Institut de la Carte Internationale de la...
Institut de la Carte Internationale
de la Végétation
39 Allées J. Guesde, 31062 Toulouse cedex
MODELISATION DU COMPORTEMENT
DE POPULATIONS ARTIFICIELLES D’ACACIAS GOMMIERS
(ACACIA SENEGAL ) DANS LE FERLO SENEGALAIS
Responsable
scientifïque
Jacques Vassal
I.C.I,V, URA 688 CNRS, Université Paul Sabatier
39 Allées J. Guesde, 31062 Toulouse cedex
Partenaires du prowamme
Pape Sa11 & Mamadou Dione
Direction des Recherches sur les Productions Forestières
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
B.P. 2312, Dakar, Sénégal
Jean Claude Fenyo, Marie Colette Vandevelde,
& Sylvie Servant Duvallet
Laboratoire de Physiologie Cellulaire, Signaux et Régulations
SCUEOR, URA 203 CNRS, Université de Rouen, 76134 Mont-Saint-Aignan
Anne Chappuis
Systèmes Info-Graphiques pour la Décision/SYGRAP
12 rue du Bel Air, 76130 Mont-Sai.nt-Aignan
Responsable technique local
Aliou Faye
Station de Recherches Forestières de M’Biddi
ISRA/DRPF - Sénégal
Compte Rendu de fin d’étude d’une recherche financée
par le Ministère de la Recherche et de la Technologie
Mars 1992
décision d’aide no 88L - 0465

SOMMAIRE
Résumé
1. Objectif initial des recherches et déroulement des’ travaux . . . ..-..................
1
2. Matériel d’étude et méthodologie
2.1. Protocole expérimental - Station de Recherches Forestières de
M’Biddi (nord-Ferlo, Sénégal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
2.1.1. Situation biogéographique
2.1.2. Choix des placeaux
2.1.3. Données écologiques
Sols : caractéristiques générales et réserves hydriques
Climat
2.1.4. Données biologiques et expérimentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
Phénologie
Dendrométrie
Saignées
Production gommière
Fichiers techniques
2.2. Analyse physico-chimique des gommes . . . . . . . ..*....................................
8
2.2.1. Récolte, codage et conservation des échantillons
2.2.2. Sélection des échantillons
2.2.3. Purification des échantillons
2.2.4. Mesures et analyses
2.3. Méthodes de traitement des données et modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
3. Analyse des résultats
3.1. Caractérisation des sols et des sites topographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.1.1. Types de sols.
3.1.2. Stocks hydriques
3.1.3. Associations végétales caractéristiques
3.2. Caractérisation du climat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..........
16
3.3. Taux de survie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18
3.4. Caractéristiques dendrométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19
3.5. Phénologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..~........................................... 21
3.5.1. Foliation.
3.5.2. Degrés de défoliation
3.5.3. Floraison/fructification

3.6. Production gommière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 4
3.6.1. Production totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 4
3.6.2. Production et âge des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.6.3. Production moyenne par arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*........
27
3.6.4. Production individuelle maximale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 8
3.6.5. Production et saignées
Saignées d’octobre et novembre
Saignées de fin décembre et mars/avril
3.6.6. Rythme de production saisonnière . . . . . . . ..s............................. 3 4
3.7.Caractéristiques physico-chimiques des gommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.7.1. Viscosité.. .................................................................................... 3 6
3.7.2. Pouvoir rotatoire ...................................................................... 4 4
3.7.3. Pourcentage d’azote.................................................................. 4 4
4. Confrontation des données
4.1. Données biologiques et caractéristiques
de la production gommière. . . . . . . ..“..........~.......~.......I............................... 47
4.1.1. Degrés de défoliation et masse de gomme produite......... 47
4.1.2. Relations entre paramètres physico-chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 0
4.1.3. Relations entre caractéristiques physico-chimiques
et quantité de gomme produite. . . . . . . . . . . . . ..e............................. 53
4.1.4. Relations entre caractéristiques physico-chimiques
et position du nodule sur l’arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 3
4.1.5. Relations entre caractéristiques dendrométriques
et production gommière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 6
4.2. Stock hydrique des sols et comportement des gommiers
dans les différents sites . . . . . a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 6
4.2.1. Poids de gomme exsudée ........................................................ 5 8
4.2.2. Taux de survie ........................................................................... 58
4.2.3. Caractéristiques dendrométriques ........................................ 6 0
4.2.4. Degrés de défoliation au cours de la saison sèche.. ........... 62
4.3. Rythmes climatiques et défoliation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
62
4.4. Données climatiques et production gommière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 2
4.4.1. Pluviométrie et masse totale de gomme produite . . . . . . . . . . . 62
4.4.2. Masse mensuelle moyenne de gomme et climat . . . . . . . . . . . . .
64
4.4.3. Caractéristiques physico-chimiques des gommes
et climat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
5. Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
67
Références bibliographiques ....................................................................................
71
Liste des figures et des tableaux.. .............................................................................
73

RESUME SIGNALETIQU~E
L’étude du comportement de populations artificielles du gommier
Acacia senegal (programme MRT 88L 0465) associe différents chercheurs de
l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (DRPF - Dakar) et des Universités
de Rouen et de Toulouse. Les observations, réalisées durant deux ans dans la
Station de Recherches Forestières nord-sahélienne de M’Biddi (Sénégal),
portent sur 7 populations de gommiers réparties dans des sites dunaires
distincts.
Différents types de comportements biologiques sont définis et illustrés
dans une série de graphes. Il apparaît ainsi, de bas en haut de la toposéquence
dunaire et parallèlement à une diminution des stocks hydriques des sols, une
réduction des taux de croissance et survie, une accélération du processus de
défoliation ainsi qu’une augmentation des rendements en gomme arabique et
des réponses aux saignées. Le phénomène de gomrnose est très dépendant, en
début de saison sèche, des facteurs hygrométri.que (chute de l’humidité
relative) et thermique (adoucissement). Il est d’autant plus intense que la
défoliation est plus précoce et plus marquée. Les caractéristiques physico-
chimiques de la gomme évoluent par ailleurs en fonction du degré de
vieillissement de l’exsudat.
Ces résultats permettent de mieux concevoir le choix des sites
d’implantation et des modes de gestion des gommeraies à Acacia senegal au
Sahel.
Mots clés : Acacia senegal - production de gomme arabique : masse,
caractéristiques physico-chimiques - gommose - stocks hydriques des sols -
topographie dunaire - climat - défoliation - croissance - mortalité.

1. OBJECTIF INITIAL DES RECHERCHES
ET DEROULEMENT DES TRAVAUX
La finalité générale des recherches entreprises de 1988 à 1991, dans le
cadre de 1’Aide 88L - 0465 du MRT, est la modélisation, dans des conditions
expérimentales précises, du comportement biologique (croissance, phénologie,
productivité gommière aprés saignée...) de différentes populations de l’espèce
Acacia senegal
dans différentes situations édapho-topographiques du Ferlo
(nord-Sénégal). L’objectif de ces travaux est de contribuer à une meilleure
maîtrise du processus de gommose ainsi qu’au contrôle et à la prévision de
la production gommière (volume et qualité) selon les conditions climatiques
locales et les réserves hydriques des sols.
Le programme de travaux s’est déroulé, sur le terrain, durant 2 saisons
sèches (1989/90-1990/91),
périodes de production normale de la gomme
arabique. Quelques problèmes se sont posés, dans la phase d’initiation du
projet, à propos du montage méthodologique et de la mise au point du suivi
des observations dans la Station de Recherches Forestières de M’Biddi (nord-
Sénégal) dirigée par l’Institut Sénégalais de Recherches. Agricole. Ils ont pu
être résolus sur place entre la fin de 1988 et les premiers mois de 1989. Ainsi a
été passée une convention de recherches entre l’Université Paul Sabatier et la
Direction des Recherches sur les Productions Forestières/ISRA de Dakar (Dr l?
Sall, Directeur DRPF; Mr M. Dione, Directeur de :la Station de M’Biddi). Mr
Dione a assuré la coordination des observations à M’Biddi avec l’aide de
l’équipe technique locale (MM. A. Faye, S.A. Sy, A. N’Diaye, B. Diakhate, B.
Sow, H. Sy). Il a par ailleurs suivi des stages de formation au Laboratoire de
Physiologie Cellulaire de l’Université de Rouen (LIRA 203 CNRS), à la Société
SYGRAP de Rouen ainsi qu’à 1’ICIV Université Paul Sabatier, Toulouse (LIRA
688 CNRS) en avril et octobre 1990 ainsi qu’en octobre/novembre 1991. Les
équipes françaises ont parallèlement effectué plusieurs séjours à la Station de
M’Biddi et au Ferlo pour la mise au point du protocole expérimental et la
réalisation de séries d’observations (J. Vassal : décembre 1988 ; J. C. Fenyo et J.
Vassal : février 1989; A. Chappuis et J. Vassal : octobre 1989; J. C. Fenyo et M. C.
Vandevelde : mars 1990; S. Servant-Duvallet et J. Vassal : décembre 1990).
Ce programme sert de cadre à la réalisation de deux thèses des
Universités de Rouen (S. Servant Duvallet) et Paul Sabatier, Toulouse (M.
Dione). Sa mise en oeuvre a été facilitée par 1’ap:pui initial de Messieurs les
Ministres de la Protection de la Nature et du Développement Rural du
Sénégal. Messieurs Abdoulaye Sène (Ministère de la Protection de la Nature)
et Pape Sa11 (Institut Sénégalais de Recherche Agricole/DRPF), grâce à leur
action efficace, ont permis le montage de ce programme dans les meilleures
conditions. Les services des Eaux et Forêts et de 1’ORSTOM Dakar ont apporté
un précieux soutien logistique. Les autorités de M’Biddi ont enfin oeuvré
pour une prise de conscience, par les populations locales, de l’intérêt appliqué
d’un tel projet.

2
2. MATERIEL D’ETUDE ET METHODOLOGIE
2.1 .Protocole expérimental - Station de Recherches
Forestières de M’Biddi (nord-Ferlo, Sénégal)
2.1.1. Situation biogéographique
:
La station forestière de M’Biddi est située au nord du Sénégal (fig. 1)
dans le Ferlo dit “sableux” (16’ 8 de latitude Nord et 14’ 56 de longitude
Ouest) et dans la zone Correspo:ndant a la “Réserve sylvopastorale des six
forages”. Le paysage est caractérisé par la présence de dunes anciennes, de faible
altitude (dénivelés de l’ordre de 3-4 m), à orientation générale Sud-
Ouest/Nord-Est. On y observe des sols isohumiques brun rouge subarides et
des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés. Compte-tenu des déficits
pluviométriques enregistrés depuis les années 70, M’Biddi fait aujourd’hui
partie du secteur “sahélo-saharien caractérisé par une pluviométrie moyenne
annuelle inférieure à 400 mm et moins de 25 jours de pluie (387,5 mm et 224,5
mm de pluie pour 27 et 17 jours de pluie en 1989/1990). La température
moyenne oscille, selon les années, entre 29’ et 30 “C . L’humidité relative
moyenne est inférieure à 30 % durant certains mois de saison sèche.
2.1.2. Choix des placeaux (fig. 2) :
7 placeaux ont été retenus dans des peuplements d’âge différent et dans
3 sites dunaires distincts (traditionnellement distingués localement) : sommet,
replat et dépression. Ces placeaux se situent dans les 3 parcelles suivantes :
PGA 74 (plantation 1975 - origine des graines : Yawalde et ‘Iivaouane,
nord-Ferlo, Sénégal) : 60 individus soit 30 en sommet (lot l), 30 en replat (lot
2);
PRE 75 (plantation 1975 - origine des graines : région de M’Biddi) : 120
individus dont 60 en sommet (lot 3) et 60 en dépression interdunaire (lot 4);
PRE 78 (plantation 1978 - origine des graines : région de M’Biddi) : 100
individus soit 30 en replat (lot S), 30 en dépression interdunaire (lot 6) et 40 en
sommet (lot 7).
Au total, 281 arbres ont été ainsi échantillonnés. Chacun a été
numéroté.
Les populations locales ont été sensibilisées à l’intérêt de l’expérience
en cours, ceci afin de préserver les arbres de toute exploitation (prélèvements
de fourrage ou gomme). Une surveillance étroite a par ailleurs été assurée
dans les différents placeaux tout au long des deux saisons de production.
2.1.3. Données écologiques :
Sols : caractéristiaues aéntirales et réserves hudriaues (Tableau 1) :
La caractérisation générale des sols a été effectuée en 1990 et 1991 par S.
Sadio (ISRA/DRPF). Différents horizons ont été décrits jusqu’à une
profondeur de 125/150 cm environ. Les descriptions faites par C. Sylla (1984)

i‘-+lf\\4*1
13’1
127
Irr* z
r-------- - -
t
T&mbacounda
t
+
S
O
+t t tt
60 km
t
Figure 1. Situation géographique de la Station de Recherches Forestières de
M’Biddi (Fer10 - Sénégal) - D’après Dione (1983).

4
dans les mêmes sites ont été également exploitées.
Afin d’évaluer les stocks hydriques des sols, un tube d’accès pour
sonde à neutrons (atteignant 3 m de profondeur) a été installé dans chaque
placeau étudié. Une sonde Campbell 503 DR a été utilisée pour effectuer les
relevés mensuels de ces réserves hydriques.
( T a b
Climat l e a u 2 ) :
La station forestière de M’Biddi est équipée d’un poste météorologique
disposant des appareils suivants : thermohygrographe J. Richard, pluviomètre,
psychromètre, évaporimetre riche. Sont ainsi relevés ou calculés depuis 1976
les températures (maximum, mi:nimum - moyennes), l’humidité relative
(minimum, maximum - moyennes), le pouvoir évaporant de l’air (riche), la
tension de vapeur, la pluviométrie et le nombre de jours de pluie.
2.1.4. Données biologiques et expérimentation :
Phénologie
:
Pour chaque arbre étudié ,ont été notés mensuellement les degrés de
floraison, fructification, foliation et défoliation. L’évolution de chacun de ces
phén0mènes.a été codifiée de 1 à 5 dans chaque cas.
Dendrométric (Tableau 3) :
4 mesures ont été retenues : hauteur totale, hauteur du houppier,
diamètre nord-sud et circonférence moyenne des branches maîtresses (les
troncs sont souvent absents du fait d’une ramification “en éventail” dès le
sol). Les variations dendrométriques étant apparues peu significatives, d’une
année à l’autre, vu l’âge déjà “mûr” des sujets, nous avons retenu les données
des mensurations effectuées au milieu de l’année 1990.
Saignées
:
Chaque arbre a été saigné une fois par saison sèche. Les “cares” ont été
pratiquées selon la même méthod(e dite ‘“sénégalaise”, c’est-à-dire à l’aide d’un
instrument (appelé “Daba” au Ferho - fig. 3 E ) constitué d’une lame tranchante
trapézoidale fixée sur un long manche en bois. Ce type de gemmage, dont la
qualité et l’efficacité sont reconnues, consiste en un entaillement transversal
peu profond de l’écorce ( de la largeur de la lame, soit 5 cm environ) soulevée
puis détachée vers le haut sur une cinquantaine de centimètres. La plupart
des arbres ont été saignés entre la mi-octobre et la mi-novembre (“grande
campagne”), période reconnue “optimale’“. Les lots 1 et 2 de la parcelle PGA 74
ont cependant été peu scarifiés a la fin de 1989 car fragilisés par une attaque de
criquets courant octobre. Des saignées ont été également effectuées à la fin
décembre et en mars/avril (“Petit(e campagne”) dans la parcelle PRJ? 75 (lots 3
et 4) sur la moitié de l’effectif des deux placeaux. Les dates de saignées et le
nombre d’arbres traités à chacune de ces dates sont indiqués ci-dessous :

5
PGA 74-76-,78
vers Ganina
M ’ B I D D I
vers N’Dioum
c
Ill Parc métérologique
0 Forage
PRP 77-78-79-84-85
0
500 m
-
-
Légende :
en noir : placeaux étudiés
0 parc météorologique
Figure 2 . Plan général de la Station de Recherches Forestières de
M’Biddi (Fer10 - Sénégal)

6
PGA74 PGA 74 I’RJ? 75 PRE75 PRE 78 PRl? 78 PRE78
site*
(3
(W
(9
CD)
w
0
(3
Effectif initial
3 0
30
6 0
6 0
30
30
40
no lots
1
2
3
4
5
6
7
17-19/10/1989
9
10
2 9
15
1 6
1 4
2 1
6/11/1989
1 5
1 4
1 6
1 9
20/03/1990
1 5
1 4
23/04/1990
1 3
9
15/10/1990 2 3
30 32 30
28
2 9
33
30/12/1990
29
27/03/1991
2 6
1
* (S) = sommet dunaire; (R) = replat; (D) = dépression interdunaire.
Production
~ommière (Tableaux 4a et 4b) :
La gomme produite par chaque sujet a été récoltée tous les 15 jours
environ puis pesée et conditionnée dans des sachets portant le no de l’arbre et
du placeau considérés. Des échantillons ont été spécialement prélevés en vue
d’analyses physico-chimiques. Leurs numéros (repris plus loin dans l’étude
physico-chimique) et les dates des récoltes correspondantes sont les suivants :
1989/90
1 : 3.1.89 - 2 : 16.11.89 - 3 : 1.12.89 - 4 : 15.12.89 - 5 : 30.12.89 - 6 : 11.1.90 - 7 : 25.1.90
8 : 8.2.90 - 9 : 23.2.90 - 10 : 8.3.90 - 11 : 22.3.90 - 12 : 6.4.90 - 13 : 21.4.90 - 14 : 6.5.90 -
15 :17.5.90 - 16 : 1.6.90.
1990/91
1: 19.11.90-2:4.12.90-3: 19.12.90-4:3.1. 91 -5 : 21.1.91 - 6 : 5.2.91.
Fichiers techniaues :
Les différentes données lbiologiques collectées à M’Biddi ont été
consignées sur 5 types de fiches techniques directement exploitables pour la
saisie informatisée en vue de la réalisation d’une banque de données.
Différents fichiers de type D-Base et Excel ont été ainsi constitués.
----------------------------------------~-------------~-----------__----_------------------
Figure 3. Station de Recherches Forestières de M’Biddi (Fer10 - Sénégal).
A : parcelle PGA 74 (replat)
B : relevés dendrométriques
C : parcelle PRE 78 (dépression)
D : parcelle PRE 78 (sommet)
E : saignée avec l’outil sénégalais
F : exsudation de gomme arabique.

..il
i

a
2.2. Analyse physico-chimique des gommes :
Ces analyses ont porté sur 2 séries d’échantillons de gommes r&olt&s
sur 16 arbres des 2 parcelles PRP 75 et PRP 78 soit dans le lot lot 3 (PRP 75 -
sommet dunaire) et les lots 5,6,7 (PRP 78 - replat, depression et sommet
dunaires). Les’ trop faibles productions enregistrées dans le lot 4 (dépression
PRP 75) n’ont pas permis la realisation des analyses prévues.
2.2.1, Récolte , codage et conservation des dkhantillons :
Les échantillons analysés ont été identifies par un code à 3 nombres
incluant successivement le no du lot (attribué. selon le niveau dunaire
considere - voir plus haut “choix des placeaux”), le no de l’arbre dans le
placeau et le no de récolte dans la période de production (3.11.1989 - 1.6.1990 /
19.11.1990 - 5.2.1991). Certains échantillons sont égallement affectés d’une lettre
correspondant a la situation du nodule sur l’arbre : B (en bas), M (au milieu), S
(au sommet).
Les échantillons obtenus ont éte conservés au laboratoire (SCUEOR, :
Rouen) dans leurs sachets d’origine, à température ambiante et a l’abri de la
lumière.
2.2.2. Sélection des échantillons :
Les nodules a analyser ont été sélectionnés, parmi les 122 disponibles,
selon 2 critères :l/ quantité suffisante de matiere pour la détermination de
plusieurs paramétres physico-chimiques et macromoléculaires ainsi que pour
une analyse, dès reception et une année plus tard afin de tester l’influence du
vieillissement sur la composition de l’exsudat ;
2/ disponibilité d’échantillons d’un même arbre provenant d’au
moins trois récoltes.
Les analyses détaillées dans les tableaux sont regroupées sous les 3
rubriques chiffrees suivantes :
échantillons récoltés durant la lère saison de production : 1989/90.-l
(analyse dés réception) et 1989/90 - 2 (analyse un an apres) ;
échantillons récoltés durant la 2eme saison de production : 1990/91.
2.2.3. Purific&on des échantillons :
La gomme sous forme de nodules est solubilisee dans l’eau
bipermutée B la concentration d’environ 3%. Les solutions sont ensuite
filtrées sur Millipore 8 ; 3 ; 1,2 ; 0,65 ; 0,45 microns afin d’éliminer bois, sables,
graviers et mucilages. La concentration des solutions exprimée en pourcentage
massique est déterminée par extraits secs à 106°C pendant une nuit. La
solution de gomme est ensuite lyophylisée jusqu’à masse constante. Il a &?
montre que ces produits lyophylisés conservent leurs propriétés et n’holuent
pas dans le temps aprés un tel traitement. Les nodulles âgés d’un an ont subi le
même protocole de purification.

9
2.2.4. Mesures et analyses :
Rappelons que la gomme arabique est un polymère complexe de
chaînes de polysaccharides libres et/ou de chaînes de polysaccharides liées à un
support protéique. Cette gomme peut être décrite d’après une systématique
proposée par Anderson et Karamalla (1966). Le pouvoir rotatoire spécifique est
une propriété intrinsèque à la gomme. Ce n’est pas le cas de la viscosité qui
semble liée à 1”‘histoire” du nodule (conditionnement, traitement thermique
ou mécanique, etc..).
Nous avons mesuré :
l/le pouvoir rotatoire spécifique (exprimé en degrés) a 589 nm et
25’ C, dans Nacl 1 M,
2/le pourcentage d’azote (déterminé sur les échantillons
lyophilisés), 3/ la viscosité intrinsèque à 25OC (exprimée en dl/g), déterminée
dans NaCl 1M afin d’éliminer les effets polyélectro:lytiques,
4/la distribution des masses par chromatographie liquide de
haute performance (CLHP).
La détermination du % d’azote a été effectuée, sur les échantillons
lyophylisés, par le Centre d’Analyse du CNRS.
Ces différentes techniques ont été détaillée:s dans différents travaux de
M.C. Vandevelde et S. Connolly (1986,1988).
2.3.
M é t h o d e s
d e t r a i t e m e n t
des
d o n n é e s e t
modélisation :
Les données consignées sur les fiches d’observation ont été organisées
en fichiers informatiques dBase à différentes. échelles (arbre, placeau, station)
et périodicités (bimensuelle, mensuelle, annuelle) selon les informations
recueillies. Les mesures correspondant aux récoltes ont ensuite été regroupées
par mois pour les comparer aux données phénologiques.
Des séries de cartes et d’analyses graphiques ont été réalisées d’abord
au niveau de l’arbre puis par lot. Les analyses g;raphiques uni- ou bivariées
utilisent les matrices visuelles de J. Bertin (1974) avec classement manuel
permettant d’affiner le résultat brut de l’analyse statistique. Par ailleurs, la
visualisation de l’ensemble des données sous forme de matrice et non de
nuage de points offre l’avantage de faciliter l’interprétation et de prendre
connaissance de l’information de manière beaucoup plus immédiate. Ces
analyses ont permis de mettre en évidence certaines difficultés et de préciser la
démarche et les questions pertinentes avant l’analyse de synthèse.
A titre d’exemple, nous présentons ici un type de graphique
concernant les rythmes phénologiques et les stocks hydriques des sols (fig. 4). Il
permet de visualiser notamment la perturbation phénologique due à l’attaque
des criquets d u r a n t l a s a i s o n d e p r o d u c t i o n g o m m i è r e 1989/90,
particulièrement nette dans les lots 1 et 2. On observe ainsi une foliation
inhabituelle dans ces lots, en octobre-novembre 1.989, suivie d’une défoliation
tardive en mars-avril 1990 puis d’une refoliation, également tardive, en mai-

10
juin 1990.
Cette visualisation a permis, d’autre part, de mettre en évidence la
nécessité de tenir compte de 2 paramètres pour caractériser les stocks hydriques
des sols : leur niveau moyen et l’amplitude de leur variation au cours de
l’année (rythme). Ainsi par son S)tock hydrique moyen, le lot 6 (dépression
interdunaire) s’apparente aux lots de sommets dunaires; par contre, son
rythme mensuel d’approvisionnement en eau le rattache clairement aux lots 4
(dépression) et 5 (replat dunaire). Ceci pose par ailleurs le problème de la
définition des “replats” : compte-tenu des stocks hydriques, l’un des replats
s’apparente à un sommet dunaire,, l’autre à une dépression. La possibilité de
visualiser l’ensemble des données dans une seule matrice permet de corréler
les décalages des rythmes des stock.s hydriques et de la défoliation et d’observer
en particulier les comportements distincts des lots de replats 2 et 5.
Par ailleurs, une première visualisation du calendrier des récoltes par
arbre a montré une grande variabilité de comportement des arbres d’un même
lot. Ceci pose la question du degré de signification d’une moyenne par lot et de
son extrapolation dans la construction d’un modèle général. Il est ainsi
apparu utile, pour faciliter certaines interprétations, de subdiviser les lots en
classes de producteurs. Toutefois, les arbres producteurs en première année ne
le sont généralement pas (ou peu) lors de la deuxième sans pour autant que
cela soit systématique. Il faudrait réaliser des observations sur une plus longue
période pour dégager d’éventuelles périodicités de production et modéliser le
phénomène.
D’une manière générale, les corrélations entre indicateurs et entre
ceux-ci et les sites topographiques sont faibles donc dans l’ensemble peu
significatives. Elles ne permettent pas de dégager des règles définitives de
comportement des lots de gommiers, et ce d’autant plus que les observations
phénologiques ont été partiellement contrariées par l’attaque des criquets en
première année et que la production gommière a été perturbée par la faible
pluviosité la seconde année.

11
as
7s
FoLIATIlm 1s
ZJl
5n
6D
4D
3s
?s
DEFOLIIITIIM 1S
2R
5R
6D
4D
SS
7s
FLaRRIsan 1s
zn
SR
bD
4D
3 s
7s
FWCTIF.
1s
2R
5R
6D
4D
?s
3s
S. HYDJIIWE 1S
2R
5R
6D
ID
Figure 4. Exemple de graphes utilisés dans la. méthode de traitement des
données : étude parallèle des rythmes phénologiques et des moyennes des
stocks hydriques des sols d’octobre 1989 à mai 199’1.
Echelles : la partie noircie indique un niveau supérieur au degré moyen de foliation et défoliation et A 60
mm de stock hydrique moyen.

12
3. ANALYSE DES RESULTATS
3.1 .Caractérisation
des
sols et
des
sites
topographiques :
3.1.1. Types de sols :
Ils appartiennent à la classe des sols isohumiques. Leur profil est de
type ABC.
4 types de sol s ont été mis en évidence :
1/ brun rouge subaride (lot 1 : PGA 74 - sommet),
2/ brun subaride hydromorphe en profondeur (lot 2 : PGA 74 -
replat),
3/ brun rouge
subaride intergrade de
sols ferrugineux
tropicaux ( lot 3 : PRP 75 - sommet; lot 7 : PRP 78 - sommet),
4 / ferrugineux
tropicaux peu lessivés à pseudogley de
profondeur ( lot 4 : PRl? 75 - dépression ; lots 5-6 : PRP 78 - replat et dépression).
Les sols brun-rouge subarides sont sableux (particules grossières), très
profonds et fortement poreux. Ils sont très sensibles à l’érosion éolienne dès
que la couverture végétale est peu. abondante ou détruite.
Les sols bruns subarides sont sableux dans leur partie supérieure et
sablo-argileux - compacts en profondeur (cimentation par les oxydes de fer et
les argiles). Leur porosité, bonne jusqu’à 80 cm environ, est moyenne au delà.
Les sols brun-rouge subarides intergrades de sols ferrugineux
tropicaux
sont sableux, à profil peu; différencié, légèrement rougis au delà de
25 cm environ. Ils sont rapidement drainés compte tenu de leur porosité.
Les sols ferrugineux tropicaux peu lessivés à pseudogley de
profondeur
sont superficiellement sableux,
sableux-argileux dès la
profondeur de 15 cm environ. Ils se caractérisent par le développement d’un
pseudogley de profondeur (au delà de 25 cm) marqué par des taches de fer
ferrique. Ce niveau favorise les engorgements temporaires. Le drainage y est
médiocre.
3.1.2. Stocks hydriques des sols (fig. 5 - Tableau 1) :
L’évolution du stock hydrique des sols a été suivie de décembre 1989 à
mars 1991. Pour des questions techniques (non fonctionnement provisoire de
la sonde à neutrons de la Station de M’Biddi),. nous n’avons pu disposer des
données correspondant aux mois d’octobre et novembre 1989. Dans le tableau
1 sont reportées les valeurs moyennes mensuelles du stock hydrique total
(tranche de 0 à 3 m) pour chacun des placeaux. Les diagrammes de la figure 5
visualisent l’évolution de ces stocks.
La moyenne des stocks h:ydriques sur l’ensemble de la période
d’observation (16 mois) donne une information globale sur les réserves en
eau des sols dans les divers sites :

13
Mois
F’GA74(RL
PRP75(S)
PR4(D) -
et
1
-
3
12
53,3
58,7
58,7
66,6
70,6
50,8
40,8
1
53,0
59s
57.8
64,l
69,9
48,l
40,2
2
52,4
60,l
56,l
59,3
68,5
42,7
39,0
3
52,2
60,6
55,3
56,9
67,9
40,o
38,5
4
52,4
644
48,9
55,l
67,2
37,9
37,6
5
51,9
63,2
47,9
55,7
66,5
37,8
36,8
6
52,6
62,8
45,0
56,4
6493
37,6
37,5
7
52,8
65,7
52,4
60,l
67,5
37,6
38,6
8
56,8
72,5
48,5
63,8
68,O
38,0
39,5
9
58,4
76,8
48,8
93,4
105,8
96,6
40,4
10
53,2
70,o
48,5
74,8
89,6
71,l
39,5
11
52,5
69,3
48,3
67,7
81,7
56,8
40,l
12
51,8
68,6
47,9
60,7
73,9
42,5
40,8
1
51,o
66,7
47,8
57,6
71,4
39,5
36,4
2
50,3
63,4
47,2
57,4
69,0
38,4
36,9
3
50,4
63,6
48,2
592 _
64,9
37,4
36,l
Moyenne
f$nérale
52,8
65,6
50,4
63,0
72,9
47,0
38,5
Tableau 1. Stocks hydriques moyens des sols (tranche O-3m)
des différents placeaux
(stocks exprimés en mm - S = sommet ; R = replat
D = dépression - les chiffres 1 à 7 se réfèrent aux lots)

14
placeau
no de lot
stock hydrique moyen (mm)
PRP78 (R)
5
72,9
PGA 74(R)
2
65,3
PRP75 (D)
4
63,0
PGA 74 (S)
52,8
PRr75 (S)
3
50,4
PlXP78 (D)
6
47,0
I%l’ 78 (S)
7
38,5
Les replats PRI? 78-PGA 74 (lots 5,2) et la dépression PRI? 75 (lot 4)
présentent les stocks hydriques moyens les plus élevés (63,0-72,9 mm). Leurs
sols ont des capacités de drainage faible à médiocre. Sur les sommets PGA 74,
PRP 75 et PRl? 78 (lots 1,3,7) les stocks hydriques sont faibles à moyens (38,5-
52,8 mm) et les sols bien drainés. Le stock hydrique médiocre observé dans la
dépression PRP 78 (lot 6), dans w-t sol à drainage imparfait, pourrait être le
résultat d’une forte évaporation da.ns ce site.
Pour affiner le commentaire et disposer d’une meilleure information
sur les réserves en eau du sol en période d’exsudation gommière, nous avons
comparé les volumes des stocks hydriques de décembre à mars, périodes pour
lesquelles nous disposons de toute l’information utile pour les deux années
considérées. Le classement des différents sites est le suivant :
1989/90 : 5 (69,2 mm), 4 (61,7 mm), 2 (59,6 mm), 3 (57,0 mm), 1 (52,7
mm), 6 (45,4 mm), 7 (39,6 mm);
1990/1991 : 5 (69,8 mm), 2 (65,6 mm), 4 (58,7 mm), 1 (50,9 mm), 3 (47,8
mm), 6 (39,4 mm), 7 (37,5 mm).
Ce classement est analogue à identique à celui fondé sur la moyenne
générale des stocks hydriques sur 16 mois. Ce dernier est donc globalement
exploitable pour apprécier les réserves en eau des sols durant
chaque saison
considérée. Toutefois il apparaît i.mportant de caractériser plus précisément les
milieux étudiés en évaluant l’amplitude de variation des stocks hydriques au
cours des saisons, ce facteur pouvant influencer le comportement
des
gommiers. Dans la plupart des sites on note un “pic” de réserve en eau en
septembre 1990, sauf dans le lot 3 où celui-ci apparaît en juillet. Ce maximum
de stock hydrique est très nettement marqué dans les dépressions et replats
(lots 4,5,6 - fig. 5). Pour évaluer cet écart entre stock hydrique maximum et
minimum, nous ne disposons de données complètes que pour la 2ème année
(hivernage 1990 et saison sèche 1990/91). Nous admettons, compte-tenu de la
symétrie d’ensemble du rythme d’évolution des réserves en eau sur 16 mois,
que la mesure de cette amplitude en 1990/91 est globalement indicatrice, pour
chacun des sites, des fluctuations du stock hydrique auquel le sol est soumis.
Les valeurs classées des amplitudes observées dans les divers lots sont les
suivantes :

15
STOCK HYDRIQUE MOYEN
(mm)
m
120
100
80
SO
40
.
1
I
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
I
I
I
20’
D E C J A N V F E V M A R S A V R I L M A I J U I N J U I L AOUT S E P T O C T N O V D E C
JANV FEV MARS
1989
1990
1991
Figure 5. Stocks hydriques moyens mensuels des sols dans les différents
placeaux (de décembre 1989 à mars 1991).
(Les chiffres 1-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

16
placeau
lot
amplitude stock hydrique (mm)
(hivernage 1990/ saison sèche 1991)
PRP 78 (D)
59,2
PRP 78 (R)
40,9
PRE’ 75 (D)
36,0
PGA 74 (R)
13,4
PGA 74 (S)
8,1
l?Rl?75(S)
5,2
PRl?78(S)
4,3
Ce classement montre la nette opposition existant entre les 3 sites de
sommets dunaires 1,3,7, où les stocks sont très peu variables, et les sites de
replat/dépression 4,5,6 où ceux-ci subissent de nettes variations au cours de
l’année. Le site 2 (replat) s’apparente ici aux lots de sommet dunaire. Notons
que le site 6, où le stock hydriqu.e moyen est du type de celui des sommets
dunaires, est ici pleinement démarqué de ceux-ci et se situe dans le groupe des
lots de replat/dépression. L’importante variation de réserves hydriques, selon
le mois, dans le lot 6 (près de 60 mm) exprime certainement une forte
tendance des sols à perdre rapidement une part de leurs réserves en eau par
évaporation.
Nous remarquerons que ce classement fondé sur les écarts de stock
hydrique est quasiment identique à celui que l’on peut établir à partir des
valeurs maximum des réserves en eau des sols (6 et 5 inversés).
3.1.3. Associations vég&ales caractéristiques :
A ces types de sols et de sites topographiques correspondent des
associations végétales relativement distinctes. On observe ainsi :
Cenchrus biflorus
sur les sols brun-rouge subarides (sommet du
placeau l),
Chloris prieurii, Schoenefefdia gracilis, Zornia glochidiata sur les sols
bruns subarides hydromorphes en profondeur (replat du placeau 2),
Cenchrus biflorus
et ArMda mutabilis sur les sols brun-rouge
subarides intergrades de sols ferrugineux tropicaux (sommet des placeaux 7 et
311
Panicum laetum, Zornia glochidiata et Borreria stachydea sur les sols
ferrugineux tropicaux peu lessivés à pseudogley de profondeur (replat du
placeau 5; dépressions des placeaux 6 et 4).
3.2. Caractérisation du climat (Tableau 2) :
L’étude des relevés météorologiques de la station de M’Biddi depuis
une vingtaine d’années montre que la pluviométrie a été très irrégulière. Elle
est ainsi passée du simple au triple certaines années (1976 : 428 mm; 1977 : 141
mm; 1978 : 492 mm). Le déficit a été) considérable en 1984 : 87,8 mm. Les pluies
ont été plus abondantes à la fin des années 80 : 309,6 mm en 1986,346,9 mm en
1987,333,1 mm en 1988 et 387,5 mm en 1989. Le déficit de l’hivernage 1990 a été
notable : 224,5 mm seulement ont été enregistrés.

17

18
Sur le plan thermique, les températures moyennes ont oscillé entre
23,4 “C et 31 “C d’octobre 1989 à mars 1990 et de 23,l “C à 30,9 “C d’octobre 1990
à mars 1991. Les plus fortes moyennes mensuelles, durant la période d’étude,
ont été notées en mai-juin 1990 (32,3 OC). Les maxima absolus enregistrés
durant les 2 saisons de production ont été de 37 “C en mars 1990 et 36, 7 “C en
octobre 1990. Les températures les plus élevées s’observent entre mai et juillet
(maximum absolu de mai 1990 : 38, 8 OC). Signalons par ailleurs des
températures minimales avoisinant 17 à 18 “C entre décembre et février, d’où
un important contraste thermique entre jour et nuit durant cette période.
Le degré hygrométrique moyen, durant les deux saisons sèches 1989/90
et 1990/91, a chuté nettement à partir de novembre ou décembre jusqu’aux
premiers mois de l’année suivante (valeurs oscillant entre 27 et 41 % environ
entre novembre et mars). Les degrés hygrométriques les plus faibles ont été
notés en février, mai et novembre 11990 ( respectivement 9,5 - 8,4 - 14,9%). La
période d’hivernage est normalement marquée par une augmentation de
l’humidité atmosphérique (HR moyen avoisinant 60 % entre juillet et
septembre). Le pouvoir évaporant de l’air, durant cette période, est nettement
plus faible.
Notons que les données météorologiques de la Station de M’Biddi
postérieures à mars 1991 n’étaient pas disponibles au moment de la rédaction
de ce rapport.
3.3. Taux de survie (fig. 6) :
Parmi les 280 individus retenus au début de l’expérience, nous avons
relevé un degré de mortalité variable selan les lots en l’espace de 2 ans. Voici
le détail des taux de survie enregistrés dans les différents placeaux en
septembre 1991 :
placeau
no de lot
% de survie
PGA 74(S)
1
55,0
PGA 74(R)
2
93,0
PRP 75(S)
3
94,0
PRP75(D)
4
97,0
PRE 78(R)
5
93,0
PRP 78(D) 6
80,O
PRP 78(S)
7
43,0
Les taux de mortalité smemble donc plus élevé sur les sommets
dunaires.
On n’observe pas, par ailleurs, de différences significatives entre les
taux de mortalité des arbres selon que ceux-ci ont été plantés en 1975 (PGA
74/PRl’75) ou 1978 (PRI? 78).
Les résultats obtenus sont comparables à ceux de A. Sène (1988) et Sylla
Gaye (1989) qui observent, à la Station de M’Biddi, des taux de survie 2 à 3 fois
plus élevés dans les dépressions interdunaires.

19
TAUX DE SURVIE
7s
1s
2 R
5R
6D
4 D
1 P R P 7 8
P G A 7 4
PR:75 11 P G A 7 4
P R P 7 8 11 P R P 7 8
P R P 7 5
1
SOMMETS
REPLATS
DEPRESSIONS
Figure 6. Taux de survie selon les placeaux et les sites topographiques.
3.4. Caractéristiques dendrométriques ( fig. 7 - Tableau 3) :
Voici les valeurs moyennes des mesures effectuées pour les 4 variables
retenues : hauteur totale (H t), hauteur du houppier (H hp) diamètre nord-sud
du houppier (D hp) et circonférence des branches maîtresses (C bm). Elles sont
classées dans l’ordre croissant des hauteurs totales et selon les 2 classes d’âge
des arbres (plantations1974 : PGA 74 /PI?F 75 et plantations 1978 : PRP 78 ) .
placeau
no de lot
H hp
D hP
C bm
(cm>
m-4
(cm>
PRP 75(S)
3
278
254
356
19
PGA 74(S)
1
381
335
358
2 4
PGA 74(R)
2
402
372
423
25
PRI? 75(D)
4
556
5280
633
3 2
PRE’ 78(S)
7
277
264
426
2 4
PRJ? 78 (R)
5
353
342
493
28
PRJ? 78(D)
6
422
397
543
31
En comparant les données dendrométriques dans les lots de même âge,
on constate que les dimensions des sujets croissent globalement du sommet
dunaire vers la dépression interdunaire et que les arbres des replats ont des
mensurations intermédiaires. Les hauteurs moyennes de l’arbre et du
houppier peuvent varier du simple au double entre les deux situations
extrêmes (par exemple, de 278 à 556cm, pour les hauteurs et de
254 à 520 cm ,
pour le diamètre du houppier, dans la parcelle PRF 75). Dans des lots de même
âge, les arbres les plus chétifs sont ainsi observés en sommet dunaire : 165 cm
dans les placeaux de 1975 - lot 3 - 115 cm dans les placeaux de 1978 - lot 7.
Inversement les individus les plus grands sont notés dans les dépressions
interdunaires : 720 cm pour les placeaux de 1975 - lot 4 ; 590 cm pour les
placeaux de 1978 - lot 6. Les autres variables expriment le même phénomène.

I
I
I
Circonférence [
Placeaux
La
PGA74(S)
1
PGA74(R)
2
PRP75(S)
3
PRP75(D)
4
PRP78(R)
5
PRP78(D)
6
PRP78(S)
1
7
Tableau 3. Relevés dendrométriques dans les différents placeaux
(S = sommet ; R = replat ; D = dépression)

2 1
HAUTEUR TOTALE
HAUTEUR DU
HOUPPIER

DIAMETRE DU
HOUPPIER
N-S

CIRCONFERENCE
DES BRANCHES
MAITRESSES
Figure 7. Caractéristiques dendrométriques par placeau et par site
topographique {données 1990).
(Les chiffres 1-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites - mesures en cm).
D’importantes différences de vigueur des sujets apparaissent donc
dans les différents placeaux étudiés selon le site édapho-topographique. Ces
variations des caractéristiques de croissance, aisément repérables sur le terrain,
ont été notées par A. !S&e (1988) et Sylla Gaye (1989).
3.5. Phénologie (fig. 8) :
Rappelons que le suivi phénologique foliaire a été en partie perturbé,
en octobre 1989, par une attaque d’acridiens dans le nord-Ferlo. Celle-ci a été
été notamment sensible dans les lots 1 et 2 (PGA 74). Certaines observations
effectuées durant la saison sèche 1989-90 sont donc plus délicates à interpréter
car une refoliation partielle a pu s’ amorcer durant la saison sèche et retarder
le processus normal d’abscission.

22
3.5.1. Foliation :
La mise à feuille, dans les différents lots, s’est généralement effectuée
de façon plus précoce en 1991 qu’en 11990. L’ avance du phénomène, en 1991, est
de l’ordre de un mois (lots 3,7 - som.mets; lot 0 - dépression; lot 5 - replat) à
3 mois (lot 1 - sommet; lot 2 - replat).
Dans l’ensemble, la foliation se réalise plus tôt sur sommet dunaire
(février/ mars - exceptionnellement en mai 1990 dans le lot 1) que dans les
dépressions (avril/mai). Les lots de replats ont eu un comportement
intermédiaire (foliation de février à mai selon le cas).
3.5.2. Degré de défoliation :
Les observateurs de la Station ont rendu compte de 1’ état
phénologique des arbres en globalisant les phénomènes de perte du feuillage
et de refoliation partielle éventuelle liée aux perturbations signalées plus
haut. Ceci explique que la courbe de défoliation puisse ne pas être continue car
interrompue par une phase de refoliation partielle (lots 4 et 6) ou s’amorcer
plus tardivement une année qu’une autre (lots l-2).
Les diagrammes de la figure 8 visualisent les degrés de dépouillement
des arbres au cours des deux saisons sèches. Les lots se démarquent plus
nettement les uns des autres durant la saison sèche 1990/91. Le classement des
placeaux selon le mois où se manideste le degré maximum de défoliation est
le suivant :
1989/90
1990/91
PRI? 75 (S) - lot 3 : novembre
PRP 75 (S) - lot 3 : novembre
PRIT 78 (R) - lot 5 : janvier
PRP 78 (R) - lot 5 : janvier
PRE’ 78 (S) - lot 7 : janvier
PRP 78 (S) - lot 7 : janvier
PGA 74 (S) - lot 1 : mars
PGA 74 (S) - lot 1 : janvier
PRP 78 (D) - lot 6 : avril
PGA 74 (R) - lot 2 : janvier
PRP 75 (D) - lot 4 : avril
PRJ? 75 (D) - lot 4 : février
PGA 74 (R) - lot 2 : avril
PRE’ 78 (D) - lot 6 : mars
Les deux classements sont sensiblement identiques si l’on excepte le
cas des lots l-2 qui ont un rythme de défoliation décalé la lère année par
rapport à la seconde. Le maximum de dépouillement foliaire est atteint entre
novembre et janvier dans les lots de sommet dunaire 3 et 7 et de replat 5, entre
février et avril dans les lots de dépression 4 et 6. Les lots l-2 (sommet et replat)
sont associés aux lots 3,7,5 durant la saison sèche 1990/91. Donc, si l’on fait
abstraction des altérations artificielles du rythme de défoliation de la première
année, on observe deux types de comportements phénologiques assez
distincts, bien visibles dans la figure 8, en raison du décalage de la défoliation
dans les lots de dépression. Notons par ailleurs que le processus de défoliation
a tendance a être plus lent dans les sites dépressionnaires.
Il faut remarquer que Sylla Gaye (1989) a observé, dans la même
Station de M’Biddi (années 1983-19#85), que, compte tenu de la chute retardée

23
DEGRE DE FLORAISON
1.0
40
r
DEGRE DE FRUCTIFICATION
1.0
r
FRUCTIFICATION
DEFOLlATlON
4.0 l-
DEGRE DE DEFOLIATION
Figure 8. Caractéristiques phénologiques dans les différents placeaux : degrés
de défoliation, floraison et fructification.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

24
du feuillage dans les dépressions, la disponibilité en fourrage, dans ces sites, est
nettement plus importante que sur les sommets dunaires. Or, notre étude
montre que, compte-tenu du décalage des processus de foliation/défoliation,
le feuillage est en fait présent un nombre de mois globalement équivalent
dans les différents sites.
3.5.3. Floraison /fructification:
Les floraisons et fructifications ont été rares et peu intenses.
Durant la première année, des floraisons ont surtout été observées,
entre janvier et avril 1990, dans lesI placeaux situés en dépression (I%l? 75 et
PR?? 78 - lots 4 et 6) et replat dunaires (PRIT 78 - lot 5). Une première amorce de
mise à fleur avait eu lieu en novembre dans le lot 4. Notons que la phase
principale de floraison dans les deux lots de dépression est synchrone. Des
fructifications ont été notées dans 3 lots entre février et avril de la même
année.
Des floraisons plUs précoces (décembre) sont réapparues la seconde
année d’étude dans les dépressions (lots 4 et 6), mais n’ont pas généré de fruits.
Notons par ailleurs que la floraison tend à précéder la phase maximum de
défoliation.
Les sommets dunaires apparaissent donc peu propices aux floraisons /
fructifications en saison sèche. Une constatation du même ordre a été faite par
Sylla Gaye (1989) en période d’hivernage : seuls des arbres de placeaux situés
en dépression (M’Biddi, 1983-1985) ont fleuri et fructifié. Cet auteur ne
mentionne pas de floraisons en saison sèche.
3.6. Production gommière (tableaux 4ab) :
3.6.1. Production totale :
Si l’on excepte le lot 2 (replat de PGA 74), on observe une production
gommière nettement plus élevée durant la première saison de production
(saison sèche 1989/90). Ainsi le poids total de gomme récoltée dans l’ensemble
des lots étudiés est le suivant :
42,124 kg durant la saison sèche 1989/90,
10,996 kg durant la S(aison sèche 1990/91.
L’essentiel de la production a été obtenu dans ce qu’il est convenu
d’appeler la “lère campagne”, c’est-à-dire de novembre à mars. Ainsi, pour la
saison sèche 1989/90, les poids de gomme récoltée ont été les suivants :
39,405 kg en lère campagne
2,719 kg en 2ème campagne.
La gomme de 2ème Camp(agne provient soit d’une exsudation tardive
consécutive aux saignées d’octobre / novembre, soit de coulées correspondant
aux saignées de mars/avril (PRP 75, - lots 3 et 4).

s.wannpard
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Production
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Moy./arbre
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saigné
saigné prod.
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saignés
saignés
63)
saignés
saignés
producteur
ou non
63
69
(59
Ci%)
6-9
PGA74(S) 1 24
23
8
1
516 447
10-120
55,9
19,4
215
35
(oct.)
PGA74(R) 2 30
30
26
2 697
2 697
10-324
103,7
89,9
89,9
87
(oct.)
32
12
1 246
1 246
17-262
103,8
38,9
38,9
37,5
( 2 . )
PRP75(S)
3
28
26
0
mu-9
30
0
(2)
PRP75(D)
4
30
29 (déc)
0
1 (mars)
PRP78(R) 5 29
28
12
1 291
1 291
20-380
107,6
46,l
44s
42
(oct.)
PRP78(D) 6 29
29
11
2 824
2 824
10-870
256,7
97,4
97,4
38
(OC&)
PRP78(S) 7 35
33
18
2 422
2 422
10-367
134,5
73,4
69,2
54,5
(oct.)
* ( ) : mois de saignke
** après saignée
*** compte-tenu de la mortalité de la saison 1989-90,
(S = sommet ; R = replat ; D = dépression)
Tableau 4b. Production gommière 1990-91

2 7
3.6.2. Production et âge des arbres :
Si l’on globalise la production par année de plantation on constate que
la parcelle PRIT 78, donc la plus jeune , a été la plus productrice : 26,5 kg
environ en 1989/90 et 6,5 kg en 1990/91 soit un total de 33 kg , c’est-à-dire plus
de 60% du total de l’ensemble des lots sur deux années produit par 36 % des
arbres étudiés.
En se référant à la production moyenne des arbres saignés producteurs
dans la parcelle PRI? 78, on observe ainsi de bons rendements compris entre
264 et 300 g environ dans les 3 sites. Néanmoins, les sujets producteurs de
PRJ? 75, après saignées d’octobre/novembre, ont aussi des- rendements notables
(189 g à 275 g environ). Les plus faibles productions sont enregistrées dans la
parcelle PGA 74 où le rendement moyen par arbre saigné est compris entre 32
et 59 g environ.
3.6.3. Production moyenne par arbre (fig. 9) :
L’évaluation de la production moyenne par arbre (sur la base du
nombre total de sujets étudiés) donne une indication générale sur le
comportement des gommiers dans les divers placeaux. Ces valeurs moyennes
ne sont pas totalement comparables dans les divers lots étant donné que, dans
deux d’entre eux (1 et 2), 1/3 des arbres seulement a été scarifié en octobre
1989. Ceci est en partie compensé par le fait que plusieurs arbres non saignés
dans ces deux lots ont été producteurs.
Un classement ordonné des lots en fonction du rendement moyen
global par arbre, après saignées d’octobre et
novembre 1989/90 (léres
campagnes de production) , donne les résultats suivants :
1989/90
19?0/91
PGA 74 (R) - lot 2 : 44,7 g
PRP75(D)-lot4:O
PGA 74 (S) - lot 1 : 46,l g
PGA 74 (S) - lot 1 : 21,5 g
PRE’ 75 (D) - lot 4 : 88,3 g
PRI? 75 (S) - lot 3 : 38,9 g
PRE’ 78 (D) - lot 6 : 100,2 g
PRP78(R)-lot5:44,5g
PRI? 78 (R) - lot 5 : 167,2 g
l?R.l? 78 (S) - lot 7 : 69,2 g
PRP 75 (S) - lot 3 : 274,3 g
PGA 74 (R) - lot 2 : 89,9 g
PRP 78 (S) - lot 7 : 461,8 g
PRIT 78 (D) - lot 6 : 97,4 g
Ces données font bien apparaître la chute de production gommière au
cours de la saison 1990/1991, fait déjà signalé plus haut.
Les meilleurs rendements moyens de la première saison de production
sont observés sur des sommets dunaires. En 2ème saison (1990/91), ceux-ci
sont obtenus dans deux sites de replat et dépression interdunaire. De bonnes
performances de production s’observent dans l’ensemble durant ces 2 années
dans la parce2Ze lu plus jeune (PRIT 78) - voir le paragraphe précédent.
Nous noterons enfin les rendements faibles à nuls des sujets
producteurs de fin de saison, après saignées tardives (voir plus loin), dans les
lots 3 et 4 de la parcelle PRP 75 (respectivement 9,5 g - sommet dunaire - et

28
66,8 g - dépression).
3.6.4. Production individuelle maximale: (fig. 9) :
Si l’on considère les valeurs maximales de production gommière dans
les différents lots, on constate que les meilleurs rendements individuels
s’observent aussi bien dans les sites dépressionnaires que sur sommets
dunaires comme en témoignent notamment les données de la saison 1989/90
après saignées d’octobre/novembre : 1657 g en dépression (sujet 6048) et 1694 g
en sommet dunaire (sujet 7100) d.ans la parcelle PRI? 78 ; 724 g en dépression
(sujet 4200) et 913 g en sommet (lunaire (sujet 3118) dans la parcelle PRIT 75.
Notons que la meilleure production, dans la parcelle PGA 74, a été observée ,
cette même année, sur un arbre non saigné (804 g - sujet 1002). Pour ce qui
concerne la saison sèche 1990/91, l’arbre le plus remarquable appartient à la
parcelle PRP 78 (dépression - lot 6 : 870 g - sujet 6041). Nous sommes donc
déjà en mesure de retenir quelques individus plus “performants” sur les 2
années d’étude. Néanmoins, toute sélection impose des résultats concordants
pour un sujet donné sur plusieurs saisons, aussi faut-il poursuivre quelques
années encore l’observation de la production de certains sujets qui sont
apparus jusqu’ici plus remarquables. Si l’on se base sur la lère année d’étude,
où les rendements ont été importants, il s’avère que les
meilleurs
producteurs peuvent appartenir indifféremment aux différents sites
topographiques.
3.6.5. Production et saignées (fig. 10) :
Les saignées jouent un rôle reconnu dans l’induction du processus de
gommose (Vassal, 1991 - Vassal et Mouret, 1991). Néanmoins, on sait qu’elles
n’entraînent pas toujours l’exsudation de gomme.
Dans l’expérience mise en oeuvre à la station de M’Biddi, le but
n’était pas d’étudier particulièrement l’influence inductrice des saignées. Tous
les lots ont subi des scarifications en période dite “opportune” (Séne, 1988),
c’est-à-dire en octobre/novembre, afin que ce facteur “saignées” influe de
façon identique sur les rythmes d.e production. Rappelons toutefois que, dans
les lots 1 et 2, seuls quelques sujets ont été saignés fin 1.989 car ils étaient
fragilisés par l’attaque des criquets. Ces placeaux ont eu des productions assez
particulières durant la saison sèche 1989/90 car les individus non saignés
(néanmoins blessés par les acridiens) ont produit 1319 g dans le lot 1
(moyenne de 188,4 g/arbre) et 1164 g dans le lot 2 (moyenne de 89,5 g/arbre).
Parallèlement, peu d’arbres saignés ont exsudé de la gomme : 2 sur 9 (lot 1) et 3
sur 10 (lot 2). Le comportement de ces placeaux est donc difficilement
comparable à celui des autres pou.r la même période.
Nous rendrons compte ici à la fois de l’efficacité des saignées , c’est-à-
dire du pourcentage d’arbres producteurs et du rendement
moyen des arbres
scarifiés (producteurs ou non).

29
(9)
SAISON 1989-90 5oo
PRODUCTIONS
M O Y E N N E S 3oo
PRODUCTION
MOYENNE
200
TOTALE
PRODUCTION
100
PROIIOUNON
0
1500 L
MINIMA
1000
MAXIMA
500
MINIMA
1 s
2 R
3 s
3 s
4 D
4D
7s
5R
6D
LOTS
PGA74 PGA74
PRP75
PRP75
PRP75
PRP75
PRP78
PRP78 PRP78
A
B
A
B
\\, ,’
SAISON 1990-91
PRODUCTIONS ;;
MOYENNES
r
PRODUCiION
MOYENNE
200
TOTALE
PROWCTION
,100
PROD.
OUNON
0
1000
MINIMA
F
MAXIMA
5 0 0
MINIMA
0
1 s
2 R
3s
3s
4 D
40
7s
5R
6 D
LOTS
PGA74 PGA74
PR175
PRE75
PR[75
PRP78
PRP78 PRP78
pRE75
A = SAIGNEE OCTOBREINOVEMBRE
B =SAIGNEE DECEMBRE - MARS/AVRIL
Figure 9. Production gommière moyenne par arbre.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

30
.
,
awnees d’octobre et novembre :
* Bilan global :
Le pourcentage d’arbres producteurs varie de :
22 et 93 %( saison de production 1989/90),
0 à 54,5 % (saison de production 1990/91).
L’amplitude des rendements moyens/arbre est la suivante :
7,2 g à 461,8 g (saison de production 1989/90),
0 g à 97,4 g (saison de production 1990/91).
Les saignées ont donc été nettement plus efficaces et productives
durant la lére saison de production.
* Comportement des lots :
- Si l’on classe les lots dans l’ordre d’efficacité croissante des saignées
d’octobre/novembre, on obtient la. succession suivante :
1989/90
1990/91
PGA 74 (S) - lot 1 : 22 %
PR.P75(D)-lot4:O
PGA 74 (R) - lot 2 : 30 %
PGA 74 (S) - lot 1 : 35 %
PRI’ 78 (D) - lot 6 : 34, %
PRP 75 (S) - lot 3 : 37,5 %
PRI’75(D)-lot4:47%
PRP 78 (D) - lot 6 : 38 %
I%l? 78 (R) - lot 5 : 63 %
PRI’78(R)-lot5:42%
PRI? 78 (S) - lot 7 : 87 %
PRP 78 (S) - lot 7 : 54,5 %
PRP 75 (S) - lot 3 : 93 %
PRl’ 74 (R) - lot 2 : 87 %
L’efficacité des saignées pratiquées fin 1989 est surtout sensible sur les
arbres des lots 7 et 3 situés en sommet dunaire : 87 et 93 % des individus sont
producteurs (si l’on ne tient pas compte du lot 1 - PRP 74 - où le nombre
d’arbres saignés est faible et peu significatif statistiquement). Dans les
dépressions interdunaires, ces mêlmes saignées ont une efficacité moindre (34
et 47 % de sujets producteurs dans les lots 6 et 4 parcelles PRP 78 et 75). La plus
forte réponse aux saignées est notée dans le lot 3 (arbres plantés en 1975).
Donc, au cours de la lère saison de production, la réponse des arbres aux
saignées apparaît plus liée au site topographique qu’à l’âge des arbres . Si l’on
considère la seule parcelle PRP 78, l’ordre d’efficacité croissante des
scarifications (dépression : 34 %, replat : 63%, sommet : 87 %) illustre bien ce
fait.
L’efficacité des saignées effectuées à la fin de 1990 obéit pour une part à
la même logique. Ainsi, si l’on considère la parcelle PRP 78, les réponses aux
scarifications sont de plus en plus marquées de la dépression vers le sommet
dunaire (38 à 54,5 %). Comme dans les lots de l’année précédente elles
peuvent être importantes chez d.es arbres âgés (lot 2 de PRP 74 : 87 %). Il
existe cependant quelques distorsions entre les 2 classements. On note en
particulier une chute d’efficacité des saignées en sommet dunaire,
particulièrement dans le lot 3 ( 93 à 37,5 %). D’autre part la réponse aux
scarifications apparaît ici favorabl’e
à très favorable dans les replats dunaires
(42 et 87 % dans les lots 5 et 2).

31
-L’étude du rendement moyen en gomme des sujets saignés apporte
une information complémentaire intéressante. Un classement des lots selon
les valeurs croissantes des productions individuelles pour les 2 saisons de
production donne le résultat suivant :
1989/90
1990/91
PGA 74 (S) - lot 1 : 7,2 g
PRl?75(D)-lot4:O
PGA 74 (R) - lot 2 : 17,7 g
PGA 74 (S) - lot 1 : 19,4 g
PRP75(D)-lot4:88,3g
PRI? 75 (S) - lot 3,: 38,9 g
PRF 78 (D) - lot 6 : 103,6 g
PRI? 78 (R) - lot 5 : 46,l g
PRP 78 (R) - lot 5 : 167,2 g
PRP 78 (S) - lot 7 : 73,4 g
PRl? 75 (S) - lot 3 : 256,0 g
PGA 74 (R) - lot 2 : 89,9 g
PRl? 78 (S) - lot 7 : 461,B g
I%F 78 (D) - lot 6 : 97,4 g
Ce classement
montre encore l’importance du facteur “site” sur la
réponse des arbres aux saignées. Les sommets (à l’exception du lot 1 de PGA
74, peu représentatif vu le peu d’arbres traités) sont les plus producteurs après
saignées en 1989/90. Ce classement est modifié en 1990/91, les deux meilleures
productions s’observant dans des lots en dépression et replat. Si l’on globalise
le résultat par situation topographique, on relève les productions moyennes
suivantes par arbre saigné (producteur ou non) :
pour la saison de production 1989/90 :
lots 4,6 (dépressions) : 95,8 g
lots 2,s (replats) : 129,B g
lots 1,3,7 (sommets) : 333 g,
pour la saison de production 1990/91 :
lots 1,3,7 (sommets) : 46,8 g
lots 4,6 (dépressions) : 47,7 g
lots 2,s (replats) : 68,7 g.
Le comportement des arbres après saignée diffère donc selon l’année .
En lère saison de production, il y a augmentation du rendement moyen en
gomme des sujets de la dépression vers le sommet dunaire . Au cours de la
2ème saison, les rendements , assez analogues (en moyenne) en sommets et
dépressions, sont légèrement supérieurs dans les replats mais cette différence
de comportement selon les sites n’apparaît guère significative.
Au total, il apparaît que les paramètres “efficacité des saignées” et
“rendement moyen en gomme” varient globalement dans le même sens et
sont fortement dépendants . du site topographique
lorsque la production
atteint un certain volume.
Il est utile ici de rappeler les résultats préalablement obtenus dans la
Station de M’Biddi entre 1983 et 1987. Sylla Gaye (1989) a constaté, entre 1983 et
1985, une augmentation de production gommière des sommets vers les
dépressions, résultat donc inverse de celui que nous obtenons pour la
première année d’étude 1989/90. Sène (1988) a observé, entre 1985 et 1987, de
meilleurs rendements sur les versants dunaires (cf. replats). Notons que les
résultats de Sylla Gaye correspondent à une période marquée par un fort
déficit pluviométrique : ceci peut expliquer l’inversion des comportements

32
des gommiers, seuls les sites en dépression conservant le minimum d’eau
indispensable au processus de gommose.
Selon cette même logique,
l’augmentation de la pluviométrie enregistrée en 1986/87 aurait favorisé de
meilleures productions sur les tsommets et versants , d’où une certaine
symétrie entre les résultats de Sène et les nôtres’ pour la saison de production
1989/90.
SAISON 1989-90
SAISON 1990-91
(9) RENDEMENTS MOYENS -
(9) RENDEMENTS MOYENS
PAR ARBRE SAIGNE
500
PAR ARBRE SAIGNE
400
LOT: 1s 2A 6D 40 5R 3s 7s
W
EFFICACITE SAIGNEE
WI
EFFICACITE SAIGNEE
100
100
60
LOTS
1s 2R 6D 4D 5R 3s 7s
LOTS 1s 2R 6D 4D 5R 3s 7s
Figure 10. Rendement gommier moyen par placeau et efficacité des saignées.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots’et les lettres SRD aux sites).
Saignées de fin décembre.et mars/avril (fig. 11) :
Ces saignées ont été effectuées dans la parcelle PRP 75 (lots 3 et 4) sur
la moitié environ des arbres composant chaque lot.

33
L’efficacité et le rendement- moyen/arbre de ces saignées ont été les
suivants :
Saison de production 1989/90 (saignées de fin mars et fin avril) :
lot 3 (sommet) : 10 % ; 10,6 g
lot 4 (dépression) : 43 % ; 51,8 g
Saison de production 1990/91 (saignées de fin décembre - lot 4 ;
fin mars - lot 3) :
aucune production.
L’efficacité des saignées, de mars/avril 1990, dans le lot 4, est assez
analogue à celle consécutive aux scarifications d’octobre/novembre 1989 dans
ce même placeau (47%). On observe un décalage du “pic” de production dans
le cas de ces saignées tardives : celui-ci se situe en mai alors qu’il apparaît entre
janvier et mars après saignées d’octobre/novembre sur des arbres du même
lot (fig. 11). Dans le lot 3, l’efficacité des saignées tardives est très faible alors
qu’elle était très élevée après les saignées d’octobre/novembre 1989 (93 %).
Dans les 2 lots le rendement moyen/arbre est nettement inférieur à celui
observé après saignées de fin 1989 : celui-ci était en effet de 256,4 g dans le lot 3
et 88,3 g dans le lot 4.
L’absence de réponse aux saignées tardives durant la saison de
production 1990/91 est pour l’instant difficile à interpréter. On ne peut encore
conclure, en particulier, que les saignées de fin décembre sont nécessairement
inefficaces (lot 4). Ces résultats sont à replacer dans le contexte écologique de
cette saison de production marquée par le déficit pluviométrique de
l’hivernage 1990.
(9)
SAISON 1989-90
I
SAISON 1990-91
4 0
TOUTES
S A I G N E E S 2o
CONFONDUES 0
4 0
SAIGNEE
OCT-NOV 89 2o
DECEMBRE 90 0
SAIGNEE
4 0
OCT-NOV 89 2.
OCTOBRE 90
0
4 0
SAIGNEE
MARS-AVRIL 90 20
OCT-DEC 90
0
OCT NOV DEC JANV FEV MAR AVR MAI JUIN ’ OCT NOV DEC JAN1
SAIGNEE
1989
1990
1991
Figure 11. Production gommière mensuelle moyenne par arbre selon les
dates de saignée dans le lot 4 (dépression) de la parcelle PRP 75.

34
Si l’on se réfère à la Ière année de production, les saignées tardives
ne sont efficaces et productives
dans
les dépressions in terdunaires.
Néanmoins, compte tenu des faibles rendements de ces saignées et de la
réponse nulle des gommiers après scarifications de fin décembre 1990 et mars
1991, il semble qu’une telle pratique tardive soit assez aléatoire, notamment si
le rendement s’est déjà avéré médiocre à moyen après les traitements
d’octobre/novembre. Elle doit donc être envisagée dans des cas précis tenant
compte à la fois de l’état physiologique de l’arbre et, vraisemblablement, des la
pluviométrie du dernier hivernage.
3.6.6. Rythme de productiorr saisonnière (fig. 12) :
L’étude de la production moyenne mensuelle par arbre peut apporter
d’utiles indications concernant le comportement des populations étudiées
dans les différents sites topographiques.
L’observation des histogrammes de la figure 12 fait apparaître un
rythme et une intensité de production très analogues au cours de la saison de
production 1989/90 dans 3 placeaux de sommet dunaire (PRIT 78 - lot 7; PRIT 75
- lot 3) et de replat (PRP 78 - lot 5). Un pic de production y est observé en
décembre. Il succède aux saignées d’octobre et novembre. Les rendements
s’affaiblissent ensuite progressivement jusqu’en mars (avril).
Durant cette même période de saison sèche 1989/90, la production
des autres lots est plus faible. Elle s’étale de novembre à avril, voire mai-juin,
dans les lots 4 (PRP 75) et 6 (IPRP 78) qui, situés dans des dépressions
interdunaires,
ont un rythme de production très symétrique. Le regain
d’exsudation dans le lot 4 résulte de ce qu’une partie des arbres a été saignée
en mars/avril (voir plus haut - fig. 11). Les arbres du lot 3 (sommet dunaire)
n’ont pratiquement pas “répondu”’ à ces saignées tardives.
Les placeaux de la parcelle PGA 74 ont eu, durant la saison de
production 1989/90, un comportement difficilement comparable à celui des
autres lots vu le peu d’arbres saignés et la réponse faible de ceux-ci à ce
traitement et les perturbations probables consécutives à l’attaque des criquets.
Les histogrammes rendent donc ainsi compte essentiellement du
comportement des arbres non saignés. Celui-ci se révèle assez analogue dans
les 2 lots de la parcelle : étalement de production entre janvier et avril en
sommet dunaire (lot l), entre février et avril sur replat (lot 2) avec “pic” plus
ou moins marqué en mars.
Au total, si on laisse de côté le cas un peu particulier de la parcelle
PGA 74, on retiendra 2 comportements bien tranchés des populations de
gommiers durant la lère saison d’observation :
- celui des lots situés en dépressions (4,6) où la production
s’étale de décembre à avril (ou au delà si les saignées sont tardives), sans pic
marqué,
- celui des lots situés en sommet dunaire (3,7) et replat (5) où
l’exsudation s’étend
de novembre à mars, (même si les saignées sont
tardives), avec pic très prononcé en décembre .
Les résultats de la 2ème saison de production 1990/91 sont plus

35
b.l)
SAISON 1989.90
SAISON 1999-91
80
60
PRWS
3s 40
20
0
100
80
6 0
PRWI 5R
40
20
0
220
200
180
160
140
120
PRP78 7s
100
80
6 0
40
20
0
6 0
PRP78 6D
40
20
0
I
40
PGA74
1S
M
0
6 0
ffiA74 2R
40
20
0
PRP75 4D 20
0
NOV DEC JANV FEV MAR AVR MAI JUIN NOV DEC JANV FEV
1989
1990
1991
Figure 12. Production gommière mensuelle moyenne par arbre dans les
différents placeaux.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites - le nombre total d’arbres par lot
est ici pris en compte)

36
difficiles à interpréter vu la faible:sse générale des rendements. On constate
que les rythmes mensuels sont assez comparables vu l’étalement de la
production entre novembre et février, avec pic plutôt marqué en décembre. Il
est cependant intéressant de remarquer que le lot 6 (dépression de I%l? 75), à
maximum d’exsudation en décembre, se comporte comme les lots de sommet
dunaire de la première saison d’étude. D’ autre part, le lot 2 (replat de PGA 74),
qui a subi des saignées généralisées, a une production étalée de novembre à
janvier avec un “pic” en mars : ce rythme est bien différent de celui observé la
lére année alors que les arbres avaient été saignés en faible nombre.
3.7. Caractéristiques physico-chimiques des gommes
(tableaux 5abc - figs 13-18) :
Notons que c’est la Premiere fois, à notre connaissance, qu’autant de
mesures physico-chimiques sont réalisées sur des gommes fraîchement
exsudées (“crude gum”). Les analyses concernant la lère saison de production
seront présentées d’abord globalement puis site par site. Les récoltes ayant été
moins nombreuses et peu abondantes (en masse) durant la 2ème saison, les
résultats ne seront analysés que globalement.
3.7.1. viscositi (figs 13-14) :
Les valeurs de la viscosite dans les différents lots et échantillons de
gomme fraîche ou faiblement vieillie s’échelonnent entre 0,14 et 0,60 dl/g.
Elles sont nettement supérieures à celles de la gomme arabique commerciale.
sous forme broyée ou atomisée. Dans la littérature, la valeur moyenne de cette
viscosité est de 0,16 dl/g.
L’étude de la figure 13a
montre une baisse de viscosité des
échantillons 1989/90-2 {vieillis) par rapport à ceux de 1989/90-l : la valeur
moyenne passe en effet de 0,287 dl/g à 0,259 dl/g. Ceci suppose donc une
évolution au niveau de la structure du nodule. La moyenne de viscosité des
gommes de la saison de Productio:n 1990/91 s’élève à 0,257 dl/g, valeur proche
de celle des échantillons 1989/90 vieillis. Nous tenterons plus loin d’établir un
lien entre ces faits et certaines conditions du milieu. Le cumul des différentes
valeurs de viscosité obtenues fait apparaître une courbe très étale dpnt la
moyenne est 0,276 dl/g. On peut en conclure que la gomme d’Acacia senegal ,
originaire du Ferlo, a une Viscos:ité supérieure à celle de la gomme récoltée
par exemple au Soudan (type “Kordofan”).
Les diagrammes des figures 13 bc, qui confrontent les résultats
obtenus pour les mêmes arbres, montrent une dispersion des valeurs de
viscosité.
O n p e u t e x p l i q u e r c e l a e n i n v o q u a n t l a d i f f é r e n c e d e
conditionnement et de vieillissement de la gomme. En effet, lorsque celle-ci
est traitée industriellement, elle est soumise à des contraintes thermiques ou
mécaniques (atomisation ou bro-yage) qui ont tendance à individualiser les
chaînes de polysaccharides entramant ainsi une viscosité inférieure de l’ordre
de 0,160 dl/g. D’autre part, les nodules subissant ces traitements ont souvent
connu un stockage sur le lieu de production et ont été soumis à différents
facteurs pouvant contribuer au vieillissement tels que sécheresse,
températures élevées ou attaques éventuelles de microorganismes. Ceci n’est

Viscosité (dl/g)
Pouvoir rotatoire (
Azote (%)
récolte
1989/90-l
1
1989/90-2
1
1990/91
1989/90-l
1
1989/90-2
1990/91
1989/90-l
1
1990/91
3-51-1
0,308
I
I
-41,l
I
0,34
i
3-51-2
0,354
0,230
-37,5
-34,3
0,54
3-51-3
0,305
0,238
-36,0
-32,l
0,28
3-69- 1
0,220
0,235
-37,0
-31,7
3-69-2
0,256
0,200
0,263
-32,2
-29,3
-36,2
0,28
0,42
3-69-3
0,316
0,280
-35,9
-31,9
0,35
3-69-4
0,216
0.255
-30,o
-34,2
0,27
3-69-8
0,160
-32,8
0,31
3-71-1
0,250
0,217
-38,7
-38,8
0,15
3-71-2
0,340
0,335
-39,5
-36,0
0,46
3-71-3
0,599
0,185
-53,l
-32,l
0,46
3-71-4
0,272
0,362
-35,5
-34,l
0,oo
3-71-6
0,190
0,324
-29,4
-30,4
0,26
3-71-8
0,247
-31,l
0,30
3-72-2
0,202
0,225
-37,4
-33,9
0,26
3-72-4
0,145
0,180
-35,8
-33,2
0,18
3-72-6
0,168
0,196
-36,7
-33,6
0,28
3-72-8
0,177
0,188
-33,l
-31,9
0,30
3-73-2
0,482
0,339
0,29 1
-38,0
-38,l
-38,l
0,39
3-73-4
0,292
0,258
-37,0
-36,7
0,55
3-73-6
0,207
0,196
-35,9
-35,6
0,48
3-73-8
0,357
0,196
-34,8
-36,l
3-90-l
0,192
0,214
0,147
-35,5
-34,0
-31,8
0,33
0,35
3-90-2
0,326
0,285
0,269
-30,l
-29,9
-30,3
0,42
0,39
3-90-3
0,323
0,385
-28,6
-27,4
0,27
3-90-4
0,291
0,270
-29,l
-26,8
0,27
3-90-6
0,184
0,280
-26,4
-26,9
0,26
3-90-7
0,230
0,206
-27,8
-28,7
0,32
3-90-8
0,306
0,236
-24,9
-27,3
0,42
3-118-1
0,242
0,230
-41,9
-37,0
0,12
3-118-2
0,292
0,294
-38,2
-35,o
0,36
3-118-4B
0,179
0,186
-40,9
-39,7
0,28
3-l 184M
0,192
0,168
-39,7
-35,4
0,26
3-l 18-4s
0,202
0,196
-39,0
-32,2
0,29
3-118-6
0,222
0,230
-30,3
-31,8
0,26
3-l 18-8
0,172
0,164
-33,l
-36,l
0,34
Moyenne
I
0,262
I
0,242
I
0,243
I
-35,l
I
-33,l
I
-34,l
I
0,3 1
I
0,39
I
Pour les symboles des no de récolte, voir le tableau 5c
Tableau 5a. Analyses physico-chimiques des gommes

PRP78(R) 5
N”
r
ViscositC (dl/g)
l-
woir rotatoire (
AZ0
%
dOlte
1989/90- 1

1989190-2
1
199019 1
1989/90- 1
1989/90-2
1990191
1989/90- 1
199019 1
5-19-1
0,370
I
0,225
-32,3
-30,l
0,49
0,43
5-19-2
0,3 10
0,318
-30,o
-35,2
5-19-6
0,330
0,280
0,256
-30,9
-30,6
-29,6
0,27
0,26
5-19-8
0,292
0,285
-30,8
-27,5
0,25
5-19-10
0,230
0,166
-31,8
-25,0
0,23
5-22- 1
0,296
0,309
-33,7
-32,5
0,46
5-22-2
0,428
0,322
-34s
-31,7
0,50
5-22-6
0,155
0,168
-34,7
-31,8
0,16
5-23- 1
0,282
0,204
-36,7
-34,4
0,34
5-23-2
0,350
0,256
-32,5
-27,2
0,37
5-23-3
0,330
0,288
-34,6
-30,9
0,3 1
5-23-6
0,276
0,230
-25,7
-24,l
0,35
5-23-8
0,375
0,3iô
-24,7
-27,3
0,36
5-36-l
0,160
0,348
-34,8
-36,l
0,47
5-36-2
0,240
0,429
-33,9
-34,6
0,43
5-36-3
0,330
0,328
0,340
-31,8
-35,4
-37,7
0,3 1
0,37
Moyenne
l
0,297
I
0,262
l
0,285
1
-32,l
I
-30,7
I
-33,2
I
0,35
I
0,35
I
PRP78(D) 6
w
Viscosité (dl/g)
Pouvoir rotatoire (“)
Azote (%)
récolte
1989/90- 1
1989/90-2
1990191
1989/90- 1
1989/90-2
199019 1
1989/90-l
1990/91
6-53- 1
0,580
0,265
-31,6
-31,8
0,57
6-53-2
0,259
0,306
0,360
-33,2
-31,6
-30,5
0,39
0.57
6-534
0,306
0,380
0,284
-28,0
-26,5
-39,0
0,22
0,35
Moyenne
I
0,382
I
0,317
l
0,322
I
-30,9
I
-30,o
I
-34,7
I
0,39
I
0,46
I
Pour les symboles des no de récolte, voir le tableau 5c
Tableau 5b. Analyses physico-chimiques des gommes

Viscosité (dl/g)
Pouvoir rotatoire (“)
Azote (%)
rkolte
1989/90-l
1
1989/90-2
1
199019 1
1989/94-l
1
1989/90-2
1
199019 1
1989/90-l
1
1990/91
7-94- 1
0,304
I
0,255
I
0,313
-31,5
I
-32,5
I
-34.7
0.30
I
0,34
7-94-2
0,285
0,346
0,247
-28,5
-31,2
-34,2
0,34
0,35
7-94-4
0,253
0,329
-30,7
-30,5
0,27
7-94-6
0,275
0,285
-29,6
-27,9
0,32
7-94-8
0,202
0,152
-31.9
-30,5
0,32
7-94- 10
0,195
0,160
-29,8
-28,9
0,42
7-145-1
0,232
0,246
0,287
-31,4
-33,2
-36,0
0,30
0,40
7-145-2
0,397
0,245
-32;7
-32,0
0,33
4-145-3
0,368
0,317
-32,6
-33,l
0,33
7-146-1
0,215
0,256
-41,5
-39,2
0,26
7- 146-2
0,429
0.245
-37,l
-40,5
0,42
4-1464B
0,226
0,200
-39,9
-42,5
0,3 1
7-146-4M
0,340
0,235
-40,6
-39,2
0,39
7-146-4s
0,268
0,280
-37,9
-3892
0,45
7-149-1
0,186
0,345
-36,6
-36,5
0.46
7-149-2
0,411
0,358
-33,8
-34,4
0,55
7-149-3
0,363
0,365
0,25 1
-29,8
-29.8
-35,9
0,33
0.48
7-149-5
0,306
0,295
1
-32,3
-30,2
0,29
7-149-7
0,597
0,330
-62,3
-31.8
0,32
7-149-9
0.382
-29,9
034 I
Moyenne
I
0,312
I
0,276
I
0,275
I
-35,o
I
-33,8
I
-35,2
I
0,36
I
0,39
I
L.e num&o de récolte se lit comme suit : exp. 7- 146-4B
7=N’delot
146 = N” d’arbre dans le lot
4 = No correspondant à la date de récolte (cf. 5 protocole expérimental)
B = branche basse
(M = branche moyenne ; S = branche de sommet)
;
Pouvoir rotatoire (“)
Azote (96)
. .LN”“.I”
\\..s, fi,
I
L&e
1989/90-l
1
1989/‘90-2
1
1990/9 1
1
1989/90-l
1
1989/90-2
1
1990/91
1989/90-l
1
1990191
PRP75CS) 3
0,262
I
0,242
I
0,243
I
-35,l
I
-33,l
I
-34.1
0.3 1
I
0,39
PRP78@j 5
0,297
0,262
0,285
-32,l
-30,7
-33,2
0.35
0.35
PRP78(D) 6
0,382
0,317
0,322
-30,9
-30,o
-34,7
0,39
0.46
PRP78(S) 7
0,3 12
0,276
0,275
-35,o
-33,8
-35,2
0,36
0.39
p-mTAL
I
0,287
I
0,259
I
0,257
I
-34,3
I
-32,7
I
-32,0
I
0,34
I
0,36
1
Tableau 5c. Analyses physico-chimiques des gommes

. ..- ..-- ---
40
MOYENNE
0.267
0259
15
10
1989t90 - 2 5
0 0.m O.l53 Ode.1 0.196 O.Pi 0,235 0,254 0.272 om a.?xd 0.321 095 0,363 0,351 0.333 oct7 0.43 0.454 0,472 0,490 0.m 0.526 0.545 0,553 0.6dP o.ss
LX 0.254 0.272 0.280 OC%6 0,327 0,245 0,263 0.341 0.393 0,417 0,436 0,454 0.472 OA90 0.508 O.y0 0.M 0.563 0.56, 0.506
15 r
0.276
J,
C U M U L
1989191

a
VISCOSITE -1
jg,
; ($y1
a
m
n
:
i
i-
:
- 0.5-
0 . 4 -
0 . 3 -
0 . 2 -
.
0.1
1
I
I
I
J
0.1
I
I
I
I
1
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
(clllg:
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
b
Wg)
C
1989l90 - 2
1990191
-
Figure 13. Caractéristiques physico-1
imiques des gommes : viscosité - a :
fréquences des valeurs de viscosité - D : variations de la viscosité selon le degré
de vieillissement des exsudats - c : variations de la viscosité selon l’année de
récolte.

41
(%) 20 r
MOYENNE
PRP75 3s
#j
1989190 - 1
(%) 20
15
10
PRP78 SU
5
7989/90 - 1
0
P R P 7 8 5 R
1989190-2

1 0
R P 7 8 7s
1989190 - 1

5
0
M
15
10
P R P 7 8 7s
5
1989190-2
VISCOSITE (%)
Figure 14. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : viscosité -
Fréquences des valeurs de viscosité selon le site et le degré de vieillissement
des exsudats.

42
WI30
M O Y E N N E
-34,3
-62.3 -60.6 -59.2 .57,7 -56.2 -54.6 -53,l -51.6 .50.1 ,465 47.0 45.5 43.9 -42,4 40.9 -39.3 -37.6 -36.3 -34.8 -33.2 .31,7 -30.2 -28.6 -27.1 -25.6 -24.1
1989/90-2
-62.3 -6'3.6 -59.2 -57.7 -56.2 .54,6 43.1 -51.6 -50.1 -46.5 47.0 455.5 43.9 42.4 40.0 -30.3 -37,6 -36.3 -34.6 -33.2 .31.7 -30.2 .26.6 -27.1 -25.6 .24.(
I
-62.3 -60.8 -5S,2 -57.7 -56.2 W6 - 5 3 . 1 .51.6 - 5 0 . 1 -48.) 4 7 . 0 -45.5 43,s -42.4 40.9 -3S,3 -37.6 -36.3 -34.6 -33.2 -31.7 -30.2 -28.6 -27.1 -25.6 -24.0
XJMUL
989/91
n
-62.3 -60.6 .5S.2 -57.7 G.2 -54.6 - 5 3 . 1 .51.6 - 5 0 . 1 .48.!i 4 7 . 0 -45.5 -43.9 -42.4 40.8 .3S,3 .37,8 .36,3 44.8 -33.2 -31.7 -30.2 .26,6 -27.1 -25.6-24 (’
POUVOIR ROTATOIRE
b
1989190 ., 2
C
1990191
-65
-,) -55 -45 -35 -65
-55
-45
-35
-25 (")
I
I
I
I
-25 -
Figure 15. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pouvoir rotatoire
- a : fréquences des valeurs du pouvoir rotatoire - b : variations du pouvoir
rotatoire selon le degré de vieillissement des exsudats - c : variations du
pouvoir rotatoire selon l’année de rtkolte.

43
(%30
MOYENNE
-35,l
20
+
PRP75 3s
t
1989/90 - 1 10
20
PAP75 3s ‘O
1989190 - 2

0 i
-62. 3-60.6-59.2-57.7-56.2
-54.6-53.1 -51.6-50.1 -46,5-47,O-45,5-43.9-42.4-4O.9-39.3-37.6-36.3-34.6-33.2-31.7-3o.2-26.6-27.1
-25.6.24,C
20 -
10 -
PRP78 7s
1989190 - 2
20
PRP78 5R
1989/90 - 1 10
30
20
1
P R P 7 8 5R ” -
1989/90 - 2
POUVOIR ROTATOIRE (%)
Figure 16. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pouvoir rotatoire
- Fréquences des valeurs du pouvoir rotatoire selon le site et le degré de
vieillissement des exsudats.

44
pas le cas des échantillons étudiés dans ce programme.
La comparaison des viscosités selon les placeaux (fig. 14 - placeau 6
non inclus car non représentatif statistiquement) montre qu’il n’y a
apparemment pas de corrélation entre ces valeurs et le site topographique. On
note l’ordre décroissant des viscosités suivant : PRP 78 (S) - lot 7; PRP 78(R) -
lot 5 ; PRIT 75 (S) - lot 3. Il appar.aît par ailleurs que la viscosité moyenne
1989/90-l est toujours plus élevée que celle de 1989/90-2 pour chacun des
sites, ce qui reflète bien ce que nous avons précédemment souligné à propos
du vieillissement des nodules. Nous constatons enfin que la viscosité de la
gomme est plus élevée sur les arbres les plus jeunes.
3.72, Pouvoir rotatoire (figs 15-16) :
Les valeurs du pouvoir rotatoire se situent entre - 24” et - 62”. Dans la
littérature et au plan commercial, celles-ci sont comprises entre - 28’ et - 32”.
Si l’on compare les pouvoirs rotatoires des échantillons frais ou
vieillis de la récolte 1989/90 (fig. 1.5a), on constate que les valeurs moyennes
passent de - 34,3’ (échantillons frais) à - 32,7” (échantillons conservés 1 an).
Par “vieillissement”, le pouvoir ro,tatoire de la gomme se rapproche donc de
celui des échantillons commerciaux. Cette évolution est très lente car les
échantillons sont soumis à des conditions de stockage moins drastiques que
celles du commerce. D’une saison de récolte à l’autre, on peut constater que le
pouvoir rotatoire moyen a légèremtent évolué pour se rapprocher des valeurs
dites commerciales : - 34,3’ à - 3,2 O. Il est analogue pour les échantillons
1989/90-2 (vieillis) et 1990/91 (fig. 15a).
Dans les diagrammes des figures 15 bc sont comparés les pouvoirs
rotatoires des échantillons (vieillis ou non.) prélevés sur les mêmes arbres. Les
points représentatifs s o n t c o n f i n é s a u t o u r d ’ u n e v a l e u r m o y e n n e
relativement stable. Le pouvoir rotatoire ne changeant pratiquement pas
d’une année à l’autre, il peut donc servir à d’identification de la gomme
arabique. Remarquons, dans le diagramme 15 b, les valeurs anormalement
faibles relevées sur les gommes des deux arbres 7.149 et 3.71 (récoltes 7 et 3).
En vieillissant, le pouvoir rotatoire se rapproche de la normale. Si l’on
cumule toutes les valeurs obtenues, le pouvoir rotatoire est de - 33,5’, valeur
proche de la norme retenue pour la gomme arabique bien que la dispersion,
sur des nodules frais ou vieillis, montre que ce paramètre n’est pas forcément
caractéristique de l’espèce si l’on ne tient pas compte de toutes les observations
que nous décrivons.
La figure 16 montre que les valeurs moyennes du pouvoir rotatoire
diminuent quel que soit le site, lors du vieillissement par stockage
(comparaison 1989/90-l et -2).
3.7.3. Pourcentage d’azote (figs 17,18) :
Les valeurs des pourcentages d’azote observés sont comprises entre
0,12 et 0,83 %, ce qui correspond à un taux de protéines de 0,75 à 5,19 %
(moyenne : 2,06 %). Le % moyen en azote est de 0, 35. Rappelons que dans la
littérature et le commerce on retient une teneur en azote de 0,3 % et un taux

45
I
W
MOYENNE
034
25 -
I
20-
15 -
10 -

1990191
5 -
0.1X)0.11~0.1770.~50.2340.2620.ZBO0.3190.3470.3760.4M0.U20.46,
0.u)90.51~0.~0.5740.6M0.63,
0.6600.~0.7,60.780.TI30.~
I
15 -
10 -
CUMUL
5
_
0.t200.1480.17?0.x)50.2~0.2620.2900.3190.3470.3760.4(u0.4Y0.,6,
0.4890.5150.Y60.5740.6030.631
0.6M0.6880.7160.7,50.T130,8FQ
a
A70TE (%)
1
7 w
8
0.6 -
8
91
?-
0.5 -
l
l
0.4 -
n
0.3 -
n wm
n
n ’
n
0.2 1
,
,
I
1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6 (%)
b
1990/91
Figure 17. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pourcentage
d’azote - a : fréquences des valeurs du pourcentage d’azote - b : variations du
pourcentage d’azote selon l’année de récolte.

46
de protéines de 1,8 %.
On constate que, d’une année à l’autre, le taux moyen en azote passe
de 0,34 21 0,36 % (fig. 17a) ce qui reste dans la marge d’erreur des mesures.
Notons enfin qu’il n’apparaît pas de corrélation entre le % moyen
d’azote et les sites de récolte (fig. 18), les différences entre les valeurs observées
étant encore incluses dans la marge d’erreur.
Remarques : Sous l’influence d’un traitement par la chaleur ou de
contraintes mécaniques nous avons ramené, au laboratoire, le pouvoir
rotatoire et la viscosité à des valeurs “classiques”. Les caractéristiques physico-
chimiques de la gomme évoluent donc, dès l’exsudation, et s’identifient peu à
peu à celles des échantillons dits “commerciaux” qui ont subi à la fois le
stockage sur le lieu de production et le broyage en usine. Ces constatations
confirment les observations de Mante11 (1947,1954). Notons que les
échantillons lyophylisés conservent leurs caractéristiques physico-chimiques
s’ils ne sont pas soumis au broyage, à la sonification ou à des traitements
thermiques. La gomme peut donc être considérée comme un polymére
“encore vivant” de son exsudation à son utilisation après un traitement
industriel classique.
P R P 7 5 3 s ‘Or;
20
15

10
P R P 7 8
5 R
5
0

30
0,36
25
4
20
15
PRP78
7 s 10
5
00.120 O.f40 0.177 0.205 0.234 0.262 0.290 0.319 0347 0.376 0.404 0.432 0.46, 0.4aI) 0.51.9 0.546 0.m 0.603 0.63, o.bso o.saa 0.716 0.745 0.773 o.m?
AZOTE (%)
Figure 18. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pourcentage
d’azote selon le site.

47
4. CONFRONTATION DES DONNEES
Dans ce chapitre, nous rechercherons 1/ les relations éventuelles
entre paramètres biologiques, 2/ les liens pouvant exister entre les
caractéristiques du milieu (climat, stocks hydriques aux différents niveaux de
la toposéquence dunaire) et le comportement des populations étudiées (taux
de croissance et survie, rythmes phénologiques, quantités de gomme produite
et qualités physico-chimiques des exsudats).
4.l.Données biologiques et caractéristiques de la
production gommière
4.2.1. Degrés de défoliation et masse de gomme produite (figs 19ab-20) :
Parmi les données relatives à la phénologie, nous retenons ici celles
qui concernent les degrés de défoliation. On sait en effet, grâce à l’expérience
des exploitants de gommeraies, que le rendement moyen en gomme d’un
arbre est optimal lorsque celui-ci est dépouillé des 2/3 de son feuillage
environ. Ceci est globalement confirmé par Sène (1988) et Dione (1989).
Nos travaux permettent une approche plus détaillée du comportement
phénologique des arbres aux différents niveaux topographiques dunaires. Les
figures 19a et 19b mettent en relation, pour chaque placeau, les rythmes de
défoliation et de production gommière/arbre (moyennes mensuelles) au cours
des deux années d’étude. Les périodes de saignées y sont précisées par des
flèches.
L’étude de ces graphes montre que les pics mensuels de production
tendent à précéder de 1 mois (lot 7 - sommet dunaire ; lot 2,5 - replats; lot 4 -
dépression interdunaire) ou de 2-3 mois (lots 6 - dépression interdunaire) la
phase de défoliation maximale des arbres. Les deux phénomènes sont “en
phase” dans le lot 1 (sommet dunaire - première année de production). Dans
le lot 3 (sommet), le maximum d’exsudation suit immédatement l’étape de
défoliation maximum. Ces pics de production, dans les différents lots,
apparaissent beaucoup plus liés au stade phénologique qu’à la date de saignée.
Ce fait apparaît bien si l’on compare les 3 placeaux de la parcelle PRP 78 (5,6,7),
qui ont été traités de la même manière (saignées d’octobre/novembre). Dans
ces lots, on constate que les arbres possèdent, en moyenne, 45 à 55 % de leur
feuilles lors de la période de maximum d’exsudation, le plus faible
pourcentage résiduel de feuillage s’observant sur le sommet dunaire où, par
ailleurs, la production est la plus forte. Ces lots, compte-tenu des faibles
perturbations qu’ils ont subies et des traitements homogènes dont ils ont été
l’objet, peuvent être utilisés comme références pour préciser des types de
comportements selon les sites à partir des do.nnées relatives à l’exsudation
gommière et la phénologie.

.-,----- --
48
SAISON ‘1989-90
SAISON 1990-91
4
PGA74 2R
3
2
DEGRE DE
DEFOLIATION ,
0
4 0
P R O D U C T I O N
(8)
20
0
3
PRP78 SR
2
DEGRE DE
1
DEFOLIATION
0
PRODUCTION 40
PRODUCTION 20
(S)
0
;1
PRP78 6D
2
DEGRE DE
1
DEFOLIATION
0
I
60 -
i
40
P R O D U C T I O N
(cl)
20
I
0
O C T N O V D E C
SAIGNEE
ANV FEV MAFi AVR h4AI JUIN JUILAOUTSEFI-OCT
NOV DEC ANV FEV MAR AVR MAI
1989
1990
1991
Figure 19a. Degrés moyens de défoliation et rendements moyens par arbre.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

49
SAISON 1989-90
SAISON 1990-91
DEFOLIATION
P R O D U C T I O N *’
(9)
0
PRP75 3s
3
2
DEGRE DE
DEFOUATION
1
0
60
PRODUCTION
(9)
40
0
PRP78 7s 3
2
DEGRE DE
1
DEFOLIATION
0
SAIGNEE
OCT NOV DECIJANV FEV MAR AVR ht41 JUIN JUILAOUTSEPTOCT NOV DEdlANV FEV MAR AVR MA
Figure 19b. Degrés moyens de défoliation et rendements moyens par arbre.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

50
La relation entre degré de défoliation et intensité de production
gommière est très sensible si l’on considère la globalité des résultats, mois par
mois, tous lots confondus (fig. 20), Pour rendre compte *de ces phénomènes,
nous avons regroupé les résultats obtenus au cours de la première saison de
production et établi 4 classes de production gommière moyenne par arbre
ainsi codées :
0: pas de production
1: production inférieure à la moyenne
2: production comprise entre 1 fois et 2 fois la valeur moyenne
3: production supérieure à 2 fois la moyenne.
Pour chacun des mois de production, ces classes sont référées au degré
moyen de défoliation des arbres correspondants. Un certain nombre de faits
intéressants ressortent de l’observation de ces graphes :
-
Au degré le plus élevé de défoliation (voisin de 65 %)
correspond la classe 3 de plus forte production gommière (masse moyenne
de gomme par arbre voisine de 330 g). Inversement, les arbres non ou
faiblement producteurs ont des taux moyens de défoliation inférieurs à 50 %.
- La précocité du phénomène de défoliation est associée
à
une production moyenne # élevée (classes 2 et 3) alors que le retard à la
défoliation est synonyme de production faible à nulle (classes 1 et 0).
- Le degré maximum de défoliation des arbres meilleurs
producteurs survient en moyenne en janvier, donc 1 mois après le pic de
production de décembre. Par contre, chez les arbres très faiblement
producteurs (classe l), le pic de production anticipe de 3 mois le maximum de
défoliation moyenne (mars). Selon la même logique, lorsque le degré de
défoliation le plus élevé se situe en avril, il n’y a pas de production.
L’intensité de l’exsudation gommière dépend donc à la fois du rythme
et du degré de défoliation.
Remarque : La figure 20 fait ressortir un pic d’exsudation en décembre,
quelle que soit la classe de production. Comme la plupart des saignées ont été
effectuées en octobre/novembre, cette poussée de production peut être
considérée comme la conséquence directe de ces scarifications. Néanmoins
l’analyse du comportement des lots (ci-dessus) montre que la saignée ne
déclenche pas nécessairement l’exsudation (dépressions interdunaires) : celle-
ci est plus fortement liée au stade phénologique qu’à la date de scarification. En
d’autres termes la saignée ne semble pouvoir être suivie de coulée de gomme
que si un certain stade phénologique foliaire est atteint.
4.1.2. Relations entre pammètres physico-chimiques (fig. 21) :
Rappelons que le paramètre “pouvoir rotatoire” rend compte d’une
propriété intrinsèque de la gomme tandis que la viscosité donne davantage
une idée de la structure globale de celle-ci (chaînes liées à une protéine ou
chaînes libres). Il faut bien noter, par ailleurs, qu’un seul .nodule n’est en
aucune façon représentatif du produit “gomme arabique”. Les caractéristiques
moyennes (significatives) de celle-ci résultent d’un nombre important de
mesures à partir d’un large échantillonnage.
Dans la figure 21, les caractéristiques physico-chimiques des gommes
sont confrontées deux à deux. Les diagrammes 21a et 21b, qui associent

51
DEGRE DE DEFOLIATION
-3.5
-2.5
DEFOLIATION
OCT
NOV
D E C 1 JAN
F E V MAR
AVR MAI
JÜIN
1 9 8 9
1
1 9 9 0
(0)
~0 r
PRODUCTION
F E V MAR
AVR
MAI
JUIN
1 9 8 9
I
1 9 9 0
Figure 20. Classes de production gommière moyenne par arbre et degrés de
défoliation.
(symboles des classes : 0 = pas de production; 1 = production inférieure à la moyenne; 2 =
production comprise entre 1 fois et 2 fois la valeur moyenne; 3 = production supérieure à 2 fois la
moyenne).

52
n 1989/90 l&es analyser fl1989/99 2émea analysea
a t99OBl
0.4
0.3
0.2
I
I
I
I
0.1
-80
-70
-60
-50
-40
-30 -20 ('
-80
-70
-60
-50
-40
-30
-20 ("1
1
POUVOIR ROTATOIRE
h
POUVOIR ROTATOIRE
r W’g)
(“1
n
m
2 -2o-
n
0
à
8 -30 -

a
5 -4o-

8 +
ii
'
-50 -
-60 -
-70 -
-80
I
E
I
I
1
"b.0 0.2 0.4 0.6 0.8
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1 (%
1
d
AZOTE
,
AZOTE
Figure 21. Relations entre paramètres physico-chimiques.
a: viscosité/pouvoir rotatoire : echantillons 1989/90-l (frais - carrés noirs) et
1989/90-2 (vieillis un an - rectangles verticaux);
b : viscosité/pouvoir rotatoire : échantillons frais 1990/91;
: viscosité/ azote : échantillons 1989/90-l (frais - carrés noirs) et 1990/91
(rktangles horizontaux);
d : pouvoir rotatoire/azote : échantillons 1989/90-l (frais - carrés noirs) et
1990/91 (rectangles horizontaux).

53
pouvoir rotatoire et viscosité des échantillons 1989/90 1-2 et 1990/91, montrent
que ces 2 paramètres ne sont pas corrélés : l’augmentation de la viscosité n’est
pas liée aux variations
du pouvoir rotatoire (coefficients de corrélation
respectivement égaux à - 0,3 et 0,2). On retrouve ici un point évoqué
précédemment (fig. 15 b). La figure 21~ met en. parallèle viscosité et % d’azote.
Les coefficients de corrélation, pour les 2 années 89/90 et 90/91 sont égaux à
O,34 et - O,O5. Malgré le caractère non significatif de ces coefficients, nous
constatons cependant, expérimentalement, une certaine relation entre ces
deux paramètres, tendance que nous avons notée dans des travaux antérieurs
(Connolly et al., 1987) relatifs à la structure macromoléculaire de la gomme
arabique (“wattle blossom model”). Enfin la figure 21d confronte pouvoir
rotatoire et % d’azote. Il n’apparaît pas de corrélation entre ces données en
raison notamment de la stabilité du pouvoir rotatoire (coefficients de
corrélation respectivement égaux à - 0,04 et - 0,17 pour les échantillons 89/90
et 90/91). Tous les points se regroupent vers les valeurs classiques : 0,33 %
d’azote et -30” de pouvoir rotatoire.
4.1.3. Relations entre caractéristiques physico-chimiques et quantité de
gomme produite (fig. 22) :
Les diagrammes des figures 22a et c ne font apparaître aucune relation
entre taux d’azote/pouvoir rotatoire et
masse de gomme produite. Les
coefficients de corrélations sont très faibles. La grande diversité des viscosités
mesurées ne permet pas plus de conclure à un quelconque lien entre ces
données et le poids de gomme exsudée (fig. 22 b).
4.1.4. Relations entre caractéristiques physico-chimiques et position
du nodule sur l’arbre :
Pour 2 arbres (3.118 et 7.146), nous avons spécialement repéré
l’emplacement des nodules de la 4ème récolte (1989/90) : bas (B) milieu (M) et
haut de l’arbre (S).
Nous avons ainsi tenté de relier la position des nodules sur l’arbre aux
3 paramètres physico-chimiques : pouvoir rotatoire, viscosité et % d’azote. Les
résultats sont les suivants :
viscosité (dl/g)
% azote
pouvoir rotatoire (“)
3.118
4B
0,179
0,28
- 40,9
4M
0,192
0,26
- 39,7
4s
0,202
0,29
- 39,0
7.146
4 B
0,226
031
- 39,9
4 M
0,340
0,39
- 40,6
4s
0,268
0,45
- 37,9
Il est difficile, sur 2 échantillons, de déduire des tendances. La seule
évidence est que plus le taux d’azote est élevé, plus la viscosité augmente, Le
pouvoir rotatoire est relativement stable quoique un peu élevé par rapport à la
norme classique car il s’agit d’échantillons frais.

--
--
54
PJ)
Wg)
g 1 . 0 ’
e 0.6 - =
.
4
uj
0

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0.5 -
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a
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8
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5
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8
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0.0
I
I
I
I
I
I
I
I
I
0.1
1
0
1 0 0
200
300
400
500 (9)
0 100
200
300
4 0 0
500 (g
a
M A S S E
b
M A S S E
I
I
1
0
100
200
300
400
500 fg
c
MASSE
Figure 22. Relations entre caractéristiques physico-chimiques des gommes et
production moyenne de gomme par arbre (saison de récolte 1989/90-l :
échantillons frais).

55
SAISON DE RECOLTE1989190,
ECHANTILLONS FRAIS
n
n
n
I
1
I
0.1’
200
300
400
500 (cm)
HAUlEURTdTALEDEL’ARBRE
H A U T E U R T O T A L E D E L ’ A R B R E
1
200
300
400
500 (cm)
2
l
I
I
I
z,I
I
l
l
,
/
I
-55
n
t n
-65
10,
\\I
%
p 0.6
%
n n n
V.”
200
300
400
500 (cm)
H A U T E U R T O T A L E D E L ’ A R B R E
L
Figure 23 . Relations entre caractéristiques physico-chimiques des gommes et
taille des arbres.

56
4.1.4. Relations entre caractéristiques dendrométriques et production
gommière
(figs 23-24) :
j
Nous envisageons ici la production gommière sous son double aspect
qualitatif et quantitatif. Nous retenons selon le cas un à deux marqueurs
dendrométriques : hauteur totale et circonférence des branches maîtresses (les
autres données dendrométriques étant redondantes avec celles-ci).
Nous avons mis en relation les caractéristiques physico-chimiques des
gommes avec un paramètre représentatif de la vigueur de l’arbre : la hauteur
(fig. 23). Comme on pouvait s’y attendre, nous n’avons trouvé aucune
corrélation entre ces données.
Les relations entre degré de vigueur de l’arbre et poids de gomme
exsudée n’ont pas été jusqu’ici clairement cernées. Sène (1988) considère que
les sujets chétifs (sommets et replats dunaires) sont en moyenne plus
producteurs que les arbres vigoureux (dépressions interdunaires). Ceci va dans
le sens d’une opinion traditionnelle. Dione par contre (1989) voit une relation
positive entre diamètre du tronc et poids de gomme exsudée : il considère que
l’on peut estimer la production potentielle à partir des données
dendrométriques. Notons enfin que Sylla Gaye (1989) n’admet aucun lien
direct entre degré de vigueur de l’arbre et exsudation.
Les figures 24 ab mettent en relation les paramètres hauteur de l’arbre/
circonférence des branches maîtresses et poids moyen de gomme par arbre
saigné pour les deux années d’étude. Si l’on considère la saison de production
1989/90, en mettant à part les lots qui n’ont pratiquement pas été saignés en
octobre/novembre (1,2) ou ont été scarifiés tardivement (38,4B), on observe
une corrélation négative entre degré de vigueur de l’arbre et production
moyenne par arbre : les coefficients de corrélation sont égaux à - 0,78
(hauteurs) et - 0,67 (circonférences) (fig. 24 a). Pour la saison 1990/91, qui fut
très peu productive, aucune tendance à la corrélation entre ces paramètres
n’est sensible (valeurs du coefficient inférieures à 0,50 - fig. 24b). Si l’on prend
pour référence la lère saison de production, plus significative compte-tenu du
volume de gomme produit, il apparaît donc que Ees arbres de faible vigueur
(sommets dunaires) ont un
meilleur rendement. Ceci va dans le sens de
l’idée traditionnellement admise.
Dans les diagrammes des figures 24cd sont mises en relation les
caractéristiques dendrométriques (hauteur/circonférence) et le taux d’efficacité
des saignées pour les 2 saisons de production. Si l’on exclut les lots 1,2 et si
l’on ne conserve que des lots saignés en octobre/novembre pour l’année de
production 1989/90, les coefficien.ts de corrélation sont de - 0,81 (hauteurs) et
- 0,93 (circonférences) : les saignées sont donc d’autant moins efficaces que les
arbres sont plus vigoureux. Cette relation n’est pas significative la seconde
année de production (coefficients de corrélation inférieurs à - 0,40).

57
y (cm)
SAISON 198990
(cm) 1
y (cm)
SAISON199&91
(cm) w
2600-
- 35;
,352
l
2
I
k!
- 301
-308
5R
!
ii
,
-
0
- 25
- 25
7s
5R
300-
q 3s
03s
7s
B
A
200
1
/

I
I
0
100 200 300
400
500;
a
PRODUCTION
PRODUCTION
9 (cm)
SAISON 1989.90
SAISON1990.91
?600-
1 .
4D
ErnrnA
:
i
!!500-
! 500
! i
n 6~
œo
400-
n 2R
400
P R
œs
1s
5f3 n
6R
I
300-
300
n 3s
7s n n 3s
3s
rny mm
_
B
A
B
f
200
I
I
I
I
I
200'
I
I
I
I
I
0
20 40 60
8 0
1 OO
0
20 40 60 80
loO(%)
,C
EFFICACITE SAIGNEE
EFFICACITE SAIGNEE
I
0 HAUTEUR TOTALE
A = SAIGNEE OCTOBRUNOVEMBRE
w CIRCONFERENCE
B = SAIGNEE DECEMBRE - MARS/AVRIL
DESBRANCHES
MAITRESSES
Figure 24. Production gommière et caractéristiques dendrométriques.
a,b : relations entre production moyenne par arbre après saignée (saisons
1989/90 et 1990/91) et hauteur totale/ circonférence des branches maîtresses;
c,d : relations entre efficacité des saignées (saisons 1989/90 et 1990/91) et
hauteur totale/circonférence des branches maîtresses.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

58
4.2. Stock hydrique dles sols et
comportement
des
gommiers da;rs les différents sites :
L’exploitation des données concernant les stocks hydriques nous
permet de caractériser physiquement les différents niveaux topographiques.
Nous utilisons ici le volume des stocks hydriques moyens mensuels ainsi que
1’ amplitude de variation de ces réserves estimée sur la base des relevés
effectués entre juillet 1990 et mars 3.991 (voir § 3.1.2.).
4.2.1. Poids de gomme exsudée (figs 25 - 26) :
Nous avons comparé les valeurs mensuelles moyennes des stocks
hydriques durant les périodes de production et leur amplitude de variation
aux données relatives à la production gommière (rendement moyen par arbre
saigné et efficacité des saignées d’octobre/novembre) pour les deux années
d’étude. Pour la première année, nous avons exclu les lots 1 et 2 peu
représentatifs (car très peu saignes) ainsi que les fractions des lots (3B,4B)
saignés tardivement.
Rendement moyen : Les graphes des figures 25 et 26 relatifs à la
première saison de production 1989/90 illustrent une certaine corrélation
négative entre stocks hydriques des sols et production. On note en effet, des
dépressions interdunaires et replats vers les sommets dunaires, une
tendance
gobale
à l’augmentation du rendement moyen par arbre
parallèlement à une décroissance des moyennes et de 1’ amplitude des stocks
hydriques. Lors de cette première saison les coefficients de corrélation sont
ainsi égaux à - 0,57 (stock hydrique moyen de décembre à mars) et - 0,82
(amplitude des stocks hydriques). Lors de la deuxième saison 1990/91 qui, on
le sait, fut très peu productive, aucun lien significatif n’apparaît entre stocks
hydriques et rendement moyen en gomme : les coefficients de corrélation sont
en effet égaux à - 0,22 (réserves moyennes de décembre à mars) et à - 0,17
(amplitude des stocks).
Efficacité des saignées : L.e pourcentage d’arbres producteurs après
saignées durant la saison 1989/90 est d’autant moins élevé que l’amplitude
des stocks hydriques est plus forte (coefficient de corrélation = - 0,95). La
relation entre les deux paramètres n’est pas significative en 1990/91 (coefficient
de corrélation = - 0, 31). Par ailleurs, aucune corrélation n’apparaît entre stock
hydrique moyen (de décembre à mars) et efficacité des saignées pour les deux
années de production (coefficients de corrélation voisins de - 0,lO).
4.2.2. Taux de sumie (fig. 27) :
Le diagramme de la figure 27a illustre un fait, a priori logique, c’est-à-
dire la relation positive entre volume moyen des réserves hydriques et taux
de survie (coefficient de corrélation = 066). Par contre, aucun lien significatif
n’apparaît entre l’amplitude de variation des réserves en eau (estimée au
cours d’une saison de production) et le % de survie (coefficient de corrélation
= 0,34 - fig. 27 b).

59
SAISON 1989-90
SAISON 1990-91
(,,.,,,,) STOCKS HYDRIQUES
MOYENS
70
6 0
6 0
5 0
5 0
4 0
4 0
3 0
3 0
2 0
2 0
1 0
1 0
0
6D 5R 4D
3-S
7s
’ 6D 5R 40 2R 1s
3s 7s
” MOYENNE DEC-MARS
” MOYENNE DEC-MARS
q AMPLITUDE
q AMPLITUDE
(g) RENDEMENT MOYEN
(9)
RENDEMENT MOYEN
500 r PAR ARBRE SAIGNE
500
PAR ARBRE SAIGNE
r
t
4 0 0
4 0 0 t
t
300
300
1
t
t
2 0 0 t
4 D
’ 6D 5R 4D 2R 1s 35 75
y$ EFFICACITE SAIGNEE
WI
EFFICAClTE SAIGNEE
r
1 0 0
r
8 0
8 0
6D
5R 4D
3s 7s
6D 5R 4D 2R 1s
3s 75
Figure 25. Relations entre stocks hydriques des sols (moyenne
décembre/mars et amplitude de variation), production moyenne de gomme
par arbre après saignées d’octobre/novembre et efficacité des saignées.
(l’amplitude des stocks hydriques est calculée durant la période de référence : hivernage
1990/saison sèche 1990-91 - l’efficacité des saignées est jugée en fonction du nombre d’arbres
saignés producteurs - les lots 1 et 2 ne sont pas représentés en 1989/90 vu le peu d’arbres saignés
dans ces parcelles - les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

60
SAISON 1989-90 -
@cm
SAISON1990-91
(“r
g 70
rn5R
3F!i
iG4D
60 ~PR
n i9
mi9
ii
1
z
mis
z
50
5. t ml6
n 6D
n Y8
!i
r
- 40
40
II 7s
rn6D
1 n 78
~~
3 0
I
I
I
I
3 0 ’
J
0
100 200 300
400 !500 (c
0
100 200 300
4 0 0 500(!
PRODUcTION
PRODUCTION
SAISON1989-90
-
SAISON1990-91
-WV
s:
Dl 70-
n 6R
n 5R
n 2R
s
::40
+ 60-
n 2R
w
n 3s
a
-
9
“A”
m i s
z 50-
mis
n 3s
E
n 6D
A
e
Y 40-
n 7 9
n 6D n 7s
3 0
I
I
I
I
I
3 0
0
20 40 60
60 ‘100 (W
0
2 0
4 0
6 0
8 0 ioo(%
EFFICACITE SAIGNEE
EFFICACITE SAIGNEE
A = SAIGNEE OCTOBRUNOVEMBRE
B = SAIGNEE DECEMBRE - MARS/AVRIL
Figure 26. Relations entre stocks hydriques des sols (moyenne
decembre/mars), production mo:yenne par arbre saigné et efficacité des
saignées.
(Les chiffres 1-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)
4.2.3. Caractéristiques dendrométriques (fig. 28) :
Sylla Gaye (1989) souligne l’influence positive de l’humidité des sols
sur la croissance des gommiers dans les dépressions interdunaires. Toutefois,
si l’on se réfère à la figure 28, on trouve surtout l’illustration d’une corrélation
entre vigueur de l’arbre et stocks hydriques dans le graphe b : la croissance
semble
plus influencée par la variation d’amplitude du stock hydrique
(coefficients de corrélation égal à 0,85 pour les hauteurs et à 0,62 pour les
circonférences) que par l’importance des réserves moyennes mensuelles pour
l’ensemble de la période étudiée (coefficients de corrélation égal à 0,51 pour
les hauteurs et à 0,41 pour les circonférences). Ceci montre l’importance des
fluctuations du stock hydrique, les sols qui bénéficient de pics marqués
d’approvisionnement en eau (fig. 29) assurant aux arbres un apport hydrique
décisif pour leur croissance à une période importante d’activité physiologique
(septembre).

61
u &Cm)
c = 0,66
30
rn5R
z’ 7s
2Arn n 4D
UV
b-
4 0
5 0
60
7 0
50
90 lOO(%
-40
50
6 0
70
80
90 loo(%
a
TAUX DE SURVIE
TAUX DE SURVIE
Figure 27. Relations entre stocks hydriques des sols et taux de survie dans les
différents sites topographiques.
(Les chiffres l-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)
Lu (QN
(cm)
. .
300-
2001
I
I
I
I
I
1
0
10
20
30
40
5 0
SO(~I~?
Il
AMPLITUDE DU STOCK HYDRIQUI
0 HAUTEUR
A =SAIGNEE OCTOBRUNOVEMBRE
n CIRCONFERENCE
B = SAIGNEE DECEMBRE - MARS/AVRIL
Figure 28. Relations entre stocks hydriques des sols et caractéristiques
dendrométriques (hauteur et circonférence des branches maîtresses).
(Les chiffres 1-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

62
4.2.4, Degrés de défoliation alu cours de la saison sèche
(fig. 29) :
Dans la figure 29, nous avons représenté symétriquement le rythme de
variation des stocks hydriques et les degrés de défoliation dans les différents
lots au cours des deux années d’observation. Si nous considérons la période
août 1990/mars 1991, pour laquelle nous disposons de toutes les données
comparatives, nous constatons qu’aux pics de réserves hydriques d’hivernage
(déjà décrits au 5 3.1.2.), qui sont de véritables surplus de réserves en eau plus
ou moins prononcés selon les sites, fait suite une stabilisation des stocks
marquée par un net aplanissement de la courbe. Si l’on considère ce niveau
charnière
d’approvisionnement en eau des sols. (marqué par un cercle blanc
dans la fig. 29) , pour les différents lots, on constate qu’il précède la phase de
déclenchement de la défoliation. .Ainsi, dans l’ordre d’apparition de ces
“charnières”, d’août à septembre, Iles lots se rassemblent en 3 groupes dans
l’ordre suivant : 3 - 2,1,7 - 4,5,6. On retrouve ici l’opposition entre lots de
sommet et de dépression. D’une :Façon générale on note ainsi une même
réponse phénologique des arbres à l,a chute plus ou moins brutale des réserves
en eau du sol qui se traduit par une amorce du phénomène de défoliation
décalée selon le régime hydrique du. sol considéré.
4.3. Rythmes climatiques et défoliation (fig. 30) :
Nous avons retenu 3 paramètres représentatifs des variations
climatiques : hauteur de pluie, degré hygrométrique moyen et température
moyenne. Si l’on met en parallèle avec ces données les degrés moyens
mensuels de défoliation (tous lots confondus) on observe que l’amorce de la
défoliation est synchrone, à partir d.e septembre/octobre, d’une chute brutale
du degré hygrométrique moyen (de 60 a 40 % environ), d’un adoucissement
des températures (consécutif à une légère remontée des moyennes thermiques
de septembre à octobre) et d’une ranifaction ou disparition des pluies (octobre).
Le maximum de défoliation moyenne est atteint (assez curieusement) au
moment où l’humidité relative de l’air s’accroit passagèrement : en avril 1990
et janvier 1991. La refoliation coincide ensuite, logiquement, avec
l’augmentation du degré hygrométCque qui précède l’apparition des pluies.
4.4. Données climatiques et production gommière :
Nous étudierons, dans ce dernier paragraphe, les liens pouvant exister
entre paramètres climatiques et production gommière sous ses deux aspects
quantitatif et qualitatif.
4.4.1. Pluviométrie et masse totale de gomme produite :
Michon (1968) a émis l’idéle selon laquelle la quantité de gomme
produite serait fonction de la pluviométrie de l’avant dernier hivernage. Sène
(1988) et Dione (1989) ont au contraire montré, sur la base de plusieurs années
d’observation,
que le niveau de production gommière était fonction du
volume de pluie de l’hivernage précédent. Nos observations, bien que
limitées à deux années, confirment la deuxième thèse. Les quantités totales de
gomme ont été en effet de 42 kg environ en 1989/90 (pluviométrie 1989 =
387,5 mm) et 11 kg environ en 1990/‘91 (pluviométrie 1990 = 224,5 mm).

63
STOCK HYDRIQUE
MOYEN
1
120 (mm)
100
STOCKS
6.
-
HYDRIQUES
4 0
20 l-OCT NOV DEC JANV FEV MAAS AVRIL MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC IJANV FEV MARS AVRIL MA
‘989
1990
I
1991
-
~---.a. .
I
I
I
DEFOLIATION
- 3 . 5 -
- 4 . 0 -
D E G R E D E D E F O L I A T I O N
Figure 29. Relations entre stocks hydriques des sols et degrés de défoliation
dans les différents placeaux.
(Les chiffres 1-7 se réfèrent aux lots et les lettres SRD aux sites)

64
224,5 mm.
Il semblerait donc que l’on puisse déterminer approximativement la
masse potentielle de gomme d’une saison en fonction de la hauteur de pluie
de l’hivernage précédent.
4.4.2. Masse mensuelle moyenne de gomme et climat (fig. 30) :
Nous confrontons ici les rythmes de la production gommière et du
climat au cours le la période octobre 1989/mars 1991. Nous nous référons au
rendement moyen mensuel par arbre, tous lots confondus.
L’amorce de l’exsudation, au. cours des deux saisons de production, est
directement synchrone, à partir d’octobre, de la chute brutale de l’humidité
relative et d’une décroissance des températures (immédiatement consécutive
à une légère augmentation de celles-ci entre septembre et octobre). Les pics de
production gommière (décembre) correspondent à une période de relative
stabilisation ou de légère remontée du degré hygrométrique. L:accroissement
des températures et de l’humidité relative au cours de la saison sèche sont
synchrones de la chute de production gommière.
4.4.3. Caractéristiques physico-chimiques des gommes et climat
(fig. 31) :
Afin de déceler une éventuelle corrélation entre les paramètres
physico-chimiques et le milieu, nous avons confronté les résultats concernant
les valeurs moyennes de la viscosité, du pouvoir rotatoire et du pourcentage
d’azote avec les données moye:nnes
relatives à la température et à
l’hygrométrie aux dates de récolte correspondantes (période novembre 1989/
mars 1990).
Il faut rappeler que le nomlbre de mesures n’est pas le même selon la
date de récolte (il passe de 28 à 10 au cours de la saison) et le placeau. L’examen
rapide des courbes de la figure 31 tendrait à montrer que le pouvoir rotatoire et
le pourcentage d’azote diminuent au moment où les températures sont
minimales (janvier). En fait il n’en est rien. En effet, le mois de janvier 1990
correspond aux @me et 7ème récoltes de la campagne 1989/90 : ceci correspond
à 6 mesures pour le lot 3, à 3 mesures pour le lot 5 et à 2 mesures pour le lot 7.
Dans ce dernier lot, la mesure d’un pouvoir rotatoire hors norme de - 62,3”
(arbre no 7.149.7), qui est plus du double de la valeur classique, modifie la
valeur moyenne de ce paramètre dans la parcelle 7 et dans les 3 lots
confondus. En éliminant cette valeur, on supprime l’infléchissement de la
courbe en janvier car les pouvoirs rotatoires retrouvent des valeurs proches
de la norme (- 29,6” dans la parcelle 7 ; - 30,7’ dans l’ensemble des parcelles).
On peut faire un même raisonnement pour le pourcentage d’azote et la
viscosité.
Les caractéristiques physico-chimiques des gommes apparaissent donc
indépendantes des paramètres climatiques.

65
PROD. MOY./ARBRE (g)
TEMP. MOY. (“)
PLUVIO. MOY. (mm)
HUMID. RELAT. MOY.(%)
1 2 0
1 0 0
8 0
6 0
l . l .l .l .
40
J R E
2c
PRODUCTION
C
3L
DEGRE MOYEN
DE DEFOLIATION
Figure 30. Relations globales entre variations de température - hygrométrie -
pluviométrie, rythmes de production gommière et degrés de défoliation.

66
H U M I D I T E (%)
T E M P . (“)
5 0 -
HUMIDITE RELATIVE
4 5 -
4 0 -
3 5 -
3 0 -
TEMPERATURE
2 5 -
1
I
I
I
2 0
N O V
D E C
J A N
F E V
M A R S
kW
0 . 5
VISCOSITE
0.3
0.2
35
1 0 MESURES
0 . 1
M A R S
-20
POUVOIR
ROTATOIRE

- 4 0
(“1
v7s
-
WI
0 . 4
AZOTE
“.L
N O V
D E C
J A N
F E V
M A R S
Figure 31. Relations entre variations de température - hygrométrie et
caractères physico-chimiques des gommes.

67
5. CONCLUSIONS
Au terme de cette étude expérimentale sur différentes populations de
gommiers, à la Station de Recherches Forestières de M’ Biddi, il convient de
faire brièvement un bilan des nouveaux acquis concernant le comportement
des populations d’Acacia senegal étudiées. Nous ferons ensuite le point des
objectifs atteints, par rapport au programme initial, en soulignant les
incertitudes qui demeurent encore et les voies de recherche à développer.
Nous rappellerons tout d’abord quelques caractéristiques originales de
cette étude. Celle-ci prend appui, pour la mise en oeuvre méthodologique, sur
des connaissances empiriques des exploitants de gommeraies et sur les
conclusions de travaux préliminaires de chercheurs sénégalais dans la Station
de M’Biddi. Sur la base de ces connaissances, nous avons mis sur pied un
programme scientifique prenant en compte plusieurs populations artificielles
de gommiers dans des sites clairement différenciés (type de sol, topographie)
en affinant pour la première fois les observations grâce à un suivi
indivudualisé de 280 sujets préalablement répertoriés. Nous avons par
ailleurs effectué des relevés périodiques des stocks hydriques des sols afin de
caractériser les 3 sites topographiques retenus au départ sur des bases
objectives. En ce qui concerne la production gommière, cette étude fait oeuvre
nouvelle en intégrant les analyses physico-chimiques de nombreux exsudats
frais prélevés sur les mêmes arbres et en cherchant à évaluer l’influence du
facteur
“degré de mâturation” de l’échantillon gommeux sur les
caractéristiques analytiques. Enfin, l’exploitation informatisée des données a
permis, outre l’illustration de l’ensemble des résultats sous forme de graphes,
une recherche des relations possibles
ent.re les
différents paramètres
écologiques et biologiques.
Certains aspects du programme initial n’ont pu être développés étant
donné le montant de l’enveloppe financière accordée et la part qu’il est
apparu nécessaire de
consacrer
au suivi des observations à la Station
sénégalaise de M’Biddi. Ainsi n’avons-nous fait qu’une approche partielle des
caractéristiques des sols et des associations végétales. Les traitements de
données par analyses multivariées ainsi que les “sondages” histo-cytologiques
(notamment sur les individuis non producteurs) seront envisagés dans un
2ème temps.Un certain nombre d’incertitudes subsistent par ailleurs après ces
deux années de recherches expérimentales. Elles résultent pour une part des
difficultés méthodologiques rencontrées ou de certains aléas conjoncturels :
- La diversité génétique des populations de gommiers étudiées,
encore non évaluée, n’est pas prise en compte. Il serait bon d’envisager , à
l’avenir, d’affiner les résultats en étudiant le comportement de populations
issues de clones. Ceux-ci restent à créer. D’autre part, les données concernant
les individus à phénotypes gris-clair et gris-foncé n’ont pas encore pu être
dépouillées.
- Certains aléas (attaque des criquets, déficit pluviométrique de
2ème année) ont en partie contrarié les observations en perturbant
successivement le rythme phénologique foliaire normal de première année et

68
la production gommière en Secon(de année.
- Le choix des placeaux a été fait au départ sur la base d’une
appréciation empirique du niveau topographique dunaire. La sélection de sites
expérimentaux
distincts devrait dorénavant se fonder sur des données
appropriées relatives aux stocks hydriques et aux caractéristiques physico-
chimiques des sols.
-Les relevés de stocks hydriques ont posé quelques problèmes
du fait de l’absence de sonde à neutrons de remplacement en cas d’incident de
fonctionnement. Vu l’importance du facteur “réserves en eau du sol” sur le
comportement général des gommiers, il serait bon que la Station de M’Biddi
dispose d’un complément d’équipement dans ce domaine. Des sondages plus
profonds seraient par ailleurs nécessaires.
-Les relevés phénologiques ont été délicats étant donné la
difficulté d’appréciation visuelle des différents degrés de foliation,
défoliation... L’observation étant “globale”, elle n’a pu permettre de dissocier
les phénomènes éventuellement simultanés de perte du feuillage ancien et de
refoliation partielle (en réponse à une stimulation extérieure - attaque de
criquets par exemple). Le relevé phénologique devrait donc être précisé à
l’avenir en tenant compte de ce double phénomène grâce à une appréciation
(correctrice), sur quelques rameaux témoins, de la part revenant à la
défoliation ou à la refoliation.
En résumé, nos travaux mettent clairement en évidence l’influence
du site édapho-topographique sur le comportement des gommiers. On
observe ainsi, de bas en haut de la toposéquence dunaire, une tendance à :
- l’augmentation du taux de mortalité, de la production
gommière, de l’efficacité des saignées ainsi que de la précocité de la
défoliation et de l’exsudation (pic de production marqué de décembre),
- la diminution de la taille des sujets ainsi que la disparition de
leurs capacités de floraison/fructification.
Il n’est toutefois pas apparu de relation claire entre paramètres
physico-chimiques et sites si ce n’est une tendance à l’augmentation du
pouvoir rotatoire de la dépression vers le sommet dunaire.
Sur le plan particulier de l,a production gommière nous avons constaté
que :
- les arbres les plus jeunes (ici 11-12 ans/placeau PRP 78) ont les
meilleurs rendements,
- les saignées d’octobre/novembre sont à la fois plus efficaces
(compte tenu du nombre d’arbres qui exsudent) et plus productrices que celles
de mars/avril (sauf éventuellement dans les dépressions interdunaires),
- les meilleurs producteurs sont indifféremment observés dans
tous les sites,
-les caractéristiques physico-chimiques des gommes évoluent
selon le degré de vieillissement des exsudats pour se rapprocher
progressivement des normes dites “classiques”.
La confrontation des différentes données deux à deux permet d’autre
part de préciser ou de soulever un certain nombre de points importants
relatifs au comportement des gommiers.
En ce qui concerne
la production gommière nous retiendrons
quelques faits saillants plus spécialement fondés sur les résuhats de la saison

69
de production 1989/90.
- Il existe une relation positive entre les paramètres
précocité/degré de défoliation et le rendement en gomme (pour une
défoliation moyenne de l’ordre de 65 %, maximale dès janvier, nous avons
ainsi obtenu, par exemple, une production moyenne/arbre avoisinant 330 g
maximale en décembre).
- La production gommière Se:mble plus dépendante de l’état
phénologique de l’arbre (niveau de défoliation), à une période donnée de la
saison sèche, que de la date de saignée elle-même. La scarification apparaît
ainsi nécessaire mais non suffisante (Vassal, 1991) ; son effet inducteur est
plus élevé en début de saison sèche et lorsque l’arbre est à un stade
phénologique foliaire optimum, vraisemblablement synchrone d’un état
physiologique favorable.
- Les arbres peu vigoureux ont une production moyenne plus
élevée.
-
Le rendement en gomme est nettement influencé par les
conditions du milieu :
* il augmente parallèlement à une décroissance de
la
moyenne et de l’amplitude des stocks hydriques (de bas en haut de la
toposéquence dunaire);
* il est d’autant plus élevé que la pluie a été abondante au
cours de l’hivernage précédent;
* il est maximum, en début de saison sèche (décembre),
aussitôt que le degré hygrométrique moyen chute et que les températures
moyennes journalières s’ adoucissent.
- L’étude physico-chimique des gommes montre que la
gomme est un polysaccharide “vivant” qui évolue dans le temps, sous
l’influence de facteurs extérieurs (température ambiante, mode de stockage,
traitements mécaniques et thermiques), vers un produit présentant des
caractéristiques correspondant aux normes dites commerciales. Il n’est pas
possible de trouver des corrélations significatives entre les variables
climatiques, dendrométriques, phénologiques et les paramètres physico-
chimiques de la gomme arabique.
Sur un plan général, nos travaux ont permis de caractériser les
différents niveaux de la toposéquence dunaire sur la base objective des stocks
hydriques : ainsi peut-on opposer clairement un sommet dunaire (faibles
écarts de réserves hydriques) aux dépressions interdunaires (amplitude élevée
des réserves en eau). Ils confirment que les meilleures possibilités de
croissance/développement et survie sont offe.rtes aux arbres disposant de la
meilleure alimentation en eau, c’est-à-dire dans les dépressions interdunaires.
Les taux de mortalité semblent cependant plus spécialement liés au volume
moyen des réserves hydriques alors que le degré de vigueur des sujets paraît
dépendre du plus ou grand volume d’eau disponible en septembre, période
vraisemblablement décisive sur le plan de l’activité physiologique de l’arbre.
Compte tenu de l’ensemble des résultats obtenus, il est possible de
promouvoir une meilleure politique de gestion des gommeraies dans le
contexte climatique, édaphique et topographique du nord-Sahel. Les sites
d’implantation, convenablement choisis selon les caractéristiques de porosité
et de rétention en eau des sols, pourront être ainsi dévolus, selon le cas, aux
productions de gomme arabique (sommets dunaires) ou de biomasse ligneuse

70
et fourragère (dépressions). Les
saignées seront plus particulièrement
productives si elles sont pratiquées en octobre/novembre, période
“opportune” où le fraîchissement des températures commence à être sensible,
notamment la nuit, parallèlement à un fort dessèchement de l’atmosphère.
Les saignées de mars/avril, même sur des arbres parvenus tardivement à un
stade de défoliation optimum, apparaissent par contre peu recommandables.
Sur le plan de la prévision des récoltes, il semble bien que l’on puisse évaluer
la production potentielle d’une saison en tenant compte 1/ de la hauteur des
pluies de l’hivernage précédent 2/ de l’effectif des arbres parvenus, en
décembre/janvier, à un taux de défoliation suffisant (avoisinant en moyenne
60 à 65 %). Dans les régions du nord-Sahel, certaines années déficitaires en
pluie seront donc a priori peu productives : ce fut le cas de la saison 1990/91. Il
est clair que, depuis quelques années, les zones nord-sahéliennes, soumises
aux aléas climatiques, sont plus ou moins propices à la production gommière.
En deçà de 350 mm de pluie annuelle, les possibilités de production
apparaissent ainsi limitées voire .nulles. Le choix de nouvelles implantations
des gommeraies doit donc être fait en tenant compte des exigences hydriques
annuelles minimales des gommiers. Au Sénégal, par exemple, des secteurs
plus méridioniaux du Ferlo pourront ainsi offrir des sites assurant
potentiellement une production gommière continue.
Sur la base de l’expérience acquise il conviendrait donc en
conclusion d’affiner les approch.es méthodologiques
et d’envisager de
poursuivre les travaux en promouvant des recherches qui n’ont pu être
abordées dans ce programme ou qui en découlent logiquement. Il serait ainsi
indispensable d’envisager :
1/ des observations écophysiologiques rendant compte de 1’ état
hydrique de l’arbre dans diverses conditions d’approvisionnement en eau du
sol tout au long de l’année, notamment au moment de l’induction du
phénomène de gommose en saison sèche,
2/ des recherches sur l’évolution des caractéristiques physico-
chimiques de la gomme arabique au cours des étapes de sa biosynthèse (étude
des précurseurs et de la “gomme” in situ), de façon à contribuer, en
collaboration avec différentes équipes de chimistes, biochimistes, biologistes et
cytologistes, à élucider le problème toujours irrésolu de l’origine et du
mécanisme du phénomène de gommose,
3/ des études sur la variabilité génétique des populations
de
gommiers dans la perspective d.‘une caractérisation de sujets distincts
phénotypiquement (gris clair/foncé) ou d’arbres “+” sélectionnables dans un
processus ultérieur d’amélioration génétique,
4/ des traitements mathematiques multivariés des données, prenant
en compte différentes variables
reconnues discriminantes,
en vue de
l’élaboration de modèles de comportement d’Acacia senegal dans le contexte
particulier du nord-Sahel.
Au delà des conclusions qu’il apporte ou des voies de recherche
qu’il ouvre, ce programme a eu le mérite d’ associer des chercheurs d’horizons
différents, soucieux de mettre en commun leur expérience au profit d’un
projet scientifique pluridisciplinaire d’une très grande importance pour
l’avenir du Sahel. Il a donné lieu a de fructueux échanges “Nord/Sud” qu’il
est important de développer encore afin de donner un élan décisif aux
recherches fondamentales et appliquées sur le gommier Acacia senegal .

71
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arides et semi-arides, 6 pp. (sous presse) - Publ. Groupe d’Etude de l’Arbre,
Paris.

Liste des Figures
1. Situation géographique de la Station de Recherches Forestières
de M’Biddi (Fer10 - Sénégal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*............................
3
2. Plan général de la Station de Recherches Forestières de M’Biddi
(Fer10 - Sénégal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
3. Station de Recherches Forestières de M’Biddi (Fer10 - Sénégal) . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4. Exemple de graphes utilisés dans la méthode de traitement
des données. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 1
5. Stocks hydriques moyens mensuels des sols dans les différents
placeaux (de décembre 1989 à mars 1991) . . . . . . . ..“................................................... 15
6. Taux de survie selon les placeaux et les sites topographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19
7. Caractéristiques dendrométriques par placeau et par site
topographique (données 1990) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~............................................ 21
8. Caractéristiques phénologiques dans les différents placeaux :
degrés de défoliation, floraison et fructification. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 3
9. Production gommière moyenne par arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29
10. Rendement gommier moyen par placeau ‘et efficacité des saignées.......
3 2
11. Production gommière mensuelle moyenne par arbre selon les dates
de saignée dans le lot 4 (dépression) de la parcelle PRI? 75 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 3
12. Production gommière mensuelle moyenne par arbre dans
les différents placeaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 5
13. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : viscosité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
40
14. Caractéristiques physico-chimiques des go.mmes : viscosité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
15. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pouvoir rotatoire.....
4 2
16. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pouvoir rotatoire.....
4 3
17. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pourcentage d’azote.
4 5
18. Caractéristiques physico-chimiques des gommes : pourcentage
d’azote selon le site . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 6

19ab. Degrés moyens de défoliation. et rendements moyens par arbre....... 48,49
20. Classes de production gommièrle moyenne par arbre et degrés
de défoliation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
21. Relations entre paramètres physico-chimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..“...................
5 2
22. Relations entre caractéristiques physico-chimiques des gommes
et production moyenne de gomme par arbre (saison de récolte
1989/90-l: échantillons frais) . . ..~............................................................................. 5 4
23. Relations entre caractéristiques physico-chimiques des gommes
et taille des arbres ..,.......................,..,...................“....................................................5 5
24. Production gommière et caractéristiques dendrométriques . ..“................... 57
25. Relations entre stocks hydriques des sols (moyenne décembre/mars
et amplitude de variation), production moyenne de gomme par arbre
après saignées d’octobre/novembre et efficacité des saignées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...+
5 9
26. Relations entre stocks hydriques des sols (moyenne
décembre/mars), production moyenne par arbre saigné
et efficacité des saignées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 0
27. Relations entre stocks hydriques des sols et taux de survie
dans les différents sites topographiques. . . . . . ..I......................~..~.......0....................61
28. Relations entre stocks hydriques des sols et caractéristiques
dendrométriques (hauteur et circonférence des branches maîtresses).......... 61
29. Relations entre stocks hydriques des sols et degrés de défoliation
dans les différents placeaux . . . . . . . . . . . ..*..........“.......>“a... . . . . . . . ..e...........o*.“*.....................e63
30. Relations globales entre variations de température - hygrométrie -
pluviométrie, rythmes de production gommière et degrés de défoliation. 65
31. Relations entre variations de température - hygrométrie et caractères
physico-chimiques des gommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..~.............I................................... 6 6

Liste des tableaux
1. Stocks hydriques moyens des sols (tranche O-3 m) des différents
placeaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*...........................................
13
2. Données météorologiques de la Station de Recherches Forestières de
M’ Biddi (Fer10 - Sénégal) - période octobre 1989/mars 1991 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 7
3. Relevés dendrométriques dans les différents placeaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20
4ab. Productions gommières 1989/90 et 1990/91 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25,26
5ab. Analyses physico-chimiques des gommes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37-39