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-,
ur.
Ii?%! b:
SE3Q3MR.E C.ReD.1. sur "LE ROLZ DES kRBRES AU SAREL"
Dakar. du 5 au ICI ncwembro 1979
-.
$ELLES PRIOPtiTES FAUk+L DOlWER A LA REWERCRE FORESTIERE AU. SAHEL?
‘*
s,
*
Dooumant.élaboré par
:
'O.H.AMEL
CFJNTRE HATIOITAL DE REGRERCBES FORESTIERES
INSTITUT mEGALAIS DE RECHERCmS AGRICOLES
WV-
LQ Clévoloppunent et lleffioacit6 des reaherohes forestières dans
les pays du Sahel (et probablement dans beaucoup d8autres pays) dependent
a0 deux.faoteurs essentiels K
- ahnf.3 part, la définition ah9 grandes orientations a0i-t débouoher sur
des priorités nationqes satisfaissnt à des objeotifs régionaux clairement
fZnona6s;
- &d233 part, les struCtu3?es dans lesquelles sont réalisk3 t3es
'
reoherches forestières doivent leur permettre un développement équilibré et-
original, tout cm satisfaismt aux besoins de pluridisoiplinaxlté nhcessaires
à toute intégration aa un milieu naturel,
1 w ORIENTATIONS GERERALES9 PRIORITES NATIONALES ET OBJECEFS REGIONAUX
-
- ---
- .-
A .k Orientations g&&ales
Lorsque l*on veut dhfinir les grandes orientations, tant pow le
développement<que pour la rechercheidtun secteur vital de ltéconomie d'un pays*
on est bien oblige de tenir compte à la fois de la réalité sur le terrain et
de la vooation naturelle de ohaquo..région écolog3.queoonstituant oe$tenation,
~sns perdre de-vue-les oaractères
we .s.m..w
de~solida~té.et~de-oompléme~t~té de
llenseable de oes ré&ioo,,
; tout oeci
devant débouoher sur des orientations *finies en termes globaux, liant les
besoins et les possibilités de ohaoun.
Dans un pays oomm~ le Sér&al, dont le olinat dépend 23 la fois du
domaine sahélien, du hiitine soudanien et qui a la ohanoe de poss6der une
. . façade mari&ime ainsi quIun fleuve important Za,ne sa bordure Rord, les prob1ames
'forestiers globaux se presentent en termes de fiésertification et dtenergie, et
les grandes otientations nationale; sont dono z
P'\\
- la lutte contre la désertifioation et
e-w--.- e.-s--..
-
m -.. -+e.-
œ la satisfaotion des besoins énergéti,s de la population.
l

Les prcblàmes régionaux spécif5~currcnt &tre r6sclus sahs
-w
des actions,concertees inter-&gionales et multidiscîplinaires dont les
solutions s'intégreront naturellement dans les grandes orientations nationales.
Ainsi, la satisfaction des besoins en 6nergie de la population ne pourra @tre
assur'e qutavee le cenccur~ du Service forestier et des agriculteurs~ ohacun
&3
dans/ccnditions qui~z3.r seront prcprsS et sur 1~ensembLLe des régions du
territoire, en fonction des conditions climatiques et édaphiques. De meme,
la désertification au Sahel ne pourra &re vaincue que par des actions
forestières dont la rentabilité économique principale sera autant liée (eu
plus) au pastcrakisme (p?turage aérien) et aux besoins de la population en
produits forestiers non ligneux (fruits, pharmacopée, gemme, gibier, etc...)
qutà la prcducticn de bois de ohauffe proprement dit,
.
3 - Priurités nationales
Faisant suite 3, aes grandes orientations, on est ensuite,amené à
définir les priorités nationales qui peuvent @tre formulées ainsi 2
- Satisfaire les besoins de la population des agglomérations en bois
de service, bois de ohauffe ou charbon de boisdce à des plantions
intensives d'essences à croissance rapkde, de facon à diminuer la
pression exercée sur les peuplements naturels.
Il ne s'agit ici9 en aucun oas, de transformer la for& traditicnnelle
en plantations dtessenoes exotiques, mais de réaliser,sur des surfaces res-
trintes bien choisies dont la qualité des sols est bonne (pouvant meme &tre
qualifiés de.sols agz&icoles) et de pluvicmétrie raisonnable, des plantatîcns
intensives d!essenoes à orcissance rapide (Eucalyptus) (une véritable
ligniculture) qui bénéficieront de toutes les techniques mcdernes et dent
la vocation prinoipale sera la -pOdUctim de bois,
Par voie de conséquence, oes actions contribueront & la lutte
ccn$re la désertifioation en épargnant des peuplements naturels desl&n&s &
lfexplcitation dens des zones dont la suaeptibili#5 à 1~6rosicn et à la
Msertificaticn est impcrtantc.

.
Ainsi* en ce qui motia wnoerne, gr$tce aux recherches que nous
menons & Bandia, nOus esporons pouvoir obtenir des produotions de llordre de
10 m3/ha/an, ce qui épargnerait, par contre Ooup* 1'exploitatiOn de 50 hectares
de for&ts naturelles sahéliennes pour 1 heOtare de plantations intensives.
Dans le meme Ordre d'idées, dès ce mois de novembre, nous débuterons des
reoherches sur le fleuve Senégal pour la mise au point do teohniques de
plantations fxccstières sous irri.g~tiOn.
- P&aerver, amGliorer, enriohir ct perpetuer les forfits naturelles
-,..."-a-*-
m.-s
dont les vocations sont multiples et varient sui.van%
-ee
le3 régions .
fourrages akriens~ production gommière3-apioultuxe, pharmaoopée,
-.-s
bis de chauffe et de service* bois d!oeuvrad!artisanat,
réserv~cynégétiques, conservation du sol, équilibre du milieu
- -
naturel, etc...),
Il siagira de kaliser un aménagement de la for& traditionnelle
en utilisant des teohniquos les moins cofiteuses possibles, ne nécessitsnt pas
de *yens mécaniques importants.
Dans la reconstitution de"oes forets9 la mise en valeur do tous
les produits forestiers rien ligneux sera parM.culiOrement 4tudi6e ; la
jouissance de ces ~zWd?XLiM dwaot &tre laissée à 1~ population sous r6servO
des contraintes de llam&agemen-t. La lutte otintre les feux de brousse
s'intégrera naturellement dans oet ensemble,
- RéintrOduire llarbrc dCens le paysage agricole par l'établisseme,nt de
brise-vents, de haies.vives, de bois de village~e famille, de
vergers fourragers, d~aknagements de lutta contre 116rosion par
ruissellement et de restauration des sols.
Il s'agira d'abord de rGintroduire l'i=,rbre dans les preoccupations
aes paysans, soit en consid6r~nt la production do bois Oomme une spéoulation
agrioole oomme une autre, soit en r6alisant une association agro-sylvicole
tant pour la protection des culture0O ou des Champs quo pour une production
.
oombinée. Ceci nécessitera kidemment llintegration des techniques dans le
système d'exploitation des paysans et dans leurs oalendriers oulturau.
*. /
. .

c - Les objectifs ré@ona=
Les prio&tGs nationales étant definies, les objeotifs r4gionaux
sont alors détermines et pourraient Wce 6laborCs de la façon suivante z
* respeot de la vocation ecologique regionale ;
- oonsoienoe de ses possibilit&s et de la situation pr&sente 3
w rationaliso.tion des ohoix inter-r6gionaux ;
- d6veloppement integré.
Avznt de definir l'objectif majeur applicable au domaine sahGlien,
décrivons brièvement la situation aotuelle,
Le Sahel possède un olimat dont le ozraotère principal est
l~irrégularit& ; irrégularité dans la haute= d'eau oumulée d*une annGe à
l*autre, irr&~lari.té de la dur4e de la saison des pluies, irr&ularii% dans
la dispersion g6ographiqu.e des p&ci@.tations dlune saison. Si l'on superpose
à aes oaraot&res,fondamentaux une $kiode de kcheresse .importante, lféoart-
type de ohacun dtentre eux nlen sera que plus marque. Le facteur le plus
lourd de cons6quençes pour la v&gétation CItant, probablement, llaugmentation
du nombre de mois rlécologiquement Sec#.
La r&sistance que développe un milieu naturel en Equilibre en faoe
de ces aléas CErnatiques peut &tre tout à fait remarquable ; le peuplement
ordant un ticro-climat qui joue alors le r8le de "tamponl* (oe peuplement
pouvant &tr e assimil6 à un organisme vivant dont ohaque oonstituant est
solidaire de llautre).
Si, pour des raisons diversesP plusieurs de ces cléments viennent
& dîsparaPtze9 l'équilibre de ce milieu naturel tend & devenir instable et
des aléas climatiques importants peuvent entrafner une rupture d*&qui.libre
Gsastreuse pour la survie de uette végGtation,
Nous nous trouvons précisément dans oe cas au Sahel 8 les déficits
-pluviom&ziques suocesifs, les feux de brousse, la multiplication des
troupeaux, llabroutissement des jeunes reg&-&rations par le bétail et
lrexploitation abusive ont mis la vegéta-tion en état instable dont lfGqui,Ebre
a 6% rompu par la grande sécheresse de 1973 et prolong par oelle de 197’7.
. 1. . .

?
L'objectif najeur en milieu sah6lien sera donc de trouver et
dtétab1i.r un nouvel équilibre à oette végetation.
Des orientations jusqu'aux objectifs régioaaux9 lzsnalyse de la
situation et les termes employés par le developpement et la reoherohe sont
absolument identiques ; au=&.l&, la recherche doit mener ses expérimentations
d.s,ns le cadre défini auparavant, afin d2 proposer a-2s solutions 4k.u déw310p-
pement.
- Définir des conditions d1intemention.s dont le co0-t est compatible avec
les moyens financiers des Etats et qui sont su+tibles dk8tre menees
sans discontinuez.
Pour cela, il faut :
favoriser autant que faire se peut la régénération,
promouvkir des techniques de régéneration artifioielle basée sur des
semis directs,
diminuer le coQt aes techniques de plantation, pépini>re, transport,
préparation au sol et entretien,
intéresser le paysan ou le pasteur & des assoCi2tions agro-sylvicoles
ou des associations sylvo-pastorales.
. Sélectionner des essences résistsnt % la sécheresse et étudier dans la
microbiologie des sols les organismes susceptibles dtaméliorer oette
résistance et de conserver la fertilitk des sols.
Les recherches à mener seront donc $
l
sélection des essences locales les plus r6sistantes et amélioration
génétique sur- oe critère9 Introduction d'essenoes etrangères les
plus adaptées,
. étude du bil-an hydrique de certaines essences saheliennes,
. détermination, sélection et innooulation de Rhizobium performant chez les
Xgumineuses pormcttant une meilleure fixation a3 ltazote aas le sol,
. recherche oonuernant les mycorhizes (ectomycorhi~e ot ondomycortize)
presents ohez oertaines espèces ; é-tuae de leur selection, de leur
multiplication et de leur innoculation en p&pinie$e.
. s63ection des espèoes r6sïstztn.t aux rdmatades et dGfixi.tion dtune m&thode
de lutte.

,
3
.4
d
- c l -
,
. en &leOtio~n~ty multipli83nt les a%res fOLUX%gCTS, locaux OU @XOtiQUQS,
en étusant l,me sylviculture adaptée 5~ cet objectif pour finalement
l'intégrer amf3 un aménagement sylvopastorLl.~globa19
. en multiplii3St les acacias pommiers et on trouvant une teoWq?ue de
régénération peu cotIteuse. Améliorer ;gGnétiquement ces espèces en
liaison avec la physiologie de 13 séc:@tion dc la gomme, en 6tUdiant
d,es aménagerzents susceptibles d~interesser la population à cette
pr0dwtion (vergers-gormiers), -b
.
. on a&d0ppd ltapiculture et QG pxmmav~t les p0atit23 a0 cm&.U&es
(fruits, pharmacopée)9
. en amdliorant, par aes enrichissements et des protections, le niveau
Cyrkgétiques de CGS lG@.OilS.
Evaluation quantitative et qualitative des éoosmnes sahéliens et étude
'%.Y de leur évolution,
Ceci devant &tre réalisé tant du ?Oint de vue fourrager (herbaoee
et arbustive) que ligneux.
. Connaissance de la p0duction ligneuse de différents peuplements
caractéristiques de chaque écosysteme sahélien et 6tude de ltévolution.
Ceci devant etre fait par interpr6tations de photoa&iennes et de photo-
satellites, appuyées par des experimentations au sol ;
. Connaissance de la production fourragère, tant du poht de vue quantitatif
Y+
te*. .
que qualitatif pour chaque ecosyst6me saholien et etude de leur évolution.
,\\Y'! t Ces études &vant ?3tre basées sur la determination de la biomasse végétale
. . . .
, >
(.&y
et ae. la valeur fourragère au tapis herbacé et au fourrage aérien*
Cd ~2
séparément et de façon oombinée.
. une CoktGlation devra, bien 54~2, @xc réalisée entre oes données brutes
afin de connaftre le veritable impact de l'arbre sur le tapis herbaoe,
. ltensemble de ces données debouohera, bien entendu, sur lIaménagement
global de ces zones, avec possibilit6s de réévaluation periodique en
fonction des photos aériennes et de satellites.

.
x w lXalise,tion d14tucles 6conomiciues ,*et socio-éco~~~esperme-ttant de mieux
-
-
-
saisir l'impact de la foret dans l~éqyi5libre global d'une r6gion
. détermination de l'importance du fourrage a&rieA dans lralime~~tation du
bétail ; ($1 i& &&a.$ Lp‘L ,Ls.trw &@.%.y ,
. Etude de la consommation de bois par la population locale i qN $?j2.- iz .-;! ,-i
. Inventaire de:; ;Traduits forestiers annexes utilisés ou oonsomm6s par la
population et calcul de leur irnF:$et dws le nivezu do vie et daw le
revenu ennuel de la population ;
. Bilan economique global de lTapport d’une foret sah&liexne dans
l!Gquilibre d‘une r &gi.on et calcul d'un taux de rentabilité intégrent
l'ensemble de ces donfiGes et caract6risan-t le v&itable impact de ces
forets dans la survie et le développement de ces r&gions.
d - Organisation de récoltes de graines internationales intdressant lIensemble
‘ \\
des pays ayant des affinités avec le climat sahé1ie.n.
Ces recoltes sont, en fait9 tout à fait fondamentales, car elles
constituent la matEère première indispensable à toute amelioration de
fond de nos peuplement sahéliefls.
Ainsi, ltensemble des recherches que nous venons de passer en
revue concerne celles qui doivent @tre men6es directement dans le domaine
sahelion. Mais9 conformémont à la solidarite et .5 la oomplémentarité énonoées
plus haut, d*autres recherches doivent etre réalisees dans les réglons
environnantes, afin de satisfaire leurs propres besoins et diminuer d'autant
la pression exerc6e sur les pey~lements sahéliens. Ces travaux seront les
suivants :
i recherches pour 1!6tablissement de plzitatiow intensives dfessenoes ZL
oroissence rapide destinées ZX l'approvisionnement en bois de chauffe et
de service des agglomérations ;
- recherches concernant des plantations forestières en irrigué à très haut
rendement (dans, par exe,mple$ la vall6e du fleuve Sen4~al) ;
- recherches pour la sawegarde de peuplements naturels.qui sont parmi les
plus productifs de ces réb$.ons (peuplements d!Acacia nilotica fortement
menacés par la construction des barrages sur le fleuve Senégal) ;
.*. / . . .

- reoherches concernant la mise au pain* dc fours m6nagers destinés à brt&?r
du bois de chauXfe et susceptibles d'&re acceptés par l'ensemble de ILa
population 3 étude pour lcamélioration de la carbonisation artissnale ou
semi-industrielle ;
recherches pour une association ag~?o-~~ylvicole qui peut @tre mer-G& suivant
quatre volets z
+ or&tion dlun bocage soudano -saLélion à partir de llimplantation de
brise-vents , de ltétabliO~
aement do bois de village9 de la délimitation
des parçelles paysannes par des haies vives, de la.oonservation des sols
et de lteau par des am6n agements de lutte contre l'érosion par
ruissellement ;
+ intégration de spGoulations ligneuses dans les préocoupations des
agriculteurs , gr&e à des recherches sur des productions forestihres et
agricoles oombinées durant une rotation complète (exemple : assooiation
avec lceucalyptus) et gr$ce, aussi, à des associations agro-sylvîcoles
intéressant des essences & croissance lente (Aoacia albida, Prosopis
cineraria, C0rdyla pinnata, Parkia biglobosa, Pourpartia birreaV Eorassus
aethiopium, etc...) ;
+ intégration de l'arbre dans l!am&agement des paroours pastoraux et pour
une sédentarisat?.on aes txoupeaux ; C iA~.+ L--,
t
r\\
+ enfin, aménagement-pilote db2 terroir et &tuae aes répercussions socio-
économiques,au niveau des agriculteurs ,de l'ensemble de ces recherches.
. -..-. ~..
. .
Une part importante devant @tre .donnée à 116tude au tmnsfe~t i&
teohnologie en milieu Qaysan et de l*inte&tion de oes nouvej.les techniques
B..+m.
.ams un système atexploitation.
Le deuxième facteur dont &Pendent 1'effioaci-G et le Gveloppement
des reoherohes forestières est la structure dans laquelle ces recherohes
évoluent, ainsi que les moyens9 San-t humain que finknoier? qui lui sont affeotds.
..* / . . .

4
,
Par&i l~ew,embl~ des 3eoherches AgrîGoles qui ont éte entreprises
dms les pays du Sahel, cIest certainement les recherches fcrestières qui .-
ont eu le dCve1oppemen-t le plus faible et le plu8 tardif et, ceci, pour ,des
raisons les plus évidentes qui soient, à Bavoir : la foret sahélienne n’est
pas, ou peu, productrice de bois dloeuvre et n’intervient que peu. dans
l*alîmentati.on humaine, Aussi, tant que oette foret est apparue oomme e-tan*
en équilibre et susceptîb$e de fournir ce dont on rbclamait de tout temps
atelle la ?lécesExit6 de cr&er des recherches à son sujet ne paraissait pas
évidente. A ceci pres tout de meme que les #orestiers de l*époque, oharg6s
de la conserver, ont souvent laissé des observations .et des Gomptes rendus
d1ex$6rimentation personnelle dont 11int6ret aujourd’hui est aGcentu6 par le
contraste ~36 au climat et 6, llCvclution de la vi5g6tation de ces dernières
&5xxmi e s .
A - Struoture et organisation
Quelque soit le type dr orgari satton adopte .par les Etats, il est
n&essaire sue les facteurs suivants soient respectes 8
i Ma$tr$.se financière
Le financement des programmes doit &tre assur pendant la duree
ptiW.sible des recherches. A.ucun retard,&2 financement ne peut @tre toléré k
un moment quelconque de la r&ali sati on d* un budget 9 sous peine de oompromettre
la fiabilite de lrensemble du prograzwe et de r6duire à r&nt le travail déjà
rdali a6.
A II$ ai son recherche -d&e ILonp eraen t
Des relaticns etroites entre la reGilerGhe et Ile développement sont
indaspensables,
tsnt pour ltélaboration des programmes que pour le suivi de
ces expc%mentations. Les Ingenieurs et Agents Techniques au Serv?.ce de
Dévelcppemen t devraient V dans la mesure du possible9 faire des stages de 1 ou
2 ans dans les.services de recherches9 afin a*acqukirF puis transmettre A
leur service dtorigine?
les techniques et m&!Aodes mises au point par la
reoherche.
.* 1. .

-
v
--.-.
.->.J.-

,
-
.
.
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.
-
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-
- .
. w
ii Ooordinatio2~ des recherches conoern~xtt le tilieu naturel
-
-
-
LIensemble des recherches forestières doit t?tre mené par un
organisme national ayant responsabilitL, tant,surles reoherches qui lui sont
directement oonfiees que sur les recherche0 dlacoompagzement l.i&s à des
projets de Gvel0ppement. Cet organisme devant, 3*ordon3or ~g~J.ome.nt
:
ltensemble des Gtudes menges su2 le milieu naturel qui pavent @tre rGali&es
par dlautres organismes tels l~TJniversit4.
,<
- %éoessitG de mener des re~he~~he~~~s~iplin~~re~ e~3w.zi.sectorielles
Les relations entre les diffhrents secteurs de recherches de la
brauohe agricole doivent &IX~ plus importantes qu1u3e simple ooordination.
La concertation~rmanente a0i-b Otre de mise et 12~~&alisation de prxrammes
-e.w-.- .&A- w- a--Me*".- M ..d
~idisoiplînaires et plurisectoriels~ une r&gle dans un &~XX& nombre de oas.
-a
C!ooi 6tant affirm6, il oonvient egalement de fixer un oertain
nombre de oontition-O et limites à une int&gra-kion pure et simple de l'ensemble
des secteurs de recherohes de la branohe agricole s
. un premier pr&la,ble est lrexistenoe dlune v&.table Équipe de oheroheurs
forestiers.
Si oette 6quipe nlexiate pas, il est a notre avis, illusoire et
dangeureux de vouloir pallier (&zu,oamoufler) un manque de moyens humains et .
matGr&els par une integration à l~intkieur diI.uz structure pluri~oo$~rielle,
uar oette fuslon sera, en fait, une absorp-Eon du secteur le plus important
qui orientera et orgznise?x les programmes
"plurid5.soiplinaires1t A sa
guise, (au risque d'oublier les recherches 0onoerwn-t les peuplements naturels,
ou,dtassimiler le forestier à un sp&cialiste du secteur agrioole au meme titre
qutun spécialiste sur le soja ou l!arauhide.
Il est malheureusement encore trop frequen$ (et en particulier ams
les Missions dtkwluation de sources de financemont.se proalamant l'pluridisci..
plinairesll) de constater que le terme de f'forestierlt est pris dans un sens
restrictif qui ne tient pas oompte du milieu ori@nal en Equilibre ou de
lteoosystème oomplexe quIil represente. La foresterie recoutie de nombreuses
disciplines q~ti sont soi* orQi.nales~ soit oompl&entaires de oelles oonoernant
11a&?if3ulture.
*
/
. . l a

-,
Aussi, ces intG$rations ne pourront-elles &tre rcalisées qulelltre
partenaire3 @.ux conscionts9de ce quIils repi?Gscntent et pouvant ohaoun
3*~~puyer sur une Gqui.pe pluridi3ciplinairo d'un secteur donno.
. Une deuxième nécessité, c'est-de respecter les contraintes naturelles
des recherches forestières (temps et espace) et de ne pas voulo2.r à tout
prix les a33jmiler à des recherches a&coles on fïx:nt, par exemple, des
.
règles ad~15nistratives ina&Squates ou on les intSgra2t .&ons des station3 5
organisation agricole. Les moyens dont doivent disposer les recherches
forestières ne sont pas complementaires d'un centre agricole mai3 3uppl&men-
tai.re3, car la main d'oeuvre et le matArie (3~s.n~ parler du matériel forestier)
sont utilises durant les memes p&riodes et que les trc,vaux n*ont aucune
raison de s~int&grer dans les calendriers cuII.turaux agricoles pour ce qui
concerne le traitement des forets naturelle3 ou artificielles.
Ces deux conditions etant re3pectées, il peut @tre admis par tout
le monde que les .%2cIes concernant le paysan ou le pasteur doivefit &tre menées
de concert p;~r l'ensemble des secteura de la branche agrioole, et qutune
oertcaine integration acs 3tructures plurisectorielles puisse avoir lieu,
.
. Coordination et concertation des recherches antre les Etats
Les pays du SdiC?l sont pauvres et la similit~zde des problèmes que
cthaom doit r6soudre est $~I+I-&. Auss~,~ es-G.1 indispenmi~le, si OC? niest de
rassembler nos moyens humains et mat*riels, du moins de nous coordonner afin
que chacun particire et suive ltéla,boration et lrc,vancement des programmes
qui l~intGressent9 .afin dt6viter au m2ximu.m le3 r&dits toujours très coflteux.
B i Moyens humains et forwtion
L'un des probl&mes lea plus importants à r4soudre est celui des
moyens humains. En effet, sur l'ensemble des pays du-Sahel, le nombre de-
Cherchews nationaux(et expatri6s) est très l~m.it~9 powtm% k &~~~~~~n dos
programmes pr&us passe n&cessairement par l'augmentation du nombre de ces
chercheurs.
. .1 . .

or, la sit@ation pr6sexte ntest guère brillante. En effet, les
f0rmationk3 proposées par 3x2s pars 6trangers so~~t très diverses, tant dans-le
niveau de recrutement9 qUC sur les étwies~ poursuivios et la valeur au dip%kze
obtenu,I$is s,uou~-~ nta v6ritablement dtenaei.gzeme~%ts adapt&s à la zone
sah&lienne.
.Aussi, la seule solution v<ritablement viabILe est-elle &L. cr6ation
d!un Institut .A~roz~o~ze .e-t FWestier sah6li.w qui serait adopté par
e-
1: ensemble &s ;jays du Sahel? Toute solution puremex?t nqtionale est vouGe &
ltéuhec ; il est &rand temps quIun oonsensus sahslien sBamorce à oe sujet,
car ctest stiement là que se joue 1~aveM.r du Sahel.
Les moyens financiers oonsaorés aux reoherohes forestiGres sont
très faible, oe nlest drailleurs pas un caractère propre aux pays du Sahel*
mais un fait que llori retrouve &aloment dazîs les pays dével0pph3. &a for&
a toujours été sacrifice au profit de ltalimentation ou au profit dtautres
aotivités moins nobles. Mais oette similitude ntest pas une exouse? oar la
dégradation du tilieu naturel dans les pafs sahelie~~s a atteint un degr&
*
nulle ~~art egale, dont les conséquences aont dramatiques pour la population
.
locale et pour ltéquilibre merne des pays ooncernes, Aussi., l!effort qui doit
@tre fourni dans oe domai>le doit @tre I:eiiuooup pl~zs importsnt que nulle part
ailleurs, dtautant que son incidence sur ltagriculture est incontestable,
En fait, les sources de finaïlcement etrs.zig?res se oom-portent un
12eu9 vis-à-vis cl4 oes probl&mes, oomme st:ils ntw3 avaient pas wtisoi38+oe, Oar
ils riront pas modifier leur oomFortemeI:t de choix et de décision valable
pour le monde entier. Ainsi, leur propwsion 5 financer des recherches
forestières est faible et leur orientation g$nerale est quasi,.exclusivement
tourn6e vers l~amelioration des ressources s,lim.entaires ; de plus, leurs
preférenoes vont vers des recherches dont les resultats peuvent C!tre obtenus
rapidement pour eviter de stengager trop l.ongtemps.
. ./ . .

.,
- 13 -
Pourtant, les mots *'d'intégration" et de lfpluridisciplinairel' se
retrouvent scmvent sous leurs plumes, mais force est de oonstater que la
foresterie ntfm fajet pas partie, oar aes missiws d.~&valuation stintéresswt,
cri. théorie, à de3 pro$ets &Gxmx agro-sylvu-past0rm.x~ nc comportent souvex~t
aucun -
forestier et font un trait sur les volets forestiers au moment
de remettre leurs conclusions, sous prétexte de dep~kssement de l'enveloppe.
Compte tenu de cet état de ohose les diff4rentes recomandations
que lron puisse formuler pourraient &tre les suivantes *
- constatant oette oarence etrLang&re, les Etats doivent ?rendre en oharge>
sur leur propre budget, une part plus importante de oes pr~oocupations ;
- . - ..~-
- une pzx&ie des recettes l>rovcnslt des produits d'exploitation doi~wt $tre
reservée à la reoherohe ;
k tout projet de développement devrait oomporter des reoherohes d~aoc&mpagne.ment
assorties de bowzses de formation ;
. les Etats reoev<:nt des L?i~fl
titiions dfévaluation étrangkes doivent veiller &
oe qu'elles comprennent aes forestiers pour tout projet conoernant le
développement rural ;
.
- les sources de finanoement doivent augmenter leurs quotas reservés au
domaine forestier.
Bien qutaotuelleme:;t les recherches foresti&es au Sénégal ne
représentent que 3 $ du budget global de ltIS~?LA.~ w oertain nombre d'initiatives
allant dens le sens exprimé plus haut* vient dI@tre pris oonjointement par
le Secrétariat aI.Etat à la-Beoherche Scientifique et.!Cechnique et pe,r le
Scorétariat d!Etat aux&wz& ?or&ts qui font augurer, pour les recherohes
forestières au Sénegal, de meilleurs lendewtis,
La lutte oontre la désertification au Sahel et la satisfaction des
besoins en éger@.e de la population ne pourront trouver des solutions que par
aotions aonjointes menées à la fois dans le domaine +ahélien et dans les
domaines soudaniens ; priorites devant f!tre dori;ees *;
.
l . / *.

- à des pl~~t~-tion~ intensives & haut mndm(?nt, d e f:?b$oll à ddllhU@lT k~
~j~essio~~ exexw2e su22 las peu~;lemonts dU SELh(21 ot satisfaire l e s bosohs
de la population des agglomérations ;
m 2 l~am&.agement des forC?ts nalxrolle s 9 on privilégiant toute produotion
pouvant contribuer 2 ltamelior ati.on du niveau de via de la population ;
-G, la réintroduction de l'Arbre dans 10 paysage agricole pur des
démonstrations en milieU paysan.
LQ ,CXIC&S de ces trois ofitropri~es menees de ftiont, devrait aboutir
à un nouvel éqUi.libre du milieu sahélien9 à C)ondition toutefois que le Climat
nous soit Ux tout petit -peU élus favorable.
Quant aux recherohes9 il ost tout SL fait fondamental de rentabiliser
LU maximum les faibles moyerls qti leur sont consacres dans ltensemhle des pays
&J Sahel, en se oohoertant pour coordonner et pour attri~JUer des sujets de
reoherches à tel ou tel Etat? quitte 2~ réaliser par lti sui te des poir~ts
(Itappui dans chaoun des Etats non h6tes your tester les résultats acquis
ya32 ailleurs.