REPUBLIQUE DU SENEGAL INSTITUT SENEGALAIS DE...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
--B-B-
AGRICOLES
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP
B-w
DE DAKAR
DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES
---
PRODUCTIONS FORESTIERES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE VEGETALE
-----
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES
AGRONOMIQUES DE BAMBEY
R A P P O R T D E STAGE
1 9 9 1
HAIES VIVES ET JACHERES AMELIOREES EN AGRO-
FORESTERIE A BAMBEY
Présent4 par
Maître de Stage
Massamba SYLLA
Ibrahima DIAITE
!'
Maître ès Sciences Naturelles
Chercheur ISRA/DRPF au CNRA/BAMBEY
.

M A U R I T A N I E
16ON.
Nord et Centre du Bassin bachi
Sud du Bassin Arochidier
Nord Tambacounda
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S O M M A I R E
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
A - CARACTERISTIQUES DU SITE EXPERIMENTAL
a/- Lieu d'implantation
b/- Conditions pédoclimatiques

B- TRAVAUX EFFECTUES ET MODE OPERATOIRE
a/- Défrichement
b/- Labour simple

c/- Piquetage - Inscription et mise en place des pancartes
C - DISPOSITIF EXPERIMENTAL
D- MATERIEL VEGETAL
E- ESSAIS EN STATION
1 - HAIES VIVES
1. Justifications et but
2. Choix des espèces
3. Plantations et semis
4. Entretien et suivi

7
5. Comptage et taux de survie - Interprétations
II - JACHERES AMELIOREES
10
1. Justifications et but
2. Choix des espèces
12
1
3. Plantations - Materiel végetal
4. Entretien
5. Récolte et procédes ultérieurs

CONCLUSION
13
BIBLIOGRAPHIE
14
Annexe 1 : Procédé de la Plantation
17
Annexe 2 : Sigles
18
Annexe 3 : Schéma du CNRA de Bambey
19
Annexe 4 : Tableau pluviométrique
20

2
AVANT - PROPOS
L'1.S.R.A. m'a accueilli dans sa Station de Recherches au
C.N.R.A. de Bambey sous la conduite du chercheur Ibrahima Diaïte de
la D.R.P.F. qui malgrè ses nombreuses occupations, a accepté de
m'encadrer, de me conseiller et de m'inculquer des connaissances en
Agroforesterie durant tout le long du séjour que j'y ai effectué.
Je suis heureux de témoigner ma reconnaissance à la Direction
du C.N.R.A, a Mr Diaïté ainsi qu'à son collaborateur Momar Wade pour
l'in erêt qu'ils ont bien voulu porter à mon stage.
Il m'est profondement agréable de les remercier de m'avoir
fait part de leurs observations, de leurs critiques, d'avoir guidé mes
prem ers pas dans la carrière d'Agroforestier que j'envisage.


INTRODUCTION
La genèse, le développement et la nutrition des individus végétaux
sont conditionnés par les principaux facteurs suivants :
- climatiques
- pedologiques ou édaphiques
- biotiques
- anthropiques.

L'ensemble de ces facteurs induisent des propriétes qualitatives
et/ou quantitatives qui conditionnent plus o'u moins étroitement la biogenèse
animale et/ou végétale.
Bien que doués de mouvements (tactismes, nasties, tropismes) les
végétaux se déplacent peu (de quelques dm3, cm3, mm') ou même pas du tout
(cormophytes). A cause de tout cela, tout individu végétal subit sans
rémission durant toute sa vie les coactions simultanées de tous les facteurs
du milieu qu'il doit intégrer tous en même temps de telle sorte que toutes

les fonctions vitales s'accomplissent au mieux. Le végétal est donc un
reflet fidèle des propriétés du biotope, des facteurs de son milieu.
Certains facteurs anthropiques comme le fer, la dent d'animaux, le
feu, l'explosion demographique détruisent plus ou irremédiablement tandis
que d'autres actions telles que la reforestation, La création de réserves

plus ou moins impénétrables, la lutte anti-érosive sont au contraire
favorables à la gen&se et au developpement des sols.
Telles sont la quelques causalités qui ont incité a la réflexion.
C'est ainsi que plusieurs essais ont eté mis en place parmi lesquels
les essais sur les haies vives et la jachère amélioree ont partiulièrement
attiré notre atte,ntion.
Il s'agit de techniques agroforestieres qui comprennent tous les
systemes et pratiques d'utilisation des terres dans lesquelles des plantes
ligneuses pérennes ou non sont cultivées sur des parcelles également
exploitées pour des productions agricoles, qu'il s'agisse d'une association
durable ou temporelle.

A - CARACTERISTIQUES DU SITE EXPERIMENTAL
Les essais ont lieu a Bambey. Cette station de recherches est la
plus ancienne de l'Afrique occidentale française. Sa création remonte en
1921*et elle couvre 600 ha pour les expérimentations.

4
b .- Conditions eédoclimatiques
-----------
---------- ---
La station experimentale de Bambey est située entre la latitude
Nord 16'28 et la longitude Ouest 14"42. Son altitude est de 17 m et ses
sols sont généralement ferrugineux tropicaux faiblement lessives sur

matériaux sablo-argileux.
Au point de vue pluviométrique, il y a une coupure assez nette
entre une saison des pluies de 3 mois et une saison sèche de 9 mois. Il
est à remarquer que depuis quelques temps la saison des pluies accuse un
retard dramatique et se termine plus tôt.

Les quantités de pluies enregistrées dans la station pendant la
campagne hivernale 1990-1991 sont regroupées en annexe.
Il est aussi à noter que le site experimental est en jachère
depuis 1975.
B- TRAVAUX EFFECTUES ET MODE OPERATOIRE
a.- Defrichement
------------
Opération qui consiste à débarasser l'espace de culture du tapis
herbacé, et de la v'égétation arbustive.
b .- Labour simple
-------------
Le labour simple se fait avec un tracteur. Le cower-trop décroute
le sol pour le rendre plus meuble et plus filtrant lors des pluies.
C.- Piquetage, Inscription et Mise en place de pancartes
----w-m --------------------------------------------
Installation de piquets repérant les emplacements des semis et des
plantations.
Cette opération se fait à l'aide d'un decamètre qu'on tend le
long de la ligne de plantat ion et à chaque 50 cm on enfonce un piquet.
C - DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Nous avons délimité trois blocs complets randomisés de 220 m de
longueur sur 30 m de largeur.
A 50 cm de part et d'autre de la ligne de plantation sont installées
des cultures d'arachide. Au total on dénombre 21 traitements.
D- MATERIEL VEGETAL
On dispose de :
- Plants élevés en sachets ZI la pépiniére de la DRPF/Hann,
- Semis de graines prGgerm&es,


5
- Six espèces associées ou non
Acacia ataxacantha D.C (E 1)
Prosopis juliflora E 2
Bauhinia rufescens Lam (E 3)

Acacia leata (E4)
Acacia mellifera (E5)
Acacia macrostachya (Reich (E6).

Soit 21 traitements (association ou non de plants et de semis)
pour l'essai SALWA (Réseau de recherches en Agroforesterie pour la zone
semi-aride de l'Afrique de l'ouest).
Pour l'essai FIDA (Fonds International de Développement Agricole) le
matériel végétal est le suivant :
1. Ziziphus mauritiana Lam
2. Ziziphus mucronata WILLD
3. Acacia nilotica (L.) WILLD
4. Parkinsonia aculeata L.
5. Acacia tortilis (Savi

6. Dichrostachys glomerata. Forsk
disponible en graines prégermées, non prégermees et en racines nues.
E - ESSAIS EN STATION
1. HAIES VIVES
- - - - - - - - - - -
installation des haies vives monospécifiques ou plurispécifiques
avec des plants élevés en pépiniere et des semis de graines prégermees.
1. Justifications et But
Le diagnostic macro D & D effectué en milieu paysan dans l'écozone
a révelé l'éclatement de temps à autre de conflits entre propriétaires de
terrains contigus au sujet de la delimitation de leurs parcelles et d'autres
problèmes tels que la divagation du bétail, les incursions humaines dans des
parcelles privées. D'autre part, les activités culturales de saison sèche

(maraîchage,
culture fruitière . ..) necessitant une protection des sites,
il urge donc de trouver un moyen d'entraver l'ensemble des facteurs pouvant
nuire au bon déroulement des activités culturales.
La haie vive défensive vise a atténuer ou a resoudre ces problemes
tout en intégrant l'arbre dans l'espace agraire. On se posera pour but
d'étudier le comportement des especes utilisées en plantations monospécifiques
ou en association (en ligne).


6
2. Choix des espèces
L'implantation de haies vives nécessite le choix d'espèces perennes,
vivaces et ligneuses. En effet, l'un des premiers objectifs vises par cette
technique est la protection des parcelles, ainsi les plantes utilisées en
ligne ne doivent en aucun cas boucler leur cycle végétatif en des temps courts.
Dans un tel dispositif, les plantes annuelles comme les bisannuelles
doivent être exclues. Il ne doit y figurer que des pluri-annuelles ligneuses
(arbres ou arbustes), épineuses de préférence, qui, au cours de leur croissance
seront gérées pour orienter leur forme volumétrique, la disposition spatiale
des individus les uns par rapport aux autres en hauteur et en surface.

Il s'y ajoute que ces ligneuses perennes doivent de préférence
conserver leur biomasse foliaire, elles ne doivent être complètement
defeuillées toutes en même temps. Dans le cas d'une alternance de deux espèces,
il serait idéal que le temps de défoliation varie d'une espèce à l'autre et

mieux, que ces plantes soient des sempervirentes (du grec semper = qui dure
toujours et de virent = vert). C'est-à-dire des arbres dont les feuilles
tombent individuellement au fur-et-à-mesure qu'elles atteignent un certain
âge qui est différent selon les espèces et même selon la hauteur de chaque
espece.

Aussi, la perennité, la longévité de ces espèces dans les espaces
cultivés surtout qu'on expérimente en milieu sahélien nécessite un pouvoir
adaptatif et compétitif efficace. C'est ainsi que l'ensemble des especes
selectionnées pour le besoin de l'implantation des haies doivent être d'une
large euryécie, posséder la propriété adaptative héréditaire de p,ouvoir

réunir toutes les conditions végétatives et reproductives dans un ou des
milieux physiques (climat, sol) et biotiques donnés, intégrer harmonieusement
et efficacement le jeu de la compétition afin de bien accomplir leurs fonctions

végétatives donc de vivre plus ou moins longuement selon leur code génétique
et d'avoir des descendants plus nombreux.

Il est également question de leur utilité.
Les haies vives doivent fournir des substances médicamenteuses, du
fourrage consommé par divers animaux (bovins, caprins, lapins et volaille);
les grosses branches pouvant être utilisées dans la construction des habita-
tions et comme bois de feu. La production de fleurs et de fruits comestibles
peut également jouer un rôle important.
Il faut éviter les espéces qui font concurrence aux cultures ou aux
plantes fourragéres adjacentes, les especes a tempéramment agressif et celles
qui produisent des substances chimiques toxiques ou inhibant la croissance

7
d'autres plantes. Un autre groupe de rôles est celui de "service" rendu
par l'arbre, par exemple l'ombrage pour des plantes sensibles à la lumière,
la lutte contre l'érosion et l'amélioration de l'infiltration de l'eau au
moyen d'un système racinaire profond, la fixation de l'azote atmospherique
qui enrichit le sol, la délimitation des parcelles par les haies vives,

l'abri du vent, le contrôle des mauvaises herbes, sans oublier l'important
rôle socio-culturel joué par l'arbre dans de nombreuses civilisations.
Parmi les arbres à usage multiple, le sous groupe des arbres fixateurs
d'azote mérite d'être signalé. Ces arbres ont la capacité de fixer l'azote
atmosphérique au moyen de micro-organismes symbiotiques présents dans des
nodules racinaires (et parfois caulinaires) et ainsi d'enrichir le sol au

moyen de la litière riche en azote qu'ils accumulent sur le sol et la
décomposition des nodules et des racines.

3. Plantations et semis
Procédé de la plantation
(feuille annexe)
Technique des semis
Les graines ont été décortiquées et C#ertaines d'entre elles ont été
prégermées au laboratoire de la DRPF/Hann. Les graines prégermées comme les
non prégermées ont été enfouies à une profondeur égale à 2, 3 fois leur
grosseur.

4. Entretien et suivi
On a effectué un premier entretien manuel à 0,5 m de part et d'autre
de chaque haie après la plantation. Mais par la suite, on s'est rendu compte
que les herbes envahissent la zone d'entretien et on a jugé nécessaire
d'augmenter cette zone à 0,80 cm de part et d'autre de la haie.

En ce qui concerne les cultures d'arachide nous avons effectué un
premier entretien préventif tout juste après les semis. Deux semaines après,
on a effectué un deuxieme entretien avec les chevaux puis un entretien avec
l'hilaire suivi a son tour d'un 32 entretien avec les chevaux après une
pluie de 3,9 mm. Tout ceci reproduisant intégralement les procédés d'entretien
des cultures en milieu paysan. Le suivi consiste a effectuer des comptages
et des mensurations pour déterminer les taux de survie, les hauteurs moyennes,

les diamètres moyens.
C'est ainsi que nous avons effectué un comptage tous les 15 jours
après les semis.

a
On s'interesse ultérieurement au suivi phénologique c'est-à-dire
a l'ensemble des phénoménes visibles extérieurement sur la plante = germina-
tion, reproduction végetative, feuiliaison, defeuillaison, fructification,

maturation et dispersion des diaspores.
5 Comptage et taux de survie - Interprétations Résultats
globaux du premier comptage en %
!
BLOC ;
!
!
!
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.
1
;
2; 3
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[Traitement 1
.
L--,----------=------------------------------
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!
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NPG
! 33,51 % ! 47,22 % ! 37,12 49 !
I
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!
!
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(
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P.G
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20 % ! 34,16 % ;
25 % !
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TO
! 24,72 % ! 24,44 % ! 25,27 % !
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!
NPG =
Non prégermées
P.G = Prégermées
T O
= Racines nues
Aptitude des especes au traitement de la racine nue
TOI
9 reprises sur 60
15 % (Ziziphus mauritiana)
TO2
5 reprises sur 60
5 % (Ziziphus mucronata)
TO3
27 reprises sur 60
45 % (Acacia nilotica)
TO4
44 reprises sur 60
73 % (Parkinsonia aculeata)
TO5
1 reprise sur 60
1 % (Acacia tortilis)
TO6
0 reprise sur 60
0 % (Dichrostachys glomerata).
Aptitude des espèces au traitement de la non pregermination
Tl
94 levées sur 315 semis
29.8 %
T2
37 levées 1' " '
Il,7 %
T3
77 levees " " '
24,4 96
T4
160 levées " " "
50,79 %
T5
161 levees " ' '
51,ll %
T6
7 levées " ' '
2,22 %

Aptitude des espèces au traitement de la prégermination
Tl
59 levées sur 315 semis
18,7 %
T2
44
"
"
"
"
13,9 %
T3
1 48
"
"
"
"
46,9 %
T4
119
"
"
"
"
37,7 %
T5
133
"
"
"
"
42,2 %
T6
20
"
"
"
"
6,3 %
NB :
-
315 = 3 graines x 16 poquets x 7 lignes.
Interpr&.ations
Il est prématuré de tirer des conclusions au vu de ces premiers
comptages car elles seraient trop immédiates et pourraient dans l'avenir
se revéler non exhaustives. Toutefois certaines remarques peuvent être
intéressantes et pourraient dès lors nous édifier pour l'avenir.

On voit que pour tous les 3 blocs, les semis de graines non
prégermees présentent les meilleurs pourcentages comparés à ceux de
graines prégermées. Le faible taux de réussite des graines prégermées

pouvant s'expliquer par le ruissellement qui a fait suite aux pluies
successiives enregistrées les 29, 30 et 31 Août qui sont respectivement
de 1,2 ; 7 . 19,5 mm. En tout état de cause, on pourrait dès lors opter
pour le semis de graines
non prégermées du fait que l'expérimentation
devant être transposé en milieu réel, et que la germination nécessitant
la réunion d'un ensemble de conditions telles que la température convenable,
l'imbition nécessaire, une oxygénation voire même des substances chimiques

pour lever les dormantes embryonnaires, ce coût demeure non seulement cher
mais les procédés d'application aussi sont généralement ignorés en milieu
paysan.
Quant aux techniques d'implantation de haies vives par la méthode
des racines nues, on peut aussi dire que certaines especes ne s'y orêtent
oas. C'est le cas de Dichrostachysglomerata avec un pourcentage de reprise
de 0 % et Acacia tortilis 1 %.

10
Les espéces les plus favorables à cette méthode sont Parkinsonia
aculeata (73 % de reprise) et Acacia nilotica (45 % de reprise).
Une comparaison des resultats obtenus pour une même espèce soumise
à 2 traitements differents (Prégermination et non prégermination) se présente
comme suit.

!
Traitement en % ! Preger- !,Classe-:Non pré-/Classe-i
Classe-
1 minationjment
;germina-;ment
!
; Moyenne; ment
, Espèces
jtion
.
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i
i
I 9 énréral
!
!
!
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i Ziziphus mauritiana
1
18,7 % ! 4"
i298%!!
4" ! 24,5 f 4"
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, Ziziphus mucronata
I 13,9 % 1 5"
; 1117 % I 5"
1 12,8 ! 5"
! Acacia nilotica
i 24,4 % ! 4" !
35,65 ! 3"
i 469g % ! l"
! Parkinsonia aculeata i 37,7 % !! 30
; 50,79% ; 2" i 44,24 / 2"
. .
: Acacia tortilis
! 42,2 % ! 2"
! 51,11% ! 1" i
46,6 ! 1"
!
! Dichrotachys glomerataf

6,3 % f 6"
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4,26 f 6"
!
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JACHERES AMELIOREES
-_-----------------
1. Justifications et but
Les résultats de l'étude macro D & D dans l'écozone prouvent que
les paysans ne disposent pas de parcelles suffisantes pour pouvoir en laisser
certaines en jachère. L'utilisation continue des terrains aboutit a une
fatigue, un appauvrissement des sols et par voie de conséquence cela aboutit

à un faible rendement des cultures vivrières.
L'explosion démographique rendant de plus en plus impossible la
pratique de jacheres naturelles, les terres deviennent de plus en plus
infertiles, même avec l'apport regulier de l'engrais dont le coût demeure
dur pour le paysan.

11 est devenu urgent d'inventorier et d'expérimenter des techniques
agroforestières associant des parcelles de culture à d'autres laissees en
jachères arborées plantees a fin de regénérer les sols.
On se proposera pour but de determiner laquelle des espèces utili-
sées est p'lus améliorante ? combien de temps faut-il laisser les parcelles
en jachère arborée avant de procéder aux rotations ?

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12
2. Choix des espèces
Il faut plusieurs années pour que la fertilite d'un sol puisse
être rbtablie par une jachère naturelle, car les herbes mettent longtemps
à s'intaller et àatteindre leur productivité biologique maximale. Pour

diminuer la durée des cycles de rotation, il faut donc trouver des espèces
à croissance et développement rapides qui améliorent le sol en faisant
remonter les cléments nutritifs contenus dans les horizons profonds et en

fixant l'azote atmosphérique.
Comme dans le cas des haies vives, les ligneux des jachères ameliorées
doivent également pouvoir survivre au moins 3 ans dans les conditions locales
et doivent être facilement éliminés en fin de jachère. Cependant des plantes
annuelles comme Tephrosia sont prometteuses pour les jachères courtes.

3. Plantation - Matériel végétal
t
les techniques de plantation sont dkrites en annexe. On dispose de
plants en pot elevties à la pépinière de la DRPF/Hann.
Cassia siamea Lam
Prosopis cinéraria
Téphrosia bracteolata G et PERR
Guiera senégalensis J. F Gmel

Acacia sclerosperma.
4. Entretien (idem entretien haies vives)
5. Récolte et procedés ultérieurs
La saison hivernale 1990-1991 représente l'année de départ de
l'essai. Les récoltes serviront pour l'avenir de points de repère. Ce qui
est fondamental dans un tel dispositif, c'est la rotation entre parcelles
'cultivees et parcelles mises en jachère.
L'année suivante la jachère arborée sera coupée, enfouie puis
cultivée. Au terme de plusieurs saisons successives, on pourra comparer
les différentes récoltes et apprécier l'effet fertilisant de la jachère
'arborée sur les cultures. Cependant,quelques points restent encore a

éclaircir, c'est-à-dire la durée de la jachère arborée qui peut varier
selon le pouvoir fertilisant des espèces (quantité de produits), les modes

de mise en place, l'espacement et la conduite,

13
CONCLUSION
Il est important de constater dès à présent que chaque traitement
convient à un certain nombre d'espèces mais pas à toutes à la fois.
En effet, Ziziphus mauritiana, Parkinsonia aculeata et Acacia tortilis
supportent bien le traitement de la non prégermination tandis que l'Acacia
nilotica laisse voir une préférence à la prégermination.
La méthode des racines nues montre des résultats faibles globalement
mais considérées individuellement des espèces comme Parkinsonia aculeata et
Acacia tortilis donnent des résultats encourageants en racines nues.

Il serait dès lors possible de s'attendre à un taux global de réussite
variant 70 et 80 % en associant Acacia tortilis, Ziziphus mauritiana et
Parkinsonia aculeata en graines non prégermées avec Acacia nilotica en
graines pregermées et Acacia tortilis et Parkinsonia aculeata en racines nues.
Quant à Dichrostachys glomerata, ses résultats ne sont pas prometteurs.

Il est question aujourd'hui, face aux menaces de toutes natures de
trouver des méthodes agroforestières visant à améliorer et à stabiliser les
productions paysannes. A ce sujet, les programmes et projet de recherche -
développement sont à saluer. Les résultats quelque soit leur valeur doivent
être acceptés.

Bien entendu, en raison du grand nombre de variables qui entrent
en jeu, les expérimentations de terrain deviennent forcément complexes et
difficiles à gérer si les interactions entre les facteurs ecologiques se
multiplient.
Tout de même, nous sommes en phase d'application de travaux dont
les hypothèses se sont pas totalement maitrisées, nous sommes en phase
experimentale et c'est justement cette expérimentation qui posera les
veritables axes de reccherche et mettra l'esprit scientifiques en branche
d'où la tendance vers la perfection des résultats.


B I B L I O G R A P H I E
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- Documents préparatoires du stage de formation
Recherche en Agroforesterie pour le développement
6 - 24 Mai - ICRAF NAIROBI, KENYA
- L'agroforesterie aujourd'hui - Octobre Décembre 1990
Recherches en milieu reel - Jachères améliorées
- Ozenda, P. Les vegétaux dans la biosphère 1982, Paris Doin
- Duvigneaud, P. La synthèse écologique, 1980, Paris Doin

Inst;11'1ation de haies
vive:,, avec des graines
prégC)rmées
b
Une espèce am6licran te
de la Jachère
Tephrosia bracteolat d
1
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16
A N N E X E S

17

18
ANNEXE 2
S I G L E S
I.S.R.A.
: Institut Sén6galais de Recherches Agricoles
D.R.P.F.
: Direction des Recherches sur les Productions Forestières
C.N.R.A.
: Centre National de Recherches Agronomiques
D & D.
: Diagnosis and Design (Diagnostic et Conception)

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