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MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
CNSTITUT SENEGALAIS
DE
RECHERCHES AGRXZOLES


RAPPORT TECHNIQUE
D’ACTIV
,: 9,#
1987
_
DIRECTION DES RECHERCHES
SUR LES PRODUCTIONS
FORESTIERES
Avril-1988

S O M M A I R E
INTRODUCTION
1
3
PROGRAMMES CENTRE-OUEST
Programme 301 : Amélioration sylvicole et génétique
des espèces à croissance rapide
5
Programme 302.1 : Etude des formations naturelles et des
reboisements dans le Nord-Ouest du bassin
arachidier
6
PROGRAMMES CENTRE-SUD
Programme 302.02 : Etude des forêts naturelles et des reboisements
et notamment des terres salées
15
Etude des terres salées du Sine-Saloum
29
PROGRAMMES CASAMANCE
Programme 303 : Etude des forêts naturelles et des reboisements
."
en Casamance
37
PROGRAMMES VALLEE DU FLEUVE SENEGAL ET DU DOMAINE SAHELIEN
-h
Programme 304.01 : Unités expérimentales de reboisements sous irrigation
dans les cuvettes du DElta et de la Vallée du Fleuve
Sénégal
Programme 304.02 : Recherche concernant la gomme arabique et le
développement des fourrages aériens d'appoint
dans la zone sylvopastorale
53
Programme 306 : Projet Jojoba
59
PROGRAMMES DE RECHERCHES D'APPUI A LA SYLVICULTURE
Programme 307.01 : Endophytes racinaires
57
Programmes 307.01 et 307.02 : Division du Matériel végétal
. Introduction
. Programme 307.02 : Mise au point de techniques de multiplication
végétative
71
. Programme 367.03 : Récolte de graine et évaluation des ressources
génétiques
h-l
!J
Programme 308 : Agroforesterie
81
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
91
DOCUMENTS PUBLIES OU REDIGES EN 1987
93
DEPLACEMENTS ET ACTIVITES DIVERSES
97

I INTRODUCTION
Six programmes nationaux ont été retenus pour l'année 1987 et gérés
par des coordonnateurs :
- Matériel végétal
- Agroforesterie
- Forêts naturelles
- R#echerches sylvicoles
- Recherches d'appui
- Recherches sur le bois
Leur fonctionnement n'a pas connu de gros problèmes, à part les Recherches sur
le bois qui n'ont pas encore été financés malgré l'importance qui doit être la
leur au sein de la Direction des Recherches sur les Productions .Eorestières (DRPF).
v
Le financement
sur budget national
a permis de réaliser toutes les
actions prévues dans les programmes de Matériel végétal et de Recherches sylvi-
coles qui n'ont pas de support extérieur.
Les programmes d'Agroforesterie, de
Forêts naturelles et des Recherches d'appui font l'objet, quant à eux, de conven-
tions particulières.
En ce qui concerne le projet "Plantations en irriguée", la crainte rela-
tive au relais de financement évoquée dans le rapport annuel 1986 s'est finalement
traduite par une absence totale de ressources financières. Un accord est en cours
de négociation avec la Direction de la Conservation des Sols et des Reboisements
(DCSR) pour un appui réciproque. Le CIRAD, de son côté, vient d'apporter à ce
projet une contribution de 4000 000 de F.CFA.
Au plan personnel scientifique, deux Coordonnateurs principaux ont été
nommés en début d'année :
- l'un est chargé de l'animation scientifique
- l'autre vient en appui au DRPF en matière de gestion scentifique
et administrative.

-2-
La situation des chercheurs en 1987 est la suivante :
Chercheurs nationaux
Nombre
Prénoms et Nom
Chercheurs en place
8
Soulèye Badiane
au ler janvier 1987
Ousmane DIAGNE
GILBERT DIATTA"
Syaka SADIO
Papa Ndiengou SALL
Abdourahmane TAMBA
Mamadou DIONE
Abibou GAYE
Babou NDOUR
Assistant de recherche
1
Ibrahima DIAITE
Chercheurs expatriés
en place au 1.1.1987
3
Michel CAZET
Dominique LOUPPE
Odet VINCENT1
V.S.N
2
Marc BONNENFANT
Marc DUCOUSSO
Technicien supérieur
1
Jean ROUSSEL
Au 31 décembre 1987, il y avait :
- 11 chercheurs nationaux dont 2 à l'essai et 1 parti en formation ( Soulèye
BADIANE, M. S C. en Agroforesterie)
- 1 Assistant de recherche
- 3 chercheurs nationaux (0. VINCENT1 est parti le 31 décembre 1987 et son
remplacement est imminent) ;
- 1 thèsard expatrié (M. DUCOUSSO, ex-VSN) et l'autre VSN CM. BONNENFANT) est
est rentré en mai 1987
- 1 Technicien supérieur expatrié
Par rapport à 1986, l'effectif national a encore baissé et il n'y a
pas de perspectives immédiates de recrutement au sein de la DRPF. Cette situation
fera que nous ne prévilégerons pas,
pour l'instant,
les formations de longue
durée, sauf dans des sections sensibles comme l'amélioration génétique.
* décédé le 14 janvier 1987

1 ACTIVITES DE RECHERCHES t
1
J

PROGRAMMES CENTRE-OUEST /
Programme 301
Amélioration svlvicole et génétiaue
des espèces à croissance rapide
Aucun essai nouveau n'a été mis en place en 1987 dans le cadre de ce
programme.
Les principales acivités, menées dans les stations de Bambey/ENCR
et BANDIA,
ont consisté à suivre l'évolution des essais en place et, particu-
lièrement des taillis.
En plus des mensurations, il a été procédé à la coupe et aux mesures
en vue du cubage des essais suivants :
- - essai no 70 /Bandia 1976 : 31 provenances d'Eucalyptus camZduZensis : taillis
no 1 âgé de 5 ans
- essai no qq/Bandia 1978 : 18 provenances d'EucaZyptus camZduZensis + 1 prove-
1
nance d'EucaZyptus mfcrotheca + 1 provenance d'EucaZyptus hybride dl! Mysore :
futaie âgée de 9 ans.
Les calculs de volume
des produits d'exploitation sont en cours. Les
rejets ont été sélectionnés sur les deux taillis à raison de 2 brins par souche.
La plupart des essais EucaZyptus et, en particulier, les taillis, ont
fait l'objet d'un simple entretien mécanique.
Des récoltes de graines ont été effectuées sur la. parcelle
conserva-
toire
de Nguékokh (EucaZyptus carmldutensis 2810).

-6-
Programme 302.01
Etude des formations naturelles et des reboisements
dans le Nord-Ouest du bassin arachidier
1 - ACTIVITES COURANTES MENEES DANS LES STATIONS
Il s'agit essentiellement :
- des mensurations des arbres de la plupart des essais ;
- des récoltes de graines (Acacia SP., Sclerocarua birrea, Parkinsonia acuZeata,
Zyziphus rrwritiana, Adansonia digitata, Peptadensa obZiqua, Lysiphyluin giZium,-
Bauhinia LhecZenia, CaesaZpenia ferrea . . . ).

- des entretiens mécaniques et manuels des essais qui font encore l'objet d'un
suivi.
2 - ACTIVITESFRRTICULIERES MENEES A BANDIA
- Essai no lOl/Bandia 1978 : essai écartement et productivité du neem : exploi-
tation,
mensurations en billons de 1 m,
pesage et enstérage d'un tiers de
l'essai ;
- Essai na 120/Bandia 1973 : éclaircie (une ligne sur deux) des Acacia
niZotica
et torti2is avec mesure des fûts par billon en vue du cubage et pesée de la
biomasse aérienne (fûts, branches, feuilles sèches).
Les données recueillies sur ces deux essais. sont en cours d'exploitation.
- Essai no 266/Bandia 1984 : essai (de comportement de différentes espèces et
provenances d'Acacia et .?rosopis (Pro%jet FAO/CIRPG sur les ressources génétiques
pour les zones arides et semis-arides).
Cet essai, d'une superficie de 17,26 ha, porte sur 37 espèces et prove-
nances
originaires des 4 continents.
Ces 37 espèces étaient comparées à 3
espèces 'locales".

- 7 -
De l'analyse effectuée sur les mensurations des trois premières années
de végétation, il est possible de tirer les résultats suivants, valables dans
les conditions de la station de Bandia, c'est-à-dire sur sol argileux à cui-
rasse peu profonde, avec une pluviométrie moyenne de 404 mm (entre 1984 et'
1987) :
+
si on fait l'hyopthèse que la grandeur GH (surface terrière à 10
cm du sol x hauteur moyenne) est carrelée à la production, la meilleure pro-
ductivité serait obtenue par Prosopis juliflora,
témoin local, 'avec environ
2,5 ms/ha/an.
Compte tenu de l'hétérogénèité du terrain, nous admettrons que
ces productivités sont du même ordre. Toutes les autres espèces ou provenances
introduites auraient des productivités inférieures à 1,7 mx/ha/an ;
+ pour Acacia nilotica,
on notera la supériorité des 7 provenances
indiennes sur la provenance locale. La meilleure provenance (1081/82) atteint,
à l'âge de 3 ans, une hauteur moyenne de 4,07 m, une circonférence au collet
de 33 cm et une surface terrière de 3,8 m*/ha ;
+ pour Acacia tortilis raddiana, aucune des 8 provenances testées n'est
significativement supé,rieure au témoin local. On retiendra néanmoins la prove-
nance 1013/82, originaire d'ISRAEL, qui, à 3 ans, avait une hauteur moyenne
de 3 m, une circonférence au collet de 25 cm et une surface terrière de 2,7
m*/ha, légèrement supérieurs au témoin ;
+ 12 provenances d'Acacia aneura (Australie) ont été testées à Bandia.
La provenance no 13267
a les meilleures caracteristiques de croissance à 3
ans (H = 4,21 cm, ? = 22 cm) mais un taux de survie médiocre (54 %). La prove-
nance no 13716 a des caractéristiques de croissance moindre (?Ï = 3,4 m, c
= 20 cm) mais un taux de survie à 3 ans un peu meilleur (65 %) qui lui confère
la meilleure surface terrière cl,75 m*/ha)
+ parmi les 5 provenances indiennes de Prosopis cineraria'testées,
nous
retiendrons la provenance n' 1089/82 qui, à 3 ans, à une hauteur moyenne de
2,58 m, une circonférence au collet de 22,5 cm, un taux de survie de 94 %
et une surface terrière de 2,3 m*/ha. Rappelons que cette espèce de l'agrofo-
resterie indienne a l'avantage d'être appétée par les animaux et de rejeter
abondamment des souches comme l'ont montré les essais de recepages successifs
pratiqués à Bandia sur des arbres âgés de 9 ans.

- 8 -
+ deux provenances de Prosopis chilensis,
originaires
du CHIL:
.>s*;
été comparées au Prosopis juliflora local. Si ces 2 provenances ont des perl->Dr-
mances inférieures à Prosopis juliflora, nous noterons néanmoins la supe‘?ir l-i,:::
de la provenance 1027/82 qui, à 3 ans, avait les caractéristiqueti suiv,:??-0
fi = 3,77 m, 2 = 26,5 cm, G 2,6 m2/ha avec un taux de survie de 91 %.
+ Acacia ho Zosericea et AcacZ.a cow Zeana : ces deux espèces australi....:k:
sont assez comparables. Leurs caractéristiques, à 3 ans, sont les suivante- .
- pour Acacia blosericea : i = 4,18 m, c = 24,6 cm, G = 1,97 m2/ha
- pour Acacia cowleanq
: 6 = 4,18 m, E = 2l,5 cm, C = 1,85 m2/ha
Alors que les taux de reprise étaient de 100 % pour holosericea et
de 9% Z
pour cow Zeana , les taux de survie, à 3 ans, sont passés respectivemenL Û
77 et 78 % laissant supposer une meilleure adaptation d’Acacia cowleana X:I
‘II:-
ditions de Bandia.
3 - ACTIVITES MENEES A THIENABA
31 - Mise en place d'essai
Essai no 339/Thiénaba 1987
. .
_--__---------------------
Essai antitranspirant sur Anacardium occidentale et Tamrindus ind& ‘y
Cet essai, d'une" superficie de 2300 m2, était conduit , en assoc: La':,. . :.rl:
avec le MUSEUM D'HISTOIRES NATURELLES de PARIS sur financement de 1'AGENCI DF
COOPERATION CULTURELLE ET TECHNIQUE. Son objectif était de vérifier que 1". ; 1.
sation de l'acide usnique pourrait permettre une économie d'environ un 'LLL .' -
de l'eau utilisée pour l'arrosage d'appoint de ces 2 espèces.
Le dispositif mis en place pour chaque espèce comprend 4 traitements :
- TO : témoin absolu sans arrosage et sans antitranspirant ;
- T'l : 1 g d'acide usnique mis en place au fond du trou de plantation ;
- T2 : 1 g d'acide usnique en solution dans 100 litres d'eau apportés en 6 axaro-
sage ;
.
/
- T3 : Arrosage seulement avec 150 litres d'eau apportés
aux mêmes dates .**;c
que T2.
Une culture intercalaire de mil (variété IBV 8004) était mise en place
sur l'ensemble de l'essai. Afin de suivre
l'évolution de la tiserve hydre +-
du sol en fonction de la distance des plants (avec ou sans arrosage d'appointé:
des profils d'humidité neutronique sont réalisés au niveau de 14 tubes pl&cés
dans des parcelles à anacardier et à tamarinier.

- 9 -
Cet essai a fait l'objet d'un premier compte rendu en décembre 1987
à partir des comptages et mensurations effectués en novembre,
donc avant les
premiers arrosages. A 4 mois, les caractéristiques globales de l'essai étaient
les suivantes :
- Anacardier : Hauteur
moyenne : 32 cm, diamètre au collet : 10 mm, taux de
survie : 97,9 %
- Tamarinier :
Hauteur moyenne : 28 mm, diamètre au collet : 5 mm, taux de
survie : 95,Y %
Mais aucun effet de l'acide usnique n'avait pu être mis en évidence à cette
date, pas plus sur la croissance et le taux de reprise des arbres que sur le
rendement de la culture intercalaire de mil.
Par ailleurs, des profils racinaires effectués sur 4 plants d'anacardier
et 6 plants de tamarinier situés au sud du dispositif d'essai ont montré que
les pivots atteignaient respectivement des profondeurs de 13,3 + 14 cm et 12,8
_ + 18 cm, quatre mois après la transplantation.
Essai no 340/Thiénaba 1987
--------------------------
Essai de comportement en brise-vent et en plantations
de diverses espèces fourragères et fruitières
- en brise-vent
2 espèces ont été utilisées., sur une seule ligne, à écartement de 2,5O
m, en doublement des brise-vents réalisés en 1985 : Zyziphus mzuritiana (210 m)
et Ballan$tes aegyptiaca (190 m).
- en plantation
-.
Les espèces suivantes ont été implantées sur une superficie globale
d'environ 1 hectare :
, . espèces fourragères : Prosopis eineraria, Acacia
----.e--------------
trachycarpa (ex ZinarioZdes)
Corthretum accukatum
et Bauhinia rufescens
. espèces fruitières
“-‘-‘--‘-‘-‘y ----- : SC Zerocarya birrea, Parkia biglobosa ,et AdansonCa digi-
tata.


- 10 -
- Essai n" 341/Thiénaba 1987
--------------------------
Essai semis direct d'espèces utilisables en haies vives
L'objectif de cet essai était de tester la faisabilité, par la technique
du semis direct, des haies vives ayant à la fois une fonction de protection
et une fonction de production fourragère.
Le principe consistait à associer
dans les haies vives une espèce fourragère (Combretum acculeatum, Bauhinia rufes-
cens, Acacia mz/lifera)à une espèce de protection telle que Zyziphus mxuritiana ;
l'espèce fourragère étant semée sur une ligne à raison de 3 graines prégermées
tous les 50 cm. Une ou deux lignes de protection étaient semées selon le même
principe à 1 m de la ligne fourragère. Au total, 36~1 m de semis ont ainsi été
mis en place.
Bien que les semis aient été réalisés dans des conditions d'hygrométrie
acceptables,
les taux de reprise relevés lors des comptages de novembre 1987
sont très variables :
- Corr&retum accuZeatum : 85 % + 8 %
-
- Acacia mzllifera
: 70 %
- Bauhinia rufescens : 36 % + 7 %
--
- Zyziphus mruritiana : 16,5 % + 10 %
-
Il ressort donc que sur les sols "dior" de Thiénaba, la technique de
semis direct peut être retenue pour Combretum accu lea tu m ef;
Acacia
m2Ilifera.
Pour Bauhinia rufescens et plus encore pour Zyziphus mzuritiana, la technique n'est
pas maîtrisée. Ces essais seront donc repris en 1988.,
32 - Analyse d'essais antérieurs
Essais no 315 33.6 et 317/Thiénaba 1986
-------------r--____-------------------
- L'essai no 315 visait à tester l'influence d'un antitranspirant (l'acide us-
nique) associé ou non à un support humique et à un hydrorétenteur de synthèse
(un
polyacrylamide) sur le comportement de jeunes plants de Faidherb%a albidu.
- L'objectif de l'essai 316 était de tester l'effet "sectionnement du pivot"
sur le comportement juvénile de Faidherbia aZbida
- Dans l'essai na 317, 1 'influence de l'acide usnique était testée sur des jeunes
plants de Faidherbia aZbida issus de semis direct.

- 11 -
*j
Ces trois essais, portant sur la sylviculture du cadd, ont fait l'objet, en
juin 1987, d'un compte rendu global intitulé "la regénération artificielle de
Faidherbia albida en zone sklélienne : plantations ou semis direct ? - Premiers
résultats de l'expérimentation conduite à Thiénaba en 1986” (49 pages + annexes).
Les premiers résultats s'appuyant sur des études des systèmes aériens
et racinaires des jeunes plants sont les suivants :
- le sectionnement du pivot, qui est généralement pratiqué lors de la planta-
17
tation du cadd, n'a pas d'influente notable sur le comportement du jeune
plant 6 mois après transplantation.
Pour éviter les
effets néfastes que l'enracinement du pivot risque
de provoquer sur le développement ultérieur des arbres, nous préconisons
donc le sectionnement du pivot immédiatement au dessus de l'enroulement.
2O) - L'utilisation d'un hydrorétenteur naturel tel que la tourbe, ou artificiel,
améliore significativement la résistance à la sécheresse des jeunes plants.
*
3Y - Un antitranspirant de type régulateur stomatique peut améliorer la crois-
sance juvénile du cadd d'environ 20 %, mais il n'améliore pas sa résistance
c
à la sécheresse.
4") - Les plants de cadd, issus de semis direct, ont un développement juvénile
beaucoup plus rapide que les plants transplantés après un élevage de 3
mois en pépinière.
Ainsi, à 6 mois, les hauteurs moyennes sont multipliées par 2,2 (alors
que le coefficient de variation sur les hauteurs est réduit de moitié),
le diamètre au collet est multiplié par 2,5., le poids sec des tiges par
17, la longueur du pivot par l,8, le diamètre maximum du pivot par 6,5
et le poids sec des racines par 24.
Pour regénérer artificiellement le cadd, nous préférerons donc la tech-
nique du semis direct à celle de la plantation. Le semis devra être réalisé
lorsque le sol est humecté sur une profondeur d'au moins 50 cm si possible avec
des graines prégemnées,soigneusement mises en terre à une profondeur n'excédant
pas 5 mm. La mise en place de 3 à 5 graines par assiette de semis et un démar-
riage à la sortie de l'hivernage sont susceptibles d'assurer un taux de réussite
supérieur à 90 %.
5

- 12 -
Essai n' 293/Thiénaba 1985
--__-----.-----------------
Etude de l'influence de 5 espèces forestières
plantées en lignes sur le rendement des cultures intercalaires
et sur l'évolution des sols et des ressources en eau
Trois actions ont été entreprises en 1987 dans cet essai :
- des analyses pédologiques ;
- la mise en place d'une culture intercalaire de mil ;
- la mise en place, dans une parcelle à Acacia senega2,
des
tubes
de mesure
d'humidité neutronique.
Par ailleurs, un compte rendu des résultats obtenus depuis la mise en place
de l'essai a été rédigé en juillet 1987 sous le titre ' Plantations,enlignes
et cultures intercalaires surs les sols sableux dégradés de la zone centre-
nord du Sénégal - Premiers résultats de l'expérimentation conduite à Thiénaba
depuis 1985"(50 pages + annexes).
Les principaux résultats de ces 2 premières années d'expériences sont
les suivants :
- parmi les 5 espèces testées dans ce système de culture en couloir, 2 espèces
ont un bon comportement sur des
sols "dior"dégradés de Thiénaba, il s'agit
de Acacia senegai! et de Acacia tortiZis raddiana 'dont
les
caractéristiques
moyennes a 18 mois étaient les suivantes :
. Acacia sewga2 : tauxrlde;surVie:
98,6 %, hauteur moyenne à 18 mois : 94*cm,
.;
accroissement à l'année 2 : 58 cm
. Acacia tortilis raddiana :taux de survie 96,9 %, hauteur moyenne à 18 mois
98 cm, accroissement à l'année 2 : 37 cm.
Ces caractéristiques sont à rapprochés de celles de Faidherbia albida au même
âge : taux de survie : 96,9 %, hauteur moyenne : 38 cm.
- L'effet de l'inoculation avec diverses souches de Rhizobium n'a
pas
donné
de résultats significatifs sur la croissance des arbres. En revanche, le trai-
tement nématicide du sol améliore en moyenne la croissance des arbres de 16%
durant la première année de végétation. Ce
même
traitement nématikide,:avait
amélioré le rendement global du niébé (graines + fanes) de 64 % la première
année.

- 13 -
A la deuxième année où la culture d'arachide avait subi un déficit
hydrique important à la floraison, 16 traitement nématicide avait au contraire
provoqué une baisse du rendement d'environ 14 %. Nous signalerons enfin une
amélioration du rendement des cultures intercalaires dans les parcelles à
Acacia senega 1.
33 - Programme agroforesterie en milieu paysan (cas de Khayes)
Ce programme a fait l'objet d'un mémoire de confirmation avec comme
sujet "Etude des facteurs physiques et socio-économiques utiles à l'établissement
du plan d'aménagement agroforestier de Khayes (Communauté rurale de Thiénaba)"

PROGRAMMES CENTRE - SUD 1
Programme 302.02
Etude des forêts naturelles et des reboisements du Sine-Saloum
et
notamment des terres salées
1 - INTRODUCTION
Suite à la réussite des essais mis en place
à Kabatoki en 1966, la
Direction des Recherches sur les Productions Forestières avait pris l'initiative
d'élargir les expérimentations sur des milieux plus hétérogènes et plus représen-
tatifs des terres salées de la zone centre-sud du bassin arachidier.
*
Le premier choix devait porter sur Koutal-forêt en 1967 et 1968, puis
définitivement sur Keur-Mactar en 1971. De 1971 à 1983, des actions de recherches
.,
portant sur les trois principaux thèmes suivants ont été menées :
- Recherches sylvicoles sur les Eucalyptus ;
- Recherches sylvicoles sur les essences locales ;
- Recherches sylvicoles sur les autres essences exotiques.
2 - RECHERCHES SYLVICOLES SUR LES EUCALYPTUS
De 1971 à 1980, un certain nombre d'actions de recherches sur les Euca-
lyptus ont été menées au Sine-Saloum. Il s'agit surtout :
- de recherches
sur le comportement de provenances (Keur-Mactar 1971, 1973,
1974 et 1980, Boule1 1975, Maka-Coulibantan et Keur-Samba 1973, Darou et Fatick
1976) ;
- de recherches sur les techniques sylvicoles (Keur-Mactar 1977, Darou et Fatick
1976.

- 1.6 -
21 - Sélection d'espèces et de provenances d'une même espèce
Parmi les essais de provenances de EucaZyptus mis
e n
place à Keur-
Mactar,
seuls les essais de 1973 et 1980 font encore l'objet de suivi ; ceux
de 1971 et 1974 ayant été abandonnés pour des raisons de dispositifs difficile-
ment exploitables.
Les essais de provenances de Maka-Coulibantan, Keur-Samba, exploités
en 1981, sont actuellement réservés à la récolte de graines, tout comme l'essai
de Darou exploité en 1986. Les essais de Fatick et Boule1 ne font plus actuelle-
ment l'objet de suivi.
Il est à noter que les résultats de tous les essais abandonnés figurent
dans les rapports d'évaluation de 1986 .de Gilbert DIATTA.
21.1 - Test de provenances de EucaZyptus camldulensis
----------------------------’
- - - - - - - - - - - - - - - - -
En 1973, un essai de provenances de EucaZ@us camZduZensis a été mis.en
_
place à Keur-Mactar sur sol à!texture sableuse anciennement colonisé par Parinari
i
nucrophy Z la, Acacia se-ya 2, Acacia siberiana et ScZerocarya.birrea.
c
Le dispositif en bloc comprenait :
- 12 provenances de Eucalyptus camZduLensis
- 4 répétitions
- l'écartement entre les plants étant de 3 m x 3 m avec 49 arbres par placeau
élémentaire.
Les mesures de hauteur et circonférence des rejets (essai exploité en 1981)
ont donné, après dépouillement, les résultats suivants :
- il n'y a pas de différence significative entre les 12 provenances au point
de vue hauteur, surface terrière, volume et taux de survie. Il existe cependant
une différence hautement significative entre les 3 répétitions ;
- la production moyenne en bois sur pied était de 48,65 ms/ha, soit une producti-
vité de 6,95 ms/ha/an.
Les meilleures productivités sont obtenues avec les
provenances 8035 (10,42 ms/ha/an), 10543 Cg,48 mJ/ha/an) et 8411 (6,77 m3/ha/an).
Les plus faibles productivités sont obtenues avec les provenances 10514 (4,31
ms/ha/an) et 10571 (4,98 .m3/ha/an).

- 17; -
21.2 - Essai de provenances de Eucalyptus ticrotheca
21.21 - Objectif de l'essai
_------------------
Comme son nom l'indique, l'objectif de l'essai est d'étudier
d'une part,
l'adaptabilité et la variabilité des différentes provenances en
fonction des conditions locales de climat et de sol et, d'autre part, les inter-
actions génotype-environnement et la stabilité des provenances.
Le but recherché sera alors la sélection de provenances ou de génotypes
hautement productifs parce que bien adaptés
aux conditions pédo-climatiques
de la zone.
21.22 - Description du site de l'essai
------------------------------
a) - le climat
Le climat fait partie du domaine sahélo-soudanien à sahélo-sénégalais.
Il se caractérise par une pluviométrie variant entre 400 et 600 mm pour les
10 dernières années et une température annuelle variant entre 23"8 et 31:6+C..
b) - le sol
Deux types de sol ont été identifiés dans la parcelle par Sadio en
1984 ; il s'agit de :
- sols ferrugineux tropicaux peu lessivés en fer sur, soit du matériel limono-
sableux, soit du matériau sableux. Ce type de sol est plus fréquent dans le
parcelle ;
- sols ferrugineux tropicaux hydromorphes
rencontres dans les petites dépres-
sions.
Notons que le sol a été
travaillé avant la plantation en sous-solage croisé.
21.23 - Dispositif expérimental
------_-____-------____
Le dispositif adopté est celui en blocs aléatoires complets. Il comprend
4 répétitions et 22 provenances avec des placeaux élémentaires de 49 arbres
à l'écartement de 3,50 m en tous sens. La provenance 15, présente seulement
sur la répétition 1, n'a pas été prise en considération dans l'analyse de variante.

-18; -
21.24 - Interprétation de l'analyse statistique des mend!~Lc~.ik,a.s
-----------------------------------------------~~~--__.,-
de mai 1987
-----_-----
L'analyse de la variante de la hauteur, de la surface terri:‘ :::.. :J
taux de survie et du volume fait ressortir une différence hautement signXTca
tive entre les 21 provenances présentes sur les 4 répétitions, au point de V-JC
hauteur, surface terrière et volume.
Le test de NEWMAN-KEULS, au seuil de 5 %, montre des groupes homogènes
pour la hauteur, la surface terrière et le volume. 5 provenances se distinguent
nettement du lot, il s'agit des provenances no 13, 14, 20, 18 et 19.
La production moyenne en bois sur pied, 7 années après la plantation,
est de 59,51 m3/ha, soit une productivité de 8,50 m3/ha/an. Pour les 21 prove-
nances répétées 4 fois, la provenance no 14 donne la meilleure productivité :
14,Ol mj/ha/an.
Elle est suivie par les provenances 20 (13,26 m3/ha/anl, 18
(13,13 ms/ha/an) et 13 (l2,l7 m3/ha/an). Les plus faibles productivités obtenues
avec les provenances n' 4 (5 ms/ha/an) et no 6 (4,63 ms/ha/an).
Remarque : la provenance no 15, présente que sur la première répétition, donne
une excellente productivité (18,01 ms/ha/an).
Sur l'ensemble de l'essai, le taux de survie est largement satisfaisant
(92,02 %) en moyenne). Pour la hauteur,
la surface terrière et le volume, les
résultats obtenus sur la puissance de l'essai sont excellents (99 % en moyenne).
21.25 - Conclusion
----------
Des résultats obtenus, 5 provenances (13, 14, 18, 19 et 20) pourraient
être retenues pour la poursuite des travaux de sélection. Ces provenances, en
même temps que la provenance no 15, pourraient faire l'objet de tests de confir-
mation dans d'autres zones écologiquement différentes. Pour éviter les fécon-
dations intra-spécifiques, des tests de bouturage pourraient être menés pour
la production de plants génétiquement identiques aux individus-mères.

- 19 -
22 - Etude de la production ligneuse de biomasse de EucaZyptus cam2duZensi.s
en fonction des écartements et de l'apport de matière organique (KEUR-
MACTAR, 1977)
Mis en place en 1977, cet essai avait pour objectif de comparer les
productions ligneuses d'une provenance de Eucalyptus camZduZensis (n" 841l);'en‘
fonction de deux écartements (3 m x 3 m et 5 m x 5 m) et l'apport de matière
organique.
Le dispositif expérimental comprenait :
- 3 blocs dont 2 situés sur un même site ;
- 4 traitements (3m x 3 m avec matière organique ; 3 m x 3 m sans matière orga-
nique ; 5 m x 5 m avec matière organique et 5 m x 5 m sans matière organique)
- sous-solage en plein avant plantation ;
- essai exploité en 1984.
L'analyse statistique des résultats de mesure en hauteur, circonférence
des rejets de.mai 1987 montre :
- l'existence d'une différence significative
au seuil de probabilité de
5 % entre les 4 traitements
pour la croissance en hauteur ;
- la meilleure hauteur est obtenue avec le traitement 5 m x 5 m avec matière
organique (8,53 m) suivi du traitement 5 m x 5 m sans matière organique (8,33 m).
Le traitement 3 m x 3 m sans matière organique vient en dernière position (7,06 m.)
- la meilleure surface terrière est obtenue avec le traitement 3 m x 3 m
avec matière organique (4,77 m*/ha). Le traitement 5 m x 5 m sans matière orga-
nique a donné la plus faible surface terrière (2,81 m2).
- les meilleurs volumes sur pied sont obtenus avec les traitements 3 m x
3 m avec et sans matière organique (35,23 m3/ha et 30,08 m3/ha) et les plus
faibles volumes par les traitements 5 m x 5 m avec et sans matière organique
(24,73 ma/ha et 24,00 ms/ha).
- la productivité moyenne de bois sur pied est de 9,50 mj/ha/an. Il existe
une différence hautement significative entre les 3 blocs pour la croissance
en hauteur, la surface terrièrecet le volume.

- :20-
22.1 - Conclusion
_---------
Les faibles
écartements,
bien que moins favorables à la croissance
en hauteur des arbres, seraient mieux indiqués pour une plus grande production
de bois sur pied, surtout quand le sol est relativement riche. La dose de matière
organique utilisée n'a certainement pas été suffisamment importante pour provo-
quer de différences statistiquement significatives entre les traitements (surface
terrière, volume).
3- RECPERCHES SYLVICOLES SUR LES ESSENCES LOCALES
Les recherches sylvicoles sur les essences locales ont surtout porté
sur les essais de comportement, les essais d'écartement,
les essais de provenances
et les techniques de plantation.
31 - Essais de comportement d'essences locales
Parmi les différents essais de comportement d'essences
locales mis
. .
en place à Keur-Mactar, de 1979 à 1984, et qui sont encore suivis, nous retien-
drons :
- les essais de comportement d'essences diverses sur 4 types de sol ;
- les essais de comportement d'essences locales de 1981, 1982, 1983 et 1984
- les essais de provenance de Acacia raddiana et Acacia nilotiea de Port Drame.
31.1 - Essai de comportement de diverses essences locales sur 4 types
----------__----_-----------------------------------------------
de sol (Keur-Mactar 1979)
,------,-----------'------
En 1979, 25 essences forestières, dont 11 locales, ont été introduites
à Keur-Mactar. sur 4 types de milieu (milieu à tann enherbé, milieu à Acacia seya2
dense, milieu à Acacia seyal en bordure de tann, milieu à Co~retum glutinosum).
Toutes les espèces n'ont pas été testées sur les quatre types de milieu.
Les résultats montrent que le meilleur taux de survie est obtenu avec Azadirachta
indiea (94 X), suivi de Ceiba pentandra (92 %), StercuZia setigera (79 %) et Pro-
soph ,ju Zif Zora
(78 Xl . Les plus faibles taux de survie sont obtenus avec Park$a
biglobosa (12 %), Acacia aZbida
(28 Sa). Le faible taux de survie de Parkia bigto-
bosa
serait dû à un problème de sol.

Dans les 3 milieux où Acacia seyal a été testé, le meilleur taux de
survie (97 %) est obtenu dans le milieu à Acacia se!yaZ dense.
Dans le
milieu
à tann enherbé, son taux de survie (44 %) est relativement faible. Zyziphus mzuri-
tiana,
testé uniquement dans le milieu à Acacia seya2, obtient un très bon taux
de survie (97 Xl.
31.2 - Essais d'introduction d'espèces diverses
----_--__--------------------------.-----
a) - Essai complémentaire d'introduction d'espèces diverses
(Keur-Mactar, 1981 et 1982)
En 1981 et 1982,
26 essences dont 7 locales ont été introduites dans
un milieu à Acacia seya2. Parmi les espèces locale s,SeZerocarya
birrea a donné le
meilleur taux de survie (94 %), suivi de Anogeissus Zeioearpus (84 %) et BaZanites
aegyptiaea
(63 %). Les plus faibles taux de survie sont obtenus. avec Corrbretum
tieranthum (12 %) et Anacardium oecidentaZe (24 %). Certaines espèces comme Acacia
aneura, Acacia platyearpa et
Pteroearpus erinaeeus ont complètement disparu.
b) - Essai introduction diverses essences exotiques et locales
(Keur-Mactar, 1983 et 1984)
*.
En 1983 et 1984, une vingtaine d'essences dont 16 locales ont été intro-
duites à Keur-Mactar, dans 2 types de milieu (milieu à Acacia et milieu à Cov&re-
tund.
Dans le milieu à Acacia seyal, .les meilleurs taux de survie sont obtenus
avec Acacia tomzntosa (96 X), Acacia Zaeta (92 X), Acacia adansonii (88 Xl et Aca-
cia raddiana (86 %). Acacia albida a fourni,
par contre,
le plus faible taux
de survie (8 %).
Dans le milieu à Covbreturq les meilleurs résultats sont obtenus avec
Acacia senega2 (94 X),
Acacia tomzntosa (93 X), Ae,acia raddiana (93 %) et Acacia
adansonii (90 X). Acacia nzzcrostaehya a donné, par contre, le plus faible résul-
tat (43 %).
Il n'y a aucune différence dans le comportement des espèces présentes
à la fois dans les milieux à Acacia seyal et Cornbretum glutinosum

_ _ - - .

- . - - - -
- - - . -
_ - . - . - -
_pl-
22 -
- .
cl - Conclusion
P
Toutes les espèces de Acacia, testées à keur-Mactar, ont donné en géné-
ral de bons résultats. Seul Acacia aZbida a accusé un mauvais comportement dans
les différents milieux où il a été testé: les sols de la station lui seraient
défavorables.
Cordy Za pinnata, Sclerocarya birrea, Ce Ztis in t&grifo lia, Ceiba
pentandra et Sterculia setigera ont donné d'excellents résultats.
31.3 - Essai de provenances tle Acacia nilotica et de Acacia raddiana
~-~~~~~~~~--~~----_--~-~~---~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
(Port Dramè 1986)
----------Le----
En 1986, la DRPF/ISRA a mis en place, à Port Dramé, en collaboration
avec le PARCE/DCSR, un essai de provenances de Acacia nïlotica
et raddiana à par-
tir de graines envoyées par la FAO dans le cadre d'un essai international débuté
en 1984.
Le PARCE/DCSR s'occupe régulièrement des entretiens, mesures et comp-
tagescdes plants. Le dispositif en bloc comprend :
- 5 répétitions et 9 provenances pour Acacia raddiana
- 5 répétitions et 10 provenances pour Acacia nklotica.
Pour les 2 essais, l'écartement entre les plants est de 4 m x 4 m avec des pla-
ceaux élémentaires de 25 arbres.
L'analyse statistique des résultats de mensurations de décembre 1986
(5 mois après la plantation) montre des différences hautement significatives
à 5 % et 1 % entre provenances pour la croissance en hauteur, aussi bien pour
Acacia nilotica que Acacia raddiana.
Les tests de NEWMAN-KEULS montrent l'existence de 3 groupes homogènes
pour Acacia raddiana et 5 groupes pour Acacia niZotica. Dans
les deux cas, la
provenance na 7 (témoin) a donné les meilleurs résultats. E:lle forme à elle
seule un groupe (groupe A) pour Acacia nilotica. Les
hauteurs
moyennes
sont
de 0,36 m pour Acacia raddiana et 0,63 m pour Acacia nitotica.
10 mois après la plantation, les mesures en hauteur et comptages ont
montré l'inexistence d'une différence significative à 5 % entre provenances
pour la croissance en hauteur et le taux de survie.
Les moyennes des hauteurs
et taux de survie se chiffrent respectivement à 0,80 et 99 % pour Acacia nilotica,
s
0,80 m et 97 % pour Acacia raddiana.

-23 -
Conclusion
La différence hautement significative entre provenances pour la crois-
sance en hauteur 4 mois après la plantation serait due à un effet stress hydrique
qui aurait affecté certaines provenances; ces dernières
ont dû par la suite
reprendre leur croissance normale. Ceci expliquerait l'inexistence de différence
significative au seuil de 10 % de probabilité.
Cette hypothèse est d'autant
plus plausible que la provenance locale (témoin) a partout donné le meilleur
résultat 4 mois après la plantation.
4 - RECHERCHES SYLVICOLES SUR LES ESSENCES EXOTIQUE!<
Les recherches sylvicoles sur les essences exotiques ont surtout porté
à Keur-Mactar sur les MeZaZeuca et les Acacia australiens.
41 - Recherches sylvicoles sur les MeZaZeuca
7,
Les premières actions de recherche sur les MeZaZeuca ont débuté à Keur-
Mactar en 1971 par l'introduction de 3 espèces : Me ;!a leuca ZeuCadendron’, M. qutn:
quinervia
et M. viridiflora.
En 1974 et 1975, les actions ont été poursuivies,
mais sur des sols différents.
Le manque de dispositifs statistiques adéquats a fait que ces essais
ne sont pas suivis actuellement.
Nous pourrons toutefois remarquer que MeZaZeuea
Zeucadendron se comporte très bien dans les bas-fonds où il constitue actuelle-
ment des peuplements homogènes avec des regénérations naturelles par semis et
par drageonnage.
Nous nous intéressons d'abord à 3 essais ayant des dispositifs exploi-
tables : il s'agit des essais écartement (1978), bouturage (1979) et préparation
du sol salé (1980). Les essais bouturage et préparation du sol seront traités
dans la partie amélioration des techniques sylvicoles.
41.1 - Essai écartements &ZaZeuca Zeucadendron (Keur Marctar, 1978)
------------------------------------.----
Le dispositif expérimental comprenait :
- 5 répétitions correspondant à 4 types de milieux (abords de bas-fonds, bas-
fonds, abords de tann, terrain inondé) ;

- 24 -
- 2 provenances ( MeZaZeuca
Zeucadendron 1 4 1 2 et M. Zeucadendron 1172)
f
- 3 écartements (2 m x 2 m, 2 m x 4 m, 4 m x 4 m) avec des placeaux élémentaires
de 100, 50 et 25 arbres.
L'analyse statistique des résultats n'a montre qu'une différence signi-
ficative à 5 % de probabilité entre traitements pour les taux de survie. Le
taux, de survie du traitement 4 m x 4 m étant nettement supérieur (78 X) à celui
des 2 autres écartements (62 % pour 2 m x 4 m et 45 % pour 2 m x 2 m). La produc-
tion moyenne de bois sur pied, 9 ans après la plantation, est de 58,87 m3/ha,
soit une productivit de 6,54 mx/ha/an.
4 2 - Recherches sylvicoles sur les autres espèces exotiques
Ces recherches,
démarrées
e n 1971, s e sont poursuivies e n 1977, 1979,
1980, 1981 et 1982. Elles ont surtout porté sur les Acacia australiens.
42.1 - ---------------------~---------------
Essai monoarbre de Acacia australiens
L'objectif de l'essai était d'étudier le comportement de certains Acacia
australiens en vue de sélectionner les meilleures espèces. Le dispositif expéri-
c
mental comprenait 6 milieux (tarins purs, tanns enherbés, milieu à Acacia seva?,-
mi.ieu à Parinari mxcrophyZZa, milieu à. Com3retum glutinosum, bas-fonds). On ne
portera pas ici de répétitions,
les différentes espèces testées n'étant pas
présentes dans tous les milieux. Il ne s'agit pas non plus réellement d'un essai
monoarbre, mais plutôt de placeaux élémentaires avec un nombre variable d'indivi-
dus que l'on retrouve tout au plus deux fois sur un même type de sol ou de milieu.
10 espèces de Acacia australiens, 25 plants par espèce et par milieu.
Le nombre total de plants utilisés varie d'une espèce à l'autre, allant de 150
pour Acacia hoZosericea à 25 pour Acacia coriacea.‘* La . préparation . du. sol
a
consisté en la confection de grands potets de 60 cm x 60 cm x 60 cm.
L'analyse des résultats demesures en hauteur et de comptages de mai
Yl9.87 (10 ans après la plantation), montre que 4 espèces se distinguent nettement
des autres au point de vue taux de survie.
Il s 'agit de Acacia hoZose&dcea, Acacia
trachycarpa (ex- ZinarioFdes),
Acacia sc2erosperrm et Acacia bivenosa. Acacia holo-
sericea a donné d'excellents taux de survie dans les bas-fonds (96 %), milieu
à Combretum (88 %) et milieu à Acacia seyal (84 %).
Il se comporte relativement
bien dans les tanns purs (72 %) où disparaît complètement Acacia bivenosa.

- ,25 -
Les Acacia pyrifo2ia, A. p2ectocarpa, A. victoriae,
s 'étant
très mal
comportés, sont à proscrire de ces milieux.
42*2 - _--_____________________________________-----------~-~~~~)
Essai comportement de diverses espèces (Keur-Mactar
Cet essai a été mis en pflace pour compléter celui de 1977. En effet,
les 4 espèces de Acacia australiens, qui avaient
donné de bons résultats en
1977 9 ont été reprises sur deux autres types de milieu (milieu à Acacia seyal dense
et milieu à Acacia seya2 en bordure des tanns. On ne
s'intéresse
pas
ici au
milieu à tanns enherbés ; cette parcelle étant de temps en temps envahie par
les eaux du Saloum lors des marées montantes.
Dans le milieu à Acacia soya2 dense, les Acacia hoZosericea, ZinarioZdes,
bivenosa et scZerospermz ont donné des résultats assez satisfaisants, les taux
de survie étant partout supérieurs à 70 %. Il en est de même dans le milieu
à Acacia seya2 en bordure des tanns avec un taux de survie moyen de 70,5 % et
un minimum de 64 % pour Acacia ZinarioZdes.
En 1981 et 1982, un autre essai de comportement'd'espèces diversés domi-
nées par les Acacia australiens (71, a été mis en place dans un autre milieu
à Acacia seya2.
L'analyse des résultats de mensurations de mai 1987 montre que seul
Acacia eriopoda
a donné un très bon résultat (90 %:i. Les AcacSa peZita, aneura,
coriacea et tutida ont donné des résultats moyens. A.cacia vktoriae a encore prou-
vé ici son indaptabilité à la zone (8 % de taux de survie). Acacia holosericea,
exploité en 1985, a donné un très faible taux de rejet (15 X). Les résultats
de Prosopis g2anduZosa (75 XI et
Prosopis veluta (61 %) sont satisiaisants.
i
42-3 - ______,___,____-___,,___-_______,___,__
Essai rhizobium de Acac**a ho2osericea !Keur-Mactar, 1982)
Cet essai, mis en place en 1982, avait pour objectif d'étudier l'influ-
ence d'un micro-organisme (Rhizobium) sur la production de biomasse d'un Acacia
aust rali en (Acacia ho Zosericea ) .
Le dispositif expérimental comprenait 4 traitements (témoin stérilisé,
témoin non stérilisé, Bhbzobium ORS 841, Y?hZzobZum ORS 841 + 1 champignon :
GZoms mxsaea).
Ces 4 traitements étaient disposés en carré latin avec des
placeaux élémentaires de 64 arbres distants de 4,!j m dans tous les sens. Une
distance de 9 m a été laissée entre les différents p.Laceaux.

Le travail du sol a consisté en la confection de grands potets
(60 cm x 60 cm x 60 cm).
L'analyse statistique des résultats de mesure en hauteur et circonfé-
rence montre qu'il n'y a aucune différence significative entre traitements.
Le témoin stérilisé a donné les meilleurs résultats quant à la hauteur (4,56 m),
la surface terrière (7,0 m2/ha) et le volume (32,12 mj/ha). La production moyenne
de biomasse ligneuse, 5 années après la plantation, est de 25,20 m3/ha, soit
une productivité de 5,04 ms/ha/an.
42.4 - Essai biomasse de Acacia Zinario-fdes (Keur-Mactar, 1980)
--------------------________________
Cet essai avait pour objectif l'étude de l'influence combinée de l'écar-
tement et de l'entretien sur la production ligneuse de Acacia Zinariofdes. Le dis-
positif statistique comprenait :
- 6 traitements (3 m x 3 m avec entretien, 3 m x 3 m sans entretien, 3 m x 6
avec entretien, 3 m x 6 m sans entretien, 6 m x 6 m avec entretien, 6 m x
-
6 m sans entretien) ;
- 3 repétitions.
Il n'a été décelé aucune différence significative au seuil de 5 % entre
traitements pour la croissance en hauteur, la surface terrière, le volume et
le taux de survie. La production moyenne de biomasse ligneuse, 7 ans après la
plantation,
est de 36,06 ms/ha, soit une productivité de 5,15 mj/ha/an. La meil-
leure production est obtenue avec le traitement 3 m x 3 m sans entretien (53,33
m3/ha).
42.5 - Conclusion
-------___
Les recherches sylvicoles sur les essences
exotiques ont montré que
MelaZeuca Zeucadendron et certains Acacia ont,
dans presque tous les milieux
présents à Keur-Mactar, de très bons résultats au point de vue taux de survie,
du moins jusqu'à l'âge d'exploitabilité (7 ans).
Les MeZaZeuca Zeucadendron se comportent très bien au niveau des bas-
fonds où ils constituent souvent des peuplements homogènes, se regénérant natu-
rellement par semis et drageonnage. Les Acacia hoZosericea, ZinarioZdes, scZeros-
pers et bivenosa ont donné de bons résultats dans les milieux où ils ont été
souvent testés.

- 27 -
Les effets du Rhiaobium sur la production de biomasse de Acacia hoZose-
ricea ne se sont pas fait sentir du fait du dispositif en carré latin, ce dernier
diminuant considérablement les probabilités de trouver des différences, surtout
lorque le sol n'est pas très hétérogène.
Le problème qui se pose pour les espèces exotiques, autres que EucaZyptus,
est leur capacité à rejeter de souches. Nous nous sommes alors proposés l'étude
de la hauteur de coupe pour obtenir un meilleur pourcentage de rejets. Ces tra-
vaux commenceront dès la prochaine campagne.
5 - AMELIORATION DES TECHNIQUES DE PLANTATION
L'objectif de ces actions de recherches était, d'une part, la production
maximale de biomasse ligneuse pour un moindre cofit (essai préparation du sol)
et, d'autre part, la diminution substantielle du coût de production et de trans-
port des plants (essai semis direct, essai bouturage et repiquage, essai barba-
telles et rosettes).
Nous ne disposons pas de tous les résultats
de comptage des semis direct
*
et bouturage. Nous ne mentionnons ici que l'essai préparation du sol et l'essai
barbatelles et rosettes.
51 - Essai préparation du sol (Keur-Mactar, 1980)
Le dispositif en bloc comprenait :
- 4 répétitions;
- 4 traitements (sous-solage croisé en plein, sous-solage croisé 1 dent, grands
potets (60 cm x 60 cm x 60 cm) et petits potets (30 cm x 30 cm x 30 cm) ;
- 2 espèces : Ne lateuca Zeucadendron et Acacia linapiofdes .
Les essais ont été mis en place sur un milieu à tann pur.
L'analyse statistique des résultats de mes.ures en hauteur et circonfé-
rence montre :
- qu'il n'y a pas de différence significative entre les 4 traitements pour la
hauteur,
la surface terrière, le volume sur pied et le taux de survie, aussi
pour k&ZaZeuca Zeucadendron que pour Acacia Zinariofdes. On constate cependant
des différences significatives entre les répétitions pour Acacia ZinarioZdes ;

- 28 -
- la production moyenne de bois sur pied, pour les MeZaleuca, est de 25,46 m3/ha
avec une productivité de 3,66 ma/ha/an.
Le traitement sous-solage croisé
1 dent a donné le meilleur résultat (5,61 ma/ha/an), suivi du sous-solage
croisé en plein (3,98 ms/ha/an),
du grand potet (3,57 m3/ha/an) et, enfin,
du petit potet cl,50 m3/ha/an) ;
- pour Acacia linariozdes,
la production moyenne est de 14,91 m3/ha avec une
productivité de 2,l3 mx/ha/an.
Le meilleur résultat est obtenu ici par le
grand potet (2,48 ms/ha/an, suivi du sous-solage croisé 1 dent (2,l5 mx/ha/an),
du petit potet (2,21 mx/ha/an) et, enfin, du sous-solage croisé en plein cl,96
m3/ha/an).
52 - Essai barbatelles et rosettes
En 1983, un essai barbatelles et rosettes de Poupartia birrea
et Ano-
geissus Zeiocarpus a été mis en place sur sol à texture sableuse. Ce même type
d'essai a été repris en 1984 avec Lannea acida.
Les mesures en hauteur et le comptage des arbres montrent que :
- Anogeissus Zeiocarpus a complètement disparu ;
- ScZerocarya birrea et
Lannea acida ont donné des résultats assez satisfaisants,
aussi bien pour la hauteur que pour le taux de survie en barbatelle et rosette.
Les taux de survie de ScZerocarya birrea sont de 90 % pour les rosettes et
95 % pour les barbatelles. Ils sont de 72 % pour les deux traitements de Lannea
acida.
53 - Conclusion
Le travail du sol (sous-solage), n'ayant aucun effet significatif dans
certains milieux hostiles (tanns),
peut être abandonné au profit des grands
potets qui coûtent beaucoup moins chers. Les techniques de plantation en barba-
telles,
rosettes,
repiquage et bouturage pourraient être encouragées pour les
espèces qui s'y prêtent facilement.

- 29 -
6 - ETUDE DES TERRES SALEES DU SINE-SALOUM
61 - Introduction
Les activités entreprises au cours de l'année 1987 concernent :
- les recherches sur la genèse et mise en valeur des sols salés ;
- appui à diverses structures ;
- formation : séminaires et enseignement.
Concernant les recherches, l'accent a été mis sur la compréhension de
la distribution spatiale des sols salés sur le site d'étude, le fonctionnement
saisonnier des principaux facteurs pédogénétiques,,
la mesure du bilan hydrique,
la mise en place de nouveaux essais et le suivi des anciens reboisements. Les
nouveaux essais portent sur l'introduction,
en milieux salés, d'une vingtaine
d'espèces forestières susceptibles de tolérer le sel.
62 - Recherches sur la lgenèse et mise en valeur forestière des sols salés
_Les recherches entreprises intéressent deux volets principaux :
- Pédogénèse des sols salés
. distribution des sols dans l'espace
. évolution saisonnière des facteurs pédogénétiques
. variation du bilan hydrique
- Mise en valeur forestière des sols salés
. suivi des essais de 1985
. expérience en vase de végétation
. introduction de diverses espèces forestières sur différents milieux salés
62.1 - Pédogénèse ,.des sols salés
--------------------------
a) .- Distribution des sols dans l'espace
Cette étude a débuté en 1986 par une cartographie des sols de 1'Ile
de Ngan, surune superficie couvrant environ 500 hectares. Elle a permis de con-
naître les grands types de sols et d'appréhender les liens génétiques entre eux.
Pour mieux comprendre la succession des sols dans le paysage, deux sé-
quences de sols ont été réalisées, allant du plateau au fleuve Saloum. sur une
distance d'environ 3 kilomètres, orientées Nord-Sud. Chaque séquence de sols
comporte 22 profils réalisés dans les différentes unités de paysage rencontrées.
Ces profils ont fait l'objet de description complète.
.

- 30 -
Des échantillons, prélevés de ces profils, ont été analysés au labora-
toire. les analyses portent sur le pH, la granulométrie et les caractéristiques
chimiques.
Les résultats ont permis de mettre en évidence une nette relation
entre le type de sol et la position topographique. Une faible variation suffit
pour induire une différence notable entre les sols situés sur deux positions
topographiques voisines. Les sols, situés sur des zones surélevées, ont un degré
de maturation plus marqué que ceux situés dans les bas-fonds où les conditions
d'excès d'eau empêchent l'évolution des propriétés physico-chimiques. Le profil
reste, par conséquent, saturé d'eau, surtout dans les couches profondes. Les
sols, situés dans le rivage des cours d'eau, ont un degre de maturation physique
plus faible. Le matériau, souvent argileux à l'état saturé d'eau, présente une
structure à consistance molle.
La salinité est plus marquée dans les sols accessibles aux eaux salées
des marigots. Dans les tannes mi-éloignés des cours d'eau, la salinité est égale-
ment élevée et se manifeste par l'accumulation de sels à la surface du sol, sous
forme de croûtes ou de poudre. Cette accumulation serait due à une intense évapo-
ration de l'eau du sol en surface qui entraîne la précipitation des sels.
L'acidité est plus marquée sur les sols situés sur d'anciennes zones
de mangrove et ayant subi un certain degré d'évolution due au dessèchement du
profil. Ces sols se caractérisent par la présence en abondance de taches de poro-
sité . Les pH sont souvent compris entre 2,5 et 4. Par contre, ceux dont le maté-
riau est encore saturé d'eau ont des pH compris entre 4 et 5.
Les sols situés dans les bas-fonds ou dépressions à l'intérieur des
terrasses alluviales couvertes par la forêt reli.que, ne sont pas ou peu salés.
Par contre, ils sont souvent acides en profondeur à partir de 100 cm. L'accumu-
lation des eaux de pluie pendant l'hivernage, au niveau de ces sols, entraîne
un lessivage des sols en profondeur.
b) - Evolution saisonnière des facteurs @dogénétiques
Les principaux facteurs pédogénétiques mis en évidence et sur lesquels
ont porté les recherches sont : la salinité,
l'acidité et la nappe phréatique.
Cette étude a été menée sur 4 types de milieu ayant servi aux essais
de reboisement de 1985. Il s'agit de :

- 31 -
- un sol sableux, peu salé (CJF>1,5 mmhos/cm)
- un sol argilo-sableux, peu salé (CE> 1,5 mmhos/cm)
- un sol sabla-limoneux, salé (CE : 2-4 mmhos/cm)
- un sol argileux, salé (CE : 3-5 mmhos/cm)
Le suivi,
effectué au niveau de ces sols, a mis en évidence une variation sen-
sible de la salinité du sol et des nappes phréat.iques et celle du niveau de la
nappe. L'acidité a peu varié.
La variation de la salinité du sol est plus importante au niveau des
sols les plus salés au départ. A la fin de la saison sèche, c'est-à-dire en fin
juin, la variation se situe entre 2 et 3 mmhos/cm de -plus. Elle est plus impor-
tante en surface où la salinité peut passer de 2-3 mmhos/cm au mois de décembre
à 20 mmhos/cm en fin juin. Cette
forte variation de la salinité à la surface
du sol serait due aux phénomènes
d'évaporation qui entraînent l'accumulation
des sels.
Pendant l'hivernage;
on note un dessalement quasi-total des sols, grâce
aux eaux de pluie qui provoquent un lessivage des sols, soit hors du système,
soit en profondeur. Les niveaux des nappes varient très fortement avec une ampli-
*
tude de 30 à 100 cm au cours de l'année. La tendance est à la baisse pendant
la saison sèche et, pendant l'hivernage, les nappes peuvent être à moins de 1
mètre de la surface .
c ) - Variation du bi Zan hydrique
Afin de saisir l'influence du facteur hydrique sur l'action de la sali-
nité sur les plantes, nous avons installé des tubes d'accès de sonde à neutrons
au niveau des différents milieux. Les résultats sont en cours de dépouillement.
Mais, toutefois,
nous pouvons dire que la variation des réserves hydriques est
plus importante au niveau des sols argileux et argilo-sableux que dans les sols
sableux. Plus le milieu est sec,
plus l'action de la salinité est précoce.
* CE: conductivité électrique. mesurée sur extrait dilué au 1/5

-
-
- - - -
__---- -l-r -.--___-_- - .-.~
-32. -
42.2 - Mise en valeur forestière
-------_-----------------
a) - Suivi des essais de 1985
En juillet-août 1985,
des essais d'introduction de diverses essences
sur sols salés ont été entrepris sur 4 types de milieu à Ngan (10 km de Kaolack):
- Parcelle 1 : un sol sableux peu salé (CE < 1,5 mmhos/cm)
- Parcelle 2 : un sol argilo-sableux peu salé (CE<l,5 mmhos/cm)
- Parcelle 3 : un sol sablo-limoneux salé (CE = 2-4 mmhos/cm)
- Parcelle 4 : un sol argileux salé (CE = 3-5 mmhos/cm)
12 espèces ont été introduites dans 4 parcelles selon un dispositif en blocs
complets randomisés. Chaque bloc comportait donc 12 espèces introduites par pla-
ceau de 9 arbres (3 x 3). Les parcelles 1 et 3 comportaient 3 répétitions, alors
que 2 et 4 ne comportaientque 2 répétitions.
Le suivi, réalisé de janvier à décembre 1987, a porte sur les mensu-
rations en hauteur, circonférence et sur le taux de survie. Les résultats figu-
rent sur le tableau suivant :
Hauteur moyenne en cm (décembr, 1987)
E S P E C E S
1 Parcelles
I
I
I
I
I
I
1
2
13
14
15
t
6
17
18
19
10 11 12
IV
145
188
189
1 5 4
149
129
106 66 81 37 92 94
l=.?%cxn?lzZrluZensZs;2=M. zaroadendrrm;3=M.~~~;4=M.v~~~~~;5=M.aaz-
czioüles ; 6 = C. equisetifolia ; 7 = C. glawa .; 8 = Ptxxqis juliflom ; 9 = Albizùz zebbedc ;
lO=Acaciusqal; 11 =P. acuhta; 12=T. senegaZens&.
Les résultats montrent, de manière générale, une diminution de la hau-
teur totale moyenne lorsque la salinité devient plus élevée. C'est ainsi que
la hauteur moyenne est plus importante dans les parcelles 1 et 2. Toutefois,
cette tendance à la diminution ne se vérifie pas avec les essences no 8 à 12
dont les meilleurs résultats sont obtenus dans les parcelles 2 et 4.

- 33 -
Le taux de survie varient entre 39 et 100 %. Les
espèces se classent
dans l'ordre suivant :
. M. acacio?des (100 X) > M. viridiflora (90 %) > M. leucadendron (89 X)
. > M. quinquinervia (75 X) > P. aculeata (73 X) > T. senegalensis (67 X)
. > E. cam2duZensi.s (65 X! > C. glauca (62 X) ;> Acacia seyal (57 XI
. > C. equisetifolia (52 X) > P. juliflora (51 X) > A. Zebbeck (39 X)

Le faible taux de survie enregistré chez C. equisetifoZia et C. glauca est le
fait d'un accident dû au broutage par le bétail qui pénètre dans la parcelle.
Cette espèce s'est révélée être la plus résistan-te à la salinité, d'après les
études en vase de végétation (SADIO, 1986).
On peut remarquer la bonne résistance des MeZaZeuca sp. suivis de P. acu-
lesta, T. senegalensis, E. camZdulensis et C. glauca. Les
reboisements,
qui
ont déjà été effectués dans les sols salés de la zone, ont utilisé ces espèces.
Le suivi a concerné les essais de l'arboretum réalisé sur les sols salés
de Fatick, en collaboration avec le PRECOBA. Les essais ont porté sur 14 espèces
introduites dans 3 blocs, sur des placeaux élémentaires de 25 arbres. Les résul-
tats des hauteurs moyennes figurent dans le tableau suivant :
Hauteurs moyennes en cm (décem'bre, 1987)
l..-izz
E S P E C E S
1
LIIIII1 =B. aegyptiuax; 2 =C. equisetifolti; 3 =LLvk~&~rnghtk~surn; 4=E.rriczvth;5=T.sene-
iksti;6=Mtitii~m;7=A&seyal; 8=P.acu~;9=E.aznatzduzensiss;10=~~
$.&fzom; ll=P.e~~is;12=M.~~za;13=M.
W;l4=A. Zebhzk
La salinité des sols de ces 3 blocs est la suivante :
. Bloc 1 = CE< 1,5 mmhos/cm
. Bloc II = CE = 1,-j-3 mmhos/cm
. Bloc III = CE = 3-6 mmhos/cm.

- 34 -
L'hétérogénèité des milieux ne permet pas, pour l'instant, de dégager
des tendances bien nettes mais, toutefois, on remarque les meilleurs résultats
dans le bloc 1. Les taux de survie varient entre 53 et 100 %. Les espèces se
classent comme suit :
. P. juZiflora (100 W) >P. chilensis (97 X) >T.senegaZensis 93 X) >M. viridi-
fZora (92 X1> E. microtheca (91 X)
. B. aegyptiaca (91 X) >M. leucadendron (80 X) >P. aeuleata (79 X) >E. canul-
duZensis (76 %) >C. glutinosum (72 X) >C. equisetifolia (68 X) >M. quinqui-
nervia >(67 X) > A. lebbeck (53 X).

Les Prosopis sp., A. seyal, T. senegalensis, M. viridiflora, E. microtheca révè-
lent une nette performance. Leur développement est en effet très satisfaisant
dans ce milieu.
Dans l'ensemble, les résultats sont meilleurs que dans le site de Ngan.
b) - Expérience en vase de v&gétation
Les essais en vase de végétation, entrepris cette année, concernent
l'alimentation en eau de diverses essences forestières en milieu salé. L'expé-
rience a été conduite dans des buses (lysimètres) remplies de sols salés acides
prélevés du Bao-Bolong. Le sol a subi' un lessivage de manière à le débarasser
des sels solubles et de l'acidité de départ,
avant le repiquage des plants.
Trois essences ont été utilisées : Casuarina
equisetifolia,
Melaleuca
leucadendron et Prosopis juliflora.
Les plants sont arrosés une fois par semaine
avec de l'eau salée à 30 mmhos/cm,
sauf pour les témoins qui reçoivent de l'eau
douce.
L'expérience se poursuivant, aucun résultat ne peut, pour l'instant,
être donné.
cl - Introduction d'essences diverses
Les introductions d'essences sur sols salés ont été reprises cette année,
en juillet-août. 21 espèces 'ont été introduites dans divers types de milieu :
tannes herbacés à Borreria verticilata (CE = 1-2 mmhos/cm), tannes semi-herbacés
à graminées (CE = Z-3 mmhos/cm, Tannes vifs (CE= 4-10 mmhos/cm).
.

Un dispositif en blocs complets randomisés a été utilisé. 3 parcelles
ont ainsi été plantées, d'une superficie totale de 4 ha. La première parcelle
comprend 5 blocs représentant 5 milieux différents (en fonction de la salinité),
la deuxième comporte 2 blocs représentant le même milieu et la troisième comporte
également 2 blocs.
Les espèces suivantes ont été utilisées : A.
seya2,
Melaleuca adnata,
M. gZomrata,
M. viridifZora, M. Zassiandra, M. acacioz'des, M. payeriflora, P.
juliflora,
P. tamrugo,
P. chilensis 86/1334, P. chi2ensis 86/1333, E. camZdu-
Zensis, E. ticrotheca,
Casuarina equisetifoiZia, C. glauca, C. cunninghatiana,
AtripZex haZirms, A. numlaria, A. cornescens, Parkinsonia aculeata, Conocarpus
2eucifoZius.
Les résultats obtenus au niveau de la première parcelle sont très déce-
vants. Les taux de survie varient entre 12 et 58 ,%. La forte mortalité ainsi
enregistrée s'explique par la forte salinité qui atteint, dans certains endroits
en surface,
20 mmhos/cm (ext. 1/5) et surtout par le fait que quelques jours
après la plantation, il est apparu une sécheresse pendant deux semaines, ce qui
avait entraîné une mauvaise reprise. Par contre, les résultats des deuxième et
troisième parcelle sont très encourageants.

1 PROGRAMMES CASAMANCE 1
ProQramme 303
Etude des forêts naturelles-
et des reboisements en Casamance
1 - PEPINIERE
Les activités 'au niveau de la pépinière
ont consisté essentiellement
en un suivi des planches d'essences locales installées les années précédentes.
Cependant, des plants issus de graines et d'autres,
obtenus à partir de boutures,
ont été produits en pots dans le cadre du programme Agroforesterie. Par ailleurs,
des plants en pots. de la campagne précédente (1986)
ont fait l'objet d'un
suivi. Il a été aussi procédé à des récoltes de graines.
11 - Suivi des planches d'essences locales
Il s'agit de planches d'essences locales repiquées, soit en. 1983, soit
en 1985 et dont un certain nombre a été installé en layons durant cet hivernage
198-r.
Ces plants seront suivis
et installés en layons pendant la saison des
pluies 1988-1989.
12 - Production de plants en pots
En vue du démarrage du programme Agroforesterie, EucaZyptus camxZduZensis
KATHERINE, Acacia wZl<fera, .Gliricidia sepium et Leucaena ZeucocephaZa ont
été
produites en gaines, soit à partir de graines,
soit ii partir de boutures.
Les espèces suivantes, restées en pots delpuis la campagne précédente,
ont été distribuées gratuitement à ceux qui en avaient fait la demande, il s'agit
de Casua+za equisetZfoZia (1200 plants), HoZZarrhena f'loribunda (300 plants),
Funtumia afrtkana (10 plants).

- 38 -
13 - Récolte de graines
Les semences des espèces suivantes ont été récoltées et envoyées à
à la DRPF/ISRA à Dakar pour conservation en chambre froide :
Espèces
Dates Lieux
Espèces
Dates
Lieux
Gmelina arborea
2.4.87 htolate ûnelina arborea
13.4.87 Routolatt
Albizzia adiantifolia
3.4.87 E@ottes Acacia holosericea
14.4.87 Djibélor
Parinari excelsa
II
,I
Eut. camaldulensis KATH.
6.5.87 Rsyottes
Erythrophleum guineense ' '
Dalbergia melanoxylon
8.5.87 Djibélor
Detarium guineense
If
$1
Dalium guineense
9.5.87 "
Prosopis africana
II
t,
Casuarina equisetifolia
11.5.87 "
Cassis sieberiana
6.4.87 Djibélor Eut. camaldulensis KATH. 25.5.87 Peyottes
(baya senegalensis
If
,I
Ceiba pentandra (armé)
1,
,,
Eucalyptus alba
7.4.87 @ottes Ceiba pentandra (inerme) '
11
Afzelia fricana
I,
II
Eut. camaldulensis KATH. 11.6.87 w
9cacia mangium
1,
11
Daniellia ogea
12.6.87 DjiMor
Uainedoxa gabonensis
1,
II
Azadirachta indica
14.6.87 "
I
2 - PLANTATIONS ET ENTRETIENS
Dans le cadre des essais d'enrichissement en layons qui consistent
à introduire en forêt des plants à hautes tiges (débutés en'
1985:) 32 espèces
de différentes provenances ont été installées dans les anciens layons de 1978
et 1979.
La plantation a eu lieu les 17 et 18 juillet 1987, alors qu'il était
tombé 102,9 mm de pluie contre 149,h mm à la même époque de l'année dernière.
Les plantations, réalisées dans le cadre du programme Agroforesterie,
ont
fait
l'objet d'un document qui a été inséré dans celui du programme 308.
Les difficultés financières et le devenir de certains essais ont fait
que les entretiens ont été fortement réduits cette année. Les layons, plantés
en 1985,
1986 et 1987 ont été entretenus manuellement du 19 au 23 septembre
1987. les anciennes parcelles expérimentales ont été entretenues mécaniquement
dans la deuxième quinzaine d'août et en fin novembre 1987.

- 39 -
r
3- MENSURATIONS D'ANCIENS ESSAIS
Cette année, les mensurations ont porté sur les Acacia australiens, les
parcelles d" Eucalyptus exploitées les années passées et dont nous suivons l'évo-
lution des rejets et sur les actions menées en forGt naturelle.
31 - Les Acacia australiens
L'essai d'introduction,.en 1982, de Acacia nnngium a été perturbé durant
l'hivernage 1986 par les vents qui ont occasionné des Chablis dans le placeau.
Les arbres cassés ont été récépés et ont tous développé des rejets vigoureux.
La circonférence moyenne des brins est de 41 cm.
Les mensurations de décembre 1987 confirment les performances supérieures
de Acacia ho2ossricea et Acacia tutida par rapport aux autres Acacia introduits.
32 - Les taillis d' EucaZyptus
a) - ____________,___r____
Essai no 88/1977 1978
Les mensurations de décembre 1987 confirment le classement établi en
s
1986. En effet, les meilleures provenances restent 'dans l'ordre décroissant:: les
Eucalyptus
oanaldubensis KATHERINE, 6948/S, 8298/W, EucaZyptus tersticomis
684-688,
Eucalyptus hybride PF7 Congo et
Eucalyptus catruZduZensis 8441/KS.
Ensuite,
viennent les espèces ou provenances du deuxième groupe constitué par
EucaEyptus camldulensis 8039/S, EucaZyptus tereticomis INDE, EucaZyptus tereti-
comis 689-93, EucaZyptus 12 ABL x saligna,

Eucalyptus canaldutensis HANN, Euca-
lyptus canuZduZensis 1420 et Eucalyptus aZba x carrai?duZensis no 2. Ge troisième.
groupe comprend
le reste des espèces qui présentent un taux de survie relative-
ment bas(donc une surface terrière à l'hectare faible) 5 saisons de pluies après
exploitation de la futaie-mère.
C'est un test de productivité en fonction de l'âge d'exploitation et
du nombre de rejets sélectionnés par souche.
Le protocole de cet essai, qui
figure dans le Rapport annuel 1984, doit être corrigé en ce qui concerne le
parcellaire. En effet, les traitements sont affectés aux sous-parcelles selon
le schéma figurant dans le rapport annuel 1987 du programme Casamance.
b

-40 -
Les mensurations de décembre 1987 confirment les résultats de l'année
=
dernière,
à savoir qu'il y a des différences hautement significatives
entre
les circonférences moyennes (surfaces terrières moyennes) des brins.
En effet;
plus il y a de rejets par souche, plus la circonférence moyenne des brins est
petite mais, par contre, plus la surface terrière à l'hectare est importante.
L'influence de l'âge d'exploitation sera quantifiée en décembre 1988
après l'exploitation prévue courant mars 1988.
3 3 - Actions en forêts naturelles
33.1 - Introduction de plants à hautes tiges en layons d'enrichissement
----_--_________----_I__________________-------------------------
Les résultats des mensurations de décembre 1987, au niveau des layons
plantés en 1985, 1986 et 1987, ont révélé le comportement satisfaisant de AfzeZia
africana, Antiaris afrkana, Ceiba pentandra, Chlorophora rcgia, Erythrophlaeu m

guineense et Khaya senegalensis.
Ces espèces présentent des taux de survie supérieurs à 80 % et un bel
'
aspect végétatif. Leur introduction, dans les trouées présentes dans les forma-
tions forestières de la zone,
permettrait d'augmenter la productivité de ces
-
forêts.
33.2 - Aménagement et sylviculture
---------------------------
Dans le cadre du projet CEE, des méthodes simples d'aménagement (cf.
Rapport final d'exécution technique relatif au projet TSD-A-235-F , décembre
1987) ont été installées dans deux forêts casamançaises (SEFA et BAYOTTES).
Ces méthodes consistent en un traitement en taillis sous futaie, en
une mise en défens par grillage et en un test de feu précoce (à SEFA seulement).
La mise en place de ce projet nous a permis de connaître la structure
de ces formations naturelles et la production pour les différents faciès présents
dans ces forêts.
Les résultats sont résumés dans les tableaux ci-après.
.

- 41 -
SEFA
EFFECTIFS PAR CLASSES DE DIAMETRE.
30
35
45
1
!
]
]
1
P 1
!
1
1
1
1
1
1
1
1
L
1
1
1
1
1
1
1
1
1 P.orig.1
10561 222 t 119 1
561 3 3 1 24 1 20 1
19, ! 1 7 1 41
1
19 I 13 1
18 I 13 I
4 1
1614
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
!
1
1
1
1
1
f
! F~.secon!
5611
182
1
150 1
1501164
1134 I!i22 i 92 1! 45 1
75 !
7 1
2 1
21 1; !
- I 1687
1
1
1
1
!
1
!
1
!
1
1
!
1
1
I
1
1
PRODUCTION ET PRODUCTIVITE. : UN COEFFICIENT MOYEN
D'EMPILAGE A ETE CALCULE ET TROUVE EGAJ, A 0,42,
!
1
I Forêt originelle
114,94 m3fkpa
so4t
27?r,i, stères
1
1
1
1 Forêt secondaire
66,86 m3fha
soft
159
stères =
l& m3/ha an
!
I
1
STRUCTURE DE LA FUTAIE RESTANTE APRES EXPLOITATION
1
I
!
!
t
1
Forêt originelle
!
Pbrêt secondaire
1
1
1
1
1
.
! Bombax costatum
2,k
6,4
1
8,J
1
!
1 Daniellia oliveri
55,9
33,0
1
43,l
1
1
! Xhaya senegalensis
0
0
1
0
1
1
! Erythrophlaeum afri,
3.2
5,5
1
7,o
1
1
I Prosopis africana
2,O
1,5
1
l,9
1
1
1 Pterocarpus erinaceus
13,6
119
1
~4
1
1
k Xerroderris
sthulmanii
1
7.3
5,s
1
7,o
1
1
1
! Detarium micro.
1
4,3
9‘4
I
12,o
1 Cbrdyia pinnata
1
13,s
1
17,3
!
Autres
1
Q,3
OP9
1
.
5,2
!
78,4
1
1,1
t Totall
1
1

_ _ - -

~ _ - _ ~
- _ _ - _
- - . - - - -
- Y . - l
-
- -
- .42 -
.
BAYOTTES
.*
EFFECTIFS PAN CLASSES DE DIAMETRE
1
1
1
1 jo-!
12-! 14-l
16-I
18-i
1 25-l
30-l 35-l 4 5 1
I
(cm) ! 2-4 1 4-6 1 6-S 18-10t
!
1
1
1
( ’ 25 !
1
1
1
16 0)1 'TOTAL
1
1
1
1 12 ! 14 1 16 1 18. 1 20 1
1 30 1 35 1 45 1 6 0 1
1
1
(ml
!
1
1
1
1
!
1
e
1
f
1
1
f
!
!
1
1
1
1
1
!
1
f
!
f
1
1
1
!
I
1
f
1
IBLOC
1 ! 4075)
11321 5.07 1
15.11 9 4 I 36 1 4 1 1 2 0 1 28. 1 21 i 91
6111!
1019
1 EL150
!
f
1
1
1
1
!.
1
1
1
1
1
i
1
1
1
I
IBLOC II 1 18.641
8 0 3 1 418
! 136.1 71 1 41 ! 29 1 18. 1
9125111!
5.1 9
1
5 1 3
E 3447
1
!
1
1
1
1
L
1
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1
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1
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I
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!BLOC LXX1 19751
5281 253 1 lOO! 58. 1 23 1 22 1 17 1
8 37
1
1 16 1 l& 1 19 1 10 1 9
! 3091
1
1
1
1
1
1
1
1
t
1
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1
1
1
1
1
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6361
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1
1
1
1
1
1
1
!
1
1
f
1
1
1
1
!
1
PRODUCTION A L'HECTARE t UN COEFFICIENT D'ENSTERAGE MOYEN
A ETE CALCULE ET TROUVE EGAL A 0,39.
1 BLOC
1
1
14&,1 m3Pha
soit
38.0 stères
1
1
1
1
1 BLOC
II
!
72,4 m3/ha
m
185.5, st.
1
1
1
1
1 BLOC III !
l50,7
laJ.&la

u36:,5 st.
1
1
1
1
99,l m3,/ha '*
254
St.
f
BL0c
IV
f
f
STRUCTURE DE LA FUTAIE RES~TANTE APlU% EXPLOITATION
1
1
B L O C
I:
f
B L O C
I I
IPLOC
I I I
1
B L O C
I V
1
---I------------LI-------------------------------------------~-
1
1
!
I
1
1
1
1
*
1
1
1
N/ha
! %
!
N&a
!
%
1
Wha
1
%
1
N/ha
f
%
!
1
.1-I
1
!
1
!
F-
- I
1
i
! Afz, Ant. ,Chl. ,Calil 1
!
1
1
1
P
1
1
o,4
OP9
f o,3 1
0,8
1
1
1
o,3
1
1.9
1
03
1
l,4
1 Danielilia oliveri
1
1,2.
1
2,6
!
2,5
1
13.5,
!
a,0 i 1 4 , 0
I a.,7
I 18,,2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Afrormosia lax.
1
1.6
!
3,4
!
l,&
I
9,6
1
1,2 1 2,l
1 10,s:
1 22,0
!
1
1
1
1
-1
1
1
1
1
1
1 Prosopis africana
I lo,a.
1 23,3
1
118
i
9,6
1
ei,4 1 11,2
1
3.3
1
15,2,
1
1
1
I
1
1
1
1
1
1
1
! Pterocarpws erinac. 1 10,o
1 21,6
1
3,6
1
1.9,2
!
7,6 1 13,3
1
8.,0
L 16,7
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Detarium senegalens c
2,a,
1 6,0
!
0,7
1
3,a
k
ci,4 ! llr2
1
0,3
!
lr5
1
1
!
1
1
1
1
1
1
1
1
1 Parkia biglobosa
1
3.2
D
6,9
1
1.5
1
3,7
!
1,2 1 2,l.
1
2,s
I
5,2
1
1
1
I
I
I
1
1
1
1
1
1 Ceiba, Cola tord.
1 10,o
1 21.6
1
0,3
1
1,9
1
2,4 1 4,2
1
0,3
!
08
1
-
1
1
I
1
1
1
1
1
1
!
! Palmiers
f
12,l
1
1#6
1
3,4
t
3.3
1 17*3
1
18,4 ! 32,2
1
5,8
1
1
1
1
1
1
1
1
1
i
!
.
\\ 1 Autres
1 4,0
1’ a,&
1
l 2,2 1 11,s 1 4,4 1 7,7 I 2,9 1 6,l L
f
l
1
1
1
1
1
1
1
1
! T o t a l !
1 45,6
c
f l&,O E
1
5J.ï,& 1
1 4?,0
1
1

- 43 -
PROTOCOLE D'ESSAI 1987
PROGRAMME : ETUDE DES FORETS NATURELLES ET DE REBûISEMENTS EN CASAMANCE (CG.303)
OPERATION DE RECHERCHE : Etude de l'enrichissement des forêts nturelles et de
leur regénération
ESSAI No 1 : Introduction de diverses espèces en très hautes barbatelles
dans des layons d'enrichissement.
l- RECAPITULATION DES ESSAIS ANTERIEURS
Dans le but de pallier à l'abroutissement des jeunes plants par le
gibier,
nous avions plante, en 1985, des barbatelles et des rosettes de
différentes espèces. Nous avions alors constaté que les rosettes se dessé-
chaient et c'est pourquoi, en 1986, nous installâmes de très hautes barba-
telles (2 m) qui se sont bien comportées dans l'ensemble. C'est donc, tou-
jours dans la même perspective, que nous avons
continué l'introduction,
en 1987, de ces très hautes barbatelles.
2- DESCRIPTION DE L'ESSAI
Cet essai a été installé aux Bayottes, dans 2 anciens layons : 1 de
1978 et 1 de 1979 , où les plants jadis mis en place avaient disparu.
Le piquetage a été fait sur 3 lignes en quinconce, chaque plant est
distant de 1,50 m de ses voisins des autres lignes, l'écartement sur une
même ligne étant aussi de 1,50 m.
Les trous, de la largeur d'une bêche forestière et ayant 50 cm de
profondeur,
ont été creusés au moment de la plantation qui a eu lieu les
17 et 18 juillet, alors qu'il était tombé 182,9 mm de pluies aux Bayottes.
La répartition des espèces plantées dans ces deux layons est la suivante
ÀNCIEN LAYON DE 1978
ANCIEN LAYON DE 1979 ,
ESPECES
Nbre de
ESPECES
Nbre de
plants
plants
Brythrophlaaunguineense
33
Parinariexcelsa
21
Khayasenegalensis
a
Danielliaoliveri
15
Cordylapinnata (Sine-Saloun)
7
Ceiba pentandra
100
II
11
(séfa)
ProsopisafI?icana
Ptemarpus erinaceus
i:
B3nbaxccstatum
:
Antiaris africana
110
Afzeliaafticana (Tobor)
Detariumsenegalense (canestible)Tobor 46
II
II
( Egyottes )
87
11
II
(toxique)Bigncna 25
Detariumsenegalense (canest.)BIC?K8A 57
Les entretiens
seront faits manuellement chaque fois que cela sera
nécessaire.

PROGRAMMES VALLEE DU FLEUVE SENEGAL ET DOMAINE SAHELIEN
Procpamme 304.01
Unités expérimentales
de reboisements sous irrigation dans les cuvettes du Delta
et de la Vallée du fleuve Sénégal
PREAMBULE
L'affectation d'un crédit incitatif FAC de 4 500 000 frs CFA en novembre
1986 a permis d'assurer, durant l'année 1987, un minimum d' activités au sein
du programme. L'irrigation a été maintenue à un niveau minimal. Le suivi correct
des essais, bien que problèmatique (difficultés de financement), a pu être réa-
.
lisé.
1 - ESSAI SUR LES MODES D'IRRIGATION
11 - Essai d'irrigation par submersion sur Acacia nilotica
Mis en place en 1982, cet essai permet d'étudier le comportement du
gonakié
en irrigué, de manière à pouvoir définir une sylviculture adaptée à
cette espèce. C'est ainsi qu'une éclaircie systématique a éte réalisée en enle-
vant 1 arbre sur 2 en quinconce,
en vue d'aérer le peuplement, d'évaluer la
production et la réaction des arbres à l'éclaircie.
Les comptages, effectués en juillet et novembre 1987, font apparaitre
que 100 % des souches ont rejeté. Il est possible d'envisager la conduite du
peuplement en taillis sous futaie à 1 ou 2 étages.
Les données enregistrées l
sont les suivantes :
Date
Age
Pxoducti- C ap&- : C 6 mois C 12 mois
de
de coupe tivité à éclaircie ap&
apI
Plantat' éclaircie 4~31-1s
à.4 ans L éclaircie éclaircie
Parcelle1
1982
51 mois 9,$13/‘ha.& 39,4 an 40,80 an 46,90 cm
Parcelle2
1983
48 mois Qr?/ha/an 36,82an 41,59 an 45,12 an

- 46 -
Il convient, toutefois, de souligner que, malgré la réduc?i:rl
??
% du programme d'irrigation,
la réaction du peuplement a été positive.
12 - Essai d'irrigation massive limitée au démarrage de la plantation
(essai starter)
Le principe de cet essai était
d'effectuer une irrigation II:;?* :e
le temps nécessaire pour que les arbres puissent assurer leur alimentti ;.J,
3n
eau à partir de la nappe phréatique.
Afin d'évaluer le temps nécessairr, on
échelonne le sevrage des arbres dans le temps. Ainsi, les différents tra-i t;enllnts
de l'essai sont :
- Traitement 1 : sevrage au bout de 3 mois
- Traitement 2 : sevrage au bout de.9 mois
- Traitement 3 : sevrage au bout de 18 mois
- Traitement 4 : témoin irrigué en permanence.
Mis en place en 1984, les tests d'analyse de la variante nYn> mis
en évidence aucune différence significative entre les traitements. En i?<:embre,
l'essai a été exploité
et les arbres cubés par suite d'un ralentissement de
croissance.
Les différentes productions obtenues à 5.2 mois de végétation. sont
les suivantes (densité de plantation : 1666 plants/ha) :
Production
Accroissement
Traitements
(mj/ha)
moyen annuel
Classement
(m3/ha)
-
-
Sevrage après 3 mois
33,74
8,44
3
Sevrage après 9 mois
26,57
6,64
4
Sevrage après 18 mois
41,51
10,38
2
Témoin irrigué en permanence
43166
10,92
1
Ces productions sont insuffisantes en comparaison avec les produc?ions
des essais antérieurs. Cependant, s'il
est possible d'obtenir avec seulrment
3 mois d'irrigation, en plus des candi+'*,ons climatiques très sévères, une produc-
tion ligneuse d'environ 30 m3/ha, cela paraît acceptable. Seulement, s'il
s'avère que les arbres ont pu s'alimenter à partir de la nappe phréatique, cette
production reste très insuffisante. Une étude du système racinaire des arbres
-
des différents traitements permettra de complèter les conclusions de cet essai.

-47 -
. I
2- INTENSIFICATION DE LA PRODUCTION LIGNEUSE
21 - Essai biomasse : écartement
d'EucaZ.yptus canuIduZensis 8298 KV
à très haute densité(irrigué à la raie)
Mis en place en 1982 afin de déterminer les densités permettant d'obte-
nir des productions ligneuses importantes dans les plus brefs délais, les ensei-
gnements tirés de l'exploitation de la première rotation de l'essai font ressor-
tir que l'exploitation des fortes densités (17 777 plants/ha et lO/OOO plants/ha)
devrait se faire entre 15 et 20 mois de végétationpour les rotations suivantes
et que, pour les densités moyenne et faible (4444 plants/ha et 2500 plants/ha),
l'exploitation devrait se situer entre 25 et 30 mois :
lère rotation
Zème rotation
DENSITES
Age de coupe
Productivité
Age de coupe
Productivité
(en mois)
( en m3/ha 1
(en mois)
( en m3/ha 1
17 777 plants/ha
32
38,47
.21
47,62
10 000 plants/ha
32
39,95
21
45,'Ll
4 444 plants/ha
32
35,42
25
39,23
2 500 plants/ha
32
26,95
31
29,97
Comparativement à la première rotation, les productions obtenues lors
de la deuxième série d'exploitation sont supérieures. Cela peut s'expliquer
par deux faits :
- la plus grande vigueur de croissance des rejets de souches par rapport
aux plants ;
- l'exploitation de la deuxième rotation a été' realisée au moment où
l'accroissement maximal en volume des arbres Btait atteint. En plus,
l'exploitation à 32 mois de la première rotation est tardive 'et s'est
traduite par un ralentissement de la croissance en volume au-delà
de la période d'accroissement maximal.

-
I-Y--.-.-p
,--<--
--..
- -._----
--
48
-
-
2 2 - Essai "Date d'exploitation, sélection de rejets et étude de la
î
productivité"sur Eucalyptus cam1duZensi.s 8298 KV
Il s'agit d'observer l'influence sur la production d'une parcelle de
EucaZyptus cavaZduZensis irriguée et plantée à 5 000 plants/ha :
- d'un programme de coupe d'exploitation ;
- du nombre de rejets sélectionnés après chaque coupe (1 à 3) ;
Ce programme de coupe comporte 5 séries.
L'exploitation des quatre premières
séries a donné les résultats suivants :
1
Production
Accroissement
Age de coupe
à l'hectare
moyen annuel
( m3/ha )
( m3/ha )
22 mois
41,5
22,6
28 mois
61,9
-
26,5
34 mois
73,8
26,0
40 mois
81,1
2439
Les premières observations que l'on peut tirer, sont que l'âge optimal
d'exploitation, pour une plantation de EucaZyptus caraZduZensis de 5000 pla.nts/ha,
se situe entre 25 et 30. Le suivi du taillis permettra de déterminer le nombre
de rejets qu'il convient de sélectionner par cépée pour optimaliser la production.
23 - Essai de provenances de EucaZyptus carraZdulensis et E. microtheea
Il s'agit de comparer 10 provenance de Eucalyptus :
- densité de plantation : 2500 plants/ha
- irrigation à la rigole
Les résultats des mensurations de décembre 1987 montrent que les prove-
nances de Eucalyptus ticrotheca 80/2778 et
80/2785, qui demeuraient statistique-
ment inférieures au seuil de 5 % aux autres provenances dans les précédentes
mensurations,
semble avoir comblé leur retard de croissance,
ce qui confirme
les résultats obtenus sur les essais
"essences diverses 1981 et 1982".

ESSAI PROVENANCES EUCALYPTUS : Résultats des mensurations de décembre 1987
R E P E T I T I O N S
Classement
Provenances
Moyennes
1
2
3
4
en
en
décerbre 87 décabre 86
E. camaldulensis 1405/1406
26,17
26~2
27,oo
23,20
25362
=1.66
3
4
E. microtheca /Ross-E3éthio
26,83
25,80
25,47
27,37
26,37
=0.8
1
7
E. camaldulensis/Kathérine
25,94
l8,32
23328
29,25
25,57
=4.71
4
3
E. camaldulensis 1492-93
24,25
24,25
27,40
26365
25364
=1.63
2
1
E. camaldulensis 8411
29,88
25,00
23,59
23368
25354
=2.97
5
6
E. camaldulensis 891-215
24,07
23759
24,28
21972
23,42
=1.17
8
8
E. camaldulensis 8298
26,26
24,94
25,87
23376
24196
=1.02
7
5
E. microtheca 80/2778
22,56
26,61
l7,78
20,29
21,81
=3.75
g
9
E. microtheca 80/27785
23,86
18905
l8,29
23,33
20,88
=3.14
ILo
1 0
E. camaldulensis 2810
26,76
22,22
25305
26,ll
25,04
=2.00
6
2

-_
-
m-m
_---
---,--
--_-~...-
- 50-
En effet, les EucaZyptus tmkrotheca qui, durant les premiers mois, pré- ,-
sentaient une croissance plus faible, ont montré dans ces essais un développement
diamétral conséquent jusqu'à l'exploitation, contrairement aux autres Eucalyptus.
Ainsi ,les GucaZyptus mkrotheca supporteraient plus longtemps la concurrence.
3 - DIVERSIFICATION D'ESPECES
L'étude des possibilités de diversification
des espèces susceptibles
d'être utilisées en irrigué s'est faite à travers des essais "essences diverses"
mis en place en 1981, 1982, 1984 et 1985. Ils consistent simplement à suivre. le
comportement d'un certain nombre d'espèces sur des placeaux de 50 à 80 individus,
en général non répétés, avec une densité de plantation de 1666 plants/ha (3 x
2 m).
Des espèces comme Acacia hoZosericea,
Leucaena ZeucocephoZa ont fait 1 'ob-
jet de coupe totale,
tandis que des éclaircies ont été effectuées de manière
systématique (1 arbre sur 2 en quinconce) sur Acacia
torti2is,
Acacia nilotica,
Prosopis ju2if lors, Acacia senegal. Les résultats de ces exploitations sont rendus
dans le tableau suivant :
1 Leucaenaleucocephsla 2350. ( 63 )
CmF
I la3
I
20;6
1,
f,
2349
64
t,
9Q,1
l-7,6
1981
1,
II
2353
64
II
30,9
598
If
11
2348
64
1,
l2,5
293
Acacia
holosericea
5 2
CaW
42,2
997
Acacia tortilis var. raddian
5 2
éclaircie
260
6
1 9 8 2
Acacia nilotica
52
>I
14,6
3 - 3,5
Prosopis juliflora
52
11
5390
12 - 12,5
l Acacia senegal
52
II
14,0
3 - 3,5

-51 -
Leucaena Zeucocephala
peut s'avérer très productif, à condition qu'il
soit installé sur un bon sol et bien irrigué. Cette essence est très exigeante
en eau et sa grande facilité de regénération naturelle par semis, en milieu hu-
mide, peut constituer un risque en milieu de culture.
Les autres essences réagissent très bien à l'éclaircie et présentent
de bonnes aptitudes à se regénérer par souche. Soulignons qu'un dispositif d'é-
tude des périodes favorables à la saignée été mis en place sur les gommiers et
le suivi se fait avec la collaboration de l'équipe du programme de recherches
sur les gommiers (DRWISRA).
Enfin, l'espèce
au comportement intéressant en irrigué, Khaya
senega-
Zen*ic
b..V (le caîlcédrat) est susceptible d'être attaquée par un borer du bourgeon
terminal.
Dans cette éventualité, un petit dispositif a été mis en place en
1982 pour envisager différentes méthodes de traitement. L'espèce n'a pas encore
fait l'objet d'attaque de borer et le bon comportement des arbres a nécessité
une intervention sylvicole (éclaircie systènatique d'un arbre sur trois). Il
est à noter que certains placeaux présentent une grande hétérogénèité due à des
problèmes pédologiques (salinité) et qu'une interruption prolongée de l'irrigation
entraîne un dessèchement foliaire même sur des sujets vigoureux.

Proniamme 304.02
Recherches concernant la gomme arabique
et le +Gveloppement des fourrages aériens d'appoint
~.-~.
dans la zone sylvopastorale
1 - INTRODUCTION
L'année 1987 a été surtout marquée par l'élaboration de la requête de
financement de l'opération nouvelle que constitue le projet "Aménagement sylvo-
pastoral (programme 304.031, prolongement logique du programme 304.02 avec, toute-
. .
fois, ses objectifs spécifiques.
Le programme du projet'FIS/DIONE,
débuté en 1985, n'a pu être poursuivi
faute de financement, alors que la sonde, achetée dans le cadre de cette bourse,
est encore en panne.
La campagne de recherche 1987 a vu :
- la reconduction des essais annuels du programme 304.02, en particulier les
les saignées ;
- le suivi des essais non encore terminés ;
- la mise en place d'essais hors station,
notamment par le biais du protocole
d'appui scientifique au PROBOVIL de Louga.
2 - CONDITIONS PLUVIOMETRIQUES
- Saison des pluies à début précoce : 11 juin ; à durée prolongée :
5 mois ;
- Répartition des pluies assez bonne avec pointes en août et septembre
- Cumul total : 353 mm, proche de la normale, soit 98 % de celle-ci.

-
---
._-“,--.-“--.--
----.
-54-
3 - LES ESSAIS
31 - Essais sylvicoles
Depuis le mémoire de Mme GAYE, faisant le bilen exhaustif de tous les
essais sylvicoles,
une seule campagne de mensurations a eu lieu (MARS,
1987 1.
Les essais suivants, relatifs à ce thème, sont concernés :
- Essai n' 213 : Comparaison du comportement de Acacia raddiana et de Bauhinia
rufescens
à différents écartements
MBIDDI, 1982
2 Essai no 245 :
: :
Etude des méthodes et des fréquences d'entretien chez Acacia
ssnegai!
MBIDDI, 1983
- Essai no 280 : Essai "types d'entretien" chez Acacia senegal
. <
MBIDDI, 1984
- Essai n' 282 :'Essai "fertilisation organique" chez Acacia senegal
MBIDDI, 1984
- Essai no,284 : Essai de culture associée à Acacia senegal
MBIDDI, 1984
- Essai no 285 : Essai de culture associée à Acacia tortitis raddiana
MBIDDI, 1984
- Essai no 303 : Essai "mode de traitement du gommier avec le dielpoudrd'
MBIDDI, 1984
I
- Essai na 306 : Essai de plantation de Zizyphus rrauritiana
MBIDDI, 1985
- Essai sans na: Comparaison du comportement.: de Acacia sencgat à différents.'
.
écartements
MBIDDI, 1980
.
Une deuxième campagne de mensurations est envisagée en juin 1988, lorsque
seront sélectionnés les essais appelés à être poursuivis après examen des recom-
mandations du rapport de synthèse du programme 304.02. A ce moment là, le traite-
ment informatique des essais, envisagé depuis 1987, pourra être entrepris.

-55. -
32 - Amélioration génétique
- Mensurations 1987 non encore exploitées, mensurations prévues en juin
1988 * Une collaboration est à envisager avec le programme de 1'ORSTOM sur "l'étu-
de la variabilité génétique de Acacia senegal". Naturellement, cette collaboration
devra être impulsée par la Division du matériel végétal de la DRPF/ISRA.
33 - Saignée des gommiers
Parmi les 7 essais concernant ce thème,
seuls 3 ont pu être reconduits :
- Essai no 211 : Sélection d'arbres élites et étude de leur productivité (1982)
- Essai na 212 : Recherche de corrélationsphysiologiques et édaphiques pour une
production optimale (1982)
- Essai no 304 : Réponse de l'exsudation du gommier à une irrigation post-saison
des pluies
33.1 - Résultats
---------
Essai no 211 : les sujets n'ont, jusqu'ici , pas exsudé ;
Essai no 212 : les données d'exsudation à la date du 6 février montrent
que la période optimale de saignée s'est située dans la première décade de novem-
bre. Donc, un léger glissement de cette période vers la saison sèche s'est opéré,
résultant de la saison de pluies prolongée qui a eu comme conséquence la persis-
tance de la phénophase feuillée au-delà de la période habituelle.
On note :
- un taux d'exsudants plus élevé qu'en 1986 : 70 à 80 % à la période optimale
en 1987 contre 10 à 30 % en 1986 ;
- les poids moyens par exsudant : 92 à 224 grammes pour les périodes opportunes
restent similaires, cependant,
les saignées tardives,
celles de novembre ont
produit de plus fortesexsudations : 24 à 92 grammes en 1987 contre 0 à 50 g en
1986.
Outre ces 3 essais, un essai de saignée massive expérimentale a été
mis en place à partir du 20 novembre.
La faible exsudation enregistrée montre
que la mise en place a été tardive, fait corroboré par les résultats de l'essai
na 212 precité.

-56. -
P
Un essai multilocal de détermination de la période optimale a été mis
en place :.
- à Louga, dans le cadre du protocole d'appui scientifique de la DRPF/ISRA au
PROBOVIL ;
- à Nianga, dans la parcelle de gommiers irriguée de la Station DRPF/ISRA.
L'ensemble des données sera disponible en mai 1988.
34 - Recherches d'appui
34.1 - Programme 304.02 : FIS/DIONE
-~~--~---c~---__----________
Ce programme n'a pu être poursuivi faute de financement. Celui-ci est
attendu en fin décembre 1988.
4 - AUTRES ACTIVITES
41 - Requête de financement du projet ?Aménagement sylvopastoral"
--
Le protocole d'accord a été signé en novembre 1987, le démarrage est
prévu en février 1988.
*
42 - Plantations villageoises
Seuls 2 ha sur les 33 ont ~PU être cultivés en mil et pastèque (béref).
Des plantations nouvelles ont été établies, mais le suivi sylvicole n'a pu être
assuré faute de moyens ; il le sera à partir de 1988 dans le cadre du Projet
"Aménagement sylvopastoral".
43 - Protection des plantations et des réserves sylvopastorales
Le réseau de pare-feux des 420 ha de plantations a pu être entretenu.
Avec le camion RINO de la Direction des Eaux, Forêts et Chasse, basé à la Station
avec la Brigade PRONAT de lutte contre les feux de brousse, la surveillance de
ces plantations est assurée
de même que les quelques 600 km2 de réserves gom-
mières et fourragères de l'aire de désserte du forage de Mbiddi.
44 - Devenir du programme 304.02
La rédaction de la synthèse des recherches de ce programme, suivie de
recommandations, est 'en.cours.
.
f

-57 -
5 - CONCLUSION
Les deux programmes
de recherches 304.02 et 304.03 ont connu un certain
ralentissement dû aux procédures d'acquisition des financements. Une lacune ma-
jeure est le manque de traitements informatiques des données de 1986 et de 1987.
Un acquis important a été la négociation d'un protocole d'appui scientifique
au PROBOVIL de Louga qui ouvre les perspectives d'essais multilocaux dans la
zone gommière. D'ailleurs,
le transfert du personnel de la Station de Mbiddi
à Dahra est f,ivorableà cette perspective et permet d'envisager le glissement
de certaines actions gommières vers la partie sud,
apparemment plus indiquée :
DAHRA/BARKEDJI.
Si le financement FAC incitatif est acquis,
il permettra d'aborder cette
nouvelle orientation. Il reste cependant à trouver une solution pour le finance-
ment du programme FIS/DIONE en attendant la mise en place probable des crédits
en décembre 1988.

P
Programme 306
Proiet JOJOBA (Simmondsia chinensis)
l- INTRODUCTION
Un premier document,
qui faisait le point sur les résultats obtenus,' ..
par la DRPF/ISRA, a déjà été largement diffusé. Pendant 1986 et 1987, le suivi
des essais a principalement consisté à faire les mensurations, à déterminer les
pieds mâles et femelles et à assurer le traitement phytosanitaire.
.
2- ESSAI DE KEUR-GUILAYE
21 - Présentation du site
. Terrain appartenant au monastère de Keur-Guilaye
. Localisation : prolongement de la presqu'île du Cap-Vert (non loinde
Sébikotane)
. Année de plantation : juillet 1985
. Provenances : Neguev (ISRAEL), Mexique, Arizona (USA)
. Irrigation à l'arrosoir avec différentes doses.
2 2 - Protocole expérimental
Le protocole expérimental est basé sur un dispositif en ligne (20 lignes
de 31 plants chacune). 2 blocs ont éte isolés :
- Bloc 1 : 3 provenances (Neguev, Arizone et Mexique) sont plantées alternative-.
ment sur 6 lignes ;
- Bloc 2 : 1 provenance (Neguev) est plantée sur les 14 lignes restantes

- 60 -
- Doses d'irrigation : 6 doses d'irrigation sont appliquées
:
. 2,5 1 x 2 par mois pour les 6 premières lignes ;
. 2,0 1 par mois pour les lignes 7 à 9 ;
. 3,3 1 par mois pour les lignes 10 à 12 ;
. 5,0 1 par mois pour les lignes 13 à 15
1 10 1 mois
par
pour
les lignes 16 à 18 ;
I * pas d'arrosage pour les lignes 19 à 20 (Témoins)
Il n'y a aucun apport d'engrais,
de fongicide ou d'insecticide.
23 - Résultats et commentaires
Des résultats obtenus à Keur-Guilaye,
nous nous sommes surtout inté-
ressés à l'influence du traitement (dose d'irrigation) sur la hauteur moyenne,
le taux de survie et le taux de e~ïssance-:en tenant compte de la provenance.
23.1 - ---,---------------_--____-----------------------------------
Influence de la dose d'irrigation sur la hauteur moyenne
Nous n'avons considéré ici que les hauteurs moyennes des plants issus
de la provenance NEGUEV.
L'analyse des résultats montre
que :
a
- la meilleure hauteur moyenne (32,60 cm) est obtenue avec les plants ayant reçu
une dose d'irrigation de 5 litres par mois répartis
en 2 tranches de 2,5 litres ,
(ligne 4) ;
- la plus faible hauteur moyenne est obtenue avec les plants témoins (lignes
19 et 20) ;
- les plants de la ligne 1, ayant reçu le même traitement que ceux de la ligne 4
(2,5 1 x 2 par mois), ont une hauteur moyenne nettement inférieure (17,69 cm) ;
- les plants des lignes 16 à 18, ayant une dose d'irrigation nettement supérieure
aux autres(l0 litres par mois), ont une hauteur moyenne relativement faible
(25,90 cm - 5ème au classement) ;
- l'analyse de la régression montre que la hauteur moyenne par traitement est
peu liée à la dose d'irrigation (R2= 0,24 et r = 0,49 inférieur à r table = 0,811.
e

-61 -
23.2 - Influence de la dose d'irrigation sur le taux de survie
-__-_---------------------------------------------------
L'analyse des résultats montre que :
- le taux de survie moyen (60,33 %) est relativement faible avec un écart-type
assez important (20,631 ;
- une différence du taux de survie entre les plants irrigués et les plants témoins
- le taux de survie est peu lié à la dose d'irrigation (r2 = 0,30 faible et
r = 0,55 inférieur à r table = 0,81).
23.3 - Influence de la provenance sur la hauteur moyenne et le taux
---_--------------------------------------------------------
le taux de survie pour une même dose d'irrigation (2 5 lx'2 par
----------------------------------------------------~----------
mois)
----
L'analyse des résultats montre que :
- la meilleure hauteur moyenne est
obtenue avec la provenance ARIZONA (48,24
1
cm) et le meilleur taux de survie avec la provenance NEGUEV (58 %) ;
.
- le taux de survie moyen est bien lie a la provenance (r* = O,gl) ;
- la hauteur moyenne est, par contre, liée à la provenance (r2 = 0,561.
23.4 - Influence de la dose d'irrigation sur le taux de croissance
--------------------------------------------------------------
et le pourcentage de plants sexués
----------------------------------
L'analyse des résultats montre que :
- le taux de croissance moyen entre 1986 et 1987 est de 28,60 % avec un ecart-
type de 10,46 entre les lignes ;
- le meilleur taux de croissance est obtenu avec la dose d'irrigation 3,3 litres
par mois (39 %) et le plus faible taux de croissance avec les témoins (10 %) ;
- la distribution du taux de croissance est très hétérogène ;
- le taux de croissance est très peu lié à la dose d'irrigation r2 = 0,08.
- le pourcentage de plants ayant déterminé leur sexe est très faible (2,5 % de
moyenne).

- 62 -
3- ESSAI DE LOUGA (en collaboration avec la SONACOS)
31 - Présentation du sîte
. localisation : ancien bassin arachidier,
à 73 km au sud-est de Saint-
Louis
. pluviométrie moyenne des 4 dernières années : 250 mmm
. nature du sol : sol sableux, ferrugineux non lessivé
. travail prélable du sol : sous-solage simple à 60 cm de profondeur
. année de plantation : juillet 985
32 - Protocole expérimental
. dispo sitif en lignes (18 lignes de 49 plants chacune)
. écartement de 3 m et 2,7O m entre les lignes et 1 m sur la ligne
. 1 seule provenance : NEGIJEV
. fertilisation au Complesol 120 cc dans 16 litres d'eau après chaque
arrosage
. traitement insecticide au THIODAN 120 cc dans 16 litres d'eau après
chaque arrosage ;
. traitement fongicide au BENLATE.
La dose d'irrigation retenue lors de la mise en place de l'essai a subi
une modification considérable à l'insu des chercheurs chargés de suivre la plan-
tation.
De la dose de 2,5 litres par planttous les 15 jours, l'irrigation est
passée à 2,5 litres par plant et par semaine avant de se stabiliser à 10 litres
par plant tous les 21 jours. Certains plants, de par leur taille
quelques mois
après la plantation, ont même subi des traitements spéciaux pour rattraper les autres
nous aura notifié le gardien chargé de l'arrosage des plants. Nous regrettons
au passage de tels comportements qui,
s'ils rendent très belle la plantation,
lui vident, par contre son contenu scientifique.
33 - Présentation et commentaire des résultats
L'objectif de la plantation de Louga étant d'avoir une idée précise
de ce que peut donner au Sénégal, dans des conditions de culture irriguée, une
provenance (NEGUEV) sélectionnée pour la quantité et la qualité de sa production,
nous nous intéresserons à la hauteur moyenne, au taux de survie et au pourcentage
de plants sexués pour une même dose d'irrigation.

- 63 -
Nous obtenons les résultats suivants :
- la hauteur moyenne (58,21 cm), le taux de survie (97 %) et le pourcentage
de plants ayant déterminé leur sexe (64 %) sont très importants par rapport
à ceux de Keur-Guilaye (24,82 cm, 63,33 % et 2,5 % respectivement) ;
- le taux de croissance annuel est nettement supérieur à celui de Keur-Guilaye
(35,27% contre 28,60 %) ;
- l'écart-type entre individus d'une ligne est, par contre, relativement important,
i l
varie entre 12,69 et 18,92 ;
- la répartition
des plants mâles et femelles, très homogène à l'intérieur de
la population, suit une loi génétique normale (50 % de mâles et 50 % de femelles)
- Les distributions de la hauteur moyenne et du taux de survie sont très homo-
gènes à l'intérieur des lignes. Celle du pourcentage de plants, ayant déterminé
leur sexe, est, par contre,
très variable avec un faible coefficient de symétrie
(0,15).
L'analyse de la régression montre qu'il y a une relation entre ledéter-
minisme sexuel et la croissance en hauteur des plants de Jojoba (F calculé
supérieur à F table avec une probabilité d'erreur de l,27 %). Il n'en est pas
de même entre le déterminisme sexuel et le taux de survie (F calculé inférieur
à F table avec une probabilité d'erreur de 47,96 %).
4 - INTERPRETATION DES RESULTATS
41 - Essai de Keur-Guilaye
La meilleure hauteur moyenne, obtenue avec les plants ayant reçu une
dose d'irrigation de 5 litres répartis en deux tranches de 2,5 1 (2 fois par
mois), serait due au fait que le Jojoba réagirait mieux à la répartition de la
dose d'irrigation qu'à la quantité totale d'eau fournie.
La différence de taille entre les plants de la ligne 1 et ceux de la
ligne 4 (17,69 cm et
32,60 cm) serait due à un effet de bordure ou à un pro -
blème de sol. La non-signification de l'analyse de corrélation entre la hauteur
moyenne et la dose d'irrigation serait due
au fait que les plants de Jojoba
de Keur-Guilaye n'ont pas
reçu de fertilisant alors qu'ils se trouvent sur un
sol anciennement pauvre.

-64 -
Les meilleures hauteurs moyennes des plants issus des provenances ARI-
ZONA et MEXIQUE s'expliquent, peut-être, par le fait que ces 2 provenances se-
raient mieux adaptées aux conditions de sécheresse et de carence du sol que la
provenance NEGUEV issue d'une sélection, donc demandant au. départ des conditions
pédo-climatiques plus favorables.
Le faible taux de survie, obtenu à Keur-Guilaye, serait dû à une attaque
. d'insectes, de champignons ou autres rongeurs , les plants n'ayant subi aucun
traitement insecticide ou fongicide et l'essai n'étant pas, d'autre part, clôturé.
L'intervention des rongeurs peut être confirmée par les faibles hauteurs obtenus
au niveau des lignes de bordure (lignes 1 et 20).
Le faible taux de croissance annuel (28,60 %) et le faible taux de plants
L
ayant déterminé leur sexe (2,5 %) seraient dus aux faibles doses d'irrigation
et l'absence de fertilisation.
42 - Essai de Louga
La meilleure hauteur moyenne (58,21 cm), le très bon taux de survie
1
(97 %) et le pourcentage très élevé des plants ayant déterminé leur sexe (64 %)
-
en 2 ans
seraient liés à la quantité importante d'eau fournie, à la fertili-
sation, mais également à la nature du sol (sol très fertile, le site ayant long-
temps servi d'aire de stockage de graines d'arachide).
V- CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Dans l'état actuel des recherches, le développement végétatif du Jojoba
au Sénégal est lié à la quantité d'eau apportée en période sèche, à sa réparti-
tion ainsi qu'à la fertilisation et aux traitements insecticide et fongicide.
Il en est de même du déterminisme sexuel qui est carrelé à la hauteur moyenne.
Les provenances ARIZONA et MEXIQUE seraient plus indiquées pour des
plantations à but écologique (lutte contre la désertification) et la provenance
NEGUEV déjà sélectionnée
pour la production de graines.
Pour confirmer ou infirmer les résultats déjà obtenus, il serait inté-
ressant de poursuivre les recherches déjà entamées en apportant des fertilisants
à Keur-Guilaye,
ainsi que des insecticides et des fongicides pour mieux apprécier
l'effet de la dose d'irrigation
sur le développement végétatif du Jojoba.

- 65-
Il serait également souhaitable de maintenir le protocole d'irrigation
actuel de Louga jusqu'à obtention d'un cycle fructifère complet.
D'autres essais pourraient être mis en place dans d-'autres zones écolo-
giques du pays avec des provenances des régions à climats voisins de celui de
la zone soudano-sahélienne.
Des dispositifs statistiques plus adéquats pourraient
être testés en étudiant des facteurs tels que la dose d'irrigation, la ferti-
lisation, le sol, etc.
Il serait également intéressant de multiplier, par bouturage, les sujets
d'élite de façon à créer une variété multiclonale. La multiplication végétative
pourrait aider à sélection des variétés plus adaptées aux conditions écologiques
du Sénégal et de mettre enplace des parcelles avec 25 % de mâles et 75 % de femelles.

PROGRAMIES DE RECHERCHES D'APPUI A LA SYLVICULTURE
Proaram 307.01
Endonhytes racinaires
l- TRAVAUX DE RECHERCHE
11 - Expériences effectuées au laboratoire
11.1 - Isolement des souches
_____---___----------
Plusieurs prélèvements de sol ont été faits, notamment à Thiénaba et
au Bayottes. Il s'agissait de voir si ces sols contenaient des souches de Rhizobium
capables de noduler 44 espèces de Acacia australiens.
Les différentes souches isolées ont été mises en collection au labora-
toire de 1'ORSTOM à Bel-Air.
11.2 - Test d'infectivité
------------------
Les souches de Rhizobium isolées ont été inoculées sur de jeunes plants
cultives en tube pour tester leur nodulation.
Les plantes tests ont été essentiel-
:
Zewnt des Acacia australiens et locaux ( A. atbida, A. nitotica, A. raddiana
et A. seyal). D'autres expériences ont eu lieu sur Prosopis
africana,
Prosopis
jliflora, Albizia lebbeck, Icktcroptilium atropurpureum et Sesbania rostrata.
12 - Expériences réalisées en serre et en pépinière
Après les expériences d'inoculation en tube, les principales espèces
ligneuses de Acacia ont été inoculées avec les souches deRhizobiumisolées.
Les
tests ont été faits sur sol stérilisé dans des sachets de polyéthylène.
Les analyses faites ont porté sur la mesure de la hauteur et du diamètre
des plants, le poids des nodueles et des parties aériennes et la mesure de l'acti-
vite fixatrice d'azote des plants.
Un arboretum de Acacia australiens a été installé dans le domaine de
E
1'ORSTOM situé à Bel-Air.

- 70. -
,.
.‘
.X
Au cours de l'année 1987,
nous avons enregistré des observations de
la part des Services du développement concernant la mauvaie qualité des semences
distribuées.
Nous avons pris acte et désormais, à partir de 1988, tous les lots
de semences à envoyer seront accompagnés d'une notice indiquant les taux de ger-
mination et les moyens de prétraitement les plus efficaces.
Il reste cependant entendu que nous ne garantissons pas la réussite
des semis en pépinière, celle-ci dépendant souvent de facteurs étrangers à la
qualité propre de la graine, notamment des mauvaises pratiques du pépinièriste
(graines non semées à temps, semis trop profond,
non respect du régime d'arrosage,
absence d'ombrage...).

Programe 307.02
Mise au point de techniques de multiplication végétative
D e 1984 à 1987, un programme de mise au point de techniques de multi-
plication végétative, financé par le CRDI,
a été exécuté conjointement par la
DRPF. (bouturage, greffage) et la Laboratoire de Cytophysiologie de l'Université
de Dakar (cultures in vitro). Les espèces concernées par ce programme sont Acacia
senega2, Acacia albidu, EucaZyptus camZdulensis, Casuarina equisetifoZia.
Nous exposons ici un résumé des résultats détaillés dans le bilan tech-
nique (1984-1987) du programme.
1 - MISE AU POINT DES TECHNIQUES DE BOUTURAGE
Les techniques de bouturage ont été définies pour EkaZyptus carmlduZen-
sis et Acacia senegal. Dans les deux cas, des boutures feuillées sont prélevées
sur des rejets d'arbres adultes et traitées à 1'AIB 8 %.
En ce qui concerne Casuarina equisetifolia, le
bouturage
pratiqué au
niveau de 1'ORSTOM permet d'obtenir un pourcentage acceptable (40 %) de plants
orthotropes. Pour Acacia albida, les
tests
d'enracinement,
réalisés
à partir
de rameaux prélevés sur des arbres adultes, ont été des échecs. Désormais,ils
seront réalisés à partir de rejets et de drageons.
2 - MISE AU POINT DE LA TECHNIQUE DE GREFFAGE
La technique de greffage en fente (ou en tête) avec tunnel de confinement
a été testé sur EucaZyptus eamZduZensis et Eucalyptus tierotheca. Les
résultats
obtenus ont été bons lorsque les greffons ont été prélevés sur des rejets d'arbres
adultes (71 à 78 %) et moins bons lorsque les greffons sont issus de rameaux d'ar-
bres adultes (12: à'-1;7 %)
3 - -
MISE AU POINT DES VITRO-METHODES
La technique de micro-bouturage à partir
d'explants prélevés sur des
'II
arbres adultes a donné des résultats variables s'ont les espèces :

- 72-
.
- pour Casuarina equisetifolia,
le micro-bouturage,
à partir d'inflor +':
..J a
femelles immatures prélevées sur des arbres de 10 à 15 ans, est actuel. IS‘~f'
maîtrisé.
Les conditions optimales de transplantation et d'acclimatat
I
vitro-plants pourront être déterminées rapidement ;
- pour Acacia albida, de bons résultats ont été obtenus à partir de noeuds ::'. :
tés sur des drageons. Par contre, les taux de réussite, obtenus avec de
->': i
prélevés au niveau du collet, sont plus faibles. Si l'enracinement dc-. 1
Ia
boutures de Acacia aZZda ne semble pas poser de .problèmes, les Coi)(:,
i)!b
de sortie des tubes et de repiquage en serre restent à déterminer ;
- pour Eucalyptus carraldulensis, seules les conditions de regénération, G 1 ..
tules à partir de bourgeons cotylédonnaires, ont été déterminées au LaboP-,::oi:*
4 - ACTIONS A ENTREPRENDRE
- Etude des conditions de sevrage et d'acclimatation des vitro ':.:rn:,.-
en serre ;
. .
- Etude du comportement au champ du matériel obtenu par multip!. .-' i
-
végétative (bouturage, cultures in vitro).

Programne 307.03
Programme récolte et évaluation des ressources génétiques
1 - PROSPECTION. RECOLTE ET ETUDE SANITAIRE
2 1 - Essences exotiques
la DRPF/ISRA dispose,
en ce qui concerne les essences exotiques, de
peuplements établis sur de larges bases génétiques et qui en font de bons peuple-
ments
semenciers.
Ces peuplements sont localisés dans des stations protégées
et suivies et concernent essentiellement Eucalyptus SP., Acacia australiens_ Proso-
pis SP., . . . qui font l'objet de semences appréciées au Sénégal
et à l'Etranger.
22 - Essences locales
Aucune essence locale n'est encore prospectée de manière systématique
dans toute son aire de distribution au Sénégal,. Néanmoins, des efforts importants
de sélection de provenances, avec l'appui financier de la FAO et du CTFT, ont
été réalisés en 1983 et 1984 sur les Acacia des
zones
arides et
semi-arides :
- Acacia senega2 : 7 provenances
- Acacia albida : 5 provenances
- Acacia raddiana : 5 provenances
- Acacia niZotica var. torrentosa : 4 provenances
- Acacia n.iZotica var. adansonii : 2 provenances,
soit un total de 23 provenances.
En novembre-décembre 1987,
une campagne de prospection, réalisée dans
les différentes zones écologiques du pays, a permis d'élargir la sélection de
peuplements
semenciers à d'autres espèces locales de première importance : 31
provenances de 14 espèces en 26 jours pour 6500 km et 630 1 de gas-oil. Au total,
nous disposons actuellement de 54 provenances concernant
16 espèces locales.
Les caractéristiques de ces provenances sont exposés dans les tableaux ci-après.

Localisation des provenances de peuplements semenciers
Nbre r
Espèces
Lat.
Long.
Alt.
'luviomét
Sols
irbree L Localisation
Acacia albida
30
Bellokho (KéI%ner)
15'25 N
16'20 W
38 m
6cQmTl
&leuxp~~fondtSs pers
MerinaDakhar
15% N
16'28
32 m
700 Mn
fior profond t&s perméab
3;
NiakhaFALL
40 m
jCC-6UO mn 2iortrès sableux profond
27
Chdiar
14'25'
16"oO
40 m
1,
Dior très profond
27
Kagnoti-Diégoune
12'51
16'23
48m
XX)-12mIm sabla-arg. prof. ass.perm
26
Ebdé-Affinian
12'38
16'23
n
~ablwr profond
Acacia senegal
25
NEfElEl
16"oo
14'46
50 m
250 m
;ablo-argileux
Vindcx Tiengolly
15O59
15"18
;ablo-argileux
26
Diaguely
15'15
14"40
4cc!nm
sableux filtrant profond
28
Guèye-Kadar
15O52
14'20
x-4oomn
3ablo-pmf.très perméable
31
Vélingara
15"OO
14"30
22
XI-5ooIml
sablo-argileux profond
30
ThiaSne
15O55
15O55
50 m
jO-400 Mn
II
49
Dianènsr
15O53
15O55
52 m
30-450 IlnI
II
25
Pété
16'9
13"$
20 m
50-400 mn
sableux (diéri)
22
Mboyo-Diéri
16'30
14"50
15 m
s350 Mn
ssblo-argileux
26
Dendoni
15'22
13'32
60m
6comn
sableux avec ncdütes ferr
Acacia nilotica var.
18
Ricahrd-Toll
16'28
15"41
4 m
argile-sab.prof.ass.imper
tanentosa
Q=we
16'40
14O55
30-120 Mn
argileux très profond
Diarmèle
15O40
13°E
sabla-argileux profond
If
Ngc-uye (Ngoni)
16"08
13”57
Acacia nilotica var.
Thi&ne
15O55
15O55
sablo-argileu très profon
adansonii
Di&nar
15"rss
15O55
sablo-argileux profond
32
Gabgal
L
I ra%iana
32
15O55
16'23
8m
sablewc prof. bonne permé
28
EZylène
16'20
15O25
b?xn rtxge s/sable silic.
26
Chidick
16'05
15O55
6m
3w4OOmn sablo-argilaur profond
DEltUB
15'23
15O30
sableux profond
Keu&Ibsye
16'29
15'36
sablo-argile profond
,;


L
*
,*
*
,
*
Localisation des provenances de peuplements semenciers (suite)
Ealanites aegyptiaca
11
Pcxr OSidira)
16”cB
15O50
sablo-q. tr&s profond
40
Mbiddi
16'10
14”53
sablo-argileux profond
Acacia seysl
Vélor (for& classée)
14%
16'='10
460-mnTn argileux profond
Pandia
14"36
17'02
350-500 Mn
Ptemcarpus erinaceus
27
Taubaccuta
13'47 N
16"26 W
500-7oolTIn sableux assez profond
25
Mandonar
12='44
16O10
m-1200 ml
,t
26
Santiaba
12'42
15'29
sableux profond
3
YassineMandina
12'48
15"44
sablo-argileux ass.prof.
Parkia biglobosa
16
Ndisye-Ndiaye
14"56
16'20
sableux profond
ri
iksnak
14O40
16"50
sableux très profond
26
Eode-Affinian
12'38
16'23
m1200Mr sableux profond
26
Diégme
12'50
16'20
II
sableux tr&s profond
20
DicxdwIxu
12b43
15'29
sablwx profond
Cordyla pinnata
18
Ndisye-Ndisye
14'56
16='20
sableux profond
30
Ndiasse
14"55
16"08
sableux très profond
26
Ma&i-Dibi
13O53
13"38
sableux/dalle lat.en prof
25
Dian-Dian
13'52
14"50
sableux assez profond
Khsya senegslensis
25
Diégcune
12'50
16'20
cxxb12cKl ITII sableux très profond
26
Mandcxïr
12'44
16"29
(1
sableux assez profond
25
Ssnthiaba
12'42
15'29
sableux profond
Tamrindus indica
25
blY
14"05
16'20
sableux très profond
Panène
14"36
16"52
Eksssus aethiopium
32
Vélor village
14"05
16'10
sableux assez profond
Prosopis africana
22
kdcwir
12'44
16'10
m-12oQml sableux assez profond
Sterculia setigera
32
Ma&i-Dibi
13O53
13’38
sableux/dalle lat.en prof
25
Koupentaum (F. Cl.)
13O55
14"36
11
Ekfnbax costatum
26
Tc~baFall
13O47
13’36

. .
Evolution des activites du laboratoire de graines
Types d'activités
1980
1981
198.2
1983
1984
1985
1986
1987
Approvisionnements
. Nbre de lots reçus
288
165
515
841
645
224
429
370
. Poids (en kg)
211,30
105,zo
ZZZ,15
240,lO
2g4,oo
337,00
423,50
533,15
I
Distributions
. Nbre de lots expédiés
166
461
978
1 177
469
494
576
. Poids (en kg)
939s,
35,15
59,20
113,80
142,OO
117,oo
l67,53
266,30
Tests de germination (Nbre)
-
-
7 5
126
174
192
137
192
261
327
l
1 1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
Point des différentes
Sénégal
60
7 3
9 1
80,34
86,76
sources d'approvision-
CTFT
5
15
2
g;
(1 Y%,
gx9
2,08
-
nement en % du nombre
Afrique
2
L
0 -
0,62
4;02
-
6,49
des lots reçus
Asie
0,5
-
L7
-
(1 lot)
1934
-
6,76
Amérique du Nord
0,5 , 2
2
4
0,46
-
-.
-
Amérique du Sud
1 0
0,5
-
(1 lot)
1,80
-
-
Australie
13
-
4
-
12,lO
-
.-- ------ - ---------- -
Europe
_____-_ - _______ - -__-__--__-_ -19

__--._-- -
-- ---.------------ 2
7'
(1 lot)
548
-
-----..-------.-------,--..------~------------
Répartition en SI:
Sénégal
5 7
45
2 0
1 6
1 6
73,35
53,04
37,33
'du nombre total des
I CTFT
2 3
1
5
p-m.
7,04
33,60
37,67
lots expédiés
Afrique
1 0
16
8
2
436
9,60
8,10
l5,28
Atiérique du Nord
1
3
1
196
(1 lot) -
1,04
Amérique du Sud
3
4
2
1
-
2.13
-
1956
Australie
1
Europe
2;
67
7;
7;
6161
5:26
4:34
Asie
ii
6
_
_
-
1,07 (1 lot)
2,60
Nlle-Calédonie
jl lot:
i.
'r
‘1

- ,79 -
4 - ACTIONS A ENTREPRENDRE
- Accroître le nombre de sites de récolte de provenances ;
- Etudier les modes de production semencière des principales espèces
(floraison, fructification, dispersion des graines,...) ;
- Conserver in situ certains -euplements naturels précédemment identi-
fiés, afin d'éliminer le risque? de l,es voir détruits par les brûlis,
les coupes abusives, la culture itinérante.
a Le contrôle de la teneur en eau des graines ;
- Etudier les méthodes de germination des
espèces
récalcitrantes et
leur conduite en pépinière ;
- Déterminer la durée de conservatiok4~~~~ les principales espèces de
de reboisement.

1 PROGRAbW 308 i
Agroforesterie
1 - INTRODUCTION
Actuellement,
le programme AGROFORESTERIE
fonctionne sur un financement
FAC dans le cadre du projet "RECHERCHE-DEVELOPPEMENT SUR LE ROLE DE L'ARBRE EN
EXPLOITATION AGRICOLE".
Le financement a été débloqué en mars 1987. Cette année
est donc essentiellement une mise en route destinée à acquérir les données de
base.
2- PERSONNEL
L'équipe de recherche est constituée de chercheurs (le plus souvent
à temps partiel) :
- D. LOUPPE, Coordonnateur
- M. CAZET, Responsable "Bassin arachidier"
- A.S. NDIAYE SAMBA, Chercheur "Bassin arachidier"
- B. NDOUR, Responsable "Sine-Saloum"
- 1. DIAITE, Responsable "Casamance"
3 - OBJECTIF
Les objectifs assignés à cette première phase de recherches agrofores-
tières sont d'étudier, dans le cadre d'une approche système du milieu paysan,
les voies et moyens d'intégrer (par et au profit des agriculteurs) l'arbre aux
spéculations agricoles et d'élevage, afin d'améliorer à terme la fertilité des
sols, simultanément à une intensification des cultures avec, pour conséquences,
l'amélioration de la nutrition humaine et animale, de l'approvisionnement en
énergie, en bois de service, ainsi que des conditions générales de vie.

.- 82-
Les recherches devront déboucher sur la définition de techniques simples,
aisées à mettre en oeuvre et facilement acceptables par les agriculteurs.
Ces
techniques pourront alors être vulgarisées.
Pour réaliser ces objectifs, les
chercheurs s'appuieront sur les connaissances scientifiques acquises et sur le
*
savoir des populations rurales. En complément, ils mettront en place des essais
nouveaux en milieu paysan et en station.
4 - ZONES D'INTERVENTION
Afin de mieux appréhender la diversité pédoclimatique
trois zones écolo-
giques différentes ont été retenues et, à l'intérieur de chacune, 1 ou 2 villages-
pilotes.
41 - Nord-Ouest du bassin arachidier
- -
Ce secteur du bassin arachidier a vu ses sols diors (sur sables siliceux)
s'appauvrir suite aux rotations culturales arachide-mil dans lesquelles la jachère
n'intervient plus que par manque de semences ou de main d'oeuvre. La poussée
démographique oblige, en effet, à emblaver la quasi-totalité des terres culti-
vables.
L'absence presque généralisée de fumure minérale et organique, aggravée
par la réduction importante du parc à FaZdherbia albidcz (principalement pour cou- -
vrir les besoins en bois) et de la densité des autres espèces ligneuses, a fait
chûter les rendements et a
ainsi
:Livré ces sols à l'érosion éolienne. Cette
situation defavorable
est encore accentuée par la diminution des pluies (à
Bambey :
670 mm/an pour la période de 1931-1960 contre seulement 395 mm pour
1986-1987).
Le village de KHAYE est un village de 228 habitants (1987) à majorité
ouoloff (moins respectueux des arbres, dit-on, que les sérères) et, donc, repré-
sentatif des problèmes majeurs de cette zone du bassin arachidier.
42 - Sud du Sine-Saloum (Communauté rurale de Thyssé-Kaymor)
Cette zone est soumise à une croissance démographique importante associée
à une immigration élevée : doublement de la population en une dizaine d'années,
ce qui entraîne des problèmes fonciers et deconservation des ressources naturelles
importantes.

- 83 -
De par ses caractéristiques morpho-pedologiques, cette zone est soumise
à une érosion hydrique importante qui n'est pas sans influence sur la baisse des
rendements agricoles. A cela, s'ajoute la dégradation des pâturages naturels
(parcours) par surpâturage et raréfaction des produits forestiers. La pluviométrie,
qui était de 927 mm à Nioro-du-Rip entre 1931 et 1960, est tombée à 640 mm en
moyenne ces dernières années avec une amélioration en 1986-1987 : 850 mm.
Le village de NDIMB TABA est un village ancien à majorité ouoloff, com-
prenant 22 exploitations agricoles. Il est situé principalement sur le glacis
de raccordement entre le plateau et la vallée alluviale du Bao-Bolon. Les sols
y sont soumis aune érosion hydrique intense. Ce village a été suivi par 1'ISRA
depuis de nombreuses années.
Le village de SINTHIOU KAHEL est un village récent à majorité toucou-
leur. Il compte 51 exploitations agricoles. Il est situé principalement sur le
"plateau" sur sol
dior. Le déboisement y est intense et les problèmes rencontrés
s'apparenteraient
assez à ceux du nord-ouest du bassin arachidier auxquels on
ajouterait l'érosion hydrique.
43 - Casamance (Communauté rurale'de Ouonck)
Les problèmes rencontrés ici semblent différents de ceux du reste du
Sénégal :
il reste beaucoup d'arbres et la pluviométrie est satisfaisante bien
que fortement réduite (1547 mm à Ziguinchor entre 1931 et 1960 contre 1007 mm
pour 1986-1987).
0 n assiste actuellement à un déboisement rapide des zones fores-
tières (y compris des palmeraies) pour l'agriculture en sec, car les surfaces
rizicultivables sont en régression suite à la salinisation des terres de rizière
de par la sécheresse.
Les premiers signes d'érosion sur les terres du plateau apparaissent
déjà et, si aucune action n'est entreprise dès maintenant, on peut raisonablement
penser que l'évolution de la situation conduira, d'ici quelques années, à un
etat de dégradation du milieu voisin de celui rencontré actuellement au Sud Sine-
Saloum.
Le village de EXXJLANDOR est un village de 449 habitants (1987) comprenant
22 exploitations agricoles. Il comporte une majorité diolas mandinguisés. C'est
un village suivi depuis plusieurs années par 1'ISRA et qui a bénéficié, en outre,
de la présence de plusieurs projets de développement (lesquels n'ont pas toujours
été une réussite).

- 8 4 -
5 - REALISATIONS 1987
51 - Remarque préliminaire : actiorsde développement en milieu paysan
En limitant les actions de développement à 4 villages-pilotes, nous
avons pris délibérément le risque de n'avoir pas le droit à l'erreur.
Si celle-
ci survenait,
nous perdrions tout crédit auprès des paysans et l'avenir de ces
actions de développement serait compromis à jamais. Afin
de limiter ce risque,
nous avons décidé de rien réaliser au niveau villageois cette année, mais d'effec-
tuer les enquêtes qui permettront d'orienter nos réalisations en 1988.
Ce qui a été fait, sauf en Casamance où la volonté paysanne nous a forcé
à entreprendre des actions limitées
qui furent menées entièrement à bien par
les agriculteurs eux-mêmes.
Ainsi, les enquêtes comprenant : une cartographie (cadastre, végétation,
cultures, . . . 1, la sociologie, l'agriculture,
l'élevage ont été réalisées. Les
dépouillements et la rédaction des documents de synthèse se feront en 1988.
52 - Actions en milieu paysan en Casamance
52.1 - Roulandor
-----_---
1°) - Formation d'un
greffeur d'arbres fruitiers (manguiers-agrumes)
afin d'accélérer la diffusion des variétés greffées au niveau de la campagne
et de réduire la dépendance des grandes pépinières fruitières difficilement acces-
sibles. pe greffeur a déjà, contre rénumération,
effectué de nombreuses greffes
(greffons fournis par l'intermédiaire de la recherche) avec succès. L'es de mandes
vont croissantes et nous espérons une autonomie de la production d'arbres frui-
tiers au niveau villageois.
2O) - Création de bandes anti-érosives par plantation à
des endroits
sensibles,
concentration du ruissellement : 5 bandes, totalisant 750 ni, ont été
implantées ; elles sont composées de 3 rangées d' EucaZy@us à 3 m x 3 m, d'ilne
rangée de GZiricidia sepium et d'un rang de Leucaena IeucocephaZa à 2 m x 1 m.
La réussite de la plantation a été très bonne mais, par la suite, une
mortalité importante est apparue, liée à la divagation du bétail bien qu'un cer-
tain nombre de plants ait été enfermé dans des protections individuelles réalisées
à base de Guiera senegalensis.
Ces protections se sont en fait révélées être
des "appeaux" à termites qui en ont profité pour attaquer les EucaZyptus.

- 85 -
Remarquons, ici, que ces plantations étant réalises en cultures interca-
laires d'arachide et de sorgho, nous n'avons pas utilisé volontairement les armes
anti-termites traditionnelles (Dieldrine) de peur de la "contamination". Nous
sommes donc démunis dans ce domaine et de nouveaux essais de produits anti-ter-
mites, non toxiques pour les animaux à sang chaud, doivent être entrepris
d'urgence.
Résultats en décembre 1987 (plantation en août 1987)
Taux de :
Hauteur
Espèces
survie
moyenne
Eucalyptus camaldulensis
55 %
101 cm
Gliricidia sepium
Leucaena leucocephala
Dans les parcelles "protégées" par ces bandes anti-érosives, des mesures
de rendement ont été effectuées afin d'avoir une estimation de la fertilité au
moment de leur implantation
(d es prélèvements pédologiques ont également été
*
réalisées) et ont donné les résultats-suivants :
- arachide : variété 69.101 no 1 : 1190 à 1240 kg gousses/ha
- sorgho
: 595 kg/ha.'
3O) - Plantation d'une haie vive épineuse : une haie périmètrale à Acacia
mZZifera a été installée (bien que ce ne soit pas l'optimum écologique de l'es-
pèce) autour du verger fruitier collectif qui sera implanté en 1988. Le taux
de survie est satisfaisant (97 %), ainsi que la croissance (50 cm), malgré un
piétinement assez important des animaux en divagation.
52.2 - Mampalago
---------
Mampalago est un village qui abénéficie, jadis, d'un encadrement diffus
de 1'ISRA. le terroir de plateau a été remembré en parcelles rectangulaires de
1 ha séparées par des bandes anti-érosives (végétation naturelle en défens) dont
certaines ont été plantées en brise-vents (4 rangées de EucaZyptus cam2duZensi.s )
avec l'aide de la recherche forestière en 1981.

f
Cette année, des contacts infOni?elS Ont été repris avec les CultivaLeurs
qui sont très satisfaits de l'effet des bandes anti-érosives et des brise-vents.
Ils sont demandeurs pour l'extension de ces brise-vents. Aussi, avons-nous fourni
gratuitement 250 plants de EucaZyptus qui ont été plantés.
Un certain nombre
de conseils ont été donnés, notamment en ce qui concerne la gestion et l'exploi-
tation des brise-vents.
52.3 - Bougoutoup
------___-
Rougoutoup est un village-pilote encadré par le Département SYSTEMES
d e
1'ISRA : DRSAEA - dans lequel il y a des problèmes d'ensablement des rizières. La
recherche forestière a fourni,
à la demande de la ,DRSAEA/ISRA
et des villages,
un appui technique ainsi que ~UU plr*lts
de GZiricidia et 300 plants deLeucaena,
ceci pour réaliser 4 bandes anti-érosives de 150 m de long et espacées de 6 m.
Elles sont constituées de 2 lignes espacées de 1 m avec des plants tous les 2
mètres en quinconce.
Malgré un retard dans les entretiens et un manque évident de protection
=
contre la dent du bétail, les résultats sont satisfaisants :
Résultats en décembre 1987 (plantation août 1987)
Espèces
Cliricidia sepium
Leucaena leucocephala
93 %
99 cm
53 - Actions de recherches en station
Ayant reconnu la divagation du bétail comme l'un des problèmes majeurs
du développement de l'agriculture et de la foresterie au Sénégal, ayant égale-
mentreconnu l'impossibilité, pour la masse paysanne, de clôturer
leurs parcelles
avec des clôtures métalliques et, considérant que la majorité des enclos tradi-
tionnels (piquets de bois juxtaposés, zénibas
: haies de branchages d'épineux)
représentant un gaspillage des ressources ligneuses limitées, nous avons pensé

- 87 -
que les haies vives seront, dans un proche avenir, les éléments moteurs du déve-
loppement agricole si nous parvenons à les réaliser efficaces avec des techniques
appropriables par les paysans. Les essais de haies vives ont donc eu une place
prépondérante en 1987.
53.1 - Station de Thiénaba
-------------------
1 - Création de haies vives par plantation avec les espèces suivantes :
- Bauhinia rufescens
- Zizyphus

nauritiana
- Cottbretum aculeatutn
- BaZanites aegyptiaca
- Prosopis cineraria

(ces Plants n'ont Pas été mesures mais le taux de survie et la croissance
semblent satisfaisants).
2- Création de haies vives par semis direct
- Bauhinia rufescens (1 ligne)
- Zzkyphus rnzuritiana (2 lignes parallèles)
- Cotiretum aculeatum + Zizyphus (2 lignes parallèles)
- Co r&retu m (1 ligne entre 2 lignes de Zizyphus)
- Acacia treZZZfera
+ Zizyphus ( 2 lignes parralèles)
- Bauhinia + Zizyphus (2 lignes parailèlesl
_.
Résultats des comptages de novembre 1987
l
Présence: Nbre Nombre moyen
Taux de reprise
Espèces
poquets avec
plants/poquet
et germination
au moins 1 pl.t en présence
réels
B. rufescens
67,5 %
156
31 %
Z. mauritiana
40,l %
172
16 %
C. aculeatum
99,o %
2,6
86 %
A. mellifera
100,o %
2,1
70 %
(le semis a été effectué avec des graines prégermées à raison de
3 graines par paquet).
?

-’
88-
Dans le cadre de "semis direct" des graines prégermées, seul Zizyphus
muritiana pose réellement des prob:Lèmes.
Une certaine prudence est également
nécessaire pour Bauhinia rufescens. Remarquons que Ziziphus a été repris entière-
ment-le 27 août et que des regarnis à Bauhinia et Acacia rreZZifera ont été réali-
sés le même jour.
3 - Comportement de fruitiers de plein champ
- Sclerocar2ja birrea
- Parkia biglobosa
- Anacardiu m occidentale
- Tamrindus indica
- Adansonia digitata
- Balanites aegyptica
- Zizyphus nauritiana
4 - Comportement d'essences fourragères
- AcacSa t~lachycarpa
- Corrbretum acuZeatum
- Prosopis cinerar&a
5 - Suivi de 1"essai agroforestier de 1985
. Mise en place de cultures intercalaires de mil
. Récolte et pesée de la production
e Prélèvement à la tarière d,e 4 échantillons pédologiques dans chacune
des 40 parcelles de l'essai. Les analyses sont en cours de réalisation.
Ces analyses doivent permettre de servir de bases de référence pour
les étudesd'évolution de la fertilité des sols en milieu agroforestier.
Les résultats, non encore disponibles,
feront l'objet de notes séparées.
53.2 - Station de Nioro-du-Rip
-----------------------
- Création de haies vives par plantation et semis direct.
Les mensurations d'octobre 1987 ont donné les résultats suivants :

- 89 -
Test de haies vives à Nioro-du-Rip (mensurations du 20 octobre 1987)
1
Espèces
Nombre de
:Date de
Taux de
Hauteur
plants
plantation
survie (%) moyenne(cm
Faidherbia albida
semis direct 26.08.87
316 plants
non
vivants
mesurées
Acacia seyal
200
28.07.87
81,5
4 9
7 2
08.09.87
98,6
1 7
Acacia mellifera
200
28 07.87
91,5
4 2
Balanites aegyptiaca
100
28.07.87
88,0
2 1
Ziziphus mauritiana
200
03.08.87
92,5
4 5
Combretum aculeatum
200
03.08.87
98,5
3 9
Ziziphus mauritiana
200
28.07.87
89,o
4 0
Bauhinia rufescens
2'00
28.07.87
9035
3 6
* le premier semis a échoué,
car les graines ont été semées immédiatement après
labour et le contact intime graine-sol a été mal réalisé.
r*
Pluviométrie : 902 mm.
1
53.3 - Station de Djibélor
-------------------
Suivi de l'essai de provenances de GZiricidia sepiuminstallé
e n
1985
(les résultats feront l'objet d'une note séparée) et des parcelles démonstratives
de cultures en couloir installées en milieu paysan (Bode, Boucotte-ouoloff, Mame-
lina, Cap-Skirring).

I
/ CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES EN 1988 1
Jamais
dans son histoire la DRPF n'a connu une année aussi faste que
1987 sur le plan matériel et financier pour mener à bien les activités de recher-
ches.
L'effectif technique demeure
cependant
insuffisant eu égard aux ambi-
tions affichées. Les équipes de la Direction des Recherches sur les Systèmes
Agraires et
1'Economie agricole (DRSAEA) de Kaolack et de Djibélor et le Ser-
vice des Eaux & Forêts ont contribué à résoudre ce problème, soit en travaillant
avec nous en équipe, soit en mettant du personnel à notre disposition. Il demeure
"
cependant que l'absence d'agents techniques forestiers compromet fortement l'exé-
aa."
cution des tâches dans la plupart des programmes.
c
Au niveau de la publication scientifique,
un effort important a été
amorcé et plusieurs synthèses sous forme de thèses ou de documents de travail
ont été élaborés.
Le projet "Aménagement sylvopastoral",
qui prend le relais du projet
'gommier<'
de Mbiddi, commence avec l'année 1988. Sa réussite dépendra en partie
du respect des engagements pris lors de son élaboration par la DRSAEA et laDirection
des Recherches surlasanté et laproduction animales. (DRSPA) quant a la participation de
leurs équipes dans ce travail. Ce projet va également bénéficier de l'appui tech-
nique du Centre de Suivi Ecologiqueet du Département de géologie de l'université
de Dakar.
Les exigences de la programmation quinquennale de 1'ISRA (1989-1993)
feront que 1988 sera une année de transition. Si, pour les programmes de conven-
tions particulières (Agroforesterie, Forêts naturelles, Recherches d'appui) le
financement est assuré, il est loin d'en être de même pour les activités dont
le fonctionnement est tributaire du budget national.

- 92 -
C'est dans cette perspective, mais aussi dans le souci de satisfaire
une demande en semences de qualité de plus en plus importante, que la DRPF a
élaboré,
en concertation avec la Direction de la Conservation des Sols et du
Reboisement
et la Direction des Eaux, Forêts et Chasses, une requête en vue
de renforcer le laboratoire de graines pour en faire un Centre National de Se-
mences.
La DRPF est
par conséquent
à la recherche de partenaires financiers
pour aider à mieux mener une véritable politique de préservation des ressources
phytogénétiques.
Au plan de l'animation scientifique, un calendrier 1988 de travail,
qui prévoit un exposé mensuel sur un thème de recherche, à fait l'objet d'une
large diffusion.

DOCUMENTS PUBLIES OU REDIGES EN 1987
1 --PUBLICATIONS
BONENFANT, M.
Essai de plantations irriguées de Nianga - Podor-Sénégal.
Observations au cours de la période 1986-1987
ISRA/DRPF - mai 1987 - 17 p. + annexes
CAZET, M.
, La regénération artificielle de Faidherbia aZbida
en zone sahélienne
: Plantation ou sem.is direct ?
Premiers résultats de l'expérimentation conduite
à Thiénaba - Sénégal - en 1986.
ISRA/DRPF - Juin 1987 - 49 p. + annexes
. Plantations en lignes et cultures intercalaires sur les sols sableux
dégradés de la zone Centre-Nord du Sénégal : Premiers résultats de
l'expérimentation conduite à Thiénaba - Sénégal - depuis 198
DIAGNE, 0.
. Nodulation of two Prosopis cultivated in Senegal :
P. africana (GUILL. and PERR.) TAUB and P. juZifZora (SWARTZ) DC.
(communication au Syrrposium sur la contribution de la fixation biozogique
de Z'azote sur Za productivité végétale - BOGOR, INDONESIE, du 3 au
7 août 1987).
ISRA/DRPF/NAS - Août 1987 - 12 p.
. Rhizobium en symbiose avec Prosopis juZifZora : caractérisation
et interaction avec la microflore du sol
(Thèse de 3èw cycle), 165 pages.
DUCOUSSO, M.
Fixation de l'azote moléculaire chez les arbres de la famille des
légumineuses en zone sahélienne
54 pages
GAYE, A. et GUEYE, 1."
Diganostic de la situation en matière de semences forestières au Sénégal
(Rapport national présenté par le Sénégal auSé+zaire
de
OUAGADOUGOU,
Burkina-Faso,
sur Zes semznces forestières, à Z'intention des pays
marbres du CILSS, du 11 au 17 januser 1988).
ISRA-DRPP/MPN-DCSR, Novembre 1987 -. 18 pages + annexes.
ROUSSEL, J.
Liste des graines forestières récoltées et stockées en chambre froide
Septembre 1987 - 5 pages.
SALL, P. Nd.
Etude écophysiologique deEucaZyptus camzduZensis en zone sahélo-
soudanienne : l'exemple du PARFOB
m
(Thèse Doctorat d'Université - NANCY)
.
200 pages + annexes.
.
.
+ CUEYE, I., DCSR/MPN

-94 -
SADIO, S.
Les sols rouges du Sénégal
(communication présentée à la VIIIèm Réunion du Comité Ouest et Centre
Africain de corrélation des sols - YAOUNDE, Camroun, du 19 au
27 janvier 1987) 11 pages + annexes
Etude pédologique des sols salés et sulfaté acides de 1'Ile de Ngan :
Caractéristiques physico-chimiques
ISRA-DRPF/ORSTOM
SYLLA, C.
Comportement de divers ligneux fourragers en plantation dans la zone
sahélienne : le cas de Mbiddi.
(Ménvire de confirmtion) - Janvier 1987
THOMAS, 1.
Essai de modélisation de la croissace du Teck :
Ces de la forêt des Bayottes
(Memire de confirmtion)
Avril 1987
VINCENTI, 0.
Bilan de vingt années de recherches forestières
en Basse-Casamance (Sénégal)
ISRA/DRPF, décembre 1987, 82 pages.
2 - NOTES ET RAPPORTS
. La culture in vitro des arbres forestiers : les possibilités d'application
au niveau des programmes d'amélioration et de reforestation
ISRA/DRPF, 18 pages
. Application des techniques de multiplication végétative à l'amélioration
et à la propagation des principales espèces forestières utilisées au Sénégal
(Requête pour Ibx IIèm phase du projet "Multiplication végétative - finan
cenmt CRDI), 7 pages.
. Multiplication végétative (bouture, greffage, culture in
vitro) en
laboratoire et en serre d'arbres forestiers
- Bilan technique et financier
ISRA-DRPF/Laboratoire de Cytophysiologie de l'Université de Dakar
26 pages + annexes.
. Antitranspirants végétaux de type régulateurs stomatiques - Compte rendu
de l'expérimentation 1987
ISRA/DRPF, 9 pages + annexes
. Fixation de l'azote moléculaire chez les arbres de la famille des légumi-
neuses
en zone sahélienne - Rapport sur les recherches effectuées entre
le 17.02.1986 et 25/03/1987
sur les symbiotes des légumineuses
ISRA-DRPF/ORSTOM, 49 pages + annexes.
. Renforcement des activités de recherches menées dans les pays africains,
dans le domaine de productivité et de la croissance des formations
naturelles mixtes forestières et graminéennes dans le but de leur aména-
gement - Note sur l'avancement des travaux de décembre 1986 à juin 1987
ISRA/CTFT/CEE - 8 pages + annexes.
. Rapport annuel 1986
. Rapports trimestriels 1987

- ç5-
.
. Renforcement des activités de recherches menées dans les pays africains,
dans le domaine de la connaissance de la productivité et la croissance
des formations naturelles mixtes forestières et graminéennes dans le but
de leur aménagement
- Rapport final d'exécution technique -
ISRA/CTFT/CEE, 97 pages + 2 tomes annexes.
*. Projet
"Recherche-Développement
sur le rôle de l'arbre en exploitation
agricole" - Programmation de la campagne 1987
ISRA/DRPF/FAC, 4 pages
. Projet
"Recherche-Développement sur le
rôle de l'arbre en exploitation
agricole" - Etat d'avancement et perspectives au 30 juin 1987
ISRA/DRPF/FAC
- 11 pages + annexes.
. Projet
"Recherche-Développement
sur le rôle de l'arbre en exploitation
agricole" - Etat d'avancement au 31 octobre 1987
ISRA/DRPF/FAC. 6 pages 1- annexes.
. Les sols rouges : étendue,
caractéristiques physico-chimiques, classifi-
cation et évaluation pour la mise en valeur agricole.
Copte rendu des travaux de Za VIIIèrre Réunion du Comite Ouest et Centre
Africain de corrélation des sols - YAOUNDE (Cameroun), du 19 au 27 janvier
1987.
ISRA/DRPF - 13 pages + 19 pages annexes.
. "Jachère à pois d'Angole"
Prtigrammz de recherche proposé par Za DRPF/ISRA pour Ee Sénégal au Sdtinaire
sur Za "Productivité en zone aride des plantes vivrières, pastorales et
forestières organisé à DAKAR (Sénégal), du 21 au 24 octobre 1987 sous
l'égide de Z'ACCT.
ISRA/DRPF
. Récapitulatif des essais mis en place depuis 1984
ISRA/DRPF
. Synthèse des activités scientifiques de 1986
ISRA/DRPF, 59 pages.
. Note de synthèse sur les activités et les résultats obtenus par la
recherche forestière en 1986
ISRA/DRPF
. Projet de développement des semences forestières au Sénagal
ISRA/DRPF.
. "Amélioration de la productivité agricole en zone aride"
Compte rendu du mission à RABAT (Maroc) du 8 au 16 juin 1987 : Séminaire
sur Z'atilioration de production agrieoZe en zone aride.- ACCT
ISRA/DRPF , '
. Rapport de mission
"Atelier IUFRO sur Za programmation de !
la recherche
forestière en Afrique, NAIROBI (Kenya) du 24 février au 8 rnxrs 1987
ISRA/DRPF
.' Rapport de mission ' Atelier "Programrration parcelles" - Réseau International
de Recherche pour Za résistance à la sécheresse @3S) - CILSS-CIRAD -
Bamako, MzZi, du 2 au 6 février 1987 -
4 pages.

- 96 -
. Antitranspirants végétaux de types régulateurs stomatiques
Compte rendu de l'expérimentation au Sénégal en 1987
DRPF/ACCT/Museum d'Histoire Naturelle de Paris
9 pages + annexes
. Rapport de stage à AIEA II Cours sur Z'utiZisation des techniques radio-isotopes
dan.& ics études des rezations eîztre Ze soi? et Za plante.
VIENNE (Autriche) du 12 mai au 3 juillet 1987
AIEA/FAO - 4 pages (Ousmane DIAGNE)
. Rapport de mission "Synposium sur Za contribution de la fixation biologique
d'azote sur Za productivité végétate , BOGOR, Indonésie du 3 au 7 aoUT 1987
4 pages (Ousmane DIAGNE)
. Evaluation de la disponibil .ité en poussier de charbon dans la région de Dakar
Projet UNSO/SEN/84/XO6
ISRA-DRPF/CTS
27 pages + annexes
3 - Rapports de staaiaires encadrés par la DRPF/ISRA
Babacar FAYE
Contribution à l'étude des contraintes et possibilités d'intégration
de l'arbre dans les périmètres irrigués villageois (PIV! - Cas du Delta
et de la Vallée du fleuve Sénégal - P!érhre de fin d'études - ECOLE
POLYTECHNIQUE DE KATIBOUGOU - Section Ingénieur des Eaux & Forêts
133 pages - Décembre 1987
François MATY
Connaissance des sols du Sénégal et méthodes d'études
Rapport de stage à Za DRPF/ISRA de 12oî~enhw1986 à janvier 1987
13 pages - Mars 1987
Massamba THIAM
Informations générales et programmes de recherches concernant la
foresterie sénégalaise
Rapport de stage à la DRPF/ISR.4 du 11 août au 15 septetire 1987
55 pages + cartes.
Intégration de l'arbre dans le milieu agraire
Rapport de stage à Za DRPF/ISRA et au PREVINOBA/DCSR en octobre-
décerrbre 1987 - 17 pages + annexes
AUTRES STAGIAIRES REÇUS (FORMATION)
.
. Ibrahima SOUARE, Pédologue, Comité d'action pour le développement
de Bamba Tialène-Koumpentou
du 21 au 25 avril 1987 sur les traitements des semences forestières
et leur application en pépinière
. Ousseynou WELLE, Technicien horticole
du 6 mai au 30 août 1987 sur les technl ques de pépinière et
et l'utilisation des semences forestières:
. Serigne Mbacké SENE, ATEF
de février à mai - Initiation aux techniques de production de plants
et aux traitements des semences forestières

i DEPLACEMENT~ ET ACTIVITE:~ DIVERSES i
1 - Missions à l'étranger
. VIIIème Réunion du Comité Ouest et Centre Africain de corrélation des sols
YAOUNDE (Cameroun), du 19 au 27 janvier 19-87
FAO
(Syaka SADIO)
. Atelier "programmation parcelles"
- Réseau international de recherche pour
la résistance à la sécheresse (R3S), BAMAKO (Mali) du 2 au 6 février 1987
CIRAD/CILSS
(Papa Ndiengou SALL)
. Atelier IUFRO sur la programmation de la recherche forestière en Afrique
NAIROBI (Kenya) du 24 février au 8 mars 1987
IUFRO
(Papa Ndiengou SALL et Ibrahima DIAITE)
. Stage de biométrie - Exploitation de donnees informatiques
CTFT/CIRAD Paris, du 9 mai au 7 juin 1987
CEE/CIRAD
(Ibrahima THOMAS)
. Séminaire international sur "l'amélioration de la productivité agricole
en zone aride" -
RABAT (Maroc) du 8 au 13 juin 1987
.
ACCT
(Papa Ndiengou SALL et Michel CAZET)
. Cours international sur l'utilisation des isotopes dans les études sur les
relations sol-plante
VIENNE (Autriche), du 12 mai au 3 juillet 1987
AIEA
(Ousmane DIACNE)
. Symposium international sur la contribution de la fixation biologique de
l'azote sur la productivité végétale
BOGOR (Indonésie) du 3 au 7 août 1987
NAS
(Ousmane DIAGNE)
2 -.'Pxztntions de smic2
. Cartographie des sols salés du Sine-Saloum (PNUD-ISRA)
. 'Cours sur le reboisement et la pédologie appliquée à la foresterie au
Centre de formation du PARCE
(Syaka SADIO)

-
98
-
_m
c
. Cours sur l'inventaire et la dendrométrie au Centre de formation du PARCE
(Ibrahima THOMAS)
. Cours et exposés à 1'ENATEF Ziguinchor
(Ibrahima THOMAS et Odet VINCENTI)
.= Cours de pédologie appliquée :
"cartographie et utilisation des sol" INDR
(Syaka SADIO)
. Cours de foresterie générale - INDR Thiès
(Papa Ndiengou SALL)