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TECHNIQUE DC FIXATICN DI3S DUlES
10
13
13

INTRODUCTION
La presqu'ile du Cap-Vert est bordée sur toute
sa côte IJord, soit sur près de 40 kms, par une ligne de
dunes vives, dont la progression vers l'intérieur était
devenue tellement ra-@de au cours des dernières décennies
que l'on demand-ct au Service Forestier du Sénégal d'entre-
prendre des travaux de fixation.
D'après les témoignages concordants des habi-
tants, les mouvements de sable ont commencê depuis une
quarantaine d'années. La dune littoral<:, haute de 4 à 5 m.
était relativement bien fixée par une vegétation herbacée
et buissonnante c-t protggeait tout l'arrière pays. Mais ce
couvert végétal fragile a é-t& ddtruit progressivement, sur-
tout à proximité de Dakar, par les troupeaux qui, pendant
l!hivernage, sont rassemblés la nuit au bord même de l'ocean
zone moins Parasit&e que l'intérieur de la presqu'ile et où
les propriétaires des animaux n'ont pas 2 craindre des dé-
pradations de leurs b6tcs sur les terrains de culture, Par
contre, dans la zone du champ de tir do Cambérè.ne où le
pacage est interdit, la dune littorale est tr&s peu dégra-
dée,
Avant leur envahissement partiel par les sables,
les lacs littoraux, Youi, M'Robeusse, Retha, 6taient beau-
coup plus étendus ; sur les cartes dress:lcs en 1904 par le
Service Géographique de l'armée, les lacs Youi et 3'I'Bobeusse
ne sont séparés c1ue
.I
par ~:~E:~~UE:S centaines de mètres, alors
qu'actucll.ement ils le sont par une bande sablonneuse de
deux kilomètres de large,
Sous l'influence des vents soufflant du Rord pen-
dant la saison s?che 9 les sables avancent (le dix à. douze
mètres par an, recou-vrant les terrains & vocation agricole
et pastorale, atteignant et comblant 1~s lacs littoraux S;Z
les bords desquels on pouvait etablir de riches cultures
maraîchères, Tous ics terrains de culture, situes a lll:st
FI .I 1 l.-.A VA,-.:
-" 1 fi,,: ,+,*.,A-
-7.. - -_- 2 ^_._^^ 7 ,L..'
-L 1 - -. l-2 7 - -.

On risque même, si l'ensablement se poursuivait, de voir
la base de la presqu'île coupée par les sables, apportant
ainsi une géne â l'accès vers Dakar,
C'est devant cette situation alarmante que l'in-
tervention du Service Forestier a eté dscidée en 1948, Il
était hors de question d'arrêter de front la masse de sable
en mouvement ; aussi le projet retenu prevoyait-il d'empê-
cher le déplacement dps sables par le boisement d'une bande
littorale de 200 m. de largeur et ultGrieurement, à la fa-
veur de cc premier abri végétal, la fixation c-t le boise-
ment progressif de toute la zone dunaire interne.
I - LE MILIEU NATUREL
I-w
1. Facteurs climatioues
,,-,,,,,-,,,,,,,A---
D'apres Aubréville (2), les caractéristiques du
climat de la prcsqu'ile du Cap-Vert sont les suivantes :
TEKPERATURE :
moyenne annuelle ~ODOOOOOOOOO 25"7 à 25@
moyenne minima 000"00 0~01000. 20'5 à 21*6
moyenne maxima ODOOOOOeO1OoO. 2e34
amplitude thermique aDOODO.aY.
Go8 à 8'3
(moyenrne ou forte)
La courbe dés températures pr&scnte un seul mini-
mum en P&rier, un seul maximum en ~~i:l.~enbre-Octobre, la
saison assez fraîche de 3 à 6 mois coïrtcidant avec les
alizés do la saison s&che,
TEXSION -DX VAPU-UR D!XA'A'ii :
moyen!6 annuelle
mensuelle minima
nensuclle maxima
variation annuelle 00eoo..a00. Il,4 à 12,7 (très
déficit do saturation 8
forte)
(moyenne annuelle) oooeoeo. 593 à 7 mm
(moyenne)

TABIXAU 1 - REGI-/E DES VENTS DANS LA PRBSQU'IIS;: DU CAP-VERT
l
WOIS
J
F
U
A
M J
J
J
io
S'O
S'o
N 1 D
--------------_-______
----- ----- -___
-m-v
----- ----- -m--m
----- -----
I-e--

me..--

--_-"

___--

___*_

____
VENTS DOMINhNTS
N N N
N N
W
W
WNW
Nid N N N
------------_-----_-------
--em- -_--- __-_ .^--- ---..- ----- e--s- me--.. -__-- ----- _---- -___
Vitesse en i 8 heures
13,1 14,8 14
15) Il,‘?
Il,2
9,4
8,6
9
994
7,9 Il,5 14
mètres/sec.
13 heures
12,6 16,6 19
(
20,2 16,6 12,6 Il,5 11,5 12,9 l2,6 13
14
par
) 18 heures
15,l 17,3 19,'
20,2 17,6 13,3 12,6 12,6 10,4 Il,2 13
14,;
LCS vents (Tableau 1)
_I.-
Les vents dominants sont :
- d'ktobre à ïVIai(saison sèche) lrAlizé, vent d.-u
,secteur Nord frais et humide qui abaisse sensiblement la
température.
- de Juin à Octobre (saison des pluies ou !'hiver-
nage"), la Mousson vent dusecteur Ouest et Nord-Ouest
-
-
chaud et humide.
L'Harmattan. vent très sec habituellement chaud,
qui souifle par intermittence pendant la saison sèche, cons-
titue pour l-a végétation un facteur limitant tr&s important
en "grillantFs littéralement les jeunes plants si on ne les
protège pas en temps opportun,
2. Facteurs édaphiques
-------------------
Les dunes vives sont constituées en quasi-
totalité par des grains de quartz d'origine assez complexe;
l'examen granulométrique et morphologique indique que ce
sont des sables d'origine marine repris par le vent (5).
Leur richesse relative en débris coquilliers marins fait
que leur pH est très élevé puisqu'il oscille autour de 80
Bendant la longue saison sèche qui caractérise
la région, l'approvisionnement en eau de la végétation est
uniquement sous la dépendance des réserves en eau du sol.
L'étude de la nappe phréatique revêt donc ici une impor-
tance considérable. Cette nappe est alimentée uninuement,

se déverse en partie dans les lacs littoraux, L'eau douce
repose sur de l'eau salée, car dans les puits le niveau
varie légèrement avec la marée ; cependant on n'a pas cons-
taté de mélange des deux eaux g même à la fin de la période
sèche, l'eau des puits ne devient jamais saumâtre malgré un
pompage important et quoique certains puits soient à moins
de deux cents mètres de la laisse des hautes mers.
Des profils hydriques, établis en Avril et Mai
1957 (Zème moitié de la saison sèche), montrent qu'au-
dessous de 40 cm de profondeur, le sol renferme encore plus
de 2 $ d'eau (Tableau XI).
Or, dans ce type de sol très sablonneux, l'humi-
dité au point de flétrissement est de l'ordre de 0,5 $ au
maximum, Il en résulte que les plantes disposent d'une
importante reserve d'eau facilement utilisable, dès que les
racines atteignent une profondeur d'une quarantaine de
centimètres.
TABLEAU II
PROFILS HYDRIQ'JES En PIN DE SAISON SEC-H.3 DANS DEUX
PERII1'IETRES DE REBOISEMENT EN SOL DUNAIRE NON EVOLUE
Profondeur P
Humidité du sol à différentes orofondeurs
Emplacement du profil
1
“““““““” “““““““““““““““““““““”
.“‘““““““”
de lanappe
“ “ “ “ “ “ “ “ ”
hydrique étudié
0 cm
20 cm
40 cm
60
en cm
cm
80 cm
""""""""""-
“““““““” -““““““““” ““““““““““” .""""""""
""""""""""
périmètre Malika :
Sud parcelle 1946 (prélèvement
du 15 Avril 1957)
160
0,3 %
0,3 ;a
2,1 %
2,î %
2,4 %
Angle Vord-Ouest parcelle 1956
(prélèvement du 'i5 Avril 1957)
250
0,4 %
1,6 %
2,5 %
2,5 %
2,5 %
périmètre Lac Retba
(prélèvement du 3 Mai 1957)
150
0,1 %
4-l %
2,3 %
2,o %
2,4 $ I

(*) Liste des essences essayées en 1948
Plants
Acacia adstringens
Acacia scorpioïdes nilotica
Albizzia lebbek
Aphania senegalensis
Cassia bicapsularis
Cassia siamea
Casuarina equisetifolia
Coccoloba uvifera
Cocos nucifera
Combretum aculeatum
Eucalyptus sp.
Faidherbia albida
Melaleuca leucadendron
Pithecellobium dulce
II
saman
Portulacaria afra
Tamarix articulata
Trachylobium verrucosum
Semis
Anacardium occidentale
Borassus flabellifer
Cassia occidentalis
Chrysobalanus orbiculairs
Dodonea viscosa
Parinari macrophylla
Boutures
-
-
Portulacaria afra
Tamarix articulata
Ipomea pes-caprae
Repiquages
Sporobolus spicatus
Schizachyrium pulchellum.
Aucune de ces espèces n'a donné de résultats
intéressants,
il ne reste que quelques rares Cocotiers
souffreteux , quelques lignes d'Xuphorbes et un bouquet
de Pithecellobium dulce à l'abri d'une parcelle de Filao.
En dehors des causes d'échecs liges au climat
et au sol, il faut signaler le rôle néfaste des crabes qui,
très abondants sur la côte, sont responsables de la dispa-
rition de nombreux jeunes plants, particulièrement des
Anacardium occidentale lors de la germination.
Il n'existe donc actuellement aucune espèce sus-
ceptible de remplacer le Pilao pour la fixation des dunes
situées immédiatement en faordure de mer ; on peut penser
que derrière l'écran protecteur des premières bandes de
l72-l A^
2 7 -*-^ .,.---2x., ^ .a ,:.,,-c,,-l^- 3 t -..L.,- I -7 ,.-LA -
n ^_^

'3. Vegétation spontanée
----c-I-------------
Dans la zone où les reboisements devaient être
cntrcpris, il ne subsistait que quelques rares touffes de
plantes herbacées, Alternanthera maritima, Sporobolus spi-
catus, Schizachyrium spicatum, Ipomea per-caprac, Cyperus
/
bulbosus, Cyperus maritimus, Canavalia obtusifolia, et plus
à l+intérieur,
quelques buttes fixées par Tamarix senega-
lensis ou Calotropis procera, dominant de plusieurs mètres
le niveau actuel des sables. La liste complete des plantes
spontanées et subspontanées des dunes littorales a été
dressée par J. G. Adam.
II - LA TECHNIQUE DE PIXATJON DES DUNES
1. Choix de l'essence dereboisement
-------------------L------------
L'essence retenue devait être capable de prospé-
rer à proximité de la mer sur un sol sablonneux très pau-
vre et sans cohésion, de supporter les effets de vents vio-
lents chargés d'embruns et de résister .à un ensablement
partiel. Ces conditions sévères sont précisément celles
dans lesquelles se développe le Pilao (Casuarina equise-
tifolia) en Malaisie d'où il est originaire. Introduit en
AgO8 au Parc forestier de Hann, le Pilao s'y développa nor-
malement et fut largement utilisé comme arbre d'alignement
ou comme essence de reboisement et des le début des tra-
vaux de fixation des dunes, c'est cette essence qui fut
employée sur près de 10 hectares. Cependant, le Filao pré-
sente l'inconvénient d'être peu lcngévif (il ne dépasse
guXre une cinquantaine d'années) , de ne pas se regénérer
naturellement sous le climat de Dakar et de mal rejeter
de souche.
Il eût donc été intéressant de trouver d'autres
espèces capables de se développer sur les dunes littorales
et des essais systématiques furent entrepris en 1948 par
plantation, bouturage et semis ('fi) ; en outre, on a tenté
de multiplier les graminées spontaflées Sporobolus spiratua
et Schizachyrium pulchellum pour obtenir une première fixa-
tion du sol ainsi qu'Euphorbia balsamifera sur laauelle on

3
i. Aménaiements préliminaires
_'_-__ k -__----------- --m--s
a) Xise en défens
-I
La pr&sence pendant l'hivernage de très impor-
tants troupeaux rend indispensable la pose autour du ter-
rain ii, reboiser dluze clôture constituée par une triple
rangée de ronce artificielle sur poteaux de bois (Rônier,
Cassia ou Lilao). Au début tout le perimètre était clôturé,
mais le fil de fer galvanisé ne resistant 9a.s plus de dew:
ans en bordure de mer y il a été ensuite jugé préférable de
proteger uniquement la bande dle 150 à 200 mètres de large
06 les FilaoS devaient $tre installés,
b) Constitution d'une dune littorale
-,<".--.
.-,^-.a..w"1
A une distance de 70 mètres environ de la laisse
des hautes mers, on dresse.une palissade destinée à arrê--
ter le sable. Cet obstacle mécanique est constitué soit par
des clayonnages de 0,75 m. de hauteur fabriqués avec les
tiges refendues d'0xytenanthera nbyssinica, soit avec des
feuilles de Phoenix dressées. On obtient ainsi rapidement
une dune artificielle d1 une dizaine de mètres de large et
d'un ou deux mètres de hauteur.
La palissade n'a qu'un r31e transitoire : retenir
le sable pendant la première et la deuxième année ; les
jeunes plants de Filao sont ensuite suffisamment hauts pour
ne plus risquer l'ensablement ; pour que la quantite de
sable & retenir par les premières rangées de la plantation
ne soit pas trop importante, il y a int4re-t 2 installer la
bande de protection ~LES~ prks que possible de la laisse
des hautes mers, mais il ne semble pas que l'on puisse
réduire cette distance 5 moins de 100 n??tres, sinon les
risques de recouvrement par la mer lors de fortes tcnpê-
tes deviennent trop importants.
c) Creusage des puits
.--
La nécessité
, ci'c~,rroser quotidiennement les Filaos
pendant 1.a premi&re s;rison sï:che s~ivztnt la mise en place,
conduit à équipe.:. toute la zone à. reboiser !31u.n résec-ti de
puits, B raison d'un puits par hectare environ. Les parois
en sont maintenus naze la suuernosition dléléments consti-

de diamétre enviroi:. Ils sojit équipés par des pompes à mem-
brane fonctionnant pxrfsitement même quand l'eau est chargée
de sable et ne demandant -l'un entretien minime, La protec-
tion de ces puits contre l'ensablement est cbtenus en dres-
sant quel.rucs clayonnages face aux vents dominants.,
d) Petites barrières de lzrotection
La paliss9gle littorale est insuffisante pour em-
pêcher les mouvements de sable sur toute la largeur du
reboisement, aussi est -il n6cessaire de disposer tous les
20 mètres et perpendiculaireme~lt aux vents dominants des
petites palissades de cinquante centimètres Cte hauteur cons-
tituées soit de clayonnages de bambous fendus de 0,40 m0 de
hauteur, soit de feuilles de Phoenix coupees à 50 CM. de
long2eur quand on peut en trouver h unc distance assez fai-
ble du perimètre de reboisc:ntnt, Un hectare de plantation
nécessite la mise en place de 500 m. dr clayonnages.
3. Education des plants en pepinière
- ---- -----___ -----_ -,-,----.l---,,,
Les pSpini&res destinées ~2 l'Éducation des plants
de Filao ont été installées dans lc Parc Forestier de Hann
et à Cagar, soit à une: vin.gtnine de kilomC:tres des terrains
à reboiser, car il étsit l?ial:zeur~:usemei;t impossible de trou-
ver des empla~ceme.ntu convenables 2 moindre distance.
'I"ous
._
les plants sont obtenus cn slots de terre
- -
cuite
-
- dc! 10 cm, de diamktrc ct depuis d;,ux ans cn partie
c:i gaines de polgane de 2G & 2 5 c1,1 a (j (r i,a?~ttcyp ( p,intc de
12 cm,
de largo - 50 microns d'ép8issLur). lots et gaines
sont remplis 33.2 t(,,-vre sablonneuse ramassic; sous d'ancien-
nes plant::.:lions Cl(:, Filaos, exichie de fun:i<z de cheval et
d'engrais complc:t TO-10-20 $ la dose '-1~ 1 kg au mètre cube
eilVirOi1 s
k!s se;nis Fr; font c:n pots ou in plsnch~s suréle-
vdes aux mois d6- .To.nvior !:-t Ptivrier. Au bout .llu*i mois ou
six S?TlilaiiXC,S 5 les plants qui atteignent 10 cm, do hauteur
sont repi(ruBs e2 p0-t~~ ou o-9 ga:ines, Los .;zrosages doivent
être légers et q~aot.idicns 1 mais 1;~ nécossit4 dtinstailer
des abris de feuillage ne s'>s-t Jamais fait sentir, m&ne

A-1 pois de Juiilet-Août, les plants ont une ci.n-
quantaine dê centim$trt?s de b,uteUr. DWIS les pOtS en terre
cuite, les racines former-t un véritable I.acis et la racine
principale, se met eji tire-bouchon ; bien ~;.ue cet accident
n' empêche pas une excellente reprise? nous préférons les
gaines
de golyane deux fois plus hautes
que les pots qui
ont Été essayes, car elles permettent le developpement de
plants nettement -lus vii;oi;lroux, malheureusement le prix
d'une gaine est le Cc-.nble 3.e celtii dl'%z pot,
li ’ au-Lire par-t 9
a-u moment de la mise en place 9 il
*aut veilsrtr à ce que les gaines soient ecigneusement ouver-
tes au fond et trouées sur les catés, sinon les plants sont
isol<s et ris quent de pGrir 7;ar manque d'eau.
in 7157, on a essayé de repiquer en gaines beau-
coup plxc; étyoites, ayant senlencnt 5 cm de large, mais
3 5 cc: de 1 cngx3ur D Au bout dc: six mois, les racines attei-
gnent ie fond do la gaine et au moment de la mise en place
sont z,insi rapi:iement en contact avec iC sable humide :
11 étude dc.:e profils hy%?i l:~~eS cous a en eLft~t montré qu'a
une
profondeur de 1' oï-;r3re lie 40 en;, le sol G-Lait encore
humide même en sai 230'1 sèche O T;e traCSport C;l?. est f a c i l e et
ia Tegrise excellente. Lc: seul inconv&ni eni; CL~ l.a méthode
reside daYi2. le fait que l.e remplissage de ce:; gaines est
assez difficile, quoi rlu'il C?i’1 soit, les jgremiers résultats
sont encoiIra;~eants ;rt les essais s:~cr le t-,rpe de g,inc: f;r{?s
allongée mériteraient dl $tre repris sur une plus grznde
échelle.
4. likansport et mise en. place des plwtts
----------------------------- ---. m-a.__
Le problkrie du t.ra3.sy)ort g3.r ca:3ions des plants
des pépini>res aux lieux de plantation a +tij assez difîi-
cile à résoudre en raison de la nature sableuse du sol, Le
transport est toujours assez onéreux,

aucune difficI;lté et p6:U-t être exécutée tr&s rapidement.
5 L Arrosage ct entretien
-------------_-----__
L1arrosage rfiiguiier des Filnos est une nhcessité
absolue et doit commencer, le cas 6chéant, aussitôt la
plantation., car même efl pleine saison dos pluies, il illest
pas rare d'avoir des n6riodes ?!e sécheresse d+z plusieurs
jcurs auxquelles l!es 3r:1~r~es plants, lcrs de 12ur reprise,
sont incapables de rtisTster, Quand Irarrosage est inutile,
la rnziz-d t oeuvre EC:~ trny~l i?yée ?L l'entretien 32s diffbren-
tes palissades et &~ê~%uellencn-t iz leur nchèvrmcnt ou leur
rcnforcerncn-t sur 1~:s ycliyits critictues. Xal~gré toutes les
pr&cautions jrises, il y a toujours par wdroits des mou-
vement s de sable qui i~~~chau~:si:rlt 12s plP.nts dont les raci-
PCS
L misés 2~ nu doivel?t être 5mméd.i9teme:nt recouvertes pour
éviter un d6périssemE:ji: trhs rapide, ou au co4:traire qui
t
les cYlsal31ent compl&ti~Tlrnt et i!. ' a,utant plus fncibcment que
les plants se couchent.

!-iwxJE:LU III - PL",MTATIIONS DES PERIMETRES
DE REEOISEPBNT DU LAC YOUI
1'2 DU LIC XETBII
-
Lx Ycui
3 kz
Front dc
4X il.
‘.,t
LU $Cl
$,
II I!
9X !a.
2: hn
l! Il
1.4oc in.
24 h?
II 1,
1.100 m.
10 ha
Il II
5Oc: [il.
22 ha
II II
1.4OC '3.
22 ha
Derrisrc plantation ?953
25 ha
Front de 1.4X m.
h55 a
Derrike p!?ntation 1950
239 ha
--__-___--______
-..-..-em_.
-----------------_-______
lx Retb?
25 ha
Front de l.CiIO m.
$5 hz
II II
1.5N tm.
115 ha
Il
H 7.75U m.
185 ha
Les yrr?Ccrs ierys exposés aux veiits prenfif2n.t un
aspzct buî ssonnant, yampant m%î-~e ct 1~2-3 plantations ont
ainsi un profil t.rès caructéristic~uu.

;;-‘eu à pc‘u
l
e

SC1 r:e recouvre n2.tur'ellersent de gra-
cini-es, Sc:hizachyriw pulchel.lr~m 1 Sporobolus spicatus, de
CJphiCéeS
(Cyperus k,ulbosus et maLitimus), et q.uelques
touffes de Calotropis procera se dheloppent.
La création d'ut! boisement derrière la bande abri
est très facilitde tous les travaux psElimi12aires de pro-
tectioll <LE-vf.~mnt in-iiti 1~s. Quoiceue la nappe #réatique soit
de plus e:l plus profonde à mesure que 1'0~1 s'éloigne de la
mc-r, les ~:lantations faites en 1955 et 1$:56 derrière les
garcelies 1948-43 et 195C sont ei7- excellent etai; de vég6-
tstion ; B noter -:ie dans lca premiela cinquante mètres 9
*es mieu;- ahriths, Ics srrosaZ;es oint qu Gtre interrompus
cet-te année dès le mis de Kai.

Lt‘ ~3rOblérnC s'is-t posé drutiliscr ér-alcment
__
ces
plmtaVinns de Fils0 pour 1; ravitaillement de la popula-
tion en bois r!t, Feu c.-t CNois de s~~j~~--j-c~,
mais il est rapide-
"e Y?: zppm'x OU ' ïAL'i(; rxploitation des ptitiplti:-.c,nts scrwit dalz-
gereusc y 6.t risquerait 6 1 occasionner une .~ou.vclle mobili-
satien dés sabltis. Cette utilisation a 20~~ été abandonnée0

EVOLUTIOJ!J 3E LA BIOLOGIE
DES SOLS DUHAIRES AE'KES LEUR FIXATIC?? PAK LZ EiEBOISENt3ZT
("1 Définitior: des caract6ristiques bioiogiques Qtudiées.
A - CYCLE DC L'AZOTE
L'étude de 1'4volutioc de iiAzote et plus prrticulièrenent de sa ningralisation pr;sentc UT:
Grand irstéret, car cet Sl&wt constitue souvent le facteur limitant da!~s 1~s sols tropicaux.
1. Fixation de l'kote en Grobiose
--______--_---__----___________I
Les densith des kzotobacter chroococun , caractkistiques des sols basiques ou neuires sont
I
exprimes er; noa>r'e de nicro-coloniss par ;rzm de sol.
2. Prot<olyse
----I-__--
La densiti des yemes prot.lolitiqu>s - gmrs responsables di: la dfgradation des grosses no%-
cules azotL;es - est expriak b:! f:ockre de jaraor prir yranne de SI)!.
3. Afiaonification et nitrific,~ti.sn
- ------..- - ------ -----..--- ------
a) La dcr!siiG des Gzc:?Iries nitreiisos est exprk&e en nooire de micro-colmies pw gramme dt: ml.
6) La qmtii6 d’htote ai~~cr;l - Azote amoniml t Azote nitrique - est ;xpr&e en ng d!Azote
pour 'ii?0 yr de sol.
C) Lz quantitC d’tzote inin<ra!isabJ.e
- c'est-il-dira do l'kwte mloniaczl et de IlAzote nitrique
II ,_-*

î - &TIVITE SLCBALE DU SOL
La *ensi:; dtl la microflwe t;t:la êrt tixpriage pzr la nonbrc
dm 1 gr de sol.
le dégalement d'anhydride cortonique d'un sol est fonction de nofribreux facteurs, en particulier
de l'abondame de la nicroflore totale et de !"mpm-tance des r6scrves en swstmccs hydrocarbonées
facilement utilisables. La quantith de îCl? Ggagée en 7 jours est exprimée en Q je CO2 pour IOCi gr
de sol.
D - r)- - ie pH est nesur en pHmEtre Radiomtcr scr pâte de sol.

Descriptktc sommaire
r<lè. tzote
ht.
ilact.
$i-
cû2 C phir
de la v&]étatio:
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Ckll.
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Tillt
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----.
----- --e-e ---__- -. .----
june 3 1~ limit? de la haute
zer : suctip:: vhjétation
5
80
0
0
4
0,oi I
R,5
Iune i !ni-chemin entre 12
laisse des hautes mers et la
lisière du reboisement : vggi-
tation harbac4e plus ou moins
iense
550
0
18
7
0,09
8,7
(l- isih c8té mer
340
180
11
17
1 ,os
7,8
)Peupl. de 0 à 6 P.
(de hauteur
Parcelle
);t 2C m. de la lis.
550
310
30
22
? ,41 j I 9,o
(Peupl. de 9 à 11 a.
reboiste
)de hauteur
en Filao (à 8C m. de la lis.
)Sous Fila0
an 1946
910
2040
90
25
1,8tl 7,9
(Peupl. de 13 à 14~1.
)de hauteur
%rcellG (
eei30is6e )Peupl. de 11 à
31; Filao (13 m. de hauteur
730
190
x
j
I S,l
31, 1943 )
%wJie (Feupl. ni dépss-
neboisbe )safit pzs Cl,70 3.
:n 1155 (de hxieur
$ I; .,
< L li
20
1 ‘-U
3 8,4
-I



-.-..

tZaractéristiques Studi&os
I Comparaison
Filao
Cassia
-------------_---_-_---"------------~----"-------------
--^--------_
Filao/Cassia
.- -----_---_____ --------------
Activité globale :
blicroflore t o t a l e
9.100.0LlG
5,800.000
103 ;i
Xgagemt de 1C02 en Tg de CC2 pour 100 g de sol
56,7
55,5
102 fa
Cycle du carbone :
Densiti des bact:ries cellulolytiques
1.180
1.272
93 r;
Saccharase
3131
274
163 B
Carbone total pour nille
7,44
2,03
120 g
Cycle de l'azote :
DenSitiS les Azctomter Lht+oococcu3
57
697 7: *
Densitii des Seijerinckia indica
6
DensitS des jactcries prottolytiques
I
112.000
34 $
Densité des Zsctiries nitrews
2.41u
80$ *
8:
Azote nindre!
Azote ni&rali;Qle (en ag/lIO 5 soi]
4,6:'
53% *
(soi
:a)(soit 139 kg/ha]
PH
6,
7,l
yt$ *
I
/
/
Renarquü : Seuls L ofit si.:nificstiFs I<!s rG;sliats xrquis d'rr; astovisque : Czrtzines différences,
bien qt.,, ir?s importztus (c'est ;c Ci;s de la microflorti protsùlytique) ne sont pas signi-
ficaiii;Ls Ln raison dc 1.:. i.rl,s yrends szriabilit6 des caract6ristiques correspondantes.
-
:iuilles
Liti?rc
ou jeunes rr:meau:
ricol.t&s sur l'arbre
.------_-__. -w-.--I--------.
Jeunes
iilao
feuilles
raneaux
de Cassis
..----_ ----__
le Fila0
.------ _"__.
.-----v--m__.
Cmposition cent&inale :
bi::tisres aifiér&s (non coflpris l'insolubl.r 5
1'
HCl)
22,y9
12j,91
GI,63
72,?7
i!iati>res grasses (Extrac. Ct:v de i?trolc
3
5
-
w
)
.
2't,39
15,05
25,28
53,43
i;:atiires protéiques (N x 5,2!;
76,43
161,08
83,84
lî6,4C
KatiTJres c e l l u l o s i q u e s (Weende)
261,76
211 ,Ili
N7,i;j;
Ii;,36
Extractif no;! azot6 .,
@7,42
485,87
522,63
580,46
Recherches conpl63entaires :
Phosphore (en P:i
traces
o,e7
1 ,lG
Calcium (en Ca) ..L 1" ,,
14,0?
16,20
37,32
Cî/P
18,s
33,9
liati‘:re cellulosique :

Densité det / .hsitC des'DenCit5 I
Traiteaerilt de
LiactGriec
Yact:ries f
*
' 'L : '<
mtéries
haccnarase
1'Cchmtilloc de sol
proi:91y-
ce!!doiy-
er. ag/lOG g
w
nitrwses
tiques
!
tiques I
de sol
_____________________ -_--_-__-___- _____--__--- -------_---- _-___--_-_- __I_____-_-_ -----^------
!
Soi thoin
1j.ao
'
550 i
120
I;i
71!
‘ >Id
521
!
Sol enrichi à 1 %
on litiire de Fil;e
260.3'30
3.6CX
300
113
0
623
Sol enrichi à 1 2
on litike de Cmia
240,OûO
4.200
I
0,300
123
5,s
6,@
,

Xi eux encore, l'étude du taux d'Azote minérali-
sable met en &rideme un blocage de cet element dans le
cas de l'apport de litière de Filao (tableau VII ava:nt
cernière colonne). (;t:tte immobilisation de l'fzote minera1
rlr<Jst que partielle dans 13s pcupl~ments du C.l’Iih~ étudiés
;LIJ y 2 ci-dessus, puisqui: l%n a trowré dan:; Icur sel une
réserve d'Azo-tc minéralisable oncori;
dlcv$e (73 kg/ha).
Piais il faut tenir compte d-G fait qu'il sr+;it dc pcuplc-
rwnts je.u:nos (8 ans) oii llaccumulation (75 cwvcrture morte
Yl'a pas <tk assez importunt;: pour modifier davantage les
proccssks de miiL4raï~isation de l'kzote.
zn cc. CI 21.* concerné la c~ll~~l.y-~~e et la pro-
-
-
téol~~, 12s observations (:n forCri sont confirmées par les
I-w
tests dt; labore-taire Y il ;-~'uxiste pas do difference signi-
fj.catir:t:
cn" r c
ILL s Sear2,cteristi~ues du sol sous Fila0 ct
les caract~risti~~?ic- c corrceyondantes sous Cassis.
:-dans echantillon enrichi en Pilao
-.
CC2 degazé dans fZchantillon enrichi ctn. Cassia
atteint 7% $ pour 1:3 sol dç ?I'Bao (+). Il Lst d'ailleurs
Frobabl; que, Si l'cxpéricnce avait i:tt: poursuivi<: encore
quklques somainos, on aurait obt<,nu 1~ m&~, dkgagemcnt
cumule dts CC2 pour 1,s Doux litières. Quoi qu'il on soit,
c I: t t 2 dtirniero 01:.sorvation prouve qw le mbtabolismc du
Carbons c;st si~r~.sibll.,m~nt
difft:rént sous Pila0 o-t sous Cas-
sia. &i,s CLtti, di.f:C;Sr~nc~ kst loin d'avoir l'importance dc
cç;lli; qui intér::ss(.
li. C:~C~C de 1'Azotc.
(*) CiiLS lt: cas d,.s sols dunaires non Evolués de XALIKA,
on o'bti~Ji~t un p.ourcentag, de 73 $ donc trés voisin,

6.s D c o n c l u s i o n
------em---


--e-.
des h a u t e s ~e~S4.-------------
L a i s s e , - - - - - - - -
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