-- _..-.- . Biea qc@ ces l$pes aient ...
-- _..-.-

.
Biea qc@ ces l$pes aient été publiées il y a plus de
20 a n s , l e s sylvicuJ.teur~
~cxtis::ent à essuyer dans de nombreux pays
des Ochecs dans les $pinikres et danL,c les re’Doiae:-?~eïds par mkconnais-
sance de a paramètres du climat autres que la te:w$rature et la pluvio-
nn&trie. La biocli,matolo$e forestikre demeure une discipline rudimcntai~:~
surtout dails les régions tropicales ~e~~i&aride~ Xn Afrique de 1'Chet~t
francophone ce n’est que depuis cinq ans, apr>s l’installation du

u. L, F, T. au Niger, en I-:aute-Volta et au Sénégal que les premikres
observations ont éte
coilSig:léef.4 sur les relations existant entre les
arbres, le sol et le cliz-iat.Ellec ont déjà permis de faire progresser
la sylviculture et de rendre possible des plantations dans des districts

considérés jusqu’alors co:.-,*~we ne présentant aucun intorêt pour les
forestiers à moins dYen$.azev des dépen,,
-es disproportionnées par rapport
aux rksultats escomptBs,
Le Séilé&, de par sa situation zgographique à la pointe
occidentale de l’Afrique, est soumis 5 un régime des vents différent de
celui qui rEgne,

à lalitude égale, à. l’intérieur du continent.
De noverzbre à. mai, l’alizé ma.ritim.e rafraichit llatmos-
phère et entrafiie de s condejlsations nocturnes dans la bande littorale nord
autorisant le maintien du Palmier & huile entre .Daljar et Lompoul, dans
un district où lec0 précipitations annuelles ‘Ont xnfcr’e~~g() mm, En Basse
Casamance, bien que soufflant en altitude, il permet la régénération d’une
flore à affinité guinéenle qui, d’aprks son écologie, devrait recevoir

500 mm d’eau supplimentaire par an.
L’action de la mousson se traduit non seulement par
l’intensité de la plu.viom&rie mais également par la diminution du déficit
de saturation qui se zeanifeste 2 à 3 mois avant le dobut des pluies,

entra&ant le débourrage des arbres. Si les précipitations tardent à, venir
par suite d’un arrêt dans la progression du FIT, phénomène plus fréquent
à l’ouest du continent qu’à 11int6rieur, les bourgeons et les jeunes pouss~+r
s’vchent ; parfois m&me les arbres dont l’alimentation hydrique est déaé-

quilibrke meurent.
I

L
” 5 -
L,‘izS!uence de l’har~~~~at%an, néfaste sur la v4gGtation
foresti&re j+icqu’eU.e ae traduit par une accéGration de la transpira-
tion, est beaucoup iTnoins sensible GW la partie occidentale du pays

que dans la ;;ortion co&nentalo. T,es arbres 3thabituec% rapidemeat
à rctte çitnati~ privilk$ée, CJ’ est ainsi qu’ 2 Dakar, chaque fois Gue
l'hZ.%Z3.ELttail
j>%.23d 1C d@§BUS S1.iT IFalizé
en mars ou avril, on enregistre
V~E c>~te b::v.talc dlz feuillage, aur,ai bie:n chez, les essences etrangèrea
que chez 2”fr; esgècea locâlec, co-w--
- .de le Caficédrat, qzi 76sistent bien
à la nécherzsze de l’?ir à l’i2t&rier?r du pays*
Cèr-3 que
sa vitesg,e <TX-y ce-
L,ilUL-‘Ue 2 m/sec, il accklère ?a transpi-
ïati.on à UL3. degré %el que les çtoz~2’ces doivent se fermeS, i~Gn2e en
miï.iev hu3~tde,

r&ninmt ltasnimilatio~~ chloro$ylien:ze, d&o&quil.ibranlc
%a croissawze,Gctte action eût t&ç accus6e dans les régions tropicaleo
sèches,
swtout lors.que le bilan de l’mm. dam le sol est deficitaire,
L,‘élongation der, tissus est entrave’e . . deo caractères de nanisme ou de
xérophor3-5i?

apparaisGent dans tout l!organisme.C’est pourquoi il est
éoujo~~.ra Gcescaire de proteEger lez $pinikres forestières ?ar des
alignezentc d’arbres p4riphériques et souvan.t d’gtablir ua cloisonne-
n‘en: d,‘i;cranc intérieurs orientés ~zzrpendiculairement aux venta d.omi-
nznts,

On enregistre aux trEa grandes vitesses deF effets n-&caniquec
comme des dGchirrzes rr,zcroacopiçues des feGll,es et des alt6rations
des celliuleu des jemes L;isstls q:li UC trz.dGcent pa.r deo ph6~lomènes de
t*Z?.CiT 'ion orj.eni-&r& b zr OP0 ca.ncc? d-d tronc e-t
des branches dans u:li:
di-Pectiou >rivilégi&c . Ceci est visible & Saint-Louis sur le rideau de
Fila0 pïaaté sur la Langue de Barbarie et encore plus net sur les dunes
qni scrplori?.bcnt les d6prescioz D des Hiayes où la v+Gg,&atioz arborée
présente une cime d&s&guili.brée avec un port ” en drapeau ” ou en “cor
de chasse Il, devenant r&m.e rampa&? dam les districts les plus expo-

skc % l~alizk,
Dam les secteurs kpargnén par les vents violents et cons-
tants, des souffleg d’air brutam et subits sont toujours possibles. Ils
entra.&.ent d’importa&s dGg$ts dans les plantations Gcuiennes en déra-
cinant ou en cassant quelques arbres 5mi.s en 0 t eagouffran% dans la

trou&c, Ile ph6no;%.ène est assez frér;uent en Basse Casamancc a-u début
de la saison des pluies lorsque la I??-ousson s’oppose à l%armattan,

Les particules solide 5 transportées par le vent peuvent
avoir des effet5 nocifs. Les -;ls:Ymtions de Fila0 réalisSes dan5 la
ba=de littorale, entre Y~.iaiika ci: Tlayas, n’ont pû être menEes à bien
qU'Ci1 protegeant au départ les plants par de s claies de branchage et
de feuilles de palmier ~LXX freiner le bombardement des grains de

sable cntraCn6s depuis le rivage, Les ligne5 d’arbres les plus proches
de l*oc&an ont ensuite joué le rôle d’écran vis-à-vis de celles situées
en arrière 5i bien quraujouïd’hfii le peuplement p&sente un profil
dio symétrique.,
L’action des e:mbru;î5 est manifeste sur la vegétation en
borduri: de r~.er. Elle siajoutc à l’effet du ve-nt err vaporkant le feuillage
avec des ,~outtelettes d’eau salée qui nécrosent les tissus déjà blessbs,
= ^
. . i #-iT+es sr>nt les espkces forestièr es qui résisteipït-it. L’influence des
embruns est encore se:lsible % plusieurs centai~wa de rmètres du littqra..
on le conçtatc! 4 Dakar où des ‘î’Teern, planté 5 depuis plusieurs années
à pro;:ir&é de l’auto;-oute, 3’arrivcnt pas à for22er me cime,les
raz-ceaux qui se dCvelo;zl+..: perdant 1s saison des pluies s&chant d&5

l’apparition du vent du-‘T?ord-Vueçt qui vient de l’océan, Dans les
dirtricts soumis à l’aliz 0, seul le Fila0 parvient B pousser et ce n’est
qu’à la faveur de son abri qc!ultérieurement d’autres essences peuvent

&re inotallées,
La tenpératurc représente un facteur de différenciation
écologique ca r elle agit sur toutes les phases de développement des
plantes. Un optimum cosrespond à chaque espèce et ces optima mettent
en évidence une coupure
L&E nette entre la flore des régions tropicales
et celle de5 moyennes latitude s, permettant de domer une explication
à de nombreux échecs d’acclimation en Afrique d’essences forestières

origiilaires des zones tezzlkrécs.
Il semble qu’une variation de quelque s degr6s dans les tem:c.c_.
ratures m.oyeLines n’ait aucune action sur la répartition et la composi-
tion de la vegétation naturelle car on trouve les même5 formations
dans les savanes boisées irltertropicales d’un côti à l’autre de l’Afriqn:..

La pluviométrie, son ir2portance et surtout sa répartition saisonnière
sont beaucoup plus décisives SLIT la constitution des domaines forestier5


-5-
sur l’endémisme ’
specifi.que, 3-51s le3 affinités floriçtico-cociologiques
deo groupements climatiques. Il n’en ect pas de m,Cme en sylviculture
q-~2nd. on fait sppzl à des e33ences exotiques.
On constate dans le3 e33aia d’élirrkation d’zucalyptus
que mène le C. T. F. T, au SS;&@ que certaine3 espéces se maintien-
nent dans l’ouest du pays,tempéré par l’influence maritime,aloro ”
qu* à 1’intGrieur , BOUS une pluviométrie supérieure, elle3 disparai3Bent
rapi2emen.t. A bit BALI
h et à ?.OSS-BETHIO,une
comparaison entre 8
p:COvenailces d'EucZ.lyptus cL.~c-
-~~ldalenaic a également mis en évidence,
a:z s les première3 an.&es, L~‘k~fEriorit6 de l’origine tu2iBiennc.2, la 3eule
oLui provienne d’une zorz 0;; le3 tem$ratures soL-~
-1.” ;2.ctt cment plu3
faibles que dan,e les stations d’E2troduction (7).
J.4CDUICT ( Ici50 ) a domontrk que dans le3 région3
teYq$réen l.‘scti.vité de l’a33ice cambiale de3 arbres diminuait sérieu-
sement au dessous de 17°C , (9) Il semble que, dans le3 ZOilL38 inter-
troi,icales à longue sai3on sÈche, le3 températures mi-Cmaleei jouent
un rôle comparable dans le cycle de la vég&ation. On note en effet que
la d&foliation des essences forestière3 locale3 se situe en noverobre:
lorsque ie thermo--‘etre baisse brusquement et que le dkbourrage
;
commence en avril quand le3 minima de ter&rature deviennent moka
important3 e
A YISUINCHG2, une 6tude BUT l’accroinsement saisonnier
dU Teck a mi3 en évidence que le 3 arbres commençaient à se dévelop-
l>er en juin, avant le3 prcmiEre3 pluies, et qu’ils cassaient d’augmenter
de circonfCrence fin octobre, près de trois mois avant la chute de3
feuilleç, Fendant la pGriode d’activité cambiale, le3 tempSratures ;mini*’
z2ales moyennes 3ont sup6rieuree à 22°C ; pendant l’arrêt de croissant
elles 3ont infSrieure3 à ce chiffre, (8). On remarque également dans
les pépinières que la croissance en hauteur de3 plants d’esoences
introduite3 comme le Filao, le PTiaouli ou le3 Eucalyptus est très
faible entre décembre et mai pui3qu’elle s’accélère dès que le3 nuits
deviennent moins fraîches.
La connai33snce des températures absolue3 susceptibles
d’être enregistrées dan s une station est importante pour le3 forestiers
car elle3 peuvent entrai’ner la mort de 3 arbres à partir d’un certain
seuil, minimum ou maximum. La limite infgrieure est loin d’être
atteinte au SOnégal ; par contre le3 maxima sont beaucoup plus à redou..
ter car il3 accusent frkquemment 46 et même GZ”C, seuil considéré
com~me lethal par les bioclimatologistes pour une v@gétation non
acclimatée ou pour de jeune 3 12 antç
1
dont les tiasu3 3ont insuffisazlwrzen’
lignifi6s.

-6-
L’élévation de la température active la respiration et, au del&
d’une certaine limite, entrafix une consorxu~atio:~
totale des produits
élaborés par la synthèse ch.lorophylicnne. Ensuite la transpiration cro22
à x3.2 point tel que, rnalgrk la rggulation stomatique, l’arbre kpuise le
stock d’eau contenu dam le sol -:-Go ses propres r&cerves en liquid,e,
i-
La &-iode chaude cofkidaxt avec lc repiquage des Xwalyrptus, il est
indispensable non seulement d’arroser en abondance et fréquemment
mais d’op:Srcr sous des oxbrièrcs et de ne travailler que t& le matin
CRI assez tard dans la soir,Gc car les moments les plus torrides se
S~~I~C~:~ mire 10 et 16 heures.

LC?S pluies sont régies au Sénegal par la re:xontGe du Front
intertropkal, ligne de contact entre les masses d’air boréal et austral
qui se trouve en pernxnence au sud du I2” parallXe entre les mois de

novembre et de mai. Issu de l’aat?.cyclone de Sainte-Hélène, l’alizé
austral se transforme en pseudo-ixoucaon en se r6chauffant et en se
chargeant d’humid.ité p>;i s il s’enfonce en coin socs les courants a$riens

d t origine ccytentrionale, les rejetant en a-ltitude , les relooussant en
latitude. I.a progression est toutefoir; beaucoup @us
l~il$C? vers la c&te
atlantique que dans l’intr’rieur dr:. continc33-r: 'a cause de la résistance
offerte par l’a.lizé des ASores,

La mousson pénètre Tas^ le Sud-est du pays. La transition est
brutale en Haute Casaxance et dans la région orientale entre la saison
brG?-ante et aride qui caractgrise 1~-s mois de mars à mai et la pkriode
pluvieuse plus fraîche, ?Zlle est ix-ogre scive sur le reste du territoire
où le temps devient chaud et hux~ide, où le ciel demeure cou,vert mais
ois les précipitations sont sporadique s et irréguli’zres,Le recul du
F. 1. T commence en septembre. Il se produit par paliers au sud du 14”
parallCle, il est par contre rapide dans le Nord-est et beaucoup plus
lent en bordure du littoral septentrional.

La masse d’air constitu6e par la mousson est d’autant
moins épaisse que l’on se rapproche des tropiques, Le nord du Sénégal,
même au cours de la saison pluvieuse,n’est recouvert que par un
matelas de 1000 à 2080 m d’air chaud et humide, souvent insuffisant pour
engendrer des pluies de coavexion,aussi la zone est-elle soumise à des
grains orageux, brefs et violents, alors qu,* dans le Sud les formations

nuageuses, fortement développéeAS en altitude, sont la source de précipi -
tations abondantes et régulières. La pluviométrie annuelle décroh rapi-

-7-
dement depui s la frontière guingenne et le nombre de jours pluvieux
qui est de IQO à Ziguinchor n’atteint plus que 27 à Dagana.
A latitudes égales, la répartition des pluies et leur intensi”.C
sont plus se;isibles sur la végétation forestière qu’à l’intérieur du
continent . Le domaine guinéen, composé d’essences ubiquistes à
grande amplitude biologique, propres à. la Côte d’ivoire et même à
l’Angcla, se maintient à l’ouest d’une ligne joignant Bathurst à Kolda.
Le secteur soudano-guinéen du domaine soudanien s f étend jusqu’au
I4 c parallkle s c’est-à-dire seilsiblement jusqu’à l’isohyète 900 mm
tandis que le secteur soudano-sahelien, caractérisé par une forêt
claire xhrophile modelée par les feux, remonte jusqu’à l’isohyète
600 mm.Au delà on trouve le domaine çahélien dont les arbres sont
adaptés pour résister à la longue saison sèche et à 1’extre”me siccité
de l’air.
Llexpérience de 5 année s de reboisements expérimentaux,
effectugs par le 6. T. F-T, à Ross-Béthio, a prouvé que, dans le nori:,
ouest du pays, il était préférable d’attendre la période pluvieuse de fi:1
août, parfois même de début septembre, pour mettre les arbres en
pl.ace. Les risques de sécheresse sont moindres, les plants profitent
d’une humiditg relative moyenr,e plus forte rgsultant d’un re’levemtsti
des minima, d’une température minimale plus kievée, d’une évapc -
transpiration encore réduite, éléments qui sont tous favorables à la
reprise, L’apport des premikres pluies est cependant loin d’être
négligeable dans un district aussi peu arrose, à condition de pouvoir
stocker l’eau dans les trous de plantation par un travail approprié du
sol. Nous en avons eu confirmation en 1968 où, avec 182,2 mm de
pr 5 cipitation s dont seulement 46,5 mm après la complantation, les
arbres réussirent à survivre puis à se développer sans aucun arrosaet.
dans les parcelles où le terrain avait été travaillé en profondeur dès
juin alors que la totalité des plants disparut en novembre dans celles
préparées au dernier moment selon la méthode traditionnellement
employée par le Service Forestier (9).
Le facteur pluviosité moyenne ne représeilte qu’une
valeur statistique qui masque les années déficitaires et qui est sujette
dans les zones intertropicales sèches à des variations telles que le
sylviculteur doit en tenir compte et s’en méfier quand il établit un
programme de reboisement, surtout s’il utili.se des essences qui
n’ont pas encore fait leur preuve dans le secteur.En 1968, par exem-
ple,les prkcipitations furent inférieures aux moyennes de la d&cennie
1949,&58 de 46,5$ à Ziguinchor, de 42,5% à Kaolack, de 57,8Q/a
à Bambey et de 35,3% à Saint-Louis, Or, plus le total annuel des
moyenner s’amenuise, moins les normales sont significatives ; plus

les chutes d’eau sont modeste s, moins elles sont assurées.
Les rares ondées qui -peuvent intervenir en saison sèche,
soit entre novembre et février sous forme d’un crachin, soit en
avril ou mai sous l’aspect d’une fine averse matinale, n’ont d’autre
influence sur la végétation forestière que celle provoquée par le type
de te-,aps dont elles sont la résultante.La première doit être bénéfi-
que au bilan hydrique des plantes ; la seconde n’exerce sans doute
aucune action, pas même sur les températures qui sont en voie de
progression.
L’humidité relative de l’air exerce une influence directe
sur la vitesse d!évaporation de l’eau et sur les phenomknes biologique:.,
corrélatifs à la transpiration vegétale. Les variations quotidiennes et
annuelles constituent un fait écologique dont la répercussion est sens!.
ble sur la répartition des espèces forestières.
Le déficit de saturation se traduit par des modifications
physiologiques et anatomiques très visibles sur la végétation fores-
tière de la zone sahélienne, en particulier sur le développement dis-
proportionné du système racinaire par rapport à l’apyiareil aérien,
sur la lignificatiod plus poussée des tiges, sur le plus fort diamètre
des vaisseaux conducteurs, sur la réduction du feuillage, sur le
renforcement du parenchyme pallissadique et de la cuticule épidermi-
que > sur l’augmentation du nombre des stomates. Il semble également
que dans les régions tropicales, le déficit de saturation intervienne
dans le cycle végétatif car le débourrage des feuilles se produit en
mai dans le domaine soudanien, en juin dans le domaine sahélien,
lorsqu’il diminue et la défoliation col%cide , en octobre ou novembre,
avec son ascension rapide.
Connai’tre Pthumidit& relative minimale absolue qui peut
être enregistrée dans une station constitue une donnée climatique
indispensable pour 1:élevage des arbres en pépinière car, au dessous
d’un certain seuil, les végétaux jeunes et non lignifiés se déshydratent
et f1étrissent.A~ Sénégal, les minima qui peuvent être inférieurs à
10% en Casamance maritime, à 57’0 dans les autres domaines, même
en bordure de l’océan, imposent des précautions pour éviter la mort
des plants, d’autant que l’abaissement de l’hygrom&rie se produit
en général à l!heure la plus chaude de la journée.

-
9 -
Les renseignements que nous pos36dons sur la fréquence
de la rosée au Sénégal sont réduits. Il semble qu’elle soit variable
d’une annoe à l’autre, iimitee à la période s&che sur le littoral,
répartie en toutes saisons dans le sud du pays. Nous n’avons égaleme+.

aucune donnée sur son intensitg mais, certaines nuits, surtout dans
l’ouest, elle est capabie d’influencer les pluviomètres.
iLQN3D ( 1962 ) pense que, dans le
zones arides
.
3
ii;z’.’
possède une importance kcologique non négligeable si elle se’ produit
fréquemment ( I2 ). Son action est certaine sur les végétaux au lever
du soleil car elle s’appose à la tranc$ration jusqu’au moment où elle

a disparu,Son influence est probable dans l’alimentation en eau des
arbres à systkme racinaire traçant lorsqu’elle imprègne les horizons
superficiels d’un soi travaillé qui, d’après MASSON, peut, dans la
presqu’ile du Cap- Vert être mou316 jusqu’à IO cm de profondeur (II),
Par co&re la pénétration de la rosée dans les plantes qui ne disp.osen+
pas dlorgane,p I

spéciaux destinés à absorber l’eau demeure discutée
bien que certains physiologiste s affirment que le liquide traverse la
membrane cellulaire avec une vit osse variable selon l*espBce, l’$ge du

sujet, ta $ric>de de sécheresse qui a préc&G, puis qu’il peut descen-
dre des feuillzs vers les racines par un courant d’inversion.
*A.-
A Dakar, les condensations nocturnes sont parfois telle-
ment importantes qu’un apport complémentaire d’eau matinal sur
des semis d!Eucalyptus ou de Niaouli provoque la fonte des jeunes
plants, DEACON, PRIESTLEY et SYINBATJX ( 1958 ) assignent au
dégagement de rosée une valeur comprise entre 0, 5 et 1 mm en se
basant sur le rayonnement émis par unit6 de surface de la projection
horizontale de la surface considérée, sur la température, sur l’humi-
dité et sur la chaleur propagée à travers le sol (5). Ces principes ne

s ont peut-être pas applicable s à des arbres plus ou moi-ns isolés par
pieds ou par bouquets au milieu d’une étendue de sol dénudé, ce qui
est le cas da%s les régions tropicales semi-arides, parce que le flux
de rayonnement n!est pas de forme unidimentionnelle et que les plan-
tations, en offrant une diffusivi%6 thermique moindre et en se refroi-
dissant davantage que le milieu, attirent à eltcs la roabs sans modifie;
la quantité globale émise dans le district.


- 10 -
6.
L ’ IP6SQLATION
Le rayonnement solaire constitue la seule source d!énerg.I..
utilisée directement ou indirectement par les organismes végétaux,
---_
ELHAI ( 1958 ) estime qu
‘énergie solaire qui arvient au SO1 est
1
formée pour 4/10*
Y
d’é rgie lumineuse et py P6/10” d’énergie
i
calorifique mai‘s que *Loins de &/IO” sont _ ployés dans la photo-
:
synthèse, le reste étant réfléchi ou traPS’
mis à travers les feuilles,
1
transformé en chaleur diffusée et utilisé
pour la transpiration (61.1
Dans les zones intertropicales ois la durée du jour subit
de faibl ec variations au cours de l’annrJ,e, toutes les composantes du
climat susceptibles d”agir sur la diffusion du rayonnement jouent un
rôle pr8pond&rant sur le développement des arbres.C’est ainsi qu’en
Casamaxce maritime OU, de juin à octobre, les heures ençolcillGes n;

T”e:jyg,e,,+;,,~
.L
que 25 à 447’0 du temps où le soleil pourrait être
visible, La croissance en hauteur d’eucalyptus hybride de Uysore,
essezxe de pleine lumi.Bre, est deux fois moins importante qu’à
Eambcv, malgré une pluviométrie supérieure et un bien meilleur
bilac hydriquc dans le sol au courç des premiers mois de 1s saison

sèche.
7.
EVAPBT-XANSl%3.ATI0N
--.-
L*Evapotrancpiration potentielle ( E. TO P, ) est un
facteur climatique correspondant à l.‘gnergie disponible pour la vapo.-
risation qui dépend du rayonnement net, du déficit: de saturation de
la tempdrature et du vent, Ltgvapotranc;piration réelle ( E. T t X, )
ne suit pas
E. 1. F, sinon, surtout danç les contrées tropicales
sèches ou arides, on arriverait à un desséchement absolu du sol et
à lfimpossibilité de trouver une végétation pérenne,

Deux éléments interviennent dans cette réduction, le
freinage de lEévaporation
dans le s horizons supérieurs du 801 qui
résulte de l’écran formé en surface par les pertes d’humidité et la
fermeture deo stomates des feuilles qui restreint la diffusion de la
vapeur d’eau.Il en résulte toutefoi s une diminution de l’activité photc

synthétique qui limite la croissance des arbres.
Llévapotranspiration réelle présente dec différences
assez sensibles selon les param>tre s du climat, le sol et les plantes‘
-
--

.
- 11 -
Selon BONFILS - CHAXREAU et &.A&% ( 1962 ), elle est influencée
par le déficit de saturation de lfair, la température moyenne, les
radiations globales, l!agitation de l’air, la différence de tempéra-
ture entre l’air et le sol. Elle dépend de la couleur et de la chaleur
spécifique du sol, de son état de fissuration, de la profondeur de 1~.
nappe phr éatique, de la concentration des sels solubles, de la porc-
sité et de la structure qui comm.andent les états de l’eau et ses
degrés de disponibilité pour les végétaux. Certains facteurs sont
spécifiques au sujet comme la resistance à la sécheresse,le type et
l’importance du système racinaire, le degré de turgescense,le
stade de développement et la quantité de matière sèche déjà
formée (3).
Le cylviculteur cherchant à obtenir la plus grande
production possible en bois, son soucis sera de diminuer l’$cart
pouvant exister entre E, T, R et E. T, P, Il peut difficilement agir
sur l-: climat aussi doit-il s’efforcer dtinfluencer les paramètres
qui conzmandent le volume de liquide mis à la disposition des arbres
Il éliminera la concurrence des plantes herbacées et des vég@taux
arbustifs parasites dont, d’après DAFTCETTE ( 1970 ), les besoins
en eau correspondent en zone tropicale sBche & l& quasi4otalité
des pr &Ci@tation s enregistrées au cour s de la saison des pluies (4).
Il augmentera les réserves hydriques du sol en travaillant le terrain
en profondeur avant la période pluvieuse, favorisant en même temps
le développement ultérieur des racines latérales et pivotantes des
arbres qu’il introduit.
C ONC LUSIONS
îoutes les enqu&es prospectives montrent qu’en
raison de l’accroissement démographique et de la progression de la
technologie,
les besoins en bois iront en augmentant dans le monde
au cours des prochaines décennies et que, simultanément,les
super-
ficies réservées awL formations forestières diminueront, en particu-
lier dans les pays en voie de développement et d’industrialisation.
Il est donc nécessaire que les forestiers envisagent, dès à présent,
d’aménager leur domaine et que, dans les régions tropicales sèches.
ils intensifient leurs travaux de recherches en vue d’acclimater et
de multiplier les espèces qui sont susceptibles de procurer du bois
en quantité ou en qualité. La sylviculture deviendra dans ces contrées
une véritable culture industrielle et elle sera associée à l’agricul-

turc dam l’aménager-rient du paysage rural pour mod6rer les
facteurs climatiqueç qui freinent la production agricole.Agrocli-
rzatologie et sylvocli---a~sxtologie sont deux disci-plinea complkmen-

tairec dont la connaissance est i~~dispeosable à tout Les techniciens
travaillant en milieu rural.

00
00
00

A , AUBREVILLE
” La For$t Coloniale - Les fore”-ts d’Afrique
occide-itak frangaise II
Socihté d’Editions G~ographiquec, ?/Iaritimes
et Coloniales - FA.RIS - 19 3 8
A . AUBRKVILLE
‘1 C&:2ü$st Fore^ts et D&sertification de l’Afrique
Tropicale !’
Soci&@ dz Editions Géographiques, Maritimes
et G oloniales - PARIS - 194 9,
II ‘y-’
i dwdes iyçimétriques au SGngSal If
L,‘Agronomie Tropicale -
PARIS - octobre 1962
l1 :îwlqueo Aspects de 1’Alimentation hydrique
du i/lil Souna II
I.x.A,T, /S&n@l - n,Ai~:BEY - X970
II Evaporation et Bi.l.an hydrique
Recherches cur ?a mne aride : climatologie If
UpyxSC f-J - PARI.5 -- 195 0
” SiogéGgrq$~ie I’
Ar rnand C olin - P~RE - 1962
P, L GIFFARD
” ~ES& de -2’ rovcnanceo dlEucalyptus camaldulensiz
C, T, F, T. /Sénégal - DAK42 - 1970
P. L GIFFARD
l1 Etude de l’Accroissement saisonnier du Teck It
C.T, F.T, /Sénégal - DAXCAR - 1970
P. L GIFFARI-
II -Etude des Possibilités de Reboisement dans le
D &a.
Synthèse des recherches effectuées de 1965 à 1969
C.T.F,T,/Sénégal
-DAK/% - 1970
C, JACRUIOT
” Contribution à l’&zude des facteurs dkterminant
1eCiycle d’activitg du Cambiurr chez quelques
Arbres forestiers II
Revue Forestikre FranFaise - NANCY - Nov, 1950,
II La Rosée et les Possibilités de son utilisation ”
Annales de 1’Xcole Superieure des Sciences
Institut des Hautes Etudes - DAKAR - 1954,
I1 Exposé Liminaire ”
Symposium ou desert Research:biological section
JERUSALElM - 1962.