RESEAU DE RECHERCHES AGROFORESTIERES POUR LES ICRAF ...
RESEAU DE RECHERCHES AGROFORESTIERES POUR LES
ICRAF
ZONES SEMI-ARIDES D’AFRIQUE DE L’OUEST (SALWA)
8” ATELIER REGIONAL D’EVALUATION
ET DE PLANIFICATION
10 - 14 Juin 1996
Bamako - Mali
RAPPORT FIh ii.L
Octobre 1996

SOMMAIRE
AVANT PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...“.....
. . . . . . . . . . . i
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
1. Visite de terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
2. Ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . .
5
3. Session I: Bilan des activités en cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . 7
3.1 Note Introductive du Coordonnateur Régional .................. 7
3.2 Haies vies ..............................................................
8
3.3 Banques fourragères ..... ., ...........................................
12
3.4 Plantations en courbes de niveau ..................................
1 3
3.5 Cultures en couloir
.................................................. 1 3
3.6 Brise-vents ............................................................
14
3.7 Parcs ....................................................................
14
4. Session II: Planification et Programmation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 9
4.1 Haies vives ............................ ................................ 30
4.2 Banques fourragères .................................................. 32
4.3 Parcs ...................................................................
36
4.4 Autres Technologie(. .................................................. 38
ANNEXES
1. Allocution d’ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . *................................ 41
2. Projet de programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 3
3. Liste des participants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

AVANT PROPOS
Un certain nombre d’évènements ont marqué la vie du réseau SALWA depuis
notre dernière réunion régionale en Juin 1994 à Nairobi. On peut citer, entre autre, les points
suivants dont certains ont conféré à l’atelier régional 1996 une particularité certaine.
Le regroupement des chercheurs ICRAF en un même endroit est devenu
effectif. Les chercheurs précédemment affectés dans les pays sont maintenant basés à la
station de recherche de Samanko au Mali. Ce regroupement, qui avait fait l’objet d’un point
d’information lors de la Oème session du Comité Directeur du Réseau en Décembre 1993 à
Niamey, vise à constituer une masse critique de chercheurs pour assurer une contribution
pluridisciplinaire plus consequente aux programmes nationaux et pour développer une
dimension régionale crédible.
L’appui aux programmes de dissémination a été considérablement renforcé
par l’affectation d’un Cadre basé sur place avec l’équipe des chercheurs à Samanko, ce qui a
permis le lancement effectif des activités du réseau africain pour l’éducation en agroforesterie
(ANAFE) dans la zone SALWA.
Lors de la 7ème session du Comité Directeur SALWA à Dakar en Décembre
1994, l’Institut du Sahel (INSAII), institution spécialisée du Comité Permanent Inter-Etats de
Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) a marqué son accord pour parraîner ledit
Comité Directeur et en organiser les réunions. Cette décision souligne la similarité du mandat
de l’ICRAF/SALWA avec celui du CILSS qui est de s’investir dans la recherche de la
sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de la sécheresse et la désertification pour
un nouvel équilibre écologique au Sahel. Dans l’esprit de ce mandat, plusieurs institutions et
programmes régionaux ont été invités au 8ème atelier SALWA avec l’objectif de développer
ensemble des relations de partenarat.
En plus de 1’ICRAF et du FIDA, les invités suivants ont participé aux travaux
de l’atelier:
- CORAF,
- Institut du Sahel (Programme Gestion des Ressources Naturelles et
Programme sur la sécurité alimentaire),
- Projet Jachères, coordonné par l’ORSTOM,
- Réseau africain pour l’éducation en agroforesterie (ANAFE).
Par ailleurs, l’initiative internationale consacrée aux zones limitrophes du
désert (“Desert Margins Initiative”) a fait l’objet d’une présentation. SALWA constitue
l’essentiel de la participation de I’ICRAF au DM1 dans la région sahélienne.
Au titre des succès remportés par SALWA, il convient de souligner que les
recherches sur les haies vives ont reçu un encouragement décisif au cours de l’année écoulée.
Un projet pour la diffusion de la technologie “haies vives” en milieu paysan a été financé par
I’USAID dans le cadre d’un programme d’appui au développement de technologies
appropriées en matière de production agricole et de gestion des ressources naturelles. Le
projet a été développé et soumis conjointement par SALWA et des partenaires Maliens : une
ONG (OS-VERT) et un centre de formation (l’Institut Polytechnique Rural de Katibougou).
Au-delà de l’aspect financier, cette subvention souligne: clairement la reconnaissance
internationale de l’importance des haies vives comme une technologie appropriée pour

certains groupes de producteurs de la zone SALWA. Des contacts ont été établis avec le
consortium des ONG Maliennes et une séance de travail a été organisée avec I’ONG KILABO
pour développer davantage nos interventions en milieu paysan.
Mais tout n’est pas rose. La pleine: valorisation des perspectives
encourageantes citées ci-dessus est en partie handicapée par l’arrivée à terme des
financements du FIDA et de l’ACD1, principaux donateurs de SALWA.
Le FIDA a lancé une étude thématique sur l’agroforesterie au Sahel en vue
d’en évaluer les contraintes et les potentialités pour identifier les méthodologies d’intervention
les plus appropriées et pour guider sa politique future de financement de l’agroforesterie au
Sahel. Il a demandé à 1’ICRAF de collaborer à l’étude. L’atelier SALWA a contribué à cet
effort en consacrant une session spéciale de ses travaux à la recherche participative,
notamment l’expérience appelée approche Diobass. Les animateurs de cette approche,
recrutés comme Consultants par le FIDA pour contribuer à l’étude thématique et aux études
préparatoires de la requête de financement SALWA, ont participé aux travaux de l’atelier.
Comme on le voit, le 8ème atelier SALWA. a été bien chargé et très différent
des ateliers précédents. La diversité des partenariats effectifs et potentiels impose de nouvelles
responsabilités ; mais elle constitue également le gage de (durabilité des acquis. Ce résultat,
nous le devons à tous nos partenaires de:, systèmes nationaux, régionaux et internationaux de
recherche et de formation, aux acteurs de développement sur le terrain et aux donateurs,
notamment le FIDA et I’ACDI.
Merci à tous ces partenaires et particulièrement à 1’IER qui a co-organisé
l’atelier.
Edouard G. Bonkoungou
Coordonnateur ,Régional SALWA

INTRODUCTION
Organisé conjointement par 1’ICRAF et l’Institut d’Economie Rurale du Mali, le 8ème atelier
régional SALWA s’est tenu du 10 au 14 Juin 1996 au Centre Régional d’Energie Solaire à
Bamako. L’atelier avait les objectifs suivants :
l Bilamévaluation des activités en cours ;
l Planification et programmation des nouvelles activités pour les 5 prochaines
années.
L’atelier a réuni une quarantaine de participants représentant les institutions et
programmes ci-dessous :
l Systèmes Nationaux de Recherche du Burkina Faso, Mali, Niger et
Sénégal. Chaque délégation comportait un chercheur en sciences
biophysiques et un agro-économiste
l Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (ICRAF) : Lc
Directeur de la recherche, deux chefs de programmes de recherche, un
représentnant de la Division Dissemination, le Consultant de I’ICRAF pour
préparer un projet de requète de financement et les chercheurs ICRAF basés
dans la zone SALWA. Par ailleurs, le rédacteur en chef de la revue
Agroforesterie aujourd’hui a participé à certaines séances avant de
partir pour des visites de terrain
l Fonds International de Développement Ag;ricole (FIDA). Le Bureau de
I’Evaluation et des Etudes à Rome, et un Projet d’investissement, le
Programme Fonds de Développement Villageois de Ségou (PFDVS) ont
participé aux travaux.
Des animateurs d’une approche de communication et de formation rurale
“DIOBASS” ont également participé à l’atelier à titre de consultants commis
par le FIDA pour contribuer à une étude thématique sur l’agroforesterie au
Sahel.
OConférence des Responsables de Recherche Agronomique de l’Afrique
de l’Ouest et du Centre (CORAF’). Le Secrétaire exécutif a été représenté
par le Coordonnateur du réseau de recherche sur la résistance à la sècheresse
WS)
0 Institut du Sahel (INSALI). En plus de la représentation de la Direction
Générale, deux programmes de 1’INSAH ont participé à la réunion :
composante Gestion des Ressources Naturelles (GRN) de l’INSAlI, et le
Programme Régional de Renforcement Institutionnel en Matière de
Recherches sur la Sécurité Alimentaire au Sahel (PRISAS)
*Projet Régional Jachère, coordonné par l’Institut Français de Recherche
Scientifique pour le Développement en Coopération (ORSTOM)

1

l Réseau Africain pour I’Education en Agroforesterie (ANAFE). Un
membre du Comité Directeu:r a représenté le réseau.
En plus des participants aux travaux, les partenaires suivants ont assisté à la
cérémonie d’ouverture
- ICRISAT - Mali : Dr. Debrah, Représentant
- CIRAD : Dr. Ratnadass, Chef de l’équipe des chercheurs CIRAD à la Station
de Samanko
- Programme Environnement de 1’Ambassade des Pays-Bas : J. van der Heide,
Conseiller Technique Régional.
Absents excusés
- ICRISAT Centre Sahélien
- ILRI
- Projet FIDA CEYAGF, Burkina Faso
- Projet FIDA POGV, Sénégal
Le calendrier de travail a comporté les activités ci-dessous :
Activité
Durée (jours)
_-
Visite de terrain
1
Bilan des activités en cours
2
Session spéciale sur la recherche participative centrée sur
13
l’approche “DIOBASS”
Planification/programmation
2
Le programme détaillé est .joint en Annexe.
1. VISITE DE TERRAIN
Une visite de terrain a preckdé les travaux en salle. Elle a été organisée le
Dimanche 09 Juin de 8:00 à 17:O0.
Des fiches techniques détaill.ées sur les essais visités ont été distribuées aux
participants avant leur départ sur le terrain. Le tableau 1 montre les stations et activités
visitées. La pluviométrie de la zone est d’environ 700 à 850mm ; les sols sont du type
ferrugineux lessivé.

Tableau 1. Visite de terrain : Stations et Activités visitées le 9 Juin 1996
Sites
Activités
Observations
1. STATION IER SOTUBA
1.1, Pépinière Programme Ressources Forestières
l Greffage fruitiers locaux
- Ziziphus greffé en fleurs ;
- Ziziphus avec clones indiens comme greffons
- Tamarindus sucré d’Asie
- Karité (Vittellaria paradoxa)
- Baobab (Adansonia digitata)
l Production de baobab haute tige (= 2m de haut)
Approche intéressante. Selon Dr.
pour iranspianidiion au champ
XoDiOo, Chef Se Programme, les
grands pieds plantés ont % élevé
de survie avec l’avantage d’être
moins vulnérables au broutage
des animaux que les petits plants
de pepinière.
l Essai provenance de Azadirachta indica
Exécuté dans le cadre d’un essai
international en cours.
1.2. Etable Programme Bovins
l Supplémentation avec fourrage sec de Gliricidia
Essai en cours ; durée totale
sepium et Leucaena leucocephala comparé à la
prévue = 3 mois
fane d’arachide
1.3. Essai en Station
l Projet de culture en couloir avec Leucaena et
Essais au stade établissement des
Gliricidia
plants
1.4. Essai en Station
l Plantation haies vives de Acacia senegal,
Essais en cours dans le cadre du
Ziziphus mucronata, Z. mauritiana, Bauhinia
projet jachères. Ziziphus moins
rufescens
vigoureux qu’à Samanko (sol ?)
l Plantations Acacia australiens

l
l
.
ww .
YZ

2. OUVERTURE
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr. Bino Témé, Directeur
Scientifique de l’Institut d’Economie Rurale (IER), accompagné de Dr. Modibo Sidibé, Chef
du Programme Ressources Forestières de I’IER.
L’allocution d’ouverture a été précédée d’une intervention du Directeur de la
Recherche de I’ICRAF, Dr. Roger Leakey, qui a souligné les points suivants :
l Les ateliers de planification sont très importants pour 1’ICRAF car ils
représentent le point de départ du processus de programmation et de
budgétisation ;
l Au cours de ces ateliers, ce ne sont pas les idées venues de Nairobi qui
comptent, mais celles de nos partenaires à la base : SNRA, ONG, paysans,
etc.
l Le statut de 1’ICRAF a évolué de Conseil à celui de Centre international de
recherche, mais nous avons préservé les liens privilégiés que nous avons
développés avec les paysans durant la phase antérieure. Nous avons même
renforcé ces liens au point que le nombre de nos partenaires paysans croît
maintenant très rapidement. Par exemple, dans notre programme “Jachères
améliorées” en Zambie, le nombre de paysans impliqués dans les essais en
milieu réel est passé successivement de 50 en 1994 à 250 en 1995 et 1500 en
1996. Nous en prévoyons 5500 pour 1997. Ces résultats impressionants sont
le fruit d’une collaboration directe avec les paysans eux-mêmes et leurs
organisations, mais aussi à travers les services de vulgarisation, les
associations religieuses, les associations de femmes, etc.
l Le présent atelier SALWA comporte certaines particularités :
- Tout d’abord, nous sommes heureux de saluer la présence de
consultants du FIDA parmi nous. Le FIDA est le principal donateur de
SALWA. Nous voulons discuter avec le FIDA les approches les plus
appropriées pour développer une collaboration fructueuse entre
SALWA et les projets de développement financés par le FIDA
- Des présentations sont prévues sur le développement futur de
l’ICRAF, sur la stratégie de I’ICRAF en matière de partenariat, et sur
l’initiative internationale sur les zones limitrophes du désert (DMI)
Ces différents points ne doivent cependant pas faire oublier les objectifs
premiers de l’atelier qui sont :
- L’évaluation des activités de l’année écoulée
5

- la formulation d’un plan de travail pour les 5 prochaines années. Ce
travail sera complété mtérieurement par l’élaboration de protocoles
détaillés de recherche. A cet effet, Dr. Peter Cooper et le biométricien
de l’ICRAF, Dr Richard Coe, visiteront Bamako la semaine prochaine.
Avant de conclure, Dr. Leakey a remercié les organisateurs de la visite de
terrain, notamment les Drs. Modibo Sidibe et Harouna Yossi pour les travaux qu’ils ont
présentés aux visiteurs.
Prononçant l’allocution d’ouverture au nom du Directeur Général de l’IER,
Dr. Bino Témé a d’abord souhaité la bienvenue aux participants et souligné l’importance de
l’agroforesterie. Après avoir rappelé que l’atelier se tenait à un moment décisif de la vie du
réseau, Dr. Témé a souligné que SALWA a contribué à l’essor de la recherche agroforestière
dans la sous-région. Il a ensuite exprimé ses remerciements à I’ICRAF et a insisté sur
l’importance de la pleine implication des systèmes nationaux comme condition pour une action
durable.
Le texte intégral de l’allocution est joint en annexe.
6

3. SESSION 1: BILAN DES ACTIVITES EN COURS
Journée du 10 Juin 1996
Président :
Alessandro Meschinelli, FIDA
Rapporteurs : Mamadou Djimdé, ICRAF
Dommo Timbely, IER
3.1. Note Introductive du Coordonnateur Régional
Après avoir rappelé les caractéristiques de la zone SALWA (conditions
biophysiques, problèmes de sécurité alimentaire, désertifica.tion, pauvreté), Dr. Edouard
Bonkoungou, Coordinateur Régional SALWA, a souligné les points suivants :
0
Le but ultime de SALWA est de contribuer à atténuer le déboisement,
l’épuisement des terres et la pauvreté des populations de la zone semi-aride
d’Afrique de l’Ouest par le moyen de systèmes #agroforestiers améliorés.
a
Ce but s’accorde avec les plans nationaux à long terme des pays de la zone
SALWA et s’inscrit dans le cadre de la convention internationale sur la lutte
contre la désertification. Il s’accorde également avec les priorités du CILSS
pour la recherche de la sécurité alimentaire et la lutte contre les effets de la
sécheresse et de la désertification. Enfin, ce but est conforme à celui de
l’hritiative sur les zones limitrophes du désert (Desert Margins Initiative)
parrainé par le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale
WRAI).
l
Le principe de la stratégie d’intervention est de forger des liens de partenariat
avec les systèmes nationaux de recherche, les acteurs de développement sur le
terrain (paysans, ONG, projets de développement), et les décideurs politiques.
l
Le groupe cible est celui des paysans à revenus limités qui constituent la
grande majorité des populations rurales de la zone SALWA.
a
Les recherches sur les systèmes et technologies ne se font pas de manière
isolée. Elles s’insèrent dans le cadre des autres programmes de 1’ICRAF dont
elles bénéficient de l’appui scientifique. Ces autres programmes sont:
- Stratégies et politiques de gestion des ressources naturelles
- Domestication des arbres agroforestiers
- Interactions arbre-culture-environnement
- Développement des ressources humaines
- Diffusion de l’information
l
Les financements en cours par le FIDA et I’ACDI sont arrivés à terme. Des
démarches ont été initiées pour obtenir d’autres financements. A ce jour, nous
avons des promesses mais pas d’engagement ferme.
7

Le donateur principal, le FIDA, qui a cofinancé avec I’ACDI les programmes
antérieurs, a commencé une étude thématique sur l’agroforesterie au Sahel. Les résultats de
cette étude, à laquelle collabore I’ICXAF, guideront les politiques futures de financement
FIDA de projets agroforestiers au Sahel.
La présentation du Coordonnateur a été suivie d’exposés sur les systèmes et
technologies ci-après : haies vives ; banques fourragères ; plantations en courbe de niveau ;
culture en couloir ; brise-vent ; parcs. Des rapports écrits sur les présentations ont été
distribués aux participants.
3.2 Haies vives
Le tableau 2 montre la liste des espèces testées en haie vive.
Tableau 2: Espèces testées en haie vive (ST : Station ; MR : milieu réel)
Localité
Burkina
Niger
I
Mali
I
Senegal
I
3.2.1 Perfornance biophysique des espèces testées
l Au Burkina Faso (pluviométrie de la zone : 650-8OOmm)
- Acacia nilotica associée à elle même ou a ll., senegal se comporte très bien avec un taux de
survie > 90% trois ans après plantation.
8

- Les plants produits en semis direct ont eu un faible taux de germination et de survie
(5 1%)
comparé à celui des plants produits en sachets (88%) mais tous les plants avaient à peu près la
même hauteur 12 mois après plantation, ce qui souligne des potentialités du semis direct qui
méritent d’être mieux étudiées
- Acacia senegal a produit de la gomme 3 ans après plantation
- Acacia senegal ne supporte pas les inondations
- Acacia nilotica a fructifié 3ans après plantation. Le paysan a récolté les semences pour
produire d’autres plants
- La préférence paysanne se présente globalement comme suit, avec cependant des différences
de classement pour certaines espèces selon le paysan:
A.nilotica > Ziziphus mauritiana > A.senegal > Bauhinia rufescens
* Mali
- A la station de Cinzana (6OOmm) Balanites aegyptiaca et Ziziphus mauritiana ont donné de
bons résultats de comportement (% survie et croissance en hauteur), mais Ziziphus donne les
meilleures haies.
- Ziziphus a fructifié à 18 mois après plantation
- Dans la zone du projet FIDA à Ségou (600 mm) les Ziziphus plantés à l’intérieur de haies
mortes ont mieux réussi que ceux protégés par des haies vives d’Euphorbia balsamtfera
- Ziziphus, Prosopis juliflora et Faidherbia albida plantés en zone plus sèche (Gondo :
45Omm) ont subi une forte mortalité probablement en raison de la sècheresse mais aussi de la
pression plus élevée du bétail
* Niger
l A la station de Ndounga (457mm) la croissance en hauteur des espèces plantées se classe
comme suit :
Bauhinia > Ziziphus > A. macrostachya > A. laeta > A. senegal
- La biomasse sèche est également plus élevée pour Bauhinia rufescens, mais classe A.
macrostachya
en dernière position pour des coupes à 100 cm et 150 cm de hauteur
l En milieu réel dans la vallée du fleuve,
- Acacia senegal ne supporte pas les inondations ; ce résultat est conforme aux observations
faites au Burkina. C’est A. nilotica qui se comporte mieux sur les sols argileux lourds.
- A. nilotica et Bauhinia rufescens ont mieux supporté les coupes de gestion que Prosopis
julzflora
* Senegal
- Des clonclusions ont été tirées déjà des essais en station à Bandia et à Bambey. Ces essais
sont maintenant arrêtés. A Bambey, dans le Nord du Bassin arachidier (5OOmm) la technique
de propagation par graines prégermées a été un échec
9

- L’association de Bauhinia rufescens, Acacia laeta et Prosopis jul@!ora (espèces à croissance
rapide) avec A. mellifera (espèce à croissance lente et branchement latéral) donne les
meilleures haies.
- Ziziphus rnuuritiana et A. mellifera subissent de forts taux de mortalité sur les substrats
sablonneux
- Ziziphus mauritiana bien que faisant partie des espèces les moins performantes du point de
vue taux de survie, est très apprécié par les populations à cause de ses produits (fruits et
fourrage)
3.2.2 Evaluation socio-économique de la haie vive
Les pays ont présenté les :résultats des enquêtes socio-économiques sur les
avantages et les inconvenients des haies vives cités par les paysans.
Dr. Ayuk a présenté une analyse financière comparée de la rentabilité des stratégies de clôture
en haie morte et en haie vive (tableau 3). Les principaux résultats sont :
- les coûts d’installation de la haie sont récupérés dès la 3ème année
- la productivité de la main d’oeuvre augmente avec le temps
- un bénéfice de 155 560F CIFA est réalisé en 5 ans.
Par ailleurs, Dr. Ayuk a identifié les conditions nécessaires pour l’adoption
de haies vives; la probabilité d’adoption augmente avec des cultures de contre-saison
(production maraîchère, manioc, etc.), la disponibilité en eau et en fumure organique.
10

Tableau 3. Analyse Financière de la rentabiltié des stratégies de clôture
AN
STRATEGIE
1993
1994
1995
1996a
1997a
Total
Haie Morte
FCFA
Coûts: Résidus de récoltes
15000
15000
15000
15000
15000
Main d’oeuvre
6000
6000
6000
6000
6000
Coûts actualisés (Taux
17500
14585
12155
10305
8440
6 2 9 8 5
d’escompte = 20%)
.
Revenus supplémentaires
Haie Vive
Coûts: Résidus de récoltes
15000
2500
0
0
0
Main d’oeuvre
9600
4200
600
600
600
Plants
22500
4500
0
0
0
Coûts actualisés (Taux
39250
7780
345
290
240
4 7 9 0 5
d’escompte = 20%)
Revenus supplémentaires
Sous-produits : Fourrage
Fruits, Bois
Intrants récupérés
12500
25000
40000
40000
Production supplémentaire
15000
45000
45000
45000
Bénéfice actualisés (Taux
19095
40510
41715
34160
135480
d’escompte = 20%)
a: Projections estimées
11

Les présentations sur les haies vives
ont
suscité
plusieurs
questions/observations dont celles ci-dessous :
1 .
Est-ce que le délai de 3 ans pour récupérer les coûts d’installation des haies
ne constitue pas une contrainte à l’adoption des haies vives ? La question se
fonde sur le fait qu’une des raisons du faible taux d’adoption du phosphate
naturel de Tilemsi, par exemple, réside dans le fait que les effets de cet
engrais ne sont pas immédiats (les effets significatifs n’apparaissent qu’à
partir de la 2ème armée).
2.
L’utilisation d’un même niveau de coût de main d’oeuvre sur les 5 ans utilisés
dans l’analyse financière est difficile à comprendre.
Ce coût ne va - t - il pas varier ?
3 .
Comment l’utilisation de haies vives au niveau d’exploitations individuelles
pourra résoudre des problèmes généraux au niveau du terroir, comme
l’érosion éolienne et la divagation des animaux ?
4.
Plusieurs observations ont porté sur les interactions haie/culture, le problème
foncier dans l’installation des haies, la haute intensité de main d’oeuvre pour
la gestion des haies, le coUt de production des plants
3.3 Banques fourragères
Plusieurs espèces ligneuses et herbacées fourragères font l’objet d’essai de
criblage en station et en milieu réel. Deux essais de gestion sont en cours au Mali et au
Sénégal. Le Sénégal conduit en outre un essai de production de gousses fourragères.
Les performances des espèces testées sont résumées ci-dessous:
a
Au Burkina Faso, Grewia bicolor et Pterocarpus erinaceus se sont montrés
particulièrement résistants au broutage par les animaux.
Pterocarpus erinaceus et Khaya senegalensis sont classées parmi les
meilleures espèces fourragères par beaucoup de paysans
0
Au Mali, les résultats des essais de gestion en station à Nyenkentoumou
(700~850mm) ont été très bons pour Gliricidia sepium et Pterocarpus
erinaceus, moyens pour Leucnena leucocephala et mauvais pour Pterocarpus
lucens

0
Un essai de supplémentation alimentaire chez le mouton est en cours pour
évaluer la qualité nutritionnelle du fourrage de Gliricicïia et Leucaena comparé
à la fane d’arachide.
0
Au Niger, l’essai de criblage dans la région de Gaya a donné les résultats
suivants :
- bonne performance de Kigelia africana (sur sols argileux) et
Bauhinia rufescens
12

- Mauvaise performance pour Maerua crassifolia et Leucaena
leucocephala

l
Au Sénégal, les espèces les plus performantes à Nioro (750mm) sont :
Caesalpinia ferrea, Bauhinia rufescens et Gliricidia sepium. Par contre, les
espèces suivantes sont moins indiquées: Moringa oleifera, Hardwickia pinnata
et Leucaena leucocephala
A Bambey (5oOmm) Moringa oleifera et Calotropis procera perdent leurs
feuilles une bonne partie de l’année. Par contre Ziziphus mauritianu, Bauhinia rufescens et
Gliricidia sepium sont bonne productrices de biomasse foliaire.
La croissance de Faidherbia albida, Acacia senegal et A. raddiana n’est pas
améliorée par la mycorhization avec Glomus mossae. La matière organique de fosse
compostière a un effet très positif sur A. senegal et A. raddiana, mais pas sur Faidherbia
albida.
En 1995, une introduction importante de germoplasme a été réalisée à partir
de plusieurs sources: ILRI, CSIRO, OFI, Université de Queensland. Les plantations suivantes
ont été faites à Samanko à des fins de criblage : 18 espèces/provenances de légumineuses
herbacées ; 16 espèces/provenances de ligneux fourragers divers ; 18 espèces/provenances de
Lmcaena ; 3 provenances de Gliricidia.
Les principales contraintes de la technologie banque fourragère résident dans
(1) le fait qu’il s’agit d’une technologie entièrement nouvelle pour laquelle les paysans n’ont
pas d’expérience de gestion et (2) des mesures de protection sont indispensables contre la
divagation des animaux pendant les premières années de plantation. L’approche proposée par
le réseau est de protéger les banques fourragères par des haies vives qui doivent elles-mêmes
être protégées par une haie morte pendant au moins 2 ans.
3.4
Plantation en courbes de niveau
Cet essai planté en 1994 est conduit au Burkina Faso et vise à stabiliser les
cordons pierreux et les diguettes pour la lutte antiérosive dans le Plateau Central. En plus de
la stabilisation des infrastructures physiques de conservation des eaux et des sols, l’hypothèse
est que la présence des ligneux réduira aussi les déflations de sable causées par l’érosion
éolienne, améliorera la structure physique, le bilan hydrique et la biologie des sols. En outre,
comme dans toute technologie agroforestière, il est attendu une diversité de produits. Le
microclimat favorable le long des cordons et diguettes devrait faciliter l’établissement des
plants.
Bien que l’essai soit trop récent pour tirer des conclusions, il a mis en relief
le fait qu’une contrainte majeure de cette technologie est la protection des plants contre la
divagation des animaux.
3.5
Culture en couloir
Les résultats à Nioro au Sénégal ne sont pas concluants. Ceux de Cinzana au
Mali attendent une analyse plus approfondie.
13

A Nioro (75Omm), les espèces suivantes ont été utilisées : Leucaena
leucocephala ; Cassia siamea; Gliricidia scpium ; Albizzia lebbeck ; Moringa oleifera. Les
cultures sont le maïs et l’arachide.
La communication du Sékgal indique que l’analyse de variante n’a pas
montré de différences significatives au seuil. de 5% de probabilité entre les traitements pour
les productions de gousses et de fanes. Après 5 ans d’expérimentation une différence
significative entre espèces n’a pas été décelée.
L’hypothèse avancée est que la faible production de biomasse liée à la faible
pluviométrie n’a pas été suffisante pour amél!iorer significativement la fertilité des sols.
Les essais à Cinzana (600mm) au Mali ont porté sur l’effet du paillage de
Gliricidia sepium et Leucaena leucocephuka avec et sans engrais sur la fertilité du sol et le
rendement du mil. Des résultats prometteurs au départ avaient été présentés à l’atelier
précédent en 1994. Les résultats ultérieurs ayant comporté des variations non encore
pleinement expliquées, une analyse est en cours pour mieux cerner les hypothèses possible
avant de tirer des conclusions définitives.
3.6 Brise-vent
Deux expériences ont été présentées : les brise-vent de l’aménagement
hydroagricole de Latta au Niger et ceux plantés à la station de Bambey au Sénégal.
Les brise-vent de Latta ont connu des difficultés dès leur installation. Les
paysans ont détruit certains arbres. Une enquête socio-économique détaillée a été entreprise
pour analyser plus en profondeur les raisons d’une telle attitude. Les résultats présentés en
détail dans le rapport soumis à l’atelier indiquent deux raisons essentielles qui expliquent le
manque d’intérêt des producteurs pour cet essai : (1) la non implication de ces producteurs
dans le choix des espèces à tester ; (2) la non clarification de la question de la propriété des
arbres plantés.
Le brise-vent de Bambey est installé en station. Les paramètres suivis
régulièrement sont (1) la hauteur et le taux de survie des ligneux et (2) les rendements d’une
culture annuelle, l’arachide. Les paramètres liés directement au vent ne sont pas mesurés.
L’effet brise-vent sur la production agricole n’est pas significatif 5 ans après
la plantation du brise-vent.
Au cours des discussions, La question de l’effet brise-vent du système parc
(arbres dispersés dans les champs) comparé à celui des plantations linéaires de brise-vent
classique a été encore posée. Cette question avait été longuement débattue à l’atelier régional
de 1992 à Ouagadougou, mais des données fiables manquent pour y répondre.
3.7 Parcs
Les études biophysiques sur les parcs n’ont pas fait l’objet de présentations à
l’atelier mais seront exploitées ultérieurement pour les rapports techniques du réseau. Il s’agit
des études suivantes par nos boursiers à l’Université Laval et par d’autres chercheurs ;
14

l
Concurrence pour l’eau et les éléments nutritifs du sol entre ligneux et
cultures. Le sorgho et le Karité en zone semi-aride du Mali (Tiémoko Diakité ;
MSc Université Laval ; étude terminée)
0
Interactions entre Hyphaene thebaica et mil en zone semi-aride du Niger
(Moussa Hassane ; PhD Laval en cours).
l
Interactions entre Cordyla pinnata et mil dans le Bassin arachier du Sénégal
(Samba N’Diaye ; PhD Laval en cours).
l
Interaction entre Karité et sorgho dans la région de Saponé au Burkina Faso
(Kerstin Jonsson ; PhD . Collaboration ICRAFRJniversité d’Urnea de Suède ;
terminée)
a
Formulation de modèle sur le fonctionnement des parcs à Faidherbia albida
au Niger avec un accent sur l’interception de l’eau de pluie et l’influence des
arbres sur la fertilité des sols (Ramun Kho ; collaboration ICRAF/Pays Bas ;
en cours)
Des études socio-économiques sont en cours au Mali et Burkina Faso
Au Mali, une typologie des parcs a été effectuée. Deux types de parcs ont été
identifiés sur la base de l’espèce dominante
: parc à karité (Vitellaria paradoxa) avec 20
sous-types dans la région du Moyen Barri-Niger (tableau 4) et le parc à balanzan (Faidherbia
albida) avec 17 sous-types dans le Gondo-Mondoro (tableau 5).
Les résultats d’enquêtes effectuées
sur une année par 5 enquêteurs
permanents sont en cours d’analyse. Une étude socio-économique est également en cours pour
déterminer la contribution économique des produits non ligneux dans le revenu et la
consommation des ménages.
15

.-
Tableau 4:
Superficie des différents types de parcs agroforestiers du Moyen-Bani-
Niger
Type de parcs
Superficie
%
-
- Butyrospermum paradoxum
112.400
27,04
- Sclerocarya birrea
109.700
26,39
- Butyrospermum paradoxum
-
- Butyrospermum paradoxum
29.700
7,14
- Adansonia digitata
- Sclerocarya birrea
31.900
7,67
- Prosopis africana
- Butyrospermum paradoxum
16.900
4,07
- Prosopis africana
- Borassus aethiopium
Il - Adansonia digitata
- Acacia albida
1.600
0,38
- Adansonia digitata
Il - Adansonia digitata
- Acacia albida
4.900
1,18
- Adansonia digitata
- Adansonia digitata
- Sclerocarya birrea
I
I
- Borassus aethiopium
- Hyphaene thebaica
16

Tableau 5:
Superficie des différents types de parcs agroforestiers du Gondo-
Mondoro
Type de parcs
Superficie
%
- Acacia albida + Balanites aegyptiaca
400
0,09
- Prosopis africana
52.700
12,02
- Acacia albida
57.100
13,02
- Terminalia avicenoides + Combretum glutinosum
92.000
20,99
- Sclerocarya birrea + Combretum glutinosum
16.100
3,67
- Sclerocarya birrea
16.600
3,79
- Sclerocarya birrea + Balanites aegyptiaca
92.300
21,05
- Balanites aegyptiaca + Acacia albida
36.200
8,26
- Balanites aegyptiaca + Combretum g.
3.800
0,87
- Balanites aegyptiaca + A. raddiana
53.600
12,23
- Sclerocarya birrea + Piliostigma reticulatum
3.700
0,84
. Combretum glutinosum
2.200
0,50
. Adansonia digitata
700
0,16
Lannea microcarpa
2.200
0,50
Anogeissus leiocarpus
1.900
0,43
Acacia albida + Piliostigma reticulata
4.100
0,94
Acacia albida + Butyrospermum paradoxum
1.400
0,32
Piliostigma reticulata
1.400
0,32
17

Au Burkina Faso, des études sont en cours depuis 1994 sur environ 50 types
de parcs purs et mixtes de Faidherbia albida, Hyphaene thebaica et Balanites aegyptiaca. Les
enquêtes ont porté sur un échantillon de 36 paysans répartis dans 5 villages choisis selon un
gradient climatique. Les résultats sur les stratégies paysannes de gestion des arbres sont
résumés ci-dessous.
Selon l’enquête, tous les arbres maintenus dans les champs à l’exception de
Dichrostachys glomerata, Calotropis procera et Euphorbia balsamlyera, sont soumis à divers
modes de gestion qui sont: l’ébranchage, l’élagage, l’écorçage et le recépage. A chaque
gestion correspond un objectif spécifique. ‘Trois facteurs déterminent le choix de la gestion:
l’espèce, la classe d’âge et l’usage.
C’est ainsi que la défeuillaison est pratiquée de préférence pour Hyphaene
thebaica. Le tuteurage et l’élagage sont en général appliqués aux jeunes individus.
La plupart du temps, les techniques de gestion énumérées ci-dessus ont pour
objectif principal d’accélérer la croissance des espèces, et/ou d’augmenter leur production
foliaire ou fruitière.
Les arbres sont maintenus dans les champs pour des intérêts bien déterminés.
A cet effet, ils sont souvent soumis à une exploitation intensive par les paysans pour qui le
souci premier est souvent de satisfaire des besoins immédiats, ce qui constitue parfois une
entrave pour la croissance, voire la survie des arbres. Cependant, les modes de gestion
utilisés par les paysans correspondent à une stratégie d’exploitation rationnelle qui permet de
satisfaire les paysans sans toutefois compromettre l’existence des espèces. C’est ainsi que,
selon l’enquête, l’ébranchage, l’élagage, l’écorçage et l’étêtage permettent de:
- disposer de fourrage;
- disposer de matière organique pour la ftunure des champs;
- disposer de bois pour divers services (chauffe, artisanat, construction);
- diminuer l’ombrage. Si le maintien des ligneux est souvent justifié par la
recherche d’Ombre, il faut néanmoins préciser que celle-ci a un effet néfaste
sur les cultures. C’est pourquoi la phytopratique permet d’une part
d’améliorer la production de l’ombre, et d’autre part de réduire son effet
négatif sur les cultures.
- disposer d’écorces pour la médecine traditionnelle.
En dehors de ces pratiques courantes pour les espèces, il faut ajouter le
recépage, le démariage et la pratique du feu.
Selon les paysans, le recépage est pratiqué dans le but de disposer du bois de
service sans compromettre la survie de l’espèce.
Pour Hyphaene thebaica le démariage est appliqué dans le but de favoriser la
croissance des pousses; on pratique le feu pour accélérer la croissance et la production
fruitière.
1 8

Il faut préciser que ces méthodes ne sont pas sans inconvénient. En effet, les
paysans affirment qu’elles peuvent compromettre la survie de l’espèce d’une part lorsqu’elles
sont mal appliquées, et d’autre part blesser l’exploitant lui-même. Aussi les tiges de mil
peuvent être détruites par les branches coupées.
Les autres inconvénients sont:
- l’absence temporaire d’ombrage;
- les sanctions des forestiers, notamment les amendes, retrait du matériel de
coupe, etc;
- la pratique policière ne se pose pas seulement en terme d’incovénient mais
constitue un obstacle majeur selon les paysans, à l’entretien des arbres. En effet, ceux-
ci estiment qu’en l’absence de gestion, l’arbre peut ne plus jouer un rôle pour lequel il
est maintenu et par conséquent son maintien devient inutile.
Les paysans estiment que certains interdits ont aussi un impact sur la gestion
des arbres. Ces interdits sont:
- couper un arbre fruitier. Les travaux à Watinoma faisaient déjà ressortir
cette interdiction de coupe d’arbre fruitier;
- brûler le bois du Ziziphus muuritiana et celui de Adansonia digitata;
- couper le Balanites aegyptiaca situé sur un zipellé (terrain dénudé);
- couper un arbre situé sur une tombe.
En plus de l’étude des parcs existants un essai de longue durée a été planté au
Burkina Faso pour constituer un parc d’âge connu. Planté en 1991, en station à Saria (750
mm) l’essai évalue l’influence de 3 espèces ligneuses (Faidherbia albida, Albizia Zebbeck et
Prosopis africana)
sur la fertilité du sol et le rendement des cultures (mil chandèle et sorgho).
19

Journée du 11 Juin 1996
Présidence:
Mr. BEDINGAR Touba, responsable de Recherche Agricole
INSAHKILSS
Rapporteurs: Dr. AYUK Elias, ICRAF et Dr. OUEDRAOGO Sibiri Jean,
CNRST/Burkina Faso
La journée du 11 juin a été marquée par 3 exposés de résultats de recherche
du Réseau SALWA, 4 présentations de Programmes Régionaux dont l’approche ou les
interventions intéressent SALWA et 2 exposes sur les stratégies d’interventions de I’ICRAF.
En ce qui concerne les activités de recherche, les communications ont porté
sur les premiers résultats de “la prioritisation” des ligneux à usages multiples et le clonage
dans les-pays SALWA, ensuite sur le greffage des fruitiers forestiers à I’IER.
Concernant la prioritisation, Dr. Bonkoungou a rappelé la liste des 10 espèces
classées prioritaires selon les résultats des enquêtes de préférences paysannes dans la zone
SALWA (tableau 6). Il a mis l’accent sur les différences de classement qui existent entre
jeunes et vieux, homme et femme, etc. et l’importance d’en tenir compte dans les stratégies
d ’ intervention.
Tableau 6: Espèces classées parmi les 10 premières dans les pays SALWA
Dans tous les 4 pays
Dans 3 p:ays seulement
Dans 2 pays seulement
Faidherbia albida
Balanites aegyptiaca
Cordyla pinnata
Adansonia digita
Vitellaria paradoza
Diospyros mespiliformis
Parkia biglobosa
Lannea microcarpa
Tamarindus indica
Ziziphus mauritiana
-
Dr. Tchoundjeu a présenté l’e cadre conceptuel de la domestication des arbres
agroforestiers ainsi que les résultats de l’essai comparatif de provenances et de descendances
chez Faidherbia albida, Cornbretum aculeaturn, Balanites aegyptiaca et Prosopis africana à
Sadoré au Niger. Il a rappelé également qu’une collecte régionale de germoplasme de
Prosopis africana a été réalisée en 1995 dans les 4 pays de SALWA totalisant près de 2 614
500 graines récoltées sur 928 arbres.
Enfin, Dr. Tchoundjeu a souligné l’importance de la multiplication végétative
par bouturage et a présenté les résultats dc ses recherches: 85% de boutures de Bauhinia
rufescens enracinées en 2 semaines; 60 % pour Prosopis africana en 12 semaines. Les
perspectives de multiplier à faible coût les clones d’un arbre de valeur paraissent donc
prometteuses.
La présentation sur le bouhu-age a été suivie d’un exposé par Dr. Modibo
Sidibé sur le greffage des fruitiers locaux au Mali. Il a mis l’accent sur les points suivants:
- les plants greffés de tamarinier (Tamarindus indica) n’ont pas encore
fructifié mais le greffage a modifié le port des individus;
20

- le greffage du baobab (Adansonia digitata) et du jujubier (Zi$phus
muurïtiana) ne posent pas de problèmes;
- le greffage du karité comporte encore quelques contraintes, mais plusieurs
exemples de réussite ont été cités avec une première fructification dès la 5e
année.
Dr. Modibo a souhaité que les institutions internationales s’emploient à
introduire des souches performantes de Tamarindus et Ziziphus d’Asie.
A la suite de ces interventions les débats ont été ouverts. Ils ont porté, pour
l’essentiel sur:
- la valorisation des résultats de la prioritisation à travers une diversification
des applications ou des technologies;
- les relations avec les services forestiers;
- le perfectionnement des capacités techniques des paysans;
- la nécessité d’homogénéisation des terminologies au sein du Réseau;
- la considération de la conservation de la biodiversité dans la stratégie
d’amélioration génétique.
Les participants ont ensuite entendu les exposés sur 4 programmes Sous
Régionaux: Jachère en Afrique de l’ouest; Desert Margins Initiative; GRN/INSAH et
PRISAS/INSAH.
Les exposés ont été présentés et débattus avec l’objectif d’identifier des
opportunités de collaboration et de mécanismes de synergie entre ces différentes interventions
dans la sous-région:
l Projet Jachère: une réunion de travail est prévue la semaine après l’atelier
entre le Projet Jachère et ICRAFBALWA;
l Desert margins Initiative (DMI): le programme SALWA représente
l’essentiel de la contribution de 1’ICRAF au DM1 en zone sahélienne de
l’Afrique de l’Ouest. Des réflexions sont en cours pour étudier les
mécanismes d’établissement du “pôle agroforesterie” dans le DMI.
l Programme Gestion des Ressources Naturelles (GRN/INSAH): SALWA a
déjà participé à diverses réunions organisées par GRN/INSAH. Il s’agit
maintenant d’identifier des thèmes et des mécanismes concrets de
collaboration.
l Programme Régional de Renforcement Institutionnel en Matière de
Recherche sur la Sécurité Alimentaire au Sahel (PRISAS/INSAI-I): la
communication du PRISAS a suscité un vil intérêt pour la conduite d’études
de filière pour les produits forestiers. De telles études ont été initiées par
SALWA, mais restent assez modestes pour le moment.
21

.---
.___-v-m--
---
La session sur le bilan des activités de recherche a été suivie d’exposés sur les
acquis des programmes de formation, information et documentation. Le FIDA, à l’occasion, a
informé l’atelier de la disponibilité de fiches didactiques produites par “Terres et Vies” et qui
pourraient être mises à la disposition de ANAFE pour son information.
Les activités de dissémination de I’ICRAF en Afrique de l’Ouest s’insèrent
dans trois programmes qui sont:
l Formation
- Formation continue et perfectionnement
- Formation individuelle
l Education
- Appui aux institutions de formation
l Information
- Bases de données internes et externes
- Documentation
- Publication
Même si ces trois programmes sont globaux, c’est à dire concernant toutes les régions du
monde où I’ICRAF est actif, on note des activités spécifiques à la région SALWA avec
notamment :
0 Pour la formation : Un cours sur le développement de matériels didactiques (Bamako,
22-25 Juillet /20 personnes formées), ~111 cours sur la conception et l’expérimentation
agroforestière (Niamey, 2-13 Décembre / #20 personnes à former).
l
Pour Z’éducation : La stratégie ICRAF et le plan d’action pour l’éducation agroforestière
élaboré au cours de l’atelier régional tenu à I’ENSA de Thiès en 1994 ont été mis en
oeuvre :
- Les programmes de formation ont été revisés pour incorporer
l’agroforesterie dans 7 établissements dont 4 en 1994 et 3 en 1995.
De ces 7 programmes revis& intégrant l’agroforesterie, 3 ont été
effectivement mis en application depuis 1995 et 2 en 1996 soit un total de 5
programmes comportant des cours séparés d’agroforesterie.
- Un effort particulier a été porté sur le domaine du matériel didactique afin
d’améliorer la qualité de l’enseignement de I’agroforesterie: cours de
formation ICRAF en français, mesures incitatives de ANAFE à l’adresse
des auteurs, developpement d’un projet pour appuyer l’élaboration de
matériel didactique.
- Un accent particulier est aussi porté sur le développement des ressources
humaines: évaluation des besoins de formation; assistance ANAFE au
developpement de 7 projets de recherche en agroforesterie, à soumettre à
l’Académie Africaine des Sciences ou encore à la Fondation Internationale
pour la Science; Accueil d’un doctorant boursier AUPELF-UREF, en
collaboration avec
l’IER/Sotuba; Accueil de 9 étudiants au sein de
l’équipe ICRAFISALWA dont 4 ont reçu un financement ANAFE pour
leurs recherches; Appui technique à I’IDR pour l’organisation d’un cours
22

régional sur l’agroforesterie pour lequel ANAFE a sponsorisé 2 participants
de I’IPR-Mali et 1 participant de la faculté d’agronomie du Niger.
l
Pour Z’information et la documentation, les rapports sur l’état des connaissances sur les
parcs agroforestiers dans les pays SALWA ont eté produits et diffusés: Les parcs
agroforestiers du Burkina Faso (Avril 1995), du Mali (Juillet 1995), du Sénégal (Avril
1996); la revue bibliographique sur le Sahel de même que la base de données sur
l’agroforesterie au Sahel ont été mises à jour; la synthèse sur l’agroforesterie au Sahel a
été éditée en 1996 et se trouve sous presse actuellement.
Une évaluation interne du projet Info-Dot /SALWA a été effectuée en collaboration
avec les SNRA afin de développer une deuxième phase du projet.
Au total, une chaîne cohérente pour le développement et la diffusion de l’agroforesterie
pour l’Afrique de l’Ouest a été conceptualisée (Figure 1.); sa mise en application effective a
déjà démarré avec les contacts avec nos partenaires des SNRA, les ONGs actifs en
agroforesterie ainsi que
la CORAF. Plus concrètement, un projet initié par
ICRAF/SALWA, I’IPR (membre ANAFE) et I’OSVERT (ONG malienne) sur le transfert
de la technologie Haie Vive défensive a obtenu le soutien financier du programme de
subvention US-AID basé à 1’ADRAO; l’exécution de ce projet collaboratif est en cours.
Deux présentations de stratégie générale ont ensuite été consacrées
respectivement (1) au partenariat de 1’ICRAF avec les systèmes nationaux de recherche et
(2) au plan stratégique de I’ICRAF.
23

Figure 1:
Chaine des institutions et des forums impliqués dans la recherche
et la diffusion agroforestière en Afrique de l’Ouest

Services de Vulgarisation et ONG
Ressources Humaines
Institutions Nationales
Formation
Comités D.irecteurs Nationaux
Planification et mise
d’ Agroforesterie
en oeuvre
Politiques et stratégies
AFRENA SALWA
1/ -’
CORAF
ANAFE
I
I
I
I
ICRAF
GOUVERNEMENTS ET
DONATEURS
-+
SYSTEME CGIAR

. CONSTRUIRE UN PARTENARIAT AVEC LES SNRA POUR LA RECHERCHE EN
AGROFORESTERIE (Par Ester Zulberti; Présentation: Per Rudebjer)
L’ICRAF a été créé en 1977 comme organisme autonome visant à contribuer
à atténuer la déforestation des régions tropicales, l’épuisement des terres et la pauvreté des
populations rurales, par le biais de systèmes agroforestiers améliorés.
En 1992, I’ICRAF est passé du statut de Conseil International à celui de
Centre International de Recherche, du groupe Consultatif pour la Recherche Agricole
Internationale (GCRAI) .
Dans son approche, ICRAF collabore avec des institutions nationales en vue
d’élaborer des technologies agroforestières appropriées, pour une utilisation des terres plus
durable et plus productive.
Le succès de la Coordination entre Recherche et Développement en
agroforesterie est la clé de voûte pour l’adoption et l’impact de toute activité de recherche
agroforestière. Cette coordination doit être faite de commun accord entre I’ICRAF et ses
partenaires des SNRA. Cela nécessite aussi l’appui des décideurs politiques et une liaison
constante entre la recherche, la formation et le développement.
Par ailleurs, la nature multi-disciplinaire de I’Agroforesterie requiert un effort
tout particulier pour mettre ensemble les compétences de disciplines variées, relatives à
l’utilisation des terres, aussi bien dans le domaine biophysique que socio-économique. Cela
implique une stimulation de l’intérêt des chercheurs dans les diverses institutions nationales,
une assistance aux établissements de formation, en particulier les Universités et les Ecoles
Professionnelles, pour un enseignement conséquent et consistant en Agroforesterie.
Des bourses de doctorat devraient permettre de réaliser une masse critique de
personnes ressources pour le développement de 1’Agroforesterie.
Actuellement, I’ICRAF entretient avec ses partenaires, des modalités de
collaboration diverses, comprenant:
- des réseaux (AFRENA, ANAFE, Alternative to Slash and Burn-ASB-,
African Highland Initiative M-B-),
- des mécanismes (Comités directeurs, Commissions Adhoc, Groupes de
travail thématiques, coordinations globales et régionales, réunions annuelles
de planification, ateliers).
Au total 13 procédures sont recensées et nécessitent des accords conjoints
avec les partenaires. Des procédures standards méritent d’être établies sur la base de la
confiance mutuelle et du partage de ressources et de responsabilités, selon le principe de
l’avantage comparatif de chaque partie.
En se fixant le paysan comme point de mire, 1’ICRAF envisage le futur de
son partenariat avec un spectre plus large d’institutions collaboratrices, notamment les ONG,
les programmes nationaux de vulgarisation ainsi que les mouvements associatifs de paysans.
25

A l’avenir, notre succès se mesurera de plus en plus en terme de:
* Nombre de paysans ayant adopté des technologies agroforestières
* Stratégies nationales établies pour I’Agroforesterie
* Allocations budgétaires pour I’Agroforesterie au niveau des
institutions partenaires.
. PLANASTRATEGIE DE L’ICRAF (VISON 2000)
(Présentation: Roger Leake:y)
L’ICRAF a engagé une réflexion interne et aussi avec ses partenaires sur un
plan stratégique pour la période 1998 - 2000. Les points saillants de ce plan sont:
- mettre davantage l’accent sur les régions plus que sur les programmes
thématiques;
- s’engager davantage sur les recherches de transfert de technologies en
milieu réel;
- regrouper les chercheurs travaillant dans la même région en un seul lieu
(consolidation);
- décentraliser le programme de formation et de dissémination de
l’information en assurant la présence effective d’un personnel de ce
programme dans chaque région;
- concevoir et mettre en oeuvre un programme intégré de recherche
multidisciplinaire avec des equipes organisées autour des pôles ou thèmes de
recherche prioritaires.
Par rapport à cette vision,, et en comparaison avec d’autres programmes
régionaux de I’ICRAF, la dimension régionale du programme SALWA est relativement
faible. 11 est nécessaire de dépasser la situation actuelle de juxtaposition de programmes
nationaux pour développer un programme régional conséquent. Cette vision implique que
SALWA revise sa structure pour explorer dl’autres structures et mécanismes de collaboration
plus appropriés: par exemple (a) concept des pôles de recherche au lieu de la situation actuelle
dans laquelle presque tous les pays travaillent sur les mêmes technologies; (b) un effort plus
important pour développer un cadre conceptuel qui place les technologies dans le contexte
plus large des systèmes intégrés d’utilisation des terres.
Des questions/débats ont porté sur les points suivants:
l Q. Si SALWA adoptait l’approche pôles de recherche, quels rôles joueaient
les pays et quelles seront les relations entre SALWA et les pôles de recherche
en cours d’établissement par l’INSAH/CILSS?
R. Cette question devrait être débattue en consultation avec l’Institut du
Sahel et le DMI.
2 6

l a Risque d’affaiblissement de l’appui des chercheurs ICRAF aux pays si
ces chercheurs sont regroupés pour se coInsacrer au programme régional.
& Le retour des chercheurs en formation à Laval renforcera les équipes
nationales. Par ailleurs, si le programme est cohérent et intègre correctement
les priorités nationales et régionales, ce risque sera écarté.
Journée du 12 Juin
Président:
Anne-Marie Izac, ICRAF
Rapporteurs: Abdoulaye Tahirou,, INRAN
Zac Tchoundjeu, ICRAF
Cette session a été organisée dans le cadre de l’étude thématique sur
l’agroforesterie au Sahel conduite par le Bureau de l’évaluation et des études du FIDA. Les
discussions ont été animées par l’association internationale Diobass, écologie et société
(DES).
La session principale qui a occupé toute la journée du Mercredi 12 Juin avait
été précédée des présentations introductives suivantes les 10 et 11 Juin:
- Au premier jour de l’atelier, M. Meschinelli du BEE/FIDA a rappelé
l’historique et les objectifs de l’étude thématique sur l’agroforesterie au Sahel.
Il a indiqué que le travail réalisé à ce jour, y compris l’étude menée dans la
zone du Programme Fonds de Développement Villageois de Ségou n’ayant
pas donné tous les résultats escomptés, le FIDA a décidé de faire appel à
ï’approche Diobass.
- M. Dupriez du DES a exposé le mode de communication et de formation
rurale utilisé dans l’approche Diobass avec la présentation d’une cassette
vidéo le 11 Juin.
La session principale du Mercredi 12 Juin consacrée aux présentations du
FIDA et du DES a été organisée comme suit:
1. Présentation sur le PFDVS par Alessandro Meschinelli, Cheick Kamaté et
Tiémoko Diakité.
2. Recherche et participation à 1’ICRAF (Anne-Marie Izac).
3. Cadre conceptuel de la démarche Diobass (Hugues Dupriez).
4. Constitution de groupes de travail.
5. Séance plénière.
1 .
En présentant l’étude menée à Ségou et dont les termes de référence avaient
été distribués aux participants, M. Meschinelli a indiqué que pour les
besoins de l’étude thématique, le travail fait à Ségou présentait encore des
zones d’ombre qu’il fallait clarifier.
27

2.
Dr. Izac, Chef du programme “Stratégies et politiques de gestion des
ressources naturellles” à 1’ICRAF a souligné l’importance de l’approche
participative dans la conception et l’exécution des programmes de 1’ICRAF.
L’approche comporte les étapes suivantes:
DIAGNOSTIC : Comprendre les systèmes existants, les objectifs et les priorités des paysans
ainsi que leurs contraintes, et identifier des priorités de recherche (biophysique-
socio.écocomique) par des méthodes de re’cherche participative (interviews divers, paysans
preneurs de décision) avec échantillons représentatifs
PROCESSUS : Comprendre les principaux processus biophysique (par exemple: fixation
d’azote) & socio-économique (mécanisme de prise de décision, mécanismes de marché) en
utilisant des méthodes de recherche particiipatives en anthropologie, sociologie, économie,
etc.
DEVELOPPEMENT DE SOLUTIONS ALTERNATIVES: Concevoir et mettre au point des
alternatives qui réduisent les contraintes.
l innovations (petit nombre de paysans et décideurs)
l mise au point/opérationalisation (nombre plus grand de paysans et de décideurs); plusieurs
itéractions, avec des échantillons de paysans et décideurs cibles.
PROCESSUS D’ADOPTION : le faciliter (politiques & pratiques améliorées). Méthodes de
dissémination en collaboration avec des ONG, des Projet de développement, des groupes de
femmes, etc.
_.
Le diagramme ci dessous résume le cheminement de l’approche.
Diagnostic
I
Pr;ocessus
Développement
d’alternatives A
1 ~$$~~~rs”
d’appui
Processus d’adoption & Suivi / Impact
28

Dr. Izac a terminé sa présentation en énumérant quelques questions capitales
qui, pour le moment, n’ont pas de réponse satisfaisante et nous interpellent tous:
- Comment identifier des échantillons représentatifs au niveau des villages
(chef, femmes, paysans à ressources limitées,. . .)
- Comment identifier les paysans qui veulent développer des innovations avec
nous, étant donnée leur hétérogénéité et cielle des conditions dans lesquelles
ils se trouvent ?
- A quel niveau de détail doit-on s’arrêter dans le développement de pratiques
alternatives ?
- Comment identifier les groupes /associations de paysans qui sont
“représentatifs” (non téléguidés) & fondamentalement intéressés par 1’AF ?
3.
Mr. Dupriez a présenté le cadre conceptuel de l’approche Diobass. Il a
insisté, entre autre, sur les points suivants:
- réunir une masse critique de partenaires paysans pour faire le diagnostic
ensemble
- comment s’organiser pour résoudre les problèmes diagnostiqués
- travailler à l’échelle économique du paysan
- mettre l’accent sur l’effort collectif (les efforts individuels étant souvent
brisés par la pression de la collectivité).
Les questions soulevées au cours des débats ont été recensées en 16 thèmes.
Cinq groupes de travail ont été formés pour approfondir ces thèmes.
Après restitution des conclusions des groupes de travail en plénière, et des
débats parfois passionnés que l’approche Diobass a suscités, I’ICRAF et le FIDA ont convenu
de s’informer davantage sur cette approche. Il a été retenu que le forum d’un des ateliers
Diobass pourrait constituer une opportunité pour mieux approfondir la question.
4. SESSION II - PLANIFICATION et PROGRAMMATION
Président: Edouard Bonkoungou, ICRAF
Rapporteurs: Astou Sene, ISRA
Abdoulaye Tahirou, INRAN
Les travaux de cette journée ont commencé par les interventions des
représentants des institutions nationales de recherche du Burkina Faso, Mali, Niger et
Sénégal. Ces différentes interventions ont porté sur les mutations intervenues au niveau des
institutions nationales notamment la régionalisation de la recherche et l’approche participative
utilisée. Les représentants des institutions nationales ont rappelé que toute collaboration et
programmation des actvités de recherche doivent tenir compte de l’organisation interne des
institutions nationales.
29

Le Directeur de la recherche de 1’ICRAF a ensuite presenté l’approche
utilisée dans son institution pour la programmation et la planification des activités de
recherche. Cette méthode offre une vision globale et à long terme des activités successives
pour atteindre l’objectif final.
Quatre groupes de travail ont ensuite été constitués autour des thèmes
suivants identifiés comme prioritaires au cours des ateliers régionaux antérieurs: haies vives;
banques fourragères; parcs; autres techhnologies. Chaque groupe avait pour mandat de définir
un ou des objectifs liés au thème, identifier les problèmes et proposer les activités ainsi que
les résultats attendus permettant d’atteindre le but à une date donnée. La démarche a été
illustrée par des exemples présentés par le Directeur de la recherche de 1’ICRAF.
Les plans cadre élaborés par les groupes de travail et amendés après
discussions en séance plénière le 14 Juin sont présentés ci-après. Compte tenu de la diversité
des langues utilisées à l’atelier, on ne S’éto:nnera pas de voir certains tableaux en français et
d ‘autres en anglais.
4.1. haies vives
La Figure 1 montre la stratégie prévue pour le développement des recherches
sur les haies vives. L’objectif ukime à atteindre à l’horizon 2005 est la mise en place de haies
vives efficaces pour accroître les revenus et assurer la durabilité des écosystèmes par une
approche participative. Les grands axes identifiés pour les futures interventions sont:
l approfondissement du diagnostic par l’utilisation de différentes méthodes
p a r t i c i p a t i v e s ; _*
30

(Characterisation)
Figure 1: Plan stratégique de recherche développement sur les Haies Vives
(Lab et Autres)
1996
(En milieu reel)
(En station)
t
1998
2005
*
Activités Niveau Régional
31

l démarrage et/ou extension de recherches en milieu réel, en station et au
laboratoire sur les activités suivantes:
- récolte, conditionnement, stockage de graines et production de plants;
- Test d’espèces;
- test de technologies.
Les principaux résultats déjà acquis ou attendus sont:
l 1996 - 1997: meilleure connaissance des coûts et contraintes de production;
-
l 1998: identification des contraintes et potentialités au niveau des espèces et
de la technologie;
l 2001 - 2003: recommandation sur le choix des espèces et des techniques de
gestion et transfertladoption de la technologie par une large proportion de la
population cible. Les activites d’accompagnement prévues sont:
l’organisation de visites paysannes, le développement de pépinières
décentralisées (pépinières villageoises et privées), la production de matériel
didactique, etc.
4.2 Banques fourragères
La figure 2 et le tableau 7 jmontrent le plan cadre adopté pour les recherches
sur les banques fourragères. La figure 2’ présente le plan spécifique pour Pterocarpus
erinaceus, un arbre fourrager local dont les feuilles sont vendues sur les places des marchés
au Mali.
:
L’objectif ultime du programme de recherche sur les banques fourragères est
de parvenir, à l’horizon 2001, à l’adoption de banques fourragères par une large proportion
de la population cible. Le plan stratégique prévoit, entre autre, une étude des caractéristiques
(effectif et composition) du cheptel susceptible de bénéficier de cette technologie ainsi que de
la demande en fourrage. Les recherches porteront essentiellement sur (a) Pterocarpus spp et
Gliricidia sepium dont les qualités fourragères sont déjà connues; et (b) sur l’identification de
nouvelles espèces prometteuses.
32

FiPure 2: Fodder bank research and development process
Characterization
Research programme
of socio-economic
overal 1
Situation
- Tenure
- Gender
. Market
. Institutional
infrastructure
(GOVT, NGO, FARMERS
Research
cl
. Incentives
outputs
(subsidy, Credit, Price)
of seed stands
. Development policies
i
Development of
Amelioration of socio-
farmers organisation
économie conditions
-/nuireriei
vPromotion
Extension
Training
X % of Target
Group are adopters
33

--
.---
h
Tableau 7:
Chronogramme de recherche sur le Pterocarpus et GZiricidia en banque
fourragère

--
Pterocaps erinaceus
1996
1997
1998
1999
2000
2ocll
S OF
S
OF
S
MR
S
OF
S
OF
S
OF
-
-
- Screening (Provenance/Progeny)
X
X
- Propagation
X
X
- Clonal test
X
X
X
- Nutrition
X
- Management
X
X
X
X
X
- Exploratory research
X
X
X
- Prototype testing
X
X
X
- Pre-dissemination
X
Gliricidia seuium
Screening (Provenance/Progeny)
x
X
X
Propagation
x
x
Y
Clonal test
x
Y
A
Nutrition
x
Y
Management
X
X
X
Exploratory research
X
X
Prototype testing
X
X
- Pre-dissemination
Other known local specie? and to be
identified
Prioritisation
Xb
Seed collection
Xh
Screening (progeny)
Ya h
Propagation
_-
ah
.:
Y
Nutrition
Management
Exploratory research
Xab
Prototype testing
Pre-dissemination
L
a: Known local fodder species
b: New fodder species to be identifïed
3 4

Figure 3: Technology Developpement Pterocarpus erinaceus
Activity
Output
fkk5-l
RECOMMENDATIONS ON PROPAGATION & MANAGEMENT
19g8
Activity
Output
IMPROVED MATERIAL AVAILABLE
2000
Activity
TECHNOLOGY READY FOR
Output
2002
EXTENSIVE USE
35

4.3 Parcs
Le système parc avec arbres dispersés dans le champ de culture est le système
d’utilisation des terres agricoles le plus largement répandu en zone SALWA, mais il est
soumis à un rythme croissant de dégradation.
L’objectif ultime du plan de recherche proposé est d’arriver à développer un
outil conseil de gestion des parcs avec aspects écologiques et socio-économiques intégrés. Le
plan de recherche prévoit 3 axes dominants (figure 4):
- diagnosticlcaractérisation ‘biophysique et socio-économique des parcs
existants;
- modélisation pour la compréhension des processus biophysiques et socio-
économiques qui déterminent la dynamique des parcs existants;
- interventions sur le terrain pour limiter la dégradation des parcs et
promouvoir leur régénération/enrichissement avec du matériel végétal
amélioré planté en haie vive, banque fourragère, fruitiers dispersés, etc.
36

Figure 4: Plan stratégique de recherche/développement sur les parcs
Caractérisation
Résultat disponible
sur Acacia albida
Typologie des parcs
entrées-sorties
2000
Connaissances des modes
Meilleure connaisance
1 Connaissance 1
d’utilisation et des possibilités
i 1 du systemezstitutionnel/ 1 1 ~~~~~~~~ 1 2oO1
de commercialisation
legislatif (foncier) cultures
y
7
enquête suivi- w Etude de
production
marché
!
legislatif
Mode1 parc/espèsarbres/cultures/
sols(intégrat” de plusieurs
Identifïcat” des risques
modèles espès arbreskulturekol
socio-économiques
1
Déterminat” de l’effet de la densité
Déterminat” de l’effet de
2003
Modélisation
sur la culture, production des arbres
la taille sur la culture et
(simulation revenu)
et fertilité
les arbres
2004
/ M i s s i o n d e l a r e c h e r c h e :
-r‘ Définit” d’une gestion
Développement d’un outil
Evaluat’ du revenu
optimale des parcs
conseil de gestion des parcs
tiré des produits agf
2005
avec aspects écologiques et
Ir+
socio-économiques intégrés
3 7

4.4 Autres Technologies
A partir des résultats des enquêtes sur les préférences des paysans pour les arbres
agroforestiers, l’atelier a développé un plan cadre de recherche pour la Domestication des espèces
prioritaires (figure 5) et a discuté des priorités de recherche pour les brise-vent (fkure 6).
La domestication des espèces prioritaires se fera selon une chaîne cohérente
d’interventions en collaboration avec les SNRA, I’IFPRI, l’IPGRI, le secteur industriel, et les
acteurs sur le terrain en milieu rural (paysans, ONGs, etc.). Les recherches sur les brise-vent
prévoient le démarrage ou le renforcement d’un large éventail d’activités pour la caractérisation du
milieu, l’installation d’essais en milieu réel et l’évaluation socio-économique de ces essais, avec
l’objectif de maintenir les caractéristiques physico-chimiques des sols pour augmenter les
rendements des cultures et la biodiversité.
Une idée nouvelle, celle de “banques alimentaires” visant à développer des
technologies spécialisées avec des arbres producteurs de fruits et l’égumes pour l’alimentation
humaine, a été proposée. SALWA s’attachera à approfondir cette idée en vue d’élaborer un cadre
conceptuel pour sa mise en oeuvre.
38

Figure 5:
Plan stratégique de recherche/développement
sur la domestication des arbres agroforestiers
SNRAKRAF
Connaissances
Locales
I
1995
Prioritisation
1996
1996
Collection du germoplasme
greffage, marcottage.
1997
% arbres sélectionnés
autres sources
Conservation/
2000
diversité
génétiquesI
Test descendances/
provenances
2001
1oans
Sélection
et conservation
Développement rural
3 9

Figure 6: Plan stratégique de recherche/développement sur les Brise-Vents
Connaissances
SNRAACRAF
et socio-économique
I IFPRI
Productions des plants/
l
criblage en pépinière
Effets interaction
Maintenir les caractéristiques physico-chimiques
des sols pour augmenter le rendement;
améliorer la biodiversité.
40

ANNEXE1
Allocution d’ouverture prononcée par Dr. Bino Témé, Directeur Scientifique de I’IER
l Monsieur le représentant du Directeur Général du Centre National de Recherche Scientifique et
technique du Burkina Faso.
l Monsieur le représentant du Directeur Général de l’Institut National de Recherche Agronomique
du Niger
l Monsieur le représentant du Directeur Général de l’Institut Sénegalais de Recherche Agronomique
l Messieurs les représentants des structures nationales et des organisations non gouvernementales
l Messieurs les chercheurs de l’équipe du réseau ICRAF/SALWA au Mali
*Chers participants
Au nom de Monsieur le Directeur Général de l’Institut d’Economie rurale, je vous
souhaite la bienvenue à cet atelier régional sur l’évaluation des activités en cours et la planification
de la recherche agroforestière pour le court, le moyen et le long terme du réseau SALWA.
Votre atelier se tient en un moment décisif de la vie du réseau. Le financement de la
phase en cours arrive à terme alors que certains résultats ont encore besoin d’être confirmés.
Au cours de ses 7 années d’existence, le réseau SALWA a contribué à l’essor de la
recherche agroforestière dans la sous-région. Je saisis cette opportunité pour remercier 1’ICRAF à
travers ses experts.
Je voudrais aussi saluer la présence des représentants des Systèmes de Recherche
Agronomique du Burkina Faso, du Niger et du Sénégal.
En effet, la pleine implication des institutions nationales et l’assurance que les
activités sont compatibles avec les plans nationaux de recherche sont des conditions essentielles pour
une action durable.
Au niveau de l’Institut d’Economie Rurale, une priorité est accordée au
développement des technologies visant à rendre durables les Systè:mes de production agricoles.
A cet égard l’Institut d’Economie Rurale conduit depuis 1991 un programme
conjoint avec 1’ICRAF pour une utilisation plus viable et plus productive des terres agricoles.
Chers participants,
Au delà des activités spécifiques, vous êtes invités aussi à développer une base
conceptuelle pour une meilleure valorisation des arbres dans les systèmes agraires au Sahel. Ainsi,
en plus des aspects biophysiques du rôle de l’arbre dans la gestion des ressources naturelles et la
lutte contre la désertification, divers aspects socio-économiques relatifs notamment à la demande
pour les ressources forestières, les filières de commercialisation et leur potentiel agro-alimentaire
seront abordés.
41

Aussi, l’attente est grande quant à l’issue de vos travaux. A ce sujet, je ne doute pas
de la réussite de cet atelier compte tenu de l’expérience et du savoir faire des personnalités ici
présentes.
Avant de terminer, permettez-moi de remercier 1’ICRAF pour son appui financier et
technique au développement de la recherche agroforestière.
En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouvert l’Atelier d’évaluation des
activités et de planification de la recherche agroforestière du réseau SALWA.
42

ANNExErI
ATELIER REG:IONAL SALWA
10 - 14 Juin 1996
Bamako - Mali
PROJET DE PROGRAMME
/-
Heure
Programmes
Presentation
Dimanche 9 Juin 1996: Visite de terrain
Lundi 10 Juin 1996
8H 00
Présentation FIDA
Meschinelli/ Dupriez
09HOO
Ouverture (Salle de réunion du CRES)
09H30
Introduction
- Présentation des participants: Rappel
des objectifs de la réunion et
présentation du programme
- Rapport sur l’état du réseau
E. Bonkoungou
SESSION 1: Bilan des activités
Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal
Burkina Faso
- Cultures en couloir
Sénégal, Mali
Niger, Sénégal
14HOO
Banque fourragères
Mali, Niger, Sénégal, Burkina Faso
M.Djimdé
43

15H30
15H45
Parcs
Burkina Faso, Mali/E. AYUK
I
17H 00 1 Présentation FIDA
Meschinelli/
Dupriez
J
Mardi 3.1 Juin 1996
08HOO
Activités sur les LUMs
0 Prioritisation
E. Bonkoungou
0 Clonage
2. Tchoundjeu
M. Sidibé
l Greffage
09HOO
Programme Jachères
Harouna Yossi
09H20
Initiative sur les Zones Limitrophes du
Désert (DMI)
R. Leakey
09H40
GRN/INSAH
Khassoum Diéye
101î00
PRISAS/ INSAH
Mbaye Yade
lOH20
lOH30
Formation et Information/ documentation
P. Rudbjer/I. Zoungrana
llH00
Zollaboration/Partenariat
Per Rudbjer
_-<
12HOO
Discussions générales
13HOO
14HOO
[CRAF Vision 2000
R. Leakey
15HOO
Suite des discussions sur les présentations
15H30
15H 45
Présentation des termes de référence des
E. Bonkoungou
groupes de travail
16HOO Présentation FIDA
MeschineIli/ Dupriez
44

Mercredi 12 Juin 1996
Présentation FIDA (Meschinelli/ Dupriez)
Jeudi 13 Juin 1996
Matin
SESSION II: Evaluation
Groupe de travail
Après-midi SESSION III: Planification/Programmation
Groupe de trvail
Vendredi 14 Juin 1996: SESSION IV: Présentation et Discussion des rapports
des groupes de travail en plénière
Conclusions et recommandations
45

I
I
ANNEXE I
LISTE DES PARTICIPANTS
Nom
Prénom
-l------
Organisation
Pays
Adresses
GNING
Masse
FONGS
Sénégal
Président commission
Epargne/ Entreprise
FONGS BP 269 Thiès/Sénéga
Tel: (221) 51.12.37/51.23.52
Fax: (221) 51.20.59
DUPRIEZ
Hugues
Diobass,
Belgique
Agronomes Terres et Vie e
écologie
ei
Diobass écologie et Société 1:
société Ter:res et
r u e L a u r e n t Delvaux 14Ot
Vie
Nivelles Belgique Tel & Fa,
32.67.217149
KEITA
Demba
FONGS
Sénégal
Président
cornmissior
Formation FONGS BP 265
Thiès/Sénégal
Tel: (221) 51.12.37/51.23.52
Fax: (221) 51.20.59
WARMA
3usseini
Plate
Forme Burkina
Secrétaire Général de l’Union
des Groupements Naam de
Diobass
Faso
Koumbri (Yatenga) BP 333
Xahigouya
Tel. (226) 55.20.50
Burkina Faso
SIMBIZI
eanine
Diobass,
Belgique
Agro-économiste (Diobass)
écologie
et
13 rue Laurent Delvaux, 1400
société
Nivelles, Belgique
Tel & Fax 32.67.217149
E-mail:
$imbizi@ECRV.VCL.AC.BE
* Fédération ONG Sénégal
4 6

BA
~
Souleymane
ICRAF/SALWA
Mali
ICRAF/SALWA
SIC
ICRISAT
BP 320 Bamako, Mali
Tel: (223) 22.33.75/22.77.07
Fax: (223) 22.86.83
OUEDRAOGO
Sibiri J.
IRBET/CNRST
Burkina
IRBET/CNRST 03 BP 704;
Faso
Ouagadougou - Burkina Faso
Tel: (226) 33.40.98
Fax: (226) 3149 38
TRAORE
San
[NERA/CNRST
Burkina
[NERA 03 BP
7192
Duagadougou 0 3 B u r k i n a
Faso
Faso
Tel.: (221) 34.02.69/70
7ax: (221) 34.02.71
SENE
Astou
‘SRA/ Kaolack
Sénégal
SRA/Kaolack BP 199 Route
le Gossas Kaolack
Tel.: (2221) 41.29.16/41.69.02
yax: (221) 41.29.16
NDOUR
Babou
SRA/Bambey
Sénégal
SRA/Bambey BP 53 Bambey
Tel:
(221)
‘3.60.50/73.60.51/73.60.54
Tax: (221) 73.60.52
SYLLA
Malick Ladji
PR/Katibougou
vlali
PR/ Katibougou, Chef du
Xpartement
des Eaux et
‘orêts et du Génie Rural BP 6
Koulikoro
‘el: 26.20.12/26.20.15
zax: 26.20.03
47

IKTAM
Alhousseïni
INRAN/DRF
Niger
INRAN/ DRF BP 429 Niame:;
Tel: (227) 72.27.14
Fax: (227) 72.21.44
ABDOULAYE
Tahirou
INRAN/DECOI
Niger
BP 429 Niamey
Tel: (227) 72.36.70
Fax: (227) 72.21.44
SIMONS
Tony
ICRAF
Kenya
Coordinator, AF
Trc,(
domestication
Programmez
ICRAF P.O. Box 30677,
Nairobi - Kenya
Tel. 254-2 52.14.50
1Fax: 254-2 52.10.01
1Email:
rT.SIMONS@CGNET.COM
-~
TCHOUND JEL
Zac
C C R A F
V&er
1GRISAT BP 12404, Niamey -
1Viger
rTel: (227) 72.25.29
1Tax: (227) 73.43.29
1Zmail:
i!.TCHOUNDJEU@CGNET.COM
:OUNGRANA
ssiaka
CRAF/SALWA
fIali
1CRAF/SALWA
s/c
-
11CRISAT
EZ’ 320 Bamako, Mali
T‘el: (223) 22.33.75/22.77.07
F;ax: (223) 22.86.83
tT‘RAORE
Zheick
CRAF/SALWA
/lali
ICZRAF/SALWA
s/c
)umar
IfZRISAT
B P 320 Bamako, Mali
7l’el: (223) 22.33.75/22.77.07
Fax: (223) 22.86.83
48

TIMBELY
Dommo
Sotuba
Mali
BP 258 IER/ICRAF
Tel: 22.64.28/22.78.53
Bamako - Mali
IZAC
Anne-Marie
ICRAF
Kenya
ICRAF
P.O. Box 30677, Nairobi -
Kenya
Tel. 254-2 52.14.50
Fax: 254-2 52.10.01
Email: A.Izac@cgnet.com
KHO
Ramun
ICRAF
Niger
ICRAF/SALWA
s/c
INRAN/DRF
BP 429, Niamey - Niger
Tel: (227) 72.27.14
RUDEBJER
Per
ICRAF
Kenya
ICRAF
P.O. Box 30677, Nairobi -
Kenya
Tel. 254-2 52.14.50
Fax: 254-2 52.10.01
Email: P.rudebjer@cgnet.com
DIAKITE
Tiémoko
IER
Mali
Programme des Ressources
Forestières, IER
BP 258, Bamako - Mali
Tel: (223) 22.64.28
Fax: (223) 22.37.75
LAOMAIBAO
Netoyo
CORAF
Mali
Institut du Sahel BP 1530
Bamako - Mali
Tel: (223) 23.40.67
Fax: (223) 22 23 37
49

BEDINGAR
Touba
INSAH
Mali
Institut du Sahel BP 1530
Bamako - Mali
Email:
Touba@padres.insah.nl
Tel: (223) 23.40.67
Fax: (223) 22 23 37
KAMATE
Cheick
PFDVS
Mali
Programme Fonds de
-
Développement villageois de
Ségou
BP 213
Tel: (223) 320.195
Fax:(223) 32.03.16
HOEKSTRA
Xrk
Zonsultant:
Pays-Bas
Louwer orne Tûn 13
8493 LM TERHERNE - Les
Pays-Bas
Tel: (31) 566 689496
Fax: (31) 566 689954
Email: 100106.1767@compuserve.com
3JIMDE
tiamadou
CRAF
Mali
[CRAF/SALWA
s/c
[GRISAT
3P 320 Bamako, Mali
rel: (223) 22.33.75/22.77.07
?ax: (223) 22.86.83
Z-mail:
ti.DJIMDE@CGNET.COM
,EAKEY
:oger
CRAF HQ
(enya
CRAF P.0 Box 30677, Nairobi:
<enya
Tel. 254-2 52.14.50/52.10.06
Tax: 254-2 52.10.01
Zmail:
Z.LEAKEY@CGNET.COM
50

MESCHINELLI
I
Alessandro
IF AD
-FIDA Italie
FIDA Via del Serafico, nr. 107
Rome Bureau de
00142 Rome - Italie
1’Evaluation e t
Tel: 0039/ 6/ 54592528
des Etudes
Fax: 0039/ 6/ 5191702
B O N K O U N G O U G. ICRAF/SALWA
Mali
ICRAF/SALWA
w
ICRISAT
BP 320 Bamako, Mali
Tel: (223) 22.33.75/22.77.07
Fax: (223) 22.86.83
E-mail:
E.BONKOUNGOUCKGNET.COM
AYUK
Elias
ICRAF/SALWA Mali
ICRAF/SALWA
w
ICRISAT BP 320, Mali
Tel: (223) 22.33.75/22.77.07
Fax: (223) 22.86.83 E-Mail:
E.AYUK@CGNET.COM
SIDIBE
Modibo
IER
Mali
Chef
Programme
des
Ressources Forestières, IER
BP 258, Bamako - Mali
Tel: (223) 22.64.28
Fax: (223) 22.37.75
YADE
Mbaye
INSAh/ PRISAS
Mali
INSAH/ PRISAS, BP 1530,
Mali
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YOSSI
Harouna
ER
Mali
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Projet
Jachère
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Forestières, Bamako BP 258
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SIDIBE
Mamadou M. ICRAF/SALWA
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DIEYE
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Mali
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-
IER
Mali
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Mali
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52

vIESCHINELLI
Alessandro
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‘Tel: 0039/6/54592528
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3ONKOUNGOU
G. Edouard
ICRAF/SALWA
Mali
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Mali
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Mbaye
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Mali
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Mali
Tel: (223) 22.09.18
Email:
myade@prosas.insah.ml
YOSSI
Harouna
IER
Mali
Coordinateur du
Projet
Jachére
IER/Programme Ressources
Forestières, Bamako BP 258
Tel: (223) 2264.28