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DU
RURAL
:.:
i
l=ICI-IE 5YNQF’T’IQUE
SUR L E S E N E G A L -
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES ACliiSOiC5-
l? tikM-L

- 1 -
,
1. DEMOGRAPHIE
Le recensement de 1976 indiquait une population du Sénégal voisine de
5,5 millions dlhabitants. Les données clu recensemen!. de 1988 sont en cours
d’exploitation.
On peut toutefois noter la jeunesse de la population qui avait été mi-
se CII relief lors du recensement de 197U : les moins de 20 ans constituaient
plus de 54 % de l’effectif global tandis que les adultes de 20 à 65 ans re-
présentaient à peine 43 % et que les personnes âgées de plus de 65 ans n’é-
taient que de 3 %,
La croissance de la population résulte d’une vigoureuse natalité (46 %b >
le taux de mortalité s’établissant autour de 20 %,, on obtient une croissance
moyenne de la population de 26 %. par an : à ce rythme, une population double
en 27 ans.
II, E T H N O L O G I E
Le Sénégal compte une vingtaine d’ethnies très inégalement réparties,
Les wolofs, 40 % de la population sont largement majoritaires dans les
provinces historiques (Cayor, Uaol, etc,, .> et dans les grandes villes.
Les sérères (18 %) se répartissent dans le Sine-Saloum et les iles de
la Petite Côte.
Les peulhs (15 %> disséminent leurs campements dans tout le pays et
principalement dans le Ferlo (Zone Sylvopastorale).
Les Toucouleurs (10 X) sont installés dans la vallée du Sénégal,
Les Diolas (7 %> sont en Basse Casamance.
Les Bainouks, Balantes, Mandjaks, Mankagnes constit,uent
près de 3 % et
ont un habitat et un genre de vie proc’hes de ceux des Diolas.
Les Soninkés ou Sa,rakolés (50 000 en 1976) sont installés au Sénégal
Oriental.
Les Nalinkés ou Mandingues (250 000 en 11976) auxquels se rattachent les
Socés sont en Moyenne Casamance et au Sénégal Orient~,~I.
Les Bassari s, Koniaguis, Badiaraclcés et IBétilcs sont répartis en enclaves
d’environ 10 000 individus chacune au SénégaIt Oriental.
Près de 90 % des Sénégalais, dont la totalité des wolofs, des Toutou-
leurs, des Mandingues, sont musulmans et 5 % chrétiens, en particulier des
a.* / ,.I

- 2 -
Sérères et des Diola. L’animisme est surtout présent en Casamance et chez
‘i

l e s Bassari.
f,
III, CLlbIRT : régime des précipitations et de: la température
1, Conditions générales
Les facteurs nérologiques s’expriment par l’alternance de trois masses
d’air principales dont les déplacements sont facilités par la platitude du
r e l i e f .
La première de ces masses d’air est reprlésentée par l’alizé maritime issu
de l’anticyclone des Açores. Il est humide et frais, inapte à déverser des
précipitations mais son humidité peut être dé:posée SOUS forme de rosée.
L’harmattan est un vent chaud et sec qui contribue à une forte capacité
d’évaporation,
‘>
La mousson provient dc l’nl.tzC issu de l’anticyclone de Sainte-Mél~nc.
Elle bénéficie d’un très long trajet qui k rend particulièrement humide.
2, Les précipitations
L’année climatique est divisée en deux saisons principales.
Au COU~S de la saison sèche (novembre - juin), des pluies de heug géné-
ralement faibles peuvent se produire, associées à des invasions épisodiques
d’air issu des régions tempérées.
La saison des pluies débute au Sénégal oriental en mai-juin avec l’ar-
ri\\réo de l,a n~ot~sson qui envahi I: progrcss l.vomcnt le pays,
Les lignes de grains balaient le territoire d’Est en Ouest et :s’affaiblissent
progressivanznt en atteignant le littoral. Elles marquent le début et la fin de <a
saison des pluies dans le sud du pays mais elles constituent, pour la quasi
totalité du territoire, la source essentielle des précipitations.
D’ une manière génorale, les préc.ipl.~~~I:ions diminuent du Sud vers le Nord :
Ziguinchor enregistre 1300 mm de pluie par an, Kaolaclc 700 tandis que Louga
ne reçoit que 300 mm et Podor 200 mm.
Le nombre de mois pluvleux varie selon la latitude et C~C~C diffcrcn-
ciation en latitude confirme le caractère aléatoire de la pluviométrie dans
la moitié septentrionale du pays.

- 3 -
3. Les températures
Les températures en permanence élevées sont liées à la latitude tropi-
cale du Sénégal mais elles varient dans le tl:mps avec les saisons, notamment
avec les pluies qui les abaissent et, dans l’espace avec la proximité ou
l’éloignement de l’océan, La plus grande partie du pays enregistre des ré-
gimes techniques marqués par deux minima : l’un en août, provoqué par les”’
pluies et de plus en plus marqué vers le Sud en liais& avec l’augmentation
I
des précipitations ; le second en décembre-janvier. Les maxima principaux de
température se situent avant le début des pluies, en avril, mai ou juin et
une remontée des températures intervient à la fin de l’été, lorsque les
précipitations s’interrompent.
IV. TYPES DE SOL ET GEOLOGIE
1, Types de sol
Puisque le modk3.e est généralement uniforme, les sols sont peu variés,
sauf dans la presqu’ Ile du Cap-Vert, et souvent on passe progressivement
d’une catégorie de sols à l’autre, On peut distinguer deux groupes de sols
quant à la fertilité et à la mise en culture :
- les sols bruns et brun-rouge, les sols ferrugineux et les sols fer-
ralitiques n’ont qu’une richesse minérale réduite mais ils sont
faciles à travailler grâce à leur texture sableuse mais se dégradent
t r è s v i t e ;
- les sols hydromorphes et les vertisols, par contre présentent de
bonnes qualités chimiques mais sont argileux, compacts et bosselés
en surface,
2, Céoloqie
Le socle du Précambrien n’apparait qu’au Sénégal oriental, La majeure
partie du territoire appartient au grand bassin sédimentaire sénégalo-
mauritanien 06 se sont entassés les dépôts du Secondaire et du Tertiaire,
Des activités volcaniques se sont produites au Sénégal occidental à
la fin du Tertiaire et au début du Quaternaire, surtout dans la région du
Cap-Vert avec les coulées de basanite et de dolerite. ’

- 4 -
1
On peut noter trois grands domaines et les groupements azonaux,
1
I
Le domaine sahélien : parmi les Acacias qui caractérisefit ce domaine,
il y a Acacia ra&3ana surtout présent sur les sols sablonneux du Cayor etdu
A-
Ferlo. Il y a égalaknt Acacia senegal qui fournit lti gorrrne, IManites aemtiaca aux fruits ol&-
&~a, Ziziphw nrîulitiana etaux environs des villages Adansonia digitata (baobab),
_ . _ - __ _.
Le tapis herbacé, desséché dès le mois de novembre est fait de graminées
annuelles, Vers le sud, la transition est fai.te par des
savanes
arborées
(Acacia albida et le genre Combretum). Acacia. seyal, souvent associé au bao-
bab forme des peuplements denses sur les sole limono-calcaires,
, Le domaine soudanien : i l e s t p a r e x c e l l e n c e c e l u i d e l a s a v a n e
boisée,Khaya seneaalansis, Pterocarpus erinaceus e t Parkia bialobosa y f o r -
ment une forêt skkhe qui surplombe
un tapis de grandes
herbes, Dans les
vallées apparaissent des peuplements homogènes de Borassus et
p a r f o i s , de
bambous, Une maigre savane herbeuse couvre les cuirasses ferrugineuses qui
affleurent en Haute-Gambie. La transition avec le domaine sub-guinéen est
marquée par l’apparition, en Moyenne-Casamance, d’e::s&ces préforestières
comme Daniellia oliveri et Erythrophleum Ruineense.
, L e d o m a i n e s u b - g u i n é e n : i l e s t o c c u p é p a r u n e f o r ê t d e n s e à
feuilles caduques dominée par Parinari excelsa et Chlorophora regia souvent
associés au palmier à huile (Elaeis guineensis).
, Les groupements azonaux : ils se trouvent dans des milieux où
règnent des conditions particulières. La forêt de gonalciers (Acacia nilotica)
caractérise la vallée inondable du Sénégal. ZIlaeis guineensis se rencontre
au Cap-Vert dans les dépressions interdunaires (les Niayes) le long
de la
côte. Les estuaires du Saloum et de la Casamance sont colonisés par des peu-
plements de palétuviers (Rhizophora) qui forment un écosystème appelé man-
grave.
VI. AGRICULTURE : productions v6qétale et animale
1, Productions végétales
Une dizaine de systèmes de production 5 dominante végétale ont: ét&
identifiées au Sénégal. Les principaux en fonction des zones écologiques
s o n t d é c r i t s ci-desscius,
- La vallée du fleuve Sénégal : ce sont des systèmes axés sur l’irri-
.,
$6, / ,*a
*

- 5 -
/
gation faisant de la riziculture la composante principale. Le blé, les cul-
i
/
tures maraîchères, les cultures fourragères peuvent être les autres spécu-
> 1i
lations produites sous irrigation. Peuvent être associées ou séparées à cette

z
option ?omin+nt~, la-culture de décyue de sorgho (saison sèche) ou la culture
!
,
4
SOUS pluies de mil,
Le bassin arachidier : ce sont des systkmes axés presque exclusivement
.‘.i ;I sur la culture pluviale avec des possibilités d’intégration de l’animal, Les
lJ 3
variantes les plus significatives sont :
:
1
, un système traditionnel fondé sur l’alternance souna/mil/arachide
’ E
(triangle Louga-Linguère-Diourbel) ;
I
. un système plus intensif utilisant mil/arachide et la fumure orga-
1
nique (zone sud-ouest) ;
i

il;!
, un système intensif mais plus diversifié : mil et arachide domi-
f

. .
. nants ,plus,.sorgl~o, mals, coton, lie\\, (su? ,Sine-Saloum) ; et
i
* un système extensif des zones pionnières : mil/arachide/jachère,
:i
- La Casamance et le Sénégal oriental: ce sont des systèmes mixtes (plu-
f
r
viaux et aquatiques) :
6
, système pluvial dominant avec mil, sorgho, maïs, coton, riz (plu.-
.i
0’
‘Yi:
via1 et bas-fond), arachide ; fréquent en Haute-Casamance et au
‘1
i
Sénégal oriental ;
1:
j
, système à dominante de riziculture inondée avec mil et arachide
sur le plateau,
.-
c
,.
?
2. productions animales
;
:
r
Quatorze systèmes basés tous sur l’élevag-13 traditionnel ont été déterminés,
4
P
. . II
On peut les synthétiser comme suit :
1
j
, systèmes exclusivement ou à très forte dominante d’élevage transhu-
i
mant : (extensif ou extensif amélioré des troupeaux peuls du Ferlo
t
i
nord et centre et du fleuve) ;
b
I
t
, systèmes de production mixte à dominante d’élevage mais sacondai-
res (zones du Delta, du Perla bo,undou,, du Pouladou et du Séi>Gi,.l
o r i e n t a l ) ;
. systèmes de production mixte à dominante d’agriculture (bassin cr:-
chidier, Basse et Moyenne Casamance). Dans ces zones, les éleveurs,
le plus souvent peulhs, sont fixés et combinent agriculture et
III / I&I

- 6 -
élevage (pour leur propre compte ou pour le compte d’un tiers),
Notons que la stratégie de développement du secteur axe les efforts sur
une amélioration progressive de l’élevage traditionnel, plutôt que la créa-
< <
tion d’un élevage moderne. L’accent sera surtout mis sur l’embouche et la pro-
duction de lait par les troupeaux traditionnels.
VII - LES SYSTEMES DE COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES
r”
1. arachide
En moyenne 60 pour cent de la production approvisionnent les huileries,.
qui assurent la commercialisation (achat et exportation) et la transformation
(huiles et tourteaux), Environ 15 pour cent de la production est achetée par
la SONAR pour reconstituer le capital semencier (125 000 tonnes), Le reste &.la
production est constitué par les pertes et déchets (35 000 tonnes), l’auto-
consommation (80 000 tonnes), l’auto-fourniture en semence (60 000 tonnes) et,
en nette augmentation depuis quelques années, la commercialisation parallèle
(55 000 tonnes).
2, coton
Les besoins en semences en auto-consommation et marché parallèle restent
marginaux, La commercialisation est assurée à 100 pour cent par la SODEFITEX
qui vend aux usines textiles sénégalaises 3 000 à 3 500 tonnes de coton fibre
correspondant à une production d’environ 9 000 tonnes de coton graine. Le res-
te est vendu à l’exportation,
3, t-i2
-
POLI~ la filière riz, le fait majeur est l’importance considérable de l’au-
to-consommation dans les zones de production. La seule collecte et commerciali-
sation significative est réalisée par la SABD dans les grands périmètres qu’elle
encadre (soit le 1/5e de la production de la région), La SAED écoule son riz
usiné par l’intermédiaire de la Caisse de Péréquation et de Stabilisation des
Prix (CPSP).
4. autres céréales
La commercialisation des céréales par le circuit officiel est quasi:!lz.lc
insignifiante au Sénégal ; les causes principales de cette situation sont l’:,-
sente de structures et de politiques. Le Commissariat à l’Aide Alimentaire
récemment créé devrait jouer le rôle d’office céréalier (système de régulatioi:j,
Les efforts de transformation à l’échelon industriel;ies produits locaux (mil,
sorgho, mais), s’ils réussissent, créeraient un marché intéressant.
II, / *a,

5, autres produits aqricoles
Les autres produits agricoles, céréales “secondaires locales”, fruits
et légumes sont à quelques exceptions près exclus du circuit de comsnerciali-
s a t i o n o f f i c i e l .
G. effets de la politique qlobale sur la commercialisation
La politique globale suivie jusqu’ici se limite à la fixation de “prix officiels” qui n’as-
surent pas toujours une garantie de revenus quelle que soit la quantité offerte par les prcducteürs ,
Cette situation wgendre un ensemble de difficultés dans toitte la chaine de ozmzrcialisation, de col-
lecte et de stockage, Ces problèmes résultent de la faiblesse et du retard de place-
ments de moyens financiers alloués relativement à l’offre potentielle, la lour-
deur des procédures administratives de financement et d’une participation- anar-
chique des différents agents économiques (coopératives, gros producteurs, petits
commerçants) dont l’accès au crédit bancaire est souvent impossible.
VIII - LA NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE (NPAJ
1 , enqrais
L’engrais constitue l’un des éléments les plus”importants
de la relance
de la.production agricole, Avec la NI?A, il est clairement mentionné que les
besoins en engrais devront être financés par les paysans selon trois formules
c o m p l é m e n t a i r e s :
- le produit de la retenue sur le prix au producteur
- des achats au comptant
- le recours au crédit,
2, semences
Le système d,e, la retenue à la, commercialisation permo tu d’ assurer _. le.*fi-
nancement du capital semencier par les producteurs eux-mêmes, tout en rédui-
sant le coût supporté par 1’Etat. Les semences sont distribuées à chaque
producteur sur la base de ses apports en commercialisation. Les distritutions
sont faites par les sections villageoises et les groupements de producteurs,
plus à même d’ajuster les quotas de semences aux apports réels constatés,
permettant ainsi de s’assurer que les semences n’iront qu’aux seuls vrais
producteurs.
3 1 Matériel agricole!
Les achats se feront soit au comptant soit à crédit, par le biais de la
Caisse Nationale de Crédit Agricole, individuellement ou collectivement, par
l’intermédiaire des sections villageoises, des coopératives et des groupements
de producteurs.
/
. . . .,,

- 8 -
IX - INFRASTRUCTURES DES RECHERCHES AGRICOLES, FORESTIERES
ET DE VULGARISATION AGRICOLE
1, recherches aqricoles et forestières
L’ISRA dispose d’une dizaine de centres principaux de recherche et d’un
réseau dense de stations secondaires et de points d’expérimentation, Suivant
une répartition Nord-Sud ce dispositif comprend :
- le centre de recherches agricoles de Richard-Toll/Fanaye et ses stations
annexes de Guédé, Ndiol et Saint-Louis.
- le centre Zootechnique de Dahra
- le centre de recherches agricoles de Bambey et sa station annexe de louga
- le centre de recherches forestieres de Dakar/Hann et ses stations de
recherches dans presque toutes les régions du pays
- le centre de recherches océanographiques de Dakar/Thiaroye et sa station
annexe de Ziguinchor
- le centre de développement horticole de Cmabérène et sa station annexe
du.Km 15

- le laboratoire national d’élevage et dis recherches vétérinaires et sa
station annexe de Sangallcam
- le centre. de recherches agricoles de Kaolack et ses stations annexes
(N ioro, e t c . . . ) e t ses points d’essais (Sonkorong etc,, .)
- le centre de recherches zootechniques de Kolda
- le centre agricole de Djibélor et sa station annexe de Séfa et ses points
‘.a
d ’ e s s a i s (Uussouye e t c . . .)
2, vulqarisation aqricole
- la société de développement et de vulgarisation agricole (SODEVA)
- la société de développement des fibres et textiles (SODEFITE$j
- la société pour la mise en valeur agric:ole de la Casamance (SOMIVAC)
- la société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve
et les vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED)
- la société par le développement agricole et industriel (SODAGRI)
- la société des terres neuves (STN).

- 9 -
x - TENURE DES TERRES
1. s y s t è m e s d ’ e x p l o i t a t i o n
La quasi-totalité de la production agricole au Sénégal a une origine
paysanne et familiale. L’unité d’exploitation généralement retenue (intégra-
tion des notions de famille et d’exploitation) est lef carré,
Le carré est une cellule sociale complexe qui recouvre la plupart du
temps des sous-unités de production agricple dont le nombre et la nature va-,
rient suivant l’ethnie considérée, le nombre et le statut social des unités
ont bien souvent des objectifs propres et des contraintes spécifiques. La ,,~
taille et les caractéristiques moyennes des exploitations varient beaucoup
d’une région à l’autre (écologie, démographie, ethnie) et à l’intérieur d’une
même région,
Les systèmes de culture ont quelques points communs : hormis les zones
irriguées ou de décrue > on trouve en général trois types de champs disposés en
cercles concentriques autour des habitations : champs de case (légumes,
ceréales à cycles courts 3: mais), anciennes defriches (archides, céréales),
nouvelles défriches (céréales à cycles longs, arachides). L’ organisation du
travail et de l’espace sont donc complexes.
2. structures foncières
Les structures foncières résultent, pour une large part, des anciens
systèmes coutumiers, Ceux-ci étaient différents d’une ethnie à l’autre mais
l’inaliénabilité de la terre était un point commun essentiel. On pourrait par
ailleurs distinguer divers degrés de droits sur la terre et plusieurs systèmes
d ’ h é r i t a g e (niatrilinéaires, é g a l i t a i r e s , entrefils), Ce système a beaucoup
évolué pendant la période coloniale mais surtout depuis l’indépendance pour
des raisons multiples : démographie, monétarisation de l’économie et surtout
“loi sur le domaine national”,
XI - ACTIVITES ACROFORESTIERES
f
'i',r
!
%
1. r e c h e r c h e s
I
3
d

L’ISRA,par l e b i a i s d e l a Direction des Recherches sur les Productions
,, I
i
Forestières, mène des activités avec les objectifs suivants :
i
al - initier dans les villages du Sénégal un ensemble d’activités d’a-
i
..Y .”
groforesterie aux fins de
D
B
- réintroduire l’arbre dans les systèmes agraires
;
- valoriser l’importance du reboisement et chacun des rôles de
l’arbre dans le milieu : agronomique, énergétique, pastoral


- 10 -
(alimentation animale), économique, alimentaire, écologique,
domestique, ,sociologique.
al - EIettre en oeuvre des actions i n d i v i d u e l l e s e t c o l l e c t i v e s d’agro-
foresterie par des expérimentations complémentaires notamment : comportement
des essences forestières et fruitières, économie de combustible, sous pro-
duits de l’exploitation.
cl - assurer la plus grande participat:Lon
possible des populations à
la conduite de ces actions et permettre une poursuite, à long terme, par Ces
mêmes populations, des programmes intégrés,
Une attentipn ,particulière sera apportée au point ce
Objectifs que nous avons traduits ainsi :
, Etudier en milieu paysan, les voies et moyens d’intégrer -par et au
p r o f i t d e s agriculteurs- l’arbre aux spéculations agricoles afin d’améliorer
la fertilité des sols, la nutrition humaine et anima&, l’approvisionnement
en Qnergie, en bois de service.
Cette recherche doit déboucher, en collaboration avec les habitants des
v i l l a g e s p i l o t e s , sur la définition de tec’hniques simples, aisées à mettre
en oeuvre et facilement acceptables par les agriculteurs,
Elles pourront ensuite être vulgarisées rapidement par les services
techniques compétents,
Pour réaliser cet objectif la DRPF/IS,RA s’appuie sur les connaissances
déjà acquises par la recherche et par les villageois eux-mêmes et 2 défaut
met en place des essais nouveaux en milieu paysan et en station,
2. développement
Une structure différente de la Direction des F,aux et Forêts a 4th mise
en place au sein du Ministère de la
Protection de la Nature : il s’agit de
la Direction de la Conservation des Sols et du Reboisement. Cette direction
gère une demi-dizaine de projets à vocation agroforesti.ère, Ces projets in-
terviennent essentiellement dans le bassin arachidier.

.
L
5 ., 1
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i.
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A N N E X E
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Précipitations rrloycnncs annucllcs
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~chslls1:4000000
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U)olbgie et hydrogéologie
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50
100 km
-
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F O R M A T I O N S G~OlOGl~UES
E A U X S O U T E R R A I N E S
D~@IS du Ouatemaire
Primaira 01 PrCcûmbticn supérieur
laopibzes (niveaux d’égale prolondcur)
Roches volcaniques du Tefliaire
a
CI du Ouaiemairt
Grés cl grés argileux plissds
-1. 1 0
Nappe maeslrichrienne
el allilude de
-
la nappe aprbs remontée dans un loraqe
-
-
-
Limite du qolle marin du Miocène
Crbr et près arqiloux subhorizonlaux
mm
- 4 0
Nappes phréariqoos el altitudes
- d o s n a p p e s
s
Tertiaire et secondaire
Ptdcambrian
moyen
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t
Gris arpilru:
du Conrinenlal
lerminal
Divers granller
Calcaires II marnes de I’&éae moyen
Roches basiques
CAcairrr tu argiles dc I’LcSne inldrieur
Schislos
et du F’alioc~ne
Gtir du hlarsirichrien
/
Rdseau de laillcs
C
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hydrogkologique .
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Onord-ouest
s u d - e s t
B A S S I N StDIMENTAIRE
S O C L E
I 400 Cd YOR
F E R L O
6 Dl-!
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Continenlol lorrninal
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maerlrichtienne
I ramont6e dans un loraqe

Domaines biogéographiques
0 Domaine sah6lian
0 Domaina aahdlo.roudanitn
m Domaine soudanien
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Domaine soudann.guinten
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Domaioa rubguinlan
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Uaoisguinoenris (Palmier
B huila)
@ Psrinariexcclra (Mampalan)
(17.) Combrtlumgluiinosum
[:,a /7hiro,ohorar,wenrosa (Mangrovc)
& Plerocarpurerin~ccur
(V&o)
p?J
Ovtrnanlhera abydnica
Taniariw scnogrlensis
ILJambouraia)
a (Tamarin du Sdnkpal)
0 BOfas$urftahelliter (Rdnier)
@ PaKa biglobosa
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