Le Réseau des médiateurs du développement agricole : un rémède à la mal-communication dans le système agricole
I
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
REFLEXIONS
ET PERSPECTIVES
Le Riseau des MÉdiateurs
du Développement
agricole
Un remède
à la mal-communication
dans le système
agricole
Moussa Bakhayokho

Institut Unegalais de Recherches Agricoles
Route des Hydrocarbures - Bel-Air
BP. 3120
DAKAR, Sénégal
@ (221) 32 24 28 t 30 / 31
Telex 61117 SG
Document édité par
L’ Unité d’Information
et de Valorisation (ISRA / UNIVAL)
Route des Hydrocarbures
Bp 3120 Dakar
Dr Moussa Bakhayokho
Chercheur à 1’1s~~
Coordonnateur principal
de I’UNIVAL
0 C I~RA 1994
Conception
et réalisation
UNIvAL-IsR

LE RÉSEAU
DES MÉDIATEURS
DU DÉVELOPPEMENT
AGRICOLE
Un remède
à la mal-communication
dans le système
agricole

1s~~ - Réflexions
et Perspectives
-
vol. 6 no 1 - 1994
3
Introduction
L’agro-systeme du Sénégal, à l’instar de ceux des pays du Sahel,
connaît des mutations de différents ordres : Acologique, technologique,
économique, social et sociologique, politique voire psychologique.
Ces mutations tendent a fragiliser notre culture agricole et à ne plus permettre
a notre agro-systeme de remplir sa mission qui est celle de promouvoir
le bien-être des populations (notamment rurales) d’une manière durable.
II s’agit donc de regénérer, rendre plus productif cet agro-système.
Pour ce faire, une des approches consiste à asseoir une nouvelle culture
agricole adaptée à la nouvelle situation et capable de redynamiser le système.
Cet objectif pourrait être atteint par un élargissement
de la base culturelle
agricole actuelle des partenaires de la communauté qui le composent.
L’elargissement pourrait intervenir par le biais de la communication.
Or, les partenaires sont en mal de communication.
La thérapeutique,
le remède à cette situation, pourrait être trouvée
dans une approche en réseau d’échanges d’informations entre ces acteurs
du développement
agricole et principalement entre les médiateurs
de l’information agricole.
Le present document décrit une forme d’organisation et de fonctionnement
d’un type de REseau associatif des MEdiateurs du DEveloppement
agricole
(REMEDE)
qui pourrait constituer une thérapeutique a la mal-communication
limitant tes performances de I’agro-système du Sénégal.

4
ha
- Réflexions et Perspectives
-
Vol. 5
no 1 - 1994
Les mutations
de l’agro-système
sénégalais
Les mutations
écologiques
La faible et irr6guWre pluviométrie
qui sévit dans le Sahel a engendré
une
tendance marquée à la désertification
de notre environnement
avec ses effets
nefastes sur l’agriculture, l’élevage, la foresterie et les ressources naturelles.
Les sols sont appauvris par surexploitation,
&osion et salinisation. Les forêts se
meurent, les animaux trouvent du mal à se nourrir sur les paturages naturelles et
il faut mener une véritable course pour adapter les vari&és
cultivées aux
nouvelles conditions du milieu.
Les mutations
technologiques
Les technologies
disponibles ont permis l’intensification
et l’extension des acti-
vités agricoles. Toutefois, leurs effets sur l’environnement
ne sont pas contrôlés
et participent à sa degradation.
Les populations
actives du monde rural vieillissantes,
maîtrisent
moins les
nouvelles technologies.
Les mutations
économiques
Les produits agricoles sont frapp6s par la détérioration des termes de Mchange,
la mondialisation des marchés, la dévaluation de la monnaie (CFA) et l’absence
ou l’ignorance de normes de qualite.
Les mutations
sociales et sociologiques
Les jeunes quittent la campagne pour la ville soit en quête d’autres emplois, soit
pour l’éducation
scolaire. II n’y a presque plus de transfert du savoir et du
savoir-faire des agriculteurs à leurs enfants et la formation à l’école ne comble
pas le vide et n’apporte pas une adaptation à la nouvelle situation.
II y a dés lors une rupture, une réduction de la base culturelle agricole de la soci&é
qui n’est plus en mesure de tirer le meilleur profit de I’agro-systéme de mani&e
durable.

Ieu - RBflexions et Perspectives
-
vol. 6 no 1 - 1994
6
Les mutations
politiques
Le monde rural est de plus en plus en prise avec la politique et les enjeux du
pouvoir et de la democratie.
Les mutations, qu’il subit, ne manquent pas de créer en son sein des pertur-
bations profondes des comportements
social et psychologique.
En somme, I’agro-système senégalais devient fragile et moins productif. II convient
de le renforcer en le rééquilibrant.
L’initiative et la solution ne peuvent venir que des groupes de partenaires qui le
composent. Une communication
efficace entre eux pourrait y contribuer.
La mal-communication
et les besoins
de communication
de la communauté
agricole
Partenaires
de la communauté
agricole
et difficultés
de communication
Les partenaires
sont constitués par l’ensemble des acteurs qui participent
a
l’effort de développement
agricole.
On peut les distinguer en deux principaux groupes (voir annexe 1)
Les acteurs primaires
Ce sont essentiellement
les producteurs,
les chercheurs, les bailleurs, les déci-
deurs, les consommateurs,
les educateurs,
les industriels
et les agents du
negoce agricole.
Ils communiquent
peu ou mal entre eux car appartenant
à des mondes, à des
sphères géographiques
et a des cultures diff erents.
C’est le cas entre un paysan et un bailleur de fond, un paysan et un chercheur ou
un décideur, par exemple.

6
ISRA - RBflexions et Perspectives
-
Vol. 6
no 1 - 1994
Les acteurs secondaires
Ce sont ceux qui jouent un role de relais, de mediation entre les acteurs primaires
et leur objectif commun de developpement
agricole. Ils occupent
un espace
important du monde agricole qu’on pourrait appeler I’info-sphere
agricole du
Senegal.
Chaque acteur primaire a en effet un relais naturel. Par exemple, les chercheurs
passent par les agents de structures d’information et de valorisation comme Unival
pour communiquer
leurs resultats sous des formes assimilables par les autres
partenaires.
Ces agents renvoient aussi aux chercheurs
les informations
en
provenance des partenaires.
La figure 2 placee en annexe montre bien le role de relais de I'UNIVAL entre les
chercheurs et les autres partenaires du développement.
L’on y compare en effet le developpement
agricole a notre baobab national
(Adansonia digitata) qui a des racines souterraines et invisibles pour le soutenir et
le nourrir, un tronc aérien pour assurer la liaison entre les racines et les branches,
des tiges portant les feuilles et les fruits qui constituent les productions de l’arbre.
Par analogie, les chercheurs constituent les racines du développement
agricole
en ce qu’ifs produisent,
dans l’ombre, les connaissances
et les technologies
agricoles.
L’UNIVAL, a travers ses agents charges de /‘information et de la communication,
collecte les résultats des chercheurs et les communique
aux différents autres
partenaires
(secondaires notamment)
du développement
en formulant les mes-
sages à leur convenance.
II s’agira ensuite pour ses derniers d’apporter a ses
résultats le complément
nécessaire pour permettre
aux utilisateurs finals d’en
faire des produits économiques,
sociaux et culturels constituant
l’expression
concrète du développement
agricole.
A l’inverse, tout comme la sève circule des feuilles et des fruits vers tes racines,
les informations
en provenance
des utilisateurs
finals des resultats
de la
recherche reviennent aussi aux chercheurs.
Enfin, a l’instar des feuilles et des fruits du baobab qui peuvent
tomber, se
transformer
et être recycl& par les racines, des produits du développement
peuvent aussi être directement repris par les chercheurs lorsqu’ils ne sont pas
utilises ou s’avèrent inutilisables.

I~RA - Réflexions
et Perspectives
-
vol. 5 na 1 - 1994
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De la même manière que les structures de communication
pour la recherche, les
bureaux d’études jouent le même rôle pour les bailleurs de fonds, les conseillers
techniques des ministères font pareil pour les décideurs politiques, la presse pour
les consommateurs,
les vulgarisateurs pour les producteurs, etc.
Ces groupes d’inter-face sont plus proches culturellement
et communiquent
mieux
entre eux et chaque relais sait en principe mieux que les autres comment com-
muniquer avec son correspondant
primaire. II reste qu’il faut que les relais
apprennent à mieux communiquer entre eux.
Besoins de communication
entre partenaires
Pour chaque partenaire primaire, les sources d’information disponibles, les méca-
nismes de mise en œuvre pour leur exploitation et le degré de succès de l’accès
et de l’utilisation de l’information pertinente sont des préoccupations constantes.
En matière de recherche par exemple, des résultats existent et ils sont nombreux,
quelques uns sont effectivement
appliques mais la plupart reste méconnue.
Les chercheurs ne demandent
cependant qu’à les voir utilisés pour mieux faire
connaître leur rôle et leur place dans la société. Aussi tentent-ils difficilement de
s’adapter aux besoins des producteurs et des bailleurs de fonds et veulent-ils
avoir plus d’informations pour réussir cette reconversion.
Les agriculteurs sont le plus souvent désarmés devant les mutations de I’envi-
ronnement et souhaitent disposer de moyens pour faire face à la situation et
ameliorer leurs conditions de vie de manière durable, par exemple en accédant
aux resultats de la recherche et aux facilites
qu’offre la politique agricole en
vigueur.
En somme, ils souhaiteraient
être davantage informés des possibilités de leurs
environnements
scientifique, politique, économique et technologique
pour en tirer
le meilleur parti.
Les Aducateurs ont besoin d’informations
et de moyens en provenance
respec-
tivement des chercheurs et des décideurs politiques pour mieux adapter leurs
enseignements.
Les bailleurs de fonds souhaitent disposer des informations les plus pertinentes
sur les autres partenaires pour mieux cibler leurs actions afin qu’elles soient
couronnees de SUC&S.

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1s~~ - R6llcxions
CL Pc?rspccLives
-
Vol.
5
Ilo 1 -
1994
Les industriels sont en mal d’information
sur les acquis de la recherche pour
innover et s’adapter aux besoins des producteurs et des consommateurs.
En somme, il y a une nécessité, un besoin de communication
entre tous ces
partenaires du développement
agricole pour mieux orienter et coordonner
leurs
actions, optimiser teurs efforts, trouver davantage de synergie entre eux en vue
d’atteindre l’objectif commun qu’est le développement
agricole.
Le REseau
des MEdiateurs
du DEveloppement
agricole
ou le Remède
à la mal-communication
agricole
Pour contribuer
à combler
le fossé communicationnel
qui existe entre les
acteurs primaires
du développement
agricole tels qu’identifiés
ci-dessus,
il
s’agira
de les rapprocher davantage
et de les amener à mieux échanger
en
renforçant
la communication
entre les acteurs secondaires
déjà plus près les
uns des autres.
Ces acteurs secondaires
seraient regroupés
dans un réseau coopératif
des
médiateurs
du développement
agricole
(REMEDE)
pour mieux partager
leur
compréhension
de l’objectif de développement
agricole, leurs expériences,
leurs
ressources et leurs approches de gestion de l’information.
Ils pourraient
aussi
discuter de leurs préoccupations
communes et promouvoir leurs produits, afin que
la synergie créée contribue à asseoir une nouvelle culture, et partant, à redyna-
miser le développement
agricole
en coordonnant
et intégrant
davantage
leurs actions.
A terme, cette communication
horizontale
entre les médiateurs
permettra
de
renforcer leur communication
verticale avec leurs correspondants
primaires.
Le système agricole tendra ainsi à être davantage communiquant
et performant
et les traits en pointillés entre les acteurs primaires (Annexe 1) deviendront
des
traits pleins et continus voire des chaînons.

181~4 - RBflexions et Perspective8
-
vol. 6 no 1 - 1994
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Quels sont les objectifs
du réseau ?
RE~V&E
vise à mieux int6grer l’information agricole pour augmenter :
. La productivité? et la production
agricoles et partant le bien-être des
populations rurales ;
. La rentabilit6 des investissements
dans la recherche et le develop-
pement agricoles ;
. L’efficacité
de l’enseignement
agricole à former
des agriculteurs
opérationnels et avertis.
II vise aussi à :
. Mieux partager et appliquer les acquis de la recherche
et à mieux
formuler et exécuter des programmes de recherche ;
. Mieux aider à une approche conse?suelle
de la politique agricole ;
. Mieux orienter te financement de l’agriculture ;
. Mieux orienter la recherche par rapport aux besoins des consommateurs
. Etc.
Quels sont les mécanismes
de communication
du réseau ?
A ce niveau, chaque groupe de partenaires utilise le mode de communication
qui
sied à sa spécificitk II devra cependant adapter au mieux ses messages aux
autres.
La variabilit6 et la diversité des membres du réseau se reflétera donc dans leur
mode de communication.
On imagine donc aisement que les producteurs utilisent un langage différent de
celui des chercheurs.

10
ISRA - Rbflexions
et Perspectives
-
Vol.
6
Il0 1 -
1994
A titre d’exemple, on peut considérer l’exposition faite par la Recherche de ses
résultats lors de la Journée de Communication
des acquis (30 juin de chaque
année) comme un mode de communication
des chercheurs
en direction des
autres partenaires de la communaute agricole.
Sans que la liste soit exhaustive, divers outils de communication
du réseau
pourraient être cibles :
La base de connaissances
Le réseau constituera
une base de connaissances
à partir des informations
fournies par les partenaires.
C’est ainsi qu’on inclura la banque de projets SIS du Special Programme
for
African Agricultural Research (SPAAR) de la Banque Mondiale et autres bailleurs,
celle dite CARIS de la FAO et les autres données directement
fournies par les
bailleurs et qui ne sont pas prises en compte par ailleurs.
Seront également intégrées les informations sur :
Les acquis de la recherche agricole nationale
et régionale
comme
l
celles des réseaux de recherches de la Conférence des Responsables
Africains de la recherche agronomique (CORAF) ;
Les ressources
et les programmes
existant dans la recherche,
et
l
dans l’enseignement agricole ;
Les structures opérationnelles
publiques comme privées
et leurs
l
(ONG)
ressources et thèmes d’activité ;
Les industriels et agents de négoce, les consommateurs,
les décideurs
l
politiques ainsi que leurs objectifs prioritaires, les plans de dévelop-
pement et les références des textes relatifs à l’agriculture,
Etc.
l
En somme, chaque partenaire
apporte son paquet d’informations
à partager
avec les autres,
participant
ainsi a l’édification
d’une base nationale
de
connaissances
sur l’agriculture du pays, véritable Observatoire Agricole national
du SAnegal (Obsagris).

1s~ - Rbflexions
et Perspectives
-
vol. 6 rIo 1 - 1994
11
Le bulletin
d’information
Un bulletin d’information
du reseau permettra de renforcer le trait d’union entre
les partenaires. II contiendra tout aussi bien les nouvelles acquisitions du réseau
que des extraits de la banque de donnees effectues pour une exploitation à partir
de logiciels de gestion de l’information comme INFORM développé par I’lnterna-
tional Service for National Agricultural Research (ISNAR). On inserera aussi des
resultats d’exploitations
effectuees par le Geographical Information System (GIS)
ou par les systèmes développes en intelligence artificielle. Les données d’origine
satellitaire du Centre de Recherches Océanographiques
(CRODT) et du Centre
de Suivi Ecologique (CSE) pourront également être exploitées.
Le seryice questions
- réponses
La base de connaissances
pourra être exploitée pour informer les partenaires
par téléphone, fax, courrier, etc.
Les conférences,
séminaires,
ateliers
Des conférences,
séminaires et groupes de travail sur des thèmes pertinents et
actuels pourront être initiés pour promouvoir les informations du réseau ou extraits
de la banque de données du réseau et les faire partager avec le public national.
Par exemple, des communications
annuelles sur les resultats de Recherche, la
politique agricole, le bilan de la campagne, pourront être effectuées.
Les visites, démonstrations,
expositions
et foires agricoles
Elles pourront également être organisées. Des démonstrations
pour la promotion
des bases de données d’organismes de brevets comme l’Organisation Africaine
de la Propriété Intellectuelle
(OAPI), l’Office Européen
des Brevets (OEB) ou
l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), seront réalisées.
De même, les promotions des outils de transfert de technologies du Technopôle
de Dakar, de la Société Nationale d’Etudes et de Promotion Industrielle (SONEPI)
et de la Société du Domaine Industriel de Dakar (SODIDA), des acquis et activités
de recherche,
d’inventions
et d’innovations,
pourront
être effectuées
entre
autres cas.

12
ISRA - Rdflexions
et Perspectives
-
Vol. 5
no 1 -
1994
*
.
.
Les émissions
radiophoniques
ou tél&isées
et produits
d’autres média
Des reportages
sur les activites et produits des membres du réseau seront
effectues à travers les presses audio-visuelle
et écrite pour atteindre la plus
grande masse.
Conclusion
Le reseau REMÈDE tel qu’il vient d’être sommairement
introduit, a fait l’objet
d’une presentation
lors du séminaire
tenu a Dakar en 1992, à l’occasion
de la première
Journée
de Communication
des acquis
de 1’1s~~.
Les Pouvoirs
publics
en ont demande
la mise en œuvre
qui a lieu
progressivement.
C’est ainsi qu’au plan national, une approche
est déjà engagée
par I’ISRA
dans
la région
de Saint-Louis
et autour
d’une
spéculation,
le riz.
A l’échelle
régionale,
une application
est a l’étude
dans
le cadre
d’un programme
intégré
d’information
agricole
des pays de l’Afrique
de l’Ouest et du Centre (CEDEAO).
II faut noter enfin, que REMÈDE constitue
un maillon essentiel,
un cadre
de reférence de WNIVAL dans la stratégie de valorisation et de communication
des acquis de la recherche agricole sénegalaise.

1s~ - Réflexions
et Perspectives
-
vol. 5 no 1 - 1994
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Annexe 1
Le réseau des médiateurs
du développement
agricole
::,~,‘.‘.:.~:,~:vulgarisalion
*
-.... \\,;.:et ONG.
t GroÜbements
*:<Y
d’
-K_
Wcideurs
pofitiqtes,
--._
-.-----s
Planificateurs.
Juristes
e LBgislateurs
R
I
c.
O

14
ISRA - Rbflexions
et Perspectives
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Vol. 5
no 1 - 1994
Annexe 2
Reprhentation
des parties
prenantes
au développement
agricole
sur l’arbre national
du Sénégal
(Le Baobab)
DE
EVELO

11313~ - Réflexions
et Perspectives
-
vol. 5
no 1 -
1994
15
Annexe 3
Synthèse
des figures
des annexes 1 et 2
M ” N A
M
,,Chercheurs
q-,-
-.
‘.. U
/-$-**
-.
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z:;>
vulgarisationet
ONG. Dresse
produits agricoles
- ChercheursF-
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O