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1“
*k'RINCIPAUX PROBLEMES RENCONTRES DANSILES SYSTEMES
DE CULTURE RIZICOLES DE LA VALLEE DU FLEUVE# CONSEQUENCES
02s
POUR LES ORIENTATIONS A DONNER AUX PROGRAWES DE RECHERCHE.
(oommunication pour la réunion sur les progaihmes Ria-ISRA. Ziguinohor 2?8-~~Oj/~)
4
@3tio $45
CI
par J-Y. JAMIN
‘p-l ::‘)o
(sur Ls bacs des travaux de l'équipe SystBmes-Fleuve, et dos réfle+ons
--,; /Y‘, ! I /! ;-
de la commission technique ISRA-SAED)
.*a
.
<_"
Initié en 1977-78 par un agronome et un 6oonomiste,le travail
de diagnostic sur les systèmes de production de la valUe du Flepve
s'est poursuivi jusqu'en 1982 de f-on inoomplète vu le peu de
b
z
perennité des oheroheurs et la présenoe quasi-exolusive de l'agro-
nomie.
On a pu nknmoins poser un premier dia@ostio,en parti- :
oulier sur la situation des systèmes de culture irrigude, et oe
travail a pu servir de base & une relance du dialogue avec le
développement, qui s'est traduite par la mise sur pied d'une oom-
mission teohnique ISFtA-SAl3D ohargée de faire le point des rela-
I
tions entre Recherohe,Dbveloppement,et Formation,dans tous les
I
domaines de llaotivitd agricole. Parallèlement,se met en place
une équipe pluridisciplinaire, plus à m8me de continuer le trava$l
<
entrepris.
NOUS présentons ci-après les principales contraintes diagnos-:
tiquées au niveau des systèmes de culture rizicoles,et les
conséquences à en tirer pour l'orientation des programmes de
reoherohe.
1. Principales oontraintes :
- au plan des rendements,ce sont essentiellement les facteurs et
oonditions suivants qui tntrent en jeu :
(leur classement est indioatif; il représente une tendance gén&ale;
selon les périmètres et les unités de produotion, la hiérarohie
des contraintes est diffdrente.)
. les advzngo>q t
-- - -
on constate que le désherbage est souvent
imparfait,et surtout que le controle est en gf5néral réalisé
trop tardivement,aussi bien sur les G.A?que sur les P.I.V.?
--w-m--
-----w----- -c- ---.m--H---e+-
* G.A. : Grands Aménagements; périmétres d'environ un millier d'heotares,sur
lesquels les paysans exploitent,en culture méoanisée,environ 1 & 5 Ha.
P.I.V. : P6rimBtres Irrigués Villageois; périmUres d'environ 10 à 20 Ha,
sur lesquels chaque paysan exploite manuellement 10 b 20 -ma=.

Les oo@quenoee (direotes,oonourrenoes po*k les faoteurs d8
de oruiasanoe; indiraotes, retard@ bear les 6paadages dtw+8.)
ae rrra4entent prinoipalement au nivku dut&la&,et don* du
]-dti tiges par hechre.
J& dkheibage 'manuel, le tempsn~a&sa%re fsif que 18 travail
‘-"
. ..$rend du retard, et qu'un deuxi&a8 $wsaa&e ne peut pas toujours
/'
,I
&?a afmtlx~.
Quand les herbioidea sont emplo~4rr, le oontr~le
aofqstipas toujours tiparfaft non plua, oar $8 produit le plus
.._
:
_/I
&ur&t (propanil) a des oonditlons~,di'empl# aases afriotei 1
e
(dose,stade d'applioation,niveau de,l'ea&un epeotre d'aotion
%a
:-
parfois insuffisant (oyp6rad&es), et il ue] peut en auoun oas
X,
permettre le oontrole des ri5 sauvages (~Jkrthii,annuel, qt
,y
O.lon&staminata, p6renne).
h8s taohniques de lutte "agronomiques" ne jouent qu'un faible
r818 dsns les oonditione d'infestation du Fleuve ; 18 travail
du sol en seo n'a que tr&s peu d'effets, seulle travail sgus
eau réduit notablement les infsstations; l'influenoe de lailame
d'eau sur les adventioes, en repiquage ou apr&e un premier,

dheherbage,ne joue pas touj#ws, oar son maintien permaae$~
pose des probl&mes,soit du fait de oontraintee poaOlogique$
(sols filtrants), soit du fait de l'organisation de l'irrigation
ou du mauvais planage.
. l'eau t
-- - -
si la situation s'est notablement am4lior6e oes d$rrUres
anndes au plan de l'approvisionnement g6n6ral (séourisation du
pompage),il n'en demeure pas moins que la maftrise de l'eau est
enoore loin d'étre parfaite, et oe B quatre niveaux :
+ au niveau des quantil& globales apport6es et de leur réqarti-

fion dans le temps (fr6quenoe des irrigations),des probl?$nes
subsistent, liés B l'organisation sooiale du tour d'eau e& aux
oontraintes qu'il impose4 chaque psysan, ainsi qu'8 la destion
des groupements (aohats des pi&oes et du gazole dans les P.I.V.)

Les manques d'eau jouent sur l'enherbement (of supra),ou sur
Iialimentat&n ,&drique et azote8 de la plante.
+ au niveau des modalitds de distribution be l'eau dans Ohaqu8
paroelle, le "brioolage" des amBnggementz,m&ne les plus réoents'
traduit une mauvaise adaptation aux oonditione d'utilisatiiOn'

soit du fait d'erreurs teohniques, soit du fait d'un manque
de souplesse
rendant malais& leur adsptation aux 0o~traintOs
L
.l
individuelles et oolleotives;

l
.
l
.
D

a
+ au rniveau du plm des parOelles,la sifustioa n'est pas teu-
.
jours tr8e satfsfaisants. Le0 oonp6quenoes se eitu8nt rare-
P
ment en terme de stress hydrique, mais plutbt en terme de
lev&e h&&o&ne et de msnquea B $a lev6e (aspme dse qlsntules,
d&&ohenent,ou r8montBea aalineq~ et 8~1 terme d'infestation
.en adventioee (direotement,en or&nt d8s petites sones qui leur
. . -' sont plus favorables, ou indireotement en les mettant hors
d'atteinte des pulvdrieatioard*herbioide de oontact.)
+ au niveau du drainage, soit du fajot du niveau de l'eau dans
les drains ( erreurs de oonoeption,brioolages,d&rsdatioq,
probl8mes de gestion oo~leotive), soit du fait du mauvaiai
planage (contre-pentes,sones basecs iaoM38), la vidange
totale des paroelles peut-être diffioile, d'ou des probl?+ss
B
la lev&, lors des d6sherbages Wmiques et des 6pandagos
d'engrais, et merne parfois B la r&olte.
. la strtaoture du p*pl@me& t oelà concerne les paroelles Se@s,
---a-
le peuplement &ant,aauf aooidents,assuré en repiquage. Les
h&&og6néit6s oonstatées sont B relier à la mauvaise r6partition
des semenoes (semis manuel B la vol&), à la maSfrise de l'eau

(of supra), parfois a des d-ta d'obseaux.
Les semis préaooee
de saison chaude sont sensibles aux vents froids, surtout si
l'eau est mal maStrisée,d'où des hétérog&éit& possibles.
. la fertilisation fizoJ&et L'asote est l'él6ment qui joue le @us
- - - - - -
sur les rendements, mais les optima semhlent très variablesselon
les situations) les paysans adaptent leur fertilisation à lm,état
des paroelles, en particulier en fonction de ltenherbFment et
du stade auquel ils peuvent rbaliser l'épandage. Les prin-
aipaux probl&mes se situent au niveau des doeee,des dates d'japport,
du fraotionnement,et de lth6térogénéité des gpandages (manuels
à la volée).
. 18 oalags des C~O$S t
- - -
- -
les froids provoqipent des avortements
k partir de novembre, et rendent délicats les semis de décem/bre
& mi-février (des préoautiona pour la germination doivent être
prises jusqu'en mars).
Eu repiquage,les retards B l'implantmtion,
B travers l'âge des plants, jouent sur le tallege.
Ces problémes de oalage de oyole sont le plus souvent 1iBs
qrut temps de r&olte,battgge,et pr&paration des sols.

; 3an awaques d’oiseebux 2 ellqe se s$tuent au moment des semis
- e - - I - - -
/
(oaaardq et ohevaliers oombarttants) , et en o.sgrs de maturation
(mange-mil divers), et peuvent #rendre des p&pertions oat+stro-
phiques (destruotions totales)! les oulturee ‘dent le oyole :esf
dobal par rapport & l’ensemble a?nt beauoottp g3m1 vulnbra~les.
_.
i
4%; inseotes $- les maladies posent peu de problties, hormI/s
/,,7 - - -
- - -
quelques attaques d’aoaxiens et d?a:eurodes loofjement inq?i$tsntea
.-
4
(sur ria des saison sbohe)
. Je-821 t
i
les sones les plus eaUes ont 6tB &..~4es des ~B@U+
gements, le probl&me,looalement impo&aut dans le Delta, e$, tr&e
116 B la ma!Itrise de l’eau.
. le travail du sol
w--m -
- : il a très peu d’influente sur les rendements,
m6me B travers le oontrole des adventioes (of supra)
l la fertilisation P et K
_-------- n'a pour ltins9ant auoune influenoe;
visible sur les rendements en ohamps paysans.
- au plan de llintensit6 oalturale :
Les surfaoes abandoun4es Fe) sont
en g&&al pour des raisons d'am6nsgement d6feotueux,de ealintth,
ou d'envahissement total par les ris sauvages. Dans les sones où
la double-risioulture est possible, sa non r6alisation spstBm+tique
tient en particulier :
. aux objectifs des paysans, qui peuvent prdférer oonsaorer leur
main d'oeuvre à d'autres cultures (tomate) ou 8 des activit$s
non agricoles plus rémundratrioes.
l aux goulots d'étranglement lors des suooessions, liés à l'oqga-
nisation des opérations de réoolte,battage, et travail du sql,
qui, surtout pour les deux dernikes, retarde souvent la mise
en culture, provoque
son annulation, ou entrsine une restriction
prdwentive des surfaces pour limiter les probl&mea.
2. Cone6quenoes pour les programmes de ,reoherohe t
Les problémes évoqués oi-dessus ne sont pas tous des probl&nes
spdoif iquement “plant et* ;
beauooup d ’ entre eux doivent dgalement ;
Btre abordés au niveau du systkne de aulture, voire du syst&me dis
produot ion.
Les prinoipales reoommandations qui semblent devoir
en btre tirtkpour l'orientation des programmes de reoherohe sont
les maivantes :

p peoherohe varj,&alet si il n'est pas question de p&OOn%ser son
abandon, qui mettrait en oause l'avenir, il faut nknmoins ss@igPer
qu'il ne s'agit pas d'un domaine prioritaire pour l!Instaut t sn
z I,
plus des trois vari&& aotuellement oultivdes, qu,k &Pondent
8~ psu- prb aux besoins, une disaine d'autres s&ik en &vulgar$sation'
:
dapuis plusieurs anndes pour osrtaines; il oonviendrait dono, ~plutif
c
,_ $us d'allonger la liste,de s'interroger sur les raisons de leur
non diffusion (y-a-t-il une demande?, l'organisation de la pr&ulga-
riaation,de la multiplioation, est-elle satisfaisante, . ..)z
Deux probl&nes mkitent toutefois une attention spboiale,
<'
la tol6ranoe au froid, et, dans la mesure oh oelà est possible,
la résistanoe aux borers, aux aoariens, et aux oiseaux.
- travail du so&a Les reoherohss sur la simplifioation des fggons
oulturales doivent être renforcées vu leur importanoe pour la douMe-
oulture; compte tenu des aoquis, une bonne partie peu% 8tre msnée
en milieu paysan, mais les travaux en station doivent @lemer@ oon-
tinuer pour mieux apprdhender les effets oumulatifs du non-travail
du sol qui le sont enoore peu.
Le travail sous eau, sous l'angle
de la lutte contre les adventices, doit égal«lbnt faire l'objet
d'attention.
- modalités d'implantation :
. pour le semis, une am6lioration est possible avec l'utilisation
de petits semoirs portatifs; la fragilité et le ooût des appareils
actuellement disponibles font que le travail des machinistes doit
continuer.
. pour le repiquage, l'importance des temps de travaux nécéssaires
rend intéressante 1'6tude de l'introduction de repiqueuses
mkzaniques existant par ailleurs.
- lwmntre les adventioes : Des solutions existent, mais il
reste beauooup & faire pour préciser l'évolution des infestations'
et mettre au point des mkthodes de lutte plus souples d'emploi,
et/ou moins oodteuses en argent et main d'oeuvre, ou trouver les
moyens de lever les blooages genant l'utilisation des techniques
aotuellement propos6es.
Les &tudes doivent .&tre menées au niveau
du système de oulture, de fsgon à intégrer les autres éléments
des itinéraires techniques qui sont mis en oause, et l'évolution
dans le temps des infestations.
Il est partiOuli8rement impdrtant

pour l’asote, il s’agit essentiellement d’arrbvsr b propcgser
l
aux pa@ns uno m&hade simple et adapt6e de &&+a$p&t de la
fumure.a$We, qui parte de leur exp&ienoe en la uktf&re.
4 i< :’ ’
L~‘rk&ekohes sur les nouvelles souroes d;amote doivent 8tre
pailrsuivfee , en metfaut l’aooent sur la prise en oompta des oontraintes
a leur int&ratiqn dans les syef&mes de oulture, surteut en double-
.
pour le phosphore et’le potssei#un, les reoherohea doiwrnt$tre
l
Pousuivies pour ddterminer l’bvolution des r6ponses dans le temps.
Pour l’ensemble des probl&nes de fertilisation, les 6tudes devraient
désormais se plaoer le plus possible au niveau du syet&me de oulture ;
il est souhaitable de mettre en plaoe un r6seau de paroellea
qui seraJW&tSsuivies pendant de longues annees, et sur lesquelles
seraiWy&fertilisation raisonnees selon le systame de culture.
- proteotion des oultures :
Il est néo6ssaire que soit organisé un
suivi syst6matique de l'ensemble de la vallée, de fqon B d6oeler
les probl&mes B temps. Pour les probl&mes aotuellement pr&ooupants,
acariens et aleurodes, il est urgent de faire appel B des spéo$alistes
qui pourront faire des propositions de programmes 6ventuels.
La lutte contre les oiseaux constitue un problbme B part vu
son importanoe; il ne semble pas qu'il fasse aotuellement l'objet
de reoherohes appliquées, ce qui est regrettable ; les relations
avec un environnement en pleine modification, et en partioulier
l'inflaenoe des plantations ligneuseaidans les pdrimètres devraient
être étudi6es.
- gestion de l'eau: les études en milieu paysan constituent aotuel-
lement une priorité, aussi bien dans les P.1.V où elles ont
démarrd qu’en zone de G.A. où rien n'est fait; elles doivent ~'~attacher
aussi bien aux problèmes teohniques qu'à ceux posésau niveau So;cial
par l'organisation de l'irrigation.
* cyoles oulturauxt pour faoiliter la double oulture,un effort doit
:*
être fait pour essayer de diversifier les cyoles; la saison froide
devrait en partioulier faire l'objet d'essais en milieu paysan,! sans
négliger les risques aviaires sur ces riz dhal6s.

- plaoe du ris dans les svstknee de woduotioa,obzieotifs des ~pavsaus t
Les suivis d’exploitation et les enqtites doivent &re oontinu&,
tant au plan agronomique qu~doonomique et sooial.
A oot6 de la ndo~ssaire.poureuite des programmes th&natiques
en station, r6orientds en fonotion des .prioritds, il oonvient !de
souligner l’importance du renforoenent des travaux mends en mi&ie.a
paysan, essais et suivis perennisds (tant au niveau du système! de
oulture que du syt&me de produotion), et de la prise en compte de
la dimension trryjsfert (aussi bien de teohnologie eue de responsabilitds
de gestion),pour laquelle un important travail méthodologique pst
a entreprendre.
Le travail de réflexion sur les programmes de recherche entrepris
aveo la SAED à partir des Bldments exposds ci-dessus se poursuit
actuellement; il doit déboucher sur la proposition de programmgs
de reoherohe pr6ois
et des moyens à mettre en oeuvre pou& les
mener & bien.