DELEGATIUN GENERALE A Ld RECHERCHE SCIKNTIFIQUE...
DELEGATIUN GENERALE
A Ld RECHERCHE SCIKNTIFIQUE ET TECWJIBUE
LE C O N S E I L 0.Z
GESTION RENOVE
Frésentation de la mtithodti et suide de miss en cteuvre
à l'usage des conseillers
par M. BENCIIT-CATTIb;

MBC Mf
6
REPUBLIQUE b U SENEGAL
DELEGATION GENERALE
P R I M A T U R E
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNTQUE
LE CONSEIL DE GESTION RENOVE
Présentation de la m6thode et guide de mise en oeuvre
B l'usage des conseillers
par M. BENOIT-CATTIN
IJuin 1978
Centre National de Recherches Agronomiques
de BAMBEY
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)

i
GENERALITES
Un conseil de gestion annuel a été pratiqué pendant
quatre campagnes sur les Unites experimentales.
V o i r : "Le conseil de gestion aux exploitations agricoles
du Sud du Sine-Saloum" par J. F. RICHARD (Bambey mai 1974).
Ce conseil s’adressait aux exploitations déjà en traction
bovine et en A.F. : l'objectif était d’étendre et de consolider la
pratique de 1’ trA.F.lt sur l’exploitation. La méthode consistait a
comparer la situation de l'exploitation
à des normes et à reduire
les écarts constatés par rapport aux,!normes.
L'étude de la pratique de ce conseil, les études faites
sur les carrés suivis et d’autres travaux ont montré que :
- 1") l'intensification d'une exploitation était une operation
demandant plusieurs années :
.pour des raisons techniques : la possibilité d'essoucher
une superficie limitée chaque année ;
.pour des raisons financieres : 1 ràagqi&i&ion~idli
matériel manquant se traduit par des charges accrues qui viennent
en concurrence avec les charges dues 21 l'augmentation de l'utilisation
de l'engrais.

Ces charges doivent rester supportables alors que les
résultats de l'exploitation ne progressent que plus lentement. Ces
difficultés sont surtout importantes au debut du processus d'inten-
sification, car il faudrait tout faire alors que les revenus n'ont
pas forcément progressé : il est necessaire d'étaler les dépensea
dans le temps.
- Z”) Les principales difficultés sont rencontrées surtout au
début du processus et non après. Les encadreurs, au contraire, préfèrent
s’intéresser aux exploitants qui marchent bien, qui les écoutent, qui
ont des resultats plut6t qu'à ceux qui ont du mal à démarrer.
- 3O) Chaque exploitation est un cas particulier mais, cgpendant,
il y a des règles simples valables pour une très grande majorité.
4’) Certains aspects de l’élevage (mode de conduite, effectifs,
alimeitation, etc.,.), même au niveau actuel, sont liés à la production
agricole.
Compte tenu de tous ces faits, le conseil de gestion rénové a
- est pluriannuel ;
- s’adresse en priorité aux exploitations sur le point
(ou venant) d’entamer leur processus d’intensification p
- se fait par référence à des r?ormes simplifiées au
maximum ;
- tient compte explicitement des souhaits et possibilités
de l'exploitant ;
- prend en compte les productions animales.

LA DEMARCHE DU C, G. R.
Le C. G. R. étant pluriannuel, la Premiere année demandera
le plus gros travail de la part du conseiller ; les années suivantes,
il suffit de faire les corrections nécessaires tenant compte des
résultats effectifs et des données nouvelles.
Ceci permettra de toucher dhvantage dtexploitations :
chaque année le conseiller pourra prendre en charge de nouvelles
exploitations,
tout en réduisant progressivement le temps consacre
à celles qui marchent le mieux.
Ce conseil de gestion n'est donc pas une méthode de vulga-
risation “ é l i t i s t e ” s'intéressant aux exploitations les plus récep-
tives en attendant que les autres suivent.
De plus, ce conseil de gestion est indissociable de la '1
vulgarisaiion à mener au niveau des groupements de base. Il s'agit
au contraire d’aider les exploitants à maîtriser, au niveau de leur
exploitation, la mise en oeuvre d'un ensemble oomplexe de techniques
progressives préalablement présentees et discutées au niveau des
groupements de base.
La première année du conseil (ou année 0), il s’agira en
premier lieu pour le conseiller de faire connaissa,nce avec l!exploitation,
d'en connaître les différents aspects et plus partioulièrement tous
ceux en relation avec sa mauvaise situation actuelle.
Les travaux d'enquête réalisés dans le passé par les enca&
dreurs les ont familialisé avec ce genre d*investigation,
Les informations ainsi rassemblées sont de nature ,Èi, permettre
la poursuite de certaines recherches et, plus particulièrement, celles
sur la dynamique des exploitatians. Le C. G, R. pourra ainsi lui-m&me
être adapté.
Un calendrier type d'exécution des t8ches a BtB établi pour
que les encadreurs étalent au maximum leur travail. Ce calendrier con-
cerne toutes les activités des encadreurs que ce soit les observations
qu'ils doivent rassembler (réunions hebdomadaires), les actions au
niveau des groupements de base ou encore la mise en coeuvre du conseil
de gestion.
Les différentes informations à collecter dans le cadre du
conseil de gestion ainsi que les étapes successives du conseil seront
présentées dans cet ordre chronologique. Cet ordre correspond également
aux différentes rubriques de la fiche d'exploitation devant servir de
support matériel au C. G. R.
1. INVENTAIRE DES PARCELLES DE CULTURE
_
Au fur et à mesure des travaux de semis, le conseiller dresse
la liste des parcelles sur un intercalaire spécial : on releve la culture,
l'exploitant, les principaux indicateurs de niveau technique (A. F.
fumier, labour, rotation.. . ). Les jachéres assolées (c'est-à-dire
alternant avec des cultiuCee.),seront également repérees.

i’ .-._--.,._ II.“..--” .“-,-
!
1
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i
,
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---

Cst invantrira pramrt da arloulrr kr rupw~f’&oLr rrr~l~orhl@
ainsi que la superficie Phosphat&e (en A. F.).
L'année de passage en A.F. sera notée,
En complément de l'inventaire des parcelles, le conseiller
notera au dos do l’intercalaire le nombre de sacs d*engrais utilisés
au niveau de lrexploitation, par formule et par culture.
Il aura soin de noter toute indication susceptible d’aider
à comprendre le niveau actuel.
L’inventaire des parcelles permet indirectement de recueillir
c e r t a i n e s donnees demographiques : noms et statut des exploitants des
differentes parcelles.
2. DEMOGRAPHIE - MAIN-D'OEUVRE
L'objectif est de connaître d'une part le nombre de bouches
à nourrir sur l'exploitation et d’autre part la main-d’oeuwre disponible.
Les renseignements correspondants sont notés sur la première
page de la fiche.
Pour ce qui est de la main-d’oeuvre disponible, on tiendra
compte :
- de l’activite effective des individus notée de 0 à 1 ;
- de l’organisation familiale en ménages et de son
évolution probable (éclatements, mariages,.,,) ;
de la situation des travailleurs non familiaux
(navétanes) : sant-ils occasionnels, quasi-permanents (depuis
plusieurs années) etc...
On notera par ailleurs qui est adhérent et à quelle coopérative,
L'enquête démographique sera lItoccasion de relever les acti-
v i t é s e t r e v e n u s e x t r a - a g r i c o l e s , car ceux-ci peuvent jouer un r81e
important en permettant des dépenses plus élevees pour l’amélioration
de l'équipement par exemple.
A ltoccasion de ce recensement démographique, le conseiller
doit faire un premier repérage des décideurs : est-ce le chef d'exploi-
tation seul ou, au contraire, est-ce qua le vieux chef de carré n’a
plus qu'un r8le effacé pour ce qui est des travaux agricoles, ou bien
y a - t - i l p l u s i e u r s chefs de mknage qui se concertent, etc...
Le reoeneement .des parcelles et des individus doit @tre
terminé h la fin du mois de juillet.
3. ESTIMATION DU DISPONIBLE FONCIER
Le recensement des parcelles servira de base pour estimer :
- la superficie appartenant aux divers membres de
ltexploitation ;
- l a s u p e r f i c i e disponible, tenant compte des prets à
l’extérieur ainsi que des emprunts.


6
L e s r e n s e i g n e m e n t s c o r r e s p o n d a n t s s o n t & n o t e r d a n s l e t a b l e a u
f1donn4ee F on oi8;ce81t I
4, MATERIEL ET CHEPTEL DE TRAIT
Il s'agit de faire l’inventaire du matériel disponible et en
état de marche. On tiendra compte des propriétaires et de l'utilisation
des
differents équipements pour les regrouper en chaînes de culture
(plus ou moins complètes). On notera bien toutes les difficultés telles
que animaux confies, matériel gage, etc... Les installations fixes
telles que silos, cribs, étables, hangar à fourrage seront inventoriées
avec des indications sur leur dimension,
leur année de construction
et leur état.
Un tableau "chaînes de cUlturesi permet de reuenser jusqu'à
8 chaînes.
Estimation du disponible foncier et recensement du matériel
de culture et du cheptel de trait doivent btre termin8s B la fin du
mois d’août.
A partir de cette connaissance acquise de l'exploitation
agricole, le conseiller pourra faire une première preparation du conseil
de gestion.

5. PREMIERE APPROCHE DU CONSEIL
Au cours du mois de septembre, les conseillers doivent préparrv
les bases pour les conseils de gestion. Celles-ci concernent d'une part
l'évolution de la dimension de l'exploitation et d’autre part la prépa-
ration des assolements souhaitables.
Evolution de la dimension de l'exploitation
?? ? ?
La dimension de' l'exploitation est déterminée par la superficie
disponible et la population active telle qu'on peut la prévoir,
La population active et les terres en appartenance déterminent
la dimension maximum de l'exploitation.
Le rapport entre les deux ne doit pas dépasser 2,5 h 2,8 ha
par actif, Les techniques intensives, sans possibilité de recours à
des santanés ou ~3 des journaliers, conduisent à cultiver 2 ha par actif.
Si la superficie en appartenance par actif est inférieure à
2 ha, on pourra envisager :
a) le non recours à la main-d’oeuvre temporaire,
b) le défrichement de nouvelles terres (si possible),
c) l’emprunt de terre,
d) des techniques et cultures (coton-tabac) plus exi-
geantes en main-d’oeuvre, le développement du petit élevage, etc...

- .--
-----..“-.
--...--.
uw
-
-

Si la superficie en appartsnancs par actif set euptislsura 8
2,5 ha, on pourra cBuksager :
a) le recours a la main-d'oeuvre temporaire,
b) l'introduction de la jachère, notamment en relation
avec lIelevage bovin,
c) le pr&t des terres,
d) le surcroît d'équipement : poly’culteur SI g r a n d rei;:‘Z.,:
*
52. Détermination des rotations et wsolements
Un tableau a été établi pour cette détermination qui se fait
de proche en proche.
a) fixer la superficie à cultiver : compte tenu du nombre
d'actifs et de la superficie 21 cultiver par actif.
b) Si le disponible en superficie assolée (déduction faite des
prêts éventuels) est supérieur à l a superfiFie CI c u l t i v e r , l'excedent
sera en jachere assolée.
Un minimum de jachère assolée peut également Otre requis
pour parquer les animaux pendant l’hivernage,
c) La jachère assolée implique une superficie égale en arachidr
( r o t a t i o n j a c h è r e - a r a c h i d e ) .
d) Suivant les possibilités de l'exploitation et les souhaits
de l'exploitant, une certaine superficie (en cordes) sera consacrée au
coton (en général 1 ou 2 cordes). D'oû une superficie egale en arachide
G m a ï s ( o u a u t r e c é r é a l e ) : r o t a t i o n a r a c h i d e - c o t o n - m a ï s .
e ) S ’ i l e x i s t e u n T . Iteur cultive en ceréales continues,
celui-ci sera maintenu :
- s’il y a parcage ou épandage de iiiatières organiques,
- s i l e r e n d e m e n t en ceréales est :neilleur q u e c e l u i
obtenu dans les autres rotations.
f) Le solde de la superficie assolée sera cultive pour moitié
en arachide, p our moiti.6 en céreales :
- une partie de l'arachide pourra &trc de l’arachide de
bouche,
- les céréales seront reparties en mil souna, s o r g h o ,
sanio et maïs.
V é r i f i c a t i o n s
a) On doit avoir :
- total des rotations = superficie assolée
- total des r o t a t i o n s = s u p e r f i c i e cultivee + j a c h è r e
assol6e.

OBSERVATIONS :
-
-
-
-

b) La répartition des cultures sera laite par statut pour
tenir compte des besoins de chaque individu,
C) On vérifiera que les semences disponibles (datqtion::t
autofourniture) correspondent à la superficie en arachide prevue.
d) La part en A.F. dans les différentes rotations sera notée.
e) On calculera la superficie en céreales par bouche à nourrir.
Cette première prévision des assolements au mois de septembre
doit surtout préciser les proportions relatives en jachère, arachide et
ceréales :
- l’importance des céréales est UI facteur du déficit
v i v r i e r ;
. cette répartition sert de base à l a d é t e r m i n a t i o n d u
disponible alimentaire pour les animaux.(fane et paille),
Le détail de l'assolement sera discuté avec le paysan ulte-
rieurement en liaison avec le conseil concernant l'utilisation des engrais.
6. EXAMEN DE LA SITUATION CEREALIERE
Une mauvaise situation céréalière rend d i f f i c i l e l a p r o g r e s s i o n
des exploitations (nécessité de gager le matériel, les animaux de trait,
de s'endetter, etc...).
L'élimination du déficit vivrier au niveau des exploitations
sera un des premiers objectifs du conseil de gestion.
La situation céréalière sera examinée au mois d’octobre,
periode de soudure.
Le conseiller doit apprécier si l'exploitation est :
- systématiquement déficitaire (3 annbes de suite par
exemple) ;
- accidentellement déficitaire (les mauvaises années) ;
- normalement excédentaire.
L e d é f i c i t c é r é a l i e r é v e n t u e l r é s u l t e d'une superficie insuf-
fisante en ceréales et/ou de mauvais rendements et danc, pour Qliminer
r a p i d e m e n t l e d é f i c i t u i v r i e r :’
2 ’ :
:
I
.1” .-
. .
2.i;.
- s’il e s t c h r o n i q u e , augmenter la superficie consacrée
aux céréales (minimum 0,4 à CI,5 ha de céreales par consommateur avec des
rendements moyens) ;
- slil. edt a c c i d e n t e l , augmenter légèrement la superficie
consacree a u x c é r é a l e s , s i l ’ a m é l i o r a t i o n d e s t e c h n i q u e s à c o u r t t e r m e
ne suffit pas à améliorer les rendements.
Ces dispositions sont en relation avec le projet d'assolement :
les règles retenues pour la determination des assolements doivent en
principe conduire à cultiver suffisamment de céréales, il n’y a qu’une
verification à f a i r e .

11
7. PRATI4UE DE L'ELEVAGE ET CONSEILS POUR LA GESTION DU TROUPEAU
Les mois d’octobre et novembre seront plus particulièrement
consacrés aux problénes de 1'6levage.
i
- P r a t i q u e d e l’élevaqe
t
En plus des animaux de trait, on recensera les animaux vivant
s u r l ’ e x p l o i t a t i o n e n p r é c i s a n t l e u r m o d e d e c o n d u i t e . S u i v a n t l e s caté-
gories d’animaux, on notera les effectifs et les périodes de stabulation,
de vaine pature, de pature des parcours naturels, etc...
On notera si l’exploitanti
est adhérant 5 l’antenne élevage
d e l a cooperative.
- Préparation du conseil de qestion en matière d’elevaqe
Il s’agit de prolonger le conseil de gestion actuellement
p r a t i q u é p o u r l ’ a g r i c u l t u r e e t de l ’ é t e n d r e a u x p r o d u c t i o n s animalas.
Obgectif qénéral :
S t a b i l i s e r u n é l e v a g e d o n t l e s e f f e c t i f s s o i e n t e n r a p p o r t
a v e c l e d i s p o n i b l e a l i m e n t a i r e m o b i l i s a b l e a u n i v e a u d e l ’ e x p l o i t a t i o n .
C e d i s p o n i b l e a l i m e n t a i r e e s t f o u r n i p a r :
- l e s f a n e s d ’ a r a c h i d e (= p r o d u c t i o n e n gousses),
- les pailles de céréales (de l’ordre de 3 tonnes/ha),
- les sons et farines de céréales,
- l e s jacheres a s s o l é e s ,
- les parcours naturels.
L’oh j e c t i f g é n é r a l p e u t s e d e c o m p o s e r e n s o u s - o b j e c t i f s
p a r t i c u l i e r s p o u r l e s q u e l s o n p e u t f i x e r u n c e r t a i n o r d r e de priorité.
a) PrQvoir l ’ a l i m e n t a t i o n d e s c h e v a u x d e t r a i t :
a”~““aa”aaaaaaaLIaa”aaaaaaaaaaa~aaa~aaa~aaa
- R a t i o n j o u r n a l i è r e t y p e [POU~ u n c h e v a l d e 4 0 0 k g } :
.8 kg de fanes
.5 kg de paille (pour 3 consommés) + 500 g de son
ou farine par heure de travail.
b) Réaliser les installations pour l’élevage des bovins
-L"~aa----"----a-----I----
(de trait) :
- Etable fumière (+ mangoire + abreuvement) : les rations
prévoient un excédent de 2 kg de pailles par tête et par
j o u r d e s t i n é s à l a f a b r i c a t i o n d e f u m i e r (a partir des
r e f u s ) ;
- St;ockage des sous-produits de récolte.
C e s i n s t a l l a t i o n s d o i v e n t o b l i g a t o i r e m e n t &tre r é a l i s é e s a v a n t
d’envisager toute action d’amélioration de l’alimentation des animaux.

12
c) Provoir l'alimentation des bovins de tsW.t :
31-"-"-"-"--11---"----'-"--------------"--"--
- Ration d'entretien pendant les périodes de stabulation :
.boeuf de 300-320 kg a 5 i<
de fafl8s + 6 kg de >a.::
.-.-LA
pailles (pour 4 consommés 7 cette ration apporté
3,2 UF et 270 g de MAD ;

.vache de 250 kg : 4 kg de fanes + 5 kg de pailles
(pour 3 consommés) cette ration apporte 2,5 UF et
210 g de MAD.
. Ration de travail (pour les semis, sarclage, soulevage
et transports)500 g de son ou farine par heure.
pour les vaches : 500 g (son et
ation, 1 kg de son et i kg de
fanes pendant la lactation.
d) Prévoir l'alimentation des produits dos vaches ., 1
._A.
T-.wmm.c.m..m-"--eO---
Im8.---~F4L.-.III"-~---
ëlï"ëF~6üIaZ~on :
- 3 premiers mois : lait seul.
- 3 à 6 mois : lait + fanes (de 0 à 2 kg par jour).
- A partir de 6 mois (après sevrage) : fanes de 2 kg B
La ration d'adulte (4 ou 5 kg), pailles de 0 à la ration
d'adulte (4 ou 6 kg).
- Supplément de croissance!: suivant lt&ge et la crois-
croissance souhaitde (de 0 à 2 kg de son ou farine).
Normes de réfdrence : ration d’entretien suivant le poids
i Poids (kg)
; 200
250
380
350
400 i 450

;
f
;
f
f
“1-.œmm---“---.” ;--;--!--,--I--;--I--;'-!--;--;--6--1
i Fanes (kg)
,
1)
Bovins
.
.
!
!
I
i
i
. Pailles (kg) i

3
i
.

3
f
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4
1
i

5
I
i

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1
1

Poids
!
(kg)
; 300 ; 350
.
.
; 400 ;
.
450 ;
-----------------*---11--1 --e-em m--mm mm-e- (L--m-
!
2) Chevaux
Fanes (kg}
!
!
!
!
!
!
! 7 ! 7 1 f3 ! * !
i
!
Pailles ou foin
!
!
2 ; 3 ; 3 ; 4 ;
*
E:- Les apports sont arrondis au kg, mais les pailles étant données
en excès permettent l’ajustement offre/besoins.
i Un gain de poids pour les animaux les plus petits pourra être
obtenu en accroissant la dose de fanes de 1 kg par jour.

c) Prevoir l’alimentation des geti ts ruminants
-“--“1--“------“--1*-““-““” m*ae1-“3*“m1w---.
Pour ,au m o i n s 10s 3~4 m o i s ‘pr8cQBaotv %ae.,pbturagae.! .
d * hivernage, 5ûO 8 de fanes + !SLlCl g de pailles par jour,
f > Introduire une com~lémcntation minerale dans l’alimentation
-.mhL1..lI-----m.--.“.-- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Par ordro de priorite :
- 100 g/jour par vache adulte (= 2 kg par mois)
- 50 g/jour par jeune bovin (= 1,5 kg par mois)
- 20 g/jour pour Los petits ruminantes femelles
(= 600 g par mois)
- 100 g/jour pour 10s autres bovins
- 20 g/jour pour les autres petits ruminants.
9) Auqmenter les effectifs
“w- .œ~~-“-..--~LI-“------
I Bovins (femelles) en stabulation dans la mesure du
disponible alimentaire.
Les prévisions d’alimentation en :fQma et paille se traduisent
par la constitution de stocks protegés au niveau de l’exploitation. Un
tableau permet de calculer les besoins alimentaires et de les convertir
en nombre de charrettes à stocker et de confronter les besoins au dispo-
nible.
Poids des charqes de différents types de charrettes
!
!
!
!
!
!
, C. bovine , C. équine ! C. assine
1
-.m-..------w ;---‘;;0-“-;-“‘;4~--!----80--‘“-]
/ Pli1
!
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I
I Naïs
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180
;
110
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,
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i Arachide ,
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h) Acguerir un hache-paille
- I I - - - - - - - - - - - - L - - L ” -
- Pour améliorer le niveau d’ingestion et la valorisation
des aliments.
- Cette acquisition peut se faire pour plusieurs exploi-
tations.
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Dès la mi-novembre, les conseillers prépareront las conseils
devant déboucher sur la préparation du “programme agricole” avec les
exploitants.

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8. DETERMINER UN OBJECTIF D'EQUIPEMENT PAR CHAINE DE. CULTURE
a) La premier objectif est d'avoir une chaîne bovina ariana
complete a c q u i s e p a r l e c h e f dloxploitation
(eC o u IXE) p o u r c h a q u e
e x p l o i t a t i o n :
. 1 paire4de f.;boatifjs
- 1 ariana complete
- 1 ou 2 semoirs
- 1 c h a r r e t t e b o v i n e .
C e t t e c h a î n e e s t t e c h n i q u e m e n t l a p l u s s a t i s f a i s a n t e . E l l e
est accessible au plus grand nombre d’exploitations : un chef de ménage,
son épouse et un dépendant sont à meme de constituer sur 5-6 hectares
u n e exploitation v i a b l e equipée d e c e t t e c h a î n e . Fiais l ’ a c q u i s i t i o n d e
l’ariana suppose un minimum de superficie essouchée (4 hectares).
b) Le deuxième objectif est que chaque chef de ménage dépendant
dispose d’une chaine d e c u l t u r e compléte. Cette chafne sera bovine-ariana,
si :
- la sous-exploitation du CMD est assez importante,
- s o n independance e s t e n v i s a g é e ,
sinon ce sera une chaine houe Sine avec cheval ou bovins.
c) Le troisième objectif est que le nombre de chafnes soit en
r e l a t i o n a v e c l a s u p e r f i c i e c u l t i v é e o u n e s e u l e c h a î n e p o u r l e c h e f
d ’ e x p l o i t a t i o n r i s q u e d e n e p a s suffire s’il dispose de plus de 6 ha.
Une deuxieme chaîne (ariana ou houe Sine) à son niveau pourra être
nécessaire (en pratique si ses sourgas ou navétanes sont nombreux).
Les normes pour verifier la correspondance entre les chaînes
p r é v u e s e t l a s u p e r f i c i e à c u l t i v e r s o n t :
- c h a î n e b o v i n e - a r i a n a :
6
h a
- c h a î n e h o u e Sine-bouine : 4 h a
- chaîne houe Sine-équine :
3,5 h a .
9. PREVOIR UN CALENDRIER POUR LA CONSTITUTION DES CHAINES DE CULTURE
a) Compléter, p o u r l e materiel,
l e s c h a î n e s e x i s t a n t e s e t e n
priorité celle (s) du chef dlexploitation.
b) Acquérir et réformer les animaux de trait. Si une deuxième
p a i r e d e b o v i n s d o i t @tre a c q u i s e , ce sera de préference u n e p a i r e d e
génisses.
c) R é f o r m e r l e m a t é r i e l i n u t i l i s é .
d) Constituer les chafnes manquantes en commençant par la
traction, puis le (s) semoir (s), puis l’outil de sarclage.
En cm
de déficit ceréalier, l e s a r c l a g e p o u r r a ê t r e p r i o r i t a i r e .
On incitera les CMD à s’équiper, c e q u i s o u l a g e d ’ a u t a n t l e
c h e f d ’ e x p l o i t a t i o n .

10. CONNAITRE LA SITUATION ET LESJpOSSIBIlITES FINANCIERES
DE L'EXPLOITATION
D e m a u v a i s r8suXtate d’sxpkoi*atiion aen& 4 3-8 Pa&s eaurle ab
conséquence de difficultés financières. Certaines améliorations techni-
ques proposees par le conseil de gestion (équipement - engrais) sont
coilteuses. Il importe de savoir dans quelle mesure elles sont cnvisa-
geables et pour cela certains points doivent être précisés :
a) les adhérents à la coeperative ont déjû été repérés
lors de l'inventaire démographique ;
U) leur situation vis-à-vis de la coopérative doit @tre
connue : il ne sert à rien de préparer un P.A, qui se verra rejeter par
1'A.G. ;
Le conseiller suivra donc la situation des remboursements des
differents adhérents pendant le mois de décembre,
Si la situation de l'exploitant vis-à-vis de la coopérative
n'est pas aatisfaisante, le conseil pour la Premiere annee portera sur
la régularisation de cette situation à l’exclusion de toute autre com-
mande de matériel, Les commandes d’engrais seront maintenues à leur
niveau actuel,
c ) l e c o n s e i l l e r e s t i m e r a l ’ o r d r e d e g r a n d e u r d e s r e v e n u s
-m
monétaires réels provenant des récoltes en cours pour le chef d'exploi-
tation et les autres chefs de ménage susceptibles de s’endetter à moyen
terme ;
d ) l e c o n s e i l l e r s e r e n s e i g n e r a sur les annuités en cours-,
c’est-à-dire sur ce que devra chaque adhiSrent m@me s'il ne passe aucune
commande,;
Ces annuités peuvent être relevees dans les registres de la
coopérative des que les adhérents d'une exploitation sont connus.
a) l'assolement prévu et les dotations de semences de
l’exploitation permettent de chiffrer la valeur du remboursement des
sarnences d’arachide pour la campagne à venir.
Ces différentes donnees seront indiquées pour l'année 0 et
prévues pour llannoe 1 dans les rubriques correspondantes,
11, ARRETER LES COKMANDES DE MATERIEL POUR L'ANNEE A VENIR
a) Un accord devra être trouvé avec le (s) investisseur (s)
à partir du calendrier de constitution des chaînes preparé par le con-
s e i l l e r .
b) L'annuité résultante de la commande conseillée plus les
annuités en cours ne devrait pas depasser le 1/4 des revenus monétaires
estimes de l’acquereur ; m a i s il seJpk?,ut que c e r t a i n s mat6riels
spéci-
fiques soient fournis par le projet.
La fiche permet de noter ce qtii est aetimnndé puis ce qui est
effectivement rer;u.

-w-*1-
-
-%...a%.
II
“_ .“.I S”*e”* - .

‘12. PREPARER ET ARRETER LA COMQIANDE D’ENGRAIS
E n reglo générale l a s p a y s a n s u t i l i s e n t d e p l u s e n p l u s ; !. i
d ’ e n g r a i s . Dans I:a cadre du conseil, o n SQ aontantsre d’c’adén+w?P
cette tendance.
a ) L ’ o b j e c t i f d e m e u r e p a r h e c t a r e :
- 150 kg de 8-18-27 sur arachide (coton et arachide
d e b o u c h e p . m.) ;
- 2 0 0 k g d e Q - 1 8 - 2 7 + 200 k g d’urée sur maïs ;
- 1 0 0 k g d e 10-21-21 + 50 k g d’uree s u r m i l e t s o r g h o
- o u 1 5 0 k g d e 1 4 - 7 - 7 s u r m i l e t s o r g h o ;
- p o u r l e s variétgs s é l e c t i o n n é e s d e m i l e t s o r g h o
a haut rendement la Îumure est portée à 150 kg de
10-21-21 t 100 kg d’urée.
b) D’après l’assolement o b j e c t i f , o n c a l c u l e l e n o m b r e d e
sacs que’deara3.t commander l’exploitant pour respecter ces normes.
La comparaison de ces normes objectifs avec le niveau actuel
d é j à r e l e v é :aw.des d e l ’ i n t e r c a l a i r e d e r e c e n s e m e n t d e s p a r c e l l e s
conduit à proposer un rythme annuel d’augmentation des doses :
- on Qvitera les augmentations brutales qui, si elles
sont acceptées, le sont souvent en vue de la revente des engrais reçus ;
- un rythme relativement faible mais soutenu permet de
se rapprocher efficacement des normes : s i l e s a c h a t s a c t u e l s r e p r é s e n -
tent la moitié de la norme, il suffit que chaque année l'exploitant
augmente ses commandes de 10 $ pour atteindre la norme en à peu près
7 ans. C’est:-à-dire si une année il commande 10 sacs, I’année suivante
i l e n comi:lande 11 e t a i n s i d e s u i t e .
S i l e s a c h a t s a c t u e l s r e p r é s e n t e n t l e tiurs de ,la norme, il
suffit que chaque annee il augmente ses commandes de 20 $ pour atteindre
la norme en 6 ans.(si une année il commande 10 sacs, l’année suivante
il en commande 12, etc...).
L a f i c h e p e r m e t d e n o t e r l ’ e n g r a i s c o n s e i l l é , l ’ e n g r a i s c o m -
mandé (qui e s t n o r m a l e m e n t r e ç u ) e t l ’ e n g r a i s e f f e c t i v e m e n t u t i l i s e .
En début de période il peut y avoir concurrence entre les
achats de matériel et les dépenses d’engrais : on donnera la priorité
au matériel, car un bon équipement est nécessaire pour une bonne effi-
c a c i t é d e l ’ e n g r a i s .
Lors de la préparation du “programme agricole”, le (s) inté-
ressé (s) accepte (nt) de passer commande du matériel conseillé et
d’augmenter leur commande d’engrais par rapport à l’année précédente.
Cette préparation du P.A. doit se faire directement en discutant avec
les intéressés (au mois de décembre). Au besoin, cette discussion peut
avoir lieu en deux fois pour tenir compte de la feuon dont se prennent
les décisions au sein de l'exploitation.

2:
13, ORGANISER LA PROGRESSION DE L'AMENAGEMENT FONCIER
Le sensibilisation des paysans et las conseils individuels
relatifs a lramenagement fanoisiir (ou ronr brrgc) ruzi+onb 3&ou,,l6rrqua
la preparation du P.A. sera terminee (en janvier-février).
a) L'essouchaqe des parcelles sera prevu au rythme annuel de
0,25 ha par actif homme familial.
b) Le phosphatage de fond concernera les parcelles déjà
essouchées (T. keur) et les parcelles nouvellement essouchées (cette
rubrique sert au conseiller à programmer les commandes de phosphates),
Essouchage et phosphatage devraient progressivement concerner les
champs depuis les plus rapprochés jusqu'aux plus Eloignés. Les pratiques
agricoles sont do moins en moins intensives à mesure que l'on s'eloigne
du v i l l a g e . I l e s t en effet logique d'intensifier progressivement à
p a r t i r d u c e n t r e ( T o l l k e u r ) v e r s l e p é r i p h é r i e (Tell diatti puis
Ta11 g o r ) . L e p r o g r e s s i o n d e 1'A.F. se fera donc suivant ce meme schéma.
c) La plantation de haies : celle-ci se fera en neems ou
mieux en eucalyptus en attendant l'introduction de nouvelles espèces
(darkassou).
En premier lieu les haies seront plantées pour délimiter
les
appartenances, puis à l ’ i n t é r i e u r de celles-ci, autour des parcelles
essouchées, On p l a n t e r a d ’ a b o r d l e s c8tés p e r p e n d i c u l a i r e s à le pente,
puis les bords de chemin les plus exposes à l ’ é r o s i o n . L ’ o b j e c t i f annuel
sera établi en nombre de plants en conformite avec les possibilités des
pépinières.
d) Le reboisement de parcelles : certaines parcelles ectuelle-
ment cultivées o u e n j a c h è r e d e v r a i e n t Qtre soustraites à l a c u l t u r e e t
r e p l a n t é e s ( p o u r l e momewt e n e u c a l y p t u s ) . Elles auront été repérées;
lors de la visite des parcelles pendant l’hivernage. L'objectif de boi-
sement est à f i x e r an;ouperf~icie, -la norme étant de 200 plants à fournir
pour une corde à planter.
La préparation des conseils en phosphatage et en plantations
permet aux encadreurs de préparer les commandes des fournitures corres-
pondantes.
e) Les autres aménagements antiérosifs seront programmes en
liaison avec le programme spécifique.
14. FAIRE PROGRESSER LA PRATIQUE DES LABOURS
Le labour est une pratique difficilement mise en oeuvre par
les paysans. Les objectifs de labour retenus pour le conseil de gestion
ne seront plus des objectifs quantitatifs par rapport à des normes mais
des objectifs qualitatifs :
- Ier objectif : convaincre le paysan de l'efficacité du
labour sur son exploitation (la technique est expliquee et apprise col-
l e c t i v e m e n t )
- 2ème objectif : emorcer l e s c h a n g e m e n t s ndcessaires
dans l’organisation du travail.
Il faut donc faire pratiquer les différents labours sur
l ’ e x p l o i t a t i o n marne sur des superficies tres petites.
Il faut augmenter le nombre d!exploitations pratiquent
l e l a b o u r e t n o n l a s u p e r f i c i e l a b o u r é e .