, I,rp REPUBLIQUE DU SENEGAL 7 _ . ...
,
I,rp
REPUBLIQUE
DU SENEGAL
7
_ .
Ministère du Développgment Rural et de l'liydraulique
1.
I
Institut Sénégalaps de Recherches Agricoles
Direction de Recherche
sur les Cultures et Systèmes
de Produ tion Pluviales
1
CONVENTION No
6-P-880094 AFAS/FORESTO
PROJET RECa FiRCHES ALTERNATIVES
Octobre 1992
CENTRE DE RECHER HES AGRICOLES DE DJIBELOR
B P 34 Ziguinchor 4 el:931 12 05
Fax: 91 12 93

AVERTISSEMENT
I
ce
document présente les sS+.sw.I ta2.,~
p.ré.!j.crinaires
d'une
rrcherche opëratio~~nelle sur le transfert de re~hnologies en milieu
rLra1,
Les travaux ont ESté financ+:y p&.ie ,c=
:.sit re de F?echerches
p.-v?- .ZE i)Cvelopper2en t Initernationa:' IC"RI:, '
-- _.

0
.i; :. pc:.~.: c.5 de v:- :: G:. -< y sont expri: I : ;,_
. ,
..Y2 -, 22teurs.
Auteurs: Mamadou Lamine SONKO (Zootechnicien]
e
Alioune FALL (Agro-machinistej
Mamadou LO (Agronome)
Boubacar BARRY (Hydraulicien)
Avec la collaboration de Joachim DIOUF (Sociologue), Omar NDAW
(Sociologue),
Fade1
NDIAME
(Economiste),
Urbain B;
T S A L A
(Economiste), Babacar M. 'DIENG (Sociologue) et les chercheurs du
CRA de Djibélor.
,-

M M A I R E
1. PROBLEMATIQUE ET CONTEXTE DE L'ETUDE . . . . . . . . . . .
1
II.METHODE DE RECHERCHE SUR LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES . . 4
2.1. Hypothèse de trava il . . . . . . . . . . . . . . .
4
2.2. Méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
2.2.1 Diagnostic d :s contraintes et test des innovations
auprés des pa {sans novateurs. . . . . . . . .
5
2.2.2.
Analyse
les
réseaux de
communication et
diagnostic de ; systèmes de production. . . . .
5
2 . 2 . 3 .
Le renforce nent des Organisations Paysannes.
'9
2 . 2 . 4 .
La formati on et l'information des organes de
décision . . B . . . . . . . . . . . . . . . .
8
2 . 2 . 5 . Extension d3s résultats aux autres organisatic>ns
professionnel Les. . . . . . . . . . . . . . . 9
III.
PRESENTATION DES RESULT ITS D'ETAPES . . . . . . D . . w 1:'
3 . 1 .
Caractéristiques ( .es organisations paysannes en Basse
Casamance . . . - , <* . . . . . . . . . . . . . . *
3 1.
3.1.1. Historique 3u mouvement associatif paysan .
3.1'
3.1.2. Contexte df $merc;el;3e àes ai" . . . . , . . < 1
3..1.3.
Caractérisl iques 2es O.F-
évoluant en Be.s6_
Casamance . , 0 . d . r 0 . . . . . . d . ^ *
3.5
3.1.3.1. Créa :ion et Aire d'intervention . . .
15
3.1.3.2. Stru :ture des OP . . . . . . . . . .
l?
3.1.3.3. Font :ionnement des OP . . . . . . . . 20
3 . 1 . 3 . 4 . Rela :ions OP avec le mileu extérieur
27
3.2 Programmes de Reche :che/Développement en cours
3 9
3.2.1 Programme de Recherche/Développement ISRA/CADEF31
3.2.1.1. Just ificatifs/dispositif . . . . . .
3 1
3 . 2 . 1 . 2 . Acti )ns réalisées . . . . . . . . . . 32
3 . 2 . 2 . P r o g r a m n e
d e
Recherche/Développement
ISRA/AJAEDO
I
. . . . . . . . . . . . 0 . . .
3 5
3.2.2.1. Just ificatifs/dispositif . . . . . . 35
3 . 2 . 2 . 2 . A c t ions en cours d'exécution . . . 35
3 . 3 . Gestion des organi ;ations paysannes . . . . . . . . 36
3.3.1. Difficulté i'allier une politique sociale
avec la re kabilité des services . . . . . 38
3.3.2. Difficul.té
le gérer hommes, Moyens
logistiques et Fonds . . . . . . . . . . . . 39
3.3.2.1. Les tnimateurs . . . . . . . . . . . 39
3 . 3 . 2 . 2 . Info rmation et Logistique . . . . . . 40
3 . 3 . 2 . 3 . L e s Leaders et types de relations . . 41
3 . 4 .
Les réseaux de com nunication
. .
. . . .
4 2
3.4.1. Peuplement ies villages'et di;ekité
éthnique . , " . . . . . . . . . . . 0 . . .
4 3
x
~
ii
é

3.4.2. Organisation politique et principaux centres
a
de décision . . : . . . .
43
a
.
.
ç
??
??
?
e
.
3.4.3. Gestion des ressources . . . e I . ? ? ? ? ?

.
44
.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES . . . e . . . . . . . .
47
? ?
? ?
?
,,
.
ANNEXES 1: Les itinéraires Techniques . . . . . . .
48
? ?
? ?
?
.
ANNEXE IIe Système de crédit a . . . . . .
56
? ?
? ?
??
?
??
??
?
.
.
ANNEXE III: Le suivi budgétaire . . . . .
59
? ?
? ?
?
f
.
--
,
. -.
iii

1. PHOl3LEMATIQUE ET CONTEXTE DE L'ETUDE
Le transfert de technol agies ou vulgarisation constitue une
.i
partie de la recherche sur le
systèmes de production. Bien que les
institutions de recherche E : de développement aient les mêmes
objectifs, il y a en réaliti peu de collaboration entre les deux
structures. En outre plusieu s constats ont signalé la faible ou
non participation des
agr culteurs
aux
différents processus
d'élaboration des innovation
techniques.
Dans le cas particulier u Sénégal, le schéma de vulgarisation
classique est le suivant (Fiç 1): les nouvelles technologies mises
au point par la Recherche son communiquées aux agents des sociétés
régionales de développementpc .lr
être
diffusées
auprés
(
paysans. Cependant, compte ti
des
faibles
interactic
existant entre les différeni
parties, l'analyse des proces:
de transfert est généralemf
négl:Lgé
dans le
travail
recherches.
Devant
cette
situatic
l'Institut
Sénégalais
Recherches Agricoles (1.S.R.j
réagissait. E;T; mettant sur pit
en
'19 8 '2 ,
‘un
Département
Recherches sur les Systèmes
Production et de Transfert
Technologies en Milieu
RUI
pour
prendre en
charge 1
diffërents aspects liés à La
problématique de la difffusic 1
Figure 1: Liaisons Recherche/
'des résultats de la Recherchl
Développement (ISRA, 1984)
en milieu réel: C'est ainsi
(qu'une équipe de recherches & .uridisciplinaire sur les systèmes de
,production a été créée en Ba ;se Casamance au Centre de Recherche
Agricole de Djibélor. Les ob: actifs dévolus à ce programme sont:
- le diagnostic des principales contraintes de production
de l'agriculture zt de l'élevage;
- la mise au point E : l'expérimentation, en collaboration
avec les paysans
des innovations techniques adaptées
à l'environnemen
et aux ressources des agriculteurs;
- la promotion, avl z les sociétés de développement , du
transfert des tee lnologies auprés du plus grand nombre
de paysans de la région. *..-

Malgré l'importance des travaux éffectués, des insuffisances
;z
sont à signaler dans le domaine du tranfert des technologies en
milieu rural pour diffèrentes ra.i.sons. Parmi celles ci il faut
citer (Fig 2):
I
- la priorité accordée aux activités de diagnostic des
contraintes techniques. Cette attitude est sous tendue par le
fait que la phase du transfert de technologies est considérée
comme l'étape ultime du processus de recherche-développement
- le rôle dominant
accordé aux
sociétés de
développement dans
le transfert des
innovations alors
que des écarts
importants sont
constatés entre
lesdites sociétés
et collectivités
rurales;
- IL 'absence de méca-
nismes systémati-
:jues pour intégre:.*
3
les paysans dans le
,-_-
-----..
processus de diag..
nostic,d'identifi-
cation et d'élabo-
ration de techno-
logies. Par consé-
quent, beaucoup de
paysansassistaient
passivement aux mul-
tiples opérations de
Fig 2: Méthodologie de recherche sur
promotion 'agricoles
les systèmes de production
au lieu d'en être les
partenaires actifs.
Le contexte institutionnel créé par la Nouvelle Politique
Agricole (N.P.A.) en 1984 offre de nouvelles perspectives pour le
développement des recherches sur le transfert de technologies.
La N.P.A. pose en effet le principe du désengagement de
l'Etat, donc de la responsabilisation des producteurs. Le problème
pratique ainsi posé est celui de :La prise en charge de certaines
fonctions telles la mise en place des intrants , le conseil
agricole, la commercialisation, la fixation des prix agricoles,
tc..
.

;
\\ .1
it
Les solutions envisageables dans un tel contexte dépendent
d'une part, de la répartition des rôles entre les services publics
et privés et d'autre part, de la compatibilité des objectifs des
differentes parties
(Etat, O.N.G., privés, paysans) dans le
processus de développement de l'agriculture .
Toute solution préconibée relève du pur hasard au vu de
l'absence de modalités précisées dans le cadre de la N.P.A. et
devant permettre d'atteindre'les objectifs fixés .
En outre, le niveau de connaissance que nous avons de la
réalité sociale (capacités économiques et organisationnelles) des
differentes organisations paysannes évoluant dans la région de
Basse Casamance en Particuli~er et du SENEGAL en général est trés
faib:Le .
l
Pour la Recherche agricole, l'objectif à poursuivre est de
trouver une plus grande implication des partenaires, dont les
agriculteurs, sur les méthodes de travail et sur la Sélectio:n des
thèmes de développement prioritaires de la région. Cette démarche
permettra d'une part, pour les décideurs de comprendre les raisons
pour lesquelles les effets ~attendus des techniques ne sont pas
toujours atteints lors de lelurs applications et d'autre par:, 12
diffusion des technologies reposera ainsi sur une compréhe:nsion
correcte des conditions du système de production -
Une bonne cor,na_(.. :.3ce des Wgciisations Pa:ysannes ' ;:Y :
des réseaux de commî;: i.cati& conn;..s et mis en oeu'~'~:: :. '.L
paysans
eux-mêmes
p7u.rrond. à
terme,
Perm(ettre
UI':, ,C"
.n, &.y ,,*. i I__
I.
amélioration de la production agricole .
Le présent document donne l'état d'avancement des travaux
entrepris dans ce domaine depuis 1987. Il est divisé en quatre
parties:
~
- Présentation sommaire de la.méthodologie mise en oeuvre
pour atteindre ces objectifs;
- Caractérisation dks organisations paysannes évoluant en
Basse Casammance)
_.
- Présentation desétapes de recherche/développement
menées avec le CADE:F et 1'AJAEDO;
1
l
- Problèmes de gestion rencontrés par les Organisations
Paysannes de la region;
i,
1
- Présentation despremières investigations sur les
I
réseaux de commu+ication.
4,
l

II.METHODE DE RECHERCHE SUR LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
?
2.1. Hypothèse de travail
;i
L a
méthode
développée
est
sous-tendue
par
l'hypothèse
suivante: l'élaboration et la diffusion des innovations techniques
ont plus de chances de réussite si elles s'appuient sur un cadre
orsanisationnel et des réseaux connus et acceptés par les paysans.
En d'autres termes, une large diffusion des innovations techniques
est obtenue si l'information est véhiculée à travers des réseaux
déjà existants et établis, par les paysans eux-memes. En impliquant
les agriculteurs ou groupements de producteurs dès le départ et
tout au long du processus de mise au point des technologies, il
devient possible d'accroitre leur taux d'adoption.
Cette
alternative présente entre autres
deux
avantages
majeurs:
1. les paysans membres des organisations rurales appartiennent
aussi à des unités domestiques. Par conséquent, le rôle de
l'exploitation agricole sera mieux appréhendée en tenant
compte de ses dotations factorielles, de son appartenance
5 différents réseaux de communication de son expérience et
de I!importance des rôles socio-écono~~:iques de aes membres;
, .
. , _
a
les
CI*F
ont la filexibilité d'ajuster 3.eurs politiquesl
162,
- ._.
^r--c
I. ** po ioritês et leurs ca.yacitÊ:-: ,- ' .'. "1 -~-venti~~; 3x1~
situations ncuveiles; et favorise:
:i déve I:;ppenent
rural durable. Elles interviennent g-én&ra,ement à des
échelles plus vastes d'où la possibilité de diffuser les
innovations techniques à des niveaux plus englobants.
2.2. Méthode
Elle s'articule autour de cinq étapes dont les réalisations
peuvent être concomitantes (Fig 3):
- le diaqnostic des contraintes et le test des
innovations techniques auprés de paysans
novateurs;
- l'analyse des réseaux de communication en vigueur
dans les collectivités locales;
- le renforcement des organisations paysannes;
- la formation;
3i
:.:
1
- et, l'extension des résultats aux autres paysans.
i . .
- 1
i1
4

‘,.
‘1 :’
2.2.1 Diagnostic des contraintes et test des innovations
I
auprés des paysans novateurs.
” ?. *
Cette
étape
doit
permettre à
l'équipe de
recherche
pluridisciplinaire de procéder au choix des techniques améliorantes
et à l'identification des paysans susceptibles de participer à la
diffusion des résultats pendant la phase "extensiont8. Elle comprend
deux phases:
La première phase consiste en la définition d'un programme de
campagne
à partir des problèmes soulevés par les paysans à
l'occasion de consultations informelles ou formelles, donnant suite
à des visites de terrain organisées par les techniciens en
compagnie des agriculteurs afin d'appréhender les difficultés
signalées. C'est en quelque sorte une phase d'approfondissement du
premier diagnostic devant déboucher sur l'élaboration d'hypothèses
de solution.
Une session collective de discussions avec les paysans ayant:
pour but la hiérarchisation des contraintes identifiées par les
deux parties et l'élaboration des protocoles dP&ssais marquent lc
fin de cette première phase.
La seconde phase consiste d'une part,
pour
l e s aspectc
agronomiques, en l'identification des sites d'expérimentation sur
diffikents transects du terroir villageois pour la mise en place
des essais et d'autre parts
C?i' la sel.ect5cn
des paysans foi.
F
exploitations agricoles) devwt ~k::-::Iciper aux ':%sts techniques. 1'
collaboration des responsab.les
de I'OP est nkessaire pour ii,
sélection des
agriculteurs
devant
abriter
les
tests.
Cette
selection se fera sur la base de critères qui tiennent compte à la
fois de leurs capacités individuelles et des caractéristiques de
leurs
systèmes d'exploitation. A partir de cet instant,
les
modalités d'éxécution des tests sont arrêtées et les dispositions
à prendre pour chaque partie déterminées. Les responsables des OP
doivent être sensibilisés au préalable sur l'importance du choix
des paysans appelés l'novateursUt. En effet, il existe des paysans
très motivés pour la conduite des tests d'innovation et qui ont
souvent la capacité d'influencer les attitudes et comportemments
des autres paysans. Leur implication pourrait ainsi avoir un impact
sur l'adoption de ces nouvelles technologies.
* .
La planification des tests de solutions et la consolidation
des résultats obtenus pendant ces deux phases feront l'objet de
restitution auprès des groupes de paysans.
2.2.2. Analyse des késeaux de communication et diagnostic
des systèines de production.
L'objectif poursuivi par cette étape est de déterminer
l'impact
des
technologie$
proposées et
les
conditions
d'accompagnement à mettre en oeuvre en vue de faciliter le
-_ --
-

transfert des plus adaptées. L'étape se déroule en deux phases:
P
La première porte sur le diagnostic des systèmes de production
et l'analyse des systèmes de culture. Un accent est mis aussi bien
sur
les
variables
structurelles,
notamment
les
dotations
factorielles des exploitations agricoles (équipement agricole. main
d'oeuvre, etc.. .) que fonctionnelles ou de gestion pour une bonne
compréhension
des modes d'exploitation et de valorisation des
ressources disponibles (fonctionnement); il est très important à ce
stade de la démarche de mettre en exergue le rôle de chaque
participant dans le processus de prise de décision au niveau de
l'exploitation agricole. Cette phase doit normalement débaucher sur
une meilleure connaissance des partenaires directs que sont les
paysans pour une bonne identification de groupes-cibles ou de
producteurs, caractérisés selon leurs opportunités de production et
leur capacité d#accès aux ressources (typologies d'exploitants),
pour servir de population de référence.
Pour terminer cette phase, une analyse pluridisciplinaire des
processus d‘élaboration des technologies impliquant les différents
groupes cibles devra suivre pour une juste évaluation de l'impact
des innovations techniques dans le milieu tant sur le plan socio-
économique qu'organisationnel; ceci permettant de déterminer les
conditions d'accompagnement indispensables à mettre en oeuv;';, P=U~
éviter de pénaliser les ncuvel!es technologies ~1: fari. it+
!. s 1, T
adoption.
relations qu'entretiennenk
les exploitations dont dépendent i es
paysans novateurs, soit entre elles ou avec d'autres exploitations
.
évoluant dans le même milieu pour déterminer l'existence Gventuebie
de réseaux privilégiés de communication. Il s'agit de cerner, par
le biais d'une série d'entrevues et quelquefois, de simulation de
scénarios avec l'exploitant (novateur), les marges dans lesquelles
la structure et le fonctionnement de son exploitation sont affectés
tant du point de vue de ses performances (niveau de production
surtout),
de ses activités collectives que de son niveau de
participation dans les divers réseaux de communication. En effet,
il
est
connu
par
ailleurs
qu'il
existe
certains
types
d'informations ou de décisions, émanant de centres de décision qui
transcendent aussi bien les exploitations agricoles que les
organisations paysannes dans leur forme d'existence actuelle, qui
sont appliquées à la lettre sans délai. La localisation de ces
centres de décisions et le repérage des réseaux de communication
permettraient des échanges plus fluides entre la Recherche et les
paysans.
La fin de cette seconde étape permettra la définition de plans
i .
de développement communautaire et/ou villageois. Ces plans mettent
en jeu des acteurs et des ressources. L'évaluation du niveau ou
degré d'accès à ces ressources par les agriculteurs est importante
-1
pour mieux cerner les contours de ces plans de développement.
6
.

2.2.3. Le renforcement des Organisations Paysannes.
Cette troisième étape de la démarche a pour but de développer
au niveau des OP la capacité de définition et de supervision des
programmes de développement agricole menés par les paysans et/ou
les groupements agricoles. Deux axes sont à privilègier dans cette
étape : la formation et.i,a planification au développement.
ji
E
Dans le domaine de la formation il faudra initier les paysans
et les leaders ruraux à:
- l'identification/hiérarchisation des contraintes et à
la formulation d/'une manière pédagogique des solutions
1’
et alternatives;
f
- à l'analyse des resultats potentiels suivant les
modalités dcapplication des solutions préconisées (tri
et choix des solutions, conception des essais, conseils
de gestion à parkir de l'étude des résultats obtenus
par les exploitations de référence, etc...) .
En ce qui concerne la planification agricole Ifobjectif
recherhii I en partant des séances de restitution des résultats des
tests, est d'arriver à la définition :
- des tâches entre Île:; différents niveaux d'éxéoul:ion de
1 f or" .,de ses membres et pa~~e;-~~::I ::':c' Qi.) i f F! ,T* c
31<>;.3 ‘
-* r
;=' des
stratégies à adopter pour: -a réalisation dL!
transfert effectif des solutions à une grande échelle:
avec qui ? et comment ?;
- du montage 4e.s supports financiers et des modalitik de
gestion des moyens à mettre en place en vue de la
réalisation'des programmes arrêtés :qu'est ce que I'OP
finance elle même ?
sur quels autres types de
?
financement,'extérieurs Peut-elle s'appuyer ?,
:
A la fin de cette étape ,~ 1"O.P. devra être en mesure de fixer
un authentique programme de développement et d'en déterminer les
modalités de fonctionnement.' Il sera en outre possible, par' le
truchement des analyses;, d'impact, de développer une stratégie de
suivi-évaluation qui permette de mesurer les indicateurs de la
dynamique globale des systèmes ruraux mis en place .
‘.
Une action importante + mettre en oeuvre, pour urne bonne
I

.
généralisation
des
résulta+
concernant
ces
programmes de
développement des collectivit?s locales, est la caractérisation des
différentes associations ou organisations paysannes qui évoluent
?
<Ians
Bes
mêmes
zones
agro-écologiques.
Les
variables
czaractéristiques tournént aVtour des dispositions structureltes
régissant le fonctionnen$nent le 1'OP (identification des centres de
i 7
J,J
-“.
----- ---_. --.
--A--
- - - -

décisions les plus importants), de la mission et des objectifs et
o
surtout des activités socio-économiques contenues dans le programme
de l'organisation. Il est aussi important à ce niveau de la
démarche de cerner les différentes relations qu'entretiennent a
l'organisation avec le milieu extérieur.
2.2.4.
La formation et l'information des organes de
décision
C'est la quatrième étape dans la méthodologie; elle est
centrée sur la recherche des moda:Lités pour améliorer la capacité
actuelle des O.P. à prendre en charge la Politique de développement
rural à l'échelle de grands ensembles tels que les collectivités
locales, les sous-préfectures, les départements, la région et voire
même au niveau de plusieurs régions du pays.
Pour atteindre cet objectif, il est essentiel d'impliquer dans
la démarche sous forme de collaboration étroite voire même de
parténariat, toutes les institutions susceptibles d'être intégrées
dans le processus de développement rural pour remplir une ou
plusieurs fonctions bien identifiées.
Ces institutions peuvent
aussi bien être gouvernementales, privées ou non-gouvermentales
comme certains ONG de la place. L'étape est organisée en deu:;
phases:
La première se focalise ::*:r c:f:s dites-institutions et a pour
objectif d'analyser les at:.fzur-I- j
7. .uis et: ser.Tf:ices divers) et c-5..
contraintes prévisibles ou:rée' f$ &; _ "elles ;~y:.-.:f?r~k rencontrer - r.
K1_ -'c
.#..
leur mission de développemezc
.Z‘ C? .s
collectivités
locales. lr-
travail,
réalisé auprès de personnes-contacts et/ou de groupes
cibles, verra son contenu orienté sur l'étude de la Politique
Agricole, des rôles et responsabilités des divers intervenants dans
le processus de développement, et des solutions technologiques
disponibles à différents niveaux de l'arbre de décision et
d'éxécution des grandes lignes des politiques agricoles nationales,
A terme, le premier résultat attendu est la formulation de
recommandations opérationnelles à l'endroit des décideurs, en vue
de mieux adapter les stratégies locales de développement.
La seconde phase de cette étape consistera en l'organisation
de sessions formelles et/ou informelles sous forme d'atelier ou de
séminaire regroupant les décideurs et les différents partenaires
pour offrir aux techniciens de la Recherche la possibilité de
présenter les résultats o:btenus en cours de campagne. C'est aussi
une occasion pour ces différents partenaires de donner leurs avis
et de susciter des débats dans le sens d'une harmonisation des
points de vue.
2.2.5. Extension des résultats aux autres organisations
8
.


<-
.
professionnelles.
n
Dernière étape de la demarche, elle se propose de fixer les
bases d'une extension et d'une diffusion effective des résu:Ltats
techniques, obtenus certes à'partir d' un contexte particulier, à
.
une céchelle plus importante.: Elle s'appuie sur La caractérisation
des OP . I:l s'agit essentj.elllement de travailler autour des
caractéristiques de structure et de fonctionnement des nouvelLes
organisations ciblées pour la phase de l'extension.
Cette analyse typologique permettra d'évaluer, à travers le
type de structure organisationnelle mis en place par les OP, la
faisabilité du
transfert
de
technologies.
Une
attention
particulière est mise sur le circuit de l'information à l'intérieur
de l'organisation.
Un important outil de travail à mettre en exergue à ce s'tade
est
la planification
de visites
organisées
sur
162s.
sites
expérimentaux
pour
stimuler les échanges d'expériences entre
agriculteurs de conditions de production différentes. Ces çiisite::
organisées peuvent aussi débouc:her sur des plannings de formation
et à terme, aboutir sur la miise en forme d'une meilleure strvtégi<-
de développement régional. vo$re national.
9

Diagnostic de
- Définition de programme de campagne
contraintes et
- Planification expérimentale
Test d'innova-
- Restitution / Typologies
tions
- Suivi et exécution des opérations
Analyse des
- Diagnostic systèmes de production
réseaux de
- Analyse des réseaux de transfert de
communication
technologies
- Plans de développement de villages et
de terroirs
- Impact des technologies
Renforcement
- Formation des leaders et des paysans
des OP
- Planification
- Stratégies de développement des
filières
- Suivi /' Evaluation
- Intermédiation
F3rmatior-3 et
- Information der wllecti-Jités locales
Information
sur liévoluttion des Stÿratégies
- Exploitation ~2;s réf6,rence
et suivi - qSvaiuation
_". F0rmatj.c:. dc
; L-.: EL- ~~<~~.. :;,*$
"" R.enfo-yr':ei e*+:, - 1 ,.. -y -?~QC '.-',.
; I_ '
j
i,;'
l
_
- Caractérisation des OP
- Mise en place de nouveaux dispositifs institutionnels
appropriés
Figure 3: Méthode de recherche et
de développement de technologies
r
10
l,
1
-

. .
III. PRESENTATION DES' RESUL%ATS D'ETAPES
Le programme de recherche mis en place a poursuivi plusieurs
.
actions de recherche:
11
. .
- Etude des organisations paysannes de la région de
Ziguinchor;~
- Mise en Pla~ce d'un programme de recherche-
développement en partenariat avec le Comité
d'Action po/ur le Développement du Fogny
(C.A.D.E.F.,) et l'Association des Jeunes
Agriculteur~s et Eleveurs du Département
d'Oussouye ~(A.J.A.E.D.o.).
- Etude de lai gestion des organisations
paysannes. 1
- Etude des &Seaux de communication.
Le.
choix
porté
sur
Iles
organisations
auth'entiques
des
prOdtiCi: E:iIrS permet
d. 4;
le+ 3tbindre directement au
se.irJ ds
structc;:es
dans
lesquelle: le
?eu
lgdé,rocrat ique"
est
y;. j.x g
souverainement par les membres au vu de leurs intérêts individuels
et collectifs.
3*1. Caractéristiques dues organisations paysannes en Basse
Casamance
3.1.1. Historique #du mouvement associatif paysan
Le concept de coopérative
ai apparut au 19éme dans les pays en
voie d'industrialisation. Il~reflétait deux phénomènes simultanés:
- La prise des conscience, par des groupes
économiquemment dominés, de l'organisation de
leur Survie~;
- La prise dl~initiatives à la base.
Par contre, dans le Tier~s-Monde, l'émergence de la coopérative
fut le résultat d'initiatives venues des gouvernements en place, à
l'occasion de l'applicatiion
de diverses politiques agricoles
visant l'implication du monde paysan dans les processus de
développement planifiés au ~niveau le plus élevé de 1'Etat. Ce
phénomène coopératif connut des fortunes diverses.
rm:
I
11
..-.
. ..J
_-^_-__----__
d

Ces coopératives,
bien qu'ayant au départ des objectifs
d'intégration économique,
devinrent très vite des structures
d'encadrement dont le principal défaut était le manque de souplesse
dans la gestion * Progressivement, elles renforcèrent les liens de
dépendance du monde paysan vis-à-vis des Etats.
E
L e
Sénégal
et la Casamance ont connu deux histoires
parallèles dans ce domaine.
*
- Au niveau nat;ional
Le système mis en place, pour l'organisation du paysannat,
dérive d'une longue réflexion sur le mouvement mutualiste initiée
par la Caisse Centrale (de la France d'outre Mer bien avant la
seconde guerre mondiale (LEMOIGNIE, 1981). Toutefois, avec les
fonctions d'approvisionnement à crédit en intrants agricoles et de
ll
commercialisation, les coopératives dépassaient largement le simple
concept de mutuelle de crédit
(BELLONCLE, 1966). La grande
faiblesse de ce système résidait dans le fait qu'elle reposait
entièrement sur la culture de l'arachide, culture de rente par
I
excellence à la période des indépendances: la récolte des membres~
est achetée au compte de l'office de Commercialisation Agricoïle
(0.C.A) et un pourcentage de la marge nette rélisée (25%) rentre
dans les caisses de la coopérative,, représentant une garantie et i.~;
plafond d'endettement. Ainsi, les paysans pouvaient accéder 2;:
crédit sans le versement d'ur; apport personnel.
Les paysans étaient. I _1 5 e:+: .Ir: c-éer autant d.e !:30pi::-zi*:
P
qu'ils
le désiraient jusqi!'e~
1367,
date
à laquelle ly;%:.
Sénégalais réorganise le milieu rural en instituant le passage
obligé par l'Office National de Commercialisation, d'Assistance et
de Distribution (ONCAD) créé par décret en 1966. Cette nouvelle
structure remplissait les fonctions suivantes:
- Gestion administrative des coopératives
(comptabilité, gestion du crédit, .etc...);
I
- Approvisionneement du monde rural en facteurs de
production (semences, matériels agricoles,
engrais, etc...);:
- Commercialisation de l'arachide (vente aux
huiliers, exportation);
i
- Gestion des magasins de stockage et des centres
1
de regroupements.
: ,I
A partir de ce moment, la centralisation des affaires du monde
rural démarra d'une part,
par :La mise en place d'un système
i
i
:
bureaucratique très lourd ,et d'autre part par son cortège d'abus
1
( détournements de fonds, endettement des paysans, etc...). A la
J
longue, ces derniers entraient dans un cercle vicieux décrit comme
i
12
*

-.
une situation de dépendance irreversible du monde rural vis-&-vis
'de 1'Etat. Il s'en est suivi un appauvrissement progressif des
agric:ulteurs
vouant en
d+finitive
le mouvemment
coopératif
3 f
i

-
centralisé à un échec total,, avec une ardoise de 30 Miliards de
francs CFA en 1980. Cette annee marqua la dissolution de 1'ONCAD et
le début de l'élaboration DDE la Nouvelle Politi,que Agricole
u
(N.PnA.1.
- En Casamance
Plus précisément en Basse Casamance, la dynamique du mouvement
assoc:iatif dans le paysannat,a été très marqué par la spécificité
des ethnies peuplant la région Sud et principalement de l'ethnie
,Joola largement majoritaire. ICette éthnie est plutôt attaché à la
culture du riz, culture ess 'ntiellement vivrière contrairement à
celle de l'arachide.
7
Dans ileur histoire,
les déplacements de
population
ont souvent été édictés par la recherche de terres
rizic:ultivables,
ignorant l'existence de toute forme de frontière
:Physique
entre Etats.
Le paradoxe de cette société aura été
l'ignorance de la notion molerne d'Etat équivaut à une gestion
#centralisée des affaires. En lieu et place, la société Joola a
:womu, dès l'origine, des relations entre ses membres placées sous
le sceau du sacré. Ainsi,
les conflits sont arbitrés par les
fétiches (appelés "bockint*):~ *les règles et les sanctions varient.
,selon les éxigences des féfiches.
Dans ce type dEorganisation
judic:iaire,
l'important
este moins de punir le fautif que de
rétablir u:: or.?.re perturbé. ~
Il revenait à Certaines~ personnes de la sociéte le rO1..~: 3~.
garder les fétiches; position tellement honorable dans Pe milieu
Joola que le statut de Certai~ns d'entre eux se transforma en rois-,
Eétic:heurs. Les normes de comportement de ces personnages, dictés
par la société, sont telles que l'administration française en fit
des ennemis. La présence française dans certaines parties de la
région se
manifestait à ~travers
les
multiples
expéditions
militaires
organisées
sous Ile prétexte de la protection des
comptoirs de commerce. C'estpendant cette même période qu'il y a
eu l'implantation de nombreux immigrés venus du Nord et composés
essentiellement de Wolof et~ de Sérères Niominka,
en faveur de
L'économie de traite qui commençait à se développer. Les Joola
1
a y a n t :
gardé la réputation ~
de gêner le commerce furent les
i -
principales cibles des exppditions militaires françaises. La
plupart des rois-féticheurs sont détrônés au profit de chefs de


I
village instruits en français. Mieux, les membres de certaines
ethnies,
minoritaires
Comme~ les Manding,
étaient captés pour
occuper des postes administr~atifs. Ce n'est qulen 1916, que les
‘Joola ont pu jouir, pour la ~Première fois, du privilège d'élire
i ’
:Leurs propres chefs de cantons et chefs de village.
; -
Conformément à cette logique le mouvement associatif connut
I
deux directions parallèles
n Basse Casamance. Pendant que les
coopératives de type mutuali
et/ou type ONCAD se développaient
l
13

timidement, les Joolas choisirent d'élargir les rapports de type
horizontal qui les liaient déjà.
;
Deux formes de regroupement furent
réactivées:- les associations de travail liées aux classes d'âge
-
(Ekafaï) et;
- les sociétés de masques.
Ces organisations économiques et mystiques ne pouvaient être
efficaces qu'en regroupant un minimum d'adhérents sur un espace
géographique limité.
Il était des lors facile de prévoir les
difficultés auxquelles devait faire face le système coopératif de
type vertical imposé par l'administration centrale, c'est à dire
1'Etat. Des conflits non déclarés ont existé jusqu'à la dissolution
de l'ONCAD, en 1980.
3.1.2. Contexte d'émergence des OP
Le contexte d'émergence des organisations paysannes est marqué
par la crise éCOnOId.qUe des années 1980. D'une manière générale,
elles sont apparues dans les pays du Sahel oil existe un minimum de
société civile représentée soit par des partis politiques, des
syndicats,
des journaux libres,
des ONG ou d'autres formes
d'organisations regroupant des personnes de même croyance, Autant.
de facteurs pouvant garantir un minimum d'indépendance à ces
groupements de producteurs qui. reprennent en mains des attributions'
iiusque là dévolues aux coopûr?tives étatiques.
Avec l'avènement de 1;~
-..,.?-.-jlT: -pc. ; tique .Agricoli- 12% .:‘ ;:. ,
s'est surtout les associat3.oï;s liées aux classes d'âge, composée,-.
essentiellement de membres jeunes, qui vont surtout profiter des
nouvelles dispositions mises en place par 1'Etat et dont le maître
ii
mot est la responsabilisation des producteurs,
Dans
le vide laissé par les coopératives étatiques, se
renforcèrent les organisations paysannes. Le concept d'organisation
-.
paysanne recoupe des réalités diverses. Elles portent quelquefois
i_'
le nom d'organisations traditionnelles (même si elles sont de
création
récente) ou
informelles
(même si
leurs
règles de
t -:
fonctionnement
sont très strictes)
(GENTIL, 1990). L'espace
$1
géographique qu'elles couvrent habituellement ne dépassent guère
les limites du village ou du quartier. Toutefois' il existe des
i
organisations
supra-villageoises,
à l'échelle d'un département
administratif' d'une région administrative ou d'une zone écologique
1
L
naturelle.
I
En Basse Casamance, le désengagement de 1'Etatdes différentes
1
&
filières de distribution d'intrants et de commercialisation, la
pression démographique' lai pénurie Ides ressources, la dégration des
I 1
conditions agro-climatiques avec l'installation progressive de la
sécheresse (salinisation et acidification des rizières)' etc...
impulsèrent
la réactivation des
chaines
de solidarité
qui
I
existaient déjà et le retour aux institutions traditionnelles
1
14

d'entraide pour certains. ~
Ainsi,
certaines
organisations se
présentent comme dlauthenti'ues groupes communautaires dont :Les
activités
$I
sont gouvernée5 ~par les croyances et les coutumes
locales. D'autres par
sont nées d'initiatives extérieures
par l'intermédiaire
de village vivant dans une
grande ville ou dans
Les organisations paysannes à l'envergure des coopératives
étatiques dissoutes ne foiso nent pas pour autant dans la région.
Elles
embrassent
dans
u
le r
programme
respectif
différentes
activités
(multisectorielles) en s'appuyant sur des structures
organisationnelles assez diverses.
l
3.1.3.
Caractéris iques
des O.P.
évoluant
en Basse
Casamance
t
Neuf organisationss paysannes ont été recensées dans la région
de Ziguinchor (région natureLle de Basse Casamance) n
- Association des Jeunes Agriculteurs de la
Casamance (A.J.A.C.);
- YAMEUKEUYE ~
- Entente de DIOULOULOU;
- JIMUUTEN; i
- Association~ des Jeunes Agriculteurs et Eleveur:;
du Départembnt d'Oussouye (A.J,1+E.D.O.j;
~ AMI.C.k.R.;l
- UFULAL. ~
3.1.3.1. Créabion et Aire d'intervention
Les Organisations Paysainnes identifiées sont des structures
fédératives de plusieurs associations rurales ou de groupements de
I
producteurs, à l'exception de UFULAL.
Leurs zones d'intervention couvrent dans leur majoritë au
.
moins un arrondissement administratif, à l'exception de 1'AJAC qui
I
intervient sur l'ensemble de la région naturelle de Casammance
i
(Basse et Moyenne Casamanc,e) et de UFULAL qui déploie ses activités
à l'échelle de la commune de~Oussouye (tab n"l),
‘I
,
L'espace géographique é 'ant très limité, plusieurs OP peuvent
voir leurs
t
aires d'intervention se recouper(i1 n'est pas rare de
voir dans un village s'implanter une, deux voire trois OP).
Du point de vue ancienneté, UFULAL et AJAC sont les plus
anciennes OP de la région.
création remonte respectivement à
I
1973 et 1974, c'est à dire
avant la période de grande crise
des années 80 qui a vu le
ésengagement de 1'Etat marqué d'une
i-
l

15

.
part, par la disparition des coopératives rurales (dissolution de
2
1'ONCAD) et d'autre part, par le déperrissement progressif des
Sociétés Régionales de Développement Rural (SRDR). C'est pendant
cette période d'ailleurs que se diiveloppa réellement le mouvement
.
Tableau no1 : Lacalisation des OP
O P
NBRE
ZONES
OBSERVATIONS
GROUPEMENTS
INTERVENTION
AJAC
5 0 6
REGION
Intervient dans les
ZIGUINCHOR
régions de
Ziguinchor, Sédhiou
YAMAKEUYE
52
TENlGHORY
'Un arrondissement
ENTENTE
-
DIOULOULOU
Un arrondissement
DIOULOULOU
-
JIMUUTEN
9
TEN.DOUCK
Un arrondissement
AMICAR
28
TENDOUCK
Deux arrondissements
SINDIAN
-~---
-~
.
AJAEDO
22
LOUDIA 0.
Deux arrondissements
KABROUSSE
-
- - -
-,-,.--~-~-~- ..-_.
WFULAL
- - - _----
OUSSOIJYE
-.---~- -
P
PJ 1 *&>J 1; -J s s
MARSASSOUX
.
SIN:DIAN
associatif paysan dans la région avec la création de 7/9 des OP
recensées soit 78 p.100 de la totalité, dont cinq dans le seul
département de Bignona entre 1983 et 1987.
Les principales motivations qui justifient l'émergence de ces
OP tournent autour de trois axes:
- la volonté de freiner l'exode rural des jeunes
par la C:réation d'emplois non salariés;
- la nécessité du renforcement de la solidarité
paysanne;
- l'insertion ,dans certaines filières de
production, des immigrés de retour au village.
Ce dernier motif est signalé par l'AIRPA, localisée dans les
arrondissements de Niaguis et de Marsassoum #qui explique son
émergence par le souci de mieux préparer la réintégration des
immigrés ayant décidé un retour diifinitif au pays.
16

< .
I.
3.1.3.2. Stnjcture des OP
I :
La structure organisationnelle des diffërentes OP révele
i c’:
l'existence de différents niveaux hiérarchiques ayant des fonctions
spécifiques, Le type d'organ igramme fait bien ressortir les cadres
de dkision.
L'organisation est généralement dirigée par un Bureau Exécutif
(B.E.) dont l'action est démultipliée par les Comités ou Zones. Ces
derniers sont composés de Sous-Comités ou Secteurs qui à leur tour
sont constitués par les Groupements de Producteurs (G.P). Le nom
des différents niveaux peut1 changer selon 1' organnisation * IL
faut seulement retenir qu'il y a un effort réel de mise en place
d'un système de communication~pour faciliter la circulation interne
de Vinformation entre les c ntres de décision
e
,,
Notre
étude a
.l
d e
distinguer
quatre
types
d'organigrammes (figures?edem'r & 4):
A. Orqaniqramme de~type 1
3épartements
(

r--TK-J
-.
--l----
--.---.--I

..--
'
“: . _ IMATZURS PR::?JCIPZ-!,UX
I
l
'
~

-
-
-
T
-
-
Secteurs
---
l
Villag-
-
-
1.:
kigurel
! :
I II
Ce type de
doit servir de cadre de décision
se re,trouve au niveau des OP s
AMICAR, YAMAKEUYE, JIMUUTEN
E$T AIRPA.
Le modèle est consitué ~par un BE qui intervient au niveau
départemental. Son action est
par des animateurs principaux
, 1
dont la zone d'évolutian
l'arrondissement.
Les
I .^V
activités dans les secteurs s
par les animateurs de

secteurs qui travaillent à l'échelle de plusieurs villages en
4
rapport avec les animateurs de base localisé dans chaque village.
Les décisions sont élaborées 21 partir des programmes présentés
.
par les GP (niveau quartier ou village) et discutés par l'Assemblée
Générale. Les opérations retenues sont ensuite transmises au BE.
Celles ci, aprés leur traitement, sont retournées aux GP par les
animateurs.
B. Orcraniqrame de tvPe_2
Le second type concerne le CADEF, 1'AJAEDQ et UFULAL. Ces
dernieres
sont
caractérisées par
l'existence de
l'échellon
ttResponsable Volet". Ces volets concernent les différents secteurs
d'activité
technique; ce
qui
témoigne
d'une
plus
grande
spécialisation dans les activités. Chaque volet a ses animateurs
qui sont en contact avec ceux des GP.
Assemblée Générale
I
!
r -___-- .-.-----I_.-.---A-
-_.. _ .._._ -.. - ^I.l..l
Comité de
Coordination de
Gestior.
,
Responsable
Responsable
d e
volet
de
volet
I
Animateurs
Animateurs
Animateurs
de volet
de volet
de volet
G P
Figure 2

C. Orqanicfranma de tJpe3
'
L'arbre de décision de 1 'AJAC est un des plus complexes comme
l'indique son organigramme ( igure 3); cette situation est à lier
à la dimension de l'organisa ion qui intervient au niveau de deux
régions (Ziguinchor et Kolda .
Un Conseil d'Administra1 ion (C.A.) qui se rfunit une fois l'an
est chargé d'approuver les at :ivités de 1'AJAC dans les régions de
Kolda et de Ziguinchor.
A. G.
Région L
/ICO seil
c Bureau Exécutif -J
1-
-
r-
r----
Union
i
,-------..A-
Département
1-
i
Union
L---
-
..-
-.-- _-
--J
. ..-.._---
-L
-T
Arrondmnt
estion
I
( Ce Gestion i
1 c.Gestioni
'Villages
'igure 3
L'Assemblée Générale (A( et le Conseil d#Administration (CA)
:sont les seuls compétents
ans la définition des activités à
:réaliser dans les deux régioi J.
Chaque région dispose d u-i Bureau Exécutif. La planification
des
activites
régionales r rlève de la responsabilité du BE
régional. Au niveau départemc kal, le BE régional s'appuie sur une
19
--
---

instance dénommée YJNIONtl
qui sert de relai aux Groupements de
7
Producteurs localisés au niveau des arrondissements. En fait, ces
structures dites Unions sont constituées par les Comités de Gestion
des fédérations de GP d'un même arrondissement..
.
Un arrondissement dlonné est organisé en plusieurs secteurs;
ceux-ci
étant des
aggrégations
de plusieurs
groupements de
producteurs.
D. Orqanicmamme de tyDe4
L'ENTENTE DIOULOULOU est une autre particularité en terme de
structure.
En effet,
au niveau d'un arrondissement,
un B.E.
s'appuie simplement sur des comités formés de sous-comités qui
évoluent au niveau de secteurs. Ces derniers sont les structures à
partir desquelles les animateurs atteignent l'ensemble des GP,
Arrondissments
Zones --
Sectet-l-s -> S/com.
Animateurs
I
f
1
I _
Villages -> GP
GP
GP GP
G P
G P
Figure 4
3.1.3.3. Fonctionnement des OP
D'une
manière
générale,
les
Organisations
Paysannes
.
participent au financemennt et à l'équipement des projets soumis
aux différentes instances dirigeantes par les Groupements de
producteurs,
à la formation du personnel chargé de l'animation
(sociale et technique), à l'assistance technique des agriculteurs,
au suivi et à l'évaluation des actions mises en place.
20

Pour l'élaboration et l'exécution des programmes techniques,
les
dirigeants
des OP
(leader)
d'intermédiation pour d'une P
usent
d e
leur
pouvoir
art, impliquer des partenaires utiles
à leur démarche et ,d'autre,part associer des bailleurs de fonds
potentiels au financement d 's programmes techniques.
A. Populations
4
ci lées par les OP
Elles sont diverses, s lon le type d'activités. Toutefois,
dans la majorité des cas, le principaux bénéficiaires des actions
de développement ou d'assis ance sont les paysans membres des GP
constitutifs. En effet, le socle des OP est souvent constitué par
des groupements de product urs ou des associations qui sont à
l'origine de leur création, sous forme de structure fédérative
d'abord. Avec l'adhésion de nouveaux membres, :Les groupements de
producteurs existants sont i
é,largis ou de nouveaux sont formés.
à l'ensemble de la communauté
mission d'utilité
publique se cache derrière
C'est le cas des
programmes qui
sanitaire&
Il faut signaler un
au niveau de UFULkL, dans
le département d'oussouye,
dans son programme des
activités de formation,
tous les vi17.i:gec; d,!
département,
des recettes procurées par- 11
gestion du carrpe:rceEt
B Y
Secteurs d"acti ités des OP
Y
Huit (8) secteurs d'activités ont été recensés (Tableau 21 e
E. DIOULOULOU
X
X
X
X
X
X
X
-
AJAC
X
X
X
X
X
X
x
21

,
Ils tournent dans l'ensemble autour de l'Agriculture, de
l'Elevage, de l'Artisanat, du Commerce, de la Santé, de l'Epargne-
crédit, du Tourisme et de la Formation.
.
Il ressort de ce tableau que les activités productives menées
dans le secteur primaire-occupent une place importante dans le
programme des organisations de la région. Cest surtout au niveau de
l'agriculture et de l'élevage où elles manifestent de véritables
préoccupations de développement. L'ensembble des OP ont leurs
activités orientées vers l'agriculture et plus de la moitié (7/9)
vers l'élevage.
Dans le domaine des services le commerce
le tourisme
(UFULAL), et l'épargne constituent les activités génératrices de
revenu. Toutefois, elles n'ont pas négligé la formation et de la
santé des populations.
Les
activités du
secteur
secondaire
sont
trés
Peu
représentées.
En effet, à ce
jour,
trés peu d'actions sont
développées
dans le domaine industriel ou semi-industriel. Les
principales activités réalisées dans ce cadre sont les aménagements
hydro-agricoles et la production artisanale qxî ccnnait. de plus en
plus, une certaine promotion dans le milieu.
- Aqriculture
*
Le maraîchage et l'arboricui -:-ire
fr1.i f r’ :.
,y:- ,. : tées pal-
izoutes ies OP (Tableauu nt” 3).
Tableau no 3: Répartition, des activités dans le secteur agricole
Activités
O.P.
JIMUUTEN
CADEF
YAMAKEUYE
AIRPA
UFULAL
X
I
X
I
AJAEDO
AMICAR
E. DIOULOULOU
X
I
X
I
X
I
X
I
X
AJAC
x IXI
X
I
2 2

11 s'agit de deux acti ités fortement pratiquées bien que la
contribution marginale soi
trés faible tant sur le plan des
revenus que pour la satis action des besoins alimentaires ,des
exploitations agricoles.
i
C/e t généralement, le secteur d'activités
de la population féminine. 1
Pour les activités
agricoles, un peu plus de la
moitié des OP identifiées
réalisent des opérations de mu
Les principales activités agricoles développées
par les OP sont margnales par rapport au système
de production (par exemple, le maraîchage, arboric-
ulture fruitière, élevage intensif, etc...). Elles
contribuent plus au renforcement dela cohésion du
groupe qu'à l'amélioration des revenus et/ou de
l'alimentation des menages.
Quelques actions de
oisement sont pratiquées (4 OP). I:L
faut relever que
présentent trés peu d'impact sur
l'environnement.
nt au même titre que le maraîchage et:
l'arboriculture
llement à renforcer la solidarité des
collectivités paysannes,
l'importance de la mobilisation
paysanne lors de
uvre de ces actions de développement.
- Commercé. I
LEactivité
commerciale
est commune a toutes les OP.
il.
roncerne la commercialisatio
des fruits et légumes et celle des
produits animaux.
n
En sus de cette activité1 de commercialisation des productions
<agricoles, plusieurs OP ont d'veloppé des circuits de distribution
de denrées de première nécessité telles que le riz,
le sucre,
e
L'huile, etc..
- Formation_
Les OP dans leur tata ité, utilisent cette activité pour
développer la capacité d'inte vention de leurs agents. Elle a pour
cible le personnel de base :
( animateurs, paysans et responsables
des structures de 1'OP).
-
Elevase
(
Les actions initiées s nt
0
le plus souvent de type semi-
intensif et
concerne
les qlevages de porcins ,
de bovin à
l'embouche, l'apiculture et li'aviculture moderne.
. Les élevages porcins sont situés presque exclusivement
23
-v--1311
II--
-----

dans la partie située au sud du fleuve Casamance. Ces ateliers ont
2
$té mis en place par AJArDO, UFULAL et 1'AIRPA.
. L'élevage bovin est pratiqué par deux OP que sont
*
1'AJAC et l'ENTENTE-DIOULOULOU . Elles ont chacune une ferme
destinée à faire de l'embouche bovine.
. L'aviculture concerne :L’élevage des poulets de chair et
de poules pondeuses; ces actions sont réalisées au sein de l'AJAC,
de L'ENTENTE-DIOULOULOU et de YAMAKEUYE.
.
L'apiculture
n'est pratiquée que
par
une
seule
organisation qu' est AMil::.?.
- Artisan:&
L'artisanat conceL‘!-!C: neuf (9) activités:
. Fabrication de pompes manuelles
I Teinture
* Savonnerie
. Transformlir ion des fruits et légumes
" Forye
. Fabr.ique ,i' '.- !3ises pour toiture
_ Menuiseri::
. Tissage d- .: Ilage
., Fc 12: i i ‘C.. _
van 5
Toutes les 'OP r::.: ..' _- ées réalisent une 012 plusis;::~s àe .: .3 ..?
activités
artisanales a.
l'exception
de AIRPAF
YAMAKEUYE er
JIMUUTEN.
- Eparqng--?-édit
Cette activité est organisée dans trois OP seulement: AJAC,
ENTENTE-DIOULOULOU et C:.: ': F.
l'Epargne-crédit i ,!.t prendre diverses formes dont les plus
importantes sont relativ;.::;
au système des banques de céréales, au
crédit matériel agricole ct au credit argent.
- Tourisme
L'activité est réalisée par une seule OP: UFULAL cette
??
dernière opère dans la commune d'oussouye . Il s'agit d'une
opportunité se justifiant par l'importance des sites touristiques
dans cette partie de la r:T?:ion.
- Santé
AJAC, ENTENTE-DIOUL@ITI.OU et JLMUUTENmènentdes activités dans
ce secteur, notamment sw- le plan des infrastrures: construction de
24

pharmacies
villageoises, d
cases de santé et de maternités
(tableau n04).
e
Tableau no
- - -
l

25

C. Difficultés dans 1'exé:cution sectorielle des activités
Dans leurs actions quotidiennes,
les OP rencontrent des
difficultés liées souvent au manque de moyens, de compétences et
d'organisation.
- Secteur aqricole
Dans le domaine agricole,
i.E?S
contraintes peuvent être
classées en deux catégories selon qu'elles concernent toutes les OP
ou une partie seulement des organisations.
.
Les contraintes transversales portent sur la formation des
I
paysans, la planification des cultures, la commercialisation des
produits
agricoles
et l'absence de structures
efficientes de
.
stockage des intrants et extrants agricoles.
1
Les contraintes spécifiques concernent l'exhaure de l'eau,
?
l'entretien des cultures et
l'équipement en moto-pompe ou en
grillage.
Elles ont été citées par YAMAKEUYE, JIMUUTEN, AIRPA,
CADEF et ENTENTE-DIOWLOULOU .
.
Tableau no 5: Difficultés au niveau <àe LfagricuXture
,
0.P
1 RE EAU 1 CXJLTUR i ?lSl,iPE
SEMIS
1 TION
.
I -
.
- Secteur de l'élevage
Ces difficultés ont trait à l'absence de locaux adaptés aux
différents types d'élevage, à la transformation des produits, à la
santé animale et à l'alimentation.
26

L'organisation UFULAL a beaucoup insisté sur les diff icu.ltés
rencontrées dans la conduite 4 es activités d'élev<age. Les problèmes
soulevés sont surtout liés
l'absence de locaux adaptés, à la
santé animale et à l'alimenta .ion. Pour ce dernier aspect, c'est la
seule organisation à avoir mentionné des difficultés dans le
domaine de l'alimentation de: animaux.
L'absence de locaux ad lptés concerne aussi l'organisation
MRPA, en plus des problèmes de formation de ses membres.
Par contre au niveau de AJAEDO et ENTENTE-DIOULOULOU, crest
respectivement la formation E!tt : la santé animale qui sont ressortis
comme problèmes.
- Niveau deA iartisanat
L
~,
Six (6) OP sur neuf (9) snt signalé un besoin de formation en
artisanat:
AJAC,
ENTENTE-Dr<41 JLOULOU, AMICAR, AJAEDO,
UFULAL et
CADEF.
- Secteur du t
Pour UFULAL,
la diffic llté principale est relative 2 I.â
promotion du campement touris ïique.
- Niveau deA
La principale difficultt
relatée concerne la f orma%1.<.. . . >o'.:::-
c.méliorer la qualification du personnel de base .Les OP concernées
sont l'AJAC,
l'ENTENTE de DIC JLOULOU et JIMUUTEN.
3.1.3.4. Relat ions OP avec le mileu extérieur
Les Organisationss Pay annes développent dans l'ensemble
pilusieurs type de relations SC it avec des institutions publiques et
parapubliques et/ou avec' ( es
organisations ou
institutions
Gtrangères.
A. Relations avec d !s institutions hors du Sénégal
Vingt six (26) instituti >ns étrangères intervenant auprés des
OP ont été répertoriées (Appu: s techniques et bailleurs de fonds).
La répartition de ces instii utions au niveau des organisations
évoluant dans la région est t *ès inégale.
Le CADEF, à lui seul, el tretien des relations avec huit (8)
partenaires étrangers. Il es1 suivi de 1'AJAC qui en compte six
(6) t
de 1'AJAEDO (5), de 1'E [TENTE-DIOULOULOU et UFULAL qui ont
chacune quatre (4), de l'AMIC,
(2) et de JIMUUTEN (1).
27

Le domaine d'intervention de ces partenaires
étrangers
2
concerne un certain nombre d'activités dont les plus importantes
sont les suivantes (tableiau no 6)::
e
- le financement ( 63% des institutions).
- la formation (22%:,des institutions).
- la recherche (10% des institutions).
- les échanges culturels ( 5% des institutions).
Il est aussi à noter l'existence d'institutions alliant dans
leur démarche, la recherche à la falrmation; il s."agit du DSA-CIRAD,
du CIEPAC et du GRAAP. C!es institutions sont des partenaires du
CADEF et de l'AMICAR.
B. Relations avec les institutions au Sénégal
Quinze (15) institutions du Sénégal oeuvrent à côté des OP
selon une répartition d'ensemble inégale (tableau no 7).
Au rang des OP qui ont le plus de partenaires de ce type, le
CADEF a le plus de partenaires avec sept
(7)
institutions;
l'AJAED0, l'ENTENTE DIOUL,OULOU en ont
chacune six (6). L'AMICAR vient en troisième position avec
cinq (5) partenaires suivi de JIMUUTEN et YkW&E:iS'IE avec quatre
partenaires nationaux pour chacune d'elle.
a
L'intervention des institutions sénégalz_:,:.: ....
, . .‘ . . A..
L i. 1 * - "" ::. ‘: s les
domaines suivants :
*
- Financement ( 30 % des institutions.)
- Formation ( 12 %)
- Encadrement ( 19 %)
- Echange d'expérience ( 10 %)
- Recherche ( 5 %)
- Coordination ( 12 %)
- Multiplication des semences1 ( 12 %)
C. RELATIONS AVEC LES AUTORITES TRADITIONNELLES ET
ADMINISTRATIVES LOCAGES.
UFULAL est la seule organisation à déclarer entretenir des
rapports
fréquents
avec
une
autorité
traditionnelle
supra-
villageoise, en l'occurence le Roi de Oussouye. Par contre, quatre
(4) OP, AJAEDO, UFULAL, AIRPA ET CADEF ont des relations régulières
avec les autorités administratives locales :
- Les présidents de communautés rurales
- Les sous-préfets
- Les préfets
28

Tableau no 6: Domaines d'intbrvention et répartition des
partenaires étkangers au niveau des OP
ctivités des
Institutions
I
CHURCH W. SERV
I
UFULAL
a F’
,----
-.--1
A;TAEDO
MANOS UMUDAS E
CAREFOUR CANAD
E.DIOULOU.
L V E T A S

Tableau no 7: Répartition des partenaires locaux au niveau des
OP
INSTITUTIONS
AU SENEGAL
S.T.E
CARITAS/ZIGCHOR
O.P. AMICAR

.
UJRCS
AFOTEC
CARA AFFINIAM
I.R TOURISME


l-
Les relations entre les Organisations
Paysannes
et les
autorités administratives locales concernent sept (7) domaines:
- Financement des activités;
- Reboisement;
- Participation aux débats budgétaires des communautés
rurales;
- Appui des autorités aux OP quant à l'élaboration des
dossiers techniques;
- Administration;
- Affectation des terrains.
Deux
Communautés
Rurales
(Kabrousse et
Loudia-Ouoloff)
financent les activités de 1'AJAEDO au bénéfice des
jeunes
30

agriculteurs et éleveurs du département d'Oussouye.
Il apparaît
ainsi, que pour atteindre leur population cible, ces communautés
rurales utilisent le cadre structurelque leur offre l'organisation
AJAEDO dans le but de rendre fleurs actions plus efficientes. Cette
DP est ainsi un organe d'exécution des programmes.
Dans ce même ordre d'idée, les OP sont mises à contribution
par les Communautés Rurales pour la réalisation des opérations de
reboisement.
Elles sont aussi souvent~sollicitées au niveau des Communautés
:Rurales pour les délibérationk sur des dossiers importants au cours
#de sessions budgétaires. Pour certaines OP comme AJAEDO et CADEF,
les leaders déploient une nette stratégie de participation au
.niveau des instances administratives locales; et à ce titre, elles
comptent en leur sein des membres élus au nivjeau des instances
dirigeantes des collectivités locales.
Les OP entretiennent des rapports trés étroits avec les
autorites administratives. En effet, ces dernières, par le biais
des C.E.R., réalisent au
éfice des organisations les études
zechniques E:t le suivi
des activités des OP.
3 .i? Programmes de Recherche/Développement en. COU;~S
Deux opérations de recherche développement sont en cours
tl'éxécution dans le cadre des ce programme. Elles concernent deux
organisations paysannes: le 4omité d'Action pour ie Développement
du FOGNY ( C.A.D.E.F) et l'Association des Jeunes Agriculteurs et
Eleveurs du Département d'Oussouye(A.J.A.E.D.0).
3.2.1 Programme de ~Recherche/Développement ISRA/CADEF
3.2.1.1. ~Justificatifs/dispesitif
Le Comité d'Action pour le Développement du FOGNY est une
organisation paysanne dont la zone d'activités couvre la sous-
préfecture de Sindian. L'organisation a été crée en 1983 à partir
d'une initiative locale reldyée par les immigrants résidants à
Dakar .
Le CADEF compte prés de uatre mille adhérents répartis entre
vingt-cinq villages. Dans
e
1 s différents villages, les paysans
membres sont organisés en Groupements de Producteurs (G-P.) puis en
C!omités Locaux de Développement au niveau de chaque village;
comités qui sont coiffés par un Comité Térritorial.
31

Le CADEF dispose d'un réseau d'animateurs villageois formés
a
aux
multiples
tâches de
développement
(animation,
conseil
technique,
gestion des ressources,
planification villageoise,
etc...).
0
Le programme de Recherche/Développement a été mis en place en
1987 au terme d'une négociation entre l'ISRA, le CADEF, l'ENEA, le
CIEPAC et le DSA-CIRAD,,
En effet,
devant la complexité
des
mutations en cours et la difficulté de trouver des réponses
adéquates aux différentes contraintes se posant à l'agriculture et
à l'élevage, le CADEF lança un appel aux partenaires sus-cités.
L'objectif poursuivi par les chercheurs est de contribuer à
une maîtrise par les agriculteurs organisés de leurs environnements
de production.
Sur le plan opérationnel, le Programme vise différents sous-
objectifs:
l'élaboration d'une méthode de Recherche/Développement
en partenariat avec les OP, qui autorise une prise en
charge et /ou un contrijle des actions de développement
agricole à l'échelle de territoires donnés;
la définition et la diffusion d'innovations techniques
appropriées et socialement acceptables par les paysans;
l'identification des Eor~cti~::!s et bo mise en place
d@innovations institutionnelles en vue de créer les
meilleurs conlditions pour la réalisa.tion des activités
rurales;
la mise en oeuvre d'actions de développement qui
prennent en compte de la reproductibilité des
programmes de développpement (gestion des espaces
agraires, sécurisation des environnements dégradés
ou en voie de l'être, etc...)
La
gestion
du programme de
R/D
est
placé
sous la
responsabilité
d'une
cellule
d e
coordination
comptant un
représentant pour chaque institution impliquée.
Les activités sont réalisées dans les villages par les
animateurs de GP sous la responsabilité d'un coordonnateur.
3.2.1.2. Actions réalisées
Le déroulement des actions réalisées de 1987 à nos jours
correspond à trois phases:
32

P -. .
I St,
A. Diagnostic des bontraintes et élaboration de
technologies appropriées: 1987 - l!B88
L
‘8
Pendant
cette
période,
des
essais
agronomiques et
I
zootechniques ont été menés ~dans neuf villages choisis de par la
représentativité de leurs systèmes agricoles.
Ces études ont permis de cribler les innovations les mieux
adaptées, Tout au long de Iféxécution de ce travail, des suivis
agronomiques et
des
enquêtes
sur
les
caractéristiques
des
exploitations des paysans innovateurs ont été menés en vue de
déterminer
des
fonctions
~indispensables à
l'extension des
innovations techniques.
Les résultats des enquêtes et suivis ont permis la mise en
place de programmes d'appui Q la production.
B. Extension des essais agronomiques et mise en oeuvre de
programmes d'apl)ui auux producteurs: 1989 - 1990
Les innovations dominantes ont été étendues à de nouveaux
]>aysans dans les neuf villtges initiaux et ensuite dans onze
nouveaux sites villageois. ~
En vue de faciliter
1. '* adoption des
innovations,
clivez-E
l)roqrammes d'appui ont étE ml en place parmi lesquels:
- la formation des animateurs de vo.l.ets et de groupements
aux techniques agronomiques;
- la mise en place ~d'un dispositif territorial de
protection et de ~lutte phytosanitaire;
- la constitution d'une Caisse de Crédit Populaire en vue
de financer les activités rurales en général et de
faciliter l'adoption des itinéraires de production
découlant des essais en particulier (Annexe);
- la constitution d',un réseau de distribution de semences
(paysans multiplikateurs, système de crédit-semence et
groupement d'intê~ret économique en vue d'assurer
l'approvisionnemeint en semences des producteurs).
L'évaluation des activit6s implantées au cours de cette phase
cbnt révélé la nécessité de la~mise en place de plans villageois de
dévelopement capables de créer les conditions d'une agriculture
durable.
l
3 3

. .
C. Elaboration )de plans villageois de développement et
a
test d'amélioration de la gestion des systèmes de
culture: 1990 - 1991
0
La démarche utilisée est celle de la planification des
activités agricoles. à partir des; contraintes et des plans de
production émis par les agriculteurs dans les différents villages.
L'évaluation des plans locaux a permis de retenir deux axes de
développement prioritaire:
- le programme de recherche;
- le programme de développement.
Le prouramme de recherches:
Il comprend les actions fajisant l'objet d'une demande de
recherche précise par les-producteurs.
Au niveau du CADEF, celles-ci ont porté sur:
- le test de nouvelles
innovations
technologiques
(varétés de mil, de maïs,
de sorgho,
systèmes de
prophylaxie el:.,mise au point d'une décortiqueuse à nére
(Parkia biglobosa));
.I." 1 2, sinulation de stratégies de -~~.1~~ri.sz.t.~~~n 5e systèmes
.
de culture (intensification de lc prodr::.:ti~~~n rizicol~
dans les vallees protégées, planification et gestion de
la production dans les champs de case).
a
Le programme de déveloenementL
Il comporte les oplérations
d'appui à la réalisation des
activités de production (secteurs primaire et secondaire). Sa
réalisation met à contribution les animateurs de groupements et de
volets qui, par le conseilt'agricole qu'ils procurent, assistent et
orientent les paysans dans la réalisation des stratégies de
cultures.
:
Au courant de la période.écoulée, plusieurs programmes ont été
mis en oeuvre:
- le système d'approvisionnement en intrants agricoles
(magasins semenciers, circuits de distribution
d'engrais, de produits phytosanitaires et
d'élevage,etc...);
- la multiplication des variétés améliorées introduites
par la Recherche et non encore disponibles en quantité
suffisante sur le marché;
34

- le comité de labour motorisé (équipement et prestations
de service pour la préparation des sols des rizières);
- le programme de crédit ( mise en p1ac.e de structures de
gestion du crédit et modalités de fonctionnement des
groupes de crédits solidaires);
- le programme Wét&ouVt (fabrication d'une décortiqueuse
à néré et mise en place de structures de
commercialisation du nététou sur les marchés urbains de
DAKAR, ZIGUINCHOR et BIGNONA).
3.2.2. Programme df Recherche/Développement ISRA/AJAEDO
I
~
3.2.2.1. Just$ficatifs/dispositif
Dans le processus d'élaboration de la méthode recherche-
developpement alternative, il est important de tester les acquis
obtenus dans le cadre du' CADEF dans différentes situations. Il
s'agit de choisir d'autres organisations paysannes (une ou deux)
présentant des caractéristiques de structure et de fonctionnement
différentes de celles du CAIEF pour valider la démarche mise au
point avec la collaboration du CADEF. Le choix de l'organisation
>'si:;rlnrz
AJAEDO entre dans cette logique,
LCAssociation
des
.Jeines
Agriculteurs e,
Eleveurs
du
Xpartement d'Oussouye (AJAEIO) a été créée en 1982 . Elle regroupe
les Groupements de productdurs des sous-préfectures de LOUDIA
WOLOFF et de CABROUSSE. ~
Nous avons recensé quatorze groupements répartis dans les
différents villages du département. Cette OP se singularise par la
.dominance parmi ses membres de jeunes paysans des deux sexes.
Le programme de
recherche développement est en cours de
négociation . Conformément à'la démarche Utilis&e une négociation
est en cours entre les Partie~s (ISRA et AJAEDO) en vue de parvenir
4 la signature d'un contrat de recherche/développement. Plusieurs
missions ont été éf,fectuées dans la zone; elles ont permis d'une
part, de présenter les objectifs de chaque partie et d'autre part,
de choisir certaines thématiques prioritaires pour l'association à
partir desquelles devront être consolidées les actions ultérieures.
3.2.2.2.
Actjons en cours d'exécution
Les principales activités des groupements de 1'AJAEDO se
déroulent dans les secteurs suivants:
35

- Marafchalge (tableau no 8),
- Multiplication de semences,
- Elevage avicole et porçin.
Pour la campage agricole en cours trois types d'actions sont
prévues:
la mise en place d'essais variétaux pour le
cribblage de cultivars de riz,et de maïs qui
seront mis en place à Oussouye et
Mlomp.
la formation de paysans multiplicateurs de
semences de riz et de maïs et le suivi de la mise
en place de parcelles de production semencière.
la formation et le suivi de la production
maraîchère en culture d'hivernage au sein de
quatorze groupements de producteurs.
Tableau no 8: liste des groupements maraîchers et spéculations
maraîchères
a
---
~-_
.-.-
.--
--
Groupements
spéculations maraîchères
---".-l
- .~
_-----
Djicomol
b-mate
:
1)
Ufulal
ikcrnate
Haër
!
$;Iir,ent,Sissap
Kagnao
patate douce
Essaaute
fraisier
Effock
'taxatu
Diantène
z~axatu
m
Diakène
fraisier
Djimbéring
poivron
1
Kafone
piment,bissap
Calobone
gombo
Alati
patate douce
Source
gombo
l
Centre Promotion Agricole
chou et laitue
Au sortir de l'hivernage , i.1 sera retenu une zone test au
niveau de laquelle il sera adapté un dispositif de diagnostic
rapide et d'élaboration de solutio:ns agronomiques.
3.3. Gestion des organisations paysannes
L'echec du mouvement coopératif au Sénégal est pour une grande
part imputable à la mauvaise gestion des structures mises en place.
Si les OP présentent urb avantage marginal par rapport aux
différentes structures precitées du fait qu'elles sont de réelles
émanations du milieu, il demeure néanmoins qu'elles peuvent être
36
\\:

sujettes aux dangers de mauvaise gestion, au même titre que les
coopératives.
La gestion s'entend comme l'action ou la
Imanière d'allouer,
gérer, d'administrer,
de diriger ou d'organiser les ressources.
Le désengagement de l'État des différentes filières et le
transfert de certaines activités au privé suscite un questionnement
quant aux mesures d'accompagnement pour une bonne répartition des
rôles entre ce qui reste encore du public et le privé pour une
dynamisation effective de l'agriculture. Les réponses aux multiples
questions dépendent largenient de la capacité et/ou de la volonté
des différents participants, notamment les Organisations Paysannes,
à prendre en charge le mandat que leur assigne la Nouvelle
Politique
Agricole
(NPA).
Les
capacités de
gesti.on e t
,dfarganisation des OP sont encore très mal connues.
L'Éitude d'une telle question est toutefois délicate en milieu
:rural pour deux raisons essentielles:
la nature trés rlservée et la sensibilité du milieu
paysan, accentuée par l'analphabétisme des populations
rurales, se traduisant par une certaine mefiance par
rapport aux persennes extérieures au systëme;
la difficulté d'ajuster les cadres de ses-:irr
classiques trés théoriques aux exigensees de :' :.~:;i.lbI:..! ?.E
de la pratique quotidienne, compte tenu des !:.&lites, :Jc,
milieu villageois;
l'opacité des structures et le rôle prédominant des
leaders locaux (absence de données de base,
méconnaissance des régles de justification des
opérations réalisées, incertitudes, inégalité trés
forte pour l'accés à l'information,manque de démocratie
interne,etc....).
La problématique de recherche s'articule autour de la maîtrise
des changements de perspectives au niveau du monde rural. Une
réelle responsabilisation des paysanneries locales présuppose la
r,éponse aux questions suivantes:
1. La gestîon des fonds mis à la disposition des
organisations est-elle éfficiente ?
2. Dans leur forme actuelle, les OP sont-elles à
mesure de mettre en place des programmes de
prise en charge des fonctions du développement à
la base au vu des coûts afférents à ces types
d'activités ?
37

3. Quelle est la place de la formation et de
l'information dans la nouvelle dynamique de
développement ?
4 . En rapport avec les organigrammes mis en place
dans les structures nouvelles, les producteurs
de base sont-ils suffisamment intégrés dans le
fonctinnnnement des OP ? N'existe-t-il pas
d'importants risques de dérive des collectivités
locales pour faute de démocratie interne ?
5 . Dans quelles mes-ures sera t-il encore possible
de concilier la nécessité de rechercher un
niveau d'autofinancement croissant avec la
satisfaction des besoins de la masse à moindre
coût ?
Le contexte d'émergence des OP donne des raisons d'espérer des
changements d'attitude de la paysannerie, pour ne pas tomber dans
les erreurs commises de p(ar le passé.
La dynamique actuelle du mouvement associatif véhicule un
modèle participatif dans lequel les paysans identifient leurs
problèmes et besoins. Ensuite, dans le cadre d"ur! parteneriat avec
de tierces institutions ou personnes-ressources, ils essaient de
trouver des solutions concertées et les
1 z. 7-1 f. ,i -t j. I-J --,- c..4 de leur
application dans le milieu.
En outre, l'adhésion dans les OP est volontaire. Cela suppose
donc que le niveau de participation des agriculteurs aux actions
puisse être plus élevé.
Toutefois
l'action des OP
est
entravée par maintes
difficultés que nous pouvons classer en deux catégories:
- Allier une politique de recrutement massif et la
satisfaction des besoins émis par les
agriculteurs à moindre prix;
- Gestion des hommes et des biens .
3.3.1. Difficulté d'allier une politique sociale
avec la rentabilité des services
Les OP font l'objet de beaucoup de sollicitude de la part des
Groupements de Producteurs (GP):
Par exemple, dans le cadre du Projet Intégré de Développement
(PID) initié par le CADEF, les actions prévues sont trop vastes,
rendant pratiquement implossible
leurs réalisation intégrale (
38

amenagement
des vallées,
banques de céréales,
production de
semence, etc...). C'est ainsi qu'en 1991, au ,terme du PID, les
I
objectifs assignés au projet sont loin d'avoir (Bté réalisés.
z1
l i
Une
autre
illustration
est le
I?rojet de
Recherche
Développement (PRD) dans lequel beaucoup d'actions sont peu ou
r
presque pas réalisées: on citera les programmes sanitaires, de
I
reboisement, d'élevage, d'alphabétisation et de *technologies post-
récolte.
Les OP,
en général, 'développent une stratégie de type
populiste en acceptant le maximum d'adhérents (au CADEF: prés de
10.000 membres répartis en onze secteurs et trente trois villages)
m
parce que plus nombreux sont les adhérents et plus facile sera
I
l'accès aux financements.
Les paysans, en adhérant aux diverses structures associatives
s'attendent d'en recevoir 'le plus de satisfactions.
Ainsi,
l'importance
des
membres
adhérents
porte le
risque
de
Inarginalisation de certains GP. Dans le cadre du CADEF , qui nous
3 servi de cadre d'étude, certains villages (1 Balladjireng et
I
?M
Djilacounda par exemple )
déclarent ne faire l'objet d'aucune
attention et un bon nombre dl paysans membres de certains GP vont
,jusqu'à déclarer ignorer le rôle des animateurs.
Dans la perspective d'une strctégie de développement de 1~
c:apacitii d'autofinancement de l'CF, celle-ci tend à accroître les
.nvestissements
directement
~:CL .ctifs,
quitte à
créer Q
"'intérieur de
<i
1'OP de petits Grc:z.pements d'intérêt Economique
iiutour des filières productives: L:iiités de tissage de grillage,
::Orge,
transport,
entreprise de
labour
motorisé,
etc...).
Néanmoins,
les services et biens produits sont, pour des raisons
politiques,
pratiquement subventionnés par la pratique de prix
:!argement profitables aux membres. Cette situation illustre bien
:-es difficultés que peuvent rencontrer les OP à ajuster la
recherchle d'une autonomie financière avec une politique sociale.
Un autre exemple illust$atif de ce dilemne est l'option faite
par le CADEF de réaliser son opération "labour motorisé" tout en
Citant persuadé, à priori, des pertes qui seront encourues; les
recettes issues de cette opération permettant à peine de couvrir
les charges nécessaires pour l'exploitation des équipements(
maintenance des tracteurs, achat de pièces de rechange, etc...).
3.3.2. Difficulté de gérer hommes, Moyens
logistiQue et Fonds
1 .-
3.3.2.1. Les animateurs
.l
Les animateurs des groupements et de 1"OP ont dans bien des
C:as,
et particulièrement pour le CADEF, reçu 'une formation en
matière de gestion. Il faut toutefois reconnaftre qu'une bonne
39
-.-
--_-_. -
_ ..- ..-

w
I 7mi
1
formation dans ce domaine suppose qu'ils soient au préalable
-*i
suffisament imprégnés de certaines réalités et contraintes en la
J
matière; ce qui est rarement le cas. En sus, il faut reconnaître la
1
durée éphémère de ces sessions et l'absence de suivi. La formule
7
actuelle de sessions de courtes durées ne produit point les effets
d
attendus.
1 .
Cette situation trés grave peut être illustrée par le mode de
fixation des prix pour les divers services fournis par les unités
I
de production du CADEF. En effet, les calculs économiques et de
I 1
rentabilité des
activit2s lucratives (fixation des prixs du
i
grillage, service des engins et de la voiture de transport, des
arrosoirse,
etc...)
1
sont faits par les partenaires extérieurs,
.
notamment les membres d'une ONG. Si l'on pense à une prise en
charge progressive du relais par les membres de l'OP, il faut dés
I
lors envisager de les initier aux notions élémentaires de la
gestion prévisionnelle: par exemple, savoir évaluer la rentabilité
1 _
d'une activité, évaluer les besoins de financement et de fonds de
roulement,
ce qui témoiglne que le plus important est moins la
formation initiale quasi magistrale que le suivi par le biais
d'études de cas pratiques.
Pour l'exécution technique des activités,
les animateurs
responsables de volet recoivent aussi une formation technique pour
la conduite des actions. ?l est bien évident que ces sessF::ns ne
peuvent en aucune facon déboucher sur la formation de spécialistes.
Les animateurs ainsi formés à force d'être responsc.: :iisés
dans d'autres damaines, pour des;
raisons de manque global de
personnels compétents au niveau de l'OP,
sont débordés et
m
pénalisent de ce fait l'exécution des programmes techniques,
l
.-.
I
C'est l'une des raisons,
dans le cadre du CADEF, pour
lesquelles les objectifs assignés au PID et PRD ne sont jamais
l -3
réalisés.
3.3.2.2. Information et Logistique
La gestion de l'information est aussi d'importance capitale.
Cet aspect s'interesse tant à la capacité des échellons supérieurs
de transférer l'information décisionnelle aux échellons inférieurs
qu'à
la capacité des
animateurs de distiller des messages
opérationnels au niveau des agriculteurs.
Dans bien des cas, lies solutions envisagées parr les leaders
pour régler les difficultés dans ce domaine ont consisté en des
réformes successives des structures au lieu de traiter de cette
importante question qu'est la gestion de l'information. L'ignorance
du r61e des animateurs de la part de certains paysans, ne serait-il
pas
là une
forme
d'accusion de
confiscation de
certaines
informations (peut-être techniques comme la diffusion des
innovations) par ces animateurs ?
40

. .
Su:r le plan logistique, les animateurs de lbase éprouvent des
difficultés énormes pour se déplacer sur 1"ensemble de leur zone
d'intervention.
Cette situation notée aussi bien au niveau de
1'AJAEDO que du CADEF peut pénaliser pour longtemps l'exécution des
activités de volet, l'information ne circulant pas à temps. Il est
plus
q,u'urgent de
prévoir
dans
les
ressouces
financières
l'acquisition de moyens de déplacement pour le respect des
calendriers d'activités. L'affectation de ces moyens de déplacement
aux animateurs ne doit pas être percues dans le milieu comme une
élevation de leur statut social. Ces derniers aussi ne doivent pas
le voir comme tel.
3.3.2.3. Les leaders et types de relations
Nous ne
saurons
terminer sans diswter
de l'importante
question relative à l'ascendance et aux responsabilités des leaders
paysans sur la masse, et particulièrement sur leurs successeurs
potentiels
et les paysans.
Sur cette question,
certaines ONG
partenaires ont une grande part de responsabilité. Certes cette
dimension du leader peut faciliter le contact avec lie monde des
finances (bailleurs de fonds, organismes de bienfaisance, etc...),
:nais,
à terme,
la situation ne profite qu'à leur personne au
détriment de 1'OP.
De la même manière que les OP se sont installées dans le vide
laissé par les coopératives étatiques, les ONG ont aussi profité du
désengagement de 1'Etat pour se positionne:: six les aspects de
L"encadrement technique et quelquefois financier. Dans l'ensemble,
Leurs différentes interventions connaissent beaucoup de limites
:?arce que trop parcellisées; les ONG étrangères trouvent dans cette
:Situation,
une occasion de transférer des technologies ou des
schémas de développement souvent inadéquats et non maitrisables par
Les paysans. Pour assurer leur survie dans cette nouvelle dynamique
les ONG ont nécessairement besoin dans leur dispositif de
L;ersonnes-relais sures qu'elles trouvent plus facilement en la
personne des leaders.
Dans le cas du CADEF, la participation du Coordonnateur d'une
part, i9
l'administration
locale et à
plusieurs
structures
fédératives (CORD, FONGS, etc...) et d'autre part, à plusieurs
C. .
seminaires,
régulièrement programmés,
comme personne ressource
et/ou à des missions à l'intérieur ou extérieur du Sénégal, font
que sa présence effective sur le terrain est marginale alors qu'il
continue à être le principal interlocuteur de tous les intervenants
extérieurs
(sénégalais comme étrangers); mieux, c'est le seul
personnage capable de prendre les décisions opérationnelles. Dans
de telle situation, les aspects positifs induits par la dimension
de la personnalité du leader ne règlent pas pour autant les
rsérieuses lacunes régulièrement décelées dans l'apprentissage de
:L'OP à se prendre en charge pour l'exécution correcte d'un
programme de développement.
41

Enfin , il est pratique courante que les collectivités de base
(GP, GIE) considèrent les leaders comme des wsauveursw venus les
assister au lieu de considlérer ces derniers comme étant des agents
d'une organisation dont ils sont les principaux décideurs ; c'est
à dire une organisation qui est l'expression de leur propres
forces.
3.4. Les réseaux de communication
L'étude est toujours en cours sous la responsabilité d'un
sociologue qui vient à peine d'être recruté pour les besoins.
Toutefois,
des études préliminaires ont permis d'entrevoir la
complexité de la problématique qui est implicitement liée à celle
de la diffusion des technologies dans le milieu.
Deux
évènements
siqlnificatifs
ont permis à 1'Equipe ci?
Djibélor d'insister sur la conduite à terme de cette étude:
Premier évènement: un certain nombre de variétés testées dans
le territoire du CADEF ont connu des taux de diffusion
inespérés, en
empruntant des
circuits
qui
échappent
complètement à l'organisation ;
Deuxième évenement:
un mot C"~:rdre émanant de la Reine de
Oussouye (localisé au suC. ::le la région),
interdisant
l'utilisation de l'engrais :::Lzérai dans :ies rizières, est
t’
scrupuleusement respecté par 15s paysans du CADEF (évoluant au
nord de la région), depuis quelques deux à trois ans sans que
l -
l'intervention de l'organisation n'y change quelque chose.
A
l
Si la Recherche Agricole souhaite atteindre le maximum de
paysans par sa démarche, elle devra s'appuyer sur ceux appartenant
il
à des réseaux de communication, des structures organisées pour
I -
leurs faire remplir le rijle de paysans 8'novateurs8t. En d'autres
termes cela pose la question de la capacité des O.P. à prendre en
I 1
charge le développement de! leurs milieu et des marges de manoeuvre
actuelles dont elles disposent pour
assurer un
développement
durable de leur terroir.
Le paysan "novateur" est défini comme celui qui est mieux
1 1-
enclin à l'expérimentation et pouvant influencer les attitudes et
comportements des autres paysans.
1 1
L'étude de la faisabilité de la diffusion des technologies
passe nécessairement par la connaissance de la hiérarchie des
1 .- 3
pouvoirs et de la nature des relations interpersonnelles dans la
société rurale ( localisation des centres de décision et repérage
des réseaux de communication).
1 J_!
42

Deux
aspects
importants
sont
mis en
exergue
dans la
,présentation des résultats préliminaires:
- Implantation et organisation de la vie politique
et économique des villages;
- Mode d'occupation de l'espace et gestion ,des
terres;
3.4.1. Peuplement des villages et diversité
ethnique
Dans l'histoire des peuplements de la Basse Casamance,
L'expansion géographique Joola s'accompagnait d'une expansion
démographique. En effet, ils assimilaient les captifs faits pendant
.Les conquêtes, en les intégrant dans des lignages locaux. Les deux
principales
furent d'une part,
le déclin démographique des
13aïnounc:k et d'autre part, le remplacement des Baïnounck dans la
maîtrise du commerce par les Manding .
Ces mouvements de population ont abouti a la constitution
d'espaces sociaux occupés par des groupes éth.niques divers. Le type
de composition le plus courant comprend, par ordre: Joola, Xanding,
Manjak, Balant, Peulh et Baïnounck. En plus d'une spécialisation
dans de;s activités économiques,
des éthnies ont été cooptées,
notamment les Manding, durant 1'èrE coloniale, P'I)'X arcx:per des
postes administratifs.
Des facteurs d'unification ont cependant permis d'assurer un
ilquilibre vital entre groupes d'origine et de croyances diverses.
Des instances religieuses et des pratiques rituelles continuent de
réglementer la
gestion
des
espaces
ruraux
( personnages
charismatiques,
imam,
gardien des fétiches ou cérémonie comme
'l'initiation
.-
).
Avec la progression de l'Islam dans la région, certaines
zones
comme les départements de Bignona et de Niaguis, ont été
homog&éisées
sous l'effet de la religion,, Cette situation ne
signifie! pas l'abolition des fétiches, seulement leur influence y
est moins prépondérente qu'ailleurs.
3.4.2. Organisation politique et principaux centres
de décision
Les villages Joola de la Basse Casamance, appelés llEssouk*',
n'ont pas une continuité spatiale. Le village est une fédération de
quartiers séparés souvent par des distances considérables. Il n'y
a1 pas un véritable centre de gravité mais une apparente
juxtaposition d'aires domestiques.
43

La famille Joola reste si attachée à son quartier qu'elle peut
I
être désignée par son nom patronymique ou par le nom de son
- *
quartier (GIRAD, 1969). C'est cette cohésion sociale qui est la
plus forte, renforcée par les regroupements de classes d'âge ou les
sociétés
de masques.
ILa
classe d'âge,
qui a
évolué
vers
l'association de travail (cadre des activités principales appelé
e
ltEkafai8'),
possède un champ collectif et le produit de la récolte
sert à alimenter la caisse de l'association,
en plus des
cotisations mensuelles. La trésorerie est confiée à un membre
1
permanent
qui
rend
compte
directement
au
président.
Les
associations féminines sont calquees sur ce modèle.
A l'échelle du Villa(ge, les structures politiques sont fortes
mais diffractées. 11 existe rarem,ent un chef de village dans le
sens que lui donne l'organisation administrative moderne. Un
certain nombre de personnages charismatiques
aux attributions
séparées sont dénombrés.
L't'AfankarengBt,
élu par un conseil de sages,
fixe le
calendrier d'activités du bois sacré veille à la sauvegarde des
1
valeurs
morales et intervient comme instanc::<i
d'arbitrage des
conflits.
A ses cotés, 1"'Akoungueur" veille sur l.s sécurité du village
1
et prévient les dangers par des techniques àe divination. Il y a
aussi le IVKayegagl' qui organise la chasse, !ES c-éances de lutte et
d'autres activitiis récréatives.
t
A l'échelle du quar,tier, une struct!.:
~sq,ue
identique à
celle du village est reproduite. Cependant:. ?st li"AfankarengtV
qui est 1'instanc:e suprême du quartier.
c
Il peut convoquer de manière exceptionnelle et lors de graves
conflits, le ttKellumak8V qui est un conseil ayant un pouvoir
délibératif: il regroupe les notables et les chefs de concessions.
3.4.3. Gestion des ressources
Les Joola organisent leur vie économique en tenant compte de
deux pôles d'intérêt: l'eau et la terre. D'ailleurs, après la
cérémonie d'initiation, cl'est celle liée à l'invocation de la pluie
qui est la plus marquante. Le prêtre de cette cérémonie, 880eyi1',
pouvait remplir les fonctions de chef de village. En tranchant les
litiges fonciers, il établit une relation sacrée entre l'eau et la
terre. C'est partant de cette relation, que s'organise, en grande
partie, l'infrastructure i5conomiquca des terroirs villageois Joola,
en relation avec les forces mystiques.
Les enjeux autour du
foncier,
la terre vue comme facteur de production, sont très
complexes. Les terres ne peuvent être vendues, mais elles peuvent
être échangées ou troquées. Le lien entre la famille et les terres
est perçu comme une relation mystique. Le chef de famille est le
gardien du patrimoine foncier familial. La rupture de ce coontrat
44

#sacré et le transfert des prérogatives à la communauté rurale est
-&cu comme un "double acte de profanation et d'usurpation (DIAO,
L982).
Les droits d'usage sur les rizières se transmettent par
jlarenté patrilinéaire. Les terres s'acquièrent, non au décès du
père, mais au moment du mariage du fils. Ainsi, dans la société
,Joola,
:Les célibataires, pour ne pas dire :Les jeunes non encore
mariés,
ne possèdent. pas
de terres; et
sous
la pression
démographique, beaucoup de jeunes, mêmes mariés, se sont retrouvés
:Sans terres causant des migrations massives et une pénurie de la
main d'oeuvre. Les femmes qui exploitent ces rizières sont exclues
de l'héritage. Toutefois, le fils peut prêter des terres à ces
:Soeurs mariées et à celles qui rentrent d'exode pour se réinserer
tians les activités économiques du village.
Pour l'utilisation des terres à des fins agricoles, dans tous
:-es villages où existe une autorité traditionnelle qui dirige les
iictivitds culturales, c'est l't'Afankarengt' qui est le premier à
:.abourer et le premier à semer ses parcelles. Certaines femmes,
tlésignées par la "chance" lui emboitent le pas. Le signal peut être
:;ymbolique et consister au repiquage de quelques touffes de riz.
En général l'identification des zones de cultures et ha
tietermination des dates de,calendrier cultural sont du ressort des
C:?lefs
de quartiers après une con:i::;l.tation préalable des chefs
: 'exploitations.
La mise en défens des zones sacLSes relève de la compétence du
r:onseil des notables llKellumakll et elle s'exerce à l'encontre de
tout le village. Ce conseil veille au respect des différents
nterdits. C'est ainsi que les interdits relatifs à l'utilisation
des engrais sont motivés par le fait que l'engrais chimique peut
atteindre les coins de terre où sont gardés les fétiches et tuer
certains
animaux-fétiches (serpents, grenouilles, etc...). La
vigilance est confiée à une association de femmes. Il n'est pas
@tonnant que des femmes véhiculent et relaient l'autorité de la
Reine de Oussouye d'ou a émané l'interdit.
Dans une situation aussi complexe, les Organisations Paysannes
ont plus#ieurs défis à re1e.ver:
- montrer qu'elles sont capables de réellement
prendre en Charge le développement de leur terroir
respectif en
tenant compte des pratiques des
gestion locales;
- servir de
support
pour la
diffusion
des
technologies dans un milieu oii elles ne peuvent pas
se substituer aux principaux centres de décision
traditionnels
qui
régissent la
vie de la
communauté;'
45

- Essentiellement composées de jeunes,
montrer
.
qu'elles peuvent transformer le mode de gestion des
ressources
disponibles
sur
les
diffférents
terroirs.
I--
46
1
I 1

REFERENCES BIBLIOGRAPHIOIIES
.L. DRAME T. et SAWADOGO M., 1984, Une tentative d'association
ouest-africaine de paysans, in Revue
Environnement Africain. Vol V, n 1-2-3, 1984.
2 . Equipe Système, Rapports d'Activités - campagnes agricoles
:L987
à 1991. DRSAEA, ISRA.
w
I
..”
3 . GENTIL, D., 1990, Organisations paysannes non étatiques en
Afrique de l'Ouest francophone in "Donor
m
Supports", séminaire Banque Mondial.
I
_
Washington, USA.
I
4 . LE MOIGNE, M., 1981, Contraintes posées par l'insertion de la
l _
mécanisation dans les unités de production
agricoles en zone sahélienne. - Etude
méthodologique. CEEMAT, Parc de Tourvoie,
m
ANTONY, France.
/
!i .
ProgrammE:
Machinisme
Agricole,
Rapports
d'Activités -
Campagnes
agricoles 198'7 à 1991. DRSAEA,
i -
i
:.SRA.
47

ANNEXES 1: Les itineraires Techniques
ITINERAIRES TECHNIQUES
Les itinéraires techniques se définissent essentiellement par
.
la combinaison et le mode de conduite des principales opérations
I _
culturales. Ces choix opérés par les paysans pour répondre aux
'différentes
contraintes
identifiées
sur
les
différentes
spéculations sont significatifs de leurs objectifs et stratégies.
I
1 _
Par ailleurs dans la mesure OU la diversité des pratiques
,renvoie à
celle des situations,
des
itinéraires
techniques
différenciés
sont
proposés
par
zone
et/ou
par
catégorie
1
I
d'exploitations à la place des fiches techniques; ces dernières
étant trop rigides et linéaires pour tenir compte de la grande
diversité de la population cible.
.
La nouveauté introduite à travers l'approche "itinéraire
technique" réside dans la flexibilité et la possibilité offertes à
certains paysans d'adopter partiellement le paquet technologique en
relation directe avec les opportunités réelles de production
existant (dotation factorielle, terres, intrants, etc..,).
Les itinéraires technique:::
:i;roposés portent principalement
sur les grandes cultures (riz. maïs-mil-sorgho
et arachide) et
s'intègrent parfaitement dans le processus d'amélioration de la
.
gestion des différents terroirs villageois, quant à la localisation
dans l'espace des cultures concernées , pour une production agricole
J
conséquente.
D'une manière généralle, la mise au point et la diffusion de
1
ces
itinéraires techniques s'inscrivent d'une part,
dans le
contexte
plus global de crise et d'évolution/mutations des
différents systèmes agro-Lpastoraux identifiés dans la région et
d'autre part, de l'application de la Nouvelle Politique Agricole
‘1
'(NPA) marquée par le désengagement de 1'Etat de certaines fonctions
et la responsabilisation progressive des paysans à se prendre en
charge.
Ce processus de recherche est dynamique et itératif, tenant
compte à chaque fois des nouvelles donnes pour des ajustements
éventuels.
Certains itinéraires‘introduits et performants dans leur forme
actuelle sont toujours en cours d'élaboration, c'est le cas des
itinéraires sur riz avec les perspectives de mécanisation du
sarclage.
48
1 -
l
c

Les objectifs visés sont de deux ordres:
- Augmentation de la productivité de la main
d'oeuvre'disponible aux différentes périodes de
pointes;
- Augmentation de la production algricole par la
combinaison du matériel agricole à d'autres
facteurs complémentaires (engais, variétés,
etc...) à des doses économiques.
A. ITINERAIRES TECHNIQUES MECANISES SUR RIZ DE NAPPE
1. Justificatifs
Les effets induits par la sécheresse sont très sensibles au
niveau de la riziculture, marqués par la diminution de la force
active alvec la migration de la population féminine vers les grands
centres urbains. Sur le plan agronomique, les contraintes liées 6.
.La gestion de la main d,'oeuvre disponible pour une éxécution
correcte du calendrier cultural se posent avec acuité, notamment 2
.La période de sarclage des cultures.
La mécanisation des différentes opérations culturales est une
:;oI:.1tion
à travers la nise au point d'itinéraires techniques
c
rnécanisiis adaptés aux conditions de production actuel:Les.
2. Itinéraires techniques
Il y a deux niveaux de traitements améliorés. Elles sont
:?onction des conditons locales de production:
1) Riziculture de nappe sans submersion nassaqère au
moment 'du sarclase
. Labour à la charrue UCF
+ Application de 50 kg/ha de 8:18:27
. Semis au semoir Super ECO ou Casa 2 rangs
. Sarclage manuel
+ Application de 37.5 kg/ha d'urée
. Récolte manuelle
2) Riziculture avec lame d'eau au moment du sarclase
. Labour à la charrue UCF
+ Application de 50 kg/ha de 8:18:27
. Semis au semoir Super ECO ou Casa 2 rangs
49

. Sarclage mécanique au Rotary Hoe
4
+, Application de 37.5 kg/ha d'urée
. Récolte manuelle
le choix du traitement T, dépend essentiellement du niveau de
connaissance du vulgarisateur des différents types de riziculture
pratiqués dans la zone.
Pour le sarclage mécanique l'efficacité du matériel de
sarclage est conditionné par la présence d'une lame d'eau, si
faible soit-elle, au moment de l'intervention.
3. Mise en aeuvre de l'itinéraire
- Labour et épandage d'engrais de fond:
. Utiliser une 'charrue pour le labour
. Epandre au labour le 8:18:27
- Semis:
. Au semoir Super ECO âvec un disque 30 ou 32
trous ou au semoir CXSk 2 rangs à traction
manuelle.
, Variété: DJ 12-519
.
Distance enf-r*y j&2.1; : 2 2 F -31;:
- Sarclage:
. Sarcler à 3 - 4 semaines après semis
. appliquer l'urée
- Récolte: manuelle
4. Equipements nécessaires
- Matériels agricoles
. Charrue
. Semoir Super Eco avec disque de 30 ou 32
trous
. ou semoir CASA 2 rangs à traction manuelle
. Houe rotative
- engrais
. 8:18:27
. Urée
50

.
4. Résultats
Les résultats préliminaires obtenus lors de l'application de
ces itknéraires à des niveaux d'intensification différents ont
raontré que la rapidité du semis direct au semoir sécurise le
rendement en permettant aux variétés, en l'occurence la DJ 12-519,
de bouclier correctement leur cycle.
Le labour des parcelles à la charrue UCF 10" entraine une
augmentation de la rémunération de la journée de travail d'environ
'r% par rapport à l'itinéraire traditionnel qui est entièrement
manuel.
En outre, la descente des animaux de trait dans les zones
basses pourrait homogénéiser les systèmes de culture Diola et diola
mandinguisé.
La mécanisation du semis en plus du labour, dans les mêmes
parcelles,
permet de réaliser des gains de productivité plus
Importants.
Globalement,
la compaison de l/itinéraire tradtionnel à
:.famélic~ré
(sans la
mécanisation du
sarclage) ,
montre un
accroissement de 62% du revenu net par jour de travail. Ces gains
de productivité proviennent aussi bien des rendements que des gains
cie temps réalisés avec le matériel de culture attelé.
La mécanisation du sarclage, sans avoir réellement. .3ugmenté
-es
rendements,
a permis de diviser
1e.s
temps
de travaux
traditionnellement imparti à cette opération culturale par 7. Les
calculs
économiques
après
validation permettront
d'apprécier
"impact de ce mode de sarclage sur la productivité.
._
Et. ITINERAIRES TECHNIQUES MECANISES SUR ARACHIDEI
1. Justificatifs
Avec les perturbations agro-climatiques enregistrées depuis
deux decennies (baisse pluviomètrique d'au moins 20%), les
stratégies mises en oeuvre par les paysans de la région sont
surtout orientées vers la sécurisation de la production (remontée
sur le plateau) et des revenus (extension des superficies cultivées
en arachide). Actuelllement,
l'arachide est la culture la plus
mécanisé!e. Toutefois, les pratiques paysannes
en cours donnent
dans l'ensemble des résultats médiocres . Pour rentabiliser le
matériel
agricole,
l'utilisation de facteurs complémentaires
(engrais, semences, etc...) est nécessaire.
51

2. Itinéraires techniques
.
Zones à traction animale
. Labour il plat à :La charrue UCF
. Application de 75 kg/ha de 8:18:27
. Semis au semoir Super ECO
. Sarclage à la houe Sine.
.
.
3. Mise en oeuvre de l'itinéraire : Variété : 69 101
- Labour et épandage d'engrais de fond
* Le labour à plat est exécuté à la charrue UCF 10"
??
?
* Epandre l'angrais de fond au moment du labour
- Semis :
.
-
e
Au semoir Super Eco avec un disque distributeur 24
trous sur un labour à plat
. Interligne de semis OC1 cm
. Distance entre poquet 15 à 17 cm
. 60 kg/ha soit 3 kg/500 m2.
- Sarclage 2 la houe Sine
. Le sarclage. inter-,-,
‘:ont entre 2 et 4 semaines apr&z . . 2::.
.
. Préparer un joug :5:e 220 cm pour le sarclage inéca:;i;
- Récolte :
T
. Avec un outil manuel ou à l.a souleveuse
4. Equipements nécessaires
- Matériels agricoles :
. charrue UCF 1.0 IV
. semoir Super ECO avec disque de 24 trous
. houe Sine.
- Engrais
.
8:18:27 en plein champs.
-Autres:
. joug de sarclage (120 cm pour un semis de 60 cm entre
les lignes (largeur jalug = 2 x Distance interligne).
52

.I ‘.
5. Résultats
L@
niveau
d'adoption
du paquet technologique
est très
tiiversifrié à travers la région. En effet, la technique de labour
traditionnelle est le billonnage, soit aux outils traditionnels ou
au butteur-billonneur (voir zonage de la région en fonction du taux
et niveau d'équipement dés exploitations agricoles par A. FALL,
X988) posant des contraintes à l'adoption de! tout l'itinéraire en
une seule fois.
Pour le travail du sol,
la rémunération journalière de
.LPitinéraire utilisant le labour en billons est supérieur d'environ
.LO%
au labour à plat à' la charrue. Ainsi, si la proposition
d'amélioration de l'itinéraire traditionnel ne dépasse pas le
travail du sol, il n'est pas indiqué de passer tout de suite au
.Labour iB plat même s'il y a une petite augmentation du niveau de
rendement qui n'est pas du reste très significatif.
La mécanisation du semis sur labour à Pl(at entraine par contre
une aug:mentation du revenu net par jour de travail de 45% par
rapport au seul labour à plat.
L'utilisation de la :houe Sine, comme matériel de sarclage,
combinée aux autres facteurs de production comme l'engrais, apporte
lin accroissement de la productivité de 85%.
6’* 0
ITINERAIRES TECHNIQUES MECANISES SUR MAIS
1. Justificatif
Le développement de la culture du maïs constitue une option
essentiellement de la politique de promotion de l'autosuffissance
alimentaire (cf: MDR: Etude du secteur agricole, plan céréalier,
:L986) . En Basse Casamance, le maïs est cultivé dlans les champs de
crase qui bénéficicient d'une certaine fertilisation du fait du
parcage des animaux. Cependant les accroissements de productions
souhaites nécessitent d'une part le transfert du :maïs en dehors des
champs de case pour une extension des superficies et d'autre part,
:La mise en oeuvre d'itinéraires techniques plus efficaces.
2. Itinéraires techniques
- EN CHAMPS DE CASE
. Labour à plat ou en billon (charrue ou butteur -
billonneur)
. semis (semoir ou à la main)
53

. sarcla-buttage (houe Sine ou butteur-billonneur)
\\
. 120 kg/ha durée au sarclage
- PLEIN CHAMP
. Labour à plat ou en billon (charrue ou butteur-
billonneur)
semis (semoir ou :II la main)
?
. sarcla-buttage (houe Sine ou butteur-billonneur)
. 100 kg dle 8-18-27 (labour) et 100 kg ha durée au
sarclage!
3. Mise en oeuvre de! l'itin,éraire
‘-
r 1
- Labour et épandage d'engrais de fond : Deux modes de
labour sont pratiqués : à plat et en billon.
. Le Labour à plat est éxécuté à la charrue UCF 10"
. Pour le labour en billon (éxécuté à la charrue ou
au butteur-billoneur): écartement entre billons
‘1
de 90 cm
.
Pour les essais E.T~ :%ein schamps, épandre
P
l'engrais de fond :
'y; gt e 1 1 t du 1 ;; ?
N II
:.J z,
I. +I
& .
*
-- Semis : Variété : ZM 10 ou,synthetic C
. Au semoir Super E:co avec un disque distributeur
16 trous sur un labour à plat
. Dose de semis: 28 kg/ha
. Distance entre paquets : 25 cm
Devant l'éventualité d'un changement du schéma de semis,
reportez-vous au tableau de correspondance suivant:
Entre lignes (en cm
entre poquets (en cm)
80
28
70
32
60
38
- Sarcla-buttage et application de l'urée :
. Le sarclage intervient entre 3 et 4 semaines après
semis
. Préparer un joug de 180 cm pour le sarclage
mécanique au butteur-billonneur ou à la houe Sine.
Sur un labour en billon, procéder à la recharge du
54

billon à l'aide du butteur-billonneur qui a servi au
labour
. Epandage de l'urée : au moment du sarclage
Champs de case : 1213 kg/ha
Plein champ : 100 kg/ha
Prévoir 1,5 m à 2 m 'en bout de ligne pour tourner avec les
ani:maux au moment du sarclage.
8.
Equipement nécessaires
- Matériels agricoles :
. charrue UCF 10"
. semoir Super Eco avec disque de 16 trous
. butteur-billonneur
. houe Sine
- Engrais
. 8:18:27 en plein champ
. Urée en plein champ
. Urée en champ de case
- Autres équipements:
. joug de sarclage (180 cm pour un semis de 90 cx ezi:~c.
les lignes (largeur joug = 2 x Dista:nce interligne)
-.1
.
55

ANNEXE II: Système de crédit mis en place au niveau du CADEF
1. Formes de crédit
Il existe trois formes de crédit qui couvrent différents
secteurs d'activités:
- MATERIEL AGRICOLE
Fonctionnement:
Apport personnel 5%
Amortissment 5 ans
Taux d'intérêt 10%
Conditions:
1. Etre membre d'un GIE
2. Verser l'accompte des 5%
3 . S'engager par un contrat à
exélcuter les conseils du CADEF.
- INTRANTS AGRICOLES
SemenCes
Engrais
Produits de traitement
L t: srg,: 2 .-
- ,.A . . portant SI.:~:
crédit 2 court renne:
Durée:
Taux d'intérêt: 7.5 %
Pour les praduits phytosanitaires, le CADEF est en train
d'étudier les modalités.
- AUTRES FORMES DE CREDIT
Les autre formes de crédit concernent essentiellement les
activités de transformation ou de commerce.
En argent liquide
Montant limité (15 000 à 75 000 CFA)
Durée ne peut excéder 12 mois
Taux d'intérêt: 1 % par mois
2. Procédures
2.1. Annoncer la demande individuelle par le groupement de
crhdit solidaire (G.C.8)
Le G.C!.S est constitut5 de cinq à six personnes au minimum qui
se font confiance (parents,, voisins,, amis) et sont solidaires vis-
56

à-vis des remboursements des crédits. A ce titre , ils constituent
une caisse entre eux.
Les membres du G.C.S décident collégialement de la priorité
des demandes de crédit.
Le G.C.S est responsable de la soumission des demandes auprés
du bureau de GP.
2.2. L'approbation par le bureau de GP.
Les responsables de GP étudient et approuvent les demandes de
crédit. Ils peuvent, pour se faire consulter les partenaires du
CADEF au titre de conseiller technique.
Le GP,
aprés approbation, se charge de demander au CADEF
l'octroi du crédit
et se porte donc garant des opérations
effectuées en son nom. Pour ce, il (le GP) crée en son niveau une
caisse de garantie constituée par une contribution des différents
GCS u
La participation des GCS est de 500 francs par an pour les
hommes et 250 francs par an pour les femmes.
2.3. Attribution du crédit.
Les prëts demandés par le GF
:..zcc.xdés pz: :.o volet ,cr&di
. .!.a limite des ressources disponib:
Dés lors un contrat est établi entre Ile volet crédit d'une
part, l'emprunteur et le bureau de GP de l'autre, par lequel les
deux parties acceptent :
- ,les conditions financières
- la mise en oeuvre d'un programme de suivi tecnique des
activités financières qui sera effectué par l'animateur du
CADEF et dans lequel le paysan s'engage a respecter et à
appliquer les conseils qui lui seront préconisés.
2.4. Récupération des annuités
A une date fixée d'accord parties; un agent du CADEF memnbre
du volet crédit devra récupérer dans chaque GP les annuités
prévues.
En cas de difficultés de recouvrement on peut se trouver dans
les conditions suivantes :
a) L'emprunteur ne peut rembourser une atnnuité
donnée, le GCS devra s'acquitter de sa dette .
Le bénéficaire du prêt devant s'acquitter
auprés du GCS sous peine d'exclusion.
5 7

b) Ni l'emprunteur, ni le GCS ne sont en mesure
de payer les annuités; dés lors, l.e GCS est
suspendu (ils ne
peuvent
bénéficier de
nouveaux crédits jusqu'à nouvel ordre).
La caisse de garantie du GP devra s'acquiter
auprés de la caisse
du CADEF du montant de
prêt.
c) Ni l'emprunteur, ni le GCS et ni le GP ne sont
à mesure de rembourser; la caisse du CADEF en
a le droit de saisir le matériel, de le vendre
et d'en prélever le montant à rembou-ser et de
remettre le solde à l'e,mprunteur.
Dispositif du systèime de crédit CADEF

ANNEXE III: Le suivi budgétaire
A. SITUATION FINANCIERE
A la date du 10 Juillet 1992,
le compte en trésorerie
présente un solde créditeur de trois cent vinqt cinq mille ci.nq
cent soixante francs cfa,
AVANCES RECUES
MEMOIRES DE JUSTIFICATION
Date
montant (fcfa:)
numéro ordre
montant0
------------
---------m.---c-
---- ---.- ---.--
------------e--
31;03/1990
3.763.665
01
4.732.100
14/01/1991
2.959.2B4
23/08/1991
2.610.444
02
5.193.289
17/12/1991
1.918.589
03
3.194.371
07/02/1992
1.395.8;40
13/05/1992
3.339.060
4OO.ODO
04
2.941.552
---~-
. _ _ _

_I--------_-----
t,otal
16.386.872
total
16.061.312
B. REALISATIONS BUDGETAIRES
PERSONIQEL
10 3 x3 6 c 6
A"--.A-
- sociologue
995.258
- techniciens supérieurs,assisKants
2.551.34,1
- enqêteurs
4.848.283
- opératrice de saisie
1.918.814
FRAIS DE RECHERCHES
5.836.O%A
- carburant et maintenance véhicule
3.987.596
- carburant et maintenance motos
191.895
- indemnités
1.020.558
- fournitures de bureau
636.035
ATELIERS, SEMINAIRES
217.880
- ateliers de conception
217.880
TOTAL
16.366.864
59

C. PREVISIONS
PERSONNEL
7.400.000
- sociologue
2.500.000
- techniciens supérieurs, assistants
2.100.000
- enqêteurs
1.620.000
- opératrice de saisie
1.200.000
FRAIS DE RECHERCHES-
3.520.000
- carburant et maintenance véhicule
1.770.000
- carburant et maintenance motos
250.000
- indemnités
900~000
1
- fournitures de bureau
600.000
AJELIERS, SEMINAIRES.
1.067.ii8i;
- ateliers de crx~ceptio.;
227 I âSC
=- séminaire avec:; IEaGfz:" :
fjf=$ SP
-e atelier avec Les ONG '4:': 3f‘
J
total
11.987.880
soit un montant global de ONZE MILLIONS NEUF CENT QUATRE VINGT
SEPT MILLE HUIT CENT QUATRE VINGT FRANCS CFA
68