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tES CIF!WJITS ..-DE COMiUlERCIALISATION
D E S . LEGUM.E.S, AU SENEGAL
CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’HORTICULTURE
CAlbjBERENE - D A K A R
REPUBLIOUE D U S E N E G A L
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE L’HYDRAULIDUE
DIRECTION GENERALE DE iA PRODUCTION AGRICOLE

c
1.
S O M M A I R E
Préambule
1
Introduction
II
Générali tes sur les Productions légumières au Sénega 1
2-I
Les Zones de production
2-2
Les Producteurs
2-3
Les Productions
III
Les Centre;de Consomtion
IV
Les différentes voies de Collecte et de Distribution
4-I
Le Courant traditionnel
4-I-I L’écoulement des produits par les femmes
4-f-2 Les Intermédiaires bana-banas
4-2
Le Courant Moderne
t-3
Evaluation de 1’ importance des dif f6rents circuits
V
Les difficultés d’écoulement des Produits
V I
Conclus ion
En annexe : Diagramme représentant les différents circuits.
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2.
Pr&mbule
Dans la situation actuelle de l’horticulture au Sénégal, les
probl&mes techniques qui se posent aux producteurs gravitent de plus
en plus autour de la Commercialisation. Les productions horticoles,
en particulier légumières, etantcbstinées a la vente, toute difficultti
d’écoulement sera suivie de fâcheuses cons&q\\yences pour les producteurs.
Assurer 8 ces derniers une bonne commercialisation de leurs récoltes est
sans nul doute un important pas vers l’amélioration de leur revenu.
Mais il est d’avance nécessaire de connaltre et de maPtriser toutes
les données des probl8mes qui jalonnent le parcours des produits,
de la planche du Jardinier B l’assiette du Consommateur, C’est dans
ce cadre que cette enqu&te sur les circuits de Commercialisation a été
réalisée, en suivant les recoltes dans leur acheminement des zones
de production vers les consommateurs.
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3.
I- 1NTR0DucT10lu
Les productions légumières prerz~~ de plus en plus d'ampleur
dans notre agriculture par suite non seulement de la demande nationale
qui va s'accroissant mais encore des possibilités d'exportation.
Le pays a déjà une certaine tradition dans la pratique de ces cultures
dont la modernisation voit ses efforts au niveau de la production.
Cependant l'&zoulement des r&zoltes reste pour le producteur un sujet
de préoccupation à chaque campagne malgré l'existence de circuits de
distribution qui en principe devraient favoriser l'écoulement des
produits. Ces circuits sont de deux types :
- les circuits traditionnels dominés par les intermédiaires bana-banes
et les femmes des mara?chers et par lesquels transite la majorité
de productions ;
- les circuits modernes où des organismes et entreprises de particuliers
détiennent le monopole sur certaines spéculations : ONCAD, SOCADAPE
(Société Capverdienne pour le D&eloppement de l'Agriculture, de la
Pêche et de l'Elevage), exportateurs du Cap-Vert.
A noter aussi les opérations de ventes directes effectuees par certains
producteurs.
Quant aux différentes directions empruntées par les produits à la sortie
des centres de production, les zones urbaines sont les plus sollicitées
bien que pour certains légumes, les quantites dirigées versles marchbs
hebdomadaires de la campegne ne soient pas négligeables. Trois axes
favorisés par la situation des zones mara%ch&res et les infrastructures
de transport convergent vers Dalcar : le Nord, en provenance de St-Louis,
l’axe central par Diourbel, le Sud par Kaolack par la route Nationale 1.
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4.
XI - GENERALITES SUR LES Pl33BUCTIONS LEGUMIERES AU SENEGAL
2-I Les Centres de production
La principale zone des culture s maraîchères du pays est la zone
comprise entre Dakar et St-Louis, longeant la cate ; partant de tous
ces villages maraîchers du Cap-Vert, on aboutit ainsi au Gandiole par
Djender, Mboro, Diogo, Lompoul:
centrade production disperses dans
les Niayes. En dehors de cette importante région, on compte plusieurs
centre secondaires : sur l’axe Dakar-Kaolack les zones de Mbour et de
Gandiaye, la vallée du fleuve Sénégal dominee par les tomates indus-
trielles et les ceintures péri-urbaines de Dakar, Diourbel, St-Louis.
2-2 Les Producteurs
La production va de l’entreprise paysanne traditionnelle à l’entre-
prise agro-industrielle. Le maraîchage traditionnel, caractérisé par
une carence de moyens logistiques était jusqu’a ces derni&res annhes
tourné vers le marche national. Cependant de nos jours, certains produc-
teurs et plus particuliérement ceux du Cap-Vert ont saisi l’interêt
que representaient les spéculations d’origine européenne et pratiquent
un maralfchage de plus en plus orienté vers elles.
L’iuarganisation de
la production et l’inexistante de moyens de conservation causent de
serieux ennuis à ces producteurs dont la simultanéité des recoltes
grossit l’offre et sature les marchéà.
L’agro-industrie est représentée par la BUD, avec les tomates, les melons,
les haricots et les poivrons principalement, la SAED fournissant & la
SOCAS les tomates industrielles pour les conserves. Il existe d‘autres
producteurs de taille moyenne tels que la SociQté Agricole Africaine,
Caritas . . . qui viennent renforcer le poids de ce secteur.
2-3 Les différentes productions
Les légumes produits dans le pays sont de deux catégories :
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5.
Les legumes de type africain : manioc, patate douce, piment, diakhatou,
gombo etc.. . et les légumes d’origine européenne : haricot, pomme de
terre, oignon, chou, carotte, laitue, tomates etc.,.
Les légumes africains sont g&Gralement cultivés en plein champ et
viennent bien en hivernage. Les pommes de terre, les oignons, les
tomates, le manioc et les choux occupent les premikes places dans
la production. Qaant à la qualite,
les meilleurs produits se retrouvent
dans les exploitations modernes où l’entretien des cultures est plus
soigné. Le producteur traditionnel se soucie peu de l’aspect quali-
tatif de ses récoltes qui souffriront davantage de l’emballage et des
conditions de transport. Cependant avec la demande qui se fait de
plus en plus exigente, les possibilites de trouver des semences de
qualité et de bbnéficier des techniques de production, il est permis
d’esperer de trouver a l’avenir des légumes de meilleure qualité.
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6.
III LES CENTRES DE CONSOMMATION
Les Centres de consommation sont principalement les villes, Dakar
en particulier. En effet c’est dans ces centres urbains que se retrou-
vent les couchea les plus aisees de ia population dont les habitudes
alimentaires font appel de plus en plus aux légumes. Tous les Egumes
y sont consommés. C’est également vers Dakar que convergent toutes
les quantités de légumes d’exportation. L’autre clientèle régulière
des grandes agglom@rations est Constitu&e par les etablissements B
caractère collectif (Ecoles, hl)pitaux), les garnisons militaires,
ainsi que les hatels et restaurants de la place.
Cependant les consommateurs de la campagne dont le pouvoir d’achat
reste un frein pour un ravitaillement régulier en divers legumes se
tournent surtout vers les légumes autochtones tels que le manioc, le
gombo, l’oseille de guinée, le b&ref en plus des oignons, tomates et
choux pouvant être utilisés dans plusieurs mets. Le ravitaillement
se fait au niveau des marchés locaux hebdomadaires organisés b tour de
raie par les villages centres se &Servant chacun un jour dans la
semaine.
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7.
IV LES PRINCIPALES VOIES DE COLLECTE ET DE DISTRIBUTION
En dehors des ventes directes d’importance secondaire, on trouve
donc deux courants de circuits pour le ramassage des récoltes et leur
6coulement vers les consommateurs. Cependant on ne saurait faire une
nette distinction entre ces deux courants, certains agents du dit
traditionnel pouvant évoluer au niveau du deuxième.
4-I Le Courant traditionnel
4-I-I Les ventes directes
C’est évidemment la meilleure formule pour les deux maillons extrê-
mes de la chaPne, le producteur et le consommateur. En effet, en plus
du gain sur le prix, leur confrontation constitue pour l’agent produc-
teur une excellente École de formation ; dans les autres circuits,
les intermédiaires ne se souciant gu&re de la transmission d’infor-
mations entre producteurs et consommateurs. Le maraîcher ravitalle
directement les détaillants des marchés et s‘adresse même quelque fois
aux consommateurs sans intermédiaire. Cette forme de vente apparallt
avec les premi&res r&coltes, certains producteurs voulant tirer le
maximum de profit des ventes, mais aussi quand l’offre se renforce,
la recherche de débouchés devenant inpdrieuse. Il arrive aussi qu’un
producteur soit mandat6 par ses collègue pour aller placer en ville
leurs rfcoltes quand la production individuelle n’est pas assez impor-
tante pour exiger un déplacement (cas des producteurs de melons de
Gandiaye). Pour ces ventes directes les Etablissements à caractére
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collectif (écoles, h8tels . ..) constituent une des client5les les plus
régulieres. Toutefois les tonnages 6coulés suivant cette forme de
vente sont faibles comparbs h ceux passant par les autres circuits.
4-I-2 Les femmes et ‘la commercialisation des l$gumes
Dans la commercialisation des légumes au Sén&gal, les femmes jouent
un import.ant r8le dans la fonction de distribution au niveau des march6s
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8.
Leur ravitaillement se fait à deux niveaux: chez les producteurs OU
chez les intermt-diaires.
11 s’agit essentiellement de femmes dee maraîchers qui achetent les
produits de leurs maris ou des voisins. C’est en général l’après-midi
qu’el1e.s visitent les jardins pour renouveler les stocks de la veille.
Les quantites ainsi obtenues emballées dans des sacs de r6cuphration
OU dans des paniers seront envoyées 1s lendemain de bonne heure dans
les points de vente-détail. Certaines vendeuses vont faire lc “porte
?8 porte” i3VeC une clientèle conquise d’avance alors que la majorité
prefère les marchEs où elle dispose d’etales et B défaut, expose les
marchandises X mi?me le sol. Les produits sont présent& sous forme de
petits tas ou en tranches suivant les espèces pour pouvoir répondre
aux exigences des différents niveaux de bourse des clients.
Cependant l’adoption de la pes6e est courante dans certains marchés de
Dakar (Kermel, Sandaga . ..). Le prix fixe en fonction de plusieurs
facteurs dont la qualité, l’importance de l’offre et de la demande,
le milieu et la clientèle est souvent istabli aprils discussions.
Ainsi ces femmes de maraîchers manipulent d’importantes quantités de
produits et dans des centres de production comme Cambérene, Niaga,
DEni Biram Ndao, plus de la moitié des récoltes passe par leurs mains ;
d’ailleurs les paysans pr6ferent cedcr leurs r&coltes à leurs femmes
pour leur commercialisation tant que les problèmes de saturation de
marché et de débouch&s ne se posent pas. 11 convient de noter que
ces femmes ont surtout& rôle dans les zones de production situees
pres des centres urbains ; quand les distances B parcourir et les
quantites h écouler deviennent importantes, d‘autres agents apparaissent.
4-I-3 Les intermédiaires Bana-banas
Les bana-banas sont des ramasseurs-distributeurs, expérimentés
dans le commerce des lcgumes ct disposant quelquefois de moyens de
locomotion propres ; certains sont des producteurs ayant terminb la
commercialisation de leurs rbcoltes et qui utilisent leurs revenus
dans ce commerce pour les am&liorer.
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9.
Ces intermédaires font la navette entre zones de production et centres
de distribution et de consommation, récupérant les rt-coltes pour aller
les distribuer aux grossistes et détaillants de marche. Les achats
sc font soit à l’estimation, ce qui est plus courant, soit au poids.
Ainsi, certains bana-banes, bien avant la r6colte viennent marchander
une exploitation entière, une parcelle ou une planche. Les variations
des prix sont très importantes et le bana-bana prendra toujours une
marge de sdcurité garantissant les risques de son métier. Ils n’hésitent
pas à exploiter les eituations difficiles des producteurs pour leur
proposer des prix derisoires.
A ce niveau de la commericialisation,
pratiquement il n’y a pas de categorisation des marchandises, elles
sont pa*e
tout venant.
La redistribution des produits se fait dans les marchés. A Dakar,
c’est surtout 21 Kermel et Castors que les intermédiaires rencontrent
les grossistes (peu nombreux) et surtout les détaillants. Les formes
de vente sont identiques B celles rencontrées au niveau du ramassage.
Souvent les intermédiaires et les grossistes placent leurs marchandises
sous forme de commission chez les détaillants. Au niveau des inter-
médiaires entre producteurs et consommateurs, les jeux des uns et des
autres sont assez réduits. Les rapports entre marchands et clients
sont marqu& par la tentative des premiers B vouloir toujours tirer
le maximum de profit sur les produits que les seconds ne consentiront
qu’h payer moins chers.
Ce courant traditionnel difficile à ma’itriser draine à lui seul
l’essentiel des productions légumières du pays. Une collecte bien
assurée, des intermédiaires sérieux et contrôlés aideraient h une
meilleure organisation de son fonctionnement.
4-2 Le Courant moderne
Ils résultent du dbveloppement des cultures d’exportation, du
souci de certains producteurs de mieux profiter de leurs récoltes et
de l’intention des autorités administratives de contraler la cormmner-
c ialisat ion de la pomme- de terre.
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10.
Ce courant regroupe les exportateurs du Cap-Vert, les entreprises
integrant production et commercialisation (BUD, DATN . . . 1, la SOCADAPE
et 1’ONCAD. Les connrerçants et producteurs exportatews entrent dans
les circuits intsrieurs par la collecte effectu6e au niveau des paysans
et les écarts de tirage envoyés dans les marchQs locaux. Ainsi pour le
haricot, les entreprises exportatrices, la BUD, la SOCADAPE en ont
assuré l’achat aux producteurs. La BUD dont la production est tournée
vers les exportations, fournit au marchd national un important tonnage
issu des Qcarts de triage (tomate, melon, haricot).
La commercialisation de la pomme de terre a pris un nouveau tour-
nant ces derniers temps, confiée exclusivement à 1’ONCAD qui d’ailleurs
l’a cédée h la SOCADAPE h partir de la campagne 1977-1978 au niveau
du Cap-Vert. Ces deux organismes assurent l’achat des récoltes par le
biais des coopératives paysannes sous leur contrble, 16 à la SOCAMPE
et 13 à 1’ONCAD dans la région de Thies. Les centres de polarisation
se trouvent respectivement li Thiaroye et à Mboro ; c’est B leur niveau
que se fait le triage de même que la paye aux producteurs (Pour 77-78 :
premier choix : 80 frs, grenailles : 40 frs). Les cooperatives sont
spécialisées et comme leurs voisins du bassin arachidier, pour y adhérer
les paysans doivent verser la somme de mille francs. Pour ce qui est
de la redistribution de ces pommes de terre, elle est réservEe aux
commerçants cotataires (34 à la SOCADAPE et 52 à 1 ‘ONCAD) .
Au Gandiole,où cette commercialisation a V&U une année d’exgrience,
les récoltes ont été achemin&es par 1’ONCAD sur St-Louis où elles ont
i-t6 revenduesaux commerçants de la place.
La pomme de terre bCnlficie donc d’un circuit de collecte et de distri-
bution assez simple, cependant tous les probl&mes ayant trait à son
écoulement ne sont pas resolus.
Les rapports entre les deux courants decircuits sont des rapports
de complementarité. Les sociétés et particuliers exportateurs mettent
leurs écarts de trSage dans les marchés par l’intermédiaire des bana-
banas, grossistes et d@taillants ;

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il s’agit principalement de la BUD qui dispose de pointsde vente
locale et d’intermédiaires grossistes (Kermel), D’autre part le ravi-
taillement en pommes de terre locales des autres régions se fera par
les intermédiaires au niveau des commerçants catataires.
4-3 Evaluation de 1’ importance des différents circuits
Par suite de l’absence de données statistiques concernant la
corunercialisation des productions marafcheres au niveau de tous les
circuits’ il serait difficile de vouloir comparer l’importance de
ces derniers par les tonnages qui y passent.
Cependant pour en avoir une idee, nous avons choisi un certain
nombre de maraîchers d’une douzaine de centres de production CCambérène,
Pikine, Niaga , Malika, Keur Massar, Dény, Djender, Mboro, Potou,
Tassinere, Keur Alpha) pour constituer un échantillon de sondage.
Ainsi pour l’ensemble de ces diffgrents centres sur 100 paysans inter-
roges moins de 10 commercialisent leurs récoltes par 1’intermGdiaire
des fenrmes, la majorit6 (85) s’adresse aux bana-banas et les autres
vendent eux-mêmes leurs produits. Mais suivant les zones, les propor-
circuits
tions des différents/varient enormément. Ainsi au niveau des centres
de production péri-urbains, les femmes l’emportent sur les autres inter-
m&diaires; à Carabérene elles assurent l’écoulement des récoltes presque
2 100 pour 100, les maraîchers ne faisant appel aux bana-banas qu’en
cas de n&essité. Ailleurs où les quantith à manipuler et le8 distances sont
plus importantes, Mboro, Diego, Potou, Tassin&re . *, c’est le domaine
des bana-banas. Dans tous les cas, h coup sûr, on peut affirmer que
plus des 3/4 des productions passent par les intermédiaires bana-banas,
la fraction restante, reVenant aux femmes et aux ventes directes.
Dans cette Evaluation ne sont pas compris les pomnms de terre et les
tonnages des 1Qgumes d’exportation.
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12.
V- LES DIFFICULTES DE L’ECOULEXENT DES PRODUITS
Les problèmes de la commercialisation sont nombreux et vari&.
Ils intéressent tous les agents concernes par la production ct la distri-
bution. L’irregularité de la production inorganisée, la quaLit des
produits, les conditions de stockage, d’emballage et de transport
venant s’ajouter aux fluctuations des prix assez marqudes et aux
d<fbouchés quelques frais incertains, caract&isent l’écoulement des
produits du maralchage s&négalais et plus particulièrement traditionnel,
Les produits qui posent le plus de problèmes et qui sont d’ailleurs de
loin les plus importants sont l’oignon et la pomme de terre.
En plus de la concurrence due aux importations, ces produits souffrent
des problèmes de stockage et de saturation de marché pour les oignons.
En effet durant une bonne partie de l’annt-e le Sénégal importe ces
produits, ce qui n’est pas sans gêner la commercialisation d4s récoltes
locales : importés, ces produits reviennent moins chers. Malgr6
l’arrêté d’interdiction d’importation en période de production, les
importateurs font leurs commandes avant la publication du dit arreté
ce qui leur permettra de les faire venir par la suite ou de constituer
des stocks et de les &ouler, posant ainsi de sérieuses difficultés aux
producteurs locaux.
S’il est vraique l’am6lioration de leur sort d6pend surtout des
producteurs eux-mêmes qui pour s’inserrer dans l’agriculture moderne
doivent necessairement suivre l!évolution des techniques de production,
c’est sans nul doute aux autorités administratives qu’incombe la
rdsolution de certaines questions dt$assant le cadre de la production.
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13.
vx- CONCLUSION
A la lumière de cette enquPte au cours de laquelle, producteurs,
collecteurs, distributeurs et détaillants ont 6t6 visités, la Commercia-
lisation des productions légumi&res au Sénégal se fait suivant deux
tyles de circuits :
- Un courant traditionnel qui échappe à tout contrale des autorites et
qui permet à un grand nombre de producteurs d’&ouler leurs récoltes
vers la majorit4 des consommateurs par l’intermédiaire de leurs femmes
et surtout des bana-banas ; c’est un courant assez complexe qui mal@
ses inconvcnients n’est pas moins remarquable par ses avantages ; une
fois assaini, il convient parfaitement au niveau actuel de develop-
pement de notre maraitchage ;
- Un deuxiÈme type de courant en:;lobe tous les circuits issus des terta-
tives de modernisation de la production et de la commercialisation des
légumes. Les trajets sont alors plus simples. Les légumes sont d’assez
bonne qualité et en majoritB destinés 2 l’exportation, aux grands
magasins et h certains marches de i>akar pour les écarts de triage
qui y rejoignent les produits de l’autre courant. En ce qui concerne
la pomme de terre bénéficiant des mesures particulières, si la recolte
est effectuee à maturité, le stockage assur dane de bonnes conditions
et la question des importations résolue, son écoulement ne doit poser
aucun problème à 1’CNCAD et à la SCCADAPE.
Il ne reste plus qu”B souhahter que bientat d’autres produits tels
que les oignons puissent béni-ficier de pareilles mesures.
Si la vente directe est la meilleure des formules par le contact
qu’elle entretient entre producteurs et consommateurs et les b6nefices
que les uns et les autres en tirent, l’existence des autres circuits
s’avére indispensable pour le développement des cultures maraîchères,
L’essentiel est d’azir en sorte que ceux qui s’y adonnent et y fondent
leursespoirs puissent en bénéficier, et autant que possible, tout en
préservant l’inWrêt des autres agents et plus particulièrement des
consommateurs .

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