Commercialisation des intrants agricoles dans la Région de Saint-Louis Sénégal : Résultats d'enquête 1980-1990
INSTITUT SÉNtGALAIS
DE
RECHERCHES AGRICOLES
DEPARTMENT
OF AGRICULTUFWL
ECONOMICS
ETUDES ET DOCUMENTS
COMMERCIALISATION
DES INTRANTS AGRICOLES
DANS LA REGION
DE SAINT LOUIS (SENEGAL)
Résultats d’enquête 1989-90
Ismaël Ouédraogo
LSSN 0850-8933
Vol 4
N” 16 1991

ISRA
Institut SMgalais de Recherches Agricoles
Rue Thiong x Valmy
BP. 3120
DAKAR, Sénégal
‘i-p
2124251211913
Telex 61117 SG
TLC (221) 22 34 13
Document rhlisé par
la Direction des Recherches sur les SysNmes Agraires et I’Economie Agricole
Route du Front de Terre
B.P. 2057
Dakar - Hann
B
320442
Isma&l Oubdraogo
Agro-Bccnomiste
Chercheur
Projet SAR II ISFWMSUNSAID
0 c ISRA 1991
Conception
et r&disation
UNIVAL.-ISRA

RESIJWE ANALYTIQUE
La baisse des ni$eaux
d'utilisation
de l'engrais
et l'absence
de distributeurs
prives
d'intrants
dans le Bassin
Arachidier
anenent
de
nombreux
experts
a affirmer
qu'au
Senbgal
la
privatisation
de la commercialisation
des intrants
(1)
rdduit
l'utilisation
des intrants.
(2) n'interesse
pas les commerçants.
et
(3)
augmente
les
prix
payes
par
les
produtiteurs.
De telles
affirmations
ne s'appliquent
pas a la region de Saint-Louis.
rbgion
importante
où existe
et se renforce
depuis 1987-88 un systeme prive
de distribution
d'intrants
grace a la demande effective
d'intrants
par les producteurs.
‘l'actes
des producteurs
a'd'importants
fonds
de crddit
et aux prix
et marges raisonnables
appliques
par les
commerçants.
Les distributeurs
d'intrants
de cette
region
sont jeunes
et
tres
instruits.
Les
principaux
commerçants
ont
une
bonne
connaissance
technique
des intrants
et, a travers
leurs
Cons"eils
aux producteurs,
jouent
en quelque sorte
le r8le de vulgarisateur.
Rais ils
manquent
de capitaux
et ont besoin
d'ameliorer
leurs
capacites
de gestion.
La distribution
des intrants
se fait
grace a
l'action
de la CNCAS qui pr0te
aux producteurs,
et a celle
de la
SENCHIH, a travers
ses ventes et aussi son soutien
aux commerçants
de son reseau.
Halgre
son dynamisme,
le systeme est confronte
a plusieurs
defis
qui menacent
son existence
meme. Certains
commerçants
sont
accuses de pratiques
immorales
avec la complicitd
d'un agent de la
CNCAS et des dirigeants
indelicats
d'organisations
paysannes.
Il
semble qu'il
y ait
fongibilite
des credits
quelque
peu due a la
CNCAS. La croissance
rapide
des GIE,
la forme
d'organisation
predoninante
chez les paysans,
semble avoir
engendre
de faibles
taux
de remboursement.
Enfin,
la
commercialisation
du paddy
toujours
realisee
par la SAED a contribue
a accentuer
les retards
dans le remboursement
des credits
en 1989-90.
et constitue
un sujet
de preoccupation.
Les mesures de liberalisation
envisagdes
pour la
sous-fili&re
riz risquent
aussi de reduire
la rentabilite
de la
production
rizicole.
Le present
rapport
formule
des recommandations
sur
les
problemes
de politique-cles
et sur les analyses
et recherches
a
mener a l'avenir.
Les probl&mes
et recommandations
de politiques
ont et6 discutes
lors
de plusieurs
reunions
de travail
informelles
et
formelles
et
presentes
par
l'auteur
aux
distributeurs
d'intrants.
cherchetirs
et autres
specialistes
de l'agriculture.
i

Table des Hatieres
PAGE
RESUME ANALYTIQUE
...........................................
i
LISTE
DES TABLEAUX ..........................................
iii
ABREVIATIONS
................................................
iV
CHAPITRE
1.
INTRODUCTION ............................................
1
ObSectifs.......................;.
......................
1
Methode
d'ensuete
......................................
1
Esquisse
...............................................
2
II.
APERCU DE LA POLITIQUE
ET DE L'UTILISATION
DE
L'ENGRAIS
AU SENEGAL ...................................
2
Politiques
de l'enqrais
................................
2
Autres
exneriences
africaines
de la privatisation
de la distribution
des intrants
........................
3
Utilisation
de l'engrais
dans
le Bassin
Arachidier
et dans la Région
du Fleuve
............................
4
III.
COMMERCIALISATION
DES INTRANTS
DANS LA REGION
DE SAINT-LOUIS
.........................................
7
Caracteristisues
des intrants
commercialises
dans
la reaion
de Saint-Louis
..........................
7
Participants-clés
......................................
9
SENCHIM ................................................
9
Credit
aqricole
(CNCAS) ................................
10
Groupements
de producteurs
.............................
10
Distributeurs
prives
...................................
11
Caracteristioues
et opinions
des distributeurs
d'intrants
.............................................
12
Circuits
de commercialisation
..........................
13
Volume
d'intrants
qeres
par les distributeurs
..........
16
Zones
ouvertes
.........................................
16
Service
d'Information
sur les Prix
de la CNCAS .........
17
Prix
reels
paves
et nercus
par
les distributeurs
.......
21
Maraes
et touts
de commercialisation
...................
23
IV.
CONCLUSIONS
ET PROBLEMES DE LA DISTRIBUTION
DES
INTRANTS
DANS LE FLEUVE ................................
24
Conclusions
de l'Enquête
...............................
24
Problemes
et Recommandations
...........................
25
Recommandations
pour
des analvses
et recherches
futures
................................................
27
REFERENCES..................................................
ii

LISTE
DES TABLEAUX
TABLEAU
PAGE
1.
Consommation
d'engrais
(tonnes)
: campagne
1989/90
(mai 1989-Sept
1989)...................................
5
2.
Revenus
et Couts
Attendus
(FCFA)
et Ratios
Marginaux
V/C dans le BA et la VFS...............................
6
3.
Caracteristiques
des intrants
gerés
par les
distributeurs
prives
de la région
de Saint-Louis.......
8
4.
Opérations
de la SENCHIM au Sénegal.....................
10
5.
Fournitures
d'intrants
aux fora
de la CNCAS............
12
6.
Caractéristiques
des fournisseurs
d'intrants
en 1989...
14
7.
Nombre
de points
de vente
d'intrants
en gros...........
15
8.
Volume
d'intrants
geres
par les
distributeurs
pendant
l'hivernage
1989.......,.......................
16
9.
Volume
des ventes
en magasin
effectives
par
les
commerçants
SENCHIM....................................
17
10.
Nombre
de prix
et rabais
maximum
(%) a la CNCAS selon
le type
de distributeur
d'intrants
en lggl.............
19
11.
Prix
moyen
indique
pour
des intrants
selectionnes
au fora
de la CNCAS....................................
20
12.
Analyse
de regression
des prix
de l'urée
et du DAP.....
21
13.
Prix
payes
a Dakar
et pratiques
par
les commerçants
de Dagana
et Podor
pour
les principaux
intrants
chimiques
utilises
pendant
l'hivernage
et la saison
froide
de 1989.........................................
22
iii

ABRRVIATIOIS
CNCAS
Caisse Nationale
de Credit
Agricole
du B&iégal
GTE
Groupement
d'Interet
fconomique
GRS
Gouvernement
de la Republique
du Sénegal
ISRA
Institut
Sdnegalais
de Recherches
Agricoles
MSIJ
Michigan
State
University
NPA
Nouvelle
Politique
Agricole
ONCAD
Office
National
de Cooperation
et d'Assistance
pour le
Developpement
OPS
Operateurs
Prives
Stockeurs
SODEFITEX Sociéte
de Developpement
des Fibres
Textiles
SODEVA
Sociéte
de Developpeaent
et de Vulgarisation
Agricole
SONACOS Societé
Nationale.de
Commercialisation
des Oleagineux
du
Senegal
SRDR
Societé
Regionale
de Developpement
Rural
UNCA
Union Nationale
des Coopératives
Agricoles
USAID
Agence des Etats-Unis
pour le Développement
International
IV

1.
IRTRODUCTIOR
Dans le Bassin
Arachidier,
la baisse
des niveaux
d'utilisation
de
l'engrais
et
une
tentative
ratee
du
Gouvernement
de
la
Rdpublique
du Senegal
(GRS) d'attirer
les distributeurs
prives,
ont
amene
beaucoup
d'experts
à
rejeter
la
privatisation
de
la
commercialisation
des intrants
comme mesure
de politique
viable.
En
géneralisant.
les critiques
soutiennent
que, la privatisation
de la
commercialisation
des intrants
au Sendgal
(1)
reduit
l'utilisation
de l'engrais.
(2) n'interesse
pas les distributeurs
prives,
et (3)
augmente
les prix
payes par les producteurs
(République
du Senegal.
1989 p.55).
Ces
affirmations
hâtives
ne
tiennent
pas
compte
d'une
experience
plus
reussie
dans
la
region
de Saint-Louis
qui
se
poursuit
depuis
1987-88.
Parmi
les
mesures
de
liberalisation
envisagées
pour
la
sous-filiere
riz.
la
privatisation
de
la
distribution
des
intrants
dans
la
région
de Saint-Louis
est
la
Premiere
mesure
importante
prise
par
le
GRS. En tant
que
telle,
elle
constitue.
dans
cette
région-cl@
du pays.
un
test
de
la
cepacite
du
secteur
privé
a prendre
la
releve
des
organismes
parapublics
actuellement
restructurés
dans
le
cadre
de Nouvelle
Politique
Agricole
(NPA).
Objectifs
Le present
rapport
est une &Valuation
des forces
et faiblesses
de la participation
des distributeurs
prives
a la distribution
des
engrais
dans
la region
de Saint-Louis.
L'étude
s'inscrit
dans
le
cadre
des
activites
du
Projet
Recherche
Agricole
II
de
ISRA/MSU/USAID
finance
par
1'USAID
et
géré
par
Michigan
State
University
(MSU) pour
assister
1'ISRA.
Ses
principaux
objectifs
sont
de
decrire
le
systeme
de
distribution
des
intrants
et
d'analyser
ses
performances,
particulierement
en termes
de prix
des intrants
et de marges
de
commercialisation.
Les
hypothéses
spécifiques
testées
sont
de
savoir
si :
les distributeurs
d'intrants
couvrent
toute
la region,
l'information
sur les prix
des intrants
est
efficace,
les prix
des intrants
sont
inferieurs
au prix
maximum
suggeres
par
la SENCHIH,
les marges
de commercialisation
sont
raisonnables
et
refletent
les
coQts
Mbthodes
d'enqu&te
Le rapport
est base
sur les resultats
d'enquête
et les donndes
secondaires
provenant
de diverses
sources.
L'enquête
a identifie
les commerçants
locaux
qui ont ete
interviewés
de maniere
formelle
et
informelle
pour
recueillir
des
informations
sur
leurs
caracteristiques,
opinions,
les
volumes
et
cotlts
de
leurs
transactions.
Depuis
juin
1989.
des interviews
sont
en permanence

effectues
(deux
fois
par
mois)
aupres
de commerçants
disposes
a
fournir
des informations
detaill6es
sur leurs
transactions
sur les
intrants.
L'essentiel
de notre
analyse
porte
sur la periode
1989-
90.
Outre
l'enquête,
des discussions
et seminaires
informels
ont
eu lieu
avec les distributeurs
d'intrants.
les chercheurs
de 1'ISRA
et
d'autres
spécialistes
de
l'agriculture
pour
permettre
d'identifier
les problèmes-cl6s
du systeme
de distribution
dans le
Fleuve.
Essuisse
Le
document
examine
l'utilisation
de
l'engrais
(principal
intrant
agricole)
dans
l'ensemble
du
pays.
analyse
la
commercialisation
des
intrants
dans
la
region
de
Saint-Louis,
ensuite
discute
les problemes-clés
de la distribution
des intrants
dans la region
et enfin
conclue
par quelques
recommandations.
II.
APERCU DE LA POLITIQUE
ET DE L'UTILISATION
DE L'ENGRAIS
AU
SENEGAL
Politiques
de l'enqrals
De 1960
a 1980,
le
Proqramme
Agricole
(PA)
a fourni
de
l'engrais
aux paysans
s6négalais
par le biais
de divers
organismes
parapublics,
notamment
l'ONCAD,
a travers
un reseau
de cooperatives
d'état.
Ce systeme
fortement
subventionne
(40 à 75 % des prix
des
intrants)
a permis
d'introduire
l'engrais
et l'équipement
agricole
au niveau
des paysans
senegalais
qui
sont
parmi
les
plus
grands
utilisateurs
d'intrants
agricoles
dans
le
Sahel.
En
1980,
de
grosses
pertes
financieres
et de graves
lacunes
entralnèrent
la
faillite
de 1'ONCAD.
De 1981
a 1985,
le
GRS a essayé
differents
systèmes
pour
soutenir
la distribution
de l'engrais
par le biais
des organismes
karapublics
mais
tout
en maintenant
les
subventions.
En 1984
et
1985,
les cooporatives
ont retenu
une partie
du prix
au producteur
d'arachide
pour
payer
une partie
de l'engrais
fourni
aux paysans.
L'Union
Nationale
des Coooeratives
Aqricoles
(UNCA) soutient
que sa
gestion
de
11.146
tonnes
(4.235
tonnes
de
mil,
3.164
tonnes
d'arachides
et 2.748
tonnes
de maïs)
en 1984-85
fut
la meilleure
jamais
réalisee
par
un organisme
parapublic.
Mais
Sarr
(1988)
montre
que cette
distribution
avait
accusé
d'importants
retards.
les
agents
des
cooperatives
intervenant
excessivement
dans
la
distribution
des intrants
aux paysans.
Une étude
entreprise
en 1985
pour
l'ensemble
du
Senégal
avait
aussi
auparavant
note
les
mediocres
performances
des
societes
régionales
de d6veloppement
rural
(SRDR)
telles
que la SODEVA et la SAED (Crawford
et Kelly.
1988).
2

La
NPA
adopt4e
en
1984
vise
entre
autres
choses
la
libéralisation
de la distribution
des intrants
et l'importation
de
l’ur6e
tout
en supprimant
les subventions.
En 1986,
sur financement
de 1'USAID.
le GRS demarra
un programme
de subvention
degressive
qui
prit
fin
en decembre.1988.
Le GRS encouragea
activement
les
commerçants
prives
a distribuer
les
intrants
tout
en reduisant
le
rble
des SRDR dans ces activites.
Dans
le
Bassin
Arachidier.
les
Operateurs
Privés
Stockeurs
(OPS) abandonnerent
la
distribution
des intrants
agricoles
apres
une
Premiere
tentative
pendant
la
campagne
1987-88.
Matar
Gaye
(1990)
rapporte
que les OPS avaient
du mal
a vendre
aux producteurs
qui
ne disposaient
pas de liquidites
et n'avaient
pas
non
plus
cacces
au credit
pour
acheter
a des prix
plus
eleves.
Une
autre
contrainte
était
que les OPS ne savaient
pas si les producteurs
a
qui ils
vendaient
des intrants
seront
ceux a qui
ils
acheteront
des
arachides
apres
la
recolte.
Mais
faute
d'infrastructures
de
stockage,
leur
recours
fut
de vendre
les
intrants
a credit.
Les
taux
de remboursement
furent
faibles,
environ
69 %. De plus,
le
systeme
de classification
applique
par
la
SONACOS,
de
maniere
incohérente
affirment
les OPS, a entraine
des marges
qui sont,loin
de repondre
aux attentes
des OPS. La SENCHIM
a subi
des pertes
a
cause
du non remboursement
des crédits
aux distributeurs.
Autres
exphriences
africaines
de la privatisation
de la
distribution
des intrants
Ailleurs
en
Afrique.
des
experiences
en
matiére
de
privatisation
de
la
distribution
des
intrants
sont
aussi
confront4es
a de nombreuses
difficultes
(voir
Ouédraogo.
1983
; et
Shepherd.
1987).
Les
intrants
agricoles.
particuliorement
l'engrais,
sont
volumineux
et par conséquent
necessitent
de grandes
infrastructures
de stockage.
Le faible
taux
de renouvellement
des
stocks
immobilise
le
capital
pendant
des
periodes
relativement
longues,
alors
que le caractere
saisonnier
du commerce
des intrants
est
susceptible
d'entraver
davantage
la spécialisation
dans
cette
activite.
La
faiblesse
de
demande
effective
des
producteurs
(aggravée
par
la
reduction
des
subventions
et
prix
de
la
production)
et
les
prix
administres
limitent
le si marges
et
decouragent
les
entrepreneurs
privés.
Aussi
bien
les
producteurs
que les
entrepreneurs
ont
besoin
de crédit,
ce qui
rYoquiert
des
institutions
financieres
rurales
efficaces.
Par
ailleurs.
les
interêts
en cause
(par
exemple.
les
organismes
de vulgartisation
et
les
coopératives
qui
s'occupent
d'intrants)
peuvent
retarder
la
privatisation
des
intrants.
Les
critiques
soutiennent
que
les
commerçants
n'ont
pas
une
connaissance
suffisante
des
intrants
agricoles,
ou n'ont
pas les principes
moraux
requis,
pour
remplacer
les organismes
de vulgarisation.
Enfin.
les commerçants
n'ont
peut-
être
pas
les
capacites
de gestion
necessaires
pour
gerer
cette
affaire.
3

Utilisation
de l'engrais
dans le Bassin Arachidier
et dans
la Waion
du Fleuve
En 1980-81.
la part de la consommation
d'engrais
au Senbgal
Btaient
de 3 % pour le riz irrigue
(essentiellement
cultive
dans le
Fleuve),
et de 13 % pour l'arachide
et le mil/sorgho
pluviaux
(dont
60 % des superficies
totales
situees
dans le Bassin Arachidier).
En
1989-90,
ces proportions
etaient
de 39 % pour la region
de Saint-
Louis et de 28 % pour le Bassin Arachidier.
Actuellement,
c‘est
la
region
du Fleuve
qui est la Premiere
utilisatrice
d'engrais
au
Sdnegal (tableau
1). gr8ce au riz irrigue.
Il a et6 ensuite
estime
que les commerçants
prives
individuels
geraient
99 % de l'engrais
dans
la
rdgion.
Dans le
Bassin
Arachidier.
une
estimation
approximative
de la proportion
géree par le secteur
prive
est de
38% (Kelly
et Ouddraogo.
1990).
Un environnement
defavorable
(secheresses
et sols erodes).
le
manque de, varietes
repondant
bien aux engrais
pour la plupart
des
cultures,
des rapports
prix
i.ntrants/extrants
defavorables
aux
producteurs
et
la
faiblesse
des
revenus
paysans
limitent
l'utilisation
des intrants
agricoles
au Senegal.
Les mauvaises
performances
du systeme de distribution
sont venues aggraver
ces
contraintes.
La
distribution
d'intrants
subventionnes
anterieurement
effectuee
par
les
organismes
parapublics
avait
enregistré
des pertes
d'intrants
et n'avait
par permis
de servir
les producteurs
a temps (Crawford
et Kelly.
1989).
poussant
ces
derniers
a recourir
a des pratiques
peu optimales.
Mais la demande effective
d'intrants
par les producteurs
reste
la principale
condition
préalable
a l'existence
d'un réseau viable
de distribution
privee.
L'insuffisance
de la demande a rendu impossible
toute
creation
d'un
systeme
de distribution
Priv&e
dans le Bassin
Arachidier
(Kelly
et
Ouedraogo,
1990).
Par
ailleurs.
l'importance
significative
des revenus
nets
tires
de la production
rizicole
encourage
l'utilisation
de l'engrais
par
comparaison
avec
le
mil/sorgho
et
l'arachide
cultives
dans
le
Bassin
Arachidier
(tableau
2). Etant
donne le systeme
de culture
irrigube
de la
region.
pour lequel
les producteurs
ne payent
qu'une
fraction
des
coQts. et le soutien
a un prix au producteur.
la participation
des
commerçants
prives
a la distribution
devrait
se repandre
dans le
Fleuve.
La region
est devenue le leader
en matiere
de consommation
d'engrais
maigre
et peut-etre
grâce
a la privatisation
de la
distribution
des intrants.
Celle-ci
n'entraîne
pas necessairement
une reduction
de la consommation.
4

Tabkau 1. ‘3NEBMNA~N
lWGR.4E (TONNEF) : CAMPAGNE lSBQ/QO fM4i 1989~sFz>T 1989)
WCDNS
‘cImAlE3
‘LmMEs
ARAam
I
IaEEE
0
ci
iQl6,
56 ’ 35, 70
22, 46
0
258,96
lDD, DD
0, 96
D
5.815, 05
2, 88
22, 07
16, DD
631,72
100, DD
2, 40
D
318,36
99, Dl
1, 21
695, 10
26.344, 74
100, DO
1
WUlS
1
47.69
i
29. 44 1
8, 44
85. 61 1
38, 68 j 38,68
1
FblllE:WeC~UlRd

Tableau2
MN-
ITENW
(mm
: CMAGNE
1889/90
(MAI 1989~SnT
1989)
diaires
Eiws
&&
.-I
Rew3nus mts
101.987
27.400
37.590
59.720
382.500
382.500
42:;O
hltseuurak
0
j 8.808
10.212
0
8.130
12.580
10.500
25.900
25.900
Autres produits
1.000
I 1.000
1.000
1
’ 0
l O
9.750
7.000
20.000
20.000
/I
A
but main-dam
16.450
! 20.950
1 23.685
1 17.700
1 23.090
/ 24.825
1 51.250
/ 46.000
1 48.500
Autmcmtmiabk
13.200
i 13.200
1 13.200
1
480
1
480
I
480
I 53.250
1 53.250
57.500
!I
cmts6xes
4.792
/ 5.369
1 5.369
-1 2.711.
/ 2.711
1 4.626
1 63.008
1 63.008
63.008
/
finlts tntaux
35.442
/ 47.327
1 53.466
1 20. 891
1 34.411
j 55.241
/ 185.008
I 208.158
214.908
1
rkum?nette
1 66.525
! 66,732
/ 70.933
( 6.509
1 3.179
1. 4.479
1 197.492
1 174.342
210.092
ii
rcatimmaqjnalv/c I --
1 o,oz I 0~68
I -
I~ominees
Itmhes l -
I-
0, 42
,,
$inme : Kenv et ouedram
[1990)
6

III.
COHUERCIALISATION
DES INTRANTS
DANS LA REGION DR SAINT-LOUIS
Caracteristiaues
des Intrants
dans la Reqlon de Saint-Louis
Le tableau
3 presente
les
caracteristiques
techniques
des
intrants
agricoles
geres
par les commerçants
privés
dans le Fleuve.
La longue
liste
indique
qu'il
y a une
variete
d'engrais
et
de
produits
chimiques
qu'ils
vendent
aux
producteurs
(le
tableau
n'inclut
pas les
semences
de riz,
les
sacs.
le carburant
et
les
lubrifiants,
ni les
services
a la clientele
egalement
fournis
par
certains
distributeurs
d'intrants).
D'autre
part.
le
tableau
3
montre
la complexité
de ces intrants.
Selon
de nombreux
critiques
des mesures
de privatisation.
les distributeurs
prives
n'ont
pas
une connaissance
suffisante
de cette
complexite.
Les commerçants
fournissent
les intrants
essentiellément
pour
le riz
irrigue
d'hivernage
mais
aussi
pour
le
riz
et la
tomate
cultives
pendant
la saison
froide
et pendant
la contre-saison.
Il
leur
arrive
de fournir
des intrants
pour
le mil/sorgho.
le mals
et
le niebe
a la demande
des producteurs.
Les intrants
pour
la canne
à sucre
ne sont pas fournis
par les commerçants
prives
en question,
mais
plutbt
par
des intermediaires
bases
à Dakar,
et en grandes
quantites.
Le tableau
donne
la
specification
commune
(le
pourcentage
d'element
actif)
des insecticides
et herbicides
mais
ces derniers
peuvent
se vendre
sous differentes
sp6cifications.
Cette
différence
refleterait
l'btendue
des problemes
poses
par
les
insectes
et les
mauvaises
herbes
mais
reste
une source
potentielle
de confusion,
particulièrement
en ce qui
concerne
la
fixation
des
prix.
Des
exemples
de produits
ayant
de nombreuses
specifications
sont
le
Furadan.
en
10 ou
5 %, le
Ronstar,
en
12
et
25
g/l,
et
le
Gramoxone.
en 200 et 400 g/l
de leurs
4lements
actifs
respectifs.
Par ailleurs,
différentes
marques
peuvent
contenir
le m&me element
actif
avec differentes
formulations
telles
que 1'Azodrine
20 et le
Navacron
40.
Les
utilisateurs
et
fournisseurs
font
toujours
reforence
a des marques
populaires
mais
qui
ne sont
plus
vendues
ici
telles
que
le Weedone
pour
le
2-4-D
et le
STAN F34 pour
le
propanyl
(Y.P.
Legal
et
Kounta.
communication
personnelle).
Au
forum
de 1990
sur
les
prix,
un commerçant
avait
soutenu
qu'en
faisant
lui-même
le
mélange
des produits
chimiques,
il
pouvait
reduire
les
prix.
Il
y a toujours
possibilit4
de malversations
lorsque
des produits
comme les
herbicides
qui
arrivent
dans
des
barrils
de 200 litres
sont
vendus
au detail
dans
des bouteilles
ou
boites
de
1
a 10
litres.
Heureusement
que
ce
problème
de
conditionnement
et d'honnêtete
dans
l'etiquetage
ne se pose
pas
pour
l'engrais
reçu
et vendu
dans des sacs
de 50 kg.
En
ce
qui
concerne
l'action
des
intrants.
les
produits
chimiques
"systemiques"
penètrent
(plus
ou moins
rapidement)
dans
le m4tabolisme
de la plante
pour
prevenir
les attaques
(ou pour
la
tuer
si c'est
une adventice).
Les produits
chimiques
de contact
7

8

tuent
les
insectes
ou les
adventices
au contact.
Les
herbicides
pre-emerqence.
qeneralement
"totaux"
tuent
une grande
variete
d'adventices
et s'ils
ne sont pas soigneusement
appliques.
peuvent
aussi
tuer
les cultures
qu'on
veut
proteqer.
Les herbicides
post-
emerqence.
qenéralement
"specifiques"
tuent
moins
d'adventices
qui
doivent
d'abord
être
identifiees.
L'on
notera
que le
carbofuran
(dans
Furadan).
interdit
dans les pays
developpes
pour
ses effets
canceriqénes
possibles.
est
utilisé
dans
le Fleuve.
Le
tableau
donne
les
dosages
et
periodes
d'application
recommandes
par la SENCHIM et/ou
1'ISRA.
Le rapport
ne dit
pas dans
quelle
mesure
les
producteurs
suivent
ces
recommandations.
Les
chercheurs
de Saint-Louis
qui
travaillent
sur
les
systèmes
de
production
indiquent
que
beaucoup
de producteurs
utilisent
une
quantite
excessive
d'engrais
(surtout
l'urée
qui remplace
le DAP).
Participants-cles
Les participants-cles
a la distribution
des intrants
dans
la
région
de
Saint-Louis
comprennent
la
SENCHIM,
la
CACAS.
les
producteurs
(groupements
et particuliers
producteurs
de riz
et de
tomate)
et les
commerçants
prives.
Conformement
aux mesures
de la
NPA.
la
SAED
a mis
un
terme
a son
activité
de
distribution
d'engrais
aux producteurs.
(Les
plantations
de canne
a sucre
et
l'aqro-industrie
de la
tomate
qui
passent
des contacts
avec
les
paysans
individuels
ne sont
pas inclus
dans
l'etude).
SENCHIH
La
SENCHIM
qui
est
le
leader
dans
la
production
et
l'importation
de l'engrais
au Seneqal,
joue
un r81e-cl6
dans
la
privatisation
de la distribution
des intrants
au Seneqal
et plus
particulierement
dans
la reqion
de Saint-Louis.
La SENCHIM est une société
semi-privee
contrôlee
a part
eqales
( 50 %) par
les
ICS
et par
une
sociéte
française.
Le GRS lui
a
accord6
le monopole
de la
production
d'engrais
compose
pour
les
ventes
locales
et l'exportation
du potassium.
Elle
importe
aussi
de
l'urge
dont
le marche
a et6
libéralisé
en 1987.
En 1987,
elle
a
repris
le réseau
de distribution
d'une
ancienne
societé
française
et,
depuis
lors,
met en place
un roseau
de distributeurs
d'engrais
a travers
le pays.
Le tableau
4 présente
les
operations
de la SENCHIM au Sénégal
en 1988,
la dernière
annee
pour laquelle
nous disposons
de donnees.
Bien
qu'ils
soient
instructifs,
les
chiffres
reflètent
tres
insufisamment
la
part
du marche
de l'engrais
detenue
par
cette
societe.
En 1988.
les SRDR et 1'UNCA se sont
debarrassees
de stocks
d'engrais
achetés
a
la
SENCHIM
en
1987
pour
profiter
d'une
subvention
qui existait
alors.
Elles
faisaient
la concurrence
a la
SENCHIM au lieu
d'acheter
ses produits.
En 1989
comme en 1987,
la
SENCHIW avait
estime
qu'elle
contralait
presque
100 % du marche
de
9

l'engrais
compose
et environ
90 % du marche
de l'urée.
malgr6
la
liberalisation
de l'importation
de celle-ci.
La SENCHIM
affirme
qu'aucune
autre
societé
priv6e
ne
veut
supporter
les
risques
inherents
a l'importation
et
au
stockage
d'importants
volumes
d'uree.
du
fait
de
la
baisse
de
la
consommation.
Quant
aux
insecticides,
ce n'est
que récemment
que la SENCHIM en fournit.
Les
principaux
clients
pour
ces produits
sont
la SODEFITEX.
la CSS et
les agro-industries
de la tomate.
Dans ce domaine.
la SENCHIM est
concurrencee
par la SPIA a Louga
et les
importateurs
prives
(BAYER,
CIBAGEICY.
etc...)
Tableau
4.
OpBrations
de la SENCHIH au S6nfigal
Insignifiante
iource
: SENCHIM
La SENCHIM
vend
aux
socletes
parapublics
(SODEFITEX).
aux
SRDR.
aux
agro-industries.
aux
grands
utilisateurs
(prives
et
projets)
et aux commerçants
prives
y compris
ceux qui
ne font
pas
partie
de r6seau.
Pour
faire
partie
de ce reseau.
les
commerçants
doivent
remplir
plusieurs
conditions
: des
infrastructures
de
stockage
suffisantes.
une
caution,
ne pas
acheter
aupres
de ses
concurrents.
etc.
La participation
a ce reseau
donne
accés
aux
produits
SENCHIM avec une ligne
de credit
de 60 a 90 jours.
D'autre
part.
la SENCHIM leur
fournit
des conseils
en matière
de gestion
et
des informations
techniques
sur les
intrants.
CrBdit
asricole
(CNCASI
Dans
le
Fleuve,
la
CNCAS est
à present
devenue
le
moteur
financier
des producteurs.
Elle
a demarre
pendant
l'hivernage
de
1987 avec un volume
de credit
de 100 millions
FCFA aux producteurs
pour
l'achat
d'intrants
et
d'Équipement
agricoles.
Pendant
l'hivernage
de 1988.
ses engagements
financiers
se chiffraient
a
600 millions
et en 1989
a 1 milliard
300 millions.
Groupements
de producteurs
Depuis
1983.
les
grandes
cooperatives
se sont
reduites
a de
petites
sections
villageoises
et meme a des entités
plus
petites
encore,
les groupements
de producteurs
(GP) au niveau
villageois.
La SAED fournit
toujours
des conseils
a ces organisations.
Mais
aujourd'hui.
ce sont les Groupements
d'Interêt
Economique
(GIE)
qui
10

prbdominent
dans le Fleuve.
Conçus en 1984 A partir
de la loi
française,
le GIE se situe
juridiquement
a mi-chemin
entre
la
cooperative
et la
societ4.
Il
est
facile
a constituer
(deux
personnes
suffisent)
même si les frais
et coûts
d'enregistrement
sont peut-6tre
4lev4s
par
rapport
aux ressources
de certains
paysans
(voir
Ou4draogo
et Faye,
1989).
Certains
producteurs
s'endettent
aupres des commerçants
pour pouvoir
faire
enregistrer
leur GIE et avoir
actes au crbdit
de la CNCAS dont les op4ratlons
de credit
ont beaucoup
contribue
B la rapide
croissance
des GIE
dans le Fleuve
(CNCAS. 1989).
Distributeurs
priv4s
La distribution
des intrants
constitue
une nouvelle
activite
pour les commerçants
prives
de la region
de Saint-Louis.
Elle
connait
un
changement
perpetuel
avec
se5
tatonnements.
participations
et retraits
(ceci
reflete
les fausses
idees
des
commerçants
potentiels,
de m&me que l'entree
relativement
facile
dans l'activite).
Le r4seau de la SENCHIN comprenait
6 commerçants
en 1987. 11 en 1988 et 3 seulement
en 1989. Dix sept fournisseurs
potentiels
d'engrais
et de produits
chimiques
avaient
assiste
au
forum sur les prix en 1989. Ils etaient
22 en 1990 (tableau
5).
De nombreux commerçants
qui ont assistb
au forum de la CNCAS
en 1989 n'ont
pas en fait
distribue
des intrants
cette
annee.
L'enqu&te
de 1989 avait
identifie
12 grossistes
r4gionaux
actifs
et
un peu plus de petits
detaillants
assurant
la distribution
aux
petits
maraîchers
des centres
urbains
(ce nombre n'inclut
pas les
quelques
GIE et particuliers
qui approvisionnent
occasionnellement
des
utilisateurs
localis4s
en
intrants
achetes
aupres
de
commerçants
agr44s
de la
region).
Ces
12 grossistes
actifs
comprennent
trois
commerçants
du reseau SENCHIM travaillant
avec
des associ6s
dans la region
ou en dehors d'elle,
et d'autres
qui
sont essentiellement
des independants.
Deux des commerçants
non
membres du r4seau SENCHIM ont travaille
avec la SPIA (l'un
ayant
quitte
cette
derniere
en 1990). et quatre
etaient
membres du reseau
SENCHIH en 1988. Quatre
commerçants
qui distribuaient
des intrants
en 1989 ont abandonne
la m&me annbe mais trois
autres
sont entres
dans l'activitb
la meme ann4e. Maigre ces fluctuations
et bien que
ce ne soit
pas tous
les commerçants
participant
au forum
qui
vendront
effectivement
des intrants,
les perspectives
attirent
toujours
les entrepreneurs
prives
de Saint-Louis.
Il n'est
pas exact de dire
que les commerçants
prives
de la
region
du Fleuve
ne s'interessent
pas a la
distribution
des
intrants.
11

Tableau
5.
Fournisseurs
d'intrants
aux fora
de la SENCHIW
Ti)TAT,
Source
: Enquête
de terrain
Note
: Il s'agit
seulement
de commerçants
proposant
des prix
pour
l'engrais.
les
insecticides
et herbicides.
Caractéristiques
et opinions
des distributions
d'intrants
La SENCHIM appelle
les
commerçants
qui
sont
en dehors
de son
reseau
des "courtiers"
ou même le "marché
parallèle"
parce
qu'ils
ne
fournissent
que
sur
contact.
Le
tableau
6
compare
les
caracteristiques
et
opinions
des
deux
groupes.
Les
commerçants
SENCHIM
sont
plus
jeunes
et plus
instruits
bien
que
de l'autre
groupe
soient,
pour
moiti&.
de la
même generation
et
légérement
moins
instruits.
Ces jeunes
commerçants
instruits
sont
constitues
d'anciens
agents
du secteur
public
(ISRA,
SAED) ou du secteur
privé
(ONG et
banques),
et de martrisards.
Tous
les
commerçants
ont
d'autres
activités
(quincaillerie
et
accessoires
materiaux
de
construction,
alimentation
et marchandises
genérales.
etc.)
Mais
nous n'en
n'avons
rencontré
que deux qui avaient
occasionnellement
acheté
du riz
paddy.
D'autre
part,
quatre
commerçants
seulement,
y.
compris
des commerçants
SENCHIM.
qui.ont
effectivement
d'autres
activites
dans
la
region
ou ailleurs,
distribuaient
des intrants
toute
l'annee.
Ces jeunes
commerçants
(SENCHIM et autres)
sont
des nouveaux
venus
dans
l'activité
et n'ont
que
peu
de moyens
matériels
et
financiers.
Seuls
deux
d'entre
eux,
hors
du groupe
SENCHIM,
ont
affirme
pouvoir
financer
80 a 100 % de leurs
achats
d'intrants
sur
fonds
propres.
(Nous
avons
appris
de source
independante
que
ces
affirmations
sont
sans fondement).
Les commerçants
dependent,
pour
80 % de leurs
investissements,
des credits
de la SENCHIM,
SPIA
et
autres
commerçants
et
même de
groupements
de
producteurs,
ce
dernier
cas constituant
un sujet
de préoccupation.
Ces commerçants
obtiennent
des fonds
en rachetant
les
bons de la CNCAS avant
les
prestations
de services
parce
qu'ils
amenent
les
producteurs
a
signer
ces bons
avant
de leur
livrer
les
intrants.
Les autorites
publiques
sont aussi
preoccupées
par le fait
que
les commerçants
ne connaissent
pas suffisamment
bien
les
intrants.
12

Les informations
sur
l'utilisation
du produit
vendu
devraient
constituer
un
element-cl6
de
la
commercialisation.
Les
questionnaires
aux commerçants
comprenaient
deux tests d'evaluation
de leur
connaissance
des intrants
a savoir
: s'ils
font
la
distinction
entre
herbicides
"totaux"
et herbicides
"specifiques"
(Basagran
et Gramoxone).
entre
engrais
applique
avant et engrais
applique
apres les semis (DAP et uree).
Comme le montre le tableau
ci-dessous,
tous les commerçants
SENCHIM ont repondu
correctement
aux deux questions
alors
que la plupart
des. autres
commerçants
n'ont
pu repondre
correctement
a l'une
ou aux deux. La SENCHIM qui
est souvent accusée de fixer
des prix monopolistiques
se dit
fière
de la formation
de ses distributeurs
qui sont maintenant
capables
de conseiller
les producteurs
sur les periodes,
le dosage et la
quantite
d'intrants
a utiliser
pour toutes
les cultures
de la
région.
En effet.
ces commerçants
fournissent
des services
de
vulgarisation
aux producteurs.
Les commerçants
ont appris
la mesure de privatisation
prise
dans le cadre de la NPA lorsque
la SENCHIM a commencé a recruter
pour son reseau de grossistes
et,
chose plus
significative,
avec
les opbrations
de la CNCAS dans la region.
Il n'est
nulle
part
signalé
l'existence
d'une distribution
parallèle
d'intrants
par le
secteur
prive
en concurrence
avec la SAED avant
la NPA. Tous les
fournisseurs
d'intrants
pensent
qu'aux
prix
actuels
des intrants
(non
subventionnes)
et
des
extrants
(subventionnes).
les
producteurs
gagnent
a utiliser
des intrants
pour
le riz.
Les
problèmes
identifies
ont trait
A la disponibilité
de fonds
pour
tous et, pour les grossistes
non membres du réseau SENCHIM, l'accès
a l'engrais.
13

Tableau
6.
CaractBristiques
des fournisseurs
d'intrants
en 1989
NOMBRE D'ANNEES
DANS L'ACTIVITE
NOMBRE D'ANNEES
COMME FOURNISSEUR
D'INTRANTS
FOURNISSEURS
DE RIZ (%)
AYANT LE TELEPHONE*
(%)
AYANT UN COMPTE BANCAIRE
(%)
AYANT UN COMPTE A LA CNCAS (%)
AYANT DES CAMIONS DE TRANSPORT (%)
AYANT DES INFRASTRUCTURES
DE STOCKAGE
NIVEAU D'INSTRUCTION**
Ecole
coranique
Cycle
primaire
Cycle
secondaire
Etudes
superieures
- - - - -
.
- . . ~
- - I -
- -
- - - - - - . .
\\
- _ - .
(*)
:
Un commerçant
SENCHIH et un autre
sont
dans un centre

le telephone
n'existe
pas
(*)
:
Niveau
d'éducation
formelle
le plus
Bleve
Circuits
de commercialisation
La SENCHIM est obligée
de vendre
a tous
les commerçants
mais
a des arrangements
preferentiels
avec
ses commerçants.
Elle
pense
que
la
taille
du
marche
exclut
la
participation
d'autres
commerçants
a son reseau.
Elle
prefère
que les autres
commerçants
achetent
aupres
de ses grossistes
dans le Fleuve
plutot
que d'aller
dans
ses
magasins
a
Dakar.
D'autres
grossistes
achetent
effectivement
aupres
des commerçants
SENCHIM
de la
r4gion
ou B
Dakar
(sur
le stock
de son rhseau).
de la SPIA
(pour
les herbicides
et insecticides)
et des importateurs
prives
(legaux
ou illégaux).
14

Qn nous a signale
l'existence
d'un
reseau
de contrebande
d'uree
de
la
Gambie
jusqu'a
Saint-Louis.
Ces
12
grossistes
livrent
des
intrants
a travers
des points
de vente
reconnus
(tableau
7) mais
aussi
dans toute
la région
selon
des arrangements
contractuels
avec
les producteurs
individuels
et groupements.
Tableau
7.
Nombre
de points
de vente
en
gros
par
type
de
grossiste
dans la r6gion
de Saint-Louis
en 1989
Sites
Commerçant-
Autres
Total
SENCHIM
Saint-Louis
Dagana
Ross Béthio
Richard
Toll
Rosso-SénBgal
Podor
Hatam
Total
7
9
16
Note
: Ici
les
points
de vente
ne sont
pas des entrepôts
ou de
magasins
de stockage.
Avec
la reduction
du role
de la SAED,
la CNCAS a demarre
le
syst-+me
de distribution
des intrants
du riz
dans
le Fleuve.
Pour
obtenir
un credit
agricole
(au taux de 15 % non subventionne)
pour
l'achat
d'intrants
et d'équipement,
les producteurs
ou groupements
doivent
ouvrir
un compte
a la CNCAS. verser
un acompte
(de 15 "a de
l'investissement
total),
recevoir
la certification
technique
de la
SAED et payer
les frais
de dossier
de prêt.
Le béneficiaire
reçoit
un bon
de la
CNCAS et
ensuite
cherche
un fournisseur
ayant
un
compte
a la CNCAS.
Une fois
que les
intrants
lui
sont
livres.
le
beneficiaire
signe
une
declaration
a cet
effet
qui
permet
au
fournisseur
d'aller
à
la
CNCAS
pour
se
faire
payer.
Les
arrangements
contractuels
entre
les commerçants
et le groupement
de
producteur
preconisent
la
livraison
des
intrants
au niveau
de
l'exploitation
ou du village
a l'endroit
prevu.
D'autre
part,
en dehors
des
financements
de la
CNCAS,
les
producteurs
individuels
et les groupements
des producteurs
achètent
des
intrants
par
leur
propres
moyens
ou avec
l'assistance
des
projets
de developpement.
Certains
groupements
réussissent
a gerer
des fonds
de roulement
provenant
des capitaux
de démarrage
obtenus
soit
auprès
de
la
CNCAS
soit
aupres
des
divers
projets
de
developpement
de
la
region.
Ces
particuliers
et
groupements
achètent
des intrants
au niveau
des points
de distribution
des
grossistes
ou passent
contrat
avec les
commerçants
pour
livraison
au niveau
des exploitations.
15

Volume
d'intrants
g6r8
par
les distributeurs
L'une
des insuffisances
des distributeurs
d'intrants
concerne
la mediocrite
de leur
compatibilite.
Même enregistrés.
les
achats
et ventes
ne sont
pas consolidés.
Notre
tentative
d'estimer
les
volumes
d'intrants
geres
par les distributeurs
les a en fait
aides
a se rendre
pleinement
compte
de cette
insuffisance.
Le tableau
8
donne
une
estimation
des
ventes
recensees
(y compris
dans
le
departementde
Natam).
Par
exemple,
nous estimons
que pres
de 1000
tonnes
d'urée
signalees
par les
commerçants
non membres
du reseau
SENCHIM proviennent
du groupe
SENCHIM.
Les commerçants
non membres
du reseau
SENCHIM
constituent
une
force
avec
laquelle
il
faut
compter.
Le tableau
montre
aussi
que
l'urée
et le propanyl
sont
l'engrais
et l'herbicide
les plus
utilises
dans
la riziculture.
Tableau
8.
Volume
d'intrants
g6rés
par les distributeurs
pendant
la campagne
1989
Intrants
Groupe
SENCHIM
Autres
commerçants -
UREE (KG)
4,015,800
1.613,800
DAP (KG)
824,900
637,000
FURADAN (KG)
5,800
5,200
PROPANYL
(L)
36,300
13,400
WEEDONE (L)
5.000
1,600
AUTRES HERBICIDES
2,500
800
(L)
-
--
source
: Enquête
de terrain
Zones
couvertes
Du fait
de l'insuffisance
de leur
capacite
de stockage
(mais
aussi
par
strategie
deliberée
de
réduire
les
cot3ts).
les
commerçants
non
membres
du
reseau
SENCHIM
ne
livrent
que
sur
contrat
au niveau
des exploitations
ou aux alentours.
Mais
les
commerçants
assurent
une
presence
dans
toute
la
région
(voir
tableau
7 ci-dessus).
D'autre
part,
la SENCHIM a établi
son réseau
de maniere
a ce que
deux
distributeurs
prennent
en
charge
le
departement
de Dagana
(a partir
de Saint-Louis
et Ross-Bethio),
et
le
troisième,
les
departements
de Podor
et Matam
(a partir
de
Podor).
Ce reseau
fournit
aux utilisateurs
(producteurs
et autres
commerçants)
a partir
de ses magasins
(a Saint-Louis.
Ross Béthio.
Richard-TO11
et Dagana,
et Rosso)
et au niveau
des exploitations
ou
aux alentours.
Comme les
autres
commerçants,
les
distributeurs
SENCHIM
preferent
livrer
sur
contrat
et
éviter
de
stocker
de
grandes
quantites
d'engrais
(tableau
9).
Les résultats
de l'enquête
indiquent
que
les
distributeurs
d'intrants
peuvent
toucher.,les
producteurs,
avec
une
demande
effective
d'intrants.
dans l'ensemble
du Fleuve.
16

Tableau
9.
Ventes
(volume)
des commerçants
SENCHIM en magasin
et
au niveau
des exploitations
dans la r6gion
(y compris
Mataa)
Campagne
1989
Total
26,l
%
73,9
%
100,0
%
source
: Enquête
de terrain
Service
d'Information
sur les Prix
de la CNCAS
Depuis
1988,
la CNCAS organise
des "fora
sur les prix"
; deux
dans
le departement
de Dagana
et un dans le departement
de Podor.
Les
producteurs
rencontrent
les
fournisseurs
d'intrants
pour
discuter
ouvertement
des prix
que ces derniers
comptent
appliquer
durant
la prochaine
campagne
(voir
le tableau
5 ci-dessus
pour
la
participation
des commerçants
prives
a ces fora).
Les objectifs
-fe,
cette
approche
novatrice
sont
double.:
Premierement,
donner
aux
producteurs
les
informations
nécessaires
sur
les
prix
pour
leur
permettre
de determiner
le montant
du crédit
a demander
a la CNCAS,
et
deuxiemement,
permettre
des
arrangements
contractuels
entre
produteurs
et fournisseurs.
Lors
des fora,
les commerçants
remplissent
un formulaire
sur
les prix
fournis
par la CNCAS. Ils pourront
ulterieurement
modifier
et
publier
les
services
qu'ils
comptent
fournir.
Ces
fora
permettent
aussi
a la CNCAS d'expliquer
son role
et sa politique.
La CNCAS
demande
aux
participants
de
combattre
les
pratiques
immorales
qui entrafnent
une augmentation
excessive
des prix.
Elle
les
conseille
de ne pas
signer
des bons
avant
la
livraison
des
produits.
Elle
leur
rappelle
aussi
la necessite
de respecter
les
prix
donnés
lors
des fora.
Une version
finale
de la liste
des prix
est dactylographiée
et distribuée
par la CNCAS aux groupements
des
producteurs
et aux institutions
concernées
telles
que 1'ISRA
et la
SAED.
Les
distributeurs
d'intrants
ont
des
sentiments
mitiges
a
l'egard
des
fora.
Ils
en
profitent
pour
faire
leur
propre
publicite,
celle
de leurs
produits
et prix.
Mais
les
prestataires
de
services
de
main-d'oeuvre
(preparation
des
sols,
recolte)
contestent
les
coûts
de production
de la CNCAS qui
defient
leurs
prix.
D'autre
part,
Iles
commerçants
prétendent
que les
concurrents
donnent
des prix
faibles
et irrbalistes
uniquement
pour
attirer
la
17

clientèle,
ce qui
fausse
l'un
des
objectifs
des
fora.
Les
producteurs
sont
satisfaits
des
fora.
Ils
veulent
plus
de
discussions
sur les coûts
de services
de main-d'oeuvre
agricole
mais ils sont aussi préoccupes
par le cas des distributeurs
qui ne
respectent
pas les prix qu'ils
donnent
lors des fora.
De plus,
il5
estiment
qu'il
est
essentiel
que les
commerçant5
livrent
les
intrants
a temps.
Pour realiser
leurs objectif
8. les fora doivent
encourager
la
concurrence
entre
commerçants
; les prix
indiqués
doivent
aussi
être
realistes
pour
Btre
fiables.
Lors
du forum
de 1990.
les
commerçants
ont rivalise
pour attirer
les producteurs
en reduisant
leurs
prix
initiaux
ou/et
en promettant
des rabais
selon
les
volumes et même des cadeaux.
Le fait
de changer
ses prix,
surtout
a plusieurs
reprises
et dans des proportions
importantes
constitue
une maniere
d'attirer
l'attention
des producteurs.
Le tableau
10
montre comment differents
groupes de commerçants
ont joué ce jeu
lors
du forum
de 1990 où les commerçants
SENCHIM sont
venus
de
maniere
tres
agressive
pour
etablir
leur
predominance
dans la
région.
A cette occasion,
quelques
deux ou trois
nouveaux arrivants
avaient
donne des prix
trop eleves ou trop faibles
mais n'avaient
pas et6 pris au serieux.
Lors des fora,
les producteurs
semblent
connaltre
la gamme raisonnable
de prix des intrants.
Le tableau
11 montre
que les prix
sont parfois
non lies
aux
differences
de5 coûts de transports
prevus entre
les departements
de Dagana et de Matam. Richard-TO11
est plus proche que Podor des
sources
d'approvisionnement
(Saint-Louis
et Dakar)
et Ndiaye est
encore plus proche.
Mais il se pourrait
aussi que le premier
fourni
(Ndiaye)
soit
un round
d'observation
pour
les commerçants
qui
participent
a tous les trois
fora et les prix
tendent
B être plus
Bleves pour cette
raison.
Quant aux herbicides
et insecticides,
même
sous les mêmes noms, comme note plus haut,
il peut s'agir
de
produits
differents
selon leurs contenus
et elements
actifs.
18

Tableau 10. Prix et Rabais maximum (c) lors des fom de la MCAS selon le type de distributeurs en 1990
Source : Ehquete de tmain
19

Tableau
11.
Prix
moyens
indiquhs
pour
des intrants
s6lectionnés
aux
fora
de la CICAS
Y-
--_-_.-_---..---
-.--.-
--.-
1989
1990
-I__
---..--.---
.._____ ,._- ._._-
--__--.-
--~-
Intrant
Ndiaye
RT011
Thille
Ndiaye
RT011
Ndioum
--
~-.-_-
-~-
UREE
84.10
83.39
86.06
89.10
81.53
91.00
DAP
91.38
91.00
93.39
97.42
94.08
95.50
FURADAN
1531.67
1542.86
1672.22
1573.08
1571.11'
1677.78
--
PROPANYL
___-
NQ
2012.50
2114.50
1996.79
1920.42 t
1855.56
RONSTAR
NQ
NQ
6500.00
5749.20
5644.44
5912.50
GRAMOXONE
NQ
3856.25
2650.00
2664.17
2562.86
2666.67
BASAGRAN
4297.22
3390.00
2302.50
5613.00
5526.67
5796.67
ROUNDUP
NQ
NQ
NQ
11725.00
11000.00
12250.00
WEEDONE
2580.56
2662.50
2487.50
2781.82
2746.00
2578.57
NQ : Prix
non indiqué
Les
commerçants
SENCHIM
soutiennent
que
les
autres
commerçants,
dont
beaucoup
s'approvisionnent
aupres
d'eux
(surtout
pour
l'engrais)
donnent
des prix'plus
bas lors
des fora.
Ceci
se
verifie
par une simple
analyse
de regression
dans laquelle
les prix
indiques.
pour
l'urée
et le DAP sont
supposes
dependre
du type
de
commerçant
(SENCHIM
et autres),
de l'inflation
(annee)
et du coût
du
transfert
(departement
de
livraison).
Les
rbsultats
(coefficients
et test-t
au tableau
12 sont incoherents.
Compares
a
ceux du réseau
SENCHIN,
les
prix
des autres
commercants
sont
plus
éleves
pour
l'urbe
mais
plus
faibles
pour
le DAP, même
si
l'uree
peut
s'acheter
en dehors,
et le DAP exclusivement
a l'intérieur
du
reseau
SENCHIM.
Les commerçants
expliquent
que leurs
prix
sont bases
sur ceux
de l'annee
précédente
ou sur
les changements
de prix
attendus
au
niveau
des magasins
SENCHIM.
Certains
commerçants
peuvent
connaïtre
d'avance
les nouveaux
prix
de la SENCHIM contrairement
a d'autres.
Il
est
a noter
que les
prix
indiques
par les
commerçants
en 1990
sont
plus
elevés
qu'en
1989,
même
si
la
SENCHIM
avait
suggbré
qu'ils
devraient
être
plus
bas.
20

Tableau
12.
Analyse de regression
des prix
indiques
pour l'ur6e
et
le DAP
UREE
DAP
VARIABLE
COEFF.
Test-T
COEFF.
Test-T
-_--.-
--
INTERCEPTION
82.57
(105.9)
92.36
(122.5)
ANNEE (BASE = 1989)
4.60
(6.134
3.99
(5.459)
DEPARTEMENT
(BASE = DAGANA)
2.58
(3.500
1.47
(2.054)
COMMERCANT (BASE -
1.44
(1.796
-1.28
(-1.649)
COMMERCANT SENCHIM)
RACINE CARRE AJUSTE
0.2877
0.221
Erreur-type
3.62
3.48
Nombre
de cas
119
113
Source
:
Enquête
de terrain
et CNCAS
Note
:
Pour l'uree.
les résultats
sont les suivants
: le prix
de
1990
était
de 4.6
F/Kg
supérieur
a celui
de 1989
; la
livraison
a Podor
coûte
2.58
F/Kg
de
plus
que
la
livraison
au departement
de Dagana
; le prix
des autres
commerçants
etait
de 1.44
F/Kg
superieur
a celui
des
commerçants
SENCHIM.
Prix r6els pay6s et percus par les distributeurs
Le meilleur
test
de la validite
des fora
est de savoir
si les
prix
réels
sont
conformes
aux prix
indiques.
Malheureusement,
en
1989,
tous
les
distributeurs
d'intrants
n'ont
pas
fourni
des
informations
sur
les
prix
qu'ils
ont
appliques.
pour
pouvoir
vérifier
cette
hypothese.
En
particulier,
on
ne
pouvait
pas
determiner
si
les
arrangements
speciaux
entre
commerçants
et
dirigeants
de groupements
de producteurs
entraînent
des majorations
de prix.
Cependant,
des informations
ont
et&
collectees
sur
les
prix
appliques
par
les commerçants
SENCHIM, les plus
importants
de
la r6gion.
Les données
d'enquête
montrent
que
les
commerçants
SENCHIM
appliquaient
en moyenne
des prix
plus
bas que
les
prix
qu'ils
donnaient
lors
des
fora
(tableau
13).
De
plus,
dans
les
departements
de Dagana
et Podor,
ces commerçants
appliquaient
des
prix
infërieurs
aux prix
maximum
suggerls
par
la SENCHIM
pour
la
region,
bien
qu'ils
achetaient
les
intrants
a un prix
legerement
superieur
a celui
affiché
par la SENCHIM.
Les.prix
maximum au detai
suggores
par
la SENCHIM incluent
un coQt de transport
de 26 FCFA
par tonne
métrique-kilomètre
et une marge
de 6 000 FCFA par tonne
en sus
du coQt
du transport.
Mais
les
prix
r6els
du transport
varient
selon
que les intrants
sont vendus
en magasin
ou livrés.
et
les
commerçants
peuvent
être
disposes
a accepter
une marge
plus
21

Les donnees
fournies
par
les commerçants
SENCHIH ne montrent
pas le
type
de majoration
de prix
signalé
par
la
SONAGROSOL
en
1988:
uree
vendue
a 6 200 FCFA le sac de 50 KG (114
F/Kg)
la où la
SENCHIM suggerait
4200 F (84F/Kg).
Mais il peut
tres
bien
arriver.
qu'avec
la complicité
de dirigeants
de groupements
de producteurs
sans scrupules.
un commerçant
parvienne
à vendre
a des prix
plus
éleves.
Lors
des fora
de 1990,
la CNCAS avait
demande
aux membres
des groupements
de producteurs
de combattre
de telles
pratiques.
Tableau
13.
Prix payes B Dakar et appliqu8s
par les commerçants
des departements
de Dagana et Podor pour les principaux
intrants
chimiques
utilises
pendant
l'hivernage
et la saison froide
de 1989
Prix
payes
par
les
Prix
appliques
aux
comme
:ants
utilisateurs
Engrais
et
Pesticides
Prix
Prix
reels
Prix
Prix
reels
affiches
moyens
reels
appliques
par
la
payes
sugger6
SENCHIM
à Dakar
la
Moyen
Maximum
a Dakar
SENCHIW
Urêe
ND
71.40
ND
82.60
87.00
(engrais)
18-46-0
82.00
83.10
93.65
98.00
(engrais)
10-10-20
73.30
77.50
84.80
85.00
(engrais)
8-18-27
77.30
78.00
95.00'
88.20
95.00
(engrais)
Furadan
ND
1465.00
ND
1578.30
1750.00
insecticide)
Propanyl
ND
1837.50
ND
2500.00
(herbicide)
z+As
Source
I
SENC M et enquête
de terrain
(analyse
prelimi
na
Note
:
Prix
en F/Kg
sauf
pour
le
Propanyl
(F/litre.
Les prix
reels
sont
ponderes
par volume.
Dates
s
le 10-20-20
est
vendu
apres
septembre
1989.
les
autres
intrants
sont
vendus
avant
septembre
1989
(hivernage
ND :
Non disponi
ble
: Prix
non publies
par
la SENCHIN
22

Une autre
importante
question
connexe
est
de savoir
si
les
distributeurs
d'intrants
font
une
discrimination
contre
des
groupements
particuliers
de
producteurs
(sections
villageoises,
GIE,
Foyers
et
producteurs
individuels).
Ici,
on
note
une
discrimination
en
matière
de
prix
lorsque
le
même commerçant
applique
differents
prix
a differents
clients.
pendant
la
même
période
et aux mêmes endroits,
pour
des raisons
autres
que celles
des rabais
eventuels
selon
le volume.
L'analyse
des prix
de vente
reels
ponderes
ne révele
aucune
discrimination
par l'un
quelconque
des cinq
commerçants
(3 SENCHIM et 2 independants)
pour
lesquels
nous
avons
des informations
détaillees
sur
les
prix
et quantites
vendues.
(Les commerçants
SENCHIM appliquent
effectivement
des prix
plus
bas aux autres
commerçants
qu'aux
producteurs).
D'autre
part.
d'un
point
de vue global.
bien
qu'un
commerçant
puisse
vendre
a un
prix
inferieur
à celui
de son concurrent
du fait
de la reduction
de
ses
coûts
ou de sa marge,
aucun
type
particulier
de client
ne
semble
souffrir
d'une
discrimination
en matière
de prix.
De nombreux
commerçants
reconnaissent
ouvertement
"aider"
les
producteurs
a payer
les
frais
d'enregistrement
d'un
nouveau
GIE,
l'acompte
de la CNCAS et même le crédit.
ce qui
leur
assure
leur
clientèle.
A priori,
le
contrat
qui
s'ensuit
n'entraîne
pas
nécessairement
une majoration
des prix,
mais la tentation
demeure.
On ne sait
pas dans quelle
mesure
les producteurs
enfermesdans
ces
arrangements
peuvent
devoir
payer
des prix
excessifs,
mais avec
les
fora.
il
devient
de plus
en plus
difficile
pour
les
dirigeants
de
groupements
de producteurs
de faire
payer
plus
a leurs
membres.
Certains
groupements
ont
deja
poursuivi
(mais
sans
succès)
leur
president
ou leurs
distributeurs
d'intrants
sur
ces problèmes
ou
d'autres
problèmes
connexes
(communication
de la CNCAS au forum
de
1990).
Bien
que les prix
affiches
ne soient
pas exactement
les
prix
réels
appliques
par les fournisseurs
d'intrants.
les fora
jouent
un
rôle
important
dans
l'augmentation
des prix
aux
producteurs
et
permettent
des
arrangements
contractuels
entre
fournisseurs
et
producteurs.
Au fil
des annees,
ces fora
aideront
à contrôler
le
systeme
de distribution.
Warqes et coats de commercialisation
Les marges
de commercialisation
devraient
être
"suffisantes"
pour
la bonne
marche
des affaires
des distributeurs
mais
devraient
aussi
s'aligner
sur
les
00ats.
Le tableau
13 ci-dessus
donne
une
estimation
approximative
des
marges
globales
brutes
de
commercialisation
dans
la
distribution
des
intrants
dans
les
departements
de Dagana
et Podor.
Selon
le tableau.
les commerçants
demandaient
un maximum
de 15 F/Kg
de marge
brute
pour
l'engrais,
c'est-a-dire
beaucoup
moins
que ce que
la
SENCHIM avait
suggere
(32F/KG)
dont
6F/KG
en
sus
du coQt
du
transport).
Les
marges
relatives
de la SENCHIM
(tableau
4 ci-dessus)
pour
l'engrais
sont
de 18 % et
58 % pour
les
insecticides
(tableau
4).
Les marges
23

relatives
pour
quelques
ventes
suivies
depuis
le
point
d'achat
jusqu'a
la livraison
indiquent
des marges
brutes
(relativement
au
prix
de vente)
de 15 et 18 % pour
l'uree
et le DAP. mais seulement
de 16 et 25 % pour
les
insecticides
et herbicides.
Les prix
de la SENCHIM comprennent
le chargement
sur camions
affretés
par les grossistes.
Les coûts
actuels
de chargement
et de
dechargementdans
la région
de Saint-Louis
sont
de 400 F/tonne.
Les
coûts
de transport
generalement
fixes
selon
le poids
(5 a 12 F/Kg)
et parfois
selon
le poids
et le kilometrage
(13
a 15 F/t
- Km),
peuvent
varier
selon
la
disponibilite
de services
de transport.
Comme indique.
seuls
quelques
distributeurs
(commerçants
SENCHIN)
ont investi
dans
les infrastructures
de stockage
a un prix
mensuel
de 100 000 F pour
une capacite
de 200 tonnes.
Les distributeurs
d'intrants
tentent
de minimiser
les coQts
de
plusieurs
manieres.
Pour eviter
les Co(lts
de stockage.
ils
achetent
des intrants
uniquement
pour
des livraisons'contractuelles
(parfois
le
chargement
passe
la nuit
dans
le
camion).
Pour
minimiser
les
Co(lts
de transport.
Ils
nhgocient
un prix
unique
de transport
a
divers
points
de la region.
Ainsi,
un camion
peut
livrer
à Fanaye.
Podor
et Ndioum
au prix
habituel
de 12 F/Kg.
Enfin,
comme deja
mentionne.
certains
distributeurs
non-membre
du
réseau
SENCHIN
tentent
d'éviter
les charges
financieres
en se faisant
payer
par la
CNCAS avant
de livrer
les
intrants.
lorsque
les
producteurs
ont
accepte
de signer
les
bons avant
la livraison.
IV.
CONCLUSIONS
ET PROBLEMES DE LA DISTRIBUTION
DES INTRANTS
DANS
LE PLEUVE
Conclusions
de l'enauete
La presente
Etude
vise
a amdliorer
notre
comprehension
du
systeme
prive
de distribution
d'intrants
dans la rdgion
ne Saint-
LOUIS.
Elle
vise
aussi
à combler
le
vide
qui
existe
,entre
la
privatisation
de la distribution
des intrants
perçue
soit
comme un
panacee
soit
corne
un
bouc
emissaire
dans
le
probleme
de
la
consommation
d'engrais
au
Senegal.
Les
questions
relatives
a
l'utilisation
et la
distribution
des intrants
dans
la region
de
Saint-Louis
sont
certainement
diffgrentes
de
celles
du Bassin
Arachidier'et
doivent
étre
abordees
de cette
façon.
Les
affirmations
selon
lesquelles
la
privatisation
de
la
distribution
(1) réduit
l'utilisation
des intants,
(2)
n'inthresse
pas les entrepreneurs
privds'et
(3) augmente
les prix
payes
par les
producteurs.
ne
s'appliquent
pas
a
la
Region
du
Fleuve.
L'utilisation
de l'engrais
est
en hausse
dans cette
r4gion
maigre
la privatisation
de la distribution
depuis
1987.
Le systeme
est
en
train
de se consolider
mais les distributeurs
potentiels
assistent
chaque
annee
au forum
de la CNCAS sur les prix.
Les prix
pratiques
par les
commerçants
ayant
les plus
grandes
parts
du march$
sont
en
24

dessous
des prix
maximum recommandes
par la SENCHIM pour cette
region.
Las distributeurs
prives
couvrent
toute
la
r6gion
pour
approvisionner
1e2l producteurs
ayant
une
demande
effective
d'intrants.
Le Bervice
d'information
sUr les prix
initie
par la
CltCAS est utile
bans
la mesure où Il permet..de
mieux informer
les
producteurs
et de faire
panser des contrats
entre distributeurs
et
producteurs.
Les marges de commercialisation
pour la plupart
des
commerçant5
correspondent
bien
a
celles
de la
SENCHIH pour
l'engrais
et sont encore plus faible5
pour les intrants
chimiques.
proa'làmes
et
Recomnandations
La
distribution
des
intrants
devrait-elle
se
limiter
uniquement
au reseau
SENCHIM ? Les commergants
en dehors
de ce
reseau
sont plus
susceptibles
de pratiquer
des prix
plus elevés
parce
qu'ils
s'approvisionnent
à partir
de ce reseau.
Les soi-
disant
"courtiers"
ou "marche
parallele"
existent
parce
qu'ils
fournissent
certains
services
comme le montre leur part du marche.
Il faudrait
recommander
de ne pas faire
de restriction,
mais de
faciliter
l'entree
dans
cette
activite
pour
accentuer
la
concurrence
avec les commerçants
SENCHIN. Cependant,
a moyen terme,
sans actes
au credit
et une meilleure
connaissance
des intrants.
ces "courtiers"
risquent
de disparaitre.
Nous avons par ailleurs
note que tous les distributeurs
d'intrants
ont. besoin
d'ameliorer
leur capacitb
de gestion.
Comment
réduire
les
pratique5
immorale5
de
certain5
distributeurs
? Compte tenu du fait
que lea préts
aux
producteurs
pour payer les frais
afferents
aux OIE et aux crédit5
ne sont paa
immoraux s'ils
n'entralnent
pas une hausse excessive
des prix et si
les producteurs
ne sont pas obliges
de signer
les bons de la CNCAS
avant
la
livraison
effective
des intrants.
En realite.
dans
l'esprit
de nos informateurs,
la question
des pratiques
immorales
tournent
autour
d'un seul
commerçant qui s'y livrerait
beaucoup.
On
noua a fait
comprendre
qu'un agent de la CNCAS l'aide
a forcer
les
producteurs
a signer
des contrat5
de livraison
avec lui.
Il
faudrait
recommander
a la CNCAS de veiller
a ce qu'aucun
de ses
agents
ne force
les producteurs
a obtenir
des bons aupres
d'un
commerçant comme ce fut en 1989. La Radio rurale
(diiso)
a un r81e
important
a jouer.
a savoir
informer
reguliereaent
les producteurs
sur les prix raisonnables
indiques
lors du forum et la nbcessite
de
denouer
les pratiques
immorales.
Les .chercheurs
ont
egalement
recommande des campagnes de publicite
par des commerçants
honnétes.
La CNCAS devrait-elle
exiger
que les distributeurs
respectent
les prix
indiques
aux fora ? Ceci n'est
pas realiste
parce que les
conditions
du marché (prix d'achat
et coQta de transport)
changent
effectivement
au cours de l'annee.
Lors des fora,
les commerçants
fixent
leur5
prix suivant
ceux de l'annee
precedente
ou selon les
prochains
prix de la SENCHIH. Les commerçants non-membres
du reseau
25

SENCHIH se sont
plaints
de ne pas &tre
informes
de ces changements
de prix
et affirment
que la SENCHIM n'informe
que les commerçants
de son réseau.
Nous recommandons
que les producteurs
demandent
des
contrats
de livraison
a des prix
garantis
pour
une période
donnée.
a moins
qu'il
soit
etabli
qu'il
y a eu changement
de prix
(de
la
SENCHIM par exemple)
apres
la signature
des contrats.
Quant
a la fongibilite
des credits.
elle
est
invevitable
si
les beneficiaires
veulent
detourner
les fonds
a d'autres
fins.
Par
exemple.
les producteurs
peuvent
choisir
de vendre
les intrants
ou
l'dquipement.
Ils
peuvent
aussi
acheter
des quantites
d'intrants
inferieures
a celles
indiquees
et ensuite
detourner
une partie
des
fonds
a d'autres
fins.
Parfois,
le
libelle
des bons
de la
CNCAS
semble
contribuer
a la
fongibilite
du credit.
Certains
bons
ne
mentionnent
que
la
valeur
et
non
la
quantite
d'intrants
ou
d'equipement
a acheter.
Nous recommandons
que la CNCAS ameliore
le
libelle
des bons.
Comment
reduire
les
arrierés
de credit
? La CNCAS craint
que
certains
GIE
ne remboursent
pas
leurs
dettes,
disparaissent
et
renaissent
sous un nouveau
nom pour
redemander
du credit.
Pour
la
campagne
1990-91.
elle
a refusé
le credit
aux nouveaux
GIE
dans
l'espoir
de recouvrer
des
creances
douteuses
(le
Soleil,
9 mai
1990).
Une meilleure
solution
serait
d'identifier
les beneficiaires
de credit
plutôt
que
de limiter
la naissance
de GIE.
La CNCAS se
plaint
que
la SAED fait
preuve
de laxisme
en certifiant
que
les
groupements
de producteurs
demandeurs
de crédit
remplissent
les
conditions
requises
pour
la riziculture.
En retour,
les agents
de
la SAED disent
qu'ils
travaillent
pour
la CNCAS sans
remuneration.
La CNCAS,encourage
les producteurs
a creer
de grandes
fedérations
de groùpements
de producteurs
qui
certifieraient
leurs
membres
et
s'occuperaient
des modalites
de credit
a leur
nom. Cependant,
ces
grandes
fëderations.
a l'instar
des anciennes
cooperatives.
peuvent
perdre
le
contact
avec
leurs
membres
et
le
sens
de
leur
responsabilite
devant
eux. Elles
peuvent
aussi
devenir
la proie
des
politiciens
locaux
dont
les
interêts
peuvent
differer
de ceux
des
producteurs.
La CNCAS doit
s'en
convaincre
pour
ses propres
agents
de terrain.
Les
problemes
de commercialisation
du paddy
ont
au
aussi
provoque
de
faibles
taux
de
remboursement
en
1989-90.
Les
producteurs
avaient
livre
du paddy
a la SAED en fevrier-mars
mais
n'avaient
toujours
pas
ete
payes
en
juin.
La SAED n'a
pas
pu
obtenir
le
financement
habituel
de 100 % aupres
de ses banquiers
pour
acheter
du paddy.
Les groupements
de producteurs
n'ont
pas pu
trouver
des grossistes
de paddy
ayant
un capital
suffisant
pour
acheter
leur
production
en
un
seul
lot
(les
distributeurs
d'intrants
ne sont
pas des grossistes
de paddy).
La CNCAS a du
intervenir.
Elle
prêta
a la
SAED de
l'argent
pour
payer
les
producteurs
pour
leur
permettre
de rembourser
leur
credit.
Ces
operations,
si elles
se rdpet,ent.
pourraient
élargir
excessivement
la capacite
de gestion
de la CNCAS et reduire
son efficacite.
Sans
26

le credit
CNCAS aux producteurs
ou le payement
rapide
des bons
(dans
le cadre
des conditions
de credit
a court
terme
de la
SENCHIM) aux fournisseurs
d'intrants,
le rbseau
de distributeurs
d'intrants
risque
de s'effondrer.
La CNCAS espère
creer
des
organisations
paysannes verticales
qui fourniraient
des intrants
a
leurs membres, achèteraient
du paddy et traiteraient
le riz pour le
vendre
directement
a la
CPSP. contournant
ainsi
les
actuels
distributeurs
d'intrants
et la SAED. Rien n'indique
qu'un
tel
reseau
integre
pourra
s'etendre
au-del&
de
la
dynamique
organisation
paysanne de la zone de Ronkh. On aura toujours
besoin
des distributeurs
d'intrants
dans la region
mais leur
existence
même depend de la question
de savoir
si la liberalisation
prevue du
riz paddy et de la commercialisation
va (1) preserver
la demande
effective
d'intrants
des producteurs
et (2) si la commercialisation
du paddy sera efficace
et va permettre
d'obtenir
des fonds à temps
pour rembourser
le credit
pour les trois
campagnes dans la region
de Saint-Louis.
Recommandations
pour de futures
analyses
et recherches
Les problemes
abordés l'ont
éte du point
de vue de commerçants
prives
et. par ricochet,
du point
de vue de la CNCAS. à cause de
son r61e
predominant
dans ce secteur.
Il
est
necessaire
de
poursuivre
l'enquête
sur
les
distributeurs
d'intrants
pour
completer
l'analyse
des touts
de commercialisation
et
mesurer
l'impact
des changements
radicaux.
envisages
dans
le
secteur.
L'enquête
a permis d'etablir
de bonnes relations
de travail
entre
1'ISRA et les distributeurs
d'intrants.
A present,
la plupart
de
ces distributeurs
sont plus disponibles
que jamais a fournir
des
donnees detaillees
sur leurs transactions
(donnees necessaires
pour
verifier
l'importance
des differences
de prix
et coûts
entre
le
reseau SENCHIM et les autres
commerçants).
Il serait
utile
d'avoir
accês aux données de la CNCAS pour
pouvoir
trouver
des mesures propres
a réduire
la fongibilité
du
credit
et
a mettre
de l'ordre
dans
l'activite.
Il
faudrait
egalement
faire
une enquête
aupr&s des producteurs
pour pouvoir
avoir
un tableau
complet
des performances
du système
prive
de
distribution
d'intrants
dans 1% region.
27

docunicntation
et &litions
scicntitïqucs
agronon~iqucs