INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
DIRECTION DES RECHERCHES SUR LA SANTE ET LES PRODUCTIONS ANIMA.LES
&
PROJET AGROFORESTIER DE DIOURBEL/FIDA
DIAGNOSTIC PARTICIPATIF DU VILLAGE DE KEXJR SEGUE
Evaluation ex-anté de l’impact potentiel et (de l’acceptabilité des technologies
alternatives de gestion des éléments minéraux : Phase de Diagnostic/Analyse
Dans le cadre du Projet :
« Amélioration de 1 %rgriculture et de 1’4levagepar une gestion efkiente des éléments minéraux dans
les systèmes de production mixtes intégratior? agriculture /élevage au Sahel »
(du 17 au 20 mai 1999)
Equipe de travail
Fatimata DIA : Zootechnicien LNERV /ISRA
Oumar DIOP : Socio-économiste ISWBAME
Maïmouna Cissé : Nutritionniste LNERV/ISRA
Mankeur FALL : Agropédologue CRA/Bambey
Mamadou seck : iingénieur des travaux d’aménagement et chargé du suivi- évaluation /PAGF
Mamadou Ndiaye : Agronome CRABambey
Oumar SYLLA : Juriste spécialisé dans les collectivités locales LNERV/ISRA
Paul Latyr Faye : Technicien agronome chargé du pluvial et des périmètres irrigués /PAGF
Chérif Cissé : ingénieur des eaux et forêts responsable de la formation PAGF
Ousseynou Diouf Technicien d’appui en sociologie CRA/Bambey
Néné Ndao : Technicien en agronomie responsable des crédits PAGF
Kalidou LY : ingénieur des eaux et forêts et chef de secteur de Bambey
Diemanga Diedhiou : ingénieur des eaux et forêts et chef de secteur de Diourbel
MAI 1999.

1.
INTRODUCTION
Au Sénégal comme dans la plupart des pays du Sahel, l’essor démographique avec la
paupérisation des populations rurales associée à une dégradation des ressources naturelles est
à l’origine d’une pauvreté accrue.
Dans les zones rurales, cette pauvreté se manifeste par une baisse de productivité agricole liée
à la dégradation des sols et une baisse de la pluviométrie. Ces facteurs ont réduit la production
primaire de végétal et aggravé la pression de pâture sur les espaces pastoraux fortement
rétrécis. L’exportation des éléments minéraux dans les récoltes associée à une faible
restitution (organique et chimique) a exacerbé ces dernières années la situation de crise
agricole.
Le projet « Amélioration de la productivité de l’agriculture et de l’élevage par une gestion
efficiente des éléments minéraux dans les systèmes de production mixtes agriculture-élevage
au Sahel » élaboré par 1’ILRI et certains pays de la sous région (Mali, Sénégal, Burkina Faso,
Niger) vise à renforcer le rôle du bétail dans l’amélioration de la fertilité des sols par un
meilleur recyclage des éléments minéraux.
L’évaluation ex anté de l’impact potentiel et l’acceptabilité des technologies alternatives de
gestion des éléments minéraux constitue une première phase de l’étude dont l’objectif est une
analyse de la diversité de répartition des ressources et des pratiques paysimes de gestion de la
fertilité au niveau terroir villageois. Le rapport ci dessous fait le point des premiers résultats
obtenus suite à une MARP (Participatory Rural Appraisal Method) effectuée dans la région de
Diourbel et de Bambey.
II. METHODOLOGIE
2.1 Le choix des sites
Le site de l’étude correspond à la zone du FIDA (région de Diourbel) comme souhaité par le
principal bailleur de fonds. Le choix des villages est porté dans les deux départements de
Bambey et de Diourbel pour prendre en compte la diversité agropastorale de la zone.
Les quatre villages choisis à savoir Kane- Kane, Keur Ségue, Loumène et Mbari Ndondol
correspondent respectivement aux communautés rurale de Toure Mbondé, de Lambey, de
Ndindy et de Ngoye. Les critères spécifiques qui ont prévalu dans le choix définitif des
villages se résument en plus de la représentativité, à l’importance des activités agropastorales
(intégration agriculturejélévage). Les résultats suivants concernent le village de Keur Ségue.
2.2 L’approche
Le diagnostic est effectué par une équipe pluridisciplinaire constitué de zootechnicien,
d’agropédologue, de forestiers et de socio-économistes pour prendre en compte les différents
aspects qui composent l’exploitation agricole. Les discussions participatives où les paysans
étaient surtout écoutés ont été privilégiées en particulier.

2.3 Les outils utilisés
2.3.1 . Interviews communautaires : Cet outil a permis sur la base de discussions :
n De donner les informations générales sur le projet : problématique et activités prévues ;
o De faire l’historique du village, historique des projets, activités économiques du village
CI
D’identifier les contraintes du village : pluviométrie, agriculture, alimentation des
animaux, zones de déplacement du bétail
Ces discussions <et échanges ont concerné les hommes mais aussi les femmes et les jeunes.
2.3.2 . Arbres à problèmes : Cet outil a concerné les hommes et les femmes autour du
problème de la dégradation des sols dans le terroir villageois. Les causes et conséquences
ainsi que les stratégies locales ont été identifiées et discutées.
2.3.3 . Calendrier de conduite des animaux et alimentation du bétail
Ce calendrier nous a permis de faire un schéma de l’évolution de l’utilisation des ressources
alimentaires (type de ressource, saison), indiquant le responsable de la conduite en fonction
des saisons et de chaque espèce animale.
2.3.4 Calendrier des activités hommes et femmes
??
Ce calendrier a permis de préciser les activités agricoles et non agricoles effectuées par les
hommes et les femmes dans l’année en fonction des différentes saisons.
2.3.5. Classement socio-économique des ménages.
Ce classement effectué avec l’aide de trois informateurs clés choisis par le chef du village su]
la base de leur bonne connaissance des villageois a permis de classer les chefs d’exploitations
en 3 groupes :ric:hes, moyennement riches, pauvres. Cette classification a été effectuée par les
trois groupes séparément sur la base de certains facteurs expressifs de la richesse (superficie
en culture, bétail., matériel agricole, main d’œuvre et habitat). A la fin de chaque exercice, un
recoupement des trois classements a été fait en calculant les moyennes.
2.3.6 . Cartes participatives du village ou du terroir
Carte du village : habitations, infrastructures
Carte des ressources : terres agricoles, types de sols, forêt, eau.. . . , ressources communes avec:
d’autres villages. Cela a été fait avec des informateurs adultes ou jeunes sur la base de leur
bonne connaissance du milieu. Cette carte a été réalisée pour chaque village par l’équipe avec
la collaboration des villageois surtout les jeunes.
2.3.7. Transect
Une coupe transversale du village a été réalisée avec quelques villageois pour identifier sur le
terrain OLI préciser les éléments décrits sur la carte des ressources (cultures, types de sols,
arbres ou arbustes, type de terre, zone de parcours, points d’eau, contraintes.. . ).
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2.3.8 . Classement par ordre de préférence ou de priorités des technologies.
Les objectifs de cet outil sont :
o identifier les problèmes et sélectionner les activités de développement ;
o
suivre les changements de préférence et les choix des paysans pour que les plans à
proposer dans une étape ultérieur soient en accord avec les besoins des villageois.
o Pour évaluer les causes d’adoption ou de rejet des technologies introduites.
Dans le cadre de cette étude, les technologies suivantes ont été comparées: parcage, fumier,
compostage, engrais minéral, jachère. Degré d’utilisation de ces technologies, préférence par
rapport au coût, à la disponibilité, à l’impact sur les rendements, à la facilité de travail ect.. .
Contraintes par rapport à l’utilisation des différentes technologies.
2.4 Le support et l’organisation du travail
Le support utilisé pour la prise des informations est le padex. Les membres de l’équipe
prenaient aussi séparément des notes pour faire à la fin de chaque village une mise en
commun des différentes informations. A la fin de chaque journée, une auto-évaluation était
faite par l’équipe pour dégager les critiques et suggestions internes nécessaires en .vue de
respecter la démarche d’un bon DP.
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III. RESULTATS DU DIAGNOSTIC PARTICIPATIF KEUR SEGUE
3.1 PRESENTATION DE LA ZONE
3.1.1 Situation
Le village de Keur Sègue se situe dans la région de Diourbel, le département de Bambey,
l’arrondissement de Lambaye et la communauté rurale du même nom. La population est, en
grande partie, composée de sérère mais on y rencontre quelques wolofs.
La C.R. de Lambaye est au centre des quatre (4) que compte l’Arrondissement. Ce dernier qti
porte le même nom que la C.R. est composé de 52 villages. Elle appartient à la zone
écologique du Bassin arachidier.
Sa superficie est de 157 Km2. Elle représente 28,5 % de celle de l’Arrondissement.
La communauté rurale est comprise entre l’Arrondissement de Baba Garage au nord, les
Communautés rurales de Ngogome au sud, Gavane à l’est et Réfane à l’ouest.
3.1.2 Démographie
La CR de Lambaye compte une population dont la progression est très rapide. En effet, elle
est passée de 17046 hbts en 1980 à 20829 hbts en 1988 (RGPH, 1988). Du point de vue âge,
cette population ‘est essentiellement constituée de jeunes (60 % de celle-c.i a moins de 25 ans),
Il y a une légère prédominance des femmes.
3.1.3 Données physiques
4* Les sols
Ils sont de même type que ceux qui caractérisent le Bassin arachidier. On y rencontre :
?
Les dior (ferrugineux tropicaux lessivés) représentant 85 % du terroir ; le parcage y est
pratiqué pour relever la fertilité ;
?
Les deck dior (sols argilosableux) qui reçoivent la culture du mil. Bien que dispersés
dans le terroir, ils occupent 14,5 % des terres et sont plus concentrés au sud de la CR
et
?
Les deck (sols argileux) situés au niveau d’anciens points d’eau qui ne font que 0,5 %
de la superficie de la CR.
+ La végétation
Elle a l’aspect d’une savane herbacée caractérisée par une faible présence d’arbres avec la
prédominance des espèces épineuses. Elle est sujette à une exploitation abusive qui entraîne
progressivement sa dégradation.
La végétation arborée et herbacée est composée essentiellement pour la première d’Acacia
albida (Kaad) qui est un bon fertilisant. On y rencontre aussi toutes les espèces
caractéristiques de la zone soudano-sahélienne notamment : I’Andonsonia digitata (Gouye).,
Balanites aegyptiaca (soump), Tamarindus indica (Dakhar). . .
Les herbacées sont constituées d’espèces très diverses de graminées servant de pâturage très
agressé par les animaux.
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La végétation arbustive est composée de Piliostigma reticulatum (Nguiguis), Combretum
glutinosum (Rate), Combretum micrantum (Sékhew). . .
?? Z+ Le climat
Il est de type sahélo-soudanien caractérisé par 2 saisons qui sont :
?
Une saison sèche de 9 mois, d’octobre à juin avec comme vent dominant Iharmattan et
?
Une saison humide de juillet à mi-octobre pendant laquelle souffle la mousson.
+ La pluviométrie
Elle était autrefois abondante mais a connu une diminution à partir de 1970, début de la
période de sécheresse. Pour la dernière décennie, la période humide connaît une moyenne
annuelle de 434,3 mm de pluies en 30 jours.
?? Z* L’hydrographie et l’hydrologie
Concernant l’hydrologie, il n’y a pas de cours d’eau dans la CR. Cependant, en hivernage il y a
quelques points d’eaux au niveau desquels les animaux viennent s’abreuver.
Malheureusement, ils tarissent très vite.
Les eaux souterraines sont très abondantes et sont constituées par 2 nappes à savoir :
?
La maestrichienne plus profonde est à environ 100 m et son eau est caractérisée par
une certaine teneur en sel et
?
La phréatique à environ 30-60 m exploitée à partir de puits. L’eau est par endroit un
peu saumâtre mais elle est douce.
3.2 Historique du village
Le village de Keur Segue porte le nom du premier hameau qui a été fondé par Segue Ndiaye
(originaire de Sihure), sous le régne de THIE YACINE THIOUGUE chef de canton de
Thiepp.
En 1927,3 ans après le fonçage du 1 er puits, le nommé Mang Mbaye et sept de ses
compagnons venus de Ngoy (village situé à 10 km au sud de Bambey) se sont installés dans
les terroirs du village en fondant le hameau Keur Mang au sud du premier et à la frontière des
deux cantons de Thiepp et de Thiakhar. Cela a engendré en 1927 un conflit frontalier qui avait
même marqué le village avec la décision des trois familles de se considérer dans le canton de
Thiakhar .
L’année 1927 est également marquée par d’autres événements parmi lesquels on peut citer :
o L’invasion des criquets ;
R La délimitation des parcours du bétail de même que le terroir villageois par le chef de
canton Ndongo FALL . Depuis cette date, on a noté différents événements et périodes qui
ont marqué la vie du village ;
CI
De 1928 à 19.35 période de prospérité (bétail) ;
?
En 1939 épidémie de « Paymett )) ;
?
Entre 1942 à 44 : famine ;
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?
1946 mort de 9 habitants en détention à cause d’une accusation calomnieuse à la suite de
la mort d’un voleur de bétail qui a préféré se suicider (en se jetant dans un puits) que
d’être emprisonné;
?
1947 épidémie de gâle ;
o
1948 : incendie du hameau de K Segue ce qui engendra le déplacement de ses habitants
vers K Mang en donnant au village sa configuration actuelle ;
CI
1950 à 1965 : période de bonnes productions arachidières avec 700 à 800 tonnes de
production/an /ha;
o 1954 : Pierre Senghor, frère du le’ Président de la république du Sénégal a offert un 2nd
puits au village à la suite de l’effondrement du le’.
Actuellement, le village compte 4 hameaux regroupés autour d’une place publique habritant
quelques infrastructures telles que la banque de céréales, la mosquée ect.
Les différents hameaux sont :
o Keur Ségue
o Keur Mang
0 Séséne
o Daradji.
3.3 Les ressources
3.3.1 Les ressources humaines et les structures villageoises
Le village de keur Segue est composé de 26 carrés et de 3 1 chefs de ménages .L ‘ethnie
dominante est le Sereer.
L’autorité principale est le Chef de village . Il y’ a aussi 1’Imam qui est l’autorité religieuse et
morale et d’autres formes d’organisations : Dahiras, GIE mixte, association des jeunes,
association des femmes.
Pour l’instruction et la formation, une école arabe et un volet d’alphabétisation fonctionnelle
sont mis en place. L’alphabétisation est dispensée en langue Serere et Oulof . elle est
organisée par I’ONG AHDIS (Action Humaine pour le Développement Intégré au Sahel )
Le volet alphabétisation est destiné aux adultes et aux enfants des deux sexes.
Le village entretient des relations avec d’autres institutions extérieures étatiques ou
nn
gouvernementales dont l’objectif est d’appuyer les populations dans l’entreprise des actions
de développement.
Tableau 1: LES INSTITUTIONS INTERVENANT DANS LE VILLAGE DE KEUR
SEGUE

Institutions locales
Institutions étatiques Institutions non
étatiques
-Chef de village
-Sous-prefet
-CARITAS
-1mam
-Elevage
-ACEP
-Conseil rural
-Eaux et forets
-AHDIS
-GIE(mixte)
- Agriculture
-Projet BAD(alpha)
-GIE des femmes
-1sRA
-Institut Al azar
-Association des jeunes
-ENCR
-URCAD
-Section villageoise
-Sante
-Ecole arabe
-PAGFD
-Alphabetisation(oulof-serere)
-Dahiras
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3.3.2 Les ressources naturelles
3.3.2.1. Les ressources foncières
Le village de Keur Segue a fait l’objet d’une délimitation par les pouvoirs publics. Cette
délimitation
a pour but de fixer les limites territoriales du village pour une circonscription
des terres lui appartenant. Les sols sont de prédominance Deck au sud et à l’ouest du village.
On rencontre néamnoins du Deck dior au nord et au nord -est du village.
3.3.3. Les ressources forestières
Le village de Keur Sègue se trouve dans la zone sahélienne caractérisée par une diminution
drastique du couvert végétal due aux actions combinées de la sécheresse et de l’homme
(coupe abusive, méthodes culturales inadaptées et à la poussée démographique 1. .), Aussi, Ie
couvert végétal est essentiellement composé d’arbres séniles. Cependant, depuis quelques
années, avec le concours des services du Ministère de l’Environnement et de la Protection de
la Nature et de nombreuses ONG, les populations de Keur Sègue s’adonnent à la pratique de
la régénération naturelle assistée et au reboisement de certaines espèces telles Acacia albida
(Kaad), Balanites aegyptiaca ( soump), le Prosopis judzjlora ( ), 1’Eucalyptus (Khote
boutèle) pour lutter contre la dégradation du milieu. Les espèces recensées au niveau du
terroir sont :
1. Acacia albida (Kaad)
2. Andansonia digitata (gouye)
3. Guiera senegalensis (guer)
4. Tamarindus indica (dakhar)
5. Combretum micrantum (quinquéliba)
6. Combretum acuelatum (Sawat)
7. Anogenus Zeiocarpus (n’guédiane)
8. Celtis integrlfolie (mboul)
9. Bauhinia rufç!scens (rand)
10. Piliosligma reticutatum (nguiguiss)
i 1. Balanites aegyptiaca (soump)
12. Diospyros mespilzjôrmis
(alome)
13. Mytragina inermis (khoss)
14. Gardenia rubescens
(diptone)
15. Securid’aca L$ongipedonculata
(FOU~)
16. Azadirachtica indica (neem)
Quand à la protection de ces ressources, avec le concours du service des Eaux et Forêts, les
populations se sont organisées pour interdire toute coupe ou tout émondage des Kaad en
particulier, compte tenu de leur importance dans la fertilisation des sols et l’alimentation du
bétail. En cas de délit, l’auteur est dénoncé par les populations au service: forestier qui
applique les mesures prévues par le code forestier.

3.3.4. Les ressources pastorales
L’élevage occupe une place importante dans les activités des populations de K . Sègue. Le
cheptel est composé de bovins (7 troupeaux), d’ovins, de caprins et d’animaux de trait :
chevaux et ânes.
Les populations ‘de Keur Sègue ont pris la précaution d’aménager un espace exclusivement
réservé au pâturage du bétail. La végétation est relativement plus dense dans ces bas-fonds,
appelés «Djati », et toute culture y est interdite. Pendant l’hivernage il devient quasi difficile
de traverser les bas fonds pour se rendre aux villages voisins. Le principe dominant dans
l’utilisation des ressources pastorales est l’appartenance communautaire. Tous les troupeaux,
même ceux des villages environnants (Keur Wadji , Palène, Thiakhar, Ngathié) ont accès aux
zones de parcours réservées pour le bétail.
Après les récoltes, les animaux peuvent pâturer librement dans les champs et accéder aux
pailles de céréales (souna et sorgho). Les fanes d’arachide et de niébé sont généralement
ramassées et distribuées à l’auge (animaux d’embouche, et vaches à com:plémenter).
3 3.5 Les ressources en eau
Pendant l’hivernage, des mares temporaires se constituent au niveau des bas-fonds à partir des
eaux de ruissellement.
Les populations de Keur Sègue disposent de deux puits pour s’alimenter en eau potable. Le
le’ est utilisé pour des activités maraîchères et pour l’abreuvement du bétail. Au début, avec
l’installation d’une pompe électrique pour l’exhaure de l’eau, l’abreuvem.ent du bétail était
payant pour pouvoir entretenir les infrastructures. En raison des problèmes de gestion, le
fonctionnent de la pompe est actuellement arrêté. Aujourd’hui l’accès au puits est gratuit. Le
second puits mis en place par la CARITAS est utilisé pour l’alimentation en eau potable des
populations.
3.4 Les systèmes de production
3.4.1 La gestion foncière
J La gestion patrimoniale des terres
Malgré la présence d’un dispositif législatif et réglementaire fixant le régime foncier, la
gestion des terres est toujours soumise au régime coutumier dans le village de Keur Sègue.
Ainsi, au niveau de chaque ménage, la terre appartient au chef de famille qui l’a acquis
généralement par succession à ses parents. Compte tenu de l’importance des prérogatives qui
lui sont reconnues, le chef de ménage est responsable de l’affectation des terres à l’intérieur
de la famille. Selon sa volonté, il peut affecter à chaque membre de la famille une parcelle
sous forme de donation, comme il peut accorder un simple droit d’usage sur la terre, ce qui
fait que cette dernière restera toujours sous son autorité. Les femmes ne peuvent disposer des
terres que lorsque leur mari leur en donne. C’est donc une gestion patrimoniale des terres que
favorise le régime foncier coutumier. Ceci est d’autant plus vrai que le chef de famille peut
même prêter ou offrir une portion de terre à un parent proche ou lointain, ou à une personne
extérieure à la famille.

J Les arrangements fonciers
A l’instar des autres villages de la communauté rurale, le village de Keur Sègue est confronté
à un manque de terre. Avec la pression démographique, les superficies cultivées par chaque
membre s’amenuisent. C’est ainsi que pour pallier à l’insuffisance des terres, un système
d’arrangement a été instauré. En cas de besoin de terre, un membre du village peut emprunter
une terre disponible à un autre. L’originalité de cette pratique est qu’on peut même sortir des
limites du village pour bénéficier d’un prêt de terre et quelque fois la terre peut même être
offerte par le propriétaire. Ainsi, certains habitants de Keur Sègue disposent de champs au
delà des limites de leur village. Ces arrangements sont souvent fait à l’insu du conseiller rural
qui est la structure légale reconnue pour l’affectation des terres, comme le stipule le décret 72.
1288 fixant les conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national.
Toute transaction foncière doit être portée à la connaissance du conseil rural. Les conflits sont
rares car, d’après les populations, si la terre n’a pas été donnée définitivement, le propriétaire
dispose toujours de la possibilité de reprendre son bien, ce qui souvent prévu d’une manière
tacite dans les clauses.
3.4.2 Les activités et contraintes des villageois
3.4.2.1 Activités
Les activités dominantes agricoles et extra agricoles ont été répertoriées avec le calendrier
saisomlier (tableau 2). Il s’agit de l’agriculture, de l’élevage et du commerce.
En hivernage, les principales cultures sont le mil, le sorgho, l’arachide, le: niébé et dans une
moindre mesure le maraîchage. La culture céréalière (mil et sorgho) représente près de 80 %
des superficies cultivées. La culture de l’arachide se fait à une faible échelle par manque de
semences. Le ni6bé est cultivé principalement en association avec l’arachide.
Pendant la saison sèche, les populations s’adonnent à certaines activités c,omme l’embouche, le
maraîchage, le petit commerce, l’artisanat, la maçonnerie, la mécanique et la confection de
vêtements .
Pour ce qui est du maraîchage, il se fait individuellement dans les champs et collectivement
au niveau du périmètre maraîcher. La tomate, le gombo, l’aubergine douce, l’aubergine amère
(diakhatou) et l’oseille sont les principaux légumes cultivés. Le maraîchage est pratiqué
surtout par le GPF (groupement de promotion féminin) sur un demi-hectare. La production est
écoulée facilement à Bambey et dans les autre villages environnants. Les femmes sont
encadrées par I’Ecole Nationale des Cadres Ruraux de Bambey (ENCR).
L’embouche bovine est pratiquée individuellement par tous les Chefs de ménages soit par
autofinancement soit par sortie au niveau du troupeau. Elle se pratique en toute saison
(tableau 4). Le Groupement de Promotion Féminine (GPF) s’y adonne aussi timidement de
façon collective.
L’embouche ovine se fait au niveau de chaque ménage de façon individuelle 3 à 4 mois avant
la fête de la Tabaski période pendant laquelle on observe une forte demande sur le marché.
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Les revenus extra-agricoles sont obtenus grâce au petits métiers que sont la maçonnerie, la
mécanique, la confection de vêtement et le petit commerce qui est une activité permanente par
la fréquentation des marchés hebdomadaires ou “Louma”.
La régénération naturelle assistée de Acacia albida, et du Soump est une pratique courante, le
reboisement se fait de façon limitée. Les pépinières des plants et des légumes se font en fin
mai début juin.
3.4.2.2 Conduite et alimentation du bétail
En dehors des troupeaux transhumants vers le Djoloff et le Saloum, trois troupeaux bovins
résident en permanence dans le village.
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Tableau 2 : CALENDRIER SAISONNIER DES ACTIVITES
ET DE GESTION DES ANIMAUX
Juillet à septembre
Octobre a décembre
Janvier à mars
Avril à juin
“Ndigue”
“Sèke”
“Yde”
“Thiarandam”
?? Semis (arachide, sorgho,
Commercialisation
Nettoyage des champs
??
Récolte cultures
niébé, oseille, pastèque)
(oseille et niébé par
des produits
Décorticage arachides
?
Entretien des cultures
les femmes)
agricoles
(femmes)
?
Début retour des troupeaux
Réfection des
Semis à sec du mil
?? Battage de
?? Reboisement @-osopus,
l’arachide
clôtures
Réfection des toits
Eucalyptus)
Exode temporaire
?? Vannage arachide
Collecte du bois de
Alphabétisation.
(femmes)
Maraîchage
chauffe et des bouses
(femmes)
de vache (femmes)
?? Transport récoltes
Embouche bovine
Trituration arachide
?? Arrivée bétail
et ovine
(fermnes)
Alimentation bétail
??
Fiançailles
Fauche de paille
Alphabétisation
??
Alphabétisation
?
Pâturage (zone de parcours)
Petit commerce
(femmes)
Alphabétisation
Fréquentation des
Alimentation du
Alimentation
marchés hebdo.
bétail
Mode de conduite
du bétail
Rafles de mil
??
Berger
Aliment de bétail
?? Vaine pâture
Alimentation
(tourteaux, graines de
?? Eau des marigots
.
Fenaison (feuilles
du bétail
coton)
de baobab)
Tiges de mil hachées
Vaine pâture
Fourrage aérien
Mode de conduite
Mode de conduite
Mode de conduite
??
Berger
Transhumance entre
??
Divagation
- _
-. . -
1 2

Tableau 3 : Analyse de la pratique du maraîchage
ESPECES
PERIODE /
SUPERFICIE
PRATIQUES
C O N T R A I N T E S
LIEU
CULTURALES
-_
Patate douce - Novembre à
Epandage de
Insuffisance
Oignon
Juillet
matières
d’eau (difficultés
Choux pommée
(GPF au niveau
3,50 ha
organiques
d’exhaure)
Tomate
du périmètre
Confection de
Cherté engrais
Choux rave
maraîcher)
planches
Carotte
Travail du sol
Aubergine douce
Semis direct
Navet
Pépinière
Bissap
Repiquage
Pomme de terre
Arrosage
Laitue
Entretien
Piments
Récolte
Tomate
Hivernage
Gombo
IGPF au niveau
4ubergine douce les champs
Maladies
clubergine amère raditiomrels et
Cherté produits
3seille
lu périmètre
?hytosanitaires
naraîcher)
Tableau 4 : Pratique de l’embouche bovine et ovine
----
ALIMENTATION
CONTRAINTES - - - -
f
?
Tiges de mil hachées
* Cherté concentrés
??
Individuelle
??
Sons
?? Problèmes de vente
??
Collective
??
Tourteaux
??
Capacités financières
(autofinancement)
?? Balles de mil
limitées
??
Paille
?? Gousses d’Acacia albida
Ovine (100 %)
??
Fenaison
?? Insuffisance des fanes
??
Individuelle
?? Fanes d’arachide
arachide
??
Collective
?? Gousses d’Acacia albida
?? Une seule période
(Opération Tabaski: 3 mois
favorable à la vente
??
Concentrés
avant)
?
Feuilles de Celti int
?
Insécurité due aux vols
?? Fanes de niébé
?
Feuilles de Cassia tora
1 3
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“----1-~*----.

3.4.2.3 Les principales contraintes des systèmes de production
Dans l’exercice d.es activités de production, les populations font face à plusieurs contraintes
parmi lesquelles on note les contraintes agronomiques et socio-économiques et les contraintes
financières:
Contraintes agronomiques et socio-économiques:
0
L’insuffisance des terres cultivables à cause du poids démographique J
cl
La monoculture continue des champs ;
0
Le système d’exhaure non adapté pour satisfaire les besoins en eau potable des
populations ;
0
Les problèmes phytosanitaires pour les cultures d’hivernage et de maraîchage ;
0
L’insuffisance des ressources fourragères du bétail en saison sèche en particulier la fane
d’arachide
manque de semences d’arachide
baisse de la fertilité des sols
manque de bois de chauffe
manque de matériel de transformation des céréales
manque de médicaments dans la case de santé et de matrone
difficultés de gestion du forage
Contraintes financières :
?
cherté de l’engrais minéral
?
insuffisance et cherté de l’aliment du bétail ;
?
possibilit6 financière limitée pour autofinancer l’embouche.
3.5 Analyse de la baisse de la fertilité des terres
La classification des contraintes par ordre de préférence et des débats très ouverts avec les
différents groupes de producteurs ont permis de les hiérarchiser et de dégager l’arbre 51
problèmes autour de la baisse de fertilité des sols.
Les producteurs du village de Keur Ségue sont convaincus que la baisse de la fertilité des
terres accentuée par la culture continue est la principale contrainte au développement de leur
terroir.
La sécheresse due à la réduction des précipitation depuis les années soixante, la culture
continue, sans restitution, occasionnée par la pression démographique, le manque terres ec
d’engrais minéral ont fragilisé I’écosystème et mis en péril la biodiversité.
La culture extensive et minière facilitée par la mécanisation agricole mal maîtrisée accélère la
dégradation de l’environnement par la déforestation et l’érosion éolienne.
3.5.1 Causes
??
déficit pluviométrique,
?
absence de restitutions,
?
cultures continues (monoculture faute de semences d’arachide)
?? déforestation, érosion éolienne
1.4
---
--
-__-.
---.---m”wmHIUy,.-u-l-

?
terres insuffisantes (forte pression démographique)
0 cultures extensives (mécanisation).
Ces causes ont engendré des conséquences dont les principales sont identifiées par les
producteurs.
3.6.2 Conséquences
??
pauvreté,
?? baisse des rendements,
?
migration,
?
exode rural
?
maladies
?
absence de couvert végétal (mortalité du bétail).
Compte tenu de la gravité de la situation un certain nombre de solutions ont été identifiées par
les producteurs.
3.6.3 Solutions utilisées ou envisagées
compost
parcage
fumier
engrais
jachère
régénération assistée(kaad,soump)
rotation
épandage d’ordures ménagères.
Tableau 5 : Principales technologies évoquées pour améliorer les sols
Solutions
Taux d’applicabilité / personnes
cultures
causes de non pratique
- - -
fumier
100%
mil
néant
parcage
31-n / 3 lm propriétaires de bétail
mil
manque de fourrage l bétail
~--
Kaad
100%
champ
---_
compost
4/31m
GPF, 3 paysans
maraîchage
contrainte eau
mil
pénibilité - - - - -
engrais
0 %
tout champ
cherté
10 kg pour 1/2ha
maraîchage
cherté
~--_
jachère
lOm/31m
arachide
manque de terre
---_
rotation
100%
paysans
mil /arachide
sorgho /sorgho (deck lourd)
sorgho /mil (deck léger)
niébé /mil
--_
m: ménage.
15

Tableau 6 : Classement préférentiel des méthodes de fertilisation des sols
1 Technolo 1 Fum:ier
1 Parcage
1
Kaad
1
Compost 1 Engrais
1
Jachère
I
Rotation 1
P
K
C
E
F
P
P
P
P
I
I
-..z-.--
C
E
K
K
~-
I Compost I
I
I
7
I
C ,
C
C
-
-
[ E n g r a i s
E
E
-
-
R
I
l-Fszz+
-t-----I
1 .P=6 soit 28.6%#
3. E=4 soit 19%
5. F=2 soit 9.5%
7. J =0 soit 0%
2. C=5 soit 23.8%
4. K=3 soit 14.3%
6. R=l soit 4.8%
Le parcage est la technologie la plus appréciée du fait de son action remarquable sur mil et de
son arrière effet sur arachide ou niébé. Le seul inconvénient est que sa pratique n’est pas
généralisée du fait que les propriétaires de troupeau sont limités et que la majorité des
troupeaux transhume.
Le compost, malgré la pénibilité de fabrication et les contraintes en eau d’arrosage, est une
technologie très efficace pour améliorer la fertilité des terres. Son action est comparable ii
celle du parcage :s’il est bien mûr et décomposé.
L’effet coup de fouet de l’engrais minéral sur les cultures est bien connu et très apprécié des
producteurs mais son coût élevé limite son emploi. C’est pourquoi les producteurs privilégient
de plus en plus la régénération assistée des espèces fertilisantes telles que le kaad.
Le kaad permet le maintien de la circulation des éléments minéraux entre l’arbre, le sol et la
culture. Son action est efficace mais localisée sous le couvert de l’arbre.
Le fumier sous forme de poudre est la technologie à la portée de la majorité des producteurs,
mais ne manque pas d’inconvénients (germes de striga, feutrage des racines).
La rotation est très peu respectée faute de semences.
La jachère n’est pas pratiquée par manque de terres.
3. 6 Classement socio-économique des ménages
La classification :socio-économique des ménages selon les informateurs clés s’est faite surtout
sur la base de 3 critères importants :
?
Le niveau des ressources (sécurité des revenus du paysan ou de ses fils :travail
rémunéré)
?
L’habitat : ceux qui disposent de maisons cimentées
?
Le bétail et la terre.
1 6

Trois classes ont été identifiées à partir de ces critères :
?
riches : 6/3 1 soit 19 %. Ils sont détenteurs de bétail, de terre et de main d’œuvre. En outre
ils disposent d’autres sources de revenus (autres activités, soutiens financiers) ;
?
moyennement riches : 16/3 1 soit 52 %. Ils n’ont pas de bétail mais possèdent des petits
ruminants et des terres ;
?
pauvres : 9/3 1 soit 29 %. Ce sont des démunis qui n’ont ni de bétail, ni de terres (ils
empruntent pour cultiver) et de main d’œuvre suffisante.
Ce classement permettra par la suite d’approfondir les enquêtes dans chaque groupe pour
établir des recommandations appropriées en terme de pratiques potentiellement utilisables
pour la gestion de la fertilité des sols et l’amélioration des revenus.
Tableau 7 : Classement socio-économique de keur sègue
1 7
--~--

--
---
___-.
---
-
-.---“w”1~~11*~--mm

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le diagnostic a révélé un milieu naturel fortement dégradé. Tout l’espace agricole autour des
habitations qui était dans un passé récent cultivé est de nos jours très dénudé. Les sols Dior
qu’on rencontre a ce niveau sont pauvres et la végétation presque inexistante.
Aujourd’hui, les zones de culture les plus fertiles correspondent aux sols Deck et Deck-Dior
sur lesquels sont développées les cultures de mil souna et de sorgho.
En effet, la partie sud-ouest du village essentiellement composée de sols ‘deck-Dior offre
malgré sa dégradation avancée, une végétation et un pâturage résiduel fréquenté toute l’année
par le bétail transhumant. Les cultures de céréales qui intègrent le sorgho en rotation avec le
mil représentent la majorité des emblavures. La quasi absence de restitution des éléments
minéraux au sol et l’extensifïcation des cultures soumettent ce terroir à une dégradation
progressive. Le village dispose néanmoins de potentialités fourragères qui sont cependant de
faible valeur alimentaire, elles sont composées essentiellement de pailles de céréales dont des
réserves sont effectuées à une période avancée de la saison sèche.
La régénération assistée de Acacia Albida et l’utilisation du fumier restent les seules méthodes
utilisées pour la gestion de la fertilité des sols. La pratique du parcage reste limitée dans sa
forme actuelle compte tenu du nombre réduit de troupeaux permanents dans le village (2).
Cependant le développement de la pratique de l’embouche dans ce village et la collaboration
avec de nombreux projets de développement et de recherche (ADHIS, ISRA, CARITAS..)
offre des opportunités à ce village pour l’amélioration de l’efficacité de C#ertaines technologies
liées à la gestion de la fertilité (stabulation bovine et production de fumier, compostage,
amélioration de l,a valeur nutritive des pailles de céréales, reboisement de ligneux fourragers
capables de recycler l’azote.. .).
Le renforcement des pratiques déjà mises en œuvre par les populations pour la diversification
des sources de revenus et la lutte contre la pauvreté, au delà de la maîtrise technique des
technologies, passe nécessairement par l’amélioration des financements disponibles ou des
systèmes de crédits quasi inexistants dans le village.
18

DOCUMENTATION CONSULTEE
AFID & ACG, 1993. Inventaire des technologies basées sur la gestion des ressources
naturelles et utilisées dans la production des céréales. Projet de gestion des ressources
naturelles de I’ISRA, USAID. 185~.
PAGF2 (Projet agroforestier de Diourbel, phase 2), 1999. Programme de
recherche/développement financé par le FIDA, phase 2 du projet. Rapport synthétique du
projet, 1999.
PAGF. 1998. Etude socio économique de la région de Diourbel. Rapport de travail financé
par le FIDA et effectué par SENAGROSOL-CONSULT. 50 p
Ministère de l’Intérieur, 1991. Plan local de développement de la communauté rurale de
LAMBAYE.
19
s - m -
-
__._--. --
--.-------*--
-

Annexe 1: LISTE DES CHEFS DE MENAGES DE KEUR SEGUE
1. Modou NDIAYE
2 . Birane FAYE
3 . Gorgui FAYE
4 . Ablaye MBAYE
5 . Cheikh NDIAYE
6 . Aliou MBAYE
7 . Fane MBAY.E
8 . Samba MBAYE
9 . Malick MBAYE
1 0 . Timagne GUEYE
1 1 . Abdou FAYE
1 2 . Aliou GUEYE
1 3 Diégane TINE
1 4 . Abdou GUEYE
1 5 . Mor GUEYE
1 6 . Elimane FAYE
1 7 . Cheikh FAYE
1 8 . Ibou DIOUF
1 9 . Saliou SARR.
20. Djib SENE
21. Ngagne DIOlJF
22. Cheikh NDIAYE
23. Bada FALL
24. Baye SENE
25. Ablaye FAYE
26. Djib NDIAYE (Chef de village)
27. Aliou MBAYE no2 (Ablaye MBAYE)
28. Aliou MBAYE (Fane MBAYE)
29. Ibra FALL
30. Moussa NGBM
3 1. Abdou NDIAYE
20
-------
___---
.. --.--1-m-.- -.

Annexe 2 : PLANIFICATION DU DP DE KEUR SEGUE
Date
Equipe
Lieu
Motifs
- -
17/06/99
Fatimata DIA
1
Bambey
o Voyage de Dakar
Maïmouna CISSE
à Bambey
Oumar DIOP
Oumar SYLLA
18/06/99
1 Keur Sègue
??
Réunion
villageoise
1 CNRA Bambey
??
Evaluation
Fatimata DIA
journalière
Maïmouna CISSE
?? Elaboration plan
Mankeur FALL
de rédaction
Mamadou NDIAYE
?? Répartiton des
Oumar DIOP
tâches
Oumar SYLLA
Ousseynou DIOUF
Mamadou SECK
Néné F. NDAO
19106199
Paul L. FAYE
b Keur Sègue
??
Réunion
Chérif CISSE
villageoise
Kalidou LY
??
Transect
Mamadou Ndiaye
) CNRA Bambey
?? Mise en commun
Réactions sur le
draft du DP de
Kane Kane
?? Répartition des
-
tâches
20/06/99
Fatimata DIA
D Projet FIDA
?
Rédaction du draft:
Maïmouna CISSE
de Keur Sègue
Mankeur FALL
?? Mise en commun
Oumar DIOP
sur les conclu-
Oumar SYLLA
sions et les recom-,
Ousseynou DIOUF
mandations du DP
Mamadou SECK
de Kane Kane
Néné F. NDAO
?? Planning du
Paul L. FAYE
prochain DP
Chérif CISSE
Kalidou LY
D D a k a r
Voyage retour
- - - -
21

Annexe 3 : Outils utilisés pour le DP
Interviews communautaires
Historique du village
Arbre à problème
Analyse de la baisse de fertilité des sols
Classement par ordre de préférence ou de priorités des technologies
Analyse de la gestion du foncier
Calendrier de conduite des animaux et alimentation du bétail
Calendrier saisonnier des activités des hommes et des femmes
Classement socio-économique des ménages
Carte du village
Carte des ressources
Transect

NORD
SUD
Type de sol
Deck
Deck
Deck
Deck
Deck-dior
Occupation Parcours
mil/sorg ho
MaraÎchage,arbo m i l
Mil
de l’espace
riculture fruitière Pastèques
Arachide
I
(activités)
Arbres et
-Sa/anes
-Combretum micranthum Tomate
-Acacia albida
-Combrefum micranfhum
arbustes
-Acacia albida
-Diospyros mespiliformis Oseille
-Diospyros
-Acacia albida
-Combrefum
-Ce/fis infegrifoiia
Manguier
mespiliformis
-Nguiera senegalensis
aculeafum
-Diospyros mespiliformis Citronnier
Azadirachta indica
-Gardenia eribescens
-Combrefum
-6alanifes aegypfiaca
-Andansonia digifafa -Anogessus liocarpus
micranfhum
-Piliostigma reficulata
-Leucena
-Piliostigma
-Pi/iostigma reticulafa
-Diospyros
-Adansonia digifafa
leucocephala
reficulafa
-8alanifes aegypfiaca
mespiliformis
-Acacia aibida
-Acacia albida
-Balanites
-Ce/fis in fegrifolia
-Nguiera senegalensis
-Moringa oleifera
aegypfiaca
-Alome
-Anogessus liocarpus
-Prosopis judiflora
-Borassus
-Nguiera
-Balanifes
aethiopium
senegalensis
-Securidaca
-Mitragina inernis
longipedonculata
-Bauhinia rufescens
-Piliosfigma reficula ta
-Balanifes aegypfiaca

Animaux
Bétail en pâture
Chèvre en pâture
_
Bovins
(faune)
Ovins
Contraintes Absence d’eau
Termites, passage
Termites
Dégradation des Dégradation des sols
pendant la saison difficile en hivernage Exhaure
sols
sèche Inondation
Risque de divagation
en hivernage :
d’animaux
passage difficile
Figure 1 : Transect du terroir de Keur-Sègue
23