SYSTEMES DE CULTURES 1 NTENSI FS EN SOL DIOR -...
SYSTEMES DE CULTURES 1 NTENSI FS
EN SOL DIOR - REGION CENTRE NORD DU SENEGAL
RESULTATS DE LA STRUCTURE D’EXPLOITATION DE BAMBEY
E, T C H A K E R I A N
Jur LLET 1980

-2-
Au vu des résultats enregistrés en matière de production agricole au
cours des dix dernières années - défavorisees, il est vrai, sur le plan pluvio-
métrique - par la zone Centre Nord du Sénégal*, il apparait clairement que le
rôle économique de cette partie du Bassin Arachidier dont elle constituait
précédemment le centre producteur, tend à Bevenir marginal. Par l'effet conjugué,
entre autxes, de la croissance de la pression démographique et des mises en cul-
tures, de l'adoption de pratiques culturales extensives, de la déstabilisation des
systèmes de production traditionnels, on assiste, semble-t-il, fà une diminution
de la productivité de La terre et conséquemment du travail lorsque l'augmentation
des superficies cultivees par actif n'est plus possible (limite de la (capacité de
travail ou des disponibilit&foncières) ou ne compense plus la chute des rendements
(épuisement des sols, laxisme des techniques culturales). La Recherche Agronomique
a évidemment tenté de fournir des éléments de réponse aux questions posées par le
développement agricole de cette région et ce dans de nombreux domaines (amélioration
variétale, pratiques culturales, fertilisation, machinisme...) et proposé à la
vulgarisation des thèmes susceptibles d'accroître la capacité de production
du milieu, en cultures vivrières de rente"*
; elle a aussi, assez
rapidement senti la nécessité de formuler ses propositions sous une forme sys-
tèmatique, de tester et d'évaluer les consequences de l'application d'une partie
ou ensemble des innovations techniques (d'autant qu'il s'est révélé tr'ës tôt
évident que certaines d'entre elles ne pouvaient être opérationnelles ou efficaces
que combinées) et de degager de cette application :
- les protentialités permises pax l'intensification du processus
productif dans la région considéxée.
- les lacunes éventuelles dans les acquis de la Recherche
- des référentiels technico-économiques aptes à faciliter le conseil
aux exploitants agricol.es.
Après avoir brièvement décrit le cadre de l'tkude, nous présenterons
les résultats obtenus sur une expérimentation basée sur un dispositif de recher-
che visant à répondre à certaines de ces interrogations, les éléments d'analyse
qui s'en déduisent et certains des problèmes qui restent à résoudre.
* Schématiquement les régions de Thiès-Est, Diourbel-Ouest et Sine-Saloum
Septentrional
** Nous n'aborderons pas ici le complexe mais essentiel débat relatif aux
causes de la mauvaise diffusion des "innovations" de la Recherche dans le
milieu.

- 3-
I LE CADRE DE L'ETUDE
Géographiquement la zone concernée peut être limitée par un quadrilatère
ayant pour sonnets T'hiès, Thilmakha, Diourbel et Fatick, Bambey y occupant une
position centrale.
I-1 CLIMAT
Climat de type Sahélo-Sénégalais (3) * caractérisé par :
- des températures élevées avec des maxima en mai-juin (30 à 32“ c) et
Octobre,
et des minima en décembre-janvier (23 - 24" C) et Août.
- une saison des pluies, l'hivernage, de courte durée (3 à 4 mois) et
une saison sèche pratiquement sans aucune précipitation.
Cette zone est traversée par l'isohyète 700 mm mais la moyenne pluvio-
mètrique sur la période 1969-79 durant laquelle a eu lieu notre expérimentation
ne dépasse guère 500 mm.
Les variations interannuelles des pluviosités totales et mensuelles sont
importantes.
Tableau 1.1. PLI.JVI0Mi:TRI.E 1969-79
BAMBEY SOLE NORD
Moyenne :
517,3 mm
* cf. Bibliographie

- 4 -
Tableau I. 2
VARIATIONS INTERANNUELLES DES PLUVIOSITES DES MOIS DE Juin-Juillet-
Août-Septembre-Octobre (en mm.)
1969-79
BAMBEY SOLE NORD
-
-
:
:
I MOIS : JUIN : JUILLET : AOUT : SEPTEMBRE :
TOTAL
O C T O B R E : ANNEE
:
:
:
:
:
:
:
Pluvio. mini:
0
:
28,2 :
x07,7
:
59,8
:
0
:
376,6
(année) :
-
: (1972) :
(1976) :
(1974) :
(1970) :
(1972)
:
:
:
:
:
-
-
:
:
:
Moyenne
22,3
:
108,2 :
197,4
:
157,2 :
32,2
c
517,3
:
:
:
:
.
:
:
Pluvio.maxi:
127,3 :
178,3 :
314,7
I
342,6 :
101,5
:
749,0
, (année) :
(1979) :
(1971) :
(1974) :
(1978) :
(1969) :
(1978)
:
:

-5-
Demande évaporative élevée : évaporation "bac" de l'ordre de 7,2 mm./jour
à Bambey.
Durée moyenne de l'hivernage utile* calculée sur la période 1932-1966 :
102 jours à Bambey. Dates moyennes de début et de fin de cet hivernage utile
: res-
pectivement le 3 juillet et le 13 octobre (4) . A noter que sur la période 1969-79,
les semis de l'arachide n'ont pu commencer en moyenne que le 10 juill.et et la der-
nière pluie est survenue en moyenne le 10 Octobre.
L'arrivée et la fin des pluies se produisent assez brusquement, sans
période transitoire bien marquée. D'où
- nécessité de semer le plus prkocement possible.
- quasi impossibilité de préparer les sols en humide avant semis.
1.2. SOLS
Les sols sont en majorité des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés(l),
appelés Dior. Très sableux (95 % environ de sables fins et grossiers dans les 20
premiers centimètres) et pauvres en argile, Kaolinite essentiellement (3 à 4 %).
Teneur en matière Organique(3 à 5 %,) et capacité d’échange caticrlique
très faibles.
Stucture peut développée et instable.
Capacité de rétention réduite. Fort rôle du lessivage.
Très susceptibles aux phénomènes menaçant la fertilité (érosion éolienne,
épuisement.. .) et ne possédant que peu de réserves et de pouvoir tampon, ces sols
risquent d'être pratiquement inaptes à assurer des productivités correctes si des
méthodes de culture extensives, sans souci de leur régénération OU de leur équili-
bre minéral et organique et de leur restructuration sont pratiquées sur le longues
périodes.
I. 3. LES SYSTEMES DE .PRODUCTION
Nous rappel.lerons les caractéristiques principales suivantes :
- forte pre,ssion démographique : près de 100 habitants au Km2 dans
certaines zones.
- développement des mises en culture (économie de l'arachide, croissance
démographique,
culture attelée... ) qui a fortement diminué sinon supprimé les
terres en friches ou 'en jachères.
----
* Première pluie utile : permet des semis corrects
Dernière pluie Utile : autorise l'arrachage de l'arachide

- 6 -
- systèmes de cultures dominés par l'arachide (50 à 55 % de l'assolement
en moyenne) et le mil Pennisetum (40 à 45 %), lequel est parfois associé au niébe
(Viana uncjticu~a ) - La part des jachères en rotation est très faible (moins de
de‘5 % en moyenne). Quelques cultures de diversification,sorgho essentiellement
sur les sols de type Dek (transitionentre les sols ferrigineux tropicaux et les
vertisols) . La principale rotation rencontrée est donc la succession mil/arachide
(probablement plus de 75 % de l'assolement) mais on peut également noter la culture
du mil en continu sur champs de case, ainsi que les rotations jachère/arachide.
Quand aux superficies en arachide cultivée en continu, elles sont pour le moment du
moins, négligeables.
L'archide constitue la principale source du revenu monétaire agricole,
alors que les céréales, visent à couvrir les besoins vivriers d'autosubsistance.
- techniques' culturales de type extensif : peu de fertilisation minérale
(près de la moitié des superficies cultivdes ne reçoit pas d'engrais et les doses
appliquées sont souvent inférieures à celles qui sont préconisées), restitutions
organiques limitées (disparition progressive du parcage de saison sèche, épandages
de fumier rares,
fouissement de pailles de céréales
uasiment inexistant)
absence de préparations profondes des ~019, calendrier cles opérations culturales
peu conforme
à lioptimum Tsemis et entretiens Cr&quermint tardifs...).
Les rendements moyens en mil se situent aux alentours de 400-600Kg/Ha,
ceux de l'arachide de 700Kg/Ha.
- équipement en matériel agricole en progrés mais globalement insuffisant,
en particulier pour les houes (très variable cependant: selon les exploitations).
Equipement en cheptel de traction satisfaisant en géneral mais s'il y a développe-
ment de la traction bovine*, cette dernière est le plus souvent utilisée très en
deçà de ses possibilités.
- superficie cultivée par exploitation** : schématiquement on peut retenir
la répartition suivante :
Tableau 1.3. REPARTITION DES EXPLOITATIONS EN QUARTIERS EN FONCTION DE m
SUPERFICIE CULTIVEE - DEPART@ENT DE BAMBEY
-
-
SUPERFfCIES
:
% DE:S
% SUPERFICIE
CULTIVE$S PAR :
EXPLOITATIONS
:
TOTALE
EXPLOITATION :
:
:
-
:
:
PETITS
25
:
Moins de 6 Ha
12
:
:
MOYENS PETITS
25
:
6 à
9Ha
19
.
;
MOYENS GRANDS
25
9 à 13 Ha
27
:
GRANDS
25
+ de 13 Ha
42
(source : enquête P.A. 1975-76 BESP-SODEVA)
En moyenne : 1Ha cultivé/Habitant et 2Ha/actif agricole
*
Parallèlement au maintien voire à la croissance de la traction équine.
** La plupart des carrés ne sont constitués que d'un seul "ménage exploitant" et
sont alors assimilables à des exploitàtions. Il existe cependant quelques gros

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- élevage traditionnel en difficulté sinon en régression : manque de
parcours, de jachères, indisponibilité croissante des sous-produits de récolte
(fanes d'arachide et pailles de céréales) ramassés presque en totalité pour les
animaux (semi-) sédentarisés (cheptel de trait, ovins et bovins
à l'embouche)
ou les besoins domestiques.
- importance du facteur travail dans le processus de production :
Compte tenu des disponibilités en main-d'oeuvre, de l'organisation du
travail, de la structuration familiale et sociale, des outils de production employés
et des contraintes physiques, le travail se trouve être souvent source de blocages.
Il ne fait pas de doute que, étant donné les contraint5 foncières actuel-
les, la croissance de la productivité du travail pourra difficilement être obtenue
par l'extension des superficies
cultivées
par actif (à moins d'un délestage im-
portant de la zone au profit de régions agricoles sous-peuplées ou des centres
urbains).
De plus l'évolution présente des pratiques culturales laisse craindre
un épuisement des sols qui ne pourra êtreicombattu qu,e moyennant de sévères efforts
de reconstitution. Dans
ces conditions l'améliorationde la production ne peut
guère être induite que par :
- la diversification des activités agricol'es (voies de recherche : ma-
,
raichage, petit élevage,...).
- l'intensification des productions végérales (et animales} déjà exis-
tantes.
II. LA STRUCTURE D'EXPLOITATION : PRESENT@TION
II.1 MOTIVATIONS
-
Afin de tester l'ensemble des thèmes techn.iques fournis par la Recherche
analytique,
une expérimentation pluriannuelle est miss en place à partir de 1969,
au CNRA de Bambey. Cette expérimentation est basée sur l'étude d'une "exploitation-
type" ou “structure d'exploitation", conduite en vraia grandeur, au sein de laquel-
le est mis en oeuvre un processus d'intensification aussi complet que possible,
dont il s'agit d'évaluer les résultats tant sur le plan des productions obtenues
que sur celui des relations production/techniques/moyen
de production, afin de
dégager entre autres, les potentialités et les limites des systèmes intensifs et
de fournir à la Recherche et au Développement des éléments de référence pour des
actions ultérieures.
II.2. ASSOLEMENT, VARIETES, ROTATION
Dimension :. 9 ha en cultures (cf. superficies moyenne des exploitations
de la région), exclusivement sur sol Dior.
Assolement : 2/3 arachide + 1/3 mil (hypotnèse d'une croissance consé-
quente des rendements ceréaliers et d'une non commercialisation des surplus limi-
tant donc les superficies en mil).
Variétés : - Arachide 1 : Vari&é 57.422 semi)tardive. Longueur de
cycle (semis-maturité) : environ 105 jours.
- Arachide 2 : varieté 55.437 (1969-77), puis variété
73-30
(1978-79) hâtives. Longueur de cycle : 90 jours
- Mil Pennisetum : variété Souna II (1969-71) puis Souna III
cycle 90 jours.

-8-
ROTATION : Mil/Arachide l/Arachide 2
3 Ha
3 Ha
3 Ha
En 1979, sur une partie du mil (1 Ha) a également été semé du niébe
en dérobé, variété 58-57.
II. 3. MOYENS DE TRAVAIL ET FACTEURS DE PRODUCTION
Main d'oeuvre
- : trois actifs permanents suppléés
si besoin par des
temporaires.
Matériel agricole : Equipement complet Polyculteur à Grand Rendement
(P.G.R.). utilisation (d'un semoir Super-Eco pour le semis du niébé.
Cheptel de trait : Une paire de boeufs. (Emploi d'un cheval pour le semis
du niébé).
Semences : Mil Souna : 4 Kg graines/Ha
-
-
-
Arachide
: 130 Kg arachide-coque/Ha
Niébé : 10 Kg graines/Ha
Engrais : Mil souna : 150 Kg 10-21-21 et 100 Kg urée/Ha
Arachide : 150 Kg 8-1&27/Ha
(Phosphatage de fond, 400 Kg/Ha de tricalcique, avant la lère mise en
culture).
Autres : test d'herbicide chimigue sur arachide (Trifluraline)
II.4. TECHNIQUES CULTUiPALES*
- Semis manuel en sec du mil, installé sur labour de fin de cycle prati-
qué après l'arachide hiitive (paquets 90 x 90 cm ** apres rayonnage croisé mécanique)
- Semis mécanique des arachides sur la première pluie utile (écartement
entre les lignes : 60 cm pour la semi-tardive, 50 cm pour la hâtive). -
- Entretiewprécoces et répétés (démariage du mil, sarcla-binages mécani-
ques, désherbage toutes cultures).
- Labour de fin de cycle avec epfouïssement des pailles après le mil SOU~
quand les conditions d'humidité de sol le permettent (en moyenne sur 1969-79,
superficie
concernée :: 1 Ha) et après l'arachide hâtive (généralement toute la sole
.-
-
Jusqu'en 1977 la seule restitution organique provenait des pailles de céréales en-
fouies. A partir de 19'77, apport de fumier sur 1 Ha d'A.rachide 2.
- Semis mécanique (traction équine) du niébë entre les lignes de mil
(espacées pour la circonstance de 1,80 m). Avant semis : désherbage des interlignes
de mil. Epoque du semis : environ 60 jours après la levée de la céréales.,I ,J,
'.
,'
MIL
NIEBE
NIEBE
MIL
:
,
il
,;*;I
,,r
I
; 50 cm ;
<.' -
84
(
180 cm
-
3
-_:
*
Pour le détail, on pourra se reporter aux fiches Lechniques par culture
établies par 1'ISRA (5).
** Paquets 180 x 45 cm si niébé en dérobé.

- 9 -
III. LA STRUCTURE D'EXPLOITATION : RESULTATS
III-l. RENI)EMENTS (cf. graphique)
Les rendements en mil et arachide présentés sont les rende:ments moyens
de chaque sole. Ils sont donc calculés àIpartir de la production de 3 ha de cul-
ture (excepté pour l'arachide 2, en 1977 et 1978, où n'ont été pris 'en compte que
les 2 Ha sans fumier ; les rendements avec fumier sont exposés
séparément).
Tableau III-l. RENDEMENTS EXTRÇMES ET MOYENS (Kg/Ha)
I RENDEMENT : RENDEMENT : RENDEMENT : ECART- : COEFFICIENT
MOYEN
MINIMUM :
MAXIMUM :
:
TYPE *
DE
: (SUR 11 ANS) :
:
VARIATION *
MIL SOUNA
1 500
:
2 760
:
2 080
:
340
:
16 %
:
:
:
ARACHIDE 1
1 050
:
2 790
:
1 570
:
490
31 %
:
:
ARACHIDE 2
550
:
1 820
:
1 200
:
380
:
32 %
MIL En culture intensive le mil sur sol dior obtient des rendements par-
particulièrement stables et intéressants, et 6 malgré des conditions pluviométri-
ques parfois très difficiles :
1972 moins de 350 mm de pluies utiles : 1980 Kg/Ha
1976 et 77 moins de 400 mm de pluies utiles : rendements supérieurs à 2 tonnez
Le rendement minimum se situe à un bon niveau (près de 3 fois le rende-
ment
moyen en milieu paysan).
Rappelons cependant que cette céréale
est installée sur labour de fin
de cycle pratiqué après l'arachide hâtive, labour qui, outre son effet favorable
sur la structure du sol et les relations sol/eau/plante,
autorise la conservation
des réserves hydriques encore présentes dans le sol après soulevage de la léguai-
neuse, et leur utilisation ultérieure par le mil.
Le pouvoir tampon des techniques intensives face aux aléas climatiques
se vérifie ici assez bien.
N.B. En 1979 pas de différence de rendement entre le mil semé en pquets
90 x 90 cm et celui semé en paquets 45 x 180 cm.
----
*
Ecart-type et coefficient de variation ne sont donnés qu'à titre indicatif

- RENDEMENTS EN MIL SQUNA 1969 - 79
-L
BAMBEY (SOL DIOR)

- 11 -
ARACHIDE Les rendements, en arachide sont 2 la fois moins performants
et plus variables ~LE:
ceux du Souna. A noter l'infériorité de 1'Arachide 2
par rapport à 1'Arachide 1 : près de 400 Kg* de difference entre leurs rendements
moyens.
Dans la mesure où ces dernières Sont calculés à partir des productions
de 3 Ha (du moins pour l'arachide 11, l'influence de l'installation d'l Ha d'ara-
chide 1 sur labour de fin de cycle avec enfouissement de pailles de mil, peut
difficilement expliquer à lui seul une telle différence. D'autres expérimentations
qui plaçaient la var.. 55-437 et la var. 57-422 dans des conditions de culture
semblable ayant démontré que ces 2 variétés procuraient des rendements statistique-
ment identiques, il semble ne pas faire de doute qu'une des principales causes de
cette baisse de production réside dans le précédent cultural ; l'arachide est un
précédent médiocre pour elle-même.
Bien qu'il soit très délicat de tirer des conclusions précises à partir
de ces seuls résultats, la faiblesse des rendements arachidiers est manifeste et
une baissetendancieuses de ceux ci n'est~pas à exlure (cf. graphique) ce qui
traduirait une diminution relative de la fertilité des sols (c'est-a-dire de leur
capacité à produire), diminution qui ne se révèle guère pour le moment dans les
rendements en mil.
N.B. Tant pour le mil que pour l'arachide, la pluviosité n'apparait pas
comme facteur explicatif prépondérant des variations interannuelles de production
(cf. graphique), contrairement à ce qui se passe en :sol dek où la relation rende-
ment/ pluviosité est très étroite *a(relations
sol/eau/plante très dissemblables
sur dior et sur dek) .
l'apport de matière organique sous forme de fumier notamme:nt est certain-
nement une des voies les plus efficaces pour relever les rendements.
Tableau III.2. RENDEMENTS EN ARACHIDE 2 4VEC ET SANS FUMIER
1977 - 78
-
1(Kq/Ha
:
:
SANS FUMIER
:
AVEC FUMIER
:
%
DIFFERENCE :
:(MOYENNE DE 2 Ha):
(1 H a )
: D'AUGMENTATION
:
:
:
1977
:
9301
:
1 440
53Lo
:
!55 %
:
:
:
1978
:
1 275
1 880
:
605
:
47 %
Dose de fumier : environ 5 Tonnes de matière brute/Ha
--
* 250 Kg si l'on ne tient pas compte du rendement "exceptionnel" obtenu en 197
par l'arachide 1
**
Voir notamment (2)

- 12 -
NIEBE NOUS ne disposons pour cette culture que d'un seul résultat,
celui de l'année 1979,, assez peu favorable sur le plan pluviometrique :
pluviosité d'Août
150,2 mm
pluviosité de Septembre 131,7 mm, d'octobre : 30,8 mm
Semis du niébé le 28 Août, récolte du mil à partir du ler Octobre, du niébé à
partir du 5 Novembre.
A partir du 20 Septembre : 43,6 mm de précipitations seulement
,
BENDEMEN'I NIEBE :
300 KG GRAINES/BA
En année "moyenne", un rendement de l'ordre de 400 500 Kg/Ha est tout à fait
envisageable.
Notons déjà que si la production de cette légumineuse peut difficilement concurren-
cer celle des cultures pures .
- elle paraît toutefois ne pas porter préj,udice à la culture du mil à
laquelle elle est associée et, en ce sens, joue un rôle de complément et non de
substitut.
- elle prend place dans le calendrier agricole en des périodes exté-
rieures à celles des pointes de travail causées par la mil et les arachides.
III.2. TEMPS DE TRAVAIJX ET CALENDRIER DE TRAVAIL
A partir des calendriers et des temps de travaux enregistrés sur la
structure d'exploitation nous présentons les temps de travaux "standard" que nous
en avons déduit ainsi que le calendrier agricole "moyen". (cf. schéma). A remarquer
que :
- le mil est semé vers le 15-20 juin, donc généralement en sec. Son
semis en pcquets alignés dans les deux sens (rayonnage croisé) permet la pratique
de sarcla-binages mécaniques croisés lesquels rendent superflue toute intervention
d'entretien strictement manuelle (sauf S"i1 faut préparer l'installation du niébé)
après le premier désherbage - démariage operé très précocement.
- tant pour le mil que pour les arachides les sarcla-binages mécaniques
et les désherbages manuels sont espacés de 10-15 jours et doivent se poursuivre
jusqu'au 40-45e jour. Premiers entretiens dès le lO-15e jour.
- Le semis du niébé se fait après le désherbage manuel des interlignes
.
de mil. Apres ce semis, seule une opération d'éclaircissage de la culture avec un
léger sarcla-binage est nécessaire, de concurrence des adventices étant peu impor-
tantes. Des traitements phytosanitaires repétés sont .rarement indispensables, un
traitement au 40-45e jour (début floraison) peut cependant s'avérer utile. Pour la
variété 58-57, floraison et arrivée à maturité étant ,très étalées, la récolte
s'étend sur près de 30 jours (cf. diagramme).

- 13 -
- CALENDRIER DE TRAVAUX
-
MIL - ARACHIDE - NIEBE
----l-
.
(I i
55%
l
. .
??I, 25%I,I

- 14 -
Les temps de travaux concernent les chaîne des cultures suivantes :
- chaîne Polyculteur à Grand Rendement complète (P.G.R.) + 1 paire de
boeufs
- chaîne Ariana + 2 semoirs Su;per-Eco (jumelables par un palonnier double
+ 1 charrette bovine + 1 paire de boeufs.
- chaîne Houe-Sine Greco + 1 semoir Super-Eco + 1 charrette bovine
+ 1 charrue UCL
+ 1 paire de boeufs.
- 1 cheval + 1 semoir Super-Eco pour le semis du niébe (semis manuel si
équipement indisponible).
Tableau III.5. CAPACITES DE TRAVAIL
: HOVE-SINE
P.G.R.
'
ARIANA
:
GRECO
:
:
SEMIS arachide
: 3 lignes ::
2 lignes :
1 ligne
SARCLO-BINAGE MIL
: 1,80 m E
0,90 m :
0,90 m
:
:
:
SARCLO-BINAGE ARACHIDE
:
1,80 m :
1,20 m :
01,60 m
:
:
REPRISE LABOUR OU PREPARATION
:
SUPERFICIELLE
: 1,80 m :
1,20 m
: 0,90 m
:
SOULEVAGE ARACHIDE
: 2 lignes :
1 ligne :
1 ligne
:
:
:
N.B.
Les temps de travaux exposés nous paraissent être tout à fait reprc
sentatifs des besoins en temps de main-d,'oeuvreet d'attelage pour la zone considé-
rée. Ces temps sont des temps moyens et surtout pour les opérations strictement
manuelles,ne sont que des ordres de grandeur (influence de la pluviosité, de la
répartition des pluies, de la précocité des interventions...). Suivant l'opération
culturale envisagée,:La nature de la main-d'oeuvre peut, dans les conditions pay-
sannes, être différente sans que les besoins quantitifs varient : ainsi la condui-
te de l'attelage peut-être confiée
à un jeune adolescent, les désherbages, déma-
riages, récoltes manuelles effectuées en partie par des femmes,... alors que la
conduite de la charrue ou du polyculteur ne pourra être réalisée que par un homme.
De plus ces temps ne prennent en compte que les techniques culturales dites inten-
sives : entre autres entretiens précoces et répétés, fumure forte, etc...
En condition extensive l'ensemble des temps de travaux à l'hectare pour
une culture donnée peut se révéler inférieur à ceux-là. Les rendements sont cepen-
dant minorés.
Les dates mentionnées ne servent que de repères et indiquent principale-
ment le début d'une opération.

- 15 -
TEMPS DE TRAVAUX
HEURES/HA
MIL SOUNA
III
:
:
:
P.G.R.
:
ARIANA
:
HOUE-SINE
:
:
PERIODE :
OPERATION CULTURALE
:
:
:
:
:
:
ATT. :
M.O.. : ATT. : M-0. :
ATT. : M.O.
:
:
:
:
o-15/06
: Epandage engrais
5 :
5 :
5
:
:
:
: Préparation superficielle ou :
:
:
: respire LFC après ar(achide
:
5 : 10 : 7 : 14 : 10 : 20
:
:
15-20/06
: Rayonnage croisé
:
8 : 16 : 15 : 30 : 15 : 30
:
:
:
: Semis manuel
:
15 :
15 :
15
:
:
:
:
:
:
:
* l-10/07
: Démariage + désherbage
:
100 :
:
100 :
:
100
:
:
:
:
:
: + Urée
:
8 :
:
8 :
:
8
4
:
: ler sarcla-binage croisé
8 : 16 : 16 : 32 : 16
; 32
:
:
IS-25/07
: 2ème sarcla-binage croisé : 8 : 16 : 16 : 32 : 16 : 32
:
:
:
l-15/08
: 3ème sarcla-binage croisé : 8 : 16 : 16 : 32 : 16 : 32
:
:
:
: + Urée
6 :
6 :
6
:
:
:
:
:
:
A PARTIR DU:
:
:
l-5/10
: Récolte
:
:
:
:
:
:
: Essouchement pied de mil
:
90 :
90 :
90
:
: Coupe des épis
70 :
70 :
:
70
:
:
:
:
: Mise en bottes, chargement
:
:
: :
: Transport
:
10 :
60 : 10 : 60 : 10
; 60
:
:
:
:
:
:
:
A PARTIR DU:
:
:
:
:
5-lO/lO
: Labour de fin de cycle avec :
:
:
:
:
: enfouissement des pailles
40 :
160 :
413
:
160 : 45 :
180
Battage - Vannage :
environ 100 - 140 heures de M.O.
par tonne de grains.

- 16 -
ARACHIDE SEMI-TARDIVE
P .G.R.
ARIANA
HOUE-SINE
PERIODE :
OPERATION CULTURALE
:
ATT.
:
M.O.
: ATT. : M.O.
:
ATT.
:
M.O.
:
:
5-20/06 : Epandage d'engrais
5
:
5
:
5
:
: Reprise LFC après mil ou :
: préparation superficielle :
5
:
1 0
:
7
:
14
:
1 0
:
20
:
:
:
s-5/07 : Semis :
4
:
8
:
6
:
18
:
1 2
:
24
:
:
15-27/07 : ler Sarcla-binage mécanique :
4
:
8
: 6 : 12
:
12
:
24
:
: ler déskrbagemanuel
80
:
80
:
80
:
:
?5/075/08: 2ème Sarcla-binage mécanique:
4
:
8
:
6
:
12
:
12
:
24
:
: 2ème désherbage manuel :
:
100
: : 100
:
:
100
:
:
:
[O-20/08 : 3ème Sarcla-binage mécanique:
4
:
8
: 6 : 12
:
12
:
24
:
:
:
:
20/08 : (3ème désherbage manuel)
:
(GO)
: :
(60)
:
:
(60)
:
:
:
:
: :
:
!O-30/10 : Soulevage :
8
:
16
:
12
:
24
:
12
:
24
:
:
:
:
: Mise en moyettes
25
:
25
:
25
:
:
:
!5/1O 5/11: Mise en meules
:
35
:
35
:
35
:
:
Battage - Vannage : 60 à 80 heures / Tonne d'arachide-coque
Chargement, Trans:port,
ATT.
M.O.
Déchargement des fanes :
10
40
(pour environ 1 500 Kg fanes)
l

- 17 -
ARACHIDE HATIVE
:
:
P.G.R.
ARIANA
HOUE-SINE
:
PERIODE :
OPERATION CULTURA.LE
:
:
:
:
:
:
ATT. : M.O. :
ATT. : M-0. :
ATT. : M-0.
:
:
:
.
:
s-30/05 : (Epandage fumier)
: (25)
: (100) I
(251
:
(100) :
(25) :
(100)
:
:
5-20/06 : Epandanqe engrais
:
5
I
5 :
:
5
:
: Préparation superficielle
5
: 10 : 7 : 14 : 10 : 20
:
:
:
:
:
:
S-15/07 : Semis
4: 8: 6:
18
:
12
:
24
:
:
:
S-25/07 : ler sarcle-binage mécanique : 4 : 8 : 6 : 12
: 12
: 24
:
:
:
: ler désherbage manuel
80
:
:
80 :
:
80
:
:
:
5/07 S/OEi 2ème sarcla-binage mécanique : 4 : 8 : 6 : 12 : 12 : 24
:
:
:
:
: 2ème désherbage manuel.
:
100 :
100 :
100
:
:
:
O-20/08 : 3ème
sarcle-binage mécanique : 4 : 8 : 6 : 12 : 12 : 24
:
:
:
20/08 : (3ème désherbage manuel.)
:
(60)
i
:
(60) :
(60)
:
:
:
:
:
:
:
5-15/10 : Soulevage
:
8
:
16
:
12
:
24
:
12
:
24
:
: Mise en moyettes
25
:
25 :
:
25
:
:
:
:
:
o-20/10 : Mise en IUeUleS
:
35
:
:
35 :
35
:
:
o-20/10 : Labour de fin de cycle
35
:
70
:
35
:
70
:
40
:
50
:
:
:
:
:
Battage - Vannage
60 - 80 heures / t<onne arachide-coque
Chargement Transport
ATT.
M.O.
Déchargement fanes
10
l
40

- 18 -
NIEBE
:
:
PERIODE :
OPERATION CULTURALE
ATT.
M.O.
:
:
20-30/08 : Désherbage interlignes du mil
120
:
:
30/08 5/09: Semis
5
10
(ou 40-60 heu-
res en manuel
:
strict)
15-20,'09 : Eclaircissage
60
j/ll-b10/12 Récolte :
Environ 80 heures de main d'oeuvre/100 Kg de graines
Battage-Vannage : Environ 5 à 7 heures de M.O./lOO Kg de graines
(ATT. : traction équine avec 1 semoir)
Le diagramme des besoins en main d'oeuvre et traction pour la structu-
re d'exploitation montre qu'il faut 35 heures de main-d'oeuvre/Jour disponible *
durant le premiermois de cultures et près de 40 heures du début de la récolte du
mil au début du soulevage de l'arachide semi-tardive (30 heures seulement, si le
labour d'enfouïssemnt de pailles sur 1 ha de mil et le labour de fin de cycle après
l'arachide hâtive ; sur 3. ha également, ne sont pas effectués).
Les opérations culturales du niéb6 dérobé (partie hachurée sur le
diagramme) sont situées hors des périodes de pointe de travail.
A noter que des la fin du soulevage de l'arachide semi-tardive les dis-
ponibilités en traction et main d'oeuvre permettent de poursuivre les labours de
fin de cycle après arachide hâtive ; en effet d'une part l'enfouissement des pailles
de mil n'est en général plus possible à cette époque (dksication, interdisant une
décomposition correcte des pailles), d'autre part le LFC après arachide est plus
aisé que celui après mil (l'enherbement moindre des Sole:s en arachide et le
soulevage,
travail du sol superficiel qui limite l'évaporation, font que les réser-
ves hydriques sont, dans les horizons de surface, plus élevées après arachide
hâtive
au'aorhs mil).
*
Sur une période donnee le nombre de jours disponibles se déduit du nombre de
jours calendaires en ôtant de ce derniers les jours 'de repos et les jours du-
rant lesquels les travaux agricoles ne sont pas possibles. Le nombre de jours
disponibles représente environ 80 % du nombre de jours calendaires.

- 19 -
IV.
APPROCHE ECONOMIQUE
Nous n'avons pas la prétention de procéder à une analyse économique
approfondie de divers, modèles élaborés à partir des résultats enregistrés sur
la structure d'exploitation. Nous nous attacherons essentiellement à déterminer
les relations surface cultivée/équipement/main
d'oeuvre et les potentialités
économiques théoriques dégagées du processus d'intensification proposé.
IV. RELATION SlJRFACE/'EQlJIPEMENT/MAIN D'O$UVRE
IV. 1
Si nous retenons les hypothèses suivantes ::
- Semis mécanique de l'arachide, semis manuel du mil.
- Arachide semée en totalité sur la première pluie utile.
- Durée maximale de semis de l'arachide : 3 jours.
- Temps de travail des attelages par jour pour le semis : 8 heures
(cette opération est relativement peu pénible).
nous obtenons la superficie maximale en arachide/semoir en traction
bovine :
P.G.R.
(3 semoirs)
: 6 Ha
Ariana
(2 semoirs)
: 4 Ha
Houe-Sine
(1 semoir)
: 2 Ha
En calculant les besoins en main d'oeuvre sur la période correspondant
au premier mois de culture (période 11, et en considikrant 2 types de rotations :
Triennale
Mil/Arachidel/Arachide
2
Quadriennale
Mil l/Araohide l/Mil LI/Arachide 2
nous avons :

- 20 -
Tableau IV.1 RELATIONS SURFACE/EQUIPEMEN!l'/MAIN D'OEUVRE
POLYCULTEUR A GRAND EZENDEMENT
TRIENNALE
:
QUADRIENNALE
:
Superficie cultivable
9 Ha
:
12 Ha
. .
Nombre heures M.O. par Jour
disponible période 1
35 H
55 H
Nombre d'actifs théoriques
hécessaires
4,4
:
6,8
:
Nombre d'Ha/actif
théorique
2 Ha
:
1,8
ARIANA
Superficie cultivable
6
8
:
Nombre heures M.O. (période 1
2 7
4 0
Nombre d'actifs
théoriques
nécessaires
3,4
:
5
:
Nombre d'Ha/actif
:
théorique
1,8
:
1,6
:
Houe-Sine
:
Superficie cultivable
3
:
4
Nombre heures M-0. (période 1)
1 7
25
Nombre d'actifs
théoriques. nécessaires
2
3
Nombre d'Ha/actif
:
théorique
lr5
lr3
:

- 21 -
N.B. 1
: Nous avons Pris Pour période de référence celle du ler mois de cultures,
c'est-à-dire celle des mises en place et des premier:; entretiens.
Il est bien
évident que la période des premières récaltes peut exiger des volume,S de main dtoeu.
vre supérieures si sont pratiqués des labours de fin de cycle
(cf.d.iagramme) .
Cependant seul le labour d'enfouissement après mil n"est pas differable.
2
: La notion d'actif théorique ne recouvre que des heures de travail et
correspond à une personne (ou ensemble de personne1 capable de fournir 7 à 8 heures
de travail agricole effectif par jour disponible pour les OpératiOnS CUltUrales*.
Calcule a partir des besoins en période de pointe, le nombre d'actifs nécessaire
détermine peut ne pas être constitué que de permanents.
3
: Les superficies et les besoins en main d'oeuvre sont définis en fonction
de techniques intensives. Les résultats sont différents si une partie de l'assole-
ment est conduite en extensif. (semis et entretiens tardifs...)
IV.2. RESULTATS ECONO.MI'UES
IV.2 .l. RENDEMENTS
-
A partir des rendements enregi,strés sur la structure d'exploitation,
nous utiliserons les rendements de référence suivants :
Tableau IV.2. HYPOTHESES DE RENDEMENTS (K;sl/Ha)
2ENDEMENT
:
RENDEMENT
MOYEN
DEFAVORABLE
:
MIL D'ARACHIDE HATIVE
:
LABOURE EN FIN DE CYCLE
2 000 Kg
:
1 5 0 0 Kg
MIL D'ARACHIDE SEMI-TARDIVE
SANS LABOUR
1 700 Kg
1 2 0 0 Kg
ARACHIDE DE MIL
1 600 Kg
1 000 Kg
ARACHIDE DE MIL + FUMIER
1 900 Kt3
1 3 0 0 Kg
:
ARACHIDE D'ARACHIDE
1 200 K<3
6 0 0 Kg
:
ARACHIDE D'ARACHIDE + FUMIER
1 700 K<3
900 Kg
NIEBE DEROBE
4 0 0 K(3
100 Kg
:
* Rappelons que, par exemple, une heure de travail "feminin-adulte" peut équivaloir
à une heure de travail "masculin-adulte" pour les sarclages manuels ou certaines
opérations de récolte mais pas pour la conduite du Polyculteur ou d'une charrue.

En absence de données précises relatives aux variations des rendements
de chaque culture en fonction des divers facteurs susceptibles de les expliquer
nous ne considérons que les rendements moyens (qui correspondent aux moyennes des
rendements) et les rendements défavorables(quicorrespondentjaux
productions obtenue
en année type 1979). Il n'est pas exclu que, en absence de reconstitution du tapi
ta1 foncier, l'évolution générale de rendements tende vers in niveau proche de
celui des rendements défavorables.
IV .2.2. CHARGES OPERATIONNELLES ET FIXES
Tableau IV.3. CHARGES VARIABLES
:
:
Cultures
ENGRAIS
SEMENCES
:
TOTAL
NATURE
:
QUANTITE
:
COUT
.
QUANTITE
:
COUT
* F/Ha
:
(Kg)
i
(F/Ha)
1
(I%:l
(F/Ha)
'
:
IIL SOUNA
10.21.21
:
150
:
3 750
:
P.M.
:
Urée
100
:
2 500
:
:
6 250
:
:
:
:
RACHIDE
8.18.27
:
150
:
3 750
:
130
7 280
: 11 030
Engrais 25 F/Kg
Semence arachide : 56 F/Kg coque
Les charges fixes correspondent au coût de l'équipement en matériel de
culture.
Les paires de boeufs ne sont pas prises en compte (prix de vente supérieL
généralement au prix d'achat).
Tableau IV.4. CHARGES FIXES
[T
i COUT
GLOkL
(F)
i
ANNUITE (F)
POLYCULTEUR A GRAND
RENDEMENT
390 000
78 000
CHAINE ARIANA
265 000
53 000
HOUE-SINE GRECO
185 000
37 000
3

- 23 -
Le coût du matériel s'entend dans subvention. Les annuités sont
réparties sur 5 ans (durée du remboursement). Dans la mesure où les divers
équipements ont une durée de vie supérieure les charges fixes sont suresti-
mées.
IV.2.3. BILANS
Nous considérerons les assolements basés sur les 3 types de matériel et
les 2 rotationsMil/Ar,achide l/Arachide 2 et Mil l/Arachide l/Mil 2/Arachide 2.
L'ensemble
Ides productions est évalué aux prix officiels :
40 F le Kg dle grains pour le mil
45 F le Kg d'arachide-coque
Les productions de niébé ne sont pas comptabilisées.
Le mil 1, après arachide hâtive est supposé installé sur labour de
fin de cycle
Le passage de l'assolement basé sur la triennale à l'assolement basé sur
la quadriennale, qui s'accompagne d'une augmentation de superficie de 33 %
dans nos hypothèses, :se traduit par (cf. Tableau IV.4.).
- une amélioration nette du solde total : + 50 % en annee moyenne, + 80 %
en année défavorable.
- une croissance des soldes/Ha environ + 15 % en année moyenne, + 30 % en
année défavorable, et ce grâce aux rendements assurés par la céréale , à la
faiblesse de ses charges opérationnelles et à l'augmentat5on des rendements
de 1'Arachide 2.
- un léger accroissement des soldes/actif
en année moyenne, plus impor-
tant en année défavorable (+ 20 %).
Il convient de souligner que les soldes/actif des assolements à rotation
quadriennale sont légerement défavorisés puisque
l'accroissement des besoins
en main d'oeuvre en période de pointe, dû' à l'augmentation des superficies en
mil, a induit dans nos calculs une élévation du nombre d'actifs nécessaire alors
que ces besoins suppl&mentaires eu main d'oeuvre ne sont pas permanents durant
toutes la période culturale (cf. notion d'actif).
A degré d'intensification semblable, il y a intérêt à cultiver une
surface correspondant au maximum des capacités de l'équipement (charges fixes/Ha
minimales) à condition que de la main d'oeuvre temporaire soit disponible aux
périodes de pointes de travail.

TABLEAU IV. 4 BILANS ECONOMIQUES
(EN F.)
POLYCUJ.TEUR 9 Ha
POYCULTEUR 1 2 11.7
ARIANA 6 IL,
ARIiVJA El H a
lirwi:-.YiIJI: J Ii.1
.z.; !
<.
:> ii.. .i 1,
_---_--.-.---BU--
^__-_ :__----- _.-.-- -..-..-1-___
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I
nr,lrreE 1 :
ANIIEC 2 :
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,\\::::1dT 2 :
n,rm,. 1 :
*NNm 2 :
A,;:;!:;‘ 1 :
NM,.;:
?
:
M:I<RE 1 :
,,r:::Fct:
2
:
A:::,.
i
:
. . I... .
uction Mil 1
240
000 :
100 000
:
240
000
:
Ir.3 000
:
1860
000
:
1 2 0 0 0 0
:
160 I’UO
:
120
000
:
uu 0 0 0
:
GO
0 0 0
uction Mil 2
:
204 000
: 144 000
:
:
1361100
:
96 flou
:
uction Arachide 1
210 030 : 135 000
:
216 000
:
1<5 000
:
1 4 4 im
:
9 0 ou0
:
144 000
:
‘10 non
:
7 2 ooc!
:
4’. Cm~?
:
?:,i’.
.,:, i;
uction Arachide :
162 000 :
t31
ODO
:
21u 000
: 135 000
:
1 0 8 oou
:
5 4 on0
:
14.1 Ilno.
:
9 0 non
i
5~;onlJ
:
2’7
003
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77(,:
i
.

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_. -_-. _.- .--------
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-
-
-
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*
_-_ L
ges opération-
H4 000
1 0 3 5 0 0
5 6 5 000
I,‘>
000
nelles.
ges fixes
70 000
7R 000
5 3 000
‘t4 000
.- -- .-_. -_--.- ---
-I_
A
-:------
:__ ._._ .__...~ _---..- ..___ -
-.-
e
4 5 5 000
:
2 3 3 :100
:
694
5 0 0
:
4 1 2 500
:
3 0 2 500
:
1 5 4 5 3 0
:
4i.2
IlO,,
:
2 14 uw
:
_ ..- _-..-- ----.----
A - - - . - -
-
-
:
:
____. :L~:.----
--_.-L
____ ----’
-__
e/ha
5 0 500
I
2 5 900
:
5 7 900
:
3 4 400
:
50 400
:
2 5 800
:
5 7 FIJO
:
3 4 300
:
e/Actif
1 0 1 000
:
5 1 800
:
104
000
:
6 1 900
:
9 0 700
:
4 6 400
:
9 2 3 0 0
:
54 900
:
,‘. Ir?r:i*?:- ( c f . AmEXI: I I , , l e s soldss totaux sont o!v.w?ntt% en m o y e n n e de :
POLYCIJLTEUR
ARIANA
HOUE-SIXE
il i- NI ,Yi‘:4IJs
+ 67 500 F
t 45 000 F
t 22 500 F
f!i’!? FI!.: irvev!B!;E
+ 40 5no F
+ 27 000 F
+ 13 500 F

- 25 -
Pour des rotations identiques, les soldes/Ha des assolements Poly-
culteur et Ariana sont pratiquement égaux : les charges fixes/Ha dïesàces 2 maté-
riels de culture sont en effet sensiblement les mêmes. La Houe-Sine entraîne des
charges fixes/Hectare supérieures.
Dans la mesure où le passage de la Houe-Sine à l'Ariana et au Polycul-
teur autorise la maîtrise d'une superficie croissante par actif.les soldes par
actif croissent également.
L'épandange de fumier sur environ 3 Ha d'arachide dans les assolements
"Polyculteur",
2 Ha dans les assolements "Ariana" et 1 Ha dans les assolements
"Houe-Sine"
améliorent sensiblement les soldes. De plus cette restitution constitue
probablement une des conditions nécessaires à la capacité de reproduction de ces
-
systèmes.
C O N C L U S I O N
Face aux aléas climatiques fréquent
de la région et aux itrès forts
risques de baisse de fertilité des sols, la voie de l'intensification semble la
seule à même de réaliser une augmentation de la productivité agricole.
Les résultats de la structure d'exploitation montrent entre autres :
- le très bon comportement du mil Souna III en culture intensive
laquelle assure un effet kmpon très efficace vis à vi.& des variations pluviométri-
ques et de l'évolution négative du potentiel des sols.
- lagrande dépendance de l'arachide aux conditions physiques du milieu
et particulièrement aux caractéristiques chimiques et biologiques des sols. Les
apports d'engrais minéraux, même aux doses préconisées, paraissent insuffisants
pour stabiliser à un bon niveau les rendements de cette culture. (cf. graphiques
des rendements). Dans le système à rotation triennale* la 2ème arachide est cer-
tainement pénalisée par la médiocrité du précédent, mais le problème est vraisem-
blablement plus général : les productions de la lère arachide ne sont guère élevées
et présentent une tendance à moyen terme assez inquiètanta Les surplus de rendements
procurés par l'épandage de fumier sont quant à eux prometteurs.
Trois remarques importantes sont à formuler :
- compte tenu des temps de récolte du mil, de la rapidité de déssica-
tion des pailles et des sols (dans l'horizon superficiel), des “datesm,oyennes" de
début de récolte du mil, des dates de la dernière pluie utile et de début du soule-
vage de l'arachide, la superficie en mil labourable avec enfouissement des pailles
est réduite et ne peut concerner qu'une partie de la sole céréalière.
-.- - -~
*A superficie et équipement identiques, la rotation quadriennale est préférable
à la triennale si 1e.s surplus de production en mil sont commercialisés aux prix
officiels.

- 26 -
- Les labours sans enfouissement étant plu s aisément réalisables après
-
arachide qu'apres mil et autorisant alors des reports (de réserves hydriques éven-
tuelles supérieurs (notamment si l'arachide est semée sur la première pluie et
est hâtive), ils sont a effectuer en priorité sur la 186gumineuse dès la fin des mise
en meule.
- En conséquence, dans la région, la question de la restitution de
matière organique sera en grande partie résolue par le moyen des pailles transformée:
(fumier *, compost). Sc:hématiquement on peut espérer produire des quantités de
fumier susceptibles d'amender annuellement 20 à 40 % des superficies des assolements
(cf. ANNEXE II) avec des doses de 5 T/Ha ** si le nombre de bovins stabulés et
leur durée de stabulatj-on correspondent au disponible :Eourrage dégagé. I'evol.ution
des pratiques actuelles dans le milieu rural semblent aller dans ce sens (intérêt
croissant pour la stabulation, la fabrication et
l'épandage de fumier par exemple).
Notons enfin que les soldes/Ha etproductionsjactif
des modèles sommaires
que nous avons élaborés sont tout à fait intéressants (hypothèse capitale : commer-
cialisation du mil) mais ils ne sont bien sûr que théoriques. Quant au niébé déro-
bé il constitue dans certaines limites une voie de diversification à ne pas négli-
ger (cf. ANNEXE 1).
* Epandage en fin de saison sèche et incorporation su,perficielle ou labour en sec.
** Des recherchesrelativesaux doses et fréquences d'apport les plus efficaces en
fonction des systèmes de cultures sont à poursuivre.

- 27 -
A N N E X E S I
PRODUCTIVITE DU TRAVAIL ET NIEBE DEROBE
-
Letempsto,tal de travail pour la culture d'un hectare d'arachide, de la
préparation de terrain au battage, s'établit, avec la chaîne Ariana par exemple,
aux alentours de 450 heures de main d'oeuvre. Avec une production d'arachide-coque
de 1 500 Kg nous avons donc une production de l'ordre de 3‘3 Kg/H de M.O.
Produit brut/Ha :
1 500 x 45 F = 67 500 F
Engrais
150 x 25 F = 3 750 F
Semences
130 x 56 F = 7 280 F
-
-
Marge brute/Ha :
56 470 F/HA
Le temps de travail pour la culture d'un hectare de niébé dérobé tota-
lise environ 535 heures de M.O. pour une production de 400 Kg
soit
0,75 Kg/Heure de M.O.
*
Produit brut/Ha
40Ox125F = 5 0 0 0 0 F
Semences
P M
Traitement phytosanitaire :
3 000 F
-
-
Marge brute/Ha
47 000 F
Marge brute/H de M-0.
-
88 F
.-
La culture du niébé assure donc une moindre rémunération de l'heure de
main d'oeuvre que l'arachide (un calcul analoque montrerait également la supériori-
té du mil au niébé) mais la culture du niébé ne concurrence pas les autres produc-
tions pour :
- l'emploi de la terre : il s'agit d'une culture dérobée,implantée
sur une parcelle déjà mise en culture.
- l'emploi de la main d'oeuvre : travaux hors des périodes de besoins
en main d'oeuvre du mil et de l'arachide. l;e niébé utilise donc des capacités de
travail qui, autrement, seraient restées inemployées.
A noter également la faiblesse des intrants nécessités par cette
culture (pas d'engrais, dose réduite de semences, généralement auto-produites).
Parmi les problèmes qui se posent :
- conséquence de l'installation du niébé sur le rendement du mil associé
(mode de semis du mil, concurrence éventuelle pour l'alimentation hydrique ou
minérale)
: la plupart des exp&
tentations menées jusqu'ici ne décèlent pas d'effet
défavorable.
* Les prix du niébé varie énormément selon les marchés, l'époque de commercialisa-
tion et les années.
125 F/Hg semble un prix.!'moyen".

- 28 -
- Consommation par le niébé des réserves hydriques éventuelles qui
ne sont alors plus uti.lisable' par la culture suivante : cet effet ne se manifeste
que si l'on compare les réserves laissées après "mil f niébé" à celles disponibles
après "mil labouré ou totalement désherbé, avec ou sansm.ulch, des fin de récolte".
Or on sait que labour ou désherbage aussitôt après récolte ne peuvent, en règle
générale,
étant donné les capacités de travail (main d'oeuvre et traction) être
pratiquées sur toute :La superficie cultiv6e en Mil Souna.
- Attaques des parasites et particulièrement des insectes : contraire-
ment au cas du niébé semé précocement, les dégâts enregistrés sur niébé dérobé sont
rarement importants. La nécessité de traitements répétés est l'exception, un seul
traitement se révélant souvent suffisant.
Au sein d'un système de cultures la question de l'introduction du niébé
dérobé n'intervient donc que très rarement en termes d'alternative : "culture de
mil pure ou pas w (question qui ne s'adresse qu'à la parcelle) mais en termes de
combinaison possible voire optimafi entre "mil culture pure + labour de fin de
cycle avec enfouissement des pailles/mil culture pure sans labour/mil + niébé ",
et ce en fonction des disponibilités en moyens de travail, des opportunités
économiques...
Remarquons que si la culture du niébé dérlobé peut induire une diminution
de la production totale par heure de main d'oeuvre (le niébé assurant une producti-
vité horaire du travail notablement inférieure à celksdu mil et de l'arachide),
en revanche elle entraîne une croissance de la production totale par actif agricole
grâce à l'utilisation productive d'un volume de main (d'oeuvre precédemment non
sollicité.
La valeur alimentaire des graines de cette légumineuse
et les. prix
avantageux actuels sont enfin des éléments très incitatifs.

- 79 -
A N N E X E S I I
ALIMENTATION DES BOEUFS DE TRAIT
ET RESTITUTION DE FUMIER
1 Hypothè.se de rationnement
RATION JOURNALIERE D'UN BOEUF DE TRAIT DE 400 Kg
RATION 1
RATION 2
ASSOLEMENT 1/3 MIL
ASSOLEMENT 1/2 MIL
2/3 ARACHIDE
2/2 ARACHIDE
5 Kg fanes : 2 U.F.* - 250 g MAD
: 3,5 Kg fanes : 1,4 U.F. - 175 g MAI
4 Kg pailles
: 6 Kg pailles
de mil : 1,2 U.F. - 3 0 g M A D
:
de mil : 1,8 U.F. -50gMAD
-
-
TOTAL
3,2
U.F. -28OgMAD
:
3,2 U.F. - 225 g MAI
La Ration 2 est qualitativement inférieure à la Ration 1 (rapport pro-
tidique-fourrager de -70 g de MAD/U.F.
contre 90 g de .MAD/U.F.) et moins appelée
mais couvre certainement les besoins d'entretien.
2 Hypothèse de production de sous-produits de récolte
:
:
ANNEE
:
ANNEE
ANNEE
FAVORABLE
:
MOYENN:E
DEFAVORABLE
:
:
:
Fanes d'arachide
:
1 900
1 400
900
:
:
Pailles de mil
:
7 000
:
5 000
:
4 000
Pailles de mil
:
cmsommables**
:
3 500
:
2 500
:
2 000
--
* U.F. : Unité Fourragère
gm
: grammes de Matière Azotée Digestible
** Moyennant hachage préalable.

- 30 -
3 Hypothèse de production de fumier en stabulation :
15 Kq/jour/paire de boeufs
4 Hypothèse de dose de fumier/Ha :
_-,..<. -
5 Tonnes
RESULTATS ASSOLEMENT l/3 MIL
2,'3 ARACHIDE
P.G.R. 9 ha
1I
:
:,
ANNEE
ANNEE
<ANNEE
4
FAVORABLE
:
MOYENNE
DEFAVORABLE
-
:
:
:
DiSPONIBLE
:
FANES
11 400 Kg
:
8 400 Kg
:
5 ,400 Kg
:
PAILLES
:
CONSOMMABLES
10 500 Kg
:
7 500 Kg
6 000 Kg
Nombre de jours de
:
:
rations/paire de boeufs '
1 140 J
840 ;J
1540 J
-_
:
Nombre de paire de boeufs/:
boeufs/an
w3
2
-
:
1,5
>roduite
:
quantité de fumier/an
17 tonnes :
12,:: tonnes:
8 tonnes
:
:
superficie fumée
3,4 ha :
2,5
- ha
-
:
1,6 ha
:
superficie fumée/
superficie totale
40 %
30 55
--
20 %
RESULTATS ASSOLEMENT 1/2 MIL
1/2 ARACHIDE
P.G.R. 12 ha
Disponible
FANES
11 400 Kg
8 400 Kg
5 400 Kg
PAILLES
CONSOMMABLES
:
21 000 Kg
15 000 Kg
12 ()oO Kg
Nombre de jours de
:
ration/paire de boeufs
:
1 600 J
1 200 J
770 J
Nombre de paires de
boeufs/an
4,5
3
2
:
:
quantité de fumier/an :
24 tonnes :
18 tonnes :
11,5tonnes
superficie fumée
:
4,8 ha :
3,6 ha :
2,3 ha
:
-
-
-
-
:
superficie fumée/
:
superficie Totale
40 %
30 Pi
:
20 %
-.
:
-
-

- 31 -
Pour les assolements ARIANA et HOUE-SINE, on obtient :
1113 MIL
2/3 ARACHIDE
ANNEE
ANNEE
ANNEE
FAVORABLE
MOYENNE
:
DEFAVORABLE
-- ---- - _- _._-
ARIANA (6 ha)
Nombre de paires de
boeufs/an
-J2
1,5
1
:
superficie fumée
2,3
ha :
1,7 ha
:
1,l ha
:
:
HOUE-SINE (3 ha)
:
:
:
Nombre de paire de
:
boeufs/an
1
:
0,715
0,5
:
superficie fumée
1,l ha :
0,8 ha
0,5 ha
:
:
1/2
MIL
1/2 ARACHIPE
ARIANA (8 ha)
tNombre de paires
:
:
de boeufs/an
3
:
2
lr4
superficie fumée
3,2
2,4
1,5
:
:
HOUE-SINE (4 ha)
:
:
Nombre de paires de
:
ooeufs/an
115
1
Or7
:
superficie fumée
1,6
1,2
Or8
Quel que soit le type d'assolement et d'équipement, compte tenu du
nombre de jours de stabulation des paires de boeufs permis par le disponible four-
rager, on aboutit à la capacité de fumer

- 32 -
environ 20 90 de la superficie cultivée en année défavorable
30 %
II
II
II
moyenne
-
-
-
-
40 %
II
II
8,
favorable
A noter que les assolements ARIANA et POLYCULTEUR autorisent la
stabulation permanente d'une paire de boeufs même en année défavorable. En revan
che avec les assolements Houe-Sine en année défavorable (A~S. 3 ha et 4 ha) et
Moyenne (A~S. 3 ha) le disponible fourrager est insuffisant.
Dans la mesure où
- les superficies en mil labourables en fin de cycle avec enfouiss
ment de pailles sont réduites.
- le rôle des pailles brutes dans le maintien voire l'amélioration
du statut organique des sols semble inférieur à celui des Pail:les transformé
(fumier ou compost).
- les besoins en sous-produits de réscolte pour l'alimentation du
bétail vont croissant.
L'accent devrait porter sur les restitutions de matière organique
base de fumier (ou 'de compost) épandu par exemple en fin de saison sèche et
enfoui superficiellement, avant arachide.

- 33 -
B I B L I O G R A P H I E
CHARREAU (Cl, NICOU (Et) - 1971 - L'amélioration du profil cultural dans les sols
sableux et sablo-argileux de la zone tropicale sèche ouest-africaine
et ses incidences agronomiques
IRAT/Bülletin Agronomique
Y'BODJ (M) , TCHAKERIAN (E) - 1978 - Eléments pour l'analyse des systèmes techniques
de production. Terres dek de Bambey
ISRA Octobre1978
RICHARD (J.F.)
- 1977 - Types de climats et modélisation des calendriers alimatique
et agricoles.
Fiche technique no 12 IRAT-GE8
Janvier.
ANONYME -
Détermination de la durée de l'hivernage utile à Bambey CNRA Bambey.
ISRA - 1978 - Fiches techniques établies en vue de la réalisation de I'expérimenta-
tion agronomique. Campagne 1978-79 CNRA Bambey Juin.