.4 . J ET/A D REPUBLIQUE DU SENEGAL ...
.4
. J
ET/A D
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SECRETARIAT D'ETAT
PRIMATURE
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
LEbi RELATll'ONS ENTRE AGRICULTURE ET ELEVAGE
DAN8 LJN MILIEU FK8WW3TDWAL EN EVOLUTION
Exemple du parcage de saison sèche 1978
dans l'Unité Expérimentale de Thyssé-Kaymor-Sonkorong
Par
E. Tchakérian
. .
Ingénieur de recherche IRAT/ISRA
.e
Février 1980
Centre National de Recherches Agronomiques
de Bambey
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)

S O M M A I R E
a
Paqes
d.
INTRODUCTION ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
1 -LES RELATIONS AGRICULTURE-ELEVAGE
2
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
A - Aperçus de l'evalution du SSPV
5
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
B - L'Evolution du SSE ????????????????????? ?? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
?
II -LE PARCAGE DE SAISON SECHE 1977-78
0
? ? ? ?? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ?? ? ? ? ? ? ?? ? ? ?
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A
*.
- Les superficies parquées...,..,, . . . . . . . . . . . ..*.
11
B- Les types de parcelles parquée-3,s.. .L .* *. .* . . . .
13
C - Mode et densité de parcage
13
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
D - Techniques culturales .,.*.* .,..................
14
E - Les bénéficiaires du parcage ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ?
CONCLUSION
17
? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
e
*
ANNEXE 1 : Amélioration de l'utilisation du disponible
fourrager
20
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
rt
ANNEXE II: Hypothèses de r e s t i t u t i o n s o r g a n i q u e s à p a r t i r
de l'élevage bovin sur l'UE/TKS .*.*.**.* . . . . .
22
Y

INTRODUCTION
Deux des principaux problèmes de recherche soulevgs
actuellement dans le bassin arachidier sont sans conteste :
- le devenir de la "fertilité" des terres cultivées
face à des techniques culturales extensives ou semi-intensives
.
qui sont généralement loin de garantir l'équilibre du bilan mine-
ral (faiblesse des doses d'engrais), de maintenir le taux, initia-
lement pauvre, de matière organique (restitutions réduitos), d'a-
méliorer la structure originellement peu favorable des sols (tra-
vail du sol peu répandu) ;
- les antagonismes qui se creent entre d'une part lc
mode de conduite traditionnel et la croissance numérique des trou-
pcauxlet d'autre part l'extension des superficies mises en cultures,
A l'intersection de ces deux problèmes, ot dans le cadre
de la problematique des interactions agriculture/elavagc, il nous
a paru intéressant d'essayer de déterminer les modalités et les
divers aspects de la restitution de matière organique au sol par
la pratique du parcage de saison séche.
Ltenqu&te qui sert de base à ce rapport a été conduite
dans les limites géographiques de L'Unite expérimentale de Thyssé-
Kaymor/Sonkorong au sein de laquelle on a coutume de consideror
que le processus de développement agricole, induit par la Recherche
Agronomique avec une autonomie, un dispositif d'encadrement et des
moyens matériels relativement supérieurs à ceux des Sociétés do
Vulgarisation, a ete notablement plus soutenu et rapide que dans
lrenscmblc du Sine-Saloum. Les résultats exposes, s'ils ne peuvent,
à l'heure actuelle, etro jugés tout à fait représentatifs de la
region, sont néanmoins, 21 notre avis, des indicateurs pertinents
pour lrappréhension de certaines évolutions prosentcs et a venir.
Cctto enquôto s'est située durant les mois d'avrii et
mai 1976, après une campagne agricole caractérisée par un important
déficit pluviométrique (moins de 600 mm, aLors quo la pluviométrio
moyenne de la région est d'environ 900 mm) lequel a grandemont
influe sur :
L
- la richesse fourragére des p&turages et parcours
naturels ;
- le rendement des productions végétalos et le volume
des sous-produits disponibles ;
- le nombre et la capacité des mares ct marigots aptes
à assurer l'abreuvement des animaux ;
1. Cette croissance a été nette dans l'Unité Expérimentale de Thyssé-
Kaymor/Sonkorong (UE/TKS) entre 1970 ct 1977. On assiste actuel-
lornont à un ralentissemont de cette croissance ct meme, semble-t-il,
à un phénomène inverse.
Voir conclusion.

2
- le réapprovisionnement des puits, deja lourdement
affecté par la secheresse des annecs 1970, 71, 72, 73 et 76. De
multiples points d'eau étaient, sinon à sec, du moins incapables
de subvenir aux besoins des troupeaux.
Certains faits observés ont donc une origine sssentiel-
lement conjoncturelle ; s'il peut sembler abusif et imprudent d'en
0
tirer des conclusions générales, d'autres phenomones en revanche
paraissent d'ordre structure1 et directement lies à la dynamique
propre des systèmes de production,
1 - LES RELATIONS AGRICULTURE-ELEVAGE ET LEUR EVOLUTION
Traditionnellement agriculture et élevage sont deux
actiwittés liées, ne serait-ce que par :
- une utilisation de l'espace interdépendante ;
- 1s rôle des productions végétales et des systèmes de
cultures dans l'alimentation du cheptel (sous-produits de récolte,
jachères.,,) ;
"
- l'utilisation des animaux pour la fumure de certains
champs ;
- l'emploi de la traction animale pour les travaux
agricoles ;
- les réponses spécifiques et complémentaires que ces
d:?ux activités apportent aux besoins et aux objectifs des exploi-
tants.
Si l'on aivise ies systemes de production argricoles d'un
écosystèmû donne en sous-systèmes "Productions végétales" {SSPV) et
sous-systémes "Elevage" (SSE)j, il suffit de se reporter au schéma
"sources de l'alimentation du bétail", en partie d'aprÈs (3),
sources oui candi Yionnent la reproduction et la croissance du
ctizptel, pour saisir la solidarite et l'interdépendance antre SSPV
et SSE ; toute évolution d'un des deux sous-systemes influant
:
nécessairemont sur l'autre.
. 1. Los systemes de production se caractérisent par (2)* :
les voies (techniques... ) ct moyens (main-d'oeuvre,
capital.,. j-employés p ar un exploitant (ou groupe dlexploitants)
pour réaliser ses objectifs ;
Y
- les niveaux de production atteints, l'assolement,..
Au sein d'une m&me région et d'une meme exploitation
pouwent se rencontrer plusieurs systèmes de production et donc plu-
sieurs types do SSPV et de SSE différenciés, par exemple, par le
degré d'intensification. Lorsque nous utiliserons las expressions
SSPW et SSE il est bien entendu qu'elles recouvrent elles-mhmos
plusieurs sous-systèmes. Pour ce gui a trait au SSE nous nous limi-
terons au cas des gros ruminants, celui des ovins-caprins étant
particulier.

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3
En SC référant aux fonctions assignées au SSPV et au
SSE, aux objectifs auxquels ils doivent répondre, et aux niucaux
de decision concernés, l'irrationalite de cortains comportomcnts
ou de certaines pratiques perd de son évidence. Schématiqucmcnt,
dans le bassin arachidier et chez 10s aqropastcurs, le SSPV destina
ses p r o d u i t s :
- à l'auto-consommation du groupe producteur (ossontiel-
lsment cultures céréalières, mais aussi arachide, avec comme cantrti
dc décision principal dans le processus de production lc Chof dc
Mgnagc Exploitant) ;

- à l a c o m m e r c i a l i s a t i o n ( a r a c h i d e , coton, parfois
ceréales,
avec des contres de décision multipies, quoique d’impor-
tance inégale , pour la mise en oeuvre de la production ot l'utili-
sation du produit), Lo surplus monétaire dégagé 9 après rombourso-
mznt dos dettes, devant assurer las déponscs monétaires dc consom-
mation, l'accumulation 1 ou l'épargne.
Le SSE quant à lui :
- est un moyen de thésaurisation (emploi du surplus
Y
éventuel généré par le SSPU par exemple). Dans ce cas, la fonction
attribuée au cheptel est moins de produire un surpius que de con-
server un capital, d'en différer son usage (épargne de sQcuritG
principalement), au moindre coQt.
La simple reproduction peut alors
suffire.
Il y a ainsi le plus souvent acquisition de tetes quand
existent des disponibilités financieres non utilisables à d’autres
fins (et non quand les cours du bétail sont les plus avantageux)
et vente, abattage ou don quand sont à satisfaire des besoins
pressants ou exceptionnels d ‘argent (remboursement de dettes, dif-
ficultés dzs périodes de soudure, frais de maladie,..), des oolï-
gations sociales (mariages, dots., . ) ou religieuses (pélerinage,
fetes.. , )
r e m p l i t d o n c u n r ô l e s o c i a l i m p o r t a n t ( h é r i t a g e , do-
nations... j d' autant que la possession d'un troupeau de grando
taille étant signe de richesse,elle constitue un motif de prestige,
bien qu'il ne soit pas rare de rencontrer de gros propriétaires
sous-estimer volontairement dans leur déclaration la taille de
leur cheptel.
Le SSE n”en est pas pour autant exclu du processus
productif * p u i s q u ’ i l y a :
- production de lait et de viande (autoconsommation
ct/ou commercialisation) ;
1. Une partie du surplus agricole peut assurément être investie hors
de l'agriculture (commerce, transports. ..) de merno qu'uno partie
des investissements relatifs à la production agricole est suscop-
tiblo d'avoir pour crigino des activités extra-agricoles,
2, P19me si sa participation est, pour L’heure, généralement plus pas-
sive qu'active.

4
- utilisation de la fumure organique au bénéfice du SSPV
- emploi d'animaux de trait.
Deux pratiouos naguère - ct encore a u j o u r d ’ h u i assez -
fréquemment rencontrees illustrent cette conception dichotomique,
epargne/production, d e 1 ‘élevage :
- les vaches, en &gc de reforme, qui, après une période
d'affaiblissement (sous-alimentation, parasitisme.,.) ont
etci! con-
d u i t e s à l ’ e n c l o s p o u r Btrc remises en état, sont ensuite réinté-
gréos au troupeau lot non vendues 1, s'il n'y a pas nécessité de
rontree mot-6 taire ; l'objectif est de conserver un capital, ou d'on
assurer sa reproduction on escomptant un futur vêlage (fort hypo-
thétique dans cc cas)
- il n'est pas exceptionnel de constater que chez les
{rares) agropastours qui font véritablement de l'embouche bovino
(production) de durée limitée (quelques mois), les animaux à em-
ooucher sont le plus souvent achetés , généralement au moment où les
.*
cours de la viande sur piod sont effectivemont attractifs, meme si
ces agropastcurs disposent d 'un troupeau, soit qu’ils ne veuillent
entamer ce dernier (épargne), soit qu'ils cherchent dos animaux
plus aptes à l a p r o d u c t i o n d e v i a n d e q u o c e u x d o n t i l s disposc;nt,
Los contres de décision concernés par 10 SSE sont dif.-
férents s e l o n q u ' i l s ’ a g i t :
.. de la conduite des troupeaux
2
en gQ né ral collectifs
l a q u e l l e s e trouve alors sous la responsabilite d'un seul gestion:
naire et d'un berger recruté par ce dernier ;
- du modo d'utilisation des produits animaux D 1.c pro.-
prie taire de vache s allaitantes bénéficie du lait du mat.in, le
g e s t i o n n a i r e ( o t l e b e r g e r q u i a d r o i t a quelques litres quotidiens)
du lait du soir. Lo gestionnaire a aussi pratiqucmcnt toute lutitudu
pour les décisions de parcagc, mais si dans lo troupeau dont il a
la charge un grand nombre do tetes appartient à un mf?me proprié.-
taire, celui-ci à la possibilité de demander le parcage (gratuit)
par le troupeau de certains de ses champs durant une période. Lc
propriétaire d'un animal a évidemment lc pouvoir de le vondro quand
bon lui semble, le profit de l’opération lui revenant si 1’animal
n’est pas mis en gage 3.
1, Notons que lorsqu’il y a vonte, on se débarrasse en priorité des
jeunes mM.cs.
2.
Four de plus amples informations voir notamment (4)
3. I l e s t c o u r a n t qu'ut- c r é a n c i e r r e ç o i v e de s o n debitcur u n e o u
plusieurs tetes d e b é t a i l o u d u matériol a g r i c o l e o n gage. Q u o i q u ’ i l
soit delieat de déterminer l’envergure exacte de ce phénomène, CCL a
confirme Ie rôle de réserve de valeur rempli par le cheptel.

Ta.bleau I I I : Equipement en materie de culture et
traction bovine sur I'UE/TKS en 1969
1973 et 1978,
!
!
F\\nnÉc
; 1969 i
.
1973 ; 197s f
1
;Nombre de semoirs

!
.
153 ;
242 ;
380 ;
!
!Nombre de Houe-Sino
!
68 ;
143 i 280 i
j!\\!ombre d'Ariana
!
.
!
61
31;
103 1
!Nombre do poiyculteurs!
0;
-;
9;
grand rendoment
!
.
!
!
!
.!
!
La superficie cultivée par actif passe ainsi de 1,45 ha
on 1970 21 1,86 ha en 1976.
Le processus de developpcment agricole engagé a parall.e-
1Wnont entrai& (et et6 nourri par) un accroissement conséquent des
surfaces en voio d'intensification puisque les superficies t?n ame-
liorztion foncierc 1 (A.F.) sont passées de 22 ha en 1970 (1,.7 $
dos terres cultivées), à 221 ha en 1976 (Ill,1 7;) et à 556 ha en
1978 (23 $) ot quo, malgré des variations intcrannuollcs tr&s son-
sibles,
la consommation d',ongrnis minereux semble avoir atteint la
dose moyenne de 100 kg/ha toutes parccllcs ot cultures confondues.
Cette intensification damcurc cepondant partielle dans la mesura
OU elle ne toucha qu'uno partie des terres cultivees '2 ot où 011~
r-i 'o pas cnrogistré la genéralisation de l'adoption de deux thèmes
juges csscntiols par la Recherche Agronomique : 10 labour ot la ros-
ti:;ution do matière organique (fumier, pailles enfouies) n'ont gn
offct connu qu'uno diffusion restrcintc.
a - L'EVOLUTION DU SSE
"lw"-m."1uI"ll mm"
Parmi las principaux éléments qui ont agi sur l'ancien
équilibre agriculturc/élovago et dont l'origine est on majouro
partie dons la dynamique du SSPV, sont $I citer :
1 - :La probable croissance numeriquu du choptol
pnssédé par les agropasteurs (du moins jusqu'aux année 1976-773, ce
molgré les pertes occasionnées par ius années consécutives de sé-
chcrcsse.
+ acquisitions nouvelles grbcc aux surplus
dégages par les productions vegétalcs
T
amélioration de la couverture sanitaire
des traupeaux.
2 - la disparition presque totale (excepte quelques
cas particuliers - voir plus loin) dos jachères en rotations du
ty'po jochèrc/arachidc , jacherc/sorgho/arochide, jachbro/arachide,/
sorgho/arachide..., ct le défrichement de tarres de plus on plus
1. Li- concept dlA.F.
def'inissait un ensemble de pratiques et dc tcch.-
niLlUEs à mettre en CBUVTC simultanémont sur un groups de parcclle:s
ori vuc do l'intensificnticn agricole (1). Actuellement il rccouvr;l
surtout : l'ossouchcmcnt et Lu phosphntaye do fond, l'emploi du cer-
tai170s formultls d’engrais et d
e
la t,rart.inn hn\\/inm

5
A - APERCUS DE L'EVOLUTION DU SSPW
œœœœœœ-IIœL-œœI-œ------œ----c
Dans l'UE/TKS les superficies cultivéos ont progrcssB
di: 86 $ de 1970 à 1978 et reorésentent, en 1578, 2.416 ha soit
85 /D des SU~T-x
ù*fici,ss jug&os cuitivaLles.
Tableau ? : Evolution des suporficics cultivées dans
dans l'UE/TKS de 1970 5. 1978 (5)
!
Année
!
;'1970;1971;1972;1973;1974f1975;1976;1977;1978;
.
.
.
.
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i
! Superficie
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!
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1
1 totale culti-
$502 ~~~40~1379~1434~1373~1716~2049~1985~2i~~~~
; V~CS (ha)
;
;
i
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I
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i
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-*
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I
i
!
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!
! Indice
! IOO!
95! 106! IIO! 105! 132! 157! If;s:! 180!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
I
--
!A l’origine de cette extension dos cultures, antre autrE,s :
- l'augmentation de la population totale, de la popu-
.
letion activa ot du nombre d'exploitations agricoles da L'Unité :
Tableau II : Evolution do la ddmographio ot du nombre
d'exploitations dans l'UE/TKS cntrc 1970
et 1978

!
!

Arillti!L
11970 11976 ; 1978 ;
.
:Population totalc
; 1465; 2005; 2360 ;
.
-
-
:Indice
!
100;
137;
161 ;
!
!
lPopulation active

!
!
!
!
,
i'" ormes nationnlos) 1
898! 1104!
!
!
!
!
I
!
;fdombrG d ' e x p l o i t a - !
!
!
!
;tions
150!
208!
!
.
!
!
!
!
!Indice
!
100;
139;
!
.
!
.
.
!
- une très nette progression de la mécanisation et do la
culture attelée spécialomcnt bovinc, lequel Gguipemcnt peut induire
une augmentation de la productivité du travail par augmentation des

surf aces cultivé es.

Y
;-i:$riphériouos ot/ou marginalos. La part relntivv des paturzges Lj t
parcours situes Su:r des sols peu profonds (horizon gravillonn3i:rc
ou cuirassé proche de la surface voire affleurant) ou a u reiiuf
t o u r m e n t 6 (sensibilit@ à l’érosion) n’a cassé de croftro avec sur-
p&turage des zones dont lo composition bctaniguc des espèces est
? I rc. p l u s intércssûntel . Cela a réduit d’autant les sources d'affou-
ragemont du cheptel et les possibilités de funurc organique (les
jachères étaient parquées en hivernage ; les troupeaux sont con-
traints de s’éloignnr de plus en plus du terroir cultive...)
3 - 1e developpemcnt de lû traction bovinc paral-
lèlomcnt à l a c r o i s s a n c e d e l a traction couine et l'extension de la
Gdentarisation q u a s i - p e r m a n e n t e d e cc: c h e p t e l d e t r a i t 2.
,

Tableau IV : E:volution du cheptel de trait eouin et
bovin UE/TKS do 1970 à 1978.
!
!
Année
j1570~1971/1972~~473~~974j197531976~1977~~97jj
!
f Chevaux

; 75 i 85 ; 99 ;
.
108; 134; 125; 128; - f q26;j
.
.
.
.
.
.
.
! Pairos de boeufs ! 27 ! 43 ! 64 !
77!
75! 103! 124! 151! 166!
!
!
!
, Pzircs dc vaches , CI !
B
! Paires m i x t e s
i O!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
-:
.
Deux actions tcchniqws d'importance ont on cffut zccom-
0 C$ ne' l'adoption de la traction bovino :
- la miso à ltenclos progressive et croissante (quant au
no:,lbre d'animaux et a la duréo
d o sédentarisation a u c o u r s oc llan-
ntii-:) des p aires do bovins, la remise des animaux de trait au trou-
p ;: 2. u a p r & s les travaux d’hivernage no sc rencontrant p l u s gUèri3 que
chez lus propriétaires ne disposant pas de stocks fourregcrs suf-
fisants ;
- et, en conséquence, l'ûffouragement 'au carre” cl2 ces
::nimaux à partir de produits ou de sous-produits de reoolte rnmas&s
3 cotte fin. On a assisté ainsi, en quolquos anneos, au ramassago

ut au stockage de l'ensemble des fanes d’arachide lesqucllas, il
Y û soultrment 10 ans, btaient laissdcs en majcuro partie sur 1~2.3
champs après battago et dostin6es
à 1'Climentation des troupeaux
e3llectifs, s o u v e n t d ’ o r i g i n e cxterieure a u t e r r o i r .
Les rb centes cnn6os à pluviom6tric deficitairc ayant
Tait prondrc conscience aux agropastcurs dc llinsuffisancc fré-
quonto 3 'LJC la sculo fane pour subvonir aux bascins du chcptol u 12
I-
1. r7 ,?otor que la rarQfaction des feux dc brousse “u favorise la pro-
iiferation d o s espécos les plus envahissantos, les plus ligneuses
ot les moins app6téos.
2. Puur estimer le potentiel total. do traction disponible, il con(Jicnt
c!o mentionner la prOsonce d'environ 80 Bncs. L'alimentation du
cheptel asin pose copondant moins
de problèmes.
‘5
nlm,,C,,l. ,-l..- es..... 7 - 1 ’
, z, .I
. .

H
trait, la mise en neserve de quantites p l u s o u m o i n s volumi;louses
de p a i l l e s d e eeréales (surtout de maïs) n’est plus exceptionnelle’,
parallelement à l a t r a d i t i o n n e l l e f a u c h e d e c e r t a i n e s h e r b e s d e
j a c h è r e o u d e p â t u r a g e . I l y a a i n s i , au niveau de llexploitation,
u t i l i s a t i o n i n d i v i d u e l l e d e l a f a n e d ’ a r a c h i d e * e t p r o g r e s s i v e m e n t ,
semble-t-il , des pailles de cérgales, à d e s t i n a t i o n d e catégories
d’animaux bien préoises (chevaux, bovins de trait ou d’embouche:,
moutons de case., .) en remplacement de 1 ‘utilisation collective de
l a p r e s q u e totalil des sous-produits du terroir à d e s t i n a t i o n di2
troupeaux don t l a p r o p r i é t é e s t m u l t i p l e . A n’en p a s douter, i l
s ’ a g i t l à d ’ u n e m u t a t i o n s t r u c t u r e l l e : u n e p r a t i q u e coili-;ctiv-3 et
communautaire (vaine pBturc) est en train de laisser place 2 une
pratique individualiste oui remet en cause tout un ensemble dlélé-
mnnts d e l ’ a n c i e n s y s t è m e : g e s t i o n e t c o n d u i t e d e s t r o u p e a u x ,
gestion d u t e r r o i r . . .
Les sous-produits de 1.100 ha d’arachide (superficiti en
1978) échappent donc quasiment en totalito au “cheptel tradition-
j-jol”
bovin (i.o cheptel bovin diminue dos animaux do trait ) oui
représente plus do 2.000 tetes dont la moitié environ a un âge
supérieur à 3 ans ( f e m e l l e s p r i n c i p a l e m e n t ) e t a u g r o s d u cheptel
caprin e t o v i n ( p l u s d e 2 . 0 0 0 t8tes é g a l e m e n t ) .
Il a p p a r a i t e n e f f e t c l a i r e m e n t q u e d a n s l a mesuro oh
les fanes présentéos aux animaux sédcntarisés sont distribuées en
(trop) grande quantité et en association avec aucun autre fourrage
grossier 3, elles suffisent & p a i n e à ces derniers.
En supposant une répartition des cultures semblable B
c o l l e d e l’année 1 9 7 8 ( 1 . 1 5 0 h a d ’ a r a c h i d e ) , a v e c l’hypothese dc 7
5 1 0 k g d e fancs/animal d e t r a i t ( b o v i n e t chcval)/jour e t d ’ u n e
alimentation uniquerncnt un stabulation,
10s b e s o i n s on f a n e s at-
t o i g n c n t :
pour 206 paires de bovins : d e 1050 à. 1500 tonncs
12 5 chevaux
: d o
319 h
456 tonnus
soit r a u t o t a l , d e : 1 . 3 6 9 h 1 . 9 5 6 tonnos.
1 : Cctto p r a t i q u e est déjS assez bien implantec d a n s l e N o r d d u
B a s s i n A r a c h i d i u r oG l a s q u e s t i o n s d’affouragamunt sont plus aigliës
2 :
Laquelle a acquis, d e p a r s a raret8 r e l a t i v e Et l a demande, une
valeur économique non négligcablc : 0110 ost fréquemment commcrcia-
iisée à d e s p r i x éluvés. Dans le cas de terres prt3tecs ou confiées,
s i 1~ p r o d u i t ( g o u s s o s d’arachide) r o v i o n t à c e l u i q u i cultivu, lo
sous-produit (fanes > e s t à l a d i s p o s i t i o n d u “propriétaire” dz l a
porcelle.
3 : Los agropasteurs gui. actuolloment constituent dos stocks dti pail:!os
d, c é r é a l e s n e les e m p l o i e n t que r a r e m e n t d a n s d e s r a t i o n s e n memo
tcrnps quo les f a n e s . Ils donnent gQné ralcment oxclusivemcnt un type
d u f o u r r a g e ( l e p l u s s o u v e n t l e s p a i l l e s d e c é r é a l e s e n premier
l i e u ) jusqufà epuisement dos s t o c k s p u i s passont à llautru,

9
Or il est assez peu probable que, dans les conditions
presantos (rendements moyens en fanes médiocres, modalités ot
i6lai.s de battage de l'arachide, de transport ot de stockage dos
fanes très hétérogènes et, dans l'ensemble, guère propices a L'O~-
tontion d'une production fourrageru voluminousc ot de qualité) las
1.150 ha puissent fournir plus dc 1.369 tonnes.
S'il ust vrai quo tous les bovins et chavaux do trait 1~2
sont pas gardés en stabulction 365 jours par an 1, quo certainos
rations sont inférieures à 7 kg par jour (bien que d'autres ox-
ccdoni vraisemblablement 10 kg dont unc fraction est alors réeilo-
mont gaspillée), il n'on demcurz pa s moins quo la sédcntarisation
.
:Les animauxj meme si allo no touche pour l'houro qu'unu faible part
du cheptel
, SG hcurtcra à court terme B l'obstacle du déficit un
Funos, loquul se menifcsto deja les annees j pluviométrio défo~vo-
ïdllo
s'il n'y a pas tontatiwc do rationnCmcnt notamment tin las
aomplémcntant avec des pailles do céreales.
En résumé t on aboutit, avec l'évolution présente, a :
- un "choptol traditionnel" dont les disponibilités ori
terres de pSture (jachères, parcours, friches. ..) diminuent et qui
zst privé des résidus de récolta de pratiquement la moiti.6 dos
terres en cultures (à noter que les pailles de cerealcs non ramas-
&OS pour llalimentation des betcs à l'cnclos
pcuvsnt 118tru, un
t
quantité variable, pour d'autres motifs, essentiellement domes-
tiques : constructions de palissades, de haies, do toitures,
chauffe...)
- un cheptel do trait, numériquemont Ori croissanci-r cons-
tznte, dont le mode de rationnement pratique conduira a brof délai
à une insuffisance de fancs. Il faut copcndant romnrquar que c'est
la mlative suralimentation des bovins de traits "nourris au carre"
qui leur a permis dos gains de poids conséquents et qui 3 donné
lieu, par l'intarmédiairc dc la traction bovino, h des opérations
dlomboucho de longue durée (2 à 3 ans) : il est en effet bion connu
maintenant quo la vente des botiufs de trait intervient lorsque CES
dLrni.ors ont acquis uno valeur marchando intercssante et non quand
12 ur utilité pour les travaux agricoles(valuur d'usage) commence &
U6 clinor,
L'Gicvage traditionnel fait face ainsi à des difficul-i;ri!s
grandissantes et risque très prochaintimant dri$tro totûlcmGnt r;mis
un question. De nombreuses betes appartuncnt h des agropostcurs cio
l'Unité sont confiées à l'cxt~?ricur du terroir, 10 fonction di; gos-
tio nnai re de troupeaux dowiont ardus et moins prisée, les borgLrs
sd font plus cxigcants. Los divers éléments do 1Jancicn système
agriculturc/élcvago, on particulier 1:: vainc pâture do saison sbcho
ùt 10 parcage,se transforment.
1 : Invzrscmant certains jeunes bovins, quelques vachas allaitantus, ~1~s
boeufs à. lrcmbouche, des moutons de casc... reçoivent également do
lû fone.
2 : L-SS bovins de trait totalisent neanmoins près do 25 $ de l'uns~mbl~
du cheptel bovin d'8go supérieur à 2 ans,

1 0
II - LE PARCAGE ' DE SAISON SECHE 1977-78
Les résultats qui suivent ont été enregistrés en avril
ut début mai 1378. Il n'est pas exclu que des parcelles supplBmon-
tzircs aient été parq&os jusqu'& la fin mai et durant 1Ls premiers
jours de juin bien qu'il soit peu vraisemblable qu'~1l.o~ aient
rcprésonté des superficies très elav6cs. En rovancho, les sacteurs
C!C: mise en cultures et de défriche récontes, tels que toux de
M'Cetcho au Nord do l'UE/TKS, où près i/e deux dizaines d'huctarus
sont d6jà on AF, dz Colobanc; à l'Est, ut f!c Yarano au Sud, ont
echappé à l'enquete ; il no fait pas de doutu quo dos parcullcs y
ont été parquees.
L'UE/TKS SO composa do doux villages, tiux-rfldmús JivisUs
:~ii quartiers :
- village Ce Thyssé-Kaymor : qunrtii!rs do ThyssB-Cr:ntrc,
Passy, Kotir Moussa BE,
Keur Cianko, Kour Diombo
- willagc de Sonkorong : quartiers dc Sonkorong,
Ndokhar Kcrim, Fldakhar Layina,
LQonû,
Ndakhor Bnkary, Ndiay&ne
et Sûmo.
La gronde majorité dos quartiors est occupér; par des
uelofs (le SSPV y ost prGpond6rûnt m8mo si l'on y rcncontrc cl0 siros
propri6tairos de troupaaux) à doux exceptions près :
- Kcur Moussa BA : othnis Toucoulour ; 1'6lovagz y 2s t
une nctivite non n6gligcablc
- Kcur Dinmbo
: agropastours peuls &dcntairJs. Le
SSPV y est encore fortement tributaire
du SSE : surr”acos et-l arachide rzs-
trointcs, sucwssions culturûlcs
jach&rc/c6rBulus assez r6panduos...
Lus motivations pour l'~lcwugu sont,
fortes 2.
Il conviant d’associrjr à ces doux C!,uwr’t’iers cclui L~E;
s ; .j ,l t.2 , d'othnic iljolof, mais dont les syst&mus i!e production s'ap-
.
pzmntcnt en pzrtic Li toux 130.53 Pouls : SSPW avantageant les cultures
csr6ulières ct jachères etenduos autorisant le parcage et la p$turc
d'i;ivernagr:,
1. PoL.Il? CC qui a trait aux mouvomcnts ct modes ds conduite <es trou-
pZauX durant ltannéc ist à la définitj.on du parcage, voir (L4)
2, DOUX des critères tic d&torminetion de l’activité traditionntillenznt
I.z plus pratiqut52 ou appr6ciuc (do l'élevago ou des productions
vdgétalss) on milieu agropastoral dans 1IlJE pourraiont fitre :
- la pdsenco ou non d 'assolements à dominante cérBal,ièrc ut
Privif6giant lz jacharo ;
- la destination du travail des femmes en hivernage : traite
Et vente cju lait par exemple ou cultures de champs d'arachidti pcr-
sonncls.

11
A - LES SUPERFICIES PARQUEES
"----"-""--"-c-----I-I--
Village de Thyssé-Kaymor
: 26,5 ha
Village cii~ Sonkorong
: 49,5 ha
Total
: 76 ha
Les surfaces pûrqu6cs suivant les quartiers sont trCs
:.iiffércntcs :
.
Y
- pour Thysse-Koymor, sur 10s 26,5 ha, 10 hz concernant
Kaur Diombo et 6 ho Kour Housse. 68, soit 60 $ de l!cnscmblo ;
- à Sankorong, Leona,
Ndinyènc, Ndokhar Lcyinc et Ntlakhar
8akary totalisent seulement 8,5 ha (17 $), alors quo les supcrficics
parquees à Sonkorong (quartier),
Ndakhar Karim et Samc ropresontont
respectivement 12 ha, 17 ha ct 12 ha.
Cos différences dans la repartition du parcago selon les
quartiers correspondent tout à fait aux difforenccs dans la rep:7r-
tition du cheptel bovin : les plus nombreux troupeaux appnrtiannct
h des rGsidants de Keur Moussa Bh, Keur Diombo, Sonkorong, Ndekhar
Karim et Samo alors qu'il y a très peu, voire p3s du tout, do pro-
priétaires à NdiayÈne, Ndakhnr Loyine, Ndakhar Bakory et Lenna.
Si l'an rapporte 1~ chiffre de 76 ho à la superficie
cultivee en 1978, on constate quo les surfaces de parcagc de saison
sèche dont nous avons pu faire le recensement nlint~rossent que
3 7: des terres mises en cultures et 8,4 $ des surfaces sorneos en
mil souna et maïs. Meme en ostimûnt les surfuccs non enrogistrbes
à une trentaine d'hectares, ce qui pûraît très optimiste (le par-
cage s'est poursuivi notamment à Samc et Keur Diombo, des pcrccllcs
du: dÉfriche &Conte des secteurs do la pcriphc5ric do llUnit6 n'ont
pas etQ prises en compte), le parcage de saison sèche n'aurait
concerné que 4,4 $ de la superficie Cultiv&e en 1978 et Il,7 $ tirs
surfaces ensemencees en mil souna et maïs (prztiquament soulus
cultures installéos aprés parcauc). A titre do comparaison, 125 ha
avaier;t ete parques durant la sÛison sèche 1973-74 (pour 1374 ha
cultives on 1974) soit Y $ do lz superficie totale cultiv5u mois
35 $ des terres sem6es en mil et maïs,
La jachêro an rotation (pSturGe durant llhivornugc)
oyant fortement regressi;r 1, exceptG dans les quortiors do Kcur
Diombo et de Samo, ou rBserv6c à dos tcrrcs marginalas, peu prcduc-
tives ou CpuisJos, l'apport de fumier fabriciu6 en stabulation Gtnr;t
actuellement une technique très peu usitge et les labours dz fin
du cycle avec enfouissement de pailles extremement rares, 10s ro s-
titutions de matière organique se trouvent ne couvrir annuc:llement
qu'une fsiblc part des torrcs. M@mo s'il convient d'btrc prudent
vu lo caractère particulier de l'anni!c 1977 très d6ficitairE plu-
1. Rappelons qu'en 1974
48 $ des terres cultivables Gtaient cultivLi!s
1976
72 $
Il
1970
85 $i
II

viom6triguement, on peut avancer, sans grand risque c!'cxrcur quri
1~ rythme de progression du parcago et de restitution lie mztikru
oryoniquc est loin de suivre PI+~

k,entement le rythme d*extcnsion
iles terres en cultures.
Tableau W : Distrbbution des pûrctillcs ” parcjuGes
pzr classe CAF-: superficie.
c
!
Classe de
!
1,
jdo 0,5 j"o 1 r3. ;de 2 & !t do
;,,,,,
;
!
.
!
supcrficia
$JLhD ;à 1 ha ;2 ha
;3 ha
j3 ha ;
.
.
.
.
l,*
!
, riumbrn dc: pzf- !
! -
!
!
!
!
i
1
; cullcs
!
!
6 !
25!
&
! 5
!
45 0
.
!
!
!
!
!
!
!
! $ par rapport !
!
!
!
!
!
! au nombre toel !
28 ! 13% !
56" I
18% i 11" !
P -
700~ !
! ta1
!
!
!
!
!
!
!
!
! Suporficic!

!
!
!
!
!
!
!
tcto1o de la
f 0,5hû ;
4ha ; 32,5hû;
18ha f 21ha /
!
76h3 ;
classe
*
!
!
!
!
!
!
!
!
! $ par rapport !
!
!
!
!
!
!
! à la supcrfi- !-de 1% ! 5% 1
43s !
2 47;
! 28% !
lOO$i !
! cie totalo
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
I
!
!
1
-
--*
Les parcelles sont donc relativemont grandes :
- superficie moyenne :
1,7 ha
- classe modale
:
I-2 ha
Il faut noter que les 13 parcolles (Lit! superficie sup:S-
riourc à 2 lha) repksentant 2 9 $ du nombre tztal de parccl?cs
2 t
52 $ de la superficie totale parguee pouvont Btre des onsomhles ,ic
pûrccllcis 3djûcontes. (on en rencontre 16pûssant IL ha à Keur C;i-nibo
et Samo) ?
L’importance do la taillu
dus parccllos est compr” hci1sibi.u
lzrsqulon sL: rcfbrc à 12 dimension des troupeaux qui ont ?c. c!;c:rg~~
c.‘LJ parquer, au statut des exploitants (chefs do cor&, gros pru-
priCtniros de chcptG1,. ,) ct aux types

~10 terres gui b~n~ficic,~~;
,-I
~2 cc muda de fumuro (vtiir chapltrcs suivants).

Lc nombrz 610~6 de parcolles L;e la classa modalo (56 ;Cl
:iu numt;rF-; total de parcclloç mais aussi 43 $ de l-3. suporfici2 totzlo)
i;U i.3 dimension moycnnc Ue ces cfornibros
(1,3 ha) sont L!OS facteurs
i‘2VclrablOs Fuisquo c'est aussi dans cettu classe quo l'on c Lc ~J~us
d 2 ch3.nces do rcncontrur lés autres thèmus cio i*intcnsificution.

'i 3
e - LES TYPES DE PCRCELLES PARQUEES
-LLII--"--LI---I-"I--"--"------
Sur les 30 pnrccllos (ou cnscmbles do porcellcs), COT-
respondant à 65 ha, dont nous connaissons 10s prbcedonts culturcux
Lt les cultures envisagGos pour la campagne 1978-79 :
- 20 parcelles, soit 44 ha, sont dos champs dc: czsz
(Toi kcur) ci fruqucnce du parcage élovile : pour unt; mojorit2 nottc
:?Y ces parcelles, parcage chaque anneo ou uno onnrji, sur doux ;
- 10 parcelles, soit 21 ha, font partio do blocs do ccl-
turcs dits oin AF où est pratiqufio la succession culturalo cGr6~los/
arachide (avec parfois du coton). Elles sont 6gûlcment rGguli&rti-
mont parquucs, en moycnnc une annue sur deux avant la culture il;.
13 ctl!rdale.
Merno si notre roccnsoment n'est pas tout à fait cxhnustif
ct sli.1 y a souvent difficulté à difforoncier Toi kcur et champ en
AF, la totalitd rit-s champs en AF cultives en 1970 et ayant 616 fumss
par parcage en saison sechc 1977-70 nc depassu tionc guerc uno qL;o-
rnntainc d'hactores
c'est-à-dire
7 à a yz de la supLr-
ficio de ltensemble'des parcclle~'e~~A~~~%6 ha) . En Gmottant l'hy-
.
pothèse 1 que ltqUpport de matière organique sur unc parcollc doit
etre realise une année sur quatre, ce sont 139 ha de champs en AF
qui devraient C?tre furnus annuellement, Fait remarquable : si g1o-
Salement les surfaces parquBes sont insuffisantes, les parcollcs
qui sont parqubcs le sont fruquemment (froquenco gCnerrlr:mcnt SU~;-
ricurc à une annee sur quatre} ce qui illustru Ie phanomtinc, maintes
fois mentionne, do "transfert de fcrtilit6'Q, et ia co-existoncc
au sein du SSPV! de plusieurs systemes de productions vG$talos, 5
diff6rcnts degrus d'intensification. La majoritd dos terrGs ne
reçoit pratiquement aucun modo volontaire de restitution (1~: ,matiGro
crganique alors qu'une minorite screit presque "sur-fumdo" qîBce
'a la vaine
Li
pâture c~ffcctu6c sur ltensomblc du terroir.
2 - MODE ET DENSITE DE PARCAGE
--L--I----""---"---"----
Le parcago offactif n'a lieu que durant la nuit. tc; jour,
lc;s troupeaux sont en vaine pdturu sur les c/-lamps do ctl:réûli:s I-J~ lus
pziilles ont Cte laissO3.s ou sur les parcours naturels cncoro pro-
?uC:tifs. A la tombeo de la nuit les animaux sont rcgroupus ct;
attach6s (du moins :IE:s bovins ndultos) a dos cmplzcoments C;G ts r-
Tïil-d S.
La taille moyenne dos troupeaux concern6s par cc typa
do parcage durant la saison sèche 1977-78 est assez importante
puisque cas derniers sont constitues on moyanne do 55 tdtos 2~: bovibns3
1 : HypothBsé à verifior, ot sQrcmcnt à moduler en fonction des syst6mcs
(12 culture.
,-
.< : LIr:ns la mcsurc où il y 3 effectivemont (et cola aussi est & vLriPior)
Uccroisscment de la fortilitb de6 parcolles parquZes au dC;~o:is di:s
C.u5îeS, qui verraiont alors leur' ferti.l.i.tC ddcro2tre.

(tous âges confondus), on compagnie, dans 40 $ L1os cas, ;!t: trou-
peaux d'ovins-caprins dont la taille ast comparativement plus rb-
tuito (20 h 25 têtes on moyenna). L'ensemble dus bovins r::cc:nst?s
lors de ltcnquC?to totalise très vruisambiablcm~nt un nombre i;-1f5-
rieur à 1.203 tBtosi, co qui est à ;i-ltif;tri! i:n rc?latiun avGc Ii2 fait
quo sur lus 28 trcupoaux bovins "originairtis" de l*Unitr? (i.,o.
Ciont lc gros dos ttlitcs appurtiont à Aos ûgropastours resi:lr;rlts:,
sOuls 19 troupeaux sc tKJ~WZi.eIÏt i.!ûns 1 lC:spûcc gGogropi;iquz >‘--J
ii L
l'UE/TJ<S [Jurant la saison sèche, Ccrtcins gcstionnairos i.jc trou-
p:?ûux se sont iionc vus contraints do chcrchur dans d’autres L~:IT-
rcirs les conditions &cessûiros 3 l'cntrcticn rius anirnuux dant
ils avaient la chargc, ou ont rcncontrC
ailleurs une situation
Plus satisfaisanto. A noter qu'il n'y a gubrc plus C!G 6-7 ons, lc
.
;phGnumene inworso étai't habituel : arrivoc do nombreux troupcavx
uxogénos sur l'unit6 pour la saison sèche,
En règle g6i-G rzlo les animnux fument uno parc~llc par
5tapes :
on les fait stationner sur un nOmo cmplaccmcnt durûnt 8 à
15 nuits puis on las déplace sur un cmplacemont adjacent pour une
i:luree similoirc ct rinsi do suite, jusqu’à co que, bando apr&s
bzndc, toute la pûrcellc soit parquue,
La durfie totalo i4c parcago
cl"un troupeau sur une sole dupend :
- du nornbrc d'animaux ct C!e leur dansito
- de la superficie de la parcelle
- du nombre de nuits par cmplnccmcnt
- do l'intonsit& de parcago souhaitQo.
Les donn&es recueillies indiquent unc intcnsite do pos-
cqt? variant, selon les parcelles, de IGOO LIBT jour/h$ à plus do
53GO UBT jour/ha, En adoptant la norme de 7 kg do feces par UBT ot
pur jour, 0t on supposant que la nuitiL saulamont des dajoctions
ost produite durant le parcagc nocturne (l'autre moiti.6 est dis-
porsec sur les terres do parcours et do vainc pâture) 10s rcsti-
tutions variant donc do 3,5 tonnes à plus do 17,5 tonnes tlu fBcss/
hz. Il scmblc que les valeurs 10s plus hautes soient ntteintcs sur
les terres parquoes par dos troupeaux gi:res par des Pouls (et,
Iians une moindre mesure, par les Toucocleurs), 10s animaux y otant
:!ispoués de faSon trBs dcnse (espace entre animaux voisins restreint),
u - TECHNIQUES LULTURALES
----"IIILI-III-H.w"..
Sur BG $ des suparficies parquons (40 ha sur 5G) pc:Llr
12squellos nous disposons des renseignomcnts corrcsponrlants, il
sst prBvu que llcnfouissemunt do la matièro organique issuo du
pûrcagc! se fassu su;Jcrficiellcmcnt, lc plus scuvont avec un cul-
tivatcurœcanûdicn, (en humiC!c (ûprès les premières pluies) parfcis
on sec {pour installation du mil exclusivement).
‘1 : Foute d'un morquzgc individuel, il est impassible, sur lc terrain
LO dëfinir le nombre exact d’animzux prC,san-ts (cheptel total et
Klimension des divers troupeaux) sc'r une longue psriode Ctunt donnu
la porrn6abilitB et la mobilitfi des troupeaux,
2 :
Nombre approximatif
d'UBT x nombre total do nuits de parcaqe
surface (ha) ~~r,arccllc parquGe
1 '!IRT (.>-7Cj- 1 llIn;&<i D-,.2- 7‘- . -

Un labour permettant un enfouissemont "profond" n'est
cnwi.sagG que sur 7,5 ha, en sec (en motorisation?) ou en hurniL;o
(on culture attaluo) ct avant maïs.
Soulcmcnt 30 ,% (‘15 ha dos superficies parou6os ;;,ur
losouollcs nous possudons des clonn6os relatives à 1 t apport c! ‘oilgrciiS
ni; recevront aucuno fumurc minérnlo. En revanche pour 35 jlo 10s
c:xploitants pro jottcnt rl'6pandro, on2sus do la fumuro orgûniouu,
unu cortainc quontit6, trés variable , ~1~ungrzj.s : engrais .tr!rt-,alrs
hlPK acconpûgnt' parfois dtur60, surtout s’il s’agit de muttro on

p1aco une culture C!C maïs ou dz champs on AF. Il semblcjrzit dune,
bien qu'il no soit ouostion quo de or-visions,
(j * .
quo la furnuro or-
ganlque no soit pas consirler6o comme un substitut pur ot simple à
l'engrais minera1 mais plutôt comme un complumont.
A noter C~LIC ia pratique du brlllago dos d6joctions upres
ri11 se on tas ost encore C:SSCZ usit6c (quoiqu'en probable rçgrossian)
chou les Peuls (Keur Diombo), 10s Toucouleurs (Kour Moues-, 39) ot
12s WOlGfS r!c Somc.
En fait il n'y a pas v6 ritablcment brûlago (jo
tout2 la matiero organique pr6scnte sur la porcelle mais uniouomcnt
dos grosses mottes gui sont formocs avec le passage des dents ! :i I L,
czriûdien au moment de la pr5paration des terres, mottes qui gent.:-
raient ultu rieurcment les

Y
ope rations mg caniso es (semis au sLiwi.r,
sarcla-binages mscanioues). Cola serait à relier a un porcaqs t&s
ilonso.
,-
L
-
LES BENEFICIAIRES DU PARCAGE
--_----I-I_------_-------_--
Les 45 parcelles parquées ne sont exploitees que par
23 exploitants distincts dont :
- 20 chefs de carre (71,5 ha)
- 3 chefs de menage exploitants (4,5 ha) qui sont aussi,
dans leur majorité, les gestionnaires des troupeaux oui partizipont
aii parcage.

Les gestionnaires sont en regle generale :
- des propriétaires de troupeaux de taille i.rrrpoctants
tetes) auxciuels sont venues se joindre de s bPt,e s ci) j-‘, riQ 2 s
r L;”dutres membres du carru ou par de pytit.s
propriétaires voisins ;
- des proprié taires de troupeaux moyens (2ü a 50
tstes) grassis d'animaux confiés. Seuls deux gestionnaires, pSiJiS,
possèdent personnellement dans les troupeaux outils gèrent un
nombre réduit d'animaux (moins de 20 tetes).

Keur Diombo et Saine mis à part; les exploitants béné-
ficiaires du parcage ont tous des champs en AF (de 2ha à plus de
IE ha) et ce rtains ont fait parquer des superficies très impor-
tantes : 7 ha chez un chef de carré à Sonkorong, Y ha chez un autre
chef de carré U Same.
Ii est significatif de constater out& XdFayene,
1 :
3ans llUE/TI<S opère une "un$té moto~i&c"
exdcutant des travaux
:I l’entreprise : labours, battagqs ~!es recoltes.. .
‘7
*a.
.
I
^._
I

la seule personne oui ait fait parquer sur ces terres (4,5 ha
fumés) soit le seul chef de carré du quartier ayant des parcelles
en AF et possedant un troupeau.
Les cas particuliers suivants sont à relever :
c
- à Sonkorong (quartier) 2 chefs de carré ont fait pro-
céder au parcagc do leurs parcelles (4,5 ha) par un troupoau oo;nt
la majorité des tetes appartient & des rosidants hors UE avec lis-
quels ils ont des liens de parente.
- à Keur Dianko, un chef do carré a bénéficié du parcage
(sur 1,5 ha) d'un troupeau dont il possède la plupart des t&tcs
mais oui est rarement présent sur l'Unite (il pratique sn SûiSOll
sechc du Parcage payant sur les terroirs d'alentour).
- un seul parcago contre rémunérationla ete rtialistf:
durant la saison secho 1977-78 dans l'UE/TKS sur une parcalio dts
'l,S ha dans 10 quartier de Sonkorong. La bénéficiaire, chef do
village, a souvent recours à cc type de parcagc. Il n'est eupondant
pas
exclu que la faiblesse des supcrficics fumées moyennant finances
soit surtout, cette année, d'origine conjoncturelle.
La garde des troupeaux en saison sèche
- exigeant moins de vigilance et d'assiduité que durant
l'hivernage ;
- n'entrant pas en concurrence avec les travaux des champs
est assuréo dans prcsouo tous 1~;s cas par des (jounes)
parents du gestionnaire, En hivernage les uolofs utilisent le plus
souvent les services d'un berger salarié, fréquemment d'ethnie
P"!U1 : d'une part les parentsdu gestionnaire prefèrcnt cultiver
leur parcclla d'arachide, d'autre part les peuls sont réputes
meilleurs conducteurs de troupeaux. Pour la saison (juin à janvier)
10 salaire moyen des bergers a fortement progressa : 20.030 F 3n
$973-74, 35.000 F on 1975-76, 50 à 60.000 F on 1777-78, Cela traduit
sans douta la difficulté croissanto du travail des bergers (lieux
9
do p$turagc plus éloignés, moins nombreux et fournis) et leur
. .
rareté relative, ct est iii comparer à l'ovolution des p r i x
r--i-; ri -
cales : le gardien salarie demande approximativement lléquivalant
tic ce qu'il gagnerait on cultivant uno parcolle d'arachide cn
qualité de "sourga"2
1 z coût - environ 2000 F la corde de 0,25 ha cri 1978 (tarif officiel
2n 1973-74. : 1000 F la corde)
.
2 : Travailleur agricole dépendant d'un chef d’cxploitat,ion (avec
lequel il a ou non dos relations de parente) oui lui procure uno
Parcelle de tcrrc , ouclouos facteurs do production ot la nourri-
ture en échange d'uno cortaine quantité do travail sur ses terres.

1 7
L'évolution du SSE, fortement liée 5 celle du SSPW,
aboutit actuellement 2 la coexistence de deux principaux types
d'élevage, Nous Pouvons schématiquement distinguer :
- un systéme d'élevage tratiitionnel au sein duquel la
recherche de lialimentati.on du cheptel (parcours et vaine pâture)
est laissée, dans certaines limites, aux soins de l'animal lui-
in&ne ;
- un systt;me d'élevage en voie d'intensification dans
lequel les animaux, sédentarisés durant une pgriode plus ou moins
longue de l'année, reçoivent des fourrages récoltes et stockes
specialement pour eux, accompagnés parfois de compléments energe-
tiques (sons, cereales b r o y é e s , tourteaux d’arachide,.,),
Ces doux systemes d'élevage, bien que n'étant pas tota-
lement separesl,
repondent globalement 3 des objectifs distincts
et se trouvent être en partie concurrents pour l’utilisation des
sous-produits de rE!colte2. C o n c u r r e n c e d ’ a u t a n t p l u s i n t e n s e que9
vu les fonctions assignées au cheptel traditionnel et les risques
non negligeables de mortalité d'origines variées encourus par lo
be tail, les proprietaires visent à conserver le plus grand nombre
possible d'animaux (ce qui réduit d'autant la ration disponible
pour chaque ttste, accelère llépuisement des pâturages et des sous-
produits, accroît la probabilité d’apparition de déficits fourra-
gers) et par conséquent n'adaptent pas à priori la taille de leurs
troupeaux aux capacité du terroir (surtout s'il y a possibilit4 de
conduire les animaux dans d’autres zones),
Bien qu'il soit difficile de pr6voi.r prGci&ment les
modifications à venir dans les systèmes d e p r o d u c t i o n e t de defi.nir
sûrement vers quel nouvel équilibre agriculture/elevage tendent les
evolutions présentes, il ne fait pas de doute qu'en milieu agro-
pastoral, là où les mises en cultures ont depasse un certain seuil
rlI : Ainsi entre la fin des travaux d'entretien des cultures et le debut
t
du soulevage de l*arachide, ou apres la fin tics travaux agricoles,
certaines paires de bovins rejoignent les troupeaux, Des arlimaux du
cheptel traditionnel peuvent E!tre conduits "a l'enclos".
2 : Plus de superficie cultivée signifie plus de sous-produits dispo-
nibles mais :
les meilleurs sous-produits sont stockés ( f a n e s d ’ a r a c h i d e
et de plus en plus pailles de maïs dans l'UE/TKS) ;
- la vaine pature autorise un taux d'utilisation des pailles
assez f a i b l e (d4ssèchemcnt rapide, p i é t i n e m e n t , s o u i l l u r e s , a t t a q u e s
diverses., . )
Rappelons également que leg nouvelles mises en cultures se
font gé né ralement sur les terres restantes les plus riches et q u i
Qtaient donc les plus productives en fourrages naturels.

.
e t o ù l a t r a c t i o n a t t e l é e b o v i n e a c o n n u u n v i f succes, l’olevage
non sédentarisé ne pourra se maintenir qu’avec peine et moyennant
des changements importants. P l u s i e u r s hypothkscs psuvent etro
avancées, diversos solutions au combinaisons de solutions, dyna-
miques et non exclusives, envisagées; cntro autres :
- eloignament c r o i s s a n t d u c h e p t e l t r a d i t i o n n e l d o s
torrcs c u l t i v é e s d a n s
*
s a r e c h e r c h e d e l i e u x d o p a r c o u r s ot di. v a i n c
c
pâture. Cela sous-entend néanmoins l’existoncc de terroirs aptas

h les rocewoir (de plus en plus rares d a n s l e Sine-Saloun) ot a u g -
mente les c o n t r a i n t e s d e g o s t i o n d u t r o u p e a u , ot parallèlomcnt las
problèmes des propriétaires. Sur les terres de ces derniers, lo
parcage de saison sèche est fortemont diminué.
- reduction d e l a tailla d u c h e p t e l traditionnel’aux capa-
cités de ltcnwironnemont immédiat avec organisation de la gestion
du terroir et du mode de conduite dos troupeaux pour un onploi
optimal des ressources fourragères?, hypothèse limite : suppres-
s i o n d o c e chcptcl.
- u t i l i s a t i o n e x h a u s t i v e e t amélioréo des sous-produits
d o r é c o l t e avec d e s r a t i o n s a s s o c i a n t a n p a r t i c u l i e r fanes d’are-
c h i d a e t p a i l l e s d e ceréales p o u r l e s a n i m a u x stabulés3. I n t r o d u c -
tion evontuellc de cultures fourragères (légumincuscs notamment)
dans les systèmes de cultures : c e t t e i n t r o d u c t i o n s u p p o s o copzn-
dant l a lkwee d e t o u t u n e n s e m b l e d o c o n t r a i n t e s tcchniquos et
economiquos (2 notrc avis l’accent dans un premier temps doit dc
p r é f é r e n c e Otro m i s s u r l a v a l o r i s a t i o n m a x i m a l e des sous-produits),
Globalement les systèmes do cultures doivent fournir plus d*unitEs
fourragères (au moindre ca0t tant sur 10 plan monétairo quo sur
lo p l a n d u t r a v a i l ) , losquciles d o i v o n t 6tr.o ctiii&C;s dL-2 IF?, façofl
.lc: P l u s e f f i c i o n t n possible.
L e s difficultes g r a n d i s s a n t e s rcncontr6os p a r l’élsvagc,
t r a d i t i o n n e l p e u v e n t étra i l l u s t r é e s p a r l a p r a t i q u e d e cortains
agropasteurs a i s é s q u i s e d é b a r a s s c n t p e u à peu d u g r o s d o leur
“cheptel-épargne”,
trop encombrant et soumis à trop du risques 9
- p o u r s e s p é c i a l i s e r d a n s des opérations d’embouchk
spé culativcs : embouche effectuéo par leurs propres soins ou par
,
llintcrmédiairc
d e p a i r e s d e b o v i n s placéos c h e z d e s e x p l o i t a n t s
Jurant quolquos annees,
à c h a r g e p o u r c e s d e r n i e r s d ’ a l i m e n t e r les
animaux de trait, e t r e t i r é e s q u a n d l e g a i n d e p o i d s est satis-
fzisant ;
- p o u r d i r i g e r l e u r s c a p i t a u x v e r s d ’ a u t r e s p l a c e m e n t s
q u e l’elevage (transport, immabilier, commerce).
1 : Cepuis 1978 il semble qu’il y ait, dans l~UE/TKS, uno tendance
Chez
c e r t a i n s propriétaires à diminuer leurs effectifs
2 : Voir annexe 1
3
: La croissance des rendements des productions végétales procureo
P 2r ltintensification entrainc 1 ‘augmentation d u v o l u m e dos sous-
+r.
nvnrlt~i

1 9
Il paraît en fait très vraisemblable que seules une
participation et une prise en compte croissantes de llélevaçc
(sedentarisé ou non) dans lo procossus productif soient susckptiblcs
d'apporter des réponsus cohérentos. Pour cc: qui concerne la cou-
wcrtura des besoins on moyens de traction, l'augmentation du nombre
c
do paires de bovins est neccssaircmont limitée : la traction nttclé~
bovine (et on particulier les pairos do vaches) n'en dcmcuro pas
.
moins un succès dans l'optique d'une association active agricultura-
6iuvage. Cette association no sera cependant poursuivie qui-: si
l'intensification dos productions animalos est économiquomont moti-
vantcqct tochniquemont compatible avec 10s moyens dont disposont
Los agropasteurs. En particulier, l'elevogc de type traditionnel
permet à de multiples petits proprietaircs de conserver quclquos
tbtcs de betail au sein de troupeaux plus importants : cela leur
sera rendu très difficile voire impossible s'il y a supprtission do
cotte forme d'élevage et s'ils n'ont pas les ressources néc3ssaires
a la sédentarisation de leur cheptel.
,
Quant au maintien de la fertilité des sols, 10s voies
. *
octucllcs du développement des systèmes de production semblent
négliger les apports de matière organique (disparition progressive
des jachercs assolecs assurant repos et régénération des sols,
parcagc freine par la dynamique du SSPV) merno si 15s producteurs
sont généralement conscients de 15ur utilité (la prcuv5 en est que
certains sont prêts à payer pour quo leurs parcelles bén6ficient
du parcage). Dans 1~: Sud du Sinc-Saloum la situation n'est ccrtes
pas aussi critique quo dans le Nord du Bassin Arachidicr mais, à
terme, un epuisement dos sols est à craindre. Le parcage nous paraît,
du moins dans les conditions de l'lJE/TKS, difficilement capahlo de
remplir à lui seul un rôle suffisant, tant par les surfaces intÉ-
rossées que par 10 nombre et la qualité de ses benéficiaires.
ilepandage de fumier2 (ou de compost) devrait etre un modo du ras-
titution à privilégier. Il est cepondant probable quz oc thtimo,
visant le maintien de la fertilité des sols, m&nc s'il est compris,
20 ri3 difficilement appliqué tant que le problème de la productivité
de la terra ne se posera pas de façon cruciale. Aussi convient-il
do proposer un message aussi adapté aux bosoino at aux conditions
dru milieu que possible.
1 : Questions du prix et du marché du bétail par oxemplo,
2 : Voir schéma : les modes d'utilisation possibles des sous-produits
dc récolte et (6).

z
L
I
.
. . “_,A...” II .,..-./ _..I..
II.
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t
-3

i

ANNEXE 1
AMELIORATION DE L'UTILISATION DU DISPCNIBLE
FOURRAGER
m.--------m-
*
.-
1;
l - Les paxlraqos
c
Des études agrostologiqucs ( 7 ) o n t m o n t r e que les
pâturages de platoaux ou de pentes dans l'LJE/TKS, procuraiont,
suivant la profondour de 1 *horizon graviilonnairc ou cuirasse, de
1.200 9 1.850 kg de MS (matière sèche)/hectarc, dont 75 $ étaient
consommables,
à 0,6 UF e t 3 0 g d e MAO ( m a t i è r e a z o t é e d i g e s t i b l e )
par kg de MS o n fin de saison dos pluies et scuiemcnt 2 5 0 à 450
kg do MS/ha B 0,45 IJF ot 70 g da lYAD/ky do NS dans les promiars
mois de la saison sechc. Il y a a i n s i p r o b a b l e s u r a b o n d a n c e d’herbe
riche d u r a n t quclouos mois suivis d’un a p p a u v r i s s e m e n t tr8a not.
Pourraient induire une mcillcurc u t i l i s a t i o n d u p o t e n t i e l
d o s pLTturages :
- l a g e s t i o n r a t i o n a l i s é e d e leur exploitation a u
niveau de l’enscmblo du terroir et de tous les troupeaux utilisateurs
(cz o u i S C fait s0romcnt à l’houro actuel10 m a i s d e f a ç o n p l u s o u
moins informollc),
- l a c o n s t i t u t i o n , l à o ù c e l a est possible, d e
stocks fourragers (par faucha, par oxomplo, mais se p o s o 10 pro-
blerne de la conservation de ce fourrage on fin de saison humide j,
- l ’ e n s e m e n c e m e n t d o c e r t a i n s dlontro e u x ;;n espécos
fourragères tardives et, si possible , percnnos q u i donnoroicnt leur
p l o i n c p r o d u c t i o n l o r s q u e l a v é g é t a t i o n naturcllc e s t e n r é g r e s s i o n ,
a i n s i que l a p l a n t a t i o n d ’ a r b r e s e t d ’ a r b u s t e s f o u r r a g e r s (rcchor-
chcs à c o n d u i r e s u r l e s e s p è c e s l e s m i e u x a d a p t é e s e t 10s p l u s
productives).
2 - LGS sous-produits de récolte
a/- Rationnemont de la fane d’arachide
-“-l--L”---------“--“------------
La fane d’arachide etant devenue un sous-produit à
forte valeur marchande, il paraIt tout indiqué sinon indispensable
d’employer, pour les a n i m a u x e n stcbulation, dos rations oui n’en
font pas un usage abusif. Ainsi pour un bovin de 300-350 kg, 7 kg
dti f a n e s c o m m e r a t i o n j o u r n a l i è r e p e u v e n t etro nwantagousomcnt
remplaces p a r 4 k g d e f a n e s e t 4 k g d o p a i l l e s d e cérQales1.
1 : L-2 t a u x d’ingestion des pailles de céréales n’étant pas de 108 7:
(parties basses des t.igos trop lignousos ct non consommoblas on
l’État) i l f a u t prevoir des apports supérieurs.

‘7
L.
,
Besoins d'un bovin do 300-350 kg : 2,8 UF - 180 2 2OOg dL
MAD
Apports de 7 kg de fanes
: 3,8 UF - 350 g du litAD
Apports de 4 kg de fanes -I- 4 kg
de pailles de ciréales
: 2,8 UF - 2.20 à 2409 do
MAD
La seconde ration réduit ics besoins globaux on fcnos
de 40 $ par rapport à la première. Des installations autorisant la
conservation do divers sous-produits à l'abri des pluies sont à
mettre en place.
b/- Amelioration do l'utilisation des cailles de cérénlcs
---"-----"c-I---------------------
.œ1~1~"-1"m"~-----m.
Diverses techniques (mise en meules rapide, hachagc,
traitements chimiques,.,) sont susccptiblos d'augrncnter lc taux
d'utilisation ct la valeur nutritive des pailles de c~r6ales.
L'application de certaines de ces techniques pour la vaino p8ture
n'est pas à exclure (broyage et miso en andains sur les champs par
exemple).
*
L'nppétibilité dds pailles dépend egalement dos cspecas
*.
t2-b variétis : ccllcs dc maïs 8DS sont moins ligneuses et plus
focillucs, au moment du ramassage , gut: celle du mil souna III ou
du sorgho 51-69, et donc plus appréciéos, Les pailles de cartains
ctiltivars de sorghos nains hâtifs sont très prometteuses sur Io
;313n fourrager. L'amélioration varigtale a donc un rôle important
21 Jouer,
.
.

ANNEXE II
HYPOTHESES DE RESTITUTIONS ORG,~i\\FIQUES A
PARTIR DE L'ELEVAGE BOVIN SUR LWE/TKS,

1 SM Parcaqc do saison sèche-
En ne comptabilisant quo lc cheptel bovin présent sur
ilUnité Exp6rimentalo durant la saison ssche 1777-78 (animaux do
trait exclus),
c'est-à-dire environ q.200 tetes do bovins tous
%ges confondus, sait aux alentours do YOO-'lOO0 UBT, supposés Par-
qu&s de fin décombro à la mi-juin (18C nuits), et à raison de
3,5 kg de f&ccs/UBT/nuit,

on obtient un total dc 530 tonnes de
f è c c s .
Superficies susceptibles d'dtre fuméos :
5 % da fèccs/ha
:
126 hcctaros
7 t dti fèccs/ha
:
98 hû
10 t de f&cas/ha
:
63 ha
2 - Production dc_fumior
fi partir dus 2~6 paires do bovins'
avec uno t;y;:icth8sv
dz 8 à 10 .,lois de stabulation pzr an at uno c ioduction do l'ordre
i-, - 5 ~~onno~ de fjiiiIL:i +LA r<AlA;J, ù,, dLIbic-j'/
i;i-iviron 1 .L.I~IJ t0iitÏCs
32 fumier.
Suporficics susceptibles d'&tro fumées :
5 t d e fumior/ha :
206 ha
7 t de fumicr/ha :
1G7 ha
13 t de fumier/ha :
iO3 ha
4
.
Suivant les doscs OC restitutions rotcnues dans nos
hypothèses il est donc th6oriquamcnt possible d'amendsr organique-
ment (parcage t furnier2) dc 166 à 332 ha soit Oc 19 à 33 $ dos
surfaces cnsomencées on mil ot maïs on 1978, Le fumior a donc une
fonction capitclo & romplir : rostcnt cepcndnnt à détorminor
2 Il
fonction des systèmes de c'Jltures, les dose2 et fréquences d:cp-
port les plus adequûtcs,
* -
--
1 : Les équins&ûsins ne sont pas pris on compta, Ni les ovins-caprins
2 : Nous confondons ici f$cns ci fumier alors qu'il est gvidcnt qu'ils
n'ont ni iLt mAme composition ni 13 mBmi-" k3ction,

B I B L I O G R A P H I E
-----
--
Î - BAJARD (C)
: L'amslioration foncière comme modèle d!rigrI-
culture intcnsifiGc et ses corollaires
DIIC.
mult,
Séminaire ISRA-CERDAT. Bambcy.-
Mai 1977,
2 - BGNNEFOND (P) - CANEIL (J) : Elcmcnts pzis cn considération
p3ur caractériser les systémcs de production
et leur snvircnncmcnt dans la vallée du Flcu~/c
Sénégal.
in "RCVUE du Departemcnt Ersnomio et SocialgcJie
Rural~~~", Na1
- Octobre 1978. ISRA,
3
I
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D0C. mult.
SQminaire Bzmakg-rl!ali. 20 Fav.-
Ier Ma~s 1978.
4 -- FAYE
(J) - PI B 0 0 3 ( M ) : L'élovagc dans l'UE/TKS zn 1974
CNRA 3ambey - ISRA.
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5 ,M NIANG (L) - RICHARD (J-F) : Evolution dc? principaux fuctsurs
d*intcncificaticn dans l'lJE/Ï~tXS de 1969 à 1378
SCS. ISHA Décembre 1978.
5 - TCHAKERIAX (Ej : L'utilisation 00s sous-produits de r6cûltL :
objtictifs et contraintas,
DUC. nuit.
Séminaire ISRA-GERDAT. Bamboy
Mai 1977.
7 - VALENZA (J) : Pgturcgc ct alimentation du b6tai.l dans l'clE/TXS
LNERV. ISRA. Juin 1973,