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- REMERCIEMENTS -
SI
------
Le présent document est le résultat d'un travail de synthèse
et d'analyse sur l'expérimentation multilocale.
Je tiens à remercier :
- Famara MASSALY, Coordonnateur du Programme Semence de Prébase
pour sa disponibilité et la qualité de son encadrement.
- Tous les chercheurs qui ont apporté leur appui et leurs précieux
conseils pour la réalisation de ce rapport.
- Toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à
l'élaboration de ce rapport : particulièrement Amadou DIOUF et Rosalie
DIOUF du service de documentation ainsi que Mme Fatou Bintou NDAO et
Isidore NDIONE qui l'ont dactylographié.


- AVANT-PROPOS -
------------
Ce document peut certes apparaître à certains regards très
critique et peu réaliste ; toutefois, il a pour objet l'élaboration
d'une démarche expérimentale pour l'élaboration de références techni-
ques régionales. C'est ce qui lui vaut par endroits son caractère
très rigoureux.

Alors, il ne cherche pas à faire table-rase ou de remettre
entièrement en question les démarches pré-existentes. 11 apporte un
plus qui n'est pas facilement très accessible car impTiquan.t beaucoup
de moyens (matériels, humains, financiers) ; mais cela ne doit pas
constituer aussi un argument suffisant pour empêcher que l'on s'y re-
Père. Le fonctionnement d'un dispositif d'expérimentation multilocale
coûte nécessairement cher .

..-_

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES
-=-=-0()(-j=-=-=-
A.C.P
: Anal yse en Compostantes Principales
A.F
: Amél ioration Foncière
A.F.C
: Anal yse Factorielle des Correspondances
A.T.A
: Agent Technique de l'Agriculture
CIMMYT
: Centre International de Meforamiento de maïz y Trigo
C.K.C
: Che Ke Chao
D.P.C.S
: Direction de la Production et du Contrôle des Semences
D.R.P.V
: Direction de Recherches sur les Productions Végétales
DRSAEA
: Direction de Recherches sur les Syst'èmes Agraires et
1'Economie Agricole
ICRISAT
: International Crops Research Institute for the semi-arid
Tropics
1.K.P
: 1 Kong Pao
1.R.A
: Inspection Régionale d'Agr iculture
1.R.A.T
: Institut de Recherches Agr icoles Tropicales et des
Cultures Vivrières
1.S.R.A
: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
1.T.K
: Itinéraire Technique
N.P.A
: Nouvelle Politique Agricole
PAPEM
: Point d'Appui de Prévulgarisation et d'Expérimentation
Multilocale
P.T.S.V
: Plan Triennal Semencier Vivrier
S.D.C
: Système de Culture
S.D.P
: Système de Production
SODAGRI
: Société de Développement Agricole et Industriel
SODEFITEX
: Société de Développement des Fibres Textiles
SODEVA
: Société de Développement et de Vulgarisation Agricole
SOMIVAC
: Société pour la Mise en Valeur de la Casamance
.*. /
. . .

S.R.D.R
: Société Régionale de Développement Rural
T.C
: Taïnung Chuen
T.K.C
: Taï Kao Cho
U.E
: Unité Expérimentale

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Pages
.
Diagramme 1
Délimitation du sujet
3
Tableau 1 : Les sites des essais multilocaux
6
Figure 1 : Régionalisation de la Recherche agronomique au Sénégal
16
Figure 2 : Effet précédent - Effet du suivant ;-Effet.-cumulatif
26
Tableau 2 : 2a - Compatibilité des cultures dans une succession culturale 34
2b - Exemple de classement basé sur le pourcentage du rende-
ment par rapport au témoin
34
Diagramme 2
Organigramme des actions nécessaires à la "régionalisation"
de 'variétés : principaux partenaires et niveaux d'interven-
tion

52
Tableau 3 : Essais multilocaux variétaux sorgho : niveaux et variabi-
lité des coefficients de variation
61
Tableau 4 : Organigramme de 1 'analyse de variante
66
Annexe 1 : Evolution variéta le selon les zones
Annexe 2 : Dispositif expérimental essais AF
Annexe 3 : Caractérisation des protocoles expérimentaux
Annexe 4 : 4a - Exemple d'un schéma d'organisation de la filière
Recherche-Développement
4b - Organisation de la filière Recherche-Développement
dans le cas des variétés.
.

R E S U M E
-----____-
- - - - - _ _ _ _ -
Pour "construire" une démarche applicable à l'expérimentation
multilocale,
une analyse est faite à quatre niveaux :
- Synthèse des résultats de la recherche agronomique ;
- Critique de la méthodologie suivie ;
- Identification des principaux rôles d'un dispos itif d'essa is
multilocaux ;
- et, propositions pour une approche expérimentale d'élabora-
tion de références techniques régionales et de transfert.
On s'est rendu compte que la recherche a produit de nombreuses
références techniques mais la méthodologie expérimentale présente souvent
des insuffisances. D'autre part un dispositif d'expérimentation multilocale
peut être générateur de progrés agricole s'il est bien conçu. Pour cela,
la démarche proposée tient compte des principes de l'expérimentation
agricole et d'extrapolation ; elle s'inspire aussi d'une approche systémique
en vue de tenir compte des contraintes de transfert. Toutefois 'le fonction-
nement d'un tel dispositif peut demander la mobilisation de beaucoup de
moyens humains, matériels et financiers.
Mots clés additionnels : Expérimentation multilocale, références techniques
régionales, démarche système, transfert, variétés.

-SOHMAIRE-
__-------------
_--------------
- INTRODUCTION
1
1 - APERÇU SYNTHETIQUE DES RESULTATS DE RECHERCHE
4
1.1 - Rappel historique
4
1.2 - Quelques résultats synthétiques
5
1.2.1 - Les différents types d'essais et niveaux
de mise en place
5
1.2.2 - Résultats des essais variétaux
5
A- Arachide
B - Mil
C- Sorgho
D- Niébé

E- Riz
F- Maïs
1.2.3 - Résultats des essais agronomiques
10
A- Fertilisation minérale
10
1 - Arachide
10
2- Mil et sorgho
11
3- Niébé
11
4 - Riz
12
B- Précédents culturaux et successions culturales
12
C- Conservation du profil et travail du sol
13
D- Améliorations foncières.
13
- CONCLUJION
14
Il - ANALYSE CRITIQUE
14
2.1 - Remarques sur la conception du réseau PAPEM
15
2.2 - La méthodologie expérimentale
16
2.2.1 - Problématique
16
2.2.2 - Les protocoles expérimentaux
19
2.2.2.1 - Description sommaire et remarques générales 19
2.2.2.2 - Analyse

20

Pages
A - Les essais agronomiques
20
1. Améliorations foncières
21
2. Régénération du profil cultural
23
3. Systemes de culture
24
4. Type de fumure minérale
26
5. Structure Humus
28
6. Modalités d'utilisation du fumier et doses
pour la monoculture de sorgho
28
7. Amendement organique et phosphaté
29
8. Précédents culturaux
30
9. Modes de préparation du sol et dates de semis. SI
B- Les essais variétaux.
32
2.2.3 - Les méthodes d'analyses des résultats expérimentaux
32
2.2.3.1 - Critique de la méthode
33
2.2.3.2 - Considérations économiques
35
- C O N C L U S I O N
37
III- FONDEMENTS ET ROLES D'UN RESEAU D'EXPERIMENTATION MULTILOCALE REGIONALISE38
3.1 - Justification
38
3.2 - Les différents rôles d'un réseau d'expérimentation multilocale
39
3.2.1 - Dans la recherche agronomique appliquée
39
3.2.1.1 - Coordination des actions de recherche
39
3.2.1.2 - Choix d'un produit, d'une technique, test d'un
système de culture
39
3.2.1.3 - Détermination des besoins d'une culture et des
potentialités agricoles d'un milieu
4.Q
3.2.1.4 - Amélioration de la qualité des produits
40
3.2.2 - Dans le transfert de technologie en milieu paysan
41
3.2.2.1 - Les possibilités d'informations
41
3.2.2.2 - La compétitivité
41
3.2.2.3 - L'identification
des contraintes de diffusion
' 42
- CONCLUSION
42

Pages
IV - PROPOSITIONS POUR UNE APPROCHE MULTILOCALE REGIONALISEE
~--
43
4.1 - Position du problème
43
4.2 - Les objectifs visés
44
4.2.1 - Coordination des actions de recherche
44
4.2.2 - Choix et diffusion de variétés
44
4.2.3 - Identification de contraintes majeures de diffusion
45
4.2.4 - Réaménagement de la carte variétale
45
4.3 - Les principes de l'approche
45
4.4 - Organisation du réseau
46
4.4.1 - Les partenaires
46
4.4.1.1 - Besoins d'une articulation au sein de 1'ISRA
46
4.4.1.2 - Création possible d'une filière de transfert
47
4.4.1.3 - Organisation de la filière
48
4.4.1.4 - Qrganisation au réseau d'expérimentation multilocale
51
4.5 - Conception des dispositifs expérimentaux et méthodes d'étude
57
4.5.1 - Choix des sites d'essais : critères de choix et regles de
décision
57
4.5.2 - Dispositifs expérimentaux
58
4.5.2.1 - Stations secondaires
58
4.5.2.2 - Champs paysans
60
4.5.3 - Conception du dispositif expérimental du réseau
62
4.5.4 - Méthode d'étude
64
4.5.4.1 - Analyse agronomique et statistique
64
4.5.4.2 - Analyse économique
67
A. Principe et objectifs
67
B. Méthode géne'rale d'analyse
68
4.6 - Quelques recommandations complémentaires
69
- CONCLUSION
70
V- CONCLUSIONS GENERALES
71
VI - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
73
VII - ANNEXES
90

INTRODUCTION
Dans le cadre des orientations de la Nouvelle Politique Agricole
(NPA) du Sénégal, un projet semencier, le Plan Triennal Semencier Vivrier
(PTSV) d'un coût global estimé à 5, 625 milliards de F CFA (Convention N"
58 269 00 094 OM), a été conçu.

Le projet vise plusieurs objectifs dont :
- la mise en place d'un programme de multiplication qui soit
cohérent avec les possibilités de cession aux utilisateurs et les impératifs
qualitatifs et climatiques ;

- et,la réduction du coût d'intervention de l'état et du déficit
semencier arachide. Entre autres mesures intégrées au projet on s'intéresse
à la production et à la commercialisation exclusive de semences certifiées
sur le territoire national.
On peut en particulier noter que le projet comprend un volet
arachide et un volet especes vivrières.
La réalisation d'un tel projet nécessite l'intervention concertée
- par l'intermédiaire de conventions diverses - des différents intervenants
de la filière semencière. C'est ainsi que le volet Recherche a été naturel-

lement confié à l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISBA). Le
Programme Semencier de 1'ISRA est chargé aussi d'assurer la production des
Semences de prébase, de la conduite d'une recherche sur la qualité des
semences, enfin de la mise en oeuvre d'un réseau d'expérimentations multi-
locales pluriannuelles. Ce réseau a pour objet de permettre d'étudier l'adap-
tabilité de nouvelles variétés aux conditions pédoclimatiques de culture.

L'ancien réseau d'essais multilocaux matérialisé par les PAPEM
(Point d'Appui de Prévulgarisation et d'Expérimentation Multilocale) a eu le
mérite d'avoir été, durant ses 20 années de fonctionnement (de 1962 à 1982),
un instrument efficace pour le choix et la diffusion de matériel végétal et
de techniques en milieu paysan. La pertinence d'un tel réseau vis-à-vis de
l'objectif d'extrapolation et de transfert de technologies agricoles se
comprend aisément,car avant de multiplier une variété ou de vulgariser une
technique, il faut au préalable savoir quoi multiplier ou diffuser, et pour

-2-
quelle zone.
Le travail effectué dans le cadre de ce mémoire de titularisation
est une contribution au développement et/ou au renforcement de l'approche
régionale en matière de mise au point dc techniques et de leur diffusion.
L'objectif premier de ce document est l'élaboration d'une méthodologie

appropriée - c'est-à-dire qui tient compte de la diversité régionale -
pour l'expérimentation multilocale.
Le présent document est constitué de quatre parties :
Aperçu synthétique des résultats obtenus en expérimentations
multilocales ;

Analyse critique de la méthodologie expérimentale suivie (Proto-
coles expérimentaux et méthodes d'analyse).

Fondements et rôles d'un réseau d'expérimentations multilocales.
Propositions pour une approche multilocale régionalisée.
Le protocole expérimenta-l et la méthode d'analyse proposés seront
développés davantage dans un document dont l'élaboration est prévue ulté-
rieurement.


D I A G R A M M E 1
D E L I M I T A T I O N
D U S U J E T
I ’
1
L I M I T E S DU S U J E T
I
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PROGRAMMES
RECHERCHE
.
EVALUATiON
---*
D E V E L O P P E M E N T
D E R E C H E R C H E
T H E M A T I Q U E
+-
D E S R E S U L T A T S
I
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1
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EXPERIM~NTATION
.CREATION
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NOU-
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D I F F U S I O N D E P R O D U I T S
MULTILOCALE S U R :
VEAUX PRODUITS
_ VARIETES
E T T E C H N I Q U E S E N
_ D O S E S L?E FUMURE
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0 M I S E A U P O I N T
_ SYSTEWCS D
E
D E T E C H N I Q U E S
I
MILIEU
P A Y S A N
CULTURE (SUCCESSIONS
ITINERAIRES TECHNI -
OUES 1 , OCT.
/
R E C H E R C H E / E X P E R I M E N T A T I O N
t
O R I E N T A T I O N S DE L’ A G R I C U L T U R E
II TRANSFERT
R E C H E R C H E - D E V E L O P P E M E N T
VULGARISATION
SRDR
R E C H E R C H E
SlRUCTURES
R E C H E R C H E
D PC
5
4
iWPLIC1UECS
D E V E L O P P E M E N T
I R A
i
M . S E N E , 1 9 0 9

-4-
.I - APERÇU SYNTHETIQUE DES RESULTATS DE RECHERCHE
1.1 - Rappel historique
L'année 1921 marque le début de la Recherche Agronomique au Sénégal
avec la création de la "Station Expérimentale" de 1'Arachide de Bambey. Jus-
qu'à 1940 les efforts sont surtout axés sur l'amélioration de l'arachide,
culture de rente et d'exportation. La sélection généalogique de l'arachide
a débuté de même que la mécanisation de l'Agriculture traditionnelle avec
introduction du semoir et de la houe.

De 1933 à 1936, les premières études pédologiques sont lancées
ainsi que les travaux sur les cultures pratiquées en rotation avec l'arachide
dans les systèmes traditionnels : mil pénicillaire (Pennisétum), sorgho
(Sorghum), niébé (Vigna)...
Grâce à l'amélioration variétale (création de la 28-206) et au
développement des pratiques culturales modernes, les rendements atteignirent
les niveaux de 8 q/ha pour l'arachide et 4 q/ha pour les céréales (mils et
sorghos) dans la période 1934-1940.
A partir de 1950, les bases de l'intensification sont jetées :
amélioration du milieu physique en vue de mieux exploiter les possibilités
de production des cultivars. On note ainsi l'introduction de formules de
fumure légère pour l'arachide (6-20-10) et le mil (14-7-7) à la dose de

150 kg/ha,et plus tard
l'introduction de la traction animale et l'adaptation
d'une chaîne d'outils (semoirs, charrues, sarcla-bineuses souleveuses) pour
une meilleure valorisation de la fumure.

Dès 1960, la Recherche est orientée vers la mise au point de
thèmes lourds. On cherche d'abord une transformation du milieu (Fertilisa-
tion forte, travail du sol, rotations culturales) et 'la diversification des
cultures (introduction du riz pluvial et irrigué, du maïs, du coton, du
niébé et des cultures fourragères). Des fumures fortes sont mises au point
pour toutes les cultures en remplacement des fumures 'légères. L'améliora-
tion variétale propose du matériel productif et mieux adAapte à la sécheresse

(à cycle court) et à la mécanisation (port érigé et croissance définie ,pour
le niébé, port érigé et gousses regroupées pour l'arachide), et résistant

- 5-
à certaines maladies notamment la rosette chez l'arachide. L'accent est
également mis sur la mécanisation des techniques culturales en traction
bovine.
Durant cette période+ le souci de régionaliser la Recherche pour
une meilleure adaptation des résultats a motivé la création en 1962, d'un
réseau d'essais multilocaux pluriannuels matérialisé par la construction

de stations expérimentales secondaires (PAPEM) dans toutes les régions
agricoles du pays.

Plus tard en 1969, les Unités Expérimentales (UE) sont créées dans
le but d'étudier les paramètres socio-économiques dans la création et la
diffusion de technologies nouvelles - ce qui correspond à un début de démarche
système - et de faciliter le transfert des résultats obtenus aux utilisateurs
potentiels.

1.2 - Quelques résultats synthétiques
1.2.1 - Les différents types d'essais et niveaux de mis en place
--------------w-- --------------------------------- ----
Deux types d'essais sont mis en place : les essais agronomiques
qui se regroupent en 7 thèmes et les essais variétaux relatifs aux 6 grandes
cultures (Tableau 1). De ce tableau on remarque la faible répartition de cer-
tains essais agronomiques : travail du sol, culture continue, système de cul-
ture et conservation du profil cultural.

1.2.2 - Résultats des essais variétaux
------------------------------
A. Arachide
Plusieurs variétés sont diffusées et les résultats variétaux ont
beaucoup évolué depuis 1941 (Tableau de Ilannexe 1) (MORTREUIL & KHALFAOUI, 1986)
1970 : La variété 57-422 (port érigé, cycle de 110 jours) est proposée
à la place des variétés 29-56 et 30-86 dans la zone centre. La 28-206 est rem-
placée au Sénégal Oriental par la 57-313 [variété à port érigé, cycle 125 jours).

1972 : La 69-101 est diffusée en Casamance en remplacement de la
28-206. Elle est résistante à la rosette, son port est érigé, et son cycle
de 125 jours.

TABEAU 1
LES SITES KS ESSAIS tWeTILCCAUX
A.
PAPXM (Pointa d'Appu1 Hxp&ri=ant4tione Multllocalss)
-r
T
KSSAIS VARIITAUX
l-
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I
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1
1964/68
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I
X
X
1966/74
X
X
1966/62
I
X
l
1968/74
I x
X
I
1975/H2
G jx
X
1972182
Y.
I
X
I
1963/63
X
X
X
I
x
X
X
X
1 9 6 4 3
X
X
X
X
I
x
j
DIOURBEL
I
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19684
X
x
X
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1968-r
X
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I
1963/69
I
x
X
l
I
1964/83
X
X
X
I
1964/61
X
X
X
X
1964/73
x
1:
X
I
1968-r
X
X
1964/67
X
X
I
x”
1
SINX SALOUY
I
Ndouloumadli
I
Boul*1
"-
1963/64
X
I
K. roro Dou
1963/74
X
1
x
X
x
NLOWJ
1963j
X
X
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K. Samba
1963/75
X
X
x
1
x”
X
X
thym86 Kmymor
19693
I
I
THIKS
I
robots
1965/72
I
x
X
X
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1966/63
X
X
X
X
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1965/71
X
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Jhilmmkha
1 9 7 2 3
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L
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ESSAIS DJ?lWStS (Liata partielle)
l-
ESSAIS VARIITAUX
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S I T E S
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2
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Source : ISRA, 1985 in "la Rechercne
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I
X
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Agronomique pour le‘ milieu
RaSSCf
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X
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I
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SENgGAL ORIENTAL
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Kédougou
X
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- SALOUM
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l'atick
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I

X
X
l
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X
i
I X
X
t X
X
X
x
X
L011
.
1

-7-
1978 : Deux variétés dormantes à port érige sont vulgarisées.
Il s'agit de la 73-30 (cycle de 95 jours) en remplacement de la 47-16
dans la zone nord et de la 73-33 (cycle 105 jours) proposée pour les
zones Centres.

1983 : La phys ionomie de la carte variétale est la suivante :
55-437 est recommandée pour la zone nord
73-30 est recommandée pour le Centre nord
73-33 et 55-422 sont recommandées pour le Centre
28-206 est recommandée pour le Centre sud

69-101 est recommandée pour la Région de Casamance
57-313 est recommandée pour la Région du Sénégal-Oriental
1986 : La 73-33 remplace la 28-206 dans le Sine-SaToum et la
57-313 en partie au Sénégal-Oriental ; la 73-30 se substitue à la 57-422.
B. Mil
1969 : La Souna II (variété synthétique) est la seule variété
proposée à la vulgarisation par la Recherche.
1972 : Souna III (variété synthétique, cycle 85 à 95 jours) est
diffusée. Actuellement d'autres variétés sont aussi en vulgarisation : les
cultivars IVB 8001 et 8004 issus du programme
ICRISAT, et les variétés
GAM 8203 (H 766) GAM 8301 et GAM 8501.

C. Sorgho
1971 : Plusieurs cultivars sont vulgarisés (ETASSE & LAURENT, 1970)
51-69 Cycle
107 jours
Fellah blanc
106 jours
56-63 Cycle
92 jours
Kinto
114 jours
63-13 Cycle
70 jours
Sambassouky
93 j en hiverhage
50-59 Cycle
58 jours
100 j en décrue
CB
Cycle
94 jours
SH 60
94 jours
Bassi Tourka 102 jours
Bassi Nbodiene
113 jours
Actuellement les variétés suivantes sont également disponibles :

CE 90
612 A x 7514
CE 145 66
612 A x 73200
CE 151
ssv5
6 1 2 A x 6 8 2 9
D. Niébé
Les principales variétés vulgarisées sont :
1965 : 58-57 pour les zones Nord et Centre, 59-9 pour
le Sud et le Sud-Est
1970 : Diambour et Mougne pour les zones Nord et Centre
1974 : Bambey 21 pour le Nord et le Centre Nord
1985 : CB5 pour les zones Centre Nord et Nord.

E. Riz
Comme pour l'arachide, d'importants progrès sont réalisés
en amélioration variétale du riz et les essais multilocaux ont abouti
au choix et à la diffusion de nombreuses variétés pour la riziculture

irriguée et la riziculture pluviale (stricte ou de nappe} suivant le
tableau de la page 9.
F. Maïs
On peut citer les résultats ci-dessous :
ZM 10 : population locale de Casamance améliorée. Elle est
recommandée pour les zones de Casamance, sud Sine-
Saloum et Tambacounda dans les systèmes semi-intensifs.

Le cycle est de 90 jours et les rendements 3-4 t/ha.
BDS III : hybride complexe, cycle 85-90 jours et rendements
potentiels de 4 à 5 t/ha. Il est destiné au système
intensif.

JDB : cette variété est destinée aux zones Centre sud et sud.
Le cycle est de 81 à 90 jours.

-9-
Variétés de riz recommandées pour la riziculture pluviale et irriguée.
I
Variétés
1 Type de riziculture
Rendement potentiel
t/ha 1
/
DJ-11-509
I
t-
f
Pluviale stricte
/ 5
DJ-8-341
II
4, 5
SE-319 G
Pluviale de plateau
4
SE-302 G
II
j 5
IRAT 10
II
1 5
DJ- 12-223
Pluviale de nappe
; 4,5
IKONG PAO
1 Pluviale de nappe et
1 5 en culture pluviale
irriguée
I
[ 6 irriguée de saison
des pluies
!
de saison
I 9 irriguée
I
sèche
KS
I irriguée
8
/
BR-51-118-2
1 irriguée
6
IR-1529-680-3
irriguée
8 dans la vallée du
fleuve
DJ-648 D
eau douce submersion
4 à 5,5 en Casamance
I
peu profonde
635
I
IR8
peu profonde
7 en saison des pluies 1
irriguée
Il10
JAYA
irriguée
l
8
IR 442
1 irriguée
8
1 submersion profonde
535
APURA
6
D 52-37
5 en saison de pluies
irriguée
7 en saison sèche
I
!
I
I
I
Source : SENE, 1987 in "Aperçu des technologies agricoles disponibles au Sénégal".

- 10 -
Synthétique C : pour la zone sud, cycle de 90 jours et rendement
potentiel 4 t/ha HVB 1 et 2 : hybride simple à cycle de 85-90 jours. Il est
plus résistant à la sécheresse que BDS
III et ZM 10.
Compositie jaune (CP 75) : cycle de 75 jours, rendement 2 t/ha
1.2.3 - Résultats des essais agronomiques
___-------------------
----------
A. Fertilisation minérale
Lesessais fertilisation minérale ont conduit à la proposition de
nombreuses formules pour les principales CU ltures.
l- Arachide
Les recherches ont été orientées sur les thémes d'intensification
à l'échelle de toute la rotation. L’IRAT propose en 1963, 4 types de fumure
(NPK + S) à la dose 150 kg /ha dans le bassin arachidier (ISRA, 1980).
12 - 10 - 10 + 12
Pour les zones de Louga et Mékhé
YO-- 14 -
8 + 10
Pour la zone de Tivaouane
10 -
0 - 30 + 1 0
Pour la zone de Thiès
6 - 20 - 10 + 8
Pour le nord Sine-Saloum
6 - 20 - 10 + 8
Pour le sud Sine-Saloum
Au même moment 1es possibilités d'utilisation des phosphates
naturels ont conduit à la définition de la fumure étalée sur l'ensemble de
la rotation : jachère brûl ée ou enfouie-arachide-mil-arachide avec les doses
suivantes :
500 kg/ha de phosphate tricalcique sur jachère ou engrais vert
enfouis
50 kg/ha de potasse, sous forme de chlorure, sur la première
arachide
60 kg/ha d'azote, sous forme de sulfate d'ammoniaque
50 kg/ha de potasse sous forme de chlorure sur la deuxième
arachide.
Cette fumure a connu par la suite des modifications en raison des
déséquilibres révélés par la végétation et les bilans minéraux.

- 11 -
A partir de 1968, l'azote est apporté sous forme d'urée pour
éviter l'acidification des sols par l'utilisation du sulfate d'ammoniaque.
En 1972, pour faire face à la disparition des jachères et à l'ac-
centuation du déséquilibre minéral, 1'IRAT propose les formules suivantes :
6 - 20 - 10 en fumure légère
8 - 1 % 27 et 10 - 21 - 21 + urée en système semi-intensif.

En 1975, 1'ISRA recommande :
- Thèmes légers
150 kg/ha de lO-lO- 8 dans le nord
150 kg/ha de

6-10-20 dans la zone de Thiès
150 kg/ha de
6-20-10 dans le Centre nord
s'
150 kg/ha de 8-18-27 au Sine-Saloum, au Sénégal Oriental et en
Casamance.
- Thèmes semi-intensifs et intensifs .
150 kg/ha de
8-18-27 après phosphatage de fond.
2- Mil et sorgho
En 1963, 1'IRAT recommande pour les céréales la formule unique
14-7-7 + 16 S à la dose 150 kg/ha.
En 1972, les propositions sont faites suivant trois niveaux d'in-
tensification :
- Système peu intensifié : 150 kg/ha de 14-7-7 pour le mil dans la
zone nord
- Système semi-intensif : 150 kg/ha de 10-21-21 + 100 kg d'urée en
complément pour le mil dans la zone sud
: 150 kg/ha de 10-21-21 + 150 kg d'UtY%? en
complément pour le sorgho dans la zone sud.
3- Niébé
En 1970 les pratiques de fertilisation proposées sont :

- 12 -
150 kg/ha de 6-10-20 pour la zone de Bambey
150 kg/ha de 6-20-10 pour la zone de Louga

En 1974 on propose :
- Système peu intensifié
150 kg/ha
6-20-10
- Système semi-intensif
150 kg/ha
8-18-27
- Système intensif
200 kg/ha
8-18-27
4- Riz
Pour le riz pluvial, les propositions sont depuis 1974 :
!Variétés 1
Fumure légère
1 Fumure semi-intensive 1
intensive
l
!
!
I
I
I
I
I
1 TS -
(
123,
100 kg/ha 8-18-27
1 150 kg/ha 8-18-27
1250 kg/ha 8-18-27
+ 50 kg/ha urée
+ 100 kg/ha urée
+ 200 kg/ha urée
I
I
; IKP
i 150 kg/ha 8-18-27
, 200 kg/ha 8-18-27
I1

"
1 ou
I
1 3026
1 + 75 kg/ha urée
I + 150 kg/ha urée
l
II
l
I
!
I
I
1
Source : SENE, 1987 in "Aperçu des technologies agricoles disponibles au
Sénégal".
B. Précédents culturaux et successions culturales
Les études faites pour le compte de 1”IRAT sur différentes localités
(Nioro du Rip, Keur Samba, Maka, Sinthiou Malème, Missira, Cotiary, Vélingara
et Séfa) ont conduit aux recommandations suivantes (tableau 2a)(l): l'arachide
et le coton sont de bons précddents pour les céréales, le mil et le maïs sont
de bons précédents pour l'arachide et le cotonnier, le sorgho est un précédent
dépressif en sol sableux de même que le riz pluvial, la monoculture est à

éviter sauf en cultures de case ou en sol argileux.
En 1974, des successions culturales sont proposées pour diffé-
rentes zones :
(1) Ces résultats qui ne correspondent plus avec la réalité doivent être réactualisés.

- 13 -
Souna-arachide sur Thiès et Diourbel en sol dior.
Souna-arachide-sorgho-arachide en deck pour la zone de Ndiémane.
Maïs-cotonnier, arachide-souna et sorgho-arachide au Sine Saloum
méridional.
Maïs-arachide-riz pluvial-arachide en moyenne Casamance.
C. Conservation profil cultural et travail du sol
Ces essais ont montré l'efficacité du travail profond du sol
notamment le labour pour améliorer le profil cultural. Les labours d'enfouis-
sement de matière végétale (paille ou matière verte) sont jugés particulière-

ment intéressants. Ils ont un effet plus durable sur l'état physique du sol
et les rendements.

Il a été mis en évidence l'existence d'interaction labour-engrais
minéral. En effet l'enfouissement simultané d'une jachère ou d'un engrais
vert et d'une forte dose de phosphate tricalcique favorise l'effet du
phosphate.

Par ailleurs les essais mode de préparation du sol x date de semis
conduits à Sinthiou Malème et Nioro du Rip, ont montré la supériorité du
semis précoce et la faible influence de l'époque de labour sur les rende-

ments des cultures. Toutefois le labour en sec est inférieur au labour en
humide. Pour les cultures (arachide, cotonnier, sorgho) la technique recom-
mandée pour le paysan est le labour de fin de cycle. Son intérêt est qu'il
favorise dans tous les cas la précocité de semis en milieu paysan.
D. Amélioration foncière
L’IRAT a estimé que l'amélioration foncière des sols est la prin-
cipale voie d'approche de leurs potentialités. Elle a été envisagée selon
trois voies complémentaires :

- transformation de l'état physique des sols par un travail profond ;
- fertilisation minérale ;
- et, amélioration du stock organique du sol.

- 14 -
Des essais ont été conduits dans le bassin arachidier nord
(Louga, Forbote, Tip, Thiénaba) au Sine-Saloum (Boulel, Nioro, Keur Samba,
Toubacouta, Keur Yoro Dien) au Sénégal Oriental et Haute casamance (Sinthiou
Malème, Maka, Cothiary, Missirah, Vélingara). Trois thèmes ont fait l'objet
de comparaison : techniques traditionnelles (Foxto), thèmes semi-intensifs

(F2 x T2) et intensifs (F3 x T3) sur des cultures en rotation quadriennale ;
F3 correspond à une fumure forte permettant de compenser les exportations,
et T3 un travail du sol à 20 cm de profondeur (labour).
Les résultats obtenus à partir de ces essais ont montré que les
thèmes semi-intensifs sont les plus favorables à une amélioration de
l'agriculture (TOURTE, 1971) pouvant assurer un niveau de production satis-

faisant pour l'exploitation paysanne. Des conclusions comparables sont
obtenues dans la période 1976-1981 suite à un remaniement du dispositif

expérimental lié à la prise en compte de nouveaux acquis.
CONCLUSION
Ce bref aperçu synthétique sur les résultats de l'expérimentation
multilocale permet de retenir deux constats :
a) - Le réseau d'expérimentation multilocale PAPEM a été un
aboutissement de la logique évolutive de la Recherche Agronomique au Sénégal
(IRAT, 1974) ;
b) - Ce réseau a constitué un outil précieux pour l'adaptation
et la diffusion des résultats de recherche.
Toutefois,
cela ne justifie en rien sa perfection et les résultats
méritent une analyse approfondie de manière à juger de leur valeur régionale.
II - ANALYSE CRITIQUE
Ce chapitre n'a pas l'ambition de faire une analyse en tant que
telle sur les données recueillies dans les essais multilocaux. Cela demande-
rait - par rapport à l'objectif d'extrapoler les résultats - à la fois :

- de raisonner (ou discuter à postériori) la répartition des expé-
rimentations dans l'espace. Tous les cas (milieu, système de culture) ont ils
été explorés ? (MEYNARD et a1
- --' 1988) ;

- 16 -
création en 1962 à l'étude des problématiques régionales et locales
(TOURTE cité par THIAM, 19881, et à la vulgarisation d'innovations
(variétés et techniques) jugées intéressantes par le biais de l'ex-

périmentation et d'essais de démonstration.
Cependant, il n'a pas suffisamment pris en compte les con-
ditions réelles de production agricole. En effet le dispositif ne
reflète pas fidèlement les réalités agricoles ; il n"a pas intégré la
diversité des pratiques culturales des paysans (CAPILLUN, 1985) dans
l'adaptation des thèmes (BOIFIN et a1
--' i981) dont la finalité souhaitée
est l'adoption par l'unité de production paysanne.
L'intégration de la diversité concerne les pratiques agricoles
dominantes au niveau régional que l'on peut modéliser (diagramme 2,
quatrième partie) dans le but d'en tenir compte dans le travail g'adap-
tation.

Par conséquent la "démarche PAPEM" est caractérisée par une
insuffisance qui se résume à l'absence d"'approche système" et le
manque de références techniques valables pour le système paysans dans
les résultats obtenus.
Cette insuffisance pourrait constituer un obstacle dans l'esprit
de transfert affiché par les objectifs du réseau même, considéré comme
étant un vrai lieu de dialogue entre la Recherche, le Développement et le

Paysannat.
2.2 - La méthodologie expérimentale
2.2.1 - Problématigue
---------- --
En Agriculture, pour une culture donnée, le rendement varie
d'une année à l'autre
(variabilité interannuelle des rendements) et
d'un milieu à l'autre (variabilité spatiale de la production entre ré-
gions agricoles, variabilité du rendement entre exploitations agricoles).

L'existence inévitable d'une telle variabilité exige l'identi-
fication et la hiérarchisation des facteurs qui limitent le rendement, si
l'on veut définir des modifications techniques capables d'améliorer la

production. On a besoin pour cela d'avoir une démarche dite de diagnostic

Figure 1 : REGIONALISATION DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE AU SENEGAL.
‘\\
->
Source : BENOIT-CATTIN, 1986 in "Les unités Expérimentales du Sine-Saloum".

- 1 8 -
(BOIFFIN et a1 1981 ; MEYNARD et DAVID,
- -'
1987) visant à identif'ier à
postériori des caractéristiques du milieu et du système de culture ayant
influencé la production.

Or les liaisons entre techniques et rendement, climat et rendement, type
de sol et rendement ne sont pas stables et les interactions sont nombreuses
et complexes. Pour vérifier la réalité des liens de cause à effet, il est
nécessaire de contrôler des variables d'état du système constitué par le
champ cultivé susceptibles de révéler spécifiquement l'effet des différents
facteurs limitants.

Ainsi le diagnostic doit chercher à reconstituer à postériori
le processus d'élaboration de la production illustré par le schéma
(SEBILLOTTE, 1986 ; MEYNARD, 1987).

Techniques
----_d
culturales
V
> Etat du
climat a':::luZ"
Peuplement ->Production
végétal

C'est un processus dynamique car les états du milieu changent
au cours du cycle, de même que les exigences de la culture ou les consé-
quences d'un état défavorable sur la production. La réalisation du diagnos-
tic suppose donc deux étapes :

- détermination de la (des) phase (s) du cycle OÙ la production
a été affectée (en quantité ou en qualité) qui demande un suivi et une
caractérisation du fonctionnement du peuplement ;

- et, identification des facteurs ou conditions du milieu qui
ont été défavorables pendant cette ou ces phases.
La démarche de diagnostic est fondamentale dans la conception
et le contrôl e des essais agronomiques, desquels on
doit tenter de répon-
dre à chaque fois à deux types de questions (SEBILLOTTE, 1987) :
a) les actes techniques sont-ils vraiment la cause des effets
observés ?
Cette question justifie l'importance de la possibilité de sépa-
ration des effets de traitements.

-19 -
b) peut-on extrapoler à d'autres situations culturales les
résultats obtenus ? Celle-ci guide la régionalisation des
dispositifs expérimentaux.

La réponse à la première question exige une expérimentation
rigoureuse avec une bonne
définition des traitements, un dispositif
expérimental adéquat et une analyse approfondie. La réponse à la seconde
implique en plus, une recherche de la stabilité de l'explication dans une
large gamme de situations culturales et la mise en évidence des contrôles
dominants nécessaires à la vulgarisation.

Dans le souci de bien asseoir le jugement sur la validité des
résultats des essais du réseau PAPEM, on se reférera aux trois instruments
de mesure : questions soulevées, démarche de diagnostic et principes de
l'expérimentation agronomique (randomisation, répétition, contrôle de
l'erreur) mais le nombre de répétitions doit être un compromis entre les

moyens et les exigences statistiques.
2.2.2 - Les protocoles expérimentaux
----------------------------
2.2.2.1 - Descri@ion sommaire et remarques générales
- - - - - - - __------- - - - -
L'ensemble des protocoles expérimentaux élaborés pour la conduite
des essais du réseau PAPEM s'inscrit
dans un cadre général présentant
les objectifs visés pour chaque type d'essais, le lieu de réalisation, le
dispositif expérimental mis en oeuvre, les traitements appliqués, les con-
ditions de réalisation des essais (choix des emplacements, description des
itinéraires techniques de mise en place et de conduite des cultures) et le
plan détaillé de l'expérience. La méthode d'analyse n'y est pas présentée.
Or il ne s'agit pas seulement d'identifier les facteurs à étudier, de les
recenser, de définir les traitements et choisir un dispositif exprimenta ;
il convient également de se soucier

davantage des possibilités d'exploiter
les données à recueillir.
L'élaboration de la méthode d'analyse des données tient place
dans la rédaction du protocole expérimental. Elle offre la possibilité de
vérifier à priori {avant la mise en place de l'essai) la cohérence du plan
d'expérience choisi et l'adéquation entre les objectifs recherchés et le
plan. Cette procédure

bien qu'elle ne soit pas obligatoire donne également
l'avantage de pouvoir organiser en conséquence la collecte des données et
de définir le modèle mathématique de l'expérience qui intègre les questions

- 20 -
posées au préalable. Par exemple lorsque l'on cherche à comparer les
effets de différents traitements sur le rendement d'une culture donnée
selon le dispositif expérimental en blocs et par la méthode d'analyse

de la variante, on retient le modèle :
Xij =
fl + Bi +
775
+
Zij
1
1
1
I
Rendement espéré
Effet moyen
Effet du
Effet bloc
l
d'une parcelle =
du champ +
traitement + auquel
+
erreur
de l'essai
d'essai
reçu par
appartient
cette par-
cette
celle
parcelle
On se rend compte que le modèle est par construction additif, le
rendement étant le résultat de l'addition d'un effet traitement et d'un effet
bloc (avec en plus un effet champ). L“hypothèse émise est l'absence d'interac-

tions entre les traitements et les blocs, c'est-à-dire que les différences
observées entre les traitements sont les mêmes pour tous les blocs. Cette
hypothèse guide le choix du champ d'expérience (on s‘intéresse à un terrain
homogène en vue de diminuer le risque d'existence de cette interaction) et
l'analyse statistique des données (vérification de la validité du modèle,
vérification des hypothèses).

Les dispositifs expérimentaux utilisés sont le dispositif simple
en blocs de Fisher dans le cas des essais simples et le dispositif en blocs
factoriels pour les essais complexes (variétés-fumure ou variétés-fumure-date
de semis ,...). Des essais sorgho comportant un effectif de 25 variétés sont
conduits avec un dispositif lattice carré.

Si l'on considère l'aspect multilocal et pluriannuel (tableau 1, 2 et 3
annexe 3), on remarque en général que les protocoles expérimentaux sont cons-
tants pour un même type d'essai (répétitions, surface utile, écartements, etc.).
Par contre des informations très utiles dans l'interprétation des résultats

(type de sol, histoire des parcelles) n'y figurent pas de même le nombre de
sites considérés n'y est pas défini.
2.2.2.2 - Analyse
--
-
A. Les essais agronomiques

- 21 -
1 - Améliorations Foncières (AF)
Les essais visent une appréciation régionale de la potentialité
de production végétale grâce à la pratique d'Améliorations Foncières de
longue durée et à dégager les effets du travail du so'l et de la fertilisa-
tion minérale et organique à trois niveaux : techniques culturales tradi-
tionnelles, thèmes semi-intensifs et thèmes intensifs. On cherche également
à faire ressortir la possibilité de maintenir et d'ameliorer d'une manière
durable la fertilité des terres cultivées. Le dispositif de l'essai est en
blocs et les traitements au nombre de neuf, font intervenir un jeu de com-
binaison fumure - travail du sol.

Sur le plan expérimental plusieurs insuffisances sont identifiées :
la randomisation du dispositif statistique est systématique au sein des
blocs
( annexe 2, )
et le nombre de répétitions faible. Il est bon
de rappeler que la randomisation est un moyen efficace de contrôle de l'hé-
térogénéité locale du sol. Elle permet une répartition équitable des varia-
tions locales de fertilité entre tous les traitements, conformément à l'hypo-
thèse d'indépendance des erreurs. Par conséquent aucun traitement ne subit
une influence systématique de l'hétérogénéité du sol ou n'est favorisé par
rapport aux autres. La taille des parcelles (400 m2) pourrait compenser
l'insuffisance des répétitions si l'hétérogénéité du terrain était à priori
contrôlée (essais d'uniformité). D'autres insuffisances existent dans l'aspect

agronomique de l'essai.
a) les successions culturales varient d'un bloc à l'autre : à
chaque bloc correspond une rotation quadriennale. C'est à dire pour une même
année, les cultures ou le rang des cultures dans la succession sont diffé-
rents entre les blocs. Cette conception de l'essai introduit systématiquement
une source de variation supplémentaire non contrôlée des conditions d'expé-
rience entre les différents blocs. En effet les cultures ne sont pas conduites
suivant les mêmes itinéraires techniques (date de réalisation des travaux

culturaux, techniques culturales selon la culture) ; cela peut majorer l'hé-
térogénéité inter-bloc et par conséquent l'interaction blocs traitements que
l'on cherche à minimiser en adoptant un dispositif en blocs complets. Etant

donné que les cultures mises en place ne constituent pas de traitements (les
successions culturales aussi), il se pose d'avantage de soucis quant à la
précision de l'essai et la validité des résultats obtenus. Dans ce cas une
comparaison entre traitements devient très difficile (nécessité d'introduire
des covariables) voire impossible, et on ne sait plus vérifier leurs effets.


- zi! -
b) le manque de contrôle sur le milieu de culture rend difficile
toute interprétation agronomique des différences de rendement qui apparais-
sent entre traitements. Ce fait est en contradiction avec les principes mêmes
de l'expérimentation agronomique (et de l'expérimentation en général) qui
exige en plus de la provocation des phénomènes l'explication des effets
constatés.
En rapport avec l'objectif d'un tel essai qui est l'élaboration
de références techniques régionales destinées à améliorer la fertilité
(physique et chimique) du milieu de culture, le rendement brut devient
insuffisant comme seul critère d'évaluation des traitements. Il serait
donc plus judicieux de mettre en oeuvre des moyens techniques permettant
donc d'identifier et/ou d'évaluer les effets traitements sur l'état phy-
sique et chimique du sol, et sur le fonctionnement du peuplement.

L'importance d'un contrôle sur les états du sol se justifie
pour des raisons diverses :
- les effets bénéfiques du travail du sol notamment le labour
dans les systèmes semi-intensifs et intensifs ne sont pas toujours garantis.
Ils dépendent de la qualité 4u sol et des conditions d'humidite.au sol.
Ils méritent donc être vérifiés à p.ostériar.i.
- la matière organique peut influencer différemment l'état struc-
tural et l'état chimique du sol (libération en quantités variables d'ions
nitrates et potassiques suivant le degré de minéralisation) selon les con-
ditions de minéralisation du milieu (aération , activités des microorganismes) ;

- et,la dynamique des éléments fertilisants et leur utilisation par
,les -plantes cultivées dépendent' en partie de la structure du sol, des con-
ditions d'humidité, de la composition de la matière organique (rapport carbone/
azote) et du développement spatial des systèmes racinaires.

Ce contrôle demande une caractérisation des états du milieu en début
de mise en place des essais , un contrôle de l'évolution de ces états et un
contrôle sur la croissance de la (des) culture (s). On peut pratiquer la
méthode du profil cultural en ce qui concerne les états physiques du milieu
et l'appareil racinaire. Cette caractérisation consiste à faire une carto-
graphie structurale (MANICHON, 1982 et 1986) et racinaire (TARDIEU et MANICHON,

1986 II) dont l'objectif est la prise en compte de la variabilité spatiale de

- 23 -
la structure du sol et de la géométrie des enracinements (TARDIEU et MANICHON,
1987 a et b), qui est un critère d'évaluation actuelle du fonctionnement hy-
drique des racines (TARDIEU, 1985 et 1987 c). Le contrôle chimique exige des
prélkvements d'échantillons de sol pour un suivi de la dynamique des teneurs
en éléments fertilisants comme l'azote, et l'évolution du pH.
La mise en correspondance entre les différents états observés du
milieu et du peuplement végétal permet de se rendre facilement compte dans
quelle mesure les traitements appliqués ont affecté le fonctionnement et la
production de la culture.

Dans le cas précis de l'aspect fumure de ces essais Améliorations
Foncières, les objectifs visés laissent penser à une fumure de restitution
ou d'enrichissement. Mais quelque soit le type de fumure, l'absence de
contrôle à la fois sur le sol et les plantes n'est pas en accord avec les
principes de base des techniques de fertilisation minérale : détermination

des besoins des plantes et de la fourniture du sol.
En définitive, le protocole expérimental des essais Améliorations
Foncières est donc incomplet et ne permet pas une bonne identification des
effets individuels des traitements.
2- Régénération du profil cultural
Les essa is avaient pour objet :
- d'étudier les différentes façons d'accélérer la régénération du
profil cultural ;
- de limiter les exportations ;
- et,de fixer l'amélioration du profil cultural par une interven-

tion plus fréquente du labour et de l'enfouissement de matière végétale.
Le dispositif expérimental est en blocs de Fisher. Les traitements
correspondent aux différents modes de traitements de la jachère ou des
résidus de récolte (labour d'enfouissement, brûlis enfoui ou non, fauche

et mulch) dans une rotation quadriennale : jachère - cotonnier - sorgho -
arachide.

L'essai est conduit en quatre séries décalées d'un an les unes
après les autres.

- .24 -
Le dispositif expérimental étant bien choisi, les remarques
vont surtout à l'endroit de la conception agronomique de l'essai. Le
décalage des séries crée des soles différentes entre les séries mais
la sole est unique dans chaque série. On peut penser que chaque série
est considérée comme étant une situation culturale et les comparaisons
sont au sein de chaque série. Autrement on ne peut envisager de les com-
parer que si elles sont considérées comme des systèmes différents.

Les remarques faites sur les essais "AF" relativement au contrôle
du milieu sont également valables pour les essais régénération. Les proto-
coles ne prévoient aucun suivi et encore moins une évaluation sur les varia-
tions d'états du milieu ; état structural (densité apparente, caractérisation
morphologique de la structure, localisation et état de la matière organique),
état chimique (teneur en éléments fertilisants, pH) état des enracinements
des cultures (profondeur, densité racinaire, disposition spatiale) critères
pertinent dans le jugement du profil de culture.

Ces limites sont en contradiction avec les objectifs visés. Il est
impossible au regard de ces insuffisances de vérifier suffisamment les effets
des traitements et des systèmes de cultures correspondants sur la dégradation
du profil cultural (exportations), et de fixer une méthode de culture abou-
tissant à une régénération.

On peut ainsi penser que les protocoles ne permettent pas une
étude satisfaisante de la question.
3- Systèmes de culture
Cet essai visait deux objectifs principaux :
- comparer trois systèmes de cultures différant principalement
par le type de fumure minérale dans une succession continue arachide-mil ;
- et,étudier la rentabilité de chaque fumure.
Les dispositifs expérimentaux utilisés sont le dispositif en
blocs de Fisher avec 3 traitements ; fumure vulgarisée : 150 kg/ha d'engrais
6-20-10 pour l'arachide ; 150 kg/ha 14-7-7 pour le mil ; fumure forte 150 kg/ha

a-18-27 pour l'arachide et 400 kg/ha phosphate tricalcique, 150 kg/ha 10-21-21,
100 kg/ha urée (fractions) pour le mil avec labour d'enfouissement de paille
.
- -..

- 25-
après le mil ; le traitement no 3 est une fumure forte avec application
de fumier (5 à 10 t/ha), 150 kg/ha 10-21-21, 100 kg/ha urée pour le mil

et 150 kg/ha 8-18-27 pour l'arachide avec labour en juin avant le mil et
labour en octobre après le mil.
Le dispositif expérimental est adéquat. Toutefois par rapport
aux objectifs de l'essai, les traitements [systèmes de culture) ne dif-
fèrent pas principalement par le type de fumure minérale. Le premier trai-
tement ne comporte pas le labour

d'enfouissement comme les deux autres, et
seul le traitement no 3 reçoit le fumier ; l'application de phosphate tri-
calcique est exclusive aux parcelles du traitement no 2. Les trois systèmes
de culture diffèrent donc à la fois par le type de fumure minérale, le mode
de travail du sol, l'amendement phosphaté et par l'application ou non de
fumier. Ces remarques sont importantes ; elles guident les choix dans le
contrôle des traitements qui doivent être situés dans la globalité de chaque
système de culture.

D'autre part, le protocole expérimental ne cherche pas à contrôler
les effets des systèmes de culture (SEBILLOTTE, 1982, 1986) sur l'évolution
éventuelle des états du milieu. En effet, au niveau des traitements appliqués,
aucune analyse n'est faite ni sur les pailles ni sur le fumier. On ne sait
ainsi rien de la signification qualitative et quantitative de ces apports
faits aux systèmes , et qui pourtant sont des composantes des traitements. De

même aucune considération sérieuse n'a été accordée aux différences existant
entre les formules de fumure minérale comme 6-20-10 e't la 8-18-27, cette der-

nière comprenant aussi du soufre à 5 % (NDIAYE(l), communication personnelle).
L'absence de contrôle empêche toute possibilité de formulation d'un jugement

qualitatif (nature des variations) ou quantitatif (mouvements de matières)
sur les systèmes de cultures et leurs incidences sur le fonctionnement des
cultures de la succession. Aucune analyse pertinente n'est alors possible
sur la liaison Rendement - Précédent cultural-sensibilité du suivant

(SEBILLOTTE, 1982 et 1986) (figure 2).
Le caractère additif des effets de systèmes de culture (effet
cumulatif) qui se définit comme étant la résultante de leurs effets précédents
[variation d'état du milieu entre le début et la fin du cycle de la culture
(1) Ph.D-, PBdologue ISRA-CNRA - Bambey.
-- -
.

R E N D E M E N T
.
t
CLIMAT
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C O N D U I T E D U
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I
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E T A T A L A R E C O L T E
- PHYSIQUES
I
culryrLcs
TYPE
DC SOL
TEkRAIH
Il!
S U C C E S S I O N CULlURA4L, AMCMOCYCMTS ORCANIWES
H I S T O I R E D C L A ?AlltLLLE
FIG.
2
:
E F F E T
P R E C E D E N T _ E F F E T
o u S U I V A N T
E F F E T
CUMULATIF
SEBILLOTTE / 1 9 8 2

- 27 -
considérée) auxquels la culture suivante peut être plus ou moins sensible
(senbilité du suivant) justifie encore la nécessité d'un contrôle. Ce con-
trôle est important pour la caractérisation de l'état moyen du milieu sous
l'effet de système de culture : identifier leurs effets sur les états du sol

et du peuplement, repérer leurs dates d'apparition.
A propos des essais implantés à Ndiémane, en plus des observations
précédentes il se pose le problème de la durée des essais. Les systèmes de
cultures y ont été étudiés durant deux années. Or ce genre d'essais mérite
un suivi de longue durée afin de mieux appréhender les résultats. Un système

de culture doit être suffisamment stable et non contingent à une situation
culturale.

4 - Type de fumure minérale
Le but était de comparer trois systèmes de culture différant
essent iellement par le type de fumure minérale ut ilisée ; étudier la
rentabilité économique de chaque fumure.
Le dispositif expérimental est en blocs de Fisher. Les traitements
découlent d'un jeu de combinaison mode de traitement de la jachère et type
de fumure minérale. Il y a alors deux facteurs contrôlés : traitement cultu-
ral de la jachère, fumure minérale appliquée. Il s'agit donc d'un essai

factoriel. Le dispositif split-plot pourrait être utilisé afin de faciliter
la réalisation pratique de l'essai , et d'étudier avec plus de précision
l'interaction factorielle et l'effet du facteur secondaire. Dans cet essai

le type de fumure est le facteur le plus important à étudier et par conséquent,
il doit constituer le facteur secondaire (affecté à la sous-parcelle) dans le

dispositif split-plot.
Au plan agronomique, les traitements ne sont pas suffisamment
connus ; il n'y a pas estimation de quantités ni de qualité sur la jachère,
les dates d'enfouissement ou de brûlage ne sont pas mentionnées. On ne sait

donc à quoi correspond le traitement de la jachère, ce qu'elle apporte au sol ;
on ignore aussi le niveau de fertilité du sol. Ces questions devraient figurer
dans le protocole. D'autre part l'objectif de l'essai (tester des fumures

minérales ) demande un meilleur respect des principes de la fertilisation et
un raisonnement des techniques de fumure ainsi que des traitements. En effet
il n'y a aucune estimation sur les disponibilités du sol en éléments fertili-
sants et sur les quantités mobilisées (et/ou mobilisables) par les cultures.

- 28 -
Le type de fumure (satisfaction des besoins, entretien ou enrichissement)
recherché n'est pas défini dans les protoco es. Gr, en matière
de ferti-
lisation les objectifs sont variables
selon le type de fumure.
Ces remarques constituent une lim te, relativement à l'approche
de la fertilisation min4rale qui procède par bilan dans la globalith du
système : évaluation des flux .d'entrées (apports minéraux, organiques,
etc.) et
de sorties (exportations, pertes par lixiviation,...).
5- Structure - Humus
L'objectif était le suivi de l'évaluation des caractéristiques
physico-chimiques du sol au cours de la rotation sous l'effet de traitements
faisant varier la couverture du sol, l'action de l'enracinement, la quantité
de matière verte enfouie. On cherche aussi à tester particulièrement l'effet

racine et l'effet matière organique à différents niveaux sur la structure
du sol et la production de matières humiques.
Le dispositif expérimental est en blocs de Fisher mis en série
depuis 1965 à raison d'une répétition par série. Les traitements appliqués
sont : sol nu, engrais vert, engrais vert coupé emporté, sol nu + matière
verte, engrais vert + matière verte, sol nu couvert dans le cadre d'une
succession régénération-mil-arachide.
La mise en séries décalées des traitements risque d'empêcher les
comparaisons inter-blocs des traitements. Du côté agronomique, en raison
des propriétés physico-chimiques de l'humus un contrôle du milieu serait
nécessaire pour mieux visualiser l'action de chaque traitement. Ce contrôle

intéresserait l'état physique du sol et les caractéristiques des enracine-
ments.
6 - Modalités d'utilisation du fumier et doses pour la monoculture
de sorgho
Les essais visent à vérifier l'action détoxifiante du fumier, à
identifier la dose optimale d'utilisation du fumier, à comparer les diffé-
rentes modalités d'apport de ce fumier. Compte tenu de l'importance du niveau

de fertilisation minérale dans la manifestation du phénomène dépressif, l'essai
est conduit avec application de fumure forte vulgarisee et du fumure très forte
complète NPKS + oligo éléments.


- 29-
Le dispositif d'étude est en blocs de Fisher avec subdivision
de parcelles. Huit traitemehts principaux et deux traitements secondaires
sont appliqués. Le fumier est appliqué à des doses allant de 25 à 20 t/ha
et enfoui par labour en début d'hivernage.
En accord avec les objectifs de l'essai et les composantes des
divers traitements, il ressort qu'il y a 3 facteurs qui varient : fumier,
fumure minérale, travail du sol. Par principe dans une expérience, les
traitements sont appliqués aux facteurs étudiés, et c'est de la variation
provoquée de ces mêmes facteurs que découlent les traitements de l'expé-
rience. Dans ces essais on fait varier à la fois les doses de fumier et
de la fumure minérale, le mode de travail du sol. Donc il existe bien 3
facteurs de variation contrôlés et alors il s'agit d'un essai factoriel

avec 3 facteurs de variation. Dans ce cas, un dispositif split-plot ou'
un
split-split-plot est mieux adapté pour un contrôle factoriel des 3
facteurs. Dans le cas contraire,
réduire le nombre de facteurs en intro-
duisant par exemple le labour dans tous les traitements pour rendre le dis-
positif plus conforme aux objectifs.

Du point de vue considérationsagronomiques les observations faites
dans la couche de sol (O-20 cm) sur la granulométrie, le pH, le carbone et
l'azote se justifient pour les mêmes raisons évoquées dans les pages précé-
dentes (nécessité d'un contrôle sur le milieu). Toutefois elles.demeurent
incomplètes

; elles pourraient être accompagnées d'une caractérisation du
profil de culture pour une meilleure appréciation des effets des techniques.
Le fumier n'est également pas analysé.

7 - Amendement organique et phosphaté
Deux objectifs :
- déterminer l'intérêt d'un amendement organique à base de fumier,
et la meilleure date d'application de ce fumier au cours de la rotation ja-
chère'enfouie - maïs - arachide - mil ;

- et,contrôler l'efficacité d'un phosphatage de fond à base de
phosphate tricalcique appliqué en tête d'assolement.

L 30-
L'étude est conduite selon un essai factoriel en blocs 4 x 2 x 2
disposés en séries (rotation quadriennale) avec 16 traitements pour 2 fac-
teurs contrôlés : fumier et phosphate. Les doses de fumier varient de 0
à 15 t/ha. L'absence de labour dans le témoin peut induire une incohérence
dans les traitements si l'on cherche à étudier particulièrement avec plus

de
.
précision l'effet de chaque facteur., le labour peut influencer le développe-
ment racinaire (NICOU et a1
- -' 1970) et les rendements (CHARREAU et NICOU, 1971).
L'application du labour au témoin faciliterait la séparation des effets
traitements.
Au plan agronomique on ne connait pas la valeur du fumier, et il
serait utile d'observer directement l'influence de l'amendement sur l'évo-
lution des états du sol (état physique, dynamique des éléments minéraux,
etc.) et du système racinaire. Aussi les effets système
de culture étant
additifs, les séries devraient être répétees - identiques à
elles mêmes -
à longue durée pour mieux les appréhender.
a- Précédents culturaux
Ces essais visaient à :
- étudier de quelle manière les cultures de diversification telles
que le maïs et le riz peuvent être introduites dans la rotation-;
- et,déterminer les meilleures successions possibles entre les
différentes cultures pouvant entrer dans la rotation.
Le dispositif d'étude est en blocs de Fisher. Les traitements
sont des successions culturales avec application de fumure forte et de phos-
phatage de fond. On peut noter la durée limitée de l'essai ; l'étude a duré
4 ans seulement, Ce qui correspond pour une succession minimale de 2 cultures

à 2 rotations, et pour une succession de 4 cultures, à 1 seule rotation.
Ainsi en dehors du système de monoculture, la durée de l'essai peut être
jugée très courte pour une comparaison valable entre successions.

Par ailleurs les relations système de culture, production n'étant
pas directes, un contrôle des états du milieu s'avère utile dans ce genre
d'essais afin de voir dans quelle mesure les traitements affectent les ren-
dements obtenus et mieux contrôler les "effets précédents" cultural.


- 31-
9 - Modes de préparation du sol et dates de semis :
L'essai avait pour objet de comparer les effets sur le sol et sur
la plante des principaux modes de préparation du sol possibles en culture
attelée bovine combinés à 3 dates de semis : première pluie de semis, fin
des travaux de préparation en humide, 15 jours après fin des travaux de

préparation en humide.
Le dispositif expérimental utilisé est en b'locs Fisher avec deux
séries débutant la même année chacune sur une culture différente. Les trai-
tements font intervenir travail du sol et date de semis. Il y a ainsi 2
facteurs combinés factoriellement : travail du sol, date de semis. Le dis-
positif expérimental est bien choisi mais un dispositif split-plot présente
plus d!avantagespratiques et techniques : il facilite la réalisation pratique
de l'essai et permet d'étudier d'une manière plus précise l'interaction entre
les facteurs combinés et les effets du facteur le plus important à étudier
(facteur secondaire) qui dans cet essai peut être la date de semis.

En plus on peut formuler les remarques suivantes :
Pour le facteur date de semis, le traitement consiste en principe
à imp lanter le même peuplement végétal à différentes dates. Si l'on veut es-
pérer pouvoir faire une interprétation, il va falloir considérer que :

- les états initiaux en saison sèche, en début d'hivernage et/ou
au semis sont en réalité différents (état du sol entre autres) surtout que
les travaux sont effectués en conditions variables (en sec, en humide, en fin
de cycle) ;
- la combinaison des séquences climatiques correspondant aux
différents stades de développement est différente ;
- et,les états du milieu seront différents (par exemple libération.
d'azote à une même date).
Ces considération créent le besoin de caractériser l'état physique
du lit de semences aux différentes dates de semis. La réussite d'un Semis
dépend à la fois de plusieurs conditions (qualité des semences, état struc-


- 32 -
tural du lit de semis pour le contact terre-graine e't l'imbition, humidité
du SO 1 ,..)" Le contrô Te est aussi valable sur les états chimiques (teneur

en azote) et mêmes biologiques aux dates considérées, Sans un pareil con-
trôle, il n'est pas possible de comprendre les différences entre traitements
et d'élaborer des solutions techniques de références. Or ce contrôle n'est
pas envisagé par le protocole d'essai.
B. Les essais variétaux :
Ces essais intéressent toutes les grandes cultures (arachide,
mil, sorgho, riz, maïs et niébé). Leur but principal est d'étudier l'adap-
tabilité pédo-climatique des nouvelles variétés et de délimiter leur aire
de diffusion. Cette étude débouche pour chaque culture au choix de cultivars
jugés bien adaptés.

Ces essais sont conduits selon un dispositif expérimental en blocs
de Fisher. Les traitements sont les variétés mises en compétition et dépassent
rarement l'effectif de 8, à l'exception des essais sorgho installés à Darou,
Boulel, Maka, Nioro et Sinthiou Malème), comptant 25 variétés.

Les protocoles expérimentaux ne proposent pas de suivi agronomique
sur les cultivars et les zones d'adaptation. Ce suivi est nécessaire pour
caractériser les variétés et identifier les composantes du rendement les
plus pertinentes.

2.2.3 - Les méthodes d'analyses des résultats expérimentaux
--------------------________________I___-----------
Deux remarques préliminaires :
- Tes données collectées dans les essais variétaux sont étudiées
par la méthode d'analyse de variante avec un test de comparaison des moyennes
[cf. références bibliographiques Il 1-5Uj. Les analyses sont séparées par essai

élémentaire. Les essais agronomiques sont analysés selon la même méthode ou
par une simple comparaison arithmétique des moyennes de traitements (cf. ré-
férences bibliographiques D 51-60) ;
- et,la variable analysée est le rendement brut moyen des variétés
ou des cultures notamment pour les essais agronomiques.

- 33 -
Le problème qui se pose à ce niveau intéresse l'extrapolation
des résultats qui est déterminée par :
- la validité agronomique des résultats dépendant de la cohérence
des protocoles expérimentaux et de la précision des résultats ;
- et,la rigueur
et les niveaux d'analyse statistique. Avec une
bonne précision, la stabilité des résultats est mieux jugée et l'extrapo-
lation devient plus aisée.

2.2.3.1 - Critique de la méthode
_-- _------
Le classement régional basé sur le rendement brut moyen (seule
méthode d'analyse utilisée dans les essais de ce réseau) doit être manié
avec beaucoup de précaution : au-delà "du palmarés" en pourcentage du témoin

(tableau 2b) , il convient de dégager dans la mesure du possible, les condi-
tions du milieu qui peuvent être tenues responsables des différences de com-
portement des variétés (MEYNARD et al,

-
-
1988) ou des différences entre traite-
ments.
L'analyse de "l'interaction génotype - milieu" (DENlS et VINCOURT,
1982 ; LOYNET, KERE, SlDIBE et
- al,
- 1982) dans le cas des essais variétaux,
ou de l'interaction traitement-milieu dans le cas des essais agronomiques,
est plus intéressante. Si l'on comprend pourquoi tel traitement (variété ou
technique) est moins performant dans telles conditions, on pourra le décon-
seiller partout où ces conditions défavorables risquent d'être 'fréquemment
réunies.

L'analyse de l'interaction traitement-milieu, base de 1 ‘extrapola7
tion
(WEIL, 1988) n'est pas faite pour les essais du réseau PAPEM. L'analyse
statistique effectuée sur le rendement brut moyen n'aboutit qu'à un simple
constat de l'existence de différences entre traitements : elle ne peut rendre
compte de l'action des facteurs limitants et de leurs dates d'intervention

(MEYNARD et al, 1988).
-
-
Toutefois, 1’e’tUde de l'interaction génotype-environnement (ou
traitement-environnement) se confronte à une difficulté de taille liée
au fait qu'on ne peut généralement pas apprécier l'impact effectif des
facteurs limitants sur l'élaboration du rendement. Pour y arriver, il faut
suivre la démarche de diagnostic des facteurs limitants :


- 34 -
Tableau 2 :
._--
Tableau 2a : Compatibilitédes cultures entre elles dans une succession culturale.
1
, lère année[JachèreiArachide
Mil
, Zème année,enfouie,
I
I
I
-
*
*
;Arachide
i u/w /
*
l
*
I
I """'/ 1
I
I
xxxxxxxx
Mil
*
*
*
l *
l
*
xxxxxxxx
**
Sorgho
néant /
* *
xxxxxxxx
Maïs
! *tN
*(l) II
*
, xxxxxxxx
l
l
l
I

I
xxxxxxxx
xxxxxxxxx xxxxxxxx
ICotonnier
1
*
/
*
I
j xxxxxxxx
xxxxxxxxx xxxxxxxx
I
I
~-
l
i
i
iftis pluvia?i///////i ** i *
n é a n t i////////! **
Ixxxxxxxxl
i

I
I
I
I
I
(1) Sauf Casamance où il faudrait IEI
(2) Sauf moyenne Casamance où il faudrait *
I
xxxxxxxxx
** 1 Très bien
I
1 Moyen
Très mauvais
xxxxxxxxx
I
* I Bon
I /////// 1 Mauvais
Source : NICOU, 1978.
Tableau 2b : 'Exemple de classement basé sur le pourcentage du rendement par
rapport au témoin.
I
If=
I
I
Variétés
I
, CE 145-66-V
I CE 151-186-A
, CE 151-248-A2
I CE 151-262-Ai
, CE 152-3-P5
CE 157-95-V
( CE 90
1 C.V.
1 Pluviomktrie des I 364
1 essais (mm)
Source : ISRA, 1980 in "Essais multilocaux - Amélioration du sorgho".

- 35 -
- caracteriser suffisamment bien le milieu tout au long du
cycle pour détecter les éventuels stress indépendamment de la réponse
de la culture ;
- et disposer de modèles sur l'élaboration du rendement (1)
(MEYNARD et SEBILLOTTE, 1983 ; MEYNARD et al, 1988) qui permettent de
simuler le comportement de la culture en absence de facteur limitant.
Or, ces modèles ne sont pas encore connus pour toutes les cultures et
sont variables selon la culture, la variété, la région. Au Sénégal ces
modèles ne sont pas d'utilisation courante mais il existe des références
sur l'élaboration du rendement de certaines cultures ; maïs, riz, ara-
chide et bientôt le mil.

La deuxième limite des méthodes d'analyse utilisées est
qu'elles n'ont pas étudié la stabilité des résultats pluriannuels et
multilocaux. Cependant la stabilité est un critère primordial pour l'ex-
trapolation et la généralisation des résultats agronomiques.
2.2.3.2 - Considérations économiques :
--.----- - - - -
Le parcours effectué sur les documents d'analyse ou de synthèse
des essais multilocaux, révèle soit un manque a'attention sur les aspects
économiques,

soit que ces aspects sont mal abordés. Or la signification sta-
tistique d'un traitement expérimental n'est pas un indicateur de sa rentabi-
lité économique et encore moins de son adaptabilité à l'unité de production
paysanne.
Une analyse superficielle de la rentabilité économique de la
fumure minérale est faite [FALL, 1980) ; elle est basée sur l'interpréta-
tion du rapport plus value/coût et compare deux hypothèses : subvention
de l'engrais pas subvention de l'engrais. L'analyse n'intègre pas les pra-
tiques paysannes et donc elle n'est pas située dans le contexte de l'écono-

mie du système de production paysan. Elle ne s'applique pas alors aux
niveaux de production des systèmes des agriculteurs ; cela veut dire qu'elle
ne peut fournir des indicateurs techniques et économiques, pouvant aider à
l'identification de la (des) meilleure (s) combinaison (s) des éléments
d'un itinéraire technique (SEBILLOTTE, 1979) ou le meilleur niveau d'ap-
plication rentable des intrants concernés pour leur système.
(1) Le rendement d'une culture peut être décomposé en plusieurs composantes dont 1 'analyse permet
d'expliquer le niveau de rendement et/ou de détecter les effets défavorables du milieu sur
la production ; ainsi le rendement devient un instrument de diagnostic cultural.

- 36 -
D'autre part, des études agro-économiques ont été faites dans
les terroirs tests (Got, Ndiamsil-sessène, Layabé) et dans la zone Thiès-
Diourbel, dans le but d'évaluer le taux de pénétration des thèmes techniques
et d'étudier leurs incidences technico-économiques. Cependant, ces études
ont été surtout orientées vers des analyses sectorielles : détermination du
coefficient de corrélation entre deux variables économiques (RAMUND, 197i),
une variable technique et une variable économique (RAMUND, 1976) ou une
variable technique (semences ou engrais) et le rendement (RAMUND et a1

- -'
1976 ; FALL, 1977 et 1979). Les études n'ont pas eu une approche globale
du fonctionnement des exploitations paysannes (objectjfs, moyens, pratiques
culturales et déterminants) de la zone d'étude, et il devient alors impos-

sible de situer les résultats par rapport à la situation agro-économique
réelle de chaque terroir.
Un autre problème qui se pose dans ces différentes études se
trouve être la signification statistique des résultats et la représenta-
tivité socio-économique des terroirs par rapport à la diversité du milieu
paysan. En effet les résultats sont obtenus à partir de données moyennes
(données techniques , économiques et démographiques) dans chaque terroir et
dont la signification statistique n'est pas définie à l'échelle du terroir
et de la région : or une opération de développement ne s'adresse pas à un
ensemble homogène d'exploitations paysannes mais à plusieurs types d'unités
de production.

L'etude économique des essais agronomiques si elle est placée
dans le contexte du système paysan, peut déterminer la rentabilité et la
faisabilité des traitements retenus du point
de vue du paysan et fournir
ainsi
des références technico-économiques relatives aux unités de produc-
tion paysannes.

Pour *cela, elle doit envisager la diversité de fonctionnement
des unités de production paysannes (objectifs de production, moyens dis-
ponibles) et étudier la rentabilité pour les différents niveaux de produc-
tion et techniques dominants à l'échelle de la région (CAPILLUN, i985) dans
les systèmes de production paysans.
En plus des éléments cités, l'analyse ne doit pas se limiter aux
aspects purement économiques d'un système donné, mais intégrer T'environne-
ment social de ce système ainsi que ses relations (parfois conflictuelles)
avec le système politique de décision (politique des prix, circuits de com-
mercialisation des intrants et des produits, etc.). Ce genre d'analyse permet

- 37 -
de mieux cerner les possibilités réelles de diffusion des innovations
proposées.

Une telle démarche exige une meilleure organisation du réseau
d'essais : participation paysanne et bon échantillonnage de la diversité
des systèmes de culture paysans.

Conclusion
A partir de cette analyse critique on peut retenir :
La conception du dispositif PAPEM a permis un bon échantillonnage
des régions agricoles, mais elle n'a pas considéré les pratiques paysannes
dominantes à l'échelle régionale. Cette lacune est imputable à l'absence de
démarche système dans la méthodologie d'approche suivie.

Les protocoles expérimentaux de certains essais agronomiques,
(système de culture, type de fumure minérale, etc.) sont mal conçus suite
à une mauvaise définition des facteurs de contrôles ou à une incohérence
des traitements. Or le manque de précision des traitements expérimentaux
présente un double inconvénient : il limite l'interprétation statistique
et agronomique des résultats d'essais, et peut aussi provoquer une incohé-
rence entre les objectifs visés et les traitements mis en oeuvre. Par ailleurs

il y a un manque de contrôle du milieu pour les essais agronomiques.
Les méthodes d'analyse statistique et agronomique sont souvent
insuffisantes et superficielles ; de même les aspects économiques n'ont pas
reçu l'attention requise.

Ces remarques qui peuvent être insuffisantes prouvent toutefois
l'existence de limites dans la validité régionale des résultats obtenus
et expliquent le manque de références technico-économiques précises pour
le système de production paysan.
La diffusion de nouvelles variétés ou techniques ne peut se
résumer au seul échange de variétés locales (ou techniques traditionnelles)
contre des variétés améliorées (ou techniques intensives) dans un milieu
paysan dont on n'a guère pris en compte à priori des contraintes. Le dis-
positif multilocal doit avoir un caractère multifonctionnel et intégrer les
systèmes paysans.

.
---
~ _._ -~ --.-p_--
_

En dehors de ces limites, le dispositif multi local précédent
présente quelques points forts :
- un travail énorme a été réalisé dans ce réseau et a conduit
à la diffusion de nombreux résultats (chapitre 1) (cf. fiches techniques
de l'expérimentation agronomique : références bibliographiques 66 D) ;

- sur le plan statistique, un certain effort a été fait dans
ce dispositif : caractère multilocal et pluriannuel des essais, répéti-
tion des traitements et constance des dispositifs (répétition, taille des
parcelles et densités de semis constantes par type d'essais) (tableaux 1,
2, 3 Annexe 3) ;

- et, sur le plan agronomique on peut convenir que les essais
,
ont eu le mérite d'être conduits dans des systèmes de culture bien définis
(successions de cultures,...) même si ces systèmes présentent de grands
écarts par rapport aux systèmes paysans.
IIT- FONDEMENTS ET ROLES D’UN RESEAUD’EXPERIHENTATIUN MJLTILOCALE REGIONALISEE
3.1 - Justification
Le rendement d'une culture donnée peut être considérée comme étant
Ta résultante des effets d'interactions - plus ou moins modifiées par les
techniques culturales appliquées - qui existent dans le continuum climat-
sol-peuplement végétal. Aussi les résultats des essais agronomiques menés

en conditions bien contrôlées d'une station expérimentale, ne sont pas né-
cessairement valables en dehors de la situation particulièrement stricte
du champ d"essais (un sol, un microclimat, un mode de conduite et d'entre-
tien, etc.).

L'agriculture au niveau régional se caractèrise souvent par une
grande diversité des situations (variabilité pédologique, fluctuations cli-
matiques, etc.) et des pratiques culturales paysannes. Les résultats obtenus
en station n'ont donc pas systématiquement une valeur régionale.
11 est utile de reconduire les essais dans un réseau d'expérimen-
tation qui explore bien cette diversité régionale pendant plusieurs années
pour leur offrir une valeur de référence régionale vulgarisable.

.

- 39 -
Un tel réseau pour être bien valorisé doit remplir des fonc-
tions diverses. ,
3.2 - Les différents rôles d'un réseau d'expérimentations multilocales
3.2.1 - Dans la recherche agronomique
-_-----------L----- ---------
3.2.1.1 - Coordination des actions de recherche
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Actuellement une tentative de reprise du réseau d'essais multi-
locaux est initiéeà 1'ISRA ; le caractère isolé de cette tentative (un
chercheur, un essai, une zone) témoigne d'un défaut de coordination qui
peut avoir pour conséquence une augmentation des coûts et un manque de
vision globale des problèmes posés.

Un bon
fonctionnement d'un tel réseau passe par une harmonisa-
tion des efforts de recherche et des méthodes de travail (protocoles expéri-
mentaux, méthodologie d'approche, organisation, etc). L'exploitation des
données gagnera en qualité, d'où une meilleure valorisation des résultats.

3.2.1:2 - Choix d'un produit d'lune techniqu&,-test d'un
e--.------L-----.-
. - - - -
système de culture
-- - - - - --i -- -
Les conditions du milieu, même pour un champ donné sont sujettes
à des fluctuations importantes dans une même année ou d'une année à l'autre.
Ces fluctuations concernent l'ensemble du système sol-climat-peuplement
végétal. Or s'il est possible maintenant de quantifier voire de prévoir les

variations des états du sol-grâce aux progrés de l'agronomie- sous l'action
des systèmes de culture et des techniques culturales appliquées, la prévision
de la variabilité du climat est encore hors de portée. Cette contrainte
complique davantage le choix de variétés ou de techniques de cultures qui
s'applique dès lors à un ensemble de conditions. Cela montre l'intérêt d'un
réseau d'essaismultilocaux pluriannuels englobant la variabilité spatio-
temporelle de l'environnement pour la validation agronomique de produits ou
de techniques.

Un tel réseau permet d'étudier avec suffisamment de garantie
l'adaptabilité au milieu régiona 1 des produits de la Recherche (techniques,
variétés, systèmes de cultures,. ..) par comparaison avec les produits de
---y---
-----

- 40-
référence
déjà vulgarisés. On peut déterminer le rendement des variétés
étudiées et leurs comportements vis-à-vis des conditions édapho-climatiques
et culturales, et déterminer les aires d'adaptation.
Ces essais peuvent être multiformes : simples ou complexes si l'on
veut étudier les effets combinés de deux ou plusieurs facteurs (densité de
semis, techniques de fertilisation, itinéraires techniques) sur la perfor-

mance des cultivars.
3.2.1.3 - Détermination des besoins des cultures et des
------s-w -------_-_----
poLentialités agricoles d'un milieu

-_------- - - - - - - -
La croissance des peuplements de culture se traduit par l'accumula-
tion de matière sèche, elle est déterminée par ses besoins [chimiques, physi-
ques) et du degré de satisfaction des besoins par le milieu de culture. Ces
besoins chimiques et physi.ques peuvent varier d'un milieu à l'autre et leur
détermination doit en tenir compte.

La mise en oeuvre d'un réseau de champs d'essais permet de détermi-
ner pour une zone donnée, la fumure, les densités de semis, les itinéraires
qui conviennent pour une meilleure production. Les besoins physiques (demande
climatique) peuvent se déterminer aussi à travers un réseau d'expérimentation
multilocale.

3.2.1.4 - Amé
- -lioration de la qua1
-_-_------ ité des produits
- - - - - - - -
Parmi un certain nombre de variétés ayant des rendements comparables
à la suite d'essais multilocaux, la priorité doit être accordée à celles qui
donnent de meilleurs produits. A ce niveau un réseau d'expérimentation joue
encore un rôle déterminant.

Avec les données recueillies à partir du réseau sur les facteurs
climatiques, le sol et les techniques de culture, on peut étudier les varia-
tions de la qualité en fonction du climat, des conditions de sol et du mode
de conduite de la culture. L'étude de la qualité vise un classement des
variétés d'une même culture en plusieurs catégories qui diffèrent par leur
valeur d'utilisation par zone.


- 41 -
3.2.2 - Dans le transfert de technologie en milieu paysan
-------------------------------------------------
L'adoptation d'une technique ou d'un produit exige qu'il soit
connu du public auquel il est destiné, et qu'il soit suffisamment compé-
titif. La connaissance du produit se fait par l'information, la compéti-
tivité est déterminée par la qualité et l'accessibilité (prix, coût, mode

d'emploi, etc.).
3.2.2.1 - Les possibilités d'informations
- - - - - - - - - - - - - - -
Un réseau multilocal d'expérimentation doit pouvoir constituer -
déjà au niveau des stations secondaires comme les PAPEM - un moyen efficace
de communication, s'il est suffisamment implanté et ouvert aux paysans de

la zone.
Dans les stations secondaires, l'association des paysans aux
essais se fait par l'emploi de main d'oeuvre temporaire pour l'entretien
des parcelles et pour la récolte. Même si l'effectif de paysans que l'on

peut toucher à ce niveau reste très réduit, la portée de l'information peut
en être moins limitée qu'on ne serait tenter de le croire. Cependant un
effort est nécessaire pour bien sensibiliser les paysans. En effet le fait
de les prendre comme temporaire n'est certainement pas suffisant car alors
ils travaillent comme de simples salariers agricoles

qui ne sont
intéressés que par leurs salaires de la journée ou de la semaine. On peut
envisager des visites organisées de paysans dans les champs d'essais [en
stations et en milieu paysan) durant la campagne. Cette considération est
d'ailleurs très utile si l'on veut garantir un bon entretien des parcelles
d'essais par les mêmes paysans à travers les contrats de prestations de
service.

Dans les essais conduits en champs paysans avec eux, la diffusion
de l'information est facilitée davantage ; d'une part parce qu'ils sont plus
responsabilisés dans la conduite des parcelles - et donc dans la réussite -

d'autre part par le contact qui devient plus permanent. Alors le paysan est
en mesure de porter un jugement sur les variétés qu'il a bien connues.

3.2.2.2 - La comgétitivité
- - - - - - -
Dans le besoin de procéder à une normalisation biologique de la
production agricole, des études sur la qualité peuvent être menées parallè-

-42 -
lement aux essais d'adaptation des variétés. Ainsi seules les variétés
bien adaptées et donnant des produits

de qualité sont proposées aux
utilisateurs.
Pour mieux déterminer le potentiel de diffusion des innovations
de la Recherche, le travail doit tenir compte de leur rentabilité écono-
mique. Cette considération économique permet d'atténuer les contraintes
économiques majeures. Cependant il peut se poser un problème de disponi-
bilité en semences dont la solution revient aux services de multiplication.

3.2.2.3 - L'identification de contraintes de diffusion
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Dans la mesure où un réseau d'expérimentation favorise le contact
entre techniciens de l'agriculture et paysans - car étant des partenaires
obligatoires - il aide dans l'identification de contraintes de diffusion
des innovations techniques. On cherche à recueillir dans les contacts directs 0
avec les paysans partenaires, leur avis sur les différents produits. Par
ailleurs, il est possible de procéder d'une manière informelle à une enquête

à l'endroit des paysans panel, afin de recueillir leurs jugements. Ces infor-
mations ont le grand intérêt de pouvoir servir dans le réaménagement de la
méthodologie d'expérimentations et de transfert , et/ou dans la redéfinition
des programmes d'amélioration, suivant le niveau auquel se retrouvent les

contraintes.
- Conclusion
La mise en oeuvre d'un réseau régionalisé d'essais est nécessaire
pour le développement agricole d'un pays (diffusion de variétés, et de
techniques agricoles) car les résultats obtenus en stations expéri mentales

ne sont pas systématiquement généralisables.
Un réseaud'essais multilocaux
peut jouer plusieurs rôl es :
- Coordination des actions de Recherche ;
- Choix de techniques ou de produits à diffuser ;
- Entretien d'une interaction Recherche-Développement (feed-back)

en vue d'apporter éventuellement une amélioration du matériel ou de la
technique ;
- Détermination des besoins des cultures et des apports du milieu ;
- Amélioration de la qualité des produits ;


- 43 -
- Et, transfert des acquis de la Recherche par l'intermédiaire
de l'information et de l'identification de contraintes de diffusion.
Un tel réseau est donc générateur de progrés agricole. Cependant
il demande une bonne organisation et une approche cohérente.
IV - PROPOSITIONS POUR UNE APPROCHE MULTILOCALE REGIONALISEE
4.1 - Position du problème
L'expérimentation multilocale peut se définir comme étant une
expérimentation conduite en différentes localités d'une région ou de plu-
sieurs régions agricoles d'un pays. Sa raison d'être est l'extrapolation au
niveau de la région agricole des résultats mis au point par la Recherche
en vue d'une mise à disposition du développement. Par extrapolation, il faut
comprendre l'élaboration de références agronomiques à valeur régionale,
c'est-à-dire des références fiables et représentatives de la région agricole.

Cependant une région agricole est souvent caractérisée par une
diversité dans les milieux écologiques [variabilité climatique, variabilité
pédologique) et dans les pratiques agricoles des paysans [variabilité de
fonctionnement des unités de production paysannes) qui correspondent à leur
manière de produire.

Pour cela, la conception d'un dispositif d'expérimentation mul-
tilocale doit obligatoirement considérer à la fois les principes de l'ex-
périmentation agronomique (randomisation des dispositifs expérimentaux,
répétition des traitements, contrôle de l'erreur) et la diversité régionale ;

d'où son caractère obligatoirement rigoureux (constance des dispositifs dans
le temps et dans l'espace) et multilocal.
En tant qu'instrument de généralisation des résultats de recherche,
un tel dispositif se doit d'être exigent en moyens matériels, financiers et
humains. Par conséquent il mérite d'être valorisé ; il est judicieux de le
rendre multifonctionnel (Recherche, transfert) et l'ouvrir à divers thèmes :

en effet à travers un dispositif d'essais multilocaux on peut expérimenter
des variétés, des doses de fumure, des techniques de culture, des systèmes
de culture etc. Il doit jouer plusieurs rôles différents.

Dans cette partie on s'intéresse plus particulièrement à la pro-
blématique de généralisation et de transfert de variétés.

- 44 -
4.2 - Les objectifs visés
Quatre principaux objectifs sont recherchés dans l'élaboration
de cette approche multilocale :
a) Coordination des efforts de recherche et de transfert.
b) Choix et diffusion de variétés bien adaptées aux conditions
pédoclimatiques régionales et aux systèmes de culture ; validation dans
les systèmes de production du paquet technologique d'accompagnement, le

diffuser ou proposer son amélioration.
c) Identification de contraintes majeures de diffusion des variétés.
d) Réaménagement de la carte variétale par redéfinition de certains
termes.
4.2.1 - Coordination des actions de Recherche et de Transfert
____-__---_--_____-----------------------------------
Depuis 1983, le fonctionnement des PAPEM est très affecté et per-
turbé, et il n'existe pas encore un autre réseau d'essais coordonnés. Les
essais mis en place au courant de la campagne 1987-1988 sont conduits selon

le chercheur et les objectifs de son programme : essais mini kitt pour le
niébé, essais en champs paysans conduits selon les pratiques paysannes ou
non pour le mil, essais multilocaux en PAPEM pour l'arachide,' le maïs, le
riz et le sorgho. En raison des exigences particulières aux différents pro-
grammes de sélection, ces essais ont connu un suivi lâche et leur caractère

multilocal est imparfait à travers le choix des sites.
Un autre aspect non moins important est la subjectivité qui peut
guider le sélectionneur dans l'évaluationdes variétés, vu le degré de l'af:
fection qu'il peut avoir à l'égard de son propore matériel, et donc la diffi-
culté de remise en question.
Ces essais doivent être mieux coordonnés. Leur conception doit
être en accord avec une démarche régionale de choix de matériel végétal et
de transfert.

4.2.2 - Choix et
diffusion de nouvelles variétés ayant une
---------------_----------------------------------------
bonne performance technique et économique
__-------___________---------------------
La Recherche détient actuellement du matériel végétal déjà évalué
- --.

- 45-
en stations principales qui demande à être testé au niveau régional pour
évaluer son adaptabilité et son intérêt socio-économique.

4.2.3 - Identification des contraintes majeures de diffusion
_---------------------------------------------------
Différentes contraintes peuvent limiter la diffusion de
nouvelles acquisitions variétales. Elles peuvent être d'ordre biologique (ina-
daptabilité ou infériorité de la nouvelle variété à celle cultivée par le
paysan) : dans ce cas il faut le retrait systématique et le retour au sélec-
tionneur, ou d'ordre psychologique (le paysan est satisfait de ses cultivars

et n'accepte pas le changement) : c'est alors au niveau du développement qu'il
faut chercher la solution en développant
des stratégies de vulgarisation à
caractère médiatique et didactique (sensibilisation, démonstration).
J i le travail
.d'adaptation
est rigoureusement fait, les
contraintes
d'ordre biologique peuvent être minimisées.
4.2.4 - Réaménagement de la carte variétale
-------------_---------------------
L'évolution très dynamique des paramètres agroclimatiques impose
de grands efforts dans la Recherche permanente de variétés mieux adaptées
et productives pour le paysannat. Elle doit s'accompagner d'une caractéri-
sation des entités climatiques, c'est-à-dire d'un zonage. La conséquence
est la modification profonde de la carte variétale avec introductions et
retraits de matérie s. Il y a d'ailleurs intérêt à revoir la représentati-
vité agroclimatique des zones échantillonnées par les PAPEM et à ne retenir

que les stations qu
ont encore un intérêt régional.
4.3 - Les principes de l'approche
Deux principes de base régissent la méthodologie d'approche :
a) les résultats obtenus à partir des essais du réseau doivent
avoir une valeur de référence régionale. Pour cela, le réseau est nécessaire-
ment conçu avec l'esprit d'explorer au mieux la diversité régionale : varia-
bilité intra et inter-régionales, disparité des pratiques culturales.
b) le réseau doit jouer un rôle dans le transfert : l'approche
repose sur une démarche systémique et prévoit une bonne participation
paysanne.


- 46 -
La démarche qui a guidé le fonctionnement du réseau précédent a
surtout tenu compte des fluctuations pédo-climatiques.
4.4 - Organisation du réseau
L'ampleur et la portée assignées au fonctionnement du réseau
imposent une approche globale avec le concours de la Recherche, du d'éveloppe-
ment et du paysannat. Cette approche doit s'inscrire alors dans le cadre
d'une filière Recherche/Développement (KHALFAOUI et MORTREUIL, 1988) dans

l'objectif de faciliter le transfert des résultats au niveau du paysan avec
la diffusion de nouveaux cultivars et de nouvelles techniques de culture.

Deux niveaux complémentaires d'intervention sont envisagés :
a) expérimentation multilocale en milieu contrôlé dans les stations
secondaires de 1'ISRA.
b) expérimentation multilocale en milieu paysan avec le paysan.
4.4.1 - Les partenaires
---------------
4.4.1.1 - Besoins d'une articulation au sein de 1'ISRA
________-_-------_----
Le constat de non diffusion des acquis de la Recherche a impulsé
la création respective de PAPEM - considérés comme lieux de dialogue entre
recherche et développement - en 1962, et des UE en 1969, lieu d'application

des résultats de Recherche et exemple d'utilisation de la démarche système
par la Recherche Agronomique au Sénégal. Dans le même souci, il est créé en

1982 au sein de l'ISRA, le département de Recherche sur les systèmes de
production et transfert des technologies en milieu rural. Avec ces deux
divisions de Recherches sur les systèmes de Production et de Recherche d'appui.,

ce département complète le volet des recherches thématiques sur les productions
végétales confié au département de Recherches sur les Productions Végétales.-

Cependant deux constats sont faits actuellement (KHALFAOUI et
SARR,1988) :
a) les chercheurs-produits (phytotechniciens, sélectionneurs, ma-
chinistes,
défenseurs des cultures, agroclimatologues, technologues,...) ne

-47 -
sont pas en mesure de parachever les résultats de leurs Recherches car
ils ne disposent pas d'une structure leur permettant de préciser le degré
d'adaptation de leurs acquis à la variabilité des conditions pédoclimati-
ques et au cadre technique et économique du monde paysan.

Deux causes peuvent être invoquées : d'abord l'absence d'un réseau
d'essais multilocaux permettant de réaliser des essais contrôlés en station
et en milieu paysan , ensuite une mauvaise liaison entre les chercheurs-
produits du département des productions végétales et les chercheurs systèmes
du département systèmes de production et transfert.

b) l'absence d'une stratégie commune de transfert propre à 1'ISRA
dont l'élaboration et la mise en oeuvre demandent une meilleure articulation
des deux départements.

L'intérêt de cette str'atégie commune de transfert au sein de 1'ISRA
réside dans sa pertinence pragmatique et technique. En effet, elle peut fa-
voriser une plus grande adéquation des recherches entreprises dans les deux
départements et une meilleure coordination des efforts 'de transfert. Surtout
quand les niveaux d'intervention sont variables comme c'est le cas de la
station à l'exploitation paysanne : au niveau de la station, l'intervention
intéresse des produits souvent individuels (des variétés, des doses de fumure

ou des produits de traitements, etc.) ; par contre au niveau du-paysan
c'est tout le système de production qui est concerné.
4.4.1.2 - Création possible d'une filière de transfert
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
A partir d'un travail de réflexion réalisé par KHALFAOUI et SARR
(1988) on se rend compte : les chercheurs-systèmes intermédiaires entre
chercheurs-produits et développeurs parviennent difficilement à transférer
leurs acquis au niveau du développement. La cause principale de cet échec

est le défaut d'un maintien de liaison étroite de collaboration entre
chercheurs-systèmes et les développeurs.

Avec la création d'une filière de transfert, il est possible de
placer les résultats de la Recherche dans un cadre : Recherche, Recherche-
Développement,

les conduisant à la vulgarisation.

-43 -
Cette organisation part d'un principe de base : le transfert des
résultats de la Recherche au niveau du développement ne peut avoir lieu
qu'en brisant l'isolement des trois partenaires ; chercheurs produits,
chercheurs-systèmes et développeurs. Pour cela, le schéma d'organisation
vise à les faire intervenir dans une même filière de transfert et en amé-
nageant au cours de celle-ci des "plages de rencontres" à la fois méthodo-
logiques et géographiques.

4.4.1.3 - CJganisation de la Filière
__-_---- - - -
KHALFAOUI, MORTREUIL et SARR (1988 ) proposent le schéma d'orga-
nisation suivant :
l- Station principale
Au niveau d'une station principale par région, les chercheurs-produits
mettent au point, par les méthodes propres à leurs discipline, des produits
(variétés, techniques culturales , méthodes de lutte contre les maladies ou
les ravageurs, etc.) répondant aux objectifs fixés par les chercheurs-produits,
les chercheurs-systèmes et les développeurs à partir d'une analyse des problè-

mes qui se posent au niveau des agriculteurs, donc des problèmes de développe-
ment.

2 - Station secondaire (PAPEM)
Au niveau des PAPEM les plus représentatifs des conditions pédocli-
matiques de chaque région, le chercheur-produit étudie l'adaptation des pro-
duits de ses recherches aux variations pédo-climatiques à partir d'essais

statistiques.
A l'issue de quelques années de confirmation (2 ou 3 ans) il
choisit un nombre limité de prodluits susceptibles d'être vulgarisés parmi
les meil 1 eurs produits.
3- Points d'essais paysans
Des points d'essais se'condaires par région sont choisis en milieu
paysan par les chercheurs-systèmes et les développeurs pour leur représenta-
tivité à la fois prédo-climatique et socio-technique et économique de la
région.

- 49-
a) Essais référentiels : le chercheur-produit en collaboration avec
le phytotechnicien-produit mettent en place des essais statistiques référen-
tiels de comparaison des produits de Recherches.

b) Mise au point des itinéraires techniques : parallèlement, le
phytotechnicien-produit en collaboration avec les chercheurs-systèmes mettent
en place des parcelles juxtaposées aux champs paysans au niveau desquelles,
ils tentent d'intégrer les différents produits de recherches proposés par les
chercheurs-produits.

Cet essai est destiné à mettre au point les itinéraires techniques,
à analyser les réactions des cultivateurs et à réaliser une première sensi-
bilisation de ces derniers.
A l'issue de deux années d'expérimentation, suivant cette double
approche, essai référentiel et parcelle d'intégration, l'ensemble des
partenaires

: chercheurs-produits, systèmes et développeurs, déterminent
les produits de recherches à vulgariser selon des itinéraires techniques
précis.
En suivant la logique du schéma d'organisation de la filière,
KHALFAOUI, MORTREUIL et SARR (1988) proposent une approche à quatre niveaux
pour les essais variétaux arachide :

a) station principale : création et"criblage"du matériel ;
bj Station secondaire : criblage des variétés en fonction de leur
adaptabilité pédoclimatique.
c) référentiel paysan : dernier criblage en milieu réel et
détermination des aires de diffusion.
d) itinéraire technique : intégration des variétés retenues dans
un itinéraire technique, basé sur une rota-
tion arachide-mil ou arachide-sorgho, adapte

aux contraintes socio-économiques.
Cette démarche pourrait être intégralement adoptée pour le réseau
que nous voulons mettre en place, si elle ne présentait pas ces limites :

- 511 -
a) elle n'envisage pas suffisamment durant la phase de criblage
et de zonage, la prise en compte des systèmes de culture paysans auxquels
sont destinées les variétés testées. Il est important de savoir à l'échelle
régionale et dans les types de systèmes de culture dominants (CAPILLON et
FLEURY, 1986), la ou les variétés les plus performantes afin de pouvoir for-

muler des recommandations précises (spécifiques au systèmes correspondants).
Le principe de base est que l'on ne peut dissocier le choix d'un cultivar à
celui d'un itinéraire technique (SEBILLOTTE, 1979) ni de sa place dans la
succession de culture (SEBILLOTTE, 1979 ; MEYNARD, 1988). On arrive ainsi
à intégrer dans le réseau, deux grandeurs agronomiques très pertinentes
pour la définition de références techniques : la grandeur pédo-climatique
et la grandeur système de culture (sous-système du système de production
paysan) déterminée par les objectifs des agriculteurs (revenu, travail,...)

et les moyens dont ils disposent (appareil de production) (CAPILLON, 1985).
b) la conception d'un itinéraire technique doit intervenir, selon
la logique de la discipline agronomique, après une connaissance suffisante
(pour une culture donnée) des lois de fonctionnement du système peuplement-
milieu : courbes de réponse du (des) cultivars (s), analyse du processus
d'élaboration du rendement (MEYNARD, 1985 a) et élaboration de modèles de

références. Chaque valeur d'une composante du rendement dépend des compo-
santes antérieures formées et des facteurs et conditions du milieu pendant
sa phase de formation ; il en résulte que la valeur d'une composante est

un indicateur pour le jugement des conditions du milieu et/ou d'une technique
(ou partie d'un intinéraire technique) pendant sa phase de formation. L'ana-
lyse des composantes du rendement aide à une définition p l us précise des
itinéraires techniques grâce à un bon choix des contrôles
.
D'autre part, l'élaboration d'itinéraires techn i ques implique néces-
sairement des "modèles de décision" - permettant de définir les traitements
pour l'expérimentation des mêmes itinéraires techniques - qui doivent être
définis en parallèle avec les pratiques paysannes dominantes (CAPILLON et
FLEURY, 1986). Elle exige une expérimentation longue durée (5 ans au mini-

mum) en vue de prendre en compte les conséquences à moyens termes des prati-
ques culturales (arrières effets) et d'intégrer une partie de la variabilité
climatique. Dans le cas contraire, on ne peut juger de la stabilité de l'iti-
néraire qui ne doit être contingent d'une année climatique.


-51 -
En résumé, la démarche citée en exemple ignore la phase obligatoire
d'analyse de l'élaboration du rendement et l'intégration des pratiques pay-
sannes dominantes, modèle de base pour la définition des itinéraires techniques

à concevoir. Par ailleurs, elle limite les possibilités de prise en compte des
arrières effets de l'itinéraire technique expérimental et la variabilité
climatique en fixant un délai court de 2 ans pour les essais itinéraires
techniques.

4.4.1.4 - Organisation du réseau d'expérimentation multilocale
---------v--m- - - - - - - - - - -
La démarche proposée (diagramme 2) s'inscrit dans la même filière
Recherche-Développement (annexe 4) et obéit scrupuleusement aux principes
d'extrapolation et d'approche systémique : intégration significative des
grandeurs agronomiques régionales dans un délai suffisant, conception du
dispositif en accord avec les déterminants des pratiques agricoles (CAPILLON
et FLEURY, 1986) des paysans. Elle concerne surtout l'aspect variétal de la
filière avec un caractère plus agronomique (démarcation par rapport à l'atti-
tude classique du sélectionneur) : utilisation de critères agronomiques dans

l'expérimentation variétale ; on va chercher à appliquer à l'expérimentation
variétale les méthodes d'analyse et de modélisation de l'élaboration du ren-
dement (MEYNARD et a1

- -' 1988).
l- Station principale
Les sélectionneurs procèdent au premier choix du matériel végétal -
qu'ils ont créé ou qu'ils ont acquis de l'extérieur - selon des critères
répondant aux priorités régionales en terme de variétés à cultiver. Ces
priorités sont déterminées par les caractéristiques agro-climatiques de la
région et par la politique agricole. Elles sont définies par les chercheurs-
systèmes et les.développeurs, en fonction des déterminants du fonctionnement

des unités de production agricole paysannes.
Les agronomes phytotechniciens mettent en place pour chaque culture,
une expérimentation destinée à établir les paramètres des modèles d'élabora-
tion du rendement potentiel pour les variétés que les sélectionneurs proposent
pour l'expérimentation multilocale. Ces modèles de références sont utiles à
double titre : ils orientent d'une manière précise les contrôles à effectuer
sur les cultivars pour toute expérimentation sur ces mêmes cultivars (Amélio-
ration variétale, étude d'une technique, d'un système de culture...) ; et


r
.--.--
D I A G R A M M E 2 : ORGiNIGRAMME
D E S A C T I O N S N E C E S S A I R E S A L A “REGIONALiSATION”
DE V A R I E T E S :
P R I N C I P A U X P A R T E N A I R E S E T N I V E A U X D ’ I N T E R V E N T I O N .
FILIERE RECHERCHE - DEVELOPPFMCNT
r
1
1
R E G I O N A G R I C O L E
FONCTIONNEMENT
DES
P O L I T I Q U E
AGRICOLE
U N I T E S D C P R O D U C T I O N
ORLENTATIONS
D C L ’ A G R I C U L T U R E œ
_ DIVERSITE
Des YILILUX
D C L A R E G I O N
( SOLS , CLIUAT 1
????????????
?? ?????????
?
_ DIYCRSITL K S S Y S T E M E S K
AGRICOLES
PAVSANNCS
PRODUCTIDN ( SVSTLYL D C
( OIJCCTITS , APPAREK D C
CULTURE _ ASSOUblLNT -
PRODUtTION _ CNVlRONNEYENT
SYSTEME D’LLCVAGL. )
\\
SOC10 -CCONOYl,WC 1
j
P R I O R I T E S R E G I O N A L E S D C
- RECMERCHE CT DC DEVELOPPEMENT
I A S P E C T VARIETAL )
- U R G E N C E C T I M P O R T A N C E DC
?? CPUIPES SYSTLYCS (AGRO-
DIVERSES ACTIONS DC
NOYCS, fCONOMlSTLS . ZOO -
DEVELOPPEMENT
TECRNICKNS , 1 L T
DEVE -
. ELABORATION D C WOOELES
LOPPLURS .
D C D E C I S I O N
ctlEnCMLlJns
PRODUITS
E F F E T FtEO - G A C K
. CONCEPTION D’ ITINERAIRE5
L
I
T E C H N I Q U E S ( I T K )
DEFINITION D L T H E M E S
R E C H E R C H E _ E X P E R I M E N T A T I O N
SLLECTIONNCURS
0
. P R E M I E R NIYEAU D E CRIMAW
AGRONOMCS
??
-0
S T A T I O N P R I N C I P A L E
HYTDTLCH . I
. CREATION VARILTALL
REGIONALE
NICILNS
. ANALYSE K S COMPOSANTLS
D E1
RLNDCYCNTS (YODCLES , RCTCIILNKS 1
D O M A I N E C O M M U N
I*~NTERVENTION
D R P V / DRSAE,
10
-
@ S T A T I O N S
SECONDAIRES
. DEUXKYL NIVEAU D
C

CRIBLAGC
R E G I O N A L E S ( P A P E M )
. CTUDC AOAPTABILITL RCGIOMALL
AGRONONCS
PNYTOTlXl+Nl*
DCS VARICTCS 1 GRANDCIJRS
C K N S
?? CDDCLIMATIDLKS LT SYSTEME
DC CULTURE 1.
ADR0MIMCS
SYSTLYS
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AU POINT
D’ITR
DLVLLOC~URS
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y.0 C H A M P S P A Y S A N S
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. CTALONNAGC D C
YULTES I DIVCRSITC
AGRONOYCS SYSTLMLS
FLUX DERIVE
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( ?? 1 INTCRVtNANTS
DLVCLOPPCURS
.
DCLIYITATION AIRE D
E
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0 PAYSANS
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DITWSlOU
>: FLUX D C V A R I C T C S
0 EVALUATION ITK
DPCS
? ? DlWUSlOR ? ? VARKTCS L T TCCWNIWLS
VULGARISATION
SRDR
D C C U L T U R E S DAMS LES ZONLS CCOLOGIQUKS
DEVELOPPEMENT
1RA
I
RKN
DCTINICS

- 53-
rendent compte du fonctionnement de la culture en l'absence de facteur
limitant, et tout écart par rapport à ces modèles traduisant l'influence

d'un facteur limitant. Ils constituent des unités de mesures dans le
travail d'évaluation des variétés et de zonage.

2- Stations secondaires ou PAPEM
Les sélectionneurs avec l'appui du chercheur-coordonnateur du
réseau multilocal, mettent en place des essais statistiques pour étudier
l'adaptabilité régionale des variétés proposées. Ces essais sont conduits
selon le système de culture dominant de la région agricole préalablement

défini par les chercheurs-systèmes. Cette étude aboutit logiquement à un
deuxième criblage qui réduit systématiquement le flux de variétés à tester

dans la diversité régionale (milieux et pratiques paysannes).
3- Essais en champs paysans
On procède au dernier choix
avant la vulgarisation des variétés.
Tro is types d'essais complémentaires sont envisagés :
a) Essais référentiels satellites
Ils ont pour but de vérifier les résultats obtenus en PAPEM et
délimiter l'aire d'adaptation pédo-climatique des cultivars ; ils sont iden-
tiques à ceux installés en station secondaires.
b) Essais itinéraires techniques
Leur but est d'intégrer les variétés dans un (des) itinéraire (s)
technique (s) répondant aux types de fonctionnement des unités de production
paysannes (à des finalités socio-économiques diverses). On admet aujourd'hui
que le niveau d'intensification d'une culture doit être fixée en fonction du

type d'exploitation et que la conduite d'une culture ne peut être la même
sur toutes les parcelles où elle se trouve la même année. Or, au niveau de

l'exploitation paysanne l'application d'un itinéraire vise un objectif prin-
cipal de rendement maximum au moindre coût et le plus régulièrement possible.
Pour cela, les chercheurs-systèmes (agro-économistes, agronomes phytotechni-
tiens, zootechniciens, etc.) modélisent les objectifs paysans et formulent

en conséquence les traitements pour la conception et l'expérimentation d'iti-
néraire (s) techniques (s).

- 54 -
A cet égard, chaque zone cible devra abriter cet essai pour
chaque variété retenue pour prévulgarisation et durant cinq ans.
c) Essais satellites multilocaux,
Ils explorent d'une manière plus complète la diversité régionale.
Ils ont pour but de vérifier avec plus de précision l'adaptabilité des va-
riétés aux principaux systèmes de culture paysannes, et d'étudier dans quelle

mesure le paysan est capable d'adopter la variété. Il s'agit d'un vrai "éta-
lonnage* des variétés par rapport à la diversité régionale des types de sols
et des pratiques agricoles paysannes.
Cette organisation vise à donner non seulement des références aux
paysans mais également la possibilité de choix. La méthodologie expérimentale
[dispositifs expérimentaux, méthode d'analyse...) est développée dans le para-
graphe suivant. Par ailleurs, les essais à conduire en champs paysans, peuvent
être programmés à partir de la troisième année d'expérimentation.

4- Place du paysan dans le réseau
En tant qu'objectif cible du processus de transfert, le paysan doit
être un partenaire privilégié dans la conduite du réseau et dans la filière
Recherche-Développement.

L'hypothèse de base retenue pour la définition de
la place du paysan dans ce réseau est la suivante : la réussite dans le trans-
fert d'une techn que (ou d'un produit) n'est envisageable que si la technique
est bien adaptée au système de production paysan et si le progrës qu'elle en-
gendre peut être valorisé (CAPILLON, 1985). Cette hypothèse résume d'une ma-
nière condensée
a problématique de la définition technique et économique des
critères de choix. Aussi n'est-il donc pas nécessaire de considérer l'aspect
"post-récolte paysan" dans l'adaptabilité des variétés ? La contrainte iden-
tifiée en milieu paysan et freinant la diffusion du mil nain (difficulté de
valorisations de la paille par le paysan) et éventuellement celle des variétés
IBV (longueur des épis induisant une difficulté de mise en bottesfappuient

I
cette interrogation (FOFANA(I)* communication personnelle).
La participation paysanne est envisagée à plusieurs niveaux :
- La mise en place et la conduite des essais installés en champs
paysans : l'entière responsabilité du chercheur dans la gestion des essais
(conception,
réalisation technique sur le terrain, organisation) n'est pas
(1) Sélectionneur mil ISRA-CNRA - Bambey.

- 55-
incompatible avec une participation paysanne active ; elle est même obliga-
toire pour tous les essais conduits en champs paysans. Toutefois les modalités
d'intervention du paysan varient selon le type d'essai.

- Dans les essais référentiels satellites, le paysan sert unique-
ment de main d'oeuvre car ces essais doivent être conduits avec suffisamment
de contrôles à l'instar des essais installés en stations secondaires.

- Les essais itinéraires techniques permettent de mettre le paysan
au courant des techniques de cultures que l'on veut diffuser avec la variété.
C'est pourquoi, ils doivent être conduits en collaboration avec le paysan pour
toutes les opérations culturales (matériels agricoles semblables aux types
utilisés par les paysans : semoirs et accessoires, matériels de sarclage (houes

etc.),...)
; l'esprit est d'en faire un véritable support didactique et pour
cela, toutes les interventions doivent lui être expliquées.
- Pour les essais satellites multilocaux, la stratégie est double
et complémentaire : la conduite des parcelles est entièrement sous responsa-
bilité paysanne ; les intrants ne lui sont pas fournis et aucune pratique ne
lui est recommandée. On cherche à étudier :

a) d'une manière plus serrée, le comportement des cultivars, dans
le système de culture paysan, d'apprécier par analyse comparative (analyse du
rendement et analyse économique (marge brute)) les traitements de l'essai
itinéraire technique par rapport au système de culture paysan.
b) dans quelle mesure les paysans intègrent de façon effective
les nouveaux cultivars dans leur système de production et sous quel type
de gestion.
Dans l'optique de minimiser les échecs éventuels inhérents aux
aléas climatiques ou au manque de motivation des paysans, les essais en
champs paysans devront durer plus de deux ans.

5 - Les modalités de collaboration :
- les attributions du coordonnateur du réseau :
Dans le fonctionnement du réseau :

- 56 -
. élaborer les protocoles expérimentaux des essais conduits
en champs paysans (particulièrement les essais ITK) en col-
laboration étroite avec les sélectionneurs et les chercheurs-
systèmes, conduire une recherche sur la connaissance des cul-

tivars ;
. mettre en place, suivre et contrôler les essais en milieu
réel en collaboration avec les équipes systèmes, les sélec-
tionneurs et les agronomes concernés ;

. collecter et traiter l'information en collaboration avec les
sélectionneurs (surtout pour le maïs
et l'arachide) ;
. délimiter les zones de diffusion en collaboration avec les
chercheurs-systèmes,
les développeurs et les sélectionneurs ;
. proposer au développement les variétés jugées aptes à la
vulgarisation ;
. gérer les fonds affectés à l'expérimentation multilocale ;
. coordonner les activités des autres chercheurs au sein du
réseau ;
. coordonner les relations ISRA-Développement relatives à l'ex-
périmentation multilocale.
Dans la dynamique de transfert :
. maintenir une réflexion permanente sur les problèmes de
transfert ;
. détecter les contraintes de transfert et remonter aux cher-
cheurs-produits ;
* proposer des solutions techniques ou organisationnelles ;
. réadapter la méthodologie d'approche multilocale ;
. organiser au terme de chaque campagne des plages et rencontre
entre la Recherche et le Développement, lieux de discussion
et d'évaluation des résultats.

- les attributions des partenaires de la Recherche et du Développement :
. participer à la mise en place, au suivi et contrôle des essais
conduits en stations secondaires et en milieu réel et à ?a
collecte des données ;

. juger de la validité des résultats obtenus ;

- 57 -
. proposer des variétés ou des techniques à tester dans le
réseau ;
. contribuer à l'identification des contraintes de diffusion
notamment les chercheurs-systèmes et les développeurs ;
. contribuer à la diffusion des acquis ;
. aider à l'identification des zones cibles ;
. participer aux différentes réunions relatives aux essais
multilocaux.
4.5 - Conception des dispositifs expérimentaux et méthode d'étude
4.5.1 - Choix des sites d'essais : critères de choix et règles
______-___----------------------------------------
---
de décision
-----------
Les critères de choix sont valables quel que soit le site :
a) le terrain d'expérience doit être très accessible en raison
des besoins fréquents de contrôles des essais qui exigent une grande mobilité.
Il faut si possible, que les champs d'essais soient amux voisinages immédiats

des habitations afin que la surveillance et le recrutement de main d'oeuvre
en soient facilités au 'besoin.

b) le terrain doit être suffisamment vaste pour abriter les essais,
et situé en sol aussi homogène que possible. Toute source repérable d'hété-
rogénéités est à éviter : souches, termitière, cuirasse, passage d'eau, cu-
vettes ou zones d'hydromorphie, emplacement de charbonnière ou meules d'ara-
chide, points de parcage de troupeaux, etc. Les variations importantes de

fertilité, d'état physique du sol ou de pente risquent d'influencer forte-
ment les résultats.

c) le terrain doit être représentatif des principaux types de sol
emblavés dans la région, les résultats d'essais culturaux ne sont généralisa-
bles qu'à des sols de même type pédologique. Par exemple les conclusions ex-
périmentales obtenues sur sols argileux ne peuvent être généralisées d'une

manière systématiqueaux sols sableux et inversement (les conditions de sol
et les techniques de culture étant en principe différentes).


-58 -
La règle de décision est que tout terrain ne satisfaisant pas
à ces principaux critères est à éviter pour l'installation du réseau mul-
tilocal. Signalons que si le choix des sites est aisé en station - car leur
installation ayant tenu compte de ces critères - il demande beaucoup d'at-

tention et de précaution en champs paysans dont l'histoire culturale est
difficile à connaître. Pour cela, l'observation des critères de choix et

l'application systématique de la règle de décision sont vivement recomman-
dées.
4.5.2 - Dispositifs expérimentaux
_____--------------------
L'organisation méthodique des expérimentations exige le choix
de dispositifs expérimentaux bien définis (HARRINGTON, 1953). Elle se
justifie pour le besoin d'interpréter en un minimum de temps et avec le
maximum d'exactitude et de commodités les données tirées des observations
directes in situ.

Les dispositifs expérimentaux doivent être bien choisis et bien
organisés en fonction du but visé, afin de fournir des données fiables
permettant après analyse de répondre aux questions préalablement posées.
Sur le plan purement statistique, il n'y a pas de différences entre la
situation en PAPEM et en milieu paysan. Cependant les sources d'hétéro-
généités étant beaucoup plus nombreuses en milieu réel, les deux' cas sont
traités séparément.

4.5.2.1 - Stations secondaires
_ _ - - - - - - - -
L'objectif étant l'identification, à l'issue de plusieurs années
d'études, de variétés bien adaptées aux fluctuations régionales de l'envi-
ronnement, les essais seront conduits dans un système de culture constants
(même itinéraire technique selon la pratique régionale dominante). Les trai-
tements sont les différentes variétés que l'on étudie avec leur (s) témoin (s)
de référence. Il s'agit donc d'essais simples en plusieurs séries. Les varié-
tés sont choisies par le sélectionneur à partir d'un premier choix effectué en
station principale : les effectifs seront donc assez réduits.

Les dispositifs expérimentaux applicables à ce genre d'essais sont
multiples et variés (dispositifs complets randomisés, dispositifs en blocs
de Fisher,

dispositifs carré latin équilibré, etc.) (CAILLEZ, 1968). Mais
le dispositif à choisir, doit présenter les caractéristiques suivants :

- 5g-
simplicité et souplesse (facile à mettre en place), rigueur (permettant
une analyse solide des résultats expérimentaux) et fournissant une bonne
prise en compte de l'hétérogénéité du sol (variabilité de la fertilité

et irrégularité de l'exécution des façons culturales). En outre, pour
des raisons de commodité dans le traitement des données, le dispositif
reste le même d'une série d'essais à une autre au sein du réseau.

- Les dispositifs complets randomisés : dans ces dispositifs,
chaque traitement est répété plusieurs fois, le nombre de répétitions peut
varier d'un traitement à l'autre ; la randomisation est complète et totale.

L'intérêt de ces dispositifs se trouve dans leur souplesse et la facilité
de l'analyse statistique. Ils ont un inconvénient majeur lié à la faiblesse
de la précision des tests et ils exigent aussi un terrain très homogène,

situation assez rare.
- Les dispositifs en blocs et carrés latins incomplets lattices :
les blocs ou lignes et colonnes ne contiennent pas tous les traitements.
Ils permettent de bien minimiser l'erreur expérimentale et conviennent par-

ticulièrement aux essais variétaux portant sur un gran'd nombre de variétés.
- La méthode du carré latin : dans ces dispositifs le nombre de
traitements est égal au nombre de répétitions. Ils ont l'avantage d'augmen-
ter la précision de l'expérience (élimination de l'hétérogénéité- du terrain

dans deux directions perpendiculaires, réduction de l'erreur expérimentale).
Cependant, elle est d'une portée assez restreinte, le nombre de traitements
est limité à 4 ou 8. Ils sont recommandés si le choix des blocs est impos-
sible sur le terrain (terrain où les hétérogénéités sont nombreuses et non
structurées).

D'autres inconvénients existent dans le dispositif carré latin :
rigidité (le nombre de répétition est obligatoirement égal à celui des traite-
mentsj, impossibilité de récupération en cas de dégâts ; si une partie de
l'essai est endommagé, c'est tout l'expérience qui est rejetée.
- La méthode des blocs complets randomisés (Blocs de Fisher) :
tous les traitements figurent dans chaque bloc où ils sont répartis par
hasard. Les dispositifs en blocs réduisent l'hétérogénéité du sol dans une
direction donnée ; la variante de l'erreur est déduite de la valeur de la
variante des blocs et la précision de l'expérience est augmentée. C'est un
dispositif souple et très flexible : il n'impose aucune restriction aux

nombres de traitements et de répétitions, et donne la possibilité de séparer

- 60 -
les blocs si le terrain ne satisfait pas aux conditions du plan d'expérience.
Les opérations culturales peuvent être échelonnées d'un bloc a l'autre en cas

de contraintes de main d'oeuvre. Aussi cette méthode a l'avantage d'être très
robuste : en cas de dommage les résultats sont encore interprétables car seuls
les blocs affectés sont éliminés et l'équilibre ou la validité du plan expé-
rimental est maintenue.
La grande contrainte liée à cette méthode est qu'elle ne se prête
pas à l'étude d'un grand nombre de traitements (plus de 20) : la variante
à l'intérieur des blocs tend à augmenter avec le nombre de traitements et
la précision de l'expérience diminue (TOMASSONE, 1985).
Au vu de cette description sommaire, la méthode des blocs de
Fisher semble mieux satisfaire aux critères de souplesse et de rigueur
préalablement définis. Par conséquent nous la retenons pour le dispositif

expérimental du réseau, mais en principe un dispositif expérimental ne doit
être choisi qu'après examen du terrain.

4.5.2.2 - Champs paysans
__---_--------
Les essais variétaux en champs paysans ont pour objet.le zonage
pédoclimatique des cultivars testés dans un système de culture régional
(essais satellites référentiels), l'étude plus serrée de leur adaptabilité
régionale (diversité des systèmes de culture, diversité des milieux, diver-
sité des unités de production et de l'environnement socio-économique) :
essais itinéraires techniques et essais satellites multilocaux qui permettent
de déterminer le potentiel de diffusion des cultivars.
Leur conception, notamment les essais satellites multilocaux, doit
tenir compte de plusieurs contraintes éventuelles à caractère zona1 ou non
zona1 :

a) La variante
Elle est surtout liée à la variabilité de l'environnement entre

les sites et à la disparité des pratiques paysannes ; seulement l'objectif
de base de ces essais est l'intégration de ces diversités. En expérimentation
agronomique,

un des moyens utilisables pour réduire les effets de la variabilité
(ou réduire la variante) et d'améliorer la précision, est l'augmentation du

2 0, i w ; ;
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z
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z
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z l2 z . . 3 -1. 2 W fj
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1988

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I I I
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I
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24,ljRoff
17,7lNioro
25,llNioro

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1987

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/
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I
I
I
I I I ICycle I
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26,8lNioro
14,4lBambey
19,41Roff
25,4lNioro
22,2jSint.Mal14.11Thyssé
*
1986
(L)
(L)
: lignées
: Hybride
: Coefficient de variation

L
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I I I
Bambey(L)
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i
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292;


1984
(H)
(L)
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l I 1
/Bambey
I
I
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l I I I I I l I I I I l I l
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34,71Ndiémane
?

1983

IBambey
IBoulel
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'Roff
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I
l
l
I
I I I I I
1982
?
I
I
I
l
l
l l I l I I l I I I I
/

Cycle court-1
32,5;
32,51
27,9!

Série 1978-87
1981
: Rapports annuels du programme Sorgho
I
I l l
I
I
I I I I I I l I I I I I I l
Source
80,4iBambey
33,51Boulel
30,BINdiémane

1980
/
I I
j
Bambey

IBoulel
/
?lNdiémane
I
I I l I I I
I I l I


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j
1979

,
/
Bambey

I
I I l I I I I l I I I l I
32
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32;
36lNdiémane

1978

I 'Bambey IBoulel ‘Got INdiémane I l I I I I l I i I I I l I

-62 -
b) Les biais :
.----
Ils peuvent compromettre la validité s'ils ne sont pas réduits
au maximum possible. Ils ont plusieurs origines :
- le mode de gestion des parcelles d'essais satellites multilocaux
est souhaité être conforme du mode de gestion habituelle du paysan. Or ce
dernier pourrait modifier ses pratiques en faveur des parcelles de ces
essais (applications supplémentaires d'engrais, soins particuliers dans

le sarclage par exemple, etc.) s'il nourrit l'espoir d'une récompense ;
- l'inventaire des activitës culturales : il peut s'agir d'un
non report d'activitës réalisées ou le report d'une activité non réalisée ;
- l'évaluation des traitements : pour des raisons psychologiques
le paysan est capable de porter un faux jugement sur les traitements.
C) La conduite des essais :
,---------------------
La perte de parcelles-est fréquente dans les essais en milieu
paysan (THIAM NDOYE et SY, 1986 ; LUCE, 1987). Elle peut être due à un manque
d'entretien (parcelles envahies par les adventices), à un manquede surveillance

et de contrôle [passage d'animaux en divagation) ou à une confusion des
récoltes.
Si la contrainte variabili.téest difficile à relever, les biais et
les échecs de conduite peuvent être sensiblement réduits par un contrôle
régulier des essais en général et une bonne sensibilisation des paysans
'expérimentateurs".

4.5.3 - Conception du dispositif expérimental du réseau
___-___--_-------------------------------------
Le dispositif est conçu suivant les principes fondamentaux de
l'expérimentation (randomisation, répétition, contrôle de l'erreur) et
d'extrapolation des résultats de recherche.
a) Le dispositif est wiannuel et multilocal :
-
-
---~
--__----~-
Pour pouvoir analyser le rôle du milieu vis-à-vis du comporte-

- 63 -
ment des variétés (analyse de l'interaction génotype - mi lieu, analyse
comparative de la valeur des composantes du rendement) il est nécessaire
de répartir les sites des différents essais dans des situations aussi
contrastées que possible.

b) le dispositif doit être un bon échantillonnage du milieu
.----------_-- ________________________________________-
régional et de s conditions techniques de sa mise en valeur (diversité des
systèmes de culture, diversité de fonctionnement des systèmes de produc-
tion). En vue de donner aux résultats une valeur agronomique régionale,
les différents types d'essais devront couvrir toutes les régions agricoles
du pays et les essais satellites multilocaux implantés chez un effectif
suffisant de paysans pour une exploration suffisante de la diversité.

c) Le dispositif doit être conçu comme un ensemble cohérent
-
-
-
Il faut que les résultats des essais réa1 isés en PAPEM et ceux
des autres essais référentiels satellites puissent être rapprochés les
uns des autres pour permettre une interprétation gl obale, base de l'ex-
trapolation. Cela doit aussi être le cas entre les essais référentiels
satellites, les essais satellites multilocaux et les essais itinéraires
techniques. En conséquence, les traitements devront être identiques (mêmes
variétés) bien que certaines variétés risquent d'être éliminées.d'un type
d'essais à l'autre, et chaque situation définie par une liste de caracté-
ristiques jugées essentielles (type de sol, histoire culturale, et pratiques
culturales pour les essais satellites multilocaux) pour servir de critères
de sélection, d'élimination et de regroupement de situations étudiées. Il

y a aussi intérêt à ce que les essais restent constants dans le temps et
l'espace au sein de chaque type : nombre de répétitions, taille de parcelles,
densités de semis, précédent cultural...
Les essais installés en champs paysans doivent être intégrés
par unité cohérente comme le village (DIEDHIOU(I),. communication personnelle),
avec les mêmes témoins pour chaque unité. On propose la structuration
suivante :

_ - - - - - - - _ _
- - _ - I _ _ _ - _ _ - _ - - _ - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - -
(1) Biométricien ISRA.

-6ik -
- Essais référentiels satellites : taille de parcelles, densités
de semis et nombre de répétitions identiques à ceux des essais menés en
PAPEM ; c'est le genre d essais station menés en milieu paysan ;

- Essais satell ites multilocaux : au niveau de chaque unité ex-
périmentale choisie, ils sont installés chez un effectif de 4 à 5 paysans
expérimentateurs
avec 3 répétitions au moins par paysan afin de tenir compte
de l'interaction paysan-traitement (ou système de culture paysan-traitement).
Les parcelles expérimentales peuvent être de grande taille (400 m2) s'il n'y
a pas de contraintes de disponibilité de surface ;
- Essais itinéraires techniques : ils sont installés chez un
agriculteur,
dans chaque zone écologique homogène, sur grandes parcelles
(0,5 à 1 ha), sans répétition pour une durée de cinq ans afin de prendre
en compte les arrières effets et la variabilité climatique ; la priorité
est donnée à l'analyse agronomique. Cependant, si la durée de cinq années
d'expérimentations est jugée longue par rapport au délai de diffusion de
la (des) variété (s), elle peut être réduite à deux ou trois ans en tra-
vaillant sur un grand effectif de paysans-expérimentateurs et en faisant
des répétitions (3) au niveau paysan.

La grande dimension des parcelles expérimentales est dictée
par le besoin de se rapprocher des conditions mêmes de la région agricole en
retenant les outils couramment utilisés par les paysans. Les hétérogénéités

liées au fonctionnement des outils, en interaction avec le milieu, font
partie intégrante de l'expérimentation et guident le plan d'échantillon-
nage. Les hétérogénéités sont utilisées pour se reférer à des lois de
comportement du peuplement végétal : on parle d'une démarche d'enquête dans
les parcelles expérimentales (CAPILLUN et FLEURY, 1986 ; MANICHON 1987).

Les modalités de suivi de l'expérimentation (essais en station,
essais en champs paysans) se résument aux contrôles de la réalisation tech-
nique des essais (mise en place, techniques CU lturales) et à l'analyse de

l'élaboration des composantes du rendement des cultivars.
4.5.4 - Méthodes d'étude
__-_------------
4.5.4.1 - Analyse
et statistique
__ .- .- ._ agronomique
.- .- .- -
.- .- .- .- .- .- .- .--
L'objectif idéal que l'on peut viser est de disposer de possibilités

- 65-
méthodologiques suffisantes permettant d'apprécier l'impact effectif des
facteurs limitants sur l'élaboration du rendement. Pour cela il faut avoir

suffisamment de connaissances sur la valeur des composantes de rendement
des cultivars que l'on étudie , et de possibilités humaines et matérielles
(main d'oeuvre technique compétente et suffisante, équipement approprié)
pour caractériser les états des peuplements et des milieux de culture. Des
connaissances sur l'élaboration du rendement sont disponibles pour certaines
cultures (riz, arachide, maïs) et on espère l'acquisition de références rela-

tives au rendement des variétés à partir des stations principales. La carac-
térisation des états du milieu à travers le réseau se limitera au contrôle
du climat (pluviométrie) types de sol et de l'histoire culturale (précédent
cultural, pratiques de fumure etc.).
L'analyse statistique sera axée surtout sur l'interaction
génotype milieu (le rendement est pris comme principal critère de jugement
de cette interaction) et sur la stabilité du rendement. Les méthodes d'ana-
lyse statistique que l'on peut envisager sont :

- Analyse de variance : e Ile suivra l'organigramme de l'analyse
de variante (tableau 4) et comprend deux étapes :
a) Analyse séparée par site et par année :
L'analyse est réalisée chaque année pour chaque station. Elle
permet de réaliser le classement des traitements pour chaque expérience
élémentaire et détecter les interactions ; les résultats obtenus dans
ce cadre restreint peuvent varier entre stations et années. L'existence
d'interactions entre stations

'OU
entre années se traduit en principe
par une différence significative du classement d'une station à l'autre
pour une année ou d'une année à la suivante pour une même station. L'ana-

lyse séparée par site est complétée par un test d'égalité des variantes.:
il permet de regrouper les essais ayant des variantes résiduelles sembla-
bles (erreurs expérimentales semblables). Ensuite on peut procéder à
l'analyse de l'interaction génotype-milieu au sein de chaque regroupement
pour vérifier si l'effet

lieu est aléatoire ou non et d'étudier les ori-
gines de l'interaction.
b) Analyse d'ensemble
--~ : Tous sites confondus
Dans cette phase on étudie d'une part, les interactions signifi-

Source : FRANCILLUN, 1986 in "Analyse statistique des résultats d'enquêtes et d'essais"
TABLEAU 4 -
ORGANIGRAMME DE L'ANALYSE DE VARIANCE
-..--_-. ___. -
-.- .-__ -.--
.~_.
DEBUT
r_,l
DEFINITION DES FACTEURS ET C.A.
(1)
A TESTER OU CONTROLER ; EXAMEN
DES CONTRAINTES PRATIQUES
1
I
7
MiSE EN EQUATION DE L'EXPERIENCE:
AVANT EXPERIENCE
(II)
.MODELE MATHEMATIQUE
I
CHOIX D'UN DISPOSITIF EXPERIMENTA
(III)
ADEQUAT
'1
1
(SI TOUT VA E311EN !!!)
INTERPRETATION STATISTIQUE DE
I
L'EXPERIENCE :
- VERIFICATION DES HYPOTHESES
STATISTIQUES SOUS-JACENTES
(IV)
(SI POSSIBLE...)
- ESTIMATION DE LEUR VARIABILITE
.- CONDUITE DES TESTS
1
1
i
APRES EXPERIENCE
NoN
1
(QUE FAUT-IL
EN DEDUIRE?)
("1 Test& =
Tests de DUNCAN, NEWMAN -t VCIII~
r,.,.m-.L -

- 67 -
catives entre traitements et stations et traitements et années ; et d'une
part les possibilités de généraliser les résultats significatifs à la large
gamme de situations culturales à l'échelle régionaleet nationaled'autre part.

- Analyse de stabilité de rendement dans la mesure du possible
selon le modèle de EBERHARDT et RUSSEL, FINLAY et WILKINSON ;
- Analyse factorielle des correspondances (AFC) (DAUDIN, 1982)
ou analyse hiérarchique pour évaluer qualitativement le comportement des
variétés datis les régions agricoles ;

- Analyse en composantes principales (DAUDIN, 1982) sur les com-
posantes du rendement de manière à déterminer les relations entre varia-
bles du rendement et identifier les composantes qui expliquent le plus de
rendement.
La complémentarité qui existe entre ces différentes méthodes
(analyse agronomique et analyse statistique) les rend nécessaires si l'on
souhaite une analyse approfondie et cohérente des résultats, pouvant abou-
tir à des propositions extrapolhbles.

En effet, la méthode d'analyse de
la variante, l'analyse de la stabilité et l'analyse des composantes du ren-
dement permettent de procéder aux choix des meilleurs cultivars ; 1'AFC et
l'analyse du rendement aident à un zonage régional précis des variétés ;
1'A.C.P a pour but la caractérisation agronomique des variétés.

A propos des moyens, il existe des logiciels statistiques (MSTAT,
LISA, STAT-ITCF,... ) permettant de réaliser ces analyses. Le service d'infor-
matique et de biométrie de 1’ISW pourra au besoin nous appuyer dans ce
travail d'analyse.
4.5.4.2 - Analyse économique
- - --.----
A- Principes et objectifs de l'analyse
L'analyse économique est destinée aux essais itinéraires techniques
aux essais référentiels satellites et aux essais satellites multilocaux. Sa
raison d'être est d'étudier l'impact économique des variétés et des techni-
ques d'accompagnement sur les résultats du système de production paysan ;
quel progrés technico-économique peuvent-elles engendrer dans le fonctionnement
de l'unité de production du paysan ? La cohabitation zonale prévue entre


- 68 -
essais
référenti.els
satellites et
essais
satellites multilocaux d'une part, et entre essais itinéraires techniques
et champs paysans d'autre part permet de faire des comparaisons pertinentes
entre les différentes situations de cultures qui sont assimilées à des
systèmes distincts.

B- Méthode générale d'analyse économique
La méthode d'analyse économique s'inspire de la méthode CIMMYT
d'analyse économique des essais agronomiques, présentée dans les "Actes
du séminaire de Nianing" par CRAWFORD (1986). Cette démarche permet de
déterminer les traitements financièrement rentables dans le contexte du

système de production paysan. Elle a déjà servi dans l'analyse agroéco-
nomique des tests d'intensification de la riziculture de nappe et de fer-
tilisation du maïs menés par l'équipe système de Djibélor en Basse Casamance

(NDIAME et
- a1 1988). Mais le critère de jugement le plus pertinent dont on
-
peut disposer est la marge brute. Six étapes sont suivies :
l- Le calcul du produit brut (PB) correspondant aux différents
traitements et systèmes.
2- L'énumération des différents intrants utilisés et l'estima-
tion de leur valeur (VIU).
3- Le calcul du bénéfice net (PB-VIU) pour chaque traitement
ou système.
4- Le calcul pour chaque traitement ou systeme du taux marginal
de rentabilité (TMR) qui s'obtient par le rapport (en pourcentage) entre le
bénéfice net additionnel et les coûts additionnels entraînés par l'adoption
de niveaux croissants de l'intrant ou du système. Ce terme évalue ce que
gagne le paysan en termes de revenu net quant il dépense des sommes de
plus en plus importantes pour produire.

5- La détermination des traitements et systèmes dont la renta-
bilité justifie leur adoption par le paysan.
6- La détermination du traitement et/ou du système - parmi ceux
qui sont estimés suffisamment rentables - qui parait le plus intéressant
compte tenu des moyens : stockage, possibilité de valorisation des sous-


- 69 -
produits et des surplus. En principe c'est ce traitement ou ce système qui
doit être proposé au développement.
Il est clair bien sûr que le sens réel des résultats de l'analyse
ne peut être appréhendé que lorsque ces résultats sont situés par rapport au
fonctionnement régional des systèmes paysans [objectifs, appareil de pro-

duction, déterminants des choix stratégiques).
Etant donné que les cultivars sont étudiés à partir d'essais
s'identifiant à des systèmes, la méthode d'analyse présentée pourrait Btre
appliquée à ces systèmes.

4.6 - Quelques recommandations complémentaires
La conception technique et méthodologique du réseau d'essais
multilocaux telle que décrite dans les pages précédentes est insuffisante
pour garantir son bon fonctionnement et la réussite des essais. 11 faut
en plusprendre des mesures matérielles et organisationnelles d'accompagne-
ment pour une meilleure gestion du réseau.

l- Le suivi et la coordination des essais demandent une grande
disponibilité et une bonne mobilité de la part du coordonnateur.; ce qui
implique un système de fonctionnement et des conditions matérielles d'exé-
cution bien
adaptées.
2- Le dispositif multilocal doit explorer l'échelle du terri-
toire national, et quelle que soit l'importance des moyens disponibles,
sa gestion dépasse les capacités d'une seule personne. Ainsi en dehors

de la zone centre qui peut être sous contrôles directs du coordonnateur,
il faudra nécessairement des appuis internes (ISRA) et externes (SODAGRI,
SODEFITEX, SODEVA, SOMIVAC,... ) selon la zone et le niveau d'intervention.
3- Afin de limiter les pertes de temps et reduire les coûts
de dép lacements,
il y a intérêt de regrouper et d'intégrer au maximum les
essais dans chaque zone cible par village ou groupe de villages voisins.
4- Des problèmes peuvent surgir du fait d'un manque de motiva-
tion des agents. Le choix des partenaires doit concerner des personnes de
confiance et le nombre d'essais contrôlés limité à un essai par agent (ATA).


- 70-
5 - La réussite des essais dépend avant tout de la qualité de
leur mise en place. Aussi le choix des sites, le piquetage et la délimi-
tation des parcelles (mise en place des dispositifs expérimentaux) doivent
être réalisés dans la mesure du possible par le personnel de la Recherche.

6 - En vue d'éviter les erreurs de transcription, les données
doivent être écrites en français et directement sur le terrain . De préfé-
rente les données seront écrites au crayon de manière à éviter que les
écritures s'effacent si le Stylo à bille est utilisé en condit ions humides.
7- Les cultures destinées à l'expérimentation à une échelle
régionale sont diverses, et la conna ssance de toutes les cultures n'est
pas évidente. Il est donc utile que
es objectifs visés et les limites
de validité des résultats soient déf nis avec les chercheurs impliqués.
8- La mise en place des intrants agricoles (engrais, semences)
et l'équipement doit être faite suffisamment tôt et dans de bonnes condi-
tions. Le grand retard dans le paiement de la main d'oeuvre doit être aussi
évité.

9 - Dans le cas des essais implantés en champs paysans, les dates
de semis et de récolte sont obligatoirement recommandées dans le souci de
contrôle et pour éviter les pertes d'essais.

10 - La réhabilitation des PAPEM non fonctionnels en ce moment pour
maintenir un bon zonage de l'environnement pédo-climatique. Dans le cas con-
traire une substitution peut être envisagée en implantant les essais en ques-
tion en régie. Dans la même optique de réhabilitation, il est bon de prévoir
une meilleure gestion des assolements et des hétérogénéités des terrains en
cherchant de connaître l'histoire culturale des parcelles expérimentales.
Le fonctionnement du dispositif d'expérimentations multilocales
implique la mobilisation de moyens humains, matériels et financiers suffi-
sants même si l'évaluation n'est pas faite dans ce rapport.

Conclusion
Les objectifs qui motivent la mise sur pied d'un dispositif
d'essais multilocaux sont divers et par ailleurs leur réalisation implique
le concours de la Recherche, du développement et du paysannat. Toutefois,

- 71 -
l'intervention des différents partenaires doit s'inscrire nécessairement
dans le cadre d'une filière Recherche/Développement pour une meilleure con-
jugaison des efforts de Recherche et de Transfert. A l'opposé de la démarche
suivie dans le précédent réseau, une grande considération est accordée à la
participation paysanne ; on tient compte du système de culture paysan.

La conception statistique du réseau repose sur le principe de la
représentativité pédoclimatique (essais en PAPEM) et technico-économique
(essais satellites multilocaux en champs paysans).

Le dispositif expérimental en blocs de Fisher est retenu pour la
conduite des essais, et plusieurs méthodes d'analyse complémentaires sont
envisagées en vue d'une meilleure identification des cultivars les plus
performants et d'une délimitation précise des zones d'adaptation.

Par ailleurs, la mise en service du dispositif d'essais, demande
des moyens (humain , matériel et financier) suffisants.
V - CONCLUSIONS GENERALES
La validation des résultats de la Recherche agronomique (variétés,
techniques,
itinéraires techniques) à l'échelle régionale ou zonale est un
préalable obligatoire à toute action de vulgarisation ou de développement,
compte tenu des fluctuations pédoclimatiques et de la disparité des systèmes
de culture que peuvent englober les régions agricoles d'un pays.

L'élaboration de références techniques (ou technico-économiques)
régionales sur des produits (variétés par exemple, ou des techniques de
culture) adaptées à la gamme des types de fonctionnement dominants des unités

de production paysannes, est l'objectif que doit viser toute extra'polation
des résultats de la recherche. C'est pourquoi si elle est bien conçue et
suffisamment développée, elle devient génératrice de progrés agricole.

L'enjeu d'une telle recherche
réside dans les conséquences
que peut engendrer la diffusion de mauvaises références ou la non diffusion
de bonnes références, dont on sait que les limites et/ou les performances
ne peuvent être entièrement appréhendées qu'après vulgarisation. Alors les
conséquences pouvant découler de ces deux cas de figure sont le ralentisse-

ment du progrés.

- 72 -
De nombreuses références (variétales ou agronomiques) ont été
produites (chapitre 1) à partir du dispositif d'expérimentation multilocale.
Cependant la méthodologie utilisée (protocoles expérimentaux, méthodes d'ana-
lyses des résultats) n'est pas totalement appropriée.

Les propositions formulées dans ce document ont pour objet d'ap-
porter une meilleure cohérence et performance, etalorsla démarche qui en
résulterait permettra une bonne prise en compte de toutes les grandeurs
techniques et socio-économiques qui déterminent la validité régionale des
résultats de Recherche. Les méthodes d'analyse proposées devraient apporter
plus de rigueur que celles utilisées dans le réseau d'essais antérieur, mêmes
si elles ont leurs limites. Les avantages que l'on peut en attendre dans ce
cas sont :

a) La Recherche pourra mieux mettre en valeur le réseau d'expéri-
mentations et augmenter aussi sa crédibilité en proposant des résultats plus
*fiables dans le contexte rural.
b) Les services régionaux de multiplication pourront définir avec
plus de finesse leur programme de multiplication grâce à une meilleure
connaissance des cultivarz.

c) Les paysans pourront espérer une plus grande régularité de leur
production du fait d'une meilleure adaptation des variétés proposées aux
caractéristiques régionales.
c
C'est pourquoi le travail d'expérimentation multilocale doit
aboutir à l'élaboration de documents de vulgarisation (élabok par la Recherche)
suffisamment complets qui présenteront à la fois les caractéristiques des
variétés, le zonage pédoclimatique, les itinéraires techniques de culture
(mise en place, conduite) .et les niveaux de rendement correspondants, la

valeur agroéconomique des variétés (niveaux de rendement et rentabilité
économique) dans la diversité des systèmes paysans explorés.

VI - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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3- CAPILLON A., FLEURY A., 1986 - Conception d'itinéraires techniques et
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4- CAPILLON A., MEYNARD J-M., 1981 - Lois d'act ions des él éments fertili-
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12 - MEYNARD J.M., DAVID G., i987 - Diagnostic sur l'élaboration du rendement
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17 - SEBILLOTTE
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18 - SEBILLOTTE
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des Productions Végétales" INA-PG, Novembre i986, 2 p.
19 - SEBILLUTTE
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20 - SEBILLOTTE
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24 - TARDIEU F., MANICHON A., 1987 - Etat structural, enracinement et
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II - Croissance et disposition spatiale du système racinaire.
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25 - TARDIEU F., 1987 - Etat structural, enracinement et alimentation hydrique
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B - BIUMETRIE - STATISTIQUE - EXPERIMENTATION AGRICOLE
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9- TOMASSONE. R., 1986 - Biométrie. Cours pour l'enseignement de troisieme
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D - EXPERIMENTATION MULTILOCALE ET VULGARISATION
._-__-_-_--------_ -_-__-__-__
RECHERCHE-DEVELOPPEMENT ET TRANSFERT
.~~ --____--A-
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9 - 1SRA - 1984 - La répartition variétale de l'arachide au Sénégal. Situation
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b- Niébé
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11 - CISSE N., 1984 - L'amélioration du niébé au Sénégal : Réalisations et
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12 - NDIAYE M., 1986 - Bilan de trente ans de Recherches sur le niébé au
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c - Sorgho
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15 - CHANTEREAU' J., DIALLO M., 1982 - Rapport de synthèse campagne 1981
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16 - DENIS J.C., 1978 - Résultats de l'hivernage 1977; Sorgho Sud ISRA-CNRA
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17 - DENIS J.C., 1978 - Rapport de synthèse campagne 1977 de la division
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18 - ETASSE C., LAURENT P., 1970 - Index des principales variétés de sorgho
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c
20 - ISRA - Expérimentation multilocale. Amélioration du sorgho. Service Amélio-
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56 - ISRA - Rapport annuel de la réunion "expérimentation multilocale" campagne
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57 - POCTHIER G., i974 - Résultats de l'expérimentation multilocale et de
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IRAT-CNRA - Bambey 1974, 43 p.

58 - POCTHIER G., 1975 - Principaux résultats de l'expérimentation multilocale
et de l'application de la Recherche au Sénégal. Campagne 1974-1975.
ISRA-CNRA-Bambey 1975, 28 p.
59 - POCTHIER G., 1976 - Expérimentation : Améliorations Foncières - ISRA-
CNRA-Bambey, 1976, 4 p.
60 - POCTHIER G., i980 - Expérimentation multilocale. 1. Champs d'améliorations
Foncières.
II. Systèmes de culture. ISRA-CNRA - Bambey, Avril 1980,
29 p.
61 - SARR P.L., POCTHIER G., 1982 - Expérimentation multilocale. Résultats
des essais "amendement organique et travail du sol" conduits a
Thilmakha, Thyssé Kaymor et Sinthiou Malème. ISRA-CNRA - Bambey
Mars 1982, 6 p.

- ARTICULATION RECHERCHE-DEVELOPPEMENT ET TRANSFERT
-~-
62 - FALL M., 1977 - Synthèse des résultats de la campagne agricole 76-77
dans les villages suivis. Programme de vulgarisation et de pro-
duction des céréales dans la zone de Thiès-Diourbel (cellule de
liaison ISRA-SUDEVA). ISRA-CNRA Bambey - Juillet 1977, 17 p.

63 - FALL M., 1977 - Programme moyen terme Sahel. Interprétation statistique
des données économiques de la campagne 75-76 dans les terroirs
de Got, Ndiamsil Sessène, Layabé - ISRA-CNRA-Bambey, mars 1977,
25 p.

64 - FALL M., 1979 - Analyse socio-économique de l'introduction de techniques
nouvelles en milieu rural sénégalais. Document présenté aux jour-
nées d'étude sur les entraves socio-économiques au Développement

agricole dans les zones tropicales semi-arides. ICRISAT - Hydérabad,
Février 1979 - ISRA-CNRA - Bambey, Janvier 1979, 13 p.

66 - lRAT/lSRA - Fiches techniques établies en vue de la réalisation de
l'expérimentation agronomique, série i970-1982, CNRA-Bambey.
r
66 - IRAT-Recherche agronomique et Développement agricole au Sénégal.
Flash retrospectif sur 50 années de Recherche en Afrique Sahelo-
soudanienne. CNRA Bambey, 1974, 8 p.

67
ISRA
Programme moyen terme Sahel - Résultats des essais et actions
menées en 1976 dans les terroirs-tests. Got - Layabé - Ndiamsil-
sessène. CNRA - Bambey, Janvier î977, 34 p.
68
ISRA
La politique de Fertilisation du mil et de l'arachide dans le Nord,
le Centre et le Centre-Sud du Sénégal - CNRA-Bambey, Avril 1980,
10 p.

69
KHALFAOUI J.L., MURTREUlL J.C., SARR P.L., 1988 - Projet pour la mise
en place d'un réseau d'essais multilocaux. ISRA-CNRA Bambey,
4 PS
KHALFAOUI J.L., SARR'P.L., 1988 - Proposition succinte d'une organisa-
tion Recherche-Développement visant au transfert des résultats
de la Recherche au niveau du Développement. ISRA-CNRA-Bambey,
Janvier 1988, 3 p.

71
MORTREUIL J.C., SENE M., 1989 - Cellule génétique et amélioration des
plantes. Schéma d'organisation de la filière de création et de
transfert des variétés à
1’ISRA. Uocument ae synthèse de la
reunion tenue au CNRA de Bambey le i6 mars 1989, 9 p.

72
RAMOND C., 1971 - L'introduction des thèmes intensifs dans les exploi-
tations traditionnelles. Conséquences économiques. IRAT-CNRA-
. . .
Bambey, Janvier 1971, 16 p.
73 - RAMOND C., 1976 - Analyse des enquêtes effectuées en 1975 dans les
terroirs ae Got, Layabé, Ndiamsil-sessène. ISRA-CNRA - Bambey,
Janvier i976, 34 p.

74 - RAMOND C., FALL M., DIOP T.M., 1976 - Programme moyen terme Sahel. Taux
de pénétration des thèmes techniques et incidences sur les ren-
dements de cultures et mil et d'arachide dans les terroirs de Got,

Layabé, Ndiamsil-sessène - ISRA-CNRA - Bambey, Mai 1976, 27 p.

75 - SENE D., 1987 - Aperçu des technologies agricoles disponibles au
Sénégal. Rapport méthoaologique. Etude entreprise a la demande
du ministère français de la coopération dans le cadre du Pro-
gramme spécial pour la Recherche Agricole en Afrique/SPAAR.
CIRAD - Paris, Octobre 1987, 192 p.
76 - THIAM A., 1988 - Historique de la mise en place de l'équipe système de
Production Sine-Saloum - ISRA-DRSAEA, 11 p.
77 - TOURTE R., 1971 - Thèmes légers, Thèmes lourds, Systèmes intensifs.
Voies différentes ouvertes au Développement agricole au Sénégal.
Agronomie Tropicale, 1971, 26 (5), 632-671.

v II ‘Annexes
Annexe 1
--__-
Evolution variétale selon les zones.
1941
1951
1960
1970
1980
1985
Nord
(volète) E
90
28-204 E 90
28-204 E 90
55-437 E 90
55-437 E 90
55-437 E 90
24-5 R 120
24-5
R 120
35-28 R 120
47-16
R 120
47-16
R 120
Centre-Nord
31-33 R 120
31-33 R 120
31-33 R 120
47-16 R 120
73-30 E 95
73-30 E 95
Centre-Nord
29-56 R 120
29-56
R 120
29-5G
R 120
57-422 E 110
57-422 E 110
73-33
E 105
Uiourbe'l
30-86 R 120
30-86
R 120
30-86
R 120
48-115 E 120
48-115 E 120
73-33
E 105
73-33
E 105
Gossas
24-11 R 120
24-11 R 120
48-115 E 120
48-115 E 120
73-33 E 105
73-33 E 105
24-11
R 120
48-115 E 120
Kaffrine
28-206 E 120
28-206 E 120
73-33
E 105
24-48 R 120
24-48
R 120
24-48
R 120
Centre-Sud
28-206 E 120
28-206 E 120
28-206 E 120
28-206 E 120
28-206 E 120
28-206 E 120
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Casamance
28-206 E 120
28-206 E 120
28-206 E 120
69-101 E 125
69-101 E 125
69-101 E 125
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Sénégal-Oriental
28-206 E 120
28-206 E 120
28-206 E 120
57-313 E 125
57-313 E 125
57-313 E 125
E : érigée
R : rampante
Source : MORTREUIL et KHALFAOU 1, 1986 in "Amélioration génétique de l'arachide au Sénégal.
Evolution, Acquis et orientations de Recherches".

Annexe 2 : Dispositif expérimental "Essais AF".
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BLOC III
BLOC IV
Les allées inter-parcellaires ont trois mètres de large. Si, parfois,
on est amené à décaler les blocs les uns par rapport aux autres, il est déconseillé
totalement d'éparpiller les parcelles d'un même bloc.


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ANNEXE 4 :
Annexe 4a : Exemple d'un schéma d'organisation de la Filière Recherche-Développement.
--
I N T E R V E N T I O N
E N V I R O N N E M E N T
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1) C H O I X D E S O B J E C T I F S .
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1
2)
MISE AU POINT DES
P R O D U I T S
[ V A R I E T E S , T E C H N I Q U E S
C U L T U R A L E S _.
1) LTUDE D E L ’ A D A P T A T I O N D C S P R O D U I T S
S T A T I O N S
SECONDAIRES
A U X V A R I A T I O N S
PEDO - C L I M A T I Q U E S
D A N S U N I T K
2) C H O I X D E S
P R O D U I T S POTEHTIELLEMENT
T R A N S F E R A B L E S
1) E T U D E D E L ’ A D A P T A T I O N D E S P R O D U I T S
M U L T I L O C A L
M I L I E U R E E L
A U X C O N D I T I O N S AGROPEDOCLIMATIQUES
( SOLS < ITK , SDP ).
2 1 C H O I X
DES
P R O D U I T S A T R A N S F E R E R .
1) M I S E A U P O I N T
D E S
I T I N E R A I R E S
E X P L O I T A T I O N S R E P R E S E N T A T I V E S
T E C H N I Q U E S
P A R S Y S T E M E S D L C U L T U R E
‘3
1) D E M O N S T R A T I O N
D E V E L O P P E M E N T
2) T R A N S F E R T
Source : MORTREUIL et SENE, 1989.