- Effets des Technologies Introduites par le Projet...
-
Effets des Technologies Introduites par le Projet
de Gestion des Ressources NaturelIes SW la
-
Situation des Femmes du Bassin L4rachidier
Marie Kane SECX
mars 1998
Consultan te

SOMMAIRE
RESUME EXECUTIF
3
l- INTRODUC=TION
10
2- OBJECTIFS DE L’ETUDE
1 3
3- HYPOTKESES DE L’ETUDE
1 4
4- METHODOLOGIE
ET PLAN
16
4.1 Mithodologie
16
4.2 PIan de I’Etude
17
5- LE PROJET DE GESTION DES RESSOURCES NATURELL-
1 8
5.1 Objectifs g&niraux du Programme GRN
I8
5.2 PROGMHE GRN ET IMPLICATION DES FEMMES
2 0
5.2.1 Les bkn&kires.
2 3
5.2.2 Activitks & proiet GRN
2 5
5.2.3 Les technoloties d’amilioration de la fertilitk des sols
2 5
52.4 Les techniques & fabrication & compost
2 6
5.2.5 L’aaoforesterie
2 6
5.2.6 & a&tit& & diversification aticoie
2 6
5.2.6.1 k maraichage
2 6
5.2.6.,2 Les productions de semences et les tests ~a-+&-~
2 7
5.2.7 Embouche
2 7
5.2.8 Transformation primaire &s c&kales
2 8
6- LA ZONE DE L’ETUDE : LE BASSIN ARACHIDIER
2 9
6.1 Le Milieu physique
2 9
6.2 AfiIieu Humain
2 9
6.2.1 La population rurale
2 9
6.2.2 Le Travail des femmes
3 0
6.3 L’BCCBS i la tex
31
6.4 La r&partition du prod&it du travail
3 1
7- RESULTATS DE L’ENQUETE
3 2
7.1 L’ichantillon
3 2
7.2 Indicateus d’ivaluation
3 2
7.2.1 Acti&% traditionnelles & femmes de la zone de I’etude
---A
3 3
7.2.1.1 L’ espace domestique
3 3
7.2.1.2 L’espace Agricole
34
7.2.1.2.1 Lea productions vigCWes
34
- 7.2.1.2.2 LWevage
35
7.2.1.2.3 Le petit commerce
35
7.2.2 Articulation entre activites uaditionnelies g activi:ts du pro;et
35

7.2.2.1 Le martichage
37
7.2.2.2 Les fosses compost&es et i’agroforesterie
I
38
7.2.2.3 L’embouche et la transformation prima&e des ritcoltes
39
i.2.2.4 L’arknagement des bassins versants
39
7.2.3 Niveau d’adoption & technologies
44
7.2.4 Changements induits par la mise en ceuvre du projet
-
-
-
50
7.2.4.1 Structure des revenus des femmes et irvolution
50
111
7.2.4.2 La destination des revenus
56
7.2.4.3 La consolidation de la formation reque
57
I
8- CONCLUSION
58
9- REZOMMANDATIONS
61

RESUME EXECUTIF
La finahte du Projet N.R.B.A.R est de mettre au point, de valider et de faire
adopter des technologies de gestion des ressources naturelles.
L,e role des femmes dans l’agriculture et leur implication dans I’exploitation
des ressources naturelles justifient I’attention qui leur est accordie dans les
interventions tendant 5 amiliorer la production agricole.
A cet effet, cette etude se propose d’etablir :
I)-I’articulation
des activitis du projet avec les preoccupations des
femrnes,
2)-k niveau d’implication des femrnes par la dimarche du Projet en termes
d’acces et de mtitrise des technologies introduites,
3)-les effets directs et indirects des activitis du Projet sur la qualiti de vie de
ces femmes .
Pour repondre 5 ces trois questions fondamen*&es, I’etude a suivi la
mitthodologie suivante :
1 - Mithodologie
Quatre axes d’iivestigation ont eti retenus :
. La revue bibliographique de l’ensemble des documents fksant etat du
programme et de I’execution du Rrojet ;
. La rencontre des ONG responsables de I’exicution des programmes ;
. La rencontre avec les groupes cibles du Projet ;
. Une enquete par questionnaire aupris des femmes touchees par les
activitis du Projet. L’echantillon a porti stir un effectif de 100 femmes
riparties dans 20 groupements encadres par ies ONG suivantes :
. “Mane Kane
Page ,7

-RODALE International
-Foyer des jeunes de Bambey Serrer
-ARM { Association regionale des aiguilleurs de Fatick)
-AKDIS
-AFRIcARE
-CARITAS
2 - Zone d’dtude
ELie a itit lirnitie a quawe regions du Bassin Arachiciier , 2 savoir :
Tkiis
Diourbel
KEkOlaCk
Fatick
3 - R&&ats de I’enqu&te et de la rencontre avec Ses groupements
. AC&S et maltrise par les femmes des technologies introduites.
Les donnees disponibles au niveau de la direction du Projet n’ont pas petis
de faire une ivaluation du taux de couverture du Projet en termes de nombre
de personnes avant axis aux technologies introduites et de la rf?partition
sexuelle de cette population cible .
I1 en est de mZme des programmes de formation, pour lesquels , il est
indiqui un nombre de personnes touchies par catigorie, sans que pour
autant ne soit etablie la proportion de femmes ayant binificii: de ces
formations.
Aussi, la question like B I’acces et a la maitrise des technologies n’ont eti
itudiees que sur la base de notre ichantillon d’enquete.
\\
“+fcme Kane
Paw 4

. Niveau &implication des femmes dans la dkmarche du foyer
En clair, il s’agit de voir dans quelle mesure et jusqu’g quel niveau a-t’ il ete
tenu compte dans l a conceptb e t dans l a philosophic du Projet de la
specificite des femmes .
L’analyse documentaire et les visites de terrains permettent de dormer les
reponses suivantes :
. I’integration de la dimension genre dans la dimarche du Projet s’est faite a
-posteriori.. Les tkhes devalues awe femmes dans la mise en Oeuvre du
programme de gestion des ressources naturelles ont rendu nicessaires
certaines mesures d’accompagnement a l’endroit des femmes ( programmes
mar&hers, embouche, technologie post recolte etc.. . .)
. I1 serait plus juste de parler d’une integration progressive manifestee au
travers d’interventions d’appoint que dune rielle implication.
En effet les femmes ont ete en dehors des spheres de conception du Projet et
des programmes d’appui en leur endroit. Cependant, iI est note une grande
rigueur dans I’exicution des +Sches qti leur sont confiies.
. Articulation ActivitCs du projet / Actititb traditionneUes des femmes
Les enquetes menees aupres des femmes impliquees dans les activitis du
Projet font ressortir que les activitis des femmes tournaient principalement
autour de :
a) I’agriculture
45%
b) le petit commerce
31%
c) I’elevage
24%
Ainsi une premiere lecture pourrait conduire a une conclusion selon laquelle
les activites du Projet joignent les preoccupations des femmes. Certains
constats viennent toutefois temperer cette premiere impression :

.-
. I’echelle de re&isation des activitis generatrices de revenus n’est pas
suffisamment Lmotivante, en termes de profit direct, pour les femmes, pour
etre durable 01: soutenir les activites economiques traditionnelles des
femmes . C’est le cas du maraichage et, dans gne moindre mesure, de
l’embouche collective.
. le statut social des femmes ajoutl a leur inacces aux moyens de production
rendent difficiles la gestion et la valorisation de certaines technologies.
. les programmes d’amenagement des bassins versants n‘ont jamais eu a
integrer les femmes dans leur dimarche.
II en resulte une sorte d’attitude de desinteressement de la technologie par
les femrnes pouvant debaucher sur une exploitation insuffisante des
opportunites de mise en valeur du terroir offe,rtes par les aminagements.
A l’opposi, les activites de l’klevage et des technologies post recolte qui
constituent l’ossature des activitis traditionnelles des femmes, recoupent
parfaitement fes preoccupations des femmes.
En risume, il existe une articulation insuffisante entre ce que font et
souhaitent les femmes avec ce qu’il leur est propose. La principale cause de
cette situation resulte de I’absence d’une approche assurant la partici-,at.ion
effective des beneficiaires A la formulation de leurs besoins et l’etablissement
de 1eurs prior-it& dans les programmes qui leur seront proposes.
d’application des technologies introduites
l
Niveau
Deux principaux indicateurs ont permis l’evaluation du niveau d’application
des technologies :
- les formations dispensees aux femmes
- les niveaux d’utilisation des technologies.
4
MarieKane
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19/ 03/ 98
li
a

Les resultats obtenus indiquent que 63% des femmes de l’echantillon ont
requ au moins une formation. Sur cet effectif 7 1,4% ont bknificie d’une
formation en techniques de pepiniires et le reste a ItC for-me aux techniques
du compostage.
Ainsi
l’introduction des technologies
n’est pas
suivie ,
d e maniere
systematique, de sessions de formation y afferentes. 11 dicoule de cette
situation une reduction des themes de formation 5 l’endroit des femmes et
partant, une difficulte particuliere 5 valoriser les technologies introduites.
Cela s’est ressenti au niveau de I’echelle d’application des technologies
introduites qui depasse rarement l’exploitation agricole d’origine. bets lors. il
pourrait se poser & terme les problimes lies a la diffusion a grande echelle et
a I’adoption des technologies introduites.
. Effets du projet sur la stzwture des revenus des femmes
- Structure des revenus
LB principales sources de revenus des femmes sont : l’agriculture, l’klevage
et le petit commerce. L’analyse des revenus globaux de I’echantillon a permis
de procider 2 une tl;pologie a 4 classes.
lerc classe :
6.000 f.CFA i 20.000 f.CFA
2e classe :
20.000 f.CFA a 70.000 f.CFA
3e classe : 70.000 f.CFA ii 140.000 f.CFA
4e classe : 140.000 f.CFA a 200.000 f.CFA
Selon les rirsultats de l’enquete? pris de 64% des femmes se situent & la 2imc
dasse, soit un maximum de 70.000 f.CFA /an.
Malgri la faiblesse de ces ressources monetaires, 5 1% des femmes estiment
que leurs revenus se sont accrus au tours des 5 derniftres annees. Parmi
elles 64% lient cet accroissement a l’intervention du Projet, 23% aux facilites
d’acces au credit et 13% B un meilleur hivemage.
l- .atieKane
Page 7
I 9/ 03;’ 98

Par ailleurs, la majoritk des femmes interrogkes ressentent les effets positifs
du Projet k deux niveaux :
. le diveloppement de leurs capacitks de gestion
. la faciliti d’accks au crkiit
- Destination des revenus
LAX revenus des femmes sont principalement destines
. au soutien de ieurs activitis iconomiques traditionnelles ( petit
commerce, ilevage)
. 2 la sicurite aliment&e de la famille
. 5 la valorisation du statut social de femme ( dipenses ti l’occasion de
baptkmes, mtiages et cirkmonies religieuses ).
. L.-es contraintes li6es i la mise en Quvre du projet
EZle sont de trois ordres :
- la charge additionnelle de travail induite par les activitis du projet
(marakhage, fosses compost&es )
- les difficult& d’accks & I’eau
- ies dificultits d’accks aux moyens de production.
. Les besoins technologiques sphifiques
Tel que cela ressort des visites de terrain, la demande en technologies
spicifiques aux fins d’amkliorer la production et la productiviti: des femmes
tourne autour de deux axes. D’une part les femmes formulent des demandes
likes 5 I’environnement de la production :
. Hydraulique villageoise,
. Accis aux moyens de production,
. Pression foncik-e,
. Credit,
, . Formation technique et alphabttisation ;
1- MarieKane
Page 8
I Q/fJ.?/QR

II
d’autre part, elles expriment des besoins tenant compte de leurs activites
c
economiques spicifiques, ti savoir : les cultures du riz, bissap. nikbe,
Ic
arachide, l’extraction du sel, les technologies post recolte, le commerce,
l’elevage. De ces activites dicoulent les besoins spkcifiques suivants :
. Amelioration des varietes ( riz, niibe, bissap...),
. Equipement d’extraction du sel, de transformation et de conservation
I
de produits alimentaires,
, Technologies de transformation des fruits et legumes,
m
.
Marie Kane
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3

_
_._,_
..__
.._

-
- .
_
V.-e
-
l-
INTRODUCTION
.
routes les societes humaines ont experimente la division sexuelle du travail
II
et des inegalites de traitement entre les hommes et les femmes. L’une des
iois les plus connues du siecle anterieur a ite la loi salique dont une des
dispositions excluait les femmes de ia succession a la terre. C’est
l’interpretation de cette disposition qui a permis plus tard de les exclure de
la Couronne de France
On voit aisiment, par cet exemple, comment I’acck aux moyens de
production conditionne les pretentions a un pouvoir politique. En Afrique,
dans la stratigie d’exclusion des femmes, le pouvoir des hommes les a
attachies a des tkhes longues, heterogenes et ardues et & de multiples roles
dans les domaines reproductif, productif et communautaire R
Dans le sillage des luttes po’litiques et des victoires sociales, elles ont vu leur
statut conntitre un debut d’amelioration. Ces acquis ont conceme plus
tardivement les femmes r-wales. Au Senegal, elles etaient encadries
sommairement dans le cadre des Centres d’Animation Rurale ; ce n’est que
plus tard qu’on tentera de les interesser a des activitis geniratrices des
revenus. . Au plan des met&odes mises en ceuvre, I’analyse de genre prend
en consideration les femmes en tant que force/energie sociale. Mais on note
que :
3 les femmes ne constituent pas de ce point de vue une categoric
homogene. Elies sont fortement discriminies par l’age , la classe
sociale a iaquelle elles appartiennent, le statut socio -&onomique, le
groupe ethnique, le milieu geographique.
ZI Les femmes sont de plus en plus fondues dans une plus grande
categoric non generique comprenant les enfants et la famille . . . De ce
point de vue, en les plaqant au centre de la cellule familiale, on 1eu.r
destine des programmes visant I’amelioration de la qualite de la vie
familiale aux plans de la scolarite et de la sante des enfants, mais
surtout au plan de I’alimentation de ia farnille ; en effet, le paquet
technologique qui leur est propose vise le plus souvent l’objectif de
sicurite alimentaire des familles.
Tant qu’on definissait les femmes par rapport aux hommes on se contentait
d’une analyse depreciative qui concluait toujours i la dispariti entre les
3
deux categories. Avec l’analyse de genre et l’approche plus d-ynamique de la
categoric Femmes I)
l
dans le developpement, on arrive a des prospectives
111
plus intiressantes et plus globalisantes. Par exemple, I’exode des hommes
Marie Kane
Page 10
1
I 9/ 03/ 98

adultes entraine des mutations dans les reies iconomiques impartis aux
femmes (mutations ne signifiant pas transferts), certaines devenant meme
a Chefs de famille *.
Autrement dit, il est mains facile de parler d’ua statut fig6 que d’une
implication aux contours toujours mobiles.
Ce type d’approche n’ignore pas les inegalites entre les sexes mais ne
considere comme centre d’interet que les personnes
porteuses de
changement et de diveloppement, quel que soit leur sexe. Dans ce schema,
les femmes presentent , entre autres faiblesses tendant 3 les disqualifier :
;3 l’acces insuffisant aux moyens de production, ti commencer par la
terre geree a l’echelle communautaire
I
1 l’accis insuffkant G l’kducation et i la formation : elles constituent
52% de la population senigalaise (selon les estimations de l-994), mais
77% d ‘entre elles sont analphabetes’. Ce point devient strategique
quand il s’agit de penser a la vaiorisation et a la diffusion des
technologies.
1 Le calendrier joumalier de travail qui est surcharge et hetirogine :
aches menageres, activites agricoles et commerciales.2 Cet emploi du
temps leur laisse une faible marge pour s’impliquer dans la gestion
active de projets. On peut meme se demander si les innovations ne
creent pas une charge additionnelle de travail.
Parce qu’elles pourvoient aux besoins sanitaires et nutritionnels de la
famille, les femmes occupent une place importante dans la gestion des
ressources naturelles. En plus de la quete journaliire d’eau et de bois de
chauffe, elles administrent des medications par les plantes (en dehors des
traditherapeutes sp&ialisls, on peut affrrrner qu’elles sont plus versees que
les hommes dans cette science ).
La prhente etude en voulant appthier les effets positifs ou n6gatifs du
Rojet de gestion des ressources naturelles initii par 1’U.S.A.I.D et
l’I.S.RA sur les conditions de vie et les actkit& de production des
femmes, pose B sa man&e la question de l’analyse de genre dans son
programme.

Comment la dimension genre a-t’elle iti integree dans la conception du
II)
Projet ? Jusqu’A quel niveau les technologies introduites ont-elles entraini
-
i Le taux brut de scolarisation des filles, en 1995, est de 49,89 % (centre 64,31 % pour les
cwwns)
I
2 @cument sur le temps de repos (22h - 5h pour les Femmesj 20h - 06 h pour les
Hommes)
Marie Kane
1
Page 11
19; U3/ 98
L
c

des ,mu+ations sensibles de leurs statuts dans la socikti et de leurs r6,les
bars ies systkmes de production ?
.&s-i done, I’objet de J’ittude serait de donner la juste mesure de l’accis et de
la mait,rise des rechnologies introduites par les femmes. Elle devra egalement
avertir des derives apparues au tours de la mise en ceuvre du Projet et faire
par consequent des recommandations allant dans le sens d’une meilleure
ptise en compte des motivations et des contraintes rencontries par les
femmes.
L’objectif poursuivi repose SW l a nkessitl d e valoriser l a
contribution des femmes dans une dimarche de gestion des ressources
naturelles eu igard a leur r6le dans les modes d’exploitation et de
consommarion des ressources disponibles.
Mane Kane
!
P a g e 12
I 9/ 03,) 9 8

t”:
!
.
t-
.‘? :
3- HYPOTHESES DE L’ETUDE
L’appreciation du niveau d’implication des femmes par !a dlmarche du
Projet et des effets des innovations technologiques inuoduites sur leurs
conditions de travail et !a quake de leur vie passe par la virification d’un
LI
certain nombre d’hypotheses.
-
1.
Les femmes sont des productrices agricoles. A cet itgard, les
technologies introduites soutiennent et valorisent ieurs activitis de
production.
2.
Les technologies introduites tiennent compte des activitis
economiques tradidonnelles des femmes. Elles constituent ainsi autant
de reponses ti des preoccupations et besoins technologiques spicifiques
B ce groupe cible.
3.
La mise en ceuvre des technologies n’entrdine pas, ipso facto, une
forme de a dishumanisation B du travail des femmes par le fait d’un
emploi du temps journalier surcharge.
4.
Les ressources tirees des differentes activites mentes generent une
plus-value substantielle ti la mesure des efforts consentis.
5.
Les revenus issus des activitis assurent leur durabiliti et leur
reproductibiliti ou en d’autres termes garantissent le maintien du
niveau d’existence atteint grace B I’intervention du Projet.
6.
Les technologies introduites ont facilite la promotion des activitis
iconomiques traditionnelles des femmes.
7.
Les formations dispensites aux femmes ont accru leurs capacitis de
dimultiplication de leur savoir faire et de diffusion des technologies.
II
8.
L’implication des femmes dans la dimarche du Projet a faciliti leur
acces aux moyens de production et leur participation aux prises de
I
decisions engageant la gestion du terroir.
-
Un faisceau d’indices pourrait prejuger des effets des technologies sur les
situations respectives des femmes en confirmant ou infirmant tout ou partie
-
des hypotheses imises et ripondre aux questions suivantes :
1.
La nature des activitis rialisies dans le cadre du Projet , recoupent-
I
elles les activitis traditionnelles des femmes ?
L
2.
Y a t’ il substitution des anciennes occupations par de nouvelles
4
\\ activitis ?
Marie Kane
Page 14
19/ 03/ 98

3.
Y a t’ii un renforcement des anciennes activites par ies nouvelles ?
4.
Y a t’il une modification de !a structure des revenus generes par ies
femmes ?
5.
Etiste t’il une correlation significative entre I’accroissement des
revenus et l’intervention du projet ?
6.
Note t’on une am&oration de la qualite de vie familiale au triple plan
de :
l
i’alimentation ?
0
I’habillement ?
a
la sank et la scolarite des enfants ?
7.
Y a t’il augmentation 01: reduction des charges de travail induite par
les technoiogies ?
Sous ce rapport, les donnies recueillies sur le terrain et celles obtenues dans
le cadre d’ichanges avec plusieurs intervenants (Chercheurs, ONG,
Responsables Paysans) permettront de rendre compte 21 propos de
l’implication des femmes dans le projet de gestion des ressources naturelles.
Elles indiqueront egalement les limites de cette ilmplication ainsi que les
possibilites actuelles d’amilioration de la participation des femmes.
Marie Kane
1
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-
t

_-
_.e.s-c-------L-
- .-.. i
-, .
..A
“! ,
-
I .
4- METHODOLOGIE ET PLAN
La methodoiogie a suivi quatre axes d’investigation :
1.
La revue bibiiographique de l’ensembie des documents faisant itat
du programme et de I’execution du Projet.
2.
La rencontre des ONG partenaires de 1’ !SRA dans le cadre de cette
recherche collaborative.
3.
La visite des sites d’implantation du Projet et la rencontre avec les
groupes impliquis dans les differents programmes.
4.
Les enquetes effectuees sur la base dun guide d’enuetien et d’un
questionnaire.
Sur la base de cette mithodologie de travail, il a ite retenu, en concertation
avec l’iquipe de 1’ ISRA et du N.R.B.A.R, de limiter la zone de l’itude au
Bassin Arachidier.
Ainsi, les regions suivantes ont ete concemees par I’itude :
l
Thies
l
Diourbel
a
Kaolack
0
Fatick
LI
SIX la base de ce decoupage? les ONG A rencontrer ont pu etre determinees ;
il s’agit de :
8
-
RODALE intemationaie pour !a region de Thies
s
WINROCK pour le dipartement de Mbour
0
II)
Foyer des jeunes de Bambey Serer
l
MZAF pour la region de Fatick
l
AFRICARE pour la region de Kaolack
-
l
CARITAS Kaolack
0
AHDIS dans !a region de Diourbel
*
Ainsi B l’aide d’un guide d’entretien etabli & cet effet des rencontres
/discussions ont pu etre tenues . La moyenne des rencontres etait de 3
I
groupements par ONG.
Par ailleurs un questionnaire tenant davantage compte de la situation
I
specifique des femmes a eti administre au niveau de 6 sites sur la base de
l’ichantillon suivant :
Marie Kane
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19,’ 03,’ 98
mm

Bambey Serer : 5 femmes i groupement soit 25 femmes
aodde :
5 femmes / groupement et 3 groupements, soit 15 femmes
AHDIS :
5 femmes / groupement et 3 groupements, soit 15 femmes
A4.IU.F:
5 femmes / groupement et 3 groupements. soit 15 femmes
AFR.IcARE :
5 femmes / groupement et 3 groupements, soit 15 femmes
CA.WI’AS :
5 femmes / groupement et 3 groupements, soit 15 femmes
Au total I’enquGte a touchi 100 femmes du Bassin Arachidier
impfiiqu6es Ei des niveaux divers aux processus de gestion des
fessources naturelles.
.
4.2 PLAN DE L'ETvDE
La prlsentation du travail du consultant suivra !e plan suivant :
Analyse dn contexte de l’itude :
Rroblimatique de la gestion des ressources naturelles
Objectifs du programme GRV
Problkmatique de I’iipiication des femmes dans un
programme GRN
l
Resultats du programme GRN
Presentation de la Zone du Bassin Arachidier
l
Activites economiques, s+atut, emploi du temps journalier
des femmes du Bassin arachidier.
R&u&&s de I’enquGte
Articulation activitis traditionnelleslactivitis du projet
Niveau d’adoption des technologies
Changements induits par la mise en Oeuvre du projet.
Structure des revenus
Destination des revenus
Formation et application
Charge de travail journalier
Conclusions et recommandations
i
Marie Kane
1
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19/ 03/' 98
lli
i

.
S- LE PROJET DE GESTIUN DES RESOURCES NATURELLES
L
5.1 ~BJECTFS GENERAUX iWPROG20faf~ GRN
Au S&-~&pl, comme dans la plupart des pays au Sud du Sahara, de !arges
couches de la population locale vivent dans une situation de pauvrete
absolue.
Les alternatives Q ce fiiau, identifiees et mises en application par les
structures de recherche et de developpement , ne sont pas encore par-venues
a inverser de man&e sensible cette evolution tendancielle vers la
pauperisation des categories sociales les plus difavorisees, g savoir ie monde
paysan.
.
De !‘a+ partagi des gouvemants, chercheurs, techniciens et populations
ruraies concemies, ce phenomene releverait de la conjonction de plusieurs
facteurs.
I)
LI I’explosion demographique,
ZI la pression croissante sur ies facteurs de production elementtires,
ZI les methodes traditionnelles d’exploitation de la flare, de !a faune et
des sols,
I
II ies mouvements migratoires des forces actives du milieu rural?
I
LI I’utilisation i l a f o i s irradonnelle e t insuffkante d e s ressources
naturelles.
C’est done dans ce contexte de pression demographique, de restriction des
ressowces naturelles et de regression des revenus agricoles qu’est intervenu
au Senegal, le Projet de Recherche/Diveloppement N.R.B.A.R. (Projet de
Recherche Agricole basee sur ia Gestion des ressources naturelles). Ce Projet
experimente depuis I & 5 ans une collaboration tripartite reunissant 1 TSRA,
diverses structures de developpement et des partenaires paysans.
A cet igard, des technologies mises au point par la Recherche pour tenter de
resoudre les difficultis likes ti la valorisation des ressources natureiles, done
21 la pauvrete ont eti diffusees sous for-me de tests entre 1993 et 1997 en
I
milieu paysan.
En resume, les Technologies ci-apris ont ete introduites :
1.
Les technologies d’amilioration de la fertilite des sols : par
amendement organique,
phosphate ou utilisation des risidus du
Poisson fume.
.
Marie Kane
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19/ 03/ 98
I

1
/
I -j
.
II
3
L.
Les technologies agroforestieres 24 Wavers I’installation de haies vives.
de brise vents et l’amlnagement de bassins versants
3.
L’amilioration varktale & u-avers des tests d’adaptabilite de
I
semences d’arachide, mil souna, sorgho, riz, Niibe et maniac
4.
Les activites de diversification agricole comprenant notamment le
maraichage et !‘arboriculture fruit&e ;
5.
Les techniques de fabrication du compost 2 travers la mise en place
de fosses compostieres / les itables fumiires;
6.
Les technologies de transformation primaire des ceriales par la
fourniture de moulins decortiqueurs aux groupements de femmes.
TLes objectifs poursuivis par ie N.R.B.A.R dans le cadre de la diffusion
de ces technologies sont :
1.
- identifier et tester en milieu riel des technologies de gestion des
ressources naturelIes concues par la recherche
2.
- appuyer des actions de sensibilisation et de responsabilisation de
partenaires paysans pour la diffusion puis l’adoption de ces
technologies par les populations cibles.
3.
- soutenir, des activitits g&-&au-ices de revenus comme mesures
d’accompagnement au programme de gestion integrie des te,rroirs.
Ce Projet qui intervient dans l’ensemble du territoire national s’est developpi
dans un cadre d’ores et dej2 Sake par I’M&I. Ainsi sa mCthodologie
d’interPention tout comme la sikction des b4nkficiaires directs de son

programme n’ont pas ok& $ une philosophic propre du Projet mais sont,
plutdt, largement inspir$es des acquis de I’ISRA
en la matike.
Cette precision est de taille puisqu’il s’agit actuellement d’evaluer !es effets
des technologies introduites sur la situation des femmes.
A u depart done, la finaliti du projet etait la gestion des ressources
natureiles, sans aucun a priori sexuel relatif aux b4nificiaires du Projet,
voire saris une caractkisatioa precise du groupe cible et une definition
des modal&es d’intemention des differents acteurs.

En effet, le NRBAR est avant tout un projet de recherche ; les actions
d’identification et de selection des groupes cibles relevaient done des autres
partenaires du diveloppement ( ONG ou les groupements de producteurs).
Aussi, serait-il intiressant de voir I’etat d’avancement du Projet compte tenu
Mane Kane
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I 9i 03/ 98

-
de I‘obiectif general qu’il s’itait furl a savoir l’introduction d’innovations
.
technologiques.
En regle ginirale allaAce (4) Ctanes sont distinwees dans rout
wocessus d’innovation :
1 - une itape
d’identification des besoins, des problemes et des
alternatives pour rksoudre ces probllmes ;
-
2- une itape de diffusion durant laquelle la technologie est introduite et
appliquee au plan local sous forme de demonstrations ;
I
3- une ktape d’adoption qui rend compte de l’attitude receptive
[d’appropriation) ou reticente des groupes cibles (sous for-me de rejet) ;
4- une itape d’adaptation 06 l’innovation esr: revisee sur la base de
connaissances acquises au tours de la mise en aeuvre de I’akvite.
La duree du Projet ne per-met pas de dire que toutes ces ittapes ont iti
parcourues. 11 n’est pas exageri de dire qu’il est encore premature de statuer
sur les aspects d’adoption.
Mais la nicessiti de mettre au point des techniques localement adaptees, ne
signifie t - eIIe pas igalement assurer une duree suffisamment longue du
Projet pour suivre et lvaluer l’adoption des technologies introduites ?
S’il est prkmature d’evaluer les niveaux d’adoption ou d’apprecier l’impact du
Projet sur le milieu, il ne serait pas inutile de s’ioterroger sur les capacitk
rielles, en termes de savoir faire et d’aptitudes, que le Projet a su
dbelopper au niveau des femmes leur permettant ainsi de reproduire

certains acquis induits par son intervention.
La problkmatique de la gestion des ressources naturelles suppose par
essence une reflexion menie autour du concept de gestion des terroirs
villageois. Cette rialite de liens entre les deux notions inspire plusieurs
interrogations :
La gestion du terroir villageois, par qui ? Quelle est done l’autorite ayant
pouvoir de decision et d’action engageant la pax-ricipation de toute une
communaute et de chacun de ses membres ?
La gestion du terroir pour qui ? Quelle structure, quels groupes, quelles
personnes, peuvent constituer autant de cibles & priviligier dans le cadre
d’une action de gestion villageoise d’un terroir, et 5 quelles echelles ?
.
MarieKane
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19iO3i 38

_
._
----
-
_~. .._ --..
-__--___

-
.,
..-
I.
c
k recoupement des notions de gestion des ressources naturelles et de
I
.
gestion des terroirs
villageois pose de maniere plus fondamentale ia
problkmatique des limites d’un terroir. Ou commence-t’il ? et oti s’acheve-
JI
t’il ? Ainsi compte tenu des dimensions du terroir se pose le probleme de
l’identification de l’autoriti compktente pouvant decider de la gestion et de la
motivation rkelle des populations B s’impliquer dans un tel programme.
L
I! appartit , en conskquence que seule une decision politique pourrait aider
A +zouver les solutions appropriees aux difficultis pressenties. Les
Collectivites Locales qui ont vu leurs pouvoirs ilargis pourraient, saris nul
doute, jouer ce role de facilitation.
II
A premiere vue, il apparait que I’impact dune telle dimarche sera 5 la
mesure du nombre de personnes et des differentes couches sociables
-
impliquees dans le processus.
Mais si le caractere massif de l’engagement des populations ciblies augure
un bon niveau d’impact du programme ainsi projetl, il importera kgalement
de trouver les personnes porteuses de changement et de developpement. En
II
d’autres terxnes il est question d’identifier les personnes ressources qui, de
par leur statut dans le village et leur role dans les differents systemes de
-
production seraient en mesure a la fois de valoriser et d’assurer une large
diffusion des innovations technologiques 5 introduire.
-
A cet Igard, un point reste hors de doute, la population cible devra
nkcessairement :
. .
3 parwIper aux centres de decision.
3 ditenir les moyens de production idoines (terre, equipement, main
d’oeuvre)
*II
Des iors les caractkistiques des sociites run&es senigakises et la place
traditionnelle devalue aux fermnes nous interpellent a plus d’un ‘Litre.
En effet, il s’agira de voir dans quelle mesure les femmes, qui accedent
rarement 5 la proprieti de moyens de production, pourraient We
valabiement impliquies dans une demarche inspirant la gestion des
iessources naturelles et y jouer un role moteur.
En outre, s’il est permis, a I’itape actuelle des chases, d’imettre des r&serves
quant aux possibilites rielles de diffusion des technologies dicoulant de la
gestion des ressources naturelles a park des femmes, il reste entendu que
se posent toujours :
J la nicessiti de leur participation au processus, compte tenu a la fois
de leur poids dkmographique et des mutations observites sur leurs
b
.
1
Mane Kane
Page 21
19,; 03/ 98

i -
roles dans Ies systemes de production lies principalement a
i
-
I’accroissement du taut d’exode des hommes adultes.
3 la problematique de la gestion des ressources narurelies pose
egalement en substance !a question de ia foresterie communautaire et
de la consommation energetique au pian domestique. Or le secteur
I
domestique a ceci de particulier : les choix qui y sont effectues
dependent de chaque menage, de chaque femme. hinsi la
I
consommation
d’energie
suit des modes
specifiques
girls
principalement par les femmes. L’implication des femmes dans un
programme d’agroforesterie
s’avire done etre d’une imperieuse
necessiti compte tenu du rble qu’elles jouent dans les modes de
ravitaillement et de consommation de bois, de feu et de leurs rappor:s
rii l’ar’bre.
ZJ l’impact de l’adoption des innovations technologiques sur leurs
situations respectives et les risques de “dishumanisation” du travail
f&ninin qu’il peut entrainer du fait d’un emploi de temps joumalier
surcharge.
Des lors se posent deux questions essentielles :
Comment relever le deli de donner un impact a un programme
de gestion des ressources naturelles qui se ritvele etre une voie
incontoumable darts la recherche de solutions aux problemes de
diveloppement agricole du pays ?
Le developpement de I’agriculture paysanne est-il possible au
Senegal saris une contribution significative des femmes ruraks ?
Ripondre a ces questions equivaudrait simplement 2 proposer des strategies
susceptibles 21 la fois de faciliter l’implication des femmes dans une
dimarche de gestion des ressources naturelles et de placer des a garde fous *
qui priviendraient les derives liies a la mise en oeuvre des technologies de
valorisation des ressources naturelles (surcharge du travail feminin ou
baisse des revenus agricoles des femmes).
Les visites de terrain realisies dans le cadre de cette etude, ont en effet fait
ressortir les faits majeurs suivants :
\\
l- Marie Kane
Page 22
19/ 03/ 98

3
l’application des technologies de GRN entraine souvent une charge
additionnelle de travail pour les femmes. Les -Aches likes ci l’exkution
du programme reproduisant la division sexuelle du travail. C’est ainsi
que les femmes saris 3re directement impliquies dans la demarche du
projet y assument :es roles qui ieur sont traditionnellement devalues.
3
L,es mesures d’accompagnement prises par le Projet en faveur des
femmes, telles les activites de maraichage ou d’embouche peuvent
parfois s i elles s’avirent tris lucratives, etre detoumies p a r i e s
hommes. C’est le cas du village de Sagnaneme encadri par Caritas.
3
Les groupements m&es pourraient aider a corriger les injustices
notees et relatives au statut et au pouvoir des femmes dans nos
sociktes r-wales. Cette idee participe du prejuge selon lequel des
hommes ouverts et influents presents dans les grbupements
pounaient jouer un role moteur dans un processus de changement
des men&lit& et contribuer ainsi au partage equitable du pouvoir.
3
Si une telle dynamique arrivait k etre suscitee, la nouvelle poliuque de
decentralisation de lEtat renforcee par les nouveaux pouvoirs
ritrocedis aux Collectivites Locales pourrait favorker les changements
nitcessaires 2 la mise en ceuvre des politiques d’intkgration des femmes
dans les projets de diveloppement.
5.2.1 Les bhdiciaires.
I1 ressort d e I’analyse documentire e t d e s ichanges avec plusieurs
chercheurs que le Projet n’a pas a priori procidi ~3 la definition de son
groupe cible.
Ainsi, la premiere &ape de son intervention consist&t & l’expirimentation
d’un programme de rechershe aupris d’exploitants agricoles receptifs et en
mesure de va.loriser au mieux les technologies introduites,
?ar ailleurs, !a nature de recherche collaborative de ce Trojet a .
fait
appartitre d’autres particularitis :
3 les bitnlficiaires du Projet se confondent avec les groupes cibles de
I’ONG qui les encadre (groupements de producteurs, groupements de
femmes, groupements mixes, individus etc.)
2 les cas de collaboration directe Projet/Groupement de producteurs
font apparaitre, quant & eux, des situations plus diversifiees ou les
groupes cibles sont fonction des membres composant le groupement
ou la federation de groupements. Ce cas de figure fait, bien souvent,
f-
Marie Kane
Page 23
1% 03/ 98
1
J-

.-
apparaitre des benificiaires beaucoup plus engages. Cette plus grande
:

-
riceptiviti notee pourrait s’expliquer par deux faits majeurs :
- La mise en place du groupement est de l’initiative propre
de ses membres ;
- les technologies ont ktk parfois introduites sur la base
dune demande des btrkficiaires (cf. groupement des
femmes de Colobane membre de 1’ARdlF).
Au total, quatre (4) categories de beneficiaires peuvent &r-e distinguites :
2 les exploitan ts individuek,
3 les groupements de producteurs,
3 les groupements de femmes,
3 les groupements m&es.
-
Mais pour ritpondre a l’une des questions posee par les termes de reference,
5 savoir :
li
Ouel a it& le niveau d’implication des femmes dans la dli!marche du
projet ? Dans quelle mesure et jusqu’& quel niveau a t-il et6 tenu

compte dans la conception et dans la philosophic du projet de la
spikifkiti des femmes ?

Nous ripondrons :
L’int&ration de la dimension genre n’est apparue qu’au tours de
I’execution du projet.

Les tithes divolues aux femmes dans la mise en czuvre du programme GRN
ont just35 la prise de mesures d’accompagnement allant G la fois dans le
sens d’une meilleure valorisation des technologies introduites et d’un
accroissement du niveau de vie des femmes (programmes marakhers
embouche, une femme:/une brebis credit, Technologie post ricoltej.
-
L’implication des femmes s’est done faite a postetiori. Pour 2tre plus
prkis nous dirions qu’il s’agit moins d’une implication que d’une
-
int%ration proplressive se traduisant, de la part des femmes, par &s
interventions d’appoint.
I
Cependant dans des situations particulieres ou le groupe cible est
principalement constitui de femmes, les donnees du probkme presentent
I
quelques nuances dans la mesure ou l’introduction des technologies passe
;r.
.
A
1
Xarie Kane
Page 24
I 3; 03i 98
.I-

.-
i
.
I-

.
par les femmes. .4 ce niveau, la question serait : Quelle est I’effectivite de la
I
.
-
gestion des ressources naturelles par les femmes ?
-
En tout etat de cause cela ne remet nullement en question le probleme de
:‘implication au d&part des femmes dans la conception du Projet.
5.2.2 Activith & projet GRN
Tel que nous le rappelions ci-dessus, au total, six secteurs d’activites ont
soutenu le prograrmme de gestion des ressources natilrelles initie par le
N.R.B.A.R. Les objectifs poursuivis dans le cadre de l’exitcution de ce projet
sont :
;t Accroitre ;es rendements agricoles,
;1 14ceroitre la plus-value et la maintenir,
1 red&e l’exode rural,
1 ameliorer !‘ahmentation familiale .
Au bout de trois armies de mise en ceuvre du projet, les resultats obtenus
ont permis de tirer des conclusions au double plan agro-iconomique.
-
5.2.3 Les technologies d’amklioration de la fertility des sols
-
-
-
-
-
-
I
L-es resultats obtenus globalement confirment les reponses positives de
l’apport de compost sur les niveaux de rendements et sur la regeneration des
sols.
(II.
.4insi a Bambey Serer, sur des parcelles de 2500 m2 d’arachide ou de mil, les
cendements atteints varient entre 1,7 et 3,s T/ Ha.
-
Dans Ie village de Ndoff, 1’O.N.G Rodale note un accroissement des niveaux
des rendements de l’ordre de 40 & 50 96 sur le mil souna et de ‘22,s 5 42,5’J/o
-
sur le sorgho.
S’agissant du programme de valorisation des risidus de transformation du
-
Poisson fume implante dans les sites de Lagnar (Diourbel), Mbotile, Sagne
Folo (Fatick) Ndiouda, Keur Thiam et Gardigal [Thii:s), 1lSM degage les
-
conclusions suivantes :
L-es rendements induits par l’apport des residus sont :
-
3 sur arachide, identiques a ceux de l’engrais mineral
2 sur mil, supirieurs a ceux de l’engrais mineral.
-
.J
1 une plus value de rendement en an-i&e effet de 393Kg/Ha a 520kg,/ha
par rapport & l’engrais mineral et au timoin.
i-
Marie Kane
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I 9/03/ 98
1

-
En risume, I’apport de residus a g&-&i moins de touts et plus de benefices
nets.
5.2.4 Les techniques & fabrication &I compost
Elles ont ete initiies au niveau de l’ensembie de la population cible, par le
biais de sessions de formation .
Le nombre de fosses rialisles varie selon les groupements et la stratlgie
mise en oeuvre par I’ONG pour faciliter leur construction (credit ou
subvention pour l’achat du ciment, utilisation de l’argile ou des termitieres,
etc.). Generalement chaque groupement a au moins construit sa fosse
compostiere et malgri la production d’un compost d’inigale qualite, la
dkmonstration de l’impact agronomique du compost sur ies grandes cultures
et sur les parcelles mar&h&es a itit jugie concluante par les chercheurs de
IISFX
5.2.5’L’agroforesterie
IL
Les activitis menles dans ce cadre, portent essentiellement sur la plantation
entre 1993 et 1996 de haies vives autour des parcelles de culture.
Au plan technique , I’KSRA constate une bonne reprise de la plupart des
plants introduits (autour de 90 %) done un comportement des especes ne
I
manifestant aucun probkme d’adaptabihte aux zones d’implantation.
Certaines especes introduites sont trk apprkikes, notamment le jujubier et
le prosopis. Elles autorisent en effet, selon les femmes, de bonnes
perspectives d’utilisation comme bois de chauffe (prosopis) et produits
commercialisables (jujubes).
5.2.6 Les activitks de diversification agricole
-
-
I
5.2.6.1
L-e mcuu?chuge
II s’agit pour I’ensemble des zones (exception faite pour Africare] d’une
culture inig-uee de centre-saison sur une parcelle de
625 Ln-12 par
groupement.
Geniralement, les ritsultats ont iti jug.5 satisfaisants par 1’ISRA au
triple plan de :
l
Niveaux de production,
l
Ecoulement des legumes,
-
l
Valeur sociale de l’activitit.
,
Marie Kane
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19/ 03/ 98
I
J

“.” ‘.
..-
_.“...*.. .“.......‘.~.~_.~~.--.~ ..b--^”
” .1
En effet, la plupart des femmes rencontrkes declarent consommer
rtgyiiitrement des iegumes dans ieur repas et que ia disponibiliti de
iegumes contribue d e maniere sigmficarive B reduire d e s deper,ses
occasionnies par des receptions impromptues de parents ou de
convives.
Cependant dans l’ensemble des villages se posent avec acuite des
problernes lies 5 la pression fonciere et a l’hydraulique villageoise. Ces
donnees compromettent les chances d’extension des perimetres
inigables et reduisent les opportunites d’accroissement des revenus
issus du martichage.
5.2.6.2
Les productions de semences et Ies tests vuriituz~~
Certains groupements et des exploitants agricoles ont eu Q. tester des
programmes de productions semencikes d’arachide, mil et nikbe. ks
objectifs poursuivis dans ce cadre etaient la reconstitution du capital
semencier des paysans.
A cet kgard, si des resultats probants ont it6 enregistres, rien ne permet
de dire, pour le moment, que la dtnamique creie a eu un effet
d’entrainement. Les paq’sans rencontris se satisfont des rksultats
obtenus mais n’ont pris aucune disposition pour reproduire l’activite.
Des tests d’adaptation vat-i&ale ont ete tgalement men&s. A ce niveau
les constats suivants ont itk faits au niveau du Bassin Arachidier :
l- De mar&e g&&ale, les tests varietaux de mil souna, sorgho (CE
145) ont ite concluants, quoi que moins performants que les varietes
locales.
I
2- Le niebi (M-74), ie mais et ie riz ont dans l’ensemble obtenu de
faibles risultats.
I
&douche
5.2.7
,4u niveau des cinq (5) groupements de Bambey Serer, quince (IS) wins ont
111
it& mrs en embouche. Un gain ponderal moyen de 3,7kg par animal a ite
atteint pour une duke d’embouche de 50 jours.
-
De l’avis mZme de 1’ ISRA les performances techniques obtenues s’averent
plut6t faibles. I1 en est de meme des taux de rentabilite qui ont ete parfois
I
dkficitaires. Les causes evoquees sont de trois ordres :
3
Des dates de ditmarrage de l’activite inappropriees ;
3
I
Une duree de I’opiration jugie courte.
*
J Une faible mtitrise des techniques de conduite de l’embouche par ies
femmes.
1
i
Marie Kane
Page 27
19:’ 03,: 98
I-

Ma&c5 ces centre-performances,
I’embouche demeure pour la zone de
Bambey une des principales motivations des femmes. Nous reviendrons sur
cet aspect dans les chapitres qui suivent.
5.2.8 Transformation prima& & c4riales
L’implantation d’un dlitcortiqueur/
mouiin constitue 1’w-e des operations les
plus appreciees par les groupements. La reduction du temps consacre 2 ia
mouture et au dicorticage a pu digager des espaces de liberte utilises dans
I’exicution des tkhes induites par les nouvelles technologies. Toutefois il
I
nous a kte signal6 des cas de panne qui n’ont toujours pas trouvi de
solutions.
Marie Kane
Page 28
L
? 9/ 03r’ 98
a

6- LA ZONE DE L’EI’UDE : LE BASSIN ARKHIDIER
Yous sacrifions a un rite des etudes sociologiques qui veut toujours replacer
l’objet dans son cadre physique ; cela dars la mesure oti le decor explique ou
signifie ce qui se passe sur la scene. 11 s’agira simplement, dans le cadre de
cette etude de situer nos villages dans leur espace socio-historique.
Les sites d’implantation du projet retenus par cette prirsente itude intlgrent
le bassin de I’arachide et se iocalisent dans les regions de Diourbel, Fatick,
Kaolack et Thies.
Le Bassin arachidier esr d&-it en ces termes par Pelissier : ~4 L’impression
initiale de monotonie et d’uniti que degage l’dtude morphologique et
pidologique des plaines du bassin de l’arachide, s’impose ainsi B qui
a b o r d e l’examen d e s paysages v&gGtaux. Cette impression est

particulitrement saisissante au tours de la saison seche, lorsque toute
la vkgitation annuelle a disparu la&ant le sol d&zud& piqueti d’&pines

vermissees, certaines totalement dkpouiUies dressant de loin en loin
leurs troncs terreux et difformes 1 la mani&e d’arbres morts 9
Ces constats faits vers les arm&s 1360 auguraient les chr-ysanthemes et
pridisaient dejja la degenerescence du couvert vigetal et la baisse de la
fertilite des sols du bassin de l’arachide caract&istiques de la situation
actuelle.
.5. I’epoque dejA, l’absence de haies favorisait l’action de l’erosion iolienne.
La pression demographique, les fluctuations de la production arachidiere
iimitaient le maintien de la jachere. Les rotations des cultures s’acc~l~raient
et les rendements tombaient progressivement.
‘.?\\utant de donnies qui auraient du justifier une politique de gestion des
ressources naturelles qui n’a pas encore pris forme plus de 40 ans apris ce
diagncstic.
6.2.1 La population
-
-
rurale
Composite essentiellement de Woloff et de Serer, cette population mtne pour
la plupart des activitis agricoles.
33 Pelissier ks pavsans du Sir&gal - Fahegii - St Yvrew 1966
l- Mwie Kane
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19/ 03/’ 98

Des enquetes agro konomiques menees ?ar la SODEVA en 1958 4 il
ressortait :
3 une augmentation constante de la population active rurale
I
z~ une stagnation des superficies cultivables
-
;1 une baisse riguliire de la superficie cultivable ?ar actif ! 1 ,!X3 ha)
Ceci, traduit une progression vers un seuil de saturation des superfkies
cuitivables. Les activites iconomiques relativement diversifiees reposent &
49% sur l’arachide, 30% sur le mil, 11% sur le maraichage et les autres
cultures.
Dans ce contexte de pression maximale sur les ressources naturelles, Ies
igards port& aux femmes sont dtrisoires et la place qui leur est devalue
dans les systemes de production les marginalisent davantage.

Ainsi, selon toujours I’enquete de la SODEVA, les femmes cultivent 15% des
superficies d’arachide et pres de 13% des surfaces affecties au mil, soit en
moyenne 28% des terres disponibles autour de l’exploitation.
6.2.2 L.e Travail des femme3
Les femmes du Bassin arachidier distribuent ainsi leur horaire de travail :
Elles consacrent 25% de leur temps aux tkhes de production agricole.
Ce travail agricole s’articule autour de deux reseaux. Le riseau principal
conceme les ichanges sur les champs du chef de carre. C’est ainsi que les
femmes et les chefs de menages foumissent la moitie des temps de travail
total sur les champs appartenant au chef de car+.
Le reseau secondaire des prestations de services intkesse les dipendants
de carrl : les femmes donnent plus de travail aux chefs de .menage qu’elles
n’en recoivent d’eux traduisant un desiquilibre du travail solidaire.
. A ce travail agricole s’ajoutent les occupations domestiques qui absorbent i5
Q 80% du temps de travail icf. tableau I).
Ainsi les temps de travaux amicoles ont atteint chez la femme et selon
la piriode de 1’annCe entre 10 et 15 heures par jour.
La faiblesse de la
force de travail socialement disponible est aussi un second facteur limitant
de I’agriculture dans le Bassin arachidier.
.
4 Risultat enquites Agro ckonomiques SODEVA - Septembre 85
Marie Kune
Pclqe 30
19.; 03,’ 98

‘L-es modaiites d’acces Q ia terre sent tres complexes et diffirentes selon les
I
zones, les systemes de filiation , ies traditions
locales et la rentabilite
Pconomique des terres et des speculations.
L’absence d’artache durable a des terres determinees, la perte des droits SW
la te,rre pour la productrice en cas de veuvage ou de divorce empechent la
riakation d’investissements productifs & moyen ou long terme (cf. le refus
de cenaines femmes d’utiliser le compost dans les champs collectifs de mil
ou d’arachrde) De ,maniire g&&ale les terres mises en valeur par les femmes
restent dependantes du patrimoine fancier de leur mari et sont comprises
entre 0,2 et 0,s ha / femme
Elle est directement like a la ritpartition sociale des activitis au sein de
I’unitk de production. En rkgle gknirale ce sont les hommes qui jouissent des
revenus tiris de la vente des cultures de rente. Toutefois il arrive souvent
q u e les f e m m e s v e n d e n t leurs excedents vivriers (mil transformes
en
couscous et revendus sur les marches).
I1 reste manifeste que ce systkme est tr% inegalitaire pour ies femmes qui
doivent couvrir 2 partir de leurs propres ressources les charges domestiques
courantes et en particulier celles likes aux enfants. Et, comme
on peut
aisiment l’imaginer, il n’zxiste pas au sein des exploitations agricoles du
Bassin arachidier une veritable capacitk d’epargne.
Page 31
I 9,’ 03/‘98

_._
,“~~-~--------

--
_-
?- FBSULTATS DE L’ENQUETE
I
L’appreciation des effets du *nrogramme de gestion des ressourees narclreiies
sur les conditions de travail et la qualite de vie des femmes a justifie
:‘e!a’5oration d’une enquete par quesuonnaire.
I
L’objectif poursuivi etait d’une part, de tenter de verifier les hypotheses
emises et d’autre part de se %ire une idie plus precise sur les besoins en
technologies des femmes non pris en compte par le projet.
7.1 L’EC-UN
L’enquere a touch6 un effectif de 100 femmes reparties au sein de 20
groupements encadrees par les ONG ou organisations paysannes suivantes :
II Foyer des femmes de Bambe?
;3 ,4ssociation regionale des agriculteurs de Fatick (A.R.A.Fj
;3 -4ssociation pour le Deveioppement humain (A.H.D.I.S)
o .4FRICARE
LI CARITAS
o RODALE INTERNATIONAL
L’ensemble de ces organismes est sit&. dans le Bassin Arachidier
particulierement dans :es Regions de Diourbel, Fatick, Kaolack et T‘niis.
7.2 ~WICATEURS D%VALL/;4TION
L’acces , la mtitrise. le niveau d’utilisation et les effets des technoiogies sur
les situations des femmes ont ite apprticies sur la base des indicateurs ci-
apris :
1.
Technologies introduites et application au niveau de :
b
I’exploitation
l
le village
b
le voisinage
2.
Consolidation et valorisation de la formation rer,ue.
3.
Articulation activites traditionnellesj activitis du Projet .
4.
Structure des revenus et evolution
5.
Destination des revenus.
.
Marie Kane
Page 32
:9,:03<‘98
f-

7.2.1. Activitis traditionnelles & femmes de la zone de l’itude
v--w
Trois principau. es?aces parzagen: la vie des femmes du Bassin arachidler :
II l’espace domesdque
1 l’espace agrkoie
2 ie pext commerce
7.2.1.1
L’ espace domestique
I1 est rythmi par les diffkrentes tkhes communes & toutes les fe,mmes
rurales. au S&Ggal. 11 s’agit notamment de :
l
la mouture du mil,
l
la pr+.ration des re?as,
I
a
le menage de la concession,
l
les corvkes d’eau,
l
la recherche de bois,
l
la lessive.
Ces taches fixes sont invariables selon les &sons et debutent
gkx?raiement tr$s t6t le matin (6 heures) pour ne s’achever qu’au
moment des repas aux environs de 16 heures soit 9 heures de travail
domestique dans la premikre partie de la iournie.
.4 cet igard, le puisage de I’eau et la recherche de bois prennent ties
proportions considerables du fait de la profondeur des puits, de leur
eloi,gnement et de leur lquipement sommaire. Un processus de
deboisemenr tris avanci, oblige les femmes 5 effectuer de longs parcours
aux fins de collecter du bois de chauffe et dans certaines zones,
quelques bouses skches de vache.
Ces informations tirkes des entre’_iens avec Ies femmes sont confirmites
par certaines donnkes du “Plan strategique de 1’ ISR.4” seion lesqueiles :
H Les potentialit& annuelles de production !igneuse, accessible daqs le
CNBA ont 6x6 estimees en 1384 & 63 000 m3 pour une consommation
annuelle totale de 757 300 m3. 11 est done clair que les besoins des
populations de la region dkpassent de tris loin les possibilitis de
I
production des formations vegltales *.
Ensuite concernant les problkmes d’eau. le meme rapport poursuit en
II
nous pricisant que :
II
u Les eaux souterraines s o n t docalikes d a n s les n a p p e s d e
profondeur variable. La nappe phrkatique actuelle est peu fournie
I
\\ du fait du dkficit pluviomhtrique il en t&z&k un tarissement des
4
puits et wanes qui la captent a
,
Mane Kane
Page 33
I 9i 03,’ 98
II
4

,4insi des ce premier niveau il peut e-tre d’ores et d@j~ constate que ies
;
.
a c t i o n s d‘agrofores:erie entrepnses dans !e c a d r e du p r e s e n t yo!e:
pro&dent d’une bonne caracterisarion technique ,des contramtes a’-;
developpement dans !a zone.
1 1 nest done p a s surprenant d e constater q u e l e s caches liees
directement aux corvees de bois et d eau sont socvent repetees dans
l‘apris midi soit par ies femmes elles mt?mes ou par kurs enfants.
Au total l’espace domestique occupe ia femme de Barnbe>- en moyenne
entre 7 et 9 h Daz iour. Cf. Tableau : Calendrier journalier de la felmme
au centre et au Sud du Bassin arachidier)
7 . 2 . 1 . 2
L’espace Agrico te
Dans les chapitres prkedents il a it6 procede ti une description rapide
de l’organisation du travail au sein des exploitations agricoles ainsi que
du systeme de mise en ceuvre dun reseau d’irchanges entre membres
d’une m&me expioitation.
En conclusion les constats suivants ont it? itablis : un dksequiiibre
dans I’echange des prestations de services about&ant a :
l
un accroissement de l’effort feminin
l
une devalorisation de la production agricoie des femmes.
Cependant, selon les donnees de I’enquete, ies fern-mes consacrent pius
de 5 heures:‘jour a I’es?ace agricole pendant !a saison hivernale e: prss
de Z heures en saison s&he pour des petites actkites maraichkres.
-
S’agissant de maniere plus specifique des activitits agriccles menies, les
rksultats de I’enquete fournissent les donnees s&antes :
7.2.1.2.1
I&s productions &ghtuIes
Selon les zones concemkes, 4 cas distincts ont pu etre identifies. et iss
productions vigktales s’articulent autour des specuiations suivantes :
Le c a s N” 1 (arachides 73%, m i l 14Y0, niebi I%, b i s s a p 99/b) qui
conceme 97 O/o de I’ichantillon est done le plus frequent et traduir le
m i e u x l e s prkoccupations globales d e s f e m m e s e n
productions
vegktales. Le cas N‘ 4 esi singulier et ne concerne qu’une partie du
dipartement de Mbour pour un echantillon de 15 femmes.
2
S’il e s r permis d’ordonner les preoccupations des femmes sekn
I’importance accordee a telle ou telie S+XllatlOn~ nous relmarquons que
I
.
.
Mane Kane
Page 34
m7.73: 36
I

l’arachide. le milt le Slssap et le Niebe constituent
:es princlpaux
domaines d’activites des femmes.
Ce?endant le recoupement des quatre cas reunis fait ressorrir :
- un interet marque pour les c-ultures commerciahsables larachide.
3:ssap. N i e b e ) -
I
- un engagement kger dans les cultures vivrieres (mii, ma?sI
Toutefois le riz, dans :es zones ou il peut &.re pratique reste Z’apanage
des femmes :
Cas 1
I
Cas 2
i
Cas 3
7
I
Cas 4

I
.4rachide 1 73 ?/o Niebe
1
26 o/i j Mil
,3a
jRiz
/ 8 % /
1
I
:
!
q/o /
I
I
!
;
Mil
114 ?,io ; Mlai’s
j i %
; Niibe
i Verger
) 1 9&J j
I
I
!
!
133
!
!
1
o/o
1
I
I
/
Niebe
1 96

Bissap
i
37 O/o i Mais
i
1 O/O 1 Maniac
! 3 O/k
I
I
I
3iSSap
/ *c %o
:
Maraichage : 7 o/

Bissap
; 9 % i Gombo
‘?O/
ia
/o
I
I
I
I
I
1
-
) Maraichage ; 7 ‘% / Pasteque i 5 9’0
I
!
1
7.2.1.2.2
L'dlevage
Les activites d’elevage conce,rnent l’avicuiture et I’embouche ovine
menees d e maniere traditionnelle
.4insi pres de 35 O/G des feLmmes interrogees elevent des pouiets, 5G %
font de I’embouche ovine et 6 ‘% font de Z’embouche bovine.
Les visites de terrains ont permis de verifier ces donnees et de noter par
ailleurs que le secteur de l’elevage coincide
parfaiteinent avec l e s
LL
preoccupations des femmes. C’est ainsi qu’il motive bien souvent de
gros efforts d’investissements de la part des femmes. Comme nous ie
verrons plus tard, les recettes tiries de leurs differentes activites sont
invariabiement
reinvesties dans !‘achat d’animauu. A premiere we. il
peut m&me etre retenu que toute innovation technologique reievant de
ce secteur serait I’obje: d’une attention particuiiere. Cela est d’autant
plus vraisemblable que I’elevage pose rnoins de difficult& d’accis aux
I
. moyens de productions aux fernmes.
Mane ICane
c
Page 3.5
!9,‘03 9s

.
.H
7.2.1.2.3
Le petit commerce
Sur l’ensemble de l’ichantillon 79.89% des femmes declarent s’adonner
au petit commerce et 20.2% pretendent ne pas le pratiquer.
La nature des act-kites du petit commerce lake apparaitre l’existence
dune correlation tnwe les domaines d’acrivire agricole des femmes et
les produits commercialises.
L’arachide, lhuile artisanale, le couscous de mil, le Niebe et le Bissap
sont les principaux produits commercialises.
En outre, les femmes semblent controler tout le circuit de distribution
LI
des denries de premiere nicessite au niveau du village (riz, sucre, lait )
et d’approvisionnement des marches hebdomadaires et departementaux
-
en couscous, Niebi et Bissap.
Par ailleurs, i! se digage de la rencontre d’avec l’ensemble des
(I
groupements que le commerce constitue une preoccupation majeure.
Tout tourne autour de l’objectif de s’adonner aux activites de commerce.
Des lors, il ne serait pas faux de penser que le souhait tacite des
11.
femmes est l’acces & une source de financement aux fins de developper
une activite de commerce. En effet il n’est pas rare de voir des plus
I
values genitrees par d’autres activitks de production
riinjecties de
maniire cyclique dans le commerce sans qu’aucune attention ne soit
-
portie 5 l’activite ayant perks de digager le benefice. 11 va s’en dire que
de telles attitudes, peuvent ti teAme compromettre la perennite de
certaines activites du projet, tel le cas du maraichage a Barnbe\\- Serer.
I
Sans vouloir etre court, il serait tentant de penser, que l’independance
-
que procure le credit, sans aucun & priori sur sa destination, accroit
les performances des femmes et offrirait davantage de conditions
favorables 5 leur epanouissement et A leur bien Metre social.
Pour conclure ce chapiue sur les activites economiques traditionnelles des
femmes du Bassin arachidier, nous dirons que I’enquete men& a pu reveler
Y
la part relative de chaque activite economique sur le revenu global des
femmes et donne les resultats suivants :
CI la part de l’agrkulture dans la structure des revenus des femmes est d’environ 4S”/o
3 La part du petit commerce de : 3194
LII
;3 La part de l’elevage : 24 o;O
7.2.2 Articulation entre activitis traditionnelles et activitis & proiet
Une premiere lecture des tableaux 2 et 3 fait ressortir une imparfaite
adequation entre les activites du Projet et ceIle menees traditionnellement
Mane Kane
1
Page 36
19/ 03,’ 98
i-
i

par les femmes. Deux cas particuiiers sont toutefois identifi?es et concement
dsl2.x groupements :
3 ies vendexses de mangues de Pout encadrkes par Rodaie,
;I ks femmes de Colobane membres de 1’.4it4F
Dans les de-z ,:as cites. !les innovations technoiogiques sont venues solitenir
les activates economiques des femmes. Dans le sas specifique de Pout. les
occupatiorx des femmes constituent les points d’ancrage des acrivitis du
Projet. Tandis que darx le cas des femmes de Colobane. ia particuiaritk
reside dans 12 nature et la demarche neme des membres du groupement. En
effet ce groupement compte des femmes, chefs de menage et proprieraires
terriens jouissant d’une cer:aine autoritk au niveau du village et &ant en
mesure, de par leur stacat et leer pouvoir, de valoriser et diffuser des
innovations tecI5nologiques.
De plus certaines des technoio,gies introduites
I’ont ere sur la base d’une demande du groupement.
Par ailleurs il peut etre permis de croire, a premiere vue, que les activites du
Projet recoupent tout a fait ies activites traditionnelles ties femmes. En effet
les programmes ,mis eE oeuvre par le Projet sont principaiement des actions
de soutien a l’agriculture, 2 savoir :
13 I’embouche
3 le maraichage
3 les techniques du compostage
3 la fertilisation organique
3 la transformation primaire des ckrkles
Mais posee differemment la question pourrait prendre une toute autre
di-mension. Sous ce rapport il s’agirait de voir si les activates developpees par
ie projet coi’ncident awx i e s a&rites economiques que les femmes
considerent comme &ant geniratrices de revenus. Pour nous en assurer.
analvsons au cas par cas, certains programmes.
7.2.2.1
Le mara’zchage
L ichelle de realisation de cette activite 1625 m2 pour une movenne de
100 femmesl nest pas suffisamment motivante, en termes de profit
direct par femme, pour itre durable et se substituer aux autres secteurs
d’activitis economiques des femmes. En atteste 12 tendance
tres
marquee, chez toutes les femmes rencontrles , a investir les bintifices
du maraichage sur le petit commerce ou sur I’achat d’animaux
domestiques.
Aucune disposition n’est genirale,ment p r i s e (achat
.
i Mane Kane
Page 37
19/ C3/ 98

d’mtrants ou renouve:lement de matkiel) pour ga-annr !a pour-suite ou
ia reproduction a mo:-en termc de l’activite maraichere.
De plus? dans cerraines zones ii apparait selon ies discussior.s 3vec
piusieurs inten;enants. q u e le m a r a i c h a g e n’l; soit p a s une tradition
caracteristique, tel le cas de Bam’oey Serer.
1
-
7.2.2.2
L--es fesses composti~res et I’agtoforestenk
A ce niveau, la difficult6 est d’avoir la meilleure lecture possibie des
-
effets de ces technologies sur la situation des femmes. Leur impact sur
la valorisation des ressources naturelles et partant sur ies populations
n’itant plus a dimontrer.
I
Mais c e t t e donnke rapportie 2 la situation specifique de’s femmes
prisente quelques failles dans le systeme. Car il n’est pas seulement
111
question d’apprecier les effets indirects des technologies sur ies femmes
mais de determiner dans quclle mesure cette catigorie
de la
II)
population pourrait ttre al’entrke )t par laquelle se feront la gestion
des ressources naturelles

et la diffusion des innovations
tee hnologiques. ?
Vu sous cet angle les obstacles sont aussitot perceptibles. L ittroitesse
I
des terres appartenant aux femmes et mises en vaieur par elles (0,25 5
1 Ha) est e!le B la hauteur de cette pritention ?
I
La pression foncike ajoutke 5 la mise & Yecart des fem,mes des centres
de decision rtgissant l’allocation des terres ne reduisent - elles pas
l’influence et le pouvoir des femmes au point qu il puisse paraitre
difficile de les voir jouer un role moteur dans cette demarche, somme
toute louable: du ?rojet ?
En resuml meme si les activites du projet recoupent quelque part les
activitis traditionnelles des femLmes, la strati&e de groupe qui sous-
tend son intervention constitue un handicap a !a valorisation des
technologies. Les femmes ne s’investissant reellement que dans ce qui
leur appartient en propre. Les opportunites d’extension des programmes
itant u-es riduites il peut We autorisk de prevoir le maintien des
femmes, malgrC les innovations technologiques, Q un niveau
marginal de productrice agricole, et de les voir perdre le niveau

d’existence que les activitis de projet avaient permis d’atteindre.
J
Dans des cas ou I’activite se r&Ye tris lucrative (village de Sagnanene
encadri par Caritas) les femmes sont immidiatement &car-tees de la
L
\\ jouissance de l’usufruit.
Mane Kane
1- -
Page 38
I 3!03/’ 98

7.2.2.3
L’ernbouche et la tmnsformcrtion primaire des r&o&es
11 en est tout autrement de ces deux technologies qui tiennent
parfaitement compte des preoccupations et des occupations des
1
femmes.
En effet le petit klevage et le petit commerce du couscous de mil
I
constirdent l’ossature des activites traditionnelles et les principales
sources de revenus des femmes p&es individuellement. C’est ainsi que
-
l’essentiel des recettes tirees des autres activites du projet viendront
toujours les soutenir et les divelopper.
I
Des lors se pose le probleme de la spicialisation des femmes dans ces
1
deux secteurs, saris que pour autant. ils soient soutenus par les autres
I)
activites a_&oles (intensification cerealiere notamment).
Les femmes espirent par le biais d’un credit mutuel garantir la
1
promotion de l’embouche et de l’approvisionnement en matiire premiitre
pour la fabrication du couscous.
I
7.2.2.4
L’amkagement des bassins versants
L’introduction de cette technologie n’avait pas dans sa demarche intigre
I’implication
des femmes dans la gestion et l’appropriation du
programme. Ainsi leur participation aux travaux d’aminagement n’a
pas eu de grande enver,gure, et il n’a ete note aucun lien significatif
entre leurs preoccupations spkifiques et ies activitis du projet. L-es
effets positifs induits par les aminagements le sont pour I’ensemble du
village (desenclavement,
arret des inondations) et ne leur sont pas
particuliirement attaches.
Ainsi les perspectives offertes par 1es amenagements (retenues
collinaires et captage des eaux de ruissellement par exemple), ne sont
percues ni des hommes, ni des femmes.
19/ 03/ 98

-
.
._
.
.
I
1
I
I
I
I
1
I
1
I
t
I
I
.
CALENDRIER JOURNALIER DE LA FEMME AU CENTRE R AU SUD DU BASSIN ARACHIDIER
ISENEGAL)
PERIODE
SAISON SECHE
h4ATlNEE
r+orotbn petit d6jeuner et service repos
:orvcie dsau
I
ovoux de mafOiChOQe
- . . .:I
-
s&!wche )ournali&re bois de feu
~btxwotion d&ieuner et service rews
Itfetien maison Ibotayoga. etc...)

.*
~ttooe manuel c6r6ales fmil. etc...f
baxiicage semences d’arochide
J
.*
.L
PERIODE
SAlSON DES PLUIES
.,
MklNEE
I
SnlRFF
I
ZllVlTES
nwbd'eou
IVOUX champ&es

tporolion dbjeuner et service repos
‘retien moison (bOfOyaQC, etc...)
ltoae monuel c6rdaler ffnii, etc.:.)

Source : 0. Dt6UF - ISRA/SCS KAOLACK

I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
TABLEAU 2 :
ARTXCULATION ENTRE ACTIVXTES TRADITIONNELLES ET ACTIVITES PROJET
--.-----._ --- --
- .--., I.__-_ - - . . -. ._ _. _-
---...--._ __-- .-
_
OlVQ
Prhoccuprtiona dea
Domains8
I . - _ _ _ - _ -

_ _ .

- _ . - .

_ - _
Activit6 6co
Articulation -
Changement~
femmsm
d’rctlvitbr cibiba pax
traditionnellaa
Acthit&
induita par la projat
la ProJat
trrditfonnelJsa /
---.- -- . I-_ -
. - ___.._ ____.____
.- .~
ActivitCsprojat
w-m .--
l Commercialisation
l
Maraictrage
l Pet it commerce
M o y e n n e
E)ivelufq~eii~ent
du couscous du mil
l Elk1 t,oric~Ile
. Elevage
l Pas de prise en
act ivitis de
l Elevage ovin et
. Fesses
. Productions
coinpte directe des
<~OiTlll~PlT~
caprin
composl ieres
vegetales
:
productions
Ycolarisat ioii
l ‘fechnologie post
l
Agroforestt=rie
Arachide - Niebi,
vigitales
enlants
ricolte
l
Moulin
Hissap
spicificlues
aux
Meilleure qualitt
l pression
fonciere
I kkoi-liqtierir-
femrnes
de I’aliinentatic)ti
l Probkiue
d’eau
l
Fertilissfioi~
w Maraichage ntst
(lohitsion soc+le
l accts au credit
organiqtle
pas une aclivitt
Surcharge de
tratiitic,nnelle
travail lice aux
. accis au cr.&ii1
fosses
~---- -._. . .._ _ .____
limite
---_I_____
_ cornPost~&es~
-
-
I . - - -
Rodale International
Accis au credit
I . _ _ - _ _ . - _ . -

_ - _ _ _ _
l Agroforesterie
Cultures : Bissap,
Moyenne
Surclrai ge cle
*
Petit Commerce
l
Fosses
Niibi, arachide
travail lie atix
Elevage individuel
compostieres
* Commerc*ialisatioil
F3orlrie
fesses
(Ndiouffene)
l
Maraichage
ties agrumes -
cornpostieres
.
Cominerce des
l
M&hocks
inaraichage
.
Accroissement
des
agrumes (Pout)
traditiotrrrelles
de
v Arboriculture
reverrtis,
extraction du se1
lute f~jrvtosanitaii~e
v extraction du se1
valorisatiotl
c!e la
rieiculture
*
senierwes
b t’el it commerce
Iiisutfisairte
foriiratioir repire
Ar\\)oriculture
(Ndoff)
aniilrorees
dimultylicatioir
Problitme d’eatr
l
Fertilisatioti
t h e m e s
organiqtie
techiriques.
I______-.-_-.- .___
.--. . ..- --..____ ____ -___.____. -_- _-._
H.A.S
WDIS
l Petit commerce du
p Ernbouclre
ovine
irsuffisaitte
l l~imii~iitioii
tie
mil
organicme
1 cultures :
Itxode des jeuites
* embouche ovine
* Agroforesterie
arachide, Niibi,
filles
l accis au credit
b Utilisation des
bissap
nsrrffisante
(Sindian Ngot hi)
rtsicius tfu poissoii
1 Einl~oucl-re,
l
H.A.S
* Embouche
full+ (‘OiTlitle:
commerce, cult III-~
w Cominerce
ferl ilkant
goiilbo et bissap
. Clullures de goiril~c~ tl
b i s s a p
-- -.-
- - -----.-. -_
~---_-_
---..-._. .__-_--
- ..__ -._-_)__--. -__ _ .-._._--.
----I--.--

--
A--
.
..-.-.
--------

_..
-
-
.--
.___.._I____
--.-
--._.
---
b Kane
Page 4 1
1 YAXX?8

TABLEAU III
ARTICULATION ENTRE ACTNITES TRADITIONNELLE ET ACTIVITES PROJET
._._ - . . . ----
-_--.-.-.-_--
-._.-_..
-__-_--..-I
-
-
- - --_. - _----. .--
ON0
X%&occupations de8
Domalnea d’activltir
Activit68 6co
Articulation - Actlvitb4
Changemeutr lndults
I
femmes
traditlonneller
tradltlonnelles
/
par la projet
-----..
---
---
Activith projet
-.- .-.... .-__. .-. _ .,__ ___ . ..-. -_ -. _. ._._. ._ _._. . . .._. -_-.
l Problkrne
d’eau
1
FmllIIJlIdlP
IIisuffisant
l
Ac(.IolSRf~IllCtlt de9
l
Embouche
b P e t i t roInrnerce
c~llatltrt&t de
l
Peltt wmmerce
(‘oI1sI’olls
.
Crirdit (village de
Mhar Haw~ue)

1 C u l t u r e s : aImhide,
l
CrCdit
MII et Ni&bi
l
Embouchr
l
Martrichtige
d’lrivernfi~e
(CcllcJ~JaIlt!)

..-_--_-I_ - .----__ ---_-.- _ . .._.._.-.-. - .-_ ._
l
Gmbouutre
1 ArH(:tJidr M i l - Sorgho
Mclyenne
l
Maraichagc
Sanio - Mais Niibi
.
l*ornnIer ~‘62
1
MHl.HidhHge
hivernage
PetIt (‘oIIlIllel’ce dru

pr~JdUlt5 d e cueilletk
IrJsufkmt
--. .._.__ _. ___-__
:ARITAS
Cult.ure Arachide

MarHiclrHge
.-.
-.-- -_I_--___ ---..- . __ _--.__-
-----_.. _.._ .., I
---- -.-._.------..-._---_-_..
- -- ._ _____ _lll.
-... ._..__.__.. --.- --.-.-. - .-.- ---- _-._.- -------.---..----
9 Kane
Page 4 2
1 Y/O.WR

7.2.3 Nivcau d’adoption & technologies
Dans la partie analyse de contexte * nous faisions remarquer qu’il nous
l
paraissait primaturi de parler d’adoption des technologies introduites pour
un projet qui ne totalise qukne moyenne de quatre annkes d’existence.
En effet l’adoption qui est une phase liminaire 4 l’appropriation suppose
un temps pour faire sienne une technologie, la choisir et decider de la

I
suivre.
Es lors la mesure d’un niveau d’adoption suppose :
I
3 La mesure du degri de comprkhension de la technologie par
l’apprenant,
J La mesure du degri d’approbation de cette technologie,
.
3 la mesure de la progression de la conversion de I’apprenant en terrnes
I
d’utilisation systkmatique de la technologie, de son adaptation & des
contextes parfois mobiles et de sa diffusion
A I’ktape actuelle de 1’ execution du Projet il semble plus indiqui de parler &
niveau et des mithodes d’application des technologies iatroduites :
- Mwau d’upplication ties Technologies Intro&&es
L’appriciation de l’application de la Technologie introduite et de
411
I’utilisation des formations recues a et6 obtenue sur la base des
indicateurs suivants :
- Le niveau d’appiicarion et de demultiplication de la formation reque :
au niveau de l’exploitation
au niveau du village
au niveau des villages voisins (cf. Tableau 5)
- Les risultats comparls de la part de l’agriculture dans les revenus
des femmes ayant recu une formation aux techniques de
compostage et celle qui n’en n’ont pas b&+ficik.
-
ks rksultats obteaus donnent :
La diffusion de I’ensemble des technologies introduites s’arrete
gin&alement au niveau de I’exploitation d’origine de la femme.
I
Les cas de diffusion au niveau du village sont peu nombreux (18j et
sont quasi inexistants en dehors du village (2)
111
d
.
Marie Kane
43
I
19/0348

I
. .
Ces faits traduisent un niveau d’application tris faible et justifk,
on ne peut plus, l’argument selon lequel il serait prCmaturi de
parler d’adoption

Par ailleurs le Tableau VI fait ressortir la faibiesse des revenus
:r.
agricoles. La formation rec;ue semble parfois ne pas avoir d’effets
significatifs sur la structure des revenus des femmes. Dans certaines
situations (campagne 97 et 98) il est note une plus grande performance
de femmes n’ayant pas regu une formation sur les techniques du
compostage.
S’il est procede aux comparaisons des niveaux de revenus globaux des
femmes avant recu une formation avec ceux des femmes qui n’en n’ont
pas binificiie (Tableau 7 et 8) les risultats obtenus durant les trois
armies de mise en oeuvre du projet (93 - 97) font ressortir une tres
ligere sup&or-G des femrnes impliquies dans le projet
Les visites effectuees sur le t e r r a i n p e r m e t t e n t p a r ailleurs les
observations ci apris :
0
Line tendance marquee A appliquer les technologies introduites
soit
au niveau des realisations collectives (mar&&age, champ
collectif de
mil ou d’arachide)
soit ti un niveau strictement
individuel (fosses
compostieres).
Ainsi ) la dimarche du Proiet influe sur la for-me d’utilisation
des technologies. 11 en resulte des situations paradoxales
rendant delicate l’appriciation qualitative du degri d’adhesion a
la technologie. En effet, alors que le compost peut etre utilise de
man&e preferentielle au niveau de leurs propres champs (qui
sont leurs proprietes) il en est tout autrement des haies vives
implanties uniquement autour des champs collectifs.
-
Cette attitude pourrait etre interpretee de diffitrentes maniires :
0
Les techniques du compostage reioignent les preoccupations
des femmes et leurs motivations se pricisent d’avantage lorsqu’elles
vont jusqu’& proceder 2 un ordre de prior-it6 dans son utilisation. Ce
fait pourrait egale,ment &r-e lie 2 l’importance accordke aux activites
de transformation du mil et de sa commercialisation sous for-me de
couscous.
De plus, certains chefs d’exploitations ont, sur fonds propres, imiti
l’exemple des femmes en rialisant leurs fosses compostieres.
.
Marie Kane
I
Page 44
19/034@

--
. ‘&
I
I
L’implantation de haies vives autour dcs parcelles, compte tenu
peut itre de I’itroitesse des :erres des femmes, n’a pas entrains le
mime engouement.
En resume? les attitudes observees
autorisent les conclusions
suivanres :
l
une adhesion progressive aux technologies agroforestiires par
-
les c h e f s d’exploitations, moyennant u n e r e d u c t i o n o u une
subvention partielle des couts d’investissement. est tout 5 fait
envisageable ;
un diveloppement des activitis de commercialisation du mil, gr&ce A
l’accroissement des niveaux de production milicole du village, sera
I
poursuivi aussi longtemps que les opportunites d’accis aux sources de
fmancement existeront et que les technologies de valorisation des
ressources naturelles seront adopt&s par les chefs d’exploitation.
- Formation tecue
Trois principaux themes ont fait I’objet d’une formation dispensie aux
femmes interrogkes dans le cadre de cette etude ; & savoir : (Cf. Tableau
4)
0
Les techniques de @pinier-e
4
Les techniques de compostage
l
Les techniques d’embouche
II
Sur un total de 100 femmes, 63 d&&rent avoir recu au moins une
formation. Parmi elles 71,4 dickrent en Techniques de pepiniires et
X,4 % aux techniques de compostage.
C’est dire que la quasi totalite des formations dispensics ont porti sur
ces deux themes avec une attention plus marquee pour tout ce qui
concerne les techniques de pipiniire. Ces donnies appellent quelques
remarques :
1. les femmes sont tris peu impliquies dans les programmes de
formation du projet,
2.l”utilisation du compost qui aurait pu contribuer a I’accroissement de
li
leurs propres productions agricoles a etk rendue difkile par defaut
d’informations des femmes sur cette technologie ;
II
-1
3. L’effet direct de cette technologie sur la structure de leurs revenus
n’est pas conk-me et pourrait jouer en defaveur de sa diffusion (cf.
Tableau VT).
J-
Marie Kane
I-
Page 45
19/0398
i

TABLEAU IV :
FORMATION lEECUE
Value Label
i
Value j Frhquence i Percent

Valid
Cum j
I
Percent Ii Percent I
I
Technique de
i
1
I
45
1 45.0
71.4
71.4
j
: plpiniZre
I
/
I
1Technique de compost 1
2
t
16
16.0
25.4 i
96.8
I
I
I
j4
Technique embouche
3
(
l
1.0
1.6 _/
98.4
4
I
I
1
l-O
/
1.6
100.0
i

[
-
I
37
1 37.0
i missing 1
i

1
I
T O T A L
loo
100.0
l o o . 0 i
1
I
1
I
j
TABLEAU V :
NI-VEAU D’APPLICATION DE LA FORMATION I?.ECUE
t
-7
A quel niveau l’application a - t ’ elle iti faite ?
1
,
Concession
Villages
I
=lIage
I
i
i environaants i
: Technique de pepinikre
41
18
I
2
I
Technique de compostage
17
5
1
I
i Technique embouche
1
I
--
ii
.
t-
Marie Kane
Page 46
19/5ma
I

TABLEAU VI :
FOF?.MATION COMPOSTAGE / PART DE L’AGRICULTURE DANS LA
STRUCTURE DES REVENUS
Max =
ikfi2Xi~l.l~
=
Minimum
SDT =
Ecart Type
Marie Kane
Pwe 47
19/03,98
L

TABLEAU VII : Ft33VENUS DES PERSONNES AYAiVT RECU UNE
FOFMATION
.
f
Marie Kane
Page 48
1 g/G348
P

I
TA.3LEi.N VIII :
STRUCTURE DES REXENUS DES PEXSONNES
R’AY.M’fT PAS RECU DE FORXATION
I
X
1
-
1
mrmduzd
~EZCARTTYPE'
Elevage
94
10.535
35.000
9.855,620
95
8.285,?14
35.000
10.0 12,904
96
10.835,714
47.000
13.439,643
97
12.964,286
65 .ooo
’ 17.785,543
98
4.428,571
30.000
,
7.705,785
Commerce
17.857,143
100.000
28.549,841
9 5
2 1.892,857
150.000
39.170,328
96
21.785,714
100.000
29.476,400
97
34.500
250.000
65.489,576
98
23.884.6 15
175.000
48.145.679
7.2.4 Changements induits par La mise en cmmre du projet
11s ont ete itudiis sur la base de I’examen des donnees des enquetes
relatives a :
1.
La structure des revenus des femmes..
2.
La destination des revenus
3.
L’application de la formation recue
7.2.4.1
Structure des revenus des femmes et iuotution
Le tableau IX prisente les differentes sources de revenus des femmes et
la part relative de chaque secteur d’activite sur la formation de ces
revenus.
Ainsi les principales activites procurant des ressources monltaires aux
’ femmes sent : l’agriculture, le petit commerce et l’elevage qui participent
Marie Kane
Page 49
19/0398

respectivement h hauteur de 45,127 % , 3 !,15 % et 23,58 % des revenus
globaux.
L’etude des revenus globaux des femmes sur une periode de cinq ans
(cf. Tab. X, XI) a permis de procider par annee B une typologie de la
structure des revenus des femmes et 5 dete,miner les niveaux
d’accroissement obtenus.
t
fI-
I
Ainsi le revenu moyen le plus ileve a &i rialise en 1997 pour une
valeur globale F. CFA de 81.107.,955. Mais c’est igalement l’annee qui
enregistre le revenu minimum le plus bas (6.000 F CFA).
Un accroissement constant des revenus est note ente 1994 et 1997.
Cette hausse n’est pas tris importante (+ 8.000 F CFA/an) et les
revenus minima suivent 5 l’opposi une tendance inverse caractirisie
par une baisse regulike des revenus des plus demunis.
Les maxima de revenus monetaires enregistrls ne sont pas tout a fait
reprisentatifs de la situation g&-kale
observie. Ces risultats ne
traduisant que les performances particuliires des vendeuses d’agrumes
de la region de Pout.
Globalement, les revenus des fernrnes du Bassin arachidier demeurent
tres faibles et tres peu diversifies.
Ainsi les ty-pologies par annee (Tab XI) des femmes identifient 4 classes
de revenus, & savoir :
0
1”~ classe :Revenus compris entre 6.000 et 20.000 F CF,4
a
2bc classe :Revenus compris entre 20.000 et 70.000 F CFA
a
3be classe :Revenus compris entre 70.000 et 140.000 F CFA
l
4&c classe : Revenus compris entre 140.000 et 200.000 F CFA
Selon les resultats de l’enquete, l’krasante majoritk des femmes (38 5
63,6%) se situe a la classe IV2 et ont done des niveaux de revenus
excldant rarement 70.000 F CFA / an. 11 est toutefois noti une lente
progression, 5 park de la campagne 96/97, vers le niveau 3. Cette
situation pourrait & la fois &re like g I’allure de l’hivemage ou 5
il
l’intervention directe du projet.
-
C’est ce que nous avons voulu vk-ifier en interrogeant les femmes sur
cette question. Pour ce faire trois questions ont &l formulies :
l- Avez vous not6 un accroissement de vos revenus durant les
cinq demihes campagnes agrkoles 3
-
.
i

f’-
_-
1
84 femmes sur les 100 que compte I’khantillon ont rirpondu A cette
question.
l
51,CZ % des ritpondantes estiment que !eurs revenus se sont
EKXXLIS
8
48,8 % ont ripondu non
2-
Queks sont les raisons de i’accroissement de vos
revenus 3
Seules 44 femmes ont pu ripondre A cette question. Parmi elles 63,6 %
lient l’accroissement de leurs revenus G I’intervention du projet, 13,6 %
I
2 un meilleur hivernage et 22,7 % B la faciliti d’acc2s au cridit.
3-
De queue man&c I’interPention du ptojet a t’eI3e
rkssi 4
accroitre vos revenus ?
A cette question seules 30 femmes ont rkussi B ripondre. Sur ce
nombre, 50% en expliquent la situation par leurs meilleures aptitudes &
glrer, 20% aux activitis maraich2res et 20% aux facilitis d’acci)s & un
-
credit.
Les difErentes r&ponses obtenues suscitent les remarques
-
suivantes :
1.
L,e nombre de riponses aux questions 2 et 3 manifestent la
d.ifEcultk des femmes & itablir un lien direct entre les niveaux de
leurs revenus et des interventions extemes ;
2.
Les femmes ayant ripondu k ces deux questions considkrent dans
II
leur krasante majoritk que cet accroissement est i lier B
“intervention du
I
projet.
3.
Les effets positifs induits par le projet se situent pour les femmes
interrogies et ayant r@ondu aux questions 2 et 3 aux niveaux
suivallts :
l L.e d&eloppement de leurs capacitls de gestion
l la facilitk d’accks au credit.
II est done autoris6 de conclure que le projet est apprCcii moins par les
technoloties qu’il tente d ’ i n t r o d u i r e qu’au travers des differents
services qa’il foumit aux femme8 (formation et criditl

i
En effet, aucune remarque sur les niveaux de rendements obtenus grke
l’utilisation de telle ou telle technologie n’a kti formulie. Ce fait peut signifier
L,
deux chases :
3 Les niveaux d’utilisation des technologies n’autorisent
Pas
Mablissement d’un lien direct entre le projet et les performances
br
’ obtenues ;
Marie Kane
‘-
Page 51
19/03/98
I

n un inter& mitigk porti 2 l’intervention du projet.
Par ailleurs, le chapitre consacri aux activitis iconomiques traditionnelles
des femmes du bassin arachidier faisait ressortir que leurs v&tables
motivations tournaient autour de l’elevage, du petit commerce et des facilitirs
d’accls a un credit.
A cet lgard nous avons voulu voir le niveau de consolidation de ces activites
par le projet a travers I’examen de l’evolution de leur part relative dans la
structure des revenus des femmes. Les donnies recueillies prisentent les
resultats suivants :
3 Les revenus issus de IWevage enregistrent de ligt?res hausses
constantes jusqu’en 1996/97. A I’oppose, la compagne 1997/98
accuse une forte baisse des revenus de l’t3evage.
D Le petit commerce enregistre pour sa part un accroissement progressif
sur les 5 armies irudiies. Et les maxima obtenus dans ce secteur ont
ite doublks au bout de la cinquieme annie.
Les conclusions qui peuvent Gtre digagies sont :
3
Les investissements des recettes des autres activitks dans le petit
commerce et l’klevage, tels qu’indiquis par les femrnes, sont confumes.
‘3 Les niveaux de developpement des activitis traditionneues atteints
grke B l’intervention du projet demeurent toujours faibles,
J L’accroissement constant, quoique faible, des revenus issus de ces
deux secteurs justifie la prise de mesures d’accompagnement
garantissant au m.ieux leur developpement.
Marie Kane
Page 52
19/03@8
I’

TABLEAU IX
VOLUME DES DIFFERENTES SOURCES DE REVENUS
!LI
I
X
1 MAxx.MuM 1 MINIMUM 1
STD
Elevage
94
13.375
60.000
0
13689,737
95
13.059
65.000
0
15854,229
-
96
15.076
80.000
0
17.982,854
97
15.689
80.000
0
19.079,613
98
10.334,568
55.000 1
0
14.254,360
Artisanat
94
95
0
0
0
,
0
96
0
0
0
0
L
97
0
0
01
0
98
ot
0
0
Agriculture
94
!
28.944,44
80.000 1
11
,
9.073.787 1
95
28.100
90.000
17.531.011
96
3 1.666.667
100.000 I
I
22.758.115
-
97
31.3001
115.0001
23.983,754
29.466 1I
100.0001
- - - ----:I
25799,797
.Uarie K a n e
P a g e 5 3
7 9/0398
1
i


TABLEAU X :
REVENUS GLQBAUX DES FEMMES ET EVOLUTION (1994 - 1998)
ANNEE
MOYENNE
M A X I M U M
MINIMUM
WART TYPE ’
1994
61.568,182
140.000
1995
69.272,73 1
20.000
31.700,193
202.000
1996
77.322,727
19.000
42.293,470
250.000
1997
81.107,955
7.500
50.957,29 1
315.000
1998
70.630,962
6.000
62.271,919
200.000
J,
TABLEAU XI
TYPOLOGIE DES FtEVENUS DES FEMMES
I
Vahe Label
1
V a l u e
/Frcquenc 1
P e r c e n t 1
Valid 1 Cl
I
Y
I
! Percent J Percent
iREVTOT 94 - Reveuu glob4 1994
I
+
s de revenu
;L I v.300
f5Ecm&-
;
2’8
2\\yJ
i
r22-
i
_2_.3_
as.0
b3.Y
1
i 120.000
3
1 3
13:o
29.5
95.5
/Plus de120.000
4
2
2.0
,
ccl-l
I
4.5
100.0
I
3 U . U
1 missing
1-m - 9 5 -TOTAL
Revenu
-
rr;lobal
I
15&
en1995
I
,
I
loo.0
1 loo.0
19.ooo & 70.000
!
2.0(
I
2 7
~7O.ooo & 1 2 0 . 0 0 0 1 3.0:
1 3
I
27.0
13.0
I
61.4
29.5
t
61.4
Qn 9
1
[ Pltis de 120.000
I
4.00
I
4
I
4.0
I
- - ._
9.1
I
_-./
1ot-lc-l
---.-
I
I
I
,
5 6
I
56.0
1 Miss;: - ’
I
-REVTOT 96 ‘f’f”TAL
- *-L-S I
IM
Revenu global
’ *Mn / -M
en199iw I
1 Ivv.u
1 MAF*l
7.500
20.000 ii 20.000
2l70.G””
-
- I
2.gq
I
4
I
4.0
I
9.1
91
hnn
3.00
1 8
18.0

A-,,
i
-‘,‘--
i
4U.Y
~.Ooo & 140.000
I
3U.U
4.00
19
19.0
4.3 3
013
.40.000 ;i 250.000
5.00
3
3.0
._.I
6.8
J”.LI
100.0
f
TOTAL
5 6
56.0
Missing
luEvToT
_~~
97 - Revenu
100
100.0
I
100.0
I
I
global 1997
I
6.000 ii 20.000 !
2.00
I
2
I
2.0
I
4.5
I
4.5
20.000 B 70.000
3.00
2 5
7nmooo
, Y,
St 140.000
25.0
4.00
56.8
10
61.4
3.000 ii 315.goo
10.0
22.7
84.1
I
14(
t-
-
5.00
7
7.0
15.9
100~0
cc
-c n
.e. .
- - -.-
I
I
1%
I
s0.u
1 MlSSlnfq
1
-REVTOT 98 TOTAL1
- Revenu global 1998
I
100.0
I
100.0
1
6.009
70.000 B
B 20.000
140.,,, _ 1
2.L
,
7
,
5.v
I
L’-L+

5;:;
1
-2OJ000 B 70.000
m-m
3.00
4.00
I
1 6
16.0
i
--. .
38.1
140.000 ii 200.000
1 3
13.0
r #-.P.
I
!
31.0
nnc
7u.3
I
- ^
I
3.UV
I
4 . u
9.5
100.0
T O T A L
-
548
58.0
Missing
I
100
100.0
loo.0
.

- :
7.2.4.2
IA destination des raenus
Les revenus des femmes sont gen&alement redistribuks dans les
principaux secteurs de I’alimentation, ia scolarisation des enfants, les
biens d’equipement de la maison, les activitis de production et les
activites d’ordre social.
En dernier ressort il apparait que la quasi totaliti des ressources
fmanciires des femmes alimentent ri hauteur de 70 % ies frais de
fonctionnement de la cellule familiale. Ainsi I’enquCte menie aupres de
100 femmes du Bassin arachidier donne
La repartition suivante de la destination des revenus :
l
Aliment&ion familiale
: 20,s %
*
Frais scolaires des enfants
:5%
a
Soins de santt
: 8,s %
l
Biens d’equipement
: 13%
l
Elevage
: 15%
l
Agriculture
: 18%
l
Autres
: 20 %
c
La lecture du tableau XII con&me igalement un certain nombre
d’informations obtenues aupris des femmes.
l
Les activites de production agricole consomment le tiers
des revenus des femmes. Une interpr6tation plus fme des donnles
collectees f o n t ressortir q u e
I’kquiIibre observe entre l e s
productions vi&ales et le petit klevage est lie aux situations
extremes qui peuvent itre observees entre, d’une part, des zones &
grande tradition d’klevage et d’autre part, les sites de predilection
pour les act%&% maraichires. L’examen des icarts types, montre
bien qu’en dehors de ces zones, les femmes prennent rarement des
initiatives allant dans le sens du soutien des act&& agricoles.
L’irnportance du a secteur
autre n dans la destination des revenus
I
manifeste l’irnportance accordie par les femmes, aux prioccupations
d’ordre social (mariage - baptime , cirimonie religieuse, etc.). Toutefois
L
ce point de vue devra etre temperi par le fait que le (I secteur Autre n
englobe pour une bonne part les activitis de commerce. Les diffkrentes
recettes obtenues sont destirkes principalement :
1. Au soutien des actkit& economiques traditionnelIes des femrnes
(petit commerce - klevage , agriculture)
-
2. A la securite alimentaire de la famille, B la formation et & la sante des
enfants. Autant d’actes se donnant comme objectif l’amklioration de
b
la qua.Iite de vie familiale.
3. Au renforcement du statut social de la femme au travers d’actes de
prestige et de mondanites.
;-
En tout itat de cause, i.l ressort de tout cola que s’il n’est pas permis de
A
. dire que la pt5renniti d’actions de valorisation des ressources naturelles

pourrait &e assuree par les fermnes, il va s’en dire que I’inte,rvention
du projet & tout de mime riussi A donner plus d’essor A leurs activitis
iconomiques rraditionnelles. Le pro&me pose est de savoir si le niveau
d’exktence atteint pourra &r-e maintenu sans que ne soit amorcee une
dynamique de reconversion des mentalites.
7.2.4.3
La consolidution de Ia formation retgue
Les formations dispensies aux fernmes par le biais du projet ou avec le
contours d’autres intervenants, ont porte sur les themes suivants :
Techniques simplfiees de gestion,
Reboisement
Techniques culturales
Soins de sante primaires
Plantation de haies vives,
Alphatitisation
Teinture
Foumeaux Ban ak suuf
Fabrication de savons & base de produits locaux.
Le nombre de femmes impliquies dans ces programmes de formation
par rapport & I’effectif de l’echantillon est faible (45 dont plus de la
moitii aux techniques de pepiniere).
La taille de notre ichantillon n’est pas suffsamment representative
pour permettre une extrapolation des chiffres obtenus sur l’ensemble de
la zone du projet. Toutefois les donnies collecties nosent le problime de
la m&rise des technoiogies introduites par un grand nombre de
femmes.
En effet, s’il est admis que la formation soit un indicateur pertinent du
degre de maitrise des connaissances inculquies 21 un apprenant, il
n’est pas possible, a I&ape actuelle des chases, de se prononcer sur ies
niveaux d’assimilation des technologies par les femmes.
En attestent les niveaux d’applkation des formations reques tels
qu’indiques au chapitre niveau d’adoption des technologies de cette
presente etude.
Nianmoins, le savoir faire detecte aupris de certaines ,femmes laisse
prejuger de possibilitis reelles de valorisation des technologies par le
biais d’une formation et d’un apprentissage assidus

-. !
8- CONCLUSION
L-e projet, dans sa conception comme dans sa demarche, n’avait pas B priori
intigre ia dimension genre.
Le souci de donner un plus grand impact & son intervention et d’atteindre
l’objectif de developpement quail s’etait frxi a, par la suite, justifii
l’&@ssement progressif de son programme aux principaux secteurs
d’acdvitis iconomiques des terroirs touches. Dans ce contexte, une
attention marquee a itt5 accordle, aux preoccupations et motivations
sp&i.fYques des femmes.
Les +iches qui leur sont divolues traditionnellement dans les systemes de
production agricole et le role qu’elles jouent dans l’exploitation des
ressources naturelles ont rendu nicessaire la prise en compte de tout ce qui
pouvait constituer une entrave & leur pleine participation aux activites du
proj et.
Au bout du compte, un nombre important de femme a pu avoir acces aux
technologies introduites par le projet. Des femmes ont vu certaines de leurs
tithes domestiques reduites grke aux materiels de technologie post rkolte
mis en place par le projet.
I1 reste cependant que leur statut dans la sociiti et l’insuffisance de leur
contribution a la conception du projet n’ont pas rendu leur implication
parfaite.
Cela s’est ressenti aux differents niveaux suivants :
LI
La selection des activites a promouvoir
o l’intensitk et le nombre des programmes de formation & l’endroit des
femmes,
;3 la comprehension de leurs roles dans les programmes de gestion
des ressources foresderes notarnment
J les preoccupations immediates et les besoins technologiques
prioritaires des femmes
J le pouvoir economique et social reel des grou.pements feminins
En effet, s’agissant des effets induits par le projet sur les conditions de vie
socio iconomique des femmes il a pu itre note :
LI de frequents dephasages entre l’offre du projet et la demande des
femmes

tenitoires et domaines de competence de chacun, ce nouveau
phinomine augure une perturbation de I’ordre societal pouvant
diboucher sur une autre distribution des roles et du pouvoir.
3 La sensibilisation des collectivites locales a l’option de gestion des
ressources naturelles dans fa problimatique des choix de modeles de
dkveloppement agricole et rural. Ces nouvelles institutions devraient
L
pouvoir, au vu de l’autorite qui leur est conferke opker les ruptures
necessaires au difi de developpement qui leur est imposi.
il
La prise en compte de ce qui, aux yeux des femmes, constitue une prioriti 3
savoir :
__
3 I’accis 2 I’eau
o l’acces aux sources de fmancement
Q I’accks k la formation

9- RECO-DATIONS
Les recommandations faites tiennent compte a la fois de la necessiti pour le
Projet d’accroitre l’efficaciti de son intervention aupris des femmes et des
I
besoins de ces demiires, formuiis sous la forrne de technologies B leur
fournir.
-
Elles s’articulent autour des diRerents points enumeres ci - dessous :
1.
Reorientation des activites giniratrices de revenus mises en ceuvre
compte tenu des criteres suivants :
l
nature des occupations economiques des femmes
l
rentabiliti iconomique des programmes
l
formations appropriees en vue de la p&ennisation de l’activiti
2.
Formation des responsables du projet sur l’analyse de genre clans les
programmes de developpement.
3.
Systimatisation des groupements m&es.
4.
Elaboration d’un protocole d’accord avec les collectivites locales pour
la
misc en osuvre d’une politique de gestion des ressources
naturelles
5.
Appui au programmes d’hydraulique rurale
6.
Promotion de l’entreprenariat feminin par le biais de la mise en place
d’un
systime de credit approprii et multifonctionnel et d’un appui
organisationnel
S’agissant de l’accis a des technologies spicifiques, les femmes rencontries
ont eu 2 forrnuler lees voeux suivants :
l
Introduction de varietes adapties de riz dans les zones de Mbour /
Fatick (Ndoff - Fimela - Sand&a)
l
Introduction de variit&s adaptees de mil, sorgho et maLs dans la
zone de Kaolack (Nioro)
l
Technologies post ricolte de transformation et de conservation des
fruits et l&u.rnes (Pout)
l
Equipement d’extraction du se1 (Fatick/ IvIbour)
a
Technologies de conditionnement et de conservation du se1
(Fatick/ Mbour)
l
Mise au point d’un systime de fabrication de compost moins
couteux,
a
Technique de conduite de l’embouche ovine et de p&in&es
L
martichers [Pout, Gossas, Ndoff)
l
Materiel et equipement de p&he dans la zone de Fatick/ Fimela
l
L
Technologies de transformation du mil ffarine, ti semoule,
cl

couscous)

.~.
.
._*” ^_.
1.1% ,._.
-..*I_.“,.U.iu~“lr-.~~.~--
-~’
., .
1.

,
. .

Techniques culturales du bissap
Technologie
d e traitement ,
de transformation et de
conditionnement du Bissap.
.I
&
.
Marie Kane
Page 6 1
19/0338
-r

Ix - Annexes
1) Termet de tifirences
2) Guide d’entretien
3) Questionnaire
4) SynthZse des v-kites de terrain
i
-1.i
, II Mark Kane
Page 62
\\
19/0348

.
ANNEXES
3
L
I-

1
La finaliti du projet KRBAR est de mettre au point, de wiider er de faire adopter des
3
-
te&nologies permettant une meilleure gestion des ressources naturelles.
TA rdie des fkmmes dans I’agriculture et Ieur implication dans I’exploitation des :essources
naturehs justifient l’attention croissante qu.i Ieur est accord& dans les interventions tendant $
I
amkfiofer durablement la production agkole.
.
i
Dans le cadre du projet NRBAIi il s’agit de void dans quelle mesure les tehnologies
proposks rkpondent awe prkoccupations des femmes ruraks et d’&ziuer Ieurs effets direas et
indirects la qua&C de vie de ces femmes.
- . I
?
1.
-- OBJEmDEL'ETUDE -
- _- __ -___ -
_ _ --__-_- - -.-_ - --.- -. .- _.__._
- j.----- --___
--
^.
. - -
_-
-_
-----Fey7 -T.-- -_
-1
Gtobalement, on se propose par cette &de d’itablir le niveau d’;impiication des femmes par !a
i
d6marc.h du projet et les effkts des technologies introduites sur h-s conditions de trawil et ?a
- _
._. qua&i de vie. Ceci s’bdue en terms d’a&s et de mahise des innovations technologiques
-
par le bhis de la formation et ~‘e~&a~tion d’activitb basks sur ces innovations.
Les obj& spkifiques et les tMes qui en dkoulent pour le consultant sent :
H recenses. en rapport aver leurs ah&s. les prkccupations des femmes pouvant
a kvaiuer I’articuIadon entre ces besoins et l’ofie technologique du projet ;
l anal,yser les changements intervenus g&e g I’exhtion du projet et les niveaux
amqueis ces cbiingements sent perceptiiies et
l r&iiser avec Ies fkmmes i’kvahation i>ost-ante du projet.
33 est attendu de cette &ude qui arrive en fin de projet, de dormer une image &tire de
l’impact des innovations sur les conditions de travail et de vie de la femme wale ; c’est la
Aa
dimension genre du dit projet.

I1 5.agit de foumii- de5 informations &5ta&ks 9x1
l
k statut des fernmes au sein de I’exploitation ;
l
i’organisation du trasail au sein de I’exploitation et G&es spkiiques aux femmes ;
I leur organisation au niveau GIlage (groupements) ;
l
l’accks des fernrnes aux moyens de production et
1eu.r participation aux di%ents centres de d&ion ;
l
Ia structure et I’kvolution des revenus des femmes.
Ces informations doivent permenre au consultant de prkciser la position de ia fer.nrne dans ie
processus d’innovation et de gestion des ressources (consomrnation et sources d’bergie
notamment) entrepris par le projet.
- ~-. - - - - -
Le CJXX&+ ?jgale.gegt. pour @@es. d’kvaberjg .p&ning-ede la dknarche du pro iet par
----&pport aux smcitb de la fe mmen;lr&. _- _ _
_ --..
----z
II fera ainsi des suggestions en vue d’amkliorer I’apprcxhe et de mietrx coUer aux aspirations _. _
@itimes des femmes.
.- --.-
- - - --
.I_--__ -.
-.- - - - - -
-.-
-_
--___---
-
.----

.
DEROULEME3iT DE L’ETUDE
Pkbdc : du I3 Janvier au 13 Fkvxier 1998.
Premike semaine : anahse docee et mavec !es re
Semaine 2 i semaine 4 travail de tenain (entretiens av% &&ficiaires et
inttrvenants).
-
--
-
_._
Chquiime semainc : traitement des informations rwxiIks et dCp6t du rapport
provisoire.
_---.
D&&t du rapport final une semaine aprks rkception des wrnmentakes wr le rapport
--- --
provisoire.
2

ETIXIE EFFETS IX PROC;R;ltl3iE DE GESTIQN DES RESSOIXCES
NATVRELLES XX LA SITt:ATION SOCZO ECOSOMIQL’E DES
FE,MMES
GlfDE D’ENTRETIEN AYEC LES GROL~E3iENTS
I
- Identification du groupement
a Date de bation
l lhkrdms : sombre de femmes, nombre d’honmes
II
- ACGVSS tkonomiq~es traditionnelles des &tunes
III
-
~divit& &xwomiques traditiomieks des hommes
Iv
- Formations
V
- Principauxeti~parleprojetauxtiauxde:
l production
l revenusdes~es
l -0-e
l environnemeIIt
VI
- contraiates rtzncoti dam la misc en CEUWZ du projet
VII
- Ilhshaion desrevenus
VIJI - Motiv~onsdu~
I x
- Motivations des fkmmes
X
- Ete!!Kim aI te&nologks

-.
Questionnaire
-1
Nom de l’enquiteur
Nom de I’OSG
-
Sam de l’enqu&ke
L
N2m du groupement
I - Identification du village
R&ion :
P)Ppar?.ement
.Ii-rondissemenr
-
Communauti rura.le
Ivillage
11 - Donnkes dimographiques du village
hpuiarion totale
20puiation mascuiine
popu!ation ftminine
Nombre de car&

III - Structure des revenus et ~~xh~tion
2 “1 Queiles sent YOS principales sources de rvenus ?
a) Production Ggitale
Arachide
Oui z
Non ‘J
Mil
Oui 17-J
‘Non 2
Xi&be
Oui (
Non i-J
I\\k3.iS
O u i 7J ?;on L
Bissap
Oui a Non 2
.Maraichage
Oui FJ Non ‘2
Am3
Oui 2
b) Elevage
Oui a Non ‘Z
-
Embouche ovine
Oui 1F-J
Non 0
Embouche bovine
Oui /
Non z
Petit elevage
Oui i Non g
.~viculture
Oui /-J Non c
c) .ktisanat
Oui L] Non a
l‘annerie
Oui E Non 2
Poterie
oui j-J Nod-J
Confecrion
Oui Q
Non E
Teinture
Oui 0
Non I-J
d) Petit commerce
Oui C
_Uon 2
Si Oui, pouvez-vous nous dkrire en quelques mots la nature de vos activi:is de petit
commeice ’

.-
2’1 Quelie a ete :‘evoiurion de vos diffkents revenus iors des cinq den-&es ann&es et qlJel]e a
ete ia pax reiarive de chaque activite ’
1993.'1?94
1994 '1995 1
1995 '1996
i
1?96i

199?
j 199?; 1998 :
Sourx de : Valeur
Same d e Vsicur
Source de : Valeur
i
Sour<? de;Yaleur
;
Source de; \\'aleur :
rexnu
:exenu
i
revenu
relenu
,
:e~ mu
1
,
1
3 ) @elks sent les principales destinations des re\\enus tw& de vos difikentes activites ‘)
* Alimentation familiaie
Oo ....... .............
. Soms medicaux
Oo .....................
l
Scolarisation des enfants ‘~0 ....................
l Investissement dans les a&-it& de productions O/o . . . . . . . . . . . .
agic~lture O.0
embouche Oo
__...
l Biens d‘equipement pour la maison
O.,o ........ .....
.
Autres {A preciser)
O.0 ....... ...................
-?I .Atez-vous note lors des cinq dernik-es annties un accroissement de vos revenus 0
Oui c x(-jr, 2
5i Si Oui. cornrnent 1’ txpliquez-vous ?
l interL.ention du projet
Oui 2 Non FJ
l meilleur hivernase
Oui 5 Non 9
l facilite d’accks a un crsdit
Oui ‘2 Non 2
* autres
Oui z Non j-J
6) Si L’OUS liez I‘accroissement de vos revenus B I’intervenrlon du projet. pouvez-vous en
quelques mots dormer ies raison ’ jamk~ioration apporree par les inovations technoiogiques)

-..
‘) hvez-\\!ous bkeficier d‘une formation ? Oui 2 Non 2
-
I\\’ - Formation
8:) Quel a ete le theme de la formation ’ et qui a dispense vette formation ”
- .
ISR4
OYG
.\\utre
Technique de pepiniere
Oui z Xon 2
I
Technique de compostage
Oui /J Non .ij
Technique embouche
.Autres
9) .Avez-vous eu i applique: ce que vous avez appris ‘) Oui ‘z Non D
Si oui. ZA que! niveau I‘application a t-eile it6 eEectuke 3
i
au niveau iie votre concession
au niveau du Gllage
au niveau des villages emironnants
Oui :x Non E
-
10) Les prestations de senice reaJis6es dans le cadre de la formation, reque ont-e!les S:C 3
gratuires
Oui 7 xon 7
_-
I
-
r~murkr~s
Oui r Xon 2

.
_
_
.-
-_._-_
______
cl.ll- _^.mI-__-
-..-- _-
SYNTHESE DE LA VISITE DES GROUPEMENTS
: -
NGOULANGUENE, NDIAYEYENE, SNAGO, KEUR JARkW,
~DOUENE
-
(07 - 08 Mars 1998)
II
Ngooulangune (157 femmesf
.
l-
Activit&s
I
I
LeS
principales
activitks
des
femmes
tournent
autour de la
commercialisation des SOUS produits agricoies et l’embouche bovine et ovine.
2-
Les effets positifs des innovations technologiques ont it6
I
tesscntis aux niveaux du dkveloppement de leurs activitis de petit
commerce dont les recettes ant permis :
II
une meilleure prise en charge de la scolarisation des enfants,
-
une amklioration de I’alimentation familiale,
l’acquisition de nouvelles connaissances et d’un savoir faire.
3-
Prkoccupation / Contraintes
-
- Hydraulique villageoise ( puits 26 mitres de profondeur)
- Approvisionnement en semences et petits matlriels maraichers
- Surcharge de travail ihormis mouture)
4-
!Kotivations
- Crldit mutuel
- Credit embouche
a-
l-

_ _ _ - . __ - -
__
Ndiayhe (73 femmes)
1 - Activit6s
.I
idem : petit commerce et embouche.
2 - Impact des innovations
- Diminution des z-avaux menagers : suppression de l’apport des repas
des maris au champ
- Reduction des temps de mouture et de dicorticage
- Accroissement des revenus annuel (13.000 a 25.000 Frs.)

- Recyclage des recetres dans ie petit commerce et parfois dans
l’embouche.
- Accroissement de la diffxion des fosses compost&-es et de son
utilisation dans les parcelies.
3 - PrBoccupations / Contraintes
- Hydraulique
- Revenus maraichers faibies et nicessite d’extension des parcelles seion
une r&partition de 500 mitres carrit pour 3 femmes.
4 - Motivations
- Embouche
- Martichage
Sangho
I
1 - Les activith des femmes son: principalement :
- L’embouche bovine et ovine
- Le petit commerce

Elles interviennent igalement tout au long du processus de production dans
diverses tkhes de :
t--J
- decor&age et tri des semences
I

.
- disherbage des champs
- recolte
- transformation des produits rtkoltis.
2 - Impact des innovations technologiques introdtites
Comme dans les autres villages les receties g&%5es par les activit’E:s du
projet ont Cte reinjectees dans :
- le petit commerce
- l’embouche bovine et ovine
mm’
Les activitits de petit commerce sont r&isees sur une base individuelle a
partir d’un credit individuel de 3.000 frs / femmes.
Tandis que I’embouche a ete ritalisie de maniere collective. Par ailleurs, il est
I
note une diminution des tkhes domestiques grke 2 !.‘introduction d’un
moulin decortiquer, les femmes deplorent toutefois la surcharge de travail
I
induite par les innovations technologiques (entretien des fosses et suivi des
parcelles maraicheres).
I
I
Keur Djaraaf
Memes remarques et preferences pour ies activitls d’embouche et credit.
Ndoun&ne
Idem. Dans ce village, les femmes ont contribui a la refection d’une itcole et
-
Li
d’un dispensaire.

--
SYNTHESE DE LA VISITE DE GROUPEMENTS ENCADRES
I)
PAR RODALE INTERNATIONAL ( Rggion de Thiis)
(09 fkvrier 1998)
Village de Ndioufhk et de Thiihaba
Projet
d’Agroforesterie;‘Groupement
d e
29
personnes
debut
des
activitis : 1997
I
1 - Activitis des femmes
I
Les activites des femmes toument autour de la mise en valeur de petites
parcellcs (0,2 a 0,7 ha / femme) riserv6es generalement aux cuitures de
bissap, niebi et arachide , le petit ilevage et le commerce.
2 - Effets des innovations introduites
- Meilleure suucturation du groupement des femmes ,
- Les recettes tiries du champ collectif pe.rmettent de soutenir leurs
activites traditionnelles (augmentation des quantites de mil et
d’arachide transformies et commerciakees)
- Grande motivation pour ia plantation de jujubiers
3 - PrGoccupations / Coatrahtes
- Developper les opportunitis d’acc2s aux sources de financement
- Promouvoir ie petit llevage individuel d’ovins et Capt-ins
- Donner une plus grande envergure a leurs activites individuelies de
I
commerce.
4 - Formation
La formation des pipinieristes n’a pas eu d’impact dans le village malgre
I’existence d’opportunitls de valorisation de la formation recue dans
I’environnement direct du projet[ Keur Banda).
,-
Elles espirent grke a l’assimilation de nouvelles techniques atteindre une
moyenne annuelle de plus de l/ 3 soit 650 a 7OOan et par femme.
t-
.
1

GROUPEMENT DES FEMMES VENDEUSES DE MANGUES DE
POUT
1 - Activith traditionnelles des femmes
Elles tournent essentiellement autour de la commercialisation des fruits et
produits locaux (manguesT oranges, mandarinest citron. melons etc. et du
I
marakhage.
Ainsi les innovations introduites par le projet recoupent, ici, parfaitement les
preoccupations des femmes, a savoir :
les actions de conseil relatives i :
H la qualite des produits mis en vente (non gazage des mange+
8 fosses compost&es
a champs de pasteques (1 75 haj
m Maraichage (500 m2)
q plantation de haies vives (100 9/o de reprisej mais preference
marquee pour le jujubier - prosopis et eucalyptus
m Lutte phytosanitaire selon methodes traditionnelles.
2 - Formation et utilisation de la formation
La formation a porte sur :
B les fosses compostieres
I
n les techniques du martichage
m les techniques de plantation
3 - Effets des innovations
Les formations recues ont ete non seulement mises en application sur leurs
propres champs mais vulgar-i&es il en est ainsi des techniques de
compostage qui ont eti testies par 20 autres personnes.
.

4 - Revenus des femmes
11s varient selon I’annie entre 150.000 et 300.000 par femme. Elles esperent
gr2ice i l’assimilation de nouvelles techniques atteindre une moyenne
annuelle de plus de l/3, soit 650.000 a 700.000 francs CF.4 par femme.
Les recettes tirees des differentes activites sont aussi bien destinies au
soutien des activites qui les ont facilitCes mais igalement 5 un credit
individuel
autorisant l e
developpemen t de
leurs
activitis d e
commercialisation des fruits.
5 - Besoins en technologies
- Technologies de conservation et de stockage
- Technologies de transformation des fruits et legumes.

--
V?SITE DU VILLAGE DE NDOFF
(ENCADRE PAR RODALE INTERNATIONAL)
(19 f6vrier 1998)
Ndoff
Le village de Ndoff situ6 dans l’arrondissement de Fimeia et dans le
dipartement de Fatick compte deux groupements : celui des hommes
constitui de 20 membres, et le groupement des femmes de 30 membres.
I
,
1 - Activitis traditionmIles du village
Les occupations des hommes sont : la culture du mil, de l’arachide, du
sorgho et du Nilbit,. Le mil occupant dans le systime une place
preponderante.
La deuxieme acrivizi des hommes par son importance, est la p&he (carpes -
mulets - crevettes). Les activites des femmes reposent par ordre d’importance
sur :
1) la culture du riz
-
2) L’arboriculIure fruit&e (mangues)
L’extraction du se1
41 Le petit commerce
L’agrculture (margchage, maniac, bissap, nieti, arachide et petit
elivage)
2. Technologies introduite par Rodale
1) Pepiniire et plantation de haies vives
2) Test Souna et sorgho
-
3) Test compost
4) Maraichage

3 - Niveau d’adoption des technologies
II se situe surtout au niveau du nombre de paysans impliquis dans les
experimentations qui est passe de 5 a 10 personnes.
Les activites maraicheres ont echouies 2 cause d’iln probleme de cloture.
4 - Impact sur les femmes
II,
11 n’est pas perceptible, mais les femmes esperent utiliser le compost au
niveau des riziires. L’arrosage des fosses, divolu aux femmes entraine une
surcharge de travail.
.
5 - Formations reques
m Fosses compost&es
w Techniques du maraichage
m Protection naturelle des cultures
6 - Utilisation de la formation
Niant
7 - Besoins en technologies
I
l Materiel et iquipement de peche
n Matitriei et equipement d’extraction du se1
m Test variites riz
8 Conservation et stockage des mazgues

.
1
SY’NTHESE DE LA VISITE DES GROUPEMENTS
ENCADRES PAR AHDIS
I
(10 fhrier 1998)
;_.
Village de Sudiane Ngh& (Departement de Diourbel)
Groupement de 58 femmes.
ill
1 - Historique du groupement
Ce grwpement est constitu~ d’anciennes laveuses et pileuses installires a
I
Dakar notamment en milieu p,iriurbain.
I)
AHDIS, avec le contours d’OXF.4M, a organise leur retour au terroir en ieur
oc-u-oyant un credit pour des activites d’embouche et de petit commerce :
X0.000 F CF.4 pour 15 femmes et 950.000 F CFL4 pour l’ensemble des
femmes ; les recettes ont servi B la construction d’un magasin clrialier.
Ensuite ce groupement a It.5 intigre au proje: NRSAR.
2 - Rdalisations
1 Parcelles d’~xperi+mentation de la fertilisation crganique :
1, Avec apport de fumier,
2. Fumier et phosphate naturel.
-/
B Champ ccllectif entoure de haies vives ;
3 - Effet du Projet
a Reduction de moitik de l’exode des f’illes sur Dakar.
n Plus value giner~e par les activitls
5 developper les activitis de
transformation et de commercialisation du mil..

4 - Revenus
Les activités
*traditionnelles (peur commerce, élevage agriculture (Bissap,
Arachide, Xiébéj procuraient aux femmes un revenu annuel moyen de l’ordre
de 70.000 RFA. .4vec les innovations introduites par le projet, elles espérent
atteindre un revenu de l’ordre de 100.000 F CF.4 soit plus 1;3.
Toutefois les destinations des diffërrnts revenus et du crédit reçu inspirent
peu ou prou une tendance a vouloir pérenniser les activités du projet
(marakhage e t champ collectifi mais plutôt le développement et leurs
activités traditionnelles: suggérant ainsi des besoins technologiques.
5 - Besoins en Technologies
n Techniques de conduite de l’embouche ovine et caprine
t Technologie de traxxformation du mil.
Groupement des femmes de Lagnar - 53 Membres
Mis sur pied en 199 1
Test d’utilisation des écailles de poissons comme fertilisant des champs
d’arachide.
Le groupement créé sur l’initiative des feAmmes a fonctionné sur la base de
cotisations qui ont permis une production collective de mil, arachide et
Bissap que les femmes ont stocké et revendu aux chefs de ménage à
l’approche de l’hivernage.
Cependant, le fertilisant est utiiisé non dans le champ collectif mais au
niveau des parcelles individuelles des femmes (problème lié à la non
propriété des terres)
Par ailleurs l’intégralité des recettes a été redistribué aux femmes sous forme
de crédits individuels utilisés dans le petit commerce et l’embouche.

6 - Motivations des femmes
Ma!grk ’ies erlers ?ositiis constatés du irrùiisant utilisé sur ie comportsment
L
d e s c u l t u r e s aucun effort d’approvisionnement n’est consenti pour
I
pérenniser la rr,ethode et satisfaire une demande, très forte émanant des
hommes. Les causes évoquées sont liées à l’absence de moyens de transport
I
pour l’acheminement du produit de Joai à Bambey
-
Des solutions Internes pour surmonter cette difficulté ne manquent pas.
SIais il semble que les femmes soient davantage préoccupées et intéressées
-
par des activités de soutien au petit commerce, à la transformation du mi; et
à l’embouche bovine et ovine.
7 - Revenus annuels actuels de l’ordre de 50.000 Frs / femme dont SO 90
sont issus de I*4evage.

SYNTI3ESE DE LA VISITE DES GROUPEMENTS
ENCADRES PAR A.R.A+F GOSSAS / FATICK
(11 février 1998)
Groupement de Mbawane Senèl
L
Ce groupement de 44 membres est constitué de 20 hommes et 24 femmes. Il
11
a mis en valeur un champ collectif de 1:s ha et i’intëgralité de la
production 020 kgsj a été stockée dans un -magasin zérealier.
-.
1 - Effets du projet
II
Le groupement a noté un accroissement sensible des productions cérétiières
par ménage dans le village.
I
,4 cet égard, le projet aurait largement contribué à ia sécurisation alimentaire
I
des popuiations ainsi concernées e: a @lement permis, chez ies femmes,
d’accroître
leurs
b
capacités de
transformation du
mil
qu’elles
commercialisent.
-
2 - Contraintes
Elles tournent essentiellement autour des contraintes d’eau .et des charges
additionnelles de travail induites par le projet et liées directement aux
corvées d’eaux et de transport sur une longue distance.
Ainsi, la formation des pépinièristes n’a pas eu d’impact et le bois villageois
impianté dans ce cadre n’a pas réussi.
3 - Besoins en Technologies
Techniques de conduite de l’élevage et de l’embouche.
-

Village de Colobane
Ce village abrite un groupement mixte compcsé de 54 femmes e; de 10
hommes, soit de 64 membres.
l- Technologies introduites
Fosses compostières
Pépinières arbres forestiers
Martichage pour les femmes
Technique de fabrication d’un savon local
Champ collectif (2 ha)
Embouche tradi tionneile
Moulin G mil
2- Formations reçues
Fabrication du savon
: 1
(3 jours à Mbour)
Pépinières
:4
(1 semaine)
Compas-age
:2
Transformation des légumes : 3
Animation
:2
Les formations reçues ont été pour la plupart mises en application au niveau
du village.
3- Revenus
Les recettes tirées des différentes activités prennent deux principales
directions.
m Crédit individuel
m Réinvestissement dans les différentes activités de production
La majorité des membres du groupement note depuis l’implantation du
projet un accroissement de leurs revenus de l’ordre de 23 à 30 %

SYNTHESE DE LA VISITE DES GROUPEMENTS
ENCADRES PAR A3wICARE
(12 février 1998)
Village de Keur Layine Gueye
Ce groupement mis sur pied en 1993 compte 56 femmes et 6 hommes
soit 72 membres.
1 - Activités traditionnelles des hommes
Hivernage
: agriculture
Nord
: Transport
Thiorone
: Défrichage des champs
Lolli
: Réfection de l’habitat, petit commerce (tefanquej
Activités des femmes
Agriculture (ma% - arachide - mil - sorgho - sanio - manioc - niébé -
manioc)
Confection de pagnes tissés, cueillette
activités martichères (tomate. patates, piments)
Petit commerce de nététou, pain de singe.
2, Evolution des revenus
Les revenus des femmes comme ceux des hommes connaissent une
évolution beaucoup plus fonction de l’allure de l’hivernage et de la
disponibilité des semences que de l’impact direct des innovations
introduites. Il en est ainsi des fosses compostières qui enregistrent un
faible taux d’adoption, Les causes évoquées sont :
8 Charge de travail trop iourde
1 investissement de départ coûteux.

?
.r
I
-
w.
.
I
l
Village de Dara Nguer
L
Ce village compte un groupement mixte comprenant 33 femmes et -
hommes.
II
Les différentes technologies introduites dans le cadre du XRBAR sont :
n les techniques de pépinière
-
1
l
‘1
I les fourneaux Ban ak souf
!

l Fabrication d’un savon à base de produits locaux.
:-
m Fosses compas tières
-
De toutes les technologies apportées, seuies deux ont pu ê+de mises en
-
application et ont été souvent I’objet d’une très grande diffusion dans le
proche voisinage a savoir :
-
n la fabrication du savon local
l les fourneaux Ean ak suuf
-
Les contraintes
-
n Accroissement sensible des temps de travail journalier des femmes
L
B corvées d’eau.
Besoins en technologies
Magasin de stockage du sel aux fins d’obtenir de meilleurs prix pendan: la
C
morte saison.

SYNTHESE DE LA VISITE DES GROUPEMENTS
ENCADRES PAR CARITAS KAOLACK
(13 février 1998)
Village de Sonkorong
l- Technologies introduites
0 Aménagement bassins versants
l Pkntations de haies vives
l constitution d’un groupement de 320 personnes
2- Tâches des femmes lors des aménagements
-
l Transport d’eau
l cuisine pour le chantier
l ramassage de cailloux
3- Formation
0
Tissage gabions (3 jours)
-
a
Deux auxiiiaires d’elevage
l
Deux pépiniéristes.
4- Impact et effets attendus de l’aménagement
a
Aucune application en dehors de !‘aménagement, n’a été faite de ‘ia
formation reçue
suppression des inondations
désenclavement
disponibilité du bois de chauffe.
possibiiités des retenues coliinaires et ayant comme coroliaires la
réduction des corvées d’eau pour les femmes grace a la présence de l’eau
des marigots, sur une longue période de l’année.
L
.
i
i

Village de Sagnanème
Ce village abrite un programme de diversification agricole conduit par un
groupement mixte de 32 membres.
l- Technologies introduites
l Distribution de semences d’arachnide 12 kg X 33 chefs de ménages et
de NPK en vue d’une production semencière.
l
Arboriculture fruitier-e
l Production de
0 pastêques
l souna
l
Sorgho
l Maraîchage
l Fosses compostières
l Test de riz
l Fourneaux Ban ak souf
2- Formation
La formation a touché plusieurs secteurs d’activités :
8 auxiliaires d’élevage
l maraîchage
n fosses compostiêres
# pépinière
8 Ban ak suuf
n voyage d’étude au Mali
Aucune des formation reçues n’a obtenu un niveau d’application
.
satisfaisant. Les paysans rencontrés manifestent très peu d’enthousiasme
pour les techniques de compostage et le reboisement. Cependant, le
maraîchage connaît un franc succès au point d’avoir été complètement

détourné par les hommes au détriment des femmes, cela maigre !e fai: que
j-
les femmes aient la totale charge de I’entretien, de l’arrosage des parcelies.
!
-
Voilà bien le cas d’une Technoiogie introduite sur la demande des femmes
mais parce qu’elle constitue une source de revenus intéressante est non
li
seulement accaparée par les hommes mais accroît la surcharge de travail
des femmes tout en les écartant de !a pleine jouissance de ses produits et
I
profits
1.
3. Effets du projet
-?
Les programmes ayant le plus rencontré l’adhésion des populations sont :
l la production semencière d’arachide
l la production de mil / souna
-
4- Contraintes et diffkultés rencontrés
l Culture du maïs
l Test ~riziculture
Les causes réelles des échecs n’ont pas été totalement élucidés. Les paysans
se contentaient d’évoquer des problèmes liés à la disponibilité de l’eau et de
l’attaque du riz par les oiseaux. Mais il apparaît selon un des participants
que le manque de motivation serait à l’origine de la médiocrité des résultats
obtenus.
S- Besoins en technologies
l Techniques de conservation et de transformation des produits
maraîchers
-
l Techniques de conduite de maraîchage.

SYNTHESE DE LA VISITE DES GROUPEMENTS
ENCADRES PAR WINROCK A THIADIAYE ET NDOLOR
(23 ET 24 FEVRIER 1998)
Village de Yabo à Thiadiaye
l- Activités traditionnelles des femmes
Agriculture
l Culture rotative arachide / mil sur une superficie de 0,s *ha’ Bissap
pendant la saison sèche et petit jardin potager
Petit élevage d’ovins et de caprins
Petit commerce.
Vente du mil transformé en couscous et des arachides décortiquées! colas,
sucre, tabac.
L’essentiel des revenus provient de la commercialisation du bissap er du
couscous. Ces 2 activités soutiennent et reproduisent les
activités de
production telles le maraîchage et l’arboriculture.
2- Technoiogies introduites
Boutures de Manioc
3- Impact de la technologie :
Néant . La plantation a subi l’attaque de parasites et n’a pas réussi et
les femmes ne semblent pas suffkamment motivées pour poursuivre
l’expérience.
4- Motivations des femmes
Arboriculture fruitière
.

.-
Village de Ndiegiane à Thiadiaye
l- Technologie introduite
Fosse compostière : 4 paysans ont reçu une formation sur les techniques de
compos+age pendant 4 jours. Des 4 personnes formées, seules 2 ont
contracté un crédit CCF pour la réalisation de leurs fosses. Un crédit de
15.000 F CF,4 remboursable en 3 annuités de 5.800 F
2- Impact de la technologie
Il n’est noté aucune adoption de la technologie aussi bien du côté des
hommes que de celui des femmes. Cependant les femmes déplorent la
pénibilité des tâches qui leur incombent dans cette activité. En effet elles
doivent parcourir plus d’un km trois fois pour cinq jours dans la semaine
pour arroser les fosses de leurs époux.
3- Motivations / Préoccupations du village
l
Hydraulique villageoise
l
Matériel agricole approprié.
Village Ndolor à Sandiara
l- Activités traditionnelles des femmes
l Agriculture
Supe,rfïcie cultivée par femme rencontrée : 2,s ha
Spéculation s : mil, arachide, niébé, bassi
Le petit élevage d’ovins et de caprins
0
Petit commerce : Tabac, colas, couscous, vendu sur ‘le marché de
Sandiara

2- Innovations technologiques
Manioc
Souna III
Fosses compostières
3- Difficultés
Aucune des activités introduites n’a réussi du fait de l’allure de l’hivernage
4- Besoins technologiques
Amélioration de la variété de mil. Diffusion d’une variété mieux adaptée aux
aléas climatiques.