INSTITUT Sl?Nl?GALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES UNIT6...
INSTITUT Sl?Nl?GALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
UNIT6 DE RECHERCHE POLITIQUE AGRICOLE ET SOCIO-
I
~ON~MIE
IMPACT SOCIAL DE LA RECHERCHE ET DU
TRANSFERT DE TECHNOLOGIES SUR LE
COTON AU SENEGAL
I
Papa Abdoulaye SECK
Mamadou SIDIBE
Amadou Moustapha BEYE
hloustapha KEBE
Mai 1998
Ce document pr&ente les rksultats sur l’ktude de l’impact de la recherches et de l’effort
de la vulgarisation sur le coton au SCn&al.
Les performances r&Ii&es reposent sur un ensemble d’innovations techniques et
m
technologiques dont les plus importants ont it6 l’adaptation vari&ale, I’agronornie et
l’entomologie. I1 ressort des rtkltats que l’investissement dans la recherche et la vulgarisation
est une alternative intkressante pour l’utilisation des fonds publics.
L a rentabilitk financikre d e I’investissenlent pr6sente WI Taux d e Rentabilitk
Interne(TR1) 6valut2 A environ 38%, en adoptant des hypothkses conservatoires sur la nature
de I’augmentation de I’offre. Par ailleirrs, les rt?sultats soutiennent 6galenient que I’analyse
6conomique rtklisk saris subvention sur les intrants agricoles dome un TRI d’environ 44 %.
Ces niveaux de rentabilitk reprtkntent des performances raisonnables pour un
I
investisement du secteur publique. Les gains de productivit6 observ& au fil du temps, en
relation avec les technologies ani6lior&3, ant Pt6 progressifs niais pas spectaculaires. La non-
prisr en compte dans l’analyse des am6liorations sur les gains de qualit sowestime l’impact
111
r&l des innovations m-i&ales. Toutefois, il faudrait reconnaitre qw ces amt5liorations ont 636
introduites rkemment dans le programme d’adaptation variktale du coton.
ACKONYMES
CKA :
Centre de Recl~ercl~es Agricoles
ISRA :
Institut SthZgalais de Recherclm Agricoles
PASE:
Unit6 ISRA/Politiques Agricoles et Socio-Economic
PNVA :
Programme National de Vulgarisation Agricole
SNRA :
Systbnes nationaux de recherche agricole
SODEFITEX: SocitJtk de dkveloppement des fibres textiles
TRI :
Taux de rentabilitt5 interne
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION
4
LA RECHERCHE COTONNIkRE AU &N&AL
4
METHODE
8
RkJLTATS ET IMPLICATIONS
IO
CONCLUSION
10
RIBLIOGRAPHIE
11
ANNEXE I : MODULE DE SURPLUS ~C~N~MQUE
1 2
ANNEXE II : D6TERh4INATIoN DES PRIX ~C~N~MIQUES
I.3
ANNEXE III : COirTS DE VULGARISATION POUR LE COTON
1 4
INTRODUCTION
Devant la raret6 granciissante des ressources financih-es, I’utilisation efficace des fonds
publics a]lo&s h la recherche agricole attire de plus en plus l’attention de la cofnfnunautk
intemationale. I1 devient alors indispensable pour les Systkmes nationaux de recherche agricole
(SNRA) et les services de vulgarisation associ&, de montrer qife les eSp&aflCeS plaCkeS en eLlx
,i\\fstifieflt la finalitk de leurs actions. Dans cette optique, 1’Institut S6fGgalais de Recherches
Agricoles (ISRA) se doit d’apporter des justificatifs quantifik sur la rental%\\% des
ifivestissefmmts consentis B la recherctie.
L’objectif de cette &de est de mesurer, dans une optique ex-post, l’impact de la
recherche et de l’effort de vulgarisation wr la tilikre cotonnike au SXgal. Elle constitue la
prefnikre cl’une s&e de recherches qui porteront partictflk-ement stfr les ct%ales fnais de
t+on gkfk-ale slfr Ies principaux prografnfnes de recherche actuellefnent men& .?I 1’ ‘BRA.
Les gains sociaux de la recherche seront quantiti& h travers les wtils de fnesure du
biefl Stre tkonofnique e n utilisant les concepts de surplus des producteurs e t d e s
COfls(~fllfllatetfrs. L’indice de perforfnance utilisi w-a le taux de refltabilitt? if?terne (TRI). Pour
mieux sittfer le sifjet dafis sofi cofitexte, la section qifi suit exafnifie les acquis du prografnfiie
de recherche sifr le cotofi.
LARECHERCHECOTONNI~REAUS~NF:GAL
L’ifnplicatiofl effective de la recherche stfr le dtJveloppefnef~t de la filik.re cotonnikre a
dGbut6 vers la cafnpagne 1985/86. Le prografnfne de recherche rnis stfr pied cofnporte trois
up6rations de recherclie : (i) la s&ctiofi et I’afn6lioratiofi vari6tale ; (ii) I’agrofiofnie et la
phytotechnie ; (iii) l’entofnologie. L’interaction de ces trois operations de recherche, associke
A 1111 intense effort de vulgarisatiofi, t‘avorisa la g~fikitiofi cl’ififiovatiofis tecl~fiologiqifes qifi
ant contribif6 d e Qofn sigfiificative i I’amdioratiofi d e l a f i b r e s6fltJgalaise. Plusieiff-s
if~lefvcnants de la tilit’re oflt tdfGticit5 des retofiibt2es positives de la rechef-clie et du tf-aflsfert
de technologie 2 savoir : (1) le producteur par I’afi~6lioratiofi de sa productivit6 ; ( 2 ) le
tl~~lelol,pefneflt par 1 ‘afn&lioration du rendefnent B 1’6greflage ; (3) les industries textiles par
l’adaptation des qualit& de la tibre aux pro&Es de la tilahfre fnoderne ; (4) les industries
agro-alifilentaires par I’atfgfnentatiofi en IiLfile tics varit%s fmfrfiies, I’iftilisation de la farine
dans I’alin~entation litffnaifie et la prodwtion d’aliniefits du b&il.
En fnatikre de gkflt!tiqtfe cotonnib-e, la recherche agricole a favoris& la difftfsiofl
progressive de nouvelles varitZtt% plus perfwfiiafites,
orient&3 vef-s 1 ‘afn6lioratiofi des
parafiih-es de lmdifctivit6 du coton fiotnfnmefit : le refidefiwnt agrufioiniquc, le refideinent B
i’&refmge, la qualit& de la fibre et Ies conditions d’6gfwinge. 12 ,tnblc:~~ 1 rt2siffne les v:lf-itJt&
ifltrodffites ainsi que 1~s gains de productivitt2 qtfi leffr sofit ;tssoc*ih.
I
Tableau l.- VarGtks de cotor~ introduites et performances tcchriiques
Base = vaGt6 L 299
PERFORMANCES
I R M A
IRMA
STAM F
S T A M
IRMA
9697
1243
(1992) 42
772
(1986)
(1988)
( 1993)
(1995)
Qualit et
CRITGRES DE
Quali t6
rendemen t
Quail i tt? et
Quali t6
rentlement
SeLECTION
fibre
fibre
rendenwnt
et
fibre
fibre
rencltm
ent
fibre
1 6
‘i/ GAIN DE
1 1
1 0
1 4
15
RENDEMENT
BASE = l-299
3.7
?4 GA IN A
-0,2
2,9
2,s
2,3
L’EGRENAGE
BASE = L299
Source : ISRA. CRA Tambacotrnda.
Les recherches wr l’agromnie du coton ont permis la r~colnlnandation de nowelles
formules d’engrais plus efficientes, la dktinition de nivtmx optiniaux de fertilisation et la
valorisation de la rnatikre organique. En 1986, la formulation 8- 18-27 fut remplac& par la 6-
14-X. Cette ciernib-e a et& abandonn6e au profit de la 14-215 14. A partir de 1993, la 20- 16-20
a t3tZ vulgarisk. L’intrnduction de ces formules swm3siws de fertilisation niin6rale rt?pond
au swci mjetir de proposer une tbiiim plus optimale se traduisant au niveau drs producteurs
par des r&iuctions siu les wilts de production et im mrilleure utilisation de I’engrais. Par
cxenlple, les changenients de formulations d’engrais associk ;I l’utilisation dt3 insecticides se
tracluisent par IIW baisse des wilts de production du cotorl de l’ordre de 13.000 FCFA 5
I’hectare. Le tableau 2 illtlstre I’6voli~tion des forni~~lations d’rngrais depuis 1985.
I
ANNGES
TYPES D’INTRANTS ET DOSES PAR
HECTARE
INTRANTS
D O S E S
1985
8- 18-27
150
[JR&E
S O
KCL
1 0 0
1986 - 1 9 9 1
6- 14-X
200
URF:E
S O
1992
14-23-14
200
IJR6E
so
1993 -
20- 16-20
200
SOlIKe : ISRA, CRA Tarnbacounda.
La rksultante de tous ces acqGs, renforctk par un dispositif rapprochk de vulgarisation
s’est traduit par des rksultats notoires au niveau de la zone cotonnikre. Les gains de
prodiictivitk physique mesur& par le rendenient agrononiique sent r6suniks dans le tableau 3.
E,n passant de la RJA h la L 299 le rendement agronomique a progresser de 4 %. Par rapport
5 cette dernikre, IRMA 9697 a WI avantage de 1 I %. Le passage de IRMA 1233 $I STAM F
am6liore It: rendernent agronornique de 4 % et STAM 42 fournit un gain de 2 % par rapport
h STAILI F. ?‘ar deli le rendement agronon~ique, la recherche a contribu6 ?I I’amtZlioration des
parmiltres inclustriels et conlmerciales du coton fibre tels qiie le rendenient 5 I’egrenage, la
limguew- e t l a qualit d e l a fibre, le pourcentage d e n6positk. Ces performances
srippl&nentaires ne sont pas incluses dans l’annlyse des gains sociaux compte tenu de
I’inipossibilit~ B quantifier ces gains.
Tableau 3.- Cornpat’aison dcs rendetnents entre plusieurs vari6ttSs de cototl
STAM 42
VARIeTc
BJA
L 299
19697
I 1243
S T A M F
__ >
S
-- >
-- >
-- >
-- >
-- >
IRMA772
L299
I9697
I1243
STAM F STAM 42
Rendements agronomiyues (Kg par Ha)
BJA
1966
L 2 9 9
2044
1792
19697
1986
1622
11243
1620
1490
STAM F
1552
1373
1539
STAM 42
1.539
IRMA 772
1610
Source : ERA, CRA de Tambacounda.
L’adoption des technologies reco~iimancl&3 5 b-avers l’effort de vulgarisation a Donna
Its taux de diffusion resumes dam le tableau 4.
La disponibilit~ et la qualitk tit: l’information sur les gains de rendement et stir la
diffusion des technologies constituent, pour le cas du coton, 1111 atout imjeur pour 1 ‘estimation
des gains sociaux de la recherche et du trnnsftrt de technologie. Les quantitkes de semences
amdiorkks distrildes et utilis&s wit coiiriiies avec certitude; ce qrii n’est pas totljours le cas.
-
IRMA
ANN&ES
BJA
L 299
1 9697
I 1243
STA M
STAM 43
7 7 2
-___
F
[
1980
98,8
I,2
1 9 8 1
99,6
0,4
1982
92,4
7,f5
1983
3 8 . 7
61.3
1984
30,9
69,l
1985
100
1986
99,2
0,7
I987
79,o
21 ,o
1988
0, 1
99,9
1989
9 5 . 2
3-8
1930
3h,2
63,8
1 9 9 1
1 0 0
1992
99,8
0.2
1993
97,s
? ->
A,.
0 . 0 1
1993
66,6
33,2
0.2
199s
6.5
0 . 5
1996
4 3 . 1
2 . 3
1997
-
-
-
-
-
-
-
-- -
- 96.5
-...-
3 . 3
-
-
-
Les Pouvoirs publics interviennent dans la fixation du prix au producteiir de coton
grain. Par con&quent, un accroissenient de l’offre n’entraine pas la chute des prix conme de
coutme. Pour camper cette r&alit& la clemannde de coton grain est consid&e comme 6lastique
face aux prix.
Les interventions de I’Etat sur la filikre engendrent certainement un r&tZquilibrage de
la rentabilit6 privke du coton en refa<onnant la direction des incitations g produire davantage
SONS forme de subventions sur les intrants agricoles. L’tth~k sera done me&e d’abord saris
t e n i r c o m p t e d e s i m p l i c a t i o n s d e I’Etat stir la rentabilit6 priv6e du coton. Cette dharche,
caract&is&
d ’ a n a l y s e financikre, s e fera e n utilisant les p r i x domestiques q u i s o n t
effectivement pay& aux prodwtwrs. Ensuite, l’analyse progressera vers la prise en compte
cles implications ties Powoirs publics au niveau de la filikre par la subvention des intrants. Ce
type de prkoccupation, caracthisk d’analysc hnomique, kcessite Ie calcul des prix paritaires
aux exportations. La dharche usuelle pour estimer ces prix consiste clans 1111 premier temps
B dt3errniner les prix frontikres du coton tibre exprinith en mvnnaie locale, prlis h cikiuire lcs
his portuaires aux prix frontikres ainsi qw les wilts inttmmkliaires Ii& aux this de transport,
;i la transformation et h la clistribution du coton fibre de la zone de transformation au port de
clt3mqi~einent.
Pour ce faire, la production nationale de coton sera dtZsagr&6e en coton fibre et en
vraine
P
de coton (produit associk). II est i rioter que les subventions portent sm les seances,
ICY cngrais et les inseclicicies. L’annexe II niontre la in6thocle de calcul utiliske pour les annees
1980 - 1985.
D a n s le but ci’appr&ier l’importance du produit wonclaire qtle constitue les g r a i n e s
de coton cians la rentabilit6 sociale du coton, l’analyse tkonomiqw w-a 6galernent rthliske en
cI&Iuisant la valeur des graines de coton du tlux des hh6tices bruts.
L’information disponible sur l’t%olution du milt cles i n t r a n t s n e p e r - m e t p a s d e
I
confiriiier line auginentation significative des milts relatifs h I ‘ a d o p t i o n d e s nouvelles
technologies. Cette situation s’explique par les accliiis rhlisk en agronnniie et en entoniologie.
La recherche sur le nivem optimal des timitilalions d’engrais et tie traitenirnts insecticides ont
perniis d’thnomiser sur les coiits anttkieurs des intrants. La pertiwnce dt2s rtk~ltnts atteints
p a r l a reckrche B transf&rr les g a i n s d e productivitk aux prociiM3irs saris coilts
stlpl7lflneiitaires, A ce stade ci de l’analyse, les gains r&ifs ;\\IIX wilts de procitlction IX serunt
pas tenus en conipte clans I’hicle.
il
Les coilts de la rechrrclie cc~iiiprennent lcs frais de f~~nctioiilit~iiiriit et les salaires pay&
hns le budget nationnl. Les donn&s provienncnt de la con~ptabilitti de I ‘ISRA cornpl&tk par
cclle du C e n t r e de r~cherche agricole dc ‘I’~iiiihacol~ncl;~.
Les coilts de la vulgarisation ont t% estiinh 5 partir des don&s fournies dam le
rapport d’hluation du Projet de D&eloppement Rm-al du SMgal Oriental. L’estimation d’un
coiit mopen de l’encadrement 5 I’hectare a pemis de dherminer le coilt annuel de la
vulgarisation (voir tableau 5 et annexe III).
Tableau S.- Coilts annuels de vulgarisation du cotoIl (en FCFA)
(coiit rlnitaire h l’hectwe : 2377 FCFA)
ANNtiES
COriTS DE LA
COCJ-I-S DE LA
RECHERCHE
VIJLGARISATION
1985
2s 1 0 0 000
114 758 392
1986
37 so0 000
96211 190
1987
62 1 0 0 000
63 1 0 8 874
1988
60 600 000
7 1 519 428
1989
60 600 000
9s 492 974
1990
58 so0 000
59 891 763
Ii 1991
58 so0 000 1
1 0 7 338 581
I
1992
60 000 000
109 376 827
1993
60 000 000
1 IO 882 604
Sources : CKA Ta1nl3acounda ; R:\\ppor-t d’ Evalmtion
du Projet till SCn6gal Oriental, 1992
C
RlkJLTATS ET IMPLICATIONS
Le tableau 6 indique les taux de rentabilitk interne calculks selon les trois situations
envisagkes.
Sans tenir compte du march& international et des subventions stir les intrants agricoles
(analyse financike), le TRI de la recherche et de la wlgarisation s’kl&ve h environ 38 %. Ce
taux exprime le rendement alternatif 6quivalent obtenu en p&ant les montants investis dans
une autre activitk productive.
ANALYSE
A N A L Y S E ECONOMIQUE
FINANCIERE
SANS LES
AVEC LES
GRAINES
GRAINES
Taux de Rentabilitk
Interne
38.2
40.9
43.8
l’analyse fkonomique r6alis6e en ignorant le sous-pi-ndklit constitn~ par les graines de
coton, et en d6duisant les subventions XIX intrants clu tlux des lGn6fices brutes donne MI TIR
d’environ 4 I %.
Par aillwrs, I’utilisation des prix paritaires aux importations ;I travers I’analyse
6conomique. GalisCe en dtkluisant riniquemrnt les silbventions sur Ies intrants dil tlux des
btk6tices brutes, donne WI TRI d’environ 44%. La performance rtialis6,e est supkieure 5 celle
dt?jh discutt;e dans I ‘analyse financib-e d’t’nviron 6 o/o,
C0NCLUS10N
L’objectif de cette Ctude f&it de quantifier dam tine optiqiie ex-post, l’impact social
de la recherche et de la vulgarisation sur le dtkeloppeinent de la tilikre cotonnikre stk~galaise.
Les rkultats obtenus selon les sc6narii envisagk aftiment la r&site des recherches
me&es en relation avec tin systbne efticace de transfert d e t e c h n o l o g i e s , e n dtZpit des
hypothkses conservatoires forrnul6es stir la nature du dQAacement de l’offre. Les performances
atteintes reposent sur iin ensemble d’innovations techniques et technologiqws dont les plus
in\\portantes ont et& l’adaptation vari&tale, l’agronomie et l’entomologie.
L ’ a n a l y s e tinanci&-e nienk, en a c c e p t a n t les d i s t o r s i o n s engendr6es p a r les
iilterventions des pouvoirs piibliques Sow fornies d e subvtmtions sur It3 senienct’s et engrais
supporte la profitabilitt5 sociale de la fitike.
L’analyse rtialisk en t
e
r
m
kmoniiqiie sans aiicune subvrntim sur It3 intrants
agricoles soutient d’avantage I’i~nport;m~ du SHCC~S a t t e i n t sur l a filikre, pour l a pkiode
consid&-tk.
L a suptZriorit6 d e s r6wltats obteniis B t r a v e r s I’analyse tkonomiqw s u p p o r t e l a
rrcnmnlandation q~~‘une plus grande ouverture vers le march6 Inondial en association avec la
correction ties distorsions intmes likes A la politique de I’etat, accroit la rentabilit6 sociale de
la filikre.
Malgr$s tout, II ressort des ces rtkultats que I ‘investisstment dans la recherche et la
vulgarisation est ~iiie alternative inttkessante poirr I’iitilisation des fends publics, nialgr& les
hypothkses conservatoires fwniul&s sur le comportment de la dmande et sur la nature de
I’augnirntation de l’offre. Ces conclusions wit pnrfaitement illiistrks ?I travers Ies diff&3its
‘IX1 estiniks
~IRL,IOGRAWIE
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SODEFITEX, 1993.- Rapports annwls de canlpagne”, Dakar, StWgal, 1978 - 1997.
ANNEXE I : MODktE DU SUKPLUS fkONOMIQUE
I
Le rnodPle
L,e inod~le retenii prthppose que le &placenlerlt de la tour-be ct’offre relatif i
la reclierclie et B la vulgarisation est pivotant(tigure I):
Figure 1:
Le gain social de la recherci~e et de i’effort de la vulgarisation est estini6
scion ie moti~le de la figure I sur la base de la relation suivante:
Avec :
GS = Gain social ;
P = prix financier du coton au procluctwr ;
Q = quantit6 procfuite de coton graine ;
k = d6piacenient proportionnei de la cotirbe d’offre t’n relation
avec ies gains tie rmienient et la diffusion des teciinoiogies; .
e = Giasticitk prix de i‘c~fti-e;
n = ~iasticitt? prix de la de~ila~~k.
Le paranih-e k est ainsi caicuid:
k = KY, - Y,) / Y,,l * (A,, / AJ
AVK :
Y,, = rentlenient de la teciinoiogie traditionneiie ;
Y,, = rentlenient de la technoiogie nwveile ;
(A,, / A.,) = wperticie en vari6tbs andlio&s ciivisk par la
superticit: totaie consacr& ail coton(taiix de diffusion).
Notez que:
k = [( A Q,, / 4, ) / (Q,, / A,, 1 * (4, 1 A,&
Par conskiiient:
k = I( A Q,, / Q,, 1 * (4, / A.,.);
cons6quent: k = A Q / Q.
Avec la prkupposition que la denmde de coton graine est &astique par rapport au prix
(courbe de demande horizontale), justitiant la position du StSgal conlme preneur de
prix sur la march6 international, la relation exprimant le gain social se r6duit conme
suit, avec k, P et Q d6finies co~nme avant:
En utilisant les prix &mmniques, la relation suivante a tZt6 utiliske pour mesurer
-
le gain social du coton. Notcz que la s6paration clu coton en production de fibre et de
waines e s t n&32ssaire pour r6aliser I’ estimtion:
@
Avec :
P , = p r i x tkmiomiqtle de la fibre de coton ;
Q,- = quantitt! produite d e coton f i b r e ;
P, = p r i x doliiestique de la graine d e coton ;
Q, = quantit6 prodnite de gmine de coton.
L
L e s p r i x 6conomiqurs o n t tW estimks selon l e s kultats prt%ent6s a u tableau d e
l‘annexe I l .
L
I
ANNEXE 11 : Dli?'ERMINA'I‘ION DES PRIX lkONOMIQUES
-
1980 1981
1982 1983 1984 1985
1980
1987
1
FOB
(Cent/k?)
205
185
160
I85 179
I32
106
1 6 5
FOF3 ($/tonne) 2050
I850
I600
IS50
1790 1320
1060
1650
FrSt (-)
I?0
121
8s
IO1 77 90
6 4
9
Assurance (-)
II
2
8
I2
3
7
I
9
CAF ($/tonne) 1919
I720
1505 1737 1710 1223
995
1632
Taux
clr
chance 211.3 271.73
32X.6?_
3X1.07
330.96 439.26
346.3
300.54
C A F (CFAltonnr) 305169 4690 I 7
-lWSSS 66 I729 7472 IO 5-19523
334416
49049 I
CAF
(CFA’kp)
40s
409
495
h6? 747
550
3 4 4
4 9 0
Transpcwt
(-) 12.81
12.32
12.79
15.35 14.18 14.33
16.60
16.18
Assurmce
KL’ (-) I.
I2 2.09
I.42 0.79 I.
IO
1.12
0.65
I .50
Prix
Usinr
Fihrr 392
455
480
04s 732
s33
327
473
Egrrnage (-) 62.7 48.8
44.5
61.5 54.4
6’2.1
4 8 . 5
8 4 . 8
Mawe
Usine (-)
1 .o I
.o
I
.o
I.5
I.5 1.5
1.5
1 . 5
AssuntlkY
(-)
4.8 3.3
3.9
5.3
3.5 3.5
5 . 8
2 . 3
Classrnient
(-) 3.9
-
i.A
7
I
.9 3.3
7.2 5.0
4.2
3 . 5
Int~r~ts
(-) x7.5
4x.5
32.4 77.7 7.7 IO.9
28.X
2 0 . 0
PI-ix
Econonliqur
232 35 I
397
406
062 445
2 3 8
3 6 1
,
I- FONCTIONNEMENT/SALAIRES (FCFA)
-
Missions ci’ Appui, Etudes et Enqu&es
17,l lS,OOO
Services et Consommables
30,950,000
Indemni tks de dblacenient
23.085.000
Frais de transport
I ,430,ooo
Salaire tlt~ pmmnel
112,790,000
I/ II- MAINTENANCE (FCFA)
Routes pistes et autres
39,776,OOO
T 0 T A L
225,146,OOO
COr^rT A L’HA (FCFA)
2,477
-..ZZZZ
Source : Rapport d’ Evaluation du Projet de IXveloppement
Rural du St%gal Oriental, join 1992.
UNIT6 DE RECHERCHE POLITIQUE AGRICOLE ET SOCIO-
I
~ON~MIE
IMPACT SOCIAL DE LA RECHERCHE ET DU
TRANSFERT DE TECHNOLOGIES SUR LE
COTON AU SENEGAL
I
Papa Abdoulaye SECK
Mamadou SIDIBE
Amadou Moustapha BEYE
hloustapha KEBE
Mai 1998
Ce document pr&ente les rksultats sur l’ktude de l’impact de la recherches et de l’effort
de la vulgarisation sur le coton au SCn&al.
Les performances r&Ii&es reposent sur un ensemble d’innovations techniques et
m
technologiques dont les plus importants ont it6 l’adaptation vari&ale, I’agronornie et
l’entomologie. I1 ressort des rtkltats que l’investissement dans la recherche et la vulgarisation
est une alternative intkressante pour l’utilisation des fonds publics.
L a rentabilitk financikre d e I’investissenlent pr6sente WI Taux d e Rentabilitk
Interne(TR1) 6valut2 A environ 38%, en adoptant des hypothkses conservatoires sur la nature
de I’augmentation de I’offre. Par ailleirrs, les rt?sultats soutiennent 6galenient que I’analyse
6conomique rtklisk saris subvention sur les intrants agricoles dome un TRI d’environ 44 %.
Ces niveaux de rentabilitk reprtkntent des performances raisonnables pour un
I
investisement du secteur publique. Les gains de productivit6 observ& au fil du temps, en
relation avec les technologies ani6lior&3, ant Pt6 progressifs niais pas spectaculaires. La non-
prisr en compte dans l’analyse des am6liorations sur les gains de qualit sowestime l’impact
111
r&l des innovations m-i&ales. Toutefois, il faudrait reconnaitre qw ces amt5liorations ont 636
introduites rkemment dans le programme d’adaptation variktale du coton.
ACKONYMES
CKA :
Centre de Recl~ercl~es Agricoles
ISRA :
Institut SthZgalais de Recherclm Agricoles
PASE:
Unit6 ISRA/Politiques Agricoles et Socio-Economic
PNVA :
Programme National de Vulgarisation Agricole
SNRA :
Systbnes nationaux de recherche agricole
SODEFITEX: SocitJtk de dkveloppement des fibres textiles
TRI :
Taux de rentabilitt5 interne
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION
4
LA RECHERCHE COTONNIkRE AU &N&AL
4
METHODE
8
RkJLTATS ET IMPLICATIONS
IO
CONCLUSION
10
RIBLIOGRAPHIE
11
ANNEXE I : MODULE DE SURPLUS ~C~N~MQUE
1 2
ANNEXE II : D6TERh4INATIoN DES PRIX ~C~N~MIQUES
I.3
ANNEXE III : COirTS DE VULGARISATION POUR LE COTON
1 4
INTRODUCTION
Devant la raret6 granciissante des ressources financih-es, I’utilisation efficace des fonds
publics a]lo&s h la recherche agricole attire de plus en plus l’attention de la cofnfnunautk
intemationale. I1 devient alors indispensable pour les Systkmes nationaux de recherche agricole
(SNRA) et les services de vulgarisation associ&, de montrer qife les eSp&aflCeS plaCkeS en eLlx
,i\\fstifieflt la finalitk de leurs actions. Dans cette optique, 1’Institut S6fGgalais de Recherches
Agricoles (ISRA) se doit d’apporter des justificatifs quantifik sur la rental%\\% des
ifivestissefmmts consentis B la recherctie.
L’objectif de cette &de est de mesurer, dans une optique ex-post, l’impact de la
recherche et de l’effort de vulgarisation wr la tilikre cotonnike au SXgal. Elle constitue la
prefnikre cl’une s&e de recherches qui porteront partictflk-ement stfr les ct%ales fnais de
t+on gkfk-ale slfr Ies principaux prografnfnes de recherche actuellefnent men& .?I 1’ ‘BRA.
Les gains sociaux de la recherche seront quantiti& h travers les wtils de fnesure du
biefl Stre tkonofnique e n utilisant les concepts de surplus des producteurs e t d e s
COfls(~fllfllatetfrs. L’indice de perforfnance utilisi w-a le taux de refltabilitt? if?terne (TRI). Pour
mieux sittfer le sifjet dafis sofi cofitexte, la section qifi suit exafnifie les acquis du prografnfiie
de recherche sifr le cotofi.
LARECHERCHECOTONNI~REAUS~NF:GAL
L’ifnplicatiofl effective de la recherche stfr le dtJveloppefnef~t de la filik.re cotonnikre a
dGbut6 vers la cafnpagne 1985/86. Le prografnfne de recherche rnis stfr pied cofnporte trois
up6rations de recherclie : (i) la s&ctiofi et I’afn6lioratiofi vari6tale ; (ii) I’agrofiofnie et la
phytotechnie ; (iii) l’entofnologie. L’interaction de ces trois operations de recherche, associke
A 1111 intense effort de vulgarisatiofi, t‘avorisa la g~fikitiofi cl’ififiovatiofis tecl~fiologiqifes qifi
ant contribif6 d e Qofn sigfiificative i I’amdioratiofi d e l a f i b r e s6fltJgalaise. Plusieiff-s
if~lefvcnants de la tilit’re oflt tdfGticit5 des retofiibt2es positives de la rechef-clie et du tf-aflsfert
de technologie 2 savoir : (1) le producteur par I’afi~6lioratiofi de sa productivit6 ; ( 2 ) le
tl~~lelol,pefneflt par 1 ‘afn&lioration du rendefnent B 1’6greflage ; (3) les industries textiles par
l’adaptation des qualit& de la tibre aux pro&Es de la tilahfre fnoderne ; (4) les industries
agro-alifilentaires par I’atfgfnentatiofi en IiLfile tics varit%s fmfrfiies, I’iftilisation de la farine
dans I’alin~entation litffnaifie et la prodwtion d’aliniefits du b&il.
En fnatikre de gkflt!tiqtfe cotonnib-e, la recherche agricole a favoris& la difftfsiofl
progressive de nouvelles varitZtt% plus perfwfiiafites,
orient&3 vef-s 1 ‘afn6lioratiofi des
parafiih-es de lmdifctivit6 du coton fiotnfnmefit : le refidefiwnt agrufioiniquc, le refideinent B
i’&refmge, la qualit& de la fibre et Ies conditions d’6gfwinge. 12 ,tnblc:~~ 1 rt2siffne les v:lf-itJt&
ifltrodffites ainsi que 1~s gains de productivitt2 qtfi leffr sofit ;tssoc*ih.
I
Tableau l.- VarGtks de cotor~ introduites et performances tcchriiques
Base = vaGt6 L 299
PERFORMANCES
I R M A
IRMA
STAM F
S T A M
IRMA
9697
1243
(1992) 42
772
(1986)
(1988)
( 1993)
(1995)
Qualit et
CRITGRES DE
Quali t6
rendemen t
Quail i tt? et
Quali t6
rentlement
SeLECTION
fibre
fibre
rendenwnt
et
fibre
fibre
rencltm
ent
fibre
1 6
‘i/ GAIN DE
1 1
1 0
1 4
15
RENDEMENT
BASE = l-299
3.7
?4 GA IN A
-0,2
2,9
2,s
2,3
L’EGRENAGE
BASE = L299
Source : ISRA. CRA Tambacotrnda.
Les recherches wr l’agromnie du coton ont permis la r~colnlnandation de nowelles
formules d’engrais plus efficientes, la dktinition de nivtmx optiniaux de fertilisation et la
valorisation de la rnatikre organique. En 1986, la formulation 8- 18-27 fut remplac& par la 6-
14-X. Cette ciernib-e a et& abandonn6e au profit de la 14-215 14. A partir de 1993, la 20- 16-20
a t3tZ vulgarisk. L’intrnduction de ces formules swm3siws de fertilisation niin6rale rt?pond
au swci mjetir de proposer une tbiiim plus optimale se traduisant au niveau drs producteurs
par des r&iuctions siu les wilts de production et im mrilleure utilisation de I’engrais. Par
cxenlple, les changenients de formulations d’engrais associk ;I l’utilisation dt3 insecticides se
tracluisent par IIW baisse des wilts de production du cotorl de l’ordre de 13.000 FCFA 5
I’hectare. Le tableau 2 illtlstre I’6voli~tion des forni~~lations d’rngrais depuis 1985.
I
ANNGES
TYPES D’INTRANTS ET DOSES PAR
HECTARE
INTRANTS
D O S E S
1985
8- 18-27
150
[JR&E
S O
KCL
1 0 0
1986 - 1 9 9 1
6- 14-X
200
URF:E
S O
1992
14-23-14
200
IJR6E
so
1993 -
20- 16-20
200
SOlIKe : ISRA, CRA Tarnbacounda.
La rksultante de tous ces acqGs, renforctk par un dispositif rapprochk de vulgarisation
s’est traduit par des rksultats notoires au niveau de la zone cotonnikre. Les gains de
prodiictivitk physique mesur& par le rendenient agrononiique sent r6suniks dans le tableau 3.
E,n passant de la RJA h la L 299 le rendement agronomique a progresser de 4 %. Par rapport
5 cette dernikre, IRMA 9697 a WI avantage de 1 I %. Le passage de IRMA 1233 $I STAM F
am6liore It: rendernent agronornique de 4 % et STAM 42 fournit un gain de 2 % par rapport
h STAILI F. ?‘ar deli le rendement agronon~ique, la recherche a contribu6 ?I I’amtZlioration des
parmiltres inclustriels et conlmerciales du coton fibre tels qiie le rendenient 5 I’egrenage, la
limguew- e t l a qualit d e l a fibre, le pourcentage d e n6positk. Ces performances
srippl&nentaires ne sont pas incluses dans l’annlyse des gains sociaux compte tenu de
I’inipossibilit~ B quantifier ces gains.
Tableau 3.- Cornpat’aison dcs rendetnents entre plusieurs vari6ttSs de cototl
STAM 42
VARIeTc
BJA
L 299
19697
I 1243
S T A M F
__ >
S
-- >
-- >
-- >
-- >
-- >
IRMA772
L299
I9697
I1243
STAM F STAM 42
Rendements agronomiyues (Kg par Ha)
BJA
1966
L 2 9 9
2044
1792
19697
1986
1622
11243
1620
1490
STAM F
1552
1373
1539
STAM 42
1.539
IRMA 772
1610
Source : ERA, CRA de Tambacounda.
L’adoption des technologies reco~iimancl&3 5 b-avers l’effort de vulgarisation a Donna
Its taux de diffusion resumes dam le tableau 4.
La disponibilit~ et la qualitk tit: l’information sur les gains de rendement et stir la
diffusion des technologies constituent, pour le cas du coton, 1111 atout imjeur pour 1 ‘estimation
des gains sociaux de la recherche et du trnnsftrt de technologie. Les quantitkes de semences
amdiorkks distrildes et utilis&s wit coiiriiies avec certitude; ce qrii n’est pas totljours le cas.
-
IRMA
ANN&ES
BJA
L 299
1 9697
I 1243
STA M
STAM 43
7 7 2
-___
F
[
1980
98,8
I,2
1 9 8 1
99,6
0,4
1982
92,4
7,f5
1983
3 8 . 7
61.3
1984
30,9
69,l
1985
100
1986
99,2
0,7
I987
79,o
21 ,o
1988
0, 1
99,9
1989
9 5 . 2
3-8
1930
3h,2
63,8
1 9 9 1
1 0 0
1992
99,8
0.2
1993
97,s
? ->
A,.
0 . 0 1
1993
66,6
33,2
0.2
199s
6.5
0 . 5
1996
4 3 . 1
2 . 3
1997
-
-
-
-
-
-
-
-- -
- 96.5
-...-
3 . 3
-
-
-
Les Pouvoirs publics interviennent dans la fixation du prix au producteiir de coton
grain. Par con&quent, un accroissenient de l’offre n’entraine pas la chute des prix conme de
coutme. Pour camper cette r&alit& la clemannde de coton grain est consid&e comme 6lastique
face aux prix.
Les interventions de I’Etat sur la filikre engendrent certainement un r&tZquilibrage de
la rentabilit6 privke du coton en refa<onnant la direction des incitations g produire davantage
SONS forme de subventions sur les intrants agricoles. L’tth~k sera done me&e d’abord saris
t e n i r c o m p t e d e s i m p l i c a t i o n s d e I’Etat stir la rentabilit6 priv6e du coton. Cette dharche,
caract&is&
d ’ a n a l y s e financikre, s e fera e n utilisant les p r i x domestiques q u i s o n t
effectivement pay& aux prodwtwrs. Ensuite, l’analyse progressera vers la prise en compte
cles implications ties Powoirs publics au niveau de la filikre par la subvention des intrants. Ce
type de prkoccupation, caracthisk d’analysc hnomique, kcessite Ie calcul des prix paritaires
aux exportations. La dharche usuelle pour estimer ces prix consiste clans 1111 premier temps
B dt3errniner les prix frontikres du coton tibre exprinith en mvnnaie locale, prlis h cikiuire lcs
his portuaires aux prix frontikres ainsi qw les wilts inttmmkliaires Ii& aux this de transport,
;i la transformation et h la clistribution du coton fibre de la zone de transformation au port de
clt3mqi~einent.
Pour ce faire, la production nationale de coton sera dtZsagr&6e en coton fibre et en
vraine
P
de coton (produit associk). II est i rioter que les subventions portent sm les seances,
ICY cngrais et les inseclicicies. L’annexe II niontre la in6thocle de calcul utiliske pour les annees
1980 - 1985.
D a n s le but ci’appr&ier l’importance du produit wonclaire qtle constitue les g r a i n e s
de coton cians la rentabilit6 sociale du coton, l’analyse tkonomiqw w-a 6galernent rthliske en
cI&Iuisant la valeur des graines de coton du tlux des hh6tices bruts.
L’information disponible sur l’t%olution du milt cles i n t r a n t s n e p e r - m e t p a s d e
I
confiriiier line auginentation significative des milts relatifs h I ‘ a d o p t i o n d e s nouvelles
technologies. Cette situation s’explique par les accliiis rhlisk en agronnniie et en entoniologie.
La recherche sur le nivem optimal des timitilalions d’engrais et tie traitenirnts insecticides ont
perniis d’thnomiser sur les coiits anttkieurs des intrants. La pertiwnce dt2s rtk~ltnts atteints
p a r l a reckrche B transf&rr les g a i n s d e productivitk aux prociiM3irs saris coilts
stlpl7lflneiitaires, A ce stade ci de l’analyse, les gains r&ifs ;\\IIX wilts de procitlction IX serunt
pas tenus en conipte clans I’hicle.
il
Les coilts de la rechrrclie cc~iiiprennent lcs frais de f~~nctioiilit~iiiriit et les salaires pay&
hns le budget nationnl. Les donn&s provienncnt de la con~ptabilitti de I ‘ISRA cornpl&tk par
cclle du C e n t r e de r~cherche agricole dc ‘I’~iiiihacol~ncl;~.
Les coilts de la vulgarisation ont t% estiinh 5 partir des don&s fournies dam le
rapport d’hluation du Projet de D&eloppement Rm-al du SMgal Oriental. L’estimation d’un
coiit mopen de l’encadrement 5 I’hectare a pemis de dherminer le coilt annuel de la
vulgarisation (voir tableau 5 et annexe III).
Tableau S.- Coilts annuels de vulgarisation du cotoIl (en FCFA)
(coiit rlnitaire h l’hectwe : 2377 FCFA)
ANNtiES
COriTS DE LA
COCJ-I-S DE LA
RECHERCHE
VIJLGARISATION
1985
2s 1 0 0 000
114 758 392
1986
37 so0 000
96211 190
1987
62 1 0 0 000
63 1 0 8 874
1988
60 600 000
7 1 519 428
1989
60 600 000
9s 492 974
1990
58 so0 000
59 891 763
Ii 1991
58 so0 000 1
1 0 7 338 581
I
1992
60 000 000
109 376 827
1993
60 000 000
1 IO 882 604
Sources : CKA Ta1nl3acounda ; R:\\ppor-t d’ Evalmtion
du Projet till SCn6gal Oriental, 1992
C
RlkJLTATS ET IMPLICATIONS
Le tableau 6 indique les taux de rentabilitk interne calculks selon les trois situations
envisagkes.
Sans tenir compte du march& international et des subventions stir les intrants agricoles
(analyse financike), le TRI de la recherche et de la wlgarisation s’kl&ve h environ 38 %. Ce
taux exprime le rendement alternatif 6quivalent obtenu en p&ant les montants investis dans
une autre activitk productive.
ANALYSE
A N A L Y S E ECONOMIQUE
FINANCIERE
SANS LES
AVEC LES
GRAINES
GRAINES
Taux de Rentabilitk
Interne
38.2
40.9
43.8
l’analyse fkonomique r6alis6e en ignorant le sous-pi-ndklit constitn~ par les graines de
coton, et en d6duisant les subventions XIX intrants clu tlux des lGn6fices brutes donne MI TIR
d’environ 4 I %.
Par aillwrs, I’utilisation des prix paritaires aux importations ;I travers I’analyse
6conomique. GalisCe en dtkluisant riniquemrnt les silbventions sur Ies intrants dil tlux des
btk6tices brutes, donne WI TRI d’environ 44%. La performance rtialis6,e est supkieure 5 celle
dt?jh discutt;e dans I ‘analyse financib-e d’t’nviron 6 o/o,
C0NCLUS10N
L’objectif de cette Ctude f&it de quantifier dam tine optiqiie ex-post, l’impact social
de la recherche et de la vulgarisation sur le dtkeloppeinent de la tilikre cotonnikre stk~galaise.
Les rkultats obtenus selon les sc6narii envisagk aftiment la r&site des recherches
me&es en relation avec tin systbne efticace de transfert d e t e c h n o l o g i e s , e n dtZpit des
hypothkses conservatoires forrnul6es stir la nature du dQAacement de l’offre. Les performances
atteintes reposent sur iin ensemble d’innovations techniques et technologiqws dont les plus
in\\portantes ont et& l’adaptation vari&tale, l’agronomie et l’entomologie.
L ’ a n a l y s e tinanci&-e nienk, en a c c e p t a n t les d i s t o r s i o n s engendr6es p a r les
iilterventions des pouvoirs piibliques Sow fornies d e subvtmtions sur It3 senienct’s et engrais
supporte la profitabilitt5 sociale de la fitike.
L’analyse rtialisk en t
e
r
m
kmoniiqiie sans aiicune subvrntim sur It3 intrants
agricoles soutient d’avantage I’i~nport;m~ du SHCC~S a t t e i n t sur l a filikre, pour l a pkiode
consid&-tk.
L a suptZriorit6 d e s r6wltats obteniis B t r a v e r s I’analyse tkonomiqw s u p p o r t e l a
rrcnmnlandation q~~‘une plus grande ouverture vers le march6 Inondial en association avec la
correction ties distorsions intmes likes A la politique de I’etat, accroit la rentabilit6 sociale de
la filikre.
Malgr$s tout, II ressort des ces rtkultats que I ‘investisstment dans la recherche et la
vulgarisation est ~iiie alternative inttkessante poirr I’iitilisation des fends publics, nialgr& les
hypothkses conservatoires fwniul&s sur le comportment de la dmande et sur la nature de
I’augnirntation de l’offre. Ces conclusions wit pnrfaitement illiistrks ?I travers Ies diff&3its
‘IX1 estiniks
~IRL,IOGRAWIE
Ahmecl M. M. and Sanders J. H., 1991.- The Economic Impact of Hageen Dura-I in The
Gezira Scheme, Sudan. Proceedings, International Sorghum ancl Millet CRSP,
Conference, July 8-12, 1991, Corpus Christi, TX,. INTSORMIL Publication No. 92- 1.
Lincoln, NE: INTSORMIL, University of Nebraska.
Akino M., Hayami Y., 1975.- Efficiency And Equity in Public Research Breeding in Japan’s
Economic Development. American JotIrn:ll of Agricultural Economics, S7( 1) (Feb.
1975): l-10.
Alston. Julian hl.; Norton George W. and Pardey, Philip G.: “Science Irnder Scarcitv: Princirxdes
and Practice for- Arrriculttrral Research Evaluation and Prioritv Setting,”
International Service fat- National Agicultural Research, Ithaca: Cornell University Press,
1995, 585P.
Ri?ye A.M., Gukye M. et Faye D.D., 1992.- Programme de diversification des cultures,
Rapport d’Activit6 1992. ISfIA, DRCSP, CRA de Tambacounci~.
Jansen, Hans G. P., Thomas S. Walker, and Randolph Baker, 1990. “Adoption Ceilings and
Modern Coarse Cereal Crlltivars in India.” Anwrican Jomwl of Agricultural Econolnics
72(3):653-63.
SODEFITEX, 1993.- Rapports annwls de canlpagne”, Dakar, StWgal, 1978 - 1997.
ANNEXE I : MODktE DU SUKPLUS fkONOMIQUE
I
Le rnodPle
L,e inod~le retenii prthppose que le &placenlerlt de la tour-be ct’offre relatif i
la reclierclie et B la vulgarisation est pivotant(tigure I):
Figure 1:
Le gain social de la recherci~e et de i’effort de la vulgarisation est estini6
scion ie moti~le de la figure I sur la base de la relation suivante:
Avec :
GS = Gain social ;
P = prix financier du coton au procluctwr ;
Q = quantit6 procfuite de coton graine ;
k = d6piacenient proportionnei de la cotirbe d’offre t’n relation
avec ies gains tie rmienient et la diffusion des teciinoiogies; .
e = Giasticitk prix de i‘c~fti-e;
n = ~iasticitt? prix de la de~ila~~k.
Le paranih-e k est ainsi caicuid:
k = KY, - Y,) / Y,,l * (A,, / AJ
AVK :
Y,, = rentlenient de la teciinoiogie traditionneiie ;
Y,, = rentlenient de la technoiogie nwveile ;
(A,, / A.,) = wperticie en vari6tbs andlio&s ciivisk par la
superticit: totaie consacr& ail coton(taiix de diffusion).
Notez que:
k = [( A Q,, / 4, ) / (Q,, / A,, 1 * (4, 1 A,&
Par conskiiient:
k = I( A Q,, / Q,, 1 * (4, / A.,.);
cons6quent: k = A Q / Q.
Avec la prkupposition que la denmde de coton graine est &astique par rapport au prix
(courbe de demande horizontale), justitiant la position du StSgal conlme preneur de
prix sur la march6 international, la relation exprimant le gain social se r6duit conme
suit, avec k, P et Q d6finies co~nme avant:
En utilisant les prix &mmniques, la relation suivante a tZt6 utiliske pour mesurer
-
le gain social du coton. Notcz que la s6paration clu coton en production de fibre et de
waines e s t n&32ssaire pour r6aliser I’ estimtion:
@
Avec :
P , = p r i x tkmiomiqtle de la fibre de coton ;
Q,- = quantitt! produite d e coton f i b r e ;
P, = p r i x doliiestique de la graine d e coton ;
Q, = quantit6 prodnite de gmine de coton.
L
L e s p r i x 6conomiqurs o n t tW estimks selon l e s kultats prt%ent6s a u tableau d e
l‘annexe I l .
L
I
ANNEXE 11 : Dli?'ERMINA'I‘ION DES PRIX lkONOMIQUES
-
1980 1981
1982 1983 1984 1985
1980
1987
1
FOB
(Cent/k?)
205
185
160
I85 179
I32
106
1 6 5
FOF3 ($/tonne) 2050
I850
I600
IS50
1790 1320
1060
1650
FrSt (-)
I?0
121
8s
IO1 77 90
6 4
9
Assurance (-)
II
2
8
I2
3
7
I
9
CAF ($/tonne) 1919
I720
1505 1737 1710 1223
995
1632
Taux
clr
chance 211.3 271.73
32X.6?_
3X1.07
330.96 439.26
346.3
300.54
C A F (CFAltonnr) 305169 4690 I 7
-lWSSS 66 I729 7472 IO 5-19523
334416
49049 I
CAF
(CFA’kp)
40s
409
495
h6? 747
550
3 4 4
4 9 0
Transpcwt
(-) 12.81
12.32
12.79
15.35 14.18 14.33
16.60
16.18
Assurmce
KL’ (-) I.
I2 2.09
I.42 0.79 I.
IO
1.12
0.65
I .50
Prix
Usinr
Fihrr 392
455
480
04s 732
s33
327
473
Egrrnage (-) 62.7 48.8
44.5
61.5 54.4
6’2.1
4 8 . 5
8 4 . 8
Mawe
Usine (-)
1 .o I
.o
I
.o
I.5
I.5 1.5
1.5
1 . 5
AssuntlkY
(-)
4.8 3.3
3.9
5.3
3.5 3.5
5 . 8
2 . 3
Classrnient
(-) 3.9
-
i.A
7
I
.9 3.3
7.2 5.0
4.2
3 . 5
Int~r~ts
(-) x7.5
4x.5
32.4 77.7 7.7 IO.9
28.X
2 0 . 0
PI-ix
Econonliqur
232 35 I
397
406
062 445
2 3 8
3 6 1
,
I- FONCTIONNEMENT/SALAIRES (FCFA)
-
Missions ci’ Appui, Etudes et Enqu&es
17,l lS,OOO
Services et Consommables
30,950,000
Indemni tks de dblacenient
23.085.000
Frais de transport
I ,430,ooo
Salaire tlt~ pmmnel
112,790,000
I/ II- MAINTENANCE (FCFA)
Routes pistes et autres
39,776,OOO
T 0 T A L
225,146,OOO
COr^rT A L’HA (FCFA)
2,477
-..ZZZZ
Source : Rapport d’ Evaluation du Projet de IXveloppement
Rural du St%gal Oriental, join 1992.