Hc7m70136 LES SYSTEMES DE COMMERCIALISATION...
Hc7m70136
LES SYSTEMES DE COMMERCIALISATION HORTICOLES
EN EUROPE
ET POSSIBILITES OFFERTES AUX
PRODUITS SENEGALAIS
( CambBrCnO )
.
REPiJBLIOUE
B U S E N E G A L
MINISTERE DE LA RECHERCIHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
INSTITUT SEhiEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES

PLAN D'EXECUTION
Pages
1.1. INTRODUCTION
1
1.2. ETAPES, METHODE D'APPROCHE, OBJECTIFS SPECIFXQUES A CHAQUE PAYS
2
1.2.a. Etapes
2
1.2.b. Méthode d'approche
2
1.2.~. Objectifs specifiques
3
1.3. LE MARCHE BELGE
3
A. Les Veilings
a- Generalitbs
3
b- Objectifs des criées
4
c- Fonctionnement dea criées
4
d- Avantage des veilings par rapport au érystdme de commercialisation
sCnégalais
6
B. Place des produits senegalais dans le marche Belge
7
1.4. LE MARCHE HOLLANDAIS
A, Système de commercialisation de l‘oignon et de la Pomme de terre
9
a- pomme de terre
9
b- oignon
10
B. Les Veilings Hollandais
11
a- Génexalites
11
b- Fonctionnement
11
C. Place des produits sénégalais dansle marché hollandais
13
1.5. LE MARCHE FRANCAIS
14
a- Organisation economique de la commercialisation
14
b- Le marché de Rungis
15
c- Quelques id&es pour la réalisation d'un marché de gros a Dakar
17
d- Les exportations sénegalaises en fruits et legumes dans le march8
français
19

1.6. LE MARAICHAGE A ALE4ERI.A
23
a- Presentation de la province d'Alm&ria
23
b- Les "alhondigas" ou cribes espagnoles et possibilites
d'application au S6négal
24
c- Intervention de 1'Etat espagnol dans la commercialisation :
MERCO ALMERIA
29
d- Les coop&atives d"Alméria et celles du Sén(Sga1
30
e- Les exportations espagnoles face & celles du S$négal
34
1.7. CONCLUSIQN GENERALE
38

1.1 * INTRODUCTION
L’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles renouvelle ses
remerciements à 1 ‘Organiswkidn. des’IN~aLhonS~-~ai.Ea~poil~~
P%&lifwntalti.on et
1’Agriaulture qui a bien voulu financer ce voyage d’études dont le but
visé est d’apporter une modeste contribution face aux problèmes épineux
du maraîchage sénégalais.
Compte tenu des potentialités qui existent dans le secteur ma-
raicher, c e l u i - ci devient de F~US en plus le pôle d’attraction de person-
nes issues d’horizons divers ( agents de l’Etat, diplômés de l’Enseignement
Supérieur ayant opté pour l’emploi non salarié etc... >. Il y a donc une
profonde mutation qui s’exprime par le fait que le maraîchage n’est plus
le monopole des maraîchers “classiques IV. Cette ère nouvelle a nJarqU6 la nais-
sance d’une nouvelle politique agricole axée sur une plus grande responsabS.-
lisation des marazchers et sur une augmentation du volume rie production. La
producti,on nationale en légumes est entii,îée actuelJ,ement à 100.000 t dont
6.000 t font l’objet d(exportation en direction des pays européens, la
nouvelle yoiitique agriwle se fixe t’omme ubjectif pour 1989 - 1990 un
volume de production de 400.000 t dont 30.000 t exportées annuellement. La
roussite de cette politique gouvernementale dtipend dans un fort pourcentage
de la commercialisation, au V:I du caractère éminLï~~~~~,,f.périssable des produits
maraîchrrs et des conséquewes fâcheuses pouvant résulter d’une mauvaise ap-
proche. Ce voyage d’études se situe don0 en une période où deux questi.ons
majeures interpellent notre atiention :
- Comment organisei? les circuits de commercialisation inté-
rieure en vue d’une plus grande performance de la filière ?
- Comment augmenter de façon significative le volume exporté
annuellement oui depuis 1975 & 76 n’arrive pas à atteindre las 10.000 t ?
. . /. ,..

En visitant les pays retenus qui sont la Belgique, la Hollande,
la France et l’Espagne ces deux questions constituaient nos axes de réflexion.
If s’agissait pour nous de nous imprégner de la philosophie générale qui a
été à la base del’otganisation de leur commercialisation intérieure et en
outre de voir s’il nous était possible d’augmenter la part du marché de nos
produits dans ces pays. Il reste entendu que pour nous les données concrètes
existant au Sénégal doivent nous servir de supports dans toute proposition
relative aux circuits des commercialisation.
i.2 - Etapes, Méthode.d’approche, Objectifs spécifiques à chaque pays :
1.2.a
Etapes
Le voyages d’études s’est déroulé du 4 Août au 29 Août suivant
la programmation ci-après :
. 4 - ‘I Août : Belgique
. 8 -11 ”
: Hollande
. 12 -15 ”
: France
. 16 - ‘2.9 ‘1
; Espagne
1.2. b Méthode d’approche
Dans chacun des pays visités des contacts ont été pris avec un
responL;ab&e susceptible de favoriser des recontres avec des personnes évoluant
dans les structures internes et externes de commercialisation. Avant d’entamer
les enquêtes chaque programme qui nous a été proposé, a été discuté et amé-
nous
lioré compte tenu des objectifs que nous/sommes assignés. Nous avons tenu à
combiner les interviews qu’ont bien voulu nous accorder des responsables WR%
des visites
sur le terrain. A chaque fois que cela a été possible nous avons
fait précéder les interviews par les visites en vue de recenser l’ensemble des
questions dictées par l’observation. Cette approche nous a permis de nous
faire une idée des dispositifs avant la formulation de questions.
. . ./ . . .

li2.C xeh,tifs spécifiques
-en-o. .
L

_.
I
.
En France, en Belgique et en Hollande les objectifs vis& etaient
quasi - identiques :
s’informer sur la logique de fonctionnement de la filière horti-
cole et dégager s’il en existe des possibilités d’amélioration et d’augmenta-
tion des produits que nous exportons dans ce pays. En Espagne par contre, plus
précisément à hldiei~, s’il est vrai que les mécanismes regissant la commer-
cialisation intérieure nous ont certainement intéressk, il y avait aussi lieu
de mettre en relief la strategie commerciale de ce pays en matière d+exportation.
En effet les produits maraîchers espagnols sont de pltis en plus redoutes par
les exportateurs sénégalais
car ce pays compte tenu de sa possibilité
d’utiliser la route et la mer pour atteindre les marchés cibles, bénéfice d’une
rente de situation à laquelle on saurait faire fi dans notre recherche de
solutions. L’endroit choisi est Alm&j.a, une grande zone de production maraîchère
1.3 Le marché Belge
A - Les Veilings
a> - Généralités
E n Belgique les veilings jouent un r ô l e capital dans La commwcia-
lisatiun des fruits et légumes tant sur le plan intérieur qu+extérieur. On
évalue entre 50 et 60 $ le tonnage des produits vendus par le biais des veilingc
pour les légumes et à 40 $ celui concernant les fruits frais. Le système des
veilings a début6 dans ce pays vers les annees cinquante, à l+heure actuelle
on en compte une vingtaine ayant deux organismes coordonnateurs : l+Union des
Criées Coopèratives Horticole s et la Fédération des Criées Coopèratives
Horticoles. Ces deux organismes communiquent chaque semaine les prix et les
quantités aux coopératives,
tous les quinze jours des informations assez
générales concernant le marché et. chaque mois des inEormations techniques

4
rrlsiives aux normes de qualité, à la conservation, à !a date optimale de
récolte
. ..etc. En outre ils participent à la propagande des produits belges
en prenant part à diverses manifestations,Pour 1984 on a évolué à 134 mil-
liards de F CFA le chiffre d’affaires des criées dont 66 millards FCFA pour
celles affiliées à l’Union des Criées Coopératives Horticoles et 68 mii-
liards pour cc:Les de la Fédkation des Criées Coopératives Horticoles.En
Belgique les marchés de gros des fruits et légumes situés à Malines,Bruxelles,
Bruges. . . ‘&t generalement comme ven,dsurs des grossistes qui se sont approvision-
nés à partir des criées ou auprès des producteurs. Par consequent dans ce
pays Le producteur n’est pas un agent économique dans les marchés de gros comme
c’est le cas
en France par exemple.
b- objectifs des criées
Les objectifs visés par les criées peuvent se résumer ainsi :
+ dimunier 1.e prix de revient des proditits par l’élimination
des intermédiaires qui allourdissent les commercialisation.
+ renforcer ï.e pouvoir de négociation des producteurs Vis- k-
vis des acheteurs en favorikant la lconcurrence.
+’ ‘prOITXYNOir ies produits belges et sauvegarder 19intérêt des
consommateurs grke à une normalisation des produits,
+ permettre aux grossj*,tes de disposer des produits voulus dans
un endroit fixe.
c- fonctionnement des criées
La vent,e dans les criées a lieu dans une grand+ salle, chaque acheteur
dispose d?l.n t.él.éphone Lui permettant de ‘s’informer sur ce qui se passe dans
les autres veilings ou de demander des instructions à son employeur pour prendre
c . .
une deczslon. Tout ceci se passe tres rapidement car un cadran doté d’une aiguil-
le allant du prix maximum proposé au prix minimum favorise la concurrence.8
chaque fois que 1 ‘aiguille atteint un niveau de prix qui ir,tIresse un acheteur,
celui-ci appuie sur un bouton se trouvant sur sa table en vue d fa ~quérkle pro-
d!iit en verte. ?n Tics de CE système de vente au cadran il y a lieu de signaler
qu’il en existe d’autres dans les criées ..

5
- la vente administrative : dans ce cas l’acheteur ne se présente
.
pas devant le càdrar,, ii sfapprovisionne à la Cri&e grâce à des prix ConvenusJ
1 ‘avance.
- la vente contractuelle :
les quantités à livrer à l’acheteur et
les prix sont fixés 2 l’avance, c’est généralement les industries de trans-
formation qui optent pour cette forme en vue de garantir leur matière première.
L’application de la vente classique au cadran, de La vente adminis-
trative ou de ceile dite contractuelle dépend de l’organisation spécifique
dp chaque criée. Les enqudtes menée s au veiling de Wavre Sainte Cathérine nous
ont permis de dégager ies sources de financement de ce système de commerciali-
sation :
* Frais de commission : 3 à 6 % de retenue sur le prix de vente du
produit. Ce pourcentage varie suivant les quantités vendues par le producteur
dans le sens décroissant.
* Somme versée 5 l’Union des Cri&s Coopèratives : 1,4 9P du p r i x
de vente. Cette somme sert 5 la propogande des produits, à la livraison d’in-
formation aux produnteurd et au subside A la recncrche post - récolte.
d e
* Fonds de réserve et/stimulation d l’exportation : la retenue
varie selon le produit consideré en msyenne elle est de l’ordre dc: 3 F CFA/@.
* gomme versée a la criée pour l’utilisation des frigos : cette
--e
retenue est en moyenne de 6 F par kg.
En outre le Ministère de ltRgriculture octroie 60 millions de F CFF
d%subside à L’Union des Criées de Coopkratives Horticoles.
Pour être membre d’une eoopèrative deux conditions soiit requises :
- payer au départ entre 6.000 et 60. OCO F suivant ia taille de
l’exploitation.
- signer un conti&at engageant le prnductcur à wndre tous ses
produits au veilirtg. Cette condition se justifie par la nkcessitio de renta-
biliser les investissements réalisés.

6
t!l) I Avantages des veilîngs par rapport au systeme
de commercialisation sénégalais :
_ Au Sénégal l’offre en lkgumes dans une zone de production est
morcellée ceci tient au fait qu’il n’existe pas un endroit fixe où acheteurs
et vendeurs se rencontrent en vuo de favoriser 2 a confrontation de l‘offre et
de la demande. Les veiiings par contre réservent cet avantage.
. Lorsqutune offre est moreellée ( le bana - bana discutant avec
un producteur) il est évident qu’il n’est pas possible d’appliquer une
Politique de noralalisatior, adéquate ,.gage de succés de la commercialisation.
Dans notre syst$me actuel lorsque le bana - bana ou ramasseur
collecteur négocie svec le producteur pour la détermination d’un prix d’achat >
ce àernier souvent mal infcrm.é des cours dans les marches et menacé par la
périssabilité des produits 7~ voit parfois obligé de liquider sa production
i de vils prix. Avec un syst&w de vente au cadran de tei;9-;situations pour-
raient certainèment être evit&u.
. Les# veilings p+rmettwif grke su fond de réserve ou encore de
production de fixer un prix i;lano?!er ;jour protégar le producteur. Notre
producteur quar,t z. lui Subit la. c?onjencture sans aucune garantie, en dehors
de la commereizlisation off’ic~.eXe de la pomme de terre locale où les prix
aux différents stades sont fixes. F%%TJ~ dans ce cas ii est parfois oblige de
vendre en decs des prix officiel:; oorsque la production nationale est pléto-
rhique.
. Les ooog{ratives .2ffili&:< à des veilings contribuent à la recher-
che scientifique et technique par I.e biais de leur organe coordonnateur grêce &
l’octroi à’aide importante pour des actions de recherche relatives à la con-
servation et au conditionnement. Au Sénegal aucun producteur prospére soit il,
n’â eu à saut-nir une recherche quelconque, le système des veilings est donc un
exemple digne d t Intérêt. entre
. Au Sénégal/la production et la mise en marché des produits marai-
0hPr.s f PS rk=rt.e.-3 s o n t i mnortankes _ ceci tient essentiellement au fait aue le

le conditionnement ne se fait pas dans de bonnes conditions. Avec les veilings
ce problème n f existe pratiquement pas car régulièrement des emballages
standardisés sont mi3 à .lï disposition des proêucteura à des conditions
avantageuses.
. Grâce aux informations technico - économiques fournies par
l’organe coordonnateur des veilings une lutte efficace est menee contre
le risque inhérent aux productions horticoles.
Le secret de la reussite des veilings belges repose fonciamen-
talement sur la discipline des producteurs, regroupés au sein de coopè-
ratives dynamiques et conscientes de la nécessité de régler les problèmes
liés à la commercialisation poclr que la production puisse suivre de manière
durable les reaiités sociales ( expansion dhographique, exigence de la
clientèle etc,..). Il est a mon avis hors de question de transposer ce
système au SénGgal, si nous avons mis en relief ses avantages par rapport
à notre commercialisation c’est simplement pour dégager des points* importants
à retenir dans notre recherche de solutions.
B - Elace des produits Sénégalais dans le marché belge :
La plupart des importateurs belges de produits agricoles se trouvent
au Centre Européen d’lmportâtion, celui - ci regroupe environ 41 importateurs.
Four voir la place qur@W?~*:ritles pr?Ouits sénégalais dans le marché belge et
dégager des perspectives, nous nous sommes présentés dzns le dit centre. Les
importateurs belges connaissent et apprecient généralement les produits en
provenance du S&égal, toutefois un certain nombre de contraintes est à
signaler pour un développement de nos exportations dans cette direction :
- - les expériences tentees par certains importateurs belges avec
des exportateurs sénégalais n’ont pas souvent connu les succés esl-$$&sde
part et d’autre. Ceci tient entre autres à Ifinsuffisance du fret qui a impliqué
l’irrégularité dans l’approvisionnement, à la qualité du produit variant très
sensiblement d’un convoi à l’autre, au manque d’informations ( en effet les

- difficultés des importateurs de trcuver un expediteur sénégalais
capable d’assurer la venue des quantités voulues dans les délais requis avec
une garantie de la qualité : ;a qualité servant de r&férence aux importateurs
belges et celle présentée par la société SENPRIW, certains sont du reste
disposés à traiter avec cette société et ont d’ailleurs entrepris des démarches
dans ce sens.
Ces contraintes font que les importateurs belge:: sfapprovisionnent
généralement à partir du marché de Rungis en haricot bobby en provenance du
Sénégal. Cette situation mérite d’être analysée, en effet s >il est vrai que
le marché/Rungis est la plaque t.ournante de 1 ‘Europe pour le dispatching des
produits horticoles il faut toutefois noter que le haricot vert bobby n’est
pas apprécié par le marche français coaparativement au fin ou à 1 ‘extra-fin.
Il en résulte donc que le grossiste de Rungis qui importe du Sénegal du
haricot vert bobby se fixe comme objectif de lfenvoyer en Belgique ou en
Hollande avec une marge commerciale. Si cet état de choses persiste nous
pourrons difficilement augmenter notre part de marché dans oe pays car la
plupart de nos concurrents (Kenya, Ewanda 1 Burundi 1 traitent souvent directement
avec les importateurs belges e-k. &U.winent.ai.n~i2a~~~~e réalisée pëuG&ea impor-
tv et éliminen: ainsi la marge réafi.sGe par les grossistes de
Rungis mettant à la disposition du marcha beige des produits sénégalais. Une
stratégie commerciale doit a notre sens Ctre adoptee pour augmenter notre pdrt
du marché dans ce pays :
+ simplifier l’exportation en direction de ce pays par des contacts
directs avw les importateurs be:Lges en veillant à garantir qualité et régu-
larité dans lfapprovisionnement. Ce qui suppose l’augmentation du volume de
frêt dans ce pays.
4 tenir compte des goûts
et des besoins de la clientéle :
- pour le haricot vert : mettre l’accent sur le haricot
bobby et expéditer dans i;n très faibie pourcentag3 le fin et 1. ‘extra - fin.
- pous le melon charentais : il y a lieu de tenir compte
du fait que le marché est preneur a condition qu’il ne s’agisse pas d’une

periode de L ‘année où 1 f hiver est rigoureux.
- pour le piment : veuiller à .la présentation de
produit irré@rochakJe du point de vue de la qualité.
- pour la tomate cerise : il est possible d’en exporter
durant la période d<octobre à mars, ce produit n’étant pas commercia-
lisé par les magasins, il est préférable d’en envoyer de petites quan-
tités car la clientèle visée est constituée par les restaurants.
- pour la mangue : la préférence des consommateurs
porte sur des variétés ayant beaucoup de couleurs, les mangues brésiliennes
peuvent nous servir de guide.
- pour Pe poivron : le marché belge apprécie ce produit
mais il semble que les pays méditerranéens sont plus compétitifs que nous
d ‘Uti:liser
grâce 5 leur possibilité~cies moyens de transport autres que l’avion ( camion
réfrigéré, bateau >.
1 - 4 Le marche Hollandais
M_I_-
A - Systeme de commercialisation de l’oignon et de la
-
pomme de terre :
a)- Pomme de terre :
La consommation hollandaise pour cette spéculation est de ~.cINIOOO t,
un million de tonnes sont destinéec;à la transformation dont 90 % exportées.
Les exportations en pomme de terre de consomm5tiQn sont de 1 ‘ordre de
1.203.000 tonnes, en outre ce pays exporte 500.000 t de semences de pomme de
terre dans environ 65 pays. L’exigence de la clientèle et la définition de
normes commerciales précises ont conduit les producteurs hollandais à mettre
sur le marché des produits de très bonne qualité. Les prix sont fixés grke
sert
à la côte boursière de la variét&.Rin,JP:à Rotterdam, cette variété/dfindication
pour dégager la valeur commerciale des autres variétés. La commercialisation
de la pomme de terre se fait suivant deux procédés :
- les goupements
- les coopèratives
les groupements : !k Hollande certains commerçants ont établi des
contrats avec des producteurs, un comité dit. !t rta onnfisnna (1 PQ+ -&1:

E!t celui - Ci C~nbrÔIt? 12 CoI??p%â.bilité dlj
commerçant. Il faut donc une
compréhension mutuelle pour qu’un tel systeme soit réalisable. Si un acte
ecrit est 42aborP pour d4finir les relations commerciales entre comerçants
et producteurs, ceci. tient essentiellement au fait que les investissements
pour le conditionnement sont as~e-~7 élevés il est donc normal que leur renta-
bilité soit une préocupation constante du commerçant Le pré - emballage et
le stockage sont, à ia charge de ce. dernier. C ‘est ce procédé de commercia-
lisation qtii est appelé ” groupement ‘la Sa part dans le commerce de la
pomme de terre est de l’ordre de 60 %.
les coopèratives : elles vendent la production des adhérents et
paient à ceux - ci le prix moyen de la vente. Cette formule est moins ré-
pandue que les groüpements, elle couvre 40 % du marché de la pomme de terre+
bj -
*oignon :
L ‘oignon de même que :a pomme de terre est rarement vendu par
le biais des ,veilings en liollande. On peut noter les commerçants ayant des
contrats avec des producteurs ou des commerçznts - pr&a(;teur:.. Les export;a-
tiCAIS tournent autour de iiCC.CCCt pour une production variant entre ~>C.CCCt.
ei: 7oo.oc!q t I Lâ plantation cw~mewe en Avril et 33. fin de J-3 î+colte se
situe entre fin Septembre et d&u% Cctobre.
Le ;F~~I~~I) er:carik pe.ut rwplir les fonctions suivantes :
- l e t > ; ;j pp
. . .
y le d c+o&ûù”e
us,
c‘
-1 ‘expvrcution
Tout dépend de sa capacité f?.nanciEre, certains s ‘occupent uniquement d ‘une
de ces fonctions.
Les prxx sont fixés suivant Ia loi de 3 ‘offre et de la demande, il
peut donc arriver des situations oÜ la vente se fait en deqà du prix de revient
au cas oü il. n *est pas possible de tout stocker.
Les principaux pays africains importateurs sont la Côte-d31voire, le
Sénegal, la Mauritanie, la Sierra Leone, le Congo.. a S le co*Gt du frêt
maritime etai-ziklit fwmmm c-xii+ -

- Pour Dakar le sac de 25 kg :
1 250 F CFA
- Pour Abidjan le sac de 25kg
‘l 407 FCFA
- Pour les autres pays Africains:
1 563 FCFA
Avant le systè!rle des containers on appliquait le syst&e mnvention-
net (en vrac) le Frit etait bien entendu moins cher mais ?.es commercants
sénegalais Cpreférent le couveau syst&me car en dépit de z.a ehéreté il offre
ia garantie d’avoir le produit arrive à destination. C’est donc le débarquement
au niveau du port de Cakar qui a eté à la base de l’abandon du système conven-
tionnel compte tenu des problèmes qu ‘13 souléve.
Au moment dzJ nos enquêtes (Août) le prix du sac d’oignon de 25 kg
destiné à :i ‘exportation co13.ad.t environ 1 500 F CFA, assurance non comprise.
B‘” Les Veilings Hollanàais
a- Généralités
Les veilings Hollandais son t beaucoup plus anciens que ceux de la
Belgique, leur origine remonte a 1887. Graduellement le systéme a été amélioré,
ce qui a conduit cî la crêation r-3 .
+:3-e organisation 3 dimension nationale appelée
%ffice Central pour lea ‘Er,ch&res Horticoles aux Pays-Ras”. Actuelleme~;t ce
pûys compte environ 60 veil-ings de fruits et lSgurc;es. Diff& ents produits sont
traités dans ces veiiings : ihgi.;mes verts (laitue Pomm&e, céléri de Bruxellss..
~égumec-fruits (torrzate, poi.vron ! , . . i ? choux (chou
rouge, chou b1 anc, chou
fleur.. . j, tubercules ( betteraves rouges, carottes. , . 1, légumes à cosse
(haricots verts, pois rnanize tout...), fruits ( fraises, framboises, pommes,
poires., S ). Les objectifsde ces veilings sont principalement de deux ordres :
favoriser le concurrence entre acheteurs potentiels pour que stétabl.isse
un prix rénum&ateur pour ies producteurs, concentrer la production d’un grand
que
nombre de producteurs pourfles acheteurs puissent disposer de ce dont ils
ont besoin sans faire de grandes distances.
b - Fonctionnement des veilings hollandais
Les produits sont vendus à. la Cri&e, sur un cadran apparaît le nu-
méro du Jet mis en vente de même que des données complémentaires concernant

L’aiguille du cadran quitte le prix maximum et descend lentement, dès
qu’elle atteint un niveau de prix qui int&esse un acheteur, celui - ci
appuie sur un bouton et bloque llaiguj.lk Sur le cadran apparaît alors
le numéro de l’acheteur et le prix à l’unité. Le producteur ne va pas
recevbir tout le prix., il y a trois retenues à faire :
- 3,5 $5 du prix sont pour le veiling
- 0,25 % du prix est pour l’organisation centrale qui regroupe
les veilings, cette somme est utîlisée pour les études de marché et la
publicité.
- un pourcentage variant suivant la saison et la quantite est
également retenu pour la caisse des prix minima et des produits invendus+
Pour chaque produit un prix minimum est fixé, toute vente en deçà de ce
prix est prohibé, il arrive également que des produits soient invendus,
la caisse des prix minima a pour tâche d’intervenir quand de telles si-
tuations se présentent. Elle verse une compensation au producteur qui
est généralement inférieure au prix coûtant. Cette retenue peut être es-
timée à û,5 % du prix de wnte.
Le schéma général exposé ci - dessous s ‘appljque aux fruits et légumes,
vn note toutefois des différences suivant le processus de commercialisation :
- pour les veilings de légumes, lorsque le yroàuit arrive il
fait l’objet d’un tri s’effectuant selon la qualité, le calibre, le poids
et parfois la couleur ( poivron >. La deuxième operatlon est le contrîle
fait nar les inspecteurs du vviling. > il existe un : autre contrôle fait
par l’office du contr6le de qualité pour les produits destinés à fexporta-
t.j on. La troisième opèration est le regroupement en un seul lot des produits
jugés parfaitement homogénes.
- pour les veilings de fruits on note deux opèrations:le tri
et la conservation ( les fruits sont stockés en vue d’une vente à terme),

Il nous paraît important de souligner que les veilings visent
différents agents &onomiques cependant il existe :
- les veilings fréquentés par des détaillants et des demi-grossistes.
- des veilings fréquentés par des grossistes
- des veilings pour l’exportation ,
Pour que lâ discipline régne dans les veilings, tout producteur
évoluant dans l?un d’eux ne saurait etre accepte d?ns un autre.
b e l g e s
Les avantages qui ont été so:;tign& pour ies veilin~s/ctimparati-
vement au système actuel de la commercialisaLion au Sénégal restent valables
pour les veiiings hollandais, nous n’avons donc pas jugé nécessaire dty revenir.
c - Place des produits Séndgalais dans le marché Hollandais
Pour nous faire une idée de la place qutoccupent nos produits dans
/ hO3S
le marché hollandais et des perspectives qui s’offrent a nous, nous sommes
présentés au veiling de Westland et nous avons pu tenir une séance de travail
avec les responsables d’une importante société d’importation de produits en
provenance du Sénégal ( Westlanci Import International BV >. Cette société
importe environ 405 à 550 t par campagne d’haricot bobby du Sénégal vis - à -
vis le marcha de Rungis, olIe estime quo le marché hollandais en abucrbe environ
e n t r e 630 e t 700 t. Selon les respowaLles d e
cette société le Sén8gal deurait
pouvoir exporter en hol‘l..ar!& 2.555 t, par campagne, s ‘il est ., possible d’avoir des
cantacts directs avec des Lrnr;oï3T,aLe\\~r3 senégalais et d’assurer une ligne directe
KLM Amsterdam - Dakar. Toutefois un certain nombre de facteurs m&.te
d ‘être
mis en relief :
- d’un exoorkateur s&négalais à l’autre, la qualité varie très sensi-
blement , cette situation est L corrigw pour éviter que V~OS produits perdent
leur image de marque dans les années à venir.
- pour le melon charentais s&&alais : le marché hollandais est pr*e-
rieur mais en petites quantités car dans l’état actuel des
choses, if vient du
marché de Rungis et arrive une demi - journée aprés le débarguement ce qui dépr&ie
parfois la qualité. Il nous a été signalé que le melon dit galia intéresse forte-
ment le consommateur hollandais, a un meilleur prix que le type charentais et se

conserve par ailleurs mieux. Des tests agronomiques sont donc & faire pour
étudier le c~t~portemcint de la varidte galia au Sénégal.
pour le piment sucette : la Hollande importe du Sénhgal environ 300 t
par campagne dont 56 t pour Westland ( source Westland Import International BV).
Si qualité et régularité sont garanties il est possible d’en exporter plua;
- pour la tomate cerise, il existe ‘éaalementun créneau d’exportation
vers la Bollande, tonnage qui sera destin6 comme pour la belgique aux restaurants.
- pour le haricot vert, il faut noter que l’extra - fin et le fin trou-
vent difficilement acquéreurs compte tenu des goûts et des besoins de la clientèle
plus
qui portent beaucoup/sur le type bobby.
- pour la mangue, les idées émises pour le marche belge restent valables.
En résumé nous pouvons dire que s’il est à peu près sûr de pouvoir aug-
menter notre part du marché en Hollande, nous ne devons toutefois pas perdre de
vue un certain nombre d’éléments :
- ndcessité de recherche de partenaires sérieux pour l’établisse-
ment de contacts directs avec les importateurs hollandais.
- garantie de la qualité 21 exporter e h Hollande compte tenu des
exigences de la clientèle.
- assurance de la régultirit6 dans l’approvisionnement.
- amélioration de la présentation de nos produits.
- étude des possibilitks d’utiliser la voie maritime grâce au port
de Rotterdam, cc qui permettra d’approvisionner la Belgique et l’Allemagne.
1 - 5 Le marché Français :
a) Organisation économique de la commercialisation :
En France il faut noter l’existence de producteurs indépendants qui
produisent et vendent eux - mêmes et les producteurs organisés qui sont dans
des coopèratives ou dans des groupements. Dans ce cas le producteur est déchargti
de la fonction de vente car c’est son organisation qui vend directement dans les
marchés de consommation.
*.. /
. . .

L tembalEage, Xe t;i-s C?~C,, le calibrage et le stockage sont faits par la
coopèrative, chacune d’elles essaie de vendre le mieux possible et s’est organis&
avec *es autrea, cteat ce qufon ajqelle Tes groupements économiques, Dans ces
groupements il y a la participation des commerqants par l’intermédiaire de Leur
sysndicat. Les groupements &onomiqucs ont pour mhxxion de faciliter la commer-
cialisation des fruits et Légumes par des conseils aux producteurs et servent
d’interlocuteurs atipres des detaillants pour des discussions relatives à la pré-
sentation et à La qualité des produits a 116chelon regional et national. La poli-
tique de commercialisation est réalisée par les groupements économiques, les
moyens de cette politique sont les cotisations versées par les producteurs et les
~ubv@~JtiO~s
de 1 fEtat ou du marché zommum.
Les subventions vont aux structures
(création de centres de commercialisation, locaux de stockage.,.), les cotisations
quant :j elles servent à l’organisation de la campagne Ce commercialisation. Les
groupements vendent dans les marches de consommation, à. côté de ceux - ci il
existe un réseau de marchés - gare dont Le r6le est de regrouper les expédition3
des zones de production. Dans les marchés d’intér$t national il est possible de
connaj.tre les prix et ies quwtitéz dispaniblcs dans les marchés français toute
la journée , ces infQr’ii:at;iQ?, c>rj ,, 2 ‘IJlJe @pande i~~portancc pour les producteurs
et pour ceux qui participent 2 in C!i.,r; cC. de comewcialisation. Signalons à toüte
fin utile qu ?il. existe des F.~c~ipc~:~;Cir l:s de produGteurs +.nsteliés hors de 1 ‘enceintc
des marchés d fint&& r;ation&l ( V, I .M; j , Après cette brève présentation de
1 ‘organisation dconomiqcc de !.a -onmerc;alisation des fruit<: et légumes, il nous
parai: tout indiqué de parler du !,;arcih& de Rungis, :‘un des plus gros marchds du
monde.
b) Le marché de Ruri?&
1 -

i)énéral:i tés
Compte tenu de sa taille ( 223 ha ) et de son importance qui s’explique
par le fait qu’il soit une v&itabLc plaque tournante europ&ne pour la pommer-
cialisation des prc;duits périssables, ce marché 3 fait L’ob+iet de plusieurs ?u-

En France les marché? d’intkrêt national ont été créés grâce h une in-
:ervent.ior
étatique qui s’exprime par le decret du 30 septembre 1953 qui
dans son exposé des motifs déclare que “ le but à atteindre est de rechercher
le meilleur prix, c’est à dire un prix & la fois le plus bas possible pour le
budget du aonsommateuret procurant au producteur une juste rémunération de son
travail”. A l’heure actuelle il en existe environ une vingtaine dont le plus
grand est incontestablement le marché d e Rungis, ces marchés sont classés en
trois types :
- les marches dits de production ou d’expédition.
- les marchés dits de consommation dont le but est d’alimenter
différents circuits de commercialisation.
- les marchés mixtes, ceux qui sont à la fois marchés d’expédition
et de consommation.
Le marché de Rungis n’est pas uniquement un qui s*occupe de la commercialisation
des fruits et légumes, il couvre aussi d’autressecteurs :
- secteur des fleurs et plants en pots
- secteur des produits laitiers et avicoles,
- secteur des produits de la mer et de l’eau douce.
- secteur des produits carnés.
A coté de ces secteurs figurent plusieurs services constitués de
banques I commisariat de police, services vétérinaires, services des fraudes,
services des douanes, des instituts de formation etc.... La gestion du marché
dépend d’une société d’économie mixte dénommée SEMMARIS ( société d’économie
mixte d’aménagement et de gestion du marché d ‘intérêt national de ?arfs Rungis:.
Elle est diri.gi!e
par un conseil d<administration de 12 membres dont 4 sont du
Ninistere de ltEconomie et des Finances, du Ministère de l’Agriculture et de
celui du Commer~ce Intérieur .
Le choix de Rungis a été dicté par :
- la disponibilité des terres
- la position géographique de Paris
- la desserte routière, ferroviaire et aérienne de Rungis.

2 - le secteur des fruits et légumes :
Ce secteur comprend 12 pavillons, il est frequenté en moyenne par
300 grossistes et 350 producteurs, le tonnage traité annuellement dépasse
les 1,5 millions de tonnes. Il est le secteur le plus important de ce marché.
Les acheteurs sont composes de détaillants, restaurateurs et différentes col-
lectivités C hôpitaux, écoles . . . 1. Les particuliers n’ont pas le droit de
faire leur achat a Rungis car pour avoir accés aux produits la détention d’une
carte d’acheteur est nécessaire.
Les prix sont sujets à la loi de l’offre et de la demande, le service
des “nouvelles du marché ‘btiblie régulièrzme!~t des informations utiles relatives
âux prix et aux quantités et dégage les tendances. Ce service joue un rôie
capital dans la commercialisation car dans 3 ‘économie du périssable 1 ‘informa-
tion est précieuse pour atomiser le risque. Comment fonctionne ceservice ? Pour*
chaque secteur il existe une commission présidée par un fonctionnaire de ce
service et composée desreprésentants des producteurs, des grossistes et des
acheteurs. Cette commission se réunit pratiquement chaque jour pour dégager 6
3 a fin ùu march6 :
- l e ccurs minimllm
- le cours modal
- le cours maximum.
rj) Quelques idées pour la realisation d’un marché de gros a Dakar :
Au Sénégal depuis plusieurs années la nécessité de réalisation d’un
véritable marché de gros 3 retenu l’attention des décideurs. Des comfiissions
ont, éte créés à cet effet mais jusquPè !2d jour nous ne sommes pas encore à la
phase réalisation, ce faisant deux marc?& .jouent plus CU moins le rijie de
marchés de gros : Castors et ThiqwjP,Ces derniers constituent les principaux
pointide débarquement de la production maraichère issue de différentes zones.
Une remarquable expansion démographique et un développement du secteur maraicher
font que ces marchés ont des limites géographiques qui dépassent largement leur
aire initialement tracée. Cette situation fait que les routes d’accés aux marot&

:,
:.-:
A il
pewent être diff%cilement empruntées car partout on note des ” montagnes II
de produits lorsque la production bat son plein. -Aucune norme de qualité
n’est exigée aucune condition d?hyg!.ène n’est de règle, 1 “entrée 2 la fonction
de grossiste n’est pratiquement sournir;e à aucune régi ementation. Les wtcrités
du marché ( survaillant, percepteur municipal, agents de l’ordre...! arrivent
2 peine à se retrouver dans cette situation, Par conséquent comment reglementer
la commercialisation ? Comment disposer de données fiabl& à îna;.yser pour
étudier l’&olution du secteur maraîcher ? Bien d’autres questions se posent.
A mon avis il ne s’agit pas de créer un l1 Rungis Sénégalais o mais
de mettre sur pied des structures legères et evolutives et de ‘se fixer comme
objectif la concentration de la production maraîchère en vue de susciter la
prix
concurrence entre différents acheteurs pour quru?/rémunèrateur pour le produc-
teur et supportable pour le consommateur puisse stétablir. Le choix du site
doit tenir compte des éléments suivants :
y proximité par rapport & 1 ‘aéroport de Dakar - Yoff
* accés facile au marché en empruntant la “route dos Nfayes f1 uù
phsse une partie significative de la production maraîchôre.
+ proximité par rapport $ la voie ferroviaire
* proximité par rapport a>f port de C&ar.
le centre de 1~ Vi?le d e Dakar est gagné par une rxplwion d&nogra-
phique et présente peu de terrains disponibles par l’implantation d ‘ufi réel
marché de gros. Par conséquent il me semble que la zone se rapprochant le plus
des critères avancés ci - dessus est celle se situant entre Keur Massar et
Rufisyue. Si une telle idée se matéria!îse ie rôle de Castors et Thiaroye dans
la commerce de gros iloft &.re revu pour éviter que les habitudes qui se sont
installées gênent le fonctionnement normal du marché de gros. Nouspourrons nous
inspirer fortement des décisions qui ont été prises lors du transfert des Halls
de Paris au marché de Rungis.
Le futur marché de gros devra nécessairement être géré par une
société dont le statut juridique est à définir, par ailleurs les services que

voici me semblent nécessaires
- service des nouvelles du marche
- service de reglementation
- service de securité etc... j,.hWk
Quand nous abordWnsle volet'de notre expose nous tenterons
de répondre à La question de savoir : comment organiser la collecte ?
question important, car un marché de gros n'est rien d'autre que
l'aboutissement d'un processus, pour qu'il fonctionne plusieurs facteurs
d'amont et d'aval doiven t tourner normalement. Nous nous inspirerons de
l'expérience espagnole pour répondre à cette question.
dl - les exportations senégalaises en fruits et légumes dans
les marches français :
Le marcné d'interet national de Paris - Rungis est un marché
"~arrefour"~ un bon baromètre pour se faire une idee des exportations
sénëgalaises en truits et lègumes car il reçoit pratiquement tout le
tonnage que nous exportons. Nos exportations en direction de ce marche
rencontrent plusieurs contraintes dont les plus Importantes sont :
H le coiit et le volume du fret aerien
Les compagnies assurant le transport de nos produits sont prin-
cipalement : Air Afrique et Air France, Un comite se réunit régulièrement
pour la repartition du fri-t entre les üifférents expartateurs. Les capa-
cités de frêts sont très limitées il serwle que dans l'état actuel des choses
le Sénegal ne peut exporter plus de 6,CXXJ t cle produits maraichers par an,
toute tentative d'augmentation de cette capacit6 va se traduire par une
hausse des prix homologues juqu'au niveau des prix reelç de fret qui sont
largement sup8rieurs. Par ailleurs les produits marakhers sont concurrences
par ceux de la mer qui, du fait qu'ils peuvent supporter un coflt de frêt plus
éLevé attirent plus les compagnies aériennes. Ce faisant l'inadéquation
zc)tre production et possibilitls d'expedition implique très souvent des

tableau 1 :
coût du frêt aérien par_produit (198h / 85 >
8 ia qualité drj produit exporté
Le marché de Rungis recevant des produits d’horizons divers, il
ne réserve me place qu’a des produits dont la qualité est irreprochable.
Certains exportateurs sénégalais de ” conjoncture ” integrent ce marché
SaES veuiller à :La prkentation et à la qualité, ce qui ternît l’image de
marque de nos produits. Le Kenya, ‘LIT! de nos pays concurrents essaie de tout
mettre en oeuvre pour &Cter une telle situation, dans ce pays avant l’em-
barquement des produits destinés à l’exportation ceux - ci sent soumis à
un controle rigoureux de personnes inspectant la qtialité ; chaque exporta-
teur est tenu de respecter les conclusions de ces personnes.
* la vente & la consignation
Avec cette formule de vente l*exportateur se fait payer sur la base
des comptes, n’&.ant pas représent4 au lieu de destination de son produit
dés que celui - ci est embarqué, il échappe à son contrôle. Les importateurs
sont de façon gérGrale assez réticients pour la suppression de cette formule
quand il s’agit de petites quantités. Par contre il se pourrait qu’avec des
tonnages importants qu’on puisse vendre à un prix plancher avec des ristournes
quand les cours sont favorables, & condition qu’il y ait garantie de la
fraicheur et de la qualit&. Les ventes fermes sont souhaitées par les expor-
à
tateurs sénégalais mais cela peut poser d’immenses ywnl.è~~,e~“I ‘importateur compte
tenu de l’irrégularité des arrivées et de la qualité. Sur un même marché le prix
du haricot vert peut varier entre ?CG et 900 F CFA en fonction de la qualité.

* L + irré~larité dans I +approvisionn,2ment
.- --II
Pour avoir des 9ients sûrset durables il est indispensable: que
l’exportateur sén6galais essaie de satisfaire les commandes des importateurs
pour éviter: une rupture de stock au marché de destination. Cette condition
est d’une importance capitale pour celui qui veut traiter avec des agents
economiques installés au marché d+intérêt national de Paris-Rungis.
W L + emballage
Au SQnéga3 la vente des emballages des produits maraichers destinés à
l+exportat3on est sous le monopole d’une sociétéde la place. L’autorisation d+im-
portation de cârton nous persettra de faire jouer la concurrence entre diffé-
rents fournisseurs et d’améliorer la présentation de nos produits.
Bien d’autres contraintes existent pour ie d6veloppement de nos exportatiois
en direction du marché de Paris-Rungi,Q nous n’avons inventorie dans ce qui
précede que ies principales. Ce marché est important, il est capital pour l+avenlr
de nos exportations de t,rouver une solution aux ContrainteS aVS.ïicéeS et dk :dr
dans quelle mesure il est possible dfa+lgmenter la gan;me i;es proouits exportables.
L’emplacement d+,un marché est un indicateur important pour la mise en relief
des produits susceptibles d +intéresser les personnes qui le fréquentent, pour
le cas de la France un blément nous parait fondamental : ce pays a une forte
population d+lmmigrés, par conséquent en plu,c des produits maraîchers dits de
type europeen nous devons ~O!S orienter vers des produits en mesure de susciter
un intérêt pour cette populaticn, Quels sont ces produits ?
Patate douce
: La population africaine vivant en France serait inté-
ressee par ce produit, il faut toutefois précisei~ que c+est de petites quantités
qu’il faut exporter annuellement. Ce produit a l.+avantage de pouvoir béneficier
du transport par bâteau sans grande dépreciation de qualite.
Gombo : Pour ce produit il existe 6galement un créneau d’exportation
comme l’altestent les statistiques du Centre Francais du Commerce Extérieur. Le
gombo dit++puso+’ qui a été mis au point par la recherche mara?chére nous parait
tout indiqué pour sat.isfaire les besoins des consolimateurs.
,

i,e segment du marché Frznçais visé étant: refâivament IzM.t&, des exportations
en grandes quantites ne sont pas à conseiller pour le gombo
Mangues : Le Sénégal présente des possibilités certaines pour l’ex-
portation de mangues en France durant les mois de Juin, Juilllet, Août avant
l*arrivGe des mangues iwaëliau:nes.Durant cette période la mangue se vend entre
700 et 900 F CFA. Il y a lieu de noter que dans ve pays la mangue ver.te est consi-
dér& comme pas mûre, il faut donc rechwcher de variétés bien colorées et
garantir la qualité wtative. L’utFlisat.ioz de la voie marltîme +~ur exporter
ce produit doit faire l’objet d’une étude pour dégager les conditions optimales
pour garantir la qualité. En outre des prix au producteur plus rémunérateurs
doivent être appliqués pour que les producteurs soient suffisamment stimulés
pour l’entretien
des vergers. Le Bweau de Developpement de la Production Agri-
cole évalue à 2.000 tonnes la capactté d<absorption du marché européen pour ies
mangues en provecanze de la Guinée. En tenant cûmpte des remarques ci-dessous il
e&possible que le Sénégal slayproche dans un proche avenir de ce tonnage car
cette même source estime la croissance annuelle en consommation de mangties à 10 %.
En plus de ces produits nous pouvons citer le manioc et. le piment
fort “xani xegre” parmi les produits susceptible,* d ’ SntéresseR, la population
d’immigrés évolljant en France et dans les payts environnants. Des tests peuvent
être faits avec certaines sociétés installées à Rungis qui ont marqué un intérêt
po-r ces produits, nous pensons entre autres 2 la société BA?JEXC.
En vue d’augmenter notre part du marché pour nos produitcz, exportés
présentement en France,qui sont le haricot vert., le melon, le giment et :a tomate
un certain nombre d’actions est’ à faire :
* Créer un comité de fret maritime charge de réâl&hir sur les
aspects relatifs à ce type de tranapwt. En utilisant les techniques de froid
Israël arrive a exporter un produit périssable comme la fraise par bâteau, ce
comité doit se rapprocher de tels pays ayant une expkrience en la matière pour
étudier ce problème important.

* Créer une crommissicn nationale de contrôle de qualité ayant
toutes les pr&rogatives pour s ‘opposer 2 t o u t embarque%ent dont ],a qualité
peut k &niP 1 ‘image de marque de nos produits.
S Favori~~ la création d’entreprises comprenant différents agents
de la filière horticole (producteurs, exportateurs, ir~~portate~rs. . . ) ,
* Etablir un plan nationa 1 de production pour répondre aux besoins
des marchas cibles par une plenificôtion rigoureuse de notre production.
* Réglementer ia profession d’exportateurs
* tibéraliser l’achat de carton par la suppression de la situaticn
de monopole exisLante.
l-4 Le maraîchage à Al.meriî
a - Présentation de la province d’Alméria
Cette province espagrole a connu un developpement fulgurant du secteur
maraTcher
. .
, bien qu9elle ne soit pas ‘une province traditionnelle de maralchage.
Les éléments que voici expliquent Ta. profonde mutation enregistrkpar la pro-
duction horticole d ‘Almeria :
9 Facteurs climatiques :
- pas de ge?ée pendant toute 1 ‘année
- grand ensoleil.lement plus de 3 GGGh/an
- Grâce au vent 51 y a une lutte contre l’humidite d’hiver et de
printemps et es autofine contre la chaleur
0 Facteurs agronomiques :
<I
Utilisation d’une technique simple mais efficace pour rendre les
terre propres au maralchage @%ke & me superposition de trcis couches (lère
couche ‘1.5 .m de ;3;ibje,2ème couche : 2cm de fumier, 3Ame couche : Xi- CM d ‘argil:e..
~ Utilhation de serres en piastique à bon marché conçus et réalisés
5 partir de matériaux locaux
. Réalisation de forages (environ ~XX>, au début r?Pest 1 ‘Etat qui a

24
* Intervention de l+Etat :
- achat de terres et parcellisation
- construction de petits villages viabilises, assistance tech-
nique et financière aux nouveaux installés grâce à l*octroi de credits.
Actuellement la production marafchère est E(U top niveau d’où recherche
de nouvelles spéculations ce qui i@lj;auele développement des fleurs, des
plantes ornementales et des fruits tropicaux i* cultiver en serres. Alméria
est la plus grande concentration de serres de tout le bassin méditerranéen,
chaque agriculteur a en rrwyenne un hectare de serres qui lui revient environ
à 21 millions de F CFA ainsi constitués :
. . - achat de sol : 6 millions F CFA
- mise en place de la serra : 9millions F CFA
- préparation du sol : 3 millicw F CFA
- irrigation : 3 millions F CFA
Les crédits de l*Etat couvrent la construction des serres et les pre-
miers frais de production (engrais, produits phyto sanitaires etc). En plus de
cette assistance de l+Etat, il convient de noter le r61e éminemment positif joué
le systkme de vente à la criée !tialhondigas”) qui permet aux producteurs de
bénéficier de prêt d’emballages pour le transport des produits de llexplaitation
jusqu’aux points de vente. Comme précis< dans ce qui précéde Alméria n’est pas
une province k.raditiannelle de culture marakhères il a fallu toutes ces mesures
pour qu’elle soit ce qu’elle est à l’heure actuelle, le (tboomH a commencé vers
les années 1970, il s’est affirmé grâce aux techniqueSsimples mises en place
malgré une pluviométrie trés faible environ 200 mm.
b- les “alhondigastt ou criées espagnoles et possibilités d’appliation
au Sénégal
1- Généralités
En Espagne nous avons des criées particulières qui sont des centres de
commercialisation privées occupant une place capitale dans la commerce des fruits
et légumes, il s’agit des tlalhondigasr+ l

25
Les ++alhondigas++ sont des structures l&$res constit&ss d’un grand bkîment
comprenant une aire ou s+opere la vente et des bureaux destinés à l+administra-
tion. Les agents économiques evoluant dans les ++alhondigas++ sont : les produc-
téurs, les acheteurs et ++l. ‘alhondigusta ‘+ ou propriétaire de ‘1 ralhondigarp.
2 - fonctionnement genéral
Chaque ++alhondiga++ port,0 à la connaissance des acheteurs BS dates
zt heures douvertures de façon à obteni r le maxi.mum de perconnes tjour qu’un
prixreflettant réellement la situation du marché puisse s’établir. La vente
se fait par le systkne de la baisse graduelle des prix,contrairement aux criées
belges et hollandais, ici c’est une personne qui joue le role du cadran et
annonce à haute voix les prix (c’est le crieur). Un acheteur intéressé par un
prix arrête le crieur et a la possibilité d’acheter la quantité qu’il désire
à ce prix. La vente se
fait . par espéces mais dans le cas de certains produits
maraîchers par variétés ou types (ex : poivron). Les produits vendus ne font
l’objet d’aucune normalisation contrairement à la vente faite dans les coopéra-
tives ou dans le !$ercoalm&a++ (nous y reviendrons). Les ++alhondigas++ étant
des Soc?iétés privées iX est évident que c’est la vente des produits appartenant
aux producteurs qui régle.les charges de fonctionnement et permet de dégager
des bénéfices. Pour ce faire chaque ++aLhondiga++ préléve environ 8 % du montant
global des ventes réalisées,
.Lorsque l’agriculteur livre ses produits, il reçoit un document
pricisant le poids brut et le poids net de la quantité remise et attend le
résultat de la vente. Il n’est pas tenu d’assister à celle-ci mais dans la
plupart des cas il suit le déroulement car lorsque ses produits risquent d’être
vendus à un prix qutil ne juge pas raisonnable il a la possibilité d’arrêter le
crieur et de retirer sa marchandise. Quand arrive une telle situation ++htaPhon-
digusta” ne perçoit pas de commission: si par contre la vente se réalise sans
1:intervention du producteur oelui-ci repoit le fruit de la vente au bout de
48 heures environ.

26
Pour soutenir certains producteurs.il arrive que lll’alhondiga*l
leur verse articipativement une certaine somme pour l’acquisition de semences,
d’engrais, de produits phytosanitaires XI de plastique pour les serres, mon-
tant qui sera evidemment dkduit du compte global des ventes. Dans 3.e cas des
criées espagnoles ie producteur ri’est pas tenu de vendre toute sa production
par UIX et une seule ltalhondiga”, il a la latitude pour choisir où vendre ses
produits. Cette disposition est une différence essentielle entre les veilings
belges,R. &lafidais et ceux d’Espagne. Par ailleurs en Belgique et en Hollande
il existe une caisse chargée de soutenir l’agriculteur lorsque son offre n’est
pas absorbée par le marché, tel n’est pas le cas en Espagne.
Rôle duro@étaire de “1 ‘alhonAiga’i (alhondiguista” > : le ,propriè-
taire de l’alhondiga a pour rôle
* de recevoir les produits
* de vendre ceux - ci
* de payer la prix obtenu suite à l’opération de vente, déduc-
tion faite de la commission de 8%
* de se mettre en contact avec les autres “alhondigasl’ pour
la détermination des heures d’ouverture et de fermeture pour eviter qu’une
vente s’opère au meme endroit et en même temp& . Cette situation pouvant favori-
ser le morcellement de l’offre et par voie de conséquence une concurrence
entre l’alhondigasvV
* de soutenir la production (quand il en a les troyens) par
de& prêts aux producteurs
rôle de 1 ‘acheteur : les acheteurs dans les “alhondigasfl sont pour
la plupart des grossistes du marché intérieur, des commissionnaires qui traitent
pour des usines ou pour des commerçants, des exportateurs. Ces diff&ents acbe-
teurs ont la possibilité de choisir tll’alhondigatt qu’ils veulent en vue d’y
réaliser lews achats.

Comme précisé dans ce qui précéde aucun quota ne lew est fixé une fois
Cp? ‘ils arr&ent le crieur pour acheter au prix annonce par celui--ci. four le
paiement ils entendent avec la proyriktaire de +‘l+alh ndiga++, g&&ralement Xe
délai est de 4% heures car la réputation d’un ++alhondiga++ dépend de sa capacité
à régler rapidement aux producteurs le montant des ventes.
Compte tenu de l+absence de normalisation des produits, il y a
envirot? 20% des produits vendus 2 ++lralhondiga++ qui sent destinés â 1’ exporta-
tion, le marché d+Almtiria ne pouvant absorber la quantité restante il y a des
grossistes d’autres localités espagnoles qui s’y approvisionnent (Barcelone+
Alicante. Taragoza.*. 1
Ci - avantages et inconvénients du systéme
Les avantagea des ++alhondigas++ peuvent se résumer comme suit :
- lieu de rencontre entre différents acheteurs pour favoriser
la concurrence
- rapidité du paiement ce qui permet $ 1 +agriculteur de faire
face & ses dépenses.
- moins d+exigence rie qualit que dans les autres canaux de
distilibution.
- le marché est ouvert à tous leu producteurs sans restriction5
relatives à la quantite, 2 ta qualit&, aux espèces ou variétes. Ceci permet
à I+agriculteur de pauvoir se comparer aux autres et de s’informer pour avoir
des produits p1u.s comp&itifs.
- l+agricu!teur et libre de retirer ses produits s’il pense
que le niveau de prix propose est faible.
Les inconvénients du système :
-absence de rigueur . dans la. qresentat:ioti des’ produits ,
- les produits achetés par des grossistes d’autres localités
espagnoles sort vendus avec leurs marqi~es respectives, ce qui dimunie Le prestige

28
4 - EssibilitQs d’applications des “alhondiaas” au Sénégal
En dépit, de ces quelques inconvenients la vente par “alhondigaif
9” paraît tout indiquée dans l’état actuel des choses au Sénégal, comme moyen
de verste dans ies zones de production maraïch&re.
Pourquoi 2 Dons notre pays, la
vente des produits de l’exploitation est une opération mettsnt en rapport un
producteur et un bana - bana intéressé par san offre. Ce système expose généra-
lement le producteur à des erreurs dtappréciati nn,
r: dues 2. sa méconnaissance des
cours, ce qui n”est pas le cas du bana-bana qur connaît bien la ph;sionomie du
marché des légumes dans les grandes zones de consommations. Un prix refusé par un
produckeur 6voluant dans des conditions quasi-identiques qu’un autre, peut être
accepté par ca dernier. L’offre dans nos zones de production est donc morcellée,
ce moroeilement ne favoris? pas la concurrence de qualité. Si des “alhondigas+’
pouvaient être installées dans les principales zones de production maraichere,
on auraii des marchés d’expédition simples vers le futur marché de gros des fruits
et légumes que jtai eu à ~~cAA.& brièvement dans ce qui précede. Dans la plupart
des zones de productrion existe une place publique appelée TTP&hiëVt, un endroit
qub peut etre ie Lieu d’emplacement d’une T*alhondigarl dans chacune d’elfes. Les
“alhoiidigas” espa~Wes sont de? sociétés privées, dans notre cas elles doivent
6tre conçrles et réaYis6es par les producteurs eux-mêmes, le crieur et le récep-
tior:histe des produi*s recevant une cmnîssion dont le pourcentage fera l’objet de
discussions entre producteurs. lie crieu;. aura pour rôle d tarlnonce:i la baisse gra-
duelle du prix, le réceptionniste d’enrégistrer 1~ quantité amenée par chaque
pr*oducteur et de faire le compte de vente de celui-ci. Pour connaitre à quel niveau
de prix doit commencer une vente on pourra se référer aux informations fournies
par le service des nouvelles du march6 {service que j’ai prévu dans là structure
du futur marché de gros ).
Les “alhondigastf sénégûlai sa en plus d1; rôle &ninemmen+ positif, qu<elles
peuvent jouer dans .Les mécanismes de fixation des prix, elles pourront permettre :

- d’obtenir des statistique s fiables concernant la production
obtenue riarc
. _L 20s tiifferentes zones de productions XTiaralch&rsTs El,éments inais”.
pensables pour ia reali sation d’une plaxii ficatri on rigoureuse,
- de faire dtis tests co9mîercfaux concernant Ue nouvelles
variétés ou espéces proposees par la recherche agricole,
- aux grossistes et bana-bana de trouver dans un endroit fixe
les prod~fts désir& en vue de leur expédition dans les zones de production.
Dans un premier temps, il serait difficile d’exiger une normalisation
des produits mais graduellemen t nous devons tendre vers cela. Les exportateurs
peuvent aussi fréquenter ce s alhondigas et acheter les produits qu’ils àesirent
en mettant l’accent sur la qualité.
Un long ‘travail. de sensibilisation est à mener NuRiaire admettre à
nos producteurs ceJte nouvelle formule et pour attirer l’attention des décideurs
sur ia nécessité d’implantation de tels marches d’expédition si I:on d&ire
mettre sur pied un marche de gros de consommation des fruits et legumes. Nous
nravons exposé ici que la phliusophie génerale qui doit nous guider, il reste
entendu que des études plus ;&ail:ées sont a faire pour la mat&ialisation des
Idées avancées, Une zone d ‘exp&imencatPon de 68s marchés dfexp6dition veut être
dans le tronçon P4’bayakh-Ff bore au vu de sa remarquable contribution pour 1 ‘ap-
provisionnement des zones de consommation en l~~gumes, In zone du Candiole peut
aussi être test& pour 1 ‘oignon.
c - intervention de 1’Etat espagnol dans la commercialisation :
MERCOALMERIA
Face aux prob?&mes X&I--, a. ia commerciafisation maraichère suite au “bm”
i,
d ‘Alméria f ‘Etat. n &&,:a base d’une sociét Je dénommée F?ERCOALMERIA en Fevrier
‘iq?j. L’actionnaire principal de cette societé (52% des actions) est La société
nationale MERCOSA, Ie rôle de celle-ci de promouvoir le commerce des fruits et
légumes sur l’étendue du territoire espagnol. Les autres actionnaires sont les
firmes de la province d :Alméria, certains producteurs et des coopératives.

Cetce soci&t& (MERICGALMERIA) n'a pas pour Vocation première de faire des
b.Sfices mais plutôt de défendre 15intérêt des producteurs afin que les produits
maralchers puissent Ztre vendus à bon prix. Les produits vendus font l'objet
d"une normalisation, il y a donc plus de rigueur à MERCQALMERIA que les "EilhGn-
digast’.La superficie qu'elle occupe est de l'ordre de 6.OOOm2, équipée de machines
de 2-izege , de chambres froides... C~C?.
Les chiffres mis à notre disposition nous permettent
de constater are MERCOALMERIA est beaucoup plus tournée vers l*exportation que
vers la satisfaction du marché local. En effet en 1982 sur un tonnage de 29 917
tonnes commercialk&es la r&par%ition û été la suivante :
- marchb intérieur :
: 524 tonnes
- marche extérieur :
22 392 tonnes
P o u r les frais de fonctionnement et l'amortissement du matériel
on prélève à ~~RCO~L~ER~A une commissi~>n de 4% sur le montant des ventes,
L+Etat skégalais ayani, opté pour son désengagement progressif du
secteur agricole au profit des initiatives privées, il ne sera probablement pas
disposé à accepter la formule des WERCC~~~.
I.
et
d - les coopératives __
d *&hlèLtTi.â f celles du &t&igal
1 - CfSn&alit&
Contrairement aux ttalhondigas" tournees pour l'essentiel vers le
:rarch& intkrieus, les coopératives dtAlméria quant à elles , virentplut6t le marché
extérieur. C'est ce qui explique la raison fondamentale pour laquelle les produits
font l?objet d'une normalisation. Dans chaque coopérative on trouve des produits
divers mais chacune d"elles s'est plus ou moins sp&ialisée, et s'est faite une
réputation en cans6quence. Pour la constitution d'une coopérative, le nombre
d9associés doit être suparieur ou égal à sept. Le vclu~ie de production coImnercia-
lisé par une cooperative est de 190rdre de 2G OOOt par an.
Les coop&ntives vendent dans le marché nâtianal aux grasslstes pour
tznvjran 90% et aux supermarchés pour le reste.

kr contre pour le marché extérieur elles vendent yrincipalement aux commis-
sionnaires-lmportate~rs pour en moyenne SC%, ensuite aux chakes commerciales
es autres dititr;buteurs I Porrr la renQbi19sat;ot~~ des iravestisssments chaque
associe est tenu de vendre la totalité de sa production à la coopérative, de
même celle-ci ne peut oommercialiser la production d’une perscnrre non affilée.
Une coopkativû est g&Gralement s%ructurée comme suit :
@ un conseil de direction comprenant :
1 président
1 vice-président
5 trthorier
1 secrétaire
8 membres
+s un gérant
Q des employhs de bureau
* des comzesciaux
Les producteurs désirant se faire membres sont tenus :
- d’adresser une demande: au conseil de direction
- de verser we somme d’environ 3 millions de F CFA
Une coop&ative visitée à Aïméria (ESjidomar) a r8alfsé au cours de
la czmpagne 1984/ES les tonnages suivants :
- poivron :
0.000 t
- melon :
3.cmo t
- pastéque :
2.QOQ t
- concombre :
6.000 t
- autres :
1.000 t
Ces produits ont ét6 commercialises principalement dans le marché
extérieur pour environ 90$, les 10 5 restants ont été écoulés dans le marché in-
tkieur. Les associés reçoivent au bout d’une quinzaine de jours environ le

11 convient de souligner qupil existe egalement à hïméria des coo-
]k%tiW3 dr? ~On~c4iiKGi~f5~ dûht le rôle est de fourrir des facteurs de production
aux nùhfkents, En autre il Y a T.îeu de noter qufentre les coopératives de
commercdalisatlon et celles dite3 de consommation on a des S.A.T. (Societés
Agraines de transformation! qui peuvent être constitu4es par trois associés.
2 - avantajies du mouvement c552ératif
Les avantages du mouvement coopératif peuvent se résumer comme suit :
- normaU.sation des produits : grâce à celle, les producteurs affilés
aux coopératives recherchent constamment 1s qualité en vue d'une bonne valorisation
de leurs efforts
- LAte contre 1~eÂ'fondremenC des cours : vu l'impossibilité pour le
..-
marché locai d'absorber la totalite de la production maraîcher,n et conscientes de 1~
nécessit6 de siouvrir pour éviter une saturation du marché local, les coopératives
ont choisi came cible le march4 extérieur.
- Planification de 1,~ production poür répondre aux exigence des marchés :
grâce aux concertations. entr~o associés et responsablen commeroiaux de la coopérative
stopere une planification en vu;.? dtune plus grande performance.
- politique dynamique du mouvement coopératif : pour être beaucoup
plus rentable les coopératives crnt rsirssi. à faire admettre aux &utorités espa-
au mise au point pour satisfaire ce souI?ait des coopG&a2ives, L'application de
celle-ci permettra incon$establment aux coop&ativr~ d!avoir une plus grande en-
vergure. Par a.IlI.eu:rs ia poss~bllité de cr&r des iÎa2.hondfgas~F ce produits nor-
malises est également en étude.
3- lacunes des coop&atives
Beaucoup de coopératives ont connu des tkhecs d;xdes problemes de
gestion et de planification de leur prsd~et25n. Pour qu'eUe soit reellement
rentabïe üne coopérative doit fonctionner comme une v&i.table entreprise, pour ce
faire elle doit mettre en avant Aes crit&res de rentabilité. La structure générale
qui a été decrite dans ce qui p&&de pour 6tre appliq&e suppose l'existence
de fonds pour se do:;er d'un bon g&mst. ek dr cormrerci...ux rompus.

Par cofiséquent La ft;sion des pet.iLes coopératives est devenue
une réâiité .
Les cooparatives rifoffrant que les produits des associés, elles
ont parfois des difficult& pour i-&Pond:*e à une demande pressante exprimée par
.lé: marché internationa,: des fruits et legumes. Par ailleurs si leur part dans
le commerce interieur est faible comparativement à celle des “alhondigas” c’est
dz f;r partie ii; la durke entre la réception du produit et le paiement. Ces lacunes
sont en voie d’être eliminées pour rendre le mouvement coopératif plus fort et
mieux titruct~&.
4 - le mouvement cooperatif s&Agalais
Au Sénégal nou3 avons plusieurs coopératives maraîchères qui sont
regroupées en unions de coopératives par zone geugraphique ex : I!nic!n des c:o+
pératives MaraZchèrrs de Dakar, Union aes Coopératives Maralcheres de Thiés. . . Les
unions sont assisties par la Direction de 1 ‘Action Coopérativt qui dépend du
Ministère du Développement fiural.. Elles 3 +Occupent pour Ltessentiei de la pomme
de terre locale, Leur rôie se limite principalement à enregistrer la demande
en sez,ences des adhérents pour c¢tte sp&ulation et à calibrer la production, iJ
appartient à ja Direction de 3 ‘Action Coopérative de prendre 1 ‘attache des com-
merçants agréés pour 3 ‘&o*zlement . is; fonotion de Fos coopératives doiL être revue
car elles doivent jouer un rôl.? majeur dans Je deveioppement actuel du secteur
maraqcher a II. serait certainement prematuré de demander au.% coopératj ves séné-
galaises de SE Lancer dans 1. ‘exportation des fruits et IZegumes, vu leur
méconnaissance du marché internaticnal et 19.3 investissements qu ‘une telle prise:
de décision implique. Toutefois cubes peuvent s70iLganiser pour degager un volume
de production cxportab? e
ut négocier avec LOS exportateur3 [à l’heure actuelle
le3 membres Ce coopératives traitent directement avec les exportateurs, la coopérative
n ‘aÿaht i*2.63 ?i voj r dans les transactions), En Afrique de façon génerale les
coopératives sont souvent considérées comme un ensemble d*individus qu’il faut
régulièrement assisteR. Cette idee merite d'être dépassée t pour une agriculture
performânte, i.X faut nécessairement de3 coopératives fonctionnant normalement et
engageant leurs responsab Sités dans toute opération qui les concerne,

_
Leei
i:st & VallleQrv
mis en relief par la Nouvelle Politique Agricole qtli a
qté pour -une plus grande responc-
+2ubilisitfon des producteur dans la gestion
3e ïeurs propres affcirY?s.
Il convient égalemeni, de noter que les adh&ects des eoopkutives ne
respectent pas toujours les régies du jeu, en effet malg& ltexistence de
dispositions relatives & l’organisation de la commercialisation de la pomme de
terre locale on constate la présence d’un marché parall&e, Les coopératives doi-
Vent devenir des bases de concertations pou” une meilleure placification de la
production maraîch&re en vue d’éviter des, situations de saturation ou de pénurie.
??n outre bian organisées, elles peuvent être dr2n apport inccm~ensurable pour
la diffusion des résultats de la recherche marazchère. Il est donc à souhaiter
que la Direction de l’Action Ccop&ative étudie dans les dktails tous
les facteurs
de blocage de nos coopértives maralch&res pour que celles-ci jouent réellement le
rôle qu’on est en droit d’attendre d ‘elles.
e - les exportations espagnoles face à celles du Sénégal,
1 - position du problème-
Les exportati ons espagnoles er, früits et légumes posent des équations
2, celles des pays africains
cw~pte kanu $e la position géographique de 1 ‘Espa-
gne par rapport zux marché% cibles (?‘~“ance, Hollanàe > Belgique., . > et de la politiqutt
.
.s
comiierczale senee pw c e pays pur s,u-;rtenter sa part du marché. Cénéralek5;ent nos
exportateurs remettent en uâuse l a rentabil.ité d ‘exportation d ‘un produit horticole
à chaque f o i s 1%3pagr,e b” lance:: dans sa pïwkction 2 .grar,de khelle
Ceci tient
au fait que notre YOiC CI? !achemi.:iement des pl-OdGftS VePS Les mar&& preneurs est
la voie ahrienne alors due ce p:qs a la posibi.1 ité ü ‘utiliser des camions r&frigérés
ou la vcie maritime. 13. y a dont! une Rente de sit~iation de ce pays par rapport
à nous . Cette facon d’aborder Les chosea peut conduire Fi une cilute vertigineuse
de tlos exportations car s’il est vrai que le volume du frêt aérien et son coût
sont des éléments impor+ants, il faut toutefois garder à l’esprit qu’ils ne sont
pas les seuls 2 retenir pour fonder une analyse. A partir de la modeste connais-
sance .que nouS ayons tirée dc:s entretiens illen& 3 A?néri.a, nous allons tenter d’5van.m
. 3a
c er ~~tie?~ques meas jquî doivent nOUS $uider pour &laborPr une bcnze politique ccm-
merci6t~ P

2 - 1 ‘expérience 6 *Alm&ia
Dans cette province espagnole on Yrote une évolution significative
des exportâtions d’une année à l’autre comme l’atteste le tableau ci-dessous :
tableau 2 : évolution des exportations d ‘ALméria I! en tonnes)
6
i
:
Spéculation
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7g/80
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8U/8 1
81/t?2
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82/83
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Ce tableau démontre avec suffisance que La province d ’ Alméria augmente
constamment sa part du marché d’exportation, en effet de la campagne 79/80 à 83/84
on noke une hausse régulière du vol.urne global exporté et en cinq ans Ics expor-
tations ont augmenté de l’ordre de 104 “p. Celles-ci sont réalisées par :
- les coopératives
* les S.A.T. (SociGtés agraires de transformation)

36
- Mercoalméria
- certains particuliers,
A Alméria ces exportateurs se sont regroupés en une seule association
appelée ‘SAsociacion Trovineial de Empresarios Cosecheres-Exportadores de Produot.os
hortofruticolas de Almérial’. Pour exporter il faut détenir une licence d’expor-.
tation, pour en avoir il faut disposer d’une station de conditionnement. En ce
qui concerne la tomate, il existe une disposition supplémentaire: l’exportateur
dciit justifier d’au moins 8 ha de prcduction.
De ltavis _- p&Gral des exportateurs interrogés cette association fonc-
ï I ionne normalement > son rôle étant la ccordination des exportations horticoles.
Pour éviter I’effondrement des cours en Europe, il est aussi de ses prérogatives
d ‘etabiir :ie quota c)uiz chaque rr;embre de 1 9association peut expédier, cette repar-
tition se fait suivant d eJ%critisres :
- nombre d rassocies de i?entité
- nombre dlfiectares mis en culture
Chaque semaine l’association des exportateurs met a la disposition
de chacun dteux un document precisanf, les réalisations et la part obtenue par
chaque membre par rapport au tonnage global exporté. Ec o u t r e e n f i n de cmpagne,
un bilan assez dkaillé est presenté.
Lorsqu 1 un exportateur ne sz1.t pas les directives de 1 ‘asscciation, il
fait 1 ‘objet. de uznczion qui peut aller jusqu’au retrait de La licence d’exportation.
Par ailleurs pour sauvegarder ‘i 7i.nage de marque des produits espagncls à 1 t&.ran-
ger, P1 existe au Rinistère de 1 ‘Agriculture un service chargé d’inspecter la
product.ion i expedier à tol!j les points de vue. Le Ministère du commerce quant
;i lui, dispose d’un institut chargé de la promotion des expertôtions espagnoles
(‘!Institut0 National de Fomento de ia exportacion’t 1, Achaque f5is qu *une opportu-
nité est à saisir, cet institut envoie tous les éléments aux exportateurs pour
qu’ils y tirent profit. Ceci est possible grâce aux informations livrées par les
ambassades espagt?oles (nous avons joint en annexe un document d’information de
cet institut 1.

AprQs avoir passe en revue les structures existantes pour le d&relop-
pement des exportations, exposons assez rapidement la philosophie qui est à la
base de la politique d?exportation de Ii, ‘Espagne :
R maintien des conditions avantageuses : utiliser à chaque fois
que cela es~possible la voie maritime ou des camions réfrigérés pour l’expédition
des produits marakhcrs vers fes march&-cibles.
* étude des cpncurrents potentiels : déceler leurs forces et faiblesses
pour élaborer une stratégie commerciale en conséquence
ii diVerSificatiGn des produits à exportar,pour minimiser au maximum
le risque dû & la turbulence du marché internatjonal,
* abandonner des produits s’il est plus rentable de les importer ex :
I ‘arachide a &é abandonnée & Valence compte tenu du colt élevé de la main-d ‘oeuvre,
en outre premier producteu:? de figrles verr les années 60, 1 ‘Epagne n?en produit
p*ati.quement plus car elle estime qu’elle n’est plus concurrentielle.
* rer?hercite conszante d o déaowhés
En plus de tout cela, il faut noter qu’ii existe beaucoup de Français
d’origine espagnole dans un marchk dimportance comme Rungis, qui y évoluent comme
importateurs, cet âtout.mineur en apparence n’est $outefois pas négligé: par les
exportateurs espagnols
3 - les produits horticoles sénégalais face à la concurrence espagnmole
Au Sénegal nous exportons environ 6000t de produits horticoles par
an, nous disposons de deux assocjatjons dlexportateurs. Nous avons vu dans cequi pr.&&
:u ‘une
de,! province espagnole comme Almkia exporte plus de 170 OOOt par campagne et n’a
qu:une seule association. A notre avis il est difficile dtavoir une politique
d’exportation dynamique s ‘il n’existe pas une réglementation 2e i,a profession d’ex-
portateur, b-en comprise et appliquée. La multiplicité des associations d’exportateurs
risque.
de créer beaucoup plus une concurrence interne qu’externe alors que les
obLectifs finals sont les memes
Si nous voulons atteindre 3e c;bp des jO.OOOt $*ex-
portation 4e produits horticoles visé par la Nouvelle Politique Agricole, il. nous
faut évidemment augmenter notre part du marché en étudiant ies Pa:ys conowrants.
Différents baramétres doivent nous .w.~Tder :

* les facteurs agro-m~téorolo&ques : sol, eau, terre, climat etc.. ,
* le coût des facteurs de prtiduetion
* l’organisation des producteurs et leurs aptitudes à appliquer les
dispositions arrêtées.
* la capacite technique et cormerciale dtins l*expJoitation agricole
* les relations entre les différents services de l<administration
et les exportateurs
II la performance et la discipline des producteurs dans leur ammciation
* la position géographique du pays
* la garantie de la qualité
C’est .% notre avis tous ces paramétres qu’il faut considérer pour
6laborer une pclitique commerciale cohérente. Un pays peut Gtre désavsntagë par
rapport à un paramétre et insister sur les autres pour Gtre concurrentielle. Si
nous prenons û. titre exemplatif le cas d’Alméria et celui du Sénégal, nous pouvons
avancer les éléments suivants :
- les avantages d’Alm&ia sont : l’organisation des productéors et
leur aptitude à appliquer les dispositions arrêtees,
les relations autre différents
services de l*administration et les exportateurs, sa pobition gëographique P aff
rapport à l’Europe, la future intégration de lTEapagne au Marche Commum
- les désavantages d?Alm&ia sont les facteurs aarc-climatiques, le
coût des facteurs de producticn, IVobligation de cultiver sous serres alors que
nos conditions ns38 permettent de cultiver sur de grandes superficies et de réali-
eer des économies d ‘échelle. . .
Les exportateurs sénégalais en collaboration avec I.es services de
l’administration doivent &ablir dans les dkails de telles comparaiwns car le
marché internat.ional des fruits et légumes exige lune dynamique politique com-
merciale,
l-7 Conclusion G&&ale : ce voyage d *études nous a permis d’une part
Cie nous enrichir de l’expérience des pays curopéera en commercialisation maraî-
chtire et d’autre part de mettre en re3 31-f ce qu’il y a Ijeu de faire pour ren&+e

Si :les possibilités bf! créer Le3 conditions pour la réali3atioE de.3 objectifs
de production de 18 Nouvelle Pofitique Agricole peuvent être trouvées, il faut
toutefois qu’on garde â 1 ‘esprit la nécessité d‘organiser le collecte et la dis-
tribution dans les centras do consommation. Par ailleurs une politique d >exportdtîon
m&!ux conçue mérite d’être klaborée car en cette p&iode de conjoncture difficile
3~ Conqu%e des grands marchés devjent de plus en plus difficile. On ne saurait
continuer avec les impro?is&ticns act,elles au vu du dynamisme (de nos concurrents
qui s ‘affirme chaque jcur.
Tout en nous gardant de faire une conclusion hâtive et imprudente nous
avons dégagé dans chacun des pays visit&s les raisons pour lesquelles les pro-
blèmes de cocmereialisation marâ3p..hère sont moins aigus que les nôtres. A notre,
abis deux éléments majeurs sont à retenir :
- la nécessite de favoriser la concentration de l’offre pour que la
concurrence entre acheteurs puisse permettre une meilleure valorisation de la
production
- la nécessité dtorganiser 12s producteurs pour qutils prennent en
charge la commercialisation gr$re à I a créaticn de centres dfécou2ement.
Ces deux cléments et la modestie des moyens dont dispose notre pays
nous unt conduit à penser que dans les principales zones de production pour évi-
t e r l e s norcelleaent aotüel de l’offre, r0u.s pouvons nous inspirer fortement
des “alhond:l.gas” comme mal-ch& dtexpddition des fruits et lkgumes, En outre la
mise sur pied d’un march4 de gros aux str3ctwes P&kw3 et évolutives peut
permettre s’assainir la commercialisation rnaraichère en zone urbaine. Chacune de
c-s deux propositions a fait l(objet d*une justification, nous n ‘avons donc pas jtigé
nécessaire d’y revenir en détails.
En ce qui concerne le commerce extérieur des fruits et légumes nous
avons formulé dans chaque pays visite des idées a approfondir si nous voulons
augmenter notre part du marché.

40
Ce voyage d’études n’a la prétention d’avoir &Puisé un suJ:t aussi
vaste et aussi complexe uue la commercialisation maraichère, i: ouvre toutefois
de grands axes de reflexion.

3IBLIOGRAPHYB
’ Garcia, Antonio Lafarque. i...>.- Gonstmxtior~ d ’ une strm de type
treille = construction d e un invcrnadero tipo parral.
Almeria, E.I.C.H.I., 22 p. polycop. i 17 fig. ill.
* Garcia, José Luis Lapez i 1.982 :: .-- Almeria : AEiptCL(j6 de la estr*uctura
y conducter de las alhondigae (3r; AImeriz ‘-7 Aspects de la atructürc-
et de la conduite des “alhcndigw” B Rlmeria..
~ommercio interior., gars, 4 p. polycop, .D. ~25-128.
* Mejiaa, Rafael Jimenea (1982}.- S’importance de I’ntflisation des
plastiques dans l’horticulture extra precoce d e Almerla.
Des exp&lences concernant les rendements et 1es nouvelles applications
obtenues à la station de rechwche sur les cultures intensives horti-
coles de Almeria = importancfa de la uti3fzacion de las plaaticos
en la horticultura extratemprana de Almeri~.
Experiencias sobre rendimientos Y nuevaa aplicacionea obtenidas
en la estacion de investigacïcw sobre cultiver horticolas intensivas
de Almeria.
Almeria, Estaclan d e Investigacfon sobr’c: c:ultivns bortico:ae inten-
sivos de Almeria. y octobre, 11: !:, polycop. 1 i‘ig,. il1 I

Li;-,te des personnes rencontrées
_--_"_I_--LI----_---I_cIcII___I_
A - Belgique :
. Roland VERBURGH, @t associés (importateurs)
. fkrcel HERREGQDS, chercheur V. V. T. c louvain
. Marjo LAPIDAIRE, BELGIAN BOERENBOND
. Pr MEYER, Université Catholique de Iouvain
PJ- HOLLANDE :
-
-
m Henz WASSINK NIVAA
, Arie HOOMEIJER, importateur
. A. HEUS, Société Import-Expo& VANRIJN b.v.
. .! .J GRAFT Sécsetaire Géneral Union Européerwdu commerce de gros
de pomme de terre
* Harry IWENIA, W3LF and WCLF
. Alfred TOUX3 , WOLF and WOLF
_ Eric BERGEM , importateur
. VAN SANTEN > importateur
5 - France :
. Madame GUICHARD, Secrétaire G&&ral Exkutif, COLEACP
. Monsieur DESMOULINS, Laccour S.A., Importateur
e Monsieur KUIPERS, La Goele, Importateur
Monsieur de REYNAL, Banexo, Importateur
r
. Monsieur TIBERGE, Directeur Relations Publiques SEMMARIS
. Monsieur BARRE, Secrétaire Général de la Fédération Française
des Marchés dyIntérêt National.
. Monsieur ISNARD: BDPA
. Mad&moiselle PVlSEUX, ACTIM
D - Espagne: :
_ Rafaël MEJIAS (chercheur en horticulture)
* J.G. VAzQUk:, ( chercheur en horticulture)

. J,J. BENITE2 (Directeur de l'agriculture à Alméria)
a J.A. MARTINE.2 (vulgarisateur à El Ejido)
. !4.L. SEGYRA (chercheur en hcrticulture)
. R. LUNA (Scrciétfi PANDA)
. S. WLINA (Coopkative ORNAFLOR)
. J.M MAVARRO [Directeur PLASTIMAR)
. Frésident de la cooptkative EJIDOMAR
. F, LOPEZ (Cnopérative de consomiration "Del Campa Cosaria")
. A. PAREDES (vulgarisateur)
, J. k-!ONTOYA (S~ci&é Agraine r;e Transfarmation Morti%ar)
1
. 14 . FRLGO!.A (IngGniour au Ministère de l~bgricuiture).

Domar :
m

Préparation du sol ~OUY IC ~.d't T&S(,t
on rttmarquera aisément la superposil
troi
couches ( s a b l e , Âumier , argile. >
-w
JJ
‘Ir
.
#
..*f.+L
.--
-I_
. ‘.,..

Une coopkative de comnercia~isation
àe fleurs