cr/ . gJ& Institut S6négalais de Recherches...
cr/
.
gJ&
Institut S6négalais de Recherches Agricofes
Projet de Recherche Agricole Basée sur la
Unité Politique Agricole et Socio-Economie
Gestion des Ressources Natureifes
valuation des impacts soeio-écontsmiques
du projet cokx.boratdf 183
- OSBEL sur
les ménages ruraux et les groupements.
Aïfa Fatimata NDUYE

institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Projet de Recherche Agricole Bas&e sur la
Unité Politique Agricole et Socio-Economie
Gestion des Ressources Naturefies
valuation des i
acts socio-économiques
du projet colla oratif ISM -
BAR - OSD
les ménages ruraux et les groupements.
Aïfa Fatimata MX3YE
Septembre 199 7

SOMMAIRE
Liste des tableaux
1
Liste des figures
I
Résumé
Ii
Summary
I V
1 - Introduction
1
II - Objectifs
2
III - Méthodologie
2
3.1 - Recherche bibliographique
2
3.2 - Identification des sites
2
3.3 - Echantillonnage
3
3.4 - Enquêtes
3
3.5 - Analyse statistique
3
3.6 - Analyse économique
4
IV - Cadre institutionnel
5
4.1 - Structure des problèmes
5
4.2 - Arbre d’objectifs du projet
7
V - Présentation de la zone d’étude
9
5.1 - Cadre physique
9
. 5.2 - Cadre humain
10
VI - Caractérisation des ménages
11
6 . 1 - Caractéristiques démographiques des ménages
II
6.2 - Caractéristiques socio-économiques des ménages
1 3
6.2.1 - Capital foncier
1 3
6.2.2 - Cheptel
1 4
6.2.3 - Equipement agricole
15
VII - Impact du projet sur tes écosystémes ruraux
16
7.1 - Impact du projet sur le cou? rrt végétal
1 6
7.2 - Impact du projet sur les sources d’approvisionnement en produits forestiers
2 1
7.3 - Impact du projet sur le potentiel fourrager
2 3
7.4 - Impact du projet sur la fer&iiité des sols
2 3
VIII - Impact du projet sur les revenus des ménages ruraux et des groupements
25
8.1 - Impact du projet sur les revenus des ménages
2 5
8.2 - Impact du projet sur les revenus des groupements
2 8

X1 - Contraintes d’aboption du projet
3 0
9.1 - Evolution des taux d’adoption
30
9.2 - Contraintes d’adoption
3 4
9.2.1 - Divagation du bétail et absence d’une mise en défens
3 6
9.2.2 - Insuffisance des plants
3 6
9.2.3 - ESQttCeS
3 6
9.2.4 - Concurrence nutritionnelle avec les cultures
3 6
9.2.5 - Capital foncier limité et morcelé
3 7
9.2.6 - Exode rural
3 7
9.2.7 - Manque d’informations
3 7
X - Conclusion et recomman8stlons
3 8
BiVliogruphie
4 3

LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Données démographiques des villages.
Tableau 2: Caractéristiques démographiques des ménages.
Tableau 3: Capital foncier des ménages.
Tableau 4: Cheptel des ménages.
Tableau 5: Niveau d’équipement agricole des ménages.
Tableau 6: Evaluation du comportement des espèces testées.
Tableau 7: Impact du projet sur le couvert végétal.
Tableau 8: Sources d’approvisionnement en produits forestiers en situations sans et avec projet.
Tableau 9: Evaluation de la biomasse obtenue par les femmes du groupement de Loul-Sessène.
Tableau 10: Comparaison des budgets partiels des cultures maraîchères en situations sans et avec
projet.
Tableau 11: Impact du projet sur le revenu maraîcher des groupements.
Tableau 12: Evolution des taux d’adoption des technologies par les ménages.
Tableau 13: Adoption des technologies par les groupements.
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Structure des problèmes.
Figure 2: Arbre d’objectifs du projet.
Figure 3: Impact du projet sur les revenus maraîchers des ménages.
Figure 4: Evolution de i’adoption des technologies.
Figure 5: Structure de l’adoption des technologies par les ménages.
Figure 6: Contraintes liées à l’adoption des technologies agro-forestières.

RESUME
Au Sénégal, les précipitations faibles et erratiques, exacerbées par la forte pression humaine. ont
engendré une dégradation accélérée des ressources naturelles. En particulier, dans ie Bassin du Sine,
région administrative de Fatick. cette dégradation se manifeste sur le plan écc-logiqw par la rcmor&e de
la langue salée et par conséquent l’émergence de sols salés sulfatés acides, et un dépérissement des
formations forestières et de la mangrove. Sur le plan économique, ce fléau se traduit par une forte
régression de la production et des revenus des populations rurales.
Devant cette situation. le projet collaboratif ISRA - NRBAR - OSDIL a tenti d’inten.enir en
testant, en milieu paysan, entre 1993 et 1996, des technologies agro-forestières mises au point par la
recherche.
Le prfsent travail s’attache d’une part, à (ivaluer l’impact de ce projet sur les écos~stémes et sur
les ref’enus des ménages et groupements ruraux. et d’wtre part à déterminer les contraintes liées à
l’adoption des technologies agro-forestières. Le principe de base de cette évaluation repose sur l’anaiqse
comparative des situations sans et avec projet.
Dans l’ensemble, les résultats sont concluants du point de vue du taux de survie des arbres
plantés. Les espèces présentent une bonne adaptation dans la zone. Grâce au projet. cerinins ménages et
groupements ruraux ont pu enrichir, ou mieux. diversifier et accroître le potentiel ligneux de leurs
exploitations agriccles. En molcnne. en fin de projet, chaque menage a obtenu 174 arbres et chaque
groupement 476 arbres.
Asec ces arbres, les ménages n’ont pl:!s besoin d’suercer, comme ce fut le cas a\\ant le projet.
L:;ie ferre pression sur les sa\\~ncs et for&. EU effet en -itWion avec projet tes espli2it~iliCils agricoles
tendent à det,enir de véritables sources d’approvisionnement en produits forestiers tels que le bois de
service, les fruits, les produits de la pharmacopée et les épines utilisées pour renforcer les haies.
Cependant, excepté quelques groupements, l’objectif de production de bois de chauffe n’est pas encore
atteint car les arbres sont encore jeunes pour la plupart.
En mstike de potentiel fourrager. I’in:;wct du projet n’apparait réellement qu‘avec la parcelle
d’aménagement agro-sylvo-pastoral qui est devenu une zone de pâture.
L’effet du projet sur la fertilité des sois revêt un caractère contradictoire. Pour tes m&ges les
technologies agro-forestières ont eu un impact positif sur la fertilité de leur soi. Cet impact s-e iraduit par
l’amélioration des rendements des cultures maraîchères. Par contre, les groupements atiirment que les
technologies ont produit une baisse notoire de la fertilité de leur sol. Ils expliquent ce p!~~homPne par le
nombre élevé d’arbres plantés qui épuisent les éléments fertilisants de leur sol et soumettent leurs
cultures maraîchères à une forte concurrence nutritionnelle.
Par ailleurs, les technologies agro-forestières et plus précisément les haies vives, en pcrmettnnt
une protection efficace contre les animaux divagateurs et les vents, ont eu un impact positif sur les

productions maraîchères des ménages. Cet impact se traduit par une amélioration des revenus
consécutive à I’augméntation et à la diversification des productions maraîchères. De 13520 F CFA en
moyenne en situation sans projet , le revenu annuel maraîcher du ménage passe à 63680 F CFA en
situation avec projet. Donc. grâce au projet chaque ménage a pu dégager un revenu supplémentaire de
50160 F CFA en moyenne. Pour ce qui concerne les groupements, l’impact du projet sur les revenus est
JWI voire négatif. EJI plus de la forte concurrence nutritionnelle, les technologies agro-forestières ont
entraîné une prolifération de termites et de nématodes au niveau de leurs champs. Par conséquent leurs
productions maraîchères sont réduites au néant. En situation sans projet leurs revenus nets annuels
variaient entre 30000 et 90000 F FCA. En situation avec projet des pertes inestimables sont enregistrées.
Les taux d’adoption sont très faibles. Le nombre de ménages utilisateurs des technologies est
passé de 2 au début du projet à 47 au total en fin de projet pour un ensemble de 8 villages. La haie vive
est mieux appréciée: dans ces 37 ménages, 2 1 l’ont adopté. Au total 10 groupements ont adopté le projet.
Plusieurs contraintes justifient cette faible adoption: la divagation du bétail, l’absence d’une mise
en défens des exploitations agricoles, l’insuffisance des plants disponibles, le manque d’informations,
l’exode rural. la taille réduite des exploitations agricoles, la disponibilité limitée en terre, les espèces
proposées.
Pour lever ces contraintes et assurer une bonne valorisation des technologies agro-forestières en
milieu paysan, les futurs projets devront:
+ Assurer une large diffusion des haies vives puisque cette technologie présente de bonnes
perspectives en terme d‘adoption et d’impacts,
+ Favoriser la mise en défens des exploitations agricoles avant toute plantation,
. + Proposer des espèces plurifonctionnelles,
+ Amener les minages h assurer l’autogestion des pépiniéres.
+ Etendre les
parcelles d’aménagement agro-sylvo-pastoral afin d’accroître le potentiel
fourrager et de limiter la salinisation des terres,
+ Faire une recherche approfondie sur l’association arbres et cultures maraîchères,
+ Former les paysans sur les techniques de gestion du potentiel ligneux,
+ Utiliser des dispositifs expérimentaux simples pour la recherche en milieu palsan,
+ Dktelopper un volet d‘appui à l’adoption sous forme de crédit agricole,
+ Utiliser une démarche moins sélective permettant à l’ensemble des ménages du village de
suivre l’évolution du projet,
+ Redéfînir clairement les rôles des chercheurs et des développeurs dans le cadre des projets
collaboratifs afin que chacun sache son domaine d’intewention.
III

SUMMARY
In Senegal, low and erratic rainfalls, associated with considerable human pressure. bave caused a
rapid deterioration of natural resources. In the Sine Basin (administrative region of Fatick), in particulnr,
the impact of that deterioration materializes at the environmental level through the estccsian of saline
soils and, consequently, the emergence of acid sulfated saline soils and losses in forest formations and
mangroves. At the economic level, the problem is characterized by considerable losses as regards both
production and incomes of rural populations.
In v(iew of the situation, the ISRA-NRB.4R-OSDIL collaborative project tried to take action by
testing on farm, between 1993 and 1996. research deceloped agro-forestry technologies.
This document provides for, on the one hand, an assessment of the impact of the project on
ecosystems and both households and rural groups’ incomes and, on the other, an identification of
constraints to the adoption of agro-forestry technologies. The basic principle of this asscssment
is based
on a comparative analysis of project and no-project situations.
Generally, results are positive in terms of survival rates of trees planted. Species are well adapted
to the zone. The project allowed several households and rural groups to increase or, better. diversify their
fartns’ wood potential. In average, at the end of the project, every household had receiv ed 174 trees and
every group 476 trees.
Thanks to these trees, households no more need to esert the same pressure as before on savannas
and forests. Indeed, in projeçt situation, farms tend to become real sources of suppli in forests products
like timber, fruits. pharmaccutical prodtcts and thorns used to reinforce fentes. Hoivcver. escept at the
!ci,el of few groups. the objective in terrils of fuel-unod production is yet to he reached as most trees are
still Young.
As regards the forage potential. the impact of the project is only apparent at the level of the agro-
sy-ho-pastoral de\\,elopment plot u h ich became a pasture zone.
The impacts of the project on soi1 fertility- are contradictory. For houwhofds. agro-forestry
t(x!mologies had a p0sitiv.e impact on soil fertility. This inlpact resulted in better pr&r;c:i:.i;~ of mxket
gxdening activities. On the other hand, ~oroups note that the technologies used haie cansed a sharp
decline in soi1 fertility. Their opinion is that the situation is due to the consideraife nyi?lber of trees
planted which results in the depletion of plant nutrients and an intense nutritional competition regarding
garden marketing.
Besides, agro-forestry technologies, live fentes in particular, had a positive impact on
households’ production levels as regards garden marketing activities, as they offered a good protection
against strayed animals and the wind. This impact results in better incomes due to the increase and
diversification of rnarket gardening activities. The average annual income derived by hottseholds from
market gardening raised from CFA F 13,520. in no-project situation, to CFA F 63,650, in project
situation. Therefore, the project alloued every household to benefit from an average extra income of
IV

CFA F 50,160. As far as groups are concerned, the impact of the project on their level of incomes is non-
existent, or even negative. In addition to the important nutritional competition, agro-forestry technologies
have also caused the fïelds to be infested by white ants and nematodes. As a consequence, market
gardens were destroyed . In no-project situation, net annual incomes varied between CFA.F 30,000 and
90,000, while considerable losses were experienced in project situation.
Adoption rates are very low. For a total of 8 villages, the number of households using the
technologies raised from 2, at the beginning of the project, to 47, at the end of the project. Live fentes are
better appreciated than other technologies: 21 households out of these 47 adopted them. The project was
adopted by a total of 10 groups.
Severat constraints account.for this Iow rate of adoption: strayed animais. no use of protective
fentes. inadequacy of available seedlings, lack of information, rural depopulation, small size of farms.
limited land availability. species proposed.
In order to lift these constraints and ensure proper valorization of agro-forestry technologies at
farmers level, next projects shail:
+ Ensure dissemination of live fentes as this technology offers good prospects in terms of
adoption and impact,
+ Promote the installation of protective fentes before planting any tree,
+ Propose multifunctional species,
+ Assist households to ensure self-management of tree nurseries,
+ Extend agro-sylvo-pastoral management plots,
+ Initiate in-depth research on association of trees and market gardening,
+ Train farmers in management technologies for wood reserves,
+ Use simple techniques for on farm research,
+ Develop an assistance component for adoption through credit facilities,
+ Use a less selective method which permit every households to follow the project evolution.
+ Better define the role of researchers and developers in collaborative projects.

1 - Introduction
Sous la pression combinée des conditions climatiques adverses et capricieuses et de l’activité
humaine. les écosystèmes des pays du Sahel comme le Sénégal, connaissent une vitesse de
dégradation très intense.
En effet la sécheresse endémique a provoqué sur le plan écologique, particulièrement dans le
bassin du Sine-Saloum, une remontée de la langue salée entraînant une salinisation et une
acidification des terres. Ce phénomène a eu pour répercussions une reconversion des peuplements
forestiers et un abandon progressif des terres destinées a la culture du riz.
En outre, cette dépréciation en quantité et en qualité des ressources naturelles s’explique par
l’exploitation excessive des terres cultivées, le sut-pâturage et la coupe accrue du potentiel ligneux
pour les multiples usages domestiques et commerciaux.
Cette dégradation des ressources naturelles est lourde de conséquences économiques. II en
résulte une insécurité alimentaire chronique et une forte aversion au risque chez le paysan. Cette
situation est d’autant plus préoccupante qu’elle intervient au moment où un accroissement de la
production agricole est nécessaire pour subvenir aux besoins d’une population sans cesse
grandissante.
Face à un pareil contexte, il devient impérieux d’opérer dans le sens de l’adoption de stratégies
appropriées basées sur des approches de gestion intégrée permettant de gérer les ressources naturelles
de manière à accroître la capacité de production du monde rural.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet collaboratif ISRA (Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles), NRBAR (Projet de Recherche Agricole Basée sur la Gestion des Ressources Naturelles)
et OSDIL (Organisation Sénégalaise pour le Développement des Initiatives Localisées). Ce projet de
recherche-développement a tenté de valoriser les technologies agro-forestières mises au point par la
recherche en milieu paysan, dans la région de Fatick.
Après l’exécution de ce projet de 1993 à 1996, plusieurs interrogations ont alimenté la
curiosité des décideurs financiers et techniques (Etat, bailleurs de fonds, recherche):
l
Quelles améliorations le projet a t-il induit au niveau des écosystèmes de la zone3
l
Quel est l’impact du projet sur les revenus des ménages et groupements ruraux?
l
Quels autres changements sociaux qualitatifs le projet a-t-il provoqué?
l
Quelles sont les contraintes liées à l’adoption des différentes technologies testées par le
projet?

Le but de cette étude est de fournir des éléments de réponse à ces différentes questions. En
d’autres termes, on cherche à évaluer les impacts socio-économiques du projet sur les ménages ruraux
et les groupements.
II - Obiectifs
La problématique ainsi définie permet de mieux cerner les objectifs spécifiques de cette étude
qui sont entre autres:
*
Faire une caractérisation démographique et socio-économique des ménages ruraux,
l
Quantifier les impacts du projet sur les écosystèmes ruraux,
l
Quantifier les impacts des technologies sur les revenus des mén ages et groupements ruraux.
l
Déterminer les changements sociaux qualitatifs induits par le prc+
l
Analyser les contraintes liées à l’adoption des technologies,
l
Faire des recommandations permettant de mieux guider toute opération future.
La démarche méthodologique utilisée comporte six étapes:
i. la recherche bibliographiqur;
ii. l’identification des sites;
iii. l’échantillonnage;
iv. les enquêtes;
v. l’analyse statistique et
vi. l’anal) se économique.
3.1 - Recherche biblioeraphique
Line recherche bibliographique est effectuée en vue de recueillir le maximum d’informations
relatives & E’évaluation des impacts socio-économiques des projets, aux technologies de gestion des
ressources naturelles. à l’économie agricole et au projet en question.
3.2 - Identification des sites
Les investigations menées sur le terrain ont révélé une certaine hétérogénéité de la zone
d’intervention du projet tant sur le plan agro-écotogique que socio-économique. Pour assurer donc une
bonne caractérisation des ménages de la zone (un des objectifs de i’étude), les 8 villages concernés par
le projet sont choisis comme sites d’enquêtes.
2

3.3 - EchantillonnaPe
Le choix des échantillons s’est fait par tirage au sort aléatoire mais en faisant de sorte qu’il y
ait des bénéficiaires et des non bénéficiaires du projet pour les besoins de l’analyse.
Un sondage à deux niveaux est effectué:
l Premièrement à un niveau global des villages en vue de déterminer les caractéristiques
démographiques et socio-économiques des ménages ainsi que le systkme d’organisation des
groupements. A cet effet, suivant la taille de chaque village, 5 à 15 ménages et un groupement
sont choisis comme échantillons. Au total 60 ménages et 8 groupements sont étudiés à ce
niveau.
l
Deuxièmement à un niveau plus réduit pour déterminer les impacts socio-économiques et les
contraintes liées à l’adoption des technologies agro-forestières préconisées par le projet. Sur le
premier lot d’échantillons, 30 ménages et 4 groupements sont de nouveau choisis.
3.4 - Enquêtes
Les enqktes constituent le deuxième processus utilisé pour collecter les donnies. Un
questionnaire est élaboré en vue d’évaluer:
l
l’impact du projet sur le couvert végétal. les sources d’approvisionnement en produits
forestiers, la fertilité des sols et les revenus des ménages et des groupements,
l
l’évolution des taux d’adoption et les contraintes.
Un guide d’entretien sur l’organisation sociale des villages est également conçu. Les entretiens
directs ont constitué le moyen de collecte d’informations supplémentaires. Pour faciliter l’exploitation
des données. les ménages et les groupements sont codés.
3.5 - Analvse statistique
Les données de caractérisation démographique et socio-économique ont fait l’objet d’un
traitement statistique. Le logiciel SPSS est utilisé pour déterminer certains paramètres statistiques.

3.6 - Analyse économique
L’analyse économique est effectuée à partir de:
l
IWablissement des budgets partiels des cultures mnrakh&res en SItir:ltiGS?5 522~; eI avec projet,
l
la comparaison des revenus maraîchers des ménages et des groupements en situations sans et
avec projet.
4

IV - Cadre institutionnel
Pour renforcer î’efficacité de I’ISRA en tant qu’institut de recherche au service du
développement, I’ISRA et I’USAID (Agence des Etats Unis pour le Développement International) ont
mis en place en 1992 le projet NRBAR. Comme son nom l’indique, ce projet est conçu surtout pour
l’amélioration des pratiques de gestion des ressources naturelles qui augmentent la productivité ainsi
que la viabilité des systèmes de production céréalière dans la zone du Sénégal recevant plus de 400
mm de pluies par an.
L’un des buts de la composante recherche-développement de NRBAR est de renforcer les
liens de I’ISRA avec ses partenaires. Ceci se fait par le développement d’un système de procédures et
de subventions avec les ONG, les organisations de producteurs et les services de vulgarisation atm
que les paysans puissent participer convenablement à l’évaluation des besoins de la recherche, à la
priorisation des thèmes de recherche, à leur application et à leur validation (ISRA-NRBAR. 199-F).
Le projet de recherche collaborative ISRA - NRBAR - OSDIL qui fait l’objet de la présente
étude, a eu à éprouver entre 1993 et 1996 des technologies de gestion des ressources naturelles (GRN)
dans le Sine, région administrative de Fatick.
Appréhender la raison d’ètre de ce projet, est une étape fort importante du processus
d’évaluation d’impact. Pour ce faire, il convient de retracer:
b
la structure des problèmes.
0
l’arbre d’objectifs du projet.
4.1 - Structure des problèmes
La figure 1 permet de visualiser les relations de causes à effets existant entre les différents
problèmes auxquels sont confrontées les populations rurales du Sine.

EFFETS
Insécurité alimentaire chronique
des populations rurales
I
Baisse de la productivité des
systèmes de culture
Dégradation des ressources
naturelles
I
cms~*~d~:a..~~
--
\\
-Ml--
Diminution
Baisse de la
Salinisation et
Coupe accrue du
voire disparition
fertilité des
acidifkation des
potentiel ligneux
d e s zones de
sols
terres: apparition
pour les usages
rpâturage
forêts au profit
de tannes
donwt iques et
des champs
Frnsions
Suppmsic
édienne et
les jachére
terres cultivks
hydrique
sans aucune
ressources naturelles
CA1JSES
Figure 1: Structure des probkmes.
6

4.2 - Arbre d’obiectifs du proiet
Devant ce ccntexte très contraignant, le projet de recherche-développement ISRA -NRBAR -
OSDIL a essayé de réagir en se fixant un ensemble d’objectifs hiérarchisés sous la forme d’un arbre
(figure 2).

--
f--
Diversifïcation
de la prcxiwt im:
fruits, fo~um~e.
bois de ch;iuIlé,
bois de sm ize.
j<-IL&.---=Y I’
identification
RGalisation de
sensibilisation
des paysans relai s
*k isites organisées
des populations rural
susceptibles
au niveau des
sur les technologies
COMMENT?
Ld’appliquer les stations de
technologies et d e
recherche au
mises au point par
participer à leur
profit des
diffusion dans
paysans relais
leur terroir
II
Figure 2: Arbre d’obiectifs du Droiet.

V - Présentation de la zone d’étude
5.1 - Cadre phvsiaue
Le projet a été exécuté au Sénégal, dans le bassin du Sine et plus précisément dans la région
de Fatick, chef lieu de département, dans l’arrondissement de Fimela et dans les communautés rurJes
de Loul-Sessène et de Djilass.
L’étude couvre l’ensemble des 8 villages concernés par le projet. II s’agit de:
a
Loul-Sessène, Loul-Ndoundour. Dack, Boyar Diodione, Boyar Teck, Ndoff et Nguessine
dans la communauté rurale de Loul-Sessène,
l
Djilass dans la communauté rurale de Djilass.
Le climat de la zone est de type soudano-sahélien caractérisé par une pluviométrie irrégulière
et déficitaire. Les précipitations annuelles varient entre 400 et 900 mm avec une moyenne de 500
m m .
Les sols dominants sont de type ferrugineux tropical peu lessivé. Ces sols subissent une
dégradation d’une grande ampleur. Avec la remontée de la langue salée liée à la sécheresse
endémique qui a profondément modifié le cycle hydrologique, le phénomène de salinisation et
d’acidification affecte plus de la moitié des terres qui deviennent impropres à toute mise en valeur
agricole.
L’émergence de ces sols salés sulfatés acides et l’exploitation abusive ont eu pour
conséquence une régression massive voire un dépérissement des formations forestières à base
d’Acacin sevnl et de la mangrove. On assiste à une reconversion végétale. Des espèces nouvelles
halophiles colonisent les zones de tannes: Terminnria mncroptern, Tnmnrindus idicn, Tatrtcrriv
senegdensis, Bnuhitrin rufescens etc.
Du point de vue ressources hydriques, la zone se caractérise de plus en plus par une
raréfaction des eaux de surface. Cependant la nappe phréatique est peu profonde et dépasse rarement
20 mètres.
Mais même si les eaux souterraines existent en quantité suffisante. la qualité fait défaut. Les
taux de salinité sont parfois élevés et avoisinent 0,5g/l (d’après les analyses faites par OSDIL).

5.2 - Cadre hmuin
>-A
Le tableau 1 présente quelques données démographiques des villages étudiés.
Boyar Dicdione
6 2
Loul-Sess~nc et
Loul-Ndo:m;iour
z-19
Diilass
Cette populatl-n est d’ethnie S&ère. Les activités principales sont l’agriculture et l’2lcvagc.
I?l!e s’;idonw qussi à 13 $che et à l’extraction du sel. C&z dernière est entre 1~s mains des ftimmcs
qui en ont f5it une activité de substitution à la riziculture de contre saison dslaiusée à cause des
tni,rltiples eff\\ts de la sP~:.hcxrsc. C~~CL: dant l’absence au nileau local de r2wau bien strircrur2 de
c~:~~nn;erciali~ ,tion a CQ::~~YP*:~~S tx?ute la rentabilité de cette ac.:ivité qui ne procure que dc maigres
i-esenus.
Du point de vue organisationnel, chaque village renferme un groupement à but lucratif
w.I:posé d’hommes et/,,, dc fc-n?meS.
Chaque grouper:wM cxnporte à sa tzte un bure;iu cûi;?~~~s~
d’un(e) président(e), d’un(z) trcs~risr(e) et d’un(e) secr~?,~1 re. Les premièrs fClil:!S cit5 ~~i~Lt~~illZlltS
wnt constitués de capitaux proi:re 5 iw:s des cotisations des différz:,t; meir:Eircs (IOC) A 1000 F
CF.4/membre suivant les groupements). Certains d’entre eus ont eu par la suite I’aQpui tinancier des
GNG. Les groupements de femmes impli<;ués dans le maralchage constituent les plus dynamiques.
10

VI - Caractérisation des ménages
Le concept de ménage correspond dans cette étude à une communauté de résidence composée
d’une autorité appelée chef de ménage avec sa ou ses femmes, ses enfants et toutes les autres
personnes à sa garde.
Compte tenu de la nature des technologies vulgarisées par le projet, un certain nombre de
variables clés pouvant constituer des facteurs limitants pour l’adoption, est utilisé pour faire la
caractérisation des ménages ruraux étudiés.
Les données obtenues par enquêtes sont analysées avec le logiciel SPSS. Les résultats de ce
traitement statistique permettent d’avoir une bonne idée sur les caractéristiques démographiques et
socio-Èconomiques des ménages.
6.1 - Caractéristiques démographiques des ménages
Les variables de caractérisation démographique utilisées sont:
l
La population totale du ménage.
l
Le nombre d’actifs. II est évalué suivant les normes suivantes (LIIOSTE, 1954):
* un homme = 1 actif
* une femme = 0.5 actif
* un enfant
= 0.2 ou 0.5 suivant l’âge.
l Le nombre d’unités de consommation: II représente dans ce contexte un ajustement du
nombre de tête à nourrir. La pondération suivante est appliquée:
* adulte = 1
* enfant de 5 à i-1 ans = 0,5
* enfant de moins de 5 ans = 0,X.
l
Le taus de dépendance alimentaire: C’est le rapport entre le nombre d’unités de consommation
et le nombre d’actifs. C’est un ratio très important dans la mesure où il permet de ressortir les
différences d’âge dans la composition du ménage ainsi que les problèmes de sécurité
alimentaire.
l
Le nombre d’hectares par actif.
1 I

Le tableau 2 d.onne la physionomie démographique du ménage dans les villages étudies.
Tableau 2: Caractéristiques démammhiaues des ménwes.
SZZFZS.:.ZZ-
-Nombre d’unités
Ni.?i?:bre
Popula:ion
Nombre
d e
d’hectarzs par
Villages
T o t a l e
d’actifs
consommation
actif
em-
-1--< -.-
M o y e n -
ECÛI?
M o y e n -
Ecart
M o y e n -
Ecart
M a y e n -
Ec3l-t ir 1,:~ en-
Ecart
n e
tvpe
t1 pe
-zI-
n e
type
n e
type
_-
n e
-
-
- &.m.-
n e
--A.-
rPe
Loul-Sessène
10,40
3,-18
5,62
2,05
8,35
2.96
1 . 5 2
0.37
1,SO
0,93
Loul-
13,80
5,39
6,3 1
203
10;54
2,82
1 . 7 3
0,21
1,56
1,07
N d o u n d o u r
9,00
5,OO
4.79
3,ot
7,39
4,04
1,66
0.29
I ,50
o.s9
Boyar Diodione
1 1 .oo
6.~14
5.06
2.86
8.65
4.42
1 . 7 9
G.36
1 . 4 7
0.24
Boyar Teck
I 1,so
3.71
4.66
184
7,85
? 78
-.Y
1 . 7 7
0.32
2.70
0.9s
‘idoff
il,25
6.19
4,32
2,92
7,94
5-L; 6
I,93
0.23
2,07
1.30
Nguessine
1 1.90
3 . 3 5
4,72
1,98
882
7,58
1,9S
G,3 7
2,G8
1 ”
+‘--
Djilass
12,oo
2,65
5,03
1,70
9,58
2,24
1,96
0,28
1.50
0,50
Dack
Moyenne
II,36
5,16
2,22
8,61
$22
025
rrénérale
=;-
1.--.-
.-.--_
Les disponibilités en main-d’oeuvre et les niveaux dc d+~ndance aiimcnt<+ire du ménage sont
sensiblement les mémes d’un village à un autre. Cependant, le viiir:se de Loul-NdounJour se
d?niarque Iégerement U:s autres.
En moyenne dans cette zone, chaque ménage dispose:
0
d’une population totale de 11 habitants,
l de 5 actifs.
l
de 9 unités de consommation.
Le taux de dépendance alimentaire s’ilève en moyenne à 1.7-l; ce qui sigftiile que dans chaque
ménage un actif nourrit 1,74 unités de consommation.
Chaque actif puraède <n moyenne 1,84 hectares de terre à exploiter.

6.2 - Caractéristiaues socio-économiaues des ménages
6.2.1 - Capital foncier
La terre constitue pour les ménages ruraux un facteur de production de première nécessité sur
lequel repose leur subsistance.
Tableau 3: Capital foncier des ménages.
Superficie
Superficie
Superficie
Superficie
Superficie
Villages
Mil +Sorgho
Arachide
Niébé + Manioc
Maraîchage
T o t a l e
0-W
U-W
+ Pastèque
0-W
(Ha)
U-W
M o y e n - E c a r t M o y e n - E c a r t M o y e n - E c a r t M o y e n - E c a r t M o y e n - Ecart
n e
type
ne
type ne type ne
type
ne
t4’pe
Loui-Sessène
$55
2,27
2,60
1,47
0,48
0,71
0,30
0,40
8,93
3,46
Loul-Ndoundour
4,40
2,08
1,70
1,42
0,93
1,3s
0,lO
0,17
7,13
4,17
Boyar Diodione
3,79
2,27
2,29
2,29
0,ll
0,20
0,29
0,39
6,46
4,42
Boyar Teck
4,30
2,28
1,40
0,55
0,25
0,43
0,75
0,83
6.70
3,42
Udoff
6,15
2,29
3,00
2,42
0,90
1,lO
0,75
0,50
10,80
4,92
Nguessine
3,80
1,44
2,70
1,64
0,80
0,67
0,lO
0,14
7,40
3.39
Djilass
4,40
1,76
3,45
1,64
0,40
0,77
0,15
0,32
8,40
3.27
Dack
4,00
1,35
2,25
1,26
0,25
0,35
0,13
0,14
6,63
2.98
Moyenne
4,67
2,09
2,48
1,67
0,52
0,83
w9
0,43
7,96
3,76
générale
Le tableau 3 montre que les superficies exploitées par les ménages varient d’un village à un
autre. Le maximum est rencontré à Ndoff où chaque ménage exploite au total 10,80 hectares. Alors
qu’à Boyar Diodione le ménage n’exploite en moyenne que 6,70 hectares. Dans la zone, la superficie
totale emblavée en moyenne par le ménage est évaluée à 7,96 hectares.
Le mil occupe l’essentiel des surfaces cultivées. Le sorgho est cultivé en faible quantité (0.5
hectare au maximum). La surface réservée au mil et au sorgho s’élève en moyenne à 4,67 hectares,
soit 59% des superficies totales exploitées par chaque ménage. L’arachide vient en deuxième position
et occupe 2,48 hectares en moyenne, soit 3 1% des terres cultivées. Le niébé, le manioc et la pastèque
sont également peu cultivés. Certains ménages font du maraîchage en saison sèche. Les superficies
concernées varient entre 0,lO et 0,75 hectare suivant les villages, soit une moyenne de 0,29 hectare.
Il faut souligner que le riz est également cultivé. Il est réservé aux femmes. Les superficies
cultivées en riz connaissent d’année en année une baisse avec la dégradation des vallées rizicoles sous
l’effet de la salinisation et de I’acidifïcation. Elles varient actuellement entre 05 et 1 hectare par
ménage. Pourtant cette zone fut un des greniers de riz du Sénégal. Les ménages étaient autosuffisants

en riz et dégageaient même des surplus commercialisés. Présentement, rares sont ceux qui
parviennent à couvrir tous-leurs besoins de consommation en riz avec leur production.
6.2.2 - Cheptel
Les ménages de cette zone sont de véritables agro-pasteurs. Concernant le cheptel bovin,
Boyar Diodione se démarque nettement avec un nombre de boeufs par ménage allant jusqu’à 200,
avec une moyenne de 40 (tableau 4). Les effectifs les plus faibles se retrouvent à Boyar Teck où le
ménage dispose en moyenne de 2 boeufs. De manière globale, chaque ménage dispose en moYenne de
13 boeufs. Ce cheptel bovin revêt sur le plan social et économique une grande importance. II est à la
fois un facteur de prestige et une valeur de réserve. Son accumulation constitue une stratégie de
sécurisation, un palliatif des aléas des productions agricoles. Les ventes ne se font que pour faire face
aux périodes de soudure. Le boeuf n’est tué qu’à l’occasion des mariages et des funérailles. Tout ceci
ne se fera qu’avec le consensus de tous les membres de la famille élargie qui apprecieront la validité
du motif. La commercialisation des produits agricoles lors de bonnes récohes permettent de
reconstituer et d’accroître le cheptel.
L’effectif d’ovins et de caprins varie entre 2 et i 4, soit en moyenne 7 têtes par ménage contre
2 pour les chevaux et 10 pour la volaille. Cette dernière activité est l’apanage des femmes. Aucun
ménage ne dispose d’ânes.
n-r
Tableau 4: CheDtel des ménages.
_- ._.-- -.--zz&.
--. --..z
Nombre de
Nombre de
Nombre de
Nombre de
boeufs
moutons et
chevaux
Nombre d’ânes
volaille
Villages
chèvres
Moyen-
Ecart Moyen- Ecart Moyen- Ecart Moyen- Ecart Moyen-
Ecart
n e
type
n e
type ne type ne
t>‘pe ne
type
Loul-Sessène
8,33
15.5 1
5,33
6,33
1,60
l,18
l,l3
1,13
9,87
lO,74
Loul-Ndoundour
15,oo
l4,05
10,20
lO,44
2,lO
0,88
0,80
1,03
8,70
9.36
Boyar Diodione
40.43
71,05
7,71
6,90
1,86
1,21
-
-
7,57
7,07
Boyar Teck
2 20
.
2,28
5,00
2,912
1,80
1,64
0,80
l,79
Il,80
12,Ol
Ndoff
1 1,60
15,os
14,20
14,24
2,00
1,41
0,80
1,lO
30,40
16,32
Nguessine
15,80
17,12
13,40
8,59
2.40
0,55
-
-
7,80
8,98
Djilass
9,50
12.41
5,90
5,36
2,70
2,67
0,50
085
s,oo
9,3l
Dack
4,00
2,7 1
2,25
2,63
1,50
1 ,oo
1,25
1,89
-
-
Moyenne
13,39
27,58
7,66
8,12
2,00
1,48
0,70
1,lO
10,13
11,558
générale
14

6.2J T Equif3ement awicole
Le niveau d’équipement est variable d’un village à un autre. Les houes sine et occidentale
constituent les principales machines agricoles utilisées par les ménages. La maintenance est tout de
meme dérisoire: les machines sont déposées après la campagne agricole à même le sol et laissees à la
merci des phénomènes d’oxydoréduction.
Contrairement à de nombreuses localités, les charrettes ne font pas tellement défaut dans la
zone (tableau 5). La plupart des ménages (54 sur 6 1, soit 89%) disposent au moins d’une charrette.
Tableau 5: Niveau d’équipement awicole des ménages.
Villages
Nombre de machines
Nombre de charrettes
Moyenne
Ecart type
Moyenne
Ecart type
Loul-Sessène
2,93
1,22
0,73
0,70
Loul-Ndoundour
3,20
I,48
l,oo
0,47
Boyar Diodione
3,00
1,91
0,57
0,53
Boyar Teck
2,40
1,14
0,60
0,55
N d o f f
2,40
0,89
1 ,oo
Nguessine
2,40
0,55
l,20
0.45
Djilass
3,50
1,65
1,lO
0,32
Dack
2.25
1,26
1 ,oo
0.82
Moyenne générale
2.90
1.36
0,89
0355

VII - Impact du projet sur les écosvstèmes ruraux
Diffkentes technologies agro-forestières ont été testées en vue de confirmer leur performance
en milieu réel. II s’agit essentiellement des haies vives, des brise-vent. des cultures en bandes
pérennes, de l’assistance à la rég4nération naturelle, des cultures en couloirs ou en alks et des
aménagements agro-sylvo-pastoraux.
A cet effet, le dispositif expérimental utilisé est un factoriel de deux facteurs en blocs
complètement randomisés (Facteur 1 = Espèces, Facteur 2 = Ecartement). Les principsus paramètres
mesurés sont la croissance en hauteur et le taux de survie annuel.
Nous nous proposons de déterminer l’incidence de ces technologizr agro-forestikes sur les
écosystèmes ruraux en essayant de procéder à une évaluation quantitative et’ou qualitative de l’impact
du projet sur :
l le couvert végétal,
l
les sources d’approvisionnement en produits forestiers,
l le potentiel fourrager,
l
la fertilité des sols.
7.1 - jmpact du nroiet sur le couvert vCnétal
L’identification des différentes technologies agro-forestières et I’kaluation du comportement
des espèces utilisées par les ménages et les groupements constituent la voit: empruntée pour quantifier
l’impact du projet sur le couvert végétal.
16

Tableau 6: Evaluation du comportement des ewèces testées.
Codes
Technologies
Comportement
Ménages et
Agro-
Espèces utilisées
Villages
Jroupements
forestières
utilisées
NP
TS NP TS
P>
C%l
- Acacia niiotica
T= Tz 85
100
- Zizyphus mauritiana
90
100
8 7
9 7
Boyar-
Ménage
- Bauhinia rufescens
7 9
100
7 6
9 7
Diodione
BN 29
Haie vive
- Acacia tortilis
8 3
100
8 3
100
- Acacia lesta
7 8
100
7 8
100
- Acacia mellifera
8 0
100
80
100
-
Total ou Moyenne
4 9 5
100
489
9 9
-
-
- Acacia nilotica
117
100
7 5
6 4
- Zizyphus mauritiana
1 1 8
9 7
4 0
3 4
Ménage
- Bauhinia rufescens
1 1 9
100
8 5
7 2
NF41
Haie vive
- Acacia tortilis
1 1 7
9 9
5 9
50
- Acacia lesta
1 1 7
9 9
100
8 5
Ndoff
- Acacia mellifera
1 1 6
9 9
9 4
8 1
-
Total ou Moyenne
7 0 4
99
453
6 4
-
Ménage
- Eucalyptus
-E-
30
3 0
30
NF 42
Brise-vent
- Anacardium occidentale
100
0
0
0
-
Total ou Moyenne
200
30
15
-
-
- Acacia nilotica
7 5
100
7 5
1 0 0
- Zizyphus mauritiana
7 6
9 7
1 1
1 4
Ménage
- Bauhinia rufescens
7 3
8 7
3 9
5 4
DC 57
Haie vive
- Acacia tortilis
7 4
9 6
6 1
8 3
- Acacia leata
70
100
6 5
9 3
Dack
- Acacia mellifera
6 9
100
6 5
9 5
Total ou Moyenne
430
- Anacardium occidentale
Groupement
. Brise-vent
- Leucaena leucocephala
des Femmes
. Haie vive
- Casuarina equisetifolia
de Dack
. Cultures en
- Prosopis chilensis
zou loirs
- Acacia lesta
=c
-
Total ou Moyenne
410 48
- Prosopis juiiflora
Cultures en
- Bauhinia rufescens
bandes
- Mimosa pigra
Ménage
pérennes et
- Eucalyptus
NG 48
assistance à la
- Acacia mellifera
-
régénération
- Anacardium occidentale
0
0
0
naturelle
- Zizyphus mauritiana
0
0
0
- Citrus lemon
0
0
-
0
Total ou Movenne
30
10
- - 14
17

Cultures en
b a n d e s
Ménage
@rennes et
- Acacia holocericea
NG 47
assistance à la
- Faidherbia albida
régénération
naturelle
Groupement
des Femmes
. Brise-vent
je Nguessine
. Cultures en
- Prosopis chilensis
zouloirs
Zultures en
landes
Ménage
Grennes et
LS 15
issistance à la
2génération
naturelle
Cultures en
landes
- Eucalyptus
Ménage
lérennes
- Leucaena leucocephala
LS 13
Haie vive
Cultures en
zouloirs
Ménage
Brise-vent
- Acacia nilotica
LS 10
Haie vive
- Acacia tortilis
. Bauhinia rufescens
Ménage
Haie vive
LS 16
. Acacia leata
Cultures en
bandes
Ménage
pérennes
LS 17
et assistance à
- Faidherbia albida planté
la régénératior
naturelle
Groupement
Brise-vent
des Femmes
Cultures en
de Loul-
:ouloirs
Sessène
Total ou Moyenne
1 8

- Eucalyptus
10
Loul-
Ménage
. Haie vive
- Prosopis chilensis
Ndou-
LN 25
. Brise-vent
- Zizyphus mauritiana
-
ndour
- Anacardium occidentale
6
-
-
Total ou Moyenne
210
-
-
1 9
- -
Boyar-
Ménage
Brise-vent
Anacardium occidentale
86
- 9 3
0
0
- -
Teck
BT 37
Total ou Moyenne
8 6
9 3
0
0
- I_ - =a
- Acacia tortilis
1 3 0
8 9
105
81
- Acacia seyal
1 2 5
9 4
Il.5
9 2
- Prosopis chilensis
155
8 7
1 2 4
80
- Acacia Senegal
130
9 1
8 5
6 6
Groupement
Aménagement
- Parkinsonia aculeata
1 3 5
9 7
121
9 0
Djilass
“Diarga” de
agro-sylvo-
- Acacia holocericea
1 3 0
7 9
0
0
Djilass
pastoral
- Acacia trachycarpa
135
9 0
0
0
- Acacia lesta
5 0
9 5
3 6
7 3
- Prosopis juliflora
1 3 0
100
1 0 4
80
- Acacia nilotica
1 2 5
9 4
1 1 5
9 2
-
Total ou Moyenne
1245
=sz
805 65
-
-
NP = Nombre de Plantes
TS =Taux de Survie
- : donnée non disponible
L’examen du tableau 6 révèle que certains ménages et groupements utilisent une seule
technologie agro-forestière tandis que d’autres en combinent deux à trois. Les espèces testées
présentent des différences de comportement traduites par la variabilité des taux de survie. Cette
variabilité montre que le développement de la plante est fortement assujetti aux conditions agro-pédo-
climatiques. Les mortalités sont causées essentiellement par:
l
Une plantation tardive, faite en fin d’hivernage et une absence d’arrosage destiné à soutenir la
plante,
l La prolifération des termites,
l La salinité de l’eau,
l La salinisation des terres,
l
La divagation du bétail pour les brise-vent et les cultures en bandes pérennes faites dans les
champs sans haie vive,
l
Les travaux de récolte et de sarcla-binage autour des jeunes plants.
Les espèces qui se sont mal comportées sont I’Anacardium occidentale, l’Acacia holocericea
et l’Acacia trachvcaroa; leurs taux de survie sont faibles voire nuls.

Dans l’ensemble, du point de vue du taux de survie, les résultats sont conckants. Les espéces
présentent une bonne adaptation dans la zone. Leur bon développement se traduit de façon très nette
par la fermeture des haies vives.
En terme d’impact, les technologies agro-forestières ont permis d’am2iiorer le couvert végétal
de la zone. Grâce au projet certains ménages et groupements ont pu enrichir ou mieux diversitïer et
augmenter le potentiel ligneux de leurs champs comme le montre le tableau 7.
Tableau 7: &zyzt du moiet sur le couvert végétal.
Loul-Sessène
Loul-Ndoundour
Groupement des Femmes de
L.oul-Sessène
Groupement des Femmes de
Groupement des Femmes de
Groupement “Diarga” de
MOYENNE
476

Compte tenu bu nombre élevé d’arbres plantés (174 par ménage et 476 par groupement), on
peut se demander si réellement les ménages ont toujours besoin d’exercer la même pression sur les
savanes et forêts pour assurer leur approvisionnement en certains produits forestiers ?
7.2 - Impact du proiet sur les sources d’approvisionnement en produits forestiers
Le tableau 8 présente les sources d’approvisionnement en produits forestiers en situations sans
projet et avec projet. Il faut entendre par situation sans projet, la situation où les ménages n‘utilisent
pas les technologies agro-forestières préconisées par le projet. Elle équivaut dans ce contexte à la
situation avant projet. La situation avec projet signifie la situation où les ménages utilisent les
technologies proposées par le projet.
Tableau 8: Sources d’approvisionnement en produits forestiers en situations sans proiet et avec
proiet.
Sabs Projet
Avec Projet
Produits forestiers Exploitation Savanes et
Marchés Exploitation Savanes et Marchés
Agricole
Forêts
Agricole
Forêts
Bois de service
**
*
*
* *
*
Bois de chauffe
*
* *
*
* *
Fruits
*
* *
*
* *
** ,
*
Pharmacopée
**
*
* *
Epines
*t
* *
**: source principale
*: source secondaire
Avant le projet.
les savanes et les forêts constituaient les sources principales
d’approvisionnement en bois de service des ménages. Avec le projet, l’exploitation agricole tend à
seconder les savanes et forêts. Les arbres plantés commencent à fournir aux ménages du bois leur
permettant de fabriquer les manches de leurs outils agricoles tels que les hilaires, les haches, les
riteaux. Certains ménages fabriquent même les brancards de leur charrette à partir du bois issu de
leurs arbres. Le bois de I’esploitation agricole commence à être utilisé également pour la construction
des habitations. Cependant, avant comme avec le projet les marchés urbains fournissent les meubles
en bois tels que les lits, les tables, les chaises,...

L’objectif de production de bois de chauffe visé par le projet avec les technologies agro-
forestières n’est pas encore atteint. Exceptés quelques groupements qui, avec les cultures en couloirs
ont eu à effectuer des coupes pour enfouir la biomasse dans le sol, tous les autres ménages n’ont pas
encore obtenu de bois de chauffe à partir des arbres plantés. Ils sont pour la plupart jeunes pour subir
une coupe. Les sources d’approvisionnement en bois de chauffe demeurent encore inchangées.
Cependant, les résultats de l’évaluation de la biomasse obtenue par les femmes du groupement de
Loul-Sessène montre que l’exploitation agricole pourra devenir dans un futur proche une importante
source d’approvisionnement en dendro-énergie (tableau 9).
Tableau 9: Evaluation de la biomasse obtenue par les fcmmc~ du Groupmnt
de Coul-
Sessène.
r
-
-
--~-
Taille
---=--=-2-
Nombre de tiges Diamètre
HauG
Eiomasse en Kg
exploitation
exploitées
moyen
moyenne
(Rameaux + gousses
0-M
b-0
b)
w-tes non matures)
0,98
790
165
4,35
4590
Source: OSDIL, Rapport de fin de projet, Octobre 1996.
Par ailleurs. parmi Ics espcces plantées rares sont celles qui donnent des fruits: &acardium
occidentale (anacardier) et Zizvuhus mauritiana (jujubier). Ce dernier a commencé à produire chez
certains ménages. Par consiquent l’exploitation agricole tend à devenir une véritable source
d’approç isionnement en jujubes.
Dans le passé, les ménages allaient chercher en brousse les produits utilisés en pharmacopée.
Avec le projet. l’approvisionnement se fait sur place pour ce qui concerne w-tains produits. D’après
les paysans certaines espèces planties présentent des vertus médicinales: Acacia niiotica pour le
traitement des inflammations buccales, Prosopis iuliflora pour le trtikement des maux de ventre et de
la fatigue musculaire.... L’exploitation agricole vient ainsi seconckr
les savanes et les forêts dans
l’approvisionnement en produits de pharmacopée.
Les espèces plantées sont essen?iellement
des épineux. Dès lors, l’approvisionnement en épines
nécessaires pour renforcer la protection contre la divagation du bétail se fait sur place au niveau
même de l’exploitation agricole du mcnage contrairement à la situation avant projet.
22

7.3 - Impact du proiet sur le potentiel fourraFer
L’un des objectifs visés par le projet avec les technologies agro-forestières est la production
de fourrage. Les ménages connaissent d’énormes diffkultés pour assurer l’alimentation de leur bétail
en saison sèche du fait de la salinisation qui a terriblement affecté les zones de pâture en les
transformant en de vastes tannes dépourvues de toute formation végétale. Cependant, pour la plupart
des ménages, cet objectif reste encore non atteint.
En effet, pour la plupart des ménages ayant utilisé les haies vives, les brise-vent et les cultures
en bandes pérennes et l’assistance à la régénération naturelle, les arbres sont encore jeunes pour faire
l’objet d’une exploitation. Seuls quelques ménages disposent d’arbres en mesure d’être exploités pour
la production fourragère. Malheureusement aucune technique d‘exploitation (hauteur et fréquence des
tailles) ne leur est fournie. Ne voulant pas se précipiter en prenant des initiatives, ces ménages sont en
train d’attendre les indications des chercheurs et développeurs intervenant dans le projet.
L’impact du projet sur le potentiel fourrager n’apparaît réellement qu’avec la parcelle
d’aménagement agro-sylvo-pastoral du groupement “DIARGA” du village de Djilass. Cette parcelle
est dev.enue une zone de pâture. Elle fournit du fourrage bien apprécié par le bétail mais en petite
quantité du fait de la mortalité très élevée des espèces plantées (taux de survie de 65% en 1996). Le
groupement n’est pas satisfait de ce résultat puisque son objectif est d’aménager de grandes surfaces
sylvo-pastorales permettant non seulement de produire suffisamment de fourrage mais pouvant
constituer aussi une sorte d’écran boisé entre les parcelles cultivées et les tannes. En d’autres termes
ces parcelles sylvo-pastorales devront servir à limiter l’avancée de la salinisation des terres.
7.4 - Impact du proiet sur la fertilité des sols
Des analyses pédologiques n’ont pas été effectuées ni avant ni après le projet pour permettre
de faire une évaluation quantitative de l’impact du projet sur la fertilité des sols. Par conséquent. les
appréciations faites par les ménages et les groupements utilisateurs des technologies constituent
l’unique base d’analyse de cet impact.
Pour certains ménages, les technologies agro-forestières ont eu un impact positif sur la
fertilité de leur sol qui s’est nettement améliorée. Cette amélioration est attribuée aux effets anti-
érosifs des brise-vent et des haies vkes qui ont produit une réduction notable de la vitesse et des
mouvements tourbillonnaires du vent. En outre, l’épandage de phytomasse de Leucaena ainsi que les
feuilles qui tombent des arbres plantés et régénérés contribuent à rehausser le taux d’humus de leur
sol. Ces effets bénéfiques se traduisent par une augmentation des productions constatée surtout avec
les cultures de pastèque, de tomate et de piment (tableau 10).

Pour d’autres utilisateurs, l’impact du projet sur la fertilité des sols est jugé nul voire ndgatif.
Les groupements de5 femmes de Dack et de Loul-Sessène
estiment que ies technologies a$ro-
forestières utilisées n’ont produit aucune amélioration de la fertilité de leur sol. Au coniraire ils l>nt
noté une baisse de fertilité qui s’accentue de plus un plus. Ils expliquent ce phénomenc par le nomt-:re
6tevé d’arbres plantés qui épuise les é1Pments fertilisants de leur sol et soumet !eurs c~lturcs
maraîchères à une forte concurrence nutritionnelle. En outre, pour eux, certaines ejpéces pfantées onf
entraîné la prolifération des parasites si bien qu’ils ne peuvent plus rien récolter de leur Cl<dmp
maraîcher.
Ces deux situations antinomiques sont évidemment lourdes de conséquences sur le plan
économique car elles vont affecter les revenus des ménages et des groupements.

VIII - Impact du proiet sur les revenus des ménages I’UITIIIX et des woupements
8.1 - Impact du projet sur les revenus des ménapes
Les technologies agro-forestières vulgarisées par le projet ont procuré à certains ménages des
revenus supplémentaires mais de manière indirecte dans la mesure où ceux-ci proviennent des
activités maraîchères.
Une analyse comparative des budgets partiels des cultures maraîchères en situations sans
projet et avec projet permet de quantifier l’impact réel du projet sur les revenus maraîchers des
ménages (tableau 10).
Tableau 10: Comparaison des budpets partiels des cultures maraîchères en situations sans et
avec proiet.
M&ages
Village
Boyar-
Diodione:
Ménage
B N 3 1
(FCFA) (FCFA)
(FCFA) (FCFA)
- Semences
-
-
3500
0
0
0
- Engrais
minéraux
2 kg
1 2 0 0
400
0
0
0
- -
Total
3900
0
I
i
Revenu d’exploitation
137100
18i~
P r o d u c t i o n s
Quantité
Quantité
Prix
Recettes Quantite Quantité
P r i s
Recettes
P r o d u i t e
V e n d u e
Unitaire
Produite Vendue Unitaire
Village
- Oignon
80 kg
70 kg
3 5 0
24500
0
0
0
0
Boyar-
- T o m a t e
2,5 b a s s i n e s 2 bassines
2000
4000
0
0
0
0
Diodione:
Total
28500
n
1
M é n a g e
Charges (
Q u a n t i t é d e F a c t e u r s
1 Prix 1 Coût /
Quantité de
I Prix I Coût
BN 33
d’exploitation
1
Unitaire
Total
-Facteurs
Unitaire
Total
-Produit
phytosanitaire
1 flacon
1200
1200
0
0
0
Total
12nn
_---
0
Revenu d’exploitation
1 27300 1
2 5

Le tableau 10 montre qu’en situation sans projet certains ménages ne faisaknt pas du
maraîchage; ceux qui en faisaient, avaient des productions limitées et peu diversifiées.
Avec l’adoption de la technologie de haie vive d’épineux qui vient renforcer la haie vive
d’Euphorbia balsamifera dkjà plantée bien avant le projet, certains ménages ont pu commencer à
s’investir réellement dans le maraîchage à partir de 1996.
Ces haies vives permettent une protection efficace contre les animaux divagateurs et les vents.
Par conséquent, elles ont eu un impact positif sur les productions maraîchères de certains ménages
(augmentation et diversifïcation). Cet impact se traduit par une amélioration des revenus.
2 6

Ces haies vives permettent une protection efficace contre les animaux divagateurs et les vents.
Par conséquent, elles ont eu un impact positif sur les productions maraîchères de certains ménages
(augmentation et diversifïcation). Cet impact se traduit par une amélioration des revenus.
La figure 3 présente de manière plus résumée l’impact du projet sur les revenus maraîchers
des ménages.
Figure 3: Impact du projet &les revenus maraîchers des ménages 1
120000
2
100000
0
lL

8oIKlo
m
sm

~3 Sans Rajet
E5
40000
a A v e c R+ejet
2
2iMoo
0
BN 31
BN 33
LS13
LS 10
LS 1 6
Codes Mnages
En somme, un revenu supplémentaire moyen de 50160 F CFA a pu être dégagé avec des
extrêmes de 1 19 100 F CFA et 4300 F CFA. Avec la forte monétarisation de l’économie nationale, cet
impact revit une grande importance tant sur le plan social qu’économique.
Les revenus supplémentaires issus du maraîchage permettent aux ménages de disposer d’une
trésorerie destinée à l’achat de vivres pour mieux faire face à la période de soudure. De même,
l’entretien des machines agricoles et l’achat d’intrants tels que les semences, les engrais et les produits
ptiytosanitaires sont assurés avec ces revenus.
En outre. comme indiqué dans les budgets partiels des cultures, une partie de la production
maraîchère est autoconsommée. Du fait de leur richesse en compléments indispensables pour une
alimentation équilibrée, ces produits maraîchers contribuent à l’amélioration du niveau nutritionnel de
ces ménages.
Le maraîchage a également permis aux ménages de mieux régulariser la forte baisse d’activité
généralement constatée en saison sèche et de valoriser davantage leur main-d’oeuvre. En d’autres
termes ii contribue à réduire le sous-emploi.
77

En définitive,. le projet a eu un impact positif sur les revenus des m&:ages contrairwent à
ceux des groupements.
8.2 - Impact du projet sur II revenus desproupements
Avant la mise en place du projet, le maraîchage, activité principale des groupements,
procurait des revenus monétaires importants: entre 30 000 et 90 000 F CFA par an (tableau 11). En
réalité ces chiffres sont sous estimés. En effet, chaque femme membre d’un groupement a\\.ait un lot
de planches qu’elle gérait de manière autonome et n’était tenue de verser qu’une somme de IOOO F
CFA (cas du groupement de Nguessine) ou de 500 F CFA {cas du groupement de Dack) aprGs récolte.
Une bonne partie donc des recettes non prises en compte dans les calculs, va directement aux
différentes femmes membres des gwupcments. Les productions étaient trtts diversifiées: oignon,
pomme de terre, aubergine, tomate, laitue, choux, piment, etc.
Paradoxalement, en utilisant les technologies agro-forestières recommandées par le projet! les
groupements ne peuvent plus produire.
Tableau Il
Impact dtgroiet sur le revenu maraicher des~roupemexlts.
BIB-.-.---
zz:- Y.‘-
Situati<+t Sans Projet
.---..
Groupement
Résultat du maraîchage
Technologies
agro-forestières
nwaichage
utilisées
w.-I .:
I_i -I=l=-=;----
~..~..--=i;,
_.^.
-._.. --~._-.-
-- -._.-- ._.-
-~”
-“---
Femmes de Nguessine
Benét& de 90 000 F
- Brise-vent
P e r t e
CFA/an
- Cultures en couloirs
inestimable
Femmes de Dack
Bénéfice “le 30 000 F
- Brise-vent
Perte
CFA/an
- Haie vive
in&;nabIe
- Cultures en couloirs
-
-
-. zr-s=
=.-l---z-
Les membres du groupement de Dack affirment qu’ils avaient certes des probf&nes de
parasitisme avant le projet, mais le fléau s’est aggravé avec le développement des arbres plantés:
Leucaena leucocephala, Anacardium ocaidentale, Casuarina equisetifolia. etc. Depuis lors leur
production maraîchère est fortement affectée par les nématodes et surtout les termites. Le groupement
ne peut plus produire. Les différentes espèces testées (choux, carotte, oignon, gombo, etc.) n’ont rien
donné. Les plantes meurent avant le stade de production. Les produits phytosanitaires utilisés avant
pour neutraliser ces parasites sont devenus inefftcaces. Les parasites ont développé des phénomènes
de résistance vis à vis de ces pesticides. Toute la caisse du groupement a été dépensée vainement pour

se procurer ces produjts. De surcroît, comme souligné plus haut, contrairement à l’amélioration de la
fertilité des sols escomptee avec les cultures en couloirs de Leucaena, les femmes du groupement
estiment avoir noté une baisse accrue de la fertilité de leur sol du fait de la forte concurrence
nutritionnelle entre les arbres et les cultures maraîchères. Ce phénomène nécessite d’être étudié en
vue de déceler les raisons (densité ou diversité des espèces utilisées). Par ailleurs, les espèces plantées
n’ont encore donné ni fruits, ni bois de service de qualité pouvant être vendus et générer des revenus.
Concernant le groupement des femmes de Nguessine, il se pose un problème de qualité de
l’eau. En effet, l’unique puits disponible avant le projet était devenu insufisant pour assurer à la fois
la couverture des besoins en eau des cultures maraîchères et des arbres. Ainsi, pour pouvoir utiliser
les technologies agro-forestières recommandées par le projet, le groupement a fait creuser 5 puits à
partir des fonds de la caisse obtenus avec les activités maraîchères menées avant le projet.
Malheureusement l’eau de ces nouveaux puits est salée, ce qui ne permet aucune production. Pourtant.
ces femmes cherchaient à améliorer le niveau de fertilité de leur sol avec les technologies agro-
forestières et donc du coût à accroître leurs productions maraîchères et leurs revenus.
L’impact du projet sur les revenus de ces groupements est donc nul voire négatif. Les femmes
affirment que le projet les a plongé dans une situation de désoeuvrement total. Certaines proposent
même la coupe des arbres comme solution. II faut noter que les femmes accordent un intérêt
particulier à leurs jardins maraîchers. Ces derniers constituaient non seulement une source importante
de revenus et de produits alimentaires servant à enrichir les repas, mais également un point de
rencontre où elles se partageaient de bons moments de labeur, de joie, de divekissement et de
conversation sur les problèmes quotidiens de la vie,
29

XI - Contraintes d’adoption du pro!-
Vis à vis d’une innovation technologique donnée, les ménages ruraux présentent une
réceptivité différente expliquée par:
* leur sensibilité par rapport à l’importance ou à l’adaptation et à l’effkacité de
l’innovation face au problème à résoudre,
l
leur appréciation du risque et des perturbations que l’innovation peut engendrer.
Ces deux raisons principales justifient toute la nécessité d’étudier non seulement I’&olution
des taux d’adoption mais d’identifier et d’analyser les différentes contraintes liées â l’adoption des
technologies introduites par le projet.
9.1 - Evolution des taux d’adoption
Le tableau 12 retrace l’évolution des taux d’adoption des différentes technologies dans les
villages.
30

Tableau j 2: Evolution des taux d’adoption des technoloPies par les ménaees.
* cukures en couloirs
Loul-Sessène
* cultures en bandes pérennes
* cultures en couloirs
Loui-Ndoundour
* cultures en couloirs
* cultures en bandes pérennes
* cultures en couloirs
* cultures en couloirs
Taux d’adoption en %
10l5l919

Utilisateurs de:
* haies vives
0
1
* brise-vent
0
0
* cultures en couloirs
0
0
Dack
* cultures en bandes pérennes
0
0
* aménagement agro-sylvo-pastoral
0
0
- . . ..-
-ZZZ= e:=510
-‘Total utilisateurs des teF&lologies
0
1
::
- -~-
Total du village
1 9
1 9
-
Taux d’adoption en %
0
5
-
Utilisateurs de: -
* haies vives
0
* brise-vent
0
* cultures en couloirs
0
Djilass
* cultures en bandes pérennes
0
* aménagement agro-sylvo-pastoral
.-._..
0
-.. .p.,,:~=~--~.,;.
-_-
Total utilisateurs des teshrlologics
0
I: .:.
.Tz& _. .L_I=f..tzv’ï_ -:.
-=
Total du village
r-
.I-----.~
-_< --
_..-
--_.-” -=
Taux d’adoption eu %
0
--- ‘--‘-
‘m.--I=: 7.
Utilisateurs de:
* haies vives
0
0
* brise-vent
0
1
Boyar Teck
* cultures en couloirs
0
0
* cultures en bandes pérennes
0
0
* aménagement agro-sylvo-pastoral
0
0
:;--
-. -
-6%al utilisateurs des techiTLzgiz
0
1
‘._ --p.z Tz:z.?. ;;d”z
m
Total du village-
-
-
-
Taux d’adoption en %
liiL
0
_
_
-
--_. r.2~~rzczx I- I _ - .-
Total u tiliw teo aa des technoloeies dans la zone
2
1 7
-
(- : donnée non dispo;Ale)
D’une manière générale les taux d’adoption sont très faibles même si on observe une certaine
progression. En effet, du début à la fin du projet, le nombre de ménages utZisateurs des technologies
est passé de 2 à 47 sur un ensemble de 8 villages (figure 4).
Figure 4: Evolution de I’ado&ion des tectrnolos;i+s 1
1 9 9 4
1 9 9 5
1 9 9 6
q Nombre de binages
utilisateurs des
Années
technologies

La haie vive constitue la technologie la plus adoptée (ftgure 5). Elle est suivie d’abord par les
cultures en bandes pérennes et l’assistance à la régénération naturelle puis par les brise-vent et enfin
par les cultures en couloirs. La technologie d’aménagement agro-sylvo-pastoral n’est adoptke par
aucun ménage (du moins pris individuellement).
Figure 5: Structure de l’adoption des technologies par les ménages I
Cultures en bandes
Aménagement agro-
P&rennes et
sylvo-pastoral
assistance h la
0 %
régénération naturelle
Cultures en couloirs
1 1 %
Brise-vent
1 9 %
Sur le plan géographique, Loul-Sessene, village abritant la pépinière du projet, et Nguessine
présentent les plus importants taux d’adoption.
Outre les ménages pris individuellement. le projet comptait parmi ses partenaires, les
groupements villageois.
Tableau 13: Adoption des technologies Dar les Proupements.
Brise-vent
Femmes de Nguessine
Cultures en couloirs
Femmes de Nguessine

Au total 10 groupements villageois utilisent les technologies introduites par le projet. Les
groupements de femmes qui sont au nombre de 7 dominent largement dans l’adoption du projet. Ils
combinent à la fois 2 à 3 technologies agro-forestières (tableau 13).
Contrairement aux ménages, les haies vives sont moins adoptées. Ceci s’e~pliq~.rc par le fait
que les champs des groupements sont presque tous mis en défens par une cioture en grillage. La
technologie d’aménagement agro-sylvo-pastoral est uniquement utilisée par le grcupement “Diarga”
de Djilass.
Par ailleurs. le projet a eu des effets tàches d’huile dans les villages ensiironnants notamment à
Ndiagamba et à Sing-Nguessine, situés dans la communauté rurale de Loul-Sesséne. LA. les ménages
ont eu à utiliser, sous leur propre initiative, les technologies découvcties lors de la \\ kite des champs
dz leurs voisins benéficiaires du projet.
Ces effets tâches d’huile ne doivent pas masquer la faibksse des taux d’adoption. Ce
phénomène mérite d’être élucidé par une analyse des contraintes empêchant les ménages d’adopter les
technologies.
9.2 - Contraintes d’adoption
Les ménages évoquent de nombreuses contraintes pour jus?ifkr la non adoption des
technologies agro-forestières préconisées par le projet. II importe donc de répertorier les differentes
contminres liées à l’adoption de chacune des technologies avant de procéder a kur an;if>se.
La figure 6 montre que l’adoption des technologies est confrontée à neuf- problémes
principaux:
0 la divagation du bétail,
0
l’absence d’une mise en defens.
0 l’insuffisance des plants,
0 les espéces introduites,
0
la concurrence nutritionnelle avec les cultures.
0
la taille réduite des exploitations,
0 la disponihiiité limitée en terre,
0 l’exode rural,
0 le manque d’informations.
34

TECHNOLOGIES
CONTRAINTES D’ADOPTiON
Divagation du bétail
Insuffisance des plants
Absence d’une mise en défens
Manque d’informations
Exode rural
Divagation du bétail
Absence d’une mise en défens
Taille réduite des exploitations
Espèces
Concurrence nutritionnelle avec les cultures
Manque d’informations
Exode rural
Divagation du bétail
Taille réduite des exploitations
Cultures en couIoirs
Absence d’une mise en défens
Manque d’informations
Divagation du bétail
Absence d’une mise en défens
Taille réduite des exploitations
Divagation du bétail
agro-sylvo-pastoral
Absence d’une mise en défens
Disponibilité limitée en terre
Figure 6: Contraintes liées a l’adoption des technoiopies amo-forestières.
3 5

9.2.1 - ~j~a~~~~n
-ll”. .
du titail et absence d’une mise en d&fens
II faut rappeler que les ménages de la zone sont des agro-pasteurs dkpilsant a cet effet de
cheptels relativement bien fourrais. En saison sèche, ce betaii privé de réels espaces de pâturage,
divague dans les champs: ce qui empêche les ménages d’utiliser toute technologie agrc-forestier-e.
Avec cette pression animate, la survGe de tout arbre plante est largement conditionnée par un système
de gardiennage permanent. Or, ceci est difficilement réalisable pour le ménage.
L’adoption d’une quelconque technologie est limitée aussi par l’absence d’une mise en difens
des exploitations agricoles. Ces dernières sont laissées à la merci des animaux qui di;aguent. II a été
démontré qu’en l’absence d’une mise en défens de toute forme (haie vive d’hphorbia halsamifcra ou
grillage), le jeune plant a une chance très minime de résister à la dznt du b&ail.
Les plants mis à la disposition des ménages étaient insuffisants. La pépinière n’était pas en
mesure d’assurer l’approvisionnement en plants de tous les ménages demandeurs. Certains ménages
ont bien voulu utiliser les technologies mais n’y sont pas parvenus faute de matériel végétal.
E x c e p t é l e Ziz\\rAx~s msuritiana t’jujubier),
.-A-__
I’,l?acardium occidc:ltnle (anacxdier)
e
t
l’~r.~rygh~3~!. toutes les autres espkx pr+osks par le prcje; -sont des épksus ne pr;7dukmt ni fruits
comestibles. ni bois de valeur commerciale élevée. Ce facteur constitue pour certajns menages et
groupements une contrainte majeure limitant leur engagement à utiliser les technologies agro-
forestières introduites par le projet.
Certains ménages penssnt que l’utilisation des brise-vent peut compromettre les rendements
par des phénomènes de concurrence nutritionnelle avec les cultures. C’est pourquoi ils ne mxifestent
pas d’intérêt a cette technologie.

9.2.5 : Capital foncier limité et morcelé
Le capital foncier du ménage est évalué à 7,96 hectares en moyenne. Avec la baisse
inquiétante de la fertilité des sols exacerbée par des modes d’expioitation extensive et des
précipitations faibles et erratiques, ce capital foncier ne suffit plus au ménage pour assurer la
couverture de ses besoins de consommation céréalière. Dans ces conditions, les ménages estiment
n’être pas en mesure de réserver une portion de terre si minime soit-elle à l’aménagement agro-sylvo-
pastoral.
La technologie d’aménagement agro-sylvo-pastoral se prête mieux aux groupements disposant
suffkamment de terre (comme celui de Djilass) ou ayant au moins la latitude d’en acquérir facilement
auprès des conseils ruraux.
L’utilisation des brise-vent, des cultures en couloirs et.des cultures en bandes pérennes est
rendue difficile voire impossible par la taille réduite des exploitations agricoles résultant du
morcellement des superficies cultivées. Chaque ménage dispose de 3 à 5 petits champs dispersés un
peu partout dans le terroir villageois.
9.2.6 - Exode rural
L’exode rural affecte certains ménages au point qu’ils ne disposent plus de main d’oeuvre
powant assurer la plantation et l’entretien nécessaire au bon développement des arbres. L’adoption
des technologies se trouve ainsi compromise.
9.2.7 - Manaue d’informations
Le manque d’informations figure parmi les facteurs soulevés par les mti-nages pour justifier
leur non adhésion au projet. Seuls les pal.sans relais sélectionnés sont au courant de I’éLolution des
activités du projet.
L’encadrement s’est focalisé sur le volet recherche alors qu’il s’agit d’un projet de recherche-
développement visant à éprouver en condition réelle la validité ou mieux encore l’adaptation et
l’adoption des technologies agro-forestières.
37

X - Conclusion et recommandations
Grâce aux technologies agro-forestières introduites par le projet collaboratif de recherche-
développement ISRA - NRBAR - OSDIL, les ménages ruraux et leurs groupements ont pu amcliorer
le couvert végétal de leurs esploitations agricoles. Ces dernières deviendront dans un avenir proche
de véritables sources d’approvisionnement en produits forestiers tels que le bois de chauffe, le bois de
service, le fourrage, les fruits. Les impacts de ces technologies sur la fertilité des sols et sur les
revenus sont positifs pour les ménages mais négatifs pour les groupements qui ne peuvent plus faire
du maraichage à cause de nombreux problèmes induits par les arbres plant&.
Les taux d’adoption sont dans l’ensemble trés faibles du fait des multiples contraintes qu’il
convient dz lever. C’est ce qui nous a amener à formuler un certain nombre de reccmrnanJations
visant à orienter les projets futurs.
Première recommandation: Large diffusion des frixics vives.
Comme démontré dans l’analyse des taux d’adoption, parmi les technologies agro-forestières
introduites par le projet, la haie vive est la plus adoptée et la mieux appréci<e par les ménages. Du fait
de ses multiples fonctions, la haie vive répond le mieux tant sur le plan a,-:o-pédol;igiqw que wcio-
konomi+e aux préoccupations des ménages rurau.x. L?s futurs projets azru-forectiers devront n:?itre
l’accent sur cette technologie car elle présente de bonnes perspectives en terme d’adoption et
d’impacts socio-économiques.
Deuxième recommandation: klise en dkfens des esploitations avant la plantation.
Face à la divagation du bétail, pour favoriser l’adoption des technologies agro-forestières en
offrant ar1.y jeunes plants toutes les chances de survivre, tout futur projet agro-fc:Ïeslkr de\\,ra nidcr les
ménages et groupements a mettre en place un dispositif de mise en dkfens avant la plantation des
espèces.
Pour ce qui concerne les groupements qui disposent génPralement de grandes exploitations il
s’avère nécessaire qu’ils soient aidés à la mise en place d’une clôture en grillage avant toute plantation.
La 1 t.rlearisati6~2
.!:s haies \\,ives d’épineux doit aller de paire avec celle des haies vives
d’Euphorbia balsamifera. En effet, avec le projet seuls les ménages qui disposaient déjà d’une haie
vive d’Euphorbia balsamifera ont eu à adopter la haie vive d’épineux et à obtenir de bons taux de
survie et des impacts positifs. Le processus préconisé par les ménages est le suivant:
38

1 . Plantation pes haies vives d’Eu&orbia balsamit% et 2 ans après,
2. Plantation des haies vives d’épineux,
3. Plantation des arbres fruitiers à l’intérieur pour ceux qui veulent faire de l’arboriculture et 3
ans après.
4. Coupe des haies vives d’Euphorbia et replantation dans un autre champ, ainsi de suite...
Ce processus permettra de garantir aux jeunes plants une bonne suwie et de protéger
progressivement et de manière très efficace l’ensemble des exploitations agricoles par une haie vive
d’épineux.
Troisième recommandation: Choix d’espèces plurifonctionnctles.
Les ménages ruraux accordent un intérêt particulier à l’arboriculture fruitiére et à la
production de bois de chauffe et de service eu égard aux revenus qu’elles peuvent gP&rer. Dans le
choix des espèces. il faudra mettre davantage l’accent sur celles alliant les fonctions de défense et de
restauration des sols aux fonctions de production tout en intégrant le facteur salinité de l’eau et du sol.
Quatrième recommandation: Autogestion des pépinières.
Chaque jillage devra être doté d’une pépinière. En outre: il faudrait amener les ménages
ruraux à s’approprier et à prendre en charge eux-mèmes la gestion de la production de plants destinés
aux activités de défense et de restauration des sols et de reforestation. Le projet se limitera à
l’encadrement technique et à la fourniture de moyens logistiques et financiers.
Seule une bonne appropriation des pépinitkes par les villageois permettra de renouveler
régulièrement la production de plants et d’assurer en permanence l’approvisionnement correct en
plants méme après le projet.
Des cadres de réflexion doivent être créés dans ce sens pour étudier avec les ménages ruraux
les modalités nécessaires pour instaurer de manière durable ce système d’autogestion des pépinières
villageoises. C’est là un moyen de réhabilitation progressive du couvert végétal.
Cinquiéme recommandation: Extension des parcelles d’aménagement agro-sytvo-
pastoral du groupement de Djilass.
Dans une perspective d’entamer une nouvelle phase du projet, le groupement “Diarga” de
Djilass mérite d’t!!tre soutenu pour lui permettre d’atteindre son objectif d’aménager de grandes
parcelles sylvo-pastorales ceinturant tout le village. L’exploitation de ces parcelles aménagées
39

permettra de s’approvisionner régulièrement en fourrage et de disposer d’un &-an boisé Limitant
I’erosion éolienne et hydrique et l’avancée des tannes ou du processus de sn!inisaGon des terres.
Sisième recommandation: Recherche approfondie sur l’assnciatian arbres et cuitnres
maraîchères,
Des études agro-pédologiques doivent être menées par la recherche pour confirmer ou
infirmer les phénomènes de concurrence nutritionnelle entre les espèces préconisées et ies cultures
maraîchères évoqués par les m&ages. Ces études permettront aussi d’élucider la question relative à
l’effet fertilisant de certaines e+eces en l’occurrence le Leucacna Ic~~c~e~~!-~~!a
effet ni2 p;ir ;cti.ains
----_l_l_A.-..->
producteurs.
Des travaux entomologiques et phytopathologiques doivent être égakment conduits pour voir
si la pullulation des termites et des n&natodes est réellement due aux esp&es p!ant&s.
En outre, la recherche doit s’orienter vers la lutte biologique en essayant d’identifier certaines
espèces pouvant être des ennemis pour les termites,
Septième recommandation: Formation sur les trchniqws de gestion du potentiel
ligneux.
,Lcs ménages attendent toujours les conseils des encadrc’ws pour pouvoir dcmarrer
I’expkktion proprement dite dc”s artws plantés. Ils doiwznt et! 2 f~zïik sur Les tec!~~i~~:.res de tailk et
pIus précisément sur l’intensité, la hauteur et la fréquence des tailles. Ces techniques leur ~ermcttront
de bien gérer les espèces plantées et de les mieux valoriser en produisant du bois de chauffe et de
service et du fourrage. Seule une bonne gestion permettra de faire jouer aux arbres le role de
p:*oduction tout en préservant la fonction primordiale de dGfense et de resttiI.rration de la fer!ilitG des
SC&.
Concernant la parceile d’aménagement agro-sglvo-pastoral, la connaissance de !a cap5té de
charge de la biomasse disponible
est d’une nécessité impérieuse pour assurer une bonne
réglementation du pâturage. Une mise en défens est nécessaire pour arriver à une bonne gestion des
ouvertures et à une réglementation du nombre d’animaux devant exploiter la parcelle et Ic temps à
mettre pour éviter t% 3urp2tim~ge pouvant être très néfaste pour les espèces.
La viabilité et la rentabilité des technologies agro-forestières résident dans la qualité de la
gestion qui leur est attribuée.
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Huitième -coqmandation: Utilisation de dispositifs expérimentaux simples pour la
recherche en milieu paysan.
Pour aborder convenablement les problèmes de production et de dégradation du milieu en vue
de proposer des solutions appropriées, il s’avère nécessaire de conduire des recherches en conditions
réelles. Cependant, il faut éviter tout transfert systématique en milieu rural, des dispositifs
expérimentaux utilisés en station de recherche compte tenu de leur grande complexité pour le paysan.
Par exemple, dans le cadre de ce projet au lieu d’utiliser deux espèces sur chaque côté du champ, les
chercheurs auraient dû recommander aux paysans d’utiliser une seule espèce ce qui simplifierait le
dispositif et le rendrait plus compréhensif pour le paysan.
En résumé des dispositifs expérimentaux simplifiés au maximum et adaptés au mieux doivent
être utilisés pour assurer au paysan une bonne compréhension de l’activité de recherche menée dans
son champ et une mise en évidence plus facile de l’impact de la technologie testée.
Neuvième recommandation: Développement d’un volet appui à l’adoption.
Pour susciter une meilleure motivation des ménages ruraux à l’égard des technologies agro-
forestières ou de gestion des ressources naturelles en général, il s’avère nécessaire d’intégrer dans ce
genre de projet un volet appui à l’adoption. Ce volet pourra fonctionner sous forme de fonds de
roulement mis à la disposition des ménages ruraux pour leur permettre d’instaurer un système de
crédit. rotatif adapté devant servir à financer des activités productives telles que le maraîchage,
l’embouche bovine ou ovine. l’aviculture, la riziculture. le petit commerce.
Ces systèmes de crédit seront gérés de manière autonome par les ménages ruraux qui
définiront eux-mêmes à leur convenance les modalités d’octroi et de remboursement en tenant compte
de leurs capacités d’endettement ou de solvabilité.
Une formation visant à renforcer les capacités d’organisation et de gestion des ménages devra
accompagner ce volet.
Dixième recommandation: Utilisation d’une démarche moins sélective.
Dans ce genre de projet de recherche-développement. il ne faut surtout pas négliger la
composante vulgarisation. 11 faut éviter toute démarche élitiste et trop sélective. Ceci n’aboutit en
toute logique qu’à l’établissement de rapports privilégiés avec une minorité de paysans considérés
comme partenaires dynamiques capables de jouer le rôle de relais en tant que “démonstrateurs
grandeur nature” ou “faiseurs de tâches d’huile”, pour reprendre les termes de FREUD (1988).

Même si, pour les besoins de la recherche, il est nécessaire de cibler un échantillon tiduit de
paysans, il faudra intégrer toute la masse pour qu’elle puisse suivre de près 1’Cvolution des activités du
projet et ôtre bien imprégnée des résultats donnés par les technologies.
Onzième recommandation: Redéfinition claire des rôles des chercheurs et des
développeurs.
Dans ce genre de projet colfaboratif, il va falloir redéfinir explicitement les rôles assignés aux
chercheurs et aux développeurs afin que chacun sache son domaine d’intervention. De ceci découlera
un meilleur équilibre entre le volet recherche et le volet développement.
Des cadres de concertation renouvelés doivent se tenir pour assurer une alimentation reguli&e
des flux d’échanges d’informations ou de communication avec feed-back.
En dernière analyse, à l’aube de ce XXIe siècle, le défi qui se pose est !e déve!oppement
d’institutions de recherche et de développement agricoles durables susceptibles de concevoir et de
gérer des approches innovantes et intégrées réduisant la pauvreté et la menace sans cesse grandissante
qui pèse sur les ressources naturelles.
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