w Si la probl&matique du pastoralisme était...
w Si la probl&matique du pastoralisme
était posée dn terme de sécurisation
tout d'abord;"
décembre 1991.

Unecaractéristique constante dupastoralisme sénégalais est
l'instabilité idu système induite par la cyclicité climatique.
Après chaque p$riode de sécheresse, déficit fourrager et hydrique
I .
causent de multiples pertes aux pasteurs et un manque à consommer
aux populations.
Certains ipréconisent,
pour lutter contre ces pertes, la
commercialisation des animaux susceptibles de ne pas pouvoir
effectuer "la ,traversée du désert". Les prix offerts suivant la
loi de l'offre et de la demande découragent ce qui veulent
adopter cette iproposition.
Ceci est d'autant plus vrai, qu'en période de séchéresse,
les revenus ruraux
baissent entrainant une stagnation de la
demande en bétkil et en viande ou sa baisse. Pendant cette même
période, on note une augmentation importante de l'offre en bbtail
se traduisant ;par une tendance généralisée ii la baisse des prix
aux producteurs.
Les Paste!urs se trouvent ainsi "coincés entre le marteau et
l'enclume".
Sans complémentation une partie du troupeau sera
perdue;
les yrevenus potentiels
tirés des ventes
sont si
dérisoires qu'ils n'incitent pas à la vente. En fin de saison
sèche les pertes en bétail rapportées sont importantes,
Ces
pertes subies, par les pasteurs doivent être analysées sous un
angle plus général et moins zonal. Elles intéressent autant le
,
monde pastoral que la socièté sénégalaise toute entière.
D'où
l'intérêt de
mettre en
place un
système de
commercialisation
ayant
pour
objectif de
sécuriser le
pastoralisme en
accroissant ses capacités de survie, Comment
organiser un tel système de commercialisation est une questi.on
capitale pour le pastoralisme permettant en plus de trouver une
solution au dbstockage?
Comment testructurer le présent dispositif du sous-secteur
élevage pour gtteindre cet objectif, constitue la réflexion que
veut susciter ce document de travail?

Avant de se pencher sur l'organisation d'un nouveau système
de commercialjsation à vocation spécifique, il y a des réformes
à faire du côtix de la production afin d'harmoniser les approches.
Comment *une
fois ces dispositifs réaménagés, amener le
système de
commercialisation à
faire
une
contribution
satisfaisante à la sécurisation du pastoralisme?
Pour aborder cette question, un rappel de l'organisation de la
filière bétail/viande est utile.
1. L'organisation de la filidre traditionnelle
Il existe un système traditionnel de commercialisation du
bétail et de la viande. A côté
de ce dispositif traditionnel,
l'État à créé une filière "moderne" pour remplir une mission de
promotion de l'élevage (SODESP / SERAS).
Comme l'indique le diagramme, la filière traditionnelle part
des points de collecte primaire pour se terminer au niveau des
zones
de consommation.
On a l'habitude de la décomposer en
maillons pour la comparer à une chaîne.
Les points de collecte primaires sont, dans le cas de
la moitié nord du Sénégal, les points d'eau de la
Zonle sylvo-pastorale.
Ils sont caractérisés par leur
dispersion ralentissant la vitesse de collecte et le
cyc,le
des
liquidités.
Les
participants a la
commercialisation qui fréquentent ces zones sont les
diqula de brousse qui sont souvent de la zone. La
procuration ou l'acquisition du bétail se fait le plus
souvent 8 crédit avec une avance variable.
Les animaux ainsi achetés et rassemblés sont acheminés
vetis
les foirails de
rassemblement dont les deux
pripcipaux sont Dahra et Mbar. Ces foirails sont le
/
point de rencontre entre dioula de brousse

0 Embauab4
2l Cuitut atwb4
AtW
U ni*tSit&
Cbetautants
Ew.

et cieux venant des villes, Cette rencontre
s'organise
sous
l'oeil vigilant du tefanke.
Pour
acquérir le bétail,
autant la vente à crédit qu'au
comptant
est pratiquée,
Des embaucheurs du Bassin
araohidier
viennent
s'approvisionner en
betail
maigre dans ces foirails.
Aprqs
viennent
les
foirails d e
t r a n s i t e t
d'a*provisionnement
en bétail destiné à l'abattage.
C'est le cas des foirails de Mbacké, Diourbel, Bambey
et de Toubatoul,
De manière saisonnière, ces foirails
sont aussi le lieu de vente des bovins engraissés. La
consommation de viande dans ces villes secondaires est
relativement faibles ( moins de 5 carcasses par jour)
L'activi é importante d'embouche qui s'y mène, confère à la
f
filière traditionnelle une pseudo-stratification et un potentiel
appréciable en terme de stabilisation des prix du bétail. Ceci
est, important pour notre aplproche, nous y reviendront plus tard.
r
Lesizones de consommation ferment la boucle; La ville
la Iplus représentative se trouve être Dakar avec sa
demi d
n e en viande bien segmentée (consommateurs aisés
ou 'auvres).
C'est le terrain de prédilection de la
?
Vent;e à crédit et des litiges qui lui sont attachés.
/
Dan$ leur quasi totalité les politiques sont élaborées
1
pour résoudre les problèmes d'approvisionnement des
gra'des villes. En terme de participants, on rencontre
'i
les; dioula de ville,
les
tefanke locaux et les
che'illards.
y
Cetqe filière comporte une sphère réelle que nous
ven'ns de décrire et des services jouant des fonction
P
de lacilitation.
C'est le cas des abattoirs et des
ins'ections régionales chargées de protéger la santé
hum ine.
1
/
/
,

2. &'organisadion de la filière moderne
i
Le modèle le plus achevé de cette filière est représenté par
i
la Sodesp, Cet:te filière a le même point de départ, 8 savoir les
points de collkcte primaire appelés zones de naissage. La Sodesp
y organise la production,
y fournit le crédit et achète la
production de ises éleveurs encadrés.
Le modèle est basé sur la stratification de la production
de viande avec: ses zones de naissage (zone sylvo-pastorale), de
réélevage (Ddli) et d'embouche (Keur Massar). Le tout est
complété par un atelier de la distribution. Dans les zones de
naissage, l'i&ovation consiste à transformer la structure du
troupeau traditionnel en une structure de type naisseur.
Les
!
animaux dits Improductifs sont réformés et destockés vers les
zones de réélbvage où ils continuent leur croissance jusqu'à
l'âge de troks ans pour alors subir une embouche de type
industriel.
s'est créé dans ces zones un marché du veau
4
relativement critiqué (DER,AMON et al.; 1984).
,
C'est l'jtat sénégalais qui a mis en place un tel modèle
pour tenter di se substituer à la filière traditionnelle qui, à
/
l'époque,
étajit considérée
comme
incapable de répondre aux
signaux de
/narché. C e
n'est
pas
exagérer de
considerer
l'expérience qodesp comme n'ayant pas atteint ses objectifs.
La finesbe conceptuelle est sans commune mesure avec les
résultats qu<
ont
été décevants si on
considère
le peu
d'efficacité I- se substituer à la filière traditionnelle (moins
de 5% de l'offjre globale de viande à Dakar). Le modèle végète à
l'heure actuelle parce que,
entre autres,
il ne prend pas en
compte les asdirations
des pasteurs qui n'ont pas eu
leur mot
à dire et il 1 des charges: de structures élev6es.

Rappelon; que dans le modèle de départ, la Sodesp prévoyait
de collaborer! avec les embaucheurs du Bassin arachidier. Ce
partenariat n'eut jamais lieu pour des raisons non explicitées.
3. Les contraintes de la commerci-alisation du bétail et de la
viande
i
Le plus douvent, les contraintes identifiées au niveau de
la commercialtsation se répercutent en zones de production pour
y limiter les ;Performances et les possibilités. C'est le cas de
l'intensifica$iontant souhaitée et qui tarde à se faire pour des
raisons liées Jà la commercialisation. Ces contraintes ont pour
nom:
- le pouvoir d'achat faible des populations urbaines et
rurales qui
Fend la demande
instable et saisonnière.
Cette
situation limlite les possiblités d'intensification tout en
I
maintenant un; prix peu incitatif pour faire de la viande de
qualité.
En eiffet,
le marché de la viande de qualité risque
d'être
vite I
saturé
par
une
intensification
massive
non
I
accompagnée dtune baisse des coûts de production ;
- les li'uidités insuffisantes au sein de la filière qui se
4
traduisent paf un recours à l'achat 8 crédit. La vitesse de
rotation de l'argent à l'intérieur de la filière est réduite
/
entrainant ainsi
la baisse des bénéfices potentiels. Si les
I
bénéfices anticipés restent non révisés, la compensation ne peut
se faire que s/'il y a augmentation du loyer de l'argent donc des
taux
d'intér t
$
élevés,
Ceci se
traduit par
des
prix au
consommateur &lus élevés et insupportables pour ces derniers.
- Les défauts et retards de paiement assez courants
/
constituent
prie
hémorragie
temporaire ou
permanente de
liquidités. Ifs favorisent la vente à crédit qui s'accompagne de
taux d'intérêt élevés et d'insécurité dans les placements.

/
/
I
,
- l.'absence
d'un cad,re adéquat pour gérer, prévenir et
solutionner l{s retards et défauts de paiement. L'unique mode de
gestion est rqprésenté par le tefanke qui ne semble pas doté de
pouvoir juridfque pour exercer efficacement sa tâche.
/
- l'absence de mécanismes performants de stabilisation de
prix qui se tkaduisent en période de détresse en une situation
Précaire des producteurs et surtout des pasteurs. L'essentiel de
la valeur ajo$tée est capté par les participants autres que les
producteurs. j
Malgré 17s résultats mitigés de l'intervention de l'état,
le pastorali/me a besoin de plus d'état pour
assurer sa
sécurisation. /Une intervention mieux organisée de l'état et de
bailleurs de fonds est indispensable pour matérialiser les
réorientations nécessaires. Car d'un point de vue conceptuel,
d'énormes probrès ont été réalisées dans le cadre d'approches
pluridisciplilaires
et participatives.
Pour ains,i dire, nous
sommes aujourd'hui mieux armés pour conduire une politique de
promotion du $astoralisme.
!
l
L'utilis
ion complémentaire des potentialités de chacune
des filières
urrait être à l'origine de solutions
partielles à
la sécurisation du pastoralisme,
Le contexte
économique dei la filière est à évaluer pour s'assurer que la
différence de/s prix dues à la saisonnalité et à la qualité
peuvent Soute/nir la nouvelle stratégie.
i
!
4. la tendance des prix au cours de l'année
/
Une caractéristique constante du marché de la viande est
représentée par les variationss saisonnière des prix( figuret 1).
OI1
remarque i une
augmentation
marquée des prix de
juin à
septembre, sutvie d'une baisse modulée entre septembre à mars.
/
Entre ces deux périodes contrastées, des variations de faibles
amplitudes sont notées.
I
j
!
/
/
i

Entre mars et juillet, les prix ont augmenté de 11% par mois
en 1986. En 1983l,
année où les prix de la viande ont et& les
plus élevés, dette augmentation n'a été que de 4% par mois pour
la même période. Ceci montre que la saisonnalité est plus marquée
en période de sécheresse à cause de la baisse accentuée des prix
entre octobre et mai.
L'explication la
plus
acceptée
pour
ces
variations
saisonnières est la baisse importante de l'offre liée au fait que
.Les animaux amaigris deviennent incapables de faire le trajet de
commercialisation.
Pendant ce
temps
les
bovins
issus de
l'embouche paysanne sont présentés sur le marché de la viande de
qua 1. i te . Pour ne pas perdre leur marché les chevillards sont
disposés à payer des prix élevés.
Ori note une
tendance a la hausse des prix des animaux
capables de parvenir aux oentres de consommation à cette hausse
s'ajoute la prime payée pour la qualité de la viande provenant
d'embouche,
rendant ainsi la moyenne des prix enregistrés plus
élevée que dphabitude.
FIGURE 1
tendance des -prix de la viande bovine
s a i s o n n a l i t o d e s p r i x d e g r o s
.nrrw tesa /‘1esa I’IOP‘
1 1983 a! été Précédé#e d'un excellent hivernage alors que
1986 était une année très sèche.
,
7

Après cette période,
les évènements religieux expliquent
l'augmentatioh de la demande qui entraine une hausse légère et
fugace des pqix.
FIGURE 2
Evolution des prix en gros de la viande en francs constants.
,.I -
1-
0.9 -
0.8 -
0.7 -
0.6 -
FIGURE 3
Evolution de4 prix au détail en francs constants.
8

La prime ‘payee a la pr'oduction de meilleure qualité explique
l'écart entre les prix des avants et des arrières de boeuf
(figure 3).
Elle explique aussi les différences importantes de
prix entre le& mois de l'.année plus marquées encore en période
de sécheresse,
La forte saisonnalité de l'offre et la prime payée pour la
qualité semblent pouvoir servir de soubassement économique à un
ystème de commercialisation ayant pour objectif de sécuriser le
pastoralisme.
5.La pseudo-stratification dans la filière traditionnelle
La
SODI$iP a
toujours
voulu
utiliser un
modèle de
développement de l'élevage s'appuyant sur la stratification des
productions animales. Le Sénégal fut alors découpé en zones de
naissage, de réélevage et d'embouche selon les vocation et les
dotations en 'ressources des zones identifiées.
La zone s,ylvo-pastorale représente la zone de naissage, bien
que peu différent d'un point de vue de la dotation en ressources
et du système ,de production, Doli fut érigé en zone de réélevage.
Le Cap-Vert, ,actuellement région de dakar, obtient la vocation
d'embouche pakce que plus proche des centres de consommation.
A ce découpage artiEicielle dans la filière moderne, se
superpose
une
subdivision dans la filière traditionnelle en
s y t è m e
pastoral et
agro-pastoral
reflétant
une
réalité
s t r a t é g i q u e .
La zone pastorale
s'adonne au
naissage et au
réélevage en exploitant ses vastes étendues mieux valorisées par
l'élevage extensif.
La zone :agro-pastora:Le pratique l'embouche pour valoriser
ses sous-produits agricoles, ses revenus agricoles et sa main
sous utilisée en période de saison sèche.
Les embaucheurs de

cette zone reprennent les bovins maigres des zones pastorales
pour en faire après embouche des bovins gras très prisés sur le
marché de Dakar.
Comparé pu modèle SODESP, on note bien une pseudo-
stratification'de la production de viande. Cependant, ce modèle
traditionnel possède une superiorité économique sur celui de le
SODESP, parce ,qu'elle a peu de charges de structure.
Le modèle traditionnel tire son réalisme du fait qu'il
cherche à exploiter le différentiel de prix dû à la saisonnalité.
Par ce biais,
il est plus stabilisant des prix que ne l'est le
modèle SODESP. En effet les embaucheurs achètent au moment ou les
prix tendent à,baisser et soustrait temporairement de l'offre les
animaux achetfs pour vendre au moment où les prix tendent Èt
grimper.
Avec des quantités produites suffisantes ce modèle
permet de stabiliser les prix au producteur et au consommateur.
Batir unmodèle à l'image de la filière traditionnelle offre
plus de sécurité car il a déjà éte éprouvé.
Mais en plus il
procure
cette avantageuse
situation de pouvoir
réduire les
charges de structure. Ce modèle crée des emplois non salariés et
en affermit jes stratégies endogènes (NDIONE, 1990) comme le
révèle l'étude de l'embouche paysanne.
6. RESTRUCTUI'ZjiTION DU DISPOSITIF GLOBAL
Le modèle traditionnel, pris ici comme une référence, pèche
par son déficit financier qui peut être, en partie, comblé en
restructurant
le dispositif étatique et non gouvernemental
d'intervention dans le sous-secteur de l'élevage. Pourquoi
réformer un pareil dispositif?
2 Nous parlons abusivement de pseudo-stratification par
rcomparaison BU modèle SOD:ESP mettant plus l'accent sur un marche
du veau en zone de naissage.
10

Le constat général est que la majeure partie des fonds
alloués aux ,projets n'atteint pas les cibles pourtant bien
identifiées. Les opinions convergent pour dénoncer les charges
de structures très importantes des projets.
Une évaluation globale des projets (ayant pour objectif la
promotion du développement rural)
révèlerait un
manque de
coordination flagrant.
Le deuxième constat serait la mise en
évidence d'objectifs
souvent
communs ou
complémentaires qui
auraient dû justifier la création d'un cadre de concertation qui,
hélas,
n'exi:ste
pas.
1.l est
aujourd'hui
reconnu
que le
pastoralisme a
besoin d'un
cadre de
concertation et de
coordination pour pouvoir profiter des ressources qui lui sont
allouées de façon optimale.
Le dispo;sitif d'intervention restructuré doit avoir les
caratéristiques suivantes ; c'est qu'il doit être :
- flexib3.e et léger,
- rapproché, coordonné et concerté,
- harmonisé en recherchant la complémentarité à la place de
la concurrence,
- compas? de maillons spécialisés dans des fonctions bien
défin$es,
- économ$que, sûr (moindre risque), transparent (sûr) et non
partisan.
Pour réduire les charges de structure, le nouveau dispositif
doit s'appuyer sur le modèle traditionnel auquel il apportera le
financement S~OUS forme de crédit de production et le support
organisationnel et relationnel.
11

'7. SPECIALISATION ET COMPLEMENTARITE DES APPROCHES
Les
interventions
en milieu pastoral
sont,
de manière
évidente, multiples et multiformes. Dire qu'il y a un déficit de
coordination n'est pas une exagération ni une observation non
fondée.
Ces critiques exigent comme correctif une prise de
mesures
allant dans le sens d'une harmonisation et d'une
spécialisation par fonction. Deux grandes fonctions viennent à
l'esprit à côté de la gestion de l'espace pastorale :
la sécurisation du pastoralisme et
l'incitation à l'entrepreunariat pastoral.
La sécurisation du pastoralisme passe :
par une augmentation de la flexibilité du système en
favorisant et
organisant
la
mobilité.
Cette
organisation peut s'appuyer sur le création de zones-
refuges et leur aménagement en vue d'accueillir les
troupeaux
excédentaires des zones déficitaires. De
nom;breux pasteurs mettent plus, sous le compte de la
soif que de l'inanition les pertes importantes en
bétail. Ceci indique que la sécurité dans l'accès à
l'eau est une priorité ;
par la protection des ressources disponibles grâce a
une' lutte plus efficace contre les feux de brousse
parce
que
plus basée
sur la prévention et la
mobilisation des entités socio-economiques ;
par la mise en place d'un système de commercialisation
effkcace
qui
participe, à
côté
du
système
traditionnel, en tant que acheteur de dernier ressort,
pour stabiliser les prix en période de ventes forcées;
12

par la mise place d'une structure chargée de gérer les
animaux
destocké,s
dans
le cadre
d'un
processus
d'embouche,
si besoin est,
en partenariat avec les
agro-pasteurs du Bassin arachidier ;
par la
recherche de
débouchés
pour le nouveau
syst$me de commercialisation.
L' incitation à 1'entreprenaria.t pastoral peut s'appuyer:
sur la jeunesse pastorale pour mener à terme des
projets de production associés à une stratégie de
gestion et de conservation des ressources naturelles.
sur la formation par l'action dans lestcentres dotés
en infrastructures.
C'est la reprise
de l'idée de
création de vitrines au sein des centres de recherches
zootechniques.
sur l'implication de néo-pasteurs qui vont s'insérer,
au Fein du monde pastoral, dans des créneaux peu
exploités mais intéressants (embouche herbagère cf.
NDICNE; à paraître).
Pour y arriver, il faut des démarches harmonisées assignant
aux différents intervenants une spécialisation précise dans les
différentes fonctions recensées comme prioritaires,
Comment
procéder pour arriver à cette fin?
recenser les différents intervenants auxquels il est
assigné une mission de promotion du pastoralisme de
manikre directe ou indirecte ;
faire une matrice des fonctions remplies par les
inteirvenants ;
13

identifier les fonctions qui se recoupent,
évaluer les capacités individuelles des intervenants
à
mener à
terme
cette mission ou à
remplir
ces
fonctions ;
spécialiser les intervenants dans la mission où ils
ont accumulé le plus d'expérience ;
transférer les fonctions secondaires R l'intervenant
apte à les mener à terme ;
restructuration des intervenants pour limiter leur
"staff" administratif et de gestion afin de diminuer
les charges de structures.
Ceci a pour but d'éviter
d'utiliser le prétexte du pastoralisme pour créer des
emplois non pastoraux.
Prenons Un exemple concret :
Le PSA ou projet Sénégalo-allemand, la SODESP (Socièté de
développement de l'élevage en zone sylvo-pastorale) et le
P.AP.EL,(projet d'appui a l'élevage) interviennent en zone sylvo-
pastorale.
Si le principe de spécialisation et de transfert de
missions est accepté, des possibilités s'offrent pour une plus
grande opérationnalité des interventions.
Le PSA a acquis une bonne expérience en matière de gestion
et de restauration des
écosystèmes pastoraux.
Ce projet a
aujourd'hui abandonné la notion limitative de charges fixes pour
explorer d'autres voies. Ce projet regroupe des compétences en
matière
d'élevage, de
foresterie,
d'alphabétisation et de
sociologie pastorale. Il est, cependant, limité en compétences
em matière d'organisation de la commercialisation et d'entités
socio-économiQues.
14

Le P.AP.EL ,
qui
vient de voir le jour, possède des
compétences en matière de santé et de production animale dans le
Bassin arachidier et la Zone sylvo-pastorale,
Il est entrain de
tisser des relations solides avec les services de l'hydraulique
pastorale. Son volet recherche d'accompagnement est si imposant
qu'il peut prendre en charge les problématiques des autres.
La SODESP possède une longue expérience de commercialisation
du bétail et de la viande
et de recherche de contrats de
livraison de la viande. Elle a une expérience de gestion du ranch
de Doli qui lui confère un rôle de gestion et de valorisation de
zones refuges. Elle peut aussi prendre en charge les problèmes
de stabilisation du marché du bétail et de la viande. Elle
dispose d'une bonne équipe technique pour la réparation des
forages et la lutte contre les pares-feux,
La spécialisation de ces différents intervenants a pour but
de repenser le dispositif d'intervention en milieu
pastoral
afin de coordonner et rendre
complémentaire
les
approches.
15

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