f REPUBLIQUE DU SENEGAL A LA RECHERCHE ...
f
REPUBLIQUE DU SENEGAL
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
./
8' &
PRIIWTURE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
R;1PPORT D E STAGE
SUJET :
Part du travail et de l'emploi d'autres
ifacteurs de production dans les cultures de
jcf5rbale8 pour quelques exploitations.
Etude comparative de 2 exploitations et
analyse des principales contraintes.
Etude globale des temps de travaux dans
une exploitation. DQtermination du calendrier
+ultural.
-
LIEU DE STGGE : GOT du 4-8-77 au 7-9-77
par Alioune Blaise MBENGUE
158 promotion E.N.C.R.
Maftre de stage t M. FALL
Octobre 1977
Centre Notiatial de Recherches Agronomiques
de BAMBEY
Ecole National des Cadres Ruraux
de BAMBEY
INSTITUT SENEGALilIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)

t
1 - INTRODUCTION
I I - PRESENTATION DES EXPLOITATIONS
* P o p u l a t i o n
* Superficie
* Moyensde production
I I I - TECHNIQUES CULTURALES DU MIL
ru - CULTURE DU MIL DANS LES EXPLOITATIONS
v - ETUDE COMPARATIVE DU TRAVAIL DANS LES EXPLOITATIONS
* Surface cultiu8e en mil
* Travail
* Autres facteurs de production
VI - IMPORTANCE DU MIL PAR RAPPORT A L'ARACHIDE
* T r a v a i l
JC Engrais et semences
VII m ETUDE GLOBALE DES TEMPS DE TRAVAUX DANS UNE EXPLOITATION
CALENDRIER CULTURAL.
v11r - CONCLUSION

Noe r e m e r c i e m e n t s v o n t à :
* M r F A L L C h e f s e r v i c e E c o n o m i e r u r a l e p o u r l’i38SiStanCQ
s a n s c e s s e e t SIattention s i g r a n d e q u ’ i l a v o u l u b i e n p o r t e r à notie
égard.
* A u x a g e n t s d u p r o j e t e n l’occurence BADJI - ! S E N E pour
l e u r c o l l a b o r a t i o n q u i n o u e a b e a u c o u p f a c i l i t e r l a tachl3.
* E n f i n a u x p a y s a n s n o t a m m e n t Modoq D I O U F , Sidy F A Y E e t
A s s a n e SAMB pour l e u r a c c u e i l , l e u r g r a n d e compr8ti%sion e t l e s
pr6cieux r e n s e i g n e m e n t s q u ’ i l s n o u s o n t apportÉs.
‘.

I N T R O D U C T I O N
Dans les paye du Sahel, 1'017 assiste souvent à une faible
rénumération du travail et de la terre due en partie au manque de
>*
tachnicita et à l’appauvrissement progressif des sole.
Ainsi le paysan devrait étre incita à s’orienter petit
81 petit vers une intensification en utilisant au mieuxl’ensemble
%
des facteurs de production. Malheureusement les thbmes agricoles
propoe6s jusqu'ici sont en gdnéral faiblement perçus du moins dans
c e r t a i n e s z o n e s . Il efavBre donc nécessaire de mieux connaetre les
contraintes socio-économiques qui freinent la diffusion de ces
thbmee.
C'est un des objectifs de: la cellule de liaison ISRA-SODEVA
au.,niveau du Projet Moyen Terme Sahel financé par l'USAID, les
a u t r e s o b j e c t i f s é t a n t :
- Domonstration et adaptation des techniques nouvelles
- La connaissance du taux et du rythme de diffusion des
innovations et 3.a mesure de l'efficacitd technique et économique
de leur application an milieu paysan.
- Suivi socio-économique d'un certain nombre d’exploi-
tations.
- Elaboration et proposition de syet&mee de production
plus intensifs.
La recherche d’accompagnement effectuée par la cellule
de liaison n'intéresse a l’heure actuelle que les départements de
THIES, DIOURBEL et BAMBEY. Au niveau de chaque département il a
été porté un choix sur un village plus ou moins reprdsentif de la
zone concernée. Pour le département de THIES c’est le terroir de
GOT qui. a ét6 retenu. Ce village est situé dans l’arrondissement
de NOTTO B 15 km de la ville de THIEÇ dans la zone climatique eou-
danienne Nord non loin du climat Sud canarien dont il subit l'in&
fluence.
Il présente les caractéristiquoe
suivantes t
- Des sole 21 dominante dior avec peu de terres fertiles
- La principale activito est l’agriculture. L’arachide
et le mil occupent le plus de terre, néanmoins des cultures de
diversification sont envisagées, L e marafchage e s t pratiqu6, u n
marafchage que l'on p e u t qualifiar d e t r a d i t i o n n e l e t d o n t l a p r a -
tique est sans nul doute due à l'influence des Niayos.
- Enfin l'intégration agriculture-élevage y existe dej%.
cornote]
Dans tout l’arrondissement le village de GOT/le plus grand nombre
de paysans du niveau TBFF (traction bovine - fumure forte).
L’étude que noue allons tenter de faire, sera donc axée
sur c e v i l l a g e . Elle noue permettra d’avoir une idée sur l’impor=-
tance accordée au mil en considérant essentiellement le travail et
les autres facteurs de production, ce qui nous aménera à pouvoir
faire une certaine analyse des principales contraintes au niveau
du paysan. E n o u t r e l e c h o i x d e diff6rentee e x p l o i t a t i o n s noue
Qlucidera, noue l’espérons, sur certains des probl&mes q u i s e
posent en faisant une étude comparative.

-;!m
P o u r c e l a n o u s v e r r o n s s u c c e s s i v e m e n t u n e br&ve p r é s e n -
t a t i o n d e s e x p l o i t a t i o n s c h o i s i e s , l a c u l t u r e d u m i l d a n e c h a c u n e
d e c e s e x p l o i t a t i o n s p o u r e n s u i t e passer à l e u r c o m p a r a i s o n . E n f i n ,
en annexe, n o u s e s s a y e r o n s de faire succintement u n e Etude g l o b a l e
d e s t e m p s d e t r a v a u x d a n s l ’ u n e d ’ e l l e s e t d ’ é t a b l i r s o n c a l e n d r i e r
cultural.

PRESENTATION DES EXPLOITATIONS (CARRES)
Vu le peu de temps qui nous a éte imparti nous n'avons
pu considerer que deux exploitations dont 10 choix a étQ fait selon
les criteres suivants :
la population et les moyens de production.
EXPLOITATION No 1
C'est celle+i qui a et6 considérec pour llétude globale
des temps de travaux raison pour laquelle en plus des parcelles de
mil nous avons effectud un suivi dans les parcelles restantes.
POPULATION
--31----e..
Cette exploitation provient de l’un des six grands carrés
du terroir, elle appartient à des Ouolofs appartenant à la secte
religieuse des Tidianes. Nous avons là un seul menage composé de 6
personnes
avec deux adultes (le papa et la maman) et 4 jeunes (des
freres) dont le plus 898 & 21 ans et le plus petit 12 ans ; leur
principale activité est l'agriculture. Toutefois le fils aine
exerce
le metier d’apprenti chauffeur pendant toute la saison sèche et
durant aussi une partie de l’hivernage lorsque les activités agri-
coles sont ralenties souvent & cause de la rarete des pluies. Enfin
nous signalerons que le chef de ce carré est en plus le chef de
v i l l a g e .
SUPERFICIES
-..&t.--w----r
Les parcelles sont en moyenne un peu Bloignées de la
maison mais ceci est un fait presque général au niveau du terroir.
Ce carre passede cependant un Toll keur exploite par le chef.
!
!
!
1
!
!
!N"Parcelle!Localisati.on!SurPoce
par- ! .CUZCuco !Précédent!Jachère
!
!
! celle
!
!cultural !
I
!
!
!
?
!
!
i
-I
II
.
!Toll diatti!
2
1 Hrachide’Jachsre
!
!
12
!
11
!
1,5
i
II
!Mil
!
!
!3
!
11
!
095
!
II
! J a c h è r e !
!
!4
!
Il
!
' ,'
! Mil
!Arachide !
!
15
!Toll keur !
099
! Mil
!
Il
!
!
!
!
!
!
!
!
.!

On remarque une augmentation de la surface totale cultivée
p a r r a p p o r t à l ’ a n n é e precédente.
C e p e n d a n t s i l’on r a p p o r t e l a
s u p e r f i c i e d e s t i n é e a u m i l à l a s u r f a c e t o t a l e c u l t i v é e o n v o i t
q u ’ i l y a u n e b a i s s e .

!
I
.

!
!
Année
:Nombre d e p a r c e l l e s ? !
Surface
! % S u r f a c e
!
ide m i l
!
(ha)
i
i
!
!
!
*-
!
!
!
!
!
1976
1
42
i
115
!
!
!
!
!
!
!
!-
!
!
1977
!
2
!
2
!
33
!
!
!
!
i
E n c o n s i d é r a n t l a surface/actif o n e s t t e n t é d e d é n o t e r
u n e certaine insuffisance de ia terre pour le carr$ mais en prenant
en ligne de compte la population méme du carr6 on aurait u n e moil-
leure e s t i m a t i o n .
!
S u r f a c e t o t a l e c u l t i v é e
!
6
!
‘ha)
iarachide
!
I
!
4
!
dont !,mil
!
!
.
2
!
!
P o p u l a t i o n t o t a l e
!
6
I
!
P o p u l a t i o n a c t i v e
!
4
!
Surface/ectif
!
‘15
i
i.
!
!
ANIFÎAUX DE TRACTION
---I-------------w.-
L a n o m b r e d ’ a n i m a u x u t i l i s é s p o u r l a t r a c t i o n e t l e mattiel
d i s p o n i b l e permettent d e dire q u ’ i l y a u n c e r t a i n é q u i l i b r e e t q u e
le rapport traction/matériel
e s t b o n .
!
A n i m a u x u t i l i s é s e n t r a c t i o n
!
!
, P r o v e n a n c e !
I
!
Achat
.
!
!
!
I
!
!
!
! Date !
Pri.x !
!
!
!
!
!
!
1 cheval
! Paysan
!
I
!
I
1 paire
!
d e b o e u f s
; SODEVA
.
7 9 . 6 6 5 ;

-5-
MhTERIEL
me---..--
Une proportion non ndgligeable de matériel de tous genres
a ét6 a c h e t é e e n d e h o r s d e l a c o o p é r a t i v e ot d e l a SODEVA s u r t o u t B
d e b a s p r i x . te paysan achète du
matériel dès qu’une bonne occasion
s e prGsente, c ’ e s t c e q u i e x p l i q u e q u e c e carré e s t b i e n é q u i p é .
!
I
!
!
!
MatBrie utilisé
! Provenance!
Achat
!
!
!
!
!
!
!
, Culture manuelle I
!
.
Culture attelée I
;Date I
!
Prix
I
-
-
:Matériel !,MatBriel iMat6riel
!
!
!Matériel ,
!
!
!
;en pro-
iemprunté ion pro-
,emprunté ;
I
!
!
iP riété
;
.
!
!
!
.
ipriét6
;
!
!
I
I
-
-
!
!
!
!
!
!
!
!
!lDaba
!’
!
!
!
!
!
!
!3 Hilers !
!
!
!
!
!
!
!
!
!Semoir
!
!Marché
!1967 ! 3.000 1
!
!
! S e m o i r * !
!Coopérative!1975 !144OOX4 !
!
!
!
!
!
!
!
'5 !
!
!
!Houe Occti!
!CoopfSrative!l97Cl !
!
!
!
! l-loue Sine !
!/Autre paysan!1977 ! 4 . 0 0 0 I
!
!
!Arara
!
!Marché
!1i974 ! 6.000 1
I
!
!Charrue !
!Autre paysan!1977 ! 3,000 !
!
!
!Charrette!
! OrJCnD
1 1 9 6 3 !
!
!
!
!Palonnier!
!
1
!
!
!
. !
!double
!
! SODEV,P
!1976 ! 2.500 !
!
!
!
!
!
1
!
!
père du
* Lc semoir appartenait au/chef de carré qui avait d6jà
vers6 le 1/5 du prix.
E X P L O I T A T I O N No I I
Dans cette seconde exploitation nous nous limiterons uni-
quement aux parcelles de mil.
C’est l’un des plus grands carrés du terroir, il comprend
trois ménages : le premier mGnage, celui du chef de carré est com-
pos0 de 4 personnes dont la plus jeune a 28 ans, le second m0nage
de 3 (un coup10 et leur enfant ag6 de 4 ans), enfin le troisième,
/ L. le plus important suivant le nombre (8 personnes dont G enfants parmi
lesquels le plus agé a 16 ans).
En plus il existe un sourgha dans le carr6. Ce sont des
Toucouleurs appartenant à la secte religieuse des Mourides ; ici
personneyne pratique une activité secondaire, tout le monde est agri-
culteur.

-t;-
SUPERFICIES
-e---------
La localisation des parcelles demeure la meme que dans
la première exploitation, le seul Toll keur qu'il y a revient au
chef de carré. La jachère y est pratiquée sur 2ha auxquels . il
faudra ajouter une étendue de 1,7ha qui était déj& préparde,pour
recevoir des semences de maïs, gombo et niébé fourrager et qui à
cause du retard des pluies n'a pas été utilisée. Le carr& exploite
12 parcelles soit l6,7ha dont 3 parcelles de mil soit 6,2ha. La
proportion de surface cultivée en mil par rapport a la surface
totale cultivée est de l'ordre 32 $ tandis que la surface/actif
dépassa un peu le seuil de 2ha puisqu'elle est de 2,33 ha.
Surface totale cultivée
1
!
1
18,7
.
!
!arachide
dont
!
!
I
12,5
!!
!
!mil
!
.$,2
!
!
!
!
!
Population tôtale
!
16
!
!
Population active
!
!
a
!
!
!
1
I
Surface/actif
!
2,33
!
!
!
!
!
I
ANIMAUX DE TRACTION
---w----------I----
Le rapport traction/matériel symbolise un désgquilibre.
Par exomple nous avons un grand nombre de paires de boeufs pour un
mat8riel léger dans lfonsemble alors qu'il n'y a par contre qu'un
cheval.
I
Animaux utilisés en tracticni
!
provenance !
fichat
'!-
i
!
!
i
!
f 1 cheval
!
, Date i-
.
.
Prix i
!
1 paire de boeufs
!
!
!
!
! 1 paire do vaches
!
!
!
!
!
1 paire de vaches
!
CoopBrative ! 76 !
9.400 f
!
1 paire de boeufs
!
Coopérative ! 76
! 86.000 !
MATERIEL
-..
e-c----..
L'achat de matériel en dehors de la SODEVA et do 1a coopé-
rative se fait mais l'équipement semble insuffisant surtout lorsqu'on
se rof&re à la surface totale cultevée d'une part et d'autre part à
la dispersion des parcelles. D'ailleurs l'emprunt de mat6riel à
d'wtI*es paysaf~s Oak fait par les membres du carré.

!
!
!
!
!
Matdriel utilisé
!Provonan=e!
Achat
!
1
!
!
!
. .!
!
!
!- !
!
!
Culture manuelle !
Culture attelée ,.
!
!
!
f
!
!
!
!
!
!
!
!Matériel iflatériel !Natéri.el IMatériel
i
! Dato.: f;rPrix
!
!en pro-
!cmpruritfZ !en pro-
lamprcinté .
!
!
Ipriété !
1 ri6tb
!
!
!
i
!
ip
!
!
.
!
!
!-.-.- I
!
!5 Dabas !
!
!
!
!
!
1
!
!
!Ii! Scmoirsi
j1972 ;
!
!
,1 H. Sine,
;1971
!
;
!
il H. WC.;
;1969
!
;
!
;2 Semoirs;
;1974 ;1635SX2;
!
;l H. O~C.;
11962 ;
.
!
;l H. Sine;
iMarch6
,197l ;
.
;l Chaxrettx;
!
il964 ;
!
.
!
;1 Charrue ,Payson
!
.
.
!
!
!

TECHNIPUES CULfURALI~S’.-DU..MIL;
.,. ,. . .<Y.
D a n s le v i l l a g e de Got,
l e s p l a t s a l i m e n t a i r e s q u i r e -
v i e n n e n t t r è s s o u v e n t s o n t l e c o u s - c o u s e t l e s a n g l é e t i l s s o n t
El base de mil ou de sorgho. L e m i l souna e s t p r a t i q u e m e n t l a s e u l e

céreale c u l t i v é e d a n s l e terroir ; son importance n’est donc plus
à démontrer.
PREPARATION DU SOL
---..-I-------L-.m--
L e s o l d o i t Qtrs b i e n prepare et surtout f i n e m e n t à c a u s e
d e l a p e t i t e s s e d e s g r a i n e s . L e p l u s s o u v e n t l e m i l v i e n t après
l ’ a r a c h i d e d a n s l e s r o t a t i o n s , on peut donc faire un labour de
préparation.
A defaut d u l a b o u r l e n e t t o y a g e est nécessaire à
c a u s e d e s successions c u l t u r a l e s s a n s jachére d a n s l e s q u e l l e s s’in-
eère l e mil.L’Bpandage d ’ e n g r a i s a v a n t l e s e m i s p e u t s’effectuer.
SEMIS
--w-m
L e m i l e s t l a p l u p a r t d u t e m p s seme B s e c , i l e x i s t e d e u x
possibilites d e faire le semis.
A l a m a i n ( r a y o n n a g e )
Le rayonnage p e u t s e faire soit au rayonneur soit avec
d e s l a m e s p l a t e s placeos sur ariana, Le. rayonneur donne des traces
tres p e u marquees ( o n s o l d i o r ) o u m o t t e u x c e q u i necessite u n e
trouaison c o n t r a i r e m o n t a u x l a m e s d o n t les traces durent et f a c i -
l i t a n t a i n s i 10s t r a v a u x d’entretien
; cette méthode demande de la
main-d’oeuvre,
.
iiu semoir
O n u t i l i s e u n d i s q u e à h u i t t r o u s a v e c p l a q u e t t e . L e g r o s
inconvenient e s t l e n o m b r e Qlové d e m a n q u a n t s d u s à l ’ o b s t r u c t i o n
d e s trous d ’ u n e p a r t e t d ’ a u t r e part a l a c o n d e n s a t i o n d e s g r a i n e s
l i é e à l’humidite e t a l a p e t i t e s s e d e s g r a i n e s . L e s e m i s s e f a i t
à s e c o u à l a r i g u e u r à l a p r e m i è r e p l u i e u t i l e , i l f a u d r a r e m p l a c e r
l e s m a n q u a n t s (resemis) d è s q u e l e s p o q u e t s s o n t visibles ; il serait
sans avantage de resemer au delà du 8B jour.
DEMARIAGE
-w.------m
I l s’effactue e n t r e 8 e t 1 0 j o u r s a u p l u s tard apr&s l a
l e v é e . S’il y a p l u i e a u cours de cette période o n e n profite, dans
l e c a s écheant o n demarie q u a n d merno l’apr&s-midi de préference e n
Evitant de laisser les racines à n u e t e n p l o m b a n t a u t o u r d u p o q u e t
a v e c l e p o i n t f e r m é .

I
!
.
.
;
,’
.
-9,
1
Quelles que soient les circonstance!2 le d8mariage devra
.’
comm&Icer 3 semaines après la lev6e et titre achevd en 48 heures.
.
Le ddmariage doit etre prticoce (pour Eviter une méprise a,ntre pied
.
e t .talle) e t f a i t s i p o s s i b l e .sur d e u x l i g n e s à’ la f o i s , fo déma-
riage d u m i l pdnicillaire
h a t i f e s t u n t r a v a i l cultural exigeant e n
main.-d’oeuvre.
Le repiquage et la transplantation sont inutiles .I
a v e c l e souna ; on profitera du dgmaria’ge pour faire un sarclage
.manuel a u t o u r d e s t o u f f e s .
.
SARCLO-BINAGE
.
..r--~-----r-r
,
le Ier binage se fera 8 jours après le semis
le 2è binage 15 jours après le premier
Ics autres binages à la demande
!_
u
..?
,-.,
I/ ;-;-, .‘-”
d u r,li.l h a t i f o b t e n u s e n g r a n d e p a r c e l l e B
- id 1 i - I . . ,
i .d
Bambey s u r p l u s c!z 35 zns maigre u n e pluviosite l a r g e m e n t d é f i c i t a i r e
o n t ein$ p e r m i s
zux ch~?rcheurs du CNRA de penser que le dhnariaqé
pr6COC8, les tGchni.qucs dlimplantation et d'entretien qui y sont
t68s; constituent,
e n d e h o r s d u sol et de la fumure un des facteurs
loti plus importants ciu rendementi;
Lc mil répond bien à la fumure min&rale, l’engrais’ac-
célère la phase végétative permettant ainsi a un plus grand nombre
d’épis d'arriver à maturité et de r6cuire l’inconv8nient d’une
pluviométrie defcctueuse en fin d'hivernage. La fumure utilis6e est
le 10-21-21 à raison de 150 kg/ha, le 14--'?-? étant insuffisant $3 la
mc?m8 dose pour compenser les pr4l&vements de la plante et les pertes
de drainage. La nutrition azotéB à dominante nitrique montre un
avantage tandis que celle ammoniacale est pr6judiciable B cause de
.
la demande instantanee.
1 or 6pandagc
NPK) au moment de la préparation
28 é p a n d a g e
a u d6mariaqs
3è é p a n d a g e
458 jour aprbs la 1evtSe
RECOLTE
I-L---”
Elle se fait à maturite completc et d’une manilre trbs
echelonnée ce qui entrafne une COUPO quasiment par Bpi. Aprbs la
coupe on effectue un séchage de 2 &.4-:~ourS.
._
ENFOUISSEtIENT DE PAILLE
Il se pratique d&s la fin de ,la r8coAte dans le cas de la
culture attei6e lourde si l'humidit6 le permet. Oans l& oulturo
*
attelac ldq&rs ou manuelle on se oontentera de brf$ler les pailles
en fin Mai, début Juin.
..

CULTURE DU MIL DANS LES EXPLOITATIONS
-1 oœ
EXPL.OITATIUN No 1
PREPARATION DU TERRAIN
'
----------------------
Il consiste à couper les arbrisseaux 'et les herbes au
moyen de la daba ou de l'hiler et de les laisser sécher eu soleil,
ensuito le rassemblago est fait avant de passer au brdlis-i. L'in$-
tiativc de faire un labour avait Uté prise mais au dernier moment,
nous a déclare le chef de carré, la main-docuvra a fait defaut. En
réalité la periode 2 laquelle il avait l'intention d'effectuer le
labour était mol choisie car B lui seul il pouvait s'y atteler.
Seulement le fait d'avoir attendu jusquesvers la fin du mois de Juin,
mois au courant duquel il voulait en mdme temps préparer SR parcelle
d'arachide a été à l'origine de cette impossibilité d'autant plus
qu'il tenait à son arachide et l'aide quIil espdroit avoir de son
fils n'a pas dté reçue puisque ce dernier Otait encore à son métier
d'apprenti chauffeur. Le défrichement a été neanmoins fait par deux
hommes.
SEMIS
--w--
La mil seme au semoir (un semoir + un cheval) fut Qtale
sur- deux jours, en coneiderant la surface destinée au mil (2ha),
le semis pouvait très bien Otre réalise en un jour. Cependant ces
2ha regroupent deux parcelles qui sont Bloignéos l'une de l'autre ;
certainement ce morcellement explique fort bien cette durée. ;iprès
la levée, il y a eu resemis de 1 kg de mil ce qui fait un total de
5 kg do semences obtonues de la SOGEVA,
la main-d'oeuvre était com-
posee d'un homme et d'un enfant.
SARCLO-BIN?,GE
-w----a----w-
Deux binages ont et6 effoctubs : le premier 13 jours aprés
le semis et le second 45 jours après le premior. Le premier binage
qui devrait Etre fait 8 jours après le semis n'a pas Bté fait à
temps pour la simple raison que le paysan Qtait en train de semer
pour ensuite commencer le radou dans son champ d'arachide. Pour le
2è binage il y avait d@une part l'entretien de la parcelle d'arachide
et d"autre part llabsentoismo prolongé du paysan dans toutes ses
parcelles dà au fait qu'il etait un peu decourage par la rareté des
pluies. Hormis le retard dans l'execution de ces opérations, la
durbe aussi Qtnit longue. En effet le chef de carré exerçant la
fonction de chef de village partait & des reunions au niveau de la
sous-prefoctura tandis que le fils arné était a116 soit à des
llSantnBs*'
(comme son père d'ailleurs) soit à la recherche de nour-
riture pour les animaux de trait. C'dtaient uniquement ces deux
hommes qui devaient biner avec, à leur disposition, un cheval et une
houe occidentale.
DEMliRIiiGE
-m.------w
Il n'y a pratiquement pas ou de retard,toutefois il s'est
pose un problème de durée. L'operation a dure 8 jours pendant
lesquels le paysan n'avait point d’autre prt-Soccupation, seule

-Il-
l a m a i n - d ’ o e u v r e n’a p a s B t é s u f f i s a n t e p u i s q u ’ i l nIy a v a i t q u e deux
hommes disponiblas dans le carre pour une telle tache.
L'engrais a Qte mis à raison de 112,5 kg/ha par un seul
homme, la fumure utilisée a éte 10 14-7-7, lu 10-21-21 ayant QtB
t a r d i v e m e n t l i v r é par 1IONCAD à l a cooperative.
EXPLOITATION No II
,PREPARATION DU TERRAIN
----CI--~-------------
Dans cette exploitation il faudra faire une distinction
parce que sur 1~‘s 6,2ha de mil que cultivele.carré, une superficie
de ‘l ,5ha a éte mise en amélioration foncier8 c'est-a-dire qu’on y a
fait un phosphatage de fond et un labour :
X- Dans la parcelle en am8lioration fonci&re
La main-d’oeuvre se limitait à un homme et un enfant qui
ont travaille au moyen d'une charrue empruntee et d’une paire de
boeufs pour ex8cutcr le labour. Le labour fut suivi d’un Qpandage
d'engrais fourni gratuitement par le C.N.R.A. de Bambey et auquel
tous les hommes du carré ont participé, D'autre part il a QtB ef-
fectué un hersage aux dents de Canadien fixées sur houo sine troC tee
par une paire de boeufs.
* Pour le reste de la surface totale destinde au mil on
s'est contenté de faire un defrichement et un brblie effactuds par
la totalite des hommes du carré Equipés de daba.
Sur 2,7ha parmi lesquels la parcelle en amélioration f6n-
cièrc on a proc6d6 par rayonnage et tout le carrQ en masse a Oté
mobilisé, quagt aux autres 3,5ha on a utilisé deux semoirs et deux .
paires de boeufs qui travaillaient alternativement le matin et le
soir autrement dit la deuxième paire prenait la rcl8ve. Les paysans
ne voulaient pas trop fatiguer les animaux qui n’avaient çae $e quoi
:magpr ,’
d"ailleurs c’est ce qui explique que le semis
manuel et le semis au semoir ont connu la mQme durea.; la quontitb
de semences était de 33 kg.
SRRCLO-BINnGE
------m..-----
Seule la parcelle en amélioration fonciére a éte bin8e
2 fois : le premier a peu pr8.s au moment qu'il fallait, le second
avec un grand retard puisqu’il se situe B 46 jours apres le premier,
l a r a r e t é d o s p l u i e s q u i a u n e f f e t ddcouragcant c h e z l e s p a y s a n s
en
demeure la principale raison. Dans les autres parcelllos un binage
fut fait à une période acceptable, 168 i n s t r u m e n t s d e t r a v a i l o n t
été des houes sine tirdes par des boeufs auec la narme suivantet un
homme/houe/Paire.

-12-
DENrlRIAGE
""œ.--.-"-d
Il fut trbs tbt de telle sorte que malgrd la durde il ne
posait finalement aucun problème. Tous les hommes du carr8 btaient
à l'oeuvre.
-)f Dans la parcelle en amolioration foncibro.
Un premier Qpandage d'engrais avait lieu lors de la pr&-
paration du terrain. On est ensuite pass6 à deux autres Qpandages,
c e t t e f o i s - c i d'ur6e : le premier tout juste après le démariage
tandis que le second arrivait h peu pr&s 45 jours cbrrière le premiac
l'ur6e $I chaque fois était épandue par un homme à raison de 50 kg/ha.
* Dans 1~s autres parcelles le 14-7-7 fut util.isé avec
une dose moyenne de 117 kg/ha épandue par la presque totalité des
hommes du carré,

COMPAR~~ISON DES EXPLOITATIONS SURFKE EN rut
-13-
Souvent la surface cultivée par habitant a tendonce à
Otre plus grande dans les grandes exploitations. Néanmoins la
surface destinée au mil si elle est rapportge à la surface totale
cultivée donne un résultat presque identique dans les exploitations
(32 $ et 33 $). D ans l'exploitation n O 1 il faudra surtout déplorer
le moroellement qui constitue un handicap en ce sens qu'il fait
prolonger la dur6e des travaux.
TRAVAIL
--L-m."--
- exploitation no 1
3 actifs dont un enfant
- exploitation no 2
5 actifs dont un enfant
Ce qui veut dire qu'on aura respectivement 0,6' ha/actif
(exploitatioh n O 1) et 1,2 ha/actif (exploitation no II),,
i
I
!
I
!
i
!Surface (mil)
!Nombre actifs!Surface/actif!
i
!
!
!
I
!
!
!
!
!
!Exploitation no 1 !
2 ha
!
3
!
096
!
!
!
,Exploitation no II ,
6,2 ha !
5
I
:,2
!
.
i
.
!
!
!
!
!
!
Cependant le nombre d'heures passées dans la parcelle de
mil est de 4 heures par jour pour l'exploitation no 1 contre 6 heures
pour l'autre.
Toutefois on devra considérer que dans l'exploitation no 1
il existe certaines ca>ntraintcs totalement absentes dans l'exploi-
tation.nO II. Ce sont notamment l'activit8 secondaire exercée pour
le fils afnr$ et la fonction de chef de village détenue par le chef
de carr6.
Dans toutes les 2 exploitations la culture de l’arachide
a la prioritb sur le mil c’est pourquoi lorsqu'ils ont fini de tra-
vailler leurs parcelles d’arachide les paysans peuvent se permettre
de participer à des santanés bien qu'ayant leur mil à cultiver,
Par ailleurs une chose frappante est le fait que dans les
parcelles de mil on ne trouve jamaic de femme. Techniquement les 2
carrés sont du mdme niveau meme ai dans l'exploitation nu 1, il se
pose parfois un problbme de choix des pdriodes de travaux. La parcel-
le en amelioration foncière de l'exploitation no II travaill6e selon
les normes dtablies sur les fiches techniques montre que les paysans
sont capables d'épouser les techniques que la recherche leur apporte
et surtout qu'ils sont en mesure de les cxécutor comme il se doit.

-‘I 4-
Seulement le sous-emploi des moyens d e pr,oduction e t le‘de~6quilibre
e n t r e l e m a t é r i e l e t l e s a n i m a u x d e trait sont d e s probl&mes
c r u c i a u x ? resoudre. E n e f f e t a v e c c e s f a c t e u r s i l sfav.ère imposeitile
d e f a i r e l e s t r a v a u x narmalement a u s s i b i e n s u r l e pX.an d e l a d u r é e
e t q u e
sur l e p l a n d e l a porlddé d ’ e x é c u t i o n .
‘.
M O Y E N S D E PRODlJCTLtiN ‘,-
rirr-“--rr-r.ar--“&&-
,
L e m a t é r i e l bisn’équilibré d a n s l ’ e x p l o i t a t i o n no 1 sst
sous employe ( c f c h a r r u e ) t a n d i s q u e d a n s l’exploita.tion no :zI c.1es.t
l ’ é q u i l i b r e q u i e s t l e pfus,nQcassaire ( p a r e x e m p l e i l y a u n n o m b r e
i m p o r t a n t dc paires de boeufs p0u.r u n m a t é r i e l d a n s l ’ e n s e m b l e leger),
L ’ e x p l o i t a t i o n no 1 n’a p a s d u t o u t u t i l i s e s a p a i r e d e
b o e u f s p o u r u n problemo d ’ a l i m e n t a t i o n m a i s d a n s l ’ e x p l o i t a t i o n
s’il y a t o u t d e mEme e n u n p r o b l è m e dt a l i m e n t a t i o n l e nç!mbre Ejievé
de paires de boeufs pouvait par un certain phénomane “d’alternance,
permettre u n e u t i l i s a t i o n r é g u l i è r e .
,. .’
.

.
.’ ; ;
/
.,
----
.----
-II-

IMPORTANCE DU MIL P;\\R RAPPORT A L'FrRACHIDE
-15-
Nous allons essayer de voir dans l'ensemble des travaux
do l'cxploitatiog,
la part qui revient ou mil ceci dans une periodo
bien dbtermin&e c'est-à-dire colle coïcidant avec le stage.
Mous parlerons aussi de l'engrais et des semences utilisgs
dans le but de voir les quantitds et les prix d'ach::t afin de mettre
en évidence les depenses effoctu&es pour chaque culture (mil-arachide)
Enfin pour maeux illustrer cela nous tenterons de faire une analyse
des
principales contraintes.
EXPLOITATICN Na 1
TR ,? V A 1 L
--mm---
Dans cette cxploitotion environ les 2/3 du temps sont
c o n s a c r é s à l’arachida : 70 $ pour l'arachide contre 30 /6 pour le
mil une telle chose s'explique par le fait que les techniques
culturales appliqubcs sur l’arachide prennent une trop longue
durse malgr6 les temps de travaux un peu long dans les parcelles
d’orûchide par exemple le paysan peut travailler dans son arachide
le matin de 8h à 12h et le soir de 15h à 18h ce qui est rarement
fait quand il s'agit du mil. Ainsi le paysan dépense plus d'onergie
pour l'arachide que pour le mil.
SEMENCES
--M.----m
!
!
!
!
r
Mil
! A r a c h i d e !
!
i
!
!
272
;
!
!-
,Prixi
I
.
300
1
13.600
;
.
!
i
!
!
ENGRAIS
-mm----
!
!
!
!
!
!
Mil
! A r a c h i d e !
1
I
*-*
!
!
!
,FJoidsi
I
!
300 !
300
!
;.(kd;
s
.
!
!
!-
1 ;.:;i;<; :. 90G
;
6.300
!
.
!
!
!
!
!

Malgré la quanti-te prise et lo colt de l'engrais le paysan n'a pu
épandre que 150 kg sur la surface totale cultivée en arachide et
250 kg sur celle réserv8e au mil.
ANALYSE DES CONTRflINTES
Le paysan est conscient de l'importance du mil,, il sait
que l'engrais est très necassairo pour son mil. C'est pourquoi il
essaye de satisfaire 1.~ mil dans la mesure de ses po~aibilit,és ;
mais il a,rien que pour l'engrais et les semonces, une dette de
27,700 à rembourser a 1.~ fin de la campagne. Or si le prix du kg
de mil est supericur à celui du kg d'arachide (50 frs contre 4llfrs)
le marche du mil n'est pas tellement Etendu, on ne trouve que de
rares acheteurs. La cons0qucnce logique reste donc que le paysan ne
doit pas du tout negligcr son arachide, bien au contraire, puisqu'cl-
le est lû seule source de financement valable B cbté du marafchage
constituC/ qui certes est de type traditionnel mais/tout da meme une source
d'argent.
EXPLOITATION No II
TRAVAIL
-œ.---e-
Le temps réserv 6 à la culture du mil et à cells de l'ara-
chide os-t sensiblement le meme : 52 $ pour l'arachide contre 48 $
pour lc mil. La plupart du temps on travaille sur le mil soit le
matin soit le soir ; le nombre de journ6es entières Consacr&es à la
culture est plus important avec l'arachide qu'avec le mil.
SEMENCES
!
!
!
!
! ++ Mil zchet6 !
Arachide !
!
!
!
!
i P o i d s i
!
!
5
!
!
!(k9)
;
I
!
t-
!
i
i
!Pri:<
!
,. ,-
t_ \\_I
!
!
!
1
!
-
!
36
Pour l'arachide nous n'avons P-
pu obtenir les donnGos, En
ce qui concerne le mil, le paysan a semé en fait 33 kg mais 5.kg
seulement ont ét6 achates, le reste ayant BtB préleve sur la r6colte
prdcédente.
ENGRfiIS
"----.-a
!
1
Mil
I
;
Arachide 1
1
1
I
I
iPoids ;
800
!
1.300
!
!hl)
!
!
!
!
I
1
I
I
;Prix
;
18.400 '
29.900
i
1
I -
. . .,.. 2
/
/
!
!

-a 7-
P o u r l ’ a r a c h i d e t o u t e s l e s p a r c e l l e s n’ont pas été a l i
mentbes m a i s q u a n d meme l a plus g r a n d e p a r t i e a r e ç u d e l ’ e n g r a i s .
I l n e r e s t a i t q u ’ u n e é t e n d u e d e 0,5ha & a l i m e n t e r , u n s a c d ’ e n g r a i s
d ’ a i l l e u r s a v a i t é t é prdvu 21 cet effet mais la raret8 des pluies a
f i n i par dissoudre la d6cision d u p a y s a n d u moins à l a pariode ob
i l l e v o u l a i t .
l.
ANALYSE DES CONTR!',INTES
c--"--I_-----__-_--_---
D a n s c e t t e e x p l o i t a t i o n l e m i l d e v i e n t e n c o r e p l u s
i m p o r t a n t v u s u r t o u t l e n o m b r e d ' i n d i v i d u s q u i v i v e n t d a m s l e carré,
M a i s l e m i l n e p e u t & l u i s e u l r6soudrc l e s p r o b l è m e s f i n a n c i e r s e t
l e s e n d e t t e m e n t s e x i s t e n t . L e pnysan.est d o n c o b l i g é d e m e t t r e l’ac-
c e n t à l a f o i s sur l ' a r a c h i d e e t s u r l e m i l .

"'1 0".
ETUDE GLOBALE DES TEMPS DE TRAVAUX Dt7NS L*EXPLOIT:,TION No 1
!
!
L'esscntiol oyant éte dit au cours des Chapitr)es prucéderks,
nous nous contentons de presentcr les temps de travaux sous forme
de tableau. Ce tableau montre en memo temps les differents travaux
qui ont été effectues sur l’arachide et sur le mil ainsi que la
duree qu'ils ont connue;
Dans une seconde phase nous etablissons 10 calendrier
cultural,
TEMPS DE TRAVAUX
---LI--.m-"e.m-.m-*
!
1
,CultureiOpBrations
!
,Maindkeuvrej

t
; Animaux
i
!
!
;culturales i
.
.
I
I
I <z.-
!
!
!
i
;
i
*
!
!
~Cata~HUcr$zmcir~Houe Oc-ICherJa Boeufs!
I
t
i.
! -i-!
I cidentale!
41
i
.
-
-
!’
‘!
qm’
! 4n f an.I--I
!
I
!
! Dofricherrwt
! Semis
! Radou
1 Engrais
! ,,! q.I
!
! Débroussage !
!
“!
!
I Sarclage
!
1;
.
!
5’1
!
!
3’5
i 3,5 i
‘.
I
1
DQfrichemm<
6
!----
1
3;

3; 1
!
l -3l

1
i

i’
,Semis
6
1
i
;3
i
6
3
f
;Sarclage
12
i
J
!
!
!
!
!G
'
H
; Démariage
20
E
!
!
!
!
;Engrais
.
3
!
! ! !
!
!
!
!
!
!
!
1
t
I
I
!
Les temps de travaux sont donngs en hcure/ha. E:n ce qui
concerne la main-d’oeuvre si 2 hommes font x heure/ha pour une
opération donnée nous considérons qu'il a ét6 mis 2?x heuros/Wde
main-d'oeuvre homme. De rnbme si au cours de cette opération CL’<
hommes utilisant un materiel différent, le nombre d’heure pour
lequel chaque matériel a travaillé reste égal à celui de l'actif
qui l'a cmploye.
Par exemple sur l’arachide le défrichement a exigé 2 hom-
mes qui se sont mis B la tache avec une moyenne de 10 heures/ha en
utilisant la daba et l'hiler. Ainsi nous avons :
T rd [;y, -1 3,-.
io tr:lv::ux
pour ;n:i-in-d’oeuvre
20 heure6/ha
Il
11
Il
II
II
10 heures/ha
11
I l
11
II
II
11
n
Ce tableau nous permet de voir que le paysan mot beaucoup
plus de temps à s'occuper de sa parcelle d’arachide.

CALENDRIER CULTURAL
----m.---L--c-L"-"II
. . .
.* .
Ze calendrier nous montre que le paysan pouvait faire le
labour sur I:j parcelle de mil. En outro des opdrations. comme le
semis de l'crrachide Gtaient faisables dans une plus courte dur6e.
En effet il suffirait d'utiliser 2 semoirs et une paire
de boeufs d’autant plus que le paysan poss&de un palonnier double,
Ceci d'ailleurs permettrait de faire le radou plus tbt et de com-
m e n c e r l e I e r s a r c l a g e sur le mil.
.

C O N C L U S I O N
-2O-
,
D a n s l e s e x p l o i t a t i o n s 6tudiées l a s p a y s a n s s e m b l e n t r?tre
b i e n i n f o r m e s d e s n o u v e l l e s t e c h n i q u e s . L a priorite accordGo &
l ’ a r a c h i d e e s t i n c o n t e s t a b l e v u q u ’ e l l e c o n s t i t u e l a princ,ipale
s o u r c e d e f i n a n c e m e n t . _
Cependant le paysan est très conscient de ktu@Ji.k6 du mil
s u r t o u t l o r s q u e l e n o m b r e d ’ i n d i v i d u s à n o u r r i r e s t 6ilevé. C e t t e
i m p o r t a n c e d e l ’ a r a c h i d e a’outée a u deséquilibre o t a u s o u s - e m p l o i
des moyens de productions 3 matArie e t a n i m a u x ) , à la p a r t i c i p a t i o n
aux ‘lsantanés’t à des moments non apportuns constituent un gros obs-
à l’exbcution n o r m a l e d e s t r a v a u x p o u r la c u l t u r e d e m i l . A i n s i i l
sorait tres interessant d’étudier plus amplement ces divers f a c t e u r s
a f i n d e m i e u x s e n s i b i l i s e r l e s p a y s a n s , c e c i d ’ a u t a n t p l u s q u e
l’importance accordee aux céreales notamment le mil dans la zone
Qtudiée, v u l a c o n j o n c t u r e a c t u e l l e , d e v r a i t 8tre a c c e n t u é e .
Si les surfaces destinées au mil ne peuvent Qtre augment0es
p a r c e q u e d ’ u n e p a r t i l y a u n probl&me de terre et d’autre p o r t u n e
f a i b l e capacite d e t r a v a i l ( m a i n - d ’ o e u v r e ) , u n g r a n d e f f o r t d e v r a i t
dtre f a i t d a n s l e s e n s d e l ’ a p p l i c a t i o n d e s t e c h n i q u e s c u l t u r a l c s
d a n s t o u t e l e u r globalite et.- a u s s i d a n s les périodes les .pllus
adequates.
Pour cela au lieu de laisser le paysan se baser uniquement
souI:ce/sur l ' a r a c h i d e comme/de f i n a n c e m e n t i l s e r a i t
p r é f é r a b l e d’intro-
duire u n e p o l i t i q u e d e d i v e r s i f i c a t i o n . P a r a i l l e u r s o n d e v r a i t m i e u x
e n c a d r e r l e p a y s a n d a n s l e marafchage a f i n q u ’ i l p u i s s e d i v e r s i f i e r
les cultures marafcheres e t a v o i r u n e b o n n e p r o d u c t i o n , l e marafchage
c o n n a i s s a n t u n g r a n d e s s o r a v e c l a p r o x i m i t é d e l a v i l l e d e THIES.
E n f i n l ’ é l e v a g e d e v o l a i l l e s e t u n e op6ration d’embouche
b o v i n e p a r e x e m p l e n e d o i v e n t p a s btre e n reste, ils seraient inta-
ressants à p l u s d’un t i t r e , Il n e s u f f i r a p a s s e u l e m e n t d e se lancer
d a n s d e t e l l e s entreprises pour résoudre l ’ e n s e m b l e d e s problemes.
a
E n e f f e t i l f a u d r a i n s i s t e r s u r l e s m o y e n s d e p r o d u c t i o n , l e u r c h o i x ;
l e u r renouvellement e t l e u r e n t r e t i e n danS l a m e s u r e o u i l s s o n t l e s
principaux instruments de travail.
L e problème des “santanésfl est plutbt social, il d6couJ.a
d e l a s o l i d a r i t é q u i c a r a c t é r i s e l a p l u p a r t d e n o s sociétes tradi-
t i o n n e l l e s .
C e r t e s c’est u n obstaole m a i s q u i n’est pas facile à
SUrItIOrIter t a n t que n o t r e 8OCi6t6 d e m e u r e c e q u ’ e l l e a et6 et ce
q u ' e l l e c o n t i n u e d’étre e n m i l i e u p a y s a n .