LA QUESTION SEMENCIERE DANS LE CADRE DE LA ...
LA QUESTION SEMENCIERE DANS LE CADRE
DE LA NUUVELLE POLITIQUE
AGRICOLE
M&maire
de confirmatton
Février
1986
Platar GAYE
fn-rtitut
S&négais
de Recherches
Agrirokesi
Bureau d'ArialyÇes
Maco-&onomiques

TABLE DES MATIERES
INTRODIJCiTIGN
1
AI Les
usures
de l*Etat
1
B/ Obje tifs
de l'btude
2
C/ Meth 1 dologie
3
CHAPITRE k: CONTEXTE DU PROBLEME SEMENCIER
6
A/ Partiiculariteç
du facteur-semence
6
B Spk~lficit&s
de l'arachide
7
C/ Philpsophie
de l'intervention
des Pouvoirs
Publics
8
D/ Evalhtion
de la politique
semenciere
depuis
I'ONCAD
9
l/ kructure
et fonctionnement
du secteur
semencfer
9
2/ Bifflcultea
maJeures
11
1
b/ Recouvrement
des crBances
11
b/ Utilisations
deviees
13
t/ Securlsation
15
E/ Points
de vue'sur
le desengagement
de 1'Etat
18
Ff Causbs subsidiaires
du retrait
de 1'Etat
19
CHAPITRE il:
L'AUTO-APPROVISIONNEMENT
CHEZ LES PRODUCTEURS SUIVIS
PAR LA SODEVA DANS LES DEPARTEMENTS DE GOSSAS ET NIORO
22
A/ Ampleur
relative
de l'auto-approvisionnement
22
BF Diff
rentes
entre
zones
23
C/ Diff t rentes
entre
expoitations
26
Df Diff
rentes
internes
& l'exploitation
28
E/ Eva1 tion
des réserves
de semences
32
F/ Infl
ence des facteurs
institutionnels
37
G/
i
Pour!uai
les réswves
semenci&res?
3P
CHAPITRE 4x1: LES PRODUCTEURS FACE AUX NOUVELLES MESURES DE L'ETAT
44
A/ Sourqes
et modalites
d'approvisionnement
en semences
d'arachide
44
1/
ituation
d'ensemble
45
21
istribution
officielle
46
3/
éserves
personnelles
47
4/
chats
au comptant
47
s/
redft
formel
51
6/ 1 redit
informel
54
A/ Credit
intra-carre
55
b/ Credit
inter-carre
55
d/ Credit
commercial
56
B/ Effets
conjoncturel
du manque de semences
d'arachide
57
l/ Cultures
arachidieres
57
2/ C 'ltures
vivriéres
58
S/ F cteurs
de production
7
58
41 Sijtuation
globale
59


LISTE
DES TABLEAUX
Tableîu
1-A:
Difficultes
historiques
dans
le secteur
semencier
et mesures
engendrhs
1
If-A:
Semences
personnelles
et
taille
de
l’exploitation
27
11-3:
Auto-approvisionnement
et
statut
familial
29
II-C:
R&partition
annuelle
des
utilisations
de semences
personnelles
3
II-D:
Evolution
des
reserves
en fonction
de
la production
34
II-E:
Irrégularité
dans
l’utilisation
de semenc@s
personnelles
36
II-F:
Arguments
explicatifs
de
la
constitution
de reserves
40
II-G:
Facteurs
limitant
le recours
& l’auto-
approvisionnement
4
III-A:
Approvisionnements
par
sources
et
par
categorie
de producteurs
dans
la
zone
de Gossas
pour
la
campagne
1985-86
45
XII-B:
Approvisionnements
par
source
et
par
catégarie
de producteurs
dans
la
zone
de Nioro
pour
la
campagne
1985-86
4
III-C
‘Evolution
danç
la
combinaisan
deç
cultures
60

RESUPlE
La responeabilisation
du monde
rural
pour
sari
approvisionnement
en
facteurs
de production
constitue
un des
principes
fondamentaux
de
la Nouvelle
Politique
Agricole.
Cet+
Etude
axes
sur
les
semences
d’arachide
revele
tout
d’abord
le
caractere
multidimensionnel
du probleme.
Elle
prerbnte
une
analyse
des
bases
hitoriques
de
l’engagement
et
du dksengagement
de
l?Etat
concernant
le
secteur
semencier.
Les
Rroducteurs
reeponsabilisés
devront
avant
tout
compter
sur
!l*auto-approvisionnement.
Ce phenomene
a et&
analyse
pour;
un echantillon
de 40 exploitations
dans
les
Departements
de Qossas
et
Nioro.
Son
importance
a et&
diff/%renciee
dans
l’espace
et
dans
le
temps
en fonction
de
plusiieurs
facteurs
dont
les
plus
determinants
ont
@té
le
volume
des
rkoltea
et
les
motivation5
fiées
a
l’enkironnement
social,
écologique
et
institutionnel.
Les
mesubes
transitoires
prises
pour
la campagne
lSr8!5-86
suscItent
une
certaine
inquietude
chez
les
producteurs.
Le
désepgagement
de
1’Etat
met
en cause
la
sécurisation
du
Capi/tal
semencier
d’arachide
tout
@n favorisant
pateptiellement
l’objectif
d’auto-suffisance
alimentaire.
ABSTRACT
Farmers’
self-reliance
for
input
acquisition
is a basic
prinbiple
in the
the
Senegalese
New Agricultural
Policy.
This’
study
based
on peanut
seeds
presents
the
multiple
dime’sions
of
the
problem,
focuçing
on the
fundamentals
of
Gave; t: nment
intervention
and
withdrawal
from
the
seed
sector.
Per-sbnal
seed
storage
and
use
waç
analyzed
for
a sample
of
40 f prmers
in the
Departments
of
Gossas
and
Nioro.
The
degrke
of
self-reliance
was
shown
to
be differentiated
in
spa+
and
time
according
to
numerous
factors.
The most
detebminant
were
the
size
of
the
previous
harvest
and
motibations
related
to
social,
ecological’
and
institutional
enviironment;
Seed
diçtribution
and
storage
measures
taken
by tbe
Government
worried
most
of
the
farmers
during
the
19851-86
campaign.
State
withdrawal
generates
more
uncefrtainties
in meeting
national
seed
storage
objectives.
Neveirtheless,
the
new situation
is potentially
favorable
to
foodj
self-suff
iciency,
a main
goal
of
the
New Agricultural
Pol +y*

1
REMERGIEj’tENTS
Nous
adressons
nos
plus
slnctorem
remerciements
A
teks
I=@~X qui
ont
contribue
a l’accomplissement
de ce
travai
1.
XI s’agit
surtout
de
la SODEVA qui
a bien
voulu
tp$tre
ses
carnets
d’enquete
d notre
disposition,
de
P+rick
et
Valerie
Kelly
paur
leur
collaboration
dans
le
ttyaitement
automatique
des
fichiers
et
enfin
de Mrs
3.
Fdye
et
E.W.
Crawford
dont
les
commentaires
ont
ét&
très
u6iles
dans
la finalisatian
de ce document.

INTRODUCTXON
L'approvisionnement
du monde rural
en facteurs
de
prod/uction
constitue
de nos jours
un domaine
controversé
de
la pblitique
agricole
au Sénégal.
Le probleme
qui remonte
a
l’et-/@ colaniale
a recemment
priç
un tournant
decisif
avec
leç 'récentes
mesures
gouvernementales
qui ont profondément
bouljeverse
le cadre
institutionnel
de l’Économie
agricole.
A/ LbS MESURES DE L'ETAT
La Premiere
mesure
importante
intervenue
en 198Q suite
a la dissolution
de I’ONCAD (Office
National
de
Commiercialisation
et d’Assistance
pour le Develappementf
a
et& jla mise en veilleuse
du Programme
Agricole.
Le5
prodlcteurs
ne pouvaient
plus
obtenir
deç equipements
à
crédkt
mais
ils
avaient
toujours
acceç aux semences
et a
l’enigraiç.
Pour ces derniers
intrants,
de nouvelles
modajlites
de financement
avaient
été instaurees,
notamment
par ‘le biais
d'une
retenue
opérée
sur 1e prix
de l’arachide
au producteur.
Cependant,
pour ce qui concerne
les semences
d'arachide,
il a et& question
d'encourager
la constitution
de r$serveç
pereonnelles
en vue de pouvoir
transférer
progressivement
la gestion
d'une
partie
du capital
semencier
aux producteurs.
Les avis
d'experts
etaient
partages
quant
au rythme
et au degrtb souhaitables
de responsabilisation
des
prodbcteurs
en
la matiere.
Dans son discours
du 3 Avril
1 P&,
le President
de la Republique
decida
que les paysans

serhlent
& partir
de
1986
entierement
responsables
de
leur
!
app~ovi5ionnement
en semences.
Dans
cette
Hude
axee
sur
les
semences
d’arachide,
nos
pri+ipaux
objectifs
sont
les
suivants:
l
11 Preciser
le contexte
du probleme
semencier
par
rapdort
a ses
multiples
dimensions.
Il
s’agira
surtout
d’examiner
les
bases
de
l’ancien
systeme,
les
difficultes
ayant
marqué
son
évolution
recente
et
qui
semblent
avoir
acce/lere
l’avénement
de la nouvelle
politique.
2/
Degager
les
caracteriçtiques
generales
de
1 * ai ta-approvisionnement
chez
les
producteurs
suivis
par
la
SODI VA de 1981-82
A 1984-85.
L’analyse
portera
ntfellement
sur
l’importance
relative
des
semences
per!
onneïles
sous
Le systeme
de
la
retenue
et
les
facteurs
qui
en determinent
le
niveau
d’utilisation.
3/
Examiner
comment
les
producteurs
ont
fait
face
aux
nou’ elles
mesures
de
l’Etat,
notamment
aux
circonstances
pare
lculieres
de
la campagne
1?85-86
et
a l’épreuve
de
resl
onçabilisation
pour
leur
approvisionnment
en
semences
d”al
achfde.
4/
Verifier
la validite
de certaines
hypotheses
cent
ernant
l’approvisionnement
des
producteurs
en semences
d’ ai achide
et
discuter
quelques
implications
du
retrait
de
1 ‘El at pour
I’economie
agricole.


critiques
ont
et&
Qlimines
maigre
l’existence
de donnees
sur
Leç;quatre
dernieres
annees.
--Concernant
la
troi5ieme
source,
il
s’agit
d’entretiens
forhele
menés
aprer
les
semis
avec
de5
producteurs
de
difierentea
categories.
Un questionnaire
que
nous
avone;
CO~$U
et
teste
à plusieurs
reprises
a été
administre
par
des
enqu@teurs
supervises.
Auparavant,
des
séances
de
dis&ssion
suivies
de pratique
sur
le
terrain
ont
éte
organisees
pour
assurer
une
bonne
comprbhension
des
queitions
et
surtout
une
traduction
correcte.
Le-i
répondants
ont
eté
individuellement
choisis
dans
les
exploitations
ayant
ete
suivies
par
la SODEVA au moins
durant
la campagne
precedente.
Le but
en etait
de faciliter
quelques
comparaison5
avec
cette
année
Dans
chaque
cas,
le
chef
d’exploitation
a été
interroge
et
si possible
un
pro4ucteur
choisi
au hasard
dans
chacune
des
catiigories
suivantes:
dependants
familiaux
célibatairaç
que
nous
appelons
sourgas,
chefs
de menage
dépendants,
femmes
et
travailleurs
agricoles
saisonniers
appelés
navétanes.
darallélement
aux
enquetes,
naus
avons
eu des
dis&sçions
informelles
avec
les
producteurs.
Cela
nous
a
permis
de cerner
un
grand
nombre
de problemes
non
abordes
dan5
le questionnaire.
Il
était
aussi
demande
aux
enqueteurs
de noter
toutes
observations
intéressantes
faites
par
les
répondants,
ce qui
n’a
pas
été
un exercice
inutile.
Le/s principales
difffcultes
rencontrees
consistaient
surtout
i3 resoudre
certaines
incohérences
dans
les
donnees

collecthes.
De marne, la confrontation
de ces donnhs
avec
celles
de la SQDEVA r&v&lait
quelques
contradictions.
Dana
bien des cas,
les mises
au point
ont nh)cessit&
d'autres

CHAPBTRE
1 : CONTEXTE
DU PROBLEME
SEMENCIER
Le probleme
semencier
au Sénhgal
se situe
dans
un
cadre
complexe
dont
il
nous
paratt
important
de cerner
les
multhples
dimensions.
Tout
d’abord,
la semence
se présente
commb
un
facteur
spécial
par
comparaison
aux
autres
intrants
agrijzoles.
A/ PPRTICULARITES
DU FACTEUR-SEMENCE
l/
Contrairement
aux
autres
types
d’intrants,
la
semepce
est
un facteur
qui
s’autogenere
a travers
le
procefisus
de production
dans
lequel
il
entre.
Ce caractere
est
porteur
d’au
moins
deux
implications
:
a/
A l’exception
de certaines
varietés
(hybrides),
l’auho-approvisionnement
des
cultures
semble
A priori
naturel
et
tout
a fait
logique
surtout
lor-ique
la
production
est
adequate
en
qualit&
et
quantite.
b/
Les
disponibilités
en semences
pour
une
campagne
donnke
peuvent
etre
fortement
tributaires
de
la
production
antebieure.
2/
La semence
est
une
nécessité
absolue
qui
reprhente
l’Çl#ment
de base
de
la production
agricole,
ce qui
lui
donne
un caractére
stratégique
indiscutable.
Cependant,
le
probléme
se pose
de façons
différentes
selon
les
cultures
et
a cet
égard,
l’arachide
présente
certaines
particularitéç.
6

BS’ $PECIFICITES
DE L’ARACHIDE
l/
La semence
d’arachide
a un pouvoir
multiplicateur
assez
faible
compar&e
I celle
d’autres
cultures.
Sol-i
coa)ficient
de multiplication
est
de
l’ordre
de 10
(10
kg
r+coltes
pour
1 kg seme)
lorsque
leç
conditions
sont
satisfaisantes
alors
qu’il
se situe
au voisinage
de 50 pour
le mil
et
49 pour
le mars.
Avec
les
aléas
qui
ont
récdmmient
caract&ris&
la culture
arachfdiere
au Senégal,
le
coei!ficient
empirique
y reste
en moyenne
bien
inferieur
a
10.
L’arachide
se caracterise
par
une
valeur
culturale
Plcvee
c’est-a-dire
que
la quantite
de semences
nécessaire
pou;
une
unit&
de superficie
est
relativement
importante.
Pou+
les
eçpeces
cultivees
au Seriégal,
cette
valeur
se situe
thécjriquement
entre
80 et
115
kg de gausses
ou 58 et
90
kg
de graines
par
hectare
selon
les
variétes
(Age1
et
Thenevini
1984;,
p.84).
Ces chiffres
sont
tr&s
grands
compar6s
aux
4
kglhiectare
pour
le mil
souna,
8 pour
le sorgho
et
16.pour
le
maSsi.
Tout
cela
signifie
que
la satisfaction
des
besoins
en sbmences
d’arachide
peut
constituer
un sacrifice
relaitivement
important.
21 La
semence
d’arachide
est
d’une
conservation
délicate
car
la graine
est
plus
vulnerable
aux
parasites
et
sa n$ture
oléagineuse
la prédispose
& d’autres
formes
de
dégradations
chimiques
comme
l’oxydation
et
l’hydrolyse.
La
pr&rvation
qualitative
des
graines
stock&es
demande
donc
des
soins
particuliers.
La quantité
de
semence
requise
pour
rçaliser
l’objectif
national
de
1.000.000
d’hectares
d’arachide
par
an est
tr&s
importante.
Sa gestion
necessite
7

donq
des
moyens
sphciaux
de stockage
et
conservation.
L’ir)tervention
des
Pouvoirs
Publics
dans
ce secteur
s’ent
historiquement
fondee
sur
une
certaine
philosophie.
C/ f/WILOSOPHIE
DE L’INTERVENTION
DES POUVOIRS
PUBLICS
L’administration
coloniale
devait
tres
tbt
constater
que
les
paysans
avaient
tendance
a consommer
leurs
réserves
de +$emenc@s
en cas
de penurie
alimentaire
et
méme
d
commercialiser
toute
leur
recolte
pour
se procurer
de
l’ajgent.
(Frélastre,
19821
Ainsi,
vingt
ans
6eulement
apres
l’introduction
de
la culture
arachidiere
au Senegal
en
1890,
le colonisateur
fut
amené!
A mettre
en place
le5
S.I.P
(Societçs
Indig&nes
de Prevoyance)
chargées
de
la
gestion
des, semences
d’arachide.
En effet,
pour
l’administration
coloniale
de
I’epoque
comme
pour
1’Etat
actuel,
il
s’agissait
tout
d*abord
de sécuriser
la culture
arachidiere
qui.a
represente
l’une
des
principales
activites
agricoles
du )ienégal.
L’ensemble
de
l’economfe
etant
fortement
sensible
aux
performances
de
l’arachide,
il
fallait
se doter
des,moyens
d’assurer
dans,
une
certaine
mesure
la
realisation
des: objectifs
de production.
Par
ai 1 leurs,
la distribution
de
semences
a toujours
eté:vue
comme
une
faveur
spéciale
accordee
au monde
rural
dont
les
capacités
demeurent
limitees.
Selon
L.S.
Senghor
(15971,
le principal
handicap
de l’agriculture
senegalaise
est
la
pauvreté
des
producteurs
qui
doivent
donc
etre
assptés.
Ceci
explique
la dimension
sociale
conferée
A la
polbtique
de distribution
des
semences.
A ce sujet,
le

proRoa
de Amadou
Tidiane
Wane
est
siqnif
icatif
quand
il
aff
trma
que
‘depuis
avant
l’independance,
le paysan
a
touJIours
ete
biberonne’
(Le
Soleil;
17-04-85,
p-5).
De ce
8
fait
l’Épreuve
de responsabilisation
totale
du producteur
en
matferc
de semences
constitue
un
‘sevrage”
et
annonce
l’ers
de
ia maturite.
La question
de savoir
comment
on en est
venu
& ce
#
stage
trouve
sa rilponse
dans
l’evolution
récente
du secteur
sem+nçier.
/
D/ EVOLUTION
DE LA POLITIQUE
SEMENCIERE
DEPUIS
L’ONCAD
De la création
de
1’ONCAD
à nos
joursi,
la structure
et
le fonctionnement
du secteur
semencier
ont
connu
une
cerFaine
évolution
marquée
par
des
difficultes
majeures
qui
en ont
accelere
le processus.
i/
GTRUCTURE
ET FO~UCTION~+~EME~JT
L’ONCAD
cr&+
en 1966
devait
assurer
entre
autres
taches
l’approvisionnement
du monde
rural
en semences
d’arachide
comme
cela
se faisait
depuis
1910.
A li’approche
de l’hivernage,
1 ‘ONCAD
f inancé
par
un
consortium
ayant
& sa
t@te
la
BNDS
(Banque
Nationale
de
Dévbloppement
du Senegal)
distribuait
les
semences
aux
paysans
generalement
a raison
de 100
kg/homme
et
50 kg/femme
figbrant
sur
les
rbles
d’impots.
Les
benéficiaires
dev$kiant
rembourser
en nature
aprés
la
récolte
avec
un
fnt*r@t
de 25%.
L’ONCAD
était
charge
du recouvrement
des
dettes,
des
mutations,
du stockage
et
de
la
conservation
au

niveau
des
seccos
eparpilles
dans
les
zones
de culture
aracjhidiere.
Dans
ces
seccos,
les
stocks
Bltaient
souvent
compbses
de diverses
especes
melangees
dont
la degradation
I
qualiitative
et
l’inadaptation
aux
conditions
changeantes
du
millbu
devenaient
lnquietantes.
Clinsi,
a partir
de
1972,
une
istrategie
de s&lection
varietale
et
de multiplication
fut
pdoptee
pour
faire
face
au probléme.
Les
semences
de
base:
que
1’ISRA
(Institut
Senégalais
de Recherches
Agricoles)
devait
produire
étaient
multipliées
par
l’in~termédiaire
de producteurs
contractuels
sous
la
resp~nsabilite
du Service
Semencier
pour
le
compte
duquel
la
SQDEbA
assurait
l*encadrement
des
multiplications
& grande
echejl le.
Ainsi
les
graines
collectée5
au
titre
du
recduvrement
des
dettes
devaient
servir
a l’achat
de
semejnces
sélectionn&es
auprios
des
multiplicateurs
contIractuels.
Cependant,
le systeme
n’a
permis
d’avoir
un
capital
semencier
entierement
constitue
de graines
sele)ztionnees
qu’en
1977
et
on utilisait
toujours
des
stocks
destjines
a la
trituration
pour
combler
les
déficits.
.
Le ciontr-ble
qualitatif
revenait
au Service
Semencier
qui
I
certifiait
les
graines
jugées
bonnes
au moment
de
la
col Ijecte.
Il
est
évident
que
des
semences
passant
cet
I
uniqpe
test
pouvaient
se dhgrader
avant
leur
utilisation
par
les
producteurs.
En 1980.,
la SONAR
(Societe
Nationale
d’Approvîsionnement
du Monde
Rural)
fut
Cré&e
pour
heriter
de
lia fonction
semenciere
de
I’CINCAD
dissout.
Le
taux
d*intéret
en
nature
fut
ramene
de 25 h, 12,5X
mais
dPs
la

campagne
81-82,
le
remboursement
de
la
dette-semences
se
fai*ait
par
l’intermédiaire
d’un@
retenue
libératoire
op&r@e
sgr:lr
prix
au producteur
de façon
forfaitaire
et
uniforme.
Par$ll+lement,
la Caisse
de PBréquation
et
de Stabilisation
des !Prix
devait
intervenir
avec
des
subventions
pour
combler
j
d’eqentuels
deficite.
Toute
cette
structure
a eté
bou1!eversBe
par
la dissolution
de
la
SONAR suivie
d’une
décihion
de supprimer
la retenue
& partir
de
la campagne
19851-86.
2/
D\\IFFICULTES
MAJEURES
Les
probl&mes
majeurs
qui
ont
marque
1’Wolution
de
la
polfhique
semenci&-e
depuis
1’ONCAD
gravitent
autour
de
troib
points
principaux
qui
sont:
le recouvrement
des
creances,
les
utilisations
déviees
de semences
distribuees
et
l& securisatfon
du capSta1
semencier.
a/
RECOUVREMENT
DES CREANCES
Le systeme
de cr&dit
de campagne
remboursable
en
natube
qui
a prévalu
jusqu’en
1980-81
a et&
fortement
entrave
par
le probl&me
du recouvrement
des
créances.
Durant
toute
la période
d’existence
de
1’ONCAD
(1966-19791,
27% qeis dettes-semences
exigibles
n’ont
pas
éte
recouvres
compte
non
tenu
des
epongements
intervenus
en
lP71
et
en
1981.’
Pour
1960-81,
derniere
campagne
avant
la mise
en
application
de
la retenue,
seules
1650
tonnes
de semences
ont
4ke
remboursees,
soit
moins
de 14% du capital
semencier
distribué.
Deux
principales
hypotheses
ont
pu etre
émises
pour
‘expliquer
ce phenamène,
a savoir
une
mauvaise
volonté
11

de
&a part
de certains
b&n&flciaires
et
un défaut
de moyens
dQ 4 de nbdiocres
recoltes.
Par ‘rapport
&t la Premiere
hypothese,
WATERBURY
(19841,
Ca la
aui~e
de A.
OATIN,
avance
que
le
non
Payeme?nt
des
dettes
conititue
pour
le producteur
l’un
des
rares
moyens
de
dfmi[nuer
les
charges
de production
dont
la
plupart
corr’pspondent
a des
coUts
incompressibies.
Pour
contbecarrer
de tels
comportements,
il
fut
décide
de ne
finabcer
la commercialisation
que
si
un certain
taux
de
remb/wrsement
@tait
atteint.
Cette
mesure
devait
encourager
la fuite
des
recoltes
dans
le marche
parallele
tout
en
Pé?nalisant
au meme titre
les
bons
et
les
mauvais
payeurs.
Le syatéme
de retenue
a la
source
@tait
alors
concu
pour
asbufer
le remboursement
des
dettes.
Cependant
une
telle
optl&
n’a
paç
permis
de résoudre
le probléme
en raison
de
la f*ibleçse
des
collectes
ne pouvant
pas
atteindre
le seuil
crftjque
de 630.000
tonnes
correspondant
a l’équilibre
finahcier
pour
une
retenue
de
LS F/kq
(Minist&re
du
DÇveioppement
Rural!
Mars-Avril
19841.
Cette
faiblesse
des
colldctes
officielles
a et&
attribuee
aux
mauvaises
recoltes
et
rc!/cemment
a l’importance
du marche
parallele.
Dans
le cadre
de
la deuxieme
hypothese
(defaut
de
moyens)
caracterisant
des
situations
de mauvaise
recolte
arachidiere,
le paiement
en especes
diverses
(céreales,
argent)
etait
envisage
sans
beaucoup
de SU~C&S.
L’épdngement
semblait
constituer
la seule
alternative
réelle
pour
les
autorités
surtout
lorsque
l’accumulation
des
dettes
poussait
les
producteurs
a éviter
le circuit
officiel
de
12

commercialisation.
Le dernier
épongement
en date
est
int~rvcnu
en Avril
1981
concernant
toutes
les
dettes
antSrieure$s
au 31 Qctobre
1980.
b/
UTILISATIONS
DEVIEES
L’utilisation
de semences
a d’autres
fins
constitue
une’r@alitb
indeniable
mais
l’ampleur
du phénoméne
n’a
fait
l’oijet
d’aucune
estimation
prkise.
Cependant
on a pu Ebmettre
certaines
hypoth9ses
quant
aux
‘facteurs
explicatifs
d’une
telle
situation.
Tout
d’abord,
le probleme
de soudure
fut
&voque
depuis
l*&pjoque
coloniale
comme
@tant
la principale
cause
des
reventes
de semences
par
les
producteurs.
En effet,
“baykat
du Jliitu
jiwoam
ci
pax”
disent
les
Wolofs,
signifiant
en
aubsbance
que
le
cultivateur
qui
détient
des
semences
ne
meuri
pas
de faim.
La stratégie
consistait
alors
a
instaurer
le programme
*vivreç
de soudure”
qui
accordait
un
cr&dit
en nature
par
le biais
des
coop&ratives
afin
que
les
culttvateurs
ne soîent
plus
amenés
à vendre
des
facteur-ç
de
prodwction
pour
satisfaire
des
besoins
alimentaires.
Ce
sytie;&e
qui
n’a
pas
pu
rdsoudre
le probleme
fut
aboli
au
debut
des
ann+es
de s&cherescie
avec
les
difficultés
de
reco+vrement.
On P+ut
aussi
noter
que
le fait
de distribuer
les
semences
le
pfus
tard
possible
afin
d’en
limiter
la duree
d’exRosition
~3 la Port&e
des
béneficiaires
entrait
dans
le
cadrd
des
mesures
préventives
contre
les
utilisations
dévi&es.
Cependant
le
ph@nom&ne
n’en
a pas
pour
autant
@te
13

enrayé
et une nouvelle
hypothese
fut alors
evoquée,
celle
de
la +aturation
des besoins
reels.
A partir
de 1981-82,
la quantité
de semences
%L
distribuer
annuellement
devait
faire
l'objet
d'une
stabilisation
autoritaire
au voisinage
de 120.000
tonnes
correspondant
aux objectifs
de 1.000.000
d'hectares.
Ainsi,
le qapital
semencier
ne devait
plus
suivre
l’inflation
de la
demande que traduisait
un gonflement
souvent
frauduleux
des
rbles
d’imposition-
En effet,
selon
le Minist&re
du
Développement
Rural
(Mars-Avril
1984),
l’accroissement
de la
demdnde ne se justifiait
ni par une augmentation
des
Surf:aces
cultivees
ni par une baisse
correspondante
de la
qual'ité
des semences
distribuées.
De nos jours,
certaines
estimations
chiffrent
les besoins
réelles
a 80.000
tonnes
avec: comme principal
argument
la desertification
du Nord et
la pbrsistance
des reventes
de semences
sur le marché
(Le
Solepli
10-07-85,
p.3) l
Par ailleurs,
la vieille
hypothése
du manque de
rigueur
dans l’identification
des attributaires
de semences
allait
ressurgir.
Ainsi
on estimait
que leç nombreux
benéficiaires
non producteurs
ne faisaient
que revendre
leur
dotation
et constituaient
la categorie
des mauvais
payeurs.
Au cours
de ceç dernieres
années,
l’objectif
de “privilégier
les vbritables
cultivateurs*
a et& le point
focal
du débat
sur ia politique
semenci&re.
Par rapport
a cette
nouvelle
1 i9n*,
le problilme
principal
qui n'a pas pu etre
résolu
consistait
& difinir
des criteres
objectifs
d’identification
qui reflétent
fidélement
le profil
r&el
du producteur.
14

Mems avec
la retenue,
la distribution
au prorata
des
apports
n’a
et&
appliquée
qu’en
1985
en raison
de nombreuse%
consiiderations
aocio-économiqueç
dont
le probl8me
des
ainibtrles.
En :somme,
toutes
les
mesures
restrictives
envisagees
visaient
B limiter
le gaspillage
devenu
d’autant
moins
tolerable
que
la securisation
du capital
semencier
posait
d&j&
~d’&normes
problemes.
c/
SECURISATION
Le probleme
de securisation
se pose
surtout
en terme
de preservation
qualitative
et
de reconstitution
quantitative
du capital
semencier.
Sur
le premier
point,
les
capacites
de stockage
couvert
des
çeccoa
étaient
bien
inferieures
aux
necessites
strictes.
La
destfuction
de semences
par
les
pluies
n’a
pas
éte
un
phCndm&ne
rare
et
en
1978-79
la perte
se chiffrait
a 11.000
tonnys.
Cependant,
il
ne s’agissait
pas
seulement
d’un’-
probj&me
d’insuffisance
des
capacités
de stockage
mais
aussi
d’un+
sous-utilisation
des
infrastructures
existantes
souvent
pour
des
raisons
logistiques.
La
dégradation
qualitative
des
semences
vulgarisees
se traduit
par
un
accroissement
important
des
valeurs
culturales
en coque
Celles-ci
se situent
entre
100
et
148
kg
de gousses
par
hectqre
selon
les
variëteç
pour
la
campagne
1985-W
(MDR;
27-0$-19831.
Rappelons
que
les
valeurs
culturales
théoriques
en coque
se çituent
entre
80 et
115
kg a
l’he4tare.
La’necessite
de diffuser
de nouvelles
variétes
plus
15

adaptees
aux
conditions
changeantes
du milieu
ajoute
une
nouvelle
dimension
au probl&me
de
la securisation
qui
supp&e
aussi
le
renouvellement
periodique
des
semences
vulgbrisbes
pour
en prherver
les
proprietes
genetique5.
Selon
certains
experts,
le
programme
d’implantation
varietale
elabore
par
la
recherche
en lP77
risque
de devenir
depape&
avant
sa réalisation
effective.
Il
a éte
aussi
soul$gné
que
malgré
la strategie
de multiplication
semehciere
introduite
depuis
1973,
le
recours
aux
graines
diteg
ordinaires,
c’est-h-dire
non
selectionneeç,
n’a
pu
étre;
évite
qu’une
seule
fois.
Cela
signifie
que
la
securisation
quantitative
et
qualitative
du capital
semebcier
sont
deux
objectifs
dont
l’un
n’a
pu se
réaliser
qu’ab
detriment
de
l’autre.
La production
semencirlre
s’exbose
elle-meme
&i tous
les
aleas
de
l’agriculture
en
gén@-al,
ce qui
rend
la securisation
encore
plus
probkematique
m@me sur
le plan
quantitatif
uniquement.
Pour’
1 ‘Etat,
la taille
du défi
s’illustre
bien
par
la
situbtion
de la sous-filiere
semenciere
durant
ces
dernieres
anné+.
Selon
un article
du
journal
“Le
Soleil”
date
du
17-4185,
une
subvention
de 27 milliards
de francs
CFA a eté
nécessaire
pour
la
reconstitution
du capital
semencier
durabt
la periode
1981-84.
Pour
les
120.000
tonnes
distribuées
en
1984
et
estimées
en valeur
a 11 milliards,
la
retebue
n’a
permis
de r&cup&rer
que
3,s
milliards.
Le5
75.766
tonnes
de semences
llvr&es
aux
producteurs
en
1983
reprbsentent
32,6X
de la collecte
officielle
totale.
Par
ai 1 I+ra,
la filière
arachidigre,
source
traditionnelle
de

gairis
pour L’Etat,
a connu un@ pér&quatlan
nagative
dapuiti,
1979-80
selon
les
declarations
officielles.
En r&sum&,
le
tableau
suivant
retrace
les
principales
dff#itult@s
rencontrees
avec
l’ensemble
des
mesures
qu’elles
ont
iengsndr&es.
Tableau
I-A
DIFeICULTES
HISTORIBUES
DANS LE SECTEUR
SEMENCIER
ET MESURES
ENOENDREES
-rrh-
rz=a=---
,Lt~r,Z=I*tZ===-=~==---e=
! il+weueut
des CrCucw
Utlliutiws
dcyfdes
sdcwiutiou
qiu1itrtivr
!
!
de SmruM dirtrlbudes
et quntltrtiw
du
!
I
tapIta
UBmclef
.
I
~-=:=+====r=r=-==r=-t--r======i
.
1
1
! Il n9 fwacer 11 tonercill-
Il Distrihtioa tardive de
Il Iatraductiuu des seeesces !
! îut~oa w sl ue certde Cux
S~IICM
sCIrctfonuks et du contrble !
! JC &ttIwMllt
est aHclrt
qwlitatif
I
I
;
21 l’tqruu
vlvrts
de mdwc
t
! 21 P~lant des dettes-
21 Cwmtftutlon d’un valant !
! srmre/crs n cspkes Ilverses
31 RHuctJon a@torltrire du
de rlcuritl
!
! ri 1 prodactloe~uuhidflre
capital SmHlda
1
! est 1 raiw
31 Reaws au a#cuism de
!
41 Privilçgier les vlritrbles
p4r&pIation
l
: 31 Eqmgemt pur et siqllc
cuIfivafews Isl possible1
I
! qu+ it n’y a plus I’espoir
!
I
.
I
amation dr rystkc dr
I
f
.
=5=t===F--“---‘--‘---‘3-“‘------’-’-”
---1-1-_------1-__--__________________3_------
Toutes
ces
difficultés
devaient
accél&rer
le? processus
du d4sengagement
de
1’Etat
dont
le principe
a fait
l’objet
de ncjmbreuses
discussions
refletant
divers
points
de vue
sur
:y.,
le sqjet.
17

E/
$OINTS
DE VUE SUR LE DESENGAGEMENT
DE L’ETAT
Selan
une
etude
SEMA-fRH0
de
1982,
les
producteurs
devralent
progressivement
prendre
en charge
la
gestion
d’un
ti&s
du capital
semencier.
Une
periode
de cinq
ans
serait
necessaire
pour
atteindre
ce pallier
A condition
que
600
magdsins
semencierrs
villageois
de
15 tonnes
chacun
soient
construits
annuellement.
La regle
g&n&rale
que
cette
@tude
pr-êc]onise
en matibre
de responsabilisation
est
celle
de
la
prudence
et
les
Pouvoirs
Publics
sont
mis
en garde
contre
toutie
d&cision
que
le monde
rural
pourrait
interpreter
comme
un
*\\abandon
de sa cause”.
FRELASTRE
(19821,
estime
que
Xe desengagement
total
de
I’Etiat
en ce qui
concerne
le
stockage
de
semences
est
une
vaie;
dangereuse
qui
serait
contraire
a la
tradition
sQn+alaise.
A L’oppose,
C.
AGEL et
P.
THENEVIN
(19841
prkonisent
le
transfert
progressif
mais
total
a terme
de
tout
le
capihal
semencier
aux
producteurs.
Selon
eux,
un
transfert
partiel
ne permettra
pas
de resoudre
le principal
probleme
qui
$e pose
a I’Etat.
Xl convient
aussi
de mentionner
leur
hypothese
que
les
réserves
personnelles
cauvrent
annuellement
SO% des
besoins
en semences
d’arachide,
ce
qui
est
Qptimiste
par
rapport
aux
@valuations
de
la
SODEVA,
Celle-ci
estime
le
taux
de r&serve
a un
tiers
des
besoins
enviion
tout
en Çotant
favorable
a I’idee
d’une
respcbnsabilisatian
plus
poussée
des
producteurs
dans
ce
domaine.
18

Pour
Pia part,
1. SENE (1981)
avance
que
toute
s~pp~esçion
d’autorite,
ne serait-ce
que
progressivement,
t
5ur
le capital
semencier,
introduirait
un
nouveau
facteur
al&aioire
dans
la mattrise
des
superficies
Cultiv&es.
Seloh
lui,
aucun
parametre
@vident
ne permet
aux
autorites
d’agir
sur
les
reserves
personnellos.
Une
telle
option
implbquePait
une
s&rleuçe
compromission
des
objectifs
de
securlser
quantitativement
et
qualitativement
le capital
seme@ier
sur
lequel
I’Etat
n’aurait
plus
de controle.
En ce qui
concerne
les
producteurs,
J.
WATERBURY
(Juin
1?83),
observe
que
ceux
qu’il
a pu contacter
lors
d’une
enqugte
informelle
n’etaient
en g&néral
pas
favorables
B
l’idee
d’un
desengagement
de
1’Etat
quant
à la gestion
du
capikal
semencier.
Les
pouvelles
orientations
dans
ce domaine
se justifient
par
un certain
nombre
d’P1Bments.
F/
CAUSES
SUBSIDIAIRES
DU DESENGAGEMENT
DE L’ETAT
A travers
l’ensemble
des
r&flexfons
au sujet
du
probieme
semencier,
il
est
possible
de de-gager
six
printfpales
hypothéses
formulees
de façon
implicite
ou
explgcfte
dans
le sens
d’une
Justification
de la
nouvelle
politique.
l/
Les
producteurs
sont
en mesure
de constituer
des
réserves
personnelles
de semences
pouvant
couvrir
la
presque
tota/llté
de
leurs
besoins
et
de
les
conserver
au
niveau
du
carre.
Ce point
de vue
est
celui
de
la
SODEVA
qui
considére
cependant
qu’il
faudra
lever
certaines
contraintes
19

techniques
de stockage
et
de protection
phytosanitaire.
Le
tratsfert
de
la gestion
du capital
semencier
aux
producteurs
bie&
avant
la g&Mralisation
des
magasins
semenciers
viliageols
traduit
donc
un certain
optimisme
quant
aux
cap&it&s
de conservation
au niveau
du carre.
Par
ailleurs,
ACiEL et
THENEVIN
(1984)
qui
prbnent
un désengagement
total
a tdrme
de
1’Etat
recommendent
de ddvelopper
d’abord
les
habgtudes
ainsi
que
les
infrastructures
et
techniques
de
can4ervatlon
des
semences
par
les
producteurs.
La
stratdgfe
ado!tbe
suppose
donc
que
les
ajustements
structurels
n&c&saires
de
la part
des
paysans
seront
limités
et
,
r&aqisables
en peu
de temps.
Cependant,
nous
estimons
que
le sjtockage
et
la conservation
n@ sont
pas
les
seuls
par&n&tres
.& consld&rer
au niveau
des
producteurs
qui
diff’$rcnt
aussi
bien
par
leurs
capacités
que
par
leur
mot i’pat ion.
’ 2/
La distribution
systematique
de
semences
développe
chez!
les
producteurs
une
mentalite
d’assistés.
Elle
inhibe
leur
volontã
d’initiative
dans
le sens
d’une
plus
grande
autoinonfe.
Ainsi,
la
ferme
déclaration
de ne plus
distpibuer
des
semences
devra
inciter
les
paysans
a en
cons/rrver
davantag@.
3/
La conservation
personnelle
de semences
est
une
vleiCXe
pratique
qui
permet
d&Ja
de satisfaire
une
bonne
partie
des
besoins
chez
tous
les
“vrais
producteurs”.
On
esttqe
ainsi
que
seuls
les
“autres”
qui
benéficiaient
des
seme&?s
distrlbu&es
seront
pénalfstos.

4/
Les
semences
conservees
ou achetees
au comptant
ont
une
plus
grande
valeur
ecanomique
aux
yeux
des
producteurs.
Cesderniers
seront
donc
plus
rigoureux
en matiere
de
gestion,
ce qui
permettra
d’éviter
le gaspillage
tant
dép$orè.
Un s’attend
alors
a ce
que
le
capital
semencier
national
soit
réduit
aux
nécessites
strictes
Jug&es
bien
infdrieures
aux
quantités
habituellement
distribuees.
Toutes
choses
egales
par
ailleurs,
cela
devra
se traduire
par
une
augmentation
de
la part
des
recoltes
disponible
pour
l’h&lerie.
S/ Avec
la solidarite
caractbristique
du milieu
rural,
les
Iproducteurs
moins
fortunes
pourront
compter
sur
les
autres
en cas
de serieux
deficit
semencier.
AGEL et
THE+VIN
(1984,
p.62)
estiment
ainsi
qu’un
paysan
sur
deux
beneficie
de credit
aupres
de producteurs
plus
importants
et
de c:ommerçants
surtout
pour
les
semences
d’arachide.
Dan5
le merne ordre
d’idee,
l’existence
du crédit
informel
a et&
considerée
comme
un des
facteurs
explicatifs
de
la mevente
des
‘semences
officielles
durant
la
campagne
1985-86.
6/
La suppression
du credit
rend
moins
facile
l’accés
aux
Semences
d’arachide
et
stimule
ainsi
les
cultures
vivrières.
Cela
favorisera
la
réalisation
de
l’auto-suffisance
alimentaire
qui
constitue
un des
priniipaux
objectifs
de
la Nouvelle
Politique
Agricole.

CHAPITRE
II
L’eUTO-APPROVISIONNEMENT
CHEZ LES PRODUCTEURS
SUIVIS
PAR LA
SODEVA
DANS LES DEPARTEMENTS
DE GOSSAS ET NIORCJ
La generalisation
de
l’auto-approvisionnement
btant
un
objebtif
immédiat,
il
est
important
de connattre
les
gran$s
traits
qui
caracterisent
le
phénom&ne
dans
sa
Prat:ique
rkente.
L’objectif
principal
de ce chapitre
est
de mpsurer
l’importance
des
semences
personnelles
dans
1 ‘approvisionnement
des
producteurs
et
d’en
identifier
les
fact?urs
determinants.
Cela
devra
permettre
de mieux
apprpcier
la portée
réelle
du changement
entrepris
conckrnant
les
semences
d’arachide.
A/ AMPLEUR
RELATIVE
DE L’AUTO-APPROVISIONNEMENT
Durant
la pet-iode
1981-84,
les
producteurs
recevaient
des
semences
dans
le cadre
de
la
retenue
et
l*auko-approvisionnement
n’occupait
qu’une
place
secondaire.
Pour
23 explotations
suivies
pendant
quatre
annees
consbcutives
dans
le Departement
de Gossas,
environ
31% des
arachides
semees
durant
cette
période
étaient
des
semences
personnelles.
Il
s’agit
surtout
de r&serves
constituees
apr&@
la
récolte
et
de quelques
achats
mais
les
données
ne
nous
permettent
pas
de faire
une
rigoureuse
separation
des
quantites
provenant
de chacune
de ces
sources.
En moyenne,
les
utilisations
de semences
y ont
été
couvertes
a
concurrence
de 69% par
la distribution
officielle.
22

Pour
17 exploitations
iwiviee
dans
le Departement
de Nioro,
seuis
20% des
semences
d’arachide
utiliseeç
durant
la
pérfode
1981-84
n’ant
pas
et&
d’origine
officielle.
Ces
chiffres
permettent
une
premier@
comparaison
inter-zone
qui
semble
refleter
certaines
différences
entre
Gossas
et
Nioro
quant
a l’importance
des
sources
non
off$cielles
dTapprovisionnement.
B/ ~IFFEPENcEs
INTER-ZONES
La moyenne
annuelle
des
utilisations
de semences
personnelles
est
de 30 kg
(en
coque)
par
actif
(15
a 59 ans)
pour
Gossas
et
15 kg pour
Nioro.
Cela
correspond
respectivement
a 44 et
23
kg par
hectare
d’arachide
culttv&.
A l*échelle
des
exploitations,
l’intervalle
des
quantites
annuelles
moyennes
est
de 0 a 1129
kg pour
Gosças
et
0 a 202
kg F)our
Nioro.
La valeur
comparative
de ces
chiffres
est
cependant
limitée
compte
tenu
d’une
forte
sensibilité
de
la
moyenne
arithmétique
simple
a des
extr&ma
exceptionnels.
Les’medianes
moins
sensibles
h de tels
cas
sont
resR@ctivement
de
123
kg par
exploitation
pour
Gossas
contre
76 Rour
Nioro
ou les
semences
personnelles
d’arachide
ont
occupe
une
place
moins
importante
en regle
generale.
Cependant,
les
dotations
moyennes
de semences
SONAR par
acti!f
tlS
à 59 ans)
ont
@té
de 88 kg d’arachides
en coque
pour
Gossas
et
84 kg pour
Nioro.
Cela
paraft
equitable
surtout
si
l’on
tient
compte
des
valeurs
culturales
theoriques
qui
sont
de 85 kg de gousses
&. l’hectare
pour
la
55-437
vulgarisée
dans
le Gosças
contre
80 kg a l’hectare
23

pour
la 28-206
Cultiv&e
dans
Sa zone
de Niort.
Si
l’on
sait
par
ailleurs
que
le taux
d’utilisation
des
semences
SONi$R requeei
entre
1981-82
et
1984-85
ont
rit&
& peu
pres
les
m@m+a t95%
au Qossas
et
95,8X
au Nioro),
la difference
entre
tes
deux
zones
concernant
le recours
aux
semences
per&nnelles
reste
a expliquer.
Plusieurs
hypotheses
peui,ent
etre
Bmisea
dans
ce
sens:
l/
Avec
moins
d’alternatives
en matiare
de cultures,
les
producteurs
de la
zone
de Gossas
dependent
plus
de
l*ar&chide
d’or‘r
une
plus
grande
motivation
a en silcuriser
les
semencesS
Para1
lélement,
leurs
besoins
réels
sont
relativement
plus
importants
comparés
a ceux
des
producteurs
de la zone
de Nforo.
Ces
derniers
benéficient
d’une
plus
large
diversffication
notamment
par
le mars
et
le coton.
Celalnc
serait
alors
pas
en conformit&
avec
la voIont&
des
Pouvblrs
Publics
de faire
glisser
la culture
arachidiére
vers
le sud
du pays

la pluviométrie
est
meilleure.
‘2/
L’extensification
de
la culture
arachidiére
Indui\\sant
un accroieement
des
beçoins
en semences
a @té
favor:is&e
dans
la zone
de Gossas
par
plusieurs
facteurs
dont
le5
pkincipaux
5ont:
-Le
faible
rendement
en fanes
de la 55-437
vulqarisbe
dans
ke DQpartement
de Goseas
en remplacement
des
variétk
anciennes
a cycle
plu5
long.
Compark?
a la 28-206
cultivée
dans
te Nioro,
la production
d’une
quantitt-
donMe
de fanes
avec
la 55-437
neceçsite
relativement
plus
d’etendues
selon
les
producteurs.
Ils
soutiennent
aussi
qu’il
en est
de
meme en ce qui
concerne
les
gousses.
34

:Le
niveau
quasi-nul
d’utilisation
de
l’engrais
minera.1
chsti
les
producteurs
suivis
dans
le
Dapartement
de C$assas.
Cela
signifie
que
l’accroissement
des
surfaces
cultivées
s’aifraft
comme
mayen
de compenser
les
effets
de
la
forte
baisse
constatée
sur
les
rendements.
Tel
n’a
pas
eté
Le caç
des
:producteurs
du Nioro
ayant
eu un meilleur
acct?s
a
1 ‘enigrais.
31 Les
êvaluations
de valeurs
culturales
fournies
par
le
Service
Semencier
r-évélent
qu’en
genéral
la
dégradation
quaX:itatlve
deç
semences
distribuées
a &té
plus
marquée
dans
le Dbpartement
de Gossas
que
dans
celui
de Nioro.
Pour
les
semehces
distribuées
en
1984,
ces
valeurs
culturales
se
chif$raient
a 150
kg de gousses
par
hectare
pour
la
55-437
vulgbrisee
dans
la
zone
de Gossas
contre
100
kg par
hectare
pour‘
la
28-206
cultivée
dans
celle
de Nioro.
En theorie,
elles
se situent
respectivement
a 85 et
80
kgjhectare.
Cela
corrQspond
a 65 kg ou 76% d’ecart
par
rapport
A la
norme
theorique
pour
la
55-437
contre
20 kg cw 25% pour
la
28-206.
En outre,
comme
nous
l’avons
d&jA
mentionné,
les
quantites
par
Adulte
reçues
de
la
distribution
ont
été
en moyenne
de
88
kg de semences
en coque
dans
le
Oossas
et
84 kg au Nioro,
ce qui
semble
refleter
uniquement
la
difference
des
valeurs
cultdrales
théoriques.
Ainsi,
en terme
réel,
1C.i
produbzteurs
dans
la
zone
de Gossas
recevaient
relativement
moins
de semences,
ce
qui
a pu
les
inciter
davantage
i en
conserver
p lus,
4/
Dans
le
Departement
de Gossas,
les
producteurs
disposant
de varietés
mieux
appréciees
que
la 55-437

devaient
en garder
les
semences
qu’ils
n’esperaient
pas
Obte!nir
de
la
distribution.
Ainsi,
les
fiches
d’enquéte
de
là SODEVA
concernant
les
cultures
revélent
l’existence
de
varietes
traditionnelles
comme
la
47-16
et
la
28-2061
meme
durant
la
campagne
1983-84
afors
qu’elles
n’ont
pas
ete
distkibuees.
Leur
survivance
ne pouvait
donc
étre
assurée
que
par
le
biais
des
sources
non
officielles.
Par
contre,
11~s cultures
dans
le Nioro
n’ont
porte
que
sur
des
variétes
off
ipiel
lem.ent
vulgarisées.
5/
Les,
contrats
pour
la
production
d’arachide
de bouche
conshituent
une
source
d’approvisionnement
supplémentaire
non
négligeable
dont
beneficient
les
producteurs
du
Departement
de Nioro
contrairement
a ceux
de
la
zone
de
Gosses.
En somme,
ces
cinq
hypotheses
ne sont
que
des
elements
d’interprétation
d’une
différence
inter-zone
qui
semblait
para+loxale
de prime
abord
et
aucun
autre
facteur
potehtiellement
explicatif
ne peut
étre
exclu
a priori.
Un deuxieme
niveau
de différences
se situe
& i’êchelle
des
exploitations
d’une
mème
zone.
On peut
se demander
si
un pkramétre
comme
la
taille
n’a
pas
eu d’effets
sur
l’importance
relative
de
l’auto-approvisionnement.
C/
DSFFERENCES
ENTRE
EXPLOITATIONS
L’exploitation
eçt
une
unit9
complexe.et
instable
dont
toute
mesure
de
tai1Ie
doit
prendre
en compte
un ensemble
de
parametres
susceptibles
de varier
dans
le
temps.
Pour
ce
qui
naus
concerne
dans
cette
étude,
nous
ne
retiendrons
que

la dimension
arachidiere.
Par
conséquent,
la moyenne
sur
4
ans
r#es surfaces
en arachide
sera
retenue
comme
mesure
de
tailte.
Sur
cette
base,
on obtient
la distribution
suivante:
Tableau
II-A
Semences
personnelles
et
taille
de
l’exploitation
I
f
t
t
t
I
! snr+es
! ‘1 des exploita-
! part dar les utiti-
! part daas sarfxt”i ! re~~pwsoaaelfcs !
! wycrjres en ! tiltions sutries ! s*timts de 5mnces ! ea
! utilis&s (Kg de !
! orarl/i4rfb~l!
! persan& le3 FI)
! arwbidI!~tll
! gosses par Ila)
!
I
1
t
I
I
t
f
! 6lKsa5 ! nioro ! 6mas ! wiw-0
! fiossas ! #iwo ! liosEjls ! Wiwo !
t
f
I
t
t
l
I
1
t
t
--*-f
I
f
t
t
I
t
I
1
t
.I
!O’f!
35!47!
S!
a
!
L-i!
24!
18 !27!
I
l
t
I
I
i
I
I
I
I
!
3
6 !
40 ! 2? !
37
!
47
!
33
!
27 !
SO !
37
!
I
t
l
t
t
t
I
f
t
I
!
6 ,..i)
!
30 ! 24 !
SO !
25
!
54
!
47 !
I
!
t2
!
I
I
I
I
t
I
t
t
I
I
.-e-p-m--P-*
Les
deux
derniéres
colonnes
du tableau
montrent
que
I
l’utilisation
de semences
personnelles
a éte
relativement
plus
:marquée
au niveau
des
exploitations
moyennes
par
rappart
A la
culture
arachidiére.
Cette
categorie
constitue
la cl,asse
modale
dans
la zone
de Gossas.
Pour
cette
classe
(3 a ‘6 hectares),
les
moyennes
sont
de 50 et
37 kg par
hecta,re
d’arachide
respectivement
pour
Gossas
et
Nioro.
Par
Contr:e,
l’effort
a @te plus
faible
au niveau
des
petites
et
des
g:randes
unitéç
i
l’inthrieur
de chaque
zone.
Cette
allure
parabolique
peut
s’expliquer
d’une
part
par
le fait
que
les
petits
exploitants
sont
souvent
confrontés
a des
probliémes
de moyens.
D*autre
part,
les
grands
producteurs
sont
généralement
des
personnalités
pouvant
user
de
leur
27

Les
femmes
viennent
partout
en deuxieme
position
avec
des,reserves
initiales
repr&ientant
10% de
leur
production
dan4
la
zone
de Gossaç
et
~5~4% dans
celle
de Nioro.
L’importance
de ces
réserves
pourrait
ç’explique
par
un
certain
nombre
de facteurs
dont
les
principaux
sont:
-Les
femmes
n’ont
pratiquement
jamais
eu d’actes
direct
aux :semences
distribuées
et
leurs
noms
ne figurent
gén&alement
par
sur
les
listes
de membres
des
instances
cooppratives.
-Elles
doivent
faire
face
a certaines
obligations
d’ordre
culihaire
qui
consistent
a compléter
la
ration
alimentaire
quot3dienne.
Pour
cela,
elle5
puisent
souvent
dans
leurs
stocks
d’arachide
dont
le
volume
initial
doit
donc
étre
relativement
important.
-Leur
devoir
de rester
au foyer
renforce
leur
dépendance
par
rapport
a
l’agriculture
locale
contrairement
aux
sour$as.
Ceux-ci
ont
l’alternative
de
l’exode
et
des
migrLtions,
d’oh
une
difference
dans
les
motivatians.
Concernant
les
rourgas,
ils
ont
cantr81&
une
bonne
partie
de
la
production
tandis
que
leur
part
dans
les
réserives
constituées
aprés
la
recolte
a eté
moins
que
propdrtionnelle.
Cette
disproportion
a éte
plus
marquée
dans
le
Département
de Gossas
oh 33% de
la
production
et
15%
des
ri-serves
revenaient
aux
sourgas.
La part
canservée
de
leurs
recoltes
d’arachide
se situe
& 4,5%
dans
le
Gossas
et
3,4X
.dans
le
Nioro.
La faiblesse
de ces
effort5
tient
sans
doute
au
fait
que
les
sourgas
sont
pour
la
plupart
de jeunes
cçlibàtaires
dépendants’et
peu
tentes
par
l’agriculture.
En

fnfluFnce
pour
se garantir
une
dotation
réguliére
voire
méme bnbficier
de quotas
spétiaux
lors
des
distributions
de ee~ences.
iJn troisieme
niveau
de differences
est
interne
C%
l’exp$oitation
et
concerne
le
statut
familial.
D/ DIj=FERENCES
INTERNES
A L’EXPLOITATION
Chaque
exploitation
constitue
une
unité
socialement
h&térpgéne
oh
le
statut
représente
un @lément
de
diff&$enciation.
La r.&artition
par
statut
des- quantites
de semences
dkla~ées
mises
en
resserve
aprlrs
la
r-écolte
se presente
comme
suit
pour
les
deux
campagnes
82-83
et
83-84.
28

Tableau
II-B
Constitution
de réserves
et
statut
familial
I
!Put lus 11 pto- ! Put lurr Icï te- !fotlx le ptfhc-
!
! Statrt ! ducthit cumtlk ! serues cumldes
! tfwt rketvl!
!
1
! sur 2 aes fSl
! snt 2 MS I%l
! apttr rkulte
!
I
I
1
t
t
t
!6osus!
utsrs !liBssM ! Ulwf4 ! fil7ssas! uiml !
!
t
t
#
I
1
t
t
.
*-*
*-v-m
!Ckfs
!
t
t
t
t
t
t
Cd’rxpl ! 40,a !
48 !
!f? !
48
!
14 ! 4,3 !
I
f
t
t
I
t
t
t
! FM
! 17,s !
14 !
18 ! 28
!
10 ! 6,4 !
t
t
I
t
I
1
t
t
!!kwgas ! 33
!
H
!
ls
! 18
!
$3 ! 3,q !
t
t
!
t
t
t
t
t
!cIIID
i 8+!5 !
8 !
8 ! 12
i
9 i 6,3 i
t
t
t
t
t
t
t
I
! uad- ! 0,7 !
6!
O!
2
!
O!
l+6!
!taees!
t
t
t
l
t
t
t
1
t
I
t
t
t
t
--*-*
e---v
En terme
de valume
absolu,
l’es-sentie1
des
rdserves
a
et&
qonstitué
par
les
chefs
d’exploitatio-n.
Ensui
te
viennent
respectivement
le-s femmes,
le5
sourgas
(ci-1 ibataires),
les
chefs
de mtonag-e
dépendants
et
les
nav&fanes.
Pour
toutes
ces
categories
de producteurs
&
l’exception
des
navetanes,
on constate
que
le pourcentage
de
la production
mis
en réserve
aprOs
la récolte
a @té
plus
eleve
dans
la
zone
de tassas.
Les
chefs
d’exploitation
y
vienhent
en t@te
avec
un
taux
de 14% ‘alors
qu’ils
ne sont
qu’en
troisieme
place
dans
le Nioro
avec
4,3%.
Il
appapart
aussi
que
c’est
au niveau
de cette
catégorie
que
la dgffkence
est
encore
plus
marqu&e
entre
les
deux
zones.
Cela.se
comprend
si
l’on
sait
que
beaucoup
de
chefs
d’exgloftation
dans
le Nioro
obtiennent
aussi
des
semences
avec
les
contrats-arachides
de bouche.
28

te5
femmes
viennent
partout
en deuxféme
position
avec
des
reçerves
initiales
représentant
10% de
leur
production
dan4
la zone
de Gossas
et
6,4X
dans
celle
de Nioro.
t’ivportance
de ces
réserves
pourrait
s’explique
par
un
Cert!ain
nombre
de facteurs
dont
les
principaux
sont:
-Les
femmes
n’ont
pratiquement
jamais
eu d’accPs
direct
aux
semences
distribuées
et
leurs
noms
ne figurent
g@n&raiement
pas
sur
les
listes
de membres
des
instances
coo&ratives.
,
-!Elles
doivent
faire
face
a certaines
obligations
d’ordre
Culi!naire
qui
consistent
a compléter
la
ration
alimentaire
quot‘idienne.
Pour
cela,
elles
puisent
souvent
dans
leurs
stocks
d’arachide
dont
le volume
initiai
doit
donc
étre
reiapivement
imp-ortant.
-Leur
devoir
de rester
au
foyer
renforce
leur
dependance
par
kapport
il
l’agriculture
locale
contrairement
aux
sourgas.
Ceux-ci
ont
l’aiternative
de
l’exode
et
des
migrations,
d’où
une
diffkrence
dans
les
motivations.
‘Concernant
les
E;ourgasS
ils
ont
contrdl&
une
bonne
partte
de
la production
tandis
que
leur
part
dans
les
résekves
constitu&cs
aprtss
la
recoite
a éttl
moins
que
proportionnelle.
Cette
disproportian
a été
plus
marquée
dans
le Departement
de Gossas
où 33% de
la production
et
15%
des
Fh5erves
revenaient
aux
sourgas.
La part
conservée
de
Leurs;
récoltes
d’arachide
çe situe
a 4,515
dans
le Gossas
et
3,4X
dans
le Nioro.
La faiblesse
de ces
efforts
tient
sans
doute
au fait
que
ies
çourgas
sont
pour
la plupart
de jeunes
cbiibataires
dependants’et
peu
tentes
par
l’agriculture,
En
30

cmtre,
beaucoup
d’entre
eux
passent
la
saison
seche
ai 1 l’eut-s,
ce
qui
poserait
un probleme
de
gardiennage
des
r&seirves
eventuellement
constituées.
Pour
obtenir
leurs
seme+eç
ils
comptent
sur
ceux
dont
ils
dt-pendent
et
aux
noms: de
qui
ils
commercialisent
géneralement
leur
production.
A cet
égard,
leur
position
de force
qui
les
dfffkrencie
des
femmes
repose
d’une
part
sur
la
posibilité
qu’iils
ont
de quitter
le
foy-er
pour
l’exode
ou
le
‘navetanata
et
d’autre
part
sur
la
nécessite
pour
le
chef
de
carrg
de maintenir
sur
place
Ia main
d’oeuvre
familiale
au
moin$
pour
les
travaux
agricoIes.
Par
contre,
la
part
de
la production
mise
en
reserve
est
assez
élev@
chez
les
chefs
de menage
dependants
avec
9%
dans
le
Gossas
et
6,5X
dans
le
Nioro
ou
ils
occupent
la
Premiere
place.
Compares
aux
sourgas,
les
producteurs
de
cette
catégorie
sont
plus
motivés
a securiser
des
semences
personnelles
en raison
d’obligations
supplémentaires
qui
pesent
sur
eux.
Leur
petite
part
dans
les
rkerves
cumultes
ne s*explique
que
par
leur
faiblesse
numérique.
,Les
navetanes
qui
sont
des
travailleurs
saisonniers
ont
coté marginaux
dans
la
zone
de Gossas
avec
0,7X
de
la
production
et
0% des
réserves.
Dans
le
Nioro,
ils
ont
contnolb
6% de
la
production
et
seulement
2% des
ri-serves
correspondant
a 1,6X
de
leurs
recoltes
d’arachides.
Leur
importance
moins
marquee
dans
le
Gossas
s’explique
par
le
fait
que
les
zones
plus
humides
dont
celle
de Nioro
attirent
la main
d’oeuvre
migrante.
En matiére
de constitution
de
r&serves,
la
contrainte
majeure
a laquelle
sont
confrontés
31

les
navi-tanes
se trouve
lise
a leur
statut
de travailleurs
saisonniers.
Ils
ne connaissant
géneralement
pas
leur
destination
pour
l’annr?e
suivante.
II
est
important
aussi
de
noter
que
l’auto-approvisionnement
n’est
pas
une
priorite
pour
cette
catégorie
de producteurs
dans
la mesure
ou
la
fourniture
de semences
d’arachide
constitue
souvent
la
premfere
clause
de leur
cantrat
de
travail.
En réçumê,
la
position
sociale
du producteur
au sein
de
l’exploitation
reprkente
un facteur
déterminant
dans
sa
motivation
a epargner
une
certaine
quantité
de sa rkolte
aractiidiere.
Les
obligations
sociales
et
les
possibilités
d’alternatives
semblent
constituer
les
él&mentç
fondamentaux
de cette
motivation.
Sur
fe plan
empirique,
les
réserves
de
semences
n’ont
pas
et&
atables
et
ont
connu
un-e certaine
&volution
qu’il
impotite
de cerner.
E/ EVOLUTION
DES RESERVES
DE SEMENCES
Il
aurait
ét&
interessant
d’étudier
1’9volution
des
reserves
par
rapport
&. la production
et
au
temps.
Cependant,
le
nombre
limité
d’observations
annuelles
ne nous
permet
pas
d’entreprendre
une
telle
analyse
de façon
appraf
ond i II.
Neanmoinç,
l’utilisation
de semences
personnelles
a connu
un net
progres
h partir
de 1982-83
avec
un accroisement
de
150%
dans
la
zone
de
Gossas
et
60% dans
celle
de Nioro
par
rapport
A 1981-82,
premiére
année
de
la
retenue.
Dans
les
deux
cas,
le progrés
s’est
encore
accentue
en
1983-84
pour
s’fnflechir
en
1984-85.
Le
tableau
32

sufv~ant
retrace
en gros
les
variations
inter-annuelles
concernant
l’ampleur
des
utilisations
effectives
de semences
perspnnelles
d'arachide:
Tableau
II-C
Répartition
annuelle
des
utilisations
de semences
personnelles
Ces variations
Pp-ouçent
celle-s
des
stocks
de rcSserve-8
inftralement
constitués
apr&s
la r&colte
et
ces
derniers
Prit
&volué
dans
le m@me senç
que
le
volume
de la
production
comme
en témoigne
le
tableau
suivant:
33

Tableau
II-D
Evolution
des
reserves
en
fonction
de
la
production
I
t
.
.
[IOSSAS
!!
RIORO
!
l
I
---
!!
l
I
t
.
.
PrdactLurt
!
RhcrvrR iaftiolcs
!!
Pradectiea
!
Rhaves initiaLes
!
t
1
1
II
t
t
--
. .
t
t
.
.
!
f
! Percent !
t4
t
t
. .
! Percent !
I
!
!#f~lw!Tit!mde!Uelme!
deh
!T~xde!!Uolaw!Tuxde!~l~!
deIa
!Twxde!
!kmde! C@l ! varia- ! tkgt ! Pteduc- ! wir
II Ikgl ! vwia- ! tw
! Pr&Rc- ! urrip- !
1
t
.
.
! tien !
! tiaa
!
timl !!
!
tml
!
! tien
!
tiull !
t
f
?
t
t
t
If
1
1
t
t
I
*-*A*-*--
. ---
a-*
!81
! ~lsb,lM4!
--
!
13*2aJ!
a,4
!
-- !! 244.958!
-- ! 173721
7‘3 !
-- !
On constate
ainsi
qu’en
terme
de volume,
les
quantites
mises
en rese-rve
aprés
la
r&calte
ont
trea
amplement
fluctue
d’une
ann&e
à l’autre
comme
il
en a et&
de
la
production.
Cela
ne
semble
pas
confirmer
l’hypothése
d’AGEL
et
THENEVTN
qui
retiennent
le
chiffre
constant
de 60.000
tonnes
dans
leur
evaluatîon
du niveau
annuel
des
reserves
a l’&zheIle
nationale
sur
toute
la periode
1980-84.
Par
contre,
le
taux
de production
conservé
a éte
plus
ou moins
maintenu
autour
de 8% dans
le
Gossas
mais
il
a r&guIiérement
décliné
dans
la
zone
de Nioro,
passant
de 7,3X
en 81-82
a 2,6%
en 83-84.
Nouslestimons
en outre
que
la
correlation
production-réserves
aurait
éte
plus
étroite
si
tous
les
producteurs
devaient
s’auto-approvisionner
et
cela
pour
deux
raisons
principales+:
Tout
d’abord,
la
conservation
de semences
personnelIes
était
essentiellement
l’affaire
des
producteurs
les
plus
motives
34

c’est-a-dire
les
mieux
disposés
d. maintenir
leurs
efforts
m@melen
cas
de mauvaises
r&coltes.
Ensul
te,
avec
l’auto-approvisionnement
g&néralisé,
les
r(oserves
representeraient
un pourcentage
beaucoup
plus
important
de
la
production
dont
elles
n’ont
constitue
qu’une
portion
marginale
durant
la
période
des
quatre
dernieres
ann&$s.
La variation
intra-annuelle
constitue
une
autre
dimension
&volutive
des
r&serves.
Sur
trois
campagnes
consecutives
(1981-1982
8 IPSS-841,
le
destockage
net
de
semences
personnelles
équivalait
en moyenne
& 31% des
quantitt-s
initialement
epargnées
par
les
producteurs
suivis
dans
la
zone
de Gossas
contre
46,4%
dans
celle
de Niora.
Une
ç$nquéte
de
la SODEVA men&e
en
1982
sur
un echantillon
de pqoducteurs
dans
le
Sine-Saloum
avait
r&v&l&
une
baisse
de 2C& des
stocks
de semences
personnelles
entre
Avril
et
Juin.
L’ampleur
d’un
tel
phénomPne
constitue
donc
un
facteur
d’inquiétude
quant
a la
sécurisation
quantitative
du
capi6aI
semencier
dans
le cadre
d’une
responsabiIisation
totale
des
producteurs.
Nêanmoins,
AGEL
et
THENEVIN
(1984)
estiment
que
Ies
paysans
seront
moins
tentes
de puiser
dans
leur5
r&erves
personnelles
s’ils
ne comptent
plu5
sur
la
dist+ibution
de semences.
Cela
peut
etre
vrai
dans
une
cert;ine
mesure
mais
il
serait
aussi
irr&aliste
de
sous-estimer
le
fait
que
l’arachide
constitue
aussi
une
denree
alimentaire.
Ainsi,
les
stocks
detenus
ne sont
pas
toufuurs
entiérement
destines
& servir
de semences,
ce
qui
rend
ambigue
la
notion
d’utilisation
dçiviée.
D’autre
part,
35

le
facteur-capacité
a un caractere
determinant
meme
s’ il
comporte
une
dimension
conjoncturelle.
A ce sujet,
nous
avons
interroge
93 chefs
d’exploitation
(42
dans
le
Dép+rtement
de Qossas
et
51 dans
celui
de Nioro)
dont
19
reconnaissent
avoir
au moins
une
fois
vendu
des
semences
d’arachide
durant
les
quatre
dernieres
années.
Dans
74% de
ces
cas,
la
raison
evoquée
était
l’achat
de nourriture
qu’imposait
le
déficit
ceréalier
specialement
marqué
dans
la
partie
Word
du Département
de Gossas.
Ainsi,
la
conservation
de semences
personnelles
qui
n”est
qu’une
forme
d’épargne
ne çe reduit
pas
A une
simple
question
de bonne
volonté
mais
aussi
et
surtout
de capacité
reelle.
Ce1 le-ci
a non
seulement
éte
limitée
mais
aussi
trés
fluctuante
chez
les
producteurs.
Il
en resulte
que
l’auto-approvisionne-ment
n’a
pas
@té
un phénoméne
regulier
mpnne dans
sa simple
existence
comme
en témoigne
le
tableau
suivant:
Tableau
II-E
Srr&gularité
dans
l’utilisation
de semences
personnelles
1
1
1
! Nombre
d’années

! % des
exploitations
ayant!
! des
sem-pers
ont
et&
! utilise
des
sem-pers
1
! Utilisées
(198f-84)
!--------------------------!
1
1
ûosc;as
!
Nioro
t
t,,,----,---------,,-,,I
.--------------------------t
1
1
1
25
1
.
29,5
l
1
1
1
I
1
2
1
17
1
.
2915
1
1
I
1
1
1
3
1
33
1
1
.
35
1
1
1
I
1
4
1
21
1
*
0
1
--------------------_______________c____-----------
Il
apparaft
ainsi
qu’a
l’echelle
des
exploitations,
l’utilisation
de semences
personnelles
n’a
pas
bté
une
36

pratique
constante
dans
le
temps.
Dans
chacune
des
deux
zon&s,
rares
ont
étk
les
exploitations
où ce phenoméne
a ét&
obsrlrrvé
durant
toute
la période
de suivi
(21%
des
exploitations
au Gossas
et
0% au Nforo).
Cela
rue traduit
sans
doute
pas
un changement
de motivation
ou
de volont&
des
producteurs
mais
refl&te
plut8t
les
fluctuations
inte.r-annuelles
de
leurs
capaciti-s
en @traite
relation
avec
les ,r@coltes.
Du point
de vue
institutionnel,
on peut
se demander
quels
ont
I-t&
les
facteurs
qui
ont
pu exercer
une
certaine
fnfPuence
sur
la
volontc?
des
producteurs
à conserver
des
sewjn.ces
personnelles.
F/
I/NFLUENCE
DES FfKTEUR5
INSTITUTIONNELS
Depuis
la mise
en application
du systéme
de retenue
a
partir
de
1981-82,
les
modalités
de distribution
des
+
çemeinces
ont
toujours
été
incertaines.
Aucun
producteur
ne
pouvait
savoir
a l’avance
sur
quelles
bases
sa dotation
officielle
allait
@tre
déterminde.
La
prudence
imposait
donc
de shuriser
un minimum
de semences
personnelles
d’autant
plus
que
les
graines
di!ztribuées
n'étaient
pas
toujiours
de qua1 it&
jugée
adéquate.
AGEL et
THENEVIN
(1784)
estiment
egalement
que,
par
rapport
a l’,ancien
systPme,
la
retenue
tend
a accroftre
les
r-éserves
personnelles
en
diminuant
les
apports
en
commercialisation.
Ils
reconnaissent
cependant
qu’une
telle
tendance
risque
d’etre
Contrecarr&e
par
I’attractivité
du
marché
para1
It-Ie.
11 faudrait
aussi
noter
qu’en
retour
ceux
37

qui~commercialisaient
hors
du marché
officiel
avaient
de
meilleures
raisons
de conçtituer
des
réserves.
En effet,
l~othtentian
de semences
dans
le cadre
de
la
retenue
@tait
plus
douteuse
pour
eux
avec
la possibilite
d’une
disdrtbution
selon
les
apports.
Sur
le
plan
des
mesures
incitativeç,
on peut
noter
qu’én
Uctctbre
1982,
il
a @té
décidé
de verser
une
prime
de
80 francs
par
kilogramme
i tous
les
producteurs
qui
con$erveront
leurs
propres
semences.
La
retenue
ne devait
pas
@tre
pr-élevée
sur
leurs
ve-rites.
Le 31 Mars
1983,
le
Gouvernement
deva.it
revenir
sur
cette
décision
qui
n’a
pas
pu Lrtre
appliquée.
Les
données
r&vélent
para1
12-leme-nt
que
cettie
campagne
a connu
le
plus
élev&
niveau
de
réserves
per!!$onnclles
sur
tuute
la
p&riode
d’&tude.
Cependant,
l’i<terprétation
d’un
tel
resultat
doit
-se faire
avec
Prud!ence
si
l’on
sait
que
la
récolte
qui
a @tB beaucoup
plu-s
abondante
durant
cette
m&me campagne
82-83
est
en forte
carr&lation
positive
avec
le5
réservec;.
La question
se pa5e
donc
de savoir
que1
a et&
le
facteur
le
plus
déterminant.
D-e meme,
la
chute
du prix
net
au producteur
(60
B 50 f/kg)
enregistree
en 1983-84
a &té
accompagne9
d’une
farte
baisse
de
la production
et
des
r&serves
persannelles.
La
çilrpat-ation
des
effets
composés
est
donc
difficile
et
certaineç
corrélations
peuvent
étre
plus
apparente5
que
réel
fes.
On peut
enfin
souligner
que
le
simple
maintien
du
contact
avec
la
SUDEVA
favorable
a la
conservation
de
semetices
personnelles
aura
ét&
un facteur
d’incitation
chez
38

les
producteurs
sutvis.
Si
te2
est
le
cas,
toute
extrapolation
de resultats
concernant
l’ampleur
de
l’auto-approvisionnement
conduira
a une
surevaluation
des
réalités
çur
une
échelle
plus
large.
Pour
plus
de précision
sur
l’ensemble
des
facteurs
influants,
nous
avons
dire,ctement
interrogé
Les
producteurs
sur
les
raisons
qui
les
poussaient
à conçtituer
des
rPs@rvei
de semences
et
sur
cellzes
qui
limitaient
leur
recours
a
l’aujto-approvisionnement.
G/ PklUR6!UUl
LES RESERVES
PERSONNELLES?
Concernant
le5
raisons
qui
poussaient
les
paysans
a
Cons*tituer
des
rkserves
de semences
d’arachide,
nous
avons
interroge
135
producteurs
dans
les
Départements
de Gossas
et
Niora.
L’effectif
total
rmoorte
des
chefs
d’exploitation
IC.
EX)
qui
sont
aussi
pour
la
plupart
des
chefs
de carre,
des
Courgas
cblibatafres
(51,
des
chefs
de ménage
dépendants
tCMD?
et
des
femmes
IFt.
La
question
posée
était
la
suivante:
“Si
vous
avez
au moins
une
fois
réserve
des
semences
d’arachide
durant
les
quatre
dernieres
années,
quelte
en a été
(d’une
façon
générale)
la
principale
raison?”
Pour
les
chefs
d’exploitation,
une
raison
secondaire
a etl?
demandee
et
toutes
les
deux
comptabilisées.
La distribution
des
réponses
se présente
comme
suit:
39

Tableau
II-F
;Arguments
explicatifs
de
la
constitution
de réserves
I
I
6QSSAS
!!
RIRRB
!
t
i-----------------,-,,,--,,,It-,-,-,-,,,----------------*-I
I .
!Rafsms 6~
! C.Ex.! SXRB ! F ! Tati1 !! E.Ex.! SICRI ! F ! Total !
t---~--~----.----~----t---~-~~~~~~~~l~~,~*!,~~~~“,!!,*,,~-r,,,~,,,,,,,,,r-,,~,,~r
.
.
.
!fRs@fft-Icr
.
t
.
I
.
I
!
!!
I
!
.
I
I
!wuacesMtrlka&s
! 63%! 2%X ! dix!
!MS!! 522!
62! QI!
22%!
r-------,,,-------,---l-----(,-~----t-----t-------,t----,,r-,,,,-,,--,,,,~,,-,-I
. .
!Ras!4ofsequiiM Ies
!
.
I
.
t
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t
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I
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.
I
I
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MS!!
63%!
23%!30%!
41%!
,------------
~-~------~~,-u--i!=l=f-!~e=!~:!:======l!-----I===~:!.~=I-------I
. *e--..-.
. -----
.
!EH&ifirtmsgé
!26!19
!22!
6?!!27!
18!23!
6%!
=E:=:u=====c’-=:=:=:=:===u-l-,======
Il
apparait
ainsi
que
l’insuffisance
des
semences
distrib.u&es
constitue
de
loin
la
raison
dominante
chez
les
producteurs
du Dtspartement
de Goçsas.
Elle
ne vient
qu’en
seconde
place
dans
le
Fdioro
oh
le
principal
@lement
de
motivation
déclaré
a été
l’abondance
des
récoltes.
-La
qualité
des
semences
distribuées
a ét&
aussi
plus
déter,minante
dans
le
Gossas.
Tout
ceci
recoupe
les
hypot,h&ses
précédemment
formullées
dans
l’explication
des
diffWences
inter-zones
que
rCw&lait
l’analyse
des
donnt-es
de
la SODEVA.
-Le
fait
que
les
distributions
tardives
soient
plus
large@ent
évaques
dans
le
Nioro
se comprend
si
l’on
sait
que
dans
cette
zone
les
pluies
s’installent
géneralement
plus
40

tbt
et
leç
varf&t&n
qu’on
y cultive
sont
a cycle
plus
long.
-,La peur
de l’endettement,
facteur
de motivation
souligné
dans
I’tstude
SEMA-IRHO
(1?82),
n’a
été
mentionn&e
que
par
quatire
rapondants
au total.
A la queçtian
de savoir
qu’est
ce qui
les
empechait
de constituer
plus
de r&serves
en ann&e
de bonne
récolte,
dix
r&pons-es
différentes
ont
ét&
obtenues
du méme
tihantil1on.
Celles
qui
ont
&tl? données
par
plus
de quatre
pe-rsonnes
au total
sont
au nombre
de cinq
et
se presentent
Comm& suit:
T&leau
II-G
facteurs
limitant
le recours
d. l’auto-approvisionnement
(X de chaqu-e
statut
Woquant
une
raison
donnée)
I
t
66SSllS
!!
RlOffP
!
I
l---------------,,--------,,II
..--------*------------------!
! Rairwir luoqacCs
!C.Er.!SKRIl!
F !Tof.al !!C.Ex.!ÇICRR!
F !Total!
l------------------------I--*---I------I-----!------!!----3-1-------l---“-1-------,
.
*
.
! ktf&rr liquifftf
! [PI!
!is ! os!
9% !! MS!
os ! CII!
4s !
~~~?z‘6=:~-~
.
=,y====.,-----I,-----,----
.1----.--“--.,,,,D==!!==0r==I-------I-----I-------,
.---_-_-.-----,-------.
! Je rCswfai5 asac en !
I
I
I
.
!!
1
I
.
I
!
! JanCe de bonne r&coItc ! 4ZS ! 211 ! SOS ! 391 !! 4lS ! OS ! 4’2 ! 18s !
----------_-----------------------------------------------------“--------------------
Le principal
Facteur
limitant
le niveau
des
réserves
en
anne%e de bonne
recolte
a donc
@té
l’existence
d’autres
41

scmrtes
sur
Iesqueiles
les
producteurs
pouvaient
compter.
Pour
les
chefs
d’exploitation,
il
s*agissait
essentiellement
des
tiistributions
officielles
de semences.
Par
contre,
la
plupart
des
producteurs
dépendant5
faisaient
allusion
aux
semence5
dont
ils
pouvaient
bénéficier
de
la
part
du chef
de
famiple.
-D*autres
producteurs
ont
estime
que
meme
en année
de
bonne
r&colte,
il
leur
etait
impossible
de réserver
des
semehces
a caus.e
de
nombreuses
obligations
sociales
auxquelles
ils
devaient
faire
face.
-La
contrainte
dues migrations
qui
se pose
surtout
aux
s-our$as
est
lice
au fait
que
ces
dernier5
ne sont
g&n-eralement
pas
sur
place
en saison
seche
pour
veiller
çur
des
stocks
de semence-s.
D’autre
part,
leur
décision
de
cultiver
n’est
pas
toujours
planifiée
a l’avance.
-La
préférence
pour
la
liquidite
est
sauvent
fonde@
sur
de
simples
principes
ou
dictee
par
les
besoins
d’argent
pour
d’autres
activites
qui
demandent
un certain
investissement.
-Un
bon
pourcentage
deç
producteurs,
surtout
dans
le
Departement
de Gossas,
soutiennent
qu’ils
réservaient
assez
en année
de bonne
recolte
compte
tenu
de
leurs
besoins
et
du
minimum
qu’ils
pouvaient
espérer
obtenir
d’autre
sources.
Neanmoins,
certains
d’entre
eux
affirment
que
malgré
leur
bonne
volonté
au départ,
ils
ne pouvaient
s’empecher
de
puiser
dans
leurs
reserveç
surtout
pour
répondre
& des
besai;ns
alimentaires.
-Parmi
les
autres
raisons
évoquees
de facon
marginale,
il
convient
de remarquer
que
les
contraintes
de stockage
et
42

cons~ervation
n'ont
Çt9
mentionnées
que
trois
fois
au total.
Cepe[ndant,
cela
ne signifie
pas
I'absence
de problémes
en
perspective
dans
ce domaine
qui
sera examfne
au Chapitre
III.‘
43

CHAPITRE
III
LES PRODUCTEURS
FACE AUX NOUVELLES
MESURES
DE L’ETAT
La campagne
arachidfere
l?B=i-86
marque
une
&tape
daciisive
dans
l~evolutlon
de
la politique
semenciere
au
S+&gal.
Au plan
national,
le capital
semencier
off~ci@llement
place
est
passé
de
120.000
tonnes
en 1984
h
7Jl+6
tonnes
en
1985:
soit
une
reduction
de 37%.
Des
la
prodhai
ne campagne,
Les
praducteurs
devront
entikrement
se
changer
de
leur
approvisionnement
en semences.
L’objectif
de ce chapitre
est
d’examiner
les
modes
d*apiprovisionnement
en 1985,
l’incidence
conjoncturelle
des
restrictions
sur
le capital
semencier,
les
opinions,
atti8ude.s
et
strategies
suscitées
par
les
nouvelles
mesures
de 1PEtat
ainsi
que
les
contraintes
structurelles
qui
se
posent
aux
producteurs.
Pour
cela,
nous
avons
interrogtl
au
total
175
individus
dans
94 exploitations
differentes
dont
44 d+ns
le
Departement
de Gassas
et
50 dans
celui
de Nioro.
11 s*agit
de
94 che-fs
d’exploitation
qui
sont
aussi
pour
la
plupirt
des
chefs
de carre,
13 chefs
de ménage
dépendants,
23 sourgas
céIibataires
et
45 femmes.
A/ SOCIRCES ET MODALITES
D’APPRQVISIQNNEMENT
EN SEMENCES
D’ARAjZHIDE
Les
principales
sources
d’approvisionnement
tint
@té
la
distrfbution
au prorata
des
quantites
d’arachide
officiellement
commercialisees,
les
reserves
personnelles,
les
adhats
au comptant,
le credit
formel
et
le
credit
informel.
44

1/
BITUATION
D’ENSEMBLE
Pour
les
differentes
catégories
de producteurs
enqubtés,
l’importance
retative
des
diverses
sources
d*ap~rovislonnement
se pr&iente
comme
suit:
Tableau
III-A
ApprovLsionnements
par
source
et
par
catégorie
de producteurs
dans
la
zone
de Gossas
I
sourca!8istrlhutfDas!
! Acbatr !Cr&tit!CrClit iafmel!
!
!
l
!offLcicitlcr
!RWrvrs!
UI
!
.
I
!aoits!Tlltal!
ICçtbgorfcs
I
I
!coq&a~f!farwI!Iatrw
!Inter- !
!
1
I
t
1
1
!curL
!carrC
!
!
!
I
l
1
*
1
1
t
‘-e-m-’
!
I
I
--m-
t
I
!
1
l
I
t
I
1
I
.
.
.
!Clefs i’cxploit~ts&ull44l!
48,ax
! 17,82; !
a,05 ! 23,4w
0,oa ! 2,~
!9,91! m!
l
1
1
I
I
I
i
1
I
.
.
!
!C’ fr Ir 8bige
,
1
I
l
1
I
t
1
1
*
.
.
!Il t
mts
18)
1
&a
!
15,III
!
13,5x ! 0,0x! 4,s ! olot
!a,w
ioov
t :
1
1
1
I
1
I
1
!
.
1
!Sc&as RD~ ruiCailOI !
38,M
! 10,sr ! 8,OI ! O$S! 43,5S ? O,Ot !O,OI! LOtIl!
t
1
1
t
l
t
1
1
I
.
.
?
IF&
1221
t
H,4S
! 34,8s ! 2,81 ! O#OI! o,ar ! 0,Of !8,OI! Na%!
I
I
t
t
1
1
I
!
!
f
I
1
I
1
1
t
1
I
t
I
*-*-*w.-*-*-*-*
Tableau
III-B
Approvisionnements
par
source
et
par
catagorie
de producteurs
dans
la
zone
de Nioro
t
Saurcn!li&r tbrtiaas!
! dchats !CrUit!CrWt
iafarnrl!
!
!
1
!afftcl~llc~
!RLoarvcr! au !
!
!Dim5!TDtaI!
!C&@rJrin
1
t
!cqtlat!farW!intr*-
!fatcr- !
!
!
t
I
t
t
!curi
!e*rC
!
!
.
1
1
l
t
1
t
t
l
l
--.
1
-*-’
*m-w..--*
I
1
I
!
t
t
t
!
.
l
t
khds I’rxpIoitatimtIJal!
D,sI
! 8,8% ! &Of i ZO,& 0,01 ! I,lf
!O,OL! toO%!
t
t
t
t
t
1
1
I
I
!
.
t
!Cl+
de
ycaage
t
I
l
1
I
t
I
I
1
!#*i)adantr
1s)
30‘7% ! 0,os ! U‘OI !
*
O,OS! 69,3S . ! 0,s
*
.
!O+IS!
*
LoIla!
I
!
!SoutQbas non
O,OS!
38,0x
! 0,0x !23 %! 104%!
mrlCrll3
!
1
t
I
I
I
t
l
t
1
t
.
.
!Fds
IZJI
t
14,01 ! 4,os ! 22,os ! Otas! 5,OI ! Q,OS !55 %! LOCI’L!
1
t
I
1
t
t
1
!
.
t
I
t
t
t
1
t
1
1
t
-*m.m.--!
1
-
v.-e
-*-*wm*
45

Concernant
les
achats
de graines
décortiquées,
les
quantites
ont
et&
converties
en coques
en utilisant
la mbthode
de
la
SOD&lA
qui
consiste
a les
multiplier
par
deux.
Pour
les
distributions
au prorata
des
apports,
les
producteurs
ayant
com$ercialisé
peur
d’autres
ont
aussi
reçu
des
quantites
qui
appértenaient
de droit
a ces
derniers.
Ainsi,
de
leur
dot8tion
globale
nous
avons
défalqué
tous
les
transferts
~3
des.ayant-droits
en ne tenant
compte
que
de ce qui
est
fait
et
rian
de ce qui
aurait
dU se faire.
Un Cons;tate
ainsi
une
plus
grande
diversité
des
sources
d’ap{prctvissionnement
chez
les
chefs
d’exploitation
compar&s
aux
producteurs
dependants.
2/
DISTRIBUTIQN
Ul=f=ICIELLE
Contrairement
a ce qui
se faisait
dans
le passe,
les
semences
devaient
etre
distribuees
au prorata
des
quantités
commercialisées
dans
les
circuits
officiels.
L@Ç
taux’preconises
ont
et&
de 21,7
kg par
quintal
danç
le
Goss&
et
25,S
kg par
quintal
dans
le Nioro.
Pour
ces
deux
zonecb
respectives,
23% et
14% des
chefs
d’exploitation
enqu4téç
déclarent
n’avoir
rien
reyu
parce
que
n’ayant
pas
commercialisé
des
arachides,
tout
au moins
dans
le circuit
officiel,
Concernant
la qualité
des
arachides
distribuées,
les
t-endements
en semenceç
estimgs
par
les
producteurs
varient
de 15 a 60% dans
1e Gossas
avec
une
moyenne
de 42%.
L’intervalle
de variation
est
de 25 a 50% et
la moyenne
de
40% dans
la
zone
de Nioro.
Selon
les
producteurs,
la
faiblesse
de ces
taux
s’explique
par
l’immaturité
deç
grai ries,
les
infestations
de parasites
mais
aussi
par
un
46

pourcentage
@ilLeve de corps
étrangers
et
notamment
de sable.
3/
RESERVES
PERSONNELLES
L’utilisation
de semences
provenant
de réserves
perejonnelles
a et&
constatee
chez
18,2X
des
chefs
d’eqploitation
enquetes
dans
chacune
des
deux
zones.
Pour
Cett:e
categorie
de producteurs,
les
reçerve5
ont
couvert
17,8ks,
des
approvisionnements
dans
Ie
C%or;sas
contre
8,8X
dans
le N/foro.
Concernant
les
producteurs
dépendants,
la
part
des
réserves
personnelles
a encore
et&
beaucoup
plus
importante
dans
la
tone’de
Goçsas.
L’auto-approvisionnement
y a couvert
34,8%
des
Quantités
d’arachide
semees
par
les
femmes
contre
15,856
chez
les
chefs
de ménage
dependants
et
10,5X
chez
les
sourghas
non
maries.
Néanmoins,
les
répondants
estiment
que
le niiveau
absolu
de
l’auto-approvisionnement
a et&
faible
surtout
en raison
des
mauvaises
recoltes
et
de
l’annonce
tardiive
des
restrictions
concernant
la
distribution
des
5emenjes.
4/
~CHflTS
AU COMPTANT
il
est
remarquable
de constater
que
pour
175
producteurs
enquétes
dans
185
deux
zones,
les
achats
de
semences
A la SUNACOS
n’ont
@té
que
de 50
kg au total.
Cela
a Gté’r&alisé
dans
le
Departement
de Gossas
ou
tous
les
autre4
achats
au comptant
ont
porte
sur
des
graines
decortiqu&es
pour
un
volume
total
de 358
kg valant
110.875
f=, çoi,t
148,7
F par
kg
en moyenne.
L’ensemble
de ces
achats
ont
éte
faits
par
15% des
84 producteurs
enquétes
dans
la
zone,
.ce qui
reflet@
une
assez
forte
concentration.
Sur
la
47

base
dea
rendements
moyens
en semences,
acheter
les
arachides
en coque
de
la SUNACUS
$I 103
F/kg
revenait
h payer
ZSCI’F
par
kg de bonnes
graines
au
lieu
de
198$7
F sur
le
marche
1 Fabre.
X1 faudrait
compter
ensuite
‘le travail
de
decdrticage
et
de tri
qenéraiement
rémunéréi
par
les
déchets.
Les .cammergants
et
bana-banas
ont
fourni
80% de l’ensemble
des
igraines
achetees
au comptant
et
les
20% qui
restent
sont
venujs
d’autres
producteurs.
On peut
aussi
remarquer
que
les
prix
pratiques
par
ces
derniers
(225
& 250
F/kg)
ont
été
en
moyehne
superieurs
& ceux
des
commergants
et
bana-banas
(175
à 20b
F/kg).
En outre,
dans
87,5%
des
cas
d’achat
au
comptant,
la vente
d’animaux
domestiques
a et&
la principale
sour*e
de
financement.
@ans
la
zone
de Nioro,
les
achats
au comptant
ont
port&
esser)tiellement
sur
des
semences
en coque
contrairement
a ce
qu’on
a observe
dans
celle
de Gossas.
Au tdtal,
3.650
kg de coques
et
350
kg de graines
0
decorjtiquées
ont
&te
achetes
au comptant
par
16% des
91
produjcteurs
enqu&t&
pour
une
valeur
de 310.150
F.
Les
Comme!rçants
et
bana-banaç
ont
fourni
SS% des
semences
achetbes
sous
forme
de coque
et
74% de celles
achetées
sous
forme.
de graines
décortiqu@es;
tout
le reste
provenant
d’autres
producteurs.
Les
prix
moyens
ont
&ti-
de 69 F/kg
pour
les
semences
en
coque
et
de 166,4
F/kg
pour
les
graines
decortiquées,
sait
32 F de moins
par
rapport
a la
moyenne
observee
dans
le Gossas.

Les‘prix
payes
pour
les
graines
décortiquées
ont
étb
de
175
F cher
les
autres
producteurs.
116; ont
varié
de 150
a 175
F
avec!
une
moyenne
de
163,s
P/kg
chez
les
commerçants
et
ban&+-banas.
Ces
derniers
vendaient
les
semences
en coque
au
prix
mcyen
de 72,s
F/kg
avec
des
extremes
de 70 et
80 F/kg
portant
respectivement
sur
75 et
25% du volume
des
tranisactions
avec
les
producteurs
enquetés.
Pour-’
les
coques
achetées
chez
d’autres
producteurs,
le
rappprt
coQt
d’achat/quantite
donne
un prix
moyen
de 65
F/kg:.
Un prix
maximum
de
105
F/kg
a été
payé
sur
13% des
quantites
contre
un minimum
de 50 Flkg
sur
36% de ces
memeS;
quantites.
Sans
aucun
daute,
les
variations
de prix
sont’
liées
aux
moments
OQ les
différentes
transactions
ont
lieu.au
cours
de
l’annee.
A ce propos,
le5
opérations
realis&eç
par
les
commerçants
sont
pIus
étalees
dans
le
tempi
tandis
que
les
ventes
faites
par
les
producteurs
dans
le marche
libre
ont
surtout
11eu
au moment
de
la récolte
pour
:les
arahides
en coque
et
apres
la distribution
des
semences
pour
les
graineç
decortiquées.
Cela
explique
le
fait
‘que
le5
prix
ont
&té
gén&alement
plus
eleves
chez
les
pay&ns
compares
aux
commerçants
pour
les
graines
decortiquées
alors
que
le contraire
a eté
observe
dans
le
cas
dis
arachides
en coque.
Il
convient
de remarquer
que
le
prix
de 105
F/kg
fixé
par
la SONACOS pour
la vente
au
comptant
a @té un plafond
çur
le marché
libre
des
semences
en CO&?.
Le plancher
qui
se situe
a 50 F/kg
correspond
au
prix
officiel
net
des
arachides
au producteur
en début
de
campa$ne.

Danb 44% des cas,
les
achats
ont
et&
réalises
avec
des
revbnus
provenant
de
la
vente
d’animaux
et
lea
revenus
agrkcoles
de
la derniére
campagne
ont
et&
la principale
sout\\c~.
dans
29% des
cas.
Si
I*on
sait
que
80.6%
des
semences
en coque
achetçiec,
cheik
d’autres
producteurs
ont
ét&
obtenus
pour
50 (1 65 F/kg,
on komprend
que
ceux
qui
vendaient
leur
production
hors
du
marihé
officiel
raisonnaient
surtout
en
terme
de prix
net
au
comhtant.
En verite,
ils
étaient
plus
pouss$s
dans
le
mar-ahc?
parallele
que
d'y
avoir
&tli
attirés
par
des
prix
plus
cle*&s.
Ces
derniers
n’ont
r&ellement
profité
qu'a
ceux
qui
ont
pu stocker
pendant
un certain
temps.
Il
s'agit
surtout
des
producteurs
qui
dependent
moins
de
leurs
nouvelles
recoltes.
11 importe
de bien
distinguer
le marche
parallele
de Ea collecte
et
celui
des
semences.
Dans
le cadre
de ce
derdier,
la diffbrence
des
prix
aura
Çte
une
condition
Suff!isante
pour
expliquer
la mevente
des
semences
de
la
SONPjCOS bien
que
d’autres
facteurs
aient
pu s’y
ailouter.
Parmi
ceux-ci
on peut
citer
la mise
en place
tardive,
le
nomb!re
limite
des
points
de vente
et
la
contrainte
des
flux
financiers
qui
ne permettent
pas
a la plupart
deç
prodbcteurs
d’acheter
en une
seule
fois
des
quantites
impobtantes.
Cela
augmente
la compétitivitê
du marche
libre
ou il
est
possible
d’acheter
successivement
de petites
quantites
çur
une
longue
pet-iode
au rythme
des
disponibilites
financieres.
Concernant
les
facteurs
qui
ont
limite
le
retour-5
aux
achats
en g@ni?ral,
le manque
de moyens
financiers
a Cot&

@voqu$
clans
65% des
ca-s.
Au total,
24% des
producteurs
interlraqés
ont avance
l'argument
des
prix
trop
élevés
meme
sur
le marché
libre.
Une proportion
de 79% des chefs
d'exp:loitation
qui n’ont
pas
acheté
par
manque
d'argent
ont
dPclaré
qu'ils
n'avaient
pas
assez
d’animaux
qui auraient
pu
étre
vendus
pour
financer
des achats
de semences.
Dans
le
Dépat-tement
de Gossas,
un bon
nombre
de ces
répondants
ont
dit
qu'ils
auraient
plutot
vendu des animaux
pour l'achat
de nourriture,
ce
que
12% d’entre
eux avaient
déj&
fait.
Par
ccintre,
une
fraction
de 8% dans cette
meme zone de
Gossaq
a préféré
garder
les animaux
plutot
que d'en vendre
pour
acheter
des
semences.
Des
entretiens
informels
ont
fait
ressortir
deux
principaux
facteurs
qui expliquent
cette
attitude.
Le premier
est que pour certains,
les animaux
constiituent
un
investissement
plus
5Qr que
les
semences
compte’
tenu des divers
aléas
naturels
pouvant
affecter
les
culture5.
Le deuxiéme
facteur
plutot
conjoncturel
@tait
lie
au
fait
que
la. plupart
des
animaux
avaient
une valeur
marchande
assez faible
A cause de leur maigreur
resultant
du manque
de
nourriture.
Les rares
cas de financement
avec des revenus
agricoles
provenant
des
dernieres
r&oltes
n’ont
été
obc;erv+s
que
dans
le
Nioro.
5/
ClkEDIT
FORMEL
A l'exception
des
contrats
d'arachide
de bouche dans
le Niort,
le credit
formel
a eté dispense
par
l'intermédiaire
des sections
villageoises.
Elles
ont reçu
des
senjences
provenant
de
l'Union
Nationale
des Coopératives

Agric!oIes
du Cién&gai.
L’esprit
initial
en était
de venir
en
aide
a. ceux
qui
n’avaient
pas
pu obtenir
assez
de semences
avec
Ta distribution
au prorata
des
ventes
officielles.
Les
bénéficiaires
directs
qui
sont
tous
des
chefs
de car-r.+
et
d’exploitation
en mOime temps
représentent
respectivement
19 et
28,5%
des
repondants
dans
les
zones
de Gossas
et
Noro.
Les
dc)tations
individuelles
ont
varie
de
15 A 1.041.kg
dans
1e God%as
contre
25 & 280
kg dans
le
Nioro.
Le5
prix
déclarjéss
par
15-s banéficiaires
se situent
dans
I’intervalIe
de
ll2,7
a 160
F/kg
pour
le
Dbpartement
de Gossas
et
100
à
120
F/ikg
pour
celui
de Nioro.
Dans
les
cas
oti le
rembouirsement
en nature
est
meritionné,
les
taux
d’int&rét
indiqups
se situent
entre
ZO<et
30%.
Tout
ceia
ne fait
que
traduire
le
manque
d’information
qui
se confirme
par
le
fait
que
62k
deç
béneficiaires
de crédit
en
ignorent
les
madalit&s
de
remboursement.
Parallélement,
beaucoup
de
sectiot+s
villageoises
ne connaissent
ni
la
date
limite
pour
le
recdwvrement
des
dettes
ni
h qui
elles
doivent
remboutiser.
Sur
le’plan
l&gal,
des
iitigeç
sont
& pr&oir
en ce
qui
concertje
les
rembauraements
en nature
car
des
probl&mes
d’abateements,
de d&chets
et
de manquants
divers
pourront
se
poser
aprPs
libération
des
débiteurs
individuels.
Se:lon
les
d&clarations
des
dirigeants
de sections
villagepises,
la
“crédibilit&”
a c?té
le
critare
dominant
dans
le choix
des
benéficiaires
du credit.
Cela
signifie
que
la
(subjectivité
y avait
une
bonne
place
et
quxil
ne
suffisait
pas
d’@tre
déficitaire
pour
avoir
la
priorite.
52

Au tutal,
lY% des
chefs
d’exploitation
enquétés
estiment
avoir
eté
victimes
d’injustice
dans
les
attributions
de
cr&d St .
Les
dirigeants
des
sections
villageoises
qui
subissaient
ainsi
un premier
test
avaient
la
lourde
responsabilité
de choisir
entre
l’économique
et
le
social,
c’est-h-dire
entre
l’efficacité
et
l’équité.
Toute
solution
dcvaig
aussi
prendre
en compte
le facteur
politique
souvent
omnipr&sent
dans
les
rapports
quotidiens.
Certaines
sections
villageoises
ont
attribue
le
crédit
h chaque
respot)sable
d’une
cellule
d’imposition
appel&
communément
chef
de carré.
D’autres
ont
choisi
tous
ceux
qui
avaient
directjement
commercialisé
des
arachides
dans
le circuit
officiiel.
Dans
ce dernier
cas,
les
producteurs
entiérement
sinisCrés
étaient
exclu5
au mema titre
que
ceux
qui
avaien‘t
.pr-t-féré
le marché
para1
léle.
Il
existe
auçsi
un cas
extrem’e
où tous
les
inscrits
sur
la
liste
des
membres
de
la Sec!tion
villageoise
devaient
benéficier
du credit.
Cela
ne pouliait
se réaliser
qu’au
prix
d’un
veritable
saupoudrage
que
le+
autorités
avaient
conseille
d’éviter.
Certaines
sectiotis
ont
préféré
donner
des
quotas
&L chaque
village
et
les
re$ponrables
locaux
devaient
en fixer
les
modalités
de
redistribution.
Selon
des
revélations
paralleles
aux
enquétes,
des
personalit&
influantes
(chefs
de village
et
presidents
de
Commundut&
Rurale)
ont
obtenu
dans
certains
cas
d’importantes
quantités
sans
méme
en avoir
fait
la
demande.
Le choix
de ces
perronalités
vise
entre
autres
a
maximiser
les
chances
de recouvrement
des
dettes.
53

Concernant
Xe
remboursement,
on
peut
admettre
qu’il
comporte
plus
de risque
dans
les
cas
oh
les
tritéres
d’attribution
ont
&té
moins
sélectifs.
En effet,
plus
la
proportion
des
bénéficiaires
est
elevee,
moins
la
dette
est
perçue
comme
un
véritable
privilége
que
l’individu
devra
s’eff.orcer
de
milriter.
Aucun
engagement
n’a
@té
formeillement
materialisé
et
la confiance
en
l’individu
est
d’autant
plus
significative
que
les
sections
villageoises
ne
diçpo?ent
pas
de
fonds
pouvant
servir
de
gage
a une
responsabilité
collective.
Ainsi,
pour
L’Union
Nationale
des
Cc$op&ratives,
il
n’y
a aucune
garantie
de recouvrement
au cas
oh des
béneficiaires
de crédit
n’auront
pas
honoré
leurs‘dettes
pour
une
raison
ou
une
autre.
Dans
de
telles
circonstances,
leç
dispositions
prévues
par
les
sections
villageoises
ne mentionnent
generalement
qu’une
simple
possibilite
de procéder
a des
saisies
ou de faire
appel
aux
autorites
administrativeç.
Dans
les
cas
ou des
sanctions
sont
etnvisagi-es,
elles
font
allusion
&. la
non-eligibilité
des
mauvais
payeurs
i tout
crédit
ulterieur.
Le principe
d’uns
caution
solidaire
est
g&n~ralement
pergu
comme
une
forme
@‘injustice
qui
pénalise
les
bons
payeurs.
6/
CREDIT
INFORMEL
Le crédit
informel
au non
officiel
est
celui
dispense
soit
par
d’autres
producteurs
au sein
ou en-dehors
du carré,
soit
par
des
commercants.
Nous
distinguerons
ainsi
le
crédit
intra-carre,
le
crédit
inter-carré
et
le credit
commercial.
54

a./ “Crcrd i t ” intra-carré
La fourniture
de semences
par
les chefs
de famille
&
Ieurg
dhpedants
occupe une place
importante
dans les
coutumes
en milieu
rural.
A ce titre,
11% des
approvisionnements
globaux
obtenus
par les chefç
d'exploitation
ont été
attribues
a des
personnes
au sein
de
leur
famille.
Compte tenu
d’un
ensemble
de considérations
sociales,
il est difficile
d'interpréter
ce phénomene comme
un criédit
au sens conventionnel
du terme.
Une fraction
de
16% dks
producteurs
dépendants
enqu@t&s
a reçu la totalitt-
de ceb transferts.
Les
femmes
representant
plus
de
la
moiti@
des
producteurs
dépendants
interrogés
n'en ont obtenu
que 2;3%.
Dans bien
des
cas,
il s'agit
de crédit
formel
reçu Gar le chef de famille
qui le r&troc&de
il. des
conditions
souvent
imprécises.
Les rétrocessions
de
semences provenant
des contrats
d'arachides
de bouche
expliquent
la
grande
différence
Observ&e
entre
Gossas et
Nioro-quant
a l'importance
du "crédit"
intra-carré
dans
l'approvisionnement
des chefs
de ménage dépendants
(tableaux
III-A
[et III-B).
b/
Crédit
inter-carre
Lk tredit-semences
obtenu
d’autres
producteurs
rt-sidant
hors du carre
n'a été constaté
que dans six cas dont cinq
dans
le Nioro.
Les
taux
d'intéret
ont varie
de 0 a 100%
et autun producteur
dépendant
n'en a et& bénéficiare.
Il
est intéressant
de constater
que
pour
les débiteurs
conterr+és,
le taux de 100% n'a rien
d'extraordinaire,
tout
au mens
dans
les conditions
de penurie
qui prévalaient.
55

Pour
les
chefs
d’exploitation
enquétés,
le
crédit
inter-carre
n’a
couvert
que
2% des
approvisionnements
dans
le
Fosças
et
1,436
dans
le Nioro.
On
peut
donc
se
demander
si
Z’existence
de
cette
source
liée
;I “la
solidarité
paysanne”
explique
rhllement
la mévente
des
semences
de
ta
SONACOS
comme
l’indique
un article
du
journal
“Le
Solei
1 U
daté
!du
31-05-85.
c/
Crédit
commercial
Sur
l’ensemble
des
producteurs
enquOtbs,
aucun
cas
de
cr@dit
commercial
n’a
ét&
constaté.
Cela
se
comprend
si
l’on
sait
que
le
crédit-semences
comporte
trop
de risque
pour
mouvoir
attirer
les
commerçants.
Ces
derniers
exigent
g&n&r&lement
une
certaine
sécurité
fondée
soit
sur
un
gage,
sur
des
liens
privilégi&s
avec
les
dgbiteurs
ou sur
le
simple
espoir
suscité
par
un certain
développement
des
cuItur5es.
Dans
la
plupart
des
cas,
les
mises
en
gage
concernent
les
semoirs
qui
ne sont
utilisés
que
pendant
quelques
jours
aprés
les
premiéres
pluies.
Néanmoins,
au
moment

le
cultivateur
a besoin
de
semences
il
ne
peut
pas
encore
se passer
de son
matériel.
En
plus,
il
s’agit
d’une
période
oh
aucun
développement
des
cultures
n’est
encore
observable
pour
pouvoir
susciter
un
quelconque
espoir
chez
les
potentiels
créanciers.
Du reste,
ces
derniers
n’accordent
gén&ralement
le
crédit
de
campagne
que
pour
les
marchandises
mains
faciles
h vendre
au
comptant,
ce
qui
n’est
pas
le
caç
des
arachides.
56

B/ EFFETS CONJQNCTURELS DU MANQUE DE SEMENCES D'ARACHIDE
Dans l'ensemble,
les disponibilités
en semences
d'arachide
ont éte sensiblement
réduites
par rapport
a la
campagne anterieure.
Cela devait
nécessiter
certains
ajustements
conjoncturels
de la part
des producteurs.
L'incidence
conjoncturelle
s’exerce
surtout
SA travers
la
combinaison
des cultures
et les facteurs
de production.
i/ CULTURE ARACHIDIERE
Danç le Département
de Gossas,les
quantités
de
graines
decortiquéeç
effectivement
semees par les producteurs
enqu@t&s
ont
connu
une réduction
de 62%.
Une baisse
de
21,5X
a &t&
constatée
au
Nioro.
Dans
la premiére
zone,
36%
des répondants
déclarent
n'avoir
pas cultive
des
arachides
par manque de semences5.
Ce taux est de 24% dans la deuxiéme
zone.
En moyenne,
leç quantites
d'arachides
semees ne
representent
que 21% de la somme des besoins
individuels
strict5
exprimés
par
les producteurs
enqui-tés
dans le
Departnment
de Gossas.
Dans le Nioro,
le taux de
satisfaction
de ces besoins
a éte de l'ordre
de 40,5%.
Cela
semble
indiquer
qu’une
parfaite
couverture
des
besoins
en
semences
d'arachides
laisserait
peu
de
place
aux
autres
spéculations.
Malgré
les plaintes
d'insuffisance,
des
utilisations
"deviées"
équivalant
globalement
& 9.7% des
dotations
nettes
au prorata
des apports
ont eté observées
chez les chefs
d'exploitation
surtout
dans le Gossas.
Une
maitié
de ces semences
deviees
a été vendue et l'autre
directement
affectee
a la consommation.
Ce
phénoméne
s’expliique
par
une
situation
alimentaire
difficile
mais dans

certkins
cas,
la petitesse
des
quantités
obtenues
et
la
mauvaise
qualfté
des
graines
ont
eté
aussi
des
facteur-;
déterminants.
2/
CULTURES
VIVRIERES
Jlalgre
l’important
recul
de
l’arachide,
la culture
du
mil
n’a
connu
qu’une
progression
de 6% chez
les
producteurs
enqutites
dans
le
Gossas.
Chez
ceux
du Nioro,
I’accirofssemant
a @té
de
14%.
Ces
variations
ont
eté
mesur’eeç
sur
la
base
des
quantités
de graines
semées.
Le
niebti’
qui
reste
marginal
dans
le Nioro
n’occupe
pas
non
plus
une
ql-ande
place
chez
les
producteurs
@nquet&s
dans
le
Gossas
a
Ces
derniers
ont
neanmoins
multiplie
les
quantités
sem&erS
par
2.6
comparees
a l’année
derniére.
Concernant
le
mals,
sa culture
est
restee
stable
a un
niveau
très
faible
dans
le Gossas
alors
qu’au
Nioro
une
progression
de 83% a
&te
enregistrée.
Qn constate
que
l’avancée
des
ceréales
a
@té
beacoup
plus
accentu&e
chez
les
sourgac,
traditionnellement
attachés
aux
cultures
de rente.
3/
FACTEURS
DE PRODUCTION
Les
disponibilites
en semences
d’arachides
agiççent
çur
l’ensemble
de
l’activite
agricole
par
l’intermediaire
d’un
certain
nombre
de facteurs.
C’est
ainsi
que
pour
les
producteurs
indépendants,
elles
d&terminent
dans
une
large
mesure
la
main
d’oeuvre
mobilisable
pour
les
travaux
champetres.
Le nombre
de sourgas
et
navétanes
a diminue
de 26X.pour
les
exploitations
enquetées
dans
la
zone
de
Gossas
contre
23% pour
celles
du Nioro
par
rapport
& l’année
précedtinte.
Les
circonstances
particuliéres
de
la
campagne
58

I?85/8c3
n’ont
fait
qu’accentuer
cette
hemorragie.
Beaucaup
d’autres
départs
liés
au manque
de semences
d’arachide
ont
eu lieu
en 1984.
Un autre
domaine
de grande
inquiétude
pour
les
producteurs
concerne
leurs
animaux
de
trait.
En
effet,
l’arachide
constitue
aussi
la principale
culture
fourrager-e.
Sur
ce pian
elle
n’a
pas
encore
de
substituts
A grande
échelle.
Si
l’on
sait
que
dans
le Gossas
le probleme
fourrager
se
pose
méme
en
année
normale,
on
comprend
ce
que
la forte
réduction
des
superficies
en arachides
peut
engendrer
comme
soucis
chez
les
producteurs.
Concernant
le crédit
informel
notamment
pour
la
soudure,
l’opinion
publique
en milieu
rural
estime
qu’il
n’a
pas
fonctionne
durant
l’hivernage
surtout
a cause
de
l’exiguitb
des
champs
d’arachide
qui
constituent
la
base
de
confiance
des
créancier-ç
locaux.
bn peut
enfin
penser
que
I’utilite
marginale
des
sementies
d’arachide
ayant
eté
tres
grande
en
raison
des
disponibilites
réduites,
l’investissement
dans
d’autres
facteurs
comme
l’engrais
était
exclu
d’office
pour
la
plupart
des
producteurs.
41 SITUATION
GLOBALE
Pour
les
deux
dernier-es
années,
l’évolution
relative
des
superficies
en arachide,
mil,
maXs
et
niébé
se
présente
comme
suit:

Tableau
III-C
Evolution
dans
la
combinaison
des
cultures
I_--
t
I
GSSf4S
,
lfIORO
I
l
1
184 produtteursl
,
t91 producteurs)
I
!
I
I
,
--.
------’
l
!% de5
!t des
!Taux de
!f des
!S des
!Taux de
!
! Culturea
!5uperficier?5uperficies!variation
!ruperficies!superficies!variation
!
I
! totales
! totales
!des wrfaces!tataLes
!totales
!des surfaces!
i
!en 1984
!en I985
!
!en 1981
!en 1965
!
1
I
I
I
f
I
I
.--f
1
-.-
-!
1
I
t
I
l
I
I
i&actiides
1
40
i
I8,J
i
-622
i
44,6
I
34
i -21,5x
!
1’
I
I
I
I
I
t
i#l et Sorgho:
S8
i
76,6
!
t6S
!
48,6
!
53,ll ! tl4I
.
,
I
I
I
I
I
I
t
I
i#ilM
I
1,3
1
4,1
I ~159%
!
0
. 1
0,2
!
_
1
1
I
I
ilaIs
!!
0,7
!!
0,8
!’ -2,7I
!!
6,7
!!
12
!’ t83,3%
!!
1
I
t
I
I
I
I
I
l
I
I
t
I
r
-.
I
I
.--.-----
TBx de varIation=lOO (lvatrur en t)-l~~~~~j)Ifyaleur
en t-,)
Notonq
que
seules
les
spbculations
mentionnées
ici
ont
été
considérees
et
que
les
calculs
sont
bases
sur
les,
quantités
de graines
semCes
et
les
densites
moyennes
de semis
vulgarisées.
Pour
le
ni&b&,
nous
n’avons
pas
tenu
compte
du
fait
qu’il
eçt
parfois
associé
cl d’autres
cultures.
L’insuffisance
des
semences
d’arachides
a pu
stimuler
les
cultures
vivriéres
par
un phénoméne
d’ajustement
des
produckeurs.
Neanmoins,
l’effet-substitution
tend
A étre
çontretarre
par
certaines
forces
négatives
pouvant
devenir
dominabtes
k partir
d’un
certain
seuil
critique.
Ce derniet-
semble
avoir
été
franchi
dans
la
zone
de Gossas
oh
les
superficies
en arachides,
mil,
ni&bé
et
maïs
ont
globalement
baisse
de
19% chez
les
producteurs
enquétés.
Rans

Nioro,
le
recul
de
l’arachide
a été
compensé
par
la
!b
progression
des
autres
cultures
et
notamment
du maïs.
60

Dans
l’ensemble,
la combinaison
des
cultures
a cité
profqndement
madifiee
par
le manque
de semences
d’arachides.
Cepen!dant
tous
ces
effets
conjoncturels
doivent
étre
compris
dans
un cadre
de reactions
immiidiates
face
i des
mesures
impr&vues
qui
ont
suscite
aussi
diverses
opinions,
attitudes
et
stratégies
chez
les
producteurs.
C/ GP~NIGNS,
ATTITUDES
ET STRATEGIES
La décision
de rendre
les
producteurs
responsables
de
leur
@pprovisionnement
en semences
d’arachide
a suscite
de
nombr&ses
r&actions
au sein
du monde
rural.
$ur
la
question
de savoir
pourquoi
le Gouvernement
a
decide
de ne plus
prendre
en charge
la
reconstitution
du
capital
5emencierL
les
chefs
d’exploitation
interroges
ont
et&
d*avis
partagés.
Pour
22,4%
d’entre
eux,
la dr?cision
a
été
interpretée
comme
un
“abandon
de
leur
cause”
par
les
Pouvoi’rs
Pub1 ics.
Une
fraction
identique
déclare
ignorer
les
motivations
de I’Etat.
Pour
9.4%
des
rgpondants,
i 1
s’agit
d’un
réqlement
de compte
visant
A sanctionner
la
commer&ialisation
parallele
qui
voulait
dire
aussi
non
rembou’rsement
des
dettes-semences.
Ceux
qui
pensent
que
l’intention
du Gouvernement
est
simplement
de promouvoir
l’autohomie
des
producteurs
représentent
11.3%.
Quelques
22.6%
Sont
allusion
SA des
probl&mes
conjoncturels
qui
ont
dicte
les
mesures.
Dans
ce dernier
groupe,
la majorité
pense
que
1’Etat
ne veut
plus
prendre
le risque
aprés
une
succession
de mauvaises
recoltes
car
le
remboursement
des
dettes’semences
est
devenu
plus
incertain.

S’agiçsant
du maintien
de
la
décision
dans
l’avenir,
les
ppinions
sont
egalement
partagees.
Une
majorit&
de 45’%
estiine
que
le
Gouvernement
ne tardera
pas
d’y
revenir
prochainement
tandis;
que
23% pensent
le
contraire
et
32%
restent
sans
id&.
L’argument
principal
des
premiers
est
que
toute
l*economie
nationale
repose
sur
la
culture
aractiidiére
qui
ne peut
pas
etr@
çacrifiee
du jour
au
lendtimain.
Tel
sera
le
cas
selon
eux
si
la
decision
se
maintient.
Pour
la
grande
majorité
des
repondants,
le
princiipe
de
la
retenue
reste
pr&f&rable
au
nouveau
çystéme
mais
l’idéal
serait
de
revenir
a l’ancienne
formule
de
Crédi!t
basé
sur
l’imposition.
En ce qui
concerne
les
plans
d’approvisionnement
pour
la prochaine
campagne,
les
intentions
de mise
en réserve
si
la
ri-tolte
est
bonne
ont
été
sondtles.
Elles
correspondent
gtobaiement
aux
quantités
de graines
semees
en
1985
par
les
produ$teurs
enquetes
si
l’on
retient
un
rendement
en
semen!$es
de 50%.
Nt?anmoins,
43% des
repondantr
dans
le
Gosçaé
estiment
qu’il
leur
sera
impossible
de
ri-server
la
moind!re
quantité.
Pour
la plupart
d’entre
eux,
la
raison
en
est
qu’ils
n’ont
pas
cultive
des
arachides
par
manque
de
semendes.
Cette
catégorie
représente
24% des
rBpondantç
au
Nioro.
D’autres
estiment
que
le
remboursement
des
dette5
accord+8çi
par
des
parentç
et
amis
durant
les
périodes
difficiles
ne
laisçerait
pas
grand
chose
meme
si
la
recolte
est
bonne.
Dans
I’ensemble,
29% de ceux
qui
n’ont
pas
sein&
des
arachides
camptent
acheter
des
semences
l’année
prochaine
et
pour
les
autres,
la
seule
alternative
en vue
62

est
de se rabattre
sur
les
cultures
vivrieres.
Une
minorité
de 13% des
chefs
d’exploitation
a exprimé
sa preférence
pour
l’achat
de semences
plut8t
que
d’en
réserver
m@me apres
une
bonne
récolte.
Tous
ces
cas
ont
Pté
rencontrés
dans
le
Niord
ou
les
prix
ont
t-te
mains
élevés
sur
le
marche
libre.
Les
2/3
des
repondants
affirment
que
s’ils
doivent
acheter
des
semences
a l’avenir9
ils
preféreraient
qu’elles
soient
en Co:que
et
non
en graines
décortiquées.
Cela
doit
inviter
a la
prudence
si
l’on
envisage
de mettre
sur
le marché
des.
semences
conditionnees
pretes
a l’usage.
La
logique
en
est
qu’une
partie
de
la valeur
ajoutée
qui
serait
ainsi
facturée
aux
producteurs
comporte
un
travail
que
ces
derniers
sont
disposés
a fournir
et
non
a acquérir.
En
outre#
le
traitement
rendrait
les
graines
moins
aptes
a
d’autres
utilisations
au cas
a13 les
conditions
ne
permettraient
pas
de
les
semer.
S’agissant
du stockage,
62% des
repondants
aimeraient
disposer
de magasins
collectifs
tandis
que
252
preferent
qarder:
leurs
réserves
chez
eux.
Ceux
qui
accepteraient
de
confiek
la
garde
de
leurs
semences
a la SONACOS
sans
frais
de
leur
part
ne constituent
que
13% des
répondants.
Nous
avons
note
que
56% ont
positivement
accueilli
l’idee
d’une
épargne-semences
qui
serait
facultative.
Cependant
des
préalables
sont
poses
notamment
en ce qui
concerne
les
prix
et
les
garanties
sur
lesquelles
les
épargnant5
pourraient
compter.
Par
ai 1 leurs,
bon
nombre
d’entre
eux
ont
manifeste
un certain
pessimisme
quant
au respect
des
engagements
que
prendrdit
la SONACQS.
63

Concernant
le
volet
fourrager
du probléme,
le
repli
sur
le
niéb&
a ét&
trés
rarement
envisage
comme
solution.
L’utilisation
deç
tiges
et
pailles
sauvages
constitue
la
principale
alternative
surtout
dans
le
Gossas.
L’inquiétude
des
producteurs
pour
leurs
animaux
y est
h la
limite
de
la
:A l’échelle
des
sections
villaqeoises,
aucune
disposition
concr&te
n’est
encore
envisagee
pour
faire
face
d’une‘
maniere
collective
au probléme‘
semencier.
Au niveau
des
producteurs
individuels,
certainea
contrainte5
structurelles
conférent
à
l’auto-approvisionnement
en semences
d’arachide
un caractére
de defi
sans
précédent.
R/ CGRTRAINTES
STRUCTURELLES
A L’AUT’G-APPROVISIONNEMENT
Nous
avons
dej&
mentionné
les
particulariter
de
l’arachide
qui
la
rendent
incomparable
aux
autres
cultures
sur
le
plan
des
semences.
On peut
rappeler
qu’il
s’agit
essenlzielïement
d’un
faible
coefficient
de multiplication,
d’une’valeur
culturale
elevee,
d’une
moins
bonne
resistance
aux
parasites
et
d’une
plus
grande
vulnérabilité
& d’autres
+ormesi
de degradation
chimique.
(Chapitre
X-8)
SUr
le
plan
historique,
la
responsabilité
directe
des
producteurs
n’a
@té
engagée
que
de facon
limitée
dans
la
gestion
des
semences
d’arachides
assurée
par
les
Pouvoirs
Publics
depuis
1910.
L’expQrience
de
l’auto-approvisionnement
,est
encore
peu
solide
dans
l’ensemble,
Pour
les
exploitations
suivies
par
la
SGDEVA
de
lP82
i3 1984,
les
5ources
officielles
ont
couvert5
en moyenne
64

69% des
besoins
satisfaits
dans
le
Département
de Gossas
contre
80% dans
celui
de Nioro.
Les
producteurs
ayant
au
moinq
une
fois
rc?servt?
quelques
semences
d’arachides
durant
ces
cinq
dernier-es
anntses
representent
un peu
plus
de
la
moiti&
des
effectifs
interrogeç.
L’auto-approvisionnement
devan*t
etre
généralisé
a partir
de
1984
suppose
donc
un
profond
bouleversement
de
la
situation,
voire
un changement
radical
des
habitudes.
concernant
la constitution
de réserves
personnelles,
elle
a et&
trés
etroitement
liée
au volume
de
la production.
Il
en a r-ésulté
de trés
grandes
fluctuations
annuelles.
A
titre
d’exemple,
le
taux
de variation
des
quantités
mises
en
resserve
aprPs
la
r&colte
par
les
producteurs
suivis
a Pté
de
-69%
dans
le Gossas
et
-89,3Y.
dans
le
Nioro
entre
1982
et
1983.
Sur
la
période
1981-84,
le destockage
net
de
semences
personnelles
dans
le
Gossas
équivalait
en moyenne
a 31% deç
quant
i’tes
épargn@es
aprés
la
récolte.
Dans
le Nioro,
ce
taux
a; @te
de 46%.
Sur
le
plan
du raisonnement
economique,
le
coQt
dwoppo~tunité
des
semences
réservées
peut
etre
prohibitif.
Selon
les
observations
de quelques
producteurs,
L’fmmobilisation
sous
forme
de stock
se traduit
par
un
certain
manque
$J gagner.
Puur
ceux
qui
aimeraient
plutbt
investir
dans
d’autres
valeurs
comme
les
animaux
afin
d’acheter
des
semences
plus
tard,
la
variation
temporelle
deç
Pri;x
rend
le
calcul
plus
compliqu&.
Au sujet
du
stockage,
les
producteurs
enqu@t&s
n’ont
pas
matyifesté
beaucoup
d’inquietude
en mati&re
45

d’in4raçtructures.
Cependant
leur
tranquillité
semble
paradoxale
si
l’on
sait
que
57% des
chefs
d’exploitation
enqudt&s
ne disposent
que
de
leurs
chambre5
a coucher.
Les
autres
ont
mentionne
tantbt
une
case
spbciale,
tantCTt
un grenier
ou
l’accés
aux
facilités
d’un
parent.
Ceux
‘qui
ont
une
certaine
exp9rience
de
la conservation
de
semenkes
personnelles
se sont
surtout
plaints
des
parasites,
des
souris
et
de
la
mauvaise
qualit&
des
insecticides
souveht
avaries
qu’ils
trouvent
sur
le
marchÉ?.
Dans
ae Nioro,
47% des
chefs
d’exploitations
interrogés
ne
connabssent
aucune
methode
traditionnelle
de protection
contre
les
insectes.
A l’opposé,
dans
le
Gossas
oti
les
r&er@es
personnelles
occupent
une
plus
grande
place,
62% de
ces
pFoducteurs
connaissent
au moins
une
recette
locale
de
presetivation
des
stocks.
Les
principaux
produits
cites
sont:
les
teteç
de poisson,
les
grains
de mil,
le
fumier
de caprin,
les
feuilles
de neem,
celles
de
cailcédrat,
le
piment‘,
les
résidus
qu’on
obtient
aprés
vannage
du mil
battu
et
le sable.
Les
deux
premiers
produits
constituent
des
appats:
pour
attirer
les
fourmis
qui
tuent
le5
insectes.
Cepend’ant
ces
misthodes
n’ont
pas
toutes
et&
expérimentées.
Selon
‘les
croyances,
certaines
d’entre
elles
sont
dangerkuses
pour
la
sante
tandis
que
d’autres
peuvent
negativement
affecter
la
facuIt&
germinative
des
graines.
66

CONCLUSION
GENERALE
,Cette
analyse
de
la
question
semencière
dans
le cadre
de
la Nauvelle
Politique
Agricole
prtisente
quelques
limites.
Tout
d’abord,
le
desengagement
de
1’Etat
en ce
qui
concerne
la
fohrniture
de semences
d’arachides
aux
praducteurs
n’était
pas
encore
pleinement
realiçe.
D*autre
part,
I*&tu(ie
reste
micro-économique
et
ne permet
pas
certaine5
géneralisations.
Ont
peut
néanmoins
en tirer
quelques
ensei$nements
qui
ont
des
implications
au moins
sur
l’approvisionnement
des
producteurs
et
sur
l’objectif
natiotial
d’auto-suffisance
alimentaire.
A/
PRI!NCIPAUX
ENSEIGNEMENTS
DE L’ETUDE
Le contexte
du débat
sur
la
question
semenciére
revet
une
grande
complexite
que
traduit
la multiplicité
deç
pabam&tres
& consid&rer
et
la
diversité
des
points
de
vue.
Pour
l*Etat,
il
a fallu
mettre
fin
a une
situation
jugée
bréjudiclable
sur
tous
leç
plans
et
particulierement
du point
de vue
budgetaire.
La prise
en
charge
des
facteurs
de prodluction
par
les
agiculteurs
eux-memes
constitue
l’axe
central
des
nouvelles
orientations.
Une
telle
politique
est
presentée
comme
la
voie
du
salut
c’est-a-dire
“la
condition
de
redynamiser
l’agriculture”
(Le
Soleil;
05-04-85,
p.3).
Cependant,
la
question
Fie pose
de
savoir
ce
que
cette
option
représente
reellement
pour
le
monde
rural.
L”auto-approvisionnement
partiel
en semences
d’arachide

a et& non négligeable
bien
que d'importance
trés
inégale
dans l'espace
et dans le temps.
Pour caracteriser
ce
ph&nok&ne,
trais
niveaux
de comparaison
ont été examines
dans le deuxiéme
chapitre:
-Une comparaison
inter-zone
qui a revélé
que les semences
personnelles
d'arachide
ont occupe une place
plus
importante
dans le Gossas durant
toute
la période
1981-84
-Ungi comparaison
inter-exploitation
au sein
de chaque zone
qui a montre
que l'utilisation
de semences
personnelles
a
été plus
marquée au niveau
des exploitations
moyennes
comparées
aux grandes
et aux petites.
-Une comparaison
intra-exploitation
qui a permis
de
deceler
une forte
influence
du statut
familial.
L'essentiel
des reçerves
a été constitu&
par les chefs
d’exploitatan
dont
la plupart
sont aussi
des chefs
de carre.
Chacun de ces trois
niveaux
de comparaison
comporte
des
élémen:ts
specifiques
tendant
a différencier
les motivations
des producteurs
a conserver
des semences
personnelles.
Par rapport
au temps5
la variabilité
a éte etroitement
lie@ aux fluctuations
annuelles
de la production.
L'incidence
de I'environnement
institutionnel
s'est
trouvée
plus
difficile
a établir
dans le cadre
assez restreint
de
cette
analyse.
Néanmo i ns, les problemes
lies
i la
distribution
des semences,
(quantite,
qualite,
retard),
ont
éte déterminants
dans la conservation
de semences
personnelles
(Tableau
II-F).
Une telle
pratique
a
récemment
et&
considérée
comme un signe
distinctif
des
veritables
producteurs.
Cependant,
il s’est
averé
que

l’auto-approvisionnement
a été
plus
développ&
chez
les
individus
relativement
défavorisés
par
le
systeme
de
distribution
des
semences.
Si
par
la suite,
cette
distribution
consideree
comme
une
faveur
spéciale,
devait
recompenser
en priorité
les
vrais
producteurs
(c’est-a-dire
ceux
qui
reservaient
des
semences
surtout
parce
qu’ils
etaient
defavorises
par
rapport
aux
autres),
on
comprend
I’imp&sçe
dans
laquelle
se trouvait
la politique
iemenciere
él la veille
du retrait
de
1’Etat.
La campagne
1985-86
qui
symbolise
une
véritable
transition
a éte
une
épreuve
inattendue
pour
la
plupart
des
produoteurs.
La
reduction
des
quantites
de semences
d’arachides
officiellement
distribuees
n’a
pas
i-t&
compensée
par
un recours
plus
massif
aux
sources
paralleles
d’approvisionnement.
Il
s’en
est
çuivi
un recul
généraliç&
de la culture
arachidière
au profit
des
spéculations
vivriéres
cher
Les
producteurs
enqu&tBç.
Neanmoins,
le
vide
n,‘a
pas
et&
entierement
comblé
dans
la
zone
de Gosçaç
ou
le Choc
semencier
a éte
plus
fortement
ressenti.
Dans
le
cadre
actuel
de
I’agriculture,
on peut
se demander
jusqu’a
quel
n.iveau
l’arachide
peut
reculer
sans
conséquences
négatives
sur
l’ensemble
du secteur
agricole.
La gestion
d’un
credit-semences
par
les
sections
villageoises
a @te
un véritable
test.
Les
faiblesses
les
plus
apparentes
on été
le manque
d’information
sur
les
modalités
du crêdit
et
l’absence
de documents
formels
pour
matérialiser
les
engagements.
Cependant,
un probl&me
de
fond
qui
se pose
est
de savoir
dans
quelle
mesure
une

pareille
opération
pourra
étre
un facteur
de coh&aion
ou
de discorde
pour
l’organisation
paysanne.
E#n matiére
de crédit-semences
qui
est
un domaine
particulier,
il
est
peu
probable
que
le vide
laisse
par
le
retragt
de
1’Etat
soit
comblé
par
le secteur
informel
comme
cela
peut
s’imaginer
avec
certains
équipements
agricoles.
Concernant
la vente
officielle
de semences
au comptant,
elle
n’a
pas
répondu
a l’attente
de ses
promoteurs.
Cela
s’explique
par
de multiples
raisons
dont
les
prix
plus
eleves
par
rapport
&t ceux
du marché
parallele
malgré
une
certaine
subvention.
Néanmoins,
l’impact
psychologique
de
cette
exp&risnce
n’aura
paç
&té
negligeable.
En effet,
selon
les
commentaire5
des
producteurs,
*le
Gouvernement
n’a
fait
que
montrer
la voie”
en leur
revendant
a 105
F/kg
des
arachideç
achetées
a un prix
bien
inférieur.
Leur
dbduction
est
que
la valeur
marchande
des
arachides
est
superieure
au
prix
d’achat
officiel.
On peut
alors
deviner
que
cette
voie
dont
il
est
fait
allusion
n’est
rien
d’autre
que
ceile
du
marche
paralléle
qui
n’exclut
pas
la trituration
artisanale.
Le desengagement
de
1’Etat
a gén&ralement
ete
considére
comme
une
décision
inattendue,
brusque
et
trop
lourde
de
cans&quences.
Pour
le monde
rural,
cette
d&cison
signifie
tout
d’abord
une
multiplication
des
incertitudes
quant
& la
securisation
du capital
semencier.
En effet,
compte
tenu
du
caract&re
irregulier
des
récoltes,
la capacité
de chaque
producteur
A éopargner
et
conserver
de
semences
personnelles
d’arachide
est
une
variable
purement
aléatoire.
Pour
un
tiers
des
paysans
enquetes,
le retrait
de
1’Etat
a été

ressenti
comme
un manquement
de ce dernier
& ses
devoirs
@lementaires
vis
a vis
des
faibles.
Certains
producteurs
affirment
méme
que
sans
la
fourniture
de
semences
&
cr-éd i’t , ils
ne paieront
pas
la
taxe
rurale.
D’autres
vont
jusqu,‘A
envisager
de ne pas
acheter
les
engrais
pour
5anctionner
1’Etat
qui
a rompu
un pacte
selon
eux.
Tout
cela
est
en contradiction
avec
les
discours
sur
l’autonomie
et
la
“responsabilisation”
que
les
paysan5
auraient
toujours
t-&z 1 amées.
B/
IMPLICATIONS
SUR L’APPROVISIONNEMENT
DES PRODUCTEURS
La securisation
quatitative
et
qualitative
d’un
capital
semencier
de cent
miles
tonnes
d’arachide
a l’echelle
nationale
constitue
un
souhait
de
1’Etat
dans
le
cadre
de
ia
nouvelle
politique.
Pour
les
producteurs,
les
diverses
possib,ilités
d’approvisionnement
seront
les
reserves
personhel
les,
les
achats
au comptant,
l’épargne-semences
et
le criodit
informel.
En ce
qui
concerne
les
r&ierves
personnelles,
l’hypothese
de base
est
qu’elles
occupent
doIj&
une
bonne
place
dans
l’approvisionnement
de
tous
les
vrais
producteurs.
Sur
le plan
global,
le
taux
d’autc-approvisionnement
de SO% retenu
par
fiGEL
et
THENEVLN
semble
surévaluer
la
r&aIité.
En effet,
dans
le
Département
de Gosças
qui
représente
notre
meilleur
cas,
les
semenct-is
personnelles
ont
couvert
en moyenne
un peu
moins
du
tiers
des
utilisations.
Il
a été
supposé
par
ailleurt
que

la suppression
du credit-semences
stimulera
un comportement
de maturité
chez
les
cultivateurs.
Cela
veut
dire
qu'ils
multiljlieront
leurs
efforts
pour
s'auto-approvisionner
davantage.
Une
telle
supposition
çemble
plausible
car
les
raisons
liées
a la distribution
des
semences
ont
de
loin
@te
dominantes
dans
l'explication
du niveau
de
l'auto-approvisionnement
si
l'an
elimine
le cas
des
mauvai,ses
recoltes
(tableaux
II-F
et
II-G).
Par
contre,
l'examen
de
la constitution
et
de l'utilisation
des
reserves
semenciéres
a montre
que
ces
deux
phenomenes
ont
ete
en
etroite
relation
avec
le niveau
trés
instable
des
récoltes.
Ainsi,
les
mesures
d'ardre
institutionnel
comme
la
Suppre!ssion
du credit
et
l'augmentation
du prix
de
l'aracihide
ne pourront
avoir
d'impact
qu'en
fonction
des
capacités
réelles
pouvant
varier
d'une
annee
à l'autre.
De
ce point
de vue,
il
est
important
de noter
que
36X des
producteurs
interroges
dans
le Departement
de Gossas
et
24%
dans
celui
de Nioro
n'ont
pas
cultivé
d'arachides
cette
annee
faute
de semences.
Cela
ne manquera
pas
d'avoir
des
rCpercussions
certaines
sur
leurs
possibilités
d'approvisionnement
au moins
pour
la prochaine
campagne.
Une autre
hypothese
non
mains
importante
est
que
les
capacites
de stockage
au niveau
du carre
peuvent
permettre
aux
paysans
de conserver
la presque-totalité
de leurs
besoins;
en semences
d'arachide.
Cela
suppose
que
les
magasirhs
semenciers
villageois
en coIurç
de réalisation
dans
certaines
zones
ne con5tituent
pas
une
priorité.
Néanmoins,
62% des
chefs
d'exploitation
souhaitent
l'existence

d’infrastructures
appartenant
au village
pour
le
stockage
collectif.
La possibilité
d’utiliser
les
seccos
ne
reprépente
pa5
pour
eux
une
alternative
satisfaisante.
En
effet,
ces
facilites
n’existent
que
dans
quelque-s
villa$es-centres
et
en plus
elles
relevent
de
la
SONACOS
qui
devra
assurer
la
gestion
des
eventuelsi
dépots.
Selon
l’expression
deti
paysans,
“il
ne faut
jamais
confier
tes
biens
au roi”
c’est-a-dire
aux
autorités
temporelles.
L’utilisation
des
services
offerts
par
la
SONACOS
s’avere
donc
peu
probable
méme
si plus
de
la moitié
des
chefs
d’expLoitatfon,enquetés
ne disposent
d’aucune
infrastructure
particuliére
au sein
de
leur
carre.
Malgré
cette
constatation,
il
est
difficile
d’infirmer
l’hypothése
des
potssibilités
de stockage
au niveau
des
concessions.
En
effet,
le
manque
d’infrastructures
n’a
@té
mentionne
que
dans
3’x des
cas
comme
une
contrainte
a la
conservation
de
semences
personnelles.
Dans
ce sens,
le5
principaux
probleimes
soulevés
sont
surtout
liés
aux
parasites
et
aux
rongew-s.
Rendre
les
moyens
de protection
des
stocks
plus
acceçstbles
aux
producteurs
constitue
donc
une
priorité
dans
l’imme#iat.
Les
achats
au comptant
representent
une
autre
source
d’approvisionnement
pour
les
producteurs
responsabiliseç.
L’organisation
d*un
marche
officiel
à cette
fin
devra
permettre
& chacun
de choisir
un mode
d’apprrovisionnment
ou
d’en
combiner
plusieurs
selon
sa convenance.
Sur
le
plan
dea
principesj,
nous
avons
note
que
seuls
13% des
chefs
d’exploitation
interroges
ont
manifeste
une
préference
pour

les
achats
au comptant.
Pour
l’avenir,
la grande
majorite
des
praducteurs
comptent
s’approvisionner
A partir
de
leurs
réserves
personnelles
dans
la
mesure
du possible.
En outre,
les
capacités
potentielles
pour
la
constitution
de
reserves
et
le
pouvoir
d’achat
sont
généralement
en corrélation
positive
par
le biais
du volume
des
récoltes.
De ce fait,
plus
.Ies
achats
au comptant
s’imposeront
comme
alternative,
moins
les
producteurs
en auront
les
moyens.
Tout
cela
signifie
que
la
multiplicite
des
choix
pour
l’approvisionnement
est
plus
apparente
que
réelle.
Pour
les
achats
de semences,
le marche
libre
tres
ancien
se
distingue
du marche
officiel
que
la
SONACQS
doit
organiser.
L’experience
de cette
campagne
a revéle
une
meilleure
compefftivité
du marché
libre
en raison
de plusieurs
facteurs
dont
les
prix
qui
y étaient
moins
eleves.
Si
l’on
sait
qu’une
subvention
n’est
pas
compatible
avec
l’esprit
du
désengagement
de
I’Etat,
le marché
officiel
ne peut
étre
viable
sans
une
reduction
significative
du coQt
de
revient
des
semences
selectionnées.
Selon
certaines
informations
officieuses,
ce coUt
se situait
en
1984-85
h 140
F/kg
pour
la
SOP$ACtIS et
& 170
F pour
la
SEIB.
Le
recours
au marche
libre
risquerait
aussi
de compromettre
les
objectifs
d’implantation
géographique
des
diverses
variétes.
En
effet,
un flux
de semences
dans
le
sens
Sud-Nord
ou
Nioro-Gossas
se trouve
favoris4
par
la
différence
de prix
observee
entre
les
deux
zones.
L’existence
de
tels
flux
peut
expliquer
le
fait
que
dans
la
zone
de Goçsas,
Iles
achats
de semences
ont
port&
presque
totalement
sur
des

graines
decartiquees
dont
la circulation
est
libre
contrairement
i celle
des
arachides
en coque.
Par
ai 1 leurci,
beaucoup
de producteurs
dans
le Nord
manifestent
une
pr+?f&rence
pour
les
variét&s
vulgarisées
au Sud malgré
leur
cycle
plus
long.
Pour
ce qui
est
de
l'épargne-semences,
il
s’agit
d'une
nation
rt-tente
dont
les
agriculteurs
n'ont
pas
encore
une
idee
suffisamment
claire.
Le principe
consiste
A deposer
de
l'argent
a la SCJNACUS qui
délivre
un chéque-semences
que
l'épargnant
devra
présenter
au moment
de
la
livraison.
Le
fonctiannement
d'un
tel
systéme
necessite
donc
un minimum
de
confiance
de la part
des
intéressés.
Bien
que
56% des
chefs
d’exploitation
soient
favorables
au principe
de
I'epargne-semences,
sa mi5e
en application
ne sera
pas
facilitee
par
une
certaine
méfiance
des
paysans.
Selon
eux,
la SCRiACSS livrera
ce qu'elle
voudra
et
quand
elle
voudra
a
l'image
de ce qui
se faisait
avec
la
retenue
notamment
pour
l’engr-jais.
En ce qui
concerne
le crédit
informel,
I’hypothPse
est
qu’el1.e
occupe
une
place
non
négligeable
dans
l'approvisionnement
des
cultivateurs.
Cela
n’a
eté
verifié
que
chiez
les
producteurs
d&pendants
qui
en ont
benéficié
uniquement
dans
le cadre
des
obligations
familiales
de celui
dont
ils
dependent.
Pour
l’ensemble
des
chefs
d’sxplpitation,
ceux
qui
ont
au moins
une
fois
obtenu
des
semencks
d'arachide
A crcldit
chez
les
commerçants
durant
toute
la période
des
cinq
dernier-es
années
ne représentent
que
2% seulement.
Sur
la méme periode,
6% ont
pu

emprunter
des
semences
auprlis
de parents
et
amis.
Tout
cela
signiffe
que
le
credit
informel
au vrai
sens
du terme
n’occupe
pas
une
grande
place
dans
l’approvisionnement
deç
producteurs
en semences
d’arachides.
C/
IMPLICATIONS
SUR L’AUTO-SUFFISANCE
ALIMENTAIRE
Certains
producteurs
affirment
que
sans
la
contrainte
des
semences,
ils
n’auraient
cultive
que
des
arachides.
Leur
argument
est
que
seuls
les
revenus
provenant
des
ventes
de fanes
permettraient
d’acheter
suffisamment
de nourriture,
Un tel
raisonnement
implique
chez
ces
cultivateurs
une
corrélation
negative
entre
l’étendue
des
cultures
vivriéres
et
16% disponibilités
en semences
d’arachide.
Cette
méme
lagique
a guide
la
çtrategie
de
1’Etat
visant
a realiser
l’auto-suffisance
alimentaire
par
la
réduction
du capital
semencber
d*arachfde
& l’echelle
nationale.
L’intention
en
@tait
de promouvoir
un phenoméne
de
substitution
au benefice
des
cultures
vivrieree
surtout
dans
les
zones
du Nord.
La
culture
arachidiere
devait
quant
a elle
glisser
progressivement
vers
le
Sud.
Une
telle
restructuration
regionale
de
la
production
agricole
répond
$ la
nécessite
de
mieux
s’adapter
aux
conditions
changeantes
du milieu
naturel.
Cependant,
la
volont&
des
Pouvoirs
Publics
a éte
contrecarree
par
ce qui
semble
etre
une
véritable
obstination
du Nord
symbolise
ici
par
le
Département
de
Gar;sas.
Avec
un effort
assez
marque
pour
la
conservation
de
semences
personnelleç,
les
producteurs
s’y
sont
a leur

manierc
opposes
au recul
de
l’arachide.
La decisian
de ne
plus
distribuer
des
semences
d’arachides
aux
paysans
n’est
pas
une
mesure
neutre
par
rapport
a I’objectif
d’auto-suffisance
alimentaire.
En effet,
le
retrait
de
1’Etaf
place
les
cultivateurs
devant
la
n&ceççité
de faire
face
Fi. toutea
le5
contraintes
pos&es
par
l’auto-approvisionnement,
Le repli
sur
les
especeei
vivriéires
dont
la
securiaation
des
semences
est
beaucoup
moins
difficile
se trouve
donc
potentiellement
favorisé.
On
peut
aUmettre
que
cela
est
surtout
vrai
au
niveau
des
praducteurs
moins
disposes
a conserver
des
semences
personnelles.
A te
sujet,
nauç
avons
observe
que
l’accroissement
des
superficies
en cereales
résultant
de
la
reduction
du capital
semencier
distribue
a été
beaucoup
plus
rcmarqtiable
au niveau
des
sourgas.
Cette
progression
des
ceréales
a été
interprPtée
par
la
presse
comme
une
/
confirlation
de
l’option
vivriére
en milieu
rural.
Cependant,
pour
Ia
plupart
des
producteurs
concernes,
le
repli
sur
le
vivrier
n’a
et&
que
circonstanciel.
Selon
les
Comment:aires,
ces
sourgas
en question
ont
et&
contraints
de
cultiver
des
cereales
car
au moment

leur
espoir
d’obtenir
des
semences
d’arachide
s*est
dissipé,
il
était
déja
trop
tard
pour
partir.
Cette
categorie
de producteurs
cherche
essentiellement
a realiser
des
revenus
monétaires.
Ainsi,
la
consolidation
de son
option
vivriere
nécessitera
des
prix
suffisamment
incitatifs
mais
aussi
des
facilites
pour
la
commercialisation
des
produits.
Cela
suppose
la
disparition
de
la
dichotomie
agriculture
de subsintance
agriculture
de

rente,
Sur
le plan
global,
on peut
néanmoins
admettre
que
I’élaeticité
de substitution
des
cultures
sera
limtée
au
moins
à court
terme
par
le
fait
que
l’arachide
constitue
en
quelque
sorte
un clément
moteur
pour
une
bonne
partie
du
secteur
vivrier.
Cela
se comprend
si
l’on
sait
que
la
main
d’oeuYre
agricole
reste
encore
étroitement
liée
A cette
culture
qui
constitue
aussi
la
principale
source
de
nourreture
pour
les
animaux
de traction.
Bn somme,
toutes
ces
implications
prouvent
que
I’écortomie
agricole
est
un
tout
indissociable
dont
la
compociante
semenciére
constitue
de nos
jours
l’élément
le
plus
qansible.

REFERENCES
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Rapport
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du deuxihme
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sous-regianal
du Projet
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1380
partant
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Nars
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SENE II
Eléments
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le Sine-Saloum.
Mai
1981.
SQDEVA!
Rapport
sur
les
semences
personnelles
et
les
e%timations
de surfaces
Septembre
1984
79

,
i

Paye 1
Report: FICHE/ EXPLOITAffOU
DATE:
Selactlal:
lH$AKllEllT
MER KEPlMlAlfT:
SECTIOU VILLAR@ISE:
EDUCATION CC:
ETHNIEWFBUCARRE:
AUTRE ACTIVITE CC:
ME cw
w CARRE:
FIYES: .
elEF MIME UEP@&
COWTE
RURALE:
WRVAHAVEljME:
VILLAGE:

SEMENCES
C-C,
OU
CeEXP,
_.
-.-
1. AYEI-VOUS
AU ROI# y# FOIS RfSERVX
DES WWCES R’ ARAZtfISE
SURART
LES R!MTRES
DENIERES
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LA tRIRCIyLE RAISOR?
1) ImJFFlsAsE
AI #MIE RECOLTE
21 RAWAISE
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97, JE R*AI RIER RESERH
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3. OUEUE EU A ETE LA +tM
SECDlWRf? IMIR C@ES CI-DESSUS1
4. RUELLE
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LA PRIRCIMLR RAISOR
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ERPECHAIT
SE RESERVER
ASSEZ
IE SERERCES
* I’ARmflE Eu YIEL
II CCIIIUIHTE ETAT1
51 JE CWTAIS SUR LA DISTRISUTIOW
21 RfWE lE BETERI
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31 KIWLE w mfE
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41 BRSUIU
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3. SI U RECOLTE EST m
CETTE NO@E, COUtIM E!iTI~-WUS
POUWJIR NETTRE EM RESERVE? (El
waJEli HWAS D’IJm!
6. A colurEJl AM~~ESTIIIE
VOS #SOIRS rERwum.s STRICTS
ER aAIRE DfmRTIpuEEs POUR
MS
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1. WfEXEEVWS
$TOCR$R V@S WJUCES III CHEZ MUE, (21 MUS VII RASASIN
CDLlECfIF UfARTEJtMT
AU VflUSf, Ou 13) LEt’FLfUE WDER JUSRU’M MI PAR LA SOUACW
WI SlRWRTERA
LES FRAIS DE
STOCUa’I
T, RUtWITE RLOWE RE+ RE LA JISlKIJUlIo)I AU fRORNA KS MIPS CORRERCIALISES
(EN CORUE1
10. SERERCES
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MJETER DU IZJ WERVER lf!i SEJiEKES I'MACHIBEi DONT VOUS AVEZ KSOIJJ~
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22. tl wuli IEM &JETER VOS
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24% St VWS R*IVEZ FM JVJ OZEJlIR SWFlsA#IEwf DE SEAEJJCES
A CREDIT CHEZ LES COJMERCAATS,
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2U, COJISIEJJ S'MJTJJES~MJJCMES DE ?AtlIECTIoII CO#T# LES IBSECTES COXAIESEZ-YWS W DEHORS
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52, SErAREz-w
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39. D?ELL SERONT
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40. PREFEREZ-WS 111 irr RETEWE o(I 12) LE NNMAU SISIEti WfAS JE PREFERENCE1
41. KCE?fERfL-WJS SE m
# L'MSEIIT A LA SiMAt~ AU )IoIIEwT DE LA Cl%WtClALIS6TION
PW
AU’ELLL vous LIvaf REtl SEmtcES M MI? 1=ouI‘ 24u#, XA WEMJ IFAIX, RflmfS, ETC.J
42, SX Ma, romuul?
l1lblauuE)E:C~IMc~
41 AuT#
ti ?aFERE uEsuvu
3) MMUE A MU(ER EN IMOlItISMT L'ARGENT
3)
991 J’KCE?TElMI # FAIRE LE SENT
VII. EFFETS
JIAECTS
W;LA AEWCTIIM DU UTIlAl SENEMCIEI
IISTRIIUE
43.
44.
4s.
OITATIM CETTE AME
46.
47. WlfTE
#E NIE# jE#EE fAA LE CliEf I’EPUITAlIOI( CETTE
AME
-- .
IA.
IIE BE IIIUE S+E ?M LE CHEF 1'EXPLOITAfl~
L'ANNEE BfMIERE
l!!!!
- --
--
49. S’tL l”LEltf’ MSU CEiTTE
A!INEE, RRSEWWS WE VOUS
AURR
SWFISAREHT
JE FOIN PM ltOWU!IR
Tous ws MIMux7 IwJI\\, 24kw‘ f=s SAIS PAS

SE’MENQES
CMïT)/4,0UROA
2. CWEIER Ava-m~cOI#IcIKISE
L’AR#E mIERE
uwERATIvE
ET #CEO Au TOluJ
3, WSOIM PERSWEL~ M S5WCES I’MACIIIW
IECORTIIUEE POUR CETTE MI@E
4. 8WTITE TOTALE E~ARACUf JECO#TtOUEE EFRCTIVEMT SEMEE CETTE MEE
S. WANflTE TOTALE +MCJtI#E
WCURTIWEE EFFECTIVEREMT SEMEE L’AIMEE DEMIERE
6. HMTITE EH CWUE’REC~ CETTE MEE JE U IISTRIWfIOH AU ROUA’CA HS POIDS COMERCIMISES
7, EWufE REWS cœqf MM
8. bÂtAIRfS mmq!Es
#cm
COME )01(
T. TAXEAU RECAtITUlATIF Ht ACRAIS # #I#cES
AU COIPWT ET A CREDIT
u I RIART
I
I 7
8USWREA
II”
UNwRsfR
. .
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1kr
1s.
IIE BE IIIEBE SEME PAR VOUS L'AJWE BERRIERE
EXPtr;lTMT-
PAfiE 7

16, h’rlu-WS
AU #II#‘uIE
FOIS RESERVE It: SERERCES I'ARACXIJE MANT CEE RUATRE RfRJMJtES
ARMEES? bOU1, HUM
17, Si OUJ, RUELLE ER h ETE J'M
FACUU JEKJKE U PRINCIPKE RAISUJI?
11 JNSWFISARCE~
JR SENEJUES SONAR
61 RORRERECOLTE
21 NMvhIsE WAUTE
BEL SUERCES SORAJI
7) AulM
31 IMJEauATIoNJmV
IETEJ Vu.RAJHsEEs
II EANl
41RmRREmTm.E
LA ImRIlulIoN
97) JE N'AI RIEN RESERVE
SI fU J'ESWR
f
J'@J
ER ES SEJHCES SUW
II. WELLE ETAIT EN @E@t LA ?RJNCI?KE RAISON WI VOUS ERJ'ECHAIT RE RESERVER PL6 DE SENERCES
a'hRwx*
ER ANNEE A~BaNRE&aTEI
JI NARRUE DE FACItIlE~JE JTOCtWE
St CONTRAINTE RE REPLACERENT WVETANEI
21 RJWUE RE RETERIDRjTIOQ IINSECTESJ
61 RESERVES WFFXSANIES
51 RISRUE IL ?ERTR t
, IRCEHDIEJ
71 AUIRE
II CWYAfS SU M1TIIE;
T SUURCES IJISTRIJUTIDII, CRERIT, ETC.1
8) REWT
19, ff LA RECOLTE EST RblUtE CETTE ANNEE, CORRIEN IE KILO DE COR@ ALLEZ-VOUS POUWIR RETTRE EN
KESER'&? W-BS
R'I&
20, SJ VOUS AVEZ A+
NUIJtS DE SERfJfCE I'ARACHIDE Ila VOUS AVIEZ VOULU CETTE AJWE RUEUE EN A
ETE U RAIWI FRIRW
JJ RAJWEDE WERSF TiN CIERS
il VARIETES ER VEJtTE RE J@E C&JVIENAIERT PAS
2) mrx TRW ELEES
71 PAS @'ACCES AUX VEJlTEE #RAC@
31 ?MNTt DZ VfiNTE Et
Ii AUTRE
IllMw11m
r
VI mm
SI IWVAIEE WAW’E R@ SWJCES EN VERTE V'IJ RUANTITE VUlR.UE ACHETEE
21. MUE
A ETELA PR#WKE
SOURCE #FINAXCENENT#
VOS ACHATS AU COR?TANT?
If R&ENl# AQICOLE
SI VEJITE J'JRIRAUX
21 tHiJIl 01 EH'ECE
6) REVEJW J'AUTRE KTIVJTE
31 VE#TE RE MERfU
WkE
71 AUTRE
II VWJTEREIIIENSIW, "
ICBLES
99) PAS
I'ACNAT
AU CWTANT
EXf'tOifsWT;
31 JUILLET 1P85
PM B

l),CHEF DE REN&!E +RDh#T
tl SWR6A 31 RhVEThRE 41 FEKRE
2, CBIUIEW AVE2-VOUS @UtElCI#ISE
L'MJIEE IERMIERE WWERATIVE ET #L;EO AU TOTAL)
3. 1ESOfRS FERSORltEWER SEWCES 9'ARACRIIE PECORTIWEE POU#
CETTE NEE
4, PUARTITE TOTALE )'+htHIW
JECORTIRUEE EFFECTNERW SEMEE CETTE ANNEE
S. MITE
TOTALE I&WflH:
IECtXJIRW EFFECT~VEREWT
SENE L'ANNEE IERRIERE
0. QWIITE EN CWUE dC& CETTE
NOtEE W M JISTRIITIUR MI PRORATA
WS WIIS COWRCIMISES
7.CWE
RECUESCO#E\\Ml#
. . . ..ww.....=~..~.R...
A.~..[....I(L..LEL...S..~...
SRRIaL #caafwEEs
MthIJfEî lECoRfIwES
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CW J'EXf'LOITITIOR
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AUIRES Pff SOKMES
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PM VUS L’hRl’JEE
XRRIEltE
P16E 9

SEMENC+S
l=EMME
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i.
16. RW=VWS AU IIOIIIS’UIE FOIS RESERVE
IE SEMERCES
J’ARMMIE MIRANT
CES WRTKE
JERHIERES
hMEEst WJUI, zam
II, Ii OU1, WELLE El 4 Elf I’UME FACOI SUERALE
LA ?RIIfCI?KE RMSOR7
1t IRSUFFISMCE
WWES SOMR
II WJW RECOLTE
21 WVAIM WWR
MSSEtlUCESOlW
7) AUTRE
3) fYNWAlII
MS V IETH YUOIRISEQ
II MEAMI
41 MYMI @mlTuéuE f
LA HSTRIWTl!Ml
991 XE M’AI RIER RESERVE
st rhs ttwor~ vaîT$rrn m fzmce
6ow
18. WELLE ETAIT Elf fL@tAL LA PRIHCIPAIA
RAISON
OUI VOUS
EMPECMIT
JE RESERVER
?LUS DE SEREYCES
I’ARACWE ER HlEE a p #C#TE?
Ii MIIOW IE FACfLITE )r OTUCRME
SI CORTMIHTE
M ?f?LACEMEMT
WWETAME~
21 RISOUE
W WrUIURA~IOll IIWSECTESI
61 RESERVES
SWFISANTEE
31 RIEQUE
BE PERIE tN#, IRCEJUIEI
71 AUTRE
4! COWTAIS
SUR AUTRRS’SWRCES
IIISTRIWTlOW, CRERIT, ETC.1 8) RERNT
19, SI L1 RECOLTE
EST R&#E CETTE
AMIEE, COMIEN DE KILO DE CORIJE
ALLEZ-VOUS
POUVOIR
NETTRE
EM’
RfSERVR? 11971s J*IIEEj
20. SI WUS NEZ ACME ihfl
# SElIME 1’ARACHIM PUE VOUS
AVIEZ VMR.U CETTE
NEE RUELLE
EH A
ETE Lh RJlIsoM nurcrthL@
St tlAWE M UOIUS FIJ@WRS
0 YMIETEO EH VERTE
CtE RE CONVIEWAIEtfT
PAS
21 PREX
TRUF ELMS
71 MS B’&6CES
AUR YLIITEI SOIWS
31
wvEmEul
II huw
41
MnaTERM
1
7) WEAMT
SI MAWE fIfAUTE M$i !%IWCEI ER VERTE 991 WARTITE VOULUE
ACHETEE
21. ME_LE A ETE lR PRMhPkLE SWUCE
K FUWtWERT BE VOS
ACHATS
AU CORPTMT?
II MVEWS MRJCIXE
31 WTE I’WW
tt CRafT ER ESPECE
6) REVWUS
J’IUTRE ACTIVITE
31 VEWTf
M MTERIU A
71 AUTM
4t VEtItf M JtCUS llow A
991 PM 1’muT AU CauFTAI(T
31 JUIUE? 198s
?ASE 10

SEMEN~EE,
NAVETANE
2. CMJlEM AVEZ-dtJ CUMERCIALISE
L’AMNEE
JERWIERE
KOOPEIATIVE
El SECCO
AU lOTMi
3, BESOIWS
ft%O#ljLt EJI SEHENCES
J’AMCHIJE JECUUTISUEE
?OUR CElTk ANNEE
4, SUAUTITE
TOTKE
‘J’AAACHIJE
JECONWEE EFFECTIMWIT SEMEE
CETTE
A!ME
5, JWTITE TOTALf iJ'MMMfJE JWRTbUff EFFECTfMHEKT
JEKEf L’Mff
JEfUJfRE
6, WMtITf fJl CO@ RLCUE
CETTE AUMEf JE LA JISTitfJUTIOW
NJ PRORAIl HS POIDS COWRCIklISES
7, Cfmm REEWS ql?E m
,
1. SRAIMES
JfCWU+
RESUfE COME JUl
1. TAKfMl RESAMULATIP JE# AMAT! JR SfJfENCft AU COMPTAKT RT A CREJXT
e8*8a-naaaas8Cu
88#8888EU88$88888UI
CfMS QiTfmS
FOMCOE
I
‘Owx
:8LHt8aa,*a8.*.8*88‘88.
1 8.88*8U
d 888*88**88
1 888x.8888**
1: 888*888aLtLI
1
31 fUIlLfT 1985

SEZMENC@S
NAUETANE
16. A%Z-VOUS
MI JNU#‘lME FOjS RESERVE
K SEHfRCES
I’ARACRIPE
MtART CES 8UATRE
IiERRIEJlES
AMIEES?
14luI‘ WatN
16. MLLE ETAIT U N@AL LA HllKIfKE MISWI RU1 VOUS ERf’ECHAll
# RESERVER
PLUS H SERERCES
J’WIII:
EM IIWDEE
IE IW #COLfE?
II NANeuE
w PArILIrE pE sTocKA8E
SI COUTRAIRTE
BE JEFLACEltERT
MAVETARE)
21 IIS8N JE ETE8t~Y’ION ItNSECTESI
II RESERVES
SUFFISAUTES
SI Rf88OE W PUTE CV& IIKOOIEI
71 AmE
43 COIPTAIS ItlR AB@ SOURCES
IIISTRIIUTIOU, CREAIT, ETC.1 8J MEART
If. Si LA RECOLTE
EST BbRE CETTE
AWE, CONIIER DE KILO DE COWE
ALLEZ-VOUS
POUVOIR
NETIRE
EW
KESERVE?
fVWAS I’MEEi
20. St VOUS
AVEZ ACHETE:
ROI1 #E SEREJlCE
J’ARACHHE
RUE VOUS
AVIEZ VUWJ CETTE
ANNEE
RUELLE
EN A
ETE IA UISOII !‘tU#ft~?
II M#UE W NOTE# FIlbCTERS
6) VARIETES
EH VENTE
JfE RE COMV1EHAIERT
PAS
2) PRIX TRUt EI.EVES
71 ?AS #‘ACCES
AUX VENTES
SORACOS
31 ?ormt BEV
m
EL8pEs
8) AUTRE
4IIwDQIEWDIullf
RAWONT
Y1 NEAn
S1 RAWAlfE RUALITE f
W SiRERCES
ER VERTE VT, BUAUTITE VOKK ACHETEE
21. MLLE A. ETE U ffIljCIrKE WUIKE BE FIIWKERERT
BE VOS
ACHATS
AU CWU’TART?
II KE6oslu8
A8oIcoLE
SI VENTE
I’MINAUK
21 CRmIT EN EsmE
6) R@t?#US
#‘AUTRE
ACTIVITE
SI VENE w MTERIEL A*rcou
71 AUTRE
41 VENTE
w MENS mN yrtrcaLEs
?Vi PAS I’ACNAT AU COWTART
EXPCOIIMY~
fl IUtLCET 1V8S
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