DIGESTIBILITE Il-l YITRQ ET DEGRADABILITE IN SAGCQ ...
DIGESTIBILITE Il-l YITRQ ET DEGRADABILITE IN SAGCQ
DE LIGNEUX FOURRAGERS DISPONIBLES SUR PATURAGE NATUREL
AU SENEGAL : Prf3miereJ r6multat8

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f .‘a ?:-,
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~~~~~,~"~.~..eux..,Seprésentent
une:part,importante de la
CYIP
bioma~~~~,~;~:~~~ag~re disponible au Sahel.
:; b.;. .-
., ,'. .:*. :, .:_. .
;, . :
Q~ppl@&nt protéique pour 16B bovins, arbres et arbustes
fourra~ar~'~,~eviennent
la base de l'alimentation des petits
ruminan$,+.,pendant la majeure partie de la saitson sache.
,.,<'
L&r $@cipal critere de valeur est leur richesse en
matier& azotees dont la teneur peut atteindre 35 pour cent
avéc d&:;valeuis moyenneo proche6 de 15 pour cent (RIVIERE
1978,LK~HOUKROU 1980, LAMPRKY 1980, KONK 1987, FALL 1988).
Ils yor& donc P~UE> riches que les herbackec dont la teneur en
matière azotées ne'dépaese gu&re 5 ~100 en milieu et fin de
sai&on &che.
De nombreux travaux de recherche ont déjà porté sur la
valeur nutritive des espèces ligneuses apettées
(In LE HCUKROU 1980, KONE 1984, GUERIN 1987, KONE 1987).
Les espèces choisies par les ruminants domestiques ont
t=t.t: identifiées en milieu sahélien et leur composition
chi.frJiqlle étudiée ;
il existe cependant, peu de données Eur
lt-I;i- utilisation digestive > la disponibilite de la matiere
. l‘F:..rr 1 ;i4r;
et. de l'azote en particulier. On sait toutefois que
ic-;
!..r:i,f-~.iL‘d
en lignine silice et tanins peuvent être
i.mp~.~~!.~iTc.~~z. et jouer un r6le inhibiteur sur la disponibilité
Lit: L azott: et de la matiere organique , bien que le rôle du
scads pheiJcJïogique et de l'organe de la plante soit peu
cvr111ue.
.
L inflllence négative des tanins sur la valeur nutritive
dea ligneux eet souvent ci-tee (MC LEOD iB74, DIAGAYETE 1981,
REED 19851.
Pour contribuer à une sélection des espëces les pïus
pet‘fI:;rmantes et identifier la période optimale d'exploitation
1 ce travail avait pour but d'evaluer la digestibilitk in
vitro et la dkgradabilit6 intraruminale in sacco de ligneux
fourragerÉ; defit zones e&&lienne et uoudano-ua~~elienne du
Sknégal.Les rkeultatc devraient contribuer & identifier les
espf%ces ayant lee meilleure8 valeur5 nutritives et , pour
certaines d'entre elles à dkrire leur variations
saisonni&res
0
.
.

in vitro : (TJLLEY-GWRRY 1963)
. .
un poids moyen de 250 kg
BS p&ir la m6thode
.de rü&en. Leur ration
paflla de tiiz $ volonté + 1 kg
de poudre'd'os par animal en
un8 bouteille de gax
, un'feuh .et un bain marie
e ophratoi-e
,,,part~%iarbotage d 39 .i' ,: C i "Danb un tube à essai,
.&n %ti:@ii p~$~é~c~~~~.D.~'5
g d'échanfAlLoii de fourragé broyé et
50 ml dtr“.‘.m~~ng~';'~~~.ution tampon-'Jus de tiumen, Le tube est
ensuite lf$&~Want'ag$.té, saturé au CO2 bouché et mis en
incuba~ian:-a~"bain marie B '39"Cependant 48 heures. La
temp+.$$$#g+,& et& r&gulierement contr616e et les tubes agites
deux *'~f'&~p,+~ Jour.
I
I"#$
.,
Au bout de deux jours,' l'activité bactérienne est
bloquée en ajoutant directement dans chaque tube 4 cm3 de
solution d'acide chlorhydrique puis 5ml de solution de
pepsine 2.4 p 100 ,
Les tubes sont bouchés puis laisses en
incubation a 39°C pendant 45 heures en agitant deux fois par
juur,
Irn procede ensuite 6 la filtration sous vide avec un
Crt-iiL;et en alundun préalablement taré.
Apres dessilsation et calcination du creuset, le
t..-.b.irLent.age de matière seche et de matière organique disparus
: yp:.,-:;erly.r'l'<,L
respectivement la digestibilité des matieres
‘j '. _ : . t
* t t: CI ii i q u tc .
. . -1.2
'-
~i~~l.iilLlliiiii

e3t
incubk en triple et l'essai
I! *. .< l -:ti!h l:it? apr&s
II fait donc l'objet de six
1.:
L,
\\In bkxz 4lli subit- ie meme traitement que les autres
tubes, sdn~ ;%:.Ls~ d'essai est incube pour correction des

r&J.L tats.
Unbt~i~~oih de digestihilite connu est introduit dans
ChS/U2 a.st:rit: polll le controle de l'essai.
2") - DBgradabilit6 intra-rumhala : m4thode in sacco
(ORSKOV 1980, DOREAU et a1 1987, FALL 1988)
a) Matbrie
- Animaux : trois taurillons donneurs de jus
de rumen pour la méthode de Tilley-Terry et recevant le
regime prkcédemment décrit.
- Sachets de nylon : ils s o n t ccJnfectiokme6
avec un tissu a pore régulier de 46 microns (1) Les sachets
mesurant 10 * 15 cm sont soudés thermiquement et leur
etanchéite contrôlée.
b) Mode opératoire
Les sachets de nylon scellOs contenant la
prise d'essai de 5 g d'échantillon broyé pour passer un tamis
d'l mm, sont mis en incubation dans le rumen des taurill&:jns
le matin une demi heure après le premier repas.
Trois échantillons avec six temps d'incubation chacun soit
18 sachets au total sont introduits en mème temps dans le
rumen.
Les sachets sont désincubés en simple au bout de 3, 6,
9, 24, 48 e,$ 72 heures puis. lavés par un massage sous le
robinet jusqu'à ce que l'eau de lavage soit claire. il sont
ensuite séchés.à l'étuve à 80°C.
La.fraction immédiatement degradable est évaluée par
lavage d'un sachet contenant une prise d'essai non mise en
inlzubation.
Deux essais ont éte effectués sur trois bovins soit six
repetitions par échantillon et temps d'incubation.
cl - Analyses chimiques
Les analyses faites sur le substrat et le
résidu portent sur la mati&re sbche par dessication à l'étuve
à 80°C et l'azote total par la technique de Kjeldahl (AFNOR
1976).
(1~ Tissu nylcJn Ref. 120/50 Blutex-TRIPETTE et RENAUD France

.
.
., ‘. :._,
ysioy des r$~u~t~t~'
,ité .&
:v
est
brique (Dl!) des alimente
tarupa (tl de rx3 jourJdarm 'le rumen ainsi que
e'trknsit des petites particules (K). Le
Q'if':et MC DONALD (19!x> a 8tB appliqu8:
. .'.,
-ct
D = a.+ b (1 - e
) où D = dégradabilitk mesurée au
temps t
a = fraction immédiatement
dégradable
t = fraction potentiellement
dégradable
i: = vitesse de dégradation de la
fraction b
1‘:
L’’1 ;1 + LL J,-; K - vitesf;e de vidange du l”ilUJen = 6 &lOO
2x-
UT- Degradabilité théorique
too
?
ki c’ ~rcuis ,:Jiit &té effectuks pour la matiere sèche et
aveu
Lt?S rmt\\gxq ;.azi:,:.ees
le logiciel STAT ITCF à l'aide du
n\\odè\\e ma tjr!e;n:~?.ique moriomol6culaire.
. .
RESULTATS ET DISCUSSIONS
1") - Digestibilite in vitro des ligneux fourragers
a) Digestibilité de la matiare sbche (DMS)
Les résultats obtenue sur une vingtaine de genre
d'arbres CJU d'arbustes fourragers figurent au tableau 1.
Ile ont kti: trés variables d'une esy6ce ligneuF;e à une
au i, L c , En effet, sur 58 kchantilloes analyses, la
digestibilith de la matiGre s6che (DMS) a et& en moyt=flrle
51.4 1 16.8 y 100 avec des extrhmes de 54 & 15 p 100.
Des diffkrences ont k-t;6 observ&es entre familles e.t,
43erlreS d’une &me eS&ce . L ' age et 1 *organe sont f+g&leuJerJt

. .
> ,’
des faqt@q$,de variation .
+ .; :, -.
, Comparaimon dar famillir
.,. . .'
A+&:~~&& 'DMS moyenne,
supérieure à 70 p 100, les
f amil~~~.:~,~~~~~,~?sc.lePiadaceae,
Balanitaceae et Euphorbiaceae
ont é-f;a~~~~,~~,,:4i~,~-.d~igerees.
MimoBaceae, pa@ionaceae,
Bomba,~~~~~~~~~~t>,~~~~~~ceae
et Capparidaceae ont eu une assez
bonne 'f$f#s,(>&$$r,$&e ! entre 70 et 55 y 100, Tiliacea et
Anac+'@&&&'+-&t une digestibilité moyenne comprise entre 55
et 5O:@&O@~~',:~La DMS des Ceaalpiniaceae,Combretaceae
et
Rubia6&.~&i~~t de 40 à 50 p 100 a été médiocre.
Cet# cla&ification n'est pas dkfinitive car toutes les
espèce.~ n'ont pas 6té r&'présentées au sein des familles
dhcrites.
.
Comparaison des especes : influence
de l'age et de l'organe.
Mimosaceae:
I6Za+galyses ont porté sur le genre Acacia principale
legumin&q. f&e+g+re de la famille des Mimosaceae.
L$~"'.gousses,d'Acacia albida (67 ~100) ont eté en moyenne
plus dfge&ib&w'que leur feuilles ( 47 pIO0 ).
L&i $&oltes de. gousses effectuees en d&but ( janvier .)
.et fin'c A&t) de cycle ont eu des diges%ibilit& voisines.
Par contr~ét::~és.feuilles ont étk sensibles a l'age leur DMS
ayant .e-$S de 57 et 43 ~100 respectivement pour les récoltes
de janv%'& et juin.
Les resultats de Dicko (1979) (d'apres Le Houerou 1980)
en ce qui concerne les feuilles et gousses d'A. albida ovnt
de 53 et SOgplOO respectivF,hnt.Les premiers sont
intermGdiaires entre le debut et la fin du cycle alors que
pour les seconds nos résultats ont éti, plus Glev6s.Les dates
de récolte n'ayant pas Bt4 mentionnées il est difficile
d'interpr&ter ces différences.
Les jeunes pousses d'Acacia seyal ont eu une UMS proche
de celle des feuilles alors qu'Acacia sieberiana a eu des
valeum peu diffhrentes d'octobre 21 fevrier, respectivement
31 et 38 p1ao
A. nilotica A. tortilis et A. senegal ont été tres
digestibles . Pour le premier les feuilles ont 6té mieux
digérée contrairement au second,
Une meilleure valeur alimentaire des gousses d-Acacia
est & l'avantage des eleveurs qui les exploitent, plus
facilement que les feuilles dont; la collecte est plus
difficile. Elles sont en faite plus destirkes ,G l’arfJendemer-Jt,
des sols lors de leur î,hutte .

.Cesalpiniaceae:
Pifiostigma reticulata et Bauhinia rufescens ont eu une
DM5 m&ioc:re avec peu de différence entre gousses et feuille8
pmr cet.te
-1~1.1:; e1.e espece.Des résultats supérieurs ont été
r~ppo~t&~ par' Di&o 1979 (D'apr&s Le Houerou 1980 ) en ce qui
tonctYc-j-le \\&y# &.Jusati-s.
Lesqeuii~es de Cordyla pinnata ont eu une digestibilité
mou2-r\\ne * Lrc:.. rr.,;>l,tes
de novembre ont eu une DMS supérieures B
cei le5 dk0ut
.Papillionaceae:
LCU feuilles de Ptérocarpus erinaceus ont eu une bonne DMS
t;i ~100.
.Autres familles:
Feuilles et gousses de Ferethia canthioides (Rubiaceae) ont
eu des DMS voisines 43 t-t 47 ~100.
Les feuilles de Securinega virosa (Euphorbiaceae ) et celles
de Balanites aegyptiaca ( Balanitaceae ) ont eu cles DMS tr&s
elevées ( ) 70 pIO0 ). D'importantes variations unt cependant
et& Qbservees entre des échantillons récoltés a la meme
periode pour le premier et entre juillet et nOVeKJbre pour le
second.La place qu'elles occupent dans les ecosystkmes
sahéliens justifient la poursuite des analyses pour préciser
l'origine de ces variations.
Tous les échantillons de Combretaceae ont eu une div
mediocr6 &tbprise entre 28 &t 43 pi00 , donc voisin du foin
de brousses:de saison s&che sauf Combretum aculeatum qui a
atteintiiqne DMS de 68 ~100.
C$ql&&jp,$s'procera (Asclepiadaceae)a eu une trhs bonne
DMS ( :.>T@ p$qO"); -Cette espèce a une nette tendance &
l'expatigion-+&ne saheliennr: actuellamer~t.Elle est de plus
en plus ap&t&'~par les petits ruminants sur paturage. A
l'a\\lge,elle'est-:consowmBe
avec avidité par las moutons. Les
probl+m,es d',intoxication
craints par les eleveurs
n -orit
pas éte":.bbsekvés a des niieaux de 2OOg sec par moutoi par
jour p&nda,qt trois mois (Fall 1989, rdsultats non
publi&a).'Sa bwine teneur en azote & degradabilitk intra-
ruminale ele&5es' en fait un complkment valorisable par les
ruminant en zune sahélienne.
Chez, les Botibaqqceae tous les échantillons ont été
récolt+ au @ois,.d',Aout.Leur DM5 a 6té bonne:56 pIOC) en
moyenne pour ad&&&niadigitata et 66 ~100 pour Bombax
,cos ix$ti$,.
&muAcada Zongepedunculata (Polygalaceae) et, Maerua
axu~oler+,s (Cappakidaceae] figurent parmis les especes les

mieux digérkes DMS>80 ~100
24 1' inveree ) Haeria inaignia
(Anac&&,aceae)
a été tres médiocre.
Au::totaJ les echantillons analysés ont mis en 6vidence
une vari'abilite des résultats liées au familles et aux
espèces.
L'age et l'organe n'ont pas été des critères de
variation constants. Un plus grand nombre d'analyses devrait
TII expliquer la cause.
b) Digestibilité de la mati&re organique iL)Mi))
Elle a Bt& inferieure à la DMS. Cela pourrait
t-, r;x~liquer par le r6le negatif joue par L'AI>L? en particulier
la lignine sur la digestion de la mati&re organique.
La DtW a eu les m&mes tendances de variation que La
!Xl;3 .C'est ainsi que des valeurs très &lev&es ont f+te
titzt;îv&s pour Balanites aegyptiaca, Securinega virosa et
Calotropis procera.
Chez les Acacia, les gousses d'A. albida on eu une DM0
IU k-1 r ~2 ri f I 6 (50, plooj alurs que les feuilles ont été médiocres.
Ces Pé5tiltat.s ne refletent pas l'excellente valeur
eJ-K?r$eL-iqLlI;
(0.7 & 0.9 UF ikg ) rapport& par Rivière (1978)
Qn Cc2 qui leur :T'\\Sfl?F>T~l~.
Le5 ~~~i~~e~ d,AaSeyal et
celles d'A. nilotica ainsi que
Le5 gOUz9e5 d A. tortilis IjIit. eu les DM0 les plus elevees.ces
r&l;ltats caI’JfirnïeI]t
la bonne valeur energétique des deux
preniErS. kiki. le dernier d'importantes variations ont éte
obser\\l&es <?rit.~ feuilles e t . g o u s s e s récoltkes & la meme
periode (feVYi.er-mars).
~,a UMO des Cesalpiniaceae (20 & 44 pIOC)) est. faible.
Ei *GL ne SGnt'pas des ScJurces d'energie prioritaires
C.WrJtraireKJent & Securinega virosa qui est une espece riche en
matiere organique digestible (DM0 = 63 à 77 plCl(I).
Les variations phenologiques sont difficiles a analyser,
En effet la plupart des espèces décrites ont un cycle
vegétatif variable en fonction du site et de l'année . la
temphrature ne semble pas dtre un facteur significatif
contrairement à la pluviométrie et sa répartition ainsi que
la photoperiode qui influent fortement sur la croissance et
le cycle des ligneux ( Grouzis et Sicot 1980 j.
Les recoltes d'echantillon doivent être accompagnée de
commémoratifs complets décrivant le stade végetatif l'organe
le site et l'année ainsi que le mode de conservation.
Des variations methudologipues peuvent aussi Etre
observées.Des difficultés inherentes à la recoltes des
ligneux en quantites suffisantes limitent les possibilites
dOapplication de la methode in vivo qui fait references.

. .:
c
D'ailfewrs il yca très peu de rkeultat in vivo dans la
biblio&aphie concernant les ligneux en notre connaissance,
Ce pro%&ole appliqub au LNEEW a pour but de faire des
yrogr%a dans ce domaine en vue de faire une correlation entre
les m&,thodes in vivo et in vitro.
:
.., J.
Se&‘iARRINGTON et WILSON (1980), les difficultes iiees
à la mf& en oeuvre de la methode in vivo (récolte de ligneux
et cot7J$,.'~&l&~.de l'essai in vivo qui n'est pas & l'abri cl%6
varia$ions entre animaux) autorisent l'application de la
méthode'."in,,y$.kro de Tilley-Terry aux
ligneux dont la ten*ur
an azot& tcitalrne const+ae pas pour la plupart, un facteur
limit&&une~?bonne estimation de la digestibilité sauf si cet
azote ,i&'t. $'r,@sque indisponible, Cette methode permet en outre
de con&,arnër +a difficulté d'obtenir des niveaux d'ingestion
suffiel$$&,
fl&;pTemiers- résultats sont encore insuffisants en
nombr$$#;:ne pt+mettent pas l'analyse de variance.La
clas~i~~~,a,~ion:,'propos~e est provisoire.
2”) - Mgradabilité in sacco des ligneux fourragers
38 profils de degradation de la matière s&che et
de l'azote effectués sur 24 especes figurent aux tableaux 2
0t 3.
8.
a) Dégradabilitb de la matiare &che DegMS
C'est un critére interessant dCappréciation de
1 ingectibilitk des aliments. En effet la vitesse de
deg L-ad%tiLJrl

d
e

1% ~Jati&~*É:
SGche dans le rumen est
proportionnelle au c~uantités ingestibles.I1 faudraii,
cepeiirdant assocj.er ce critere à la presence t$ventuelle de
(5:2bz%an1ces toxiques antinutritionnelles ou favorisantes de
l*ingeûtion pouvant influer sur lVappetabilite des esp&oes
ligneuses.
La dkgradabilitk th&oriyuc (DT) de la maticre s&c‘hc a
rite en moyenne de 56 p 100 avec des variations comprises
'51, t :‘r 78 et 3? pl.2ur- cent.C:es impürtantes variations semblent
5'12~-ri;>n iaar- eii fl2notioli de l'sspeoe, l'âge et l'organe de la
plante. Ll influ~2nive de ~a composition chimique notamment sa
teneur I::, ici::: P~C~II’P
antinutritionnels (lignine, silice,
tani ns) i~vrcii! zt,re ktudiée.
,: .;
:.;.
:
I
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‘<‘,
;‘t;;
;‘.

Influence de la famille et de l'asp&e
La%;tl::ititi de dtigradation (c) des Mimosaoaae a et&
I MJOT Li.Sltt~
Wi' kti;
des valeurs les plus elev&ea pour les
f~:ullleti c\\ A. adansonii et A. senegal puis les gousses
A A.seyal , A albida et A. raddiana. Les feuilles cl-A.
ataxacantha ont eu une dégradation plus lente.
Cesalpiniaceae,papilionaceae et Combretaceae ont eu des
VI ti2t;se~ de degradation moyennes comprises entre 3 et 4 p100
twlditi que Bombacaceae et, Tiliacsaer mie sont vite degrades,
ic - 6 8 8 ~100)
Les vitesses de dégradation les plus élevées ont éte
observées chez Calotropis procera (Asclepiadaceae) et
Securicada longepedunculata . Cela explique leur bonne
appetabilite. Distribuée comme complément ces espkes ont eté
rapidement consommees par les ovins, Une distribution ad
libitum pourrait préciser leur ingestibilite et la presenee
eventuelle de substances toxiques.
Boscia senegalensis (Capparidaceae) présente une bonne
dkgradabilité potentielle (a t b = 78 plOU).Sa vitesse de
degradation a ét& moyenne. Les jeunes feuilles f;ont ceperldarit
peu aypetées alors que les feuilles agees sont consommees
par les petits ruminants. Une subs-tance antinutritionnelle
est k rech~rckt3r pour expliquer ces changements
d*appetabilité.
b) Degradabilitb des matibres azotees
Les dégradabilités observées à 48h d"incubation ont été
globalemen+plus élevkes qu'e! celles décrites par KONE (1987)
pour la paille de riz, A. ataxacantha, A. albida et A.
adansonii, plus faibles pc>ur C. nigricana et trks p~wcbcs
pour piliostigma reticulata ( cf tableau 4). Ces diffkrences
pourraient Btre expliquees par les facteurs de variation r;tkja
cités mais aussi par des conditions de manipulation non
identiques ( echantillon,Espèce animale, race, régime
alimentaire, tissu nylon, environnement).
La teneur moyenne en MAT a éte de 14 + 4 plUO cie la
matière seche . Sa DT a varie de 24 à 91 avec une moyenne de
61 p100.
Les amplitudes de variation de la vitesse de dégradation
(c) et de la dégradabilité immédiate des MAT (a) ont été très
fortes.
Elles constituent cependant des critères de
classification tr&a importants car elles déterminent les
conditions de diaponibi1i.G des nutriments dans les
prkestomats. S5n effet, certains ligneux B dkgradation rapide

.
c
ou,C,aIotropis devralent engendrer une élevation
,$:d'àmmoniaque dans le rumen, Ils seront done
;>p@ur la supplémenta$ion des fourrages pauvres.
::;,*
'.'. 1 ,::.$ Particularith dea famille0
.:,.::,;:y ‘.
Les Polygalaceae Bombacaceae et Aaclepiadaceae ont des
matiéres azotkes trbs dégradables (DT > 70 p 100).
L6gumineu8es, Tiliaceae et capparidaceae ont eu une
degradabilité de l'azote moyenne (40 < DT < 70 p 100) tandis
que les Combretaceae ( sauf C. glutinosum) et Anacardiaceae
unt en majorite des dégradabilitt5s faibles
* Influence des espaces
Chez les Mimosaceae , les gousses d'A.albida puis lec;
feuilles d'A.
senegal ont eu vitesse d,e degradation
g.JlIAE klevee alors que les les jeunes pousses d“A. albida et
2 _
itis fruits d'A raddiana ont une UT superieure , une teneur en
MAT non negligeable (il et 18 ~100 respectivement) mais une
vi i c:stf; ds d6gradativii plus faible.
!.I_:.: Ec,uilles d'A. ataxacantha, A. sieberiana et A. seyal
,Bauhinia rufescens (Cesalpiniaceae) a eu une UT assez
fYi?lQvet? 5CIp4rir3uyr; & tj(] p1!jO
Bombax costatum et Adansonia digita (Bombacaceae)
Calotropis procera (Asclepiadaceae) ainsi que Grewia bikolor
(Tiliacuae) et Boscia senegalensis (Capparidaceae) rdnt &té
1 ,-te !Ic-ille~.~res avec une degradabilitk & 72h d'incubatior~
,i;l..>Jcl-leuri: ;1 90 y100 I une vitesse de degradation comprise
,"I; i :, ? Y 4. 1: -glOO _ LUI~ dkgradabilité imm6diate allant de 40
i: ->:. _~,iiJ’.; .3 ?. :ir~c, teneur I=ri MAT de 12 à 23 plD0.
!J!> ._ =titiair;
i.rk vive aont f3n cours pour mieux pricist-Jr* leur
vtileur alimentaire.

CI) Relationa entre d6gradabîlit6a Thsorique
et tex$s:dyincub&kion
y j :
expliquee par ia degradabilité mesurée à 9
5 0.05) qui sebble être un bon indicateur
ntraruménale des ligneux.
N = 15
R = 0.98
SE = 2.3
N = 12
R = 0.96
SE - 5.7
r
A,+& x$"t dégradabilitb de la matiere sèche a 9 h
'l.,.il $i<lk DT, matière sèche
x 2 = Dégradabilité des MAT a 9 h.
YZ. =<DT des MAT
Une &i$!f:rm‘ation de ces équations par un nombre plus
import+rt.d'ob&rvations,
simplifierait l'étude de la
cinétique de degradation intraruménaie des ligneux.
L.
CONCLUSION
L &tude de l'utilisation digestive des ligneux
fourragers par les ruminants a mis en évidence une grande
ditipersion des résultats selon les especes, lâge et l'organe.
Si lea ligneux peuvent ëtre riches en énergie brute et
011 azote > l'utilisation digestive des matières organiques et
azotée peut ëtre médiocre à certains stades de développement
et yuur certains organes.
un plus grand IlmJbre d'analyse est nécessaire puur
L-,rcs.-l;jer ces variationc
et
amtf?liorer
la
s(ileCtiOI~

de15
eepkces
?Y.- &~iUti perftiI*rJallt&S .
;4i..7,01,Lj
c:ept--adaiit ur~t2 CuLïCuïd%~lCe clef3 rkeultats in vitro
'3 7. in E;itu ciuaht a la tonne dige~tibilitk d'A. nilotica , A.
seyal et, A. tortilis (Mimocaceae)
Calotropis procera
:Asclepiadaceae) > Boscia ûgnega1ensi.B (Capparidaosae)
Securicada longepeduncula (Polygalaceae) , Adansonia digitata
bI. Bombax costatum ( Bombacaceae ).

TABLEAU 1 : DIGESTIBILITE IN VITRO DES LIGNEUX
1 er RESWTATS
OIGESTIBILITE IN VITRO
l
DATE DE RECOLTE
DMS p 100
DM0 p 100
1
Août
61.1
54.5
août.
3 9 . 3
30.6
ÙOÛL
4 5 . 9
37.6
janvier
56.7
44.2
janvier
69.0.
57.2
août
49.1
41.2
mars
59.5
49.7
67.2
59.8 -
25.8
15.9
61.5,
51. G
février
77.6
68 .,9 -
octobre
31.2
22.2
février
.$a. 5
25;. 3
mars
74.4
62.5 A
fhrier
56.7
44.3
mars
G4.3
56.5
2Y. 2
20.5
:j!J. 1.
21 . 6
35.6
25.6
42.5
I
33.7
LlOû t
44.9
37.0
a o û t
9
42.6
34,s
10Vem3rP
53.4
43.8
I $
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- -
ND = Non disponible
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TABLJ%D1:DIGBSTIDIL~INVITRODESLIGNEUXFOKJRBAGERS
(Suite)
-t-
feuilltz::
a o û t
46.6
37.1
feuilles
42.5
36.1
foui I i.ss
25.8
15.3
feuilles
a o û t
62.9
62.7
feuilles
août
84.6
76.9
feuilles
.-
novembre
bz.4
60.4
feuilles
juillet
70.3
72.3
feuilles
55.7
43.6
feuilles
50.6
37.9
fleurs
80.7
84.2
feui!les
72.1
58.1
jeune5 pousses
30ût
22.6
fcuilies
août
-1.3
feuilles
août
28.4
feuilles
juillet
26.4

T A B L E A U 1 : D I G E S T I B I L I T E I N V I T R O D E S L I G N E U X - ler R E S U L T A T S (Sui-te e t fin)
.
f o u i l l e s
août
61.4
S3.@
jf.ltJlh!:%
pnu~~cs
août
35.1
26-S
feuilles
février
39
29.7
fC?Uil ICS
août
27.9
19.7
feuilles
août
35.3
27.9
feuil les
août
35.7
26.2
fuuilles
68
60.6
f e u i l l e s
68.2
56.5
fcuil les
37.1
29.3
f e u i l l e s
42.7
3 4
août
29.7
20.4
feuilles
août
57.8
4 9 . 9
'fruits
51.2
42.6
fruit5
46.4
38.5
fnuillos
août
57.9
50.3
fcuillec,
août
54.1
44.2
feuil les
août
66.5
55.3
août
66.3
3 62.6
fhvrier
4 9 . 9
43
0 0 . 9
68.6

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.TABLEAU 2 - CINETIQUE DE DE,GRADATION DE LA MATIERE SECHE-DE QUELQUES ECHANTILLONS DE LIGNEUX FOURRAGERS. (Suite) ’
.
- .A
feuilles
1
65.E
05.:
85.2
86.;
59.:
27.1
jeunes pousses
1
74.7
34.9
87.E
42. i
44.3
f r u i t s
1
69.2
84.E
35.7
07.ê
5s.i.
‘43 7
-L,L
Grcwia K.?olor
jeunes pousses
1
44.2
6 7 . 4
76.8
79. E
20. i
58.5
&vwia bfco2or
f e u i l l e s
1
58.0
71.6
75.6
1
67.0
Calotropis procera
II
II
écorce
1
16.4
II
II
f e u i l l e s
2
5 7 . 3
7 2 . 2
8 7 . 8
9 6 . 0
97.6
47.1
49.6
fruits
1
4 6 . 4
5 6 . 5
84.0
9 0 . 0
93.4
33.E
s9.1
WLYGkLACEAE
Smu~icccia 2ongepcdtirzuZata
jeunes pousses
1
8 9 . 0
9 0 . 3
91.7
57.3
34.4
Z'APPARIDACEAE
3oscio smegalensis
feuilles
2
6 3 . 3
6 6 . 7
79.0
4 7 . i
31.1
WACAX'IACEAE
jeunes pousses
1
4 0 . 6
5 0 . 9
5 3 . 0
6 6 . 5
38.f
28.3

.
.
‘W
.-
-. -- “- ----
(1.
-3
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*.
‘.
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-
&.
.b,
z
k2

TABLEAU 3 : DEGRADABILITE INTRARUMINALE DES MATIERES AZOTEES DES LIGNEUX - lers RESUL_TATS
7VBIACEAE
Ferethia c a n t h i o i d e s
f e u i l l e s
4SCLEPIADiCEAi‘
~û2otroyts procera
feuil les
6 2.4
I?
II
fruits
65.2
If
II
écorce
J
I
? T

* 94.986.9
1
?OLYGALAiXAE
~Scmrica~~a lonoepedunculatn
f e u i l l e s
TA PPARIDACEAE
: B o s c i a sznega2ensis
foui1 les
8 9 . 5
8 9 . 8 92.4
4 NACAHDIACEAE
Zeria ina-*nis
f e u i l l e s
28.9
SI .5
4 9 . 3 6 6 . 3
L
L
3
G
w
‘I
“5
Moyenne
Ecart - type
24
Extrêmes
- 91
72# 2:
3
=
f r a c t i o n r a p i d e m e n t d é g r a d a b l e
b = f r a c t i o n à d é g r a d a t i o n l e n t e
c L vitesse de dégradation
YSÏ = matiBre a z o t é e t o t a l e .
@T = dégradaailité t h é o r i q u e
.
.
l . .

. , .
TABLEAU 4 : DEGRADABILITE DES MAT DE LIGNEUX (p 100)
A 48 H. D’INCUBATION - COMPARAISON DES RESULTATS
SOURCES
KONE, 1987
F A L L , 1 9 8 9
L I GNEUX
A c a c i a adansonii
f@Ui I les
75,5
84,7
Acacia ,?lbida
jeunes poussos
91
8 6
HCdC i ii ? I it?di*
feu1 I IQC
2 0
5 3
Acnc i a ataxacantha
f e u i I IQS
22,5
49,6
A c a c i a seyal
f e u i I IQS
81,6
55,8
l,osci<i seneyalensls
f r u i t s
91,7
Boscia senegnlensis
feu1 I les
89,8
Bauh i n i a rufescense jeunes pousses
828-75,4
74,4
C o m b r e t u m n i g r i c a n s
f e u i I l e s
66,l
S2,8-49,4
P i l i o s t i g m a roticulata
fcui I l e s
3 4
34,9-53,l
. .
c


.-
RESUME
Pour evaluer l'utilisation digestive de ligneux
f~.~,.;L'ragerE; disponibles sur pâturages naturels au S&negal,
I~;~LL digetititilitk in vitro (méthode de Tilley-Terry) et,
~~l~z~radabilitk intra-rumkaale (nkthode in saccoj ont, et,&
?f t‘~l~t,uées *
Sur 58 kchantillons analysés in vitro, la digestibilitb
de ia matikre s&che a atteint une valeur moyenne de 51 p 100,
avec des extremes de 88 et 26 p 100 ; celle de la matigre
organique a varié de 34 A 15 avec une moyenne de
42 p 100.
38 profils de dégradation intra-rumknale ont rS?tci:
rkalisés sur 24 espkes. La dégradabilité moyenne des
matiures azotees et dr la matiGre s&che ont 6t&
rctipsctivemsnt de 61 et 51 p 100.
iJes facteurs de variation 1i.k 5 l'espëce,l'organe et
l'age ont ét+S observés.
a
LJII~ hierarchisation provisoire des espèces étudiees a kté
pr'L~p.Jeee.
.
.
<_'.
MOTS CLES
Ligneux.(fourragers, ruminants, digestibilit$ in vitro,
dégradabilitii 5; sacco, a6lection d'sephee performantes.

. ,
c
BIBLIOGRAPHIE
., I,’
.‘< .

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. - - I - I -
- - - - - - _ - . - - - - - - - - - - - -
--..
-
,.-._

_.
REMERCIEMENTS
.
.
,