INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
DIRECTION DESRECHERCHES
SUR LA SANTE ET LES
PRODUCTIONS ANIMALES
CENTRE DE RECHERCHES
ZOOTECHNIQUES DE KOLDA
RAPPORT DE RECHERCHE :
PROGRAMME :PRODUCTIVITE ET PATHOLOGIE DU BETAIL NDAMA.
SITE DE KOLDA
PREMIERE PARTIE: ENTOMOLOGIE ET SANTE ANIMALE
Préparé par:
Abdou FALL et Aladji DIACK
b
CENTRE DE RECHERCHES ZOOTECHNIQUES DE KOLDA
Juin 1993
,

INTRODUCTION
C’est en 1987 qu’ont été initiées à kolda, les activités de recherche sur la
productivité et la pathologie du bétail Ndama dans le cadre du Réseau
Africain du Bétail Trypanotolèrant(RABT). Le RABT cherche à évaluer la
productivité du bétail trypanotolèrant soumis à différents risques de
trypanosomose dans plusieurs systèmes de gestion. La meilleure connaissance
des causes de variation de la productivité du bétail trypanotolèrant et de la
stabilité de la trypanotolèrance constitue un axe de recherche privilégié par le
RABT.
Conformément aux objectifs de recherche définis paf le réseau, les
investigations conduites à Kolda ont été axées SUT:
. la détermination du risque de trypanosomose animale,
,
. 1’ étude de la prévalence de la trypanosomose et des
autres affections parisitaires ainsi que 1’ étude de leur
incidence sur la productivité animale,
. 1’ étude des performances du bétail Ndama en matiére de
reproduction, de viabilité, de croissance et de production
laitiére.
Ce rapport présente les résultats de quatre années de suivi épidemiologique de
la trypanosomose animale et des performances du bétail Ndama dans un
contexte villageois de la zone de Kolda au sud du Sénégal. Cette premiére
partie du rapport est consacrée à l’entomologie et à la santé animale.
Ce travail, financé par la CEE, a été excécuté par la Direction de Recherche sur
la Santé et les Productions Animales(DRSPA) de l’Institut Sénégalais de
Recherches Agricoles(lSRA)
en collaboration avec la Direction de
I’Elevage(DIREL), Le CIPEA et I’ILRAD.
Il DISPOSITIF ET PROTOCOLE EXPER!MENTAUX
2.1. Les sites de Recherche et l’effectif des troupeaux
Le tableau 1 indique les villages, le nombre de troupeau, les effectifs bovins
ainsi que la durée du suivi. Les villages, le nombre de troupeaux et l’effectif
d’animaux suivis ont varié dans le temps à cause du retrait de troupeaux du
programme et de leur remplacement par d’autres. Sur les 748 animaux qui ont
été identifiés dans 9 troupeaux de 6 villages, 431 animaux ont été
régulièrement suivis pendant une durée supérieure ou égale à 14 mois.

Les 163 animaux de Salamata et de Yassiriba ont fait l’objet d’obervations
régulières tout au cours des quatre années de vie du programme.
Tableau 1, Villages, troupeau, effectifs et durée du suivi.
Village
Nbre troupeau
Effectifs
Durée du suivi(mois)
Sithian todja
1
53
6
Yassiriba
1
2 3
4 7
Salamata
1
140
47
Tabandito
3
125
1 5
Sare bakary
1
1 3 9
6
Sare pathe
2
268
1 4
Total
9
748
*
2.2 Les activites de recherche
2.2.1 Entomologie
Le piégeage des mouches à l’aide de piéges biconiques Challier la veissiére
est effectuée tous les mois dans les différents sites. Deux zones de piégeage
sont identifiés pour chaque site: zone de savane et zone de galerie. Chaque
cage de récolte posséde un numèro en rapport avec les points de piégeage.
Trois jours de piégeage sont respectés chaque mois. La récolte des cages se
fait tous les jours. Les glossines sont ensuite triées(morte, ténérale, adulte,
agée) et celles restées vivantes et non ténérales sont disséquées pour
déterminer la nature et et le taux d’infection.
2.2.2 Santé
Tous les aniamaux suivis Subissent chaque mois une saignée pour le diagnostic
du parasitisme sanguin. L’hématochrite est determiné et les trypanosomes sont
identifiés au moyen de la technique de contraste de phase sur fond noir. Des
frottis de sang sont confectionnés lorsque I’hématochrite est inférieur à 20% et
les parasites sanguins(theleria, anaplasma, babésia etc) sont également
recherchés. La récolte de féces et la recherche d’oeufs d’helminthe par la
technique de Mac master sont réalisées chaque mois pour les jeunes et tous les
trois mois pour les adultes.

2.2.3 Productivité
La productivité des troupeaux est évaluée à travers la série d’observations
suivantes:
.Le relevé régulier des évènements démographiques
au cours de chaque visite hebdomadaire: naissance,
avortement, mortalite, vente, achat, entrées et sorties
d’animaux liées à d’autres causes;
.la mesure du poids des animaux tous les mois;
.le control laitier mensuel; la quantité de lait extrait
pour la consommation humaine est mesurée
pour toutes les vaches en lactation tous les mois.
La qualité du lait( matière grasse, matière protèique)
est aussi determinée;
*une supplémentation stratégique avec du tourteau
d’arachide a aussi éte appliquée a un lot d’animaux
( lot traité) comprenant différentes catégories animales
dans chaque troupeau; Les animaux non supplementés
constituant le lot témoin. En 1990, une étude a été
initiée en vue d’ évaluer l’effet de la supplémentation
alimentaire au cours de la gestation sur les
performances de reproduction, la production laitiére et
la croissance des veaux.
3. RESULTATS
3.1 Espéce et densité relative(D.R) de glossines
Les deux espéces de glossine retrouvées dans la zone de Kolda sont Glossina
morsitans submorsitans et Glossina palpalis gambiensis.
Le nombre de mouches capturées par piége et par jour(m/p/j) exprime la
densité relative (DR) de mouche dont les valeurs observées entre 1988 et 1992
dans trois villages de la zone de kolda figurent au tableau 2. La moyenne
mensuelle de la DR s’éléve à 5,58 m/p/j. La DR à G.m. submorsitans est de 3,60
m/p/j, celle à G.p. gambiensis est de 1.98 m/p/I.
Les courbes de la variation mensuelle de la DR selon I’éspèce de mouche
sont indiquées dans les figures 1 et 2.

Tableau2,Densitérelative,tauxd'infection
desmoud7eetpressionglossinaireselonI'espkede
rnoucheetk3rnois programme.
Mois prog.
Densitérelative(mowM&iége/jjr)
Tauxinf.
Pression
moudw(%) glosshaire
G.m.submorsitaw G.p.garnbiensis Total
1
14,46
6.10
20,56
6,O
123,4
2
&52
13
10,lO
495
45,5
3
1130
13
12,60
185
18,9
4
0,73
l,W
l,V
ao
010
5
0,07
133
l,@J
106
28
6
0,13
2,lO
2,23
w
o,o
7
ao
a33
w3
22
415
8
o,=
2358
2,92
19
5,s
9
13
1,=
3,=
281
68
10
OS=
3,76
428
086
304
11
1,42
694
83
112
10,o
12
10,75
3.03
13,78
2,6
35,8
13
35,61
233
37,89
211
79,6
14
15,26
0,14
15,42
107
262
15
633
WfJ
8,42
2,1
17,7
16
2,47
03
3,03
ao
60
17
*
1803
0,75
1,78
w
o,o
18
O*N
2,92
2%
381
9,t
19
03
7,08
7,33
239
21,3
20
O@
422
4,92
23
14,3
21
1.03
23
3,25
12
32
22
0,61
2s
3,ll
o,o
oso
23
1,14
1,78
2,92
318
11,l
24
1236
12.09
24,94
5,t
127,2
25
11.89
0,14
12,03
62
74,6
26
12=
09
13,08
4,t
5333
27
6.36
0,67
7903
w
ao
28
13
369
5306
63
340
29
OS=
2,97
3,06
t,4
4,3
30
0.44
189
233
7,6
17,7
31
1,17
4S4
5,81
517
3311
32
0.28
‘5%
683
310
2085
33
l,H
030
1064
5,l
8,4
34
19
0,61
2,ll
817
18,4
35
425
0803
4,28
w
WJ
36
2,17
00
2,17
w
w
37
1,14
O,M
1,22
NJ
w
38
0,97
0,ll
1808
w
000
39
0006
1,14
1,lS
59
730
40
(403
0,61
O,M
63
480
4 1
0.69
O,@J
0,-
w
080
42
0,14
1,17
1,31
w
w
43
O,W
a39
2,97
0s
ao
44
O,W
1,97
333
QO
ao
45
0,25
OP3
0,28
080
CO
46
4,63
0,61
5,31
ao
030
47
1,25
O,W
1,28
w
w
48
1503
0,m
1303
w
090
49
0903
O,@J
O,W
6,3
02
50
0.08
022
0,31
51
0.61
O,(JO
0,61
Moyenne
mensuelle
3,m
18%
5058

Les DR les plus élevées sont observées au cours de la saison séche avec un
pic au mois de Mars(1 Wm/pij)(figure 2). Avec l’installation de la saison des
pluies le bilan du piégeage devient plus faible avec un minimum(l,5 m/p/j) en
juin mois de transition entre les saisons séche et humide. D’importantes
variations de la DR liées à l’espéce de mouche existent. En effet, les plus
importantes captures de G.m. submorsitans interviennent en saison séche
tandis celles à G.p. gambiensis sont enregistrées en saison humide. Comme
indiquée dans la figurel, la courbe exponentielle de la DR totale illustre une
dimunition progressive de ce paramétre entre 1988 et 1992.
3.2 Taux d’infection des mouches
Le tableau 3 indique le taux d’infection des mouches selon le biotope, le mois,
l’année, l’espèce et le sexe des mouches.
Un total de 10 578 mouches ont été capturées entre 1988 et 1992 parmi
lesquelles 5277 ont été disséquées. En moyenne 2,9% des mouches ont été
infectées chaque mois par Trypanosoma congolense ou par Trypanosoma
vivax. Les effets du mois de l’année et du sexe de la mouche sont significatifs
( P<O,lO). L’inSfestation des mouches est plus élevée en saison séche qu’en
saison des pluies. Le pouvoir vectoriel de G.m. submorsfians(taux d’infection =
35%) est aussi plus important que celui de G.p. gambiensis (taux
d’infection=2,3%). Les femelles tsetse sont plus infectées que les mâles.
3,3 Pression glossinaire et prévalence ttypanosomienne.
Avec l’absence d’information sur l’origine des repas de sang, la pression
glossinaire est évaluée ici comme le produit de la DR et du taux d’infection des
mouches. Entre 1988 et 1992 la pression glossinaire mensuelle moyenne
s’éléve à 156 avec un maximum de 64 et un minimun de 3. Néanmoins la
pression glossinaire mensuelle peut varier entre 0 et 127 d’une année à une
autre.
La figure 4 indique un décalage’de deux mois entre le pic de la pression
glossinaire et celui de la prévalence de la trypanosomose animale. Des
transformations ont été effectuées sur ces deux paramétres avant d ‘évaluer leur
corrélation. La regression du Log + 1 de la pression glossinaire mensuelle sur
l’arc sinus de la prévalence de la trypanosomose indique une corrélation
posistive(r=.79) et significative(P<O,Ol) de ces deux paramétres.

Tableau 3. Taux d’infection des mouches
Variable
Moyenne(%)
Moyenne générale
23
Biotope
Galerie
2,3
Savane
3,6
MoisJanvier
12
Fevrier
1,g
Mars
481
Avril
33
Mai
13
Juin
189
Juillet
22
Aout
22
Septembre
4,6
Octobre
Z6
Novembre
39
Dcem bre
5,o
Année
1988
3,2
1989
2,3
1990
4,4
1991
38
1992
0,9
Espéce mouche
G.m.subm.
35
G.p.gamb.
2,3
Sexe mouche
Femelle
315
Mâle
2,3
3.4 La prévalence de la trypanosomose
Le tableau 4 indique l’analyse de variante de la prévalence trypanosomienne.
Le troupeau, le mois et l’année ainsi que l’âge et I’infestation par le
strongyloides ont un effet significatifs sur la prévalence de la trypanosomose. Le

tableau 5 donne la moyenne des moindres carrés du taux d’infection des
animaux selon ces différents facteurs.
Tableau 4. Analyse de variante de la prévalence de la trypanosomose (A: tous les
animaux dont le sang a été examiné; B: tous lesanimaux
dont le sang et les feces ont été examinés en meme temps)
Source de
A
B
variation
d.l.
carrés
d-1
carrés
moyens
moyens
(*looo)
(*looo)
Troupeau
3
206”
3
162”
Mois
11
63’
11
3 2
Année
4
4 1
4
74*
Sexe
2
4 5 *
2
9
Age
2
304 -
2
159"
Infes. strongl.
2
5 9
*
Infes. stiongyl
124*
Résiduelle
9996
27
24
* P< 0.05
“P<o*ol
“P<O.OOl
La prévalence de la trypanosomose a été estimée dans un premier temps chez
tous les animaux dont le sang a été prélevé et le diagniostic de la
trypanosomose effectué. Ensuite le taux d’infection des animaux a été analysé
pour les animaux dont le sang et les féces ont été examinés de maniére
concomitante.

Tableau 5. Moyenne des moindres carrés pour la prévalence des trypanosomoses
pathogénes(T. congolense et T. vivax)
Source de
Animaux dont le
Animaux dont le sang et les feces
variation
sang a été examiné
ont été examinés en meme temps
Nombre
Moyenne
Nombre
Moyenne
Moyenne générale
10 019
293
6059
42
Troupeau
Yassiriba
998
413
749
6,3
Salamata
3961
1,5
2799
3,7
Gawlo
2574
1 ,g
1 5 4 1
33
Pathe
1800
187
970
29
Mois
Janvier
788
180
526
383
Fevrier
600
295
5 1 1
417
Mars
1197
2,o
630
3,7
Avril
593
219
560
487
I
Mai *
1058
VJ
575
5,8
Juin
623
496
228
5,4
Juillet
863
24
513
493
Aout
7 8 1
2,4
490
389
Septembre
493
22
234
395
Octobre
689
197
4 1 1
4,4
Novembre
889
z1
738
3,8
Decembre
759
198
443
42
Année
1988
256
1,3
218
32
1989
1413
2,3
1018
4,2
1990
1103
3,O
7 9 2
4,7
1 9 9 1
3162
2‘9
2194
553
1992
3399
2,1
1845
357
Sexe
femelle
6375
2,7
3639
42
Male entier
2804
32
2322
4,6
Male castré
154
1,1
98
38
Catégorie
Adulte(Plus 3 ans) 1458
1,8
1328
431
Jeune ( l-3 ans)
3204
1,7
2804
3,4
Veaux et velles
4671
3,4
1927
52
Infecst. strongl.
Négatif
4136
451
Infest. faible(l-350 opg)
1 4 4 1
39
Infest. forte ( plus 350 opg)
482
496
Infest. strongyloides
Négatif
5951
23
Positif
1 0 8
589

En moyenne la prévalence mensuelle de la trypanosomose s’éléve à 2,3%. La
valeur de 4,2% observée pour les animaux dont le sang et les féces ont été
examinées semble être liée de la faible fréquence relative (inférieure à 1,7% du
total) de la sous-classe ” Infestatation par les strongyloides positive” dont le
taux d’infection est relativement élevé infuençant la moyenne générale des
moindres carrés. Lorsque ce facteur est éliminé du modéle d’analyse des
données , la prévalence mensuelle moyenne s’établit à 2,45%. L’infection due à
K congolense (1,59%) est plus importante que celle due à T. vivax. Les mâles
castrés en principe utilisés pour la traction animale sont moins touchés que les
mâles entiers et les femelles. Cette différence pourrait etre liée a leur mode de
gestion. En effet ces animaux bénéficient d’une meilleure alimentation en saison
séche sont moins en contact avec les glossines.
Les veaux sont aussi plus affectés que les jeunes de 1 à 3 ans et les adultes.
En vue d’évaluer l’interaction entre la prévalence de la trypanosomose et le
parasitisme gastrointestinal, le niveau d’infestation par les strongles et-la
prévalence des strongyloides ont inclus comme facteurs de variation dans
l’analyse de la prévalence trypanosomienne. Les animaux infestés par les
strongyloides avaient un taux d’infection par les trypanosomoses plus élevé que
ceux non infestés.
3.5 L’hématochrite des animaux
Le modéle d’analyse de variante de I’hématochhrite exprimé par le volume du
culot de centrifugation (VCC) des animaux comprenait les facteurs suivants: le
troupeau, le mois et l’année de visite, le sexe de l’animal, la prévalence des
trypanosomoses, I’infestation par les strongles, I’infestation par les strongyloides
et la catégorie animale. Le tableau 6 indique les résultats de cette analyse.
Tous les facteurs inclus dans le modéle ont eu un effet significatif sur le VCC.
Le tableau 7 et la figure 3 indiquent respectivement la moyenne des moindres
carrés et les variations mensuelles du VCC en relation avec celles du taux
d’infection par les trypanosomes.

.
Tableau 6 Analyse de variante du volume du culot de centriiugation( A: tous les
animaux dont le sang a été examiné; 6: animaux dont le
_
sang et les feces ont *été examiné)
.r:
Source de
A
B
variation
d.l.
c a r r é s m o y e n s d.1.
carré5 moyens
Troupeau
3
413,o”
3
356,6-
Mois
1 1
952,5-
1 1
557,o”
A n n é e
4
2863,4-
4
1765,5-
Sexe
2
1250,6 -
2
988,l”
Inf. tryp.
1
1655,2-
Infest. strong.
2
462,L
Infest. strongyl.
1
18Q,5U
Catégorie
2
578,L
2
138,7n
Résiduelle
9 9 9 7
2295
6032
21,3
*
* P<O,o5
eh PcO,Ol
- P<O,OOl
Le VCC mensuel moyen s’éléve à 28,8% pour les 10 019 échantillons de sang
analysés entre 1988 et 1992.
Au cours de l’année I’hématochrite des animaux connait de fortes variations. Les
VCC les plus élevés sont observés entre Novembre et Mars avec un pic en
février(30,6%). A partir de ce mois I’hématochrite va réguliérement diminuer
durant la saison séche chaude pour enregistrer ses plus faibles valeurs entre
Mai et Juillet(27,3%) correspondant à la fin de la saison séche et au début de la
saisonn des pluies. Le VCC se redresse progressivement à partir du mois de
Juillet.
La forme de la courbe des hématochrites mensuels s’oppose parfaitement à
celle de la prévalence mensuelle de la trypanosomose. (figure 3) . Les mois où le
taux d’infection des animaux sont les plus importants correspondent à ceux où
l’on enregistre les plus faibles hematochrites et inversement. En effet la
différence des hématochrites selon l’infection ou non par les trypanosomes est
bien marquée. Le VCC des animaux non infectés est supérieur de 3,3 unités soit
12,5% à ceux des animaux infectés.
L’intensité de I’infestation par les strongles induit aussi d’importantes variations
du VCC. Les animaux fortement infestés avec des opg supérieurs a 350 ont un
VCC inférieur de 1,4 unités à ceux non infestés.

Ainsi les variations saisonniéres de I’hématochrite des animaux sont liées à la
prévalence des trypanosomoses et l’intensité de I’infestation par les strongles.
Ces variations mensuelles correspondent aussi parfaitement à celles de la
situation nutritionnelle de animaux dictée par le disponible et la qualité des
pâturages. L’étude de l’interaction entre ces trois facteurs méritent des efforts de
recherche.
3.6 La prévalence et l’intensité de Nnfestation par les parasites du tube
digestif.
Les taux d’infestation des animaux par les parasites du tube digestif selon le
troupeau, le mois, l’année, le sexe et la catégorie sont indiqués au tableau 8.
les 6136 échantillons de féces analysés donnent les taux d’infestation de
35,4%, 2,9%, 2,1%, 19,2% respectivement pouf les strongles, strongyloides,
ascaris et coccidies.
.
Comme indiqué dans la figure 5, il existe de grandes variations saisonniéres de
la prévalence du parasitisme gastrointestinal. De maniére générale , l’on note
une recrudescence des parasites au cours de la saison des pluies où les
prévalences sont les plus élevées. L’infestation par les strongles devient de plus
en plus importante à partir du mois de mai pour être à son pic au mois de juin
et reste relativement élevée au cours de la saison pluvieuse. La figure 6 indique
un décalage de 3 mois entre le pik des infestations et celui des opg. Les opg les
importants sont observés en septembre et en octobre soit 2 à 3 mois aprés le pic
des infestations.
L’infestation par les coccidies augmente à partir du mois de Mai pour culminer
en septembre. Les ascaris commencent aussi à être plus prévalents au mois de
juillet avant d’atteindre leur pic en septembre.
Les animaux âgés de 0 à 1 an sont plus susceptibles à I’infestation par les
strongyloides, ascaris et coccidies. LeJaux d’infestation des veaux et des velles
(O-l an) par les strongyloides et les ascaris est 5 à 6 fois plus importants que
ceux des animaux plus âgés.

Tableau 7. Moyennes des moindres carrés du volume du culot de centrifugation
(A: tous les animaux dont le sang a été examiné; B: animaux dont le
sang et les féces ont été analysés)
Source de
A
B
variation
Nombre
VCC(%)
Nombre
VCC(%)
Moyenne Générale 10 019
28,8
6059
27,9
Troupeau
Yassiriba
1005
29,3
749
28,7
Salamata
4204
28,5
2799
27,7
Pathe
2864
292
1541
28,l
Gawlo
1946
28,4
970
27,2
Mois
Janvier
816
2987
526
28,8
Fevrrier
617
30,6
5 1 1
29,8
Mars
1260
29,2
630
28,6
Avril
6 9 1
28,6
560
28,0
Mai
1091
27,3
775
26,4
Juin
679
27,6
228
27,7
Juiller
936
27,3
513
26,7
Aout
844
28,6
490
27,4
Septembre
523
28,5
243
27,4
Octobre
764
28,9
4 1 1
26,9
Novembre
963
30,l
738
29,2
D é c e m b r e
835
29,6
443
28,2
A n n é e
1988
259
31,6
210
30,o
1989
1458
30,4
1018
29,4
1990
1137
27,0
792
26,5
1991
3407
27,5
2194
26,6
1992
3758
27,7
1845
26,5
Sexe
Femelle
6851
29,2
3639
27,8
Male entier
3168
28,4
2322
26,7
hlale castré
9 8
29,3
Age
O-l an
1590
28,8
1328
28,l
l-3ans
3445
28,5
2804
27,6
Plus 3 ans
4984
2993
1927
28,0
lnfec. tryp.
Négatif
5907
29‘6
Positif
152
26,3
Infest. strong.
0 opg
4136
28,6
l-350 opg
1441
28,l
Plus 350 opg
482
27,2
Infest. strongyloides
Négatif
5951
27,3
Positif
108
28,6

Non seulement I’infestation est plus élevée en saison des pluies mais elle y est
encore plus intense. Les opg les plus élevés sont enregistrés entre juin et
octobre avec un pic en octobre(opg=545)
(tableau 9)
Tableau 8. Prévalence mensuelle des parasites gastrointeatinaux.
Source de
Taux d’infestation(%) des animaux par les:
variation
Nombre Strongles Strongyloides
Ascaris
Coccidies
Moyenne générale 6136
356
219
z1
19,2
Troupeau
Yassiriba
769
32,5
18
0,7
13,6
Salamata
2884
352
3,2
12
16,9
Pathe
1513
38,0
3,5
2,7
23,7
Gawlo
970
36,l
32
23
22,5
Mois
Janv..
552
17,8
133
2.8
13,3
*
Fevr.
518
19,3
13
1,7
13,7
Mars
633
13,9
1,1
2.3
12,2
Avril
5 1 1
26,l
185
1 ,g
w3
Mai
768
30,9
a9
A,1
12,7
Juin
228
mg
0,4
4,2
20,9
Juillet
486
53,3
3,8
1,4
24,6
Aout
504
552
48
4,5
31,2
Sept.
262
49,0
7,3
12
32,7
oct.
428
41,8
5,2
13
25,8
Novem.
755
30,8
336
1.6
14,9
Décem.
4 9 1
21,l
2,1
0.6
19,3
Année
1988
227
30,9
236
Z4
24,2
1989
1094
36,l
493
35
26,9
1990
815
42,0
2,7
1,7
14,4
1 9 9 1
2210
32,5
219
z1
14,9
1992
1790
35,8
13
03
15,5
Sexe
Femelle
3642
32,9
23
22
20,3
Male entier
2395
35,7
3,O
13
21,4
Male castré
99
37,7
23
231
15,9
Age
O-l an
1528
34,2
696
496
27,7
l-3 ans
2730
37,4
09
w
19,9
Plus 3 ans
1878
34,8
1,1
097
10,l

Tableau 9. Variation mensuelle des opg des strongles.
.
Mois
opg
Janvier
47
Fevrier
83
Mars
80
Avril
1 7 5
Mai
1 3 7
Juin
2 6 1
Juillet
319
Aout
449
Septembre
507
Octobre
545
Novembre
243
Décembre
1 7 3

Figure 1. Variation mensuelle de la
densi térelative selon I’espece de mouche
G.m,s.
- - - - - G.p.g.
40 r-
3 0
‘.
2 0
10
0
1
6
11
16 21 26 31 36
41
46
51
Mois-programme

Figure 2. Densité relative de mouche et
pluviométrie mensuelles
DR -----
P
20
400
300.
E
i’
‘a;
.-
1 0
-E
200
ki
0.-
>
3ii
\\2
\\ 100
\\ \\
/
\\
/
0
l
I
I/
[
I
I
I
\\
I
l
0
J F M A M J J A S O N D
Mois

‘.,
Figure 3,Prévalence trypanosomienne et
volume du culot de centrifugation(VCC)
TrYP
-1111 VCC
6
30.60
5
29,48
.
I
4
28.36
h
s
V

3
0
>

27.24
2
26.12
1
0
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
25.00
J F M A M J J A S O N D
Mois

Figure 4. Pression glossinaire(PG) et
prévalence trypanosomienne mensuelles
PG ----- Tl
12
8 0
5
7 0
4
6 0
:,
M
I
\\
I
I \\\\
I \\
/
\\
I
\\\\
r 50
.-
~
/
\\
/
\\\\
3
aül 40
*
/
:
\\
I
\\
a
\\
1’
\\
/
\\ I
2
3 0
II”
2 0
1
1 0
0
l
I
I
I
I
i
I
l
I
I
0
O N D J F M A M J J A S
Mois
T2:Pfev, ffyp= fappfochdi9 de 3 mois

Figure 5Prévalence des Strongles(S)
strongyloides(SL),ascaris(A),coccidie(C)
S
p-e..- SL . . . ..____ A
_--
G
80
7 0
60
5 0
s 40
30
20
1 0
0
J
F M A M J
J A S 0 N
D
Mois

Figure GPrévalence(%) et intensité(opg)
de I’infestation par les strongles
- Prev,
- - - - - opg
66.00
545
54.80
4 4 4
s
75
43.60
c
343
n
0
242
21.20
141
10.00
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
4 0
J F M A M J J A S O N D
mois