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MINISIXREDEL'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
INSIIITUT S-ISDERD2HERCHES
FTDELAREXHEKHESCIEWX'IQUE
AGRICOLES (I.S.R.A.)
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S-IATD'ETATALAWHERCHE
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
SCIEWFIQUEEI‘TECHNIQUE
ETDEFU3XERCHESVl2lXRINAIRES
,
BILAN FOURRAGER DE LA ZONE D'ENCADREMENT
NO IV DE GUEYE KADAR
(Régions du Fleuve et de Louga)
par J. VALENZA
No 87/AGROSTO.
JUIN 1981

BILAN FOURRAGER DE LA ZONE D'ENCADREMENT
No IV DE GUEYE KADAR
RAPPORT PRELIMINAIRE
Dans le cadre de la politique de développement de l'élevage qui lui est
confiée dans la zone sylvo-pastorale, la SODESP projette la cdation de la
quatrième zone dfencadremnt et de développment de la production animale
centrée SUT le fcmge de GUEYE KADAR. C'est pour l'étude de factibilité de
ce projet qu'est réalisé le bilan des potentialités fougères de cette zone.
Les objectifs de ce projet sont l'encadrement de 20 Ooo unités de produc-
tion bovine, soit un effectif global de 45 000 bovins environ ou l'équivalent
de 36 000 unités bétail tropical. Compte-tenu des caractéristiques générales
de la zone retenue (forte proportion de parcours sur sol cuirassé ou gravillo-
naire, prcdwtivité herbacée variable mis généralement faible1,i.l parart
indispensable dans un premier temps d'établir le bilan fourrager d'une vaste
zone au sein de laquelle serait ultérieurement conservée celle correspmkmt
aux objectifs fixés.
C'est la raison pour laquelle à partir des documents existants, cartes
et apports, a &te établie l'esquisse de 585 000 ha que l'on a divisés en
deux au niveau du méridien 14O W. Pour chacune des deux parties sont données
les charges possibles des parcours naturels les composant à partir de mesures
de biomsses herbacées effectuées en 1979 et 1980.
LXALISATION DE L'ETUDE
La zoneconceniéecouvre environ 585 000 ha de parcours naturels de la
zone sylvo-pastorale ; elle est délimitée par les mkidiens 13*45' et 14*'48 14
et les parallèles 15*25' et 16* N, et concerne les Régions administratives de '
Louga et du Fleuve. Elle est limitée auw
par une ligne passcntà 15 km au
SE de celle joignant les forages de Labgar et Yaré Lao, et au SE par une ligne
NE/!3 passant au sud de Liou.
. . . / . . .

- 2
Elle est desservie par les forages de Gueye kdar, Révane (Départemnt
de kdor, Région du Fleuve), Loumbi (Département de Matam, Région du Fleuve)
et de Lmguère Tioli ~I$artemen-t de Linguère, Région de Louga), et par les
puits-forages de leur-Ouolof, Vindou Tatane, Galangal, Tiam, Ex!ogor Dxné,
Kare Vindou, Poute, Yaoual ,de Islabe, et Gonkol.
PRINCIPAUX TYPES DE PATURAGES
A partir del'"Etude des pâturages naturels du Nord sénegal" rklisée par
J. b!EN’U et A-K. DINSX) en 1972, trois grands groupes de parcours peuvent
être individualisés : ceux sur sol peu profond sup cuirasse plus ou moins
démantelée et affleumnte ou sur horizon gravillonaire, ceux sur sol sableux
à sablo-argileux des ergs lkm$en'f et %cent*~, et ceux sur sol argile-sableux
à argileux des pénéplaines basses ou des vallées non fonctionnelles.
1 - Formations SUT sol peu profond sur cuirasse ou gravillons
Flics sont caractérisées par la pr&ence de Ptercmarpus Zucens dont
l'abondance généralement forte varie avec la profondeur de la cuirasse ou de
l'horizon gravillonaire.
Quatre types de pâturages pouvaient être individualisés, mais il semble
qu'une certaine homgénéisation de strate herbacée ait mintenant eu lieu et
que la distinction ne puisse plus être faite en dehors de la localisation
topographique ; de plus leuxsproductivités herbacées sont pratiquement
identiques.
La strate ligneuse est dominée par Ptemcarpus Zucens, accompagné selon
la situation par Ccmbmtum nigm.kans, C, nrLcmnthwn, Bomhzx costatwn, Gretia
bicoZor, Corinniphmu aftiana.
La strate herbacée était à base de Loudetia togoensis, EZionums elegans
et diverses angropgonées annuelles, qui ont pratiqueront tas regressé pour
se localiser dans des zones plus favorables du fait des conditions pluviomé-
triques actuelles. Ces espkes sont remplacées par ,%?wenefeZdia gxzeitis et
Zomia gZoclz<diata qui dominent largement mais n'assurent qu'un faible
recouvrement du sol.
/
l . . . . .

-3
2 - Formations SUT sol sableux à sablo-argileux
Il s'agit des formations recouvrant les systèmes à mdelÉ! dunaire plus
ou mins bien mwqué des ergs "ancien" et "récent".
Ondistinguecinqtypes principaux :
- un sur dune à relief accentué de l'erg V&ent", dans lequel la strate
ligneuse est dominée par Combretum glutinosum et Guiera senegclensis et la
strate herbacée par Zornia glochtiiata et à un de& moindre Aristida
mutabilis et Cemhms biflorus ;
- un sur dune plus ou rmins émussée de l'erg "récent", largement répandu ;
ScZerocaqa birrea et Batanites aegyptiaea dotient la strate ligneuse, et
Aristida mutabilis, Tragus berteronianus et Eragrostis tremu'la la strate
herbacée ; c'est celui qui semble le plus modifié par les conditions
pluvio&triques actuelles. En effet Diheteropogon hagerupii et EZiomwus
elegans,
esp&es à affinités soudaniennes ont disparu pour être remplacées
en partie par des espkes saham-sahéliennes comme Trug~s berteronianus,
moZlugo nudicautis et Heliotropium strigostun ;
- deux SLIP sonmat et pente de l'erg pVancien" dans lesquels SZerocarya birrea
et Boscia sen.egaZensis dominent la strate ligneuse et SchoenefeZdia grwiZis
plus Aristi& mutabilis, ChZoris pr%eurii et Eragrostis tremula la strate
herbacée ; ces deux types qui se différenciaient par d'autres esp&es des
deux strates, présentent nk.ntenant beaucoup d'analogies en raisofi d'une
forte mortalité de Combretum gktinosum et d'une extension générale de
Bosciu senegalensis parmi les arbres ;
- un sur placage sableux sur cuirasse ou gravillons ou substrat argile-sableux
des flancs des vallées non fonctionnelles ;
Commiphom africana et BaZanites
aegyptiaca constituent la mjeure partie des ligneux, Schoenefeldia gracilis
Zomia gkchidiata et Aristida mutabilis celle des herbacées.
3 - Formations sur sol argile-sableux des couloirs interdunaire s et des
vallées non fonctionnelles
Deux types principaux peuvent être décrits qui se différencient par leur
localisation géomrphologique. Leur strate ligneuse est à base de Acacia seyal,

-4
Balanites aegyptiaca et Bo&a senegalensis qui a tendance à se multiplier ;
SchoenefeZdia gracilis, Aristida adcemionBs et A. fw?icuZata et Panimm
Zaetum
dominent généralement la strate herbacée qui est pauvre.
PRODJCTIVITES ET CHARGES
Les productivités en matières sèches et par conséquent les charges,sont
variables selon les types et pour chacun dgeux selon les années.
Les chiff&s retenus pour ce rapport sont ceux tir& de l'étude faite
par G. BCUD3ZC dans la zone sylvo-pastorale dans le cadre de lvaction LAT de
la DGRST de la République fmnçaise et intitulée : "Systèm de production
d'élevage au Sénégal. Etude du couvert herbacée" ; ils concernent les pahtrages
desservis par les forages de Révane et Gueye Radar et sont basés sur des
msures faites en 1979 (premier chiffre) et 1980.
Cirqclasses de production de débu& de saison sèche exprimée en kg/ha-'
de MS ont été individualisées :
- la première avec 100 et 400 kg regroupe les formations sur cuirasse ou
gravillons et celle de certaines vallées non fonctionnelles et dépressions,
- la deuxi&e avec 200 à 700 kg concerne les parcours sur placage sableux
reposant sur cuirasse ou gravillons,
- la troisième avec 400 et 600 kg intéresse ceux sw système dunaire plus ou
moins accentué de l'erg "récent",
- la quatrième avec 500 et 700 kg concerne les parcours de certaines vallées
et dépressions,
- la cinquième avec 900 et 600 kg regroupe les parcours du système dunaire
de l'erg %ncien.
A partir de ces chiffres, la charge est alors calculée en tenant compte
des besoins de lPUnité Bétail Tropical estimés à 6,250 kg de matières sèches
par jour et d'un taux d'exploitation de la biomasse existante de 33 %. Cette
/
l . . . . .

- 5
charge est exprimée en nombre d'hectares par UBT pour la d&e de 1s saison
sèche soit 9 mis.
Les charges sont donc respectivemnt de 50 - 2 5 - 12,5 - 10 et 5,6 ha
pxr la saison 79/80 et de 12,5,- 7,2 - 8,4 - 7,2 et 8,4 pour 1980/81, m-rtrant
de très fortes variations selon les types et l'année.
CAF'ACITES DE CHAFUX DE LA ZONE
Les capacités de charge de la zone sont estimées à partir des superficies
de chacune des classes de parcours et leurs productivités sur la base des
résultats de 1979 et 1980 et selon la myenne de ces deux données.
Elles sont indiquges au tableau ci--dessous pour les deux parties de la
zone située de part et d'autre du m&idien 14OW, la partie Ouest ou zone A
de 464.200 ha et la partie Est ou zone B de 120.800 ha.
.*. / . . .

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Superficies en ha et capacités de charge des parcours en UEP.
Classe
Année
Charge
ha/UBT
Zone A
Zone E
TOTAL
5 0
s= 329 150 ha
109 050 ha
438 200 ha
1
1979
50
6 583 Up;r99
2 181 UET "
8 764 7JE3l
1980
12,s
2 6 332
8 724
35 OS6 u
MOJP3-lllê
2 0
1 6 457
5 453 "
29 910 "
: ,.
s= 35 300 ha s =
8OQOha
S= 43300
1979
2 5
1 412 UBIT
320 UBT
1 732 UECI
I I
1980
7,2
4 902 If
1 111 "
6 013 '
Moyenne
11,2
3 151 pî
714 "
3 865 u
s= 5 0 960 ha s =
1 670 ha
S = 52 630 ha
1979
12,5
4 077 1JE!I'
134 UET
4 211m
III
1980
834
6 065
"
199 "
6 265 (t
byenne
10
5 096 "
167 "
5 263 "
s= 1 4 780 ha S =
250 ha S = 15 030 ha
I V
1979
10
1 478 UaT9i
25 UET
1 503 UEZI
1980
732
2 053
35 "
2 088 "
Moyenne
8,4
1 760 ID
30 "
1 790 "
s= 3 4 010 ha s =
1 830 ha
S = 35 840 ha
V
1979
596
6 073 UEfi:
327 UBT
6 400 UFEt
1980
834
4 049 "
218 '
4 267 '
Moyenne
637
5 076 'Y
273 1,
5 349 "
s= 464 200 ha S = 120 800 ha
S = 585 000 ha
TOTAL
1979
19 623 UBT
2 987 UEE
22 610 UEi'l
1980
4 3 402
':
10 287 It
53 689 o
Moyenne
3 1 540 ii
6 637 11
38 177 "
Les capacités de charge sont tr& variables selon les années et en grande
partie sous la dépendance de celles des parcours sur cuirasse ou gravillons
qui représentent 75 % de la superficie totale.
Eh année à pluviodtrie déficitaire ou ml Apartie, corne en 1979, cette
capacité est faible, en myenne 26 ha par UBT, alors qu'en année plus favora-
ble comne ce fut le cas en 1980, elle est meilleure, 11 ha/UEYI'.
/
. . . l . . .

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CONCLUSIOMS
MalgrG la grande vari&ilité des productions de matières sèches donc de
la charge, si l'on considère les valeurs "myennerl, soit respectivement
250 - 450 - 500 - 600 et 75&kg/ha -1 selon les classes, que l'on peut espérer
obtenir assez r$gulièrement/leur niveau relativement faible, la zone à
encadrer, pour r&ondre aux objectifs fixés, devrait couvrir la totalité de
celle étudiée, soit 585 000 ha. Un arr&agement hydraulique sera nécessaire
pour assurer une meilleure répartition du cheptel sur son ensemble, mais la
présence de nombreux puits-fomges en limitera sans doute le cofit.
C'est la conclusion que l'on peut tirer de ce premier bilan des potentia-
lités fourragères que les études ultérieures pr&ues (cartes plus detaillées
au l/lOO.OCO") ne manqueront sans doute pas de confirmer tout en donnant les
principes généraux de gestion pour une utilisation rationnelle.