INSTITUT D’ËLEVAGE ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE DES...
INSTITUT D’ËLEVAGE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
E T D E
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
-
La protéinémie chez la vache
par Cl. LABOUCHE
Tome XVII (nouvelle série,
N” 4 - 1964
--- VIGOT FRÈRES, ÉDITEURS
23, rue de l’École-de-Médecine, PARIS-VI’

Rev. Elev. Méd. Vét. Pays trop,, 1964, 17, 4, (721-45).
La protéinémie chez la vache
par CI. LABOUCHE
RÉSUMÉ
Le taux des protéines totales, de l’albumine et des globulines du sérum san-
guin de la vache est une donnée très variable, d’un animal à un autre et d’un
troupeau à un autre.
Ceci provient de l’intervention de facteurs propres aux animaux (race,
âge, gestation, lactation), de facteurs d’environnement (saison, température,
alimentation), mais également, en milieu tropical, des différentes significations
que l’on peut donner au terme «d’animal normal ».
On peut retenir pour les protéines totales des chiffres variant de 64,s à
89,2 g/i pour les animaux tropicaux ; pour l’albumine, une valeur moyenne de
30 à 35 g/l et pour les globulines de 50 à 55 g/l en milieu tropical et de
40 g/l en pays tempéré.
Le rapport albumine/globuline
dans ces conditions aura une valeur appro-
ximative de 0,75 en milieu tempéré et de 0,60 en climat tropical, avec de larges
variations possibles.
Placé au centre de l’activité biochimique de
de base est encore relativement limité et I’inter-
l’organisme, le foie intervient dans I’anabolisme
vention de facteurs extérieurs ou propres à I’ani-
et le catabolisme des grands principes nutritifs,
mal provoque de larges variations.
ainsi que dans la plupart des phénomènes de
Dans quelle mesure interviennent ces agents
détoxication. Organe délicat, doté de multiples
perturbateurs ? Que faut-il entendre par protéi-
fonctions,
il est souvent l’objet d’agressions
némie normale? Nous avons cherché à répondre
diverses surtout toxiques et parasitaires, condui-
à ces questions, en rapprochant des observa-
sant à des lésions parfois irréversibles.
tions publiées jusqu’ici en climat tempéré ou
Aussi, l’étude de la pathogenie
de nombre
tropical, les travaux menés, chez la Vache, au
d’affections ou d’intoxications fait-elle souvent
cours de ces dernières années au Laboratoire
appel à l’exploration fonctionnelle hépatique.
national de Recherches Vétérinaires à Dakar
Dans ce cadre, parmi les tests utilisés, I’appré-
(LABOUCHE et Coll., 1963 a, b, c),
ciation de la teneur du sang en protéines et la
Les animaux du Centre de Recherches agro-
détermination de l’importance relative des diffé-
nomiques de Bambey et ceux de la ferme-annexe
rentes fractions protéiques sont souvent mises à
du Laboratoire à Sangalkam ont servi à nos
contribution.
travaux. Le premier troupeau comporte 26 ani-
Cependant, les renseignements fournis par ces
maux (20 N’Damas
et 6 Zébus) et le second
méthodes ne prennent leur véritable sens que si
12 croisés Zébu x N’Dama. La base de I’alimen-
on peut les comparer à des valeurs de référence
tation était constituée par le pacage en brousse,
obtenues chez l’animal normal. En médecine
mais les vaches de Sangalkam ont également
vétérinaire, et plus particulièrement chez les
bénéficié d’une distribution quotidienne de tour-
grands Ruminants, le nombre de ces données
teau d’arachide déshuilé aux solvants. La durée
2
121

des observations a été d’un an, le début se situant
utilisés (Rapport 1959-1960 du Laboratoire de I’E-
en fin de saison sèche (1).
levage, Dakar), et l’examen des travaux publiés
Nous envisagerons successivement les points
jusqu’ici laisse à penser que le problème n’est
suivants :
pas encore résolu d’une manière satisfaisante.
- remarques concernant la détermination
Dans certains cas, les clichés d’électrophorèse
des protéines sériques par électrophorèse,
n’ont pas été reproduits. Dans d’autres, on
- les protéines sériques totales,
assiste à une prolifération de pics dont certains
- l’albumine sérique,
pourraient être considérés comme de simples
- les globulines totales,
irrégularités de tracé. Enfin, de rares auteurs
- le rapport albumine/globuline.
vont jusqu’à repérer des fractions dont les pics
sont indiscernables.
Effectuer une interprétation quantitative dans
l . - REMARQUES CONCERNANT LA DÉTER-
MINATION DES PROTÉINES SÉRIQUES
ces conditions nous a paru, à priori, contestable,
PAR ÉLECTR~PH~RÈSE cHEz LES
et nous avons alors évalué l’erreur qui accom-
RU MI-
NANTS.
pagne les séparations incomplètes (LABOUCHE,
1962 b) lorsque la mesure des surfaces est effec-
Depuis une dizaine d’années, les techniques
tuée par une des méthodes suivantes :
d’électrophorèse - et, en particulier, celles uti-
- tracé à main levée du contour des courbes
lisant comme support le papier - connaissent
et mesure planimétrique,
un large succès que justifient leur simplicité et
- méthode mathématique de délimitation
la mise au point d’appareils automatiques d’in-
des courbes et de détermination des surfaces,
terprétation quantitative.
- utilisation des intégrateurs automatiques.
Néanmoins, la délimitation des courbes gaus-
Quatre courbes gaussiennes, mathématique-
siennes et la mesure de leur surface peuvent être
ment définies, de surfaces connues et que l’on
entachées d’erreurs appréciables. Le tracé à
fait mutuellement se chevaucher, ont servi à
main levée manque forcément de précision, et
édifier des électrophorégrammes artificiels que
les intégrateurs automatiques apprécient des
l’on redécompose par une des méthodes précé-
surfaces qui ne sont pas toujours égales à celles
dentes. On compare alors les résultats obtenus
des courbes de Gauss constituant le diagramme
à la valeur réelle. II est alors possible de cons-
d’électrophorèse.
tater :
Pour pallier ces insuffisances, une méthode
- que lorsque l’empiétement des courbes ne
mathématique d’exploitation quantitative a été
provoque pas de modification de la hauteur des
proposée (LABOUCHE, 1962 a). Elle permet
sommets, la mesure de la surface des fractions
de reconstituer de proche en proche une courbe
alpha et béta se fait avec une approximation
de Gauss, à la condition d’en connaître deux
pouvant atteindre XII 30 p. 100.
points, dont le sommet. Un calcul simple, ne
- que lorsque l’ordonnée des sommets est
nécessitant pas le tracé de la courbe, permet
perturbée, la méthode manuelle est, par essence,
également de mesurer, avec précision, les sur-
systématiquement fausse. L’erreur relative liée
faces. Cependant, cette méthode n’estexploitable
à la méthode mathématique s’amplifie tandis que
que si les fractions sont suffisamment isolées
l’intégration automatique conduit à des données
les unes des autres.
très approximatives.
Malheureusement, I’électrophorèse - en mi-
lieu liquide ou sur papier - ne nous a pas donné
II est à souligner que, dans tous nos modèles,
de bons résultats chez les Ruminants tropicaux
les pics sont restés individualisés. Or, dans la
avec les nombreux tampons que nous avons
pratique, le sommet alpha est souvent inapparent
et le sommet béta n’arrive pas à s’isoler du ver-
sant des gamma-globulines. II paraît donc sage,
(1) Dans la presqu’île du Cap Vert, la saison des
pluies (hivernage) s’étend du début de juillet à la fin de
dans ces conditions, de n’accorder aux chiffres
septembre. Les pluies apparaissent plus tôt à Bambey
donnés par I’électrophorèse du sérum des Bovi-
qu’à Sanqalkam. La station de Bambey est de type sahé-
dés qu’une confiance limitée.
lien ; celk de Sangalkam est située dans la zon’e subgui-
néenne de la presqu’île (région des Niayes).
Nous avons alors voulu tourner la difficulté
122
I

3) Les variations individuelles de la protéinémie
c
en essayant de reconstituer, lors de séparations
incomplètes, les différentes courbes en utilisant
Ces variations ont été exprimées, pour chaque
deux points quelconques pris sur des portions
nais de l’année, en exprimant l’écart-type en
5
non perturbées des diagrammes d’électrophorèse.
oourcentage
de la moyenne correspondante.
Les bases mathématiques d’un tel procédé ont
Le tableau III résume nos résultats et le tableau II
été jetées (LABOUCHE, 1962 c). Cependant, cette
:eux calculés à partir des chiffres trouvés dans la
méthode n’est pas exploitable dans la pratique ;
littérature.
les abcisses des points de référence demandent,
Pour ces derniers, ce coefficient de variation
en effet, à être connues avec une précision au
varie de 2,8 à 17,7 p. 100, mais la plupart des
*
moins égale à 10-2 mm, ce qui paraît, à première
valeurs se regroupent entre 8 et 10 p. 100. Parfois
vue, dépasser à la fois la sensibilité et la fidélité
la dispersion est faible (5 p. 100) ; il peut s’agir
des densitomètres habituels (LABOUCHE, 1962d).
de lots d’animaux très homogènes ou bien, plus
En conséquence, I’électrophorèse quantita-
simplement, d’une confusion entre l’écart-type et
t,
tive du sérum des Ruminants nous paraissant
l’écart type de la moyenne, car dans nombre de
aléatoire, nous nous sommes rabattus sur une
publications cette précision n’est pas apportée.
méthode classique, celle par précipitation par le
En définitive, on peut estimer que les PST d’un
sulfate d’ammonium à demi-saturation suivie
animal normal pris au hasard a de très grandes
du dosage calorimétrique basé sur la réaction
chances de se trouver dans une zone de f 15 à
du biuret, qui permet de suivre avec sécurité
20 p. 100 de la valeur moyenne correspondante.
l’action des différents facteurs susceptibles
d’agir sur la protéinémie, bien que ne réalisant
c) Les variations saisonnières
qu’un fractionnement rudimentaire.
d e l a protCinémie
Dans le même esprit, au cours de nos recher-
La concentration sanguine en PST subit des
ches bibliographiques, nous avons surtout retenu
modifications au cours de l’année. Chez nos
les données obtenues par les techniques de pré-
animaux, ellevariede80,4à92,5g/l
àsangalkam
cipitation.
et de 83,5 à 91,3 g/l à Bambey. Les teneurs les
plus élevées sont notées au début et les plus
faibles à la fin de la saison sèche. L’apparition
II. - LES PROTÉINES SÉRIQUES TOTALES
des précipitations s’accompagne d’un enrichisse-
(PST)
ment en protéines du sérum. Cet enrichissement
est transitoire et, en fin d’hivernage, des valeurs
a) La protéinémie moyenne
relativement basses sont rencontrées. La fin des
La moyenne générale déterminée pour I’en-
pluies coïncide avec une nouvelle ascension et,
semble de nos observations est de 86,7 g/l
à la fin de l’année, des concentrations élevées
de sérum pour les animaux de Bambey et de
sont relevées (tableau Ill).
86,0 g/l pour ceux de Sangalkam. Ces deux
L’étude statistique prouve la réalité d’une rela-
valeurs sont très proches malgré des conditions
tion de type parabolique entre la protéinémie
d’entretien différentes.
et le temps, en début de saison sèche. L’évolution
Les valeurs moyennes publiées jusqu’ici par
porte sur six mois à Sangalkam et sur quatre
d’autres auteurs sont rassemblées dans le
mois à Bambey.
tableau 1. Ces données varient dans de larges
Une influence de la saison sur la concentration
limites : de 64,5 g/l (de FRANCISCIS,
1957) à
en PST avait déjà été signalée, avant nos obser-
89,2 g/l (HEYNDRICKX, 1959) en milieu tempéré
vations. En milieu tempéré, WEHMEYER (1954 c)
et de 59,l (ROSS, 1960) à 78,8 g/l (GARNER, 1950)
rapporte une augmentation au printemps ; celle-
en climat tropical. Les protéinémies moyennes
ci se maintient jusqu’en hiver puis se stabilise à
dans la presqu’île du Cap Vert se rapprochent
un niveau plus bas. En milieu tropical, les opi-
donc des concentrations les plus élevées de climat
nions divergent. MULLICK et PAL (1943), en
tempéré ; elles dépassent très sensiblement les
Inde, considèrent stables les PST (72 à 75 g/l),
.
teneurs récemment publiées en Gambie (WAL-
En Australie, BARNES et JEPHCOTT (1959),
SHE et GILLES, 1962).
après avoir comparé les protéinémies mesurées
123

TABLEUJW 1
Taux moyens des prot&nes totales du sérum de bovidés
Protéines
Albumine
Globulines
totales
$100 ml
g/lOO ml
4G
Observations
Référence
g/lOO ml
a,21
Vaches âgées
BALKOVA (1960)
7,59
Vaches jeunes
II
7,39
Génisses
6,@4 - 7,56
BARNECM et WALICKI (1957)
7,31
1.75
5,62
Vaches Holstein, 15 JOUI-S avant vêlage
CABALLERO et VALLENAS (58-59)
7924
1,71
5155
0,35-0.31
81
,, 1
II
II
II
:;
7,60
1 r79
5,81
11
II 15
"
"
"
II
0,51
Vaches Holstein normales
68%
CHOPARD (1954)
6,25 + 0,58
2.62 + 0,30
3,63
0,72
Race Afrikander
CONDY et CARR (1961)
6,95 2 0,63
2,47 2 0.45
4&3
0.55
Race Mashcna
9,
7,5(6,9 à 9‘22 1,91(1,33 à 2.47)
5.6
0;34
Race Ngsmi
II
8,08 2 0.64
3.37 + 0,29
4.70
097
DECKER et coll. (1959)
a,12
Vaches &gées de plus de 64 mois
DIMOPOULWS (1961)
8,06
II r, de 48 à 84 mois
$1
7,82
" " de 36 à 48 mois
8,
7,42
IV II de 24 0 36 mois
11
7,6
3163
3,97
0,Yl
DEES (1955)
6.45
Race brune des Alpes, non gestantes
de FRKNCISCIS et coll. ( 1957)
6840
Race Frisonne, non gestantes
II
7,59
II
gestsntes
II
7,44 + 1,32
2.97 + 0,28
4,482 0.64
0.66
Zébu Fulani blanc. femelles
QmNER (1950)
7.88 + 0.40
3.10 + 0,48
4,78+0,69
0.65
II
taureaux
II
7,73 + om
2,41 + 0,33
5,32 + 0,86
0,45
Vaches de brousse
II
7.55 + 0,76
2.46 + 0.41
5,09 2 0,86
0,48
Taureaux de brousse
II
9,4 2 O,%
3.6 2 0,03
5,9 2 1,16
0.61
106 animaux de 6 semaines à 15 ans Nigeria
GARNER (1952)
925 + 0,98
3.48 2 0,65
5,80 + 1,09
Taureaux d'abattoir
9151 + 0.98
3.49 2 0,69
6.04 2 1,09
Vaches d'abattoir
GARNER (195;)
Y,72 2 0,53
4.43 2 0.72
5,29 2 0,99
Taureau laboratoire de Vom
1,
Y,15 i. 0,52
4,25 + 0.75
4.97 2 O,91
Vaches laboratoire de Von
II
8,92 2 Os39
2,39
0,37 2 0.08
Veine mammaire
HEYNDRICKK (1959)
7.3 à 9‘5
3,5 à 4,3
3.3 A 5.6
099
Plasma
JACQWT, LEBARS, SIMONNFZ! (1960)
8,3 2 0,36
Zébu et race Ankola, Uganda
JOM (1943)
6,95 + o,o4
Holstein, &e moyen 2,73 ans
LARSON et TOUCRBEXRY (1959)
7,12 2 0,06
Holstein x Guernesey, 6g-e mcyen 2,28 ans
11
6,94 2 o,o8
Ayrshire, fige moyen 2.7 ans
1,
6,70 2 0,08
schwitz, age moyen 3,07 ans
II
.
I
.
.
.
1

TABLEUI BO 1 (suite)
Taux moyens des protéines totales du s&om de botid&
Pmtéines
Albumine
Globnlines
totales
g/100 ml
.cflOO ml
L A&
Observations
Référence
!X/l00 ml
Guernesey, &e moyen 3.38 ans
LARSON et TOUCHBERRY (1959)
z;Ès 2 O;c%
Jersey, âge moyen 3,03 ens
II
715 _ 8
Mo.GILLIVR!+Y (1959)
6.81 + 0,35
3,lO 2 0.20
3,36 + 0,23
MONTEMAGNO et AGRFST'I (1957)
(8,5 84,s)
(4,O à 2,2)
(4,5 x 2,2)
(z:;; i ky?)
733 + 0,17
3,69 2 0,14
3,89 + 0,20
0,95
4 plasmas
MORRIS et COURTICE (1956)
7,3 (7,2 -7,5)
12 animaux, race de collines
MULLICK et PAL (1943)
cité par SEN, K. (1953)
7,21 + 0,55
2,49 9934
4.76
0‘54 + 0,12
NILSSON et ABERG (1956)
7>54 + 0,23
3,40 L 0,21
4105 + 0,26
0;84 + 0.06
Race Hollandaise, Israël
PEXCK et LOEBL ($956)
7.08 + 0,23
3,9 2 0.15
3,18 2 0,24
1.22 2 0.07
Race de Damas, Israël
11
l3 (1959)
7.45 + 0.27
3,402 0.19
4,05 + 0,27
0,84 2 0,06
Vaches 5 ans, 78 mois @station
9, (1959
b)
412 2 0,39
4.02 2 0;58
4,lO 2 0,8
0,48 2 0,09
Vaches 5 ans, en lactation
II
;;
II
8,Ol
PONS (1950) cité par
CABALLERO et VAUENAS
6.95
2,50
4.45
0,56
Zébu Nani, Nigeria, juillet
ROSS (1960)
7,19
2,47
4.72
0,52
II
II
octobre
II
II
7.23
2,89
0,66
I,
II janvier
II
11
5,91
1.83
4:0"8
0.45
11
I,
avril
7.2 (6-g)
20 taureaux Inde
Si, K.C."(1958)
6,9 (517 à8,3)
3,f3&3 à 3.1:
3,83&Oà5,1,
08
SPECTOR (1956)
790
Vaches de 3-4 ans
SPINI et FRATFSCHI (1961)
7165
Vaches de 6-10 an8
Il
11
6,2 + 0,33
1,6 2 0,12
416 2 0,31
0938
novembre
WALSCHE et GILLES (1962)
6,7 2 0,70
7,6 + 02%
5,l 2 O,Ro
0,33
janvier
j
0
7.0 " 0.57
2.0 2 0,37
511 + 0,78
0,39
mai
NDsma, Gambie
8,
717 2 0,22
1,9 2 0,36
5.7 2 0,79
0.34
aodt
1
II
7.86 2 1106
2,66 2 0,30
5,20 2 0,77
Or5
Race danoise (11 ans)
WEHEIEYER, P. (1954)
7,36 2 0,59
3.04 + 0,25
4,32 + 0,48
017
II (2 à 5 ans)
II
7.35 +- 0,59
Race Jersey (2 & 5 ans)
II
7,54 2 0,59
Race Shorthorn (2 à 5 ans)
II
7119 + 0.59
Taureaux danois (2 h 5 ans)
"

TABLEAU Ne II
Coefficients de variation calculés A partir de données publides
par différents auteurs.
Protéines
sériqueé
Albumine
Globulines
Ah
Observations
Références
totales
913
il,4
Race Afrikander, Afrique du
CONDY et CARR
Sud, 8 animaux
(1961)
.
991
18,2
Race Nashona, Afrique du
n
Sud, 8 animaux
911
836
DECKER et coll.
(1959)
17.7
9>4
Femelles Fulani blanc,
G- (1950)
Nigeria, 54 animaux
511
1515
Taureaux FuIsni blanc
1,
Nigeria, 10 animaux
10,3
13,7
Vaches de brousse,
1,
Nigeria, 18 animaux
10
16,7
Taureaux de brousse
n
Nigeria, &$ animaux
10,4
018
106 animaux Nigeria
GARNER (1952)
10,6
18,6
19*7
18,8
79 taureaux d'abattoir
,t
10,3
19,8
18
18 vaches d'abattoir
II
515
16,2
18,7
10 taureaux laboratoire
II
de VOM
597
17,6
1813
54 vaches laboratoire
11
de VOM
4.4
21,6
Veine mammaire,
HEYNDRICKX
(1959)
4,3
17 enalpes
JONES (1943)
88
Rolstein, 235 sérums
LAFSON et TCUCHBERRY
(1959)
9
Holstein Guernesey,
II
115 sérums
Ayrshire, 69 sérms
"
;I:
10:8
Sohevitz, 59 sérums
1,
Guernesey, 58 sérums
t,
10
Jersey, 57 sé-
II
511
695
6,8
MONTJ!MAGNO et
AGR.ESTI (1957)
4t5
3.8
591
4 plasmas
MORRIS et COURTICN
(1955) (1)
716
13,6
22,2
55 animaux
NILSSON et ABERG
(1956)
391
62
64
'7,l
10 animaux, race de Damas
PERKet LOEBL
32
(1959
398
795
a)
5,7
10 animaux, race Holstein x
II
Hollandaise
396
596
6.7
7*1
8 animaux gestsnts
PERK et LOEHL
498
14,4
19,l
92
8 animaux en lactation
.(1;59 b)
513
7,5
6,7
novembre, 30 animaux
WALSHR et GILLES
10,4
21,2
15.7
janvier, 30 animaux
(1962)
8~1
18,5
15,3
mai, 30 animaux
1,
2.8
18,9
13,8
aofit, 30 animaux
11
1315
11,3
14,8
5snimaux4 llans,raoe
WEHMEYRR,P.
890
4182
il,1
danoise
8 animaux race danoise
(1954)
2à5ans
W’
10 animaux jerseys
II
2à5ens
783
15 animaux Shorthorn
II
2A5ans
i
726
.

TABLEAU N O III
V&ews moyennes des protéines sériques totaks POU2 les troUPeaux
SGK et BB
Troupeau S G K
Troupeau B B
Pror;éines totales
Coeffxient
Protéines totales
Coefficient de
Ilois
g/litre
de
g/litre
variation
2
variation
i
DlaTS
62,5 + 1.7
495
avril
81.5 + 4,o
4,3
04,6 + 2,5
6,5
mai
82,9 + 412
590
85,5 2 4.9
519
.JU
83,8 2 '1.6
4.3
89.4 + 5,7
6.4
Juillet
83.2 2 5.9
7,l
ke,l 2 5.8
6~3
août
86.4 + 4,3
5.0
87,7 2 597
695
septembre
80,4 + 3,4
4,2
85.9 2 5.5
6.5
octobre
89.4 + 495
5,i
86
2 4,o
4,7
novembre
90,q + 3.5
3,8
91,3 + 5.0
694
décembre
Ql,Q 2 4,e
5.2
Yl,5 2 5.1
515
Janvier
Q7,5 2 5,9
E7,4
8795 2 4.4
510
février
Fi-l.5 + 4,2
4.8
89.5 2 5.5
6.3
IllBPS
HT.2 + 5.1
5.8
avril
W.7 + 5,8
68
à 8 mois d’intervalle sur 50 animaux, ne trouvent
des modifications du régime est délicate. Ainsi,
pas de différence significative entre les valeurs
la distribution de tourteau d‘arachide ne rend
moyennes (77,0 g/l et 77,7 S/I). Par contre, en
pas la courbe de protéinémie de Sangalkam
Nigeria, ROSS (1960)
rencontre des valeurs
significativement différente de celle de Bambey.
faibles en fin de saison sèche (59 mg/1 en avril) et
Par contre, l’augmentation de l’azote de la matière
des chiffres plus élevés en saison des pluies
sèche des fourrages en début de saison sèche
(69,s g/i en juillet ; 71,9 g/l en octobre). II en est
(résultats non publiés), entraînant la consomma-
de même en Gambie (WALSHE et GILLES, 1962).
tion d’une plus grande quantité d’azote, pourrait
être à l’origine de l’accroissement des PST à cette
d) Influence de l’alimentation
période de l’année. Cependant le maximum
sur le taux de PST
observé en début de saison des pluies est plus
Certains auteurs voient dans les variations
difficilement interprétable. II est vraisemblable
saisonnières des PST le résultat de modifications
que l’influence alimentaire représente la résul-
de lu composition de la ration (ROSS, 1960 ;
tante de deux facteurs : le rapport azote/ indi-
WALSHE et GILLES, 1962). Pour CHOPARD
gestible qui conditionne l’ingestion d’azote et le
(1954), en Suisse, les PST augmentent lors du
rapport azote/hydrocarbones qui règle les moda-
passage du foin à l’herbe. MENON et REDDY
lités de l’utilisation azotée en particulier au
(1960), en Inde, estiment qu’à une ration pauvre
niveau de la panse.
,en protéines correspond un taux diminué de PST.
Cependant, BARNES et JEPHCOTT (1959)
e) Influence de la température ambiante
nient une intervention alimentaire éventuelle et 1.
Les variations de la température extérieure
CZAJA et JAROWSKI (1959), chez le veau, ne ( pourraient aussi constituer un des facteurs de la
trouvent pas de relation entre l’azote total du 1 variation saisonnière des PST. DIVEN et Coll.
sérum et l’azote de la ration.
(1958) signalent pour des températures de 27,
L’interprétation de nos chiffres sous l’angle
32, 35,3 OC des protéinémies de 62, 68 et 107 g/l.
727

Ils notent également des variations parallèles des
une différence sensible entre animaux de sexes
PST et de la température extérieure dans le
différents (75 g/l chez la vache et 95 g,Il chez le
courant d’une même journée. WEHMEYER (1954
taureau).
C) rapporte également des fluctuations quoti-
diennes de la protéinémie.
h) Influence de la race
A Dakar, sur 9 animaux en stabulation et avec
Dans le troupeau de Bambey, la protéinémie
des prélèvements effectués le même jour à 9, 11,
des N’Damas
est significativement supérieure
15 et 19 heures, la température variant de 21,3 OC
à celle des Zébus pendant l’hivernage et la pre-
à 28,60C, les résultats suivants ont été obtenus :
mière partie de la saison sèche. Pendant le reste
Température
PST
de l’année, la relation s’inverse mais les diffé-
oc
911
rences observées ne sont plus significatives (ta-
-.
21,3
77,2
bleau IV).
24,l
78,8
En Israël, la protéinémie des Holstein X Hollan-
27,9
79,l
daises est supérieure à celle des vaches Damas-
28,6
84,6
cènes (75,4 g/l contre 70,8 g/l) (PERK et LOEBL,
1959 a). En Afrique du sud, des différences ont
Le coefficient de corrélation est positif et signi-
été rapportées entre les races Afrikander (62,5
ficatif ( r = + 0,36 ; P = 0,03). Par contre, une
g/l), M a s h o n a (69,5 g/l) e t N’Gami ( 7 5 g/l)
autre expérience effectuée sur les mêmes ani-
(CONDY et CARR, 1961).
maux entre 23,7 et 25,4 OC s’est soldée par un
échec. L’écart de température dans ce deuxième
i) Influence de la gestation
essai était sans doute insuffisant.
Le facteur thermique n’est cependant pas le
1) Modifications liées 0 I’éfaf de gesfafion.
seul agent de variation saisonnière des PST. S’il
La gestation perturbe le taux de PST, mais le
en était ainsi, on devrait observer des courbes
sens de la modification ainsi provoquée varie
plus ou moins parallèles pour la température et
suivant les auteurs.
pour les PST. Or, il n’en est rien : la température
En milieu tempéré, l’avortement s’accompa-
à Bambey augmente progressivement d’avril à
gnant d’une augmentation rapide des PST (LAR-
août puis diminue lentement jusqu’en janvier (1).
SON et KENDALL, 1957), on pourrait envisager,
en première analyse, que la présence du fœtus
f) I n f l u e n c e d e l ’ â g e
s’accompagne d’une diminution de la protéiné-
Le taux des PST augmente à mesure que I’ani-
mie. Pour WEHMEYER (1959 c) et ROSSI (1957)
mal vieillit (BALKOVA, 1960 ; DIMOPOULLOS,
la gestation est inefficace. Par contre, de FRAN-
1961 ; PERK et LOEBL, 1959 b, SPISNI et FRA-
CISCIS et Coll. (1957) signalent une augmenta-
TESCHI, 1961) et se stabilise vers l’âge de 4 ans
.ion chez la vache hollandaise. D’après GERU-
(LARSON et TOUCHBERRY, 1959) ou de cinq
SOV (1958), l’accroissement des PST persiste
ans (GARNER, 1960). Nos observations confir-
quelques semaines après le part.
ment ces données mais font apparaître également
En Israël, PERK et LOEBL (1959 b) mention-
une interférence du facteur saisonnier dans les
lent une action hyperprotéinémiante de la ges-
valeurs respectives des protéinémies d’animaux
ation ; cependant, la comparaison est faite avec
d’âges différents (tableau IV).
jes animaux non gestants de trois ans qui n’ont
jonc pas atteint le taux maximum de PST. En
g) Influence du sexe
\\ligeria, on note une augmentation non signifi-
Peu d’investigations ont été effectuées dans ce
:ative (6 à 13 g/l) plus importante en saison
domaine. Pour GARNER (1960) le sexe n’inter-
;èche qu’en saison des pluies.
vient pas, tandis que EDWARDS (1944) constate
Au Sénégal, nous avons également constaté
une influence saisonnière : la protéinémie des
gestantes est supérieure pendant l’hivernage et
(1) Les températures moyennes mensuelles entre avril
le début de la saison sèche ; les écarts ne sont
et mars de l’année suivante ont été : 15,6 ; 17,6 ; 20,4 ;
23,4 ; 23,6 ; 21,8 ; 20,7; 16,9 : 15,8 : 13,8 ; 14,2; 15,3oC
plus significatifs pendant le reste de l’année (ta-
(températures relevées à 8 heures).
b l e a u I V ) .
128
.

r
TABLEAU IPIV
Influence de l'âge, de la race, de la gestation et de la lactation
sur le taux de protéines sériques totales, en gramme par litre
Influence de l'âge
Influence de la race
Influence de la gestation
Influence de la lactation
SLUlgdkSlD
Bambey
non
e n
Mois
N'Dema
Zébus
gestentes
gestantes
lactation
tariés
7 ans
3 ans
10-13 ans
4-6 ans
UBI-S
@,5
71,4
avril
81,5
74
83
87,4
8591
83,3
8496
85,9
87,4
87,4
mai
82,9
72,4
81,8
83.7
82,8
85,8
82,8
82,9
82,9
84,6
juin
83,8
75
896
87,6
88.5
92.3
=j,l
=,4
85,4
91
juillet
83,2
78,9
8497
%5,%
8693
84.5
85>7
83,9
84,7
87
août
=,4
7711
89,8
87
m.3
85,6
89
8516
83,7
90.2
septembre
80,4
71,2
8515
84
8497
81,5
84.4
8518
848
8314
octobre
8914
8312
8699
86.7
86,8
=,3
8713
85,l
86.6
86.8
novembre
9099
83,l
9318
90,7
92,l
8896
9214
91.1
91,3
87,J
décembre
91,9
%,4
9495
90
91,9
8915
92.5
91,l
90,l
90.1
janvier
92,5
681
892
8714
53392
85,2
90
&,5
6,s
90
février
87.5
78
8517
87,5
85,l
82.9
a.9
83.6
82.7
@3,8
mare
@45,8
%7,3
87,3
87,1
88.4
85.8
85,l
9113

Il est, en fait, très délicat de mettre en évidence
saison des pluies (tableau IV) ; mais, I’interpré-
une action propre de la gestation sur un effectif
.
tation des données reste équivoque, la gestation
d’animaux en élevage semi-extensif. On ne peut
venant se superposer à la lactation,
empêcher,
en particulier l’interférence des
Par ailleurs, une corrélation existerait entre la
variations saisonnières de l’alimentation. D’une
protéinémie et la production lactée. POSTNIKO-
manière plus générale, on ne peut pas toujours
VA (1957) observe une teneur supérieure à
dissocier gestation et lactation. De plus, la
85 g/l pour un rendement de 3.000 à 4.000 I
simple comparaison entre animaux gestants et
de lait par an, et inférieure à 85 g/l pour une
vides n’est pas expérimentalement parfaite, la
production supérieure à 6.000 1,
protéinémie étant susceptible de varier suivant
De plus, les variations de la protéinémie
la période de la gestation.
seraient parallèles à celles de la lactation : lors-
2) Modifications en cours de gesfafion.
que la quantité de lait produite passe en sept
mois de 423,9 kg à 218,8 kg par mois, les PST
BALKOVA (1960) signale une diminution des
d i m i n u e n t , d e 74,5 g/l à 65,5 g/l d e s é r u m
PST à mesure que la gestation s’avance (76,4 g/l
(UL’YANOVA,
1957).
au 2e mois et 68 g/l au 8-9e mois). En début
Cependant, ces relations n’ont pas été retrou-
de gestation, LARSON et KENDALL (1957) obser-
vées par tous les auteurs. Ainsi, selon BOSTICCO
vent une diminution de la protéinémie. Cette
(1954 b), il n’existerait pas de différence entre la
diminution se produirait, au contraire, en fin de
protéinémie des bonnes et des mauvaises lai-
gestation d’après les observations de CABALLE-
tières.
ROS et VALLENAS (1958-1959) au Chili (73,l g/l
La traite ne serait pas un facteur susceptible
et 72,4 g/l respectivement 15 et 1 jour avant
d’influencer la protéinémie (CHOPARD, 1954).
le part, pour une protéinémie normale estimée
à 80,l S/I). Dans ce dernier cas, il est vraisem-
k) Facteurs divers
blable que l’action de la mise-bas sur le taux
de PST est prépondérante.
La deshydratation provoque, comme on pou-
vait s’y attendre, une augmentation sensibles des
3) Modificafions dues à la parturition.
PST. (WEHMEYER, 1954 c). Cependant, la
II ressort des travauxde LARSON et Coll. (1954)
protéinémie et le volume globulaire ne varient
que la protéinémie chule transitoirement au
pas toujours dans le même sens. Ainsi, en trois
moment du part. Ces auteurs voient dans ce
jours le taux passe de 77 à 84,8 g/l et le volume
phénomène l’origine des oedèmes affectant
globulairede 36à44p. 100. La reprisede I’abreu-
certaines vaches. La diminution des PST est le
vement provoque, par contre une diminution
rapide des PST tandis que le volume globulaire
reflet du passage des protéines sanguines dans le
reste élevé.
colostrum (LARSON et TOUCHBERRY, 1959).
LARSON et KENDALL (1957) mentionnent
L’exercice musculaire (deux heures de marche)
deux maxima de protéinémie (4 semaines avant
ne perturbe pas la protéinémie (WEHMEYER,
et 11 semaines après le part) et deux minima (au
1954 c). II est possible, cependant, et bien que la
moment de la mise-bas et 35 semaines après). Un
vérification n’est jamais été faite, qu’il n’en soit
fléchissement net des PST (59 g/l) par rapport
pas ainsi pour les animaux transhumants des
aux chiffres trouvés 10 jours avant le part (75 à
pays tropicaux, en particulier en saison sèche.
80 g/l) est également rapporté par McGILLIVRAY
En résumé, il reste difficile de fixer une valeur
(1959).
précise de protéinémie normale pour les vaches
adultes, tant en milieu tempéré que tropical. Elle
j) Influence de la lactation
peut, en effet, subir de larges variations d’un
animal à l’autre et peut être modifiée à la fois
Le niveau des PST est, d’après PERK et LOEBL
par des facteurs individuels (âge, race, gestation,
(1959), plus élevé chez la vache en lactation. Cet
lactation) et des facteurs d’environnement (saison,
accroissement n’est pas toujours significatif
température, alimentation). L’exploitation des
(BOSTICCO, 1954 b). Au Sénégal, nous avons
données fournies par le dosage des protéines
observé une relation inverse, sauf en fin de
sériques totales restera donc prudente, d’autant
730

plus qu’elles représentent la somme de deux
b) Les variations individuelles de I’albuminémie
fractions (albumine et globulines) différentes tant
Les coefficients de variation, exprimés en
par leur origine que par le rôle qu’elles jouent
pourcentage de la moyenne mensuelle corres-
dans l’organisme.
pondante,
obtenus chez nos animaux, sont
consignés dans le tableau V. Ils se répartissent
entre 5,4 et 16,5 p. 100 à Sangalkam (9,2 p. 100
III. - L’ALBUMINE SÉRIQUE
en moyenne) et entre 5,s et 10,3 p, 100 à Bambey
a) L’albuminémie moyenne
(moyenne : 7,4 p, 100). La dispersion des données
fournies par la littérature est en moyenne de
La moyenne générale des valeurs relevées
12 p. 100 (tableau Il). Si on admet une valeur de
sur une année à Sangalkam et à Bambey est,
30 g/l pour I’albuminémie moyenne, on peut
respectivement, de 30 et de 36,8 g/l. Ces valeurs
donc estimer, en première approximation, que
sont proches de celles admises pour les pays
la zone de normalité va de 24 à 37 g/l pour un
tempérés, 31 g/l (SPECTOR, 1956). Cependant,
animal pris isolément.
si on examine de plus près les données publiées
a
(tableau 1), on constatera que I’albuminémie
c) Influence de la saison
de la vache est très fluctuante, puisque, selon
Au cours de l’année, on note, chez nos ani-
les auteurs et toujours pour l’animal normal, on
maux une légère variation de I’albuminémie
trouve des moyennes variant de 16 (WALSHE
(tableau V). Elle se localise principalement au
et GILLES, 1962) à 44,3 g/l (GARNER, 1952)
début de la saison sèche, de septembre à janvier
pour les pays tropicaux et 25 (NILSSON et
et se traduit par une augmentation de 7 g/l à
ABERG, 1956) à 43 g/l (JACQUOT, LEBARS,
Sangalkam et de 4,s g/l à Bambey. Bien que ces
SIMONNET, 1960) pour les pays tempérés. L’al-
modifications soient limitées, leur signification
buminémie peut donc varier, en moyenne, du
statistique est évidente et on rencontre, ici à
simple au triple dans le premier cas et du simple
nouveau, une relation de type parabolique entre
au double dans le second.
le temps et la teneur en albumine.
'CABmu 140 v
Valeurs moyennes de l’albumine sénque po’ur Les troupeaux
de Sangalkam
et rie Banbey
Troupeau s G 1;
Troupeau B B
Mois
Albumine
Coei‘ficlent
klbumine
Coefficient
dl
variation
variation
mars
29,9
892
a v r i l
3u,3
Il.6
5?,6
2 2.6
7
mai
2Y,3
12,2
36.4 2 2,5
7.0
Juin
20.7
16,5
36,8 + 398
10.3
j u i l l e t
27,b
11,)
34,o + 3.2
9.5
août
28.7
10,i
j5,4 + 28
7.9
s e p t e m b r e
2713
696
3513 2 28
8
octobre
30,6
6,1
35.2 2 2,4
699
novembre
52.7
5.4
39,i + 2,5
6.4
décembre
WI1
690
39,9 + 297
6,7
janvier
5411
890
38.7 + 291
5.5
février
3310
7.7
36,6 + 2,3
6,3
mars
3713 2 2.6
699
avril
36.4 + 3.0
893
731
R E V U E D ’ É L E V A G E
10

ROSS (1960) a également mentionné une dimi-
A la lumière de ces données, on ne peut envi-
nution de l’albumine en fin de saison sèche et
sager que les variations saisonnières soient
une augmentation en hivernage, se poursuivant
purement d’ordre thermique, car elles évoluent
jusqu’en janvier.
En milieu tempéré, WEH-
en sens inverse de la température extérieure, En
MEYER (1954 c) signale de légères fluctuations
particulier, le taux d’albumine augmente en fin
au cours de l’année ; elles sont indépendantes
de saison sèche alors que la température ambian-
des variations de la globulinémie et du degré
te se rafraîchit.
d’hydratation du sang.
f) Influence de l’âge
d) Influence de l’alimentation
On note, à Sangalkam, une différence entre
ROSS (1960) estime que le taux minimum d’al-
I’albuminémie des animaux de trois ans et celle
bumine observé en fin de saison sèche est lié
des sujets plus âgés. Celle-ci est constamment
au fait que ses animaux sont nourris sur un pâ-
supérieure, mais la différence n’est significative
turage pauvre. L’octroi d’un complément ali-
que durant la deuxième moitré de la saison sèche
mentaire augmente I’albuminémie.
et l’hivernage. Les chiffres deviennent très proches
Dans nos observations, bien que les animaux
en début de saison sèche (tableau VI).
de Sangalkam aient reçu un supplément de tour-
teau d’arachide, I’albuminémie reste constam-
g) Influence de la race
ment et significativement inférieure à celle de
Nous n’avons pas observé de différence signi-
Bambey. De plus, l’apparition de l’herbe n’en-
ficative entre I’albuminémie des Zébus et des
trave pas le mouvement général de descente
N’Damas
(tableau VI). Cependant, CONDY et
observé en fin de saison sèche. II est possible
CARR (1961) signalent, en Afrique du Sud, un
que des aléas d’utilisation digestive au niveau
taux d’albumine inférieur chez la vache N’Gami
du rumen diminuent la valeur du supplément
par rapport aux Afrikander ou aux Mashonas.
distribué. Par ailleurs, CHOPARD (1954) signale
Les vaches damascènes possèdent plus d’albu-
que l’albumine sérique diminue lorsque les ani-
mine que les croisements Holstein x Hollandaise.
maux passent du foin à l’herbe verte.
(PERK et LOEBL, 1959 a) et les Angus plus que
les Brahmas (ERWIN, 1960).
e) Influence de la température
L’albuminémie paraît être sensible aux modifi-
h) Influence de la gestation
cations de la température extérieure. Sur 9 ani-
L’action de la gestation sur le taux de I’albu-
maux en stabulation, dans le courant d’une même
mine sérique paraît liée, dans nos observations,
journée, les résultats obtenus ont été les suivants :
aux conditions d’environnement. A Sangalkam
Heure
Température
Albumine g/l
les vaches gestantes présentent une albuminémie
OC
supérieure à celle des vaches vides, alors qu’à
-
-
-
Bambey, les albuminémies sont indiscernables
9
21
25,8
(tableau VI).
11
2 4
27,2
En milieu tropical ou tempéré, une relation
1 5
27,9
28,8
inverse de celle que nous rapportons, a été
1 7
28,6
31,8
signalée par différents auteurs. D’après ROSS
(1960), en Nigeria, la gestation provoque une
Lorsque les écarts de température sont moins
diminution non significative de l’albumine. Pour
étendus, I’albuminémie ne se modifie pas signifi-
ROSSI (1957), I’albuminémie des vaches gravides
cativement ainsi qu’il ressort des chiffres ci-
rst inférieure à celle des vaches vides.
dessous :
Par ailleurs, I’albuminémie serait susceptible
Température OC
Albumine g/l
d’évoluer en cours de gestation. De même que le
-
taux des PST diminue à mesure que l’on se rap-
23,7
32,l
proche du part (de 80,6 à 69,3 g/l pour CALA-
24,5
31,8
PRICE, 1959), la proportion représentée par
25,5
31,6
l’albumine va également en s’atténuant (42,8 à
25,4
33,2
37,7 p. 100). CABALLERO et VALLENAS (1958-
132

.
1
Influence de l'âge, de aa race, de la gestation et de la lactation sur l'albumine, en g/litre
l
Influence de l'âge SUT 1' albuminemie g/l
nfluence de la race l
Influence gestation
I
Influence lactation
I
I
SGK
aB
B B
Mois
vaches de
vaches de
vaches de
vaches de
I
SGK
I
3 ans
7àgans
4à6ans
10-13 ans
Zébus
N'Dama
G+
G-
G+
1 G-
1
L+ I L- I L+ I L-
I
mers
24,6
29,9
29,8
30
38.7
37
-
-
-
-
avril
25,6
30.3
38,4
37.5
36,4
38
30,5
30,2
36,8
34,4
30,5 30
37,4
398
mai
25,3
2913
36,l
35.8
37,7
35,9
2918
28.8
36
37,2
28.2 30.7
3515
37
juin
2514
28,7
36,5
36
38,6
36,3
3115
29
33,7
34
28,4
30,6
36,2
36,7
juillet
26,9
27,6
34,9
32,6
34,6
33,8
2919
24
35,8
35
27.2 30
33,5
34,6
août
25,l
28,7
3515
35,5
35
35,6
30,J
28,4
3513
35,5
28,2
30,2
35,5
35,5
septembre
2517
27,3
3417
76.2
3511
35,4
28
26,5
35,3
35,4
27.4 27
36,l
33.7
octobre
30,3
30.6
3517
544,8
34,8
35,3
32,3
29>3
39
39,3
30,3
31,5
3516
33,9
novembre
30.8
32.7
38,5
40
39
39,l
33,5
3117
39,9
39,2
31,7
33.5
3919
36.8
décembre
34
3491
39,4
40
40,3
3917
348
3313
3912
37.9
33,3 34.8
3995
39,9
jenvier
33,3
3491
38,6
38,5
39,i
3895
3419
32.8
36.7
36.6
33.2 35
38.5
78.7
f6vrier
30,9
33
36.9
36,3
36.5
36,6
34.3
33,6
%,9
36,9
31,7
34,3
36.9
36.2
mer8
3797
36
3836
37
36,8
35
-
-
37.3
36,5

1959) signalent aussi des taux d’albumine très
1959) enregistrent de 55,s à 58,l g/l au Chili
faiblesde l’ordre del-/g/l, enfin de gestation. Par
chez des vaches de race européenne. CONDY et
contre, au moment de la mise bas, le taux
CARR (1961) signalent 56 g/l pour les vaches
d’albumine reste pratiquement inchangé par
N’Gami, en Afrique du Sud. En Nigeria, la
rapport au taux observé 4 semaines avant,
globulinémie du Zébu Fulani monte à 47,2 g/l
d’après LARSON et KENDALL (1957).
en octobre (ROSS, 1960) et WALSHE et GILLES
Nous nous trouvons donc en face de conclu-
(1962) notent, en Gambie, un taux élevé (46 à
sions contradictoires. En fait, il paraît diftÏcile de
57 g/l) malgré une concentration en PST faible.
mettre en évidence d’une manière satisfaisante
b) Les variations individuelles
l’action de la gestation lorsqu’on veut l’observer
de la globulinémie
à l’échelle d’un troupeau tout venant. II faudrait
que tous les stades de gestation soient représen-
Exprimé en pourcentage de la valeur moyenne
tés par un nombre égal d’animaux, constituant
correspondante, l’écart type varie à Sangalkam
.
des effectifs suffisants. De plus, il est impossible
de 3,9 à 10 p. 100 (moyenne : 7,6 p. 100) et de
de dissocier gestation et lactation dans la plu-
8,2 à 10,3 p. 100 à Bambey (moyenne : 9,3 p. 100)
part des cas.
(tableau VII). Bien que ces valeurs témoignent
d’une dispersion appréciable des données indivi-
i) Influence de la lactation
duelles, elles sont moins larges que la plupart
de celles relevées dans la bibliographie, plus
PERK et LOEBL (1959 b) ont signalé une aug-
mentation de l’albumine chez les vaches en lac-
particulièrement en milieu tropical, pour lequel
les coefficients de variation fluctuent entre 15
tation. Ce phénomène s’observe sur les vaches
et20 p.100. La globulinémie d’un animal donné
de Sangalkam, mais non sur celles de Bambey
est donc susceptible de trouver sa place dans
(tableau VI).
une zone relativement vaste sans sortir de la
Le taux d’albumine pourrait aussi dépendre
« normale ».
de la production laitière (BALKOVA, 1960).
UI’YANOVA (1957) note une albuminémie de
c) Les variations saisonnières
51,7 g/l pour une production de 423,9 kg/mois et,
La globulinémie subit, au cours de l’année, des
sept mois plus tard, 33 g/l, pour une production
variations limitées (tableau VII), allant de 51,l à
mensuelle de 218,8 kg de lait.
58,8 g/l à Sangalkam et de 47,l à 52,6 g/l à
En résumé, si on peut admettre, en première
Bambey. La concentration augmente en fin de
approximation que I’albuminémie de la vache
saison sèche et atteint un maximum au milieu
est de 30 à 35 gjl de sérum, on doit, cependant,
de la saison des pluies ; puis un minimum sur-
garder présent à l’esprit que cette donnée est
vient et se situe pour les deux troupeaux en sep-
susceptible de varier dans de très larges mesures,
tembre. Le taux de globuline s’accroît ensuite
le principal facteur perturbateur étant sans
pendant le premier tiers de la saison sèche (soit
doute d’ordre alimentaire.
jusqu’en novembre-décembre) puis rejoint les
valeurs minimales que nous venons de signaler,
au cours du deuxième tiers de cette période.
IV. - LES GLOBULINES SÉRIQUES
A Bambey, l’évolution en saison sèche est ajus-
table à deux régressions paraboliques portant
a) La globulinémie moyenne
chacune sur quatre mois. Par analogie, la même
Le taux moyen enregistré sur une année à
représentation a été adoptée pour les mouve-
Sangal kam est de 55,4 g/l et de 49,9 g/l à Bambey.
ments trimestriels d’évolution en fin de saison
Les moyennes fournies par la littérature s’éche-
sèche.
lonnent entre 31,8 g/l (PERK et LOEBL, 1959)
La teneur en globulines est plus élevée à Sangal-
et 60,4 g/l (GARNER, 1952). Le chiffre retenu
kam qu’à Bambey, sans doute en raison des condi-
par SPECTOR (1956) est de 38 g/l pour les cli-
tions d’environnement. La ferme de Sangalkam
mats tempérés. Nos valeurs sont donc relati-
est située en zone subguinéenne et les atteintes
vement élevées, ce qui paraît être de règle en
parasitaires y sont en particulier plus nombreu-
milieu tropical. CABALLEROet VALLENAS(1958-
ses qu’à Bambey.
134

TABLEAU No VII. - Variations saisonnières de la globulinémie et coefficient de variation
Troupeau de Bembey
Troupeau de %.ngalkam
Mois
globtiines g/l 2
Coefficient de
globulines g/lL
coefficient de
variation
variation
mars
52.6 +4,8
910
avril
47,l + 497
10
51,l + 4,l
891
mai
47.2 + 493
9
53,5 2 4.5
895
juin
52,6 2 5,4
10,3
54,6 2 3.4
6,3
juillet
51,l 2 5
997
55,6 + 3.8
6,9
août
52,2 2 5
9.6
57,7 2 2.2
3.9
septembre
48,6 2 495
9,2
53,1 2 314
695
octobre
50,8 2 492
892
58,8 ~4,7
88
novembre
52,2 2 5
995
58.2 + 3.9
6,7
décembre
51,l 2 4,5
88
5798 2 5,O
8.7
gmvier
48.8 + 4.1
&,3
58,4 i 5,8
1U
février
4719 2 4,7
9.9
54.5 2 4,7
8,6
lmrs
49,9 i 48
996
En Nigeria, ROSS (1960) a observé une glo-
Température OC
Globulines gjl
bulinémie plus élevée en hivernage (47,2 g/l)
-
-
qu’en saison sèche (40,8 g/l). II en est de même
51,4
Y
51,6
en Gambie (WALSHE et GILLES, 1962) où l’on
27,9
50,3
relève 46 g/l en novembre et 57 g/l en août.
28,6
52,8
d) Influence de l’alimentation
f) I n f l u e n c e d e l ’ â g e
A mesure que l’âge augmente, le taux de glo-
On possède peu de renseignements sur I’ac-
bulines augmente progressivement, sauf chez le
tion des facteurs nutritionnels sur la production
tout jeune animal pour lequel la prise du colos-
des globulines chez la vache. Cependant, ROSS
trum provoque un accroissement passager. Le
(1960) remarque que le taux le plus faible coïnci-
maximum est atteint à l’âge de cinq ans chez le
de avec la saison sèche, au moment où I’ali-
Zébu (GARNER, 1950) ou de quatre ans, en
mentation est la plus précaire. Dans nos obser-
milieu tempéré (LARSON et TOUCHBERRY,
vations, le minimum observé en septembre reste
1959). Nos observations confirment dans I’en-
inexpliqué ; l’apport azoté est suffisant à cette
semble ces données (tableau VIII).
époque de l’année. On peut cependant envisager
que sa dégradation digestive se fasse dans des
g) Influence de la race
conditions défavorables.
La bibliographie apporte peu de renseigne-
ments sur l’influence de la race. PERK et LOEBL
e) Influence de la température ambiante
(1959) constatent un taux plus élevé chez les
Hollandaises que chez les Damascènes. La
Le taux desglobulines est pratiquement inchan-
globulinémie des vaches N’Gami est supérieure
gé par des variations thermiques capables de
à celle des Mashona ou des Afrikander (CONDY
provoquer une augmentation de l’albumine et
et CARR, 1961). Dans le troupeau de Bambey,
des protéines sériques totales. Les résultats sui-
pour notre part, nous avons constaté entre les
vants ont été obtenus à Dakar, sur 9 animaux en
Zébus et les N’Dama une différence de quelques
stabulation et dans le courant d’une même jour-
grammes par litre en faveur de ces dernières
née.
(tableau VIII).

TABLEAU No VIII. - influence de l’âge, de la race, de la gestation sur la globulinémie des vaches des troupeaux
de Sangalkam et de Bambey (grammes par litre)
Influence de l'âge
Influence de la race Influence de la gestation
Influence de la lactation
Mois
SGK
3B
SGK
BB
SGK
B B
Zébus
N'Dm
DC
G
G-k
G-
Lc
L-
Lc
G
mars
46,7
52.1
52,9
-
-
54.1
47.2
avril
~
47.4

52,6
51,l
49-
I
45:5
I
47,l
46.9
50,9
51,4
45,9
48.9
51,9
49,6
47.1
47.4
mai
47,l
53,5
47,7
46
48,l
46,9
54,6
52,2
46
48,4
53,9
53
46.7
4716
juin
49,6
54.6
~
51,l
5315
53.7
52.2
5815
52,7
52,1
52,7
54.2
57,9
51,7
54.2
juillet
52
55,6
50,9
52.2
49.8
51,5
58,5
5315
52
50,2
55.3
57.6
51,2
52,4
août
52
57,7
51,3
54,3
50,6
52,7
59
56,5
53,-i
50.7
56,8
6o,7
52
54,7
septembre
45.5
* 53,l
4913
49.2
46,4
49.3
52,8
53,4
4911
50.3
52,8
5411
49,l
4997
octobre
52,9
58,8
50,9
52,Q
48,5
51,4
56,s
60,6
52
49,7
60,7
54
50.4
53.9
novembre
52,3
58,2
52,2
53,8
49,6
52,9
55,7
61,3
53,6
51.8
61.3
55,7
52,8
5312
décembre
52,4
57,8
5o,6
5414
49,2
52,2
54.5
61,9
52,6
51,l
GI,9
54.5
52.1
52,2
janvier
52,8
58,4
48,8
50,7
46,l
49,7
57,4
60
51
48,6
61.4
5513
48,9
51.2
février
47,2
54,5
47.6
4915
46,4
48,5
53,6
5311
5o,2
47
57
51;9
46,7
51,2
mars
49,6
50,8
48,7
50,2
-
-
51,5
48,9
-
48,6
52,0
SGK = sangam - BB = Bmbeg - G+ = gestmtes - G- = non gestantes - L+ = en 1aCtatiOn - L- = ta.rieS

h) Influence de la gestation
1
dans le colostrum, à la mise bas, est sensiblement
égale à la quantité de globulines ayant quitté
D’une manière générale, la gestation paraît
le sang pendant I’ante-partum. Ceci tend à
s’accompagner d’une augmentation de la glo-
prouver l’origine uniquement sérique des anti-
bulinémie. D’après ROSSI (1957) le pourcen-
corps du colostrum. Ce fait se trouve confirmé
tage des protéines sanguines totales représenté
par les examens histologiques, immunohisto-
par les globulinesestaugmenté(68,2 p.lOOcontre
chimiques et la microscopie électronique (FELD-
56,7 p. 100). Comme les PST n’ont pratiquement
MAN, 1961). On ne trouve, en effet, dans la
pas changé (77,2 g/l contre 79,2 g/l) on peut en
mamelle qu’un nombre très faible de cellules
déduire que les globulines se sont accrues en
d’origine plasmatique capables de produire des
valeur absolue.
anticorps, II est donc peu probable que la
ROSS (1960) décrit un fait comparable, mais
mamelle soit le siège d’une synthèse active de ces
les différences observées ne sont pas significatives.
globulines.
En Israël, PERK et LOEBL (1959 b) rapportent
également un accroissement du taux des glo-
i) Influence de la lactation
bulines et, en particulier, des gamma-globulines.
L’action de la sécrétion lactée sur les globu-
II est possible que les conditions d’environne-
lines n’apparaît pas nettement au vu des résul-
ment interfèrent. A Bambey, l’action de la gesta-
tats que nous avons obtenus. On note une hyper-
tion n’apparaît plus en saison sèche et à Sangal-
globulinémie passagère chez les vaches en lait
kam, elle n’est notable qu’à la fin de la saison
de Sangalkam en début de saison sèche, alors
sèche et au début de l’hivernage. Elle s’inverse
que le phénomène inverse est observé à Bambey
à partir de septembre (tableau VIII).
(tableau VIII).
En cours de gestation, CALAPRICE (1959)
II est possible que la confusion provienne de
considère que les différentes globulines ne parti-
l’instabilité des globulines sériques au cours de
cipent pas également à la diminution générale
la période de tarissement, valeur qui est prise
des PST. Les alpha et bêta-globulines augmente-
comme base de comparaison. DIXON et Coll.
raient en pourcentage, tandis que les gamma-
(1961) distinguent deux séquences pendant la
globulines suivraient une évolution inverse.
période de repos mammaire. Durant les 4 à 6
Les phénomènes les plus apparents se rencon-
premières semaines qui suivent l’arrêt de la lac-
trent au moment du part. Par rapport aux
tation, le prélèvement des globulines sériques
concentrations relevées quatre semaines avant
par la mamelle est pratiquement inexistant, ce
la mise bas, les alpha-globulines baissent de
qui entraîne une augmentation de 30 p. 100 des
20 p, 100 et l’ensemble bêta-gamma-globulines de
globulines gamma par rapport au niveau de
46 p, 100. Après le part, l’augmentation, mesurée
fin de lactation. Dans une deuxième phase,
au bout de 11 semaines est de 49 p. 100 pour les
débutant trois semaines avant le part, la gamma-
alpha et de 15 p. 100 pour l’ensemble béta-
globulinémie diminue de 40 p. 100 par rapport au
gamma-globulines
(LARSON et KENDALL,
maximum précédent. Pour une vache de 500 kg,
1957). Ces globulines
sont drainées vers la
680 g environ de gamma-globulines quitteraient
mamelle et passent dans le colostrum.
ainsi le sang et constitueraient la plus grande par-
Plus récemment, DIXON et Coll. (1961) esti-
tie des gamma-globulines contenues dans la
ment que les modifications des globulines sériques
mammelle au moment de la mise bas (718 g).
au moment du vêlage sont dues aux variations
L’examen du graphique publié par ces auteurs
seules des gamma-globulines (l), qui chutent
montre que la quantité totale de gamma-
au moment du part. Leur transfert vers le colos-
globulines dans le sérum sanguin est d’environ
trum est cent fois plus important que celui de la
1.300 g en fin de lactation, 1.600 g trois semaines
séro-albumine. La quantité de gamma-globulines
avant le part et 950 g à la mise bas. La gamma-
globulinémie varie donc de f 25 p. 100 suivant
(1) Les déterminations sont faites par électrophorèse
la période du tarissement que l’on envisage. On
s u r p a p i e r o u p a r d e s m é t h o d e s i m m u n o c h i m i q u e s
conçoit donc, que dans ces conditions, il devienne
utilisant un sérum de lapin anti-gammaglobulines bovi-
malaisé de mettre en évidence une influence
nes. La deuxième méthode donne toujours des résultats
supérieurs.
éventuelle de la lactation en comparant simple-
731

ment la globulinémie des vaches en lait et des
cal oscille autour de 50 à 55 g/l et celle des vaches
vaches taries.
de milieu tempéré autour de 40 g,/l.
Si le prélèvement de gamma-globulines par la
Les valeurs individuelles peuvent s’éloigner
mamelle est très sensible à l’approche du vêlage,
fortement de ces chiffres, en particulier sous I’in-
il ne s’en poursuit pas moins pendant le reste de
fluence de facteurs tels que la saison, l’âge, la
la lactation (DIXON et Coll., 1961) et on pour-
race, l’état de gestation et de lactation.
rait concevoir que le niveau globulinémique
dépende de l’intensité de la production laitière,
V. - LE RAPPORT ALBUMINE/GLOBULINE
le taux se révélant plus faible chez les fortes pro-
a) La valeur moyenne du rapport A/G
ductrices. C’est ce qu’i I semble ressortir des obser-
vationsde POSTNIKOVA(1956) : laglobulinémie
L’albuminémie, en moyenne, représente 55,
des vaches donnant de 3.000 à 4.000 I par an
4 p. 100 des globulines à Sangalkam et 74,7 p. 100
dépasse 31 g/l tandis qu’elle oscille entre 27 et
à Bambey. Ces deux valeurs sont significati-
29 g/l pour des productions supérieures ou égales
vement différentes et reflètent les disparités que
à 6.000 I par an. UL’YANOVA (1957) signale
nous avons déjà rencontrées à propos des globu-
une augmentation des globulines sériques (de
lines.
22,8 à 31,9 g/l) q uand, au cours d’une même
Le rapport A/G paraît, au demeurant très
lactation,
la production mensuelle passe de
variable lorsqu’on examine les chiffres déjà
423,9 kg à 218,8 kg de lait. Cependant, BALKOVA
publiés (tableau 1). Ceux-ci s’étendent de 0,31
(1960) relève des variations parallèles des alpha
(CABALLERO et VALLENAS, 1958-1959) à 1,22
et gamma-globulines sanguines et du rendement
(PERK et LOEBL, 1959) et il paraît à première
en lait. Enfin, les travaux de BOSTICCO (1954 b)
vue impossible de définir une valeur moyenne de
ne font pas ressortir de différence significative
référence. On peut, cependant tourner la difficul-
entre les globulinémies des bonnes et des mau-
té, en faisant le rapport des valeurs que nous
vaises laitières.
avons considérées comme normales pour I’al-
bumine (30 g/l) et pour les globulines (40 g/l en
Au demeurant, DIXON et Coll. (1961) estiment
milieu tempéré et 50 g/l en climat tropical). On
que la perte quotidienne de globulines par la
obtient alors 0,75 pour les pays tempérés et 0,60
mamelle diminue rapidement après le vêlage et
pour les pays chauds. Cet artifice ne doit pas faire
reste constante à partir du deuxième mois de
oublier cependant que le rapport A/G est suscep-
lactation. Simultanément, la concentration san-
tible de varier de 1 à 4 chez des lots d’animaux
guine en gamma-globulines dans le sang aug-
considérés comme normaux.
mente considérablement par rapport à la mise-
bas puis diminue lentement. La relation entre
b) Les variations individuelles (tableau IX)
production laitière et globulinémie n’est donc pas
L’étendue des variations individuelles doit
univoque. De plus le phénomène se complique
être soulignée. Le coefficient de variation, tel
si on fait intervenir des variations possibles de
que nous l’avons défini aux chapitres précédents,
l’intensité de la synthèse des gamma-globulines,
est de 13 p. 100 de la valeur moyenne correspon-
qui se trouverait augmentée de 10 à 20 yo en
dante ; ce qui revient à dire qu’à l’échelle d’un
début de lactation.
animal pris isolément, le rapport A/G peut se
Pour nous résumer, et en simplifiant au maxi-
situerapproximativemententre40et70p.100pour
mum, disons que la globulinémie augmente de
Sangalkam,55et95p 100àBambey,35àl15p.l00
près de 50 o/. par rapport au niveau enregistré
en milieu tempéré et 30 à 90 p. 100 en milieu tropi-
au vêlage, pendant les deux premiers mois de la
cal (1).
lactation. Elle diminue ensuite lentement jusqu’au
tarissement où le taux est encore supérieur de
(1) Ces valeurs sont obtenues en ajoutant ou en retran-
25 o/. à la concentration observée à la naissance
chant deux fois l’écart type à la valeur moyenne. Ceci
du veau.
implique une distribution normale des données, c’est-à-
dire une répartition des A/G liée uniquement au hasard.
En conclusion, bien que la dispersion des chif-
Celte supposition est a priori erronée puisque les deux
fres moyens relevés soit asse? large, la globu-
termes du rapport dépendent de facteurs d’environne-
mente1 de facteurs individuels. Les chiffres que nous men-
linémie moyenne des animaux en milieu tropi-
tionnons n’ont donc qu’une valeur purement Indicative.
738
w
. .

TABLEAU NO IX. - Influence de la saison sur le rapport albumina/globuline
Troupeau de San@.lkam
Troupeau BB
+-'a-
Coefficient
AL +6-
Coefficient
MOiS
de
G -
de
variation
variation
mars
0,57 & 0,09
15,5
avril
0,60 2 0.10
1699
0.81 + 0,lO
12,3
mai
0,55 + 0,lO
18,3
0,78 + 0,09
11,6
j u i n
0.52 2 0.07
14.4
0,71 2 0,13
18,4
juillet
0150 2 0.05
10,4
0.67 + 0,lO
14.6
ao5t
0,50 2 oG-5
9.2
O,@ 2 0,09
13.2
septembre
0,51 + 0,05
999
0.74 2 0,09
12.6
octobre
0.53 2 0,07
12,5
0,70 L 0,09
12.5
n o v e m b r e
0.57'0,05
9,7
0.76 2 0,08
Il.2
décembre
0.60 0
L . 0 7
11.2
0,78 2 0,og
11,4
janvier
0.59 2 0.08
13.6
0,Em 2 0.08
10.5
février
0,61 2 o,o8
13,6
os77 LO,O9
11,8
mars
0.76 + 0,lO
12.9
c) Les variations saisonnières
Sur nos 9 animaux gardés en stabulation nous
Les deux termes du rapport A/G se modifiant
avons obtenu :
au cours de l’année, il est normal de constater
Température OC
A/G
une évolution saisonnière de ce rapport. A San-
-
-
galkam, il varie de 49,s à 61 p. 100 en diminuant
21,3
0,51
régulièrement en fin de saison sèche et penda.nt
24,l
0,54
l’hivernage ; à partir de septembre, il s’accroît
27,9
0,57
jusqu’à la fin du premier tiers de la saison sèche
28,6
0,6’l
suivante et se stabilise aux environs de 60 p. 100
L’ensemble des points figuratifs se répartit le long
L’augmentation, pour une augmentation de
d’une fonction parabolique symétrique (ta-
température de 7,3 OC, est donc de 10 p. 100 en va-
bleau IX).
leur absolue et de 20 p. 100 de la valeur la plus
A Bambey, on note une évolution de même
basse du rapport. II est vraisemblable que la tem-
type, bien que moins régulière. De 81 p. 100 en fin
pérature extérieure soit un des facteurs responsa-
de saison sèche, le rapport passe à 67 p. 100 en
bles des modifications saisonnières de A/G.
juillet, atteint près de 80 p. 100 en janvier. A la fin
de la saison des pluies, on observe une oscillation
e ) I n f l u e n c e d e l ’ â g e
non significative du tracé (tableau IX).
L’écart maximum observé est donc, dans les
SI on compare, à Sangalkam, les animaux
deux cas, de 20 p. 100 de la valeur la plus basse.
de 3 ans aux vaches plus âgées, on remarque que
le rapport A/G des premières est significative-
d) influence de la température
ment inférieur en fin de saison sèche. II est du
Dans ce domaine, les variations de A/G décou-
même ordre de grandeur pendant l’hivernage
lent de celles que nous avons observées pour
et devient significativement supérieur pendant
l’albumine lorsque des écarts de température
les deux premiers tiers de la saison sèche sui-
suffisants sont mis en oeuvre. L’albumine aug-
vante (tableau X). A quelques points de détail
mentant alors que les globulines restent station-
près, on observe un phénomène analogue à Bam-
naires, le rapport A/G s’accroît.
bey.
739

TABLEAU X
Influence de l'âge, de la race, de la gestation et de la lactation zur le rapport
r-i
A/G exprimé en pour cent.
Influence de 1'6ge
Influence
Influence de la gestation
Influence de la lactation
r
Mois
SGK
BB
de la race
SGK
B B
SGK
B B
I
I
1
3 ans
7sl-m
4 - 6 ans
c-13ans
Zébus
N'Dema
G+
G
G +
G
L+
IP
L+
L
I MECS
q8
52
I
57
57
57
55
65
Avril
56
60
80
83
78
81
61
60
85
76
5 9
61
80
86
&Ii
53
55
76
78
79
77
55
55
8 0
72
56
58
77
7 9
Juin
52
52
73
68
73
71
54
52
70
73
52
53
71
68
Juillet
52
50
69
63
70
66
51
48
65
69
59
52
66
66
Aoih
4 9
49.5
70
66
70
68
51
48
60
70
4 9
4 9
69
65
Septembre
56
56
73
74
76
74
53
50
74
71
52
4 9
76
69
Octobre
58
58
70
67
72
69
58
49
68
71
50
59
72
63
Novembre
59
59
74
75
79
74
60
52
73
76
52
60
76
6 9
Décembre
65
65
7
8
74
82
77
64
54
76
77
54
64
77
77
Janvier
63
fs
79
76
85
78
63
55
77
78
55
63
79
76
Février
66
66
7
8
74
80
76
64
56
73
78
56
66
79
71
Mars
7
7
71
81
74
72
76
7 7
70
SGK = Se,ngalkam - RE = Bsmbey - G+ = Gestantes - G = non Gestentes - Lt = Lactation - G = taries
*
1’
e
.,
. .

. .
.
.I

En milieu tempéré, BOSTICCO (1954 a) obser-
important et sont capables de modifier l’influence
ve une diminution du rapport entre 3 mois et
des facteurs d’ordre physiologique.
3 ans. Elle est due à une diminution de l’albumine
et une augmentation des gamma globulines.
VI. - DISCUSSION
f) Influence de la race
Le fait marquant, rencontré tout au long de
Le rapport A/G des Zébus est significativement
cette étude, est la dispersion des valeurs men-
supérieur, pour l’ensemble de l’année, à celui
tionnées, qu’il s’agisse des valeurs individuelles
des taurins (tableau X). Une intervention de la
ou des moyennes.
race a également été signalée, en Israël, par
Dans le premier cas, on peut concevoir un
PERK et LOEBL (1959 a). Ces auteurs relèvent
étalement assez large des données, ces fluctua-
un rapport de 0,84 pour les Holstein X Hoblan-
tions étant liées aux caractères propres des ani-
daises et de 1,22 chez les damascènes. Pour celles-
maux examinés. On a vu que cet éventail était
ci, le taux plus élevé de l’albumine serait à I’ori-
de l’ordre & 20 p. 100 de la valeur moyenne pour
gine d’une rétention plus forte de l’eau de l’or-
les différentes classes de protéines et sans que
ganisme et, par conséquent, d’une meilleure
l’augmentation des effectifs soumis aux obser-
résistance à la chaleur et à la soif. Cette hypo-
vations diminue sensiblement cette marge. II faut
thèse est réfutée, en Afrique du Sud, par CONDY
vraisemblablement voir, dans cette dispersion,
et CARR (1961) qui constatent une résistance
l’intervention, à l’échelle de chaque individu,
élevée à la deshydratation, bien que le rapport
des différents facteurs physiologiques et le fait
A/G de leurs animaux soit inférieur à 1, et que
que les coefficients de variation soient pratique-
I’albuminémie soit inférieure à celle des vaches
ment indépendant du nombre des animaux mis
damascènes.
en jeu laisse à penser que pour un troupeau donné
g) Influence de la gestation
les modalités d’intervention de ces facteurs sont
sans doute très proches (proportion relative de
A Sangalkam, le rapport A/G des gestantes est
sujets d’âges différents, pourcentage de vaches
constamment supérieur à celui des vaches vides,
gestantes et vides, en lactation et taries...).
alors que le phénomène inverse s’observe, le plus
On peut être plus intrigué par la dispersion
souvent, à Bambey (tableau X). ROSSI (1957) en
des valeurs moyennes, les animaux étant consi-
milieu tempére, note une diminution du rapport
dérés comme normaux dans tous les cas. Les
chez les vaches gravides.
valeurs extrêmes sont séparées par un écart -
h)
exprimé en pourcentage de la moyenne minima
Influence de la lactation
observée-de50p.lOOpourlesprotéinessériques
Le comportement de nos deux troupeaux diffè-
totales, de 200 à 250 p. 100 pour l’albumine, de
re sensiblement, à nouveau, au cours de l’année,
100p.100pourlesglobulines. Ilestdoncvraisem-
Si, dans les deux cas, les rapports ne sont pas
blable que le terme d’animal normal n’a pas la
significativement différents en fin de saison sèche.
même signification pour tous les auteurs.
par contre, A/G des vaches en lait est supérieur à
Ainsi, on peut, à titre d’exemple, calculer la
celui des vaches taries à Bambey pour le reste
pression oncotique des protéines sériques, dans
de l’année, tandis qu’on observe un phénomène
le cas des animaux de Gambie (WALSHE et
inverse àsangalkam, et uniquement à partir de la
GILLES, 1962)
e n u t i l i s a n t l a f o r m u l e d e
fin de l’hivernage. Nous avons déjà signalé
GOVAERTS :
le caractère aléatoire des comparaisons entre
P (mm Hg) = 5,54 A + 1,43 G
vaches taries et vaches en lactation, compte tenu
A = concentration enalbumine(g pour100ml)
des fluctuations importantes de la globulinémie
G = concentration en globulines (g pour
pendant la période de tarissement.
100 ml).
En résumé, le rapport A/G subit de larges varia-
tions portant à la fois sur les moyennes de trou-
On obtient alors : 15,4 mm Hg en novembre,
peau et sur les valeurs individuelles. Les fac-
16,l mm Hg en janvier, 18,4 mm Hg en mai et
teurs d’environnement paraissent jouer un rôle
18,7 mm Hg en août. Si on admet, avec BESJ et
*
141

TAYLORque lafiltration au niveaudescapillaires
Pour le moment, nous ne pouvons choisir
s’effectue sous une pression d’environ 10 mm Hg,
qu’entre l’erreur et la confusion. Encore fallait-il
.
on constatera ici que la force de filtration est de
être dûment averti de cette malencontreuse alter-
1,5 à 2 fois supérieure au niveau normal. II doit
native.
donc s’ensuivre inéluctablement, une fuite liqui-
J
dienne vers les tissus, entraînant un état hydro-
CONCLUSIONS
émique qui signe habituellement lesétatsdedénu-
10 La teneur en protéines totales du sérum
trition.
de vache adulte varie de 64,5 à 89,2 g/l en valeur
Or, ces auteurs soulignent que leurs animaux
moyenne pour les animaux tropicaux. La disper-
sont entretenus dans les conditions habituelles de
sion des valeurs individuelles autour de la
l’élevage en brousse. La question est donc de
moyenne est de l’ordre de & 15 à 20 p. 100.
savoir si, en climat tropical, dans les conditions
Le niveau de la protéinémie dépend de la sai-
« normales » d’exploitation, les animaux sont
son, vraisemblablement par l’intermédiaire des
physiologiquement normaux. Au vu des chiffres
fluctuations qualitatives et quantitatives de I’ali-
précédents, il ne le semble pas.
mentation ainsi que par les modifications de la
Le problème de la référence à laquelle doit
températureextérieure. Le taux des PSTaugmente
être comparée la protéinémie mesurée chez une
jusqu’à l’âge de cinq ans. II peut être influencé par
vache de brousse reste donc posé. En toute
la race et tend à s’accroître pendant la gestation.
logique, la confrontation devrait être réalisée
L’influence de la lactation reste controversée. La
avec des chiffres obtenus avec des animaux
deshydratation augmente la protéinémie, mais
placés dans des conditions identiques. On ne
l’exercice musculaire limité paraît sans effet.
saurait, pour se faire, s’adresser à un troupeau
20 On peut admettre, en première approxima-
pris au hasard. Nous avons vu le rôle joué par
tion, que I’albuminémie moyenne est de 30 à
les conditions d’environnement et, en élevage
35 g/l. Cependant, cette donnée est susceptible
extensif de milieu tropical, on doit malheureu-
de larges variations. La dispersion des valeurs
sement constater que tous les degrés de la
individuelles est de l’ordre de f 20 p, 100 autour
misère existent. Une solution consisterait à déter-
de la moyenne correspondante. Des modifka-
miner la protéinémie moyenne de l’effectif
tions saisonnières sont signalées, ainsi qu’une
3
auquel appartient le sujet examiné, ce qui compli-
intervention de l’âge et de la race. Les conditions
quera, en tout état de cause, une méthode
d’environnement modifient l’action de la gesta-
d’investigation que l’on désire, avant tout,
tion tandis que la lactation se traduit par une
simple.
augmentation de la teneur en albumine.
De même, il conviendra d’être prudent dans
30 Bien que la dispersion des valeurs moyennes
l’interprétation des résultats fournis par les bovins
publiées soit relativement large, la globulinémie
d’élevage semi-extensif (les animaux de station
moyenne peut être estimée à SO-55 g!l en milieu
expérimentale, par exemple). II importe, en
tropical et à 40 g/l en milieu tempéré. Les varia-
particulier, de bien situer l’animal vis-à-vis des
tions individuelles sont importantes. Les fluctua-
facteurs extérieurs et des facteurs physiologiques.
tions saisonnières restent limitées et une certaine
Peut-on le faire, actuellement, avec toute la
indifférence vis-à-vis de la température extérieure
rigueur désirable? A notre sens, il ne le semble
est notée. La globulinémie augmente jusqu’à
pas et des études complémentaires seront néces-
l’âge de cinq ans. Son taux dépend de la race. Il
saires avant d’y parvenir. II est pratiquement
est augmenté par la gestation et la lactation et
impossible de chiffrer l’action des facteurs de i ,diminue fortement à la mise-bas.
variation, et dans bien des cas, l’intervention
40 Le rapport albumine/globuIine se révèle
de ceux-ci est plus suspectée que rigoureusement
très fluctuant. On peut, cependant admettre une
démontrée. Des renseignements précis sur le
valeur moyenne approximative de 0,75 en milieu
rôle exact joué par le rationnement, la tempé-
tempéré et de 0,60 en climat tropical, sans
rature extérieure, l’abreuvement, la gestation,
omettre que, dans ce dernier cas, elle peut
etc...
manquent encore et des expériences de
varier dans la proportion de 1 à 4. Les varia-
*
type factoriel mériteraient d’être entreprises.
tiens individuelles représentent 25 p. 100 de la
742
.
0

moyenne correspondante. Le rapport A/G dépend
différentes significations que l’on peut donner
de la saison, de la température, de l’âge, de la
au terme d’animal « normal ».
race, de la gestation et de la lactation.
Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire
50 La grande variabilité des chiffres moyens
des Pays tropicaux.
de protéinémie tient, à côté de facteurs d’en-
Laboratoire National de Recherches Vétérinaires
vironnement ou individuels non contrôlés, aux
Dakar (Sénégal).
SUMMARY
Proteinemia in the Cow
The percentage of total proteins, both abumin and globumin in the blood
serum of the cow is a figure that varies considerably, both from one animal
to another as well as from one herd to the next.
This is due to the influence of factors dependent on the animals themselves
frace, age, gestation, lactation), factors of environment (season, temperature,
(ood), but also, in a tropical environment, the different meanings attributable
to the term « normal animal ».
As far as the total proteins are concerned the figures have been estimated
as varying from between 64,2 to 89,2 g/l for tropical animals ; for the albumin,
an average value of 30 to 35 g/l and for the globulins 50 to 55 g/l in a tropical
environment and 40 g,‘l in a temperate country.
Thealbumin/globulin
ratio undertheseconditions would then havean approxi-
mate value of 0,75 for a temperate climate, and 0,60 for a tropical climate
with possibly wider variations.
RESUME N
La Proteinemia de la vaca
El termino medio de las proteinas totales, de la albtimina y de las globulinas
del suero sanguineo de la vaca es un dato muy variable, de un animal a otro
y de un rebano a otro.
Esto proviene de la intervenciôn de factores propios a 10s animales (raza,
edad, gestation, lactation) de factores de medio ambiente (estaciôn, tempera-
Tura, alimentation)
pero también, en medio ambiente tropical, de diferentes
signitîcaciones que se pueden dar a la palabra «animal normal ».
Se puede retener, para las proteinas totales, cifras variando entre 64,5 y
89,2 g/l para 10s animales tropicales ; e n c u a n t o a l a albtimina, u n valor
medio de30a 35 gjl y en cuanto a las globulinas de 50 a 55 g/l en medio
ambiente tropical y de 40 g/li en pais templado.
L a proportion
albtimina/globulina
e n estas c o n d i c i o n e s tendra u n valor
aproximativo de 0,75 en medio ambiente templado y de 0,60 en clima tropical,
con grandes variaciones posibles.
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