INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MEDECINE REPUBLIQ,UE DU...
INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MEDECINE
REPUBLIQ,UE DU SEMEGAL
VETE=RINAIRE DES PAYS TROPICAUX
MINISTERE DU Dl3VELOPPmT RURAL
LABORAVIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VEF?RINAIRES
CENTRE NATIONAL
DE RECHEXWHES AGRONOMIQJES
DAKAR (Sénégal)
BAMBEY (S&&d)
PATURAGE ET kLIMF3'?TATION DU BETAIL DE L'UNITE EXPERIMENTALE
A THYSSE KAYMOR
BILAN FOURRAGER
JUIN 19‘73
Dr. J.M.LENZA

INTRODUCTION
Lknité expérimentale de Thyssé Kaymr Sonkcxon cm-ne celle de
Koumbidia dont la création -remnte à 1968, se propose dOintensifier les sys-
tèmes de productions et d'intervenir sur l'ensemble des facteurs de produc-
tion.
Elle doit permettre ainsi que l'a défini le CNRA de Ekrnbey de"subs-
tituer une agriculture fixée pluriannuelle à une agriculture itinérante annu-
ellmmt velléitaire par :
- utilisation de la traction bovine pour intensifier le travail
du sol
- un équipentent agricole au@xmtant la productivité du travail
de l'horrme
- une rotation comprenant un labour d'enfouissment de matières
organiques (jachère ou céréales à cycle court)
- un redressement de la carence phosphatée en tête de rotation
- une fumumz minérale complète d'entretien
- l'utilisation de matériel végétal arklioré ou nouveau".
Un des facteurs pouvant freiner le développement de la traction
bovine est la difficulté de trouver les boeufs de traction en nombre suffisant
du fait de la faible productivité du troupeau et de son taux d~accmissement
tr&s bas. Conditions sanitaires, alimentaires et nutritionnelles sont respon-
sables de ce phéncmène.
Aussi, pour réaliser cette intensification de la production, est-il
indispensable en autres actions d'agir sur les conditions générales de vie et
d'entretien du troupeau et plus particulièrement sur l'état sanitaire et son
alimentation.
Dans ce but, l'IRAT/Sénégal demanda à l'I.E.M.V.T./Sénégal de pro-
céder à une série d'enquêtes destinées à mieux connaître les conditions avant
d'intemenir d'une façon quelconque pour en supprimer ou atténuer les effets
défavorables.
L'étude, objet de ce rapport, concerne le potentiel fourrager de
l'unité de Thyssé Kaymr pâturages naturels, jachères entrant eh assolement,
sous-produits de cultures.
. . / . .

2
Cette étude a g-té rhlisée en trois missions en 1972 et 1973 :
- une en septenibre et octobre 1972 pour inventaire botanique et définition
des principaux types de ~turages,pr&èvement d'échantillons de végétation
pour détermination de la productivité et de la valeur a1imen-t~;
- une en novembre 1972, au mment de la mise en exploitation des jachères
pour appréciation de leur productivité et de leur valeur alimentdire ainsi
que celles des parcours natwels en début de saison sèche;
- une en mi 1973 pour appréciation de la situation des pâturages en saison
sèche et Chaude au mment de la préparation des champs pour les cultures
suivantes.
t

3
ETUDEDUMILlBJ
La région étudiée est du type sahélo-sénégalais avec une tendance
au climat guinéen Basse-Casamance caractérisé par :
- une pluvicmétrie moyenne (874,7 mn> conwntrée sur cinq mois envtin (juin
à octobre) pr&entant un nb3xh.m en août (323,s mm);
- un indice pluviamétrique de 5-O-7;
- une température myenne annuelle élevée avec des variations ~pwtantes
entre les maxkrwns et les minirmims annuels et journaliers;
- une humidité a-sphérique très variable selon les pkicdes.
Les données pluvicmétriques recueillies depuis 1931 à Nioro du Rip,
station la plus proche de l'unité,
et facteur le plus important pour le renou-
vellement et la productivité d'un pâturage,
et analysées au tableau n"l, mon-
trent :
- une très grande variabilité de la quantité d'eau reçue annuellement;
- la même grande variabilité de la pluviométrie mensuelle.
Par ailleurs, on constate depuis 1961, une nette diminution de cette
pluviom+ie : elle est inférieure à la rr0yenne
8 années sur 12.
Tableau no1 : PluviomGtrie Nioro du Rip
-
.
L
c* t0,05
Max3mum absolu
Minimum absolu
Lmnée)
Ginnée)
J
0,3/0,2
F
0,6/0,1
M
O/O
A
O/O
M
5,4/0,5
399
1 9 5 5 - 53 mm
assez fkquent - 0
J
75,8/5,5
15,6/0,8
1933 - 192,l
1938 - 10,4
J
184,0/12
23,3/1
1969 - 370,8
1972 - 49,4
.
A
323,5/17,( 3 42,3/1,3
1954 - 575,l
1968 - 79,0
S
213,3/13,( 5 22,8/1,1
1966 - 342,9
1948 - 74,4
0
69,6/5,3
15,2/1,0
1957 - 160,7
1964 - 6,8
N
1,2/0,3
D
1,0/0,2
rotal
874,7/55,:
63,7/3,1
1950 - 1315
1972 et 1968/493,5
z# le deuxième chiffre indique le nombre de jours de pluies.

Par ailleurs, à cette variabilité annuelle et mensuelle, il faut
ajouter la variabilité %onale" ainsi qu'en tbkgnent les relevés effec-
tués au niveau de 6 postes répartis dans l'unité (tableau n"2) sur 5.000 ha :
Tableau no2 : Pluviométrie de l'unité
N~om du
K.Moussa-
Papem
Rip
ba
Ndïba
Ndakhar
Léona
Ndiayène
1971
738,7/52
566,9/46
637,2/44
593,6/48
617,5/43
708,3/45
651,1/50
1972
f 493,5/37
505,9/36
493,1/33
495,2/30
517,7/37
480,3/37
570,1/37
Au niveau de l'unité, on peut noter une diffkence de 141,4 mn en
1971 et 89,8 en 1972 entre deux postes très pruches l'un de l'autre.
Ces différences peuvent expliquer celles constatées au cours de
la mission de septembre dans les rendements en matières sèches de jachères
"assolées" bénéficient des mêmes antécédents culturaux.
La région étudiée se place sur les formations sédimentaires du
Continental termina1 mises en place à la fin du tertiaire. Cette fomtion
détritique ccxnpwte de ncxnbreuses variations de faciès. Du point de vue pédo-
génétique, on peut distinguer :
- un faciès argileux
- un faciès grèseux
Du point de vue morphologique, on peut distinguer trois grandes unités :
- des niveaux de terrasses au nombre de trois :
- des alluvions récentes,
- une terrasse cultivée alluviale avec des sols rouges
- une terrasse plus ancienne, formant la plaine de Léona
avec des sols jaunes dont la li.mite est assez imprkise;
c
- un plateau qui co~espondrait soit à une terrasse ferrugineuse
recouvrant le Continental terminal, soit à une surface pédo-
logique du quaternaire ancien;
-un glacis de raccordement terrasse - plateau for& de mate-
riaux détritiques grossiers 9 issus du démantellemen-t de cui-
rasses bordant le plateau, le plus souvent recimentés en cui-
rasse.

Les sols rencontrés sont les suivants :
a) les sols minéraux bruts dgémsion regosols, sur grés argileux du Continen-
tal terminal, sur pente forte en-dessous des affleurements de cuirasse fer-
rugineuse.
b) les sols peu évolués :
- soit d'érosion lithique sur cuirasse ferrique ou sur produits détritiques
de cuirasse et colluvion du Continental terminal, sur un glacis de raccor-
dement et zone externe de plateau;
- soit dsapport alluviaux mdaux sur cône de déjection ou sur alluvions
récentes des berges d'anciens bras.
c) les sols ferrugineux tropicaux, appauvris, remaniés sur colluvo-alluvions,
série rouge et série jaune de Gona, ou sur colluvo-alluvions et cuirasse
de profondeur.
d) les sols minéraux à gley d'ensemble sur alluvions.
Sauf les sols minéraux bruts et g&&ralement les sols peu évolués
d'érosion lithique, tous sont cultivés.
En effet&1 n'est pas rare de voir
sur les pentes lorsqu'elles sont faibles ou à la faveur d'un micro-colluvionm
ment des cultures de mil. 11 en est de même sur certains plateaux lorsque le
sol atteint une épaisseur suffisante.
VEGETATION (3-4)
Cette région marque la transition entre le sous-secteur oriental
du secteur soudano-sahélien et le secteur soudano-guinéen du domine soudanien
définis par J.TROCHAIN.
Elle est caractérisée par une for& claire où dcxninent, par suite
de la transformation sous l'action du feu de cette forêt élevée en savane
taillée, Bcpnbax costatum, Lannea acida, Ptmocarpus erinaceus et Sterculia
setigera avec Cmibretum glutinosum et Combretum nigricans et Acacia ataxacantha.
Au niveau des zones de cultures terrasse colluvio-alluviale essentiellement,do-
minent Ccmbretum glutinosum, Piliostigma reticulata, Heeria insignis avec quel-
ques arbres conservés par les paysans, tel Parkia biglobosa, Prosopis africana
et Cordyla pinnata.
Des audropogonées dominent la strate herbacée.
.* /
. .

6
PATURAGES NATUPXLS
1 - PRINCIPAUX TYPES DE PATURAGES
Pour la définition des différents types de pâturages, il est tenu
compte non seulement de la strate hex%acée, mais aussi de la strate ligneuse
qui présente un intérêt réel pour le bétail, particulièrement en saison sèche
en constituant une source énergétique et surtout azotée non négligeable.
s
--
-.- _
-- ------
.-.
Quarante relevés botaniques complets ont été effectués9 en fin de
saison de pluies essentiellement. Chaque espèce herbacée est accompagnée
d'une cote d'abndante/dominance ainsi définie :
+ espèce présente à l'état d'individus isolés
1 I'
11
II
tt
peu abondants
2
tt
1t
tt
VI
abondants dont le recou-
vrement nYatteint pas 5 p.100 de lpaire inventoriée
3 espèce présente à l'état d'individus abondants dont le recou-
vrement est de 5 à 50 p.100 de l'aire inventoriée
4
!?
II
tt
11
tr
t1
50 à 75 p.100 @!
5
rr
11
plus de 75 p.100 de l'aire inventoriée
Pour la strate ligneuse, l'échelle de cotation est la suivante :
t trèsrare
1 peuabndant
2 assez abondant
3 abondant
4 très abondant
5 peuplement pur
On peut distinguer trois grands types de pâturages :
- les pâturages de plateaux et pentes
- les pâturages de jachères
- les pâturages en bas fond et thalwegs
1 - 1 - Les pâturages de plateaux et pentes
Ce sont ceux que l'on trouve sur sols peu évolués d'érosion
lithique, sur plateaux et pentes.
Du point de vue phy-tosociologique, il est possible d'individualiser
les formations sur plateaux et celles sur pentes fortes ou faibles. Mais
. ./ . .

7
étant donné que celles-ci sont relativement peu représentées dans l'unité et
quFelles présentent le même intérêt pour l'animal que celles sur plateaux,
il est préférable de les regr?oupz~ et de n'en faire qu'un seul grand type de
pâturage et de signaler les quelques variations possibles de composition.
Leur composition rr0yenne générale est la suivante :
Strate ligneuse
COmbRtum glutinosum
2/3
Combretumnigricans
1/2
Securidacn longipedunculata 2
Heeria insignis
2
Acacia ataxcantha
1
Lannea acida
1
Borrkaxa3statum
1
Grewia lasiodiscus
1
Securinega virosa
t
Stychnos inocua
+
CrossopYxryx f ebrifuga
t
Feretia cinePeifolia
t
Feretia apodanthera
t
Strate herbacée
Diheteropogon I#gerupii
3/4
Ekxeeria stacI-@ea
3/4
Elionorus ele@ns
3
Tephrosia bracteolata
2/3
Schizxhi$ium exile
2'
Cochlosperrnum tinctol?um
2
Spmbolus fsstivus
1/2
Andropogon ps4apricus
2
ticrochloa i&ca
2
Dactyloctenium aegyptium
2
E?orreria radiata
2
Cassia mimosoides
1
Digitaria longiflora
1
Alycarpus ovalifolius
1
Tephrosia gracilis
1
., /
.*

8
Quelques variations peuvent être observées par zones selon la pro-
fondeur de lfhorizon, cuirassé ou gravillonnaire. C'est ainsi qu'il n'est pas
rare d'y trouver quelques pieds d'Andmpogon gayanus. (C'est le seul endroit
où il est encore possible d'en voir car partout ailleurs, en raison de l'in-
tensité des cultures, il a disparu ou n'a pas le temps de se réinstaller).
Il faut noter dans ce type de végétation, l'absence totale dYkyte-
nanthera abyssinica que l'on peut penser y trouver. Il a vraisemblablemnt
disparu en raison d'une exploitation intensive par la population.
Les variations les plus importantes se situent au niveau de la
Strate ligneuse, notmnent des quatre premières espèces, et surtout de la
Strate herbacée. ks dminantes peuvent être soit Diheteropogon hagerupii,
soit Bormria stachydea et plus rarement Elionurus elegans.
Mais, la modification la plus courante par rapport à la composition
moyenne type est celle rencontr6e au niveau des pentes légères. En effet,
celles-ci sont fr6quemnent cultivées; et la jachère qui suit, souvent longue,
est à base d'AndroI?cgon pseudapricw et Borreria stachydea, rappelant celle
sur sol beige de plateau décrite plus loin.
I - 2 - Les pâturages de Sach&es
Il s'agit des jachères entrant en assolement et suivant géné-
ralsment une culture d'arach.&de et dont la durée est de un an. Elles se trou-
vent en majeure partie sur sali; ferrugineux tm$caux appauvris remniés SUT
colluvio-alluvions, et sols a taches et conc&tions sur matériaux argile-sableux
des plateaux (sols beiges).
Dans les deux type$s la composition botanique varie peu. Mais, on
peut noter quelques diffkemes parmi les espèces dominantes que l'on peut
sans doute imputer en partie aux antécédents culturaux (fumure, sarclage,
dessouchage) irdépendamnent de l'influence cextaine de la pluviom&trie, va-
riable selon les zones en quantité et &partition ccmne indiquée précéderrunent.
Dans le cas de jxhères sur sols ferrugineux tmpicaux sur colluvio-
alluvions, la ccmpxition mnne de la végétation est la suivante :
. ./ . .

9
- Strate ligneuse
Combretum glutinosum 3
Terminalia avicennoides 2
Piliostigm reticulata 2
Heeria insignis
1/2
Annona senegalensis
1
avec parfois
Securinega virosa
Terminalia macroptera
Zizyphus rrauritiana
et quelques grands arbres conservés par les paysans, tels
Parkia biglobosa, Prosopis africana, Cordyla pinnata.
- Strate herbacée
Digitaria longiflora 3
Dactyloctenium aegyptium 3
Borreria stachydea 3
Pennisetum pedicellatum 2/3
Schizachirium exile 2/1
Ekagrostis
Qermla
2
Arachishypogea
2
Mitracarpus
scaber
2
Indigofera pilosa 1/2
Cenchms
biflorus
1/2
Tephrosia linearis 1
Tephrosia bractolata 1
Alycarpus ovalifolius 1
Cassia mimosoides 1
Chloris pilosa 1
Il semble qu'il soit possible de faire une différence entre les
jachères sur série rouge et celles sur série jaune de Léona au niveau de la
Strate ligneuse principalement.
En effet, dans les deuxièmes, Heeria insignis et Zizyphus muri-
tiana sont plus fréquents. Il ne semble pas que la strate herbacée diffère
beaucoup; seule une étude phytosociologique détaillée sur parcelle protégée
permet-trait de le prkiserg toutefois, Pennisetum pedicellatum paraît moins
abondant et Schyzachirium exile plus fr6quent.
/
. . . .

1 0
Mais du point de vue utilisation de ces jachères par l'animal, il
n'y a de diffknce, Toutefois, un essai d'individualisation est effectuée
au niveau de l'esquisse de végétation là où cette diff&rence paraîrt plus mr-
quée, c'est-à-dire sur les zones peu cultivées.
Dans le cas de jachères sur sol beige de plateau assez peu repré-
senté dans lsunitG, la composition moyenne est la suivante :
- Strate ligneuse
combretum glutinosum 3
Heeria insignis
2
Bauhinia thoningii
Piliosti* reticulata
Terminaliamcroptera
Secminega vimsa
ect.. .
- Strate herbacée
Brreria stachydea 2/3
Andropogon pseudapricus 2/3
Schizachyrium exile 2/3
Dactylocteniumaegyptium2
Arachis hypogea 2
Digitmia longiflora 2
Pennisetum pedicellatum 2
Borreria
radiata
1/2
Indigofera aspera 1
Mitracarpus
scaber
1
Tephrosia linearis 1
Ce type de végétation est assez proche de celui que l'on trouve
sur pente faible.
1-3- Pâturages de cuvettes et thalwegs
On peut considerer deux types de pâturages de zone dépression-
naires : ceux sur cuvettes de faible superficie au niveau du plateau cuirassé
et ceux de thalwegs.
/
. . .*

11
1 - 3/1 - Pâturages sur cuvettes cx dépressions
Ils sont peu r&andus et situés dans le plateau cuirassé
au niveau des zones basses et occupent une superficie g&émlmt assez ré-
duites. Ils sont caractérisés par une végétation liseuse dense et variée ainsi
qulentémoigne lerekvé suivant:
ccwbretum glutinosum
2/3
ccrmbrehrm micral-lthum 2
Acacia ataxacantha
1
Dichrostachys glomerata 1
Cordyla pinnata
Paxkia biglobosa
Piliostigm reticulata
Securinega virosa
Terminaliamcroptera
Mitragyna inetis
(2cfnbmtum nigricans
Gardenia temifolia, etc...
- L,astrateherbacéeparcon~esttis clairser&e et comprend :
Digitaria longiflom
2/3
Chloris pilosa
2
ALternanthem nodiflora 2
Dacl@xteniumaegyptim 2
!!Maria pallude-fusca
lieseh-e indica
Cassis tora
Kyllinga sp.
etc...
1 - 3/2 - Pâturages de thalwegs
Ils sont également peu ré@us dans la zone et ccmpren-
nent ceux sur berge de mrigot actuel et ceux du bas-fond du marigot.
a) Pâturages sur berges :
Ces berges, correspondant au sol peu évolués d'apports allu-
vio-mdaux sur alluvions &Cents, sont très cultivés et la végétation natuml-
le que l'on y trcuve, correspond beaucoup plus à un pâturage de jachère. Elle
. ./ . .

1 2
se différencie toutefois de celle des jachères sur terrasse alluvio-alluviale
par la strate arborée surtout.
La composition moyenne est la suivante :
- Strate ligneuse
Piliostigm reticulata
Parkia biglobosa
Cordyla pinnata
Zizyphus rnmritiana
Ccmibretun glutinoSUm
Acacia seyal
- Strate herbacée
Digitaria longiflora
2/3
Dactyloctenim aegyptium 2/3
Zornia glochidiata
2
Arachis hypogea
2
Rothia hirsuta
2
Indigofera prieuriana
2
Tephmsia bracteolata
2
Andropogon pinguipes
112
Sesbania rostrata
1/2
Alysicarpus ovalifolius
1/2
Eragrostis tremla
1/2
Cassia mimsoides
1
Pennisetum pedicellatum
1
Borreria stachydea
1
Schizachirium exile
1
etc...
b) Pâturages des bas-fond
Ces pâturages sont également peu r+andus car les bas-
fond de marigot sont fr&quemnent cultivés. Ils sont situés sur sols hydro-
mxphes minéraux à gley d'ensenkle sur alluvions.
/
. . l .

1 3
Strate ligneuse
combretum glutinosum
Piliostigma reticulata
Terminalia laxiflora
Parkia biglobosa
Strate herbacée
Dactyloctenium aegyptium 2/3
Echinochloa colons
2
Pennisetum pedicellatum
2
Setaria palude-fusca
1/2
Chloris pilosa
112
Andropogon pinguipes
1/2
Digitaria sp.
1
Achyrantes aspera
Ekachiaria deflexa
Zomia glochidiata

14
II - PRODUCTION - MTXUR AIJFIENTAIRE ET. CMES DES PATURAGES
La production des pâturages naturels a Eté calculée sur plusieurs
placeaux de 10 à 20 m2 selon les cas et dans les conditions suivantes :
- en saison des pluies coupe à 10 cm de hauteur
- en saison sèche (courant novembre) coupe à 5 cm pour les jachères
et à 20 cm pour ceux de plateaux cuirasses et pentes.
Il n9a pas été fait de prélèvement dans le courant de la saison sèche,
Cette productivité calculée, ou productivité primaire,
est alors
affectée d'un coefficient variable selon les types de pâturages pour obtenir
la ptiuction de matière sèche conscxrurable par l'animal, le reste représen-
tant les pertes par piétinement.
Ccmpte tenu des conditions actuelles de conduite des txoupeaux et
dvexploitation des pâturages, de leur comportement au pâturage, on peut re-
tenir une valeur unique de coefficients d'utilisation : 75 p.100, pxr l'en-
semble de la zone.
Cette production est exprimée en kg de matières sèches par hectare,
ce qui permet de définir rapidement la charge en unité bétail tropical WEYi')
dont les besoins journaliers (2) sont estimés à :
- 6,25 kg de matières sèches
- 2,7 UF pour llentretien avec un léger déplacement (cas de la
zone> et 150 g de m.a.d.
- 0,33 UF et 25 g de m.a.d. par 100 g de croît
- 0,4 UF et 60 g de m.a.d. par kg de lait.
Selon sa composition et sa valeur alimentaire, estimée d'après
Baudet et Rivière (21, cette quantité de matières sèches pourra ou ne pourra
pas assurer les besoins de production ou dgentretien. Les renseignements four-
nis sont ceux obtenus dans les conditions pluviométriques en 1972. Sa compo-
sition botanique et valeur alimentaire peuvent varier, mais relativement peu,
dans des conditions autres, il est certain que les quantités de matières ver-
tes et sèches récoltées par unité de surface, peuvent varier énormément. On
peut estimer qu'aux conditions de cette année,
correspondent des productions
minimales.
La charge est exprimée en nombre de journées de pE?ture par hectare
et en nombre d'hectare par UBT, en saison des pluies (equivalent à 90 jours)
et en saison sèche (270 jours).
/
. . . .

15
II - 1 - Pâturages à Diheteropogon hagerupii,'Borreria stachydea
et Elionows ele-
Ce sont ceux sur p1atea-x et pentes.
Leur production est variable selon la profondeur de l'horizon gra-
villonnaire ou cuirasse. Là où ce:.ui-ci est à 20-30 cm, la production de ma-
tières sèches atteint 1.850 kg/ha debut octobre et 450 kg en saison sèche, par
contre, quand cet horizon est afflxzant, elle tombe respectivement à 1.200 et
250 kg.
Sur l'ensemble de la zoné, on peut estimer que la productivité pri-
maire de ce type de pâturage est de ?..500 kg/ha de MS en saison des pluies et
300 kg en saison sèche ; ceci x~epréscr.te une quantité consomxable respectivement
de 1.125 et 225 kg permettant 180 et 36 journées de pâture par hectare et par
UBT OU 2 et 0,13 UBT paz ha.
Aux variations àe composition botanique, vont correspondre des diffc--
rentes brcmatologiques '3-t par consGquJa*lt de valeur alimentaire.(t~leau no11
Lors de dcmixznce de Bwrerrr: stachydea (echantillon TK 2) cette
valeur est estimée à 0,81 GF et 35 g c.e m.a.d. en fin de saison des pluies.
. ./ . .

16
Tableau no1
ANALYSE BROI4ATOLLXXQUE (en % du produit sec)
Type pâ--w?e : Diheteropogon hagerupii + Borreria stachydea
+ Elionorus elegans
Fin saison des
Début sai-
pluies
son s&zhe
I
No échantillon ............................
TK2
T K 7
TK 10
Matières sèches ...........................
50,75
45,30
88,90
Matières minérales ........................
9,69
5,33
5,47
l&G.res organiques .......................
Matières azotées (N x 6,25)...............
6,88
5,35
3,40
I%tières grasses ..........................
3,70
1,93
2,15
Matières cellulosiques Gharer) ...........
25,20
36,35
37,30
Extractif non azoté .......................
54,53
51,04
Sl,FR
Insoluble chlorhydrique ...................
2,43
1,53
2,45
Calcium ...................................
1,35
0,56
0,42
Phosphore .................................
0,12
0,093
0,044
Hagnésium .................................
0359
0,36
0,20
Potassium ..................................
1,19
0,97
0,80
UF par kg de M.S. ........................
0,80
0,58
0,45
MAD par kg de I‘I.S. .......................
35 / 26 / IL2
-
i
Quand Diheteropogon hagerupii dcanine largement (échantillon TK 7),
cette valeur n'est plus que de 0,58 UE et 26 g m,a.d.
Ce dernier cas est le plus frequent et l'on peut attribuer à ce
type de pâturage les valeurs suivantes :
0,60 UF et 30 g m.a.d. par kg de MS en fin de saison des pluies
MaIL& un rappti MD relativemnt faible (501, la ration ~urra
assm une production équiva ente à un croît de l'ordre de 300
-SF
g/jour, le
ccmplément de m.a.d. pouvant être assuré par un choix de-ç; espèces ou parties
de plantes consor&es.
. ./ . .

17
En debut de saison sèche (novembre-décernb~~, cette valeur n'est
plus que de 0,45 UF et 10 g m.a.d.; la ration peut assurer les besoins éner-
gétiques, mais pas les besoins azotés d'entretien; ceux-ci ne peuvent l'être
que par un choix des espèces herbacées et surtout ligneuses (feuilles d'ar?bres
essentiellement).
Les besoins en rzlcium sont couverts toute l'année ainsi que ceux
en magnésium et potassium. Par contre, ceux en phosphore sont à peine assurés
en saison des pluies.
II-2- Pâturages de jachères
II - 2/1 - Jachères à Pennisetum pedicellatum, J!Wreria stachydea,
Arachis hypogea, Digitaria sp. et Schizac?&?ium exile
Il s'agit des jachères sur sols ferrugineux tropicaux sur colluvio-
alluvions.
fZomne il est indiqué @cédezment, des diff&ences légères sont cons-
tatées au niveau des espèces dominantes dues sans doute principalement à la
variabilité de la pluvicmétrie d'un point à un autre et en partie aux antécé-
dents culturaux USmure, degré de sarclage, dessouchage) même si les jachères
suivent tout@une culture d'arachide.
De ce fait, on constate des variations assez importantes dans les
rendmts en mati&?es sèches :
- 1.100 à 1.875 kg/ha en fin septembre, début octobre
420 à
625 kg/ha en fin novembre.
On peut estimzr que la production penne est de 1.850 kg/ha en fin
de saison des pluies et 500 kg début de saison sèche au rament & gén&&.ment
les animaux peuvent y accéder. Ceci représente respectivement 1.400 et 375 kg
de MS consurmables, soit 224 et 60 jours de pâture par ha pour une UEYI' ou 2,5
et 0,22 UIST par hectare.
En fin de saison des pluies, les variations de composition chimique
de ce type de pâturage sont relativement faibles par rapport à celles des pré-
cédats (tableaux no 2 et 3).
. . /
. .

18
Elles intéressent essentiellement les teneurs en matières minérales
et plus partia&'ikemznt en calcium alors que le taux de phosphore est assez
constant.
La valeur fa.wragère est en myenne de 0,70 UF et la teneur en MAD
de 36 g. Malgré un rapport PHD assez bas (&& 501, la ration journalière per-
met de satisfaire des beso'IJFde pxnduction équivalents 2 un croît de 300 g/
jour. Un léger supplément azoté que l'animal peut tmuver dans le choix des
espèces pemetdepwtercecmîtà 4OOg/jcm.
Les apports minéra~,macm et Qligo-éléments, sont satisfaisants;
il faut toutefois noter que celui en phosphare est à peine suffisant et que
le rapport Ca est gén&lement élevé.
P
En début de saison sèche, le pâturage conserve une bonne valeur éner-
gétique mis sa teneur en MAD est plus faible CO,50 UF et 20 g par kg de MS en
myenne).La ration assure les besoins azot& d'entretien; seul un léger supplé-
ment protéique permettrait une production équivalente à 150 g de croît corres-
pond aux appwts énergétiques. Un supplémmt en phosphore est inXspensable
alors que les autres apports minéraux semblent suffisants.
En saison sèche, la valeur de la paille peut être estimée à 0,35/0,40
UFparkgdeMS.
II - 2/2 - Jachères à Andropogon pseudapricus et Barreria stachydea
Ce sok celles sur sols beiges de plateau.
Leur pmductivité est égalemnt variable pour les mêmes raisons. Très
peu représentés dans l'Unité, leur possibilité de charge est comparable à celle
du-&peprécédent.
Leur valeur alimentaire (tableau noLcI est Ggèrementinférieure,
mais la ration permet toujours en fin de saison des pluies une production
équivalente à un croît de 200 g/jour. En début de saison sèche, la ration
ne permt plus que la satisfaction des besoins d'entretien à condition que
les ani~~~~trmventailleurslecmplémentazotévoulu
(choixdes espèces -
pâtumgeaérien).
. /. . .

1 9
Tableau no2
ANALYSE BROMATOLQGIQUE (en % du produit sec)
?Lpe pâturage : Jachères à Pennisetum pedicellatum, Bomeria stachydea,
Arachishypogea
l Fin saison des pluies
No échantillon
TK 1
..........................
TK3
TK 4
TK5
Matières sèches................~
........
44,oo
44,25
43,05
45,35
Matières minérales ......................
5,55
8,96
11,ll
8,47
Matières organiques .....................
94,45
91,04
88,89
91,53
Matières azotées (N x 6,25).............
5,53
6,74
7,27
7,63
Matières grasses ........................
1,62
2,31
2,05
1,83
Matières cellulosiques (Sharer) .........
32,13
30,30
28,40
29,35
Extractif non azoté .....................
55,17
51,69
51,17
52,72
Insoluble chlorhydrique .................
2,12
2,51
5,25
3,71
G3lCî.UJIl .................................
0,44
1,16
0,83
0,55
Phosphore ...............................
0,13c
0,llC
0,133
0,115
!%gnésium ...............................
0,19
0930
0,34
0,50
Potassium ...............................
0,92
1,50
1,46
1,20
UFparkgdeMS
........................
0,69
0,68
0,70
0,72
MADparkgdeMS .......................
2 8
34
3 6
38

20
Tableau no3
AFWYSE BROIWTWXXQuE (en % du produit sec)
Type pâturage :Jach&es
Pennisetum pedicellatum, Bcwreria stachydea
et Arachis hypogea
s.
Début saison sèche
I
No échantillon ............................
TK9
TK 11
TK 13
Matières sèches ...........................
61,75
84,OO
64,60
Matières minérales ........................
7,41
7,42
8,60
Matières organiques .......................
92,59
92,58
91,39
Matières azotées 01 x 6,25)...............
4,57
4,47
3,62
Matières grasses ..........................
1,83
2,45
1,40
Matières cellulosiques (Sharer) ...........
36,90
35,85
38,20
Extractif non azoté .......................
49,29
49,81
48,17
Insoluble chlorhydrique ...................
4,05
2,15
3,78
Calcium ...................................
0,28
0,80
0,81
Phosphore .................................
0,069
0,54
0,083
Magn'esmn
..................................
0,19
0,24
0,37
potassium .................................
1,39
î,Sl
1,23
UFparkgdeMS
..........................
0,50
0,55
0,45
MAD par kg de MS .........................
2 3
2 2
1 8
II - 3 - Pâturages de cuvettes et thalwegs
Parmi les trois types définis précéderment, seul celui de bas-fond
peut être individualisé dü point de vue productivité et valeur alimentaire.
En effet, celui sur cuvette et dépressions est très clairs& et présente
peu dlintérêt d'autant qu'il n'occupe qu'une petite superficie; il n'a pas
été possible d'effectuer des prélèvements voulus pour, calcul du rendement et
delavaleur fourragère.
Ceux des berges de thalwegs occupent également une faible superficie
et peuvent être rattachés aux jachères précédmtes.
Ceux des bas-fonds de migot par contre, bien que n'occupant égale-
ment qu'un irès faible pourcentage de l'unité, sont intéressants, car leur
productivité et leur valeur alimentaire se placent parmi les meilleures.
/
. . . .

21
Tableau no4
ANALYSEBRDMAT0LCGIQUE kn%dupmduit sec)
Type pâturage : Andmpogon pseudapxGus et Eomwia stachydea
3.n sal-
SaiSOn
son des
sèche
pluies
No échantillon .........................
TK6
TK 12
Matières sèches .......................
46,60
62,50
Matières minéra3.B ....................
6,98
5,41
Matikres organiques...................
93,02
94,59
Mat&es azotées (N x 6.25) ...........
5,81
3,12
Matih grasses ......................
1,76
1,83
Matières cellulosiques Ghamx) .......
36,lO
39,50
Extractif non azotg ...................
49,35
50,14
Insoluble
chlkhydrique ...............
2,50
2,17
Calcium...............................
0,68
0,52
PhosP- .............................
0,120
0,072
Magnésium .............................
0,39
0,23
potassium.............................
1,06
0,85
UFparkgdeMS
......................
0,55
0,45
NID par kg de MS .....................
30
6
. ./ . .

22
Tableau no5
ANALYSE BRofMYX0GIQUE (en % du produit sec)
Type tit-49 : Bas-fond de marigot
F-6 saison des
pluies
No échantillon.+.....................
TK8
Matières sèches ......................
38,75
Matières G%+ales ...................
12,03
Matières organiques ..................
89,97
Matières azotées (N x 6,25) ..........
10,02
Natière5 grasses .....................
1,74
Matières cellulosiques (Sharer) ......
31,80
Extractif non azoté ..................
44,40
Insoluble chlmhydrique ..............
5,03
Calcium
0,43
..............................
0,424
PhOSphore
............................
Hagnésium ............................
0,44
Potassium ............................
2,81
UF par kg de MS .....................
0,60
MADparkgdeMS ....................
50
/
Il a été impossible de trouver, début octobre, une zone non touchée
par I'arxMl; un seul prélèvement a pu ê-tre effectué sur repousse après e-?p'
tation apparemen t faible. La production est de 2 tonnes& de matières sèches
autorisant 320 jours de pâtu~ OU 3,5 UBT/ha. Il n'y a pas eu de prélèvement
en début de saison sèche.
Ce type de pâturage se distingue des précédents par une forte tenew
en MD et un rapport MAD élevé, 83, permettant une production équivalente 2
3 litres de lait par 2-TE? ( tableau nos>.
. ./ . .

23
III - POTENTIEL FOURRAGER DE L'UNITE
Ce potentiel est représmté par les pâturages naturels et les sous-
produits agricoles.
III - 1 - Pâturages naturels
L'esquisse agmstologique couvre environ 5.250 ha soit une super-
ficie légèrement su&ieure à celle retenue pou?? l'unité (5,000 ha). La plmi-
rktrie pemet de répartir ainsi les différents types de pâturages :
- pâturages de pentes et plateaux
: 1.810 ha
- pâyurages de cuvettes et dépressions :
55 ha
- cultwxs et jachères SUT terrasse
: 3.000 ha
- cultures et jachères SUT sol beige
:
95 ha
- cultures et jachères sur berges de
marigot
.
.
290 ha
D'après les responsables de l'unité, la surface cultivée est estSe
à 1.350 ha, ce qui laisse 2.035 ha pour l'ensemble des jachères en rotation
ou pas, sur terrasse, plateaux, ou berges de marigots dont il faut déduire
une centaine d'hectares pour les villages, pistes.
La répartition est donc la suivante :
- pâturage de plateaux : 1.810 ha
- pâturage de cuvettes :
55 ha
- jachères
: 1.935 ha
- axwhide
:
900 ha
-scR?gho
-
.
.
300ha
- mil
.
.
150 ha
III - 2 - Saus-produits agricoles
Ce sont les pailles de mil et SOX'@IO et les fanes d'arachide.
Les productions pcw la saison 1972 sont estimées à :
- faned'arachide : 810.000 kg a 0,50 UF et 60 g m.a.d.
- paille de sorgho :)) 687.500 kg a 0,37 UF et 20 g m.a.d.
pai.lleeie mil )
. ./ . .

2 4
III - 3 - @zrtiel élevage
Les possibilités d'élevage de l'unité sont ainsi calculées,
compte tenu du mode actuel de conduite des troupeaux :
- pendant 90 jours, c'est-à-dire pendant la saison des pluies, les animux
sont sur les plateaux uniquement;
c
- pendant 270 jours, c'est-à-dire toute la saison sèche, à partir de la récolte
de l'arachide, et jusqu'à la pr&aration des champs pour? remise en culture,
les animux disposent de la totalité de lkité &s remntent alors sur
les plateaux;
- les pF&urages de cuvettes et de bas-fonds de marigots occupent une très fai-
ble superficie et ne sont pas comptés;
- le troupeau bovin -rend 1.963 têtes, boeufs de traction compris, repré-
sentant l.8OOUEV;
- équins, anins, ovins et caprins représentent 300 UEQ;
- les pailles et les fanes peuvent assurer les besoins d'entretien et mêm de
production seule
ou en ccmplément du pâturage
Pour la saison des pluies, les besoins sont de 2.100 UEST x 90 jours =
P
189.000 journées de p?:ure comespondant à 189.000
= 1.050 hectares de
@turage de plateaux, ce qui laisse un dispo #.!!l&&? 760 ha.
Pom la saison sèche, les possibilités sont les suivantes :
- pâturages de plateaux : 760 x ? j. = 27.360 j.
- jachères : 1.935 x 60 = 116.100 j.
- sous-produits agricoles : 1.497.500
6325 kg = 239.600 j.
soit un total de 383.060 j. de pâhrrages permettant d'entretenir le troupeau
pendant 180 jours> à condition qu'il n'y ait aucune destruction des pâturages
naturels par'les feux de brousse.
On peut donc estimer qu'en 1972-73, il y a un déficit théorique de
90 jours de pâturage pour llaliment&on de la totalité du -bmupzau et toute
l'année.
y.
Or,il estcertainquependantces tmismis,les animuxcontinuent
à s'alimenter plus ou mins bien, mais ils -vent encore de la paille, sur
les plateaux seulement, $uisq'à partir du mis de Mai, champs et jachères
sont nettoyés et prépwés pour les cultures à venir. Plusieurs explications
peuvent être trouvées :
/
. . . .

2 5
- erreurs par défaut de l'estimtion de la production et du taux d'exploita-
tion des pâturages naturels et des pailles sous-pmduits de culture;
- cmscmmtion du pâturage aérien entraînant une consamration miradre de la
strate herbacée, ce qui permettrait un plus gmnd rmbre de jmrnées de pâ-
ture que celui retenu;
- sortie de l'unité d'une proportion plus ou moins impwtante des animaux pen-
dantuntemp!Spluscumins1oa?g.
La mère mison et surtout la troisième peuvent expliquer cette
non-constatation d'un déficit total de paille.
En effet, les espèces ligneuses sont en rrajorité conscmnées par le
bétail beaucoup plus souvent ccmne cmpl&ent azoté d'une ration énergétique
constituée par les pailles que cmm alirwnt complet. On peut donc penser que
leur utilisation ne diminue pas celle des pailles.
L'estimation des prcductions des pâturages naturels est malaisée sur-
tout sur les plateaux cuirasses. En effet, celle de type de jachère plus hem-
gène en cmposition et densité, est beaucoup plus facile à condition de ml-
tiplier les prélèvemnts. La végétation des plateaux, par contre, est très
hétémgène botaniquement et quantitativemnt, et il est impossible d'indivi-
dualiser les diff&mts faciès d'un m&e p%umge d'& des erreurs possibles d
dans l'estimation du potentiel des pâturages de plateaux et pentes.
Il semble difficile d'augmenter le taux d'utilisation des pâkurages
naturels Car&me si les animauxarrivent à rarnassercequitmî.ne à terre,
il est certain qu'une partie de la paille est perdue par piétinement et en-
fouissemnt dans le sol et par suuillure par les déjections. Par contre, il
est possible que les taux d'utiJ$sation des pailles de mil sorgho et arachide
soient supérieurs à ceux retenus : 25 - 33 et 66.
Par contre, il est certain que des animaux quittent l'unité en fin
de saison sèche et durant la saison des pluies pour n'y revew$.r qu'après la
rkolte de l'arachide; de même certains animw sont simplement confiés à des
paysans de l'unité qui ne les gardent qu'un certain temps, aussi le chiffre
de 1.800 UEQ ncmmis toute l'année sur l'unité est-il certainement fort. Mais
on ne peut retenir? carme base de calcul que l'effectif recensé par les respcm-
sables.
. ./ . .

26
En conclusion, on peut considérer que le déficit n'est peut être pas
aussi important que celui déteminer par le calcul, mais on peut affirmer que
les pâturages naturels et les pailles sous-produits des cultures pour la sai-
son 1972-73 sont incapables de subvenir à l'alimentation du troupeau qui ne
peuttmuverle complémmtqu'endehors de l'unité.
Mais, on peut estimer qu'en année à pluvicar&rie rxmnale, ce trou-
peaupourraitrestertoutel'année surlknit~ ~conditionque :
- les pâturages de plateaux ne soient pas détruits par les feux de brousse;
- qu'il n'y ait pas une forte réduction des jachères naturelles.
Turtefois, d'une façon génémle et quelque soit ltimportance du
stockf~~~,ilestcertaYìqu'à~rrdu~isdefé~ier/mars,les~-
m.~~&ovins surtout,n'ontàleurdispositionqu'unepaille~ssièredefaible
valeur alimntaixe. Ainsi, toute action d'a&lîomtion des productions ani-
males doit-elle carrpù?endre celle des conditions alimentaires de l'ensemble du
lzmupea mn limitée aux seuls boeufs de tmction, et cela pendant les 4 ou
S.derniem mis de saison sèche.
De plus, toute réduction importante ou supression des jac%res na-
turelles par suite d'une intensification des pmductions végétales doivent
être suivies par ltintégmtion d'une sole foumagère dans les systèmes cultu-
MUX.
IV -AMEL3ORATIONDES CONDITIONSD'ALPENTATION
Ne sont envisagées que les a&liorations au niveau de l'unité même,
c'est-à-dire sans apport d'aliments oude concentrés alimentaires del'wtérieur.
Ccmpte tenu de la valeur fourmgère des pâturages naturels et de leurs variation
aucownsdel'aMée,andeVPaitenvisagerdePOPIV6irdis~~~au~bO~
seu-
lement 1,s UF par jour et par UBT perxlant 150 jours, soit un total de 405.000 UF.
Ces unités foum&res peuvent être apportées So?t par du foin na-
twel,soitpardes cultures foumagères.
IV-l- Foinnaturel
Compte te.w de la productivité myenne des jachères en 1972 et
enacxcudantàleurfoinunevaleurfaurragère intermGdi.aîre entre celles éva-
luées en ~C&&E et xnmibm, soit 0,6 UF par kg de MS, il faudmit récolter
700 T. de foin re@entées par 380 hectares ; en année à pluvicmétrie nomale
/
. . . .

27
cette surfxe serait c&ainementbien moindre. Elle le serait cetiainement
emcme plus si ces jachères étaient anélior&s par des espèces fourragères à
plus fortes prodwtions. Une distributim de 2,5 kg de foin par jour et par
UEQ appxlxmit les 1,5 UP voulues.
I.es 1.555 hectares restant rep&mteraient 80 jours de pâturage sur
la base d'une consommation journali&-e de 4 kg de MS par UPT.
Pendant 80 jours, à partir de l'ouverture des jachères, les 1.800
UMJ pomient recevoir près de 3 UF par jour alors que, dans les cmditions
actuelles, 1.935 ha de jachères ne représentent que 65 jours de pâturages avec
un appxt de 2,2 UP; l~a1~6lioratim est tr6s appr&iable d'autant plus que les
335 tcmes de foin disponibles pourraient être distribuées en con@.ément des
pailles de mil, sorgho et arachide ou du pâturage de plateau dont dispcsent
lesanimawc.
On peut envisager autrement l'utilisaticm de ce foin. BI effet, 1.555
'hade jach&es repcésentent 50 jours d'alimentation delatotalité du-troupeau
a une période où le murage a encore une bonne valeur (novembre jusqu'à début
janvier); 2,s kg de foin pourraient ensuite être distribués tous les jcws en
plus des pailles cultivées ou du pâturage de plateau, dmt les animaux dispo-
sent pendant plus de 5 mis.
Tcmtesles co&inaisms sont possibles mais ïl est certain quepen-
dan-t les cinq derniers nois de la saison sèche, la totalité du trmpeau bovin
pourrait &re beaucoup mieux alimmtée,cela nécessiterait de la part des pay-
sans un effort pmr la r&olte et le stockage de 700 T. de foin, mis cet ef-
fort serait payantpourleurs animaux.
Iv- 2 - Cultures foumagères
Il est é~ementpossibled?envisagerI'apport journalier de
1,5 UP à partir des cultures fourragères sous forme de foin, d'ensilage ou de
vert. Mais, il faut au pr&iLable déterminer les espèces qui dans les conditicm
écologiques de l'unité seraient susceptibles de bien s'adopter et d'assurer une
production de vert importante, soit sur une cmrte période, soit toute l'année.
Puis, il faudra définir dans quelles ccnditims ces espèces fuwra-
gères pourront être intégr6es aux systèmes culturaux retenus et conseillés.
Des recherches devraient être pcmsuivies dans ce sens, d'autant plus que
1'intensificatim des productions végétales red-m-chée stacccmpagneraït vmi-
s&lablemmt d'uns augmentatim des surfaces cultivées entraînant une r-&uctlon
i.mprtante
voire une suppression des jachèresdonc des pâturages naturels, les
meilleurs dupointdevue qualitatif.

28
CONCLUSION
L'étude des possibilités fourragères de l'unité exp&mentale de
Thyrse-mr effectuée à partti des @tunages naturels, des pailles de mil,
sorgho et fanes d'arachide, a mis en évidence lPinpossibilité, pmr l'année
1972/73, dtenWenir dans des conditims rationnelles, la totalité du cheptel
qui est recensé. On peut estimer qusen année à pluviométrie nczmàle, les be-
soins en matières sèches sont couverts à condition qu'il n'y ait aucune des-
tructim du stock fourrager par les feux de brousse et que la superficie des
jachères ne subisse aucxne mcdification. PIais il est certain, par contre, que
les besoins énergétiques et azotés ne peuvent l'être pendant une grande partie
t
de la saiscm sèche quelque soit la prcduction fcurmgère de l'année.
De plus, toute acticn de déwzloppemnt et d'intensification des pm-
ductions végétales entrainemit unediminutim wGremêm.aune disparition des
jachères setraduisantparundéficit fourmgerplusoumîns important pour
le cheptel. De II&E, une acticm identique sur les productions animales et le
d&eIoIrpement: de l'élevage serait l%tée pm ce potentiel fcxrmger si aucun
effort n'était consenti pxr l'améliorer;
Il importe donc que, dès maintenant, dans le oadre de l'intervention
sur cette unité expérimentale, des mesures soient prises pour a.r&licxer les
conditicns alimentaires du cheptel en général, des bovins en particulier. Dans
un premier stade, lafaxhecoure.ntOctobre,d'unepartie des jachères pourmit
être effectuée pour r6colter un foin abondant et de bonne qualité et le dis-
tribuer à partir de février-mars. Dans un deuxième stade, aprks &udes à en-
trepmdre le plus tôt possible, une sole fourragère doit être intégrée dans le
systh cultural. prévu.
. ./ . .

2 9
Cette sole pouma être soit annuelle, soit pluriannuelle ou les deux
selon les résultxts des études.
Ce n'est qu'au prix de cet effort de ccnstitution de x&xzves four-
ragères sous farm de foin, ensïhge et au vert quel'alimentation mticpmelle
du bé-?ail pxrm être assur+Setmte l'zmrke à partir de ptiits de la "ferme",
p&&hle ? toute action de développemmt et d'intensification de l'élevage.
1 - BEIT'EWD .:R.).- $btice exp&*tale cartes géomxp~logiques m lj50.~
Unité ex$??imntale et de développement de Koumbidia et
ThysséSonkoron - IRAT.
2- EUJDEZ' & RXXERE.- Fhploi. pratique des analyses fourragères pour l’appré-
ciatim des p%urages tropiomx
Rev.EZLev.Méd.vét.Pays trop., 1968, 21 (2) - 227-266.
3- DIATUJ (A.IL).- Pââages naturels du Fer10 Sud - Etude agmstologique
no 23 I.E.M.V.T. 1968.
4 - TROCHAIN (3.).- Contribution à l'étude de la végétation du Sénégal -
Dakar- Ifan Me% no2 1940.

3 0
FLQRULE
Les échantillons botaniques récolt& lors de l'établissement des re-
levés phyto-sociologiques sont déterminés soit sur plze à l'aide de "la flore
duSéné@üe Ekrhaut" et de cellede 'rltOuest Africain" de J.titchinson et
J.M.lXLzieZ, soit par J.P.Lebrun de lPI.E.M.V.T.
Il s'agit de la liste par mdre alphabétique de famille des espèces
récoltées et rmcmties et non de la flomle ccmplète de la &gion.
Espètes ligneuses
Heeria insignis
Anacardiaceae
Lannea acida
Sckramyabirrea
kmonaceae
An- sene@ensis
Admsmia digitata
l33rbaceae
E?ombax costatum
Cassia sieberiana
Co*la pinnata
Cesalpiniazeae
Pïliosti~ reticulata
Piliostigm tkxG.ngii
Anogeissus leiocarpus
Conibretum glutinosum
Combretaeae
Ckmk-etummicranthum
Ckmbretumnigricans
Guiera senegalensis
Qxminalia avicennoides
Terminalialaxiflom
ccmdxetaceae
Terminaliamacmptera
Euphor;biaceae
Securinegavirosa
Logmkeae
. /. .*

3 1
Acacia ataxacantha
Acacia maxostachya
I-Qimsaceae
Parkia biglobosa
Pmsopis africana
B3lyg3laceae
Secmidaca longipedmculata
Rhamaceae
Ziziphus muritiana
Rubiareae
Crossopteryx febrifuga
Feretia apcdmthem
Gardeniaerubescisls
Mitragyna inernUs
Pavetta cinereifolia
Sterculiaceae
Dmibeya quinquiseta
Sterculia setigera
Tiliwzae
Grewia lasiodiscus
Verbenaceae
Lippia chevalieri
Vitaceae
Cyphostema waterlotti
Espèces herbacées
Acanthaceae
Justicia insularis
Monechm cîliatum
Amarmthaceae
Achymnthes aspem
Altexnanthem nodiflora
Eandiaka heudolotii
Pandiaka angustifolia
Caryophyllaceae
Polycarpea eriat-xtha
Cesalpinia2eae
Cassia absus
Cassia mimxoides
cassis tort3
/
l . .*

32
CmmG.naceae
Cormelina forskalei
Ccchlospermzeae
Cochlospermm tinctorim
Cmposi-teae
Vernonia nigritiana
Convolvulaceae
1-a heterotricha
Mememia pinnata
Merremia angustifolia
Cypemceae
Kyllixga sp.
Fimbristylis exilis
Granxineae
~~POP ieFY=-
Andropogm pinguipes
fwdmpogon pseudapricus
Brachiaria deflexa
Brachiaria distichophylla
Brachiaria aff. hagerupii
E%-mchiaria sti@r&iszta
Cenchrus biflorus
Chloris pilosa
Da2tyloctenium aegyptim
Digitaria longiflora
Digitaria sp.
Diheteropogm hagerupii
Echinochloa colonum
Elionurus elegans
B-qrostistrwula
Eragrostislin~lata
Emgmstis turgida
Hackelcchloa granularis
Micrmhloa indica
Pennisetm pedicellatum
Schizachi&mexïLe
Schi.zachi&mnodolosum
Setaria pallidifusca
Sporobolus festivus
. ./ . .

33
Euphorbiazeae
Euphxbia macrop@lla
Lilizeae
Aspafagus pauli-g&elmi.
Malvaceae
Hibiscus asper
Sidaalba
Wissadula mstmta
Papillonaceae
Aechymme indica
Alysicarpus ovalifolius
Cmtalaria cf. cylindmcarpa
Crotalaria ebenoides
Crotalaria sp.
Indigofera astmgalina
Indigofera brz&eolata
Indigofera congolensis
Indigofera dendmides
Indigofera hirsuta
Indigofera leprieurii
Indigofera pilosa
Indigofera prieuriana
Indigfera stenophylla
IQlliniellamicrmtha
Rothia hirsuta
Sesbania grandiflora
Tephrosia bmcteolata
Tephrosia gracilipes
Tephmsia humilis
Tephrosia linearis
Tephrosia pedicellata
Zomia glochidiata
Rubiaceae
i8orreria coxxpressa
Jkmxria radiata
Pomia scabra
Bormria stachydea
Kohautia senegalensis
Mitracarpus scaber
. . / . .

34
Scmphilariaceae
Striga aspera
Sterculiaceae
Naltheria indica
Corchorus tridens
Tiliaceae
Triumfetta sp.