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c
. .
t’
.
R A P P O R T D E M I S S I O N
1
de M. le Vétérinaire Inspecteur


1
P. MORE&
Chef du Service dlEn.tomo-Protozoologie
au Laboratoire Pédéral de lIElevage
d
Du 7 au 31 Janvier 1955
. 4
à. NIORO et SOTUBA (Soudan),
BOBO-DIOULASSO (Haute-Volta).

i
Cette mission (ordre de service no13 en date
du 6 janvier 1955) avait pour but :
1 O) de y;>rendre contact avec diverses stations d’Ele-
vage et organismes scientifiques du Soudan et de la Haute
Vol-ta .
2O) d’aborder 1 1 6tude de certains problémes particu-
l i e r s : parasitisme ovin de la Bergerie de Boukharas de
NIORO .
3 O ) de ccmmencer 1 l ir,vc:-, t a i r e de la faune entomolo-
gique et protozoolog?que de zones d’élevage existantes ou
c
à créer.
/
d

-...
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c
MISSION A NIOBO DZ S.AEXi
du 7 au II Janvier 1955.
Cette mission fut très courte. Son but était
la mise en route d'un protocole d'examens coproscopiques
des moutons de la Ecrgerie,
en vue d'evaluer l'intensité
des inîestations parasitaires diverses, et d'apprécier
l'efficacite anthelminthique directe ou secondaire de
divers traitements qu'on se proposait d'utiliser.
Dans le même temps, h lloccasion dlautopsies,
il nous était possible de co::stater le parasitisme réel
de quelques bêtes,
1") EUMENS COPROSCOPIQUES
---. -P ---- a. A _ -._..m
La methode pr6conis6o
fut celle de BRUUPT (ta-
misage, dilution, decantage) qui permet, & l'aide do
coefficients a-propriés,
de déterminer le nombre d'oeufs
au gramme d'excrements.
Nous avons eu communication des resultats ob-
tenus, lors des examens antérieurs, par le Veterinaire
Inspecteur, Chef de la Circonscription dlzlevage de NIORO.
Les chiffres révelaient une très faible frequence d'oeufs
(surtout des oesophagostomes) dans les excréments des
moutons,
Les examens pratiqués a NIORO pendant notre
?
court séjour nous ont amené à la même conclusion. Sur
c
six e::amens, il a et6 possible, deux fois seulement, de
,
mettre en Evidence quelques oeufs d'o,sophagostomes,
et
encore, étaient-ils rares : 1 - 2 par préparation, soit
de 20 à 40 par gri.mw
diexcrk.onts (chez deux brebis).
Da~l~~ trois prepardtions quelques oocystes de
coccidies ont ê-té trouves, sanu signification pathologi-
que (Eimeria varva).
---.- ---
Il ne semble donc pas, vu le faible parasitisme
en cette saison?
que les examens couroscopiques,
lors des
traitements actuellement en cours9 renseignent utilement
sur l'efficacité réelle des produits employés, soit vis
k vis des parasites eux-mêmes9 soit vis % vis de l'arga-
nisme en g&néral,
et par voie de conséquence permettent

- 2 -
d'apprécier la défense contre les parasites d'un organisme
en meilleur état physiologique. Au contraire les examens
seront du plus haut intérêt en fin de saison sèche et début
saison des pluies.
20) AUTOPSIES
Sept bêtes réformes ont été sacrifiées.
Une seule, un vieux bélier, présentait des Ceso-
phagostomes en quelque abondance (une soixantaine ont pu
être recueillis). Les autres sujets n'en présentaient que
peu (on en recueillait en moyenne 3 - 4 sur chaque bête).
Les Schistosomes furent assez abondants chez
deux vieilles brebis. Sur les autres, il était difficile
d'en mettre plus de 5 - 6 en évidence.
Sur une jeune brebis nous avons trouvé de nom-
breux cestodes de petite taille.
En conclusion, les hclminthes recueillis à Nioro
sur les moutons de la Bergerie (le 8/1/55) furent les sui-
vants :
Oesophagostomum columbianum (Nématodes) : caecum,
intestin grêle,
Schistosoma bovis (Trématodes) : veines mésentériques,
veines hépatiques,
Stilesia globipuntata (Cestodes) : intestin grêle
30) ARTHROPODES RGCUEILLIS A NIORO
a) TIQUES
Rhipicephalus sdnguineus sanguineus D assez fréquents
sur les moutons.
Haemaphysalis leachi o sur chat
b) PHLEBOTOMES
capturés â la lumière, vers 19 heures, sous une véranda :
Phlebotomus adleri
Phlebotomus freetownensis
Phlebotomus antennatus dubius
4“) PARkSITISiKE 1NTZRN.X DES ï!/IOUTONS A LA BERGERIE DE NIORO
Il existe à Nioro, aux mois de Décembre-Janvier,
sv9n-k 1

i-, il&hl~S
do 1

R ca-i ann
nPch0 nrnnromont: d-i-k@- lin

e
parasitisme latent chez tous les sujets qui ont connu les
hivernages précédents et ont subi les effets d'une infes-
tation considérable.
Ce parasitisme, lors des premiéres pluies, trouve
soudain un terrain favorable à son expansion : de nombreu-
ses larves se développent dans la nature, ce qui n'était
pas possible jusqu'a ce temps, vu les conditions de séche-
resse. C'est la parasitisme latent des adultes qui permet
l'ensemencement en oeufs et en larves infestantes a cette
saison. Les animaux sont affaiblis par lValimentation
dé-
fectueuse de la periode sèche, surtout à sa fin, puis par
le changement de régime {ils paissent soudain une herbe
jeune, riche en eau et en protides). Il y a d'autre part
pullulation en larves de toutes sortes dans les endroits
humides (ces larves peuvent être infectantes une semaine
après la sortie de l'oeuf si les conditions de temperature
s'y prêtont),
L'infestation
massive se produit alors et provo-
que les troubles gastro-ontéritiques qui se soldent par
une très grande mortalité (surtout d' Août à Octobre) chez
les jeunes, ou retardent à tout le moins leur croissance,
les exposant aux affections microbiennes diverses. En fin
de compte, ces jeunes auront bien du mal, s'ils ne meurent
pas, à surmonter cet handicap des premiers mois de leur
existence, et n'atteindront que difficilement par la suite,
à force de soins, un état satisfaisant. Les moins atteints
survivent p qui ont pu resistcr - sauf éventualité d'un
traitement,
Or, mis à part les troubles de changement de ré-
gime, l'alimentation proposée aura été bonne pendant les
mois d'hivernage o le parasitisme important aura empêché
les animaux de profiter pleinement de la nourriture abon-
dante.
Par la suite, lValimentation
reste satisfaisante
pendant les quelques mois frais du début de la saison sé-
chc. Les zones humides, les mares, disparaissent ; les in-
festations se font plus espacdes et permettent aux animaux
survivants de reprendre un certain état, qui se trouve pré-
cisément à son optimum en fin de saison fraîche. On assiste
t
à une régression du parasitisme à ce moment. Xn effet la
. . .
u.
/ *.a

sécheresse de plus en plus grande et la chaleur entravent
le développement des oeufs, repandus d'ailleurs en moindre
abondance, car les holminthes adultes meurent au bout de
quelques mois, lorsqu'ils ont pondu. Seuls quelques uns
subsisteront, ordinairement chez les animaux malingres, qui
se défendront donc moins.
Parmi les facteurs d'elimination
naturelle des
helminthes, outre la longévité particulière à chaque espèce,
interviennent les reactions propres de l'hôte, en grande
partie d'origine humorale. Il se développe une immunité
locale : la muqueuse intestinale produit des anticorps qui
rendent le milieu défavorable aux parasites et, fait plus
important, assurent la défense de l'organisme lors dsinva-
sions ultérieures. Les infestations secondaires seront ex-
ceptionnellement aussi graves que les premiéres. Une véri-
table imnzunité s'est ainsi développée.
A mesure que s 'avance la saison sèche, les trou-
peaux vont trouver de plus en plus difficilement de quoi
brouter. Ces conditions ramènent donc l'animal & l'état
de déficience nutritionnelle du fait des parasites. Chez
ces animaux sous-alimentés, il est courant d'ailleurs que,
les défcnsos propres de l'organisme sIatténuantS le parasi-
tisme reprenne sur les animaux encore porteurs dlhelminthes,
Tout cela ne contribue pas à permettre aux troupeaux do
passer sans accident la fin dc saison seche.
Reviennent les pluies : ces animaux affaiblis
vont se trouver dans des conditions de réceptivité favora-
bles aux parasitoses. Il y aura deux groupes :
a) Ceux qui ont passé llhivcrnage précédent ne se ré-
infesteront qu'en partie en raison de l'immunité envers
les helminthes qu'ils ont acquise (cette défense peut se
trouver amoindrie du fait du mauvais état dlentrstien).
b) Les jeunes nés après l'hivernage, donc neufs aux
parasitoses : victimes de choix.
On voit donc qu'il existe un constant balancement
entre les facteurs qui déterminent un bas niveau nutrition-
nel, soit en saison sèche, du fait de la pauvreté des pâ-
c
c
turages, soit en saison des pluies, du fait des parasites,
à la période les pâturages sont fournis.
*
/

-5-
Le moment oÙ la fin d'une periode ne coïncide
pas exactement avec le début de l'autre se situe donc aprés
les pluies, en saison sèche, pr&cisément aux mois de décem-
bre-janvier où s'est effectuee notre mission. kzs animaUx
étaient alors en bon état, surtout les jeunes nés depuis
la fin octobre, bien allaités, qui,ont pu broûter sans
être envahis trop abondamment de parasites. C'était leurs
mères assurément qui, du fait de llallaitement, présentaient
dans les troupeaux le moins bon état.
Il va sans dire que les traitements réguliers à
la thiodiphénylamine ct aux solutions de sulfate de cuivre
et dlanhydtidearsénieux
ont dû contribuer pour beaucoup à
atténuer ou hâter la fin des troubles relevant du parasi-
tisme, surtout lors d'administrations préventives en sai-
son des pluies. En effet le bas niveau du parasitisme à
Nioro au moment de la mission peut être attribué aux va-
riations naturelles de la fréquence des helminthes au cours
de l'annee,
mais également aux effets favorables des trai-
tements antérieurs réguliers. On pourra tout au moins l'af-
.
firmer lorsque nous aurons connaissance du comportement
des troupeaux au cours dbs quelques hivernages à, venir,
En conclusion, il y a deux problèmes à envisager
pour résoudre le mauvais entretien périodique des trou-
peaux à Nioro.
a) Celui des traitements antiparasitaires, solution
d'exécution en principe facile, dlactivité généralement
bonnes qui semble
devoir donner de bons résultats.
b) Celui de l'alimentation, problème majeur (le pa-
rasitisme n'en est qu'un des aspects), conditionnant, en
même temps que le bon état des moutons, leur résistance,
leur accomodement aux divers parasites, Un animal moyen-
nement infesté, normalement nourri, p eut se défendre seul.
Les solutions envisagées semblent être d'uno mise en pra-
tique beaucoup plus difficile qu'un traitement antiparasi-
taire (satisfaire les besoins alimentaires en quantité,
en qualité, assurer le minimum en oligoéléments, etc.,,)
mais permettront alors l'entretien d'un troupeau sur lequel
les parasites n'interviendront que temporairement, à titre
épisodique, et contre lesquels une prophylaxie stricte
permettra une lutte qu'on a tout lieu d'espérer efficace.

MISSION A SOTUBA (BAMAKO)
du 12 au 22 Janvier 1955
-v-w
Prospection parasitologique au Centre Fédéral
de Recherches Zootechniques.
--
A - ENTOMOLOGIE
1") GLOSSINES
Elles sont fréquentes dans les environs de Bama-
ko. On en a vu à Sotuba, Nous n'en avons pas nous-même
recueilli en Janvier 1955.
20) MUSCIDES
Lyperosia minuta (Stomoxyinae) : assez abondante sur
les bovins et zébus (18/1/55).
3O) PUPIPARES
Hippobosca maculata
: tres fréquente sur les bovins
(W'l/55).
4O) TAONS
Ils sont abondants en hivernage. Nous n'avons
recueilli qu'une femelle de Tabanus gratus sur les fenê-
tres du Laboratoire (14/1/55).
50) SIMULIES
Des gîtes abondants ont été trouvés (18/1/55)
dans les ruisseaux de draînage ü eau courante. Les larves
se tenaient fixées sur les pierres, & base des tiges des
plantes aquatiques ou sur les parties immergées retomban-
tes des herbes des rives. C'etaient des larves c-t nymphes
de :
Simulium alcocki occidentale
Simulium medusaeforme hargreavesi
Simulium ruficorne
.a. / . . .

.
D'autre part, des adultes femelles ont été re-
cueillis chaque jour sur les fenêtres du Laboratoire :
Simulium alcocki.
On a prouvé que certaines espèces de Simulies
étaient vectrices de Leucocytozoon
aux Etats-Unis.
L'abondance des oiseaux de basse-cour à Sotuba,
llexistcnce possible de ces protozoaires chez ces hôtes
(nous ne les avons pas rcchcrch63) font envisager le rôle
probable de certaines Simulies ornithophiles (S.ruficorne
par exemple) dans la transmission des Leucocgtozoon.
60) CERATOPOGONIDES
Des femelles de Culicoides inornatipennis ont
été capturees alors qu'elles se gorgeaient sur nous,
70) PHLEBOTOMES
Des femelles et des males do Phlebotomus anten-
natus occidentalis ont été captures vers 20 heures à la
lumière électrique sous une veranda (12-13/1/55).
80) MOUSTIQUES
Les captures, tant de larves que d'adultes, ont
été nombreuses et certaines de grand intérêt.
Anopheles gambiae o (vecteur principal de paludisme
en Afrique Ethiopienne) fut trouvé en abondance dans les
Laboratoires,
dépourvus de grillage moustiquaire, dans les
angles des murs, derrière les meubles, les porte-cartes.
En ces mêmes endroits, nous avons trouvé, qui les captu-
raient, des Hemiptères héteroptères prédateurs d'insectes,
(Reduviidae, Emesiinae) en cours de détermination à 1'
1.F.A.N.
Des gîtes larvaires ont été décelés sur les
bords du Niger (18/1/55)
d ans les flaques peu profondes,
à fond rocheux, à rares touffes d'herbes (en compagnie
de Culex univittatus),
Anopheles funestus D (vcctcur tr&s important de pa-
ludisme), une femelle capturée au laboratoire.
.0.
.
.
.
/

._-_.-
--
-
l
Anopheles coustani : une larve dans une prairie inon-
dée au bord de la route menant à la jetée sur le Niger
(en compagnie de Ficalbia grenier?-, 21/1/55).
Anophdles maculipalpis o 4 femelles capturees a
l'interieur du Laboratoire.
Gîtes larvaires dans des prairies basses maréca-
geuses, près du Niger, entourées de remblais p en compa-
gnie d'autres larves d'Anopheles et ùe Culex univittatus
(16/1/55). Les meilleurs gîtes étaient constitués par des
mares de faible importance, surtout les petites colïec-
tions d'eau au bord des mares dans les trous provoqués
par les pieds des bovLn,s.
Anopheles flavicosta : 2 femelles issues de nymphes
capturées dans le même gîte que A.maculipa1pi.s (16/1/55).
Anopheles rufi-,es
i"- : nombreuses larves en compagnie
de A.maculipalpis
Anopheles squamosus : quelques larves dans les mêmes
gîtes que précedemment (16/1/55).
i
f u r f
Aedomyia u r e a : nous avons trouvé de très nom-
-.
breuses larves de cette belle espece dans les f-laques des
prairies basses ci-dessus mentionnées (14 et 16/1/55),
mais ici les gîtes étaient distincts de ceux des Anopheles
Dans le cas de A.furfurea les mares étaient de plus grande
étendue, envahies de conferves avec la couleur desquelles
les larves se confondaient. Nous avons obtenu d'élevage
des éclosions d'adultes.
'I'I
Crcst le premier gîte de cette espèce signalé
au Soudan, et :.e troisième en A.O.F.
Ficalbia grenieri o larves dans une prairie inondée
--. -
au bord de la route menant à la jetée sur le Niger (21/1/
55) en compagnie d'A.coustani.
Ficalbia mediolineata D un mâle issu d'une nymphe
recueillie dans unyîte à A.maculipalpis
(16/1/55).
Taeniorhynchus (EIansonioides) uniformis : trois fe-
melles (15/1/55)
sur les herbes proches dos mares de la
prairie basse ; nous ont piqué lors de récoltes de larves
dans ces marcs.
.e* / .*.

Culex univittatus : gîtes larvaires très variés, le
principal etait une prairie inondée aboutissant 21, un ca-
nal de draînage (où nous avons trouvé les gîtes à Simulies)
d'autre part, dans tous les gîtes ci-dessus mentionnés,
nous avons trouvé C.univittatus en plus ou moins grande
abondance,
Des exemplaires adultes ont été obtenus d'éleva-
ge B d'autres ont été capturés sur les murs du laboratoire,
Culex poicilipes : quelques larves dans un gîte à
Aedomyia furfurca (14-16/1/55).
Uranotaenia balfouri o une larve dans un gîte à
Aedomyia furfurea,
En conclusion, les espèces suivantes n'avaient
pas été signalées dans la région de Bamako (HA8ION J. fé-
vrier 1954) :
Anopheles maculipalpis
Acdomyia furfurea
Ficalbia grenieri (décrite de Haute Volta en novembre
54 J. HtifON)
Ficalbia mediolineata
Taeniorhynchus uniformis
Uranotaenia balfouri
90) ACARIENS IXODIDES
Captures sur boeufs et zébus (13/l/Ç5)
Ambïyomma variegatum (meles, femelles, nymphes, larves)
Boophilus decoloratus (m$les, femelles, nymphes, lar-
Hyalomma brumpti (une femelle)
ves)
Hyalomma transiens (une femelle)
Rhipicephalus simus simus (maes, femelles).
B - PROTOZOOLOGIE
Sur 166 étalements de sang de bovins et zébus,
nous n'avons pu mettre de trypanosomes en évidence que
deux fois, chez des zébus :
Trypanosoma vivax ++ chez A II
Trypanosoma brucoi + chez d 44

- 10 -
Bamako se situe sur la limite nord d'extension
de Trypanosoma bruceip
dans l'état actuel de nos connais-
sances,
c - HELMINTHOLOGIE
1") PARASITES DE BOVIDDS A SOTUBA
Microfilaires : rencontrées lors de recherches de
Trypanosomes. Les microfifaircs possèdent une gaîne. Il
s'agit très probablement de formes larvaires de Setaria
labiat o-papillosex ; il en a éte trouvé chez les bovins
f
ou zébus suivants :
A 28 ; A 42 ; A 46
- - - eE; 42 taurillon ;
228 taurillon,
20) PARASITES DE BOVIDES (recueillis aux abattoirs de
Bamako le 19/1/55).
Cysticercus bovis (coeur et langue)(Cestodes)
.
Fasciola gigantica (canaux biliaires)(Trématodes)
Setcria labiato-papillosa
(cavite péritonéale)
(Nématodes)
Moniczia benedeni (intestin grêle)(Cestodes)
30) PARASITES DU MOUTON (recueillis à Sotuba durant l'an-
née 1954).
Haemonchus contortus (caillette, jéjunum)(Nématodes)
Trichuris globulosa (caecum, gros intestin)(Nématodes)
Moniezia benedeni (intestin grêle)(Cestodes)
Avit,cllina centripunctata (intestin grêle)(Cestodes)
4O) ï?ARASITES DU MOUTON (recueillis aux abattoirs de
Bamako le 19/1/55).
Moniezia bcncdeni (intestin gr$le)(Cestodes
Anopho-
cephalidae)
Moniezia expansa (intestin grêle)(Cestodes
Anophocc-
phalidae)
Avitellina centripunctata (intestin grêle)(Cestodes
Anophocephalidae)
..,
/ l . .

- II -
Tbgsaniezia ovilla (intestin grêle (Cestodcs Anopho-
cephalidae)
5O) PARASITES DE LA POULE (recueillis
Sotuba le 17/1/55)
Ascaridia lineata (intestin grêle)(Nématodes)
Raillietina tetragona (intestin grêle)(Cestodes)
60) PARASITES DE LA PINTADE DOKZSTIQUE (recueillis à Sotu-
ba le 17/1/55).
Hcterakis brevispiculum (caecum)(Nématodes)
Allodapa brumpti (caecum)(Nématodes)
Raillietina pintncri (intestin grêle)(Cestodes)
Raillietina (Paroniellc) numida (intestin grêle)
(Cestodcs)
Poroggnia paronai (intestin grêle)(Cestodes)
Cotugnia
crassa (intestin gr%e)(Cestodes)

- 12 -
MISSION A BOBO-DIOULASSO - SAMANDENI
du 22 au 31 Janvier 1955
-mm--
Cette mission avait deux buts :
10) Prendre contact avec la S.G.H.M.P. do Bobo-Diou-
lasso
2O) Commencer une prospection entomologique sur le
territoire situé à 50 km de Bobo-Dioulasso, sur les bords
de la Vol-ta Noire, autour du village de Samandeni,
1”) - Le meilleur accueil nous a été réservé au
S.G*H.M.P., soit par M. le Coloncl MASSEGUIN, son actuel
directeur, soit au Laboratoire dtEntomologie du même ser-
vice 9 par MM, HIWION et RICmNBACH, de 1'O.R.S.T.O.M. avec
qui nous étions déjà en relation.
Nous nous proposions de visiter un élevage de
glossines, à titre d'étude, dans l'intention d'en instal-
t
ler un au Laboratoire de Hann, Or cet élevage n'a pas tité
maintenu depuis le depart du Dr. GLSCHZN.
Nous avons pu néanmoins utiliser utilement no-
tre temps a examiner les collections d'entomologie médi-
cale, d'un grand intérêt, tant du point de vue de la do-
cumentation et de la familiarisation
avec la faune d'A.
O.Fo 9 que pour la comparaison, la détermination ou la
confirmation d'espèces que nous avions dQjà rencontrées.
Qu'il me soit permis de rcmercicr ici MM. HAMON et
RICKENBACH pour l'aide qu'il m'ont apporté à la détermi-
nation des faunes culicidicnnes de Sotuba et Samandcni,
Les travaux en cours â ce laboratoire, avec qui
nous continuons d'être on relation, outre les missions
d'étude de l'anophélisme et indices d'infections palustre
des Anophelcs dans des villages de la zone pilote de Bobo-
Dioulasso (expérimentation d'insecticides, etude des va-
riations des populations d'Anopheles en fonction de ces
traitements),
sont les suivants :
a) Inventaire faunistique, étude biologique des
Culicides d'A,O.l?.
b) Inventaire et carte de répartition des Glossines

.
- 13 -
*
Cette répartition exacte n'est pas encore con-
nue, Le travail commence voici 5 ans par les actuels ti-
tulaires du Laboratoire d:Bntomologie sera terminé, espè-
re-t-on, d'ici 4 - 5 ans.
Les renscignoments
recueillis au S.G.H,I~1.P. au
sujet du parasitisme humain dans la région de Samandeni,
sont les suivants :
a) Paludisme présent, important
b) Trypanosomiase humaine en régression très notable
en Haute-Volta
c) Onchocercose humaine prescrite (se rapporter à ce
sujet aux renseignements tres precis pour la région de
Samandeni des publications de HOLSTEIN, J., 1953).
20) PROSPECTION ENTOl!iIOLOGIQUE DE SAMANDENI
a) Les Glossines sont présentes sur ce territoire
:
la majeure partie de l'année. Dans les collections du
. .
S.G.H&I.P, se trouvent9
recueillies à Samandeni, les 3
Glossincs importantes du point de vue des Trypanosomiases
Glossina palpalis, des for&ts galeries (20/3/54)
Glossina tachinoides, des savanes boisées (20/3/54)
Glossina morsitans submorsitans, des savanes (14/7/54)
Le long de la Volta Noire, il ne nous a pas iit&
possible, en cette fin de janvier, de mettre une seule
G,palpalis
en évidence, maigre de nombreux kilomètres que
nous avons parcourus le long dos berges, dans des gîtes
typiques, de 9 h. du matin a midi, ou de 2 h. à. 6 h. de
l'après-midi (tombée de la nuit).
Il faut dire que les nuits étaient fraîches â
cette époque, quoique dans la journée la température ait
atteint 28 - 300C.
A Banankeledaga, les minimum nocturnes enregis-
tr&s quelques jours auparavant sIetaient abaissés à 8:9OC.
Les temp$ratures au bord de la Volta devaient probablement
être encore inferieures, D1ailleurs des temp&ratures in-
férieures à 2OOC ne sont plus compatibles avec la survie
des glossines,

Nous n'avons pas trouvé, non plus, de glossines
en Savane, si ce n'est dans une aire fort limitée, située
à 500 m. du fleuve, sur la piste menant à Séguéré, dans
une cuvette traversee par un marigot en voie dtassèchement,
entourée de talus, de buissons épais et d'arbres. Nous
avons pu capturer 15 Glossina morsitans submorsitans mâles
et femelles, qui se jetaient sur les passants (27/1/55
entre 10 et II h, du matin) ; le lendemain, il ne s'en
montrait pas entre 3 et 5 h. de l'apres midi. Le 30/1/55
à 10 h., nous en capturions encore 2 au même lieu, C'est
donc à des conditions microclimatiques particuli$res
(é-
loignement du fleuve, exposition au soleil, protection par
talus et buissons) que des glossines devaient de se mainte-
nir à cet endroit.
b) Les taons, d'après les renseignements recueillis,
sont abondants en hivernage. En janvier nous n'en avons
recueilli aucun. Dans les collections du S,G.HJX.P. :
Atylotus albipalpus recueillis le 7/8/53.
c) Nous n'avons rencontré aucune Simulie, Selon
HOLSTlCIN (1953), elles sont très abondantes toute l'année,
notamment Simulium damnosum vecteur de Onchocerca volvuïus
de l'homme.
d) Les moustiques, étaient peu abondants à cette épo-
*
que. Nous avons pu néanmoins en recueillir quelques uns à
.
l'état de larves ou d'adultes. Nous y ajoutons les espèces
‘6
en collection au S.G.H.M.P. prélevees dans cette région :
Anopheles coustani (26/1/55) femelles et larves o
dans une prairie marécageuse au sud de Samandeni.
Anopheles funestus (26/1/55) larves dans cette même
prairie marécageuse (vecteur important de paludisme et de
filariose à Wuchereria bancrofti.
Anopheles nili (26/1/55) une larve : gîte herbeux sur
le bord de la Volta, dans le lit du fleuve (vecteur impor-
tant de paludisme au Congo-Belge).
Anopheles pharoensis (26/7/55) larves : prairie maré-
cageuse (rôle secondaire dans la transmission du paludisme)

- 15 -
Anopheles wellcomei (26/1/55) larves : même gîte
Anopheles squamosus (26/1/55) larves : même gîte.
Culex poicilipes (26/1/55) femelles : sur les bords
de la Volta, sur les herbes de la prairie marécageuse p
s'attaquaient & l'homme vers 14 - 15 h,
Culex (Mochthogenes) inconspicuosus (lI/8/54) larves
(S,G.H.~I.P.) e
Aedes (Stegomyia) luteocephalus (8/6/53) larves :
(s.G.H.~~.),
e) Pupipares : Hippobosca maculata, très abondante
sur les bovins de Samandeni.
f) Tiques recueillies sur les mêmes bovins (26/1/55)
Amblyomma variegatum
Boophilus decoloratus
Hyalomma rufipes
g) Trypanosomes. Les étalements de sang pratiqués sur
les bovins de Samandeni, appartenant au Service de l'Ele-
vageg n'ont pas révélé de trypanosomes (sur les lames,
quelques microfilaires, p robablemant
de Setaria labiato-
papillosa). Ces animaux, en juin 1954, présentaient pres-
.
que tous des trypanosomes. Une partie du troupeau a e-té
traitée, fin juin,au methylsulfate
d'Antrycide, puis à
L
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nouveau au début de décembre 1954.
De nombreux phacochères ct ruminants sauvages se
trouvent sur le territoire de Samandeni. Il serait de
grand intérêt de connaître leur degré d'infection trypa-
nosomienne,