ASSOCIATION POUR L'AVANCEMENT EN AFRIQUE DES SCIENCES...
ASSOCIATION POUR L'AVANCEMENT EN AFRIQUE
DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE (A.A.A.S.A.1
IIIème CoNmERENCE GENERALESURLACRISEAI;IMENTAIRE
ETLAPROJ3U0IONAGRICOLEEN
AFRIQUE
PROBLEMES, POLITIQUES ET SOLUi'IoNS
X-J, 9 au 15 avril 1978
pn%xmtéparAbdelKadwDIAW3
Laboratoire national de
1'Elevage et de Recherches
vét&inaires, (I.S.R.A.)
lIl&KAR KXhégal)

ASSOCIATION POUR L'AVANCEMENT EN AFRIQUE
DES SCIENCES DE L'AGRICULTURE (A.fi.A.S.A.1
III&me CONFERENCE GENERALE SUR M CRISE ALllCNTfdRE
ETLAPRODUCTIONAGRICOLEEN
AFRIQUE
PROBLEMES, POLITIQUES EX' SOLUI'IONS
TBAIAN, 9 au 15 avril 1978
pr&ntéparAbdelKader DZRLLO
Laboratoire national de
1'Elevage et de Recherches
vétérinaires, (1.S.R.A.)
DAKAR csénégal)

Le développement de lIElevage doit nécessairement passer
par la résolution des problemes posés par la lutte contreles dif-
férentes maladies animales. C'est pourquoi un effort particulier
devra être porté sur une meilleure connaissance des affections qui
sévissent encore sur notre continent provoquant des pertes consi-,
dérables chez nos animaux. Il importe également que des moyens
suffisants en matériel et en personnel qualifié soient mis à la
disposition des services vétérinaires pour leur permettre de jouer
pleinement leur rôle qui est avant tout la protection sanitaire de
nos troupeaux.

-2
Lesmaladies Andes, pourl'ensembleduCantinentafricain,
se
présentent différemmt selon que l'on considère :
- d'une part les pays nord-sahariens qui appartiennent à la sous-région rkdi-
terranéenne;
- a’wrtrrr part, les autres pays du Continent qui formmt la région éthiopienne.
Llimportance des myens mis à la disposition des services l&kkakes
pour lutter contre ces maladies diffère le plus souvent selon les pays. Ces
myens sont d'autant plus suffisants et efficaces qu'ils pmviennmt de pays
ayant acquis un niveau de développement élevé. Phis, dans la plupart des Etats
de l'Afrique tropicale, confrontés aux mltiples problèmes posés par une écono-
mie pdmre PJ déséquilibrée,
la p.J?iorité est donnée aux opémtions de dévelop-
pementqui, pcurcertains,devmientn&w
constituer l'essentielle, sinon
l'unique p&cmpation des services vét&inaires. Devant une telle attitude,
(-r, serait tenté de croire que les différentes affections animales, qu*elles
;
soient micmbiennes, vi.r~les, parasitaires ou nutritionnelles, sont suffisamnm?
cornues et juguiées pour que le Vétérinaire puisse totalement se détacher de CE
qui fut à l'origine de sa profession : la pathologie anirmle. Mlheureusemnt~
pour nous, la r+onse est négative et tout laisse à penser qu’il en sen3 t3-m~~
ainsi durant de mmibreuses décennies.
Pour étayer notre affirmation, nous choisimms arbitmiremmt quelques
maladies, en exminant ce qui a été fait et ce qui reste à faire pour les éli-.
miner. Nous dégagerons ainsi des types de situation de complexité croissante
dans lesquels les autres affections pourront tout naturellerrrrnt
se mnger.
- En ce qui concerne la Peste bovine, la situation n'est plus celle qui pr&
valait au début du siècle. ks grandes hécatombes qui décimaient les trou-
s
peaux, et nSme la faune sauvage, appartiennent désormais aux faits historiqwc
passés. Au cours du déja ancien projet conjoint n015, le vaccin de culture
cellulaire fut utilisé enmasse, sonnantainsi~tiquementle
glas pour
une vimse déjà m&&tue efficacement par de rmnbreux pays, lors des
. .
/
. l . .

-3
campagnes de vaccinations nationales annuelles.
Et pourtant, la peste bovine n'a pas été éradiquée : çà et là, des foyers
r&pparaissent ; on crie haro sur la faune sauvage accusée d'entretenk
lapr&enceduvirus...
L'application de mesurw prophylactiques conserva-
toires, r@uli.èrmmt et totalement menées devraient mettre fin à l'apparition-
sporadique des foyers nouveaux. Qui dit msures conservatoires, suppose myer~
mtériels et financiers, et même un certain degré de développemnt général
G.nfiw5truc~s mutières notarnnrrnt),
la peste mnifestant sa pé&té en
des lieux d'accès difficiles.
- La @.ripnewmnie @sente une situation rmins favorable, car cette affectim-
pers&ïte et se propage chaque année dans presque toute l'Afrique tmpioale.
La possibilité d'utiliser le vaccin lyophilisé Tl a facilité des opérations
de prophylaxie dans dencmibreux pays,n o-tament les pays fmncophones, et
le vaccin mixte : peste-p&ipneumnie bovine diminue le nombre de manipula-
tions sur le terrain (1). Mais tout n'est pas parfait en bordure du Golfe 61::
Guinée par exemple, où des réactions vaccinales exagérées ont été observées
surlestaurins Ndarm, plus particulièrwient sensibles, et tout n'est certai
nementpas connu. Chez 1'~~,l'infectionà-ypano~ganbiense~t
la r6ponse en anticorps à l'antigène H de Salmmella typhi (2); chez la SOIE.~
(3) et chez d'autres petits rongeurs de laboratoire (4) des observations
Semblables ont 66 tout X62vt effeCtu&s. Que sait-on des car&&es de
lar+onse
imunitaire des bovins vivant là & sévit la Trypanoscnniase ?
Lare&~e~t~~de~a*ouver~mti~
à dexicxlveaux
-8. .
.:a
<
- Venons en à des affections dont le contr6le devient de plus en plus
aXatoire, enprenantcamne exemple : la Brucellose. Les enquêtes épidtio-
logiques, sérologiques et bactériologiques, ont précisé à la fois l'existew..
l'extension, les conséquences éoonomiques et l'évolution de cette maladie
dans de nombreuses Agions de notre continent. L'action prophylactique :
sanitaire et mSdi.cale, basée sur les études et les rklisations aoccmplies
dans les pays industriels, peut être exécutée dans les centres de reoher~h:~:
2ootechniques et eXle s'y pratique la plupart du temps. Mais, en tenant
cmpte des conditions de l'élevage plus ou mins extensif existant en broussr
peut-on actuellement envisager l'application des msures d'abattage et de
vaccination, fortement reccmmdges par la règlemntation en vigueur ?
. . . / . . .

-4
La r&xmse est évidement non, et nous devons convenir que notre impact sur
cette naladie devient de plus en plus difficile et limité.
- La dernatophylsse a donné lieu a des études nanbreuses; mxis, son contile
demeure tout aussi ardu. Les pxwnim essais de vaccination se sont révélk
décevants (51, et, dans le dwine de la prophylaxie, tout reste à faire.
- LrrrsQulon aborde les affections causées par les Rickettsies et les mica-
organisnm qui lui sont proches, telles le IWwtwater, nos ~ssibilités
d'interyer7iansontencolleaussirestreurtes
: pr&mnitionimpossible 3
génétiiser,action sur les vecteurs, traitmfzntponctuel etsouventtmp
tamkî.f, constituent en r&lité les seules armes d'efficacité douteuse dont
nousdisposons.
- Si l'on se penche sur la pathologie des petits ruminants, on constate avec
regret que la situation sanitaire pose d'émrms problèmes qui ne retiennent
pas assez l'attention des services concernés. Chaque année, en effet, des
dizaines de milliers de chèvres et de mutons, de tous @es, succoxribent de
maladies infectieuses avec, pour les pays du Sahel, une fréquence accrue durz-
les mis de la saison froide. Et pourtant, l'on se doit de IBIBB&I~~ que la
vXi.eur éconcnnique de ces espèces n'a fait qu'augmenter ces r&xntes années,
cxmm en t&migne la mntée mpide des cours de leurs viandes dans de nombr~.z
centres urbains.
ksmrtalités font suite, le plus souvent à des syrxkmmzs respimtoires et/o::
digestifs, et à des viroses pas toujours bien définies, 3 cc@ications bact..-
riermes qui sont 3 l'origine de la symptcxwxtologie ; dans certaines régions,
des rnycoplasmes sont uniquement en cause. L'ensemble de ces affections a
retenu l'attention de mribreux chercheurs ces dix demikes années (6). Mais
a notre connaissance, si l'on excepte le Dahcmy, aucune prophylaxie de masse,
possible dans CM cas (peste des petits xwminants) (71, n'a encore été
entreprise, et le mnque indéniable de myens en personnel et en mtériel, dts
services responsables, ne facilite pas la mise en route d'op&mtions dans les
années à venir.
- Enpathologieaviaim des efforts considérables, souvent dîfficilmt géném-
lisables, ont &é acccmplis dans la pxkmtion des gmndes affections dcxninan-
tes : Typhose et mladie de Newcastle. Pour cette demi&, le pouvoir patho-
gène r&C.duel de certaines souches vaccinales a été la cause de mints d&oirzc
. . . / . . .

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obligeant ~~&kx~des prhaccinations avec des souches plus lentogènes
mis ausisimhs
iJlmlnogènes, en respectant un calendrier d'intervention mn@.'
wé*
La situation paraissait dans l'ensemble faxmble, lorsqutapparem2nt
les premiers foyers de bursite infectieuse @hladie de Guubom) (8) qui ren-
drrentcertainspays~i~dé~tsdeLaboMto~~~~pcaul1~
appmvisi~ tenvaccins rapidmtmis au point. Cette vimse,trh prG-
judiciableparles mrtalités qu'elle pxwoque,cx%kmitenoutreunétat
d'inmmosup~ssion
chez les survivants qui rendrait inopérantes les vaccim
tions ultérieures pmtiquges contre d'autres affections vimles (9).
-~~~ementht&s particuli&redoitêtrefaiteauxmXladiespamsitakes
dont
.
cxz&mes, (trypamsomses, heilerioses d'Afrique de l'Est - I&wtodoses)
constituent de vhitables facteurs défawmables du développenmt de l*Elevag-
dans l~quasi-totalité des pays africains trupicaux.
Des myens de lutte très efficaces contre certaines de ces parasitose?,
existent, mis leur application s'est toujours av4rGe très con-te et le:
BudgetquileurestconsacrG
estsifaiblequeleurs effets sontpeuapparentv
sur la sant6 animale. A ces difficultés, il convient d'ajouter la faiblesse titi
1106 coMdLs(MTKLes enmtière deluttecontm
certaines pmtozoosestelles que
la Babesiose, la 'Iheileriose, l'Ein&.ose et la Txypgmsomse.
- Si certainea mladies carentielles Mphosphomse,
ccmnce en Ca) sont c0nm.k~~
et mftrisées, dlautres par contre sont emoremldéfinies et parfois même
confoties avec d'autres affections.
Ainsi, ccme mua venons de le voir mpidemnt, les pertes considéra-
bles provoquées sur l'élevage par ces q+lques maladies mtrent que, mI.heu-.
musemnt,les pmblhs depathologiedoivent
encore constituer une part trk
importante des activités v6térinaixes. Pour y 3zbmédier, ont été p3%hmisés,
selonles cas,lemaintiendes~~~sures
conservatoires, l'accroissement des
myens enaatéMeletenpersonnelqtliillrié,l'appelàla~.~~
accrus, fomtion et qualification, Recherche ne sont-ce pas13 des ccxnposar-
tesnrisnussduT3çsveloppement3