‘IINISTERE DE LI\ RECHERCHE SCIEbiTIFIQUE . ...
‘IINISTERE DE LI\\ RECHERCHE SCIEbiTIFIQUE
.
ET TECHNIQUE
I ~!%~ITUT SEWG,'kAIS DE RECHERCHES
/‘&PICOLES (1 .S.R.,p.. >
1:
"t~BORkT0IF.E NRTIDNbL DE L'ELEV!%E
'ET DE RECHERCHES VETERIMIRES
DIFFllSION !JE F!?ELLFS LRETIERES EN
MLIEU ELEVEUR AU SEW3;P.L.
METHODOLOGIE ET PRENERS RESULTI\\TS
Par
J.P. DE~fIS, 0. FAUGERF et B, KEBE
,
Lnmmunication à la Confkence Internationale sur
REF. no 1lG/ZOOT.
la Production laitier-e dans les Pays en voie de
.il?~eloppement.
-
DECEkW?E 1983.
F~!imbourg, 2 au 6 avril ;%i!-.

I- INTRODUCTION.
Le Sénégal importe réguli&wnent chaque année pour environ trais (3) viii?-
.
liards de F CFA de lait (surtout en poudre) et des produits laitiers. kW dini-
nuer ces importations coûteuses, le gouvernement a dëcidé, il y a une vingtaine
d'ann&s, de se doter d'un Elevage laitier et pour CC faire, a fait entamer des
études sur l'adaptation de femelles laitières importées.

Le choix s'est d'abord parti! sur les races Sahiwal et Red Sindhi regroupees
depuis lors sous 1 e vocable unique d'animaux pakistanais (1963, 1965, 1968), puis
dans le cadre d'une production intensive sur des femelles de race Nontb~liarde

(1977).
Les divers essais ayant H~t5 concluants, il a 6té décidé en 1982, de passer
à une phase plus active de l'opération en mettant les vaches laitières 3 la dispt;-
sition d'éleveurs de statut privg. Les exploitations encadrées sont de 2 sor-ks :

- les unes d'embl6e intensives, créees chez des exploitants disposant de
moyens financiers moyennement 3 tr&i importants (type A),
- les autres installées chez des Eleveurs disposant déjà d'un troupeau tra-
ditionnel mais dont les possibilités financières sont très modestes et
dont on essaye de faire passer l'exp 'loitat ion d'un mode d'élevage exten,
sif à un mode intensif (type 5).

Le problème qui se posait etait celui de la conception d'une mHhode de
vulgarisation efficace,
La solution prQpoSée consiste en la mise en place d'un systeme composé de
2 volets agenc@s de manière particulière I
- l'un d'encadrement,
.
- l'autre de developpement.
Le present document expose d'une part4 la méthodologie app'liquee ct d'autre
part, les résu'ltats obtenus 2 ce jour.
II - METHODDLOMC.
Elle repose sur les principes suivants :
II. 1. Indépendance du processus de d2veloppement et de l'encadremont.
/
. . . . . .

-2
Il n'ya 3~s de lien structure1 entre l'encadrement et les elevages cncadr~s
L'organisation du reqroupement des difforents Slevages prives doit être complidto.
c'est a dire contenir toutes les fonctions nécessaires au developpement de l'opera
tion, même en lEabsence de l'encadrement. L"est donc eue dès le départ, celui--ci
ne doit Gtre aucunement intégré au processus de développement, mais être présent
à chaque nécessité, en tous lieux et à tous moments.

Dans le cas de développement de la production laitière au Sénegal 9 l'enca-
drement, denommê CETRA, c'est a dire Cellule d'encadrement temporaire et de recher
ches d'accompagnement, appartient au Service de Zootechnie du Laboratoire Natio-
nal de lIElevage et de Recherches Vétérinaires de Dakar, organisme de recherches

de 1’I.S.R.A. (1). Des agents de la Direction de ?a Sante et des Productions Ani-
males participent au fonctionnement de la Cellule. On parle d'une
CETRALAIT et
une CETRAOVIN est en cours de realisation dans le domaine de l'élevage ovin inten,.
sif.
II.2. Regroupement des éleveurs exploitants.
Dans le dsveloppement de la producticn intensive de lait, il apparait que
la plupart des op+ations nécessitent une @?stion centralisée : recherche des
natiêres premières, fabrication des aliments, commercialisation du lait, rcpro-
duction, pathologie... ne peuvent être réglees au niveau d'une seule exploitation.
Il appnrait donc que le regroupcmanb + des exploitants soit une Gvolution
normale. Les formes du regroupement peuvent être variables, mais il est essentiel
que ce groupement puisse ëtre gere comme une véritable entreprise, seule formation
efficace dans le cas présent.

Au Sénégal, avant de mettre en place leur groupement, les éleveurs ont pre-
feré dans un premier temps, créer une amicale prenant en charge une partie de cer-
taines acti.vités de la collectivite, mais surtout destinee à tester et à develop-
per les volontes de regroupement plus formalisé.

---
(1) Institut SGnGgalais de Recherches Agrfcales.
. . ./ . . .

II.3. Creation d'un environnement favorable au.développement.
Tres souvent, quand on parle de dWe!oppament de la production animale, cn
cherche à identifier les freins i les contraintes, Et une fois cette reconnais-
sance faite, on essaye de rPçlcr les probl%mes sépa rement.

Il semble qu'il serait peut être plus judicieux dans une vision plus glo-
bale, de mettrz en evidence l'ensemble des facteurs environnementaux necessaires
au developpcment d'un elevage donnG et 5 partir des connaissances actuelles de

realiser la construction pratique des exploitations.
Cians le cas de la ?roduction laitiere intensive de lait dans la @ion du
CapVert deux (2) types de facteurs esistent : des facteurs externes entourant au
sens propre l'exploitation et des facteurs internes.
II .3.1. Maitrise des facteurs externes.
I\\ - L'alinient?tion
I = I_ .-, v 2, .= ._, . , '. I I _ _
C'est un des facteurs essentiels de la rcussite de l'élevage laitier. Les
problemes de 1"alimentation peuvent être decompcsSs sous forme d'une chaine d'ac-
tions"élementaires" qui constituent chacune un stade necessaire dans la maîtrise

de l'environnement de l'exploitation :
'Animal
I
Prix de revient
I
Utilisations
Prix de
alternatives L
revient
Etablissement d'une
ration
-
?-
I - T - - - -
A base de sous pro-
A base.de cul-
1
tures fourra- -
/ duits.
‘--=Y--------’
gères.
---
Identification
l Mobilisation I
NkessitG de concentres
d'équilibre et de rro-
duction.

En fait, il s'agit plutôt d'une tise en otir,p rkr diîft?rants jWobl&?@s ?t
d'une organisation des :Civers
facteurs avec Four unique but la satisfaction des
besoins de l"anima1.
Les problemes de recherches existent, mais la m&onnaissance
relative de
certains points prWs n'emn%chc pas actuel?ement la mise en place sur le terrain
d'exploitations fiables.

B - b-~g$hxd~‘~gig.
Surtout avec 4es animaux a hautes potentialit3s importes, il est neccssaiw
de prévoir une surveillance véterinairc rapprochée. A l'experience d'ailleurs,
dans le type d'exploitations rEc?lisees,

si la mêdecine collective prophylactique
est rigoureusement appliquee, il apparait aussi une nGcessaire medecine indivi-
duelle curative, car toute atteinte à la sante d'un animal se repercute sur sa
production. Cette médecine doit etre nratiquae par un pcrsonrel plus Comp$tent et

entraîne donc la Farticipation d'un vét6rinaire praticien et la mise en place
d'une pharmacie comnlete et r6guliercment approvisionnee.

~ctucllemant pour les femelles %ntbiiliardes, dans quelques temps t!our 1~s
pakistanaises,
I'insGmination artificielle est le moyen de reproduction adoptG.
Il nécéssite l'utilisation, à\\pr&s formation d'agents inséminateurs et une impor-
tation de semences. ta conservation de ces semences implique une chaine du froid

I
continue qui suppose un approvisionnement en azote, des rg$cipients ~f’yCXJi%i~tES
adaptés.

Il reste de nombreux problemcs 3 r&oudre pour atteindre 3. une benne maî-
trise de la reprcduction, ce qui justifie des travaux de recherches (utilisation
rationnelle des hormones, contrôle précoce de gestation...).
le problPme :lu transpnrt des aliments et du lait doit être résolu. Dans le
cas du pro,iet laitier, le transport est actuellement effectue par un v&hicute
et un chauffeur de l'encadrement2 mais des pourparlers sont engagés l?our l'achat
d'un petit camion appartenant en propre au groupement. te carburant, l'Auile ns-
cessaires sont ;:'ris en charge par les exploitants. L'activité du vêhicule couvre

le transport des aliments de la ferme aux exploitations, du Tait des Glcvages à la
ferme et enfin de la ferme a nakar, lieu de vente du lait.

.*. / . . .

E - Traitement et conditionnement du lait
__Y--_"__--------Y.~-_v -_..= -_,.l-_.__o_, _*.-
Ils ont'lieu â la ferme de Sangalkam qui est equipee d'un pasteurisateur
et d'une conditionneuse. Au debut, les éleveurs ont 69% tentes de vendre directe-
ment la totalite de leur lait aux portes fie leur exploitation, Mais ils se sont
rendus compte que si pour l'instant la chose etait possible en raison de l'offre
limitee en fonction de la demande, fes prcibl~.mos seraient differents lorsque les

exploitations se multiplieraient et les productions augmenteraient.. La traite du
matin est donc envoyee à la ferme pour traitement et conditionnement.

F - Ccmmerci3lisation
--s---m..?,-, ---....--- *
Pour ce qui est du lait pasteuris 6 <?t conditionne, la commercialisation
est effectuee par le Laboratoire à Dakar. Le lait est vendu sans aucuno ;:iifficultr
à deux cent dix ,francs (21? F) le litre (une augmentation Ae l'ordre de 20 F est:
prjlvue au début 3984). Une enquëte sommaire du marche potentiel en montre la gran
de élasticité dans la qualité et le prix offerts.

Il est irnvisagc,
lorsque les quantites seront supérieures, quEune commer-
cialisation plus aclnt@e soit realisée, en particulier dans les kiosques de vente
de pain fo?ts r6pandus ii Dakar, et qui seront munis de petits réfrigerateurs pour
ce service, Ce projet est actuellement (3. 1'6tude. De même, il convient ~I'intéres-'

ser des a prgsent, les industriels laitiers de la place, actuellement utilisateurs
de laits en pou%, mais tenus de faire appel ,Z la production locale dans la me-
sure de son existence.

G - Assurance mortalité
-_,~--YYa_--------..,"
'
Tous les animaux des exploitations sent assures à partir de vingt quatre
(24) mois. Les Zlevc.urs payent une prime s'?levant
.
à 6,5 p 100 de valeur déclarec
de chaque animal et sont rembourses avec une franchise de 70 pIO0.
H - La formation
-__..Ux_*m....."__*
La formation s'adressa à ljensemble des agents qui sont en contact avec
l'exploitation.
H.l. Le berger.
C'est la "cheville ouvriere" de 1"exploitation. Sa formation se fait en
plusieurs temps ;
- à la ferme de Sangalkam par un stage de trois (3) semaines 8 un (1) mois
en continu * Le berger stagiaire est confié successivement aux differents
. . ./ . . .

- 6
ouvriers 1e la ferme, Sous la direction du chef d'exploitation, la for-
mation est ainsi bien assur6e sur le plan pratique. Par ailleurs, la mG
I$ode est bien accept& par le personnel hôte, puisqu'il peut ainsi Se
déchargsr d'une partie de son travail sur le stagiaire,

- riguli@ement des réunions d'infomation sont organisées dans les lccaux
de la ferme de Sangaikam. Chacune de ces reunions est consacrée à un.
sujet particulier ayant trait 3 des difficultés relevees dans le fcnc-
tionnement des exploitatiens,

-. enfin9 si un berger éprouve une difficult6 personnelle sur un problème
quelconque, le personnel d'encadrement est disponible pour contribuer à
y porter remède.
H.2. Le propriëtaire-exploitant.
Il est impti:r:znt qw le propriétaire de l'exploitation sache de façon prP-
cise ce qui SF, passe sur son domaine et cn particulier ce que l'encadrement prc-
pose comme sclutions aux diff&rents probl@mes, et ce qui a été appris au berger,
afin que le sens dss directives soit unique.

Il est organisé de temps à autres,des réunions techniques regrruy!ant b2r.m
gers et exploitants propriétaires.
II * 3.2 I ,:a
f+îtrise des facteurs internes,
-
-
Il s'agit des facteurs qui sont internes à l'exploitation et qui relèvent
de la gestion proprement dite de l'unit6. Ces diffÉrents facteurs sont les suiL
vants :

A - Le Eersonnel.
..-m m.--m-----
Comme il a &ti- dit précédemment, le personnel des exploitations doit être
bien formé et c'est en fait le plus souvent au ber-er qui s'adresse l'cncadre-
ment. En plus de la formation permanent?, il est important que le personnel béniil-
ficie de conditions materielles satisfaisantes soit
un bon salaire et des pérlo-
des de repos assurGes.
Sur ce dernier point existe actuellement un problème. En effet, comment @révoir
un congi pour les bergers ? La solution actuellement à l'essai consiste en la
formation de bergers en quelque sorte vgiants, remplaç$nt-: successivement dans

. . ./ . . .

- 7
chaque,exploitation le berger titulaire pw-lant son repos.
S'agissant du salaire, il doit correspondre aux normes legales.
B - Patholonie.
,,.c.,,.sm3,-
Si l'encadrement se char?? d'assurer la prevention et le traitement des
différents i:roblQrws pathologiques, c'est bien au niveau de l'exploitation que la
surveillance doit etre attentive. La au,?ntitG ?e lait produite par un animal jour-
nalierement
est en yande partie fonction de sw état de santé. La moindre dimi-
nut-ion anormalr de production doit être ccnsi&?r@e comme un signe inçuietant. En
fait, les bergers doivent reconnaitre r'apidement un état possible de maladie chez
l'animal et aviser immédiatement le responsable traitant.

Pour ce qui est de la pathologie niamaire par exemple, le role des exploi--
tants est essentiel. L'hygidnc de la traite en kffrt, est le garant du bon État
de la mamelle.
C - Alimentation.
yM----.mI-sm...m
L'encadrement (l'environnement) z-St responsable de la composition de l'ali-
ment et de sa distribution. Par contre? l'utilisation par les animaux est du rcs-
sort de l'exploitant. La ration doit en effet, Ptre distribuée individuellement
en fonction du poids de l'animal, de son &tat physiologique et de sa producticn

laitière. L'ol,;vour doit distribuer cet aliment toujours à la même place et hahi-
tuer son animal à celle-ci, il kit prsvoir une quantite d'aliment supWicure de-
vançant la production au moment de la courbe ascendante de lactation. Tous ces
points ne sont Tas évidents pour des Eleveurs néophytes, ils doivent donc être
analyses et faire partie du patrimoine de connaissances nouvelles introduites dans
l'exploitation (cette remarque s'applique 5 tous les facteurs internes considérer)

D- Reproduction.
m---lm.z*s:>---
Là aussi, le personnel de l'exploitation a un grand M?e à jouer- puisqu'en
principe de la dotection correcte des chaleurs d$pend la maîtrise de la reproducw,
tion dans le troupeau. En fait, les méthodes employoes actuellement (induction des
chaleurs et insémination artificielle) reduise un peu le rôle du cont?olc rappro-
che. Il n'en reste pas moins que la surveillance de ce facteur ci& de la repro-
duction doive être bien assuree par ailleurs.

. . ./ . . .

-8
E- Fvolution pond5rale des animaux.
~"y"""yu"" """"X"""".s"."""""""".Y
Les animaux peuvent être pesés r@ulierement ou plus simplement leur poiils
apprecie par des mesures barymetriques. C'est une operation qui se justifie PLI~S-
qu'il subsiste encore des probl$mes dans la technique d'entretien des animaux.
F- Contrôle de la production laitiere.
Q"r,‘_r_l""..~_"--C"" """-""-.-""""U.-LI"...I
Il est essentiel pour suivre les résultats techniques essentiels de l'ele-
vage. Actuellement ce contr6le est journalir:r (nécessaire pour l'exploitation)
et les chiffres sont interprétés j'ar l'encadrement ; Zi partir de 1984, 1s contrôle
deviendra,pour les :!onnGes sorties de l'i?y~l-itaticR,~imensuel ,accompagnant les
prelèveaents destinFs 5 l'appreciation des qualités tecnnique et bacteriolegique
du lait.

r
a - Vente du lait.
"""Y"""""^--."
Pour ce c-;r:i est de la vente du lait produit lc matin, le probih zst rii-
glé. Il reste à l'exploitant & assurer la vente de son lait du soir aux clients
qui viennent le chercher sur l'exnloit~tion.
Il est nécessaire que cette vente se
passe dans les bonnes conditions d'koulement et de prix.
Hyoihc uén&alc de l'exploitation.
H - I. r-"""ui~~"""""""""~""-, "m. .."".s...n,-.
L'exploitation doit être r4gulièrement nettoyée (le -f~&4r recueilli, en-
tassé, vendu ou utilisé sur Place) d&infectk réqulierement désinsectisee. L'aire
de traite doit être particulièrement soignec, de même que tous les accessoires
utilisés.

I- Déparasitage externe des animaux,
I" ""L."""" """""""".~Y""-""""~"~"
Mention spkiale est faite peur ce problème extrêmement important dans le
milieu consid@rG. Les affections transmises par les tiques sont en effet fréquen-
tes, graves9 scuvnnt meurtrières, leurs consaquences donc toujours dramatiques
peur l'exploitation. La bonne application de cette intervention de routine est
de l'entier ressort de 1'ex;lloitant et & sen personnel.

J - Gestion Gconomigue.
""ee"""""m"""""u I"
Pour l'instant les diverses donnees economiques relatives à l'exploitation
sont centralisees par l'encadrement qui se charge des différents calculs synthé-
tiques (prix de revient du lait,+ valeur ajoutee, excédent brut d'exploitation).
. .
/
*

..O

‘- 9
La seule intervention (essentielle) de l'exploitant est la tenue journaiiere d'une
comptabilitê simple sous la forme d'un registre des recettes et dépenses.

K - Conclusicn
--s.Iw.mm-Y-*
On peut remarquer qu'en définitive, la bonne marche de l'exploitation de-
pend essentiellement des hommes chargés de la faire fonctionner, La formation de
ceux-ci, exploitants proprietaires et personnels est donc un point qui doit rete-
nir une exceptionnelle attention. L'un des aspects (les rGunions) a été aborde
dans l'analyse des facteurs externes ; l'autre consiste en la distribution dans

les exploitations de fiches techniques courtss,simples, claires,traitant un seul
sujet ou même un seul point de technique. La confection,en fonction des besoins
et des prob?èmes abordes,dc ces fiches permettra ultérieurement 1"édition d'un

,
fascicule donnant une idée globale de ce qui doit être fait en milieu tropical
pour réaliser un @levage laitier intensif.

III - LES RESULTATS OBTENUS.
III.l. Les effectifs dos exploitations et des animaux.
L'opération a été démarrée en octobre 1982 par la mise en place de six (6$
exploitations composées chacune de quatre (4) animaux : deux Montbéliardes et
deux pakistanaises. Puis ces premieres exbloitations ont eté progressivement rsn-
forcées, d'autres ont et@ creees. Si bien qu'en octobre 1983, les effectifs
etaient de cent quinze (115) vaches laitiGres toutes issues de la ferme de San-
galkam. Depuis des eleveurs senegalais (13) ont décidé d'acheter directement des
genisses pleines dans le berceau de la race en France. Ces animaux sont
donc ar-
rivés au Sénégal en novembre 1983 portant d'un coup les effectifs globaux à cent

quatre vingt trois (183) têtes dont cent dix sept (117) Montb?liardës et soixante
six (66) Pakistanaises. Le détail de la repartition est donne au tableau no 1.
Tableau no 1 E Kepartitinn des animaux dans les exploitations (Dec. 1983)
I
I
~4~ONTBELIARDES
l
1
TYPE
PAKISTM~~I~F~.l. .
1
l
I _
(nses au Sen&-j
,D’EXPLOIT4TIOM
, D;;ort&;.en , nees wlSSné-
cjal).
1
1
B
1
néant
l
24
1
1
I
..- 1

111.2. @ dGyeloppement des exploitationsw.
1112.1. Type A.
.mL.l
Des études théoriques pni: montre que le nombre optimum
d'animaux dans
l'exploitation de type A est de iO-1'2 femelles laiti&es pour assurer-la meilleu-
re rentabilite (en particulier c'est la capacitE maximale de travail d'un berger).
En pratique, les cleveurs ont ressenti
aussi :a n@cessit@ d'augmenter la taille de
leur troupeau (4 au depart) et !a tendance est donc a 1"accroissement du cheptel
laitier de l'ex$loitr7!ti~.

111.2.2, Type R
- ,-m-z.
Dans les élevages de type B, le problgme se pose de façon fort différente.
Comme il a et.2 indique précédemment, il s'agit de faire passer l'ex;>lcitation de
son état traditionnel â. un nouvel Mat, plus spccialis& et intensifie. La mise en
place de 2 à ? feec;lles pakistanaises entretenues selon un mode intensif permet
à l'éleveur de ccmprendre directement, chez lui et à son hSnéfice, 1'intGrEt de

ces techniques d'intensification. Le stade suivant est l'entree en mode intensif
des animaux du troweau traditionne'! qui le méritent. Cette position, dOj2, acqui-
se dans l'idée par certains Eleveurs, suppose que soit fait un choix en fenction
de la sp~culstien choisie et des qualit&
laitigres des animaux retenus.
Le reste du troupeau, moins OU réas productif, sera progressivement éliminé. Snn
existence est d'ailleurs dajà fortement menac& par la très importante diminution
des surfaces pâtursbles et leur qualit dc plus en plus méidiocre (s:khcrssse).

De toute maniere, la prr?uction laitière de ce cheptel étant tres faible,
il est propose aux Lleveurs un croisement dss femelles retenues avec de 13. semence
de taureaux pakistanais dans
un premier tz9psI b'ontbaliards
:
ulterieuremcnt si les
conditions des exploitations le permettent.
111.3. Problèmes alimentaires.
Si l'annce iicoulk n'? pas permfs 4e rEscudre toutes les diffïcult@s d'ap-
provisionnement, des amorces de solutions et quelques solutions ont pu être trou-
vées, Cette confrontation en particulier avec les indistriels détenteurs de sous

produits agroindustriels a permis dl-identifier et de mesurer les contraintes liées
à leur utilisation rationnelle (autres utilisations, prix, quantites dispcjnibles,
transport... ). En fait, la constitution d'une ration (c'est 8 dire composée d'@l+
ments variés, mClang& pour une meilleure efficacité) n'est pas chose aisge car
ce type de demande est peu connu sur 1.2 march6.
.,. / . . .

- 15
IV- LES PROBLEMES A RESOUDRE
Les difficult&s esswtie!lns sont rrlatiws à l'alimentation, à la repro-
duction ,et à la trésorerie do l'exploitation.
IV.1 - 4limentation
Durant toute l'annee 1383, nous nous sommes efforces d'assurer aux ani-
maux des exploitations un approvisionnemont correct en aliments. Malheureuse-
ment, nous avons connu de nombreuses runtures de stocks des matières nremiercc
entra'lnant la distribution de rations incompletes qualitativement et quelquefois

insuffisantes quantitativement. Il no faut pas cacher qu'il s'agit la d'un
problème grave, difficile 4. résoudre car mettant en cause des agents économiques
dont les préoccupation s ne sont nas trEs proches de celles des promoteurs d'un

élevage intensif. En consequence,
les agro-industriels, malgré la reconnais-
sance d'un disponible, ne font pas toujours bmucoup d'efforts dans le sens
d'une collaboration etroite avec les organismes désireux d'utiliser rationnel-
lement leurs sous-produits.

Pour résoudre ce problème, nous avons tent6 d'evaluer de façon plus pro-
che possible les c'iffBrents besoins en matieres premieres et en moyens de trans-
port pour un2 annGo, de prevoir un échelc~nnwent des livraisons et des paiements
en fonction du mois mais aussi des disponibilités saisonni6res. Le document
résultant de ces prévisions a éte diffusé dès le mois d'octobre dans las dif-
férents ministEres et organismes (ou sociétCs) concernés. Dans l'ensemble,
les réactions ont et.6 encourageantes*

IV.2 - Reproduction
En 1983, l'installation de 1'insFmination artificielle, seule méthode
utilisable pour maintenir sinon améliorer 12 niveau génétique du cheptel lai-
tier, a >OS&? un certain nombre de problemes que l'on peut diviser en 2 points

.
IV.2.1 - Problèmes nhysiolocilues
--..-----..-lm---..-r-PI
-mm
L'nnplicatior! do la technique est entièrement nouvelle au Sénégal dans le
cadre d'ex::loitations privées. Il est donc naturel que certaines difficultés
apparaissont liée Y aux conditions d'environnement différents du berceau d'ori-
gine où .Aes problemes voisins se ooscnt aussi d'ailleurs,car une reproduction

. . ./ . .

- 1.6
correcte y est aussi une préoccunatian majeure. La détection des chaleurs,
l'utilisation rationnelle dos ;roduits do maîtrise des cycles, l'insémination

elle-mEme, l'alimentation en ~l~mw~ts favorisant de bons nhénomènes reproduc-
tifs sont autant de techniques qui dcmandcnt de la part des éleveurs et de
l'encadrement un certain temps d'aoprentissage.

IV.2.2 - Prcblèmes d'organisation
--,.---e-m----- --".-"-me-
Cet apprentissage des uns zt des autres est encore ylus essentiel dans le
domaine de 1;: ;?lanification des riiverses interventions nécessaires. Là aussi
les techniques sont nouvellos et l'adaptation 8 la specificité des rxploita-
tions sénegalaises yeut nrenckr un certain temns oui

, malheureusement peut se
traduire par 4~s intervalles entre Glages trop longs. L? mise en place d'une
6ouipe rrnforcee (un second inseminatrur :?st actuellement en formation) doit
se traduire prochainement Far d-s nrogres sensibles dans ce domaine.

IV.3 - Trésorerie de l'exploitation
Dans le domaine (1.; la gestion de l'exploitation, les problèmes se posent
de 2 manières différentes : l'une techniqua, l'autre asvchologique, bien enten-
du étroitement tributaires l'une de l'autre.

IY.3.1 - Aytnroche technips
- L,,,,-..-..w.--,
Les exploitations actuellement nn fonctionnement abrite en général un nom-
bre peu 51~3~6 d'animnux/exnloitant) et par consPqucnt tous nroblGmes (épisodes
pathologiques,

retards de fecondation, disparition d'un animal) entrainent des
diminutions importantes d c la productivîtn globale du troupeau. Même s'il n'y
a pas de production, l'animal consomme des a?iments et il est nossible que
durant certains mois de l'annee, le bilan soit nGqatif. Bien entendu, ce qui
compte au niveau de la Gestion d'une exploitation c'est le bilan annuel, mais,

cette notion n'est pas toujours bien anprdhrr&?e, ce qui nous conduit à l'exa-
men du deuxième volet.

. . /. .,*

- a.7
IV.3.2 - &erochr wlcholonigue
-,,,,-L, -----I- -
-
Pour un 6leveur dGbutant dans l'exploitation anim?lc de type intensif, il
est évirtemment facheux que _<+ taas?s à autre, cn fonction des fluctuations de la
production, i ! faille vwszr de l'arqunt plutôt qu'en recevoir. On oeut toujours
arguer de la rGcessit5 de #rer

de maniere annuelle lc budget de l'exploitation,
la chose est toujours difficile zi faire admettre. Existe-t-il un moyen de résoudre
ce probleme de tr&orerie
? Il serait yeut-$tre nossiblc ti'envisaqer au niveau des
comptes mansuels de la "coop&tive" 1,~ possibilits de ne las demander de vers?-
ment lorsque le sclde est nG?atif maris d'6quilibrrr sur les mois à solde positif
suivants de manigre à ce qu e l'opératiw pour 1'Glcvcur soit toujours nullf? ou
positive vis-a-vis du qrcwement. Cette technique demande une organisation cowta-
ble sérieusc mais constitue un? nnprochz de solution à Mudier.

IV.4 - Le transfert des rrsponsahilitfs
Comme nous l'avons vu ~rMdemment, un des nrincilcs de d4nart est l'indE-
pendante de la CETRA et 6u processus de &?wlo~nement
lui-même. En fait, dAns
un premier temps, la création des AffGrents ClGments du projet revenait à l'en-
cadrement : alimentation, reproduction, pathologie, 3ssurance mortalité, formatfcn
du personnel... AprGs une annl?n de fonctionnement (pour quelques exploitations),

il est p9ssihle d'envisager le transfert -le certaines rssoonsabilites au growe-
ment des éleveurs. C'est ainsi donc qu'en dChut lg84, ce grounemcnt prendra en
charge la totalite des ?robl&s relatifs au x intrants lalimontairïs. Il est bien
entendu nccessaire que la CETRP rcstn à 1 a GsFosition des 5leveurs '3our tout
proh?Cme ;)ouvant

se poser miis Irissi en mettant à leur service le
moulin de Sangalkam et son personnel en nroc6dant à tous les contrôles dc qualit
et de conformit5 Cres aliments nVcessaires.

L'encadrement continuera par ailleurs
à rechercher les amG?iorntions nossibles cja ces aliments. De mgme, au fur et a
mesure des possibilites, les autres f?ctwrs pourront $tre intsgrés, en accorr!
avec les ex!-!loitants,

dans les fonctions +u grouwment des éleveurs.
. . ./ . . .

- 18
CONCLUSION GENERALE
La m3hode proposée regosr: sur un certain nombw b'ontions qui lui permêt-
tent une bonne efficacité sur le terrain. k-nendant, 4 l'expos6 des resultats
obtenus, il apparaft un certain norhre C!C lacunes qui tiennent aux wssibilit2s
pas encor parfaitement contrfilEes,& mattrisrr les facteurs internes et sur-
tout externes resrw2sablcs de 13 honnî marche fks exploitations. Pour que- cette

matrise puiss e devenir plus effective, la volont II> rëussite doit s'affirmer
par un regroupement organis4, form3lis3 c:t l@alisC, responsabiliss enfin des
differents ~x9loitants.

RESU!?E
La 7rCscn-k Ptudz vis2 'j. zrbciscr les composants de la mWîodoloqie em~lo-
yfic pour la misc en place d'une nroduction laitiGre intensive dans la rG?ion ?ec.
Niayes : indépwdance du Drocessus r'e Cvel-rpement
et de l'encadrement, regwu-
pement des Aleveurs exploitants, awlysc fkhs conditions externes et internes
d'un environnement propice au c%velogwment.
Dans une &uxiEme Fartie, quelques
rhultats sont exros?s et enfin une analysE des nrnhlPmes à r%ou:!re est tenth.

- 19
B I B L I O G R A P H I E
1 - BA (Y.) - Rapport de stage. Etud- du prix de revient du lait à partir des
r&ultats de la ferme expGrimnnta1 2 de Sangalkan, Ref. n'133/ZOOT., novembre
1982.
2 - BA (Y.) - Les coûts de transfert de la ferme dz Sanqalkam et bilan econo-
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R@f. n"56/ZOOT., mai 13D2.
5 - DENIS (J.P.) - Pwport sur les twd~iites d'utilisation des animaux de rat:-
montSGiiar& au SfinEcial. Propositions de rcorientation. Ref. no 008/Z@C?T.,
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6 - DENIS (J.P.), RORERGE (G.) - Adaptation d'un troupeau de femelles montM-
liardrs au SenQonl. Résultats techniques. REf. n* 004/ZOOT., mars 1982.
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7 - DENIS (J.P.), ROBERGE (G.), W’sYE
Nrl . ) - Les resultats de l'introduction
de bovins laitiers de race montbG1 arde au Senéqal. Ref. n"49/ZOOT/CF/
PHYSIO., avril 1982.
8 - DENIS (AP.) - Les resultats de l'i ntrcduction de bovins laitiers de race
montbGliarde au SSné+l.
9 - DENIS (J.P.) - Les resultsts de l'introduction de bovins laitiers de race
montbeliardc au Sénégal (1?77/1981). Performances de reproduction. Réf.
n042/ZOOT., avril 1982.
.i. / . . .

10 - DENIS (J.P.), DIr)P (K) - Les rfisultats de l'introduction de bovins laitiz;
de race montbeliarde au Senegal (1937/19Cl). \\I - Problèmes pathologiques
Réf. n"66/ZOV., mai 1982.
11 - DENIS (J.P.) - Rap;wrt sur le programme de promotion laitiere dans les
Niayes. Les orientations. Ref. n0151/ZOOT., dGcwbre 1982.
1 2 - DIOP (Y.) - riffusion des femelles laitieres de Sancalkam. II - Note tech-
nique sur la conduite des anirwx.
13 - FPUGERE (O.), DENIS (J.P.) - Premiers ~lements &Xnomiques pr$visionnels
relatifs à la production laitier.2 dans la @ion des Niayes. Réf. n"67/
ZOOT. c, octobre 1983.
14 - MONGCDIN (B.), TACHER (G.) - Les sous-?rnduits aoro-industriels utilisables
dans l'alimentation animale au Slnii~al.
Etude FAC convention 78-31-298
IEMVT, septembre 1979.
15 - TRAr)RE (B.A.) - Promotion 1aitiGrz-s dans les Xiayes. Etude socio-
économique des unites -de ?rorfuction laitiare de type A et 5. Wmoire de
fin d'étude ENE.4, cli?cemhrc 1?13.

16 - Promotion laitiere dans les l+iayes. Bulletin 4s liaison n”1, septembre 1982.
17 - Promotion laitiGre dans les Niayes. Bulletin de liaison n"2.
18 - Promotion laitiere dans les Niayes. irfulletin de liaison no39 novembre 1982.
19 - Promotion laitiera dans les Niayes. nullctin de liaison no?. Rxf. n*12/
ZOOT., mars 1983.
20 - Promotion laitiere dans les Yiayes. Fiche technique no?. RCf. n"136/ZOQf.,
novembra 19S2.
21 - Ranport annuel sur les recherches on Zootechnie 1982. Réf. n"27/Z00T.,
mai 1983.
22 - Diffusion des femelles laiti?res de XX. I- RGanGnagement du cheptel de 1s
station. Etablissement des listes d'animaux à diffuser.