IXe JOURNEES MEDICALES DE DAKAR -...--------- 15 -...
IXe JOURNEES MEDICALES DE DAKAR
-...---------
15 - '20 JANVIER 1979
-----------
LES SOUS PRODUITS AGRO G\\TDUSTRIELS DISPONIBLES
AU SENEGAL ET LBUR UTILISATION
EN EMBOUCHE INIENSIVE
Toute activit6+agricole et industrielle aboutit à l'apparition de plu-
sieurs types ~~mitières.
I f'
Les mes représentent l'objectif essentiel de la mise en oeuvre des tech-
niques en cause et constituent les produits,
Les autxm, susceptibles d'être valoris6es im&diaterrmt ou après l'appli-
cation d'une technique appropriée, reprkentent les sous produits.
Une dernière catégorie constitue les déchets qui sont rejetés tout autant
qu'on ne leur a pas encore trouvé une utilisation rentable.
L'intérêt des sous produits dans lsalimentation animale n'échappe plus à
,
personne et le Sénégal, où se développent plusieurs grandes cüLtures industriel-
les (arachide, canne à sucre, coton, riz), qui dispose d'un notire important
d'usines de tmnsformtion (huileries, mxmeries, rizeries, suczwie 1, est avan-
i
tagé dans ce domine par la quantité et la variété des sous produits agm indus-
triels disponibles.
es. /. . .

-2
Une des gmndes caractéristiques de ces substances est leur divér%ité :
-
-
diversité d'origine et diversité de valeur alirrmtaire qui en découle.
En effet,ceWainestrouvent leur origine directe dans les activités agri-
coles ; ce sont les résic& de rkolte, pailles de cérkles, fanes de légumi-
neuses, feuilles ou tiges d'autres cultures ; d'autres sont le r&xiktat d'ac-
tivités de transformation de prodtits végétaux ou quelquefois de produits d'a-
rigine animale Cdkhets d'abattoirs).
Ces diverses origines impliquent des compositions 6galemnt différentes
et des vocations particuli&-es en ce qui concerne leur rôle dans l'alimnta-
tion animale.
Au cours de ce rapport et dans un premier temps, nous ferons une énu&m-
Sion des principaux sous produits rencontr&,en insistant SUT les travaux ou
les recherches dont ils ont fait l'objet au Sénégal, dans un deuxième tenrps,
nous envisagerons les principes qui doivent guider leur utilisation en ernbou-
che intensive.
. . . / . . .

-3
l- SOUS PROWITS RESULTANT DES ACTIVITES AGRICOLES
Les sous produits les plus importants dans ce domine sont représentés
par les fanes d'arachide, les pailles de riz, de mil ou de sorgho.
l/l - Les fanes d'arachide
-------w----L -m---m
La fane d'arachide correspond aux tiges, aux feuilles et une partie du
systèrre radiculairelaissées sur le champs après la récolte des gousses.
Les disponibilités de ce fourrage sont au Sénégal., très i~rtantes puis-
que la proportion myenne des fanes par rapport à la gousse est de 1,5.
Tr& bien app6t6e
par toutes les espèces, la fane d'arachide pr&ente
une composition et une valeur alimntaire très diff&nte suivant la proportion
de tiges et de feuilles qu'elle contient et l'iqtiance des souillures par le
sable dont elle est f&quemant l'objet.
L'égoussage r&lisé à la main conduit en général à un très bon produit,
tandis qu'au cours du battas, une ,grande partie des feuilles se détache de la
tige laissant un foumage de moindre valeur.
La fane d'arachide a fait l'objet de nombreuses études au Laboratoire de
Dakar dont nous donnons ici quelques aperçus.
Digestibilitds 'in vivo
Cinq expérimmtations de digestibilité in vivo sur muton,effect&es avec
des fanes achetées dans le commerce, en provenance de la Agion du Sine Saloutn,
ont produit les &sultats prkentés dans le tableau no 1.
Ce tableau témigne d'une variabilité relativement impmtante des r&il-
tats qui tient à l'hétérog&-kïté du fourrage et à sa souillure par du sable,
à des degrés divers.
. . ./ . . .

-4
"TA&E&U No 1 '-RESULTATS MOYENS DE 5 DIGESTI3ILIES IN VIVO SUR FANE D.'ARACHIDE
*
PG Mcell ENA Ca P
&nine
so4H2
a
Analyses bmmtologiques en
pmrlOO0 de MS
870,7 99,2 900,7 107J 15,8 341,8 441,8
9,2
1,2 102,9
+coefficient de variation%
, ‘.
1,8 33,9 3,7
4>1 20,o
5,4
1,s
6,2
28,6
28
Coeffic?ients de digestibili-
té %
59,4
60,7
60,6 52,2
45,6
72,8
-tcoefficient de variation%
. . . .
237
733
34
9,8 14,l
4,3
I
I
Valeur alimzhire
parKgMS
UF = 0,55
MAd = 64,9
Coeff, variation 13,7
Consorrmt~on
spontanée
72g de MS/Kg de poids rktabolique.
Dans le cadre de ces 5 essais, la valeur fourragère a varié de @,62 UF/Kg
.> 0,128 UF avec une valeur myenne de 0,55 et un rapport MAd/UF de 118.
Il faut souligner que, dans tous ces cas, il s'agissait de fane d'une
qualit relativement bonne.
Sur un produit tout venant, dépouillé de toutes ses feuilles et fortement
souillé de sable, on aurait obtenu des valeurs beaucoup plus faibles, d'où l'in-
térêt d'apporter un soin particulier à une riécolte convenable des arwhides en
ured'obtenir des fanes de bonne qualité.
. . . / ,.,

Un autre test deh valeur de ce fourrage a été obtenu par l'étude des r&-
tabolites fournis au niveau du rumn lorsqu'il est utilisé conme aliment exclu-
sif.
On sait que les crit&es de qualité à ce niveau, sont fournis par les quan-
ti& des acides gras volatils, produits par la proportion relative des diffé-
rents acides, et par la teneur en amniac du jus du rumn.
Le tableau no 2 pertret de coJrparw,du point de vue de ces critères, 3 four-
rages utilisés au Sénf;gal.
(Les r+%ultats myens présent& ont été obtenus à
partir d'une importante série de p&lèvemmts de jus de runm effectués à 8h 30-
11 heures et 16 heures).
TAJ31XA1J'N" 2 -?lEZWOLITES DU RUI%N PRODUITS AVEC LA FANE D'AWXHIDE;'LA PAILLE
DE RIZ, LE FOlN DE Pl?AIRIE NATURELLE.
Fane arachide
Paille de riz Foin de prair&
-
Acides gras volatils totaux du
liquide de rumn mg/1
75,8 + 3,6
62,04 5 1,9
61,4 + 2,5
,.
.
Taux d NH3 du liquide de mmen
97,0 k 5,l
74,8 + 3,8
47,l * 4,l
mg/1
.a.. , .
.<
~TAE%JXJNo 3 '-PROF'OKIXJN'DES ACIDES GRAS VOLATILS POUR CHAQUE FOURR%E @0UR 100
'DES ACIDES T0TAUX>
,
1
.
.
Acide acétique Acide propionivA&de butyrique
Fane arachide
73,3
14,2
63
.
l
Paille de riz
8 3
i3,a
32
Foin de prairie
81,5
14,7
398
-
-
~-
.
.
/
. .I.

- 6
On constate que, du point de vue des divers critères, la fane rl'arachi-
de est supérieure aux 2 autres fourrage-s. Il semble même qu'au delà de son
aptitude à couvrir les besoins d'entretien, elle puisse, grâce surtout à son
acidité bulyrique, assurer une faible production. La *&Leur de ce sous produit
qui, lorsqu'il est de bonne qualité, peut être comparé à la luzerne dvEurop,
est bien connue des populations. Il fait lsobjet d'un COITKIXXW important qui
draine une grande partie de la fane des zones des &oductions vers les zones
urbaines, où les consommateurs privilégiés, sont alors les chevaux et les mou-
tons de case. En raison de son prix élevé, tout spécialement en période de pé-
nurie, la fane peut être difficilement, à l'heure actuelle, valorisée dans le
cadre d'une production de viande bovine.
1/2 - Fanes de Niébé
-------m--M--m
Le niébé (Signa sin6n&) est une légumineuse cultivée pour ses graines
comestibles qui jouent UT. file important dans l'alimentation humaine. En cultu-
re trtaditionnelle, le rend&ant en vaines de cette légumineuse dépasse rarerrent
les Sq/ha. Avec une fumure appropriée et des traiterrrrnts insecticides, on pwt
arriver aiséwnt à le doubler. Le rendement en fane est assez variable. Il serr-
ble qu'on puisse retenir 2 à 4,s tonnes de faneskectare. Les fanes de niébé ont
une teneur en cellulose un peu plus élevée que celle de l'arachide, une valeur
fourragère de 0,35 à 0,45 UF avec une teneur en MAd de l'ordre de 89 2 1OOgauKg.
La teneur en calcium s'él$ve à 15 à 20 g/Kg MS, celle du phosphore de 1,8
à 2,s. Le calcium en serait particulièrement assimilable.
JJa production de niébé au Sénégal en 1976 est estike à 18,000 tonnes.
1/3 - Ia_Eaille de riz
--------ec--
La culture du riz est pratiquée au Sénégal, essentiellement dans la région
du Fleuve,en Casamance, au Sine GJ.oum et accessoirement au Sénégal oriental.
Cette année, la production nationale a atteint 70.000 tonnes mais les p&-
. . ./ . . .

-7
visions pur les années 80 s'élèvent à 240.000 tonnes de paddy, dans les con-
ditions actuelles et 280.000 tonnes avec le barrage de Diam. La proportion de
paille et de paddy étant appmximtivemt de 1 sur 1, à la &m période, le
disponible en paille s'élèverait donc à plus de 3OO.OCO tonnes. Actuellenr?nt,
pu d'animuxtirent profit de ce sous produit car, en raison des difficultés
ptisentées par son enlèveront des casiers, une grande partie de la &colte est
brulée sur place avant la remise en culture.
Le Laboratoire de 1'Elevage de Dakar s'est efforcé d'étudier la valeur ré-
elle de ce sous produit et de déterminer les conditions de son utilisation op-
timle.
C'est ainsi que successivemm-t,
ont été exécutées des séries d'analyses
bmmtologiques, des digestibilités in vivo sur bovins et sur mutons, des bi-
lans minéraux des essais d'en-bouche intensive, la msure des nutrimnts produits
au niveau du mn.
Les r&ültats des digestibilités sur bovins et ovins sont 16~16s dans les
tableaux 4 et 5.
.*. /
.*.

a
CO
2. 8
OIn
UT r-
m 0-Y
Ln
z 2
f +t
+t
0
0
+I
II
II
T-lu3
n m”
z
+I
iii
3
3
r-
“\\
0
5x
“0
l
+l
l 4-I
EL-
W
00 w
00 03
UT CG;
sfl
v-l
0-Y nf
p-r p-r
f
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w
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-Y
ô
ô
cum
+I
-f =t-
WA-
+i
I-T cc
In
w
0 s ; 0-Y
3
w
s
4-l
2 C I
+I
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I I
Il
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3
-.

'S&I % Jxd Prn 9z Ta xl otIc
OC&
E<L
fi'9
8%
6‘19
oc 9-l
L‘-Ltl
Ski
E‘Ç
9'82
E'tr'
8'2 -L'O
ih?E
SQ-I'L
EQl9
trT8
Oc 98-C
8"LL8
24
34
'WC
C&I
6 -

- 10
Les analyses bromtologiques mntrent que la paille de riz, encore plus
que les autres pailles de C&$ales, pr&emte une grande indigence en matières
protéïques, et que sa teneur en matières minérales est exceptionnellemnt éle-
vée (170~ pour la paille de riz contre 47 pour la paille de blé).
Les composants minéraux sont reprkentés en premier par la silice et les
silicates. En effet, pour un taux moyen de 160g de matières minérales, l'inso-
luble chlorhydrique s'élève à 126g. Les oxalates se trouvent égalerrent à un
taux i~rtant. Or, on sait que ces produits interfèrent au niveau du &tabo-
lisme phospho calcique et leur pr&ence dans la paille peut expliquer les bi-
lans phospho calciques fortement négatifs obtenus après alimentation avec ce
fourrage, tels qu'ils ressortent du tableau no 6
TABL;EAU No 6 +%IMEKTATION A LA. FAILLE DE F+I2 - BIL,AN PHOSPHO WXIQUF
-.
Calcium
No Animal
1 I 2 13 14 15 16 17 1
x
Ca ing&é p
79,89 113,lO 103,77 97,2 103,22 99,69 3.03,19
Ca fécès gr.
-
Ca urines gr.
1,424 1,604 1,501 1,051 1,861 1,161 1,601
I
I
I
l
I
I
l
I
I
I
I
l
Bilan 15 jours
-50,351-40,48(-51,11)-11,851-38,011
-2,911-19,591-30,61 f 17,74
I
Phosphore
P ingéré
41,78
51,86
44,66
40,80 42,21 38,78
39,99
P fécès
46,06
58,64
55,86
49,15 61,19
48,20 49,52
Purines
0,43
0,65
0,49
0,46 0,63
0,41
0,59
f3u.=
-4,71 - 7,44 -11,69 - 8,81-19,61
-9,83 -10,12 -10,31 f 4,31
.*. / . . .

- 11
Les r&ultats des digestibilités in vivo montrent que la valeur fourra-
gère de la paille de riz est assez élevée puisqu'elle fluctue entre 0,40 et
0,47 UF par Kg de mtière sèche suivant l'annee de récolte. Il seznble en ef-
fet que la valeur des pailles varie sensiblement d'une année à l'autre, vrai-
semblablemnt en fonction des variétés cultivées, des façons cùltumles, des
dates et n-odes de récolte.
?La paille de riz en g&éral bien app&ée par toutes les espècesr constitue
donc une bonne source d'énergie mis qui ne peut être valorisée que grâce à une
corrg?lémmtation convenable en azote et en sels minémux.
Un des autres avantages de ce fourrage est de constituer un excellent sup-
port pour la dlasse.
A l'heure actuelle, la formlc suivante est expérimntée au L&mratoim
etparaîtprowtteuse.
Paille de zliz
78,5 %
Mélasse
20
%
U&e
1,5 %
Il semble que par Kg de MS, on puisse lui attribuer une valeur de 0,47 UF
et 51 MAd.
En définitive, la paille de riz constitue pour le S&égal, une ressource
fomg&e non négligeable, pour l'heure très partiellement exploitée.
En effet, si cet alimnt ne constitue pas un fourrage corzQlet à l'égal du
foin de luzerne ou de la fane d'arachide, comctemt corrrplémnté en azote et
en sels minéraux, il est possible d'en obtenir, cowte tenu de sa faible valeur
comrciale, des r&ultats intéressants.
Se co~rtant à la fois comre élément de test et coma source d'énergie, il
peut courir, suivant la nature des corrrpémnts de 30 à 70 % des besoins énergé-
tiques des animaux.

- 12
1/4 - Les nailles de mil, sorgho et maïs
----c.w--.m-----^.m mm-- -------c--
Jusqu'à ces temps derniers, ces pailles étaient rarewnt rawissées et
stockées par les paysans. Après la r&olte des graines, les troupeaux envahis-
saient les champs et utilisaient en partie les tiges laissées sur pied. Sous
l'impulsion des encadreurs, et en rztison de la pénurie de ces dernières années,
les éleveurs ont oomncé à constituer des &sermes de ces produits qu'ils dis-
tribuent ensuite à leurs animaux.
Paille.de rr&s
Le rapport païLle/grain est de l'ordre de 1,5 pour une culture non fu&e
et inférieur à 1 pour une culture ayant reçu une fertilisation moyenne.
Les statistiques de production du maïs en 1976 pour tout le S&-&gal don-
nent le chiffre de 43.000 tonnes, ce qui cxxzespond à un potentiel de 50.000
tonnes de paille.
Il est p&u dans les années à venir une grande extension
de cette culture (127.000 tonnesenfin du Ve plan).
Paille de Sorgho (gros mil Sorgho SP>
Lz rapport paillelgrain est ici fort éle&, allant de10 pourune culture
non fur&e à 6-7 pour une culture fertilisée. Des rendements de 10 à 15 tornes
de païLle/ha sont fréquents.
'Paille de petit 'mil (Pennisetum typho!Mès)
La composition chimique des pailles est influencée par le nombre de tiges
non porteuses d'épis (ou talles) qui constituent la touffe avec les tiges prin-
cipales. Sur l'ensemble (tiges principales t talles), la teneur en azote, tout
en restant basse, est plus élevée que pour les 3 graminées précédentes.
Le rapport paille/grain pour le mil penicillaire est normalement de 6 à 7
mis peut atteindre des valeurs plus élevées.
La production de sor&o et de mil,esttie au Sénégal à 677.000 tonnes en
1976, correspond donc à des quantités potentielles de paille ext&mzn‘ent élevées
(plus de 4 millions de tonnes).
. . . / . . .

- 13
Les corrq?ositions et les valeurs fourragères myennes de ces fourrages sont
pr&xzntées dans Le tableau suivant :
~TAJ3LEAUW 7 -COMPOSITIONS DES PAILLES DWAIS, SORGHOETMIL
. .
. .
Paille de mis Paille sorgho P&le de mil
Matières shhes
859
774
850
Martières minémles
4 3
90
7 4
Matières organiques
Matières azotées
38
3 9
56
^_
-._
.-.
M&i&es gmsses
8
16
27
Ma%i&es cellulosiques
386
403
414
E N A
525
452
429
ca
2
4,8
196
P
132
130
2,3
UF/Kg MS
0,27
0,30
O$S
MM/Kg MS
14
0
1 9
Des expérimntations de digestibilité in vivo sur muton ont été effectuées,
avec de la paille de mil.
Le tableau suivant mppelle les principaux r&xiLtats.
. . . / . . .

- 14
.
T21.HXAUN" 8 -PAILLE DE MIL - DIGESTIBILITE, IN VIVO SUR FxlumN
MS
MM MO MA
I'G MCENACa
P
Analyses brcmtologi-
ques %o
892,3 139,3 860,7
51,2
7,4 382,7 '4198 8,21
3,22
Coefficients de di-
gestibilit~ %
52,l
52,7
26,5
38,9 58,0 51,s
Valeuralimentaire
0,35 UF/Kg MS et 13 MRà.
Les pailles de mil, maïs et sorgho constituent donc une r&eme fourragère
inportante peu ou encore ml utilisée. Leur valeur alimentaire reste faible
mis elles peuvent très bien contribuer à couvrir les besoins d'entretien de
l'animlaurepos.
Il convient donc que le ramassage et le stockage de ces pailles soier&+!n-
trepris systématiquemt . Leurvaleuretleurapp&ence
augmmt&es après un
broyage plus oumins
finperwttantune
milleure attaque de la floxe duru-
mn ainsi que par le &.ange avec d'autres sous pxoduits destines à les cowlé-
mmter en paxticulier en azote.
Distribudes seules, il est rwxmnand~ de les hacher au pkalable.
1/5 - Autres so~~p~uits de rkmltc
I"--L-----
I-----m----CIL-.-
Nous regmuperons saus cette rubrique des produits beaucoupmins ispor-
tants en volume dont les principaux sont : les mfles et les cims de tis, les
talles du sorefio et du mil, les etimités feuillws et vertes de la canne à
sucre laissées par le coupeur de canne sur le termin, fra@ents d&ignés sous
le nom de %outs blancs".
.*. /
. . .

- 15
.I
.
Les rnflcs de mis
u_"
Elles constituent un résidu d'égrmag qui représente 20 % du poids de
l'épi entier. La valeur alimentaire de ce produit cellulosique est voisine de
celle de la paille.
On les distingue généralement après hachage m broyage, rkGu-&es à des
aliments concentrés ou de la rklasse.
T..es cim=s de l-mis
Ce sont les extrêmités des tiges de maïs. L'&imge peut se pratiquer lors-
que l'épi est bien for&, sans affecter le rendement et on peut ainsi recueillir
un bon fourrage vert- de qualité moyenne CO,13 UF au Kg) corrpamble à une herbe
de p%turo maïs pauvre en MM (1 %1. Il semit possible de &cupérw de cette fa-
çon un minimum de 400 à 600 UF/ha.
Talles et repousses de mil
Des essais réalisés à B&y ont rront& qu'en &coltant les talies et les
feuilles vertes au stade grain pateux, on peut recueillir environ 1300 UF sans
diminuer le rendement en grain.
L'utilisation des repousses de sor&o "gmin" et de toutes tiges non fruc-
tifiées doit Ctre prudente, ces produits pouvent être toxiques, (acide cyanhydri-
que). Il est reconmndé de les faire consomr sous form de foin ou d*ensilage.
rjQuts blancs de Canne à sucre
La valeur alimentai.~ du tronçon terminal de la canne à sucre est de 0,lO
à 0,15 UF par Kg de matière verte, mis leur-teneur en MM ne &Passe pas 7 à
8g/Kg de vert,
Pour fixer les idées, on peut dire que la r&olte de 100 tonnes de canne
usinable, laisse sui? le terrain environ 20 tonnes de bouts bkncs correspondmt
à environ 3500 UF. Il est regrettable qu'au Sér&al, les bouts blancs ne soient
pas exploités par lfaniml. R richard Tell, en effet, ils sont lais& sur place,
et assurent un retour au sol d'élkmts fertilisants agrès déco~sition ou brCi-
J-J%+
. . ./ . . .

- 17
.
TABLEAUNo 9 -DIGESTIBILI'lX IN VITRO DE W MATIERE SECIEE DE
LA PAILLE DE tiL TRAITEE A LA SOTUDE.
I
I
Temps de contact 1
Teneur en soude
30
40
50
60
24 heures
52,6
56,l
58,6
62,5
Paille témin
36,O
I
TABWJ No 10 -DIGESTIBILITE IN VIVO DE LA PAILLE DE MIL
TRAITEE ET NON TRAlZIEE %.
Paille témin
Paille traitée 40g
soude/Kg de paille
Ifzrtières sèches
52,l
59,l
Matières organiques
52,7
60,3
IGit-ièms grasses
39
39
m-t. cellulosiques
58
74,6
Matières azotée!6
26,5
27,6
E.N.A.
51,4
54
UF/Kg MS
0,35
0,44
MAd/Kg MS
13,5
19,8
. . . / . . .

- 18
- l
.
2 - SOUS PROEUITS RESULTANT DES ACTIVITES'INJXJSTRIELLES DE TRANF'ORMATION
~US traiterons successivesnent dans ce chapitre les sous produits de
meuneries, d'huileries, de rizerie, de sucrerie, de brasserie.
2/1 - Sous~roduits de meunerie
-m-m
-------m.--m.--..----
Ils sont obtenus dans les minoteries lors de traitement du grain de bl6
en vue d'obtenir la farine.
Après une première opkation de criblage qui élimine les diverses impure-
tés., le blé est en général humidifie puis séché pour faciliter la séparation
des issues.
Le.* $%Suite applati et broy6 à plusieurs reprises et on sépare par tati-
sage la farine des sous produits.
Le premier produit obtenu est le son que l'on S+?e en gros son, son msyen et
son fin selon le tamis utilisC.
Viennent ensuite les repasses et les remxlages. Ces produits sont constituk
par les couches p&iphériques du grain de blé, formes de grains d'aleurone
riches en protéines et lipides et de fines particules de péricarde.
Le dernier sous produit sépar6 de la farine panifiable est constitué par la
farine basse.
Les issus reptisentent environ 30 pour 100 du poids du grain.
A Dakar, deux grandes minoteries traitent les ~rtations de blé dont les
quantités varient d'une année à l'autre mais qu'on peut estimer en moyenne à
110 ooo toMes/an.
Le disponible en son et issue s'élève donc à 33 000 T.
,.. /
*..

. .
- 20
La composition et la valeur alimentaire des sous produits du blé varient
de façon importante, en fonction de la qualité du blé utilisé, des techniques
et des équipemenGde la na- du sous produit.
Le tableau no11 donne une idée de ces variations.
D'une façon générale, lorsqu'on passe du son au remoulage fin : les teneurs
en rix&ières protéiques, en lipide, en phosphore awentent - les teneurs en
calcium et en cellulose diminuent, les taux d'ENA varient peu.
Des digestibilités de gros son de G.M. de Dakar ont é-t6 effectuées au
Ll3hxatoire.
Les résultats wyens en sont pksentés dans le tableau n012.
Tableau no12 : Digestibilité in vivo du gros son de blé.
Analyses
Coefficients
bromatologique~
le digestibilité %
.~.~ ~~
R&i&es sèches
874,2
70,2
Matières minérales
79 r
33
Matières organiques
920,5
73,9
Matières azotées
158,8
76,l
XWières grasses
35,7
26,5
Matières cellulosiques
116,8
27,9
ENA
609,l
83,O
C!a
5,02
P
15,6
Valeur UF
0,78
Valeur MAD
120
. . ./ . . .

- 21
Les issues du ble sont bien ap@tées par tous les anixmx, Les ruminants
en sont les consomnateurs privilégiés, d'autant que lem teneur relativement
elevée en cellulose n'en permet qu'une utilisation mdérée chez les porcs et
les volailles.
Les sons sont donc à préconiser dans toutes les rations de ruminants, en
particulier chez les jeunes, les femelles gestantes ou en lactation, en embou-
che bovine.
Eans les concentres, on conseille de ne pas dépasser une proportion de 15
à 30 % suivant les catégories dvanimaux et la nature des issues.
Les sons du maïs, des mils et du sorgho ont une composition quelque peu
diffkwte.
Les sons de maïs sont repu-tés par leur haute valeur énergétique mis les
quantités disponibles à Dakar sont faibles et l'approvisionnement est kr6gulien.
Les sons de mil et de sorgho résultent de préparatiorsartisanales ou fami-
liales. Ils sont en général beaucoup plus riches en lipides que ceux de blé ou
disr maïs ce qui les expose à un rancissement plus rapide.
2/2 - Sous ~mduits de l'huilerie
--mm- ---------------------
Au Sénégal 2 principaux oléagineux font l'objet d'un traitement industriel
Il svagit de l'arachide et du coton.
.
.
/
.
..D

- 22
2/2/1 - Sous Eroduits de lParachide
--m-- ----l-----s-_YL------
Ils sont repr&ent& par les tourteaux (41 % de lparachide coque) et par
les coques d'arachide (24 %) auxquels s*ajoutent les sons gras.
A - Tourtem d'arachide
uw.~-m--m---m-------
Les towteaux sont les &sidus de l'extraction de lYhuïLe d'mchide. Ali-
ments essentiellement protéiques, leur composition et leur valeur varient en
fonction de la technique d'extraction.
Extraction p Qression continue
_I--Y--m---- -mm --------.----D--e
Les graines sont broyées et la farine chauff&e c1 9OoC est envoyée dans une
cage cylindrique perforée où elle subit une pression continue. Les tourteaux
obtenus sont arppelés expellers. Leur teneur en huile résiduelle atteint de 4 à
8 %. Lz: température à laquelle sont soumis (12OO) peut parfois produire quelque
alternation des protéines.
Extraction p solvant
-----.Y----- ----------
Ce procédé consiste à épuiser la matière par un liquide volatil, inerte et
solvant des graisses. Le dichlmure d'éthylène et l'hexane sont les solvants le
plus souvent utilisés.
Les tourteaux ont alors des teneurs en graisse tisiduelle n?ès faibles
hdns de 1 %!. Ce sont des tourteaux migres alors que les expellers sont
qualifiés de gras.
Fxtmction pa' coction
I--m"-m---- ---w------
Le procédé est utilisé à lpéchelon artisanal, Après trituration de la
&raine le produit est mis à kxxîllir avec de l'eau et l'huile surnageante est
recueillie.
Le tourteau résiduel est mis à sécher, et peti servir de condiment dans
lPalimentation humine, ou être utilisé pour engmisser des animaux.
Avec ce procédé l'extraction de l'huille n'est que p;.tiielle et les tourteaux
contiennent encore de 15 à 25 % de lipides.
.,. / . . .

- 23
.*
Leur valeur énergétique est élevée rmis ils s'altèrent très vite par
rancissement.
ks variations de composition chimique des tourteaux en fonction du mde
dvextractionsontp&entées
dans le tableau n"13.
Au Sénégal a été créé depuis 1975 une société d'économie mixte la SONACOS
qui a pour fonction d'acheter les vaines d'arachide à lvONCAD, de les répart&
entre 4 huiliers, de comnem'Laliser les produits et sous produits obtenus.
Pour la campagne 75/76 la production de ces usines se décompose ainsi
SONACOS
Arachide coque
et décortiquée
825 000 T.
/ /
\\
i.,
coques
i
21 stockage 13 000 T.
20 000 T,
i:
\\25
huiles brutes
Toxrteaux 335 000 T.
263 000 T.
S.I.E.B.
Arachide coaue
/
55 OocYf.
/
L
coques
13 200 T.
\\,
L/
J. Tourteaux
huiles brutes
24 130 T.
19 0'20 T.
La production nationale de tourteawindustriels a donc gté en 1976 de
359 130 tonnes.
..* / . . .

Tableau no13 : Variation.de la composition des tourte&x en fonction du mde d'extraction.
- 24
Tour-teauexpell.er
Tourteau extraction
solvants Dakar
rourteau artisanal
Eatières sèches
918,l
918,8
932,5
Matières minérales
41,8
45,8
37,6
Matières organiques
958,2
954,2
962,4
Fbtières grasses
'+y
830
232,0
Pktières pmtP,iques
497,s
524,l
444,5
Matières cellulosiques
91,o
73,5
50
ENA
323,3
348,6
235,9
ca
0,92
1,08
0,06
P
5,34
5,94
4,52
Valeur UF
1,Ol
0,94
1,53
Valeur MAJJ
448
471,7
400

- 25
Les tourteaux sont des sources de protG.ne et c'est en tant que telles
quvils doivent être utilisés, en doses relativement réduites pour complémen-ter
des rations et assurer leur équilibre en couvrant les déficits azotés.
Csest ainsi que leur utilisation devient souvent indispensable dans la
ration des bonnes vaches laitiù?es qui ont des besoins protéiques qui ne peu-
vent satisfaire les aliments courants. Ils trouvent encore une indication fr&
quente dans l'élevage des jeunes ~X.RT lesquels et durant quelques mois après le
sevrage, le rapport NWUF doit @tre égal à 130.
Ils faisaient jusqu'à ces temps derniers l'objet dvune exportation impor-
tante vers les pays dévelopI.6 dont les besoins en protéines sont considérables.
Depuis, ces pays importateurs ont édicté des régies très sévères concernant
lvaflatoxine. 0.~ Marché CO- refuse les tourteaux titrant plus de 0,5 pFm de
cettetoxinek
Cette r6glementation porte un coup sévère à l'économie des produits produc-
teurs qui s'emploient activement à diminuer les taux dvinfestation soit par des
mesures au niveau de la r&olte des arachides, soit par la détoxication indus-
trielle des tourteaux par des proc6dk chimiques dont le plus utilisé est celui
à lv~niac. Une usine pilote de détoxification des tourteaux doit être prochai-
nement mntée à Dakr.
B - Coc~ue d'arachide
-c m.N-----------
Lvutilisation de la coque dvarachide en alimentation anin&e a été initi6e
au sén6gal par le Laboratoire national de l%kvage en 1968. Les premiers résul-
tats ont été publiés au Colloque sur l'élevage organisé par 190CAM à Fort-Lamy
(1969).
La coque d'arachide est un @uit essentiellewnt cellulosique comme le
montre sa cqsition chimique wyenne.
. . I. ---

- 26
Matières sèches :
910,8
Batières minérales :
18
Matières grasses :
32,4
Yatières protéiques :
79,4
Cellulose Weende :
694,2
-tigrline
.
.
304
Insoluble formique :
678
phcisphore
.
.
035
Calcium
.
.
195
Les taux de cellulose et surtout de lignine très éleves laissent pr&ge,r
qugil s?agit d'un produit tr& peu digestible. Les diverses études in vi-
et in vive mx&rent que seulement 15 à 18 % de la n-&i&e sèche sont utilisés
par lvanimal. Ce qui confère 3 ce produit une valeur énergetique presque nulle
et une valeur azotée de 35 sr. par kg.
La coque d'arachide appét&e par lvanimaI. joue essentiellement un rôle
dvaliment de lest indispensable pour un fonctionnement convenable de la panse
du et. Nvappx-tant rien par lui-même c'est donc un aliment qui permet de
valoriser ce qu'on lui adjoint.
Comme pour la paille des techniques hact&iologiques ou chimiques peuvent
?Zre mises en oeuvre pur améliorer la digestibilité de ce produit. 9es ex$ri-
mentations de cet ordre sont actuellement en cours.
Ions la région du Cap-Vert et en peu dYannées, la coque dvarachide est
devenue un élément indispensable de l'élevage intensif. Il est donc nécessaire
de déterminer le disponible en ce sous produit, car les huiliers utilisent une
partie de la r&olte pour alimenter leurs chaufferies, et leurs besoins en
coque ne nous sont pas connus.
..* /
. . .

- 27
C- Sons d'arachide
yc-.r.-.s-.w---I---
Ils sont constitués par les pellicules rougeâtre (sperms>d~s) entourant
les graines décortiquées de liarachide.
On les obtient soit en d6pelliculark les graines avant broyage et extraction de
l'huile, soit par tamisage des tourteaux moulus.
On distingue les sons ordinaiires composés uniquement de pellicules dont 13
teneur en protéine est de 15 % et la teneur en lipide de 8 à 10 %.
Les sons gras contenant une quantiL6 variable de germes sont riches en matigres
pmam.-----s -my
grasses et en prw&ks.
ks sons d&huïles obtenus après extraction de l'huile entrent dans les pro-
----.MIsa-~~~-----~--
duits de la catégorie ticédente.
La ptiuction des sons dcarachide reste faible au Sénégal. Cet aliment est
en général faiblement app6té et nous R donné au cours dqessais alimentakres
des résukts décevants. Nous conseillons donc de les employer en faible ~K$W-
tion (10 à 15 %) dans les rations composées.
2/2/2 - Sous Eroduits du coton
--m.-w -------..v--wI..wI--
A - La graine de coton
m-w I---UU...--L..illl.m
Le cotonnier est une plante cultivée pour la production de fibres textiles.
La graine entour6e d'une masse duveteuse, le coton qui correspond à de la cellu-
lose presque pwe,est constituée dqune amande enfer&e dans une coque dure d'où
l'on extrait l'huile. Après lqégrainage qui sépare la fibre de la graine, celle-
ci garde un fin duvet cellulosique, le Errter adh&ant à la coque.
. . . 1 . . .

.
Tableau no14 : Compzsition bromtologique d'un certain nombre d'échmtillons de graine de coton.
- 28
mes A 335-57
Graines Mono 63
Graines de Niono
Graines SODEC
E?cal&é
Bouaké
Mali
Sénégal
Matières sèches
921,s
917,s
943 ,o
866
Kxtières minérales
39,4
44,6
37,6
9 4
Matières organiques
960,6
955,4
962,4
906
Fbtières grasses
218,l
204,s
209,3
154
fibtières protéiques
198,2
197,2
198,8
206
M&&es cellulosiques
214,o
234,o
277,0
330
207
ca
1,27
2,26
1,60
P
$75
6,53
4,83
uF/kg MS
1,ll
1,06
1,lO
1,17
MAd kg MS
124,6
124,2
125,2
100

- 29
Lz! composition des graines de coton varie en fonction des variêt&, de la
qualité des graines et des tr?aitements subis.
IJZ tableau 14 donne la compsition bromtologique dgw certain nombre
d9&h:2ntillons.
En g&-Gra.l, les graines de bonne qualité ont pour le rwG3rin-t une valeur
supérieure à 1'UF kg. Le coefficient de digestibilité des pifotéines est souvent
supérieur à 60 % et l'apprt par kg est de 125 gr. de I%D.
Cependant, les graines de coton contiennent toujours (sauf les variétés
gl.a~~&~s) du gossypol qui peut on faire restreindre 19emploi chez les espèces
sensibles (volailles).
Lac-taux de gossypol sont variables. Les teneurs de lgordre de 9 gr. de
gossypol total et de 3 gr. de gossypol libre sont courantes.
Les ruminants consomnent des quantités assez limitées de graine e? apr&
une courte période d'adaptation ils tolérent facilement le gossypol.
L:adjowtion de faibles doses de sulfate de fer qui forme un complexe avec
le gossypol le rend atoxique en empêchant son absoption intestinale.
Au Sénégal la culture du coton n'a cessé de prendre de l'imprtance depuis
1963. Les surfaces cultivees (76-77) représentent 43 845 ha. Les rendements
varient en fonction de la pluviom&rie (1 031 kg/ha 76-77, contre 822 75-76).
Ia SODEFITEX commercialise le coton graine, *lise l'égrenage et obtient ainsi
le coton fibre vendu aux filatures et la graine de coton vendue à la SODEC pour
l'huilerie.
En 1977, la r&olte de coton graine au S&négaJ a été de 47 000 T. Les pers-
pctives pour 1985 s'élèvent à 66 000 T.
. . ./ . . .

- 30
Cette production s'est d&omposée de la façon suivante :
graine de coton (63 %>
29 600 T.
semences
2 900 T.
disponible graine
26 700 T.
coque 03 %)
8 800T.
huile (20 %)
53OOT.
tourteaux~7 %)
12 600 T,
L'usage de la gtxine de coton en tant qu'aliment est encore peu développé
en .Afrique en raison du caractère extensif de la plupart des glevages et des
circuits commerciaux &Mis qui drainent vers l'ex@rtation, la graine brute
ou lvhuile et les tourteaux résultant de son traitment.
Cependant de nombreuses expériences faisant intexwnir la graine de coton
ont G-té rapprtges avec des résultats favorables. Dans les lots expérimentaux
où elle est intervenue pour une part plus ou reins impxtante, les résultats
ont été supérieurs à ceux obtenus dans les lots comparables où la ration n'en
contenait pas.
R Sangalkam une ration composëe de coque délassée, de sons de blé et de
24 % de graine de coton a permis dvobtenir chez des z&bus mwx-es un gain de
pids de 1 152 gljow dur<ant 4 mis et chez des zébus @bra un gain de 1 063 g.
L'indice de consorxwtion &.nt pour les premiers de 6,67 UF et de 7,21 UF
pur les seconds. Il semble que cet aliment est une vocation particulière pur
compl~~nter les animaux au @turage en saison sèche. 'Dans ces conditions la
distribution journalière de 2 kg de graine par animal permet d'envisager une
muche lente sur pâturage, qui complétée w une cowte période de finition
en "feed loot" pourrait constituer une foxmule économique de production de
. .
viande.
..s / I..

- 31
B - Le tourteau de coton
w.m.--m.---------------
Le tourteau de coton est depuis longtemps utilisé en alimentation ank~.le.
&ns les pays producteurs de coton, ~LX U.S.A. en particulier, la farine de
coton qui est en r&lité de la farine de tourteau intervient pour une part plus
ou moins importante dans la plupart des Fations destiGes
à lfespèce bovine,
tant pzur 1 production du lait que celle de la viande.
On rencontre en Afrique plusieurs catégories de tourteau suivant le rr0de
d'extraction de l'huile. Le pro&& le plus utlisé est cependant l'expeller.
Les graines peuvent &IIE traitées entikes, c'est-à-dire non décortiquées et
non déLi..ntées ou bien simplement délintées ou bien encore décortiquées.
Ces divers facteurs technologiques interviennent sur la composition des tour-
teauxcomme ent&&neletableau suivant ?IiW-ER - RIVm - LANDY, février
1971).
Tableau no15 : Composition de plusieurs catégories de tourteau de coton.
1 MS
MM
MG
MAT
ellulos
ca
I
P
I
Tourteaux expeller
de graine
elrmre
923,5
57,7
118,7
1"2,8
306,2
1,5
12,67
Tourteaux expeller
de graine d~lin-tée
932,5
65,5
97,3
382,3
110
2,06
10,55
I
Tourteaux expeller de
gtxtine décortiquée
937 ,o
72,O
To~eaux de pession
2e grGne décortiquée
943,0
SO,9
I
-
-
La valeur des protéines du tourteau de coton est élev6e. En prenant corne
&férence les protéines du lait ou de Ifoeuf (C.U.D. = 100) les protéines du
coton se situent au dessous mais à égalité avec celles du tourteau d'arachide
. . . / . . .

- 33
L'analyse bmmtologique de ce sous produit a été effectuée plusieurs fois.
Les r&ultats n~yens sont présentés ci-dessous.
MS
:
S32,5
ml
:
16,3
Mo :
983,7
MAT :
70
MS
:
56,5
M cell. : 488,7
ENA :
301
ca
:
1,25
P
:
1,42
Il est possible d'attribuer à la coque de coton une valeur mir&Ile de
0,3 UF et 4 J%D par kg. Au Lzibmatoire ce sous produit a été in-t dans
plusieurs types de ration.
Ration embouche 1977
---WI---------------
coque de gmine de coton
25 %
gros son de blé
23,s
sorgho KQÜLU
2 5
mélasse
20
tourteau d'arachide
Y
carbxate dechaux
195
sel
1
Le gain quotidien myen a &é de 955 g/jour avec indice de consommtion
faible de 5,8 UF par kg de gain.
.

- 34
Aliment
--..---w-
potion

laiti.&e
-----------".-----
coque de graine de coton
3 7
Glasse
15
son de blé
40
tourteau
6
carbonate de chaux
2
Cet aliment distribué aux vaches laitières suivies dans la r&gion de
Sangalkm a permis d'augmenter la production laiti&e de façon sensible (5 fois
celle des témins).
Alirnent sécheresse
------m.---------I-
coque de graine de coton
60
gros son de blé
3 8
cmbonate de chmx
1
sel
1
Cette formiLe est cédé au prix de revient aux éleveurs appw&.nant au pro-
jet pmmtion laitière depuis le début du mis de mai.
2/3 - Sous gmduits de rizerie
-w-m.- ----,..--------...--m
A notre connaissance une seule rizerie est fonctionnelle, à l'heure actuel-
le au Sénégal, celle de Rcss-Béthio dans la vallée du fleuve, mis plusieurs
projets existent notamrmt en Casamance.
Les principaux sous produits utilisables en alimentation animale sont les
sons, les farines de cône et en partie, les brizures.
Les balles en effet n'ont aucune valeur alimentaire et doivent être écart&s.
,.. / . . .

- 35
Les sons de riz pr&sentent généralement une teneur élevée en cellulose et en
.ze------e-------
silice qui limite leur digestibilité. De plus ils contiennent souvent une pro-
portion importante de balles qui r6dui-t encore leur valeur.
Du point de vue minéral les sons sont riches en cendrés 70 à 80 % ayant
une .forte teneur en silice,
Farin~de cône :
m.-I-----------
Elles constituent sans conteste le sous produit le plus intérw
sant pxr lgalimentation. Elles sont riches, en protéines, en lipides et en
glucides. Ces nutriments sont hautement digestibles et leur valeur énergétique
se rapproche de 1 UF par kg. Les teneurs en calcium sont faibles mais celles en
phosphore sont très élevées.
Malheureusement ces produits sont peu stables, en particulier en raison de leur
richesse en lipides. L'oxydation et le rancissement commence ix& vite surtout
en période humide et dans de mauvaises conditions de stockage. Se produisant
ensuite, des r&ctions d'oxydation avec production de peroxydes qui peuvent
@tre toxiques.
Les sons de riz, produits très hétérogènes et de valeur variable peuvent
entrer dans la ration d9entretien des bovins ou des mutons.
Les farines de c6ne sont utilisables dans toutes les rations des ruminants
(embouche - production de lai.tA.
Il faut veiller cependant à n'introduire dans la ration que des produits
frais, non altér&.
La proprtion souhaitable ne doit pas dépasser 30 3 40 % . Au dela 19excès de
lipides peut gêner le fonctionnement du rumen.
En raison de leur consistance très fine, les animaux 6prouvent parfois de
la difficulté pour les ingérer. Mélangées à pwties égales avec du gros son de
Y
blé, ce mélange est mieux appété.
. . ./ . . .

.-
36
Les bLrimres de riz :
---u-"Iy-----------
elles sont parfois utilisées par les volailles mis le
;~lus souvent entrent dans l'alimentation humaine où elles sont parfois plus
appréciees que le riz entier.
La rizerie de Ross-B&hio traite chaque année de 20 à 25 000 tonnes de
paddy avec une production myenne de 1,6 % de sons (NiagaI, 7,7 % de fmines
de c&e soit 1 500 à 1 900 tonnes et 17 000 tonnes de brisures.
Le tableau rP16 pr&en-te des résultats d'analyw de quelques uns de ces
sous produits.
2/4 - Sous produits de brasserie
1-w-1 ---.m----------------
Les dr&hes constituent 1-e résidu le plus impwtant de la brasserie. 11
s'agi-t de produits très humides contenant de 70 à 80 % d*eau.
Leur composition varie essentiellement en fonction de la nature et de la
composition des c&&les mises en jeu. Elles contiennent toujours des quantités
appr&iables de protéines et de glucides de bonne digestibS.té, mis leur te-
neur em cellulose est trop élevée pour qu'on puisse les classer dans la catégo-
rie des concentres. Les &&hes fmîches ont une odeur agréable et une valeur
énergétique non négligeable CO,15 à 0,20 UF/kg), Malheureusement les dréches
humides fermentent rapidement de telle sorte qu'elles doivent être consomées
dans les 24 heures.
Ch peut néanmins les conserver en silos mais le meilleur procédé est le
séchage qui est pratiqué dans plusieurs pays africain.
Elles peuvent être alors incwf;orées 3 des concentrés, pour l*alGnentation des
mminants,des chevaux, des volailles adultes.

Tables~ no16 : Analyse bmmtologique de quelques sous produits de rizerie.
- 37
&Ile8 de riz Son de riz
Farine de cône
Niagas
Farhe de
Farine dec6n
buaké
Ross-Bali.0 bss-sthio
P%li
Korogo
(Côte d'fvoti
Matières sèches
903,7
883,8
925,7
936,8
9193
l
850
Natières minérales
190,s
71,s
102,5
256,8
45,7
75,6
~tières organiques
809,5
928,5
Matières grasses
10,9
33,l
306,8
63
83,4
144
Matières ptéiques
35,0
76,8
142,2
39,3
87,3
133,8
Wtières cellulosiques
382
139
98,7
361,5
48,s
57,8
Em
285,3
503,4
349,8
279 ?4
654,3
438,8
ca
O>f3
098
traces
traces
0,46
0,51
P
1,21
4,73
f8,5
098
7,36
16,57
Valeur UF
0
032
1,09
0,99
Valeur MAD
134
49,9
57,6
87,0

3 8
A Dakar deux brasseries industCelles ont produit en 1976 3 250tonnes de
clr&hes humides.
Ces produits sont achet& journellement ~TUT des éleveurs de porcs, ce qui
constitue une muvaise utilisation car les drêches conviennent ml à cette
espèce.
Tableau no17 : Composition et valeur alimentaire des drêches e&hées.
Brasserie @acodé
Ekasserie Ouest-
Abidjan
africain Dakar
k&Sres sèches
921,3
917,s
WtiSres minérales
29,6
35,3
Matières organiques
ktières grasses
63,l
54,3
kWiS.res protéiques
235,5
229,2
L%xtSrescellùLosi-
pues
221,7
198 ,o
371,l
400,7
czi
1,57
232
P
2,90
4,26
-
uF/kg lmri3-l
0,69
0,64
MAd/kg
171,8
167,3

3 9
2/5 - Sous produits de sucrerie
m---w ---------.m-----wmw-
Le sucre fabriqué dans les régions tropicales provient uniquement de la
canne à sucre (Saccharum officinarum).
Au Sénégal, le seul produit actuellement utilisable pour l'alimentation
aniri-kale est la mélasse.
h mélasse
----------
La mélasse est la substance sirupeuse de couleur brun noir qui demeure
dans les cuves après évaporation et purification du sirop dont on extrait les
sucres.
La mélasse est la pwtie qu'on ne peut cristalliseT? et qui représente
environ 3,s % en poids de la cameà sucre usinée.
La &lasse de canne contient encore de 50 à 65 % de sucre dont les 2/3 sous
forme de saccharose, et le reste sous forme de sucre inve.&i.
Les niélasses sont pauvres en matières azotées représentées souvent par des
nitrates. La potasse est la principale matière minérale contenue dans la mélas-
se ; et cet élément qui favorise, dans l'organisme animal une élimination anor-
male de sodium, du phosphore et du calcium, est un inconvénient de cet aliment.
Etant donné sa richesse en sucre ext&mmmt digestible la mélasse est
avant tout un aliment de haute valeur digestible 0,70 à OP75 UF par kg soit à
peu près 1 UF par kg de mtière sèche. . . .

La mélasse est utilisée sur une grande échelle dans llalimentation des
ardmux, et des milliers de tonnes sont conscmtées chaque année dans les pays
industmaliséset dans certains pays gros producteurs de sucre comne cuba.
Les principales vertues dans lvalimntatio~ animles peuvent se résumer
ainsi:
elle rend appétent ou augmnte les quantitis ingg&es de fourrages très
cellulosiques mal conscmk& à l'état pur ;
. . ./ . . .

40
elle constitue un apporct important: d'bnergie ;
elle permet de bien m6ttiliw.r l'azote non protéiqu%donc d'utiliser
l'urée avec profit.
En contre partie de ces avantages et en raison de sa forte teneur en potas-
se, il faut se souvenir qu'aClmki.strée en excès, elle peut être toxique pour
l'animal et que sor! utilisation doit toujours sfaccompagner d'une large
suppl&nentation en sels min&aux UiLorure de sodium, phosphore et calcium).
ks formes d'utilisation de la mélasse sont nombreuses et variées,
Aliments mélassés
mw.mm"w--"----c--m-
La mélasse incorporée à de la coque d'arachide, à ILa coque de coton, à la
paille de riz permet d'obtenir des gains de poids qu'on ne pourrait escompter
sans mélasse.
k-taux de mélassage gén&alement utilisés varient de 15 à 25 %. Des taux
supérieurs pourraient conduire à une moins bonne digestibilité des autres cons-
tituants de la ration.
La mélasse peut entrer également dans la formule des concentrés au taux de
8 à 10 %. Elle a ici en outre l'avantage d'agglomérer les sons et les farines
pulvérulentes, évitant ainsi le gaspillage et permettant à l'anir& de consom-
mer sa ration plus Mpidement.
Aliments liquides
e-..-------- ----.m
Depuis quelques années se d6veloppe un del ewouement pour l'administra-
tion des aliments sous forme liquide, La mélasse entre alors pour une grande
part dax leur composition.
Les ymiers à utiliser ce type d9aliment ont été F??ESTON et coll. qui à cuba
. . /. .*.

4 1
ont entrepris une production de viande dans laquelle la ration presque en tota-
lit@ liquide est composée essentiellement de melasse, d'uke et de sels minkwx.
Dans ces conditions, les animaux arrivent à consommer par jour plus de
5 kg de MS de mélasse qui appwtent plus de 80 % de lqénergie de la ration.
Les gains de poids journaliers courants V&ent entre 700 et 800 avec un
prix de revient t&s faible du kg de viande produite.
Depuis, de nombreuses formules ont été produites et lqindustrie des ali-
ments liquides est en plein essort.
Une des conditions d'efficacité du mélange mélassçurée, sels rninéxwx réside
dans la mAicite des prises et leur fréquente ré$&kn dans la journée. Pour
pzwznir à ce résultat, divers types d'appareils ont été mis en service qui
évitent la surconsomx3tion.
De tels appareils peuvent être placés dans les parcs à bestiaux. Ltaliment
liquide constitue alors un complément efficace des fourrages habituels.
Mais ils peuvent également être installés sur le pâturage lui-même et on obtient
alors une complémentation des anirraux au @turage, la participation et le tra-
vail de l'éleveur étant réduits à la swveillance du niveau dans les cuves.
Le Sénégal prodtit actuellement de 8 à 10 000 tonnes de mélasse par an.
En raGon de son prix trop elevé (15 ha. sortie usine) et des difficultés
de transport, ce produit précieux pour l'élevage est encore peu utilisé dans
les trwpeaux sénégalais.
Le LaborWoire de lIElevage de Dakar est sans doute pour l'hewe le plus
gros conscmxnateur avec 6 T. de mélasse par mis.

42
.
3 - LES SOUS PROWITS'D'ORIGINE ANIMALE
Les sous produits des abattoirs et des ateliers d'écarissage ne sont pas
encore exploités au Sénégal.
Au prix d'une industrialisation complémentaire, on pourrait obtenir des
poudres d'os, des farines de viande, des fmines de sang, des contenus de ru-
mn, qui par leur apport en protéines d'origine animale, sont intéressants par-
ticulièrement dans l'alimentation des jeunes rtmûnants, des TOITS et des volail-
les.
Par contre, l'industrie des sous produits de la pêche est en plein essortB
Le principal sous produit est rep&senté par les farines de poissons.Les n-atiè-
res premières proviennent:
- de poissons non consorrmbles par l'homm,
- de poissons invendus,
- de déchets de l'industrie des conserves,
- nuls, égalemnt de poissons pêchés pour la fabrication de farines.
Les farines de poisson sont de composition et de valeur alimzmtaire très
variables. Ce sont des produits surtout app&ciés pour leur protéines et leur
teneur éle&e en acides minés soufr&s, qui constituent les "fzkwrs 16mit-
tants" de la plupart des protéines végétales.
Elles sont également intéressantes par les taux de matières minérales (cal-
cium, phosphore) qu'elles contiennent,
.
. . . / . . .

43
TABLEAU No 18 -ANAL,YSES'BRoWZOLOGIQUES
D'UN CERI'AIN NOMBRE
D'ECHANTILLONS DE FARINE DE POISSON PROWITES A llAKkR
.*
.
.
Farine poisson ?arxine poisson ?arine poisson
Afric Azote
Afric Azote
Afric Azote
10.75
10.75
11/76
Matières skhes
927,6
920,6
94336
Mati&rw mirhales
217,6
234,l
251,2
Matières organiques
782,4
Matières grasses
82,7
ai,2
111,3
Vatières protéiques
650,5
650,a
652,0
Matières cellulosiques
Ca
67,s
71,7
71,7
chlorures
11,3
15,l
Ix-i valeur énergétique de ces farines oscille entre CI,55 et O,70 UF/Kg.
Le taux de mtières azotées digestibles est en myenne de 45'0 à 4601.
Tmis entreprises de farine de poisson existent au Sénégal.
La plus ancienne, Afric Azote a produit en 1976, 2.900 tonnes.
Sopésine a con-mn& son activité. en 1977, Elle est installée à Djiffer
(Sine Saloum). Ses prévisions de production sont de 5.700 tonnes de farine en
78/79.
Senprotéine : cette unité est en constructicm. Elle doit prcdubx. 3.000 tonnes
de farine en 78/79,
. . . / . . .

44
4 - UTILISATION DES'SOUS PRWUI'IS'EX EMEWCHE INTRNSIVE
L'errbouche intensive est une op%ation qui vise à faire prendre à un ani-
mal, mis dans des conditions spéciales p le maximum de poids, dans le temps le
plus court et au cou-t de revient minimum.
Le bénéfice de l'op&-ation,
différence entre le prix d'achat des animaux
migrw et le prix de vente des carcasses des animux e&uch& doit permttre
de couvrir les fmis d'alirrmtation, les charges diverses, tout en assurant une
juste r&mnération de l'enboucheur.
La réussite de l'opération exige que soient respectées certaines règles,
et surmntées nonime de difficultés.
4/1 - Contraintes
d'ordre_phvsiologiques
-mI.ee-.w-------.m-
m---m. - --
FAles tiennent à la fois à la physiologie de la digestion chez le rumi-
nant, et à la nature propre des aliments distribués.
On sait que dans cette espke, des ph&m&nes digestifs essentiels se dé-
roulent dans le rumn. A son niveau, en effet, l'énergie potentielle des ali-
ments se trouve libé-fée et trmsforke en &kents assimilables, les acides
gras volatils constitw t les principaux nutriements énergétiques du marinant.
Or, les trois principaux acides £Or&s, acide acétique, acide pmpionique, aci-
de butyrique ont des vocations de production différentes. L'acide acétique est
utilis6 avec un bon rendemnt pour l'entretien de l'animal alors que son effica-
cit6 pour la production de viande est très faible. Il en va invememmt pour
les deux autres acides qui ont une vocation particulik-e pour cette production.
.
Suivant ces proportions des acides for&s, on peut ainsi distinguer 2 gonds
types d'alimmts :
- les fourrages grossiers, fortement cellulosiques qui produisent essentiellemmt
une acidité acétique avec très peu de propionique ou de butyrique,
- les concentrés, hautement digestibles, qui conduisent à une haute proportion
de propionique et de butyrique avec un faible pourcentage d'acide acétique.
. . . / . . .

- 45
Les travaux dans ce dormine effectués au Laboratoire et d6jà cites, sou-
lipent les variations de ces proportions en fonction de la nature des aliments.
Il résulte de ces faits, qu'il n'est guère possible d'effecter une errbou-
che efficace uniquement avec un fourmge. La ration doit comporter un m%nge
mvenable de fourrages grossiers et de concent&. Le fourrage grossier peut
être proposé pour couvrir les besoins d'entretien (2,5 UF par UM') le concent&
étant distribué en quantité suffisante pour apporter l'énergie de production
(2,s 3 4 UF par Kg de cmft, en fonction de l'âge de l'anirml).
Une autre notion importnnte, en ce qui conoerne l'en&ouche est l'appétabi-
E-té des alimnts. L'animal ingère spontan6mnt et par jour des quantités diffé-
rentes des divers alimx-ks (2,2 Kg de matière sèche par 100 Kg de poids vif pour
la paille de riz, 3 Kg à 3,5 Kg pour la fane d'arachide ou les rations à base
de coque d'arachide).
Il est donc in&spensable que la quantit6 de rmtière sè-
che de la ration que 1'anim.l est susceptible d'ingker contienne l'énergie et
les mtières azotées digestibles nécessaires à son engraissement.
L'app&ence des animux a fait l'objet, au Laboratoire, de mesures pour un
certain notire de rations, et a &.é exprike sous form d'indice des quantités
ingérées (19) correspondant à la quantité de MS du foumage consorrk par Kg de
poids &abolique Cgr ?%/Kg P"'75 1.
Ces indices pemttent de classer rapidement les fourmges suivant leur
appétence.
. . . / . . .

- 46
TABL;EAU No 19 -1Q POUR UN C!EXAIN NOMBRE DE RATIONS
.
.
Nature de l'alimmt
NOtiX
IQ
c
, ,
/ d'essais
Rations à base de coque d'arachide
4
.*.. .
. . .
. .
140
i 15
Fane d'amchide + ,graine de coton
1
. .
,.
127
Fane arachide + farine de sor,&o
1
. .
,
., .
122
Fane d'arachide seule
5
.
,
.a.
P
103
-: .15,9
F ne de haricots
1
.-
. . .
102
Foin de Pennisetum 40 % MS
4
. .
. ,
102,2 2 14,a
, .
Paille de riz seule
3
. . . .
.
a7,9 + 2,5
Paille de riz t graine de coton
6
. .
. . .
86,4 -: 4,9
. ,
FoindePanicummximm40 % MS
3
. . .
., .
82,2 f 7,7
Foin de pairie naturelle de Dahra
2
78
. . . . , .
.
Foin de pairie naturelle de
sangalbn
. .
1
66
Paille de riz traitée avec une
solution d'&e. . .
. .
1
50
. .
Enfin, pour obtenir une utilisation économique de la ration le mp@rt pm-
'tido foumager (WJ.d/UF) est un facteur important.
/
l . . . . .

- 47
Trop élevée, une partie des protéines de la ration sont mal utilisées et
éliminées. Trop faible, l'efficwité de la mtion se trouve fortemnt co~romise.
Le rapport MAd/UF favorable, varie dans nornbre de conditions chez les Fani-
mux jeunes, en croissance, il doit être plus 61~6 que chez les adultes (120 -
130).
Au début de l'embouche, en paHkxl.ier chez les anirmwc très amaigris, ce
rapport doit être élevé (100 - 1101. Par la suite, lorsque l'animl a reconsti-
t& sa nxmse musculaire et parvient à la phase d'engraissement MAd/UF doit s'a-.
baisser au alentours de 80 - 90.
En dernier lieu, il convient de souligner que l'embouche ne peut être effi-
cace qu'au prix d'une continuit et d'une grande constance dans la composition
de la ration tout au long de la période d'alirmtation intensive. Il est donc
nécessaire, ptialablemnt à toute embouche, de disposer d'un stock &Lim&ai~
suffisant pour la mener à bonne fin sans substitutions mlencontxeuses.
4/2 - Princ&es de l'établissement de la ration d'embouche
- - -
----_---------------_l________l -----w.-----
La ration d'embouche doit coprter essentiellement 4 types de principes :
des éléments de lest, des éléments énerg&iques, des élémnts protéiques, des
sels minéraux.
- Elénents de lest
L'alinent de lest pur est une substance inerte n'ap;mrtant ni énergie, ni
azote dont le seul rôle est de donner un certain vo1m-e à la panse, pour lui
permettre un bon fonctionnemnt.
La coque d'arachide constitue le type presque parfait de l'alimant de lest,
car les autms fourrages en plus du lest, apportent une faible quantité d'é-
nergie.
Le volme optimal de la ration est r6gi par le coefficient d'enco~t
l . /
. . . .

- 48
qui est le mpI.m?t entre la quantite totale en kilos de matières sèches de la
mtion et le nombre d'unités foumagères (UF) apportées par cette m&e m-tien.
Pour la plupart des bovins de race locale, le coefficient dlenconibremnt
favorable p3ur l'erribouche se situe entre 1,s et 2.
- Elémnts &-&r&i~ues
Ils constituent les élémts primtiiaux de la ration d'erkowhe et se dé-
corrgxxent entre éléments énergktiques d'entretien &mt les besoinsmt propor-
tionnels au poids de l'a~iml, et les besoins énergétiques de production liés
3 l'intensité de la production qu'on veut obtenir et à l'âge de 19animl.
- Elémts ptitéiques
Un certain taux de protéines digestibles est indispensable dans toute m-
tion d'efiouche. Le rapport MAd/UF de la ration est le paxw&tre qui doit servir
de guide pour leur introduction dans 19alimnt. Sa valeur fawmable varie essen-
tiellemnt avec l'âge corrm cela a été précisé précédemrmt.
- Elérknts minéraux
Deux considérations sont à retenir dans ce domine :
.le rapport phospho calcique de la ration (Ca/p) qui, &ez les bovins, doit
être corrpris entre 1,2 et 1,s. C'est le mmmt de appeler que, d'une façon
générale, les sons et les farines de céréales sont beaucoup plus riches en
phosphore qu'en calcium. Pour r&ablir un équilibre convenable, il faut ajou-
ter du carbonate de calcium par exerrgple.
Il en va inversement pour la coque d'arachide et les fourmes grossiers,
qui eux sont généralement pauvres en P. Le oomplkmxt naturel est alors le plws-
phate bicalcique.
. Une fois le rapport phospho calcique équilibr6, iZ, faut veiller à ce que les
quantités nécessaires de F et de Ca $.&nt présentes dans la ration.
. . . / .*.

- 49
Les besoins génémiement admis ssexprimnt en fonction des quanti-t& de
mtières sèches de la ration. Les besoins en calcium sont de 5,5g par Kg de MS,
ceux en phosphore de 3,5g par Kg de MS.
Il faut donc estimer l'apport en minéraux de la ration, et couwir le dé-
ficit jotmmlier par une suppl&mtation minémle appropriée.
Uhe formile assez &&alemnt adaptée à la supplémentation des fourrages
pourrait êtrelasuivante :
Phosphate bicalcique
85 %
chlorure de sodium
1 4
Maflésie
1
Dans l'apport minéral de la mtion, les oligo élémnts cmstituent un
facteur Gyortant. On sait en effet que la plupart des foumFl,+s produits au
Sénégal sont carencés en cuivre et souvent en zinc.
Par Kg de la foxmule minérale prkédente, il est recomtandé dvajouter :
Sulfate de cuivre
3g
Sulfate de zinc
16%
Ces considérations pemttent d'entreprendre une classification des divers
SOUS produits en fonction de leur composition, cequidoitperm~ttre
de con~posw
co~unerationen~tune insuffisancede l'unpwlarichesse
de
l'autre,
4/3 - Classification des
---------------w-w.sousJroduits
-c---w
cette classification peut comporter les rub&ques suivantes :
- essentiellem?nt lest : coque d'arachide,
- lest +.faible énergie : coque de gmine de coton, son de riz, pailles
de JIikis, mil, sor@ho,
. . . f . . .

- 50
- Essentiellement énerg6tique : paille de riz, mélasse,
- Ener$tlques avec taux protiique relativemark élevé : isums de neu-
neries (sons, repasses), issues de rize-
rie (faines de cones) issues de bmncrie
(d&ches).
- Essentiellemt protéiques
: tourteau d'arachide, tourteau de coton, fa-
rines de poisson ou de viande,
- Equilibrés : fane arachides, fane niébé, graine de coton.
4/4 - Facteurs économiiu~
-1---3-----
Si l'utilisation mtionnelle des sous produits pour la production de vian-
de ne pose pas de &els pmblènes techniques, il n'en est pas de m2m dans le
domine économique. EIn effet, si la tmnsEmnation des sous produits en viande
paraft rraintenant r&lisable, il reste à le faire de façon écmomique. Or les
prix de comrcialisation de ces sous produits constitue souvent un obstable
pour leur utilisation en alimntation animle, principalement gmur la produc-
tion & viande bovine dont les prix sont demur& longtemps mormlemnt bas.
Lorsqu'ils apparaissent sur le marche et lorsque la demande est faible,
les sous produits sont génémlemnt cédés à bon con@e. Mais très rapidement,
lorsque la demande s'intensifie,
ce qui se produit ces dernières années, un cou-
rant sp&iLatif apparaît et les prix de cession arrivent à un niveau qui ne per-
mt plus leur valorisation zootechnique,
d'autant que ces prix 6levés ne sont pas
toujours en rapport avec leur valeur nutritive.
Pour qu'une e&ouche &nus-émtrice puisse se &velopper, il faut donc ar-
river mpidemnt à une taxation du prix des scms pmduits en fonction de leur
valeur alimentaire.

,,”
- 51
CONmSIONS
Consne il appwa2ttcu-t au long de cet article, le Sénégal se trouve doté
d'une variété ~rtante de sous produits tant d'origine agricole, qutindustri41-
le.
Du point de vue zootechnique, ces sous produits sont dgune compxsition et
dsune valeur nutritive -b& différente. En dehors de la graine de coton et de
la fane d'arachide qui constituent des aliments cmplets, l'une dans le dcrmine
de la production et ltautre dans celui de l'entretien de lpaniml, la plupart
des autres &sentent des insuffisances portant, tant6t sur leur teneur en
csnergie, tant& sur leur contenu protéique. Il est indispensable de les mélan-
ger dans les proportions convenables pour composer une ration efficace, ayant
un volme, une teneur en énergie, en matières azotées digestibles, en sels
min&ux suffisants.
Pour parvenir à ce r&ultat, une t&mologie des aliments doit se dévelop-
per dgun niveau simple en milieu paysan (broyage des pailles et leur mélange à
des concentrés) mais plus élabxée dans le domaine industriel (traitemmt des
pailles et après compl&xntation, fabrication d'alîments complets grmmlés,
par exemple).
Il n'en reste pas nmins que dans l'un et l'autre cas un suivi technique
rapprioché doit être institué pour éviter une utilisation anarchique des sous
prcduits et obtenir lew? valorisation par la production de viande.
Mais au delà des facteurs techniques, la r&sstie de l'mbouche est étmi-
tement dépendante des facteurs éconcmiques et toute opkation d'envmgure suffi-
sante doit pouvoir d'apwyer sur un prix fixe du sous @uit qui soit en
rapport avec leur valeur al~taire ou indexé sur le prix de la viande.
Les ef-tentés dans cedominepar le Ccrnité Srtional de la Production
animal (c.N.P.A.) doivent donc êtt~3 poursuivis.

- 52
8 I B L,I,,O G R A P H 1 E
,
1) - Journées techniques de la production animale (12 au 16 septembmz 1977).
Compte rendu technique. In&tut d'Elevage et de Médecine vétérinak
des Pays tmpicaux, 10, rue Pieme-Curie 94700 MAISONS-ALZQRT G!mnce~
2) - RIVIERE (R.1 - M&ue1 d'alimentation des ruminants dcxnestiques en milieu
tmpical. Ministère de la @op&ation, Institut dgElwe et de M&e-
ci& vétérinaire des Pays tr&caux, 1977.
3) - Colloque
Wnbouche'~ Dakar, décembre 1973. Lnstitut d'Elevage et de Médecine
vétérinaire des Pays tropicaux.
4) - Untype d'altidubétail tropségligé en zDrro%Zwkal%
ks swf-
dtits de récolte. C. Agr. P2 Pays chauds 1968 - 1.
5) - Les sous pmduits agm-industriels. Rapport M!X, avril 1978.
6) - BoUDE&ES (R.1, CALVEX' CH.), ARCHAMBMLT DE WNCAY (J.) - RecMmbes SLCP
le métabolisme du rmen chez les boas tropicaux K~&W partie).
Rev.Elev.Méd.vét. Pays trop., 1971, 24 (2) : 297-305
7) - CALVET CH.), VALENZA (J.1, BOUDERGUES (R.1, DIALU tS.), F'RIOT CD.14
CHWBRON (J.1 - La paille de riz dans 1~aXmentation anirmle au Sb&l..
l&e partie. Rev.Elev.x&d.vét.Pays trop., 1974, i; 1:; : 207-221.
2&
part-e
VI
VI
V?
VV
?V
VV
VV
: 347-362.
*
*L,
8) - FRIOT CD.1 - Traitement technique des pailles. Compte rendu des mers
essais. L.N.E.R.V., 1978
9) - M4LA!d MEDET - Divers pm&dés de traitement des fourmges et des pailles
en vue d'en accro.Wre la digest!bilité et la valeur nutktive.
I.S.R.A., juillet 1977.
10) - CfWET (H.1 - Considénxtions cmplémntakes
sur lFembuche. S&in&e
1,S.R.A. - (?erfiat Bamkey 16 Eau 21 mi 1977.