FAO PROJET RAF 88/100 AMELIORATION GENETIQUE DES...
FAO PROJET RAF 88/100
AMELIORATION GENETIQUE DES BOVINS DE
L’AFRIQUE DE L’OUEST
BANJUL (THE GAMBIA) 16-21 OCTOBRE 1992
MAITRISE DE LA REPRODUCTION
DE LA FEMELLE NDAMA -
PAR LE CRESTAR<ND’
DIOP (P.E.H.)‘, FAYE (L.)‘, FALL (R.)‘, LY (O.K.)‘, MBAYE (M.)‘, BOYE (C.)”
Médecine Vétérinaires - BP 5077, DAKAR (Sénégal)
2.
Laboratoire de Recherche Vétérinaires -’ BP 2057, DAKAR (Sénégal)
REF, N017/ZSP
MAI 1993.
MAITRISE DE LA REPRODUCTION1 DE LA FEMELLE NDAMA PAR LE
CRESTAR (ND).
~iap ( P.E.H.); Faye ( L >; Fall c R >; LY ( O.K.1
Mbaye ( M ) ; B~ye ( C-M.)
L"intensification
des productions animales est une
préoccupation permanente des pays en développement * la
reproduction ) qui est un maillon important de catte
politique, doit être maitrisée afin de lui permettre de
jouer les rOlEj qui assign6.
Dans ce cadre une étude a été menée au niveau de
la zone des Niayes at du département de Kolda,sur 91 vaches
de race? Ndama.
Sur l'effectif global,seules
2 ne sont pas venues
en chaleur, soit un taux de 97.8 %" Ces chaleurs y d'una
durée de moyenns de 10.17 -t- 2.81. h
,apparaisssnt entre 19 h
et 5h du matin: elles sont d'une intensité moyenne.
Il apparait ainsi que le CRESTAR ( ND j s'avère
efficace dans la cadre d'uns politique ds maitrise du cycls
çexuel de la vache NDAMA.
Mots - czlés : maitrise Y cycle? sexuel, chaleurs ,
reproduction y vache , Ndama , czrastar -
2
IN’I’RODUCTION
L’intensification des productiks animales demeure une pméoccupation permanente des pays
en développement. La reproduction qui demeure un maillon important de cette politique doit,
pour bien jouer le rôle qui lui est asiigné, être mieux connue et mieux maîtrisée surtout dans
sa composante physiologique sexuelle.
De nombreuses méthodes de maîtrke du cycle ont étéproposees et testées avec des résultats
variables (MBAYE et NDiAK5, 1983 ; IUM4RAJ98.5 ; DIOP et coll., 1989). Au Sénégal,
l’impkznt de Norgestomet, CRESTARND a été testé chez la Ndama avec un double objecti$
I) Tester leficacité de ce produit dans le cadre d’un programme de synchronisation
des chaleurs.
2) Etudier les caractéristiques de L’oestrus de la femelk Ndama en fonction du mil&.
MATERIEL ET METHODES
1. Lieux de l’~‘ri~nt~n
L kxpérience s’est d&ouIée dans 2 zones écologiques différentes, à savoir : la région des Niayes
qui correspond à la région de Dakar et le département de Kolda situe en zone méridionale.
La zone des Niayes a un climat semi-soudanien, tempéré par les alizés. L’opération s’est
déroulée dans une ferme privée de Niacourab.
Dans cette ferme, l’a&mentation et le suivi sanitaire sont bien assurés.
La région de Kotda a un climat soudanien semi-humide, nous avons opéré dans deux milieux
différents, à savoir :
- Le Centre de Recherches Zootechniques (CRZ) de K&ià qui est une structure de recherche
avec un ékwage semi extensi?
- Le milieu traditùmnel représenté par 2 viIkz,ges : Saré Djarga et NDangane situes à 22 et 12
km de Kolda. LkGvage pratique est de type extens$
2. Les animau
Il s’agit de femelles NDama agées de 2 à 13 ans, de poids variant entre 190 et 320 kg.
3. Le CRESTAR
Le Crestar est constitue d%n implant sous-cutané impregné de 3 mg de Norgestomet et d’un
jlkon de 2ml contenant une solution huileuse de ,3 mg de Norgestomet et 5 mg de Vklérate
d’oestradio~
4. Sélehn et constitutùm des lots
Les animaux ont été sélectionnés sur un critère de vacuité et d’intégrité de l’appareil génital
et dont la pkioak de post-partum doit se situer au minimum à 45 jours. Les animaux ont été
d@arasités 1 mois avant l’expérience avec du Bayti~I~~)’ et de l’lvome~(~~)~.
Les animaux sont nourris à base de concentré et de foin à Niacourab, a’e pâturage plus un
complément à base de graine de coton et de fane d’archide au CRZ et à Ndangane et de
pâturage uniquement à Saré Djarga
Dans tous les miheux, l’abreuvement s’est fait à v&nté.
La répartition de leffectif de 91 femelles Ndama est représentée par la figure n”1.
5. Protocol4? eiI&ùnental
- Lu synchronkatian des chaleurs est réalisée selon la figure 2.
- La détection des chaleurs
EIk a été directe et continue. L’acceptation du chevauchement a été retenue comme signe
majeur d’oestrus. L’intensité quant à eIIe a été appréciée par Ia frequence des
chevauchements, la quantité de glaire et la congestion des I&res vulvaires. El-k a été qualifiée
de très forte, forte, moyenne et faible.
- La progestéronémie
La qualité de la réponse ovarienne au traitement de synchronisation a été apprtkiee par le
dosage de Ia Progestérone plasmatique le 7e et le 15e jours post-oestral
Le sang prélevé est centrifugé à 5000 tourslmn pendant 10 minutes et le plasma est recueilli
dans dès fioles étiquetés, et congelé.
Le dosage a été réalisé par radio-immunoIogk selon la méthode aks Kit de I’MEA.
6. MMwdes statistiaues
Les rkwhats ont été analysés sur ordinateur IBMXTfAT avec un logiciel SPSS. Les méthodes
utilisées sont des méthodes d’analyse descriptive et d’anaIyse de varkznce avec un degré de
signification de 5 p.100.
1
Laboratoire BAYER (RFA)
2
Laboratoire MSD (FRANCE)
4
&SULTATS - DISCUSSION
1. Xptchronisation des chaieurs
a) Taux de synchroniwtùm
Sur l’effectif global de 91 femelles, seules 2 vaches ne sont pas venus en chaleurs, soit un taux
de syncrhonisation de 978 p.100. La répartition des chaleurs selon les différents milieux est
représentée par la figure n”3. Nous constatons que Ies 2 vaches non en oestrus appartiennent
au miheu traditionnel. La différence observée est rwn significative.
Ce taux observé est conforme aux observations de CISSE (1991) au Mali chez la Ndama et
MEYER et YESSO (1990) aussi bien chez la Nakma que chez la Baoule en Côte d’ivoire.
Par contre, il est supérkur à celui a’e CHICOTm U et coll (1986) chez la Baoulé au
I3urkina Faso pour Ie même schéma de traitement.
b) Moment d’apparition dès chaleurs
La figure no4 qui illustre la pékak d’apparition des chaleurs nous montre le caractère
nocturne des chaleurs de la femelle Ndama avec 75 p.100 en oestrus entre 19h et 5h du
matin Ceci correspond aux observations de RALAMBOFIRINGA (1975) chez la Ndama
en Côte dTvoire et CHICOTEA U (1989) chez la Baoulé au Burkina Faso.
L’étude par milieu (figure nos) nous montre une différence significative (P<O,OOl) entre Le
milieu traditionnel et les 2 autres ; dans le milieu traditionnel 87p.100 des vaches débutent
leur oestrus entre 19h et 6h du matin contre 13p.100 dans 1’intervaIie 6h-18h.
c) D&e des chaleurs
La duree moyenne des chaleurs est de 1417 + 2,81 h avec des extrêmes de 5 à 20h. Ces
données sont conformes aux observations chez la Ndama au Mali (Traore et Bako, 1984) et
de la Baoule’ par MAMBOUE (1987) au Burkina Faso.
La répartiion par zone @gure no@ fait apparaître une différence significative (PC 0,003) entre
le milieu traditionnel et les 2 autres.
d) LWem~é des chaleurs
La figure no7 montre que l’intensité de la femelle Ndama a une tendance moyenne à faibIe
(67189 femelles).
Cette intensité est surtout observée la nuit, ce qui conespond aux remarques de CHICOTEA U
(1989) qui mentionne que le comportement sexud est mieux txtériorisé durant ks heures
fraîches. La répartition par zone nous montre une différence significative (P<O, 001) entre le
milieu traditionnel et ks 2 autres. L’alimentation pourrait expliquer cette d@érence.
e) L’intervalle PG - chulews
La moyenne de l’effectif est de 83,96h& 14,6h avec des extrêmes de 58 à lllh @gure n’8).
On note une a?fférence significative (P<O,OOl) entre le miheu traditionneI et les 2 autres.
Cette difference est apparue dans l’étude de l’intervalle retrait-chaleurs.
5
jj LVruWdè retrait impht - CM~
La moyenne est de 34,78h + 14,9h avec s’es extrêmes de 9 à 63h (figure n”9).
On observe une précocité de l’apparition des chakurs en milieu traditionnel confirme par
DIOP et COU. (1993).
2. Prwestéronémik
Le taux moyen de la progestérone est de 5 + 10,33 ng/mI avec des valeurs variant entre 0,002
ngbnl et 34 nglml. 7 vaches sur 19 ont un taux de progestérone su.+ieur ou égal à 5 nglmL
La rt?partuion par zone nous montre que 50 p.100 des vaches de Niacourab ont un taux
supkieur ou égal à 1 ng.
Les études statistiques ne montrent aucune différence significative (P>O,l7) entre milieux Les
&udes de MBAYE et coll. (1989) montrent qu’un taux de Progestérone de 48 nglml était
compatible avec un corps jaune fonctionnel. Fort de cette remarque, on peut avancer que le
schéma appliqué peut entramer une ovulation et par la suite la formation d’un corps jaune.
CONCLUSION
Cette étude réalisée chez la Ndama au Sénégal montre que :
1) Le CRESTAR tNDJ s’avère eficace dans le cadre d’une politique de maîtrise du cycle
Sexuel.
2) Les chaleurs observees chez la Ndama sont nocturrxs, brèves et d’intensité moyenne à
faible.
3) L’alimentation apparaît comme un élément régulateur kontoumable de Pactivité
ovarienne.
REMJIRCJEMENTS
Les auteurs remercient le laboratoire INTERVET (Boxmeer, HoBande) et le réseau
Biotechnologies Animales de 1’UREF pour avoir fînancé ce travaZ
6
BIBLIOGRAPHIE
CHICOTMU (P.), CLOE (C), BASSINGA (A.), 1986
Essais préliminaires de synchronisation des chaleurs chez ha femelle baoule.
Rex EIev. Méd vét. Pays trop., 39(l) : 161-I 63.
CHICOTUU (PJ, 1989
Adaptation physiologique de Ia fonction stxuelIe des bovins baou& en milieu tropical sud
soudanien.
Thèse de Doctorat ès-Sciences, Université Paris XIIe, 174~.
CISSE (A.B.), 1991
La synchronisation des chaleurs chez Ies vaches Ndama et zébu maure avec la prostagkmdine
4a
Communication aux Ires journées scientilîques du réseau Biotechnologies AnimaIes de
I’UERF, Dakar, 5-8 juin
DIOP (P&H.) ; LAMOTHE (P.) ; ALLt4RE (F.) ; BOUSQUET (0.) ; PICARD CL.); DERI
(M.) ; SAWADOGO (G.) ; ASSAME (M.) ; SERE (A.); OUAl7YR4 (M), 1989
Le transfert d’embryons au Sén&aI. Résultats prébminaires.
Actes Colloque Réseau Africain des Biosciences, Yamoussokro (CI.) p. 371-375.
DIOP (P.E.H.) ; MBAkE (24.) ; BA (K.) ; NDLQkE (A.) ; CORREA (P.), 1993
Insémination artiificielk chez la NDama en milieu vilhzgeois au Sén&al (à paraître).
KAMARA (B.), 1985
Etude comparative de 3 méthodes de synchronisation des chaleurs chez Ia femelle Zébu
Gobra..
Th. Méd VéL, Dakar no16
MAMBOUE (D.), 1987
Quelqeus aspects de Ia reproduction chez la femelle Baouk! (Bos taurus). Comportement
d’oestrus, étude post-partum.
Mémoire de fin d’études IDR, OUEDRAOGO (Burkina Faso) : 89 p
MBAYE (M.) ; NDUYE (M.), 1983
Etude des chaleurs après traitement de maîtrise du cyck sexueI chez Ia vache zébu.
Rappoti CRZ Dahra (Sénégal).
MBAYE (M.), DIOP (P&H.), NDL4YE (M.), 1989
Analyse des caractéristiques de la reproduction chez les ruminants : étude du cycie sexuel chez
iks vaches de race sénegakise. In : Deuxième ateher de travail sur Ia reproduction au bétail
trypanotoIérant en Aj?ique occidentale et centrale. Banjul (Gambie) FAO Projet RAFF
88llOO ; 52-53.
7
MEYER (C.), YESSO (Ph.), 1990
Maîtrise de l’oestrus chez les boks Ndama et Bao& In : La reproduction des ruminants
en wne tropicale.
IEMVT, Maisons-Alfort : 37-38.
RAL,AMBOFIRINGA (A.), 1975
Contribution à l’étude de la physi&gie de lu reproduction, iù m&odolqie de la dëtection
de l’oestrus et la technologie de l’insémination arti.ielk de lu race Ndama en Côte d’ivoire
Thèse Méd V&, Lyon, n”74.
TOURE (A.), BAKO (G.), 1984
Etyde du cyck sexuel chez les vaches et les génisses Ndama élevk~ au CRZ de Sotuba (Mali).
I. Incidence de l’utilisation du taureau boute en train sur le taux de détection des chuleurs.
II. Caractérktiques du cycle oestral et de l’oestrus.
Rev. Eikv. Méd vét. Pays trop., 37(4) : 482-487.
FIGURE No1
Répartition du cheptel
CRZ Kold
zou 1 rcrb 25
27%
27%
M 1 lieu traditionnel 41
PEHD
46%
FIGURE No2
SCHEMA DE SYNCHRONISATION
DES CHALEURS PAR LE CRESTAR WD.)
Pose implant + inject injection
Retrait
Chaleur
2ml /3mg Norggestomet PG
Implant
5mg valerate
d'oestradiol
A
r
A
A
J-11
P
J-4
J-Z
JO
,,. ,/
.
,, ,.
1,,
, , , /
“,/
, , ,
FIGURE N=3
Répartition des chaleurs
Nbre d'animaux
50
40
30
25
25
25
25
/
/
20
10
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel
Niacoulrab
Zone d'experience
m Total
m Apparition
PEHD
0 I . . . . ‘_‘.
0” I . .
0 .<I
I ‘.
0
h
.
I l
, .
1,,
, , , ,
Y,/
, , ,
,,,
FIGURE No5
Répartition des chaleurs / zone
Nbre d’animaux
25 J
20
.....
<.’
,.
........
15 :’
10
10
10
<..
n”“““~““‘“““‘.” “” .““” “““’ “’ ...
:
........
5
. .
:.
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel *
Niacoulrab
-0-5h m6-12h kzjl3-18h ml9-24h I
1
Y
\\
-0 A
0 . 0
w
F I G U R E No7
Intensité des chaleurs par zone
Nbre d’anlmaax
2 5
20
2 0
15
10 10
10
5
2 n
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel *
Niacoulrab
m Très forte
m Forte
[m] Moyenne
Faible
L-
PEHD
P < 0,001
I
z w ;P
n t- ; H
7i i
u
A
0 . 0 0 a
FIGURE No9
Retrait - chaleurs / zone
Nbre d'heures
70
63
:
60 :
.
48.96
:
50 :
.<
:
40 :
; .’
30 <’
23.54
/
/
20 ::
10 :’
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel 9;
Niacoulrab
m Maximum
m Minimum
wi Moyenne
PEHD
P < 0,001
AMELIORATION GENETIQUE DES BOVINS DE
L’AFRIQUE DE L’OUEST
BANJUL (THE GAMBIA) 16-21 OCTOBRE 1992
MAITRISE DE LA REPRODUCTION
DE LA FEMELLE NDAMA -
PAR LE CRESTAR<ND’
DIOP (P.E.H.)‘, FAYE (L.)‘, FALL (R.)‘, LY (O.K.)‘, MBAYE (M.)‘, BOYE (C.)”
Médecine Vétérinaires - BP 5077, DAKAR (Sénégal)
2.
Laboratoire de Recherche Vétérinaires -’ BP 2057, DAKAR (Sénégal)
REF, N017/ZSP
MAI 1993.
MAITRISE DE LA REPRODUCTION1 DE LA FEMELLE NDAMA PAR LE
CRESTAR (ND).
~iap ( P.E.H.); Faye ( L >; Fall c R >; LY ( O.K.1
Mbaye ( M ) ; B~ye ( C-M.)
L"intensification
des productions animales est une
préoccupation permanente des pays en développement * la
reproduction ) qui est un maillon important de catte
politique, doit être maitrisée afin de lui permettre de
jouer les rOlEj qui assign6.
Dans ce cadre une étude a été menée au niveau de
la zone des Niayes at du département de Kolda,sur 91 vaches
de race? Ndama.
Sur l'effectif global,seules
2 ne sont pas venues
en chaleur, soit un taux de 97.8 %" Ces chaleurs y d'una
durée de moyenns de 10.17 -t- 2.81. h
,apparaisssnt entre 19 h
et 5h du matin: elles sont d'une intensité moyenne.
Il apparait ainsi que le CRESTAR ( ND j s'avère
efficace dans la cadre d'uns politique ds maitrise du cycls
çexuel de la vache NDAMA.
Mots - czlés : maitrise Y cycle? sexuel, chaleurs ,
reproduction y vache , Ndama , czrastar -
2
IN’I’RODUCTION
L’intensification des productiks animales demeure une pméoccupation permanente des pays
en développement. La reproduction qui demeure un maillon important de cette politique doit,
pour bien jouer le rôle qui lui est asiigné, être mieux connue et mieux maîtrisée surtout dans
sa composante physiologique sexuelle.
De nombreuses méthodes de maîtrke du cycle ont étéproposees et testées avec des résultats
variables (MBAYE et NDiAK5, 1983 ; IUM4RAJ98.5 ; DIOP et coll., 1989). Au Sénégal,
l’impkznt de Norgestomet, CRESTARND a été testé chez la Ndama avec un double objecti$
I) Tester leficacité de ce produit dans le cadre d’un programme de synchronisation
des chaleurs.
2) Etudier les caractéristiques de L’oestrus de la femelk Ndama en fonction du mil&.
MATERIEL ET METHODES
1. Lieux de l’~‘ri~nt~n
L kxpérience s’est d&ouIée dans 2 zones écologiques différentes, à savoir : la région des Niayes
qui correspond à la région de Dakar et le département de Kolda situe en zone méridionale.
La zone des Niayes a un climat semi-soudanien, tempéré par les alizés. L’opération s’est
déroulée dans une ferme privée de Niacourab.
Dans cette ferme, l’a&mentation et le suivi sanitaire sont bien assurés.
La région de Kotda a un climat soudanien semi-humide, nous avons opéré dans deux milieux
différents, à savoir :
- Le Centre de Recherches Zootechniques (CRZ) de K&ià qui est une structure de recherche
avec un ékwage semi extensi?
- Le milieu traditùmnel représenté par 2 viIkz,ges : Saré Djarga et NDangane situes à 22 et 12
km de Kolda. LkGvage pratique est de type extens$
2. Les animau
Il s’agit de femelles NDama agées de 2 à 13 ans, de poids variant entre 190 et 320 kg.
3. Le CRESTAR
Le Crestar est constitue d%n implant sous-cutané impregné de 3 mg de Norgestomet et d’un
jlkon de 2ml contenant une solution huileuse de ,3 mg de Norgestomet et 5 mg de Vklérate
d’oestradio~
4. Sélehn et constitutùm des lots
Les animaux ont été sélectionnés sur un critère de vacuité et d’intégrité de l’appareil génital
et dont la pkioak de post-partum doit se situer au minimum à 45 jours. Les animaux ont été
d@arasités 1 mois avant l’expérience avec du Bayti~I~~)’ et de l’lvome~(~~)~.
Les animaux sont nourris à base de concentré et de foin à Niacourab, a’e pâturage plus un
complément à base de graine de coton et de fane d’archide au CRZ et à Ndangane et de
pâturage uniquement à Saré Djarga
Dans tous les miheux, l’abreuvement s’est fait à v&nté.
La répartition de leffectif de 91 femelles Ndama est représentée par la figure n”1.
5. Protocol4? eiI&ùnental
- Lu synchronkatian des chaleurs est réalisée selon la figure 2.
- La détection des chaleurs
EIk a été directe et continue. L’acceptation du chevauchement a été retenue comme signe
majeur d’oestrus. L’intensité quant à eIIe a été appréciée par Ia frequence des
chevauchements, la quantité de glaire et la congestion des I&res vulvaires. El-k a été qualifiée
de très forte, forte, moyenne et faible.
- La progestéronémie
La qualité de la réponse ovarienne au traitement de synchronisation a été apprtkiee par le
dosage de Ia Progestérone plasmatique le 7e et le 15e jours post-oestral
Le sang prélevé est centrifugé à 5000 tourslmn pendant 10 minutes et le plasma est recueilli
dans dès fioles étiquetés, et congelé.
Le dosage a été réalisé par radio-immunoIogk selon la méthode aks Kit de I’MEA.
6. MMwdes statistiaues
Les rkwhats ont été analysés sur ordinateur IBMXTfAT avec un logiciel SPSS. Les méthodes
utilisées sont des méthodes d’analyse descriptive et d’anaIyse de varkznce avec un degré de
signification de 5 p.100.
1
Laboratoire BAYER (RFA)
2
Laboratoire MSD (FRANCE)
4
&SULTATS - DISCUSSION
1. Xptchronisation des chaieurs
a) Taux de synchroniwtùm
Sur l’effectif global de 91 femelles, seules 2 vaches ne sont pas venus en chaleurs, soit un taux
de syncrhonisation de 978 p.100. La répartition des chaleurs selon les différents milieux est
représentée par la figure n”3. Nous constatons que Ies 2 vaches non en oestrus appartiennent
au miheu traditionnel. La différence observée est rwn significative.
Ce taux observé est conforme aux observations de CISSE (1991) au Mali chez la Ndama et
MEYER et YESSO (1990) aussi bien chez la Nakma que chez la Baoule en Côte d’ivoire.
Par contre, il est supérkur à celui a’e CHICOTm U et coll (1986) chez la Baoulé au
I3urkina Faso pour Ie même schéma de traitement.
b) Moment d’apparition dès chaleurs
La figure no4 qui illustre la pékak d’apparition des chaleurs nous montre le caractère
nocturne des chaleurs de la femelle Ndama avec 75 p.100 en oestrus entre 19h et 5h du
matin Ceci correspond aux observations de RALAMBOFIRINGA (1975) chez la Ndama
en Côte dTvoire et CHICOTEA U (1989) chez la Baoulé au Burkina Faso.
L’étude par milieu (figure nos) nous montre une différence significative (P<O,OOl) entre Le
milieu traditionnel et les 2 autres ; dans le milieu traditionnel 87p.100 des vaches débutent
leur oestrus entre 19h et 6h du matin contre 13p.100 dans 1’intervaIie 6h-18h.
c) D&e des chaleurs
La duree moyenne des chaleurs est de 1417 + 2,81 h avec des extrêmes de 5 à 20h. Ces
données sont conformes aux observations chez la Ndama au Mali (Traore et Bako, 1984) et
de la Baoule’ par MAMBOUE (1987) au Burkina Faso.
La répartiion par zone @gure no@ fait apparaître une différence significative (PC 0,003) entre
le milieu traditionnel et les 2 autres.
d) LWem~é des chaleurs
La figure no7 montre que l’intensité de la femelle Ndama a une tendance moyenne à faibIe
(67189 femelles).
Cette intensité est surtout observée la nuit, ce qui conespond aux remarques de CHICOTEA U
(1989) qui mentionne que le comportement sexud est mieux txtériorisé durant ks heures
fraîches. La répartition par zone nous montre une différence significative (P<O, 001) entre le
milieu traditionnel et ks 2 autres. L’alimentation pourrait expliquer cette d@érence.
e) L’intervalle PG - chulews
La moyenne de l’effectif est de 83,96h& 14,6h avec des extrêmes de 58 à lllh @gure n’8).
On note une a?fférence significative (P<O,OOl) entre le miheu traditionneI et les 2 autres.
Cette difference est apparue dans l’étude de l’intervalle retrait-chaleurs.
5
jj LVruWdè retrait impht - CM~
La moyenne est de 34,78h + 14,9h avec s’es extrêmes de 9 à 63h (figure n”9).
On observe une précocité de l’apparition des chakurs en milieu traditionnel confirme par
DIOP et COU. (1993).
2. Prwestéronémik
Le taux moyen de la progestérone est de 5 + 10,33 ng/mI avec des valeurs variant entre 0,002
ngbnl et 34 nglml. 7 vaches sur 19 ont un taux de progestérone su.+ieur ou égal à 5 nglmL
La rt?partuion par zone nous montre que 50 p.100 des vaches de Niacourab ont un taux
supkieur ou égal à 1 ng.
Les études statistiques ne montrent aucune différence significative (P>O,l7) entre milieux Les
&udes de MBAYE et coll. (1989) montrent qu’un taux de Progestérone de 48 nglml était
compatible avec un corps jaune fonctionnel. Fort de cette remarque, on peut avancer que le
schéma appliqué peut entramer une ovulation et par la suite la formation d’un corps jaune.
CONCLUSION
Cette étude réalisée chez la Ndama au Sénégal montre que :
1) Le CRESTAR tNDJ s’avère eficace dans le cadre d’une politique de maîtrise du cycle
Sexuel.
2) Les chaleurs observees chez la Ndama sont nocturrxs, brèves et d’intensité moyenne à
faible.
3) L’alimentation apparaît comme un élément régulateur kontoumable de Pactivité
ovarienne.
REMJIRCJEMENTS
Les auteurs remercient le laboratoire INTERVET (Boxmeer, HoBande) et le réseau
Biotechnologies Animales de 1’UREF pour avoir fînancé ce travaZ
6
BIBLIOGRAPHIE
CHICOTMU (P.), CLOE (C), BASSINGA (A.), 1986
Essais préliminaires de synchronisation des chaleurs chez ha femelle baoule.
Rex EIev. Méd vét. Pays trop., 39(l) : 161-I 63.
CHICOTUU (PJ, 1989
Adaptation physiologique de Ia fonction stxuelIe des bovins baou& en milieu tropical sud
soudanien.
Thèse de Doctorat ès-Sciences, Université Paris XIIe, 174~.
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FIGURE No1
Répartition du cheptel
CRZ Kold
zou 1 rcrb 25
27%
27%
M 1 lieu traditionnel 41
PEHD
46%
FIGURE No2
SCHEMA DE SYNCHRONISATION
DES CHALEURS PAR LE CRESTAR WD.)
Pose implant + inject injection
Retrait
Chaleur
2ml /3mg Norggestomet PG
Implant
5mg valerate
d'oestradiol
A
r
A
A
J-11
P
J-4
J-Z
JO
,,. ,/
.
,, ,.
1,,
, , , /
“,/
, , ,
FIGURE N=3
Répartition des chaleurs
Nbre d'animaux
50
40
30
25
25
25
25
/
/
20
10
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel
Niacoulrab
Zone d'experience
m Total
m Apparition
PEHD
0 I . . . . ‘_‘.
0” I . .
0 .<I
I ‘.
0
h
.
I l
, .
1,,
, , , ,
Y,/
, , ,
,,,
FIGURE No5
Répartition des chaleurs / zone
Nbre d’animaux
25 J
20
.....
<.’
,.
........
15 :’
10
10
10
<..
n”“““~““‘“““‘.” “” .““” “““’ “’ ...
:
........
5
. .
:.
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel *
Niacoulrab
-0-5h m6-12h kzjl3-18h ml9-24h I
1
Y
\\
-0 A
0 . 0
w
F I G U R E No7
Intensité des chaleurs par zone
Nbre d’anlmaax
2 5
20
2 0
15
10 10
10
5
2 n
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel *
Niacoulrab
m Très forte
m Forte
[m] Moyenne
Faible
L-
PEHD
P < 0,001
I
z w ;P
n t- ; H
7i i
u
A
0 . 0 0 a
FIGURE No9
Retrait - chaleurs / zone
Nbre d'heures
70
63
:
60 :
.
48.96
:
50 :
.<
:
40 :
; .’
30 <’
23.54
/
/
20 ::
10 :’
0
CRZ Kolda
Milieu traditionnel 9;
Niacoulrab
m Maximum
m Minimum
wi Moyenne
PEHD
P < 0,001