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DAk3.R 15-17 FEVRIER 1984
-.1 0 :. .
LA N!3CESSAIRE IR'I'EPJSIFICATfON
DZ5 PRODUCTIONS ANIMALES AU SENEGAL
ASPECTS GEMRAUX ET îZ3THOD0LOGI~UES
par J.P, DENIS et A&, DIXLLO
IRTRODUCTION :
Lbn Ces plus ir,qortc.nts
objectifs clu Gouvernement skx$&ais est l'acte::
sion du pays B 1 'autosuffisance alimentaire dans un delai r;isomablement
court.
Dans le dox2.m de 1161evagq cor,lptt: tenu des problèmes actuels en paf-i;i.'
culier liés à la sdchcresse,
il s'agi-t d'un vC:ritable défi
qui se r6 sUIX+ en iiUC1"~
:Jxs nets :
produire plu,e de viade et de k,iS mis B la disposition des consomiF,-V
tcLl2s.
Actuellcnen~ le disponible
alimentaire sdnSga1ai.s dans ce domine COL
loin de couvrir la dei;i:~lde (tableau XT* ?), Il est par cons5c~ucnt imparti
à 12
rccherchc vét6rinairc ci; zootcchnigxe de mettre en place des Fl&p~nt s n&e osaire 2 zu
un dsveloppoaent rkl des productions, En com6r;uencc
il ne s~@.t plus de spC-.
CUlCi sur le s cons~~~~xxme s théoriques de l'application dc certaines tech.nic,71csi mai:;
bien de les appliquer sur le terrain. Les connaissances acquises sont importante:
(e-i; mlheureusment pou ou pas utilisoes),
Il peut eXiSteï? CE?~~t&i.IK?:~~ 1ZCXlIlCS OU
imperfections
mais il est impor-kant
d'avancer avec cc (xuc nous savons d6j&, czSr :i
nous attendons cjuc tout üoit résolu rien ne sera jaasis fait.
Dans une prmière partie nous allons essayer de &t-tro eu Evidence la VO~
S suivre, enemite les diff&cnto
types dlactions possibles seront camin6s ainsi ~LX
ccrtains aspects de kthode concernant les interventions,

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Tableau n“ 1 : JXU rc SSOU~CCR nlicsntsims d'origine a.nil-&o zu snegal

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3-
I- 1, -Cxncites du troupeau actuel
Le troupeau n*ef-;t pas capable d'assurer les ;rroductions nécessaires dans
son 3a.t actuel d'exploitation.
Rieux,les critères d'amélioration avancés jusqu'A
pr6sen-t ont peu de chances de changer r5ellement la situation, Il est vrai que des
;:;ociet6s de développement existent mais leur action dans le domaine de l'elevage
cr4-t finalement assez timide. Seule la SODESPa nisen place un systeme elaboti tour-
n6 vers l'intensification et a une action amÇlioratrice sur la production de viande
et l'organisation de cette production, De SOil côté la PIES0 encadre un projet tres
int&essant dans son approche au Sn6gal oriental.
Les eleveuro traditionnels de-tiennent7 c'est vrai, l'essentiel du cheptel
m:Lis il est certainement faux de compter la valeur de ce cheptel en termes d'effet,.
tifs affublés
d'un nrix au k
*
g. C'est une vision staticiue,
En fait ce qui est im-.-
portant c'est ce qui arrive dans la bouche du consommateur,
Quels sont les problèmes ?
- la productivit6
des animaux est faible : les lactations ne dépassent pas
700 kg en 180 jours dans les meilleures conditions, la productivit6 en viande est de
15 k;f/tête et par an cc ;ui ne peu-t couvrir que 52 p, 100 environ de la demande
. " (in Europe cette productivité est de l'ordre de 70 kg),
- la commercialisation est faible (de l'ordre de 14 p1 IOC),
Se
une partie de la production est saisonnière, or il n'existe pas d'orga-
nisation permettant d 'acheter les animaux au mieux de leur forme et de les stocker,
ce cAui entlaine des pertes considerables, ohaque annee. Les observations rEalisées
aux abattoirs de Dak,:r (4) montrent en effet d'importantes variations du poids des
carcasses abattues & savoir 11 et 16 p. 100 en i:loyenne entre Janvier et Juin
Juillet re,spectivement pour les bovins et les ovins.
-. Les éleveurs restent attach Es 2 un mode d'elevage traditionnel simple-
ment parce que ce cystè,:ie e a-t parfaitement adapti! aux conditions actuelles de l'en*
vironnement.
Si on ne change pas cet environnemont au sens large du terme il est
iimtilc et dangereux d'introduire des facteurs dl T~amGliorSation'i
en dehors d'un
contexte global de chxpment. En effet ces facteurs d' 1iam51ioration'î
theoriquea
ont obligatoirewnt
des cnnséquences
sur ltense;.:Me du système et la plupart du
tC?iilpS ces consequences
sont créatrices de nouveaux besoins : ce sont ces derniers;

prescge toujours non pris en compte, qui 3AsqUen-i; de faire tourner court llaction
de dGvelop3ement entreprise.
1 -- 2, @ quoi consiste l'dlevage ?
La question a l'air un peu simpliste, mais elle merite dlêtre posée pour
simplifier la vision souvent confuse frequemment rencontrée. Un bon Blevage c'est :
- absence de maladies
.. bonne alimentation et abreuvement correct
.* bonne commercialisation,
Ces 3 princigss de base sont universels et peuvent s'ap$ic:uer à l'élevage
vtkGgalais,on y ajoutera :
. I
lv~uflélioration
génétiC$le (les rosultats sont à long terme mai.:;
absolument nécessairesd;ns une idée de progrès des performances)+
1 m-. 3. lks connaissances
.y-
actuelles dens le domaine de 1'6levage
La recherche a -t--~-elle actuellement un potentiel de connaissi3.n¢es
suffi-
samïJon-t important pour iGpondre aux questions (lui se posent, TJous pensons que oui;
mais ces connaissances sont Bparacs, mal synth+ti SOCS P=arce cju*on a pas jusqy ?& Pr<...
SCl-lt , roellenent ton-t5 de le s regrouper pour construire un type d*Glevage nouveau,
adapt6 aux nouvellos fonctions qu'on lui demedldc do remplir,
Le recherche zootechnique et v6térinaire
s'est manifcst& très tôt au
~il&;;~vl si l'on en croit certains titres tels que "PkJaria des chevaux algkiens en
c&n~ fi-9
L.s,A p-b
11
*3.62 " en 1889 par DUPUY, situation de l%levage en BOF en 1908 par PIERRE, etc.,,
Lksscnticl etaient coi-tes les problemes de pathologie, mais pendent très longtemps
n'ttait433 pas l'essentiel precisément,
Si l'on examine cependant les travaux reali
scu clc 1954 à 1332 au Laboratoire de l'ElevS@~ de D,akar, on peut trouver 1009 titres
ùont 46 p, 100 consrrcr$Zu 5 la pathologie, 36 p+ 100 à la physiologie et Zt la zootech-a
nie, 10 p. 100 :XX nilicu ot enfin 8 p. 100 aux g&Gro,lit~S,
En soïm:e , il est certainement incorrect de pcnscr QUC tous les problèmes
sont rCsolus, mais il es-t tout aussi certain (;~l'il est faux de dire, comme on peut
le lire dans ccrtainii Gocumcnts actuels, que rien d'utilisable n'a encore été réa--
lisC, Et c'est bien cntcndu à 1 a recherche zootcchniquc et vét6rinaire de mettre do
l'ordre dans sa maison, r1u.i. eSt aussi celle des Glcvcurs,

-5-
Il est donc possible dyagir dans Los diffSrent, c domaines que nous avons
prticf$hm3lt tifiris, mais cowont '? Lo pays doit produire plus de viande et de
lait1 il est donc nécecaairc d'intensifier cette production. En fait voila 1s
ïnsîtro mot le.nc8 : l~intensificationr Elle est, A notre avis, 10 seul moyen de
repondre à la dcnandc de 1 'autosuffisance aliii~nteire,
II --
Il est facile de lancer un mot: il est plus difficile d'or, donner les mo.-
dalitcs d'application9 Houa allons essayer d 'aborder ce problème en examinant un
certain nombre do ~uostions,,
II - 1, RC$i,onalisation des actions
Le EhGgal n'est pas un pays uniforme; 1 a répartition de sa population
encore moins, D'après les dernières &aluations d6xographiques
son&,laises on peut
retirer les donrkes :xxivantes (3).
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Effectifs (1983) !
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1 341 000
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2350 ha/lcn2
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On peut reiilarciuer tiuo plus de 23 p. $00 des habitants logent B Dakar, ii~~
plus de 40 p* '100 r&sident dans des villes qui n'ont pratic~uement plus de contacts
directs avec le milieu rural. Et en fait c'est pour eux que ce milieu rural trat&llo.
L'offort d'intensification devra donc être rénlisd en direction en particulier do
lyr‘,j.gLoï~ration
dzkaroisc, Prenons lBexemplc du lait : I.e SénGgal importe ohaquc ULY~

près de 3 milliards de lait et produits laitiers, il y a donc uno demande incon-
tcstable, nais 1% encore cette demande est le fait csscntiellemont de Dakar ; il
faudra donc croer, axtour de cette ville, des exploitations de production inten-
sive de lait. Y3n milieu rwal, le problème du lait se pose do façon diffkcnte (7),
il est autoconsonti~ c-t en fait bon an, mal s~,assure I par exemple cn zone sylvo-
pastorale I une couvc:rture satisfaisante des besoins prot6iqucs (Z), Los laitages
apportent en cffot 13 p, 100 des calories, 22 p 100 des protéines, 60 p 100 de la vi,
tamine B2p 40 p 100 dela VitZJine,68 p 100 ch Calcium, De leur côtB les c&3~e,leo,
(jnil, riz."* ) apportont 58 p 100 de l%ner@.ei 45 p 100 des produits de la ration
(1). Le deficit ob?e:vi: est essentiellement éncr&tic~ue, En milieu rural par con
s<quont il faudra plutôt penser à ar~3Zliorcr la productivit6 en allongeian.t la durée
de la lactation et en mettant au point un procedo (un fromage) pcrmcttant le trans.
fert de la production laitière trop ir~porta.ntc cn hivernage vers la période do sni--
son sèche,
Pour la Vii?JldG; la XXESP installe un système integré faisa& passer la
production de la zono sylvo-pastorale (naissage ) à Dolly (réélovage) puis à Keur
f-iasssr (embouche), lc circuit de:; animaux se terminant aux abattoirs de Dakar, La
seule faiblesse future du système 6tant peut-&rc lc sgjour à Dolly en raison du
d4pansement des capacit&s d'accueil du Ranch, Cette phase pourrait êkre avantageu-
seinont l?t2Lipla&S p2.r Ul? reélevnge et Cventucllemcnt une embouche & l'aide de plantcs
fourragères cultiwks sur dos surfaces specisli&c
s des nouveaux mGnagenents du
Fleuve 3Ggal (8>. L'embouche paysanne 7 par Oxomple celle r6alisCe & Khombolc ou
lkbn G~~age est prat:i!:+Go depuis longtemps pour l*approvisonncment dc Dakar.
La rE<iona:Lisation est aussi renduo i&~ssni.re par les problèmes dtali--
iscntation des animaux. En intensification, près de 70 p 100 dos dopenses sont re
lo,tiveü aux ali:~ent :: distribuCs. En particulier dans le cadre dc l*utilisntion des
sous--produits s@w--industrielsj le transport hors des zones de fabrication est
souvent oxtG!ilenoilt
on&cux et si on liiuite, pour des raisons de prix de revient
7CLU kg d'aliment; 10 cli-:placcment des matières premières, cela revient % cn limiter
la disponibilite pour une region donnée ; ou & dire qu'il vaut mieux utiliser la
paille de riz ,sur le Fleuve, la coque d'arachide près de s huileries ou dos decor-.
tiqwrieu,,,
dans 1~ ~ncsure du possible,

-7-
11 -. 2, Loc&i.sstion dos
. - p u - - -
interventions d*intenskfication
-m--
Il n'est pas yossible dms un prmicr temps d'intervenir à gmnde Echelle,
il f2ut dom choisir dou lieux O~~~cormencer~
le procossus d'intensification, Il faut
(+,ï dca ilots d'in-kvcntion sur lc plûul do 1 'Glcvsge et essayer dc maitriscr uno
p~~o&&;ion efficae et rentable, Pour le PEL~E il vaut cert~inemcnt aieux qucl~es
.n .
nc i;IOlx productivcr; bien a&.t,ri.sées
e-t bien ï.lcl&n quo de gr~adcs actions encore
i~~cor,trôl~~~lcs
ou cio petites actions individu2llca
tcchni~~~emnt c-i; &2onomiqucment
sous ~xploit~c~~, C' est & y=artir des premièrcu ~U'LU~ d&cloppemnt progressif à quel-
i,uc çhace de m'installer,
C'est là 'iue IYZC~CTC~~ 0-t dCvolo:Q~~e,loilt doivent tramillcr
rCcllment ensmblc,
Et le seul moyen dc! jammir & cr6er ce travkil en coimwn est
du plncw dos cherchcurz cx$rimntOs
o-t connnisma.t bien lc psy 6 et ses structuren
pe~~lz~-L VU~ tcnps dorm5 dans les Cquipcs do dGvelo-pcnent ,
I I -- 3. Sur :wlles
"iT-lliAP-i cspèoes @.nalos
-a-vz,,ir et dans pc1 sens
.--.- ?
Là encore il faut s6rier 12s problèmzs ot
identifier ce qui. manque réelle--
!XXlt ot prati~$X3X3lt. .kctuzllement la demmde porte mr la vimdc bovine, le lait et
la vizncie ovine,
I$n ce <!pi comerne la viande bovim il a kté aqlcmnt démontrG par les
cJsp6ricncec d'ext6riorisstion réalisGe3 à Dalmz,; d'orilbouche r&,li&jcs & D&‘ar et pazr
les rtSmltata obtenus par le SODESP, qme le zCbu COBRA dans le Kord est tout à fruit
capable d'ossure- une g~mde pwtie de la production nkc sssirc m SCnGgal, De r$kc
de Y e CüCl* s r5alisGs on pzticulier à Dakar ont iilontré les très bonnes aptitudes hou.-
chL;rev
du 1~da.m.
La production do vi,msdo no peut %rc organis6c que sous forno de
filiCres allmt de lz naissance à l'abattc?ge COKZ~C indiqu6 prGcGdem,~ent,
Sfagisnmt du lait) leo ca,pi7ci_tGu
rTeG mieux prL4nts
TE*
localeimnt sont trèg
faiblcc pour valorisw uno intensification, imis surtout pour rUponckc? à la de:n~.~de
~i~~..ntit~tivo g1obaJ.i;. Il faut donc importer deu znimux; Ier; zdGpte;- et les i.itt&rer
au p2trii.oine zootcchr,iq22 du pays, Ceci pcut4~e fait er, n'exclumt pas la vizlori,-
satioc de car-tains &mmx locwa~ qui seront cimi s6lectiomGs
et plac6 s en candi.,--
tionz d'intencificctio2,
S'eut ce Qui est nctucllonent rG,ali.& dms les exploitations
do ty-gc 13 de l'operation do promtion lcitière rlLmu 1;: Kgion des BJiayeu (exploita--
tions traditionncllcc, progresuivment
q$cizlisCcs ct i.r:tensifGes) (5).

,- . 8-
l$nfin le problème est un peu differcnt dsns 10 cas des ovins> car il
sta@.t de produire plu2 de viande en c+~zIc~u~ sorte pour ëconomiser les têtes ndces~
saires aux sacrifices lors des manifestations r~ligicuses (7), augmenter la pro-
duc-iivit~
du cheptel uCn~ga1ai.s pour Cvitcr les importations massives annuellement
nccousaires au moment de la Tabaski,
Pour ce (lui est de la volaille (filière chair); le marcha est pratiquement
satu& et ce type d~~lcvage intensif suit de trGs près les fluctuations de la con--
jonctum
cocio-4conomiil~uc
(13). Des progrès peuvent cependant 8tre roalis6s surtout
d,ans le domaine de la g2stion.
I I e- 4. Comment en$reprcndre les actions d'intensification
..-
e-z..
Il faut mettre en place des %xploitationsl'
en vraie grandeur et ltensem-
bic des conditions do leur cr4ation et dc leur fonctionnement nscessnireo à leur
d?vcloppcmont, En effet il est exclu de pr6voir une intensification si les facteurs
czxtoïnes
et internes du daveloppcment ne sont pas pr&~~~s. Il faut donc considerer
la ou les exploitations projetées comiJW faisant pprtie d'un syatêmc plus vaste et
plus global qu'il convient de maitriser.
Encore une fois le cas de la production M.tière nous servira de premier
cxcmplc :
- en milieu rural, comme il a 6% dit pr6cGdez~ncnt, il s'agit d'intervenir
sur la dur& de la lactation et sur le niveau jourzslicr de production, bien que 1~s
performances
soient peu am6liorablcs si on s'en refère aux eascis r6alisGs à Dahra
(5)* I),ans cc casp c'est dans un premier temp s une action purement alimentaire 5 m&w
si lcw quantites de supplément apport& ne correspondent pas à la to-ta.1i-E des besoins,
suivie d'une intervention sur le plan &n&tiquti en utiliwnt des g&i.tcure du CRZ de
Z.hhra &lec-tionr&s
sur les aptitudes laitières (croi ssance du produit) de leurs fille:;,
Les rOsüLtats obtenus 2~ cc jour par la SOIESP sont cncouragoants (disponible des Çlc:
r
veurs encadres : Il l/j, celui des Gleveurs non encadras : 7 l/d.
- en milieu suburbajni c'est un 8lovsgo intensif qui doit c^trc instnllQ
et par cons6r~ont les facteurs d'environnement 5. maitriser sont plus nombreux :
facteurs e4xtcrnes tels cjuo l~alincntation et tout lls:mont la concernant, la palho-.
lo$o,
la rcproductionS le tron,sport des ali;i?cnts ct du lait, le traitement et le
cocc?itionnc;~~nt
de ce lait : sa commercialisation; l'assurance mortalit6 des animaa:
et enfin les problèmes de formation ; facteurs internes tels que 11activit6 du per-.

. .
.
. .
p
L.
sonnel, 1~~ reconnaissance de l*@tat dc maladie: la distribution des aliments,
l:, conduite de lu reproduction, le contrôle de la production laitière, l'hygiëne de
l~cxjjloitation, sa gestion economique, etc *,* Une analyse plus cGtai.llée de ces con-,
ditions d*environncment est donnée dans un docwent p‘articulier (9)* En tout état de
cause chacun des facteurs doit être analysc~ de îaçon prckise mais souvent c'est l~c:;sc:i
d'qqlication qui permet de faire appar&trc les vkitableo difficult6s particulière,
i;mlt dsils
le domaine de ltalifi~nta.tion
(8).
En ce qui concerne la production de viande ovine chaque ann& le S&Ggal
iiqorte 4.0 & 50000 têtes pour les fêtes de la Tabaski, Cette hbmorra&c annuelle de
devises pourrait Gtre cnray6e si la produciivit< pondkele de-3 animaux ab,attus pou ..
vait être augmentée (7) , Zn effet la productivitd eut en gZn6ral faible; c-t malgr6
tout, les abctt,ages des petits -ruAnants
assurent pend,ant l'hivernage la ptlcrBnni.tC
du tonnage de viande n&cssaire à 11agglom6ration dekaroise, Les bovins; a cette
6poc31e en effet% sont moinfl 0 nombreux sur le !.;archG et le poids moyen des carcasses
diminue considérablement, Cette mkthode ~~~pp1iq.w bien entendu au dCtrimant des
ovins disponibles (2/3 des abattsgcs) pour le reste de l'année, Il est donc clair
riu'une nrklioration de la productivit8 diminuerait l'impact num6riquo constaiS, Lfidec
de base est donc de cr6cr autour de Dakar un certain nombre d'6lcvage ovins intensifs
per;Ettsnt d'qprovisionner
au moins une partie du marche. Les animaux utilises dei.-
Veil; être des gkiteurs locaux à long terme, ce qui implique der actions de s6lcction
cfîicnccs, nuis b court terme, il est possible, G-tant dom& la demmde pressante en
vi:;llt?Le; de faire appel & des croisements industriels pratiquds A l'aide d'animaux
importts gros producteursj,
La m$thodc dlintervention
serait 6-troi-telllent calqu4e sur celle mise en
place pour les Glevases laitiers (6)*
Cette mGthodc ieposc sur un certain nombre de critères simples. Le système
est compos6 de 2 vole-te, : l'un. d~encadrcment constituant une CEm (cellule d*enca-
drcment temporaire et de recherches d'acconpa~ilcnent ) ct de s repr6scntants de diverses
disciplines de rochcrchcs et de s agents du dkwlo~pement (ESA) et enfin en fonction
des besoins, de sp&ciali.stcs divers. L'autre de L:Gvcloppement proprement dit, Les
critères sont essenticllcncnt : 1' ind6pendance
du processus de devcloppement et de
l*cncadrnment, le regroupement des Clcveurs eJxploit,rnts,
la cr&ation d'un environnement,
propice au d6velopgement des exploitations, il faut signaler à ce propos que le mot
exploitation est pris au sens large du terme et ~.~ukn troupeau de la zone sylvo-
pastorale peut r<pondre à cette d6nonination &ne si la localisation
souple par

- 10 -
rapport à un lieu &ogrc,phique dora6, Enfin lc processus de dSveloppcar,t concerne
divers types dlexploit~tions plus ou moins intensifiées, les moins marSCes dans
cc domine 6tant les troupeaux traditionnels, Ils doivent &rc progressivement a32 -
iiCs sur la voie de llintensificstion dms 10 cü,dre d'un système reposant sur la
prise en compte par 1~Slcvcur d'actions 6ldricntairec hiCrarchis6o m niveaux d'in.-
tensification dc plus en plus complexes et complets (10). un exc1z-lplc da cette dOrim- n.1
chc est dom6 par 1~8 exploitations laitières de type B d&j& citdce,
Il f&ut sigmler que la aise en pkc3 dos op&ationo dlintensification
3 rrusci iles oono&~uencor; sur 1~ conduite du v<t6i5n,rlre pathologiste. En effet jus-
~U<S, p&ccnt l'ection G-kit essenticllcmnt
prophylzcti-e,
mis en pzzticulier chas
le c$re de la production laitière, ou encore (23 la production ovice intensive, il
sera de plus en plus m~ccssaire d',rbordcr lea problè;i>es de patholog%c individuelle,
Il faut donc insister sur ce-i; aspect dans lc donninc de la formtion,
$OIJCLUSION :
Lô r&pon~ 6.2 1 'Glevage & la dcril?"fidc
GnrC:galziao cn produits d80rigine
zfiii&c passe bien ~zr cons6qwat par une intcnsificetion raisonnée, progressive
m,is effective de :,os ntructureur
Il eut importmt d*mtre part de suivre une
m?khodologic qui int@c bien ltensemble dec fmteui-s n&cesauircz au d&mlo~q~ement
de ces structures d'intensification .zt donc il faut cemer de considorcr 1' %lev~gc:'
comc un tout nonolithiqzu ; mis zu contrnire zn .malyscr l-cg Giff&atcS COïilpCs~2-L~
tes,
les diff&cn-i;eu actions ~~16rwrnt~aircs
(1-i concourHXt toutes; au fonctiormenent
correct d'une i'cx$oit2,tion'f
à vocstion minsle (:uiellé soit trzditiormclle ou in-.
tensivc ct spCciali.sk) ; le con-km CL~: chacme de ces co~zposa~teu doit 2tre soi=-
gnamment ancly& en fonction ~CE connaissmcc:~ zctuelleo. A In suite de quoi il
est possible de proposer des oolutions efficaces,
En fait il fmdrsit quitter l'sttituck un peu expectative f-ui est la règle
z,ctuellemnent,
une attitude dc~~Wi.fiques
souvent trop &loi.gflCs C~G vrzis blocages
qui; il faut bien le reconnaître, sont lc plupart du tennps "basament matériels",
Et il ne Îaut pas sly troidper, notre vrzic ï,iissïon nctuellcm~nt n'es-t pas d*êtrc ,su%
le'%crrsin" pour nous iwndre compte) enaGt2~
:
ou ï&ie ~~vslu~rj w.i.s bien pour pro-go,-
scr (.uclque
2.
chose dc: ta,n&blo à rGL:liser Z,VCC lez conaaissance~ et Ier moyens we
nous poos6doEs düjk, Noua devons proponcr un Ovcntxi.1 do solutions dans lcs~~~elles

. .
-11 -
les ,Sleveurs puiseront lows futures spéculntions . Et si des problèmes apparaissent,
ilsconstitueront 2 coup s6r 6~s thèmeu de recherches bien r6ela et a&ptOo, On cntcm?
souvent parler de 12 nCceusitü pour la recherche d'être en ;m~t du d6veloppcmcnt,
c'est wcyi ct néce~sairc:~ mis il est tout aussi nGccosnirc C;%C les recherches soiont
~a,dr:p-ths aux besoin:: nctucls et futurs clc 1'Zlevzge et il seiriblc difficile d'appr5,
hmck:~ les besoins de 18intensification fk3.n~ dec structures qui restent purement
traditionnelles,
C *est pourc.uoi nous devons propoucr 6.e~ id6es, non 92s gc5n~ral~s e-t th&o-
ri (.iU~ c'u, mis pratirucs ZppliCablCS mêïx si cllca ;I;ont encore inperfG.*es et ~2.2 la
nêinc perfectibles,
C'est clms cette Uvolution di: la par-tic In plus dynamiqxx2 cle l'élev~gc
sGn6L;da,is que nous voyons la solution zux problèmes ~O&S par 1s recherche de l'au--
tosuffisencc alirxnt2ire du pays en ce qui concerne les produits d'origine aniimle
bovine et ovine,

1, Bm (H,) et coll, : SyStèl:ES de PrOdUCtiOn d'&levage aU &3.6&@, dEl.ns 1s
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forestier
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