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RE”QE;LI(‘J~; D;J Sa<;s&<~
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MIKKTERE DE LARECHERCHE
SCIENTIFIQW YI' TEC'tlNIQUE
---ua.---
. , ' INST'lrLzrr SENEG4KCS DE REChFxCYES
AGRICOLES (1.S.R.A.)
-------Y-
LAKX?ATOIR;E NATIOWL DE L'E'IFVAGE
IT DE R,ECHERCHES VJZER?W\\TFFS
LE PROBLEME I?F: LPALIMENT.A^ION D'ANIMAUX LAITIERS
EV ELEVAGE INTENSIF ATJTC'IJR DE L'AGGLOMERATION
DAKAROISE (SENEGAL)
Par J.P. DENIS, G. ROBERGE, bTd. M-BAYE
COMMUNICATION A I.i4 COWERENCE INTEFZATIOl'JALE
'SUR LA F'RODUVIIION LKtTIERE DANS LES PAYS FN
VOIE Dr DEVELGPPEYEN7I'
REF. No l.ll/ZOOT.
EDIMBOURG DU 2 AU 6 AVFIL 1984
DECEEYBRE 1983.

Un certain nombre d'anirraux laitiers importes sont entretenus au
Séniigal depuis quelques années. T>'ahoti un troupeau pkistanais (%hir;al
et Red Sinchi) arrivé cn plusieurs importations successives (63, 65, SS?,
élevé à Dahra, station de recherches zootechniques située en plein coeur
du S:&&a1 en zone sylvo-pastorale, guis à Cangalkam, annexe du Laboratoire
national de L'Elevage (19761, Ensuite un troupeau de 24 femelles & 2 tiles
de race montbéliardc, installg d'emblée à San~alkarn (en fin 1976).
L'idee qui présidait 2 cette op&ation, en particulier pour les montbé-
lMs, était d'examiner les possibilités d'adaptation de femelles .imprt&
fortes laitikes afin de les utiliser dans de grosses exploitations int-nsi-
ves situées à r;rox.i.mité des centres de consommation. La seconde option etait
q-ue l'aliwntation de ces animwx serait 2 base de fourrages provenant de
cultures irri,&es.
Rien entendu, depuis 1976, 1e s idées ont évolué, et en octobre 1982,
les femelles de la station ont éte placées dans des exploitations privées
de petites dimensions, l'alimentation distribuée étant sèche, 2 base de
sous-produits agro-industriels.
Le but de ce document est de montrer les diff&ents problemes rencon-
trés depuis environ 7 années dcan,c le domaine dc l'alimentation de ce cheptel
laitier et les solutions qui ont &té adoptées,

-
?
L_
I- pRE;mE: PHASE : .LES CLXl?..RES ,FO~URRAGEF.ES TRRIGmS
a) Choix de l'keigation
Lorsque l'importation de vaches montbéliardes fut décidée, le monde
n'avait pas encore connu le pretier choc p&rolier. Le gas oil et l'~lectri-
. ,
cité produite à partir de celui-ci etaient peu onereux et il semblait logique
d'essayer d'utiliser pour l'irrigation le,c nappes ph&atiques du Lutétien
dont la profondeur varie de 4 à 6 m. Pzw ailleurs, la fourniture en sous-
produits agro-industriels étaient aléatoires comme l'avaient bien montrées
les difficultés du ranch de Bambylor.
Enfin, depuis cin- annees (1969 -19741, de nombreux essais fourragers
avaient ml-é l'aptitude de certaines plantes tropicales à l'irrigation
(?anicum maxirrurr,, Rrachiaria rztica) ; cette aptitude était dPailleurs con-
fir&e dans d'autres lieux, au CRZ de Bouaké (R;C.I.) notamment.
m raison de tous ces facteurs, il fut dkide que l'alimentation des
.
vaches laitières serait essentiellement à base de fourrage irrigué. Dix huit
hectares furent aménagés en irrigation par aspersion : la moi-@ en &seau
fixe, l'autre moitié en réseau mobile. :
Les surfaces furent plantées en Panicum, Pennisetum, Rrachiaria, Ikk,
Mil, Niébg, et les premières vaches pment être accueillies dès 1976.
b) Période lÇ?E-1982
*Y
'A
Très rapidement des evolutions appsment quant au choix des espèces.
Le premier Panicum (Sotuba 5601) trop ligneux fut remplacé par le K 187 B,
le Pennisetum abandonné. Des réserves fourragères furent nécessaires pour
compenser 1e déficit des plantes hpieales en saison froide, Ces réserves
furent &alisées sous forme d'ensilage à par-tir du mil (sur sol léger! et
maïs (sur soi lcurd) et des excédents de Panicum et de Rrachiaria. Les ensi-
lages les mieux-r&ssis et les plus-ap$tés- ont été les ensilages de maïs
male un stade de récolte un peu jeune pour des raisons sociologiques.
-Les rendements observés furent les suivants :
,.. / . . .
. .

,
,
-3
.-.. .~?adci, ~~~jz~-~~,. ~$..&~~..~....+ .2Q-.à. .3(J t i MS/~~XI
- Flrachiaria mutica
: 16 2 20 t. MS/ha/an
- "lil (Pennisetum typhoïdes) sai&n*'&haude.: 8 t. ?Wha/cycle
saison froide : 3 t. MS/ha/cycle
,..
. .
a - xals
sziscn chaude : 7 t. MS/ha/coupe
.
:
saison froide : 1 2 3 t, MS/ha/coupe,
Les &sex-ves peuvent être &:Lis&es jusqutà 300 t, de vert SOUS ferme
de silos -meules très pratiques à utiliser. Le foin,en raison de ses diffi-
cultes de collecte en saison des p:Luies, n'a pas joué un grand r%e szuf
pur les veaux. On entretenai.t alors 50 vaches et leur suite sur 18 ha irri-
gués.
c) 1-a vulgarisation (1982-1983)
Lor&u'~Z fut d&idé de mettre les vaches I.aiti&es en milieu villageois,
des probl&mes imprtant s se sont p0sés mur les plantes fourragères irriguées.
.j ',
l") L'absence de, surface
,,
Dans la majori.6 des cas, les surfaces étaient restreintes et l'eau peu
dispnible.
I
2O) Le prti'de revi.en&
Des études de prix de revicn
2 t de l'eau entreprises en 1979
puis en '1982 mx&rai.ent que le prb de l'eau de forage rendu à la plante
6tait de l'ordre de 80 F/m3 rendant prohibitif le cofit du-kg de mati&
$%2x2 (voir graphiqye) . L'irri~1at5x~ ne. pouvait se justifier que près C.'une
.:
source d'eau peu ch?re (Fleuve S&T&~.,
..>
%mbie>.
3O) La pr&sence des. sous-produits agro-industriels
.
Contrairement 3 la décennie~p~c~dente, les sous-produits a@x-
industriels &taient dispnibles dans la ré$x de Dakar à des prix relative-
ment$%%&s permettant de &aliser de-s rations à moins de 40 F le kg de MS
(en concurrence le cofit de l'au rendue à la plante irriguée aurait dfl'??tre
de 45 F/m3 au plusI.
..-, .I.
/
. . . . . .

,
- 4
DE! nombreuses rations furent 'alors &tudiées sur o@inateur perrnet-L3t
ainsi d'?woir des formules Gquilibrces au mindrr coût.
Toutes ces raisons firent absndoker les folmages irrigués peur la
vulgxtxkation i&&diate dans la region du Cap-Vert. Néanmoins, il faut bien
r&liser que les fourrages irrigués restent inthessants.
1") près d'une sowce dlcau peu chère
2O) avec des surfaces dispnibles
3O) en l'absence de sous-produits abondants et bon marcl-k.
Nous ax7ms maintenu avec succès les cultures fourragères pluviales :
niébé et bient?t sor$o pour r&lise? du fc;in pour les veaux.
.

. .
5
II - DEJJXEME REX : ITILI%~TION DES COUS-'tliOD1'ITS
2.1 - @..xlques j&-&alités ~~~rtan-tes
-
-
L9utilisation de l'ensemble des sous-pkduits a souvent été p&cc.n:lsée
au S&$g~~l'car il en existe une :Ta.fide variét6 (voir annexe n0 1 >Y mais e-.
qmntités tiès variables.
S'il k?st nkessaire d'utiliser ccc4L3 sous-produits dans un ratiornmm-t
(c'est-à-dire en quantités nécessaires et suffisantes pour que IFaliment dis-
tribué soit 6quilibre qualitativment et quantitativement), on s9aperço5t
qu'il existe un certain nombre de linitec3 qu’on peut définir corne suit :
- ti le plan quantitatif,
l'utilisation rationmlle est fonction du sous-
pmduit en quantite disponible la plus faible su31 le marché. Dgautre part,
les variantes possibles de la ration 2 partir des sous-produits disponibles
ne sont nas iP.fini.es.
- Sur le plan qualitatif, le SG.r&al est surtout pauwe on .5neFgie et enX3st
alws que ses vssibilite s en mti&res azotées sont très GrgxHmtes et vont
au del2 des besoins actuels.
D'autres facteurs interCennent tels que :
- les egortations qui touchent le tourteau d'arachide et même quelquefois
la coque d'arachide,
- les utilisaticns autres que celles relatives 2 l'élevage (la coque d'ara-
chide est utilisiie comme sowce d'kerpie thermique dans les chaudikes
des huile27ies).
_ :
- Dans la fixation du prix d'un sous-ymduit rendu à l'animl, le trans$ort
intmvient pur une grande part, il convient donc d'en r@ionaliswr l'uti-
lisation, ce mi revient à en limiter la disrpmibilitg pour une r@ion
donnge.
.*. /
. . .

,_.
__ . . ___ _ ._.. . . .
.
_
2.2 - Alimentation dans les unités de production, X.jti&e
2.2.1 --Vaches laitikes
. ,----,,,,,-,,,L,
Lvalimentation sèche à b3se de sous-produits r? étg choisie pour les
diff&entes r.aisons suivantes :
- prix actuel des fourr-w
&,es i.rric;u~s kh.api-trc Frécédent)
- facilite dvutilisation.
?3-I effet, 1 ' uti.lisation d'un fourrage vert distribué à l'auge n'est pas
très évidente, il est de plus nécesuaire d'utiliser un complément dvéauilibre
et, si la l:roduction le requiert, un concent& de yz-cduction. Compte tenu
aussi des varizt~ons de qual.iti~ des fourrages en fonction de la saiscn, il
semblait d$fficile d'assurer aux femelles une al.imentation constante en qua-
lité et quantité, Cond:ition necess-ire d'une production laitiere bien menée.
11 a donc ét& dictdé de fabriquer à Sangalka~ un aliment Corn$et à base de
sous-ycduits exclusivement. Dans 1; plu-par-t des cas, cet aliment suffit seul
à l'alimentation des femelles et les variations enregistties ne sont tue
quantitatives en fonction du niveau de production laitière. Ce n'est qu'à
partir d'une 2rcduction q-&ieure 2 16 kg de lait par jour et par vache qu'un
conc~entre de production est distribué, La compsition de ces deux aliment:;
apparaît en annexe n02.
2.2.2 - Veaux
m--w-
Compte tenu des casais r&l !:ir-~ k San~alkm, les veaux mFî1c.s et femelles
sont sevr& précocement à 7 semaines. Jusqu'à cet EQe, ils reçoivent du l.ait
en poudre, du fcin et un concentre de démarqqe (cf. annexe nc21. Les femell-s
passent ensuite au "RAVI-IL," et ies m31.e~ (tcus envoyés à la bzucherie) à l'ali-
ment embouche. Pans ce concentré de derrarrage, il faut noter la P&ence de
SQ,5 7.100 de céréales.
.*. /
. . .
. .
-

I
,
- 7
.’
2 . 3 - Les problemos lies B l’utilisation des, sous-produits au Sénégal
.
_
2.3.1 - Lss disponibilites
------- -----.*-A.-.--
.
Il existe effectivement une grande variéte de sous-produits utili.sobles
au Sénégal dont une liste apparaît en annexe n"l. Vais il.convient de s'enteri-
dre sur 1.e terme “disponible”, S’apissant
_
d’un sous-produit des activites
agricoles, par exemple les fanes d'arachides, on peut parler de disponible
sur le terrain, ou raminasg, ou stocke, ou distribué (perte au stockage en
particulier), Les quantitds sont tres d&croissantes encore qu’actuellemont
un sérieux effort soit rBalisé par les paysans dans ce domaine. C)e plus, CE
disponible est fcrtement régionalis6 pour certain s sous-produits agrico:.cs
comme la paille de riz,
Dans l e c a s des sous-produits agro-industriels, le disponible oeut Etre
celui du dhpart, ou aarès exportation d'une partie, ou après une utilQ+&$u~
alternative Icoquel, La ausoi, les qsantités réellement utilisables peuvent
être fortement entamees. Ici aussi le facteur régional va jouer un rôle.
En fait, il est peut-être int&-essant de distinguer 2 sortes de SOI.~-
produits
dans le cadre de l'alimentation animaln :
- ceux qui sont nécessaires dans totos les cas et en tous lieux
9 ceux dont l'utilisation neut et doit Etre régionalisée.
La disponibilite se mesure aussi en termes de prix et de sai.son. Per
exemple les achats de ceréales doivent Gtre faits au plus tard au mois de
décembre pour profiter d’un? part dz ylrix reduits à cette epoque et d’cutre
part de réserves qui, plus tard, risquent d’Êtra épuisées.
2.3.2 - Les utilisations alternatives
-311----------13-------I-------
Elles sont nombreuses, la coque d’arachide a été déjà citee, utilisée
'actuellement comme source d’énergie. Son prix alternatif est d’ailleurs variz-
Sle : en cas d’abondance elle oeut i:tre commercialisée par les huiliers à la
SENELEC Isociete distributrice d ‘elsctricité au Sénégal1 à 17,5 F CFA le kg :
par contre, en période do pénurie 1;1ct!~elleI,
la même coque devrait 3tre payée
40 F le kg cor l’énergie equivalente achetée par les huiliers à la même
SENELEC pour le fonc%ionnement de leurs usines leur coûte ce prix (13
es. /. . .
[II A. IXOP ~SONACOSI Communication personnelle.

-8
De rr,bmc la mélasse peut
.
6tre utilisée pour le compactage de pistes, 1~
.-..
fabication d’alcool [Rhum], .lo graine de COtOn peut 6tre uti.liSf?e pOUr 13
fabrication d’huile mals dans CQ cas les tcurtewx restent disponibles.
En fait les promoteurs ‘de 1’ élevage doivent nkessaiwnent faire l.os
démonstrations quantitative et qualitative de l’intQr!% de l’utiliscticn des
sous-produits par 1~s animaux. Qih3litati.W en montrant les probl&mes Ii& nu
Sénégal [et ailleurs] au déficit alimentaire en protéines d ‘origiw znimLala.
est
L'imp3ctcons&cgent / difficile à apprécier car il se “mesure” en meilleur
équilibre alimentaire dr=s populations avec toutes les implications que cela
comporte sur 1~s plans psychologique
et social. Quantitative car c'est A
la limite le seul langage t&angible
à offrir aux responsables charg6s d’un
choix poli.tique de l'utilisation des sous-produits, Un essai de ce type de
calcul eçt pr8ssnté sn annexe n03.

I
,
-9
2.3.3 - Les quantités nécessaires
----~-~----~----~--------
Les positicns traditionnellomcnt qualitatives vis-à-vis des scus-
produits font en général mal percevoir les quantités nécesssires pour I’nli-
mentation d'animaux en elevag-. intensif.
Par exemple, une vnche de 6iXl kg produisant 4 CKl@ kg de lait en 3C,O
jours de lactation consommera en. moyenne 5 620 kg d'aliment "%AVAL" par !or?>
soit 1 967 kg de coque, 165,4 kg de graines de coton, 675 kz de mélasse,
1 1312 kg de drêches séchées et A12 kg de WA.
Ces différents produits dcivsnt
: être mis à la disposition de l'animal sans ruptures d’approvisionnement ore-
judiciobles 3 1~ production Iaiti.e,re.
Actuellement, au Tienégal,
malgré une sensibilisation des différents
agents économiques à ce sujet, il reste tr+s difficile d’rbtenir la signaturc
de contrats de livraison. Pour l'annee 1964 par exemple, une appréciation
global o des quzntit+$s necnsçaires (3 4ti! réalisée [annexes no4 et 51 et a fait
l’objet d'une demande au niveau du Ministère du Développement rural et ccrèc
approbstion,des
contrats oourront i?tre passés.
2.4 - Conclusion
L’utilisation rationnelle des sous-produits est un moyen actuellement
très Economique d’assurer une bonne intensification de l’élevage en perticu-
lier laitier. Il ne faut cspendant pas perdre de vue le oroblème de la disnc-
nibilité de ces sous-produits, qui si elle n’est nas assurée, risque de causer
des dommages profonds 5 l’approvisionnement du oays en nroduits d’origine
animale. C'est ce qui nous conduit 2 examilnar une troisième phase dans 1~
mise en place de la satisfaction des besoins alimentaires des animaux.
.,. / . . .

- 10
III - TROISIEME F'HASE
.
.
Cette trcisikw phase se caracterise par le rotou,r des cultures fourrn-
g è r e s s e l o n 2 a x e s oossiblns.
3.1 - Systeme fourrager
Les explcitatinns qui vent 9rogressivament s’installer dans le Cap-vwt
seront très prabablemcnt variables d,ans la taille du troupeau exploité. ilans
le cas des soéculaticns de taille ?Adulte (In 2 12 vaches laitieres), l'utili-
sation de l'aliment de base de type "!?AVAL" dnit Gtre
conservée. Par contre,
dans les grandes exploTtations dénas,sant 312 tates, il est necessaira d'cnvi-
sager un-.support fourrager.pour l‘alimentation rie base. Le grobl6me resto le
ccûti de l’unitE!, fourragère : il semble qu’il puisse être r&olu Ein installant
un systame fourrager combinant diff6rcntes cultures, Il est actuellement ::ro-
posé qi;e 53 !Y.?PP do la surface cultivable soit occutGe oor un@ culture four-
ragère péknne du type Panicum maximum C'l, les 50 <autres p;lOO Ctant plontk
.,. .
alternativement en pommesde kerre par exemple (de novembre a avril1 culture
très productive entièrement commercialisée (à l'exception des fanes) et en
sorgho Ile reste de l'année3 qui sera snsile. Le bilan fourrager theorlque
de ce système doit permettre de tirer des unit& fourragères à des prix plu:-
compétitifs que dans une culture @renne simple (voir.annexe no 63.
‘3.2 - Cultures hydroponiques
Il s’agit d’une oropcsitipn plus speculative du moins dans les appliz-
tions pratiques
et ses conséauences 6cnnomiqucs.
Il est cependant intéressant
d’étudier cette technique car elle permet de multjplier nar 5 ou 7 lr: quan-
tité de grains initiale et o’obtenir un produit riche et Equilibra.
*.* / . . .

- 11
IV - CONCLUSION
L'alimentation est le facteur essentiel de.dévelonnement d'une production
laitière intensive au Sénégal. Sur le F;lan Durement technique, les animaux
sont bien adaptes et de
très nombr~euses rations faisant intervenir les nlan-
tes fourragères (nerennes et annuelles), les différents sous-produits dispn-
nibles au Sénégal ont étÉ m$s8"Ru point et tcstécs,Cn peut dire actuellsment
que l’arsenal necessaire est prati~quement bien ccnnu. Seules les possibilitEs
nouvelles en particulier fourragères restent à étudier.
” Par contre, là où les probIlemes ne sont pas résolus c’est au niveau du
prix des unités fourragères émanant des plantes irriguées’ et surtout à celui
des. possibilités d'utilisaticn rationnelle des sous-produits : se poser-t en
effet des problemas de quantités disponibles, de mnbili$ation dahs 1.e temps
et dans l'espace dont
la resolution n‘est pas encore évidente,
C’est pourtant au prix d.‘une organisation raticnnelle de l’UtiliSdi0f-i
odes aliments destinés aux animaux que se construira un élevage productif
rénondant aux besoins de consommation du Senégal.
RESUME,
Des femelles laitières de races montb6liarde et oakistanaise sont
étudiées depuis 1976 au Sénégal et diffusées deouis #fin 1982 dans des elevages
privés s Le problème essentiel du développement de cet Qlevaqe intensif est
d’ordre alimentaire tant sur: le olan technique trationnementl, utilisation
des cultures fourrsgères; des sous-produitsi que sur celui de la gestion en
général des différentes sources de prbduits utilisables.


- 1 3
EVALliATION DES QUANTITES DISPONIBLES
DES SOUS-PRODUITS AU SENEGAL
(d'après YtORCONDIN.et TACHER, 1979)
Superficie(km')
Poids
I- SOUS-FBODUITS INDUSTRIELS
Issues de céréales
.
Gros son de blé -
595
Son bin de bl6
:
89%
l32ms a! ?!
LL CT
e e
fJ,8
S O C S dz i.-:ii
295
Dr$rhes de brasseries (sécliées)
OS9
Issues de riz
Fariiles de cOnes
496
932s dc d.Z!coitiqueurs
194
__
-.
Jkga:;SC!
. . . . *. .
Arachide
.<..a..
-rr^*_.-
q)~L:?-t.^ y?? nxtraction
, 356,.
CO : f,‘ :.?
. < . 1
53,2
. . ..L.. .
CO ton
777SEFeau extraction
14,2
Coques
13,6
Graines -i:on délintées (P.M.)
35
AuLres tourteaux
_.. -.
3,1:,
.Sous-produits d e la,pêche ""'
Fari.ncs ?i déchets
i6
Farine déchet et poisson entier
24,L? .
. . . . .._.
Lirachcs tomates séch$es
---.-.-_
k
. *, ~
093
. .
SOUS T3TAL
11 - r’:,;.; ,;*-, ‘/,:.;:i;‘ï~,;;~ '?A!$ILI~W
Issues de céréales
w--I_
Sons de mil ct sorgho
<..
.
296,0
Pailles de mil et sorgho
4 8 7 4 , 0
Faille de riz
365,l
Fanes J":irachide
1 899,I
Pane de niebé
138,O
SOTJS- TOTAL
1_1-. - L -, I.. --
IOTAL
Unité : 1 000 t.

- 14
ANNEXE No î
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_
._
.,.
‘..”

.
., ..
_, .__.. -- _
RAVAL '(rationsvaches laitières) r>,lOO kg
Cm-w d'arachide . . . . . . . . . .
35
ES =
88 p.100
Mélasse . . . . . . . ..*......... 12
UF= 0,67/kr
Dt+hes s&hées ...,.,,.m.. 18
YAD = 74/kg
Graines de coton . ..*...... 33
CM4 l ** . . . . . . . * . . . . . . . . . * . .
2
PriXau kg = 4c) F
MCP &mm-rt&'de production) p.501 kg
Sorgho ou mïs . . . . . . . . . . . . 310
MS = 92 p.100
Tourteau dgamcI-jide ,.,,.,. 175
UT = i l/kg
CM2 ~~..~***.....1*.**.*,,.
15
N4D = 200
C,VIT •~~~~~~b~~.0.......*.
1
WD
- = 200
IF
Faix au k,y = 50 F
CD (concent& de démage V6mi.x) p.389 kg
SENAL (1) . . . . . ...**....*.. 40
MS .= 92 p.100
Tourteau d'arachide .,...., 120
UF = l/kg
R?is ou sorgho . . . ..***.... 212
P?!D = 209/kr
Poudre de lait ,...,.,..... -i6
'MPD
- = 209 _.
c. VIT
. ,.
j 1
UF
r.i..i”.‘..
. . . . l . . . . . . .
,,
“’
< .
.“.
,..
“‘.
'&ix au kg = 80 F.
,<
-”
1
(11 SENAL : aliment fabriqué au Sér&gal ~wr une entreprise de la place : il
est comp&de -60n de bl6.(86 p.1001, méla&e (10 p.lOO), carlxmate de
calciUm'(4
p.100).
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-
~.
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_

- 15
ANNEXE No 3
La valorisation par la prnduction laitière peut Qtre appréciée de la
manigre suivante :
_
_
La proportion optimale de la coque dans l'aliment RAVAL est de 35 p.lO@
de-la r.atdmt~ On peut donc-considérer qu’el.le E:st responsable de 35 p.100
de la production d’une vache de 600 kg prcduisant 4 00Cl’kg en 300 jours soit
13 kg de lait par-jour. La quantité d'aliment nQcessaire pour assurer cette
production est de 17 kg ccntenant donc 5,95 kg de coques,
La valorisation d”l kg de coquè est donc de 0,765 kg de lait vendu à
180 F soit 138 F contre 40 F par la voie industrielle,
.
.
_
..”
-...
.
_.
.
.

- 16
ANNEXE No 4
TYPES D'ALIMENTS ET OIJ/\\NTITES FAP9TQUES
Pi!? LE LAeOr?ATOIR~ DE L'ELFVAGE
(PREWT-,IONS
4984)
Nature
Quantitédt
Aliment mouton
ôO
Aliment poussin
6
Aliment lapin cobaye
1 2
Aliments soins
7,2
/
I Concentré demarrage veaux
3,o
Aliments pondeuse
16,O
RAVAL ('Vaches leitihresl
1 100,0
Embouche (bovins]
90,o
Alimerrts
brebis
IlO,ti
Concentré de production
125,O
(vaches laitières)
TOTAL
1 531

- 17
ANNEXE No 5
QUANTITES~ ANNUELLES DE MATIEEES
PEEMIERES ET PRIX INDICATIFS

(RENDUS SANGALKAV]
~-~~.~
Netura
Quantité
Prix/kg
Coque d’arachide
530 T
5F
SENAL
47 T
SF
Sorgho ou mals
210 T
68 F
Tmrteeu
d’arachide
BIT
. . . ..
Mélasse
1 175T
35 F
Drêches (séchées3
220 T
3 F
f
Graines de ccton
400 T
25 F
F a r i n e depissan "
97f-l kg
i
l
120 F
Pwdre d e l a i t
140 kg

SSCI F
Carbonate de calcium
620 kg
105'F
Euravit
35 kg
5 200 F
_-
3
CMA
28 T
1.80 F
5E\\o] ‘.
l-l
CM2 ”
4 T
-
180 F
G.
E ."'
0
C. Vit,
300 kg
459 F
Sel
2413 k-
25 F
Poudré d ’ os
910 kg
51F
'
,,.

- 18
hNNEX.E N ' 6
BILAN THEOR?IQUE D'UN SYSTEME POURRAGER
A S S O C I A N T CWLTIJRES FO!J!?.F.AGERES FEKENNE
AMN’CTELLE E
T

?4AilALCBAGE
.,
,.
. ..-~..Le.sys.t.ijm---proposé
consiste en un partage des parcelles uti?isables
'(ici 10 ha)- en 2 parties : l'une supportera une culture fourragère pérenne
. . . .
(Panicum maximum Cl), l'autre sera utilisée en alternance en culture maraî-
chère (2 récoltes de pomme-s de terre entre octobre et novembre) et en culture
d'un sorgho, .(Swee,t sioux) .qui se,ra cor+somm6 sous forme d'ensilage.
1 - Bilan économique des cultures fourrageres skies
.Prix de revient
Surface'
Nature de
i.a
~
Rendement
en F
cultivée
culture
Période
en tMS/ha
en ha
Panicum
maximum
Toute
l'année
2 5
5
5 8
105
(varietÉ
.Cl)
I..
_
.
Avril à
Sorgho
'. octobre
-
-1.2;s . 5
- _ 62
113
2- Bilan économique du système intégrant les cultures maraîchères
_
_
Nature
-
Recettes
Dépenses
C le la cu"l.tiirc "
de'son utiisation "'.
Panicum
PRuragedirect
x
7 250 000
TOTAUX
1 22 500 000 1 23 702 500
Solde négatif
I
1 202 500
. . . / . . .

- 19
3- Nouveaux prix de revient obtenus
est
La production totale/de 171 875 kg de MS décompos6e en
125 000 kg & de- PZY~~curn.
40 675 kp MS de sorgho (pertes de 25 pa lOO>.
Les prix de revient deviennent donc :
7 F kg LSS
et 12,73 F/UF
Ce qui rend l'utilisation des fourrapes irrigués parfaitement rentable
dans un systèz.e d'zlevage intensif.

- 20
BTBLIDGRAPHJE CD!WJLfEE
I
I a
1 - BANQUY (J.! - Le sevrago préccce des veaux à Sangalkam. Analyse'&? arc-
miers résultats. LNERV - DAKAR, REf. no 135/ZDDT.,
novembre 1982. '
2 - DENIS tJ.P.1 - Dlfferonts prokllames rencontrés dans la mise en place
d'une rroduction laitiero intensive au Senggal. SÉminaire production
animale LNEEV - DAKAR, Réf. no 49/ZDOT., mars 1981.
3 -, DENIS EJ.P.1, ROBERGE CG.), MBAYE INd.1
- Les résultats de l’introduction
de bovi.ns laitiers de race montbéliarde au Sénégal (1977-19811, Aspects
&onamiques.
LNERV .- DAKAR. Réf. no 42/ZDDT,&.F./PHYSID., avril 1982.
4 - DENIS cJ.P.1 - Note sur l’utilisation d'un indice synthétique de dispni-
bi j-i kii .-:,J:ss Traduits
b
et sous-produits destinés à l'alimentation animale;
LNERV - DAKr".R. Réf. no 51/ZflDT., avril 1982.
5 - DENIS cJ.P.1 - Rapport sur le programme de promotion laitière dans les
Wayes~ Les orientations LNERV - DAKAR. ReC. no 151/.ZODT.,
décembre 1982.
6 - DENIS tJ.P.1 - Réflcxicns sur l’arklioration des productions animales
au Senégal. LNERV - DAKAR. REf. na 22/ZDOT., avril 1983.
7- FAYE (A.), EOBERGE IG.)
- Note technique sur le niébé fourrager. LNERV -
DAKAR. Réf. no OOS/C.F., janvier 1983.
8 - ROBERGE CG.3 - Cultures fourraseres irriguées. Facteurs de production et
obstacico.
Séminaire production animale. LNERV - DAKAR. Réf, no 56/‘CiFi,
mars 1991.
9- RDCHAMBEAU CF. de), MBAYE (Nd.1
- Alimentation des vaches laitières :
contAles individuels de vaches montbéliardes en production. LNERV-DAKAR.
Ré-F. no 002/C.F.,
janvier 1903.
10 - Anonyme
: BiFmasse
: comparaison des valorisations des pailles de rr,il.
de riz et coques d’arnchide. Technologies et develonpement. GRET 1579.
Minist$re de la Coopération.