REPUBLIQUE DU SENEGAL -------“.-.m * ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
-------“.-.m
*
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
-w
‘,
-I-P--l-l-
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.1
.a-..w...-e”m.m-
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
BP 2057
DAKAR -, HANN
S e r v i c e C u l t u r e s f o u r r a g è r e s
/)/OTE TECHNIQUE
N I EUE FOURRAGER
R E F , N’046hZ.F.k
J U I N 1 9 8 8 :

I . PRESEN,TAT I ON,
Le niébé a pour nom scientif i que rral..QW Ungti~ (L. 1’ Uk&3”.
Le nom
“l@uI A&u?~A~~~ est un synonyme. Les anglais I rappel lent “CUu)p~‘J.
:
” /
C’est une Iegumineuse herbacee annuelle dont le port vari:e. avec les espkes.
) .
Elle peut être érigée (var. 56-35) ou procombante. Les feuilles sont foliol&es
avec des pétioles de 3 à 12 cm de long, Les fleurs sont sur des tiges pouvant
atteindre 15 à 30 cm. La gousse est généralement pendante de 10 à 23 cm de Ion:;
et contient 10 à 15 graines. Les graines sont variables en taille (4 2 8 mm de
long) et en oouieur se,lon les variétés.
j
II. DISTRIBUTION - ECOLOGIE
L’origine est incertaine. VARILOV (1954) citait comme, principal foyer IFin;?
” . <..
<.
avec des centres secondaires en Ethiopie et en Chine. Des travaux plus réceF’-c
citent l’Afrique centrale comme principale origine. El le est largement représ-, ~.
tée dans les regions tropicales et subtropicales.
Elle pousse bien en été dans des conditions chaudes et humides. DONT et
MERCER (19651 ont trouvé que la temp?ature moyenne optimale de croiss’ance 6 t a i .i.
de 27’C. Pour le Sénégal, cette temperature est atteinte dPaoût à octobre.
Ses latitudes limites sont 30’ N et S. ELle et-olt jusquPà 1 500 m d;alii-kl., ?.
Pluie
750 à 1 000 mm sont les données retenues pour une bonne production fourre-
gère ; néanmoins,
la plante peut se contenter de 300 mm, Au dessus de 1 000 mm,
elle est sensible aux maladies et insectes., E l l e e s t r é s i s t a n t e à l a sécheressa
et demande des sols bien drainés ; ells ne supporte pas 19inondation,
L e Rhizabhrn n’est pas spécifique., El le nodule faci lement dans nY,importe
quel SO 1. La nodulation est fre née par un apport d!azote (JOHNSON’, 1970,
45 N/ha a r r ê t e l a nodulation).
/
. . . *..

- 2
Au Sénégal, les variétés 58-74, 66-35 et 58-185 sont classées à I.a,.sii'its:
dPessais expérimentaux comme variétés fourragères.
;'
.
,
i :.l
En effet, le port rampant,
la bonne couverture du sol (antiérosif) et la, r:c::?-
sensibilité à la photopériode leur confèrent des aptitudes fourragères que cc!n-;;r.-
ment les productions, obtenues :
:
- en moyenne 5 t/ha de MS en régime pluvial au Centre Nord ;
- 300 kg de graines à 700 kglha.
Ces variétés conservent assez longtemps leurs feuilles ce qui maintient ure
valeur alimentaire assez élevée à la récolte.
III. TECHNIQUES CULTURALES
1) P r é p a r a t i o n d u s o l
Les trois méthodes :
- labour au soc f hersage (sol de fondé)
- travail à la dent (sol sableux)
- préparation traditionnelle à Ighilaire
peuvent être utilisées au choix en fonction des possibilités de I "exploitanf
et du sol,
Le labour favorise la conservation de la structure du sol et l;économiti ,:jc
l'eau. II permet en outre d"apporter la fumure de fond.
2) Semis
2,l - Mode de semis
-&Manuel
- Mécanique avec disque de 8 trous,

:
_.

.
/
..L

.*.

- 3
2.2 - Ecartement
.
._..
50 x 50 cm à raison de 2 - 3 graines par paquet soit environ 20 - 25 kg/%.
Pour le fourrage, ‘.’
on peu+ rapprocher 19écartement des variétés érigées à 3CI cm,
2.3,-
Profondeur de semis
2à3cm.
2 . 4 - Date de semis
-
Semis en humide dès la première pluie utile de 10 mm ou plus.
3) E n t r e t i e n
Grâce à leur recouvrement qui inhibe assez vi te les. mauvaises’ h.erbes, Iss
variétés fourragères de niébé se développent très bien avec deux interventions ~
- un premier sarclage
10 jours après semis
- un deuxième sarclage 30 jours après semis.
4) Fumure
80 kg de KzO/ha de chlorure de potasse
au labour
80 kg de P205/ha de phosphate b ica Icique
Une fumure plus légère avec 100 kg/ha de 8 - 18 - 27 au semis peut convenir
en rappo’rt avec les moyens de l’éleveur.
5) F a u c h e
-1
En conditions normales, autour du 61% jour après Semis# elle peuf SO fair2 :
- m6caniqwment avec une faucheuse,
- manuellement avec une faucille.
L!arrachage à I’hilaire est égalemont très pratiqué par les agropastzurz.
l . . / . . .

- 4
IV. VALEUR FOURRAGERE .
,'
l Origine / M 1 S MS )
1 MPB/Ce,lj
MPBICelI) ENAI MM ICa
l Fanes
189 1 14 I34,8 / 40,4 1 8 l-O,64
Graines de niébé
1
Sangalkam
89,l
23,8
5,4
65,l
3,7
0,058
var. 66-35
La fane légèrement corrigée par un aliment énergétique
(mélasse, cet-& I%:i
fournit un excellent aliment de base (vache laitière).
V. UTILISATION ET PRODUCTIVITE
En général, il ne faut pas 19utilisor avant les' premières fl.oraisons '(60
jours après semis). Elle est sensible au surpâturage, On peut I"utiliser c;n a-.,.)
, \\ :
bien que les fouilles aient tendance à se separer de la tige lors du fana:ge.
C+est sous cette forme qu'elle est la plus utilisée.
Ses rendemonts sont ceux que nous avons cité plus haut, environ 4 .- T +:~r~.tis
de matière s&che au Sénégal en régime pluvial du Centre Nord,
Enfin, grâce a ses Rkizo~,&.m, elle améliore les sols. JOHNSON (1970) ;sti..
h
à 80 kg d9azote Ic reliquat laissé dans le sol. OFautres auteurs I~es-i-lmcnt 3
6O'kg. A Sangalkam, une jachère derrière 2 années de niébé a été comparée Z une
jachère derriëre 2 années de mil. La plus valu,0 en matière sèche dsrriaria niëbi'

était de une tonne sur 3 tonnes (+ 33 %I.
Nous n'avons pas de résultats autres que bibliographiques, sur son aptii-l\\...
à I'ansilag,?,
La bibliographie ronseille un apport de mélasse a Ilonsi!agz ou
mieux dfensiler des cultures mixtes maTs - nia& ou mil - niébé.
. . . / ..e

- 5
5 . 1 - Pathologie
La bibi iographie signale des pourritures
de tiges et de’racines et dot
infections de gousses. Le Mildiou, lu Fusarium, le Septoria sont communs.
Ges Aphis, Sauterelles et Chenilles (WUYL.&) sont assez fréquents. Dos
Nématodes sont signalés.
5.2 - Pathologie en cas de récolte de graines
Des insectes s’attaquent aux gousses. A u s s i e s t - i I u t i l e d e t r a i t e r juscju”‘:
15 jours de la récolte, 1 ou 2 traitements au Thiodan.
VI. RECOLTE DE GRAINES
Pour l’instant manuelle, elle peut Qtre mécanisée.
A Sanga I kam, on récolte les gousses qus Ilon fait sécher au soleil ou sou:
un abri. Lorsque les gousses sont sèches, i I suffit de les battre pour les taire,
éc I ato r e n v r i l l e s .
I
est recommandé de traiter immediatement les graines avec un produit -:y:j’-
K-Othr ne,
Les rendements peuvent atteindre :
0,5 t/ha avec des variétés fourrageres à
lp5 t/ha.
. . ./ . . .

- 6
VII. PERSPECTIVES
--.-
Le niébé peut être appelé à jouer tin t-816 i.mportant dans les assolement>
au Sénégal, Sa résistance à la sécheresse,
son effet amél iorateur sur diffcr-r -i :
types de solqen font une plante à rechercher par les agricu Iteurs. ktue 1 !<-ml..:
des recherches sent entreprises pour sélectionner des variétés fourrag?rss :i
haut rendement en grains et résistantes aux atteintes parasitaires.
,: