. *. ELE!W?TS POUR U3JE POLITIQUE DC LA...
.
*.
ELE!W?TS POUR U3JE POLITIQUE DC LA SAlJ'I'E AIJIMALE
DAXS UN PROGRAYME DE DEVELOPPEMEXT A LONG TERME
> Ifh
DU SAI-IEL.
p a r
A.K. DIALLO
-
.
! .
Laboratoire national de 1'Zhevage et de Recherches
vetgrinaires -- DAKAR-X4NJ - Senéqal.
-z-z-
,
.

I-
INTRODUCTIOY -
--
La sécheresse qui sévit dans la région sahélienne
depuis bientôt dix ans a atteint en 1972-73, une gravité telle que
les effets qui en ont découlé ont été durement ressentis par les
populations humaines et animales.
t
Les pertes subies par le cheptel ont été considéra-
bles, mais leur évaluation ne peut être faite actuellement dPune
façon précise. En effet, les difficultés de déplacement à l'interieur
de certains territoires, les importants mouvements des troupeaux
d'une région à l'autre, sont autant de facteurs qui s'opposent à une
appréciation correcte de l'ampleur de ces pertes. Il faut également
ajouter à ces difficultés, l'imprécision des renseignements fournis
par les éleveurs ainsi que les méthodes d*enquêtes ,inadaptées actuel-
lement,utilisées en milieu rural.
Les chiffres disponibles dans les documents officiels
destorganismes internationaux doivent donc être considérés avec
beaucoup de réserve.
Dans un récent document publié par le Secrétariat
français aux Affaires Etrangères, on relève les pourcenta,ges de -Fer-
tes ci-après :
- 1/3 du cheptel camelin dans les 6 pays sahéliens de l'Afrique I!~ci-
dentale et Centrale.
- 5G à 60% du cheptel Bovin en Mauritanie.
- 30% environ de l'effectif zébu en Haute-Volta, au Mali, au Sénécul
il"
et au Tchad.
- 15 à 25% de l'effectif zébu au Niger.
X. J.R. PITTE dans sa communication au Colloq.ue sur
la sécheresse, tenue à !?ouakchott les 17-18-19 décembre 1973, évalue-
ait les pertes du cheptel bovin mauritanien à 30% dans l'Est du pays,
.
.
/
.
.I>o

L.
et à 80 3 100% dans le Sud-Est. Tandis que X. A. LERICOLLAIS, au cours
de ce même colloque citait pour 1968 les chiffres de 15 à 25% pour le
bétail sénégalais et 30% ?our celui de la :4auritanie. Il a également
estimé qu'en 1972 les pertes ont atteint 70 ?i 80% et même plus da-,cs
certaines réoions 0.2 le cheptel a presque entiè.rement disparlA.
A la suite d'une enquête effectuée y-r le Laboratoire
national d'Elevage et de Recherches vétérinaires dans le cadre de la
Convention "Valorisation du cheptel bovin en zone sylvo pastorale"'
financée par le F.A.C., les données ci-dessous, permettant de saisir
les effets de la sécheresse sur le troupeau, ont été obtenues :
I
l
l
-
-
-
-
-
1
0v
:Saison 1972/73 : Saison 1971/72!
.
.
0
I
II_
:
1
7
---*-y
;
! 1) - Mortalité
v
.
v.
!
1
1
.
. Ensemble du troupeau . . . . . ;
26,9%
!
13,18
1
V
.
.
. Jeunes : 0 à 1 an ,,..*.-.i
. .
42,1%
18.,5%
1
.
.
!
!
v
.
1
.
i2)
v
.
- Fécondité des femelles
..-
_ - -
!
!
!
1*
!
Naissances 1972 . . . . . . . ...!
47,4%
!
l
55,0%
0
!
!
1
. Naissances 1973
35,3%
o.....,...
1
0
.
!
P
1
.
:
1
1
.
;31 - Commercialisation
v
.
1
.
.
!
1
.
t1
. Ventes seules
!
. . . . . . . . ...*
1 1 ,5%
9,2%
0
*
1
?
11?7%
!
.
10 ?O%
.
Ventes + abattages t dons '
?
v
.
.
!
!
c
!
!
r.
!4) - CroPt du troupeau
1
.

1
1
!
s
D
.t
1
w
V
.
.
. Croît bru-t: . . . . . . . . . . . . . . t.
-4,2%
11,110 ;
!
0
10
!
. Croît net . . . . . . . . . . . . . . !
-15,9%
1,9%
v
D
1
V
1
.
0
.
VD

plus to:ichée par la s6cheresse. Les petits ruminants et les
_
droma. ij
daires auraient mieux résisté.
En comparant les estimations des effectifs bovins,
faites en 1972 5 dans Ietats sahéliens avec celles faites ‘en 19'73 .;
dans ces mêmes états, on constate une différence dont l'importanze
varie dfun pays à ïFautre comme le montre le tableau ci-Uessous 0
_CI_-
-----
_-_-
P
1
.
1
!
!
!
Estimation du chentel bovin
,
0
u-......- .
II
0
Pays
!
en 19?ú x !
en 1973xx !
Diff6:rences ;
1
i
.
!
1
.
!
t
:
1
----m---e-----
*c_--
*
1
1
9
.
.
.
!
1
.
I. Xaute -Vol-ta
!
2.700.000
7
2.500.000

.t
200.000 ;
!
P
0
?
D
, Mali
v
5.000.000
0
!
.
i
1
3.500.000
1
2.000.000 F
.
! Hauritanie I
2.3CO.OOC
1
.
1.500.000
1
0
800.000
;
1
c
; ?Ji,çpr
!
1
4 a 1c0.000
.
!
.
0
1
3.000.000
1
.
a
f
1
. S6nGgal
0
2.G00.000
9
.
2.500.000
1
.
1
9
; 'Tchad
?
.
!
1
4 o 6 cl 0 . 0 0 ci
.
*
0
3.500.000
!
1
I
.

t
1
*

Cette di?férence peut gtre, en Erande partie, impu-
table à la skcheresse dont l'action sur les espèces animales sÎest
manifestée à deux niveaus '
1 < sur le plan alimentaire
2. ;ur le plan sanitaire,
.
--<
.--.- -
x : D9après le Secré tariat d'?Xat francais aux Affaires Rrangeres
"La reconstitution du cheptel et dkvelopnernent de la production
animale en zone sahélienne et Soudano-sahélienne".
xx: Chiffres cités à la réunion du Com:ité Inter Etats nour la lutte
contre la séc.heresse dans le Sahel, tenue à Ouagadougou du ?'i
février au ler mars.

II - Les effets de la sécheresse Sur 1' aliJTEiltt3tiO~
d-1
0-I
----1----1- - .-._._
--. -
--- -...,---- -~_--. ..._cl.l--. --
des animaux -
- - - - -
,
I-!e manque de nourriture et d'eau a été la c~~ns~c;uence
d
la plus nanif:este de la sécheresse dans les -ays sahéliens D 21, e.?$+t,
la végétation naturelle qui renrésente dans ces pays 1~1 SeiJll npu_i:yi-
turc? pour le cheptel a été particulièrement 6prouvée ?ar 1 v iqq:y~ srit
déficit pluviométrique de i!hivernage 3.972.
Le tapis berbacii., formé essentiellement d'espèces
annuelles, nFa pas été reconstitué dans presque toute l'étendue 23 la
zone sahélienne. Les rares plantes qui ont pu germer 2 la suite !jcs
quelques pluies
SO t
insuffisantes 0hcervCes çà et là,se/ ,rjesséchées rapi-
dement sans attendre leur plein développement. C*autre part les especes
ligneuses,
du fait de l'absence dlherbe- ont é-te littéralement :;acca=.
gées par les éleveurs 2 la recherche de nourriture pour leurs aniCX3UX .
Cette disparition précoce du disponible fourrager,
aggravée par la rareté des points dleau, a été à l'origine des ,grands
déilacements,vers le Sud de la zone, de la presque totalité des trou-
peaux.
Ces mouvements
n'ont nas ::lanqué de provoquer de fortes concen-
trations dlanimaux dans les régions méridionales D~US peuplées, entra?-.
nant ainsi une surcharge importante des @turages> notamment autour
des points d'abreuvement (action de pietinement),
L'absence de nourriture et d'eau, ainsi que les l:-,ngs
déplace!zents forcés, ont provoque non seulement d ?importantes nnrt;~li-
tés chez les animaux âgésy les jeunes et les femelles, mais aussi une
profonde perturbation de l?état physiologique des rescapés entrarnant
chez ces derniers : un amaigrissement consid6rable, .l va;npczt .d<? 12 cyoiu
sance, l'abaissement de la fécondité et une faible résistant- eux dl-
verses affections.

- 5
L'état de moindre résistance ~jT?OVO~~Ué. par' le y;, 2 n ~1 7~ c,.;
I
2 12
nourriture, ainsi que les déplacements des anir;laux d z une régia: ‘; 1 9 Tz'J-
tre ont été, comme il a été dit plus haut, à l'origine de la recrudz:;-
cence de certaines affections meutrières dont les plus i-portantes sont:
la peste bovine, la péripneumonie, les charbons, la claveiée et la r,?ge.
La peste bovine :
-
ZliminGe dans certaines régions, grâce à la campagne
conjointe de prophylaxie
(P.C.lS),elie semble actuellement reprendre
sa place parmi les affections les plus préoccupantes. En effet, les
difficultés d'ordre matgriel, rencontrées -ar certains états n'ont pas
permis d'appliquer les mesures conservatoires qui devaient faire suite
à cette campagne. On pouvait lire dès 1972, dans lvannuaire
de la Santé
s
animale, publié conjointement par la F.A.O., la W.H.O. et lvI.E.O.,
quvà l'exception du Sénégal: tous les Etats de la zone sahélienne de-
meuraient infectés, Les dkplacements des troupeaux ont provoqué l'exten-
sion de la maladie 2 l'intérieur des Etats tels que la Mauritanie, le
i!iger, la Haute--Volta, le Tchad, le Xali o,;i, elle -araissaît en regres-
sion.
La &riDneumonie contaaieuse des bovidgs :
Elle a toujours sévi dans tous les Etats sah6liens P"C
était considerée, _
après la campagne conjointe de prophylaxie contre la
peste bovine, comme la maladie la plus importante de l'Afrique inter
tropicale.
En 19'70, la Mauritanie semblait le pays le plus -toueIle
dans la zone sahelienne, avec 195 foyers officiellement reconnus, suivi
de la Haute-Volta : 51 foyers, du Sené-a1 : 42 foyers, du Giger : :c1
foyers, et enfin du 'Tchad : 22 foyers. Cette maladie, dont on ne peut
obtenir une guhrison bactériologique totale, présente un danger perna-d
nent pour les troupeaux par le fait que les animaux convalescents

se transforment en porteurs chroniques qui diffusent liagent infectieux
dPune maniCre incidieuse.
Les conséquences de 3.a sccheresse rj.e lvannée 1972 (déplace-
ments des trouDeaux1
.
ont dono -favorise son extension, et accru son
incidence sur la santé des animaux.
Les charbcns bactéridien et symsomatiyue :
ewII
Ce sont des maladies infectieuses telluriques, d'allure zep-
ticémique, qui sévissent genéralement pendant la saison des ;jluies,
&poque à laquelle les spores, plus ou moins enfcuies dans le sol peri--
dant la saison séche, sont libérées par les fortes précipitationsJ IX
est cependant permis de penser que les fortes concentrations d'anir;aux
autour des rares points d'eau en 197% et en 19?3 ont pu, malgré le G*::fi,-
cit pluviométrique observe, provoquer lvéclosion et la diffusion 4~::s
deux maladies. Au Sérkgal, des foyers de charbon bactérien ont ét6 si-
gnalés pendant la saison séche de 1973, au Sud du pays, oii 1'infectFon
semblait être localisée le long des cours dseau.
Les maladies narasitaires :
--L.--.
Il est généralement admis que IL'apparitî.on de ces affections
est intimement liée aux conditions d'alimentation et 2 l'État des an:-
maux. Les conséquences de la secheresse ont donc eu pour effets le
reveil de certaines maladies parasitaires dont les plus importantes
sont :
.- Les Trypanosomiases qui.> dans les conditions normales, ap-
F
paraissent surtout .?I la fin de la saison sèche et pendant l'hivernage.
Observées principalement dans la zone des glossines située au Sud du
15ème parallèle, leur fréquence est moindre en Mauritanie et au Niger.
.
.
/
.
.a*

“.
7
- La Coccidiose intestinale des ruminants domestiques
.-
_I_.-
B-.-e
existe zenéralement sous une forme latente chez tous les ruminants do-
mestiques de la zone sahélienne. Lorsqu'elle apparazt, elle provoque-
non seulement un amaigrissement considérable dl:~s animaux, mais aua s i ~2-t
surtout une importante mortalité chez les jsunes? dès que Les concïi--
tions d'entretten et d'alimentaticn deviennent défavorables.
D'autres maladies sévissent dans les pays du Sahel, i7iai.s kur
s
incidence sur la santé animale semble moins préoccupante que les prtic2-
dentes bien quielles peuvent être considérées comme graves, -arrnl ce2
les-ci il faut citer :
. la septicémie hémorragique des bovidés,
. la clavelée,
. la tuberculose,
. le botulisme,
+ les maladies a;riaires telles que : la peste et le c:~oLéra~
. La fièvre aphteuse très importante en ALfrJ.que de siEst,
A ces maladies microbiennes et virales, il importe d'ajouter
<I
Les troubles nutritionnels dont le plus connu actuellement est : la
c
carence phospho-calcique (ostéomalacie, pica, ctc.,.)qui se manifest-:.:
principalement chiez les femelles gravides ou en lactation provoquant
souvent une frigidité temporaire ou permanente. Le pica, depravation
du goût est à l'origine des nombreux foyers de botulisme (toxi-infec-
tien) rencontrés ces dernières années au Sénégal. et en Mauritanie.
. . . / . . .

- 8
Il convient également de signaler 19importance des cdrt!n-
ces en autres éléments mineraux : sodium, potasssum, fer î cuivre 5
cobalt, etc...
La place qu'occupe IfElevage dans lréconomi- des Pays 5::
Sahel est connue de tous. Elle explique en tou-t cas l'attention parti-
culiEre que les responsables de ces pays portent 2 cette activité, .~t
leur désir sans cesse exprimé de la développer. Ce développement passe
avant tout par l'amélioration de l'état sanitaire des animaux qui vi--,
se
non seulement à lutter contre les maladies infectieuses et parasi-
taires, mais aussi à mettre 2 la disposition de ces animaux des ali-
ments susceptibles de couvrir leurs besoins nutritifs.
LA-/ - Moyens de lutte contre les maladies infectieuses des animaux do-
mestiques -
Quelque soit la maladie il sIagira de mettre en oeuvr7 lc;
deux modes de prophy1axi.e
: madicale et sanitaire.
La prGphylaxi,e ï&dicale est la rnéti~~ode de lutte la plus com-
nrur~.é~nent utilisée dans les pays (3~ Sahel. Clle repose sur lpe::lploi 2e
vaccins préparés dans 1~s diff&pents laboratoires :jc: la zone. %-ii; si
.
la prophylaxie medicale est possible dans l'état actuel du l'El~?vag::?
extensif .J l'utilisation Lratique dcç vaccins sur le terrain pose cepen-*
dan-t- quelques problèmes.
En ce qui concerne les Vaccins antipestiques : '1s sont t9US
fabriqués à partir de la même souche de Plowright (vaccin de cultwr_.
cellulaire) . Leur efficacité est c.ertainc et les résultats cbtenu:; au
cours des campagnes d-e vaccinations l'ont amplement prouvée,
/
.
.
.,
.
D
.

.

- 9
Leur plus grave défaut est leur fragilité aux températures
&levées sévissant dans la zone sahélienne. Cette fragilité a neccssité
la mise en plack,d'unc chaTne du froid maintenue depuis 1-s lieux dz
conservation jusqu'au moment de l'injection. Pour se préserver d'un tel
risque, dczs gtudes ont été menées par c,i
1 fférents laboratoires pour ;A*-
léger l'infrastructure très coûteuse imposée par cette cha2nc du froid.
Au laboratoire de lPE, V.R.A.O., Plowright a pr$paré à pir--
-tir de la souche classique li.P.Ko.Pl< un vaccin stable avec unz demi-vie
de 4 semaines à 20°C et de 3 semainus à 37*C. Ca vaccin est utilise 2
Dakar.
A Farcha,
on s'est efforce de cloner une souche virale,
vaccinale, thermo résistante, des expériences sont en cours...
L9utilisation des vacci.ns, tels que ceux fabriqués p;w
Plowright, le laboratoire de Farcha et de r)akar, devront être enco~~w-
gés 3 condition toutefois que des tests de contrôl.2 soient faits d,~:is
les différents pays où ces vaccins sont employés. Il faudra d'autr:
.
part que les utilisateurs se persuadent quz la relative stabilité obte-
nue à l'égard de la chaleur (3 semines à 37°C) est essentiellement
une garantle en cas de ruptlire de 1-a chaîns du froid lors de l'utilisa.
tion du vaccin sur le terrain.
Les vaccins antipéripneumoniques utll isés actuellement <i,ns
les pays du Sahel sont préparés 2 partir de la souche KIi3J 2-t surtou?
depuis quelques années à partir de la souche T 1,
Le vaccin issu dz la souche Ktf3J ne provoque ni réaction
i
a
vaccinale ni montée d'anticorps. TPGP atténué, l7 immunite qu' il confere
est de très courte durez (6 mois). Par contre l'immunisation avec le
vaccin de souche î
w
1 C T 1 44ème passage, employé désormais par tous .lcs
laboratoires > procure uriz immunité solide, d'une durée de 12 à 14 mois,
avec une montée léggre d'anticorps du 75me au 14eme jour, décelables
pendant 4 J 6 semaines après I'inoculation. Des réactions post-vaccina-
les plus ou moins G-tendues peuvent apparaître sur les taurins (XsDac:a).
.
.
/
.
,.m


- 11
N-2 . I@oQylaxi.e sanitaire :
----...----------
Cette mGthodi-. demeure la pierre d'aclloppernent de tout2
action efficace dans le cadre de la lutte contre les maladies conta-
gieuses. Elle sous-entend comme le disent C)RUE et DOUTRE,dans un::? dt
leurs communications,i'que 19intérêt général de la Communaute domine
*
l'intérêt d'un individu ou même d'un groupe d"individus".
Les mesures sanitaires à appliquer 2 la suite de 19app::ri-
tion de ces maladies réputées légalement contagieuses, sont parfaite-
ment connues. Plais leur application dans les conditions actuelles d<$
19Elevage est Chose difficile pour ne pas dire impossible.
En effet :
- la surveillance des troupeaux aux frontières des Etats
est particulièrement difficile du fait de la perméabilité de ces fron-
tières j
- le dépis tage précose des foyers se heurte? soit à Ila

mentalite de l'éleveur qui pour des raisons diverses ne déclare pas
toujours à temps ces foyers, soit aux difficultés de communication ii
l'interieur de la plupart des Etats;
- I'abattagT- systématique sans indemnisation de tous l.ez
animaux reconnus malades ost une mesure jugée particulièrement impopu-
laire notamment dans les pays sahéliens;
-- l'isolement des animaux, contaminés ou suspects 5 I'ln-
térieur du perimètre infecté, pose des problèmes surtout en milieu :70*
made car il implique la possibilit6 d? maintenir, pendant un temps r-la--
tivement long, un nombre important d s individus G qui. il faut amen zr
CZ1-l et nourriture. Ceci sembl2 peu rêalisablc dans les conditions d.
.,
l'élevage extensif.
.
.
/
.
I.O

- 12
I3/ - Am6lioration de 1 9 a1im31tati0n du cheptel '~
_-
___-_ -_-- ---.-.
L'alimentation ani;nale est sans conteste le problèm-; 12 ', lus
important et 2.2 pius urgent 2 résoudre dans ia zone aahGli.znn%e. Lz
?l?ortalités
considérables constatées 7 depuis deux ans, oont fiss~~ntj-c~llr~-
ment dûes au déficit alimentaire, conséqucnc<:
directe de la séd>e~resse.
.
Le d6veloppement de L'Elevagc dans les pays du 5ûhel wser)adonc avant
tout par l'amélioration de l'alimentation. Cette amélioration peut être
obtenue en agissant sur le milieu naturel, sur Ifanimal, et wr 17h09mc.
a/- 1. Actqon sur le milieu naturel c
,-w-r ---_-----."_------- - -e--1
Elle se justifie par le fait que la végétation spontanée con
titue encore la base, _pour ne pas dire la totalité de lsalimdntation du
cheptel. Cette végétation spontanée est tributaire des conditions cli-
matiques, Elle offre ,au bétail un aliment abondant et riche pendaM la
saison des nluies, mais dès que s'installe la saison sSche,elle présent
une valeur suffisamment faible pour permettre aux animaux de couvrir
leurs besoins vitaux, Des études, en vue d'une meilleure connaissance
de la valeur alimentaire des pâturages naturels airlsi que de leur capa-
ci-t& de charge,sont pouimsuivies depuis quelques années. Elles ont perb-,
mis ly$tablissement de cartes agrostologiquss devant servir 2 mieclx uti
iissr les pâturages naturels, car elles rendent possible le choix dVzs
zones 02 l'implantation de points d'ea*u permanents (puits - forage::)
.
est nécessaire pour permettre 1 'ouverture de nouveaux p$turagzL; e

- 13
Cette ration complémentaire pt%xt $-41x obtenu:2 soit 2 ‘ar-
tir de la végétation spontange, soit à partir des cultures fourragk:s
et des sous-produit-s agricoles. Elle sera complét6e paP un apport zt...i?~-
rd. pour lutter contre les carences notamment en pkospF:ore 2 si frklu-?n-
tes dans la zone sahélienne.
B / - 3 . Action sur I'horme -
_. _ - ^. - - -, va - - - .- SI - - - - .-
Pour l?éleveür sahélien, le nombre seul Comptti! 9 car c.pes
lvimportance numérique de son troupeau qui lui donne son ranE et sari
prestige social. La notion de profit et de b&n6,fice qu‘on Tjeut +:i.?;tr d-
12Zlevage ne correspond pas bien souvc:nt à ses .objectlfs maj~:urs.
11 en sem ainsi tant que ce-t éleveur nFaura pas mo4difii:
son genre de vie et aussi longtemps que la commercialisation de se3
produits ne lui apportera pas une &munération correcte apte i7 sLi!;tller
son désir de vente.
Il importe donc que cette commercialisation soit organic
et que la viande soit vendw à un prix qui tient comptt3 de sa valeur
réelle D
IJnrr politique nationale de soutien des productions zni-
,mal~S (viande et lait notamment) pourrait être envisagee afin dc; maint.
nir les prix à la consommation 2 un taux raisonnable.
. . . / . . .

- 14
Plais c2tto action incitdtrice ne pourra Gtre conçue qu2
dans 12 cadre dlune réorg anisation complste du milieu pastoral. !C2tt:-r
réor,ganisation implique, Comm<2 le dit le Dr. Ibrklima Sory GUEYE "l'avG-*
nement dvun éleveur et dpun Elevage d'un type nouveau re-ondant aux ..::i-
gences &conomiques
de notre époque et de notre soc%-&". Parlant du :,.:né-'
1
gai il preconise "la cr6ation au coeur iTSmc des zones natupel7cmerl-t :jpd-s
dcstinézs à l*Elevage et à proximit6 des grands centres urbain2 dsun
.
nombre variable de ranchs ou de fermes g6rés par des propri&taires" c'+
qui éviterait la multiplication des fermes d'état souvent dSficitair2s.
Ces éleveurs d'un type nouveau constitueront selon encore
le 3r. GUEYE "ilutant d'a.touts pour le rapide progrès de IlZievage, car
ils seront les interlocuteurs valables des strvices dVencadroment et dos
auxili:zires, qui à leur niveau, pourront ??&Soud??e les problèmes qui s?
poseront au sein de leur exploitation".
Il est certain que les élevages traditionnels existe-
,
ront encore
longtemps dans la zone sahéliznn&. C'est pour tenir compte
de ccl-t-2 realité qu'il importe cie recommander la réalisation d'une véri-
w
table symbiose entre ces 6levages trad itionnels et les types nouv2aw.
.
.
d'elevagc E;i zaractere plus perfectionné. Cette formule permettra à court
et moyen terme de relever sen'siblemcnt le niveau de la production anirna-
12 dans la zone qui nous intGr+:sse.
I
..a/...

- 15
v - PARTICIPATION DE LA RECHERCHE AU DEVELOPPC%NT
- -
_Ie
--1-
CE L'ELEVAGE <-
Depuis déjà plusieurs annees la Iiecherche Véterinaire (2-k
Zootechnique participe aux actions tendant à sauvegarder et -S a:Ilt1lli,:;er
la prcdu ction animale.
a
Elle s'est d'abord attachée, en collaboration active .ztv:l;c
*
les services de production, à lutter contre les grandes épizooties,
en Étudiant les maladies du b6tai.l en met-tant au point et en produi_-ant
les vaccins, qui ont permis de mener à bien les campagnes de prophylaxie:
Les études, en vue d'améliorer l*efficacité et l!utilisa-
tion sur le terrain dc ces vaccins4 sont poursuivies, mais lvaccent .:st
actuellement mis sur l'amélioration du milieu et de l'animal.
Sur le plan de l'amélioration du milieu, les travaux effec-
tues ont pour but d'apprécier la valeur quantitative et qualitatiw des
pât mage s naturels et d'introduire des espkes fourragères de haute-
valeur nutritive.
En ce qui concerne l'animal, les 6tudes visent :
2 extériorisahl!r!s
potentialitès genétiques d,is differentes races k,ovi‘a
a
nes ; par la sélection, le croisement, et ï'alimentation rationnelle,
. 2 mieux connaître le comportement physiol~giq~ue et nutriticnnel dz3
animaux.
Des rgsultats remarquables ont été obtenus qui ont per~::.~~ :
e
.
dîétablir des cartes dFutilisation des pâturagcds,
. de mettre au point des rations efficaces utii.isZes actuellement dans
._
l'embouche intensive des animaux,
de mieux connaître les possibilités bouchzres de
'
certalnps r8.c!?3
a
a
[!3VL,
1'; e c;. r et d!obtenir des génitcurs ayant un pouvoir am6liorateur ccr?ain-
I-ais dans ce domaine de la liec:herche Vétérinaire i-t Xoo-t\\?ch-
nique, beauccup de points demeurent encore mal connus: et doivent ;;: :r--
mettre d'orienter les travaux futurs.
/
.,.,a<.

Les points gui seront envisagés au Inboratoirz de rJakar-
dans les annees 2 :/;3nir sont :
en Datholop; ‘y~ cr:rale et microbienne :
._ - - L -.----... 22:,1-z -_-_- > -_-..^------.. "..W
en parasitologi-5
:
.., -~ - ---------
.- les moyens de lutte biologique contre les glossines,
- 3.e~; méthodes de diazcostic des trypanosomtases Cîmmunofluorsscence)
en zootechnie :
,%.a I . . . . - - - - .a - - - - .m
~~-l.Téthnologie,
la sélection et le croisement des petits ruminants.
en Ehysiolo~ie-nu~~ritron
cc- I" ..a --- -- *,- )-..>--.m -1-e- --.-
~1" lés processus &tabol:lques d;;s différentfssesp;:ces anirr:ales pour u.rie
meilleure c+onnaiss:nce de leurs particularités physiologiqu~es ct dè
leurs besoins ??6<2lS.
-- la valeur biologique dos divers prod:iits aliq,::ntaires du bétail pouf
.l~établissem~nt du. tables alir~?ntair2s utilisablczs dans nos Fay: 4
.- le comport2men-t: alimentaire des animaux aux paturages.

Améliorer la sant6 animale, cvest non !5E2Ul2i~Tî!lt Il-Utt~??
contre les maladies qu: déciment les troupeaux, mais Ê,~ali-ment fourni.:~
aux animaux une nourriturl:r suffisante pour leur germcttre dc.. couvr.:r
leurs besoins vitaux, Ce qui sous-entend d'une -art ,unc action sur 1~:
milieu physique, et d p autre part ,une transEorwt,ion profonde 32s ES):?-:: rli-
tés des éleveurs ainsi q.1.1.~ la remise en cause du mode d '$levag:.? at.t~.~i~
lzment pratiqué, par la nis$: en place progressive ci.2 structur-5
susceptibles de P~pOndle aux ~xigi-nces Zconomiqu2s de nctra G?oqu:.2..
z=-=-==