i i:r La streptothricose cutanée. IV,...
i
i:r
La streptothricose cutanée.
IV, Étiologie - traitement - prophylaxie
par THIÉRY G. et MÉMERY G.
INTRODUCTION
- L’enduit crémeux souvent abondant, chez
la chèvre et le mouton, à la surface de la peau
Après avoir situé, dans des notes antérieures
mise à jour par l’arrachement des croûtes.
I
(l-2) la streptothricose cutanée du bœuf et de
L’animal malade apparaît donc comme le
la chèvre dans son contexte africain - climat,
principal responsable de tous les contages directs
milieu, mode d’élevage - nous en avons étudié
ou indirects.
!‘épizootologie, la symptomatologie, puis les
La streptothricose, cependant, pourrait se
lésions naturelles et expérimentales. La micro-
déclarer parfois dans un effectif sain, en I’ab-
biologie et la question délicate de la pluralité
sente de tout contact contaminant direct connu, et
apparente de ses agents pathogènes ont fait
de toute introduction récente d’animaux (NIS-
ensuite l’objet d’un travail particulier (3).
BET et BANNATYNE, 4). Dans ce cas il faudrait
Pour terminer cette revue générale, nous nous
donc admettre l’existence chez ce micro-orga-
proposons, en fonction de nos expérimentations
nisme d’une vie saprophyte, ou tout au moins
et de nos observations, de décrire et de discuter
d’une survie dans le milieu extérieur, ce qui n’a
I’étio-pathogénie, le pronostic, le diagnostic, et
encore jamais été démontré. Aucun auteur ne
i
le traitement de cette dermatose.
signale l’isolement de ce germe, en dehors des
r’ ,”
lésions spécifiques, aussi bien dans la nature que
4
sur les animaux non atteints ou même sur la
ETIO-PATHOGÉNIE
peau des régions encore saines des animaux
malades.
Nos connaissances sur I’étio-pathogénie des
Résistance du virus
streptothricoses cutanées restent encore du do-
maine des hypothèses. De nombreux points
Dans les croûtes, le germe conserve longtemps
demeurent obscurs, et n’ont reçu aucune expli-
son pouvoir infectant. Alors qu’il n’est plus pos-
cation valable.
sible de l’isoler in vifro à partir de croûtes conser-
Ce chapitre est cependant d’une importance
vées plusieurs mois à la température ordinaire
capitale, puisqu’il permet de mieux comprendre
sans protection spéciale, il peut être encore mis
;
I’épizootologie de l’affection et de mieux orienter
en évidence par passages sur lapin. Des lésions
le traitement et la prophylaxie vers une plus
expérimentales ont été ainsi obtenues en utili-
grande efficacité.
sant des prélèvements effectués plus de 7 mois
auparavant.
THOMPSON (5) constate la survivance du ger-
Matières virulentes
me pendant 9 mois dans des croûtes prélevées sur
Elles sont constituées principalement par :
lapins, broyées, desséchées et conservées à ~OC.
En culture pure, la survivance est beaucoup
- les croûtes recouvrant les lésions cutanées,
plus courte. Sur milieu gélosé, le germe perd sa
riches en micro-organismes de forme coccoïde,
vitalité en moins d’un mois. En bouillon-sérum,
qujsont un matériel de choix pour la transmission
dessubcultures
in vitro ne sont plus que rarement
expérimentale de la maladie.
obtenues au delà du 4e mois, alors que, par scari-
fication, on provoque encore des lésions chez le
Reçu pour publication : juillet 1967.
lapin après 7 à 8 mois de conservation à la tempé-
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1961, 14, no 4
rature du laboratoire.
413

i
Réceptivité
1 Une race adaptée à un milieu défini résiste
évidemment toujours beaucoup mieux qu’une
La réceptivité à la streptothricose est un pro-
race récemment importée aux affections micro-
blème dont la complexité explique la grande
biennes, quelles qu’elles soient. Or, ce phéno-
diversité des opinions émises à ce sujet,
mène semble particulièrement marqué en ma-
Elle est fonction de très nombreux facteurs
tière de streptothricose.
,
difficiles à classer, car leur importance varie
Ainsi les zébus des régions sa/-éliennes
et
beaucoup avec la région, le milieu, le climat, les
sèches, où l’affection n’existe pas, contractent,
espèces ou les races en cause.
lorsqu’ils sont introduits dans des régions sub-
.
L’âge. - Chez les bovins, seul ALBISTON (6)
sahéliennes plus humides, une streptothricose
(Australie) fait état de l’influence de l’âge et
dont l’issue est souvent fatale. Mais après trois
signale l’atteinte exclusive de jeunes veaux.
ou quatre années d’adaptation à leur nouveau
Ce facteur ne semble cependant pas jouer un
milieu, ils ne semblent alors pas plus sensibles
rôle important sur la réceptivité des bovins. Les
que les zébus autochtones (observc.tions faites
animaux de tout âge sont atteints avec des fré-
au Centre de recherches agronomiques de Bam-
quences sensiblement identiques et si, dans bey, 11).
certains élevages, les très jeunes veaux ne con-
En Haute-Volta, les zébus de trait, C:hoisis pour
tractent pas la maladie, c’est qu’ils ne sortent
leur format et importés de régions :sahéliennes
pas avec le reste du troupeau et sont qardés à 1 beaucoup plus sèches, sont les animaux les plus
l’étable jusqu’à l’âge de 4 à 5 mois.
-
fréquemment atteints. Enfin, le zébu Brahma
Chez le mouton, les opinions sont plus parta-
introduit au Cameroun seraitaussi particulière-
gées. Selon BULL (7) en Australie et LALL et
ment réceptif.
RAJAGOPALAN (8) en Inde, seuls les jeunes
Robe et pigmenfofion. - Les opinion; à ce sujet
agneaux seraient affectés. NISBET et BANNA-
sont très divergentes. A notre avis, plus que la
TYNE (4) remarquent, au contraire, que l’âge
couleur de la robe elle-même, la pigmentation
n’a aucune influence sur la réceptivité en Grande-
de la peau et des muqueuses est importante.
Bretagne
et d’autres auteurs
(MASON e t
Certains animaux à robe claire, froments ou
BEKKER) (9) n’y attachent que peu d’importance.
gris, possèdent une peau très pigmentée, et se
La race. - Dans l’Ouest-Africain, la race est
comportent, en effet, comme des bovins à pelage
incontestablement un facteur important de récep-
foncé.
tivité. Le bceuf sans bosse ou taurin est, dans une
Depuis 1955, nous avons constaté dans le
zone climatique donnée et une région définie,
troupeau de la Ferme de Sangalcam une morbi-
moins fréquemment atteint que le zébu. Ce phé-
dité plus élevée sur les bovins à peau et à mu-
nomène est plus particulièrement sensible dans
queuses non pigmentées, que sur ceux à mu-
les pays où les deux races coexistent en abon-
queuse foncées (12).
dance (Sénégal, Soudan, Haute-Volta).
L’influence de la pigmentation sur la réceptivité
A notre ferme annexe, située dans les Niayes
peut évidemment être dominée par un facteur
-
de Sangalcam, à 30 km de Dakar, généralement,
plus important et passer même inaperçue. Ainsi,
les animaux d’expérience les plus rapidement et
le zébu de Mauritanie, bien qu’ayant la peau fine
_
gravement atteints sont les zébus et les métis
et pigmentée, contracte facilement la strepio-
zébus-taurins. Les taurins contractent aussi la
thricose, ainsi que nous venons de le voir, lors-
streptothricose, mais la mortalité et la morbidité
qu’il est introduit en région relativement humide.
sont toujours chez eux beaucoup moins élevées.
Efaf généra/. - Le mauvais état physiologique
A Madagascar, BUCK (10) constate de même
contribue manifestement à amoindrir la résis-
que les métis zébu-normand sont plus souvent et
tance des animaux. Bien qu’il ne soit pas rare
plus gravement malades que les zébus indigènes,
que des bovins en excellent état contractent la
chez lesquels on ne relève que quelques cas spo-
streptothricose, les plus fréquemment atteints
radiques.
sont cependant ceux qui, pour de multiples rai-
Acclimofafion. Adopfafion. - L’acclimatement
sons, s’entretiennent mal.
modifie sensiblement la réceptivité des animaux.
En zone intertropicale, l’affection apparaît et
4x4

l
s’étend toujours en fin de saison sèche et au début
Modes d’infection
de la saison des pluies, époque à laquelle le
In fection naturelle
cheptel est dans l’état d’entretien le plus mauvais,
sous-alimentation aggravée des troubles diges-
Les modes d’infection naturelle ne sont pas
tifs dus à la consommation de l’herbe nouvelle.
er score bien connus et ils donnent lieu à de nom-
De même, les vaches qui mettent bas à cette
bi reuses hypothèses différentes mais logiques et
.-
époque et qui subissent, dece fait, un déséqui-
bl asées sur des observations valables. Aussi,
libre physiologique supplémentaire - allaite-
nlous pensons que les modes d’infection revêtent
ment non compensé par une nourriture suffi-
d# es formes multiples qui doivent être envisagées
sante ou équilibrée - contractent plus facile-
SClus tous leurs aspects.
ment une streptothricose subaiguë.
Les fiques. - Selon PLOWRIGHT (14), il n’y
Affecfions infercurrenfes. - Par leur retentisse-
pas de streptothricose sans tiques (Amblyoma
.
ment sur l’état général de l’animal, les affections
ariegatum
e
t
Boophilus decolorafus). HOB-
chroniques ou latentes, surtout parasitaires
)AY (15) en Rhodésie du Nord et BUCK (10)
(trypanosomiase,
helminthiase, hématozoose)
Madagascar accusent aussi ces acariens. Ce
sont des facteurs qui augmentent la réceptivité
ernier constate, en effet, le parallélisme entre
à la maladie,
extension de la maladie et celle de I’infestation
lar les tiques (Amblyomo variegatum).
Porteurs de germes
II est certain que l’action favorable de la bal-
Iéation antiparasitaire dans les régions où les
L’existence d’une survie prolongée du micro-
iques jouent, apparemment, un rôle important,
organisme dans le milieu extérieur, bien que
:st spectaculaire dans la prévention de la mala-
très plausible, n’ayant pas été démontrée, les
jie.
porteurs de germes conservent une importance
ZLOTNIK (16) p ense, cependant, que l’action
primordiale.
avorable des bains arsenicaux serait due plus à
Le malade qui ne guérit pas après la saison des
eur pouvoik bactéricide qu’à leur propriété
pluies présente des lésions très apparentes. II est
nsecticide. Ceux à I’H. C. H. ou au D. T. T. non
évidemment facilement dépisté. Mais, parmi les
lactéricides seraient inactifs, entre ses mains.
animaux guéris, un certain nombre conserve
A notre avis, les tiques jouent incontestable-
pendant toute la saison sèche, sous un pelage
Inent un rôle important dans l’apparition de la
normal, de petites papules ou des zones plus I
naladie, mais seulement dans certaines zones.
étendues de croûtes minces, peu apparentes. Ces I
-a streptothricose, en effet, apparaît et s’étend
lésions, dans lesquelles le germe subsiste, repren-
(aussi dans de nombreuses régions où il n’y a pas,
nent leur aspect évolutif caractéristique avec. ,ou peu, de tiques, ou encore sa zone d’extension
l’approche de la saison des pluies. Ces animaux: ,dépasse largement celle de la tique tenue pour
sont les responsables méconnus de la pérenniti
responsable. On peut constater que ces parasites
;
de la maladie dans un troupeau.
sont particulièrement incriminés dans les régions
les autres facteurs d’infection tels que les épi-
Mode de contagion
neux sont rares ou absents (Madagascar) et
où ils deviennent alors les vecteurs prédominants.
Cette affection est peu et irrégulièrement con.
Leur élimination est évidemment suivie d’un arrêt
.
tagieuse. Apparemment la contagion est indi
de l’extension de la maladie.
recte, le vecteur étant, semble-t-il, toujours passif
Leur rôle demeure cependant passif.La fixation
En 1957, une vache atteinte de lésions ichtio
sur l’animal provoque une solution de continuité
_
siques sur la plus grande partie du corps, mam
de l’épiderme, porte d’entrée pour le micro-
melles comprises, a pu allaiter son veau pendan t
organisme, et un prurit impérieux qui est à
deux mois sans lui transmettre la maladie.
l’origine de nombreuses uutres érosions.
Au contraire, en 1958, nous avons pu observe
une contamination directe au niveau de la tête
Démodécie. - Le démodex a été accusé de favo-
entre deux boucs, vraisemblablement à la suit1
riser I’infestation des bovins. II semble qu’il n’en
de luttes répétées (2-13).
soit rien, et bien que nous ayons pu constater
4 1 5

comme ZLOTNIK (16) la coexistence des deur:
affections, ii n’est cependant pas possible d’erII Dans les régions où les buissons épineux sont
bas et parsemtis dans les pâturages, les lésions
faire une relation de cause à effet, La démodécie
spécifiques de streptothricose n’apparaissent
est fréquente dans certaines régions de l’Afrique,
seulement qu’aux extrémités inférieures des
et la streptothricose n’étant pas rare, il est donc
membres et aux naseaux, ou encore au fanon,
normal que les deux affections soient assez sou-
aux mammelles et au scrotum.
vent observées sur le même animal.
Nous avons observé dans notre troupeau de la
Globidiose. - La globidiose cutanée est fré-
ferme annexe de Sangalcam que de jeunes veaux
quente dans la région de Dakar, la forme intes-
restés à l’étable jusqu’à l’âge de 5 ou 6 mois et
tinale étant cependant une trouvaille d’autopsie.
envoyés au pâturage pour la première fois avec
La sortie du parasite s’effectue principalement au
le troupeau pendant la saison des pluies, revien-
début de la saison des pluies, provoquant ainsi
nent toujours porteurs d’éraflures nombreuses
une multitude de microtraumas cutanés qui sont
sur les parties hautes du corps. Un certain nombre
autant de portes d’entrée pour le germe amené à
d’entre eux font, à la suite des premiêres sorties,
leur niveau par des agents extérieurs. Plus qu’un
une streptothricose ayant pour point de départ
agent d’infection, le globidium serait donc un
les croûtes apparues sur ces lésions et dans
facteur d’extension de la maladie sur le même
esquelles, dès leur apparition, on peut souvent
animal.
nettre le germe en évidence. Au dire (du bouvier,
Les contrôles histologiques ont montré souvent
:es jeunes bêtes, inexpérimentées traversent les
l’association du globidium et des papules strep-
ipineux et foncent dans les broussailles. Vraisem-
tothricosiques.
)lablement
elles se blessent et se contaminent de
Insectes piqueurs.
:ette manière.
- Bien que moins direct, le
rôle des insectes piqueurs doit être considéré
Discussion. - Le mode d’infection revêt donc
comme possible. Ils sont à l’origine de prurit
es aspects les plus divers. Nous avons décrit
plus ou moins impérieux qui oblige les animaux
:eux qui apparaissent les plus fréquents, mais il
à se gratter aux broussailles vulnérantes et aux
:st certain que d’autres peuvent encore exister.
épineux dont les éraflures sont très souvent
L’expérimentation confirme ces observations,
infectantes.
e:t permet de montrer que tout élémeni vulnérant,
La végétation vulnéronfe. - Dans certaines
i. L condition qu’il soit souillé par le germe, est
régions, et particulièrement au Sénégal, la végé-
C apable de transmettre l’affection.
tation vulnérante apparaît être le principal vec-
Il est évident que, suivant la région C:onsidérée,
teur passif de la streptothricose. ZLOTNIK (16)
on climat, sa végétation, les insectes cet acariens
SCHULZ (17) Van SACEGHEM (18) en Afrique
ui y vivent, le mode d’élevage, etc..., un ou
du Sud et au Congo (ex-belge) ont déjà émis une
#lusieurs de ces facteurs seront prépondérants
hypothèse analogue.
)ar rapport aux autres, et même pourront
Les animaux pâturant en brousse sont en effet
#embler être le ou les seuls en cause. Ceci ex-
constamment en contact, volontaire (prurit) ou
clique le nombre des hypothèses émises, leur
involontaire, avec les épineux qui végètent dans
diversité et parfois leur contradiction. En fait,
les contrées à climat sub-sahélien.
:hacune renferme une part de vérité.
Au début de la saison des pluies on constate,
de plus, que l’herbe n’ayant jamais été piétinée
I nfection expérimentale.
pousse mieux et plus rapidement sous les ar-
Expérimentalement les lésions soni obtenues
bustes, où les bovins essayent de l’atteindre. Dans
ur un grand nombre d’espèces animales (ME-
cette recherche, l’animal doit repousser ou écar-
AERY et THIERY ; l), le matériel virulent utilisé
ter avec le garrot et avec le bord supérieur de
louvant être aussi bien des croûtes de maladie
l’encolure les branches aux épines abondantes.
aturelle, que des croûtes de lésions expérimen-
Il s’y produit alors de multiples lésions et micro-
ales ou encore des cultures in vitro. NOJS n’avons
lésions cutanées qui, vraisemblablement, sont à
as constaté de différence dans les résultats
l’origine des papules streptothricosiques qui
ntre des divers inoculums.
apparaissent généralement à ces endroits.
Pour obtenir des lésions expérimlzntales,
il
416

4
suffit de créer une solution de continuité de I’épi-
- Erythème précoce intense, douloureux,
derme et de souiller la lésion ou la micro-lésion
pparaissant avant tout développement impor-
avec le micro-organisme, agent de la strepto-
Int du micro-organisme au début des lésions
thricose. Cette inoculation peut être menée en
xpérimentales et extension de la réaction der-
deux temps - lésions, puis contamination - OU
?ique au delà de la présence effective du micro-
en un seul temps - lésions et contamination
It-ganisme.
z
simultanées avec un instrument vulnérant préa-
- Prurit au niveau des lésions, constaté par
lablement souillé par le germe. Quelle que soit
‘un de nous, après inoculation du germe par
la méthode mise en oeuvre, les lésions obtenues
tarification sur le bras, ce prurit étant particu-
- sont identiques. II est cependant beaucoup plus
ièrement exacerbé par l’eau ou par une forte
aisé d’en suivre l’évolution et d’en observer les
lumidité.
différents stades si on effectue au préalable une
Ainsi, il semble que le micro-organisme puisse
.
épilation ou un rasage de la région.
Nous avons ainsi constaté que les épines
Ivoir une réaction à distance par l’intermédiaire
d’arbustes, trempées dans une culture pure ou
j’un élément diffusible. Cependant des filtrats
dans un broyat de croûtes, permettent d’obtenir
ie broyats de croûtes en eau physiologique ou de
des lésions caractéristiques, soit par éraflures,
:ultures pures d’âges divers, n’ont jamais per-
soit par piqûres répétées (17).
nis, jusqu’à présent, de mettre en évidence cette
oxine hypothétique, aussi bien par scarification
et par inoculation intradermique et sous-cutanée,
Voie de pénétration
que par instillation oculaire chez le lapin et la
chèvre, ou encore le boeuf.
La voie de pénétration du germe est essentiel-
Aucune lésion générale spécifique ne peut être
lement percutanée, II est nécessaire que le germe
e
,d’autre part constatée au cours de la maladie.
soit introduit à la surface du derme sous la couche
Au Sénégal,
nous n’avons jamais observé
épidermique kératinisée. L’introduction plus >
d’autres lésions que celles d’une intoxication
profonde, même intradermique, ne provoque1
/chronique non spécifique, et seulement sur les
pas de lésions spécifiques. Toutes les autres voie:;
animaux morts après une longue maladie
se sont, par ailleurs, révélées inefficaces jusqu’i1
(MORNET et THIERY ; 20). Elles sont vraisem-
maintenant.
blablement dues à la perte durant plusieurs mois
Toutefois, des résultats très récents qui deman,
du rôle émonctoire de la peau sur la plus grande
dent confirmation, pourront, s’ils sont reproduc
partie du corps. Elles peuvent être aussi les consé-
tibles, autoriser d’autres hypothèses. Ils explique
quences d’une résorption de catabolites toxiques
raient les phénomènes de généralisation brutal<
cutanés ou encore de I’exotoxine hypothétique.
que nous avons constatés et décrits (1) et qu I
II est certain qu’à un stade donné de l’évolution
suggèrent l’existence possible d’une bactériémif
3
de la dermatose, les malades présentent toujours
avec localisation dermique secondaire.
un amaigrissement brutal et une baisse sensible
;
de l’état général, apparemment sans rapport
P a t h o g é n i e
direct avec l’étendue des lésions. Phénomène que
nous n’avons pasencore pu expliquer rationnelle-
La pathogénie des streptothricoses est encor- e
ment.
obscure et de nombreux points restent à éclaircir. .
1_
Enfin, dernier point obscur, le franchissement
‘_
Localement les lésions simulent une toxicoder
de la barrière cutanée par le germe peut-il
mie. Nous avons supposé de même que LALL E 9
se produire ? Certaines observations faites au
RAJAGOPALAN (8), l’existence d’une toxin e
Sénégal et au Tchad et relatées précédemment (‘l),
,-
diffusibleque les observations cliniques et histolc
ne peuvent s’expliquer que par une bactériémie.
giques suivantes semblent confirmer :
Mais aucune preuve n’aétéapportée àcette hypo-
- Disproportion sensible entre I’importancc
thèse jusqu’à maintenant. Les résultats récents
de la réaction cutanée, érythème etc... et la dis
obtenus à Dakar, alors que cet article était déjà
crétion du microbisme local au niveau de t(
rédigé pour publication, pourront peut-être
papule initiale.
éclaircir cette question.
411

PRONOSTIC
toujours le même dans une région donnée :
garrot et ligne du dessus principalement ou,au
Le pronosfic médical est variable avec les saisons
contraire, extrémité inférieure des membres et
et l’évolution épizootologique de l’affection,
région ventrale.
II demeure cependant toujours sévère malgré
- les caractères particuliers des symptômes
le taux de mortalité souvent peu élevé, et les
et des lésions : aspect des papules, épaisseur des
guérisons spontanées nombreuses en fin de sai-
r
croûtes, aspect du derme sous-cutané, évolution
son des pluies. L’absence de traitement curatif
générale de la forme papuleuse à la forme ichtyo-
eftkace et l’évolution assez fréquente vers la
sique, Iésion«encéphalo’ide»des
régions glabres.
chronicité ou la forme latente (l), ayant pour
- enfin, la faible contagiosité de l’affection ou
issue une mort certaine plus ou moins éloignée,
l’irrégularité de cette contagion lorsqu’elle
l’aggrave nettement.
semble exister.
Pour les races importées, notamment au Came-
roun et à Madagascar, le pronostic médical
devient désastreux puisque la cachexie et la
Diagnostic expérimental
mort sont les issues fatales de la maladie chez la
grande majorité des animaux. Le taux de morta-
Le diagnostic expérimental vient confirmer le
lité est en effet très voisin de celui de la morbidité,
diagnostic clinique par des examens bactériosco-
piques, des ensemencements et enfin des inocula-
Le pronostic économique est alarmant. Son
tions aux espèces sensibles.
importance est telle qu’en certaine région il
dépasse celui des grandes épizooties.
Bacférioscopie. - Un frottis de l’enduit pultacé
Les conséquences économiques de la strepto-
de la face interne des croûtes ou de la surface du
thricose bovine sont désastreuses en de nombreux
derme lésé, coloré par la thionine phéniquée de
secteurs de l’exploitation des bovins,
préférence, permet de mettre en évidence le
micro-organisme à la morphologie si caracté-
- la viande des animaux très atteints n’est
ristique (3), germe que nous n’avons - pas
généralement pas consommable.
plus qu’aucun autre auteur - jamais rencontré,
- la production laitière, lorsqu’elle fait l’objet
jusqu’à présent dans d’autres affections cutanées.
d’une exploitation particulière, est encore dimi-
nuée.
Bactériologie. -Desensemencementssurgélose
- enfin les bovins, peu atteints, par suite
au sang à partirde lésions non souillees, selon les
encore en bon état d’entretien, et pouvant être
techniques déjà décrites, permettent d’isoler le
envoyés à la boucherie, ne fournissent qu’un cuir
germe. En 48 heures l’obtention de petites colo-
très déprécié : Après le tannage, des déchirures
nies grises, sèches, très adhérentes au milieu et
ou des points de moindre résistance apparaissant
formées de mycélium ou de pseucio-mycélium
au niveau de la plus petite lésion.
enchevêtrés, confirme le diagnostic. La flore
secondaire est parfois abondante et tend à enva-
hir tout le milieu. II estalors plus facile de recourir
:
aux inoculations aux espèces sensibles.
DIAGNOSTIC
Inocu/otion. -On peut utiliser le mouton et la
_
Diagnostic clinique
chèvre, mais le lapin est souvent plus pratique en
laboratoire. Un broyai de croûtes étendu sur une
Le diagnostic clinique est relativement aisé
région de peau dépilée et scarifiée, permet d’ob-
lorsqu’il est établi sur l’ensemble d’un troupeau
tenir de très belles lésions univoques (‘1) au niveau
où sévit une morbidité importante. II est plus
-lesquelles le germe peut être observé et isolé
difficile sur des cas isolés.
sans difficulté.
II est principalement orienté par :
- l’époque d’apparition de la maladie, qui
Diagnostic différentiel
précède ou qui suit de quelques semaines les
premières pluies.
Son importance a souvent été surestimée, les
- le lieu d’apparition des premières lésions,
:onfusions ne pouvant être faites qu’avec un très
418

4
petit nombre d’affections. Dans ces cas un simple
laperçue. Les lésions restent très discrètes et ne
examen bactérioscopique permet de faire la dis-
3nt souvent représentées que par quelques petits
tinction, Cependant, nous citerons les dermatoses
odules dans les follicules pileux de la bosse, de
qui sont classiquement comparées avec la strep-
encolure ou du garrot.
tothricose.
L’examen microscopique permet, évidemment,
La coexistence de deux affections cutanées
l’éviter la confusion.
n’est pas exceptionnelle. Certains auteurs, même,
ont cru pouvoir faire une relation de cause à effet
III. - Teignes.
_ entre certaines parasitoses et la streptothricose.
II est certain que dans sa forme latente, lésions
tn « atoll » (1) la streptothricose simule une
i. - Accidenfs de phofosensibilisofion.
nycose cutanée. Toutefois, l’importance des
:roûtes et l’aspect des lésions des parties glabres
*
Facilement confondue, la photodermite se
uffisent à faire la distinction.
manifeste en général à la même époque que la
streptothricose lors de la consommation des pre-
IV. - Pesfe bovine.
-
mières pousses de certaines herbes à propriétés
photosensibilisantes.
Dans sa forme cutanée, la peste bovine pour-
Déjà signalée par CURASSON (21), nous
*ait être confondue avec la streptothricose. Cette
l’avons rencontrée dans le nord du Sénégal où
:onfusion, à notre avis, a certainement pour
les animaux étaient porteurs de croûtes assez
origine la coexistence des deux maladies, signa-
épaisses sur la ligne du dessus simulant beaucoup
ée par CURASSON (22).
la forme ichtyosique de la streptothricose. Elle
se distingue cependant par la brutalité de son
V. - Globidiose.
z.
apparition sur l’ensemble du troupeau et elle
est rapidement dépistée par l’examen bactérios-
Fréquente, mais souvent de faible gravité, elle
topique des croûtes.
qe peut pas être confondue avec la streptothri-
De tels accidents peuvent aussi se produire
case bien que ses poussées aiguës se situent
après l’utilisation de substances photosensibili-
généralement en début de la saison des pluies
santes (gonacrine, etc...) dans les traitements
[Sénégal). La lésion cutanée, suintante, papuleuse
systématiques contre certains hématozoaires.
et sans croûtes, et la gravité des signes généraux,
doivent permettre d’éviter la confusion. La coexis-
II. - Gales.
tence n’est pas rare comme nous l’avons signalé.
Les gales ont été confondues avec la strepto-
VI. - Lumpy skin disease.
thricose. La coexistence des maladies n’est
Cette virose cutanée du boeuf, cantonnée au
certainement pas rare, leur distinction relative-
début de son apparition en Afrique du Sud et en
.
ment aisée.
I
Rhodésie, puis étendue au Mozambique, a été
La gale chorioptique. - Prurigineuse, elle appa-
ensuite introduite à Madagascar. Sa zone d’ex-
raît en toute saison, avec des localisations dif-
tension recouvre ainsi celle de la streptothricose
-
férentes de la streptothricose ; elle est plus conta.
bovine, et la confusion pourrait être possible
gieuse, et immédiatement dépistée par bactéries.
sur un cas isolé, principalement avec la forme
.
copie.
ichtyosique. Les données épizootologiques et
l’évolution des lésions ne peuvent cependant
La gale démodécique. - La possibilité d’une
laisser aucun doute.
confusion est souvent envisagée, mais cette para.
sitose ne présente aucun point comrïiun avec Ic
VII. - La lèpre du buffle.
streptothricose si ce n’est sa localisation cutanée
La coexistence est fréquente en certaine région
Cette affection cantonnée en Indonésie où elle
(Congo ex-belge, Nyassaland) et le demodex (
ne sévit que sporadiquement ne peut être invo-
été accusé d’être le vecteur de cette dermatose
quée ici que pour rappeler l’éventualité d’un
Elle est très fréquente, mais passe souven
diagnostic différentiel bien hypothétique.
419

VIII. - Adinobacillose
cutanée.
huile de lin-teinture d’iode, dont l’activité serait
intéressante sur les lésions récentes seulement.
Due à Actinobocillus
ligneresi, l’actinobacillose
n’est pas exceptionnelle en Afrique. Elle se dis-
En 1933, ALBISTON (6) obtient des résultats
identiques avec le même mélange.
tingue cependant assez facilement par ses lésions,
intéressant principalement le derme et I’hypo-
En 1934, MASON et BEKKER l(9) constatent
derme et dont les localisations ne concordent pas
que le mélamge chaux et soufre est sans action.

avec celles de la streptothricose.
En 1934, Van SACEGHEM (17) traite et obtient
La bactérioscopie et l’isolement du germe per-
des guérisons avec de la vaseline phéniquée à 5
mettent de compléter la distinction.
ou 10 p. 100.
En 1935 au Nigéria (26) un vétérinaire prépare
le mélange suivant, utilisé par portion de corps
TRAITEMENT
seulement, 3 fois à 3 jours d’intervalle :
crésote ,,......,.....,....,....,
.,.
100 ml
Le traitement de la streptothricose a été I’ob-
liqueur de potasse . . . . . . . . . . , . 100 ml
jet d’expérimentations nombreuses et multiples
kérosène ,.........................
800 ml
dont la variété est la meilleure preuve des diffi-
cultés rencontrées dans ce domaine.
Les résultats curatifs laissent à désirer, et les
Dans une première partie nous donnons un
risques de dermite médicamenteuse sont pro-
aperçu des traitements déjà connus, efficaces ou
noncés.
non, puis dans une deuxième partie nous décri-
En 1938, MALFROY (27) au Soudan essaye,
vons les expérimentations faites à Dakar depuis
avec un succès inconstant, une solution préparée
1957 et les résultats obtenus.
de la façon suivante :
Acide picrique . . . . . , . . . . . , , . . .
3 g
HISTORIQUE
Sulfate de cuivre . . . . , . . . . . . , . . .
39
E a u . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 . 0 0 0 m l
En 1918 ARMFIELD (23) préconise une prépa-
ration chaude à base de :
Les échecs observés le sont certainement sur
chaux vive , . . . . . . .
1 lb (453 g)
les cas avancés, bien que cette précision ne soit
soufre . . , , . . . . . . , . . . .
2 lb (906 g)
pas donnée.
eau ..,,...,,.,,........,..2 gallons (9,l 1)
En 1947, MOULE et SOUTHERLAND (28)
n’obtiennent en Australie aucun résultat avec
Ce mélange aurait donné des résultats favo-
les bains à I’arséniate de sodium à 2 p. 100.
rables au cours de traitements précoces, mais
En 1951, BULL (29) aurait eu certain résultat
aucune amélioration sur les cas avancés.
par bain au sulfate de cuivre au 1/500e, traite-
Dès 1928, en Nigéria (24) on utilise avec succès
ment qui n’aurait cependant pas lafaveur de I’éle-
le bain avec la solution de Cooper au 1/250e. Ce
veur.
traitement curatif aurait surtout une action pré-
THOROLD (30) l ‘année précédente préconi-
ventive à condition de nourrir suffisamment les
sait déjà pour la balnéation, l’addition de sulfate
animaux. Par la suite, il n’aurait pas donné de
de cuivre à 0,03 p, 100 à la solution de H. C. H.
5
résultats démonstratifs entre les mains de MASON
En 1955 ZLOTNIK (15) après des échecs avec
et BEKKER (1934) (9).
l’iodure de potassium au 400e et un mélange
En 1929, BULL (7) en Australie, essaie sur des
d’huile et formol à 2,5 p. 100 emploie avec succès
lésions expérimentales déjà développées d’une
sur des lésions récentes, I’Anabac, solution
part et, d’autre part, simultanément aux scarifi-
d’ammonium quaternaire. Ce produit serait
cations infectantes de I’hyposulfite de sodium à
corosif sur les régions saines de la peau.
5 p. 100 et de la fleur de soufre, sans résultat
En 1956 PLOWRIGHT (13) constate l’action
démonstratif. Les résultats obtenus ensuite avec
préventive abssolue des bains à I’H. C. H. Des
le sulfate de cuivrene sont pas plus convain-
résultats identiques sont obtenus avec tous les
cants.
bains détiqueu-s dans toutes les réigions où les
En 1931, STEYN (25) préconise un mélange
tiques semblent jouer le rôle principal dans la
420

transmission de la maladie, Nigéria et Madagas-
Produits utilisés
car en particulier.
Depuis 1957, 59 bovins atteints à des degrés
En somme les résultats sont dans l’ensemble
divers ont fait l’objet de traitements variés
assez décevants. A part certains bains préventifs
(13 en 1957, 22 en 1958 et 24 en 1960) et d’obser-
à I’H. C. H. ou à la solution de Cooper et dans
vations cliniques et bactériologiques continues.
certaines régions seulement, aucun des procédés
A côté d’antiseptiques et d’antifongiques,
tel
précédents n’apparaît être une arme vraiment
le 5914 R. P. commercialisé sous le nom de Myco-
efficace pour prévenir ou guérir cette affection.
sol ou le fongicide-bactéricide-insecticide 1. B. F.,
notre expérimentation a principalement porté
EXPÉRIMENTATION DE DAKAR
sur l’emploi des antibiotiques dont le pouvoir
bactériostatique in vitro a fait l’objet d’une note
antérieure (3). Ont été essayés,
pénicilline,
Considérations générales
didromycine, tifomycine, tétracycline, auréo-
Avant d’aborder ce chapitre, il est indispen-
mycine, et érythromycine.
sable de faire un examen rapide des caractéris-
tiques étio-pathogéniques et lésionnelles de la
Mode et voie d’utilisation
streptothricose, qui sont à l’origine des princi-
- 59 14 R. P. ou Mycosol.
pales difficultés rencontrées dans son traitement
et dans sa prophylaxie.
En excipient huileux à 1 p, 100 de produit actif,
- La streptothricose est essentiellement une
il a été utilisé en émulsions à 10 p. 100 et à
affection chronique. Comme toute maladie de
20 p, 100 par voie externe.
ce genre elle nécessite donc, obligatoirement, un
Il a été appliqué à la brosse sur l’ensemble des
traitement spécifique prolongé et parfois même
lésions, tous les deux jours pendant un temps
un traitement symptomatique.
plus ou moins long, mais toujours supérieur à
- L’étendue des lésions et la discrétion de
18 jours.
certaines papules font souvent omettre, au cours
- Fongicide 1. 0. F.
de tout traitement local externe, quelques lésions
ou microlésions qui assurent, par la suite, la
Ce produit adhérent et rémanent, est, en outre,
continuité de la contamination et sont le point de
très irritant pour la peau et dangereux pour les
départ d’une rechute immédiate ou différée.
muqueuses. II est donc assez délicat à utiliser. II
- La situation du micro-organisme, à la face
a été appliqué par voie externe à la brosse en
interne des croûtes, toujours très adhérentes, et
solution à 10 p. 100 et 20 p. 100, sur tout le corps
à l’intérieur des follicules pileux, lui confère une
de l’animal ou sur des parties seulement, à raison
excellente protection vis-à-vis de tous agents
d’une application tous les deux jours, pendant
thérapeutiques appliqués par voie externe.
au minimum 18 jours.
- Cette situation, en contact intime avec le
derme érythémateux devrait rendre le germe plus
- Antibiotiques.
vulnérable par voie interne. L’exosérose tou-
Ils ont fait l’objet :
jours importante au niveau de ces lésions doit y
- d’administrations parentérales, sous-cutanée,
apporter les substances utilisées par voie paren-
intramusculaires et intraveineuses, à deux ou
térale à des concentrations thérapeutiques effi-
trois jours d’intervalle pendant 5, 8, 10 jours,
caces.
suivant les cas et l’antibiotique utilisé.
- Toutefois, un certain nombre de germes,
- d’odministraiions
par voie externe, sous forme
principalement sous forme de gros cocci résis-
de pommade, mise au point et préparée au labo-
tants, sont situés à l’intérieur des croûtes elles-
ratoire :
mêmes entre les stratifications kératinisées et
sont ainsi protégées aussi bien de l’extérieur que
Antibiotique . . . . . . , . . . . . .
1 g ou 0,s g
de l’intérieur. En tombant avec la croûte, ils
Papaïne titre 360 . . . . , . . . . , ,
5 g
perpétuent l’affection et permettent les contami-
Lanoline . %,. . . . . . . . . , , . .
50 g
nations indirectes des autres animaux.
Vaseline blanche . . , , , , . . . . , . .
50 g
4 2 1

*
La papaïne a été incorporée avec succès dans
lement sur un certain nombre de malades sans
cette préparation dans le but de provoquer la
aucun succès, il avait été abandonné. Il provo-
lyse et la désagrégation des croûtes qui permet
quait une exacerbation de la congestion du derme
d’atteindre le micro-organisme en profondeur
au niveau des lésions découvertes, une hyper-
jusque dans les anfractuosités des follicules pi-
sensibilité des régions traitées et surtout une
leux.
salivation intense et du larmoiement des ani-
1
Cette pommade s’est révélée, d’autre part, très
maux qui présentaient, en outre, des signes
efficace dans le traitement de toutes les plaies
d’inquiétude pendant plusieurs heures après le
chroniques, purulentes, anfractueuses et diffi-
traitement.
ciles à atteindre, notamment celles du pâturon,
Devant les affirmations de certains expérimen-
de la couronne, des ongles, et des plis de I’at-s et
tateurs, ce produit est de nouveau utilisé en 1960.
de l’aine, ainsi que des abcès à tiques.
Une dilution au I/l0 (préconisée par la notice
- d’adminisfrations mixtes, par voie interne et
d’emploi) est appliquée sur 4 anim’aux porteurs
externe, simultanément.
de lésions généralisées. Ceux-ci rneurent 6 à
24 heures après l’application du produit : on
Observations et résultats
note de l’inquiétude, des tremblernents, de la
P
faiblesse des membres. L’animal refuse toute
- 5914 R. P. ou Mycosol.
nourriture, ne suit plus le troupeau, tombe, pré-
Quelle que soit la concentration, ce produit
sente parfois des troubles nerveux et du pédalage
s’est révélé totalement inefficace entre nos mains,
et meurt.
aussi bien sur les lésions débutantes que sur les
En solution au IOOe le produit reste toxique.
lésions étendues et ichtyosiques. Ce produit très
Utilisé sur une partie du corps seulement, on
mouillant facilite évidemment la chute des croûtes
constate les mêmes réactions locales de conges-
qui sont entraînées par le brossage, mais il
tion du derme au niveau des lésions, de I’inquié-
n’empêche d’aucune facon les croûtes de se refor-
tude, des frissons, le refus de toute nourriture
mer et de se généraliser presque aussi rapide-
pendant 6 à 12 heures.
ment que sur les témoins non traités.
Ce produit est donc d’un emploi délicat et ne
II importe ici d’insister particulièrement sur le
doit pas être mis à la disposition de personnes non
fait qu’en aucun cas la chute des croûtes ne peut
averties. Son pouvoir curatif n’est pas démons-
être considérée comme une guérison. L’animal
tratif sur les cas anciens. Après la chute des
n’est guéri que si l’épiderme, en lieu et place des
croûtes, on constate en effet leur réapparition
lésions, se reforme indemne de toute hyperke-
rapide.
ratose avec un poil sain, identique à celui des
Toutefois, sur des lésions débutantes de cas
régions non atteintes.
récents, nous avons observé un ralentissement
II semble, en effet, qu’un certain nombre de
et même un arrêt de l’extension des croûtes.
confusions se soient produites à ce sujet et que
Associé aux antibiotiques en injection (auréomy-
certaines spécialités aient pu être prématurément
cine et didromycine), ce produit s’est révélé un

considérées comme efficaces sur la simple cons-
adjuvant intéressant, ayant certainement favorisé
tatation de la chute rapide des croûtes. Ce cri-
les guérisons constatées.
z
tère est insuffisant et même faux, d’autant plus
qu’il est grandement favorisé par l’application de
- Anfibiofiques.
ces produits à l’aide d’une brosse. Les croûtes
s
a) Pénicilline.
tombent en effet, mais se reforment toujours et
parfois rapidement.
Par voie parentérale, la pénicilline a été utilisée
sous forme de Spécilline G et d’Extencilline
.m
- Fongicide 1. B. F.
(Specio) seule ou en association avec la didromy-
Ce produit, utilisé une première fois en 1958,
cine.
puis abandonné, a fait l’objet de nouveaux essais
La Spécilline G, a raison de un milllon d’unités
en 1960, sans meilleurs résultats.
tous les 2 jours pendant 8 jours, ne donne aucun
La première constatation que nous avons faite
résultat aussi bien sur les cas avancés que les cas
est sa grande toxicité. En 1958, administré loca-
récents. Sur un seul animal traité en 1958 dès

le début de l’affection, les lésions ont régressé et
Les résultats positifs ne sont obtenus, une fois
disparu.
je plus, que sur des cas récents et localisés et les
L’Extenciiline à raison de 2.400.000 U. tous les
ichecs sur les cas avancés et anciens.
2 jours en injections intramusculaires pendant
e) Auréomycine.
8 a 10 jours, n’a pu améliorer les cas chroniques
Par voie parentérale. Cet antibiotique nous a
et graves sur lesquels elle a été essayée. L’asso-
donné les meilleurs résultats. Bien que moins
ciation avec la Didromycine n’a pas donné de
meilleurs résultats, mais elle n’a pas été expéri-
Ictif in vitro que certains autres, son activité
mentée sur des affections récentes et peu éten-
supérieure et surtout plus constante in ViV0 pro-
dient, à notre avis, de son utilisation par voie
dues.
ntraveineuse. Cette voie lui confère une concen-
Pur application externe. La Spécilline G a été
[ration sérique, immédiate, élevée et certaine et,
associée à la Didromycine dans la pommade à
par conséquent, plus efficace.
la papaïne. Des régressions et des guérisons par-
Utilisé à raison de 500 mg chez l’adulte et
tielles intéressantes ont été obtenues, particulière-
250 mg chez les veaux, cet antibiotique provoque,
ment au niveau des parties glabres OU peu pi-
dès la 3e injection, une amélioration qui se mani-
leuses (anus, vulve, périnée, oreille et paupière).
feste par un arrêt de l’extension des lésions et
b) Didromycine.
par l’assèchement et la chute des croûtes. Cepen-
Par voie parentérale. Un gramme en injection
dant, la guérison totale n’est pas immédiate,
intramusculaire, chaque jour pendant 5 jours,
certaines croûtes se reforment parfois, minces et
permet d’arrêter l’évolution et de faire régresser
sans adhérence, mais tombent très rapidement
une affection débutante, particulièrement lors
et le poil repousse.
de généralisation spontanée. Sur des lésions,
De telles guérisons ne peuvent pas être obtenues
anciennes, étendues et chroniques cet antibio-
lors d’atteinte chronique étendue. Dans les cas
tique se révèle inefficace, même après un traite-
les plus favorables l’état général des animaux
ment de plus de 15 jours et par association avec
s’améliore, l’affection prend une forme latente
la Spécilline G ou I’extencilline.
ou faiblement régressive, mais elle ne disparaît
Par application externe. En pommade associée
pas pour autant. Un traitement plus prolongé
à la Spécilline les résultats déjà cités sont encou-
est vain et ne permet d’obtenir aucune améliora-
rageants,
tion plus importante.
Par application externe. La pommade à I’auréo-
c) Tifomycine.
mycine est particulièrement efficace sur les Ié-
Cet antibiotique a été utilisé Iuniquement en
sions des parties glabres. Son action est encore
injection intramusculaire à raison de 500 mg
satisfaisante sur des lésions débutantes du dos et
tous les deux jours pendant 7 jours. II s’est révélé
du garrot, dont la disparition immédiate et totale
remarquablement actif sur les lésions récentes
a été obtenue chezde jeunes animaux. Lescroûtes
aiguës extensives et plus particulièrement lors
tombent, l’érythème et la congestion dermique
de généralisation.
diminuent, la peau reprend son aspect et le poil
La Tifomycine n’a pu être expérimentée sur
repousse. Même, atteint sur toute la région dorso-
des cas anciens et chroniques.
lombaire, un veau a pu être guéri par ce trai-
d) Jétracycline.
tement.
.
Sous forme de chlorydrate associée à la vita-
Au contraire, sur des lésions étendues et chro-
mine C (Sanclomycine-Vitamine C) la tétracy-
niques, il ne faut espérer aucune guérison. On
cline a donné des résultats inconstants. La vita-
obtient tout au plus une chute temporaire des
mine C est un excellent adjuvant qui, en stimu-
croûtes qui se reforment ensuite.
lant la défense de l’organisme, permet une amé-
Enfin, nous avons pu constater des rechutes
lioration de l’état général. A la suite du traite-
15 à 20 jours après guérison totale chez de
ment, des animaux sont demeurés dans un état
jeunes animaux n’ayant présenté que quelques
général relativement bien meilleur que celui des
papules sur le garrot et le dos.
témoins non traités, bien qu’aucune action spéci-
Des contrôles bactérioscopiques et bactériolo-
fique contre la maladie n’ait été constatée.
giques ont révélé, chez deux vaches très atteintes
423

.
t
et traitées simultanément par voie interne et par
porteurs de lésions importantes et le sont restés,
voie externe pendant plusieurs semaines (1 in-
sans la moindre amélioration.
jection intraveineuse et une application générale
II semble que le déséquilibre physiologique
de pommade tous les 3 jours pendant 3 semaines),
dans lequel le malade est entraîné ne lui per-
la disparition totale du germe spécifique. Ces
mette pas de regénérer ses tissus lésés et de guérir
animaux, après une évolution vers la guérison,
même après disparition de l’agent pathogène.
a
ont fait une rechute grave avec des lésions exten-
II serait donc nécessaire, à ce stade, en dehors de
sives,
suintantes, eczématiformes, spécifiques,
toutes considérations économiques, d’instituer
mais dans lesquelles il ne nous a plus été possible
un traitement symptomatique, pour hâter la :
de retrouver le micro-organisme,
guérison.
Dans ce but, sur un cas particulièrement rebelle
f ) Erythromycine.
et évolutif malgré la saison sèche, compliqué de
Utilisé en pommade seulement, cet antibio-
lésions suintantes de l’extrémité des membres,
tique a une action sensiblement comparable à
nous avons associé à l’auréomycine en injection
celle de l’auréomycine. II s’est révélé particu-
et en pommade, du phénergan en injection intra-
lièrement efficace contre les lésions de I’extré-
musculaire.
mité inférieure des membres (onglons, couronne,
Tous les 2 jours la génisse reçoit 10 ml de
patûron).
phénergan et 500 mg d’auréomycine. L’améliora-
Discussion
tion est très rapide, l’animal, en très mauvais
état, se rétablit, peut suivre de nouveau le trou-
Dans l’ensemble les résultats sont assez déce-
peau. Les croûtes tombent, les lésions s’amélio-
vants. Même lorsque l’antibiotique est efficace,
rent, mais la guérison totale n’est pas encore
il ne l’est vraiment que sur des lésions récentes et
obtenue lorsqu’on arrête le traitement après
nous laisse totalement désarmé devant les lésions
le IOe jour. L’évolution favorable continue
étendues et chroniques. Les doses injectées doi-
néanmoins et la pommade permet de faire
vent, d’autre part, toujours être massives.
disparaître les dernières lésions en quelques
Or, tout problème médical est toujours, en
semaines.
médecine vétérinaire, dominé par les aspects
A notre avis, l’amélioration de I’etat général
économiques et pratiques du traitement. Ici ils
de cet animal fut le facteur primordial de la
proscrivent évidemment les méthodes trop oné-
guérison après qu’il eut été débarrassé de l’agent
reuses décrites. Cependant, l’objet essentiel de
pathogène par !‘auréomycine.
ces expérimentations n’a pas été uniquement la
Le traitement de la streptothricose est donc un
mise en évidence de l’action curative des anti-
problème excessivement ardu qui dei- être abor-
biotes, mais aussi la recherche des phénomènes
dé en pleine connaissance de cause et qui doit
étio-pathogéniques dont une connaissance plus
être envisagé sous tous ses aspects. Si, actuelle-
approfondie doit permettre une meilleure con-
ment, on en est toujours à la recherche d’une
ception et une application plus rationnelle des
thérapeutique efficace, il faudra ensuite, lors-
*
thérapeutiques efficaces.
qu’elle sera découverte, envisager c,es possibi-
Nous savons qu’en dehors de tout facteur mi-
lités d’applications aux conditions dme l’élevage
crobien, d’autres facteurs doivent intervenir pour
africain, dans son contexte psychologique, hu-
3
provoquer l’extension des lésions. Or, ce phé-
main et économique.
nomène semble se reproduire dans le maintien
*
du processus chronique de l’affection. Lors de cas
anciens et chroniques, il n’esf pas certain que
PROPHYLAXIE
l’élimination du micro-organisme suffiseàentraî-
ner invariablement la guérison. Le germe a été,
La prophylaxie de la streptothricose reste
en effet, recherché vainement dans des lésions
actuellement le seul moyen qui permette de lutter
de bovins traités pendant longtemps à I’auréo-
efficacement contre cette affection et son impor-
mycine ; non seulement il n’a pu en être isolé,
tance demeurera encore primordiale, même
mais encore des coupes en série n’ont pu révéler
lorsqu’un traitement curatif sera découvert, mis
sa présence. Les animaux étaient néanmoins
au point et adapté aux besoins de [‘Afrique.
424

Prophylaxie médicale
s’ils ne permettent pas d’empêcher l’éclosion
de l’affection, doivent logiquement en freiner
Elle n’a pas donné lieu à des recherches impor-
l’extension, surtout si on évite d’envoyer les
tantes et jusqu’à maintenant ne laisse espérer
animaux immédiatement en brousse avant qu’ils
que peu de possibilités. La maladie naturelle ne
ne soient totalement secs.
confère aucune immunité générale ou locale.
L’injection d’une culture pure du germe,
Profection confie les intempéries.
malgré l’apparition d’anticorps, ne semble pas
Dans une certaine mesure la protection contre
conférer à l’animal de protection cutanée consé-
.
les intempéries (pluies et soleil) doit permettre
quente. Un lapin hyperimmunisé, bien qu’ayant
une meilleure résistance. Protection naturelle
un sérum fortement agglutinant, fait cependant
sous les arbres, sous des auvents peu coûteux
par scarification des lésions caractéristiques mais
couverts de matériaux locaux (chaume, bran-
dont l’évolution semble toutefois plus rapide que
chages, etc...).
sur des lapins neufs.
Luffe contre les affecfions porasifaires.
Prophylaxie sanitaire
Les affections parasitaires, souvent à l’origine
Pour de nombreuses raisons dont I’énuméra-
du mauvais état général des animaux et de la
tion et la discussion n’auraient pas leur place
diminution de leur résistance, toujours favorables
ici, la prophylaxie sanitaire a, pratiquement,
à l’éclosion et à l’extension de la streptothricose,
toujours été négligée en Afrique. Or, sans pro-
doivent être combattues : Bains et aspersions
phylaxie sanitaire, même avec des méthodes
pour les parasites externes, déparasitage interne
vaccinales excellentes, il est absolument vain
systématique, particulièrement indiqué au début
d’espérer lutter efficacement et faire disparaître
de la saison des pluies.
une maladie microbienne contagieuse quelle
Les mesures offensives mises en oeuvre après
qu’elle soit. En matière de streptothricose ceci
l’apparition de la maladie dans un troupeau sont
est d’autant plus vrai que la thérapeutique est
illusoires pour l’élevage transhumant. Dans les
défaillante et la prophylaxie médicale inexis-
troupeaux sédentaires il serait opportun d’isoler
tante.
les malades, de les protéger des intempéries, de
Mais la mise en place des mesures classiques
les suralimenter et éventuellement de les traiter.
défensives et offensives se heurtent en Afrique à
Les animaux guéris et remis en état seront ache-
de très grandes difficultés inhérentes principale-
minés vers la boucherie, car I’épizootologie
ment au mode d’élevage, mais aussi au faible
montre qu’ils restent des porteurs chroniquessus-
revenu des éleveurs et à leur méconnaissance
ceptibles de rechutes à la saison des pluies sui-
totale des possibilités de telles mesures. Actuelle-
vante.
ment, elles ne peuvent être efficacement mises en
CONCLUSION
place que dans les élevages en ranchs ou sur
les troupeaux sédentaires de certains villages.
L’étio-pathogénie de la streptothricose cutanée
est abordée. II est particulièrement insisté sur le
Bolnéafion.
mode d’infection et sur les variations de la récep-
.
II est inutile d’énoncer les bienfaits généraux
tivité.
d’une telle mesure. Vis-à-vis de la streptothricose,
II est montré que le diagnostic est relativement
il est indéniable que les bains détiqueurs (solu-
aisé, dès que l’on peut faire un examen bac-
tion de Cooper ou H. C. H.) ont donné d’excel-
térioscopique.
lents résultats dans les régions où les tiques
Après un bref rappel historique des traitements
semblent être les principaux agents d’infestation.
déjà connus, les recherches expérimentales por-
Dans les autres régions, si les résultats sont
tant sur l’emploi des antibiotiques sont décriteset
moins spectaculaires, un tel procédé a cepen-
les résultats commentés. Car actuellement on est
dant l’avantage de protéger les animaux des
toujours à la recherche d’une thérapeutique
ectoparasites, d’assainir la peau et, dans une
efficace et seule la prophylaxie permet d’obte-
certaine mesure, de combattre le microbisme
nir des résultats satisfaisants dans la lutte contre
latent superficiel. Ces bains hebdomadaires,
cette affection.
4 2 5

SUMMARY
Cutaneous Stroptothricosis. IV. Etiology, Treatment, Prophylaxis
The etiology and pathogenesis of cutaneous streptothricosis is, touched on with special reference
to the manner of infection and the variations in receptivity. Diagnosis is relatively easy where a micro-
;
scopie examination cari be made.
After a brief review of earlier attempts at curative therapy, the author describes and comments
on, antibiotic trials. Actually there is continuous research on an effective treatment regime, and pro-
i
phylaxis appears to be the sole measure of value in control, known as yet.
RESUMEN
La estreptotricosis cutanea. IV. Etiologia ; tratamiento ; profilasis
La etiopatogenia de la estreptotricosis cutanea es abordada, Se estudia particularmente el modo
m
de infection y las variaciones en la receptividad.
Se demuestra como el diagnostico es particularmente facil, en el momento que puede hacerse un
examen bacieriologico microscopico.
Despues de un breve recuerdo historico de 10s tratamientos va conocidos, las irvestigaciones
experimentales tratan del empleo de 10s antibioticos haciendo un comentario de Ios resultados.
Actualmente se continua la busqueda de una terapeutica eficaz ; solo la profilasis pet-mite luchar
eficazmente contra esta afeccion.
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421

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