Résumé de lgarticle LES MALADIES BACTERENE S DU...
Résumé de lgarticle
LES MALADIES BACTERENE S DU MOUIQN EN ZONES
SAHELIENNE ET SOUDANO-m
Par M.P. IXUlRE
-m---m------
Ce texte est destiné à permettre l'ouv~ de la discussion
sur un sujet étendu qui présente évidmnent des particularités figionales.
Sont successivement examinées les maladies à germas aérobies
gram+ : charbon bactéridien,lymphadénie
caséeuse et affections dues à
Corynebacterium pyogenes, demmtophilose et listérime. Ensuite le rble
tenu par les germes aérobies gram - est présenté. Salmnella abortus ovis
n'a pas été rencontrée jusqu'à ce jour coma agent responsable d'avorte-
ments. Dans les pneumpathies dvorigine virale, Pasteurella multocida
type A et Pasteurella hemlytica sont fréquemnent isolées, en compagnie
d'autres bactéries. La bmcellose ovine ne conna$t pas l'extension de la
bmcellose bovine, tout au mains au Sénégal. ks enquêtes sont en cours
d'exécution sur ce sujet. Les affections à germes ana&obies existentes
sont essentiellement le tétanos et le botulisme. Les conditions actuelles
d'élevage et les facteurs climtiques font que l'entémtoxémie et le
piétin sont inconnus. Le domaine des mycoplasmes est évoqué par des
emprunts bibliographiques mis son incidence économique semble négligea-
ble dans la zone géogmphique considérée. Jusqu'à ce jour, au Sénégal,
les essais dlisolement de mycoplasmes de lésions pulnmaires nvont
jamais abouti, toutefois, on doit signaler que tout rkmnent (mi 1978)
EL MAHI et NAXIL ont réussi à mettre en évidence M. arginini chez des
mutons sacrifiés à l'abattoir d'Cmduman au Soudan.
Il est certain que les distances, les conditions d'élevage, la
psychologie de l'éleveur, etc... constituent des difficultés à vaincre
pour parfaire une meilleure connaissance de la pathologie des petits
mminants, pathologie bactérienne +3u autre.

IXè JOURNEES MEDICALES DE DAKAR
,YV
15-20 JANVIER 1979
LES MALADIES BACTERIENNES DU MOUTON
EN ZONES SAHELIENNE ET SOUDANO-SAHELIENNE
M.P. DOUTRE (a>
Le choix d'un tel titre, qui 6tend un aspect de la pa4Whgi.e du
muton à l'ensemble des zones sahélienne et soudano-sahélienne, amt
un peu présomptueux lorsque l'on sait que Ilauteur a effectué la presque
totalité de sa carrière au Sénggal. Aussi, c'est avant tout en pmsant à ce
qu'il a vu dans ce pays et aux travaux qu'il a pu y effectuer que le texte
qui suit a &é kdigé. Lmsque des faits wt&ieurs aux frontières du S&&al
sont évoqués, ils résultentd~empmnts àlalittémture
pmfessimnelle.
r&ente. Il est également difficile en quelques pages de tmitkr d'une façon
exhaustive la mtière annon&e dans le titre, aussi la prhente note consti-
tue avant tout un plan, un canevas d'idées générales destinées à ouvrir la
discussion.
Pour prhenter les affections d'une façon suffisamen t rwtionnelle,
-r..m.,.N'
il a été fait appel à la classification bactWologique. Ainsi seront envisa-
gées successivemnt les mladies dues à des gen@s aérobies et celles pmvo-
quées par les anaémbies.
L
:.a.: !
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,-A 1 I
h
Dans le premier gmupe, la coloration de Gmm apportera une dichoto-
mie. Eh dernier lieu, le pmblèm des ~~coplasmses SGKU mtimné.. L'isole-
mntdutiledelabactérie
cm agent causal, seulresponsabled'une
mladie infectieuse, apparaît souvent coma bien wtificiel et

ccmwnouslevemms dans les pieumpathies où ï'association du virus et
du microbe est détemrinante, mis tout exposé dok moi3 ses limites, nous
, -
. . /
. *a.
----------M-W--
-T------rhUIIUur.rrr-,r
-w-77-
(*+"Chef du service de Bactériologie - Laboratoire national de 1'Eleuage et de Recherches
vétérinaires (I.S.R.A.)

-2
nous en tiendrons donc à l'aspect bactérie et un de nos confrères envisagem
plus p&cis&ent la place tenue par les virus dans la pathologie infectieuse
du muton.
AFFECTIONS A GERMES AEROBIES GRAM +
CHARBON McI!ERIDIEN
Cetie septicémie existe toujours dans la zone géographique consid&ée.
La prophylaxie tidicale est mise en oeume lorsque les foyers apparaissent
et aucune campagne gén&xle de vaccination n'est organi&e. A titre anecd&i-
que, nous rapportemns un fait touchant 3 la p't333dition"
en milieu éleveur,
.
quitte à faire frémir les mânes de PASTEUR .*.
Dans le sud du pays, on re.mrque t&s souvent que les mutons (et les
veauxportentunrubanrwgeouuns~~~~eau
dechiffon desnêmcouleurattach6
à l'encolure
. . . Cette distinction, nulknent honorifique, est destinée 3
protéger les animaux contre le charbon bactéridien et même contre l'ensemble
des charbons . . . Le rouge évoquant peut Gtie le sang...
UMPHADENIE CASEEUSE, à Ckwynebacterium pseudotuberculosis &yn.C.ovis): au
Laboratoire, cette affection n'a janais été rencontrée sur des aninmux~
tenant aux mces locales, mis un cas a été observé sur des mutons importes
(2).
En 1977, il nous a été donné d'ofxsemer à l'abattoir de Dakar, 2
carcasses de rmuton saisies pour abcès mikt~ples au &.n de l'appareil mscu-
laire. De ces ab&s, très nettement enca*ulés, fut isolé Streptococcus lxwis
(&roupe Dl.
. . . / . . .

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MA1upIITEs, à Corynebacterium pyogenes
Ce germe a été isolé r&mment dans un cas de mamite, La rareté des
observations tient au fait que le Laboratoire n'est consulté que par des
pmpri&a+s demeurant au voisinage imédiat. Il en va de même pour toutes
les mmnites et les polyarthrites.
DERMATOPHILOSE, à Demmtophilus congolensis
lkmatophilus congolensis a été isolé de lésions cutanées dans un
r-mnbre impcrtant d'esp&es animales, y compris les oiseaux et les reptiles,
et sous des climats variés. Ce gm a mêm été retrouvé chez l'homme. La mala=
die présente un intér& &xomique ccnsidérable dans les pays OU sont élev&es
des races à laine UQ.&ralie, Afrique du Sud, Kenya, Indes, Grande Bretagne).
En zone sahélimne et soudano-sahélienne, l'impact est plus important chez les
bovins, mis la maladie n'en existe pas reins chez le mouton. Elle a été ren-
contr6e au Sénégal où elle touche également la ch&xe, et en Gambie. Au Kenya,
Dmnxtophilus congolensis a été observé dans des lésions à la face provoquées
par une maladie virale, la dermtite pustulaire contagieuse kncore appelée
"O??f"> (15).
IXXERIOSE
Jusqu'à ce jour, l'avortemnt listérien de la brebis n'a pas été
rencontr6 dans la zone considérée, bien qu'au Laboratoire, sa-e soit
effectuée syst&r&iqument sw les rares avortons apportés de la zone périph&
rique. Dans l'espèce humaine, une seule observation fatale a été mppotiée au
Shégal, due à bisteria mmingitis (12). En bordure du golfe de Guinée, une
souche (Lister& endocarditis) a été isolée à Libreville, chez, un xmlade venant
du Biafra (9) et huit souches List&a rmnocytogenes) au Togo, des ganglions
mésentériques d'anirmux Qmks, porcs et petits yumimmts sans distinction)
sains, sacrifiés
àl'abattoirde
Lm&,tmis autres s~~J&t&amnocy-
togenes) pmx&nnent d'isolemnts effectués à partir d'exméments de duraptères P
dans le II&E pays (10, 24). En outre, de rares enquêtes s&mlogiques ont 6té
mnées. En mtiere de list&iose, les connaissances en zone -picaIe sont
actuellement des plus restreintes et se limitent pratiquemnt aux faits citksa
. . ./ . . .

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AFFECTIONS A GERMES AEROBIES GRAM -
L'avortement à Salmnella abortus ovis n'est pas connu au Sénegal. 11
n'a jamais été signalé, à notre connaissance, en Afrique de l'Ouest et centrale.
b 1974 et 1975, une enquête sur le pcrtage chronique de Salmnella
chez les ovins sains, sacrifiés à l'abattoir de Dakar, a G-té accomplie (7).
A partir des ganglions rnésentériques de 1.108 sujets, 53 souches furent isolGes,
apparte.nant à 37 sémtypes, ce qui correspcndait 2 un taux d'infection de
4,7 p.100. TJn sérctype nouveau fut découv& (groupe 52, formle antigénique :
52 ; e, h ; 1,7. Il figure dans la nomenclature sous le ncm de S.derklé.
Parmi les sérctypes rencontrés, on nota : S.typhimrium (2 mutons), S.enteri-
tidis (1 mm-ton), S.virchcw (3 mutons) et S.waycmss (4 mutons). Ces sémtypes
offbent une fr6quence non negligeable chez l'hcrme. Au cours de cette enquête,
S.~abortus ovis (respmsable d'enzcctie d'avctiemnts, en Iran par exe@e) ne
fut pas isolée. Des travaux similaires ont été menés au Nigeria, au Ghana, au
Zaïxe,auSoudan.
PNEumPAmIES
Ce titre a été retenu de pr6férence à celui de Pasteurellose, par trop
passé dans 1'habitude. En effet, si la septicémie hmique des bovins en
Afrique tropicale, due à Pasteurella multocida, type E de Carter, demeure une
entité repmductible expérimentalement, il n'en va pas de même des affections
respiratoires du muton (et de la chèvre) d'o6 Pasteurella multccida ou Pasteu-
relia hemlytica sont isolees des lésions du parenchyme pubmaire. Dans ces
affections, une atteinte virale primxire ou associee est certaine et ceci doit
être retenu dans la prophylaxie tidicale. Qukquvil en soit, dans les ccmplica-
tions bactériennes de pneumpathies attribuées à la peste des petits ruminants
ont été isolées : Pasteurella multocida, type A3 Gndole + betagalactosidase -1
Pasteurella hermlfiica (indcle -, betagalacto~*J.,. mcilheurwsemwk, il ne
nous a pas été possible de pmcéder au typas de ces souches. Si l'on se r&Gm
au travail de OJO, chez la chèvre au Nigeria : 200 isolements de P.hemlytica
p.-.
..A.'
/
. . . .*.
..&L

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ont permis de rencontrw 6 séwtypes;42,5% appartenait au séxotype 2; 20 %
au sércrtype 6; 10 % au sérotype 7; 6,5 % au sérotype 8; 5% au sérotype II et
3,5 % au sGk&ype 10; i2,5 % des souches n'ayant pu être typées (18). En
outre, ont été également rencontrees, toujours chez le mouton au Sénégal, deux
souches offrant les caractères générwx de P.hémAytica (indole - en particu-
lier), mais betagalactosidase -. L'étude de la constitution antigénique de
ces 2 souches par électrophorèse en gel d'acrylamide effectuée par PERREAU
(I.E.M.V.T.) a mont& qu'elles s'apparentaient pw leur sch&ma de structure
protéique au genre Pasteurella. Elles ont donc été classées ~me.ntané.nw& com-
me Pasteurella sp. Ces Pasteurella atypiques sont certain~t à ranger dans
le groupe des Pasteurella like-organisms,
évoqué par CkWI'ER, qui sous-entend
une syst&atique évolutive plus complexe du g-e Pasteurella (3).
.
Au Sénegal, CO= dans d'autres pays, P.herrolytica a été mis en evi-
dence chez des mutons sacrifiés à l'abattoir, au cours d'une enquête destinée
à rechercher le portage chronique de ce germe (écouvillonnag~d'amygdales et
de trachées et ensemencements sur milieux appropriés),
Bans les pnewpathies, d'autres germes grwn- sont &gulièrerwnt isoles:
Klebsiella, Escherichia coli, Serratia, Pseudomonas aeruginosa, ainsi que des
gram + : Streptocoques, Staphylocoques, Pneumxoques.
Si le virus de la peste des petits ruminants est responsable sur le
plan viral de pnempathies, en association avec des &ctéries, il n'est cer-
tainement pas seul. En Afrique tropicale, d'autres virus doivent possèder un
tropisrrur. respiratoire et leur isolement offre pour la reoherche vtilogique un
champ d'investigation à peine approch6. Il est fort probable que le virus
ParGnfluenza type 3, non encore isolé, doit jouer chez les petits ruminants,
au Sud du Sahara, un file aussi important que dans les pays industriels. Les
*vaux r&ents, réalisés en Grande-Bretagne par SHARP et col., ont nw&ré qu'il
était possible de reproduire la pneumonie enzootique du mouton chez les agneaux
SPF, à partir d'une suspension vtiale et de culture de P.hemolytica type A (20).
l ., /
. . .

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Un vaccin inactive par 19ald&hyde formique, préparé à partir d'une souche de
parainfluenza type 3, e*est également n-ont& efficace dans la protection contre
la maladie exp&%mentale (23). En 1967, eu Kenya, W'ERA suspectait l'impor-
tance de 1"association P.hermlytica-virus non prGcisé dans les pnewrmies
ovines observées dans ce pays.
BRUCEUOSE
Si la brucellose bovine pr&ente une f&quence considérable au Sénégal,
tout particulieremnt dans la zone d'élevage Ndama, les brucelloses ovine et
caprine semblent offrir une importance beaucoup plus faible. En fait, pour les
petis ruminants, les enquêtes sémlogiques nPont fourni que. de rares chiffres.
Cela tient au fait que les premiers résultats se sont mntres relativemmt
Ggatifs et que les moyens d'approche sur le terrain pr&entent le plus souvmt
de grandes difficult&. Pour RICHARD, cité par BEAUPERE (1966) et m et
col. (131, 6,7 % des ovins du Cap-Vert offrent une s&magglutination positive.
ROUX et BALLET (19) effectuant la sérologie de 107 ,mutons (45 des abattcru?s
de Dakar, 14 du Fer10 et 48 de Casamance) tmuvent 1,8 % des S&~IX positifs
(seuls les animux de lqabattoir prkentaient ce caractère). En 1974 et 1975,
au Laboratoire de Dakar, 1346 sérms de brebis, toujours en pmvenance de
l'abattoir, ont éte soumis à la sémagglutination et au test au Rose Bengale ;
seuls 2 sérums se sont r&&lés positifs.
En dehors du SénGgal, les renseignements oûncernant les ovins sont des
plus ms. Le Laboratoire de Famha annonce dans son rapport annuel de 1967
que Y,16 % des ovins étudiés lors dsune enqu&e possèdent un titre en aggluti-
nines supkieur au 1/40. En Tanzanie, MALkJAU (1962 et 1967) donne 2 % desovins
cm positifs. Ces derniers chiffres sont rapp&& par LEFEVRE et col. (13).
Il est bien certain que tous ces résultats ont en wrmnxn un caractère tmp
ponctuel et que les études épidémiologiques concemmnt la bruc&U0se ovine
devraient être étendues et faire appel à l'utiJis:xtion de plusieurs tests &XV-
logiques offmt une garantie supérieure à ceUe tle la seule s&oagglutimtion.
. . . / . . .

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Dans C+Z domaine, le recours a l'antig&e Rose Bengale faciliterait la rapiditc
d'obtention de r&üLtats. Gis il demeure que la &colte des sérums sur le
terrain sera toujows soumise aux aléas de la volont des éleveurs.
Sur le plan bact&iologique, les données bibliogra@xiques sont prati-,
quement inexistantes. Seul LIAFFALA annonce, en 1953, qu'au Soudan Brucella
mlitensis est isolée à partir de lait de vaches, de brebis et de chèvres de
&rira (cité par LDEVRE et col. (13)). La brucellose humaine est dkorrais
bien connue en Afrique; en 1970, ces mGmes auteurs ont fait l'historique du
sujet d'une façon complète (13). On peut ajouter que depuis cette mise à jour,
CHIPPAUX et col. (4) à Abidjan, et NOUHO?&XI et col. (17) 2 lkkw ont isolé
chacun de rralades une souche de B.melitensis k&wltats publiés en 1970). Dans
tous les cas hwins, B.nielitensis et B.avortus sont en cause et il est fort
difficile de remx-&er aux sources de la contamination. Il se&le que les espèces
bovine et caprine soient le plus souvent à l'origine de la maladie humaine. Au
T-d (13), plusieurs foyers de brucellosc caprine ont pu être mis en f%.dWCe.
Avec la brucellose, prend fin l'énumération des affections causées pxr
des germes aérobies. Il est fort possible que dPautres maladies existent et
qu'elles puissent être observées par un clinicien chanceux UW2nobacillose
par exemple). Toutefois, il est peu probable que l'incidence konomique du fait
nouveau constat6 soit considérable. Leptospirose, vibriose, mélioidose kencon-
trkchez le porc au Niger et en Ehute-Volta! sont, à notre connaissance,
inconnues.
AFFECTIONS A GERMES ANAEROBIES
Le t&nos est relativement fkéquent chez l'horrme cormr~: chez les es@es
aninrsiles dans la zone consid6ke. En rechexx&ant Clostridium b&ulinum type E
c31ez le poisson, nous avons par hasard isolé une souche de Plectridiumtetari~
il y a quelques années. Le muton succombe & tétanos 2 la suite d'une mxswe
de chien ou d'une plaie quelconque. Le tét+nos ombilical et le tétanos de partu-
rition sont f&qumt rencont&s dans la $wesqu'KLe du Cap-Vert.
. . ./ . . .

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La grande 6pizcctie de botulisme due d Clostridium bctüiinm C beta
qui a f%appé le Nord du S6négal à partir des années 60, a touch6. les ovins
avec toutefois une f&quence mindre que les bovins, mis les cas observ&
n'étaient pas rares (6).
Tout r&emneW, en Mars 197d, un foyer de botulisme hydrique de type D,
dû 2 la contamination d'un puits par un cadavre de chat, a provoqué la mrt dc
mutons dans la région de Diourbel (8).
A notre connaissance, le charbon symptomatique n'est pas signalé d.ans
l'espèce ovine, en zone sahéliem~ et soudano-sahélienne, Si des exemples ont
déjà &é rencontrk, le fcait doit 6tre exceptionnel.
Il en va de m$me d'autres affections à anaercbies, telles que l'ent&w~
toxémie &&chia perfringens) -les conditions alimentaires dues au mde d'&.em-
ge sont défavorables à l'apparition de la maladie-, l'hépatite infectieuse
nécrosante (Cl.novyi), le piétin, etc . . .
MYCOPLASMOSES
Les mycoplasrres
seront évoqués uniquerrmt à titre indicatif, car jus--
qu'à ce jour, personne n'a mis en évidence leur influeme possible dans la patho-
logie du rmuton en zone tropicale.
L'agalaxie contagieuse due à 3~coplasma ag&ctiae, rencontrée sur le
pourtour du bassin &3itcrran&n, est inconnue au Sud du Sahara (1).
asma rnymides va??. cap+, agent de la pleumpneumnie caprine
(CCPP), n'infecte le muton qu'à l'état expérimental ; la maladie nabrelle
n'existe pas (1).
. . . / . . .

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En Rhodésie, SWAKEPOEL et col. ont décrit, en 1977, une arthrite du
muton provoquée par Mycoplasma capricolum (21);
Une keratoconjonctivite ovine (pink eye) à mycoplasms a ét4 décrite en
Suisse (M. arginini, M" conjunctivae),
au Carda (M.arginini, M.conjunctivae)
en Australie (Marginini, M,conjunctivae),
en Ecosse (M.conjunctivae, M.ovipneu--.
mniae) et aux Etats-Unis Wconjunctivae) (II, 14). Mais jusqu'2 ce jour àucunc
observation similaire n'est connue pour l'm%que. La non rmtivation des éle-
veurs pour des lésions qui leur s&lent‘b6nignes r:e facilite pas les chances
de dépistage.
Eh Grande-Bretagne, en 1963, MACKAY et col. ont isolé un Mycoplasm2 cli?
3 cas dtadémtose pülnxmaire du mouton (SPA) (161,
En 1974, COTIEW dresse la liste des mycoplasms &jà isolés chez le nxw
ton et la chèvre (51, 18 groupes sont présentés avec la référence de 17 souches
WP-•
Au Laboratoire de B&ar, des essais d'isolenext de Mycoplasmes, sur
milieux solides appropriés, ont été effectués de nombreuses fois à partir de
prélèvements recueillis lors de pneurrmies du muton, Aucune souche n'a pu
être isolée alors que les souches de réf&ence (M.arginini, M.ovipneumnia&
ofikakrrt une croissance normale. Lbns ce domaine, les travaux de rechexche
dchent être poursuivis.

“- 10
CONCLUSIONS
La pathologie microbienne des ovins en zone sahélienne et sah&o-
soudanienne est classique et n'offre rien de bien particulier. Elevé d'une
façon extensive depuis des temps reculés, les mutons ne connaissent pas les
"mladies de la ci.vilisation" r&iLtant d'une alimentation artificielle et
forcée. Il se peut que des m6thodes nouvelles d'élevage voient le jour dans
les années qui viennent et que des entités pathologiques, inconnues jusqu'alors,,
apparaissent. Actuellenmt, seul le "mouton de case", pr6paré pour les fêtes
familiales et les cérérfmies religieuses, subit une ~~limentation intensive
(mil,niébés-haricots.-,
fruits de cade, tourteaux d'arachide résultat de l'ex-
traction artisanale de l'huile, etc ..,>, mis sa pathologie ne diffkre pas de
celle des aninmx qui parcourent la brousse. Dans les centres némins, les
mutons voient les chances d'absorption de corps étmngws se multiplier et
l'on peut désomis avancer que le sac de plastique est devenu le premier fac-
teur d'indigestion.
Laboratoire national de 1'Elwagc
et de Recherches vétérinaires
1. S. Ii. A.

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