Bull. AASNS no 63 octobre 1978 1 3 ...
Bull. AASNS no 63
octobre 1978
1 3
MODIFICATIONS DU MîLIEU NATUREL ET PATHOLOGIE
Le Botulisme des t!erbivo\\-es au Sénégal
par I4,P. DOUTRE (Docteur vétérinaire)*
Le botulisme est une maladie infectieuse, le plus souvent morTelle
pouvant frapper un grand nombre de mammifères, dont l',homme3 et les Oiseaux*
Elle est provoquée par la toxine relativement thermolabile (+) d'un gem@
sporulé (+), anaérobie (+), thermorésistant (t), CZostgdggm bQ&lznam, qui
agit à des concentrations très faibles de l'ordre du millîonième. Avant la
mort, la symptomatologie est caractérisée par le déveioppement de paralysies
flasques. L'affection peut atre le résultat d'une intoxication r&ultant de
la consommation d'un aliment ou d'une boisson renfermant de la toxine botu-
lique, ou celui d'une taxi-infectlon, l'individu s':nfectant en absorbant
des spores de CZ, bo-fzZi?i.um qui, dans le tube digestif, donnent naissance 3
des for-mes bactériennes toxinogènes.
Les microbiologistes diffbencient,
en se basant sur des consid&a-
tions'immunologiques et sur l'étude des caractkres biochimiques, 7 types de
Cl. botuZinum, tous telluriques (t). Le type A se rencontre dans les conser-
ves de fruits et de legumes insuffisamment stérilisées (cf. épidémies fami-
liales survenues pendant la derni&e guerre, à la suite de consommation de
conserves stérilisées dans des lessiveuses 2 température trop faible), Le
type B Se trouve dans l'intestin du porc et peut passer dans la circulation
Sanguine Si l'animal n'est pas sacrîfié 2 jeun. Le botulisme de type B est
essentiellement lie à la consommation de produits de charcuterie (saucisses,
patés, rillettes mal préparées), Botulisme vient du latin %otuZa" = saucjs-
se, et fut pendant longtemps la "maladie des saucissess3, Les cinGphiles se
souviendront peut-etre du film déjà ancien "Si tous les gars du monde .,.t),
qui développait le thème de la solidarité des gens de mer liée s l'apparition
dPun foyer de botulisme survenu sur un navire, dont l'équipage avait &gus-
té ..a un jambon .*. Les types C bêta et D concernent principalement les ber-
bivores (Lamsiekte d7Afrique du sud). Le type c alpha frappe avant tout les
oiseau dgeau qui se contaminent en se nourrissant de plantes aquatiques où
se forme la toxine lorsque des conditions r&luctri.ces (ana&obiose) sont réa-
lisées. La maladie (limberneck
= CNU mOU> occasionne de véritables hécatombes
le long des voies de migration (flyways) des oiseaux d'eau du continent nord
ambicain. Le type E est un type pisclaire,
l'homme et certains oiseaux
*
Chef du service de Bact&Cologie
du Laboratoire national de 1'Elevage et
de Recherches vétérinaires (I,S.R.A.), B.P. 2057, Dakar.
(t) Voir lexique en annexe.

.--_-
--
1 4
:
(mouettes ) stcrnes, etc...) s'infectent en consommant du aoisson ou des pré-
parations faites avec du poisson (poissons ~U&S ~ozs,em& en sac &. celle-.
phane : Japon, U.S.A., Iran, c5tc . ..). Les Esquimaux contractent parfois le
bofx.%me de type E en absorbant de la viande s&hée de cétacés. Le type F
est très rare et n'a étg isolé qu'une fois, lors d'un foyer humain survenu
dans une %le danoise, apr& ingestion d'un pâté de foie. Cette répartition
des types de cl. botxdinum est loin dlêtre stricte et par exemple le type A
peut se rencontrer dans l'intestin du porc et donc dans des produits de
charcuterie O..
Au début des années 60, differents rapports font état d'une maladie
"nouvelle", à allure épizootique qui sévit SUT le cheptel d'une importante
région du nord du Sénégal : le Ferlo. Les éleveurs peu& la désignent dans
le vocable de ".Y$eh" (maladie des pattes), Les agents du Service de l'Ele-
vage lui réservant l'appellation de “maladie des forages",
En 1963, notre confr&e H. CALVET remarque que la symptomatoïogie de
la "maladie des forages*' ressemble en tout point à celle du 'LamsiekteP'.
L'année suivante, il fait procéder à la vaccination expérimentale de 1 000
bovins 2 l'aide de l'anatoxine bivalente de l'Institut Pasteur de Paris. En
1965, aucun des animaux ainsi immunises n'est touché par la maladie, alors
que les observations cliniques gagnent en nombre dans les troupeaux voisins.
La même année, nous mettons en svidence une toxine botulique de type C, et
quelques jours plus tard, la souche en cause de Cl. botulinum C beta était
isolé pendant que les pertes allaient croissantes dans tout le Ferio. "Mala-
die des forages" et botulisme ne faisaient qu'un . . .
11 serait trop long de faire une %tude exhaustive des conditions
naturelles régnant dans le Ferlo ; ces derni?res,
caractérisées surtout par
l'aridité, sont bien connues de tous ceux qui ont séjourné au Sénégal quel-
ques années. Aussi n'exs.minerons nous que l'évolution des conditions d'éle-
vage liée au d&eloppement
de l'hydraul?que pastorale dans la région (9)~
'Comme dans toutes les zones présahariennes, l'eau est le facteur
limitant du peuplement, Les faibles possibilités offertes autrefois trans-
formaient le Ferlo en un "d&sert" pendant une longue période de l*-année. Au
cours de la saison s&he, les puits rares et profonds (40 à 80 m), ne per-
mettaient pas l'abreuvement des troupeaux Importants qui se déplaçaient
alors vers des régions plus hospitalr?res: C'est seulement au cours de la
saison des pluies que pouvaient s'&ablîr une activité humaine et une den-
sité animale suffisantes. Les premières pluies, remettant en eau les mares
abondamment réparties, amenaient le reflux des troupeaux, Une vie pastorale
intense se concentrait sur leurs bords jusqu'à leur tarissement, survenant
généralement d\\?but novembre. Le mode d'gle&ge était alors dominé par la
nécessitG de la transhumance.
Dès 1934$ 1'Administration entreprend la construction de forages pro-
fonds. Dans les années qui suivent, ces ouvrages -bien connus de tous ceux
qui ont parcouru le Ferlo- se multiplient pour apporter l'élgment liquide
dans une r&gion dotée de riches paturagcs. Actuellement plus d9une trentaine
de stations de pompage, distantes de Y0 2 GO km, peuvent être dénombrées.
Entre ces différents points, des pare-feux ont ét6 aménagés qui réalisent
ainsi un véritable quadrillage de tout le Ferlo.
La création des forages Profonds a provoque de grandes modifications
du milieu, de la vie sociale et du mode d'llevage, aux conséquences pas tou-
jours heüreuses,

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Désormais, lPélément liquide est présent en toute saison. Les grands
déplacements du début de saison sèche ne sont plus nécessaires si l'état du
tapis herbacé est favorable. Dès l'assèchement des mares, les pasteurs trans-
portent leur campement 21 proximité de la station hydraulique voisine. L'acti-
vité pastorale a tendance à devenir permanente et A svenfermer dans les limi-
tes du Ferlo pendant toute l'année, Cette sédentarisation relative des popu-
lations et des troupeaux a eu une répercussion certaine sur lvéquilibre du
milieu naturel.
L'approche d'un forage se signale, en effet, sur un rayon de plu-
sieurs kilomètres, par la disparition progressive des herbages et la dégra-
dation de la flore arborge, Le phénomgne va en s'accentuant à mesure que
progresse la saison sèche. La destruction est totale dans la piiriphérie de
la station. Le sol est litt&alement mis à nu 2 la suite du piétinement des
troupeaux qui, chaque jour, convergent vers les abreuvoirs. De même, se mul-
tiplient les ravage s causés 2 la végétation par les feux de brousse ou des
pratiques néfastes comme l'Ovébranchagev'.
Enfin, dans certaines régions, on
peut observer une surcharge des paturages.
On conna'lt le peu d'engouement
manifesté par lvéleveur peu1 2 commercialiser son bétail, d'où augmentation
du nombre de Gtes, lesquelles sont amenées à utiliser un potentiel alimen-
taire fourrager nécessairement limité.
Ces transformations du milieu naturel jouent un rôle certain dans
lPapparition de troubles nutritionnels d'ordre carentiel.
UN TROUBLE NUTRITIONNEL, LFHYPOPHOSl?HOROSE
Des études effectuées sur le milieu naturel ont permis de souligner
lqinsuffisance et le déséquilibre phosphocalcique des sols, des eaux et des
pâturages du Ferlo (1).
Lvétude comparative des constantes sanguines de zébus gobra appar-
tenant h des troupeaux vivant dans le Ferlo, et de celles de bovins de même
race, entretenus au Centre de Recherches zootechniques de Dahra-Djoloff, a
montré :
- qu'il existe une hypophosphorose des troupeaux de la région du forage de
Labgar, même apr& la saison des pluies, lorsque les @turages sont les
plus riches. Elle se traduit par un taux de phosphate inorganique plasma-
tique et une excrétion de phosphatec 3 abaissés par rapport aux normes d'un
troupeau non carencé,
- qu'il semble que le taux de phosphore inorganique plasmatique ne varie
pas entre le mois de décembre et le mois de juin. Il existerait donc chez
les bovins de la zone des forages une hypophosphorose "installée".
Cette hypophosphorose se traduit cliniquement par la fragilité du
squelette, mais aussi et surtout par une forme particulière de pica (+) :
l'ostéophagie (i). Les herbivores carencés en phosphore, mais aussi sans
doute en autres éléments, contracteraient le botulisme en consommant des
fragments osseux et des débris tissulaires porteurs de spores botuliques.
Nous en étions la, en 1967, lorsque le schéma suivant était proposé :

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Sédentarisation
Modifications
Troubles nutritionnels
des éleveurs
+ du paturape + (hypophosphorose)
.
+
Pica, ostéophagie
Absorption de
Absorption de spores
toxine, intoxica-v
botuliques,
toxi-infection,
+.--
tion, -t-r& rare
très fréquente
-.
Il est à noter que le botulisme des herbivores (bovins, équins, ovins,
caprins) nlétait pas seul rencontré,
Des cas de botulisme aviaire furent ob-
servés chez une tourterelle, StreptopeZia roseapisea bomzuensks, (61, et
chez une pie-gri&he africaine,
C&vineZla oorvina (7). Les tourterelles
s'infectant soit en absorbant,
sur l'emplacement d'un cadavre ancien, des
graines, du grit (sable, micro-graviers) ou des particules osseuses souil-
lées par des spores botuliques,
les pies-grièches en consommant des tissus
contaminés sur des restes dvherbivores.
Les larves et pupes de mouches peu-
vent éventuellement véhiculer les spores contaminantes, le fait est connu
chez le faisan,
LE BOTULISME LIE A L'ABSORPTION DPIT??E FA(T OU D'?JN ALIMENT CONTAMINE PAR UN
CADAVRE DE PETIT MAMMIFERE
Après 1967, nous eûmes l'occasion d'observer dans le Djoloff et dans
le Sine-Saloum,
différents petits foyers de botulisme, très localisés, de
type C bêta ou D dont l'origine était en tout point identique 2 celle des
cas rencontrés dans les pays industriels, à savoir : contamination de l'eau
de boisson-botulisme hydrique-
ou dPun aliment (paille d'arachide) par un
cadavre de petit carnivore ou de rongeur (2, 7, 10). En Europe, par exemple,
le botulisme apparalt dans une exploitation lorsque le chat de la ferme
s'est noyé dans le puits ou la citerne, ou que des souris ont succombé dans
le coffre 2. avoine ..* et aucune carence n7est bien sûr en cause .,. Le chat
héberge régulièrement CZ. botuZinum type C beta ou D dans ses intestins (12).
Aussi lors des VIIe Journées médicales de Dakar, tenues en 1971 (81,
l'hypothèse suivante était proposée dans le but d'expliquer l'origine possi-
i
ble de lsépizootie qui se développait dans le Ferlo depuis une d&ade :
"dans un ou plusieur s forages (les bassins réservoirs sont entièrement ?i
l'air libre, de meme les abreuvoirs) ou dans un des anciens puits, l'eau
souillée par un cadavre, de chat ou de petit mammifarc quelconque, a pu être
la cause dPune intoxication botulique limitée, Ensuite, les restes des ani-
maux morts, disséminés dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour
du point dveau contaminé,
furent 2 l'origine de la propagation des spores bo-
tuliques 9 leur absorption 6tant favoris6e par l'ostéophagie présentée par
des bovins en état permanent dvaphosphorose.
La dissémination des restes, des
ossements,
des nouvelles victimes et leur consommation par des animaux caren-
tés auraient permis a la maladie de faire tache d'huile et de s'étendre pro-
gressivement à toute la région dv&levageP;. Le schéma suivant était alors pro-
posé :

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Puits contaminé par
foyer primaire de
cadavre de petit
-b
botulisme hydrique
mammifsre
+
Troubles nutritionnels
Pica
Ossements contaminés
(hypophosphorose) -f ostéoph&ie
par spores
BOTULISME HYDRIOUE ET SECHERESSE
Depuis 1971, les foyer; de botulisme hydrique se sont multipliés et
il est apparu que les contaminations répétées de certains puits pouvaient
trouver une explication dans le deficit pluviomÊtrique notg3 depuis 12 ans,
dans les zones sahéliennes et soudano-sahélienne (10). En effet, on remarque
que :
- tous les foyers de botulisme hydrique observés se localisent au nord (ré-
gion sylvo-pastorale ou arachidisre) (7, 10), en dépit que dans ces régions,
la presque totalité des puits soit pourvue d'une margelle cimentée, suréle-
vée dPun mètre environ,
- dans le sud du pays (Casamance), les puits, très nombreux, sont le plus sou-
vent entourés de quelques troncs d'arbres, disposés au carré, sur lesquels
s'appuie l'exhaure manuelle. Ce dispositif, haut d'une quarantaine de cen-
timètres au maximum, n'assure qu"une protection très imparfaite de l'orifice
et les risques de chute de petits mammifères devraient etre accrus (haute
Casamance en particulier). Or le botulisme est inconnu dans toute la partie
méridionale du SénGgal,
Dans la partie septentrionale, les espèces animales, responsables des
cas de botulisme hydrique, sont essentiellement des carnivores prédateurs.
En tout premier lieu, vient le chat haret, puis les viverridés (genettes, ci-
vettes 9 mangoustes),
auxquels on peut joindre un mustellidE (zorille). Dans
un cas, un écureuil fouisseur a 6té trouvé dkomposé dans l'eau de curage
dsun puits (7).
L'installation progressive et discontinue de la sécheresse a probable-
ment Gduit le nombre des carnivores par raréfaction des proies (rongeurs,
oiseaux). Dans la lutte pour leur survie, certains individus se sont rappro-
chés des communautk humaines, 2 la fois pour s'alimenter et s'abreuver. Les
espèces qui viennent d'être knum&ées,
essentiellement nocturnes (sauf l'écu-
reuil fouisseur), peuvent etre attirées par l'humidité du sol qui entoure le
f
puits (ou la céane, en Mauritanie méridionale, le botulisme y est devenu en-
zootique), d'où pendant la journée, l'eau est retirée.d'une façon presque con-
tinue. De nuit, lorsque toute flaque d'eau a disparu, un animal assoiffé peut,
dans sa quGtc3 franchir la margelle, lorsqu'elle existe, et se précipiter ac-
cidentellement dans le puits.
.
Les variations pluviom&triqucs ont interférii, d'une autre façon, lors
de l!hivernage,
non d&ficitaire, de 1975. Cette annee, dès la fin des préci-
pitations,
la moitié nord du Sénêgal a vu soudain apparaïtre une proliféra-
tion exceptionnelle, brutale et souvent catastrophique de rongeurs (Amicm-
this niZoticus en particulier). Le phénomène intéressa meme les Léporidés.
Dans la partie mgridionale du pays (Casamance), rien de semblable n'était en-
registré. Ce genre d'explosion des populations de rongeurs, bien connu dans
d'autres parties du monde, peut s'expliquer 3 la fois par l'existence de
conditions alimentaires particuli?rement favorables et par lsabsence ou le

1 8
relâchement de la prédation. A mesure que la saison sèche progressait, d&s
les premiers mois de 1976, tout rentrait dans l'ordre et les rongeurs voy-
aient leur densité décroltre ; mais en zone sylvo-pastorale, on assistait
& une nouvelle flambée de botulisme, ces derniers cas &ant liés 2 la con-
sommation directe par les bovins de cadavres de rats (rencontrés dans le
rumen de zébus autopsiks au forage de Tatki, 1976).
Enfin, si la sécheresse a diminué le nombre de tëtes de l?ensemble
du troupeau, elle a également affaibli les qualités du pâturage.
Ces différentes consid&ations
nous amènent a compléter les schémas
ci-dessus de la fason suivante D
Déficit pluviométrique
Forages profonds
LA
Perturbation des
+
Apparition dvune
conditions de subsis-
Sédentarisation
pluviométrie normale
tance de certains mam-
des éleveurs
mif&es sauvages
-4,
1 Modification du
+
+ pâturage
Puits contami& par
Troublis nutritionnels
Pullulation de
cadavre de petit
(hypophosphorosej
rongeurs
mammif?re sauvage
+
J-
Pica, osteophagie
t
Ossements contaminés 3
Cadavres de rongeurs
par spores botuliques
REFERENCES
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1 9
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janvier 1971, 12 p*
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I'Elevage. Ses origines, ses problèmes. Nécessité d'une évolu-
tien, Com, au s&&aZre &s décideurs en matiGre dFenvi~onne-
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UiVEP-SIDA ; Dakar, 13-18 janv. 1975.
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d'un puits. Rev; l??kV, I&d. Vét. Pays trop.,, 1975, 28 (1) : 9-11.

2 0
L E X I Q U E
*_ =- =- =- =-
Anaérobie :
qui ne se développe qu'en l'absence d'oxygène. Ex. : bac-
tgries anaérobies. Milieu anaérobie : milieu de culture
réducteur permettant la croissance des bactéries anaéro-
bies. Contraire : aérobie : qui nécessite la présence
d'oxygene pour se développer. Ex. : bactéries aerobies.
Ostéophagie :
forme de pica qui pousse les animaux à consommer des dé-
bris osseux et les fragments tissulaires qui y adhèrent.
Pica :
dépravation dugoct. Ex. : ostéophagie, coprophagie,
etc.., Les bovins atteints de plca consomment des chif-
fons, du papier, etc,,.
Sporulé :
qui peut produire des spores, formes de résistance à des
_ .
conditions biologiques defavorables. Ex. : bactéries
sporulées.
Tellurique :
que l'on rencontre dans le sol, Ex. : batterie telluri-
que.- Maladie tellurique : maladie causée par une bacté-
rie tellurique, ex, : l.e tétanos, les gangrènes, etc...
Thermolabile :
qui est sensible 2 une élévation de température. Ex. :
la toxine botulique A est détruite après un chauffage de
30 mn ii 1 h à 8OoC ou 10 mn 2 100° C,
Thermorésistant
qui résiste 2 une elevation de temperature. Ex. : pour
le type A, un chauffage de 4 mn à 115OC tue 80 p* 100
des spores et un chauffage de 8 mn 2 115O C tue 95 p. 100
des spores ; mais les 5 p, 100 qui restent sont très ré-
.
slstantes, en particulier, elles r&isten-t 300 à 360 mn
à 100°C en conserve alimentaire, 40 ?. 120 mn à lOSoC,
4 à 10 mn à 120°Cc Les spores ayant été Chauff&es sont
lentes à germer mais leur pouvoir toxinogène est intact.
Les spores du type E ne sont que faiblement thermorésis-
tantes.