INSXTUT SENEGALAIS DE RECHZRCHES AGRICOLES ...
INSXTUT SENEGALAIS DE RECHZRCHES
AGRICOLES (I.S.RoAo)
I--e-Y--I
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
i I
DAKAR-HANN
BRUCELLOSE DES BOVINS ET DES PETITS RUMINANTS
AU SENEGAL
EPIDEMIOLOGIE - DIAGNOSTIC '= PROPHYLAXIE
Par M. KONTE
Dr Vétérinaire
COMMUNICATION A LA 54è SESSION
REF. N0106/t~~ICROBI0.

- 10
BRUCBLLOSE DES BOVINS BT DES PETITS RUMINANTS AU SENEGAL
EPIDBi2IOLOGIE -- DIAGNOSTIC - PRCPHYLAXIE
L'auteur passe en revue. les diffhrents aspects que revEt la brucollose au
Sénégal et termine en envisageant les possibilites de prophylaxie médicale dans
les conditions imposées par le pays.
Lqarti.cïsi débute psr un rappel des différents travaux effectués dans le
passé. L'épidémiologie est vue sous 1"anglo de la contagion et de l'incidence de
la maladie chez les bovins (forte incidence en zone d'elavage Ndama) zt chez les
petits ruminants. La côté zoonose CSL kgalement évoqué. Le diagnostic fait appel
à la fois aux signes cliniques (hygromas m particulier chez les Ndamas) et aux
examens bactériologiques (existence uniqurS2 à l"heurc) actuelle, du biotype 3) et
sérologiqucs
(intér@t du R.B.T. dans les conditions de travail rencontr&es). La
prophylaxie sanitaire est difficile mais possible 9 quant â la prophylaxie médi-
cale9 elle doit faire appel soit au vaccin B19 4 soit au vaccin H38. L!auteur
manifeste une prefarence pour ce dernier9 vaccin tuéo efficaces qui nc présente
aucun danger pour l'opérateur.
BOVIidE AND SMLL RUMINANTS BRUCELLOSIS IN SEWEGAL
WIDEMIOLOGY - DIAGNOSIS - PROPHYLAXIE
The author dupicts the variouç aapecta shown by brucellosis in Senegal,
concludes hy conçidering thc problcm of vaccination in the conditions of the field
.
The papal- starts by a recall of previous works corried out in the past.
Epidemiology is examined according to contagion and prevalence of the disease in
bovines (strong incidence among the Nd‘ama cattle) and small ruminants, The zoono-
sis aspect is not missed out. Diagnosis calls upon both clinical signs (specially
hygromas in Ndama) and bacteriological (up to now only biotype III has been met)
and serological analysis (extreme value of tard test in the bush conditiuns of
work. Sanitnry prophylaxis is possible but difficult to establish, a3 for vaccina-
tions ü19 or R38 strains cari be used. The author shows a preference for the last
onc, H38 vaccine being a killed vaccine, confering a good immunity and completely
harmless for vaccinntors.

c
.
Lk BRUCELLOSE DES BOVINS ET DES PETITS RUZINANTS
AU SENEGAL
tiPIDEï~IOI,OGIE
- DIAGNGSTIr: - PROPHYLAKIE
Lgépoque où la brucellose etait considerée comme ne presentant aucune
incidtince
sur 1'6levage bovin doit ~+%XX+ rtileguée au plan des souvenirs.
Le phenomene
"brucellose'* est mis +n exergue û. partir du moment où l'on
a ma%tri& i?t kadiqu& (pour certaines) 1:~s grandes epizootiess et que les
projets de d2veloppcmcnt moderne d2 l"&k2vage ont pris une importance accrue ;
enfin le caract&r~- zoonose de la rnal;;di<; doit toujours retenir f'ntrention.
L'on nti saurait oubiicr cependant le p:ircours glorieux des pionniers do
la recherche CT1 mit ike de brucellosz, Hi;lc;i, en nous limitnnt au S&n+g-.l, nous
notons que :
- en 1937, 1~ V&t&inaire-adjoint
GA%RA ..+t l;t Vetkinzire-auxiliaire
Szliou
DIALLO observent des avortements a cnractke brucelliqur chez les bovins (4),
- en 1933, Premiere publication sur 121 brucellose animalit par SISSOKO, & In
suita d'observations bn 1937, de quatrti
avortements chez des brebis dd la
ferme de l!Institut Pasteur de Dakar (93,
- en 1948, CiUUA f3tudie,
& Kedougou, une: maladie des bovins nommi& '"bakkalëP'
par les elwcursp caractérisée par des hygromas et des avortemants en skie
(4)s
- en 1960-1965, CW~&jdON et Colla xontrerrt l'existdncu de la brucêllosc dans
plusieurs r6gions du Sénégal, en fîPo::nt appel à la skologie et 2 la bacté-
riologie,
- en 1974, ÇHMIX, et FERNEY rappellent les aspects cliniques et epidgmiolo-
giques di2 la maladie (7)9 puis CMT;iL et THWAS donnent les r&ultats d'une
étude serologique menee aux abattoirs. dc Dakar (g),
c
- en 1950, Cbf&UMEAU signale la maïrtdia dians toute la Casamancc (S),

- en 1974, FRERET étudie les serums de 110 bovins au Centre de Recherches zoo-
techniques de Kolda et dans six villages environnants au moyen de la séro-
agglutination de Wright (S.A.W.) (141,
- en 1976, DOUTRE, FENSTERBANK et SACNA affectuent en Basse-Casamance une
enquête imrnünologique (agglutinationE fixation du complément, allergie) et
bactériologique sur des troupeaux du village de Kartiack, dans le département
de Bignona (12),
s*
en 1976-1978, DOUTRE et Coll. isolent 181 souches de Brucella à partir de
liquide de ponction d'hygroma p pr&lev& dans toute la Casamancc, le Sine
Snloum et le Sénégal Oriental (21)$
- en 1979, AKAKPO et Coll. entreprennent un essai de traitement d*animaux
brucelliques (porteurs d'hygromas) selectionnés en Basse-Casamance. Ce trai-
tement est destiné à éprouver lfefficacite de lYamoxycilline,
- en 1978-1980: KONTE effectue une étude clinique et sérologique sur 1 200
bovins de la Moyenne-Casamancs o ainsi qu'un dépistage serologique de la
brucellose humaine dans la même localit&,
Depuis, dans le cadre des activites du service de Bacteriologie du LNERV,
il existe une action permanente de diagnostic et de surveillance de la brucel-
lose des ruminants domestiques p essentiellement par examens sérologiques,
Gn note ainsi que la majorité des études intéresse les bovins> au détri
ment des autres espéces domestiques0 Nous pensons avec DIOP que cela est dû au
role économique plus important tenu par cette espèce (11). Signalons cependant
les études de DGUTRE faites sur 1 660 sérums provenant de moutons et de chèvres
de la région du Fleuve s au moyen de la fixation du complément, du test au Rose
Bengale et de la séro-agglutination de Wright.
Nous ne pouvons passer sous silence la brucellose humaine. Déjà :
- en 1910, BOURET signale deux cas cliniques à Saint-Louis (3)$
- en 1936, MERCIER et BORDES, à PTarseilles&servent un cas de m&litococcie sur
un militaire rappatrih de Dakar (17),
et PELTIER et Coll. effectuent une
observation analogue en isolant une souche de Brucalla melitensis au Sénégal,

- en 1946, le rapport de l*Institut Pasteur de liAOF signale un cas à Podor,
un à Thiës et deux autres à Dakar,
- en 1961, ARMENGAUD et Coll. rapportant l-, maladie chez une femme et son fils
dans la région de DiourSel (2),
- en 1962, Premiere étude complète d'uno souche senégalaise de Brucella meli-
tensis, mise en évidence par hémoculture, che z un enfant atteint de ménin-
gite lymphocytaire brucelliyue et dont la mère avait été hospitalisée pour
une hépatite mxlitococcique (S.h,B, positive au 1/60) dans le village de
Sagatta, département de Kebémer,
- en 1970, NOUHOUAYI et Coll. signalent un cas chez un enfant de Podor (la),
puis CASTET et NOUHOUAYI rapportent un nouveau cas à la suite d'un prelève-
ment adresse au C,H.U. de Dakar. De msme, en 1970, ROUX et BAYLET effectuent
différentes enquêtes dans les Niayes et 3ans le Sine-Saloum (20),
- en 1978, DIENG entreprend un travail similaire au niveau du personnel de
liabattoir de Dakar (lO),
- en 1979, GAYIBOR poursuit une enquëto serologique en milieu hospitalier (15).
I- EPIDEHIOLOGIE
A- La contagion
Elle traduit X.aspcci: analytique dc 1"épidemiologi.e de la brucellose.
Les méthodes d'approche en sont géndrales,
donc applicables au contexte
sénégalais.
L'élevage sur le mode extensif pratiqué au Sénégal contribue &,ns une large
mesure à l'apparente atténuation du sole pathogène de l'agent causal gr&e à
une dissémination plus large du contage, lequel subit l'action défavorable du
L
soleil, de la lwmière, etc...
.
Ceptindant
un climat chaud et & hygrombtrie elevee, tel celui du Sud-
Sénégal etit favorable à la conservation des Brucella et 2 la diffusion do la

maladie (1>0 Autre facteur favorable r&alise au Sud-SenGgal : une richesse
permanente des pEturagcs autori.s;lnt un élevage sur le mode seni-extensif.
B - LPincidencz
C
.-r
,...aspect svnth&tiwe <'c l.'énid&??ologie de la bruccllose. Elle met en
:
oeuvre deo mGthodes s&ologiquec
pour r%Zle.r le taux d'infection.
1 - c'nez les bovins
L'etude limk~?ir:r fzite par CBAHYE‘ON en 1955 sur laensemble du pays indique
que 13,3 p.100 des sérums éprouv& étai;<nt positifs. En particulier pour la
Haute-Casamance (actuelle régeon d c Solda):, le taux d'infection variait de 1
à 70,5 p.100. Notons que d,-r norj Jow,c'> ccste +'nurch~+~+c:
dweure cncorc valable
(15) l
Au niveau du sarvicc da Bnc+:ériologie du LNERVL dans le cadre des actions
de diagnostic da laboratoire, d:.a e~r:wns 4
s~otogiques portent sur des bovins
en prownance do la zone d'elcvage Rl~fia (Cnsamance) destinés à lgexportation et
sur des animaux imDor:tk, cn w-? du ddpistagc de la brucellose, par In scule
m&hode d'agglutination à ?W acidi:
(X.E.%.). C'est ainsi qu'en 1X4, la stkolo-
gie effcctu& sur 1 507 OrrT+:s r&%ic 2 n.100 d"infect&. Evidemment, ces ani-
maux ne pè;:-wnl. I'?:' Y
. 3
:*, ,T -1 c 1 : 'I! ;y ,~fk $ T c ; :J.J&? y " _ 9 .' L ;(, _ . . ,'- -
<-
_.... . car les tr 'y; 3.îi‘ ; .r.I.r .:Y:ant
des signes cliniqueo (hygr~~s)
,coi;k LCi.L
?> ,
_ LI"S
.- '
par les acheteurs. La même année,
170 serums pr&Mk dans un village de Basse--Caaamance, où des hygronas oont
nombreux, d0yp.:\\r*~ ?Q '- ?Oc\\ rl q y.~~j,-'-f,"~.
2- Chez lzz~+its rum:nants
-s. mII
A partir &zs 1 660 sGrx*-c: d-2 1:: z6cioïx du Flzu~cl~
DOUTRE indique un taux
dPinfectiozl de d;,37 i01i'3 r::~:s les moutono et 0,89 p.100 chez les chevres. Il
conclut à l'absence dk 5rucelloL;e (fwsse:; r&ctions positives dues B des sérums
mal conserGs at hémolyseo),
Des 31ralyr;cr; &ro!.og!queo non-tualier sont souvent demandées au LLJEKV, en
général
n quantitg înf&riLeurc B 56 prkG.vamen.ts~ iZ les résultats se zevèlent
toujours négatifs.

- 5
3- Chez l'homme
-
Au Sénegal, l'homme a éte le rk6lateur de la maladie animale i; cette
découverte resulte d'une analyse menk en milieu hospitalier en 1910 (3).
Des dépistages epidemiologiques sont tentés çà et là, Ainsi, DIOP met en
évidence un taux d'infection de 14,8 poli30 chez les ouvriers d'abattoirs de
Dakar (11).
Au niveau du monde rural, en zone d'elcvage Ndama et sur une population
humaine extrsmement composite, KONTE trouve 4,5 p.100 de positivités sérologi-
ques (16),
Cette différence dans les taux milite en faveur du caractère professionnel
de la maladie, en même temps qu'elle souligne le danger encourru par la popula-
tion pastorale.
GAYIBOE., à l'hopital de Fann, a examine 154 serums en S,A.W, at R,E.T, et
plus de FO sérums en fixation du complément ; les risultats dégagent une par-
faite concordance entre S,A.W. et R.B,T. et indiquent 3,25 p.100 d'infection.
Ces résultats présentent une valeur indicative. Des renseignements plus
fiables ne peuvent rQsulter que d'une campagne de dépistage systématique, Mais
on peut dFores et déj& affirmer qu'au Sijnégal, la maladie est plus une brucel-
lose-infection qu'une brucellose-maladie,
II - DIAGNOSTIC
A- Signes cliniques
Le tsblsau symptomatologique est ClasEique. Cependant au Senégal, comme
dans dEautres Etats de l'Afrique de 1"Ouest: la maladie est essentiellement
Caractéris&e par liapparition plus frgquenra d'hygromas, et tout particulière-
ment chez les taurins de race Ndama, CZEBRON a rencontre ces lésions en
Hoyenne-Casamancre chez 4 p.100 des femelles examin&zs, en 1965 5 on 1979, KONTE
trouve un chiffre voisins 4,40 p.100 (53 cas sur 1 202) dans la meme région.

- 6
L’avortement est le deuxième signe dominant, cependant relativement moins
visible.. CBAHBRQN trouve en 1965 une fréquence de 3 p.100, Le taux d’avortement,
estime selon les sondages effectu&s au niveau des troupeaux de la Moyenne-
Casamance par KONTE 9 est de l’ordre de 4,16 p.100, La sérologie en R.B.T. n’en
retient que les 40,74 p.100 comme seul fait de la brucellose, cPest-à-dire un
taux de 1,7 p.100 d’avortementibrucelliques ritels chez les femelles.
Au total, nous retenons que l’aspect clinique de la maladie comporte des
impr&zieions.
B- Diagnostics bactériologiques
CXAMBRON, en suivant les méthodes préconishes par les Comites mixtes
FAO/OMS d’Experts de la brucellose (1953 c=t 1958), établit en 1965, que les
souches sénégalaises présentent les caractères de Brucella abortus.
Avant l’avènement des milieux sélectifs ainsi que des m&hodes fines
d’analyses bactériologiques dont l’étude du m&abolisme oxydatif encore peu
développb pour les souches africaines, DOUTRE et Coll. isolent 181 souches de
Brucella abortus àpartir du liquide de ponction d’hygromas et en déterminent
le biotypo (21). Ainsi est établie l’appartenance au biotype 3 de toutes les
souches sénégalaises ; cette homogén&ité est curieuse et remarquable quand on
connait lc mélange des biotypes en cause en Europe par exemple. Résultats iden-
tiques en Gambie et en Guinée Bissao.
C- Diagnostic sérologique
Nous utilisons en routine, au LNERV de Dakar, le test au Rose de Bengale
(R.B.T.)p notamment dans les dépistages épidémiologiques ; test très pratique,
r8alisable sur le terrain. Pour des analyses plus complètes ou des études campa-
ratives, nous y ajoutons la séro-agglutination de Wright (S.A.W.) et la fixation
du complément (F.C.) en microtitration sur plaques.
Il est établi que le R.B.T. et la F.C. révèlent les anticorps de la classe
IgGl, et la SAH ceux de la classe IgG2 ; les IgM sont mis en évidence par les
trois tests, Il s’avère que le R.B.T. ect plus sensible en début d’infections
--- / --_

- 7
la F.C. l’étant davantage dans les infections chroniques ; cependant, dans le
contexte sénégalais, la F.C. est souvent inapplicable du fait de la qualité
des sêrums reçus au laboratoire, sérums anti-couplémentaixes, mal conserv&
par suite de la température ambiante, du temps requis pour le transport et du
manque djentrarnement du personnel (12 p 16). Quant à la SAN, il est bien connu
que sa précision est insuffisante.
Nous faisons notre la conclusion suivante de nombreux chercheurs : le R.B.T.
constitue une épreuve de dépistage extrzmement valable pour la brucellose dans
les Centres de Recherches zootechniques et dans toutes les opérations d’achat
de bovins. Dans les études épidémiologiques9
il permet de traiter un grand nom-
bre de sérums dans un temps minimal g son utilisation est donc fortement con-
seillée dans les pays tropicaux.
XII - PROPHYLAXIE
Des mesures sont connues et proposées aux autorités administratives g
mais pour l’heure , elles ne connaissent pas de réalisation véritable, tout au
moins au plan national9 car elles sont appliquées dans les elevages pilotes.
Jusqu’ici,le projet butte en raison de l’incidence financière.
A- Prophylaxie sanitaire
C’est la pierre d’achoppement de toute action efficace ; compte tenu des
difficultés inhérentes, il convient de procéder au préalable à lP4ducation des
éleveurs D
Elle repose essentiellement sur le dé?plstage des contaminés9 cliniquement
atteints ou non, l’élimination immédiate des malades & forme “ouverte” de mala-
die (avortement)l l’élimination progressive des autres infectés vers lcabattoir.
B - Vaccination
Le vaccin recherché en matière de brucellose animale doit être 2 la fois
très immunog&e et faiblement agglutinogbne,
de façon & ne pas susciter l’appa-
rition d’anticorps persistant longteinps$ lesquels perturberaient le depistage
/
..”

.O.

sérologique des animaux infectés. Cependant, ce dernier argument ne peut peser
dan5 le contexte actueï de l'élevage africain où touç les animaux d'un même
parc sont à considérer comme infectés ou soumis à la contagion ; dès lors9 le
problème des agglutinines vaccinale5 ne se pose plus.
En matiere de prophylaxie médicale, on a le choix parmi deux groupes de
vaccins :
='s vaccins vivant5
: vaccin 1319 (bovins) et Rev.1 (mouton et chèvre)
Y vaccins inactivés
: vaccin B38 et 45/20.
Pour les bovins, nous retiendrons l'utilisation des vaccins B19 et H38,
le 45/20 est à écarter car, actuellement, sa valeur immunogène est fortement
mise en cause et son emploi est injustifié dan5 les conditions de l'élevage
africain.
D'après le& caracteristiques de5 differents vaccins (13), on retiendra
que le B19 e5t à utiliser par définition 5ur des sujet5 neufs9 indemnasd"infec-
tion brucellique 9 et que le H38 est injectable à tout moment aux bovins indemnes
comme aux bovins infectés, car capable de renforcer l'immunité qui s'élabore
à partir de l'infection.
Un plan dPaction aura pour première tacha le dépistage sérologique afin
de mettre en évidence le taux d'infection de la zone choisie. Ensuite, on s'ef-
forcera de faire rétrocéder le nombre des avortements. Ainsi :
-7 dans les troupeaux peu infectes : deux solutions
- -
* soit le B19, 21 tous les jeune5 de 4 a 8 moisp et le H38 aux adultes,
ce qui entrazne des difficultés d'application sur le terrain
. soit le B19 uniquement, à tous lw, animaw, en misant exclusivement
sur les jeunes et leur féconditb f.uture,
Sur les adultes non contamin6so
le B19 sera bénéfique. Sur les adultes infectés, l'intervention est
inutile et il y a perte de vaccin, mais de toute façon, les animaux
n'en pâtissent pas
SY dans les troupeaux três infectés : fe H38 sera à utiliser sur
tous les bovins sans distinction.
. . . / .*.

- 9
En définitive, si l'incidence financiere et l'effort au moment de l'inter-
vention no sont pas pris en compte9 le vaccin H38 doit rallier les suffrages.
De plus, le H38 étant un vaccin tuO, le service de l'élevage le préfère en rai-
son de l'inocuite qu'il presente pour le vaccinateur.
Pour les ovins-caprins, le choix peut se porter sur le Rev.1 et le H38.
Les préoccupations actuelles du Laboratoire de Recherches véterinaires
de Dakar s'orientan vers une étude expkimentale dea conséquences de la vacci-
nation (vaccin H38 preconise) sur la fertilité du troupeau, proposee dans le
cadre des actions envisagées dans Ic Sine-Saloum et au niveau des troupeaux
encadrés en Basse-Casamance (actuellr! region de Ziguinchor).
Des projets ont été présentés à différents bailleurs de fonds.

- 10
B I B L I O G R A P H I E
1 - ALTON (G,G.), JONES (L.M.), PIETZ (D.E,) - Techniques de laboratoire,
2è edition, Génève, G.M.S.o 1977.
2 - ARMENGAUD (Je), CHAMBRON (J.), CADILLON (J.), CHAMBRON (L.), GUERIN (M.),
BOURGOIN (J.J.), DIOP MAR (1.) - Bull.Soc.Méd,Afr.Noire,
1963, 2 (1) :
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3 - BOURRET (G.) - Bull.Soc.Path,Exot., 1910, 3 : 490-494.
4 - CAMARA (A.) - Bull.Serv, Zootwhn. épiz. A.O.F., 1948, i : 24-28.
5 - CHALlrnU (P.) - Bull. Service élev, ind. animale, A.O.F.P 1950, 3 (1) :
7-12.
6 - CHAMBRON (Jo) - Rev.Elev.Méd.Pays trop., 1965, 18 (1) : 19-38.
7 - CHANTAL (J.), FERI?E? (J.) - Rev.Elev,Méd,Vét., 1976, 127 (1) : 19-42.
8 - CHANTAL (J.), THOMAS (J.F.) => Rov.Elev,Med.Vet.Pays
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9 - CISSOKHO (B.) .m Bull. Serv. zootechn, kpiz., A.O.F.P 1939, 2 z 27-35.
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1 1 - DIOP (P.El, H,) - Thèse Dot. vét,, Dakar, 1975# n'lï'.
1 2 - DOUTRE (M.P.) - Réf. N*70/MICROBIO, avril 1981, LNERV, Dakar.
13 - DOUTRE (M,P.), FENSTERBANR (K.R,), SAGNA (F,) - Rev,EIev.Méd.Vét.Pays
trop,,
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1977, 30 (4) D 345-351.
*.. / ..*

1 4 - FRERET (M,) - Laboratoire de Hann 2 rapport de mission 1974.
1 5 - GAYIBOR (M-A. KUAMBA née KOMLA) - Mémoirti Pharmacie (Biologie), 1979.
10 - KONTE (M.) - Thèse Doct. vst., Dakar, 1981, n"2.
1 7 - MERCIER (L.), BORDES (L.A.) - BulP,Soc.Path.exot., 1936 a 640-643.
18 - NOUHOUAYI (A.), CHARREAU CM.), CASTETS (M.)g SARRAT (M.), MAINCOU (R,) -
Bull.Soc.Néd.Afr.Noire,
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1 9 - PELTIER (E.), ARQUIE (E.), DURIEUX (C.), JONCHERE (H.) - Bull.Soc.Path.
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20 - ROUX (J.), BAYLET (R.) - Mkd.Afr,Noire, 1971, 10 : 813-815.
2 1 - VERGER (P.M,), GRAYON (M.), DOUTRE (N.P.), SAGNA (F.) - Rev.Elev.Méd.Vét.
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