ckELER FAO SUR L'ELEWX DU EEIIAIL TRYF?!@OTOLERANT ...
ckELER FAO SUR L'ELEWX DU EEIIAIL TRYF?!@OTOLERANT
26 NO- - 5 DECBBRE 1980
m-TOGO
---c-c------I-
IDENTIFICATION ET
CONTROLE DES PERFORMANCES
I
I
Par Ph. LHOSTE *
(ai) ISRA/LNERV - B.P 2057 - DAKAR (S&égal)

Lomé, 26 novembre - 5 dkembre 1980
IDENTIFICATION ET CONTROLE DES PERFORMANCES
(Point VIII - 21)
(ANIMAL IDENTIFICATION AND EASILY OBTAINED
.
MEASUREMENTS)
. . .
---a
Par Ph. LHOSTE *
-al-
RESUME :
L'importance du contrôle des performances comme outil de sé-
lection et le prgalable indispensable que constitue une bonne iden-
tification des animaux, sont d'abord présentés dans un contexte
ggnéral.
Les méthodes d'identification sont ensuite discutées dans
leurs principes et présentées dans leur application sur le ter-
rain en zone d'élevage du bétail trypanotolérant.
Le contrble des performances pour être rentable, suppose la
mise au point préalable d'une méthodologie adaptée aux objectifs
et aux moyens du programme. Il y a lieu de s'intgresser surtout
aux caract&res économiques et d'envisager dès la conception l'in-
terprétation des données enregistrées et les impacts du programme
sur le développement de l'élevage.
c) Adresse actuelle : Laboratoire national de 1'Elevage et de Reoherches
vétérinaires - B.P 2057 - DAKAR (Sénegal)

IDENTIFICATION ET CONTROLE DES PERFORMANCES
Par Ph. LHOSTE *
. .
-ao-
Les n&hodes de reproduction et d'gonéliomtion génétique ont &é abordées
dans la seconde session de ce séminaire. Four mener à bien ces pmgranmes, il
est nécessaire d'effectuer un contr6le des performnces aussi efficace que
possible. L'évolution de l'&vage a, en effet, été marquée au cours des récen-
tes décennies pu, les pro@ des méthodes de sélection pour lesquelles le con-
trt3le des performnoes constitue l'outil de base. Ces progrès ont été possibles
g&ce au développement des connaissances de base (génétique quantitative en par-
ticulier) et au développemmt more plus rapide des myens de calculs : pm-
grmnes d'analyse, informtiq.ue . . . Ces progrès ont aussi été accélérés~ dans
certains pays, par les besoins des 6leveurs eux-mêmes pressés par des nécessi-
tés économiques dans une conjoncture nm&.ale qui évolue et rend plus diffici-
le la cxmmmeme sur le mxch6. Il y a dans ce domaine de l'méliorwtion gé-
nétique un certain retard en Afrique en gén6xl et dans la zone d'élevage du
bétail trypanotolérant en particulier. l% milieu traditionnel mtamnent les
~grarmes d*améliomtion kkction - contrôle des performnces) sont encore
rares et exp&imentaux. Ën station des progmmws plus rkombwm ont été menés
dans dive3?ses régions, surtoutchezles lxxG.nsNdammisbeaucoupplus~t
sur les taurins à courtes cornes, les ovins Djaonké ou les chères naines. Or
les méthodes de diffusion à partir des noyaux de sélection n'ont pas toujours
dol-in6 des r&mltats satisfaisants nous imitant à mettre en place des actions
compl6mentatis d*a&liomtion dans le milieu d'élevage lui-&m ; etest sans
4
ckxte la meilleure façon de prendre en compte les intemctions emtre le g&o-
type et le milieu, pour une m6.llet.m efficacité de la sélection.
. . . / . . .
(~1 LabozWoire national de l%levage et de Recherches vétéri@res
- l3.P 2057
WKAR k3énégal)

-2
Pour permettre la mise en place du contr6le des performances en milieu
traditionnel, il y a lieu de n&Wi.ser les problèmes :
- d'identification des animaux,
- de mesures des caractères à contrt5ler (contrôle des performances).
Dans cette note, nous 6viterons la description de méthodes ou de contrô-
les trop complexes ou difficiles à mettre en oeuvre dans nos conditions de tra-
vail en Afrique. Nous prkiserons, dans la mesure du pssible les conditions
d'utilisation & certaines carwtkistiques pratiques (pérennité, coût des mar-
ques utilisées pour l'identification . ..) ; les méthodes employées peuvent ê-
tre différentes d'une station de recherche à un ranch extensif ou d'une ferme
de titiplication à un troupeau villageois.
Nous aborderons d'abord, dans une piutière partie, les rkthodes d'identi-
ficatio~@ ~~%EUX. Ensuite nous présenterons des méthodes applicables sur le
ter'xin/lecontrôle des perfomces ; elles doivent être définies dans le
cadre de progrwr~~s donnés en fonction des objectifs à atteindre.
1- lENTIFICAIION DES ANIMAUX
ll- Principe :
L'identification a évidement pour but de rxxonnaître les animaux pour per-
mettre la saisie, la transmission et l'enregistrement de l'information les con-
cernant : saillies, naissances, maladies, ventes, nxx-talités, performances pan-
dénales, production laitière, mensurations, consommations, r%ultats d'abattage...
L'identification constitue donc une condition préalable à la mise en place de la
plupart des program~s zootechniques.
Le principe le plus fréquemrrent adopté est celui de série nurx6rique conti-
.
I
nue et chronologique ; il est souvent intéressant, au niveau d'une structure don-
née (Mnch, station, troupeau villageois, . ..) de ne pas compliquer l'identifica-
tion individuelle avec une série de codes concernant la race, le sexe, les as-
cendants, l'origine, . . . Ces notions quipeuventêtre *rtantes dans unprogrx '
me national, entraînent une lourdeur inutile et des risques d'erreur lorsqu'on
les mintient sur le terrain. Ces informxtions (ascendance, station .,.etc) peu-
vent être aisémentr6-introduites dans la suite dutraitementdes données ; c'est
à dire qu'elles sont bien prises en conprte dans les documents de l'opémtion
. . . / . . .

-3
mis qu'elles ne participent pas dimtmt à l'identification de l'animl
sur le terrain
1% Méthodes d'identification
Les principales méthodes pratiques d'identification sont :
.
- le tatouage à l'oreille et les encoches d'oreille,
- le marquage au feu sur le corps (ou chimique . ..).
- les marques ou boucles d'omille,
-divers : collier, boucles,
121- IA! tatouage à lroreille et les encoches d'oreille
-I---w-- -------_------------_1_1__1__________
12ll- Tatouage à l'oreille
11 s'effectue à lapince àtatou8ravecuneencre,eng&&al
noire (verte pour mrquer sur les oreilles pigmzntées) ; ce tatouage
est indélébile, peu couteux et facile à rkliser chez le jeune agneau
ou veau ; l'inconvénient mjeur est llimpossibilité de lire le num$m
d'identification sur les a.nzimux à oreilles noires : cas très fr6quents
chez les bovins baoulé, lagunaires, borgou . . . et chez les ovins djal-
lonké. Un autre 5ncmknient est que la lecture de ce nu&ro nécessite
unebonnecontentiondelatête
de l'an&&., ce quipeutprésentercer-
taines difficultés chez des bovins réhabitués à êtremnipulés km-
ches, villages . ..l.
C'est donc une &thode qu'on utilisem en station lorsque les camcté-
ristiques des anirmy 5 permettent : ex Adam fauves à Emaké.
1212- Encoches d'oreilles
Le systèm! consiste à pratiquer des entailles ou des perforations
danslesomzilles del'animlpourrepmduireunnum5mavec uncode
donné ;i.l. enexisteplusieurs.Nous
donnons ci-dessous unexmplede
code quipermet de nurkwter jusqu'à 9999 en utilisant les deux orklles
llkzaines
unités

-4
,
1, 2, 3, 4 gm.t rjo&s par le rxmibre dtentailles sur la frange de 1'0reiUe.~~~
5 est soit l'entaille de 1'extrGmité Cpour les milliers et les diz&nes)
soit lape~~tionaucentrz!(centainesetcnUtés)
6, 7, 8, 9 5ont notés 5 t 1, 5 + 2... etc.
Ce système surtout pratiqué dans l'élevage porcin a aussi certains adeptes
en élevage bOViIL
122- k tatouage sur le q de l'animl
----WL- ---c-c-w" ---m---w----
I& tatouage le plus coumnt chez les bovins est le tatouage au feu (fer
rouge). C'est une méthode excellente, peu tzmiteuse ; la 3mrque, si elle est
bien faite, se lit très bien à distance et est in&lébile. ks éleveurs (Pelle
en particulier) en ont une bonne pmtique, l'utilisant eux-&nes pour des IIW-
questmdktiormellesd'éleveur.
Les fers àmrquereux~ peuvent êtreSa-
lis& surplacepartout enAfrique et les progmnms ne sont donc pas dépen-
dantsdefoutmis seurs &hxmgers et ils ne subissentpasles d&ais parfois tr&i
longs d'importation .., Les dimansions des fers pour rkliser ces marques dé-
pendmntdelatailledesanimawc
aumanquage,du~mdechîf~s àpla-
cer,de lalooalisationde lamwque . . . etc. Ekw T de jeunes veaux on
pxendraunfertorsadé
fin. Burdes veauxausevmge,casleplus f&quent
des fers de 6 à 8 mnd*épaisseur, pourdes chiffres de 6 à 8 cmdehauteur.
LE mge lui-rr&me néoessite une bonne exp&ience ; il y a, en quelque
s0rteuntomdentai.n
à acquérirpourapprécierlatempkture
du fer,exercm
la pression ad&uatepmdant le temps utile *..
Lenmqyage se fait le plus souvent SUI? le haut de la cuisse, gauche ou
droite, suivant la disposition des i.nstallations, l'observateur (qui pèse, me-
SUreOUvacCUre
. ..) ne devant pas de déplacer si possible.
Unusconvénierr~uventmis
enavantpourrejeteroetypede~~~~uage
est la
cGpr&iation du ouir ; nous pensons qu'il ne faut pas exagérer ce fait et que les
avantages de ce Qrpe d'identifioation surpassent souvent cet inconvénient.
Unedifficulté plus réelle semble &tmleprc~bl&m
de Zacicatrisation en
zonehmide.Enzone
s&he,ellene poseengénérelpas
depmbl&m.Enzone
hmide, on veiUem si possible à mrquer au feu essentielknmt en saison
sècheetfmîohe~décernbre
- janvier en Afrique occidentale). L'évolution de la
.*. /
.,.

-5
plaie semsurveillée etdestraitemnts
externes hntiseptiques,r6pulsifs
pour les insectes,antibiotiques éventuellenwt) peuventaiderlacicatrisa-
- 1
tien.
*
Le @me type de tatouage peut être obtenu avec certains produits chimi-
ques etavecunmwquage àtrèsbassetempé~tum hzote liquide) tisler&
sultat n'est bon que sur les robes pigmentées ;nous préff5remns eng6r&m.l.le
marquageau feudans nos conditions dehclavail. surletermin.
Cmyons gmsou
peintwxs sont parfois utilisés sur les ovins et caprins.
Depetites~ues à feupeuventêtmutilisées
sur les cornes des bovins;
on peut égal-t mrquer sur les joues (2 chiffres ou lettres par joue, chez
leslxwins).
123- &ues ou boucles d'oreilles
--------1----1111--II-
Il s'agit de REUQXS c&. se fixent sur les oreilles ; il en existe un
gtxndnckbredanslecommce: les unes métalliques, les autres en mtière plas-
tique, certaines lisibles à distance . . .
Il y a lieu, d'après mtxxz ex&&mce, de tester ces différentes mrques
surplace,poursavoirsidans
des conditions données klimt,conditions
de
travail et d'élevage . ..) elles présentent une fiabilité et une p&e.rmité coxp-
tïbles avec les objectifs du pmgmmw.
Notre expémence,enCôt-ed'I~ireparticulièrerwrt,nous
afait?x&niz,
pouruntr~~ailenmllieuvillageois
deuxtypes demxques intéressantes :
a) Une n-arque métallique hc : s-tale Hauptne??)
Cettemarque se pose àlapince, à cheval sur le rebordde l'oreille kwin,
ovin ou caprin> ; elle est de petite taille et tient en gén6ml très bien ;
il faut une amtention de la tête pour lire le nu&& ; on peut acquérir des
L*
s~iesprts-~~esougr?aversoiarânésesn~~
à lademmde. Cetype&
mat&iel est relativemnt bon mm&.
bH.he~ueen plastique: pumilestrèsnckbxewctypesdemrqueenplasti-
que la- meAll.flex K!oopwoukckall)
nous adonné particuli~tsa-
tisfaction :
-facile à poser,
-lisible àdistance,
. . . / ..*

-6
- tient ComeIrtent,
- existeenplusieurstailles
avec contm-smyw,
. 1
-peut~AMvéeàLademandeavecuneencriespécialemaisexiçteétiSalement
en séries pr+marquées.
Las maques de qualité sont relatiwmmt couteuses.
Ions des conditions d'utilisation différentes (essais de courte durée ,
marques provisoires . ..> des rraques mins couteuses Itip-tag . ..) peuvent
convenir.
Diverses autres &thodes ont été utilisées avec plus ou mins de succès ;
nous citemns :
-les collier-s @xGne,cotie
. . . etcavecmGdailles oupamartes) ;
- les '$endentifsl' ont 64% expér.imnt&, accroches au fanon de l'animl. par
exemple.
13- Quelques exemples
131- Au CRZ de Emaké
-u-------w
a) SurleCentres&~~
: lesbovinsNdam&aienta~~Js tatis à
l"oreille du nu&o du père et de la mère ; ex : 193 X 321 ; le matri-
cule pop à f'anunek2. &ai.t.~$atouédanSl'autreCR?eluE! ; eX : 595.
Nxsn'awmsmintenuqueletatouageà lanaissamedunuméro~~
de l'animal chez les taurins Ndama ; chez les taurins baotié (oreilles
noiresfi+quentes) une marque métallique est posée à la naissance.
Vers le sevrage et de pr&férence en saison frakhe et &che (janvier) le
@JIE nw&m est tatoué au feu sud la cuisse gauche de l'animal.
b) En milieu villageois, nous avons retenu les boucles d'oreille plas-
tiques citées au panagmphe 123 ci-dessus. Le point iryortant est de
bienidentifierà chaquepassagedansletroupeaules
nufkosmanquants;
ceciestpossible gr8ce auxfiches individuelles des animmxkrtainstrou-
peaux ont fait l'objet de fichiers avec photog~~phies1.
. . ./ . . .

-7
les deux numéms (l'anciens et le nouveau) est prise en compte sur la*liste -
échange Mocument infomtique).
" .
132- "Kenn_ya beef record" - ILCA - 1977
em- ------1------1----_-------
- _
Dans un domm2nt méthodologique UWA 1977) relatif au suivi zoo&&ni-
que imformtisé dans les ranches duKenya,les chercheurs duCIPEWILUp&&
c!oniserrt :
4 une identificatim unique de tous les animux en rejetant les systèmes
mnplexes quifontintemmirdes codes années,des référencesauxas-
cendants . . .
b) des vs d'oreilles en &al inaltérable (1 % de pertes annuelles en
myenne 1 quipeuventêtre posées sur jeunes etsuradultes.
cl une mue à feu supplti* (avec le rrSme nu&m) sur la cuisse est re-
comnmdée pwr faciliterletmvaildeterrain.
1330Centre deRe&eWhes zootechnigues de Bi&la
------------l---c--------- -----w.--u-
Au Centre de Recherches ma-techniques de Kolda, en Haute-Casamance, au
!Sénégal,unsyst&neoriginala
ét6 retenupourl'identificationdestaurins
Ndam en milieu rural kîpport annuel 1979, CRZ Kr>lda).
Il s*agitd'm~eaufermuge sur les deuxcuisses de l'animl
pour:
-l'mifierdanssonmupeau,
-identifierletroupeau,
s
-iderrtifierle village.
Le sexedel'animl
est6galwntpris encompte danslenut&romtricul.e
0200 et suivants pour les Mes (date de nakxmce inconnue);
0100 et suivants pour les falles (date.de naissance inconnue).
Pour les anirmux de date de naissance connue, les deux dernim chiffres
de l'année sont portés (79 pour 1979).
Onobtientdonc : .
Cuisse droite :
VF
-U
. . . / . . .

-8
Culsse~auChe:Nd~~i~edel'~:4c~~s
ex : 0211(Ir$le de date denaissance nonconnue)
cx : 7930 (femelle née en 1979)
Cesystbnous semblequelque peucompliqué.
134- Pmlet d'identification des ovins au Sénégal WERV, 1980)
-a- -~--~-------------~~~~~~~~~~~~~~~
-0
Unpmjetr&xmmt&abliparle Service de Zootechnie duLabomtoire
national de 1'Elevage au Sénégal (Note technique, octobre 1980) &Voit le
tatouage de 10 chiffres dms l'oreille des ovins pour enregistrer :
- leur origine (2 chiffres codés pour le D6partement),
- leur mce (2 chiffres codés)
-leurann6edenaissance(2chiffrescodés)
- le rnm6r0 propre de l'animal (4 chiffresE.
IlestprGkude
centzM&erles
déclamtions de naissance (et fan&-
tation) dans les Cenms de Recherches ( l@lda pour les ovins Djallonk6),
\\
avantlacréationd'un
servicenational.
14- Disfxssion
Ilpamit souhaitable,àla l~è~del'~rï~eaoquiseparcertaj-
nes opérations fonctionnelles sur le terrain, de s'orienter vers des systèmes
d'identification aussi simples que pssible au niveau de l'elevage. La série
nw&rique unique khrmologique~ est xxcmmr&e pour les struchrre s identi-
fiées : station, ferme, ranch . . . etc. Cette simplicité limite les risques
d'emur et ne @juge en rien de la prkision du fichier lui-&~~ qui compor-
te les informations zootechniques telles que : sexe, date de naissance, race,
izrxqeau, ascendance.. .
Concernant les IS%~I&S pratiques de ~uage,différentes
solutions effi-
caces existent qu'il
fautadapterauxconditionslocales

bace,couleur,struc-
turc concernée . ..>. et, dans certains cas, associer entre elles kx : tatmage
oreille à la naissance puis au feu, au sevrage...).

-9
II - LE CONTROLE DES PERFORMANCES
- 1
2/1- OE!%nxTIFS, C2lWXE%SACmLER
. ^
Avant d'aborder quelques exemples prkis ~US rappelons quelques mticms
géhales qui poursuivent le débat amrcé ci-dessus dans l'intiuction de
ce rapport.
2/1/1 - Obiectifs
- -œ-œ-
La définition des objectifs d'un pmgmmw zootechnique donné doit faire
l‘objet d'une réfkxion préalable &ieuse ; ce n'est pastoujoursle cas sur
le terrain aù les objectifs sont parfois insuffisamment irkntifiés h@m dans
certaines stations). Ceci comgmte d'ailleurs quelque difficulté car ils ne
sont pas toujours hidents chez les éleveurs eux-rr&mes. De plus les objectifs
évoluent dans le tanps et le sélectionneur doit parfois s'intéresser
aujoti'hui à des caractères qui seront utiles demin.
2/1/2 - Caractères à conWlw
-------œ-----u------
Les caractères seront choisis en fonction des besoins des utilisateurs.
On s'inté3-essera~iculièrernentawccaractèresayant~
hpwtance
éconoxniq?.ie :
- performnces de reprcdwztion
- qualités d'élevage : adaptation, viabilité, résistance aux tiadies...
-croissance
-productionlaitière
-é@itwkauixavaïL
- qualité des carcasses
- efficacité alimentaire...
. . /. .**

Certains caract2res phénotypiques en relation avec la tradition ou les
habitudessociologiques
devront parfois Gtre considérées : cornes, bosse, robe,
taille... Pour cetaines fetes, par exemple, et pour une quantit6 de viarde
- .
mmpamble, un muton plus gmnd sera plus ap&ci.6 et mieux payé.
Il est utile de rappeler enfin que les caractères sur lesquels on veut
travaiuõrnedoivéntpasê~trr>p~~~et qu'ilsdoivent&trehi~hi-
~6s. Il faut en effet se souv~ que la prise en compte de crit&res de choix
ph&otypiques hz-mnplesm~eux : mbe? fait perdre de l'efficacité ;ii la
&lection sur les autres camctèms classês ensuite : productivité, f&otité,
croism32e...
2/2 - MEXWDES DE COm3-: DES PERIUWIKES
2/2/1 - Problème général
-w------- v---w..
Les ptocoles qui semnt élabor& dépendent des cotiitions de travail.
Ainsi si l'on peut envisager des pmtocoles relativement kmrds en station
(pesées hekd~ires par exemple) ceci est exclu chez des éleveurs privés.
De plus le contrainte finamike joue un r6le important nous 05l.igean-t à
envisager un compromis entre la @cision des observations et leur oaeit.
La méthodologie à appliquer devra dorer tenir cor@e de la facilité et du coût
des opk%atims de collecte.
2/2/2 - Performances à contiler
-l----u---------------
Nous pmposons ci-a@s un tableau assez gé&ml qui met en regard les
mtions que l'on veut suivre ou &iorer et les contr6les et les informatîms
à collecter. Nous nous plaçons dans les conditions de ms pmgramnes d'hvage
du bétaiJ. trypm&olérant, avec un ordre hi- indicatif qui semit à
ajuster selon les situations.C'est~~~qui~~~ttrop
denotions simltanément ; les objeztifs essentiels devront être mdéfinis
selon les pmgmmnes et les conditions de tmvail.
. . /. .,.

- 11
P
Table-au : Protocoles de contr6le des perfonrances
Notions 3 étudier
.
Informxtims àcollecter
I
-
!?rtxIuctivité
numérique
EvènementsdansSetrwpeau
:
- F&otiité des m&es
- Naissarw3es
- Pr&0cit6
2's
- Age à la mise-bas
- kmgivité
-"W
- Camihw des fmelles
- r4Twtalité
- Mmtalités
Fmductivité pond-e
Pesées ou mensumtions en relation avec le
- Croissance
poids = I%Smè~thodci.que
- WxynStrie)
- Wds de cessim
EWductivité de viande
- Ekploitation du tmupeau
Evhwments : ventes, abattages...
- Qualités des carrasses
Ebids carcasse, compositim de la camasse,
qualité de la viande...
ités d'élevage
- Maptatiori
Cowtiement et santé des animux : évhmezrts
- Rusticité
sanitaires, cont&les parasitolog*es...
- Hxbidité
- Qualités maternelles...
survie des prwhits
Production laitih
Quantité et analyse de lait
5fficaci-G alimentaire
Quantité d'aliment - Valeur des rations
konomie du tyoupeau
Par~treséconoti~es
GS.x -Coûts...)
. . . / . . .

- 12
Observations
a) hns ce.tableau assez gén&al. nous avons évoqué des contrôles sanitaires
qui ont fait l'objet de conmnications antérieures, Wus n'insistons pas
-. .
ici, si ce n'est pour rappeler que ces contrX3les sont essentiels, en mla-
tion avec les contrôles zootechniques, pour~uneévaluationdela
trypa.mtolér53me.
b) Certains cmntr6les évoqués sont l'objet de travaux ex$rimmtaux précis
cpine sontactuellmt possibles qu'en station jpar exemple : *si-
tion des carcasses Wkossage ou test @hisI efficacité al.immtaire :
relatiun entre la valeur nutritive de la ration et la performnce
pmxiétie...).
213 - 9ilTEJIQuES E-XEMFUS DE CmIa: DES PERFORNINCES
Nous citerons b&vement quelques exemples de contr6le des performances
exécuti?k, en station, en mnch ou en milieu villagmis.
2/3/1 - C,R;Z, de Ekmké
--------m-c1---
a) Conlx6les de rmrtine sur les tmu~ux d'élevage
-_----_-----_--c---------------- m---I-..----- w
CU~IR l'enregistremnt des évènements dans le troupeau haissames,
maladies, mrtalités), le protocole de base prhoit une pesée mensuelle
(à jour fixe) de tout le tmupau ; c'est le cas dans de ncmfireuses stations.
Cette opération n'est pas fastidieuse ni oooteuse si les installations sont
bonnes et elle permet de plus un contAle mensuel d'effectif et des interven-
tions zootechniques ou sanitaires : mrquages, castrations, remniemnts de
-v
troupeau, sevrage, détiquage, vaccimtions, soins, etc...
Des observations plus cmp&tes peuvent @tre effectuées dans le cadre de
protocoles particuliers.
. .
/
. ..m

- 13
b) Protocole de co~ison des a@udes à la production de viande de
-0-0-0-0----w-m- -0-0B-------s
------m-----m ----------------------
Qpups génétigu~~ (LEOSE, C.R.Z. Bouak& 1979)
-- --w-w
Dmsunessaipwticuliernmé surunecentainedetaurillons relevant
de 4 groupes génétiques différents Baoulé, Ndam, MérG et Zébus), le protocole
expérimental@%oyait
:
- observations sur le cormpor(tement
et %vèmts"
-évolutionpondérale : peséeshebdomadaires
pesées de référence (3 jours consécutifs) toutes
les 4 saines
- en stabulation : contr6le des mtions consmné es par lot : pesées des ali-
mnts distribués et des refus (foin, tourteau, sels minéraux)
- examens parasitologiques et mesures d'h&&ocrites périodiques.
- à l'abattage : pesées des demi-camasses et du cinquième quartier
: mensuration des carcasses
: test sur la llème côte et désossage d'un échantillon de
demi-carcasses (2 par gmupe g&étique)
2/3/2 - lknya beef records (ILCA 1977)
--- -0----0---0-0-
Ihns le suivi zmtechnique des ranches du Kenya effectué par le CIPEA
(voir ci-dessus), il est prévu d'enregistrer les informtions suivantes
(toutes ne sont pas indispensables au tmkkment) :
a) des pesées pkiodiques effectu6es w une équipe s$kSalisée qui se déplace
de ranch en ranch (%bile unit") et qui détermine les animaux à peser.
. . /. ..*

- 14
b) Repr&uction : Naissances - barquage-pesées si possible), mxwements des
taureaux kxtr6es et sorties dans les &wp+zaux)
entrée des génisses dans les troupeaux, saillies observéesM
ki.ps@ble)
cl santé : mzhdies, vaccinations, mx?alit&
d) Conduite : sevrage, castration, marquage au feu, écornage..,
e) Alimentation : changementdepâturage:
suppliments, pblèmes, etc...
f) Ihwements'd'animwx : Achats, transferts, ventes, vols...
2/3/3 - m milieu villageois
-w-----Y------ I--w
Nous citexwns à nouveau co~11(1he exemple du travail en milieu villageois, le
protocole appliqué par l'équipe du C.R.Z. de Eoua]Q travaillant dans le Nord de
la Côte d'ivoire.
L'identification étant réalisée et vérifiée comne nous l'awns vu
ci-dessus, des observateurs assurent les observations suivantes dans les
troupeaux (l@ctoccle léger") :
a) le relevé deS'naissawes : un passage par sekne permet des observations
personnelles et une enquête auprès du berger
b) la détermination de l'âge : observation de la dentition pur les anirxwx
dont la date de naissance n'est pw connue
c) Pesées ei mensurations
- une pesée aussi proche que possible de la naissaxe (double pesée sur bascule
pèse-personne 1
..* /
..*

- 15
- une pesée vers 3 mis (demmdh par l'ordinateur qui émt la liste-échnge)
- untourdepoitrine
vers 111~6s (demandé par l'ordinateur) pour apprécier
la croissame avant que les mâles soient castr& (chaque mensurationest en
général demrdée deux fois de suite pxr des raisons de liaison entm
l'ordinateur et le terrain ;cecipemet égalementunev&ificatim).
d) Les contrY3les d'effectifs
Inventaires réguliers : l'ordinateur envoier6güL.ièrmentdes inventaires
mis à jour àvérifier et compléter surleterrain.
NOTA:& seuldocumentsert autievédesdifférentesdonnées
;il est émis
par l'ordinateur et appelé "tiste-6&mge1y ; il est mmpli par l'obsematem,
ptis revient à l*o*tew-~quivérifie et enxxgistre les données tr&ses.
2/4 - DISCUSSION
l%wcor~lurecechipitre
surlecont&ledes performncesrmsrappelons
guelques points essentiels qui découlent des exemples alxm%s.
- Le contr6le des perfommces doit être conçu dans un cadre donné, en fonction
d'objectifs bien identifiés.
- Il doit être adapté aux conditions de travail :
- installations, pezàormel
- structures dans lesquelles on intervient...
- Il doit comerr?er des caractères économiques.
- La~~eret~edoitreFirésenterunco~~~s entre laprécisiondes '
ixxhrmtions collectées et le coQt de cette collecte.
. . /
. . . .

- 16
AinsiS. nvestpastoujours itxlispmsable hirentahle) deprémirdes
I f
bascules dans ms pmgrames. Il existe des formles karyrktriques acceptables
.
(Atlas de baryxhie C.R.Z. de E?ouaké. 1980). Il est également pxsible d'éta-
. *
blir ces relations sur des échantillons reprhentatifs pour une rmvelle race
~étudier.Nouspcuvons
égalementrappelerque dansdermbreuxpm~s
.:
anciens (et parfois encore en usage) il a été donné trop d'impmtame aux
données pondérales et staturales (pesées et msurations), alors que des
observations fomhwntal es sur la muctivité numkique ou sur l'adaptation
Wkistarmze aux mladies...) étaient insuff'xsamnent enregistrées.
III.- CONCLUSION
Nous avons d'aM essayé de situer la finalité du contrble des perfclr-
mances qui suppxe, en général, une bonne identification des animmc.
&mernant cette identification nous avons discuté le principe de cette
opération, concluant en faveur de systèmes simples sur le terrain k&ries
numériques) et dissociant l'identification propre hum& mtricule) du fichier
zootechnique plus complet: açcendame, sexe, origine, race, etc...
Nous avons décrit certains systèmes pmtiques de marquage qui doivent être
adaptés aux conditions de travail, et souvent associés.
'lhxitant du contr$le des performnces, nous avons rappelé l'importance
capitale d'une m&mdologie adaptée aux objectifs et aux conditions du
L
~~~gramm. Il faut tenir compte du coQt des cont&les et des problèmes d'inter-
px&ation des &sultats. On trouve erre trop souvent des pmgmmes d'obsemra-
ticmscoQteuxetlourdsquiontété
conçus de façonthéorique sans envisager
objectivement le tmitmt de l'informxtion ni son intér&t effectif pour le
développemnt de l'élevage de la région considérée.

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B I B L I O G R A P H I E
S O M M A I R E
C.R.Z. Eh&&, C&e d'Iv&-e - Rapports annuels et notes techniques 1976 à
1980.
IWA-KenyaE3eef~3~~~s - Field &mUzook Nairobi,1977.
CIPEA/ILCA - L'&levage du bétail trypmotolérwt en Afrique occidentale et
cm-e - 2 tomes Addis-A@n 1979.
FQIVEY (J.P.1, LhNJXIS CE.), SEITZ (J.L.1 Synthèse des recherches barymétriques
sur les races lmvlnes de C&e d'ivoire, C.R.Z. E3ouaké - W%ogo 1980.
et Atlas de hymétrie (tableaux destinés aux encadreurs sur le terrain).