---- * -------- REPUBLIQUE DU SENEGAL ...
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REPUBLIQUE DU SENEGAL
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Ml,NlSTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
ET DE L’HYDRAULIQUE
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INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES
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DEPARTEMENT DE RECHERCHES
SUR. LES PRODUCTIONS
ET LA SANTE ANIMALES
- - - - - - - - - - - -
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
EPIDEMIOLOCIE DES TREMATODOSES
DU BETAIL DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA
(SENEGAL)
Par
Oumar Talla DIAW
Mouhamadane SEY E
Y’oussouph
SARR
R E F . No 691PARASITO.
OCTOBRE 1990

R E S U M E
--o()o---
Des enquêtes effectuées en 1984 et 1985 ont permis d’étudier
I’épidémiologie des Trématodoses du bétail dans la région de Tambacounda.
- Détermination de la nature et des taux d’infestation du
bétail au niveau des abattoirs de Tambacounda. Dans l’ensemble,
les Trématodoses ne sont pas très importantes, la Distomatose, affection
la plus grave est presque inexistante. Seules fa SchistosomQse et
la Dicrocœliose bovine ont des prévalences un peu élevées de 15 à 28 %.

Chez les petits ruminants, la Schistosomose prédomine avec une prévalence
de 16 9,.

- Identification des Mollusques dans les différents’ points
d’eau et étude de leur raie épidémiologique.
La région de Tambacounda est une zone où les Trématodoses
animales ne sont pas très développées bien que l’écologie semble
favorable à certaines espèces de Mollusques qui n’interviennent
pas dans I’épidémiologie.
MOTS CLES ! Bovin - ovin - caprin - Mollusques - Trématodoses -
Epidémiologie - Tambacounda - Sénégal.

EPIDEMIOLOGIE DES TREMATODOSES
DU BETAIL DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA
(SENEGAL)
Cette étude dans la région de Tambacounda fait suite à
celle entreprise dans la région de Saint-Louis (1) et de Kolda (3).
La région de Tambacounda est située dans la zone Nord-soudanienne,
entre les i&ohyètes de 800 et 1 000 mm. Les températures les plus
basses de l’année sont enregistrées en janvier, alors que le mois
d’avril est la période des plus fortes températures (Tableau 1).
La saison des pluies dure 6 mois de mai à octobre. En moyenne,
on note une pluviométrie de 900 à 957 mm (Cf. Tablea u 1).
Les activités pastorales portent essentiellement sur l’exploitation
de bovins Ndama et Djakoré (métis Ndama x Zébu) de petits ruminants
(moutons Djallonké et chèvres Djallonké ou chèvre du Sahel).
La région est constituée par les 3 départements :Tambacounda,
Kédougou et Bakel.
Dans le Département de Tambacounda, le réseau hydrographique
n’est pas très important.
Le Sandougou, marigot rattaché d la Gambie, est temporaire,
il est en eau de mi-juin à novembre-décembre. Le lit est sinueux
de Sandoumana à Maka, le fond est argileux. II est fortement fréquenté.
Le marigot de Koussanar se rattache au Sandougou de Fadiacounda
à Koussanar.
Le Niaoulé est le 2ème cours d’eau très fréquenté pendant
l’hivernage,
il provient de la Gambie. Fond argilo-latéritique, il
alimente 3 mares temporaires gardant l’eau pendant 4 mois jusqu’en
septembre-octobre : ce sont les mares de Dioundala, Belel Demba
et Casadala.
.-
A part ces deux principaux cours d’eau, il existe beaucoup

-2-
de points d’eau qui sont des mares temporaires créées par le débordement
de la Gambie.
Au niveau de Geneto, il y a la grande mare de Diadala
à fond argileux, fortement fréquentée et gardant l’eau jusqu’en
octobre-novembre.

II existe d’autres mares moins importantes :
Diadarou et Fetecou .;
Tous les autres points d’eau sont constitues par des mares
temporaires alimentées par les pluies.
L’écologie de ces points d’eau joue un rôle important dans I’épi-
2&dl3jagie cks Tf-&Tlat~s huaim e t aniwfes &ns cette zone?.
Des enquêtes ont été réalisées dans le Département de Tambacounda
pour étudier I’épidémiologie des Trématodoses du bétail : infestation
des animaux (nature des parasites, taux d’infestation et charge parasi-
taire) ; écologie et biologie des Mollusques hôtes intermédiaires (systé-

matique, biologie, répartition et rôle épidémiologique) .

T
-3-
TABLEAU 1 : PLUVIOMETRIE (en mm) ET TEMPERATURE (en “C)
ENREGISTREES A TAMBACOUNDA EN 1984
(Données de la Météorologie Nationale)
MOIS
0
Données
climatologitp:
A N N E E
1 9 8 4
b-
Témpératures
maxima
33,6
35,8
38,3
40,7
39,6
35,l
32,3
33,4
32,3
-T-
35,6
36,8
33,4
Tempbratures
minima
c17,9 19,5 23?5 25,8 27,4 24,5 23,0 23,1 22,6 22,2 19,l 16,3
Prlkipitations
-
, - , Tr , - j 19,8 !125,6 j162,7 , 73,4 ,151,6
56,9
00,l
590,l
A N N E E
1 9 8 5
32,6
37,l
38,l
39,7
40,4
37,l
33,l
31,3
31,9
35,9
36,8
32,l
“~w-~pCratures
:qinima
18,2
20,o
23,3
24,3
25,6
25,7
23,4
22,7
22,3
23,0
19,3
18,3
+---
Ihtlcipitations
0,l
-
-
Tr
Tr
20,6
93,8
223,8
207,l
a2
-
00,l
553,6

_...-
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___.. _. _. . -. _ - -
-.
-4-
l - M A T E R I E L E T M E T H O D E
Cette étude épidémiologique est réalisée à partir d’une part,
des observations faites sur les animaux abattus aux abattoirs de
Tambacounda, et d’autre part, des prospections malacologiques dans
les différents points d’eau de la zone.
a) - Etude de I’infestation naturelle des animaux
Des enquêtes régulières sont effectuées au niveau des abattoirs
pendant 15 mois (d’octobre 1984 à décembre 1985) à raison d’une visite
de 7 à 10 jours par mois. D’autres observations ont été faites en 1981
au niveau des abattoirs de Tambacounda.
Observation du foie, du mésentérè et de la panse de tous les
animaux abattus pour mettre en évidence les différents trématodes.
Cette observation macroscopique est complétée par une étude micros-
copique (observation entre lame et lamelle de fragments de parenchyme
hépatique et du produit de raclage de la muqueuse de rectum) pour
la différenciation des Schistosomes par leurs oeufs.
Ainsi, les différents trématodes sont identifiés. Ce qui permet
d’établir le taux d’infestation pour chaque espèce de parasite chez les
bovins, les ovins et les caprins.
. . . I . . .

-5-
bl - Etude malacologique
détermination et infestation naturelle
Des prospections malacologiques sont effectuées à Tambacounda
et environs (fleuve, marigots, mares, etc.. .) . Tous les Mollusques,
fixés sur les plantes aquatiques, sur les débris végétaux, au fond
et autres, sont récoltés et conservés dans des pots de prélèvements.
Ces Mollusques sont ramenés au Laboratoire pour identification (déter-
mination suivant la clef de MANDAHL BARTH (6) et de BRQWN (1)
puis confirmation par le Danish Bilharziasis Laboratory). lis. sont
groupés par espèce et sont tous comptés. Une grande importance
est accordée aux gastéropodes pulmonés.
Pour l’étude de leur infestation, ces Mollusques sont exposés
à la lumière du soleil ou d’une lampe pendant 10 à 15 mn pour favo-
riser la sortie des cercaires. Ces dernières sont alors récoltées
et identifiées suivant la clef de FRANDSEN (5) et par la Chetotaxie (8)
et/ou I’infestation expérimentale d’animaux permettant d’obtenir
des trématodes adultes.
Ainsi,
pour chaque espèce de Mollusque récolté, on détermine
fa nature et le taux d’infestation parasitaire, ce qui permet de fixer
leur rôle dans la transmission des trématodoses.
Une étude de la résistance à la sécheresse de certains Mollusques
a été entreprise au niveau de 3 mares temporaires : biologie et
dynamique de populations (4).
. . . I . . .

. -.------- _
_...I_--..-.~I
..-.-.-. _._^ ,. .
.._,-.--..--.--.-----
-.-.
-6-
I I - R E S U L T A T S
2.1 - Trématodoses du bétail
-
2 . 1 . 1 - Principaux trématodes
a) - Bovins
. Canaux biliaires : Fasciola gigantica, DicrocœliLim hospes
. Appareil circulatoire (veines mésentériques) : Schistosoma bovis,
Schistosoma curassoni
. Panse : Paramphistomum microbothrium, Cotylophoron cotylophorum,
Carmyerus spatiosus
b) - O v i n s - C a p r i n s
. Canaux biliaires : Fasciola gigantica, Dicrocœl.ium hospes
. A p p a r e i circulatoire : Schistosoma curassoni
. P a n s e : Paramphistomum microbothrium.
Les e pètes de trématodes sont peu nombreuses surtout au
niveau des petits ruminants.
2.1 .2 - Taux d’infestation (cf. Tableau 2)
Pendant cette période d’étude, les taux d’infestation les
plus élevés sont ceux observés chez les bovins (757) où les affections
les plus importantes sont celles dues aux Schistosomes et à Dicrocœlium
hospes. Chez les petits ruminants (336 ovins et 457 caprins), la
Schistosomose est la plus importante. On remarque que la Distomatose
est presque inexistante aussi bien chez les bovins que chez les
ovins et caprins (cf. Tableau 2).
. ../...

-7-
En avril 1981 (7), sur un total de 129 bovins observés, on
a enregistré les différentes prévalences :
D i s t o m a t o s e
- - - - - - - - - - - -
.
> 0%
. Schistosomose ----------->
22,48 %
. D i c r o c œ l i o s e - - - - - - - - - - - - >
50,38 %
* Paramphistomose -------->
10,77 %
Chez les petits ruminants, seuls les caprins sont infestés :
3‘26
% de Schistosome.
Dans l’ensemble, la situation n’est pas alarmante, les taux d’in-
festation sont faibles ainsi que les charges parasitaires. Le pouvoir
pathogène des parasites les plus répandus : Schistosomes et Dicrocœlium
est moins grave que celui de la douve (Fasciola gigantica)
L’épidémiologie de ces différentes affections est fonction des
points d’eau fréquentés par le bétail.
Ces derniers sont presque tous constitués par des mares tempo-
raires alimentées par les pluies et sont en eau de juillet à octobre.
C’est à cette période où les Mollusques hôtes intermédiaires sont
les plus nombreux pour assurer la transmission. Les taux d’infestation
les plus élevés se situent après la saison des pluies.
. . . I . . .

--8-
TABLEAU 2 : TREMATODOSES DANS LE DEPARTEMENT DE TAMBACOUNDA
(Abattoirs de Tambacounda : octobre 1983 à décembre 1984)
AFFECTIOih’S
1) 1 STOMATOSE
SCHISTOSOEIOSE
DI.CliOCOFI
,, IOSF
L>
f’AIIAhlf~lllS’I’OEIOSI:
ESPECES
ANIMALES
OVlNS
0/56
Y/.56
1/50
I /:c,
(133)
s o i t 0 %
s o i t 16,07 i;
s o i t 1,78 %
s o i t
l,iH ‘/a
CAPRINS
l/lOO
11/100
21100
(381)
soit 1 %
s o i t 11 9,
s o i t
2 'j/
l
2.2 - Etude malacologique (Cf. Tableau 3)
Les enquêtes malacologiques ont éte effectuées à Tambacounda et
environs au niveau des marigots, mares et divers points d’eau durant
les différentes saisons, mais surtout à la période des pluies : de
juin à décembre.
Le choix des principales stations de prospection et de récolte
a été guidé par l’existence d’agglomérations villageoises et de popu-
lations animales au voisinage de ces points d’eau.
La plupart de ces points d’eau ont la particularité d’être tempo-
raire et ne sont fonctionnels que pendant 4 à 6 mois dans l’année,
ils connaissent une forte fréquentation humaine et animale. Ces
Mollusques doivent s’adapter à ce cycle court de l’eau afin d’assurer
la pérennité de l’espèce et jouer leur rôle dans la transmission des
trématodoses humaines et animales.
. . ./ .*.

- 9 -
2.2.1 - Zones de prospection et de récolte
Les points d’eau se répartissent en plusieurs zones, les uns
sont en relation avec les quelques marigots de la région ; d’autres
sont uniquement alimentés par les pluies.
a) - Zone de Tambacounda
Ont été identifiées,de grandes mares à fond argilo-latéritique
comme Fétéboké, Mayel Dibi, Pigna, Sory et Médina Niana. Seul Mayel
Dibi est alimenté par le marigot Sandougou. La végétation n’est pas
dense, et se compose de nénuphars et de Pistia. Certains gardent
l’eau jusqu’à novembre-décembre.
b) - Zone de Missira
II n’y a pas beaucoup de mares dans cette zone, et elles sont
moins grandes et peu profondes. Ce sont les mares de Bancouma,
Hamdalaye et Saeko.
c) - Zone de Neteblou
Ce sont de petites mares à fond argileux, peu profondes :
Fafadjba et Neteblou. Diadala est plus grande et alimentée par le
débordement du Geneto.
dl - Zone de Sinthiou Malem
II y a la grande mare de Sinthiou Malem passant sous le pont
et alimentée par le Sandougou. Puis une autre mare plus petite,
Bambaradougou qui est peu fréquentée.
. . . / . . .

--lO-
e) - Zone de Nioulé
II y a 3 grandes mares qui sont alimentées par le débordement
du marigot Nioulé : ce sont Dioundala, Belel Demba et Casadafa;,
Tous ces point d’eau connaissent souvent de fortes fréquentations
humaines et animales de par leur situation à proximité des habitations
ou sur la route des parcours du bétail.
2 . 2 . 2 - Mollusques récoltés
Dans l’ensemble, beaucoup de Mollusques ont été récoltés,
et ils se répartissent en 7 espèces qui sont :
- Bulinus forskalii (Ehrenberg, 1831)
- Bulinus umbilicatus (Mandahl Barth, 1973)
- Bulinus senegalensis (Müller, 1781)
- Bulinus. globosus (Morelet, 1866)
- Bulinus truncatus (Audouin, 18271
- Lymnaea natalensis (Krauss, 18481
- Gyraulus costulatus (Krauss, 1848)
-
-
Toutes ces espèces sont rencontrées sur la végétation environ-
nante, les débris végétaux, ou divers supports et aussi dans la
boue de certaines mares.
2.2.3 - Densité de population et variation saisonnière
B. umbilicatus et B. senegalensis sont les espèces les
plus fréquentes. Elles sont récoltées en grand nombre et dans
presque tous les points d’eau, surtout ceux à fond iatéritique.
. . . / . . .

e
-ll-
TABLEAU 3 : MOLLUSQUES RECOLTES DANS LES DIFFERENTES
MARES PROSPECTEES
Ihncouma
11. umbili.catus - H. f o r s k a l i i
?!issi r;~
ll:1mtf;1 layc
11 . umbili.catus - Gyrnulus - 1%. senegnlensis
!;;lC~k<i
II . sc1K!gnlcnsls
- 1’~. forskalt 1 - I,yrnnac~:1 - Cyrn\\llus
l+‘;rfadjiba
B. globosus - B. umbilicatus - B. truncatus
‘:,,>,:
I!i4dnla
B. senegalensis - B. forskalii - Gyraulus
Nt.trblou
B. senegalensis - B. umbilicatus - Lymnaea - B. truncatus
Sinttliou Malcm
B. umbilicatus - B. senegalensis
:‘i!:t-l*i!~‘i h!nl(~l’I . Bambaradougou
B. umbilicatus - B. truncatus
DiorJndala
B. senegalensis - Lymnnea - Cyraulus
‘<iilLll,’
Relel Demba
B. senegalensis - Lymnaea - R. umbilicatus
Casadala
B. Umbilicatus - B. truncatus
Yarc 1
B. senegalensis - B. forskalii
Xi:l<li?U~<h.
!larp 2
B. senegalensis - B. truncatus - B. forskalii.

-12-
B. forskalii, B. globosus et B. truncatus sont plus rares
et moinsabondants. On les rencontre dans certaines mares à fond
argileux.
Les Cyraulus sont récoltés en petit nombre surtout dans
la végétation (Pistia) .
Les Lymnées sont les espèces les plus rares. On les trouve
au niveau de quelques points d’eau à proximité des marigots.
Le maximum des populations de Mollusque est rencontré en
août ou septembre après les premières pluies de juin-juillet car
les mares sont presque toutes temporaires. Cette dynamique des
populations de Mollusques est gouvernée par le rythme des précipi-
tation et l’assèchement de ces points d’eau.
Les Bulins sont plus adaptés à cette écologie et ils constituent
l’essentiel de la population malacololgique. Lymnaea natalensis est
très rare et se localise dans les points d’eau permanents.
2.2.4 - Ecologie et rôle épidémiologique
Une étude de l’écologie des Mollusques a été réalisée afin
de préciser leur comportement au niveau de ces mares qui s’assèchent
6 à 8 mois dans l’année.
Trois mares ont été choisies et leur populations étudiées
pendant 2 ans.
Les résultats montrent que B. umbilicatus et
B. senegalensis peuvent résister pendant 6 à 8 mois à l’assèchement
des points d’eau, et que ce sont les Mollusques de taille moyenne
qui sont les plus aptes (4).
l
. . . ..,

-13-
Pour ce qui est de I’infestation des Mollusques, seuls les
B. umbilicatus se sont révélés infestés dans cette zone d’étude
(transmission de S. haematobium et S. curassoni) . En 1979, le
service des grandes endémies a enregistré une prévalence de 57 “0
de cas de Bilharziose urinaire à S. haematobium au niveau des
populations du département de Tambacounda. Les autres Mollusques
hôtes intermédiaires potentiels de trématodes d’intérêt vétérinaire
et médical, ne jouent ici aucun rôle dans le transmission de ces
affections.
. . . / . . .

-14-
D I S C U S S I O N
Dans l’ensemble, les Trématodoses ne sont pas développées
dans cette région. La distomatose qui est l’affection la plus grave
est presque inexistante, et ceci correspond bien à la rareté de
Lymnaea natalensis qui est hôte intermédiaire de Fasciola qigantica.
La plupart des points d’eau sont des mares temporaires qui ne
sont pas des habitats favorables à la Lymnée.
La Schistosomiase à Schistosoma bovis et S. curassoni est
plus fréquente et se rencontre aussi bien chez les bovins que
chez les petits ruminants avec prédominance de S. curassoni. En
effet, B. umbilicatus hôte intermédiaire de S. curassoni à une
répartition plus vaste et est plus abondant que B. truncatus et
B. qlobosus. B. senegalensis qui a la même distribution que
B. umbilicatus, ne joue ici aucun rôle dans la transmission des
trématodoses. On constate une certaine regression de ces affections
entre 1981 et 1984 (Schistosomose, Dicrocoeliose et Paramphistomose) . (7)
La distribution des Mollusques,:et leur abondance sont des
facteurs très importants dans I’épidémiologie de ces trématodoses.
Dans la zone de Kolda où l’écologie est plus favorable aux Mollusques,
les trématodoses sont plus fréquentes avec :des .prévalences de
35 9, et 36 0, pour la Distomatose et la Schistosomose.
A Tambacounda, les affections parasitaires ne sont pas très
développées et ne constituent pas une contrainte majeure pour
le développement de l’élevage (7).
. . . I . . .

.
.
-CV
-15-
.-
C O N C L U S I O N
Les Trématodoses du bétail ne sont pas très développées
dans la région de Tambacounda. Les prévalences sont très faibles,
et la Distomatose, affection la plus grave, est presque inexistante
(1 à 1,5 “0).
La Schistosomose et la Dicrocoeliose sont les plus fréquentes
(15 et 28 8) mais les charges parasitaires sont faibles et elles
ne confèrent pas à l’animal une affection grave.
Ces affections ne constituent pas une contrainte majeure
à l’élevage dans cette zone.
Cependant, cette étude a été riche d’informations en ce qui
concerne l’écologie des Mollusques hôtes intermédiaires de Trématodes :
adaptation et résistance à la sécheresse en zone nord-soudanienne (4).

._.-.-_--__
-_ -
. ..-_. .._._ - - -....- ^- . -..
. --_. ^ --.-.--_.---
-16-
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