ETIXIES COrlP,ilRT,TIVES SUR LES BOVINS ...
ETIXIES COrlP,ilRT,TIVES SUR LES BOVINS IJD,',kl/A
DE HAUTE CASI\\MANCE POLIR CV/\\ILUER LEUR TRYP?\\NOTOLERf,NCE
EN FONCTION DE I-A ROBE.
Pnr : S.M. TOURE ++, F4. SEYE +, E. GUEYE +:+
et FI, DIAITE ++*-x*
Avec :Lc, collaboration technique de T. DIEYE.
1- INTRODUCTION
Le bi:tnil taurin dc Afrique de l'Ouest est g~nZrclcmcnt divisl en deux
groupes : les bovins b cnrnes longues, reprt?scntcs par les Ndemn et ceux à
cornes courtes locnlis<s principalement dans les p~ys du Golfe de Guin&e.
Les Ndnma, surtout frCquents en Guini:c,
au M;ili et r7u S&n~gal prusentcnt
une grande diversitc d;;ns Za col.orr:tion de 1~ robe (4). Ccpendsnt, dons 10
sulection ct la multiplication clirig3, seul2 la robe fauve est hobituellemcnt
retenue.
Les raisons ovcncEcs pour justifier ce choix sont :7u nombre de trois :
cotte robe est ccllo du troupcAu d'origine : elle est be,;ucoup plus rccherLhGc
par les pays qui importent des Ndnma
; enfin elle sorriit lice à unc plus
gronde rcsistancc à l'figord r!cs Trypanosomiases.
Toutefois,
le choix d'un seul type de robe limite consid&r::blcment 1'6tendue
et 125 possibilitus de sclection et de multiplication. Ccl~ justifie l'impor-
tnncc de vhifier si 1~ tryp;notolèrznce cet, ou non, lii?c 3 un phznotypc
donne.
A priori il ne lc semble pris puisque dans les r(.gians infcsttks do
c
glossines, 2n Hauto-Cnsnm,nc<: notemment, 1~s Clivages tr.Tditionncls comportent
t
des Nd;:mv trCs divers clans lc.urs ph6notypes et qui se comportent de faFon
Ggnlc; dans cc milieu. Il faut ccpcndont dos preuves biologiques pour l'affirmér.
VA-----.
----
- Institut sencg.!lois de Recherches ngricolcs - L,Lor,;toire nation::1 de
1'Elevngc et do Hcchurches v6t2rinzircs, DAKAR * t:t Ccntrc de Recherches
zootechniques de Kolrln ++*.
- Ecole inter-dt-ks des Scicnccs ot ilbdecine v&tLrin.:ircs de DAKAR -X-++*

-2-
1 I- C/',DRE EXPERIMENTAL
Lr:~ troupeaux expLri.m;;ntlux oppaticnnent tous à des Glcvcurs du terroir,
Ils sont 1ocalisLs en Haut+Cas-m,wce,
dans le DGpcrtcmcnt de VBlingar2 :
ngglomcrotions de Kaol-Bissel, Bonconto, Ou,Tssndou, Kalifourou c-t Missirrh
3nssy.
Le poysoge dominant !1,7ns 1~ r:yion est constitut p;ir des forEts claires
colonisks pzr Glossina morsitnns submorsitons ; quelquefois sont rencuntrks
do.5 dCpreseions humides h6bcrgcant G. paJpnlis qqmbicnsis. Lus bovins sont en
cont.xt frlquont nvtic les Glossines lorsqu'ils pnturent dans 12 journcc.
Tout comme dcns le DLpxtcmcnt ~113 'olda qui appzrtisnt à la mdme zone
gLogrzphiquc,
les troupeaux de Ndnml vi.sitGs
ont une composition ciispnrntc
quJnt aux ph,lnotypcs de lc? robe : bl,ync ou gris clair, gris fonce, gris mouchet
pia noir, noir, pie rouge, fïlUVr?, etc.
Pour dss ryisone de commodit; nous ,2vons limite à quatre les cpoupes
d'animaux Ctudi&s (tous dus ~3CiUlLCS) :
- robe blanche
- robe fauve
- robe noire
- robe pie (noire ou rouge indiffiZrcmment).
Les deux premiers groupes sont nettement les plus frr?qucnts : c~ln rejoint
les observations que nous rivons faites par ailleurs.
Pour cettc enquête il n L-tC procCd& à des rkoltos do sang pour definir
l@'hLmptucritc et les h6mopar-sitoi et ~OS rkoltes de sCrum pour Lvnlucr les
anticorps circulznts. Lc-1 robe do l'animal est relevée cas par cas*
LCR analyses hCm%3tologiques
et pzr:lsitoircs ont portG sur 210 bovins ;
celles de skologie sur 260 bovins. En règle gintk?lo tous 1~3s -;nimriux CtudiCs
sur le plnn par;.sitr:ire ont aussi fgit l'objet d':Tpreuvcs saologiqur.3.
LZ mesure de l'hfimetocritc et In lwturo de 1,~ pzrzsitGmic font appel à
la m:thode de WOO (6). Il il htG possible de les prztiqucr assez fccilomcnt
cn utilisant sur le terrr6.n un petit g6nGrntcur pou encombrent (pes::nt environ)
40 kg) qui permet d'nlimcnter
en Llectricit& microscopes et ccntrifugcusc.
Les lectures dGtaill6es do frottis St gouttes Cpzisses sont foites L~U
lnborqtoire de mEmc que les Gprouvzs sLrologiques. Celles-ci reprunnont l'im-
munofluoresccnce (3) ou ap$&.qucnt le test micra ELISA (Enzyme Linkcd Immuno-

s p c c i f i c lissay) o u t e s t immunospCcifiquc p a r coup17go enzymntiquo ( 2 ) .
L!-!ntigènc utilisG p o u r In scralogic est u n s t o c k d e bonnosom-
--II --
brucoi
ü,,,.
rbcultC pur sur rnts inPoct6s.
Les résu1tsts dz: toutes les i~prl:uVLs sont compnrEs ct idiscut6s 2 lr;
.
lumi&ra des principes suivants :
l- pour 1’anl:mie : 1’hCmatocritc est 1~: nuilleur critère dtop~rCci~~ti,an
~:US r6percussions dc lCn Trypnnosomiosr!
< s u r 1’Cta-t ;physiologiquo d o s Cnnimaux
infcctt?s
.
; plus cl10 est bgsse, plus les effets de 1;: Trypqnosominsc: sont
siZv5re.s (5).
2- pour la pn32asikBmi.e
: p l u s i l y o dtaniwmaux pr&scnt~nt d e s trypûnosomks
plus l’incidence est grnndc d.-ns un troupeau ou une ngglomCr~tion ; de même la
prédominance de Trvpanosoma conqolense, e s p è c e olus a n é m i a n t e q u e T . v i v a x ,
traduit une situation/$z&cupante
pour un troupeau donné de Ndama (4).
3- pour les anticorps : si les parasites sont rares et les titres
d'anticorps spkzifiques GlevGs, on peut en conclure une bonne résistance.
III- RESUTLTATS DE L’HEMATOGRITE.
I l s s o n t e x p r i m é s c i - d e s s o u s ,
- Plo,vennes d e l’hematoc~ite e n f o n c t i o n d e l a r o b e
_~_I_-~--..I-.
-P- Bovins à robe blanche
----Y
-.----_L-
.-_
-I--.---y-.LI_IwI
- - .
:
Amplitude de
i
I
I
il'hCmatocrite
e n I&
i
Nombre d’animaux
1
\\

“-a
-a
*--
I --a--.--
--4
j de 24 à 47
I
70
r-
---.- .-;
1
a----- _ -.- d-.---1
I
2
i
s = 20,21

,
f
Resultats
f
/
I
i m = 37,70 + 1,0
/
-..-.I m--p UII a”.-
.“.. --m.-
-
-
2- B o v i n s à r o b e f a u v e
.-“..
----w-
a---- ---Y---‘- --
__1_,...
-A-- -.sIL . __... WI . .- - - ---* -.----, _
Amplitude d,
!
l
l’hématocrite e n I;i0
Nombre d t animaux
!
I

-.-.- _ - --* e-a-_-. fi-c --.. ._.. - -
- _i. p -lI-.. a em..- --. -.-- . . . ---- _ i
de 30 à 47
i
30
;
t----.---*.----rm----. . -.a- i “.---4--h-*-- -^y.-.---wr
f
s2 = 15,51
R é s u l t a t s
l
!
m = 3G ,(15 + 1,36
1../. . .

-4-
3- Bovins à robe noire
p
-
1
-
-
.
-
Nombre d’animaux
L.,,,

-
-....‘.-
. .
-.-_a--_.
;__^- ---.

.- .
I .I
- -.
. ..-
-. . &.a.el
-w
--^-
-.i
,
de 29 à 49
2 6
i
f-‘-.‘b, __._“. ” ._“_ _ _* ..-__ -_ ---.-~ - *.-.
.p----- -4
j
i
.s2 = 22,21
1
R é s u l t a t s
/
1
m = 37,85 t- 1,89
1
I
,
4- B o v i n s a robeA%
- . - I - . - A -
. _jL.-e.cI1
--.“_...,- .a_>/ -.-.-II----
1 II
-
A - . ..---y--.-
Amplitude de
Nombre d ’ animaux
/1’ hé~ato~;~~~e~ -e-t i: -____- -_
I
.,-._-_ *_.__ I .^ _ -- . .-,.----L-I.-” . e
de30 CI 54
5 1
1
I
I
- - . * - . . . _.^ . _e....-.
+---.-..C--h.--- .-
-. h-s.- _.1 - ,-..-.
i
-4
I
S2 = 23,38
i
~
i
Résultats
!
t
I
= 38,24 + 1,35
l
I
m
i
I-I.-----
I-L _--,. A --_-- .- - . -. .- --- . ..-..-.---
L’anémie accompagne presque toujours une parasitgmie sévBre. Or nous
voyons ici que les animaux d’une robe donnée ne sont pas plus anémiés que ceux
présentant la robe fauve. 91
es comparaisons de la moyenne de l’hematocrite liée
2 cette robe avec les moyennas pour les robes blanches, noires et pie donnent,
d n n s Ch;aque c a s , d e s d i f f é r e n c e s s t a t i s t i q u e s n o n s i g n i f i c a t i v e s . Il e s t l o g i q u e
d’admettre que le comporttiment cies lots à l'égard de la trypanosomiase est
semblable.
Il es-t même remarquable qtie les moyennes observées dans chaque lot
s o n t s e n s i b l e m e n t supkieures B la moyenne raciale qui est de 34,7 7 1,2 chez
l e s Ndama d u Sénogal ( 1 ) . B i e n plus,/$%es ùnimaux q u i presentent d e s
Trypanosomes p‘lthogènes (8 en tout : T. v i v a x u n i q u e m e n t ) n e s o n t p a s d u t o u t
---*-
a n é m i é s ( m = 38,2S 7 4,29).
Le comportement d’ensemble est donc excellent, tout comme celui de chaque
groupe pris isolément.
IV- RESULTATS PAR,4SITOLOGI~]LIES
--...-...a-- A_h. e-..
: FREQUENCES PAR.‘,SITAIfiES
..ul__c_ ^ _ -a I .-----
l- Au niveau du
-
-
Déoartoment
Les résultats d’ensemble obtenus après les examens complémentaires de
frottis et gouttes épaisses permettent d'établir comme suit les fréquences
. . . / . . .

x6nospécifiqucs pour 33s i'darnc,+ de In zone visitée :
- Trypanosomiase bovine & T. vivax : 3,80 p. 100
- Trypanosomiase bovine à 1'. theileri : 4,76 p. 100
- &zrofilariose bovine à Setoria labiatoptipil&& : 16,19 p. 100
- Theileriose bovine 2 T. mut-ns : 6,66 p. 100
-.L-x
- Ancpl:~smose bovine à AnaAl;jsma minale
-.-
_-m m "a_
. . I SIS : 0,47 p. 100
- PiropL3smosa bovine à Babesia biqeminn
w--m--
IW : c,47 p* 100.
2- Au niveau des differentes localités
.-I ""s.- - MI_w - - -
C'est dans le village de Ouassadou quo 1 on rencontre le plus de cas de
Trypanosomiase due 3 une espèce de pathogene
IT. vivax),
.avcc 5 cas sur les
8 decelés.
Ensuite viennent : Bonkonto (2 cas), Kael et %ssirzh ( 1 cas).
Les autres détails concernnnt les r&sultzts des locillités visitEes
figurent dons le t:,bleou no 1.
TABLEAU no 1
-
Fréquence des parrlsites du sang selon les locnlltés.
-..
---..
.-..
-aa
L *.....a. .Y-
LOCALïTES
i
I
PARASITES
I
-----a -
T.
vivax
I' ~tl-eej.l.g~
I

Theilezirt mutans
i
- - - - -
1
I An83plnsma

Babesi~ biqcmincl
-..-.- '.
i Totaux ex,qmin6s
l
l
Frfiquence zl-isolue des
I
24
21
p:ansi-Ses ("1
I
i
i
!
1 Frc:quence relative des
i 40
1
23,33 ;
56,66
i
66,66 ;
Iparasites (-*++)
i
l
I
I
--*_a
_--..-.-...- --;-u-su-. _.* --.-m.-i
(“) : Un mBme animal est campté deux ou plusieurs fois en cas de parasitisme
double ou multiple.
.
(sa*)
: La fréquence relative est exprim&e ici en pourcent;:ge de fréquence
absolue par rapport (zu total examiné.
-e-w_-
-*-p-
u-e
-Y-Y
* L'un de nous a propos8 l,? dlfinition suivante : 13 fr&quence xénospécifique est
li: frequencc d'une espèce donnée dc trypnnosome E?U sein d'une même espèce animale
domestique.
Cette frgquence peut Btrc exprimée sur une buse rggionnle, territo-
riale ou loc,7le selon qu'elle intéresse un ensemble géographique de p,lys limitro-
phes, un pays donne, une tonc g6ogrzphiqucment définie ou une loc:.Jité donnéc.

-G-
3- En fonction de la robe.
--.
YY
- Trypanosomiase à T. vivax :
robe fauve : 3 bovins SUY 3U, sait 7,C9 p.100
robe bl;;nche : 3 bovins sur 78, soit 3,84 p.100
robe noire : 1 bovin sur 26, soit 3,84 p.100
robe pie : 1 bovin sur 51, soit 1,96 p.100
- Trypanosomiase B T. theilcri
__PI
robe pie : 4 bovins sur 51, scit 7,84 p.100
robe blanche : 3 bovine surrl78, soit 3,84 p.100
robe noire : 1 bovin sur 26, soit 3,R4 p,lOU
ieobe feuve : 0
Le détail de la répartition des parasites suivant les dif fércntcs robes
est indiqué dans le tableau no 2.
- Autres parasites :
TABLEAU No 2
s-----
RCpartition des pzraeitee suivent la robe
I
R O B E S
i
PARASITES
eIw_... “.I...I_ -
m,. ,a ~. *
T. vivzx
t
-
-
I T. Theileri
-<--
i
I Set aria"
1 Setarie + T. mutans
, _ . . ..v.- .-.--- .-/.
' Totaux examinés

, Totaux parasitbs
1
6
i
.0-l
!
28
I
0
i
< ,J parasités
35,n9
;
21,lXi ;
23,07 :
35,29
-a- - - .----.,,w ^. --II-- -.-. - --u--.-IyII -.--.-- _.
---.-..-. l__l----" .,.!
On constate que Les nnimoux les plus parasités sont de robe ialonche
(35,89 p.100) suivis des pies (,35,29 p.lOO),
des noires (23,07 p.100) et des
fi?UVSS (21,05 p*lOO)s
..a / 1..

-7-
V- RESULTATS SEROLOGIWES
-I_
I--d-
Pour exploiter les résultats d'immunofluorescencc nous cvons rctenu 173
formule,
ÛdoptBe ant&ricurement,
qui donne 1~ moyenne gQométriyuc des titres
rfciproques (3)s
N G T R = antilog
f(log x)/N
LCS moyennes obtenues sont :
- pour la robe pie : MGTR = 72,61
- pour la robe blanche : IIGI'R = 52,63
- pour la robe fauve : MGTR = 32,06
- pour la robe noire : WGTR = 34,14
Los animaux à robe noire et à robe fciuve donnent des vcleurs sensiblement
&g;:les mais infEri(<uros à celles des bovins pie ou à robe blwchs. Cos différences
nc trouvent aucune corrglntion
sur l'Gt:;-t hc5mztologique de l'cnsemblc des animaux
qui est excellent.
Il ,7pporuît copondant une très notte supkiorité des ani;n;ux pie, pour cc
qui est de 1~ présence d'i?nticorps. Par ailleurs, les diff6rentc.s moyennes
gEométriquos sorit supéri .ures à celles observées d,ns des épreuves simil:.!ires
(3 ; 5), cc qui traduit dos titres d'anticorps plus Elevés chez un plus grand
nombre d'animaux.
Les. rdnctions immunospécifiques par Cprcuves microELISA révàlent aussides
anticorps chez 1:~ plupzrt des ;,nim<;ux quelle que soit 10 robe. Les rt<sult?ts
aont exploités 2 partir dc In $ensiti: optique des r&.;ctions, lur-. au spoctro-
photomètre. Des densitCs optiques correspondent à des rBoctions positives sont
g~ntk~~lcmcnt obtenues avec des sérums entre 1 : 50 et 1 : 5000.(voir graphique
indiquant les pourcentngcs d 'qnimaux r6agissant à choque titre). Si on excepte
13 dilution 1 : 2500 qui conccrne In robe f;-,uvc seulement, on constate que le
pourcentage d'wlimniux réagissent à partir du seuil significatif (1 : 25) est
sensiblement le même d;3ns les 4 groupes (pic : 76 $ ; blanc 70 % ; fnuve 75 :b ;
noir 77 76).
,.. / . . .

60%
50
40
f
38
20
10
1 2 3
5
t
2
1
+
c: -
2 3 5
1 2 3 5
*
Ncir
fsuvm
ElIUtC
Pi8
1,2,3,4 et 5 d&ignmnt succssmiuemmnt ha titras rBCiproqW~r25,50,5O0,2500
a* XN%
DISCUSSION
l- Hémetocritc
Le premàère remarque qu'inspire l'examen des moyennes stï:tistiques de
l'hématocrite est qutelles sont toukes supérieures à 13 moycnnc rûci;;le dc
34;7 I 1,2 p.100 trouvée p6-a Il. FR IOT et ti. CALVET pour IC bEt:-:il 'ddqma du
Sénégal.
S'ngit-il d'une rkalité pormonente ou d'une vnrixtion saisonnière ? L
seconde hypothesc nous pa-Gît plus probnblc. Les études se sont Situ&es juste
après 10 siqieon dos pluies, Gpoquc oil 10s p8turr:gcs sont encore abond:ints.
Cc qu'il faudrait retenir c'est que les Ndama de robes di.fPércntes, p$acGs
dans les mêmes conditions, r?ngisscnt de façon simil~kce.
La dcuxièmo romcrque
tient au -F:it que l.a diffgrance cntrc la moyenne de
l'hématocritc des bovins indemnes do tout p;;r;!site (38,08 p.100) et celles des
bovins
parnsit&s est, dnns tous les cas, insignifinntc, qu'il s'agisse dos
porti:urs de T. vivax (38,25 p.lOO), de T. kht;ilori (3E,30 p.lUO), de Setnria
------r
_ .a._ L& A.- 1
(37,18 p.100) ou de T. mutans (38,71 p.100). Ici clussi, lc bon comportcmcnt
--..-a-
h&natologique nous semble attribuable à I.~I ilonne alimentation.
Crilculées ou niveau dos lots constituks par les 4 principales robes du
bEtni1 Ndnma, 1~s moyenncs
do l'hématocritc font ressortir des différonccs qui,
. . . / . . .

-B-
bien qu'insignifiantes
à l'.;nalyse de la vzriancc,
n'en sont pas mzins intércs-
si:nttis. Cc sont on efi‘et Ics 51 bovins do robe pic qui fournissent 1;) meilleure
moyenne (38,24), suivis des nnimûux 0 robe noire (37,85 pour 26 sujets), puis
,
à robe blanche (37,70 pour 78 sujets) ~:t enfin à robe fnuve (36,95 pour
r
311 sujcts). La question, à cc propos, z:;t drz savoir si cette: legère supériorit&
dl: l,o robe pic est un fait 1ocnlisE ou si, [lu contraire, elle ser:it gGnér;llc
et traduirait de pl.us gr;:ndeç
nptitudes à résister à J.'nction anéini<~nte dss
Tryp.Tnosomes ct nutrcs H&mopzr=sitos .7 D';iutrcs études compnr:-tivos, fnitcs sur
des khnntillons plus importc:nts npportcr2icnt
siens doute de skitiux élèmsnts do
rf?,:ons-
.1 à ccttc question. En attendant, une compar::ison ovoc les donneos
stntistiques obtegues à Kold;-: sur les bovins du Contre de Rechcrcncs zootcchni-
quos nous scmbli-; FISSE~ opportune, en raison, d'uno pnrt du mBme nombre d'échan-
tillons nnalysgs (51 bovins), d'autre part des bonnzs conditions alimc~ntaircs
qui lsur sont offertes toute l'znnéc ; onfin tzt surtout, pwzc que f'cnsemblc
dos bovins d'cxpériL?nce du Ccntrc sont dz robe fr-uvu.
De cette comprir,:;ison il ressort :
- que la moyenne de 38,24 p.100 obt,nue par les bovins dc: robi: pie crt supé-
rieure de manière hriutemcnt significztivc à La moyunnc de 33,76 p-100 fournie
pnr les Ndnmo fwvcs du C.R.Z. ;
- qu'au C.R.Z., 17 p.100 des animaux exnminEs n'atteignent pas 30 à 13 mcsuro
de l'hém;!tocrite
; alors qu'ici tous les bovins pie ,xttcignent ou dépnsscnt
cette vzleur
; parmi eux 41 éch-ntillons obtiennent ou vont nu-delà de 1;;
moyenne rnci:!le du 34 p.li)O, contru 23 seulement pour 1~ roba f;?uve, au C.R.Z. ;
- qu'enfin, la valeur moxim‘:la de l'hem:ltocritu mesurée (lu L.R.Z. &tnit de
50 p.100, contri: 54 p.100 ici.
Peut-Ctrt: une influcnca saisonnière ,azcentuh-t-elle ctis différcncds ?
I’:r?is ccttc cornpwaison conduit à des interrogekions
: qu'en serait-il si
des bovins Ndnm;:! à rohc pie Etnient P~;~C&S dGns una situation nutritionnelle
identique
à ccllc du C.R.Z. ? NC sv prive-t-on pas dc pcrform3ncc.s rcmnrquebles
cn bisant In sélection sur le critère de 1;3 robe f;?uvr: ?
2- Trypanosomicscs et autres Hkuarasitos
.-.UI- I_L_--...=-
-aUII
Ici aussi, une constitntion m2jcure frnppc d'emblée : l'absence dc
_&onqolense.
T
Aucune observction di: cette cspècs n'a en cffct été fnitc, aussi
bien 3 l'ex:.mcn dc l'interph;,sE: qu'à la lecture des limes colorées. Ce résult,:t
est intgrcssant puisque jusqu'ici, la fréquence dc T. congolcnsc ét:G.t consi-
-_L
dGréc comme suF;Crieurt? 21 celle dc T. vivex en Coe;:m;:nce.

A signaler Egzlement 1 'sbscnce virtuelle do T. bruc&, avec ccpcndnnt quel-
oue~ réscrvcs, puisqu',Tucuns Éprouve d'inoculation n'<z tZté f,!itc à des souris.
Per contre, 6 tus do TrypcnosomiFse à T. vivnx ont et& dkeles sur 210
-Y- ..A
Schnntillons cxnminls, soit 3,80 p.100, Quant & T. thcileri
-,
il s'est signnlc
10 fois, soit 4,76 p.100, CE! qui est prob,blcmbnt inferirur ou nombre rhcl de
bovins porteurs do CL. p:;rr.sitL?.
Pour les autres Hl5mopar;lsitoscs, 10s rGsult?ts qua nous rivons obtenus nn
1978 2 Kold:] sont dons l'enstimblc confirmbs, à savoir unt; frcquenco assez
tlcvi',e de In Microfilxiose à Setnri;i (16,151 p.100) et unc fr6quence moindre,
mais non négligeable de 1~ Theilcriosu à T. mutons (6,66 p.100). Une discordance
I-Y
est obscrv6c concurnant 10 Piroplasmosc à B. bigcmine
--.- : 1 cas sur 210 prulèvo-
mcnts, soit 0,47 p.100, contre 2E c:+s sur 200 ou 14 p.100 à KoI.da. Cela est
szns doute lié 0; 12 pÉriodc: des prLlèvcments, qui est peu propice au dCvelop-
pemcnt des Tiques, et cxpliqur. en m?mc temps le tzux rc;l--tivcmant b;ls d'infec-
tion pxc T. mutons. Enfin, Annpl:lsm;: mplrgin:-lr: s'est signale une fois, soit
0,47 p.100.
Ln répartition dos hémnpar~sitcs dnns les robes indique que co sont los
pic ct 10s noiros qui hcbergunt I.o moins do Tryp,lnosomes pathogènes : 1 c':s
f.ur 51 obsarv:ltions pour la robe pic et 1 D;IS sur 26 observations pour la robe
noire.
. r
Concernant 13 robe pi.c, il est lnteressün t di: sign:ler 12 parfaitu corr&
l-:tion cntrelo f,G.blc incidence de T. vivnx et 1~ moycnnti élevée de l'hémoto-
-
-
crite,
[dous rappelons que, par rapport à In robe pic, 1~ fraquencc dti T. ViV;iX
-y_-
d::ns 1~ robe bl-.nche ust en pourccnt::gc 4 fois plus Glov5e.
Ccpendnnt,
toutes Hémopqrzsitoses confondues, c'est cette mi-ma robe pie
qui, nvoc lc! blanche, offre le plus fort pourcent:lge dc CL:~ positifs
(bltnchc
: 35,89 p.100 ; pic : 35,29 p.100 ; noire : 23,07 p.100 ; fi'uve :
21,05 p.100). Faut-il on d:duirti une plus grr-ndc vulnCr:lbilitG des robus
blnnchu
et pie à 1'Egzd dr2s p:!rr!sitorj du s.r:ng nutros ~quc les Trypanosomes ?
Nous croyons plutôt quo, pzur 1~s pic tout i:u moins, leur uxcollent compor-
tamcnt hamatologique tr;:& it ‘au contr;yiri: une bonnu tolearnncc à l'bgnrtl dr,
cas p::risitcs.

- 10 -
3- Sérolosie
Pzr les tcchniqucs shrologiqucs rir2n nc pormct de dira qu'il y 3 dos
différcnccs mnrqu6eu cntrc 1~s groupes. id ais l'interpritztion skologiquc! Z-3 elle
seule n'a aucune valeur si ~1113 n'est Ltroitcnicnt lice <?ux lccturtis C]c: pnrasi-
t6mie. La rr,rcté de Trypnnosomcs mzlgrii d~:s titres d'anticorps Elcvks, voilà
CL qui traduit 11 prémution.
4- Autres considérations
Les animaux dos différLntL:s robes naissent r:t vivent lt; me^rnt: milieu spns
qu'un groupe pcrticulicr cn soit Éliminé prCkocemon%.
C'i;st ce qui ressort dc
1':Studc des cl:isscs d'3gc (.),
cncorc que les rc?sultnts de cct'cc étude soic:nt
m:iloi.si.s à intcrprztcr.
Dans les troupt:aux situ8s autour du CU lu robe blnnche,
pourt:2nt très fséqucnte (22,2 p.100 c!d 10 5 12 nns), n'est plus du tout repra-
sentEc dqns la closse dl?ge r?u-dessus de 12 ans. Nous ne pensons pas yuc CC fnit
soit cn rapport r7vcc une moindra trypanotolar?nce ; il dem,3nde Etude.
C O N C L U S I O N
-s.-w--
L'npplicatio n des techniqutis actuelles d< diagnostic des Trypanosominscs
ne permet pas do dire que, dans les ;.iros d'dluvogo des Ndomn, en Hdm-
C asi-imancc, stiule les nnimzux f-iuvcs, correspondant zu stnndzrd descriptif de
1~ raze, rgsistsnt bien. Les bovins à robe blenche,
robe noire ou pie rcsistent
tout aussi bien. Les animaux de robe pic ont assez souvsnt une confflrm3tion
rem?rqunble. Dès lors, les byece d;: 1.2 s5lcction zootechniquti dos Ndzmr: doivent
Btrc revues. Iln 'y z qppnrcmmcnt zucunc r,yison, fond& sur In résistnncc, qui
nutorise l'exclusion des anim?ux à rohl2 pie, noire ou blznchti. Tous ont, nous
scmblc-t-il,
unc aussi bonne trypznotolèr,ancc que les Ndzmn à robe fave.
La gLn6tiquc dc l,l r&sistanco du bCtni.1 trypanotolerant demcuro dsns une
lago mL.sure tributaire d'uno bonnu ,lliment?tion, car il ressort de nos diffG-
rentes cnquêtzs que les nltr5rntions sanguines conskutivcs à l'agression des
Tryp-nosomcs sont, presque p-rtout,
ayr:ivées p 3 la mriuv,;isc quAit6 dzs
pRtur7ges.
Les Etudes sur les corrclations
cntrc In roh ct 12 tryp:~notolercncc
dtivr::icnt se poursuivri: sur une plus grrjndc échallc, un couvrant toutes 1-s
saisons pour Ginsi hicn distinguer 1~s faits psrm.:ntints des fluctu.ztions
saisonnières.

- 11 -
DIâLIUGi?APHIE
-----------------
4- TOURE (S.r?l.) - L:: tryp;>notol&rancc, Ruvue dr connnissnnces .-
Rev. Elev. I%d. vct. P:lys trop., 1977, XI (2) : 157-174
-.w- -.- *d. - -
Y
6- NO0 (P.T.K.) - Thc hcmntocrit ccntrifugc
tochniquc for thc diagnosis of
Africon TrypTnosomiL-:Sis .-
Acta 'tro&, 1970, 27 (4) : 384-306.
.a----
3- TOURE (S.M.) et ?l - Valeur de la mnthodc d'immunofluorescence indirecte dcns
le ciiggnostic des TrypznosomiTses
bovines c-t leur &tude
épizootiologic~uc~.-
&v. Eltiv. Me$. vet. Pavs trok, 1975, 2 (4) : 463-472.
2-e.LUCKINS (A.G.) - Detcction 0.f antibndies in Trypanosome infzctud cnttle by
me;ins of '3 microplute enzyme-lickcd immunworbent
i! s Lj
I:,-y .-
TroD. Anim. Ho:alth
e-1*.
Prod.,
1977, 2 (1) : 53-6L
5- TOURE (s.M,) et ~1 . Exp<risnce de p:thologie compzri:e cntrc bovins zci,bus
et Ndamo soumis ?I l'infection naturelle p-r des Trypanosomes
p2thogèncs .-
Rcv. Elcv.._I"led. v6t. Povs trop., 1978, 31 $3) : 293-313.
s--z..
l- FRIOT (D.) et CALVET (H.) - Biochimie ct bldvage nu S&nÉgcl .-
&. Elev. I%d, vét. Pay+s trop., 1973, 26 (4) : 75a - 98a.
*e.-I
-

ETUDES fOkP,:i1,iT iVES SIJR LES DOVIMS ND,;î'lA
DE H;:UTE-C~~SAI'IANCE PGUR EVALUER LEUR TRYPANUTOLERANCE
EFJ FONCTIOiJ DE LA ROBE
-
-
- -
R E S U M E
L'npplic:~tion dos tuchniqueu ::ctuolleo dr-: di:;gnostic des Trypnnosomi,~szs
ne permet ~7s do dire que, c?;lne 1.i:; <?ircs ti'Elev~ge des Kdomn, an bizute-
Cns~3mancc, seuls 112s 3nimilux fauves, correspondent
‘:CI standard descriptif dc
In r.ce, rssistent bien. Les bovins ;i robe blznche,
robe noire ou pie rcsistont
tout aussi bien. Les animaux dc robe pie ont zsstiz çouvent une conformation
rcmrrquablo. Dès lors, les b$oscs do In sOlcction zootechnique des Ndzrnz
doivcnt 3trt2 revuos,
Il n'y û 3ppr:rcmmont xcunc rraison, fondtlie sur la rusis-
tnnco, qui autorise lfcxclusion des anirw2ux à robrr pic, noir2 ou blonchc.
Tous ont, nous scmblc-t-il, une Fussi honne tryp,~notolernncc que les cddnma
à robe fzuve.
S U PI PI A R Y
COKPARATIVE STUDIES ONN'DA.MA C,1TTLE
OF THE UPPER CASArW'~CE, SENEGAL, TO ASSESS
TRYPANOTOLERHNCE ACEORDING TO THE LOAT PATTERN
Techniques for diagnosis of :-!nim,:l T ryp#znosomiasas
(WOO techniqye,
8lido b2xominntion, immunofluorcsccnce test zind micro ELISA) werc; nppliod in
compz-tivc studios onFS(damn c;:ttle of the Upper-C::samnncc, Sencgrl, tu ,zssess
wcther trypnnololernnce wns rclntcd to thc co-1-t pzt-tcrn of the r?nim-.ls. Thzre
were nu indic:?tions that tryp>notolcrznce wns
-: propcrty of the only fr,wn-
colourod standnrd. Whitc, bl,xk and p$ebpld ccttle werc not much differcnt
in terms of hemstocrit, p-r?sitemia and zntibotiy levels. It pppoc-rs th::t
therc is no rcnson why selection should not bc inti-;rtistod in these types of
th6Vdamo breed.