, ,L'ELEVACE DANS LES SYSTEMES DE PRODUCTION 1. ...
,
,L'ELEVACE DANS LES SYSTEMES DE PRODUCTION
1.
S. R. A.
.
,
-_> ,..e.>,. ‘,.-L, .:. ..- ;;, ,c. .“y,‘~!‘,-
DEPARTEMENT SYSTEMES ET TRANSFERT
CENTRE Dg SAINt-LOUIS.
.
REFERENCE :
TOURRAND J. F., JAMIN J.Y. et LANDAIS E.
'.
w-a-----
,&'blevage dans les syst&mes de productikn .du delta du fleuve
,Sénégal.
Bilan des connaissances acquises.
I.S.R.A., Département Systèmes et transfert, Document de travail
no 1985 - 6.-
DAKAR, Janvier 1985.-
(*).- Les opinions exprimées dans les documents publiés dans la série
'*docum@t de travail"
. .
n'engagent que leurs auteurs.

LfNTROOVCTION
---------------------
Ce document a été rédigé essentiellement à Dartir du mémoire pré-
paré par J.F. TOURRAND (*) et des notes de J.Y. JAMIN, tous deux chercheurs
du programme **Systèmes de production de la vallée du Fleuve du Sénégal’V. 111
présente une première tentative de synthèse de nos connaissances relatives à
la place de l'élevage au sein du système agraire du Delta, et à son évolu-
tion. Cette synthèse a-été concue par une équipe pluridisciplinaire travail-
lant en étroite concertation : de là l'importance inhabituelle accordée aux
aspects non pastoraux dans un rapport consacré à l’élevage.
Nous avons jugé nécessaire de formaliser rapidement ce travail prè-
liminaire afin d’orienter la reflexion de l’équipe et de commencer B formuler
une problamatique de recherche. Ce bilan reste B nos yeux une plate’forme
provisoire : il repose sur une base bibliographique incomplbte, qui sera
progressivement enrichie ; il intègre des observations et des impressions
peut-être trop subjectives, qui devront être confirmées. Certaines de ses
conclusions demandent donc à être affinées, nuancées, voire révisées.
.
Ce rapport doit en conséquence être considéré comme un document
de travail, soumis à la critique de tous.
Février 1984.-
(‘).- J.F. TOURRAND, 1983. Etude des 'systèmes d'élevage dans le Delta du
Fleuve Sénégal - Résultats préliminaires.
. .a
Mémoire pour le DESS des productions animales et agro-alimentaires en
régions chaudes.
.
ISRAJIEMVT Maisons ALFORT Novembre 1983.

SOMMAIRE
- - - - - - - - - - - - - - - - - - M m - -
INTRODUCTION :
CHAPITRE 1.0
LE MILIEU PHYSIQUE.
---m-e---
--------------
A .- SITUATION GE$OGRAPHIQUE.
0 .- GEOMORPHOLOGIE.
C .- CLIMAT.
1) Les vents.
2) La pluviométrie.
3) Les autres parambtres climatiques.
D .- HYDROLOGIE.
CHAPITRE II.-
LE MILIEU HUMAIN.
-s-w----
---.M---------
A l - LE DELTA JUSQU'A LA CREATION DE LA SAED.
a .- LES AMENAGEMENTS HYDROAGRICOLES ET LA COLONISATION DU DELTA
C .- LA POPULATION ACTUELLE ET SES PRINCIPALES ACTIVITES.
CHAPITRE III.- L'AGRICULTURE.
- a - - - - -
----L_-----
.
A .- L'AGRICULTURE TRADITIONNELLE AVANT LES AMENAGEMENTS.
0 l - LA SAED ET LES AMENAGEMENTS HYDRO AGRICOLES DU DELTA.
C .- L'AGRICULTURE EN DEHORS DES PERIMETRES IRRIGUES
D .- LES AUTRES ACTIVITES'DES PAYSANS SEDENTAIRES
CHAPITRE IV.-
L'ELEVAGE.
- - W - W - -
---w-----
A .- L'ELEVAGE AVANT LES AMENAGEMENTS.
. . .
1) L'espace pastoral.
2) Les systèmes d'élevage traditionnels du delta.
3) Le matériel animal.
4) Effectifs.
* . .

B *- MODIFICATIONS DE LA VOCATION PASTORALE DU DELTA..
1) L'influence des aménagements.
2) Les effets de la sécheresse.
*
3) Les sous-produits agro-industriels utilisables
pour l'alimentation animale.
9
CONCLUSION.
h
.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
. . .

CHAPITRE 1 :
LE MILIEU PHYSIQUE
---e-m
w-e-.-.
o-e- ---------~-----======-----
-.s--------------.-
A. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Vaste plaine entrecoupée de grands amas dunhires, le Delta du
Fleuve S6négal s'inscrit entre la ville de Richard-TO11 et l'embouchure,
située B une vingtaine de kilomètres au sud de la ville du Saint-Louis.
(Fig. I). 11 est compris entre 16O et 16O30' de latitude nord, 15050' et
16OYO' de longitude ouest.
Ld Delta géographicpx, bien que situ pour l'essentiel sur le
.
territoire sénGgalais, s'étend sur les deux rives du Fleuve. Nous nous en
tiendrons, pour la suite de ce travail, à la partie sénégalaise du.Delta, en
d8pit des inconvénients entrainés par l'amputation arbitraire d'une'partie
de cette région naturelle.
Limité au Nord par le cours principal du Fleuve, qui fait'fron-
tiare avec la Mauritanie, le delta ne reconnait pas au Sud, de limite preicise.
La limite Sud de notre rbgion d'étude sera définie par une ligne parallèle
B l'axe routier Saint-Louis / Rosso et située à environ 10 Km au Stid de
celle-ci (limite approximative du "Diéri").
On distingue parfois le Haut, le Moyen et le Bas Delta, chacune de
ces regions représentant approximativement un tiers de l'ensemblè. ;
L'arrondissement de Ross-Béthio, qui fait partie du DBpartement
de Dagana, englobe à peu près toute la surface des 200.000 hectaresldu
Delta ainsi dhfini.
.
A partir de Richard-Toll, le fleuve donne naissance à de nombreux
défluents qui rejoignent pour la plupart le cours principal en amont de
Saint-Louis (Fig.’ 2). Les plus importants (côte Sénégal) sont la Taouey, le
Gorom, le Kassack, le Lampsar, le Djeuse et le Ngalam. Ces défluents étaient
normalement alimentés de facon gravitaire, lorsque le niveau du fleuve
montait au moment de la crue.
Avant l'endiguement, le courant s'inversait à la décrue, et ces
marigots se déversaient en partie dans le Fleuvk. En fin de saison sèche,
ceux qui n'étaient pas isolés par des seuils étaient progressivement envahis
par l'eau salée, comme le cours principal. Entre ces défluents, de Vaste#s
plaines d'innondation alternent avec des amas dunaires.
Entreprise dès la fin de la seconde guerre mondiale, la mise ek
valeur de ces cuvettes se poursuit actuellement sous l'égide
la S.A.F.D.
,
(Société Nationale dIAménagement et d'Exploitation des terres !a Delta du
. . . / l t-

I
.
,
Figure no1
CARTE POLITIQUE DE L'AFRIQUE
P L A N D E S I T U A T I O N
. -a.------..-s-.-e_-
em- .-
I
A
-- - - - . . - - - - -----------a- - -
DA

Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénéqal et de la Falémé”, ancienne-
ment “Société d’Aménagement et d’Exploitation des l’erres du Delta). Dans
l’arrondissement de Ross-Béthio, cette.mise en valeur concerne aujourd’hui
:
environ 10 000 hectares (sur les 30 Oq6 prévus), qui ont été aménagés pour
la culture irriguée (riziculture &centiellement).
.
B. GEC#IORPHOUXIE
Au Nord du Delta, sur la rive mauritanienne, les alignements
dunaires NNE-SSW ne soryt bien dessinés que vers l’Est. Ils ont été remanies
jusqu’à donner des reliefs confus et enchevêtrés au Nord de Keur+ass&e, oa
ils atteignent 20 à 30 mètres de hauteur (Fig. 2). Dans ces paysages, la
pluviométrie faible. et irrégulière n’entretient qu’une végétation @uvre et
peu diversifiée : les quelques qraminées de la prairie estivale accunpagnanz
un semis lâche d’épineux où l’Acacia Sénégal est l’espèce daninante..
Four les reliefs dunaires situés au Sud du Delta, l’orientation
NNE-SSW est plus marquée. Les dépressions interdunaires sont pénétrées par
les eaux de la crue dans la partie sud-ouest. la pluviométrie plus abondante
qu’au Nord entretient un couvert arboré sensiblement plus dense (Acacia
P
raddianaf , et autorise -irrégulièrement- l’agriculture pluviale.
Le tracé du fleuve et, des principaux cours d’eau, ainsi que les’
.
formations superficielles du Delta, résultent à la fois de l’alternance
de périodes sèches et humides et de la succession des régressions et des
transgressions marines au cours du Quaternaire. Pendant la dernière trans-
gression marine, le Sas-Sénégal, à partir de Bagué. (située à environ 300
km en amont de St-Louis), était occupé par un golfe. la formation du Delta
résulte à la fois de l’alluvionnement vers l’aval et de la constitution d’un
cordon littoral qui tend à transformer le golfe en lagune. Ce puissant
cordon littoral est mis en place par une dérive maritime Nord-Sud qui draine
des matériaux sableux. Le Delta pyazresse dans la lagune, en même temps que
l’écoulement des eaux dans la mer-se déplace vers le Sud. L’etiuchure,
primitivement située à la hauteur de Keur-Massène, s’est déplacée progces-
sivement jusqu’à Gandiole, soit un glissement total de plus de 80 km.(Fig. 2).
Entre les formations dunaires du nord, du sud et de l’ouest,
s’inscrivent des formations fluvio-deltaïques sablo-limxeuses et des dépôts
de vases et d’argiles. C’est le donaine qui est concerné par l’activ~ité
agricole de saison sèche. Entre les levées se sont formées des cuvettes de
décantation qui correspondent aux zones dépressionnaires.
Au plan pédologique, la région du Delta est avant t : carbctkisée
paf la présence de sols halomrphes (sauf évidement sur les dunes). L’origine
:/...
. . -

du sel est à la fois résiduelle -héritaqe du passé lagunaire- et actuelle :
des apports de sel viennent annuellement des eaux marines, quiremcntent
le fleuve au moment de la décrue, et
baignent pendant plusieurs mdis,“-
jusqu’à la crue suivante, la plupart des terres bordant le fleuve. &scurce
principale : LERICOLLAIS (A), 1980).
i
.
I
,_ -=;
C. LE CLIMAT
__ . ..-
t
>. - Le FIT est soumis à des mouver&& ‘sàiso&~e.rs.‘~ &i.son; seche,
il.~~e,,trc$~< yre~~~a~; Suz!,,+ej:,~le s&&al est soumis au régime des alizés ; la
&e et; qle.&~lp &&+Sent 1,i$&&“fr&khe de ‘l”dïiié marit)me,
*.
<..
.
alors que la partie &Zknent&e ‘du Delta, ou Haut-&lk~;2‘est soum+e à,
l’alizé
sec et à l’harmattan. En hivernaqe (saison des bluies),
conti&ntal

..,
. .
‘le; FIT ‘gaqne ~versl%Nord, l’air chaud et humide de lj?ntic@one dd St*
$ $&@&p ’ ~.‘@~yvrr& par* les basses-qwessions sahélo-;sahqiënnes, ed devient
,
:rw:./3:4* ;\\3: :~-.hx:;it9m: ,i la surfxe de la rerro. : .iz en r&ult~ des
3LdgL’S \\ bc>lC?ltll~tS, S.AL Cdl; id;5 A rZ*AÇJ’ ;US$+~ -fi.. z-1’:
. . ..I
.Y.-, -TO% .
P
1
.: :“< L L’alternance d’une saison sèche très marquée suivie d’une:brè&
‘-L-
SaisOn des plUieS caractérise les climats sahéliens . bans la vall& du
..~
fleuve Sénégal, les riverains distinguent généralemen~~chq sisonsi&n:t la
typologie repose sur les tem@katures et les précipitations. Ces cibq
.
saisons sont, dans la terminologie Toucouleur :
-..
,
- “Dabbundé” : saison sèche froide, de novembre à février;!à
l’issue de laquelle l’air se réchauffe progressivement.i
- “Ceedu” : coeur de.la saison sèche, marqué par un maximb
thermique accusé (mars-avril-mai).
i
--- --
- “Demninaaré” : période de transition au cours de laquelie se
déclenchent les premières tornades (fin mai-juin).
I
- Wdunngu” : saison pluvieuse (juillet à mi-octobre)..
/
- “Kawlé” : saison de transition, marquée par la disparition des
pluies et l’entrée dans la saison sèche. L’humidité de i ‘air
reste très importante. Les températures sont élevées (sécond
pic thermique de l’année ).
i
Les wolof, quant à eux, distinguent généralement quatre Sa!isons,
selon une typologie eriqinaire du Cayor et dominée par les cycles agricoles :
c

.!. . /...

Figure no2
-

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n
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LECENDE
d6prcrrionr 8rgilcurcr te v8rièrts
&pôts fluvio-dtltaiques (seblts, kimons)
m
,
c o r d o n s dunrircs tittoreux
dunes ogolienncs et pleteeux cUireS86S
mcLe&ms embouchureo. dirive l i t t o r a l e
@f
.
0
!
19,
t5
20
t5inr
. .
. .,.
cRoqurs GEOHORPHOLOCIQUE
DU DELTA (d’epril P. Xichtl)
!
(in Lerioollale-Diajlo,IY&)

!
),,
/
,g/
.
, .Y
L.
1) L’hivernage, ou Navète
;
/
/
2,
2) la saison fies récoltes ou Lollé
I
3) la saison du chomage ou Wor
!
4) enfin, la saison de préparation du travail, ou Thioron41
Une semblable typologie n’est guère adaptée à la région dJ Fleuve.
Il importe cependant que les chercheurs et les enquêteurs Connaisse# les
termes, car ce sont souvent les seuls repères fournis’lors des disc$ssions
par les paysans.
8
.
Nous distinguerons pur notre part, dans la suite de ce t 4 avall,
trois saisons principales de durée grossièrement équivalente : l’hi$ernage,
%a saison sèckc froide. (Novctire à Février) et la saison sèche chau,e8 (Mars
à Juin).
,
1) $z!~n~s
le régime des vents est étroitement lié aux hautes et $asstes
pressions, pr&édemment évoquées, qui régissent le climat.
I
t
Au début de l’hivernage (minaare) sous le régime de,mousson,
dzs vents forts d’Ouest ou de Sud-Ouest soufflent en rafales (60à 79 kWh),
i
annonçant l’arrivée des premiers orages.
!
Durant l’hivernage (Ndunngu) , des vents de même direction souf-
l
flent à une faible vitesse.
!
Ala fin de l’hivernage (Kawlé), s’installe le régime dés alizés-
(cf supra).
.
pendant la saison sèche, le régime des venta es? vcriab e dans
le Delta, suivant que l’on se Situe dans le Haut ou dans le
1
Bas-Del,a. ’:Dans
le Haut-Delta, les vents de Nord-Est, Harmattan ou alizé continenta!, dorni-
nent. A l’opposé, la zone c&ière et le Bas-Delta connaissent le ré$ime des
alizés maritimes, ce qui se traduit par la persistance de l’air mar~tirrhe frais
et de températures moins élevées en saison sèche chaude (Ceedu). (JAMIN et
CANEILL, 19883 1
/
A ces vents principaux, il faut ajouter la brise de mer:, diurne
qui peut atteindre tout le Delta. Durant la saison sèche chaude, mals aussi
de façon non exceptionnelle, pendant les autres saisons, les vents
chargés de poussière continentale, soufflent sur tout le Delta.
2) La Qluviomètrie
-me -1-m-a-1-1-
La partie aval du bassin du Sénégal est situé dans.la pane sa:
hélienne, ltiquelle est souvent délimitée par l’isohyéte 6OOm (Fig.1 3)‘.

Figure no3
.
l’lhURITAN 1E
l **-
l -0 . . l .
__---- -
U-I
---- i

F-d.
Carte des i8ohYètes sw le bassin fluvial du skfkal (lg3~-~y6o)
$owcest Omi 1Y80

12/
-
~.,a principale caractëristique de la pluviomètrie dans le Delta
est la très grande irrégularité interannuelle des precipitations totales.
Au de14 de cette irrégularité se dessinent des séquences sèches plursan-
nue1 les : à le station de Saint-Louis, la pluviomkrie annuelle moye&k!,
pour la pérjode 1931-1960 était de 347 mn, alors que pour la périod$ 1968-
1983, elle n’est que de 257 ~II. (Fig 41. Comme le montke la figure 4i la
pluviomètrie de l’année 1983 est la fllüs’6aiblé j&maiS enregistrée àiSaint-
.
Louis (98 rnnl et à Richard-ml1 (inférreure à 50 mm).
i,
PratLquement toute les pluies tombent durant l’hivernage, ,vec
d
1 e
régime de mousson. L.ei pluies arrivent fin-juin début-juillet(Cf. i’histo-
gramme de la pluvi&trie mensuelle moyenne pour la période 1968-193 , Fig 5).
Les mois d’AoOt
a.
et Septembre reçoivent le maximum de précipitations t to-
talisent presque à eux *deux les trois quarts des jours de pluie (Figi6).
La répartition intra-annuelle de la pluviomètrie, corrrne lair&parti-
tion inter-annuelle, est très irrégulière. Les pluies laissent entrelelles
de longues périodes sèches.
Cette irrégularité de la pluviomètrie a évidemment de profonds re-
tentissements sur les activités ag:icoles : les rendements des cultukes plu4
viales pratiquées dans le Delta sont extrèmement aléatoires, et variént en
fonction de la pluviomètrie totale, et plus encore de la répartitionides
oluies durant l’llveroage.
L
Il en va de même pour la production fourragère des parcoÙrg exondb.
La pluviomètrie de l’hivernage 1983 a été caractérisée parison exL
tr&ne faiblesse et par sa mauvaise répartition. Les rendements des cpltutes
I .
pluviales sont nuls , et une grande partie du cheptel a du’ transhumer1 vers
le sud, entreprenant un déplacement d’importance et d’amplitude tout/à fait
6
exceptionnelles.
3) be_sm;gm@ratures
- -m-11---1-
conme pour les vents, le régime des températures wrie suivant
que l’on se situe dans le Haut ou dans le Bas-Delta.
I
r)ans le Haut-Delta, qui se rattache de ce point de vue &I reste
de la vallée,le nk~ximum principa: est enregistré c3-I fin de saison s$cl,e (M&i-
l
juin)
et un maximum secondaire en fin d’hivernage (Octobre). le Ras-Delta!, soc-
mis aux influences maritimes, présente<des températures moyennes plu% basses,
avec un maximum en fin d’hivernage, et une amplitude thermique mlnS impur+
tante que dans le Haut-Delta.
.:
Le Moyen-DeIta est une zone intermédipire.
i
(Fig. 7)
/

Figure nQ4
V A R I A T I O N S A N N U E L L E S DE LA PLUV IUMETHIE
. q viométrie annuelle
t o t a l e (mm)
350
200
150
400
50
p n n é e s
S t a t i o n d e S A I N T - L O U I S
S t a t i o n
. . . .
d e RICHARD~TOI.1.
---*---
M o y e n n e t931-1960
..*....
M a y e n n e 1968-1983
S o u r c e s : A S E C N A . S A I N T - L O U I S (if O M V S .
e t Mémento d e
1’Agronokne. 1980

Pluviométrie mw-skiellr (mm!
400
.
40
69
.
30
60
5 0
40
.
30
tC
.
40
1
r
A.
S. 0
J. D.
Mois
DISTR~BUTLON MENSUELLE MOYBNNE DES PRECIPITATIONS
STATION DE SAINT-LOUIS, PERIODE 1968-1983
. -
Source : ASECNA, SAINT+OUIS

Figure no6
! ombre m o y e n m e n s u e l . de j o u r s d e pluie
.
r
A.
DISTRIBI~?‘~ON MENSUEl.LE MOYENNé D E S JOIIRS D E P L U I E
*
f 1’ 3(J) I rlllll ) . S’I’A’I’ION D E S A I N T - L O U I S , PEltlODE 1 9 3 1 -I!~()(I

OC
B a s Delta
d .‘,
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--
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‘C -.
35
30
H a u t D e l t a
43
v
* . . .
TJ
S o u r c e = J A M I N , CAIUEII.. 1983

4) Les autres paramètres climatiques
-“-w-I-M-“- -m-w-I-m-l-u-m-“- -“-
L’humidité relative varie dans une gamne extrêmement large! (5 à
100 %) en fonction de la position du FIT. A Richard-Tell, elle est infé-
rieure à 20 % en saison sèche, et supérieure à 50 % en hivernage. Dans
la zone titière, toujours à cause des alizés maritimes, l’humidité est
plus élevée durant toute l’anhee (35 % en janvier et plus dis 70 % de mai à
Septembre 1 : l’association de faibles minima de température à une hhiditë
relative élevée y entraîne la formation de rosée
(JAMIN ut CANEILL, 1983).
Le rayonnement astromomique varie au cours de l’année. C’est
pendant l’hivernage qu’il est le plus fort, mais c’est aussi à’ cette époque
que la n$bulosité de l’air. est la plus élevée. Au total, le rayonnement
disponible est relativement stable.
D. HYDROLOGIE
La pluviométrie locale n’a pratiquement aucune influence sur le
débit du fleuve. Ce débit’est caractérisé par une crue résultant dé la
collecte des eaux de pluies du haut bassin du fleuve (en amont de.Bakel).
La crue arrive à Bakel en juin, et se propage par une série de
pulsations vers l’aval. Elle atteint Richard-TO11 courant juillet et l’em-
.
bouchure fin juillet-début aoQt. L’élévation du niveau du fleuve permet le
remplis$age, de façon gravitaire, de ses défluents, ainsi que l’inondation
des berges et des eones dépressionnaires du Delta (Fig. 8).
Le lac de Guiers est rempli par la Taouey à partir de RYchard-
Tell. Il reconnaissait lui-même deux défluents aujourd’hui enc@gJés”: l’un
au Nord-Ouest, alimentait le Waalo de Richard-Toll et la vaste dépression
qui s’etend, par le Ndiael, jusqu’au Ndiass6ou ; l’autre , au Sud, alimen-
tait la vallée fossile du Ferlo.
Lors de la décrue, courant novembre, le débit du fleuve tend à
s’annuler, et la très faible pente de son cours inférieur permet aux eaux
marinesde l’envahir progressivement, parfois jusqu’à plus de 200 km de
1’ embowchure . Ce phëncxnène est désigné par l’expression: “renxxti?e de la
langue salée”.
Le tableau cl-dessous, qui complète les fig(:*es 8 et. 9, précise
les dates moyennes d’arrivëe et de retrait de la Langue salée, avec les
probabilités coccespondantes, en fonction de la distance à la ,viSle de
St-Louais.
/
. . . . . .

CfRCULATION DE L’EAU DOUCE PENDANT LA CRUE
,
Figure a.8
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?r#
,_..-
---b_
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^
QI
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w Lbgende I
P o n t s - lUmages
( o u v e r t s d u r a n t 1 0 crut
= (Cermé~~ nprb ln cikc
b)
S t a t i o n s d e pompaec
-
ClKulation d e l’eau d o u c e d c la c r u e
0
d a t e m o y e n n e d e rc*ral: dt. la l a n g u e salée
S*T

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I.
w_-cb._

i,

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I
-
100

DATE PRO/BABLE D’ARRIVEE El’ DE RETRAIT DE LA IANGUE SALEE
I
__ .
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^A,.

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9 .années sur 10 T 1 année sur 2
1 année sur 10:
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Retrait
Arrivée Retrait / Arrivée Retrait
Sainb+ouis :‘. ;,‘O
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317
Keur .JWène . . .j9
16/12
19/1
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Diawar ‘:-
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Richarmll . l+TJ
-.lf)f& /-
3 .L :1#4 CA _’
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16-R
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-. ,._._
F I - -
1L P.K-i, PointMlcx&riqu& (distance a St-mis).
Extrait du “Sch&m directeur d’aménagement” (Rive Gauche! GERSAR/SAED,
Paris., - St-Louis, 1983.
-.-
-’
,. ._ .^_ .f
;;, ..,-, T,;-rF-. -‘Y^“‘.- . .
On notera à propos de la Fig. 9, que depuis une quinzaine d~z$&&,~ies~‘dp&
de -t& & la langue sal&‘pnt toujdks- été;- @~u&‘$~~,&;r &$ &f$$.#-
dent depuis prèp de cinq ans à la situation jadis rencontrées une-année-suc
dix.
_
-.
L
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I _ ,- P. i. > ?- - .-/y-+-- P - / > Y.-L, i-;. ‘r- - .,,
Comnencés au début du siècle, -‘-’
les premiërs,*Gg&nts ont con-
I .:
.^ <k.., *+, . ..-
*cerné la Taôuey et le nord du lac de Guiers. Ils étaient destinés -3,. contrôler
l’iiiondation dl casier de Richard-Tell. Afin. de maStris& l’inondation du
&lta pro&mer+ dit, une digue le ceinturant fut ensuite.édifiée, et achevée
l” . . _ . -.
en ‘1964. c
‘1.
bepuis 1969, des stations de ponpage permettent le remplissage
artificiel des :défluents n-&me logsque la crue est faible.
Lors,de la remontée de la langue salée, les ponts-barrages COU~~&
aux &ti&-~~‘~gé’e@chent l’éau salée d’envahir les défluents.
L’i+rtance de la crue est variable suivant les années (Fig. 10).
ces dernières $nnées,les hauteursd’eau sont telles que l’eau n’atteint pas
la digue constyuite pour éviter l’inondation du delta. les courbes de la
Fig. 11 indiquent les hauteurs d’eau des crues à Matam (à environ 450 km
\\
en amont de Saint-Louis) pour 1982 et’1983, par rapport aux crues de réfié-
rente (i’onde fie crue met environ un mois pour le propager de-Mat&ii’â’
l’embouchure) .’
Un b#rrage ant i-sel , Situé à Diama (Fig. 81, et dont la construc-
/
tion doit s’achever en 1986, permettra de stopper la remontée de la langue
i
salée, dans le cours principal , et de contrôler le plan d’eau, facilitant ’
.
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C-
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. . . /‘...


lt! remplissage ,du Lac de Guiers, du lac R’kiz et de l’Aftout-Es-Sahel et
diminuant les hauteurs de par\\pa’je pour l’irrigation dans le Delta.
Beauqup’plus en amont, notanunent a Manantali, au Mali, d’impor-
’ .
tantes retenues actuellement en construction ou en projet, permettront de
stocker l’eau qt de régulariser le det;t du fleuve. L’arrêt de la langue
salée à Diama permettra l’irrigation du Delta et de ;a Basse Vallée toute
1 ‘ann6e : actuellement le fleuve n’est susceptible de fournir de l’eau dQuce
pour l’irrigation du Delta que d’environ fin juillet a Décembre (Fig. 8 et 9).
Ensuite, les se&es réserves sont constituées par l’eau stockée dans les
défluents.
.
La mise en service dr Mmtsii (prévu pur 1Wl) csxxerne surtfmt,
quant a elle, ‘la Moyenne et la Haute Vallée. Ella aura aussi des répercus-
SiOnS sur le l@ta, müis caT$?te tenu derrythmes d’aménagement pr&s, D$ama
seul pourra deja sans problème permettre l’irrigation du Delta et de la Basse
Vallée pendanti 1S à 20 ans.
Signalons, pour terminer, qu’à la suite de lac$rue.catastrophique
de 1983 (Fig. Il), un barrage en terre a été édifié 3 Kheune, et achev&en
Décembre 1983, afin d’arr&ter la remontée, particulièrement précoce, de la
langue salée,La réserve d’eau douceainsi constituée permettra d’améliorer
le remplissage du lac de Guiers , et d’assurer aussi l’approvisionnement en
eau douce de $a ville de Dakar. (le remplissage gravitaire autorisé par le
relèvement del niveau du fleuve dQ au barrage sera complétc pa; pm@age).
L’eau du Lac de Guiers sera d’ailleurs épargnée puisque, grace au barrage,
la C.S.S. (Compagnie Sucrière Sénégalaise) pourra continuer à pomper l’ieau
d’irrigation (qui lui est nécessaire dan% le Fleuve. Le barrage de#eWl&.a
également amélioré le yzmplissage des défluents (et surtout de l’axe Gorom-
Lampsar), ceIqui diminuera le coQt de l’irrigation des périmètres SAED; et
permettra de,prolonger le ponipage : la possibilité de pratiquer la double
culture est *insi’ offerte
à la plupart des périmètres du Delta. En s%te
que l’on se trouve dans une situation qui préfigure celle qui prévaudra
lorsque le bgrrage de Diama entrera en fonction (ceci,bien que le volume de
la réserve pyovisbire constitulesoit quantitativement très inférieure ‘2 cel-
le de la futlre retenue de Diama).

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UEHlt MOYEN DU FLEUVE A bAKEL )a )
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Hauteur d'eau (ml
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1984.
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oc to’brc
Movembc c
Juil1 Ct
août
s tp tmbre
Hauteur de l'eau dépassée une année sur deux
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Hauteur de l'eau dépassée neuf années sur dix
Hauteur de l'eau dépassée quatre vingt dix huit
. . . . . . . . . . . .
. . .
années sur cent
HAUTE/URS DE L'EAU l RELEVEES A MATAM PENDANT LA CRUE
l le !O de l'échelle correspond à la cote 6.32 IGN.

coton,...
mis ce n’est qu’après la suppression en 1817; de la traite
esclavagiste, que reprenant l’idée de ses prédécesseurs, le barcn Roger tente,
avec le concours du jardinier Richard, de créer au Waalo des établissements
agricoles visant à utiliser sur place la force de travail disponible. Plu-
sieurs cultureq sont esS3y&S;en particulier le coton, l’indigo, lie riz3 1%
c
patate, l’arac+k, etc : mais, après un début prometkeur pour certainzts
cultures - au point que l’on installera quelques ateliers pour traiter les
récoltes - l’e@@rience s’arrêta. Les causes de l’échec de cette colonis&-
tion agricole /zonçue et r6alisée par l’Etat, sont multiples.: la faible par-
ticipaticn des traitan\\s SiGriC-Uuisiens {plus interesséspzr la ~-JJCI), les
diffiai& & cr~siondec; Cecp’+z, I-J r-fus &lip gy2?y~~q libre5 de travail’17a
.
le sol pour au/zrui (symbole de servitude), l’insécurité entretenue par les
tribus maures, et les problèmes techniques (salinité, harmattan, difficultés
d’irrigation et de travail du sol) sont les raisons les plus souvent awncées.
A;BpayFfr de 1850, la politique agricole coloniale délaisse le Fleu-
ve pour le futur bassin arachidier, et Saint-Louis redevient alors un simple
carptoir spkjalisé dans le ccmnerce de la gomme.
En 4854, Faidherbe entreprend, h l’instigationdu groupe de pres-
sion constitu$ par les négociants bordelais, de faire passer, par la conqu@te
:
militaire, cette région d’Afrique de l’ère des comptoirs à celle de la co-
ionisation d i r e c t e . ’ - .a: ’
Saint-Louis devient alors le point de départ dc la colonisation
des autres ré$ions du Sénégal.
L’installation de points de traite permanents et l’émergence de
la caste des paysans libres k@barasses *de la tutelle de l’aristocratie guer-
rière et dr>s rezzou des maures, et pouvant s’assurer une captivité domestique)
consacrent 1’~insertion très précoce ‘3.1 paysannat de cette zone dans l’&o-
nunie monétaiire et la prééminence des Maures, qui ont besoin du mil produit
par les wolof pour entretenir les captifs char’& de la cueillette de la gom-
Endépit de l’abolition de l’esclavage, en 1847, toute l’économie
du ,Waals reposera jusqu’à l*aube du XXe siècle sur l’exploitation des captifs
domestiques. :
L’ef fonârement des cours-de la ganme, alors que la réqion du’ Fleu-
ve ne peut, pour des raisons climatiques , participer à l’essor de la Qro-
duction aracbidière , et les difficultés rencontées
. . lors du passage
.
$e la
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. . .
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CHAPITRE II : LE, MlLIEIJ HUMAIN
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.^W ..:r-..-r- -..a& ,. ,I_ -_. .- _ -4... ..-.,- , -, . .
Le Delta CU Fleuve Sénégal
correspond à son près à l’ancien royau-
me Woiof @.l Waa.lp, qui s’é-tenda.it de 1’C
..-I _.
.- .
“tat de Daganl jLsqu*à Saint-Louis.
L’*origine de cet’ état cent;alisée,
I. 1_ * . - c _..I[.I_._
compose au départ de-populations variées
-,. . -
(sereer,peuj,
topcouleur), remonte 6 I’époque de la pression Alrnoravide, et.
. . .__ - -‘. -L
-_ ç-..ec... ,.3^.. - .,
1-_ -....__
. . .
dz+ premiers cont.acts-avec, l.! Islam, a u XI IIesiècle ;. .le commerce. transsaharien
_ ; .#--m.... -= ^_ ;,.- ..*-_ *: ,.... --... -. _..:_ - .,,...
Eut le support d,lr,&voir des familles royales,_que la tradition reconnait
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1. +. -
d’or&ins &rh+e, ,&e _ !~~~~0~~~~~~~~
-. _ ,.. . .
.,<~it..& ~$t~~-~épcqge un royaume de l’empire
__ “_ \\. ._.
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du. Dj”12E!%Lq ui a les
pi->,- , mêtifis orfiirrs ( DE&AUHEY
.^_, ._” . . . . i*.- .% -,ae,b‘.;;j -,5. .&b,- c _
, 1975)
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wolof& ;,el\\;l L&UC, ,
vit en bordure du Fleuve (watlo Tack), ou
,..Jc:.., .._L... Y,, I
en’ bordure du Aia,;’ (waalo-diéri) ,; ,,,,,@.l
1
. .
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intériek du Delta, presque vide be
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peuplem~t
, *- -,
.7-l- s~deyp$etn
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il1‘t
est _,
parcouru pac des éleveurs Peu1 et Maures..
\\t-L uu &“f, i;N.,.- ._- L* .A_,. _*..- -.,.
Les échanges de.ce ~=~F~sQD& nW->Xe_u~ avec.les mauresjvoisins.cfu
. ,i *-+IL-- ,.. i.d... >, )
Trarza (troc agriculture-élevage, .artiSanat, comuneçce transaharienl. Au XVe
._ :
._ .
._I_.
_ . .
siècle,.les portugais sont les pr$miers.européens,à amorcer des échanges dom-
..!__ .__.
. . .
-
merciaux avec le Waalo, toujours..pr.oviace du Djoloff,~-R\\ais;-qui-c~nce à. ;-
.
_, .: -
.
s’en,.détacfYrZr .,& par$@l.ier.^à laofa~us~de-l ‘&aergen~e&&~conn@&%e ~atl.&tie-c-
., ._‘.
%. .- :
.,L.......--, CI-..s.._&--..I / - . . .
.
tique : devenu autonome, le W aalo tombe sous 1 !inEheme du Ft-utka (à -1 ‘Est! ) -.
.’
et du Kayor (au sud). Ce n’est véritablement qu’à la fin du Xvlle siècle,
lorsque le circe..:atlantique pron~dson *-on tzt, queSaint-touig..se. dkeloppe,
que le.waalr, s’íuMncipe totalement de la tutelle de ses voisins.
,
C’est,en 1659 qu’un comptoir de commerce.permanent est installé
à
NDar, rebaptisé Saint$ouk5 par le Français Louis CHAULLIER
6eportpermet auxFrançais d’avoir une base pour l’exploration du Fleuve,
,
et la collecte de ses produits. La traite aes esclaves (provenant essentiél-
lement de la Ha{te-Vallée), et celle de la ,gomune(,r,écoltée dans toute la r&-
gion du Fleuve),seront, jusqu’au milieu du XIXe siècle. Les deux principales
activités de la ville. de Saint--Louis dont l’importance croissante permet au
Br& , roi du V&$al~, de cont.enir la pression maure , constante à partir de XVIIIe
-..
siècle (DIAGNE,,1974). Ces activités concernent très peu le reste du Waa\\o,
qui devient cependant fournisseur de la ville pour les produits vivriers qui
lui sont &cesspires.A cette période,l.‘insécurité est permanente dans le.
royaume, et I’I$lam devient pour les villageois une protection contre les
exactions du Prak et de ses princes, qui ont besoins de produits à échangiec
avec Saint-Louis. (DELAUNAY, 19’75) . le premier plan de colonisation agricole
est proposé en 1688, et prévoit la production de canne à sucre
tabac, Indigo,
/
. . . ..,

.‘,
2U!
--
b-rre à l’embouchure du Fleuve?, entrarnent une&mlnution de l’actrvite du
wrt de Saint-luis, dont le destin-sera _ scellé.par le choix. des vrlles cile
.
R%f isque, puis, de Dakar pour deveni t le principal port de la Colonie, les
-/
tr.ansports~,~de~marchandises étant facilités par la voie ferrée Dakar-Saint-
_-.
. _
,
louis*
- -.3,! ‘-r < [‘.\\ I.’ 2: ,. ;-.- _,_ _ <.__ *
-.” - ,- <.,,
_ _ .- ,,B#af? deyient
- .
_
I. laca@+e du Sénéya& er-~ J902.. es !Ors, la .v.ille
* w.-w <
de .SainWouis, @amera <un <long déclin”,.économique, qui.- se poursuivra dur;+
I -
-L.- _A..
toute la” premibreL partie du XXe siècl.efkw-et jusqu’à nos jours., ..- .-.
. .
I
<.L ^ .
_ _ .P.~r+SheJtf+t , 1 ‘éconcm$f dd Usa10 ,.6e d+3%.ore, $ertains pay%r,s
autres ne r&$rvent ..a\\l..conunew que-@ sorp$us,des $onnes~~l;_é_cpl.~~ ,..+ LeJ- ,_
aléas climati$ues (fwe,de ,-J914! et les- regroupements religieux contribuent.
,.
.- __ . . . . ^ -. .i;..
.
aussi à. 1’ émiqrat-ion vers..lle Sud. .,C!est, éga&men,t +rs,@t,te ._é$cque- quee, _
s’ installent. .&ns,Je NaaI+ oenombreux se+t+u_cs.maures rl aratine qu-i f$ ent
l@rs magtres. (DIAGNE,~,l974, CELAUNAY, 1975). Le début du XX’siècle voit
---Y
également ren+ître de grands projets de mise e:; valeur, fondés sur la cons-
truction d-es _ rrages.
JP
En 1938, .est tirée la MAS (missiorr~d’Aménagement-du
--I-c,-u-~-,..-~-“..~II I-m”- -.. -e - -_.. * . . . “II
.‘___
.-
_
Sénégal), quilsera à l’origine de nombreux projets. Concrétisant enfin la
volonté pourthnt affichée depuis le début du XIXe siècle de faire du Delta
une vaste zone agricole, volonté qui ne s’était traduite -jus& là que par
!,Z.‘ ._ ;..‘A. __.. ._..e_ _.
..-
des experiencf-s ponctuelles et vZ~n~nnées, la MAS entreprend, en 2945
la.g&ali&tiÔb d’un projet agro-industriel de riziculture avec salariat à
Richard-Toll;!et inaugure ains.i reellement l’ère des aménagements du Delta.
Cn 1953, alors que 1500 hcr étaient aménagés pour la riziculture
autour de Ricprd-Tell, la gestion du casier fut confiée à l’entreprise
ORTAL qui avaiit réalisé itiS aménagements et allait porter la superfici.Fi du
casier à 6 O# hd. La Société pour le Développement de.la rizicultlure sur
le fleuve Sérfqal (SDRS), société d’Etat , lui succéda en 1961, La SDRZ$ fut
dissoute en 1971, et le casier, désormais géré-par la Coml;agnie Sucrière
-
_,.. , _ ._
Sénéqalaise (!CSS , Société privée) fît l’objet d’une reconversion au pro-
fit de la car@e à sucre. Selon P.S.DIAGNE (op.cit),“l’organisation générale
des activités agricoles, et la qest.ion, voire la philosophie même de l’amé-
nagement adoptée” expliquent l’échec du casier rizicolc de Richard-Tell.
A y6té de ce casier en régie , était fondé en 1957 le colonat de
Richard-Tell, dont l’objectif était de faire participer les paysans à la
.
. . . /
. . .

qestion de 400 ha du casier. Les colons étaient organisés en coopératives,et
s’engageaient
par contrat à se consacrer exclusivement à la riziculture :
l’encadrement &ait important. La SDRS était chargé de la fournitu:e de
l’eau à ce périmètre, de la préparation mécanique des terres, et du battage
des récoltes (travaux assurés par la SAED depuisl972,).
Atxè~ l’aménagement du casier de Richard-Toll, la mise en valeur
à grande échelle du Delta marquera le pas, et ne sera poursuivie qu’avec
d’un’? part la qréation, en 1960; de l’OrganisationAutonome-.du Delta ‘(O.A.D)I
organisme chargé de développer la riziculture paysanne, qui cunénagera un
I
certain nombreide cuvettes ’ et d’autre part l’ach$vement, en 1964, de lu
l
grande digue eriphérique édi.Eiee par la MAS.
!
I
~‘0.4.~ mit en place un réseau coopératif et un encadrement assez
i
denses, mais s;irnple..servlce.pllbliE.;. elle ne po&&ait pas. les. moyens nécessaires
pour gérer une; telle entreprise. Aussi fut-elle supprimée en Janvier 1985,
et remplacéew une Société d’Etat chargée de la mise en valeur et du peu-
plement du Del/ta, la SAED.
B- + AMENAGEMENI’S HYDROAGRICOLSS ET LA COLQNISATION DU DELT$
I-l---l------l-l------------------*-* -“-1*-b--4-1---1-”
-~ _I
Avaqt les aménagements hydroagricoles, le Delta était peu peuplé.
Les habitants,étaient des wolof waalo-waalo, flcheuts et cultivateurs saen-
taires, pratiguant une agriculture pluviale plus ou moins inportante, et @es
éleveurs
maires nomades, s’adonnant exclusivement à l’élevage.
Le :ncxnbre d’habitants dans l’arrondissement de Ross-BéChio dans
.
lequel fut créé l’essentiel des aménagements hydre-agricoles, s’élevait à
environ 11 OOD en 1955. Les villages Wolof se répartissaient sur les berges
du fleuve et /sur.la bordure du diéri à p::oximité de l’axe Ross-Béthio-Saint-
Louis. Les v)llages Peu1 étaient disséminés dans tout le Delta. Les Maures‘..
blancs occup#ent la partie Nord comprise entre le fleuve et le Gorom 3 Les
mures noirsjou Haratines (anciens captifs) S’&aient fixés surtout sur les
dunes entre Ross-Béthio et Saint-Louis.aux alentours du lac de Guiers,‘et
dans les es&es. Selon CASAT1 et KELLEIIMAN, cités par AUDRU (19661, la po-
pulation rursle du “grand”Wlta (3 000 km2) était estimée 2 17.000 habhtants
en 1964, soit une densité moyenne de 5,4 habitants au km2.
Ce/te population ‘était constituée de 68 p. 100 de wolof et de 28 p.
100 & p&l,, ai&i “-$Je -d’une minorité-‘de Mautes,“essentiellement ‘en’ saison
sèche. La ccmpZxsPt;ion ethnique de la population du Delta s’individuali@ait
donc vis à vis de celles de la Moyenne et de la Haute Vallée, dorai& par
les toucouleurs et les Sarakolé. Ceci se vérifie encore de nos jours Qcf. in-
f r a ) .
/
. . . . . .

Pour cultiver les tierr-es arnén~agées, on fit appel 5 des colons. les motivations
.*
je départ des migr%ts vers les p&-ltitr%c du Del ta étaient mul t..ipl es, mais Le
olonat. de Richard-rToll, ainsi que d’autnx expériences rizicoles dans La Moyenne
.
Vallée avaient fai: la réputaticn de cette culture. “La culture d*J ri 2 repr+eeri te
un double avtl?tqe sii le olaii du revenu : elle cennet d’abord d’en tirer a w-
,
venu monétaire (d’où son prestige), et ensui te de &liser un revenu global
(monétaire et au&!onsomnation) tl9is à quatre fois supérieur à Celui rhlisê
par les colcns avent leur départ. “ (D.A.T., X%5).
Deux Kq.îes successives Cie colons, en 1964-65 et en I%%-t)6, vont con-
sidér&le,mect ::,qztnter fa pc;iul~~~:!cn &a PJlta. Au ccurs de la p-wzi&re aanrn8a,
environ 32W colon+ s’ instilerenr, principalement t’es pz>sans dGplac&s â
*
l’intérieur de l’&rondissement de Ross-Béthio (85 p. 100). La seconde année,
. *
6400 nouveaux arriiants furent déno&x%s.
Ils venaient ,curtout de la v,aJ 16e, mals
aussi du Diamwur,idu Sine-Saloum, et de tout le Sénégal (anciens cor&attant$)
( D . A . T . 1 9 6 5 ) .
Les villages dei3oundomlbarrage (230 cases voûtes paraboliques, 1965),ceux
Ir 80undoun-Nord, pfzNndslurr~s t ,
Kassack-Nord et Kassack-Sud, (chacun 200
rases rectangulai7.s en parpaings de terre stabilité, 1966j, furent construits
.
pour les colons (F/g. 13). On leur adjoignit les années suivantes des bâtiments
collectifs (écoles, dispensaires, hangars coopératifs). A Savoigne, les pionniers
encadr+s par l*an+e, batirent eux-mêmes leur villqe.
.
Eh I964 = 1965, 5@. 103 des migrants se rattachaient à l’ethnie wolof,
16 p. 100 étaient Peul, .W p. 100 ToCcouleur, 3 p. 100 Maures, les autres ethnies
du Sénégal foumist>ant le solde , soit un peut plus de lp. 100 (D.A.T., 196S).
[)ne fois! toutes les installaMons ténninées, 1 a population exploi tantf
du Delta était est$mée - escales exclues - à 18.4(X~ personnes dont 11.600
a*tives, appmbnyt à quelque 3000 Îamilles reparties entre le Haut Delta (:83c)?,
le Moyen-Delta (1375). la vallée de Lampsar (367) et le Ras-Delta (441) (sm,19b9).
C. LA POPULATION ACTlJELl,S DU DELTA ET SES PRINCIPALES ACTIVITES.-
t
Les chiffres avancés dans le tableau ci-dessous proviennent. du
recensement effectué en avril 1976. Ce premier recensement de la population séné-
galaise ( les maur/es mauritaniens ne sont pas compris ) n’a pas éte réal isG par
sanme, mais par ;ks enquêtes systématiques dans tous les viliqes du Delta.
La wpulation de 1;‘arrondissement de Ross-tithio est
. ./...
.

29/
Réparkit-ion de la population sénégalaise dans le département
-
de Mqana et la vil14 de Sain&Louis;, en fonction de i’ethnie
I
(recensement gédéral d!avril 1976)
O- 9 anp : 33,76 P.100
40 - 49 ans : 7,50 p.100 .,
10 - 19 l 1 : 23,84 P.100
50 - 59
"
: s,oo p.100
20 - 29 'f
: 14,75
P.100
Supérieur à 60
: 6,20 p.100
30 - 39 ;
:
8:95 P.100
Répaitition de la mhe population par classes d'âges
.
.-

alors estimée e 44251 habitants.
La majorité des migrants étaient de’ jeunes couples, et le taux de
natalité entre! 1966 et 1976 fut élevé ; 57,s p 100 de la population a’moins
devingt ans en 1976. L’augmentation de Pa population durant ces dix anrkes,
I
en rapport avgc .le taux de natalité élevé, est aussi en partie dQe à l’$m-
migration ccm~lémentaite
- ,. .-.-.._.-- enregistrée entre
--..._ -. -.l^--. . ._. .I
.,196.6 et -1976tou plus exactement
_
-..
au solde posit$f des~mwvements migratoires, car un certain nombre de co-
lons, surtout !Ceux de la vall.ee, sont repartis dans leurs villages d’origine).
Le -t/c$bl.eau_ suivant: montre la forte
. --. .I-
- ---r -- .--_.- ..- proportion,,,de
. . . *.__ _.
la
, - -. po@ati-.n
_
1iPe 21 1 ‘agiiguF;ture : 53 p 100 dos activi t-k dependent directement de L’agri-
CU1 tuK -5 ; :es ,cuv&s uf.jr3cs>12s les con9ucscur3 à’ ‘enqim et les pa.r.c^lJVs:@r;,
_, - ._.
I----f--------- -...-,----.L--. _I_ _I -._-.-- ~-. .-- _- ._-.._ ,-- . I., _ __
qui feprésent nt plus de 18 p 100 de la population active, sont pour la,plu-
9
IL.’
,_ prt @T-wg;.&~~;~.-~,
a &&ÉD, et sont donc liés à l’agriculture du Delta Au
_ ..--
-.-- “- ..-_-I_-_. -. -^__---._“- _--_._ -.-. -- _-...- _ .-- ..- L.. . . . <-
total, environ s30 p 100 de la population active travaillent en relation avec
la &ED cu 19 :CSS,- banc avec 1 ‘agriculture.
_,._--. _ .._- _ __.-< - -. . ._.-. I._.. --_-.--__ _.. ._._ -
-.--. ._,-. --_ ..,
Dan$ les.villages neufs, crées pour les colons (Fig 13), l’activité
i
.:.
quasi-exclusive des populations installées était la riziculture. Pendant les
mois laissés libres par la culture- - du rizi- du mois- de déce&remmoisd~-
,
juin, les colons retournaient dans leur village d’origine pour reprendre
leurs ancien& activités (cultures de décrue, artisanat, pêche...etc),, et
. .
I--..
trouver une r;émunération ccnnplément&re (NiDIAYE,1968. ) ,’ Les migrants avai&k
.,..
amené avec-e9 une partie de leur”cheptel,environ 3000 bovins, 1)2000 petits
ruminants eF_j?Oq..,équins et asins (DAT, 1965 7: Le ..nombre de bovins et de pe-
., --
tits rumina”+ par colon était très variable ; 420 migrants possédaient entre
un et quatre ibovins, 108 entre 5 et 49, et seulement quatre troupeaux $om-
portaient plus de 50 têtes. De même pour les petits ruminants, s’il y avait
en moyenne 1,1 25 tête par nouvel arrivant, six troupeaux comptaient de 50 à
100 t@tes etiquatre troupeaux dépassaient les 200 têtes (DAT,1965). Parmi les
migrants, ilIsemble donc que le nonh>re de gros Eleveurs était restreint. ,-
Dans les villages traditionnels, la riziculture n’est pas Médiate-
ment devenue;l’activité principale. Les paysans n’abandonnèrent ni la Pêche,
ni les cultures traditionnelles, .fii l’artisanat, pour la riziculture, qui ne
demandait gufre que deux mois de travail , répartis de juillet à Dkembire. En
1970, dans le village Wolof de Débi, la pêche représentait 34 p 100 de re-
venu global, ! la confection de nattes,33 p. 100 et la riziculture 33 p 100.
.. .
(*) le ratiq inhabituel entre bovins et petits ruminants laisse passer CTI’UYZ
grande prtie des bovins éEait restée sur place, m&ne si .‘origine tou-
couleur Cde nombreux migrants, en rend compte pour une : :c.


.
sexe
woupes d’activités pqofessionnelles
!
ieminin
total
/
personnel des professions scientifi-
ques, libérales, tech$iques et as-
153
29
2.82
similé
directeurs et czd:es! : ?cZxkniH!rut~.fs
C‘
3
I
l personnel administrapif et assimil<! 164
I
4,619
i
travailleurs spécia$sés dans les
186
321
services
r-
~~
~~
~~
personnel de l’agr
l’élevage, de la cba
I
8653
132
-58#1
forestier
ouvriers, manowvre$ agricoles,
1’ 2781
conducteurs d’engi+
i
déclaration istrécise de profess.ion
1207
l 2130
14.,2%
*
.
,
t o t a l
1/ 3 6 4 2
1476
15118
lOO,,O%
I
-i
I

*
Rép/xtition de la population sénégalaise par sexe
F
et jpar activités professionnelles dans 1 ‘a: rondissement
1
de Ross-Béthio
sot/rce : recensement général d’avril 197t.
.-

V i 1 les (‘1 pri tw
( d l après LEI:
XLLAIS, 1380)
a
.
a
:ikgende
0
V
i
tlage WolOf
a

-
_ - - - . <
Dans le groupe Pe@ de Xeur Sarrba Sow, sur le Djeuss, 15 p.100 du revenu pro-
venait de l’agricfulture pratiquée sur le diéri, 75~. 100 de l’élevage, tandis
-.-. ---. _- __._
que la rizicultur? ne représenta%‘L que 10 p, 100 du revenümoyen annuel. (SCEX’.
1970). Chez les Peu1 pratiquant la riziculture, la partie non consmée du
lait, provenant de la traite de4c’ vaches et des chèvres continuait
..- ._,.
.
à @tre ven-
-,.. -
due ou troquée par les,.femmes., w&re des cé@es, -. des po’sson!, des épices,
“. -
du thé, du sucref. et divefs &&&ents, assur&& la subsi&&e
._
_ _ de.la famil-
le (DIXXE, 197ji.J. Cep&+ht,,~,. , :
Jk.~, ~~$w@rwHzs hydre-agricoles ont profon-
-
.-
,:: ,__i- .*! T .,; ~I“F’ -,-.
.-. 1.2 .-
.:- , ..-. _ .-
d&wnt r mis cri c.ss.c
.- ^__ -.._
2~s~ b?ses 62 ljo~rganisztion traditionnelles des dh$?L ~’
‘ed^-I .::1.z :,. 2 : : -.
.^ I
cejntsL$so~nie~~2 .des troupeaux i cf i&fa ),- & -ieg éië+$fs gui. fil~,Ç_ g+
. /
il :.y atrc12;i I.i> (‘-3. i,’ ,. <,& 7-c ;i<iL.il_,-i~
V~+U ou pas pu #ever@ riziculteur<‘,o+ ~du pour la plu$!t*p&%ir veks ‘l‘e ‘sud
. -. 1 _.
._.-
b...
.:.
._.
-.=.i-LGr . * 4,-k., -“*-Y,, -_
activité.agricolb.des habitants rurauxdu Delta. Lui sont associées, de facon
variable,selon lis zones, les ethnies, les unités’de production, diverses’
. _. _ : --! ._”
-. . . ‘L
activités = la *che, les cultures mara’icheres - sur berges ou irriguées -x
.
1 ‘é@#~$4L.pa~
.s $a,tisa5at . A c8té de ces activités rurales.‘k!aditiotiL ‘--
. . .
‘.,‘,’
.-.‘:yk j . . ..*1- j 1,,
nelles, il fac
roter que d’i&ortants revenus proviennent; dans tout le Delta,
d’activités di
_
L.
:Ses, pratiquéessur place ou en‘v.ille, voire à l’extérieur
‘façon pknanente o u te&&aire (&. infia)’ . ‘1
“‘1
_’
.-
.
.
- .

34/
CHAPI’!RE III :j L’AG~ICUL’I’URE
--,---------j----1---------
A. !L’AGRICULTURE TFADITICNNELLE AVANT LES AMENAGEMENTS
Toutes les terres du delta présentent des conditions difficiles
pour la culture.,:, : les terres argileuses basses 3 cause de la
salinité et du mauvais draTnage : les terres sableuses des dunes à cause
i
de leur maigre fertilité chimique et de la faible pluviomètrie.
Ce ‘f-iit * “l’agriculture n’est en fait que très peu importante, et
!ES su:fcccs ‘ccltivéz3 ‘m gkent par; l’élevage t:anshwant”, coma Le note
/
J. AUDkU en 11966. Les sédentaires Wolof et haratine ainsi que - peu oc Prou -
une partie des divers Peul, sont cependant des agricul,teurs.

D*$e façon générale, deux types de cultures se succèdent au CTJCS
de l’année dajns la vallée du1 Sénégal :
_...
- les cultures sous pluie, en hivernage, sur les hautes terres sablori-
neuses des dqnes, appelées Diéri ;
Les cultures de décrue, en saison sèche, sur les terres argileuses
-_
inondées par ila crue du fleuve, appelée<%aaioz (fis; 141
JR kaalo, au sens large, est l’ensemble des terres susceptibles
-T--
d’être inond ,es par la crue. A l’intérieur du Waalo, on distingue trois types
..-.
.
de terrains :’!
L lie falo se situe le long des berges à pente faible du fleuve et
de ses défludnts.
!
- lies iiollaldé se situent dans.les zones dépressionnaires, et coc-
-
respondent au Waalo au sens strict.
- lks Fondé sont les sols des levées, rarement atteints par. la crue
l
du fleuve. I .
Dans la vallée, l’enserrble au système agraire reposait tradition-
nellement sur la canplémentarité Waalo-Diéri , qui étaient exploité.3 alter-
nativement a 4 gré des saisons, au plan pastoral comme au plan agricole. La
saison des plbies, puis la crue et le retrait progressif des eaux déterminent
1’ implanta t icjn des C;:amps, rythment les travaux agricoles et le déplacement
des troupeau>c/.
Il ien va tout autrement dans le Delta; qui, nous l’avons vu, peut-
êt ce considérjé ‘, avant les aménagements, cotwne une zone peu propice aux acti-
. . -
vi tés agricoljes, en raison de la combinaison de la salinité d’une grande par-
.
. . /
. . . .

.
.
l
.

.

.
.

*

.

.e..
.

.
.

.
-

P ’ .
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l
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d
l
./
‘1

.

Eié dëS SO1S jët de la rernonlrée ,pr@cocq de la ylangue salée, dtune part, des
._v.. li
hauteurs de drue; dit5 dates et ‘des .duréesde. submers.ion d’autre part. De
quaki-exclusivement
Ce n’est que
ay5 la Moyenne Vallée, que la cul-
ailleurs,, ekle”ti*a ‘jamziis
a) les habitaI& des villages Wolof implantés sur.3a.berge.Sénégalaise du
.
Fleuve, et dont la p&he constituait à la fois la principale activité et un-
rce de revenus (utrlisés en particulier pour comp.lètt*r la pro-
familiale par des achats de petit mil), s’acknnent à une
vivrière sur. le Falo, plus rarement sur de petits
Waalo. La culture principale est celle du. sorgho. On rencontre également du
maïs et du ni
et diverseS cultures jardinées = tomates, beref, patates,
et plus réce
nt.pomme de terre.. Il n’ y Lt pratiquement pas de cultures
du Diéri. La Iabrication de mattes l:.?r 1% femmes procure des revenus non
négiigeables.:
_..
.
. .
_.
$ez villages du Haut -Delta sont un peu particulier : les\\NGlo
Sont plus i&rtants, et l’exploitation du Diéri fait son apparition (situa-
tion interméd aire avec celle de la moyenne vallée)
i
- Les village+ Wolof situés lc long de l’axe St-Louis-Rosso, à proximité du
diéri(fig. 12) ont elaboré un système plus diversifié. Au plan agricole,
les cultures Iljliwiales implantées sur les dunes procurent l’essentiel de
.
I’alimentatid (mil) et des revenus monétaires (arachide), lorsque la pluvio-
mètrie est favorable.
I
. . . /. . .

37/
-
Elles sont complétées/ par des cultures telles que le manioc, le Sorgho' le
coton, l'indigo, les iplantes potagères (tomates, patates, oignon' niébe'
aubergine etc... ) et il'arboriculture fruitière, installées sur le Piémont .
des dunes et les berges des marigots; (Lampsar, Ndiasséou...) et conduits en
i
culture de décrue ouien arrosage manuel. Avant l'irrigation, ces systèmes
avaient évolué pour {'adapter B la baisse de la pluviom&rié, en accordant
progressivement une $lace plus Urge aux cultures de decrue (manioc, en particulier).
Les villages.ont également d'autres ressources, la pêche, tournée ici
vers l'autoconsommatkon, l'élevage (bovins, ovins), au vrai assez peu développé ;
diverses xctivitk, commerciales ou autres, autoris& par la proximirB d'un
axe de communicatiod important et de la ville de Saint-Louis.
Les villdes situ& au bord du lac ont développé des systèmes voisins ;
mais dans lesquels l/a pêche et la culture de Waalo prennent des places plus
importantes.
I
b) Les Rul, même 8 dentarisés,
Q
restent fondamentalement des éleveurs, prati-
quant secondairement la culture pluviale de mil souna sur le Diéri les années
favorables. Le Jard’nage pratiqué U proximit8 de certains campements reste
t
limité' et n'a qu'u e signification vivriare.
li
c) Lee!kxw, &&lwatinas,ont en grande partie adopté le syst&me des Wolof
/
avec lesquels ils cbhabitent. Ils s'en distinguent néanmoins par l'importance
,
plus grande qu'ils pcordent Q l'élevage des petits ruminants, et en contre-
.
partie, par une moiindre activité agricole.
d) Les Maures blan's sont exclusivement des éleveurs et des commercants.
g
On constate donc que la complknentarité Waalo-Diéri, caractéristique
de la moyenne vallee, ne prend dans le Delta 'qu'une signification réduite.
Autre caractéristihue fondamentale du Delta, l'équilibre y était fortement dé-
placé en faveur de/ l'élevage, l'agkiculture ne constituait qu'une activité
"secondaire", Prat/iquée essentiellement en périphérie. C'est donc dans une
zone B l'origine dastorale qu'interviennent les projets de mise en valeur
agricole présentéd, plus haut, lesquels ne font en régie générale aucune
référence B l’éledage.
Note : Une mentio? spéciale doit être faite de la zone du GANDIOLAIS au sud
de Saint-Louis (F/g. 141, qui depuis plusieurs décennies est vouée au ma-
raîchage. Une nappe d'eau douce, rarement‘située à plus de trois mètres de la
surface, y~permet~.l'arrosage..des-jardins.~(D~AGNF...l~74). L'écoulement de la
. . .-
production se faib sur la ville (de Saint-Louis principalement.
. . ./ . . .

B- LA SAED ET LES/AMENAGEMEN TS HYDROAGRICOLESDJJ DELTA.
!
L*aménag&ment
du belta, nous l'avons vu, a débuté avec le casier
de Richard-Tell, et la création de 1'OAD pour l'endiguement periphérique, ache-
l
vé en 1964. Des pé$imètres furent installks dans cinq des grandes cuvettes du’
Delta : Lampsar - gavoigne, Débi -- Boundoum, Grande digue - Telle1
I
- Kassack,
Richard-Tell-Thiagar et Ndoinbo-Thiago. En 1966, les surfaces aménagées
pour la rïziculture paysanne représentaient environ 10.000 ha. Depuis, peu de
nouvelles surfacesjont été aménaqbes, et l’ensemble des aménagements aqricoltis
du Delta ccuvr~~ -A 1 ‘heure actuelle j peine plus de 1’3.000 ha, s:.:r les
3O.Oç’o ha initialement prévus. Cependant, le3 périmètres ont été réaménag6s ri
diverses réprises, ‘passant progre8sivement de la submersion contrôlée 4 la
_,
"maitrise ‘totale” de 1’ eau (aménagements primaires, secondaires, puis secondaires
enfi; tertiair.8).**Li“
: - IA*-. ” . . L _ ., .
._ -.
avec pompage,
. .
. ,
/
/,_. .-- ..,..-.
. -
PRESENTAT/ION DE LA SAED
/
_.
Créée s3 ilorigine pour gérer les aménagements du Delta, la SAED. -
a vu son champ d’aotion s’étendre progressi.vement ktoute lir~all’eè. ‘ta sAx~“~,’ .
est une Société d’dtat, chargée de8 études,
8
de la réalisation des aménagements
et de leur entretian, de l’encadrement, de la vulgarisation, de l’approvision-
nement, des prestadions de services sur les grand8 aménagements (travail du sol,
fourniture de l’eaq, battage) et sur les petits périmètres (entretien de8
pompe8 J, enfin de ia transformation du paddy et de la commercialisation du riz.
1
La Direc ‘ion Générale est sise à Saint-Louis et une structure de
4
direction relativenient autonome est à la tête de chaque périmètre.
/
La SAED ai été -érigée, il y a quelques années, en Société Régionale
l
de Développement et! son action concerne désormais toute l’agriculture du Fleuve
(irriguée, pluviale;, et de décrue), ainsi que l’élevage. Pour l’exploitation
..--.
des aménagements, lb formule du paysannat collectif fut imposée au départ,
avec pour unique 4 aci ivité la riziculture ; à l’heure actuelle les parcelles
collectives sont ra, es, l’exploitations individuelle est la règle, ce qui
n*exclut-pas. des
/l
a&. ociaiions spontanées.
Les paysans sont organisés en
coopératives, elles+mêmes subdivisées en groupements de producteurs. Les grou-
pements de producte 1 rs, dans lesquels le8 paysans se sont en général assemblés
par affinité (ethnib, llgnage, e t c . . . ), gerent chacun une (ou plusieurs) ’ e
maille (3) hydraulibue (s), la SAED fournissant l’eau d'irrigation
kessaire.
Ces groupements Con/stituent à l’heure actuelle des structures beau p plus
dynamiques que les coopératives, et Sont les principaux interlocuteurs de
..* /. . .

39/
-
la société de Défeloppement.
La SAEp, &mme l a .CSS, représente,daIs le Delta une puissance
..- . .
eco-
nomique de premipce importance, en raison du nombre d’emplois qu’elle a
.”
directement et indirectement.
^ . .1 -:
très particulière
intrants. Ces +!.ices~,et.,ces fournitures sont presque tous
-<‘L.-i
-‘i --. -
subventionnes
iA4.1r;“::l ;7_ yr-r,-..-;:;.r*r : .-’
et préfinan&sur
1 t
fonds pubU&. A la
une fois les cede&&~-&-ti’
.* ._
i‘
.;.,Y- r.;,, .iL.,, :;;.>..,~‘;,$ ’ r*ylte, < L ,_“C;? : -
ittées
ditiomelles a
(cas &r 1 lAssakai, ngt~nt )‘I ‘ieS’paysa,~~teiè-‘~C;:
. Y. a- Y
3 <L., .- i 2. Ic 43:: :txT.-1y-
i;’ ; ;;r .^’
22;.
vent et stocke@t les quantités nécessaires $<leur autoco&sMtion, re&xkiE-
.
. .
.--.,
. = 2 ‘- - ci.
.I; <c ‘_
.4;lt’&-tr.I,ki~. gtipces ‘,a& la skD; ‘- ;w. 1; :.
sent lea pGdy3’ ies dettës qu’ils
^
-
^
comnercialisent les éventuels surpius,.au&x offidel’(la SED dispose d’une
position dani&nte sur le marcld local du paddy, mais ce marché n’en est
pas moins .ouv rt
. . . .
b
Lx 0péFatéurs privés).
Les /paysans peuvent opter pOu1, un ‘t%urSémetit. eti. esp&ces;C l& -
bcilement, et y dépit de quelques difficultés, le recouvrement des avanoes‘
et pr&ts de campagne s’effectue de façon satisfaisante.
.-
A ’ té de la riziculture d’hivernage, unepartie des sur’faces amé-
‘?
nagées, p:inC palement dans la vallée-de Lawpsar, a été consacrée à la cul-
t
.- _^
ture de la ta/We qui débute dès la fin de l’hivernage (lie fourniture‘d”ë&
n’étant pas, fiusqu’à présent , garantie longtemps au cours de la saison- sèché.
~,a double culbure ne pourra (être pratiquée à grande échelle qu’après la
mise (:n Servi/ce du barrage anti-sel de Diama, faute de disponibilités sR:f--
fisantes.en epm(nous avons signalé que la campagne 83-64 est à cet égard
exceptiomelle, en raison de la construction de ~la.“&tetiue de‘ &&ne). -“” .YrUY -
Les principaux problèmes techniques rencontrés par la SAED sont :
l’gbsence de jwîtrise- totale de l’e_qu (difficu>Jés des stations de pompa’je,
. . ..-
.
. . /
. . . .

40/
/
--.
Plana$: soufmt déficit:nt des parcelles, dégradation des aménagements. . . 1 :
l’envahissement des parcelles par les adventices ; la lutte contre les pré-
dateurs (oi

+ eaux granivores). Au delà, la stratégie & ado;-/tsrpour respcnsa-
bi’liser de glus en p111s les groupements de producteurs et leur transfker:
proqressive$ent fa gestion des pérititres reste un sujet très discuté, *air x
!
.
yeux de n
reux observateurs, l’encadrement, peut-être excessif, et l’im-
“p
portance des services transforment les paysans en assistés; ou en quasi-
salariés, s it ion le point de vue adopté.
E fait, la doctrine de la SAED a sensiblement évoluG depuis les
f
Premières a$r%s de I?encadaement. Ainsi; 3 l’heure actuel.lss, seuls la. cr&
paration dei; sols et ilarfois le battage sont-ils mécanisés *\\t pris en char-
ge i;ar la S D (dans le Delta, tout
k
au moins). Le semis, l’entretien, l’é-
p?ndage d’ebrais f:t Ia moisson sont réalisés Mnuellement par les paqrsw.5
Cette évolu ion devrait se poursuivre, puisque la SAE!? se fixe ccnnne prio-
t:
rité, pour {a période 1983-1987 (phase de préparation du futur barrage de
Diama), “lai restructuration de l’appareil de production avecl’objectif d’en
transférer ct gestion aux paysans *et” le renforcement de la capacité techni-
P
que de.la-
ED*, Pour la pkicde 1987-1990 (nine en service du barrage),
“e
“le renfort ent de la gestion paysanne r:t la généralisation par étapes de
f”
la r!ouble c’ lture” constituent les objectifs officiels. (SAED,1983).
P
un seul cy-
clède cultbre par an dans le Delta. Ce cycle, dit *d’hivernage’, s’étend
‘d*Aout à D+embre
.
en moyenne.
S+I les prévisions, la construction du barrage de Diama perwt-
la double culture, principalement en intercalant un cycle
chaude. Des successiorsriz-tomate de saison-sèche
iz-tomate-riz, (en de-ix ans), sont également envisagées, ainsi
que des suc’ ssions plus diversifiées avec riz desaison froide, maïs, etc...
Y
Ces syiztèmes sont préfigurlés, dans des conditions écologiques et socio-éco-
nomiques prbches c.ie celles du Del ta, sur le périmètre de Ndombo-Thiago.
55 essais 1ont égalemen: installés sur les périmètres de Lamsar et de Boun-
deum en parbiculier à la faveur de la construction de la retenue de
Kheune. Cec/i permet de vérifier que de nombreuses difficultés subsistent.
En part iculiier , les méthodes XtUel~ement e!n$JloyéeS
ne permettent. pas de
libérer rap/idement les pa:celles après les récoltes : le ‘: .:aqe se fait
1
/
. . /
. . . .

/
sur le chmp, et laipaille n’est s,o;tie qu’un à deux mois après la recolte
(lorsqu’elle n’.st pas brQlee, ce qui devient de plus c-m plus rare). !A maia-
~
d’oeuvre et lesimoyens de transport -charrettes équines, au demeurant mal
adaptées - dontldispsent les’ ‘paysans sont très insuffisants, et l’on voit
mal comment la i-écolte pourrait être très rapide?nt soCie des parcelles,
.
et le battage e 1 fectué à l’extérieur, dans un avenir proche.Plus prometteurs
qu’ils soient, /les chantiers de bottelage orgznisés par la SAED ne résolvent‘
qu’une partie di problème..
t
il ne s’agit là, certes, que d’un aspect limité
des difficultés’techniques rencontrées. Nous le soulignons à dessein, en rai-
5x41 22 saa impo tance
i:
particuli&e peur l-2 zch-technicien, puisou’ il imPlic;cre
la traction ani,Ai3 le et touche ,au probl&w central pour l’élevage de la riw-
pération des pa’lles de riz.
c
.
No;~s t, ournissons ci-dessow quelques donnees chiffrées ! elatives
aux calendriers/culturaux, aux temps de travaux et à la division suciale du
travail sur lesjpérititres irrigués. Ces données ont été rwueillies au cmz;:
de la campagne i978-1979 dans les villages de Roundoum (riziculture d’hiver-
nage) .et d’curhdy (périmètre de Nianga, près de Podor, à environ cent ki-
lomètres en amoi t
ii de. Richard-TO11 ; ce périmètre est partiellement en double
culture : riz et tomate de contre saison froide y sont cultivés dans des suc-
cessions variée/ à base de riz-riz, riz-tomate, et simple culture) (EklNNEZFOND,
cmIuet Al. , b980) . Dans l’exer@e ét.udié, il s’agit en fait d’une double
culture riz/rizi et, à c&é, d’une simple culture de tomate, qui peut venir
,
une année donn’
remplacer ce cycle.
CAL&RIERS CULTURAO~
.
r
j
.
Févr/ier-AoQt
Travail du sol (mécanisé)
. .
AoQtj
Semis du riz
1
Sep+rbr e
Epandage de l’engrais de fond, dester- I
I
/
l Octq1 re
épandage, d’urée, dest.erbage
1
I Novembre
desherbage
Déce’ re-Janvier
p
récolte, battage, enlèvement de la pail.
le.

42
/
[
Epandage de l’engrais de fond - Trwail du sol
1AoQt
.,..,.
Semis du riz.
/
eptembre
Semis dlr rit (fin). désherbage
__ - .“- ._.- .__. -..._--
.-
p
. .
/
l
_- _ ___- c-.-
i0ctobre
Wsherbage , iopasidagti de 1’ ei@ii~
.
-
-
-
.-.
1
9
J?ovembre
1t
1
Repiquage de la tomate.récolte-du riz
:,., A. . .-. /Décybre
..- ., . . . .- ‘-
---+---
i Janvier
Battage du riz, désherbage et traitement de la
tomate
_._.r_
1
G ‘; _ 3 uti - ‘> , ;-&?i,i; a. . -
i
j Février
Début de la récolte de la tomate, desherbage,
traitements. Semis du riz de saison chaude.
m
.n.
-.-c
i
,,
“...,
1 Mars
Recolte de la tomate fin de semis ae-rlz;*dW
herbage et épandage d’engrais
j Avril - Mai
RRcolte de-la tomate, désherbage et épandage
d’engrais sur le riz.
Juin. - Juillet
Recolte du riz, battage du riz
AoQt
Fin du battage travail du sol, semis du riz
_ .

NDGMBQ - THIACG
431
- -
-
CAMPAGNE @2-83
1 CALENDRIER DES OPERATIONS CULTURAl>ES
it
(sauf irrigations)
(N.B. : Les 2 riz ipeuvent se succéder sur la même parcelle en double culture)
/ -o-o-o-o-o-a-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-
/
.
I
l
i
I
1
Riz d'/Hivernage
1 Riz de saison sikhe
1 Tomate de
i .
chaude
froide
I
l
i

I
I
1 Gardiennage, rkolte 1
I
I
i
I
1 préparation des p6pi-
I nières-
i
I
1 Octobre 1 deshorbe ê, engrais
1 Pépinières. travail du 1
1 gardienr
80 , engrais de fonds. I
I
w=
I
l
1 Novembre 1 Gardlenr i3e9
1 Pé;ini&res, travail du I
1
80 9 repiquage, rempla-l
1 cernent manquants
IIl
1 Décembre Gardien! ge, récolte,
Remplacement manquants,/
I ,battage,
I desherbage, 'traitement I
I
1 phyto.
I
Janvier 1 rkolte, j battage
1 Travail du sol
i Desherbage, traitement 1
1 /
I
1 phyto (récolte).
i
l
l
. .
I
I
Février 1
I Travail du sol, semis) Desherbage, engrais
1
I
-1
I
I gardiennage, récolte.
1
I
I
l
I
Mars
I
1semis, desherbages,
1 Desherbage, engrais, I
I gardiennage, récolte. I
I
I
I
Avril 1
1 Desherbage, engrais. 1 Desherbage,
I
1 gardiennage, récolte. 1
1
I
I
I
Mai
I
1 Gardiennage récolte. 1
I Desherbage *
I
I
Juin
I
1 gardiennage, récolte. f
I
i
Zuillet
Travailidu sol,
l
II

*y
.I
4
< ,
TEMPS DE TRAVAUX POUR LE CYCLE RIZICOLE D’HIVERNAGE.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(Journée par Hectare)
Non corrpris la préparation des sols, ent.jGrcmcnt mécanisée.
Ii
I
1
1
I
I
I Village ; Inplaifi~tlon
battage Total
(
I
.i
I
I
I
) Q--=c&j 1
I’
-36
f
442
1
332
(
220
1 1030
I
/
I
1
I
I
1
1 164
1 110 I 530 1
,..
.
semis en ptigenné après inondation de la parcelle:
_ - -- : -.
battag,e &&sé,
L
.
.__‘
-,.
_.
,-..
.

REPARTITION FAMILIALE W TRAVAIL.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
.
( en p. 100 des temps de travaux du cycle rizicole d’hivernage).
I
.__.,

,._-

c.
i
.
(*) Prfnci.palerwnt pour la récolte - échanges de travail avec
autres riziculteurs et aide des agriculteurs non riziculteurs, en
hange de riz.
(‘1 échange de travail avec d’autres riziculteurs.
. . .

c- L’AGRIcVL’I’UR$ EN DEHORS DES PERIMETRES IRRIGUES
/!
--.e.
>
.,._
En dehfxs de la riZiLUltUre, la plupart des paysans du De.!-ta ont
conservé d’autre1 activités agricoles, Les,cultures-de.~pidri, dont la’Prin-
cipale reste le mil Souna, suivi par le beref, le niébe, etde plus en Plus
4’: :
,,- “î’zy . .._ . _,
rarement. Y Var&i$e, sont, to$?uT.: pratiqyes.
La p+3duction est , pour une’.large part , autoconsommée, mais elle
peut également 1 être cmnerciali~ée.
-
-
d‘^
1
Au ‘t$t&l, les &i& de&&& a$& Ôrk?ké c%f~kWf&fB~2fu% -rrtrl~+~
,Y .- .- ^.
tures de décru , qui semblent avoir quantititYCëiiïèiit Gc$&Ss&.~ La tendance
1
est à l,&olut/on vers un jardinage plus ou moins interisif. ”
” -
1:
1 le Haut Delta, quelques ch-s de Waalo (swgho et niébél
-1
sont encore Cu(ltivés, lorsque la crue le permet, mais la plupart des cuvet-
tes ont été i ‘i encore am&agéespour la riziculture, ou leur inondation em-
pêchée par le,
1
amkagements.
D- LES AUTRE$ ACTIVITES DES PAYSANS SEDENTAIRES
1
Noub mentionnerons les deux principales activités para-agricoles
des populat iobs sédehtaireh. .du;.DeJ.ta .:.‘.J.a@che et la .confection de nattes.
La: che est restée, pendant longtemps,
l’activité principle
i
des riverai=/ du fleuve, de Dagana à Saint-Louis. A Débi, en 1970, les reve-
nus procurés /par la pêche, représentaient environ un tiers du revenu global
d’une famille ~(SCET, ~19?0:1
. . .-
De{x types de pêche se rencontrent :
- la p&{he en ea:: douce, au moment dc la crue.
. . /
. . . .

46/
-
.
i
Lorsque le coufant est trop fort, les pêcheurs s'abritent pour pêcher dans
les
de la berge ; ils pêchent également dans les marigots et
les Rhfluents
l'intérieur du Delta (pêche B l'épervier).
- Lai pêche en eau s.sIée, pendant la saison sèche. tes pOiSSOnS Sont
des poissons d
mer, qui remontent le fleuve, B la faveur de la pén&ration
1
de la langue s! lée dans le cours principal. Les pêcheurs exercent leur
1"
activit6 sur toute la largeur du fleuve ; ils ne sont nullement génbo par le
courant. (pêchie au filet, pêche à l’épervier).
Une bartie des poi,d
ocons ert autoconsomm6e. Un2 autre pastic est
.
collectée par /des pirogues, transportée, et vendue en frais A Saint-Louis.
Le restant, nc/n commercialis6 en frais, est mis B sacher. Les habitants
du Delta vie 'ent acheter ce poisson s6ch8, mais la plus grosse quantité est
"i
collectée par 'des transporteurs routiers, qui vendent sur Saint-Louis ou
1
Dakar.
Xl
aut également noter que dans certains villages comme Débi,
ti
Dlama etc, de jnombreux jeunea partent en saison sèche pratiquer la pêche
B Kayar, B M%/ur, en Gambie, en Casamance.
La oonfectlon de naittes, reposant sur l'exploitation des joncacées
qui boxyient 1 i fleuve dans tout'le Delta, est un travail exclusivement féminin.
Il peut dbgag'r dans certains villages, des revenus importants :
ainsi, l'étud
SCET cit6e plus haut estime qu'a Débi, en 1970, cette activi-
1
té artisanale iprocurait des revenus équiualents B ceux de la pêche ou de
l’agriculture* l
Ces /deux activités, pêche et fabrication de nattes, ont un avenir
très 'incertai
, car la retenue de Diama ne pourra qu'affecter profondément les
3
conditions éc logiques auxquelles sont soumises les espèces concernées.
ci
. . . /
. . .

CGfKLu:; ICN 1
,,,,-,-a--+
A l’heure @uelle, le ri,z est de très loin la culture dominante sur le
Delta : cette cilture s’étend de Juillet-AoOt à ticembre-Janvier en moyen-
P
ne. En hivernagf, quelques paysans tentent encore la culture pluviale sur le
diéri Beaicoupi de tiziculteurs préférent pratiquer le maraîchage à petite
échelle, le lo/ des cours 8’ eau, en fin d’hivernage et en saison froide ;
Certains prat+uent également des cultures de décrue, lorsque le régine du
plan
d’eau le/ leur permet C~C de Guiers, Lampsar. . . 1 a
ttij travsuir ‘entr epric. pour am6nager le Del!-a sur le *plan hycko-
agricole pour +a mise en valeur par la SAED et le CL5 ont profondément modifié
les sjkkaes a’ricoles traditonnels, au niveau .technique conrne au niveau éco-
9
nomique . L’org+.nisation sociale de la production est sans doute égalemenk
affectée,
i
L’+volution *rst loin d’être parvenue à son terme. Twt az contrai-
re, elle sembl
plus que jamais incertaine.. L’avenir des systèmes culturaux
1
est mal dFfini/ Il est en grande partie suspendu aux effets de deux grands
barrages dont a construction est en cours
(et surtout, pour ce qui concerne
P
le Del:a, à w’ de la retenue de Diarna), et aux politiques qui seront mises
i

ez oeuvre pouri gérer l’eau disponible. Prévoir l’avenir de systèmes aussi
artificiels q ’ ceux qui ont ét4 mis en place s’annonce donc très-difficlie.
p

,
CHAPITRE IV :
. ,m
============t=-----
-------
---w---
A. L'ELEXjlGE AVAM' LES AI~ENAG@V%I’S HYDRO-AGRICOLES
!
l
.la première spkuiation du Delta ; il eh tenu
totalitg de la région à l’exception
.-,
-
en effet naturellement à vooaeion ~~~z53l.~~.
et-@ern;et au %tail de trcuver une
pendant toute :-la-::Saison sèche. Ces zones
en.~vaine,p&ure n!offre aucunzlnconv&ient”
Y- . y..,:> ; .-
q+z-- <; ,‘,‘fi
*‘<*/‘/y,,/.!“;‘,., e.$:,i’ \\**
(AUDRU, 1966).
- *,,‘<‘,s. I_
.-
:‘. /fi., *> . I_
. .‘, ,
hs &tdi”&s figurës’l5 et li; ‘&e&& eAT’1.666 ~&d& &npte-de &
nature et de la va
des *turages du-Delta, tels qu’ils se,présentaient avant
la mise en
aménagements réalisés par la SAED,$étaient en @lace, le
pér imètte de Richaqd-Tell , la digue p@r &&J$r iqbe et . . ..+?“$igues. c&turayit ‘ies
“‘.<;-/$,i :;,/,+ I : ‘.,,, <if,.,, I
v*.
.
cuvettes prévues
ur la submersion conti8léej.
*r,
..i.
9
une classification des principales formations végétales
.
naturelles reposan
.I.
re du substrat:: plateau cuira&, du&, plaines bàsses,
~. ,,. ,
dépressions
; j
- la pré’ence ou l’absence de sel :
t;te de la véqétation (espècés herbacées et ligneuses dominantes).
res permettent de distinguer cinq grands types de formations
dont la vocation
storale est prkisée.
.
fs sur
--e-w--plateaux cuirassés
------.-----------
tions ne se rencontrent ‘qu’entre la dépwsion du Ndiael et la
rive ouest du lac e Guiérs , sur des sols limoneux à lirnono-sableux. Elles couvrent
environ 4 000 bec res, parsemés d’innombrables mares temporaires qui s,‘assèchent
dès la fin de la s/aison des pluies. Trois espèces de bonne valeur fourragère :
A C A C I A SEYAL,
AJTRICANA, dominent largement la strate
ligneuse, sur
t
l
Ce chapitre s’a ’ ie principalement sur l’étude très complète réalisée par
J. AUDRU, et p liée en 1966 par l’IEWT, qui constitue pour nous l’unique
document de réf rente.

,/
..* / . . .


*
/
50/
-
La strate/ herbacée, composée uniquement d’annuelles, est de densité et
de valeur inégales~ Quelques espèces, con-me ARISTIDA MVTABILIS , A. ADSENCIONIS,
7
SCHOENEF'ELDIA GRA~ILIS~ , sont appét5es
à tous les stades de végétation, y CCi3priS
en paille.
Les qroupements de mares temporaires (dont l’innoqdation est Sagace)
sont très variés, hu total, ces groupements sur cuirasse enfouie doivent être
considérés comme dt bons pâturages de saison des pluies, et de dékt de saison
sèche. leur valeur/pastorale, prolongée par l’exploitation des ligneux , s’annule
imnédialement 372~~ la défoliation qui su,vL..
r ;Ont vers le mis de février en année
moyenfie, C~J grcni ;zç plcies à fi2 ff$vrinr, cz3 écru-&lcm sont susceptibl~x
1
d’être explbitées ‘vec une charge estimée à un WI’ à l’hectare, et donc de sup-
porter 4 000 UBT nviron.
I.
t
2. Parco rssUrdunes
- 4
-
m
--a-s-
2.1. Par urs sur dunes fixées continentales à ACACIA RADDIANA, ARXSTIDA
XIS et DACTYUXTENIUM AEGYPTIUM :
=F-
Il /s’agit des parcours des dunes situées dans la partie centrale
du Delta, au sud + la route St-Louis/Rosso. Le facies dominant est une steppe
arbustive claire ài’ ACACIA RADDIAN- et BALANITES AEGYPTIACA. la strate herbacée
est dominée par d& graminées vivaces ou annuelles très appétées
et de bonne
valeur alimentair i .
.
Ces for ’ tions constituent donc de très bons pâturages de saison des
1”
pluies, et de déb t de saison Sèc:he, susceptibles d’entretenir un peu plus d’un
3
UBT/ha jusqu’à noyenbre, puis de fournir, durant toute la saison sèche, un
.
régime de lest , /déficitaire en énergie comme en matières protéiques, en dépit
de l’apport des 1“gneux.
f
2.2. Pa’cours sur dunes prélittorales à ACACIA NIWl'ICA et INDIGOFERA
DI HYLaLA
3Su( les,dunes prélittorales à WdeIé peu accentué, sur sol ocre
peu évolué, la foimation dominante est une steppe arbustive à ACACIA NImICA
VAR. ADANSONII
$ur strate herbacée claire à INDIGOFERA DIPHYLLA, ZORNIA GLKHI-
DIATA, CYPERUS CR EMIUS, etc. Cette formation peut être plus ou moins envahie par
!
des fouxr& arbusttves à SALVADO~U~ PEBSICA. Elle offre un pâturage d’assez bonne
valeur alimentair’ durant toute la saison des pluies et le début de la’ saison
sèche, jusqu’à e!
d’ enbre environ. Ces parcours doivent être abandonnés au plus
tard à la fin de banvier, en raison de la défoliation des ligneux.
.
1..
/
.
.
.


52/
-
sur cordons dunaires et zones colluvionnaires à SALVACORA
ACACIA SEX& et ARISTIDA ADSCENSICNIS
des cordons dunaires étroits à relief accusé qui font la
transition entre l/~s dunes prélittorales et les dunes fixées continentales. les
dunes forment des Bliqnements réguliers nord-est/sud-ouest,.renontrés dans le sud-
ouestdu Delta. Le /relief en biseau émoussé fait suite sur la pente à une nappe
d’épandage de sur ce variable. Les sols sont du tpe ocre OU lithochrome, très
sableux, très per abies, pauvres en matières waniwes.
i PERSIa t3n buissons domine sur les sonwents des dunes, ACXIA
XXClA SEYAL 6ms ies interdunes. 3nr (rE$?Xe
domine entre les fourrés. Elle est acmgnée
ICNIS, CENCHRUS BIFWRUS ARISTIDA sTIF0IDES . . qui forment un
est approximativement la même que celle de la
formation pré&&
à l’exception de la variante à EWPHOREIA BALSAMIFERA sur
pastorale est nulle.
Au totajl, le milieu dunaire apparaît difficilement viable pour le
bétail à partir de novembre-décembre, en année moyenne.
Des 35 /OOO hectares de dunes que compte le Delta, il faut soustraire
les surfaces occ3pées par les champs de .diéri , soit environ 5 000 hectares en
1965, selon AUDR , et les espaces interdits aux animaux
en raison de la
dissémination det c-s (10 000 hectares supplémentaires). Restent donc 20 000
hectares exploit les , susceptibles d’entretenir environ 20 000 UDT de juillet à
novembre, 5 000 ‘usqu’à fin janvier.
p
.
3. Par urs sur terrasses et plaines basses avec mares temporaires
------------.------- -------------------u------ - - - - - - -
LES -r
te tasses et plaines basses sont les zones non inondables OU faible-
ment inondé.- a
s les tornades, parsemées de mares temporaires, en général douces,
dont 1’ inondati
ne’dépasse pas la saison des pluies.
3.1. L/es groupements des cuvettes non marécageuses, dont la formation
dominante est ur/e steppe inondable claire à dense à ACACIA NILLYFICA et strate
herbacée var iabie (pANIçuMW#m,
ERIOCHLOA WBICA, ECHINOCHIXIA COLONA...).
3.2. l/,es groupements deplaines basses proprement dites : steppe m%us-
A.EGYPTIACA(ou ACACIA SEYAL sur vallée interdunaire),SCHOENEFELDIA
EL.:l~W!A*
I
f.. / . . .

oupements des ‘terrasses basses, et des manteaux sableux
,
d’apport :
ffrutescente à SOLSOLA BARYOSMA sur sol sale : très répandue
*
d’intérêt pastoral,
- steppe a~hustive claire à ACACIA NXUYTICA, BALANITES AECYPTIACA et
l
.
CHLURIS PRIEUR11 s
r%pressions teraires.:.& MITRAWA INERMISI
--.-7 ._. _ .___
--.
ACACIA NILQTICA et
N& ou à vETÏ@%ÏA=N-Ia-I’I’AN+. - ---.1-e _. _____ -
..-
inés au milieu des précédents, Présente?z une
Ions enfin l’existence, -:sur--les. piaines.~~&3, -d’i@ortantes
- - m - -- - - -
sur faces plus ou
ns salées, et mnp1ètement dénudées. I) ‘c 7.5 i -.,.yy- -* ._”
in&ale valeur, ces.formations n’offrent àu~l.total qu’un
. .: _ _
-qualité. Couvrant environ-55 Ooo hectares, elles
sont
1 .--...--...-..w._ _ ___.___,_ - - --_ ._,-.. __. __I
enir 10 à 15 000 UBT jusqu'en fin février, puis d’offrir un
-- --...A. .
stock de paille
susceptible -Ï&qu&nt de const~tÙ&---un& &&kde lest
L.” .I% ), . .~L
: ‘;.-ir;;& ‘,<,..;Li:-uï-;
pour les animaux
les dépre%%ons voisines.
--._I-- LF.-;
végétaux des grandes dépressio& restant
domaine’ & pt&~i@- a*àEiqtiés
_. _.
souvent monospécifi es, où la strate ligneuses, très lâche, vc&?ë%nplètement
absente, n’est géné alement représentée que par TAMARIX SE?JEGALE?N$IS.

f
de classement sont la salure-du.. sol et la cote
ci-après,toujours emprunté à AUDRU.
le milieu n’est exploitable qu’à partir de décerr$re-
ks meilleurs parcours sont à base de riz à rhizome : . .
(anciennement 0. BARTHII)et de SpoROBoLus ROBUSTUS , dont
les repousses ont
e bonne valeur alimentaire. La plupart des autres plantes
Les typhaies et les lacs à NYMPHEACBAE
sont dénués de tou intérêt pastoral.
~)es quel ‘ues 90 000 hectares que couvrent les zones dépressionnaires du
4
Delta, il convient jdonc de soustraire les surfaces stériles (lacs, canaux, cours
d' eau
) et. les. p+xo~ys inutilkables ( ty@+es), ._ Compte
_.
tenu du mode- ,~,‘expl?.i ta-
tion partïculier d’ pâturages de décrue, dont la frange récemnent exondée fournit
t
les meilleurs parc urs, il n’est pas aisé d’estimer la charge globale qu’il peuvent
supporter.
‘...
/
.
.
.

54/
-
PLANTESCARACERIS~~ LES PRINCIPAUX
- _ I I _ - - - - -
---------.
Cote d’inondati&
1 -e--w
--*-se.
NYMPHEACEAE
DIPLACHNE FUSCA
' NYMPHEACEAE
I
celYZA uM;IsTmI~~A
TYPHA AUSTRALIS,
PISTIA SZRATIOIDES
(laitue d'eau)
PiSTIA SXVATIOIDES
(laitue d’eau)
NYMPHEACEAE
Soume : AUDRU, 1966.-

jS/
-
/
I
. .
on peut :cefpendan.tA estimer que. c-es parc0ur.s délossionnaires pouv aient
..*..
_.
.,--
_..I
_,
entretenir au minim+ , avant les anGnaqements,,,LA- quelque .60 000 UBT durant toute
._-__
*-. si..._
II _,
-* .
-. -.. ~. _ . __
la Saison Sèche, etjcertainement beaucoup plus -peut-être jusqu’à 100 000 têtes-
durant les mois de. janvier et-févri.er . Jr7-.
.- r .: - .:, .._
_ ._ .
j
, 1. ..?-Y
: _ -.-
-. _ 1)’ .;-‘ ,* - . --’
_
sdje
-- Mangrove+..
W-M- e--e T,JTr ‘.^7 txnec & ul:g-c’T~;~ ‘; .71:1 .‘.. ..r”. 7,;. .
no..s- sous.~CBSL~~eC^S,orens~fe,?~~.~l_a vég@tion S??ise à,
. ^ i _. . . b . _ L I .-se _ :.
l’influence des eau~..Mr&nes,.pendarrt la majeure partie de l’année, soit prin-
=f:.: ,7 3,~~*ty -. -:: ^:,
.
ntS se rencontrent essentiellement aux alentours et au
nord de la ville
que la nappe
hectares, dont
~~uls...les~milie~~,,d~~~~~~~ionna~~~,~~
I-” *< . . . <__
. ..!yJgroves et
grandes .dépressio~~~~,sont,s_opt-IjsBIp-ue~-if~~~o.,trou~~~~ &&$,df Lkkes
,:.J .
conditions.. Bn mhiv mage -et *en d$bNut ,de
, . ..a _ - saison-
-- - . ..!_‘> s$be,
‘__U., -2‘ -à 1’ inver5e,t seules+~~es
.y: i5y.y
- .I
-. 2 Pi . - .2 ” .
formations des
1
dun s situées à:l’i$érieur,q- &Ja,?&iphérie.$u Delta peuvent
4
:.
accueillir les anivux. Cependant, les potent@s d’accueil saisonnier& ne sont
pas équivalents,
la charge! potentielle globale maximum atteint-probable-
ment 100 000 UIBT, oire davantage, en janvier-février, tandis qu’elle ne déwsse
guère 40 000 UBT e
Les,systèmeS d’&levage.traditionne$S S’étaient
,,
-: --- __ b. _ ‘:.:m.“’
adaptés à cette
ainsi que-nous. .allons le, voir. _
.
. .
/
I
. . _ -- _., . -i;.
._ -. .
20) r.,es 4yStèmes d’élevage traditionnels.dans le Delta
I
Les troukaux *turent en saison des pluies sur les parcours des dunes,
puis se rapprochen k de l’eau et des grandes dépressions du Delta, dès quella
saison sèche se fa’t plus rigoureuse. Cette alternance s’impose à tous, nomades,
t
transhumants ou sé ntaires, en sorte que la principale caractéristique de chaque
Y
Système était non ses déplacements saisonniers en eux-mêmes, mais la distance
l
extreme séparant 1 s @turages de-décrue
f
des pâturages d’hivernager-
, -. .
se contentaient en effet de conduire ? ‘rs troupeaux
sur les dunes
Delta, ou sur le proche diéri. Mais ‘- :rs troupeaux
. . ‘/...
.

étaient loin d’expl iter ?a totalité du potentiel fourrager du Delta en saison
:
sèche, compte tenu .I déséquilibre signalé plus haut entre ce potentiel et la
charge maximum de s ison des pluies.
nisposant
ainsi , en saison sèche, d’une réserve de pâturages 1?
décrue , le Delta a de tous temps, attiré en saison sèche des troupeaux provenant
de zones éloignées arfois de plusieurs centaines de kilomètres, ce qui organisait
une complémentarité spatiale à grande échelle, évidemment difficile à cerner
dans une étude stri tement regionale.
La Ca”ke
2 la Fig. 17, w~~runt& 2 BXNET-ITZEm:;cIJ, constitue Four
nous un t?ocmm~ ex c$zment utile. Elle pc%~%tr les rrinri-ux axez de Cépla-
cements saisonniers des troupeaux dans la région, tels qu’ils furent observés en
1949-1950. Ces dép1 zements peuvent être regroupés en trois catégories f
1. Les d&
e--w-< Lacements à grand
L-----e---- - - - rayon d’action
- - - -
(su@rieurs
---.m-------- - - - à 150 km)
- - - - - - - - - - -
Ces déplal amants sont le fait de ncmades vivant en économie pastorale
pure, maures blancs gour la plupart. Durant la saison sèche froide (dabbunde) et
au début de la sais 1 sèche chaude (ceedu), les troupeaux provenant de Mauritanie
descendent vers le
leuve et s’installent dans les zones dépressionnaires du
.
Delta, principaleme : sur la rive droite.
Eh cas de ;écheresse, cependant, ces pasteurs n’hésitent pas à faire
passer le fleuve à
wrs animaux, pour gagner les vastes cuvettes situéès en
territoire sénégala 5. Quelques milliers d’animaux se dirigent vers les pâturages
de mangrove des a11 Itours de St-Louis et les pâturages de décrue de la région
du Gandiolais. Dès
? début de la saison pluvieuse (démninaaré), les troupeaux
repartent vers la fi lritanie.
2. Les déJ
-e-B
Lacements à moyen rayon d’action (20 à 150 km environ)
.------------- .----- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Ils sont 1 ? fait d’éleveurs transhumants, principalement peul,‘et s’or-
ganisent entre le pi >che diéri principalement au sud du Delta -en hivernage-
et les zones dépresr ionnaires du Delta (y compris Ndiasséou, Ndiaël et Gandiolais)
et du lac de Guiers - en saison sèche.
Les déplac ments de transhumance, en principe réguliers, peuvent évoluer
au gré des impératif : de la recherche de bons pâturages, de points d’eau, de lieux
peu infestés par le: insectes piqueulrs, etc. Certains déplacements inopinés sont
motivés par des évèr ments sociaux ou familiaux divers : visite à la famille d’un
_
parent décédé, invit tion à un bapt@me ou à un mariage dans un autre campement,
etc. Le campement de saison des pluies est fixe, et protégé chaque an..tie, pendant
la saison sèche, con re les incursions des animaux par une barrière -‘épineux
lorsqu’il est abat& hé par ses habitants,( ce qui n’est pas une règle générale)
. . . /. b .

. Ro cso
I
h
?

I
58/
-
3. Les dé lacements des “ptits”
-m--w- --------_-e----w
transhumants Peu1
ou maures,
______----------------------
s’effectuent à
f
l’in érieur du Delta, entre le ,diériet le fondé
et les plaines . . .
basses -en saison d#s pluies- et les grandes zones dépressionnaires -en saison
sèche. Le rayon d’a’tion est de l’ordre d’une dizaine de kilomètres, et le Campe-
@
ment de saison sèch’ , comme celui de saison des pluies, est fixe.
e
A l’extrê+e limite, les dépl,acements saisonniers des troupeaux des
r
villages wolof
ceux.des-maures hârati-n~.-s’effectueDt
I
entre-des parcours de
-7
-:. . .
_ -
_-_-
déri et de zones s s e s t,res voisines- n ’ impliquant d-:Ordin_a_ire aucun déplacement
t
i
bB
du groupe humain , lbs animaux étan !t conduits par quelques bouviers ou bergers
--.
._... -- -. . .-
!
_
lorsqu’il est néce+aire-qu’ils
s ’ 6loigÏïït dü ..Vi.llage plus-~ de coutume.
l
i\\
__. _. .._
- -
,.Xn défini’ ‘ve, il ressort cla!rlern_ent de la-cartgdéia Fig. A7 que Iec
,
1
P
----- .._- -_-
grandes zones d’aEc/leil du Delta en saison<&he correspondent aux zones dépres-
._
sionnaires désignée’-.-par AUDRU comme les meilleures zones dE pâturage dé décrue :
i
_.. :
cuvettes du nord-ou/& du Delta (Djeuss, Djoudj, etc.), Wdo de Richard-Toll,
berges dw -Igc’* de9 ezs _. vaUées3ïLampsar et du.Ndiasséou, mangrove de St-Louis,
auxquels il faut aj uter
;,.
te,, Gandio.lais.
*eV ,Y _ ~
_I ’ J “NOUS
F
allo s ‘d&.rire plus.avant les différents systèmes d’élevage tra-
i
1 , -.-- -. ur laseule source détaillée dont nous disposons en
déj’à abondamment cité. Le critère ethnique semble,
ici encore, s’imposbr.
Rappelons! auparavant la physionomie générale de l’élevage du-Delta avant
les
des éleveurs exploitant la zone en permanence sont
des
hivernage dans le Delta viennent s’y installer en
saison sèche, mais /ce sont surtout les maures qui fournissent le gros du
con-
tingent des troupeai x présents uniquement en saison sèche. Les sédentaires instal-
lés dans le DeIta,‘ eoTof et baratines principalement, ne possèdent que peu de
bétail.
a1 L’élev g e Peu1 :

Les Peu1 du Delta se rattachent à neuf fractions, dont l’habitat est
plus ou moins Conce/ntré, ainsi que le montre la Fig. 18. Ces groupes vivent en
bonne intelligence,ihotis quelques conflits limités qui surviennent principalement
à propos de l’explditation des puits.
Ces Peulisont des éleveurs de bovins et de caprins. Ils possèdent aussi
des Snes. Au pâturage, le troupeau de bovins se déplace librement, suivi de loin
par un berger, app4, ‘rtenant à la famille. Chaque soir, les bovins sont ramenés au
campement, les jeunes veaux sont attachés au piquet, les adultes sont enfermés
dans un KRAAL (encl/os) d‘épineux. Les caprins sont confiés aux enfants, qui les
mènent $turer aut/our du campement. Le soir,
t
ils sont parqués de la même manière
que les bovins. i
/
..a

.
.
.

I /
.
‘.
).\\
(
z-v
.
Non repr8s+nth : __
Les Audaabé, répartis dans tout le Delta.
I
REPARTITION INDICAT JE DE L'HABITAT DES NEUF GROUPES PEUL DU DELTA (AVANT 1460)
l
I

60/
-
La produ@tion laitière prend chez les Peu1 une importance particulière.
I
Elle est rythmée @r le cycle naturel des naissances : les vélages ont lieu princi-
palement en juin , :‘uillet et acOt ; chez les caprins, les naissances ont lieu
?
plut8t en décembre/ et janvier.
Les vachps sont traites deux fois par jour pendant la saison des pluies,
le matin (vers 8 h/zutes) et le soir (vers 19 heures). A partir du mois d’octobre,
seules les bonnes j aitières sont traites deux fois par jour, les autres une fois-,
?
le matin ou le Soi/r. e laimrélevé pour la consommation de la famille ou pour la
vente, est laissé p veau.
A partir du mcis de janvier, la majorité des vaches est tarie, et les
chèvres,
traites )e soir, prennent le relais (il y a donc coql&wntarité dans
le temps entre la production laitière bovine et la production laitière caprine).
Le lait jet ses dérivés (caillé, beurre fondu) sont chaque jour vendus
j
ou échangés contre du mil (aujourd’hui du riz), du poisson, etc. Ils représentent
une source apptéc&ble de trésorerie.
Pendantila saison des pluies, les bovins et les caprins partentau p&
turage vers 9 heu’es, après la traite. Ils restent aux environs du wnt. En
s
novembre-décembre,/ le troupeau de bovins est scindé en deux : les vaches non
taries acccmpagn”s de leur veau, les taureaux reproducteurs, et les caprins
I
restent sur placei en général, avec le chef de la famille. Les vaches pleines, les
jeunes mâles et l+s veaux sevrés sont Confiés aux tires de la famille qui par-
.
tent transhumer s(Ir les pâturages de saison sèche. Parfois, les troupeaux tram-
humants sont sein” en plusieur
v
s troupeaux pour exploiter de plus grandes surfaces
dans le même t-i. Durant la saison sèche chaude, les bovins et les caprinspâtu-
rent aux hecres f/-arches, rk minuit à 8heures le matin environ. Ils reviennent au
campement. pour la; traite, repartent dans les zones dépressionnaires, recherchent
l’ombre pour rumi+er , et recommencent à @iturer vers 16 heures en revenant au
campement. L’abre+vement a lieu le soir en rentrant au campement.
Les ven es de bétail sont rares, en dehors des “grandes occasions*
tc
(mariages, voyage/ à la Mecque.. . 1. Les bovins comwrcialisés sont presque toujours
des m’aes. Les chevreaux sont autoconsorrnk pour la plupart.
1
b- L’élevale Maure :
Les mau es blancs sont de grands nomades qui habitent sous des tentes,
1
dressées à chaquei campement. Les déplacements du groupe s’effectuent traditionnel-
lement à dos de chameau.
. .
Les maures blancs élèvent des bovins, des caprins, des ovins, ‘des
chameaux,
(dromadaires, pour être exact) et des
asins, qui tendent/de
. . ./
. . .

plus en plus à rerrF,$aer les drunadalres en tant qu'animaux de bât. LR j
gardiennage n'exlst :s pas ; chaque nW.in, les bergers donnent une direction
aux bêtes de tête c4 troupeau bovin et les abandonnent. quelques Centaines;
de mètres plus loir hi I..es bovins rentrent seuls le soir, les bergers en cc+trb-
lent le ncihx, et
mettent en @te des retardataires. Les fmutons sont gar-
dés par les enfantE ;i d’une mar&re assez lâche. Les &x?s et les caprins &ont
entièrement libres. !Il semble que la rephticn soit échelonnée Sur toute
l'année pour toutes;Iles espèces.
i
Latraite l'a
I lieu matin et soir, et seulmnt pour les vaches PI+
du1 sant beauco~ de!j 12it. Pour les E.utz-zs, la totalit6 de la production est
laissée aux.veaux.
s mures ne vendent pas de lait.
i=
Alasaisa'
des pluies, le t-au est scindé en deux : Les femelles
Y
l
pleines et taries, Fes jeunes femelles et les jeunes files restent au Séhégal
enpernwnencesous la garde des bergers (baratines en général). Les bovin&
sont Wabitués~~ au milieu aquatique, etnagentpourchercher leur nourriture.
Les petits runinant*'$ transhuwnt sur les dunes plus au sud. L'autre partie du
troupeauestcondui .b en Mauritanie par le propriétaire. h janvier, les pmpri-
(
étaires reviennertc
le Eelta, reconstltuent~ seul troupeau, et lui fCnt
y
pâturer les berges
Fleuve, jusqu'à ce que l'eau soit sau&tre. A cette:
id"
époque, ils se dép1 ,acent vers l'intérieur du Delta à la recherche des points
/
d'eaudouce (axe Gc rw-Xassak- Lanpsar) etdeszonesdépressionnainas.
'
1
Les vachéjk3 sont r&fon&es vers 13 - 14 ans ; les jeunes mâles sont
vendus suivant la c
; les génisses sont vendues lorsque les besoins
d'argent sont presr ets. Les petits runinants sont le plus souvent autoco&oe&s.
.
'
,
c- LIélerage Haratine :
lies maun s noirs, installés dans le Delta élevent des caprins.
t
Les troupeaux scmt ide petite taille et patlfrent sans garWennage autour des wil-'.
lages. Dans la tig: on de Maka et Diama, les Haratines sont spécialisés da& le
tannage des peaux.
6 L'élei bage Wolof :
/
Dans les villages wolof, chaque concession poSsède une ou plusi@rs
i
têtes de gms bGta/il, quelques caprins et un ou deux n'outons de case. Dans tous
les villages wlofj , les bovins sont rasshblés en un ou plusieurs tmupekx,
placés sous la gar#e d’un%ouxjieti-peÜl oü” m&ïk? ,’ cifi qui ~AUJXU ‘v6itXe ‘jMfici@l
bénéficiaire de 1’ ‘levage.
b
L'exploi/tation de ce chsptel est très faible, à part le,.wuto& de
case sacrifiés po& les f&ea. Les ovins et les caprins divaguent autour bes
1
villages, sous la jsweillance assez lâche des enfants.
I
. ../j..

62/
-
e- i.,8élekage de la villIe de St-louis :
Certa/ins comwrçants, maures pour la plupart, possèdent un troupeau
de bovins et/ou d’ovins, qu’ils confient à un de leurs concitoyens, qui est aidé
/
de plusieurs berg$rs Haratine. Ces animaux ncmadisent ainsi S+‘il a été dit plus
I
haut.
!
Wautrei propriétaires, qui ne possèdent en général que quelques tetes,
f
préfèrent oonserv+r leurs animaux, et les placer dans la journée sous la garde
d’un berger chargé de conduire au pâturage tous les animaux du quartier.
Ce berger Peu1 rassemble les bovins, un autre les petits ruminants, et
ils partent les f/iira pSturer toute la journée. Le soir, les bovbi~s et lasc-!tits
ruminants sont renés chez leur propriétaire. Le salaire du berger est d:?
300 F’CFA par bov” et par mois ; le gardiennage des petits ruminants revien: à
100 F’CFA par t(lttet par mois. AUDRU signale qu’un élevage laitier semi - intensif
existait encore 4 St-Louis à l’époque de son enquête. La conduite des animaux
était ccrrparable la celle que nous - de CIécrire, mais les animaux recevaient
en outre de fortfs quantités d’aliment
Evoqua$s, pour terminer, le cas des moutons de case, élevage très
/
partïculier, dont la signification est essentiellement religieuse, puisqu’il
s’agit principalfzment de préparer les béliers en vue de la f@te de-la Tabaski
(Aid el K&it), ,bt des cérémonies de bapt&ne, Bien que AUDRU ne signale pas
l’existence de +tte pratique, tout laisse à penser qu’elle était déjà répandue en
ville et dans 14s villages. Dans la région du fleuve, proche de la kuritanie,
la race Touabir~ est particulièrement recherchée pour cet élevage, qui se déroule
souvent en stab$lation complète.
4. Le:matériel animal
-4-------..----.m
oans fe Delta du fleuve Sénégal, se rencontrent:
- des/ bovins : représentés par les zébus (bos indicus),
- des petits ruminants : moutons et chèvres,
i
- des/ équidés : cheval, âne et leur hybride : le mulet,
- dei camélidés : dromadaires (qu’un usage constant fait désigner sous
le inan de “chameau” 1,
- de+ volailles : nombreuses espèces (poules, canards, pintades,...),
dan:: cette région où la religion musulmane est de loin
le nombre de’porcins domestiques est très faible
que les phacochères,, suidés
sauvages peu chassés-,pour la
raison, abondent).
. . . /
. . .

63/
a-
les prin ‘ipales caractéristiques zootechniques de ce cheptel sont
somirernent rappel’es ci-dessous :
~
- pour 1 s bovins : sont présents dans le Delta le Zébu Peu1 s&V%Jalais
“i
OU zébu Cobra, et l/e zébu Maure.
l
le zébu (obra est un animal de grand format, 1,25 à 1,40 m au iarrot,
atteignant le poid ’ de 300 à 400 kg chez les mâles adulteset 250 à 350 tg
9
Chez
les femelles en bo état. La tête est longue, les cornes sont fortes et longues
?
chez le boeuf etila,vache, courtes chez le taureau. Le cornage est en forme de
lyre haute. La bosfe est très développ6e. La robe est généralement blanche, plus
ou moins bringée. [C;l rencontre 6galeGnt des animaux gris, froment, voide
franchement. a?ypii%cs (roxppi~ par exerple).k z%u Gobra îst un exce&ant
‘p
animal de, trait, p atiquement inutilisé dans le delta. Il représente le meil?.eur
f
mcdèle de boucheri parmi les zébus de l’Afrique occidertale. La race es+ également
réputée bonne laitTere. Ses performances zootechniques ont été étudiées par
1’iSRA au centre zktechnique de Dahra où il est sélectionné depuis des &&es.
Le zébu Pure est un animal à plus forte ossature, à masses mu+ulaires
moins développées bue le gobra. C’est une race de haute taille : 1,25 à,l,30 au
garrot chez le taui eau, et la vache, 1,40 à 1,50 m. chez le boeuf. Le poids
f
adulte atteint 350,à 400 kg chez le taureau et le boeuf, 250 à 300 kg chez la
vache. La tête est/longue, fine, ‘à profil rectiligne, à chignon saillant! avec
E
une dépression cenlrale dans la région du front, Les cornes sont courteslet fines
chez le mâle et le/ boeuf, un peu plus longueschez la femelle. La mamelle /est
assez bien dévelo * avec des trayons gros et longs. La robe est typiqu&nent
rouge foncé, parfo’s acajou ou noire. Le zébu Maure est un animal très r(stique,
grand marcheur
~
, ex ellent pour le portage, mais est actuellement élevé pour la
boucherie. Les pot1 ntialités laitières des femelles sont loin d’être négligeables.
r-
On trou ’T , dans le delta, de nombreux bovins résultant de cro&nents
entre les zébus G@a’et les zébus Maure. La simple observation d’un troupeau
bovin permet souvjnt, dans la région du fleuve, d’en identifier imnediat&ent
1 ‘appartermm-Maur( ou Peul- au vudEbes dominantes.
I
- Pour !es petits ruminants : les caprins sont représentés par ila chèvre
du Sahel. C’est 1 animal longiligne , au profil rectiligne. Sa taille estide 0,80
à 0,85 chez le bojc , et de 0,70 Zi 0,75 chez la chèvre. Le poids varie dei25 à
35 kg. La robe est! très souvent conjuguée,blanche, noire et rouge ou grisje. ~a
production laitiè;e
r! est de 100 à 120 kg de lait en 120 jours. Les portgel gémel-
laires ne
-_-
sont pa’ exceptionnelles. ‘. ---
‘.“T’ .’ -
f
Les deu
6
races ovines présentes sont le mouton Touai 2 et le mouton
i
.
Peul-Peul. Le Toufbire est un animal de très grand format, de tyI
longiligne, au

profil de la têtejfortement convexe . La taille varie de 0,75 à 0,90 m chez le
file, et de 0,65 4 0,80 chez la femelle. Le poids varie de 30 à 45 kg dans les
.
conditions dOélevige extensif. Nourris de façon intensive, ils atteignent faci-

lement80voire 10Ojkg. Cette race est particulièrement recherchée et fournit les
moutons ct! case le plus appréoiés.
$
.
M moutfn Peul-Peu1 est un animal de plus petit format, et dont la
couleur de la rob$ peut être très variable (blanc, noir, pie, fauve . ..). Typi-
quement, il s’agi1 d’animaux pie-noir, la séparation entre les deux couleurs
intervenant à la hauteur du tronc (avant-main noire, arrière-main blanche).
- Le dr’
daire (CAMELYJS DRCMADARIUS) est la seule espèce de camédidés
présente dans le
lta. Sa taille peut atteindre 2 m à 2,lO m. Il est-très élancé,
F
sa robe est fauve’r Cet élevage est aux mains des mures, qui utilisent le drcma-
daire pour le tra#ort et la production laitière.
i
- La to alité.de
1
la population chevalinedu.Delta dérive de plusieurs
croisements entrei.deschevaux de race barbe et de race arabe. Ils sont essentiel-
lement utilisés ’ ur le traasport. Avant que la pluvianétrie ne diminue -leur
utilisation pour‘E1 e travail des champs de dlérisemblait en extension (semis,
sarclages, . ..). L’alimentation ‘et l’hygiène sont la plupart du temps défectueuses.
t
.
- Les âles sont des animaux de bât, transportant de lourdes charges, de
trait, de selle. /Ils sont très éconcxniques, se contentent d’une nourriture gros-
\\
sière, et sont qu lque soit la saison en bon état , en raison de leur physie
$
logie digestive particulière (capacité d’inge’stion). Ils étaient em
aussi
utilisés pour les/travaux agricoles sur le diéri..
5. Effe’ tifs
- - - -
F
Peu de Pnnées précises et fiables sont disponibles en ce qui concerne
les effectifs du bétail du Delta avant les grands aménagements. D’après les
enquêtes menées ebtre 1960 et 1965 , et les chiffres des campagnes de vaccination
avancés
par 1 DSPA, on peut estimer le cheptel présent en 1965 à :
- 25 000 à 30 000 bovins,
1
- 15 000 à 20 OOOE petits rwninan,ts,
- 2 500 à 3 000 asins
- quelques centai es de chevaux et de dromadaires.
.
.e
~
Ces chiffres sont1 tenus pour probables par AUDRU.
,
. . /
. . . .

65/
-
Les Camp( aipnes de vaccination étant réalisées aux mois de novembre et
décembre, ces effet
stationnés dans le Delta depuis
l’hivernage, non cc
-maures pour la plupart: qui
.
arrivent ensuite. 1+DRU parle d’ailleurs des”2 000 à 3 000 têtes du cheptel
maure”, comprises (ijans ces chiffres : il ne peut s’agir que de troupeaux festant
toute l’année dans ile Delta et non des gros contingents de n-des exploikant les
f
phxages de décw
en saison sèche.
si l'en <+zcepte cette interprétation , on voit que la charge globale du
Delta en hivernage #tait comprise entre 30 et 40 000 DDT, ce qui corresp&d
sensiblement a li: 1&arge r~xirr,uj;n cralculée plus haut C40 000 UDT).
i
11 est ii&possible de savoir dans quelle mesure les troupeaux prpvenant
de l’extérieur du lta -maures et peu1 dans une moindre mesure- venaient: couplé-
.
ter cet effectif e saison sèche, et donc d’estimer,-fut-ce grossièrerw& le
$
niveau d’exploitat on des pâturages de décrue. 11 n’est cependant pas douteux cale
f
des milliers d’ani:y convergeraient en saison sèche vers le Delta, depuis des
temps très anciensi
.i
On est a nsi en droit de penser que les pasteurs traditionnels Fient
f
trouvé le moyen d’l ‘xploiter, tout au long de l’année, le plus grande partie du
i
8
potentiel fourraqe
G
t: du Delta.
B. MODIF
DU DELTA
.
ce, les systèmes d’élevaqe,.tels qu’ils ont été décrits par
ndément remis en cause depuis une vingtaine d’années,inon
seulement par la
heresse, mais encore par ies anénagements hydroagricoies et les
conséquences socio%conunique,que ceux-ci n’ont pas manqué d’entraîner.
L a premi/&e conséquence! des aménagements hydroagricoles et des @riodes
de sécheresse enr istrées dans les.dernières décennies fut, pour ce qui concerne
l’élevage,
très sensible de l’espace pastoral et de ses Poten-‘-
tialités fourragèr/es.
la culture irriguée ont biensévidant
qui étaient, nous l’avons vu,: le
domaine des pâturgqes de saison sèche : après le casier de Richard-‘MU, les
p& imè tres du
‘sar, de Dw-tdourn-Débi, de Kassack-Telle1 et de Richard-pli-- ..
Lamlp
Thiagar allaient progressivement occuper la majorité de ces cuwt+îs. la c!ornpa-
raison des cartesldes Fig. 16 et 19 montre clairement la coïncidence entr 4 les
F
meilleurs pâturaq P de décrue et les périmètres %ED actuels.
i
t
1
l
j. ./. . .
I,I

. .-<
PERIMETRES IRRICUBS DU DELTA
.
SRiut -
falis
Zone rC8ervCe a la canne a sucre
Pan: National du 0jwd.j
\\
.
p&ini%tren rlrfcolcs ( 1 0 . 0 0 0 h a ) :
pirinatre de Lanpsar/Savolpnc
/
P&rim&tre de ~cl~cl/Kaasak-grandr-dlRue
P~rimhrc de Bwndoum/D&bj
p6rlnkrc de Richard-toll
pkimètre de NDombo-ThiaRo/MBane
___.. -_ -. .-
-
_
. .

ces pérititres ne couvrent actuellement que 10 000 hectares environ
. .._ __
(non compris le Ca$& de ia CSS),, ce qu& pe+ sembler faible devant les ‘90 000
hectares occupes pbir les zones dépressionnaires du Delta (cf. Supra). Ma$s il
faut tenir compte çles effets indirects entraînés par la mise en valeur ojricole,
I
qui dépassent très largement leur;5 superficies propres.
.
*-
L_l+d&&ment du Delta et le contrôle de l’eau privent en effet de
.*.. ..-
vastes surfaces de,~l!inondation annuelle qu’ elles connaissaient. jusqueilà,
. .-;.
” .,..
ou limitent sa dur$e..Probablement parce que
privés d’un lessivage Prolongé,
de nombreuxk,sols
-
s,enblent en-outre avoir été stérilisés en wu d’années rjar d’a-
-,j-_.
__.l._
_,
,
bondantes-remontées de sel’,
,
~.C!est el_&finiti,ve toute J~éco@gie des dépressions et- des g+.nei;
basses qui s’est.trouvée &&ev&sée par les aménagements. Du point de’.vue pas-
toral, il nle& pas douteux’:$e c:e~bouleversenknt se soit fait au détriment de la
productivité de dturages du Delta. Seule, cependmt, une étude écologique et
. I - . . ..-L_‘. 1 *-.--J-.-r..-..*_ el_,*_ ____- .,,-_,
agrostologique cCx@ète permettrait be précis& l’importance de ces cons6quences
trop rarement évoquées.
I ,..
* “~ -... . LecgnFSBle~be.1’inondation du Delta a également eu pour conséquerïce’~e
limiter leS~,p+r$$., $‘e,au .*i&ucej‘ oé’ surface accessibles au bétail, au moins durant
.x7:: , ! :Pi :>:,?p :.-;.-.L“L Iv,-> ;,.;;;r <.i L ..e17
; 3 . .-
u,; --,’ :L i . ,,!.;l .- ;C*i;. .*-_
les_mois,.o&les animaux s)abteuvaient jadis aux multiples mares qur parsemarent’
le Delta. Les effets de 1’endiguement sur la nappa phréatique-de surfacélseraient
également a appf*ier, *ns une optique pastorale.
.-
<rA....sli _. _,, ‘L
s
I - A^ ._A.,,
_I L. . . - .1 h. _ _. . .
Il faut, aussi souligner le fait que l’implantation des riz&ek; sur
a,,.
des périmètres di&minés~&ns &ut le -Delta, ‘.’interdit‘ en prkiqué au bétail
l‘accès à des surfaces nettement plus importantes que celles qui sont effective-
ment mises en valeur pour de multiples raisons.
Mais les restrictions imposées à l’aire pastorale n’allaient p& se
limiter à celles qu’imposait le projet rizicole, puisque l’une des dernikes
grandes cuvettes naturelles du Delta non touchée par les aménagement, ceke du
Djoudj, était, àipeu près à la même époque, transformée en réserve natur&le et
fermée aux troupeaux. les pasteurs se voyaient ainsi interdire l’accès 4’ plus de
15 000 hectares c)e pâturages de décrue.*
Ev~~uO~S, pour terminer, le cas de la petite région du Gandiol’ais, qui
n’a pas été concernée par nos enquêtes , mais où le développement du mar@chage
a probablement ebtrainé des conséquences pour l'élevage.
* Le parc de Djoudj n’est cependant pas-totalement -.inaccessiMe à..-tous..&s -.. .
troupeaux, ci on peut s’en convaincre aisément en ce début d’année $984.
I
lI(
. . . / ..,

W
-
2O) &es ieffets de la sécheresse
bes effets de la sécheresse qui persiste depuis plus de dix années sont
1
difficiles à analyser séparément dans le cas du Delta.
Quelle est ia part de responsabilité du déficit pluviométrique dans la
baisse de la clappe phrGati.que, la salinisation accrue des. sols, la dégradati::n
de la végétation des dunes ?
Ce gui &ble certain, c’est que la productivité des parcours sur dunes
et plateaux et ieur-valeur pastorale ont diminué, et va jusqu'à devenir quasi-
nulle les mauv&ses ann5es (1972-1.973, 1983-1984 notanment) . De ce fait, un
fort cc~tir.ger,t rLc trcupezun tzmshumznts cu nmades rcster,t sur le !XItz.
beaucoup plus longtemps qu’auparavant, quand ce n’est pas toute l’année.
-
Cette surcharge semble plus préjudiciable aux /parcours d’hivernage -
plus serrsibles au surflturage- qu’aux p&urages de décrue. Mais ceux-ci, nous
l’avons vu, sont désormais beaucoup mc&s abondants que par le passé...
Notons 4 ce propos que la mangrove elle-même semble avoir co&idérable-
ment régressé depuis les observations de AUDRU ( 1965 ), sans que nous puissions
avancer d’explication satisfaisante.
Quoi quiil en soit, la conjonction des effets directs et indirects des
aménagements, de la sécheresse et du surpâturage qui en a résulté modifie consi-
dérablement l’ancienne vocation pastorale du Delta. La charge potentielle & ason
des pluies a d/inué, en raison de.la dégradation des parcours sur dunes et de
Y
la baisse génér+le de leur productivité. Plus gravement, la charge de saison
sèche a considék3blement et irrémédiablement chuté, au point qu’elle ne dépasse
probablement plus de beaucoup celle de saison des pluies.
De nccbjeux pasteurs ne résidant pas sur le Delta en toutes saisons,
continuant, faute d’alternative, à y amener leurs troupeaux en saison sèche,
il est clair que l’ancien bilan pastoral saisonnier du Delta risque de se
trouver inversé, m&ne si, CXXITW nous le pensons, la charge *elle a diminué.*
Mais il nous faut maintenant évoquer le r61e -actuel et potentiel- des‘
sous-produits agricoles désormais disponibles dans la région pour l’alimenta-
tion animale.
3O) ks sous-produits agro-industriels utilisables pour l’alimentation
an+le
.
be développement de l’agriculture dans le Delta à la suite des aménage-
ments -3fte
én effet, en contrepartie des atteintes qu’il a portées tiü’dcmïine
* Les études en’cours permettront d’établir les charges saisor *rres actuelles
sur le delta.!
. . ./
. . .

69/
-
u
pastoral, une consé+ence favorable à l.‘éleva(~e- :
il dégage des sous-produits suspectibles d U
‘être utilisés conme aliments du betail.
Il s’agit:d’une part des sous-produits de la canne à sucre : me’asse
essentiellement, puisque la bagasse est bralée à l’usine de Richard-Toll,!et que
.
les bouts blancs ne,sont pas récoltés , et d’autre part des sous-produits de la
riziculture : pailles, balles -et~ sons de riz, farines de copes.
,.~us--fiOWs:--err-t:i~roRs-k~i-à- La-mélasse età.-la. paille de~.i.z.- I$n
..- -
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.,.”

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effet, les balles dkriz n’ont aucun intérêt alimentaire, les &kssont distri-
.-.’ .-- -- --.-nu .--.1--_ --- . _..“._ r.-__ .<.. . __ ..__._- -. V”h -.-- . ..~.-_
_.-_., _~
bués en priorité au% animaux de Ca*se ou d’embouche*, ce qui est rationnel, et la
..--_...- “- .- ., ,.
<__ ._.,, ,. .
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7-‘~
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farine basse doit logiquement etre reservee aux monogastiques ou a certains Cas
_
cause, ne semhle
- .-.-. ^__ gu&e disponible pour l’élevage extensif, qui nous préoccupe
1--.--
-, ---.--a-- ---__“. . ..--__ _ __ .., A. __-,
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., MS ~~~~UX..IcE’-i~t~~OUfni-sene-.gwlques, ‘résuitats ’ d%nalybes-- de ces -
sous-p~~~,;tnal~~~rt.I~rati~~n~“~!~ev~gc .a Dakar * .Q!q..2-._ __.__
“. ,.. - -I-.._, : 7 ,Y. _ .r .< --y--
,.__l_.,‘..v., * I
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1’IEMvT. - ,’
.,
--L&melas~. doiL& tsexmsidér-ée coamumaliment mmxmtré,..fo.usn~sant -_ __
quasi-exclusivement de l’énergie. Son utilisation, relativement difficile;en
raison de. son &at visqueux, semb1.e réservée a-des systèmes d’élevage partielle-
_ .
-
ment
..-.--“e.
intS~s,BiZ@~ par
*,
ailTGXïrB3+WXXl &-~=i;~&&&,w&~,
la mélasse ne prend. son eff.icacité.alimentai.re réellê.que si-les aninGx. dispo- ..
sent en odire
d’une source de matières protéiques, qui fait défaut dahs la
.-.. -- .-. ..-.I... ./A _x ..-,. .-._ _.___ - _., __,,< . -_. --1. -- -,-.--.A.- - +._^ - ..Y ..-._.__ . - _,. ,.
___ - _
région.
*
-- ..- _ . . ..-.. __ ,_-,__ _ .__ ._ _._
- . .
Compte tenu de son pr ix’ ‘de.‘venEe (ërïviron ‘30 F%g-dé@@ C-UsPne ‘.en - r--” ..
décembre 19831, de son coQt de transport et de distribution, la mélasse ne’ semble
donc pas, à l’heure actuelle, pouvoir jouer un r81e décisif dans l’alimentation
des ruminants mené+ en élevage extensif dans la région du Delta, bien qu’elle
soit produite à Richard-t011 en quantités non limitantes. m mélasse pouriait, en
revanche, S’avérer!très intéressantes pour l’embouche bovine paysanne.
:
La paille de riz est chaque année exploitée plus intensivement par les
troupeaux bovins. le riz étant battu sur champ par les paysans, la pailleinon
ramassée (ni brQl&) se trouve en effet disponible sur
..j_
_.--.
..- .-.__._ _ . . .
les parcelles, les dispo-
.
nibilités s’étalant de janvier à mars environ, compte tenu des déla& nécessai-
ces au battage.
~a Situa[tion est d’ailleurs en pleine évolut ion : il y a encore:quelques
années, la majeure partie de la paille était brQlée, pour diverses raisons : les
._. .
.--. . - -. - .
-._ --- . . . w
.
t
bu tourteau d’jarachide, produit en dehors de la zoik, est frequernnent’acheté
pour les anim&x de case.
** Nous avons cependant signal6 que certains éleveurs Maures et %e Peui, stoc-
kaient de la f$rine basse en vue de complémenter leurs bovins 2n fin pe saison
sèche.
I
k.. / . . .

7c
-
fXWJ=OSITIoETETVAL;EuR -AIRE DE CINQ
- - - - - - - -
ZHNWIIXNSDEPAIUEDERIZDELaA SED
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. .
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I
1
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1 I 217
1 249 1 1 17
1 I 15
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1 855
1 943
1 l 893 1 885
1 875
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1 Matihes
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-._. 210
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203
Î
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.
l
, 1 Matares o~qoes (")
761
,790
812 812
797
1 M&i&?es a@&es (*)
47
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Î
68
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I
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409
I
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' DQ@st~b+ & la.~~~~~:F-(~*~~~I~ 15,6
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1
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2,70 I 2,so
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I
1
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I
I 2,lO
1,oo
I
I
(‘1 en g / kg de M.S.
source : WERV / A.B.T.
.
(*)
dîges$ibllité in vito , sur moutons
N.B. : La teneur en silice varie considhablement en raison des apports éolien
de +able;-
i Rff. analyse.
; UJERV No 319 ) Im (')
1
I
.
I M.$.:
674
-i
Ma$. Min.
124
79
,
I
Ma$. Azotées
33
33
E.V.A.
643 ."
888
.-
. .s.
In$ chl.
l
2,o
1,s
M.A:D.
n.d.
9
V.F.
I
n.d.
1p
1 c"'
4.0
14.w

71/
-
paysans ne Voyaien[t pas l’intérêt de la stocker ; la SAED pressée de voir les
parcelles dégagées,, était fai/orable à cette Solution parfois jUg@e intéCesSante
au plan phytosanitaire ; on jugeait égalemnt que les périmètres devaient être
interdits aux animau%, U & détériorer les aménagements-: enfin, les ,grands
mouvements d’anivux actuellement cbservés ne s’étaient pas encore organisés,
et les consoinnate~rs manquaient !
Cette situation ne pouvait pedmr , compte tenu du contexte jpastoral
que nous avons brossé; Et, à l’heure actuelle, la paille de riz prend logiquement
une importance croissante dans l’économie de l’élevage régional. Non seulement
celle qui reste sur 1,n champ est exploit& de façon quasi-systématique, (on
incendie de moins en moins de meules), nis encore il est facile de constater que
de nombreux paysans transportent la paille en vrac à l’aide de charrettes équines
pour la stocker d&s leur concession, en vue d’un usage soit domestique, soit
cormwcial ! La TD elle-même eerimente à l’heure actuelle les botteleuses
permet&& d*accél&er la sortie de la paille, qui encarbre les parcelles durant
trop de temps (ce’qui ne manquerai pas de poser de graves problèmes lorsqu’il
s’agira de passer ‘en double culture, . . 1. Le bottelaqe valorise la paillejen
facilitant Son transport, sa conservation, son stockage et donc sa carcialisa-
tion éventuelle.
Le contrat prOpOSé par la SAED est le suivant : en échange du bottelage,
la SAED prélève la moitié de la paille pressée. Les paysans wolof acceptent en
général ce contrat. Ils peuvent ainsi stocker la paille qui leur revient’dans
l’espoir de la revendrelcrsque les prix augmenteront en fin de saison sèche. il
semble d’ailleurs que les éleveurs Maures achètent une partie de la pailie aux
,
.
paysans Wolof.
Cet engouement pour la paille de riz n’arrange guère les éleveurs Peu1
qui, les années précédentes, pouvaient faire paturer librement les parcelles
rizicoles où la paille n’était pas brQ1ée. Actuellement, ils ne disposent plus
que de leur propre paille, qu’ils rechignent à faire presser, le prélèvement ”
exigé par la SAED leur semblant trop important. Certains d’entre eux ontistocké
cette paille en vrac dans les campements, mais la grande majorité a lai& la
paille sur les parcelles.
I
En tout état de cause, le système est beaucoup trop nouveau pour que
l’on puisse déjà tirer de conclusions de cette expérience prometteuse, Précisons
pour terminer, que la paille ainsi bottelée trouve acquéreur (en saison sèche
1983-1984). au prix de’ 30 F/kg , ce qui est considérable. (“1
.. .. G
Les dis$oniblités en paille de ciz peuvent être estiméer d’après les
chiffres fournis par la SAED, à environ 60 % du tonnage de paddy +olté! soit en

721
-
moyenne 2,s tonnes de paille par hectare (c-te tenu des pertes au battage
et au piétinement, oui sont considérables).
Ceci repSsente donc pour le Delta
20 A 25,coO tcnnei de paille par an à l'heure actuelle. (**)
*?,9;
Si l'on estkne qu'un UDT ingère quotidiennement 5 kg de paille à
90 $6 deM.S.*, cec$ représente eh théo& a 5 millions de 3oWs - DD?', ce qui
tmpèr'e lqement~le constat fzktplus haut &pmpos du bilan fourrager du Blta
. ..) A condition &e la paille ne soit pas ccmne~ialisé dans l'avenir B l'ex-
térieur du Delta :!
Les soq-pmduits agricoles d'intérêt secondaire sont rqmkent&
prihcipalement p+ le,c faine& de ta-rate, qui sctit f~n+ermnt x-&x$~s pcxr
les animaux. We ent@te s~iqmse B ce sujet, car nous manquks dllnfomtim
surlesdivers&s-produits delacultureetdel~irbdustriede latanate :
fanes, dr.%ches, eltc.(cluantités:produites,valeuralimentaire,utllisation).
Nom /$alemnt que les adventices ramassées dans les p&mMes
lors de l'entretien des cultures, ou sur les diguettes, les berges de c&ux,
etc, sont f&qw@ent distribukaux animaux de caseqavins et chevaux essentiel-
lement.
Nous ne: termlnem pas ce chapitre sans évoquer la possibilité, envl-
sagée par la U&&ns la perspective de **l'après Dima@', We restaurer lavo-
cation de p&uragc extensif du Delta grâce & la r6inondatlm de certaines cuvet-
tes (naaamkag6espourlarizicult&)t~ (SAED, 1983). Ilvade soi S;enous.
ne pouvcns que fopr des voeux pour que cette éventualité encore très lointai-
ne, devieme me dalité, et que la Recherche soit associée B la conceptlti
et à la réallsatiion de ces pâturages d'une nouvelle sorte !
l
les exp&ience~dedigestlbilité menées au INERV mntrent que l'ingestion
volontaire de paille de riz varie chez les bovins entre 1,8 et 2,0 kg de
MS/100 kg de Pplds vif en moyenne.
. . . / . . .

77/
-
CONCLUS ION
-a-m-.-m---
Au terme de cette étude essentiellement bibliographique, centrée
_,/
_
c.i.:i.”
_
sur l’évolutign aj;ro-pastchle d:! ‘&j ta du Fleuve ‘Sénégal,-‘dë nombrkuses
.
questions restent posées.
ÏA greniièrb concerrie le potentiel fourrager actuel du Delta,
corr@e tenu des très I importanbsrestrictions qur les ‘-aménagements ont infli-
gées
au dana;jne pastoral et des modifications qualitatives de la valeur
des paturagesencore disponibles qu’a entrainées la conjonction de l’évo-
lution climatique récente et du rontr6le de la cru?du Fleuve. Un bilan
écologiCPe et’agrostologique s’impose -
. .
La ~ecr=ncle question est celle de l’exploitation pastorale actzlel-
le du Delta. @-une statistique fiable n’est disponible en ce qui.concerne
les effectifs saisonniers-des différents e,cpèces animales présentes. 01
ignore camuant - et à quel prix - les systèmes d’élevage traditionnels se
sont adaptés aux mutations de toutes sortes qui ont affecté leur environ-
nement ; cqnt s’organisent aujourd’hui les déplacements saisonniers des
troupeaux qui, permettent d’exploiter la complémentarité régionale entre
le Delta et des arrière-pays.
Le .;:roblème central de l’association entre un élevage extensif
traditionnel et une agriculture intensive doit être ermi.sa@dans toutes
ses dimensions, techniques, sociales, économiques, en partant dek !;oluti.ons
que les pay:ns sont eux-mêmes entrain de dégager.
L’objectif assigne aux recherches entreprises dans la région du
Delta est pr$cisément d’appmter une r@nse concertée à ces questions,
afin de formuler un diagnostic d’ensemble sur l’état et sur l’évolution
des systèmes id’élevage.
Ceidiagnostic devra s’inscrire dans le diagnostic global et pluri-
disciplinaire qui sera forwll6 par l’équipe du programme “Systèmes de pro;
duction” désormais basée à Saint-Louis.
I
AU delà du constat, il reviendra à cette équipe de s’interroger
sur les persFtives de tiveloppennt et de dégager des propositions) notam-
ment pour ce,qui concerne l’intégration de l’élevage aux systèmes reposant
sur ‘la culture irriguée, sy&mes dont l’kiuilibre ne sera probablement
5

h
74/
-
trouvé q:e par le biais de la diversification des activités économiques.
Sous réserve que dzs formes d’intégration compatibles avec les
.’
ressoxces $t les structures des systèmes en place soient définies,le prin-
cipe général, qui veut qu’à une agriculture intensive réponde un élevage
intensif senlble s’appliquer parfaitement au Delta du Fleuve Sénégal.
I
.

.
AUDRU (J) . 1966
Etudes des p$t@rages naturels et des problèmes pastor?ux dans le Delta du
Sénégal . Défqnition d’une politique d’élwage,
, . . .
rapport IWV? !iO;’ rué Pierre-Curie’ ‘94700 Maisons-Alfort
*
2 volumes, 359 pi bibliographie 73 références et 1 carte agrostologique,dis-
ponibles L#E$.
BoNNEP(M (PR), CANELL (J). :l980
Etude d’unitél; de pyoductih de paysans pratiquant la culture irriguée dans
le cadre de lb SAED,
Analyse desc@ptive (rapport préliminaire)
ORslWl/NRA jRichard-Toll, tiikar, Paris, DécenWe 1980. Ronéo 56 p 4 annexes
di@nible $A Richard-Tollé -’ “’ -.*
BUREAU NATIFL DU RECENSEMEVI’. 1982
recensement jénéral de la pcwilation d’avril 1976
m a i 1 9 8 2
.
disponible O?lVS Saint-Louis
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ORSMCUI, Dak+, oct. 1975. 4 7 p .
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“‘.,
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,
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t
disponible @lVS Saint-buis
L
DIRmfm Dr L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE. 1975
les migratipns provoquées par le peuplement du Delta
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/
disponible pMvs Saint-Louis
-- -.-- -... ._. . _._, .
_,_, . . --. * . . - - - ._
I
FAC-IEMVT-X+WS. 1975
J..
Modificatiqns dans l’exploitaticn des pâturages de y~ue
< ”
consécutiv$s à l’aménagement du barrage du Delta du S&&a1

FAC-I$!WKNVS ( L PEYRGNIE) octobre 1975
dispo+ble CWS Saint-Louis
JAMIN #Y), CANEIL (J). 1983
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sur 14 rive gauche du fleuve Sézéqal.
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LEZUCO$LAIS (A), DW (Y). 1980
PeuplAnt et culture:; de saison sèche dans la vallée du fleuve +5n@c;~l.
,oRsrcri;l980 Paris
carte & note explicative no 81, 41~.
disponjble ORSXM, Dakar
N’DIAa (El. 1980
Rapport! sur le peuplement du Delta du fleuve Sénégal
10~. d$ponible CNAFTI-SAED Saint-Louis
OMVS. 1879
Evaluat~cm des effets ‘sur l’environnement d’aménagements prévus dqns le
bassin p fleuve Sénégal e
.
Rapport i partiel élevage, Dakar 1979
Uisponi+le CMVS Dakar
.
OINS. 1280
Etude Sc@-éconanique du bassin du fleuve Sênégal
6 volun+
disponiqle WV!5 Saint-Louis
oI?sml. il950
DéplacenJents saisonniers des éleveurs au Sénégal
carte en: 2 feuillets dressée par BONNET-D@EXRCN
disponible LNERV ISA Dakar-Hann
SAED, 1969
La MD TU service du développement du- Fleuve Sénégal
” *.
%ED, Saint-Louis 1969, 40~.

77/
-
SAED. 19g3
~a SED (jans la perspective des barrages
Enoncé & la politique générale et planification à moyen terme
Sain-Louis, SED, Mars 1983 - 80~.
.
disponibfe CNAPTI-SAED Saint-Louis
SCET-Coo@ration. 1970
Aménagent du Delta. Etude agro-éconanique
mars 1979
185~ + annexe
dispmibte CNAPTI-SNZD Saint-Lmis
.
.<
. .
SEDES. lq76
Etude so&éconaniquecde l’élevage dans le Delta et la basse&li$e du
fleuve S$Ggal
Rapport +DE3 Paris 1976
dtsponibl/e OMVS Dakar
R&f&enc+ additionnelle :
- - -
COURTESS$LE P. et JAMIN J.Y. - 1982 - Etude en milieu rural d'ti système
d'exploftation comportent une petite n(otor1
sation. Résultats de le première afin64 (Con-
vention de recherche X.S.R.A. - S.A.E.;D.
**Ndombq-Thiagq").
RICHARD-TOLL, Juillet 1982 - 91 p. disponible
B 1'I.S.R.A.
-..
-0-0-0-0-0-0-0-0-o-o-o -o-o-o-