INSTITUT D'ÉLEVAGE ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE...
INSTITUT D'ÉLEVAGE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
I
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Les Rhipicephalus du groupe sanguineus :
espèces africaines
(Acariens : Ixodoidea)
par P. C. MOREL et G. VASSILIADES
Tome XV (nouvelle série)
Na 4 - 1962
-~ VIGO~- FRÈRE~, ÉDITEURS
23, rue de l’École-de-Médecine, PARIS-VI”


5
Les Rhipicephah du groupe sanguineus :
l .
espèces africaines
(Acariens : Ixodoidea)
par P.C. MOREL et G. VASSILIADES
Dans la plus grande part des cas où une espèce
abord, lorsqu’ils sont en corrélation, sinon en
présente une distribution géographique étendue,
relation, avec un caractère biologique fonda-
les études concernant la biologie, l’écologie, les
mental. Tout cela explique la complexité actuelle
aptitudes vectrices vis-à-vis de certains éléments
concernant la diagnose de certains groupes
1
pathogènes, etc..., obligent à constater une très
d’arthropodes d’intérêt médical ou vétérinaire.
grande diversité de « races » ou de « souches »
Dans le groupe des Acariens Ixodoïdeo, la
au sein de cette espèce, corrélatives ou non d’une
même confusion existe au sujet de Rhi@cepholus
plus ou moins grande différenciation morpho-
sanguineus,
bien que depuis plusieurs années
logique. Ce phénomène est apparu à plusieurs
son démembrement ait commencé. Si on admet
reprises en entomologie médicale, du fait de la
le point de vue de beaucoup d’auteurs (résumé
nécessité de recherches plus poussées dans cer-
par exemple dans LEESON, 1951 et dans HOOG-
tains groupes d’arthropodes dont certains repré-
STRAAL, 1956), il semble qu’on ait affaire à une
sentants sont vecteurs d’affections importantes.
espèce cosmopolite, parasite de nombreux ani-
Ces distinctions de races ou de souches étaient
maux domestiques et sauvages, distribuée à
inévitables si on désirait comprendre certains
l’état naturel dans la sous-région paléarctique
phénomènes et mettre une sorte d’ordre dans
méditerranéenne et dans toute la région éthio-
la mosaïque des faits observés. Le cas s’est pro-
pienne continentale, répandue à la suite du
duit notamment pour les anophèles du groupe
chien dans toute la zone tropicale (Orient, Aus-
d’Anophe/es moculipennis ou pour les glossines du
tralie, Amériques).
groupe de Glossina ~olpolis. Or, il s’est trouvé
La distinction des espèces à l’intérieur du
qu’à un certain moment l’attention a été attirée
groupe sanguineus a été entreprise par des au-
sur certains caractères qu’on avait négligés jus-
teurs soviétiques, du fait que les études sur la
qu’alors ; ceux-ci, de faible importance en eux-
biologie et l’écologie des tiques ont débuté dès
mêmes, se sont révélés éclairants face aux enti-
1920-1930 en U. R. S. S. En fait, tout le groupe
tés biologiques déjà reconnues dans chacune de
rossicus (rossicusYakimov,
pumilio Schulze, schul-
P
ces espèces, car ils apparaissaient en corréla-
zei Olenev et leporis Pomerancev), que nous
tion avec des populations de divers points de
n’étudierons pas ici, est une branche du groupe
vue distinctes ; ils fournissaient un argument
sanguineus.
concret autorisant les coupes systématiques, sou-
Dans le groupe sanguineus proprement dit,
.
lignant comme d’une signature les entités bio-
les noms proposés sont très nombreux et leur
logiques naturelles. Ainsi les ceufs des anophèles
validité a été contestée par beaucoup d’auteurs
:
se montraient déterminants, de même que les
en raison de la variabilité des critères morpho-
pièces génitales mâles des glossines. Car il va
logiques proposés, qui concernaient surtout les
évidemment de soi qu’en systématique biologi-
ponctuations des adultes, et principalement des
que, les détails morphologiques n’ont en eux-
mâles. On pouvait dégager ces dernières années
mêmes qu’une valeur relative, mais qu’ils revê-
de la synonymie générale plusieurs populations
tent justement une importance extrême, si insi-
dont le statut systématique était différent suivant
gnifiants qu’ils puissent paraître au premier
les auteurs ou les écoles scientifiques. Les argu-
-.
ments étaient tirés cette fois de la morphologie
Rev. Elev. Méd. vet. Pays trop. 1962, 15, no 4.

larvaire, de l’écologie, de l’aspect des stigmates
Reçu pour publication : Décembre 1962.
-
des adultes (POMERANCEV et son école) ou de
343

la structure du gonopore femelle (FELDMAN-
un lot de Rh. turanicus de Transcaucasie, déter-
MUHSAM). Comme la plupart des chercheurs
miné par POMERANCEV lui-même ; M. le pro-
n’utilisaient pas l’ensemble des caractères, il
fesseur R. Ph. DOLLFUS nous a permis de con-
était difficile de relier entre eux leurs résultats.
sulter une collection de tiques du Kazakhstan,
Ces espèces ou sous-espèces probables étaient
que lui avait remise le professeur GALUZO et
les suivantes :
qui comprenait également Rh. turanicus. D’autre
Rh. sulcafus Neumann, 1908 (Afrique éthio-
part, Mme FELDMAN-MUHSAM nous a aima-
pienne).
blement communiqué le montage du gonopore
Rh. ~us~llus Gil Collado, 1938 (Espagne).
du type femelle de Rh. sulcafus. Nous exprimons
Rh. turanicus Pomerancev et Coll., 1940 (Cau-
ici notre reconnaissance aux personnalités scien-
case, Asie moyenne).
tifiques que nous venons de nommer pour l’aide
Rh. secundus Feldman-Muhsam, 1952 (Pales-
dont nous avons bénéficié de leur part, en cette
tine).
occasion ou en d’autres.
Le résultat de toutes ces observations est qu’il
Au cours de notre enquête sur les tiques
nous est possible de grouper aujourd’hui les
d’Afrique occidentale, nous avons été frappé
exemplaires de Rhipiceehalus du groupe sangui-
par la très vaste distribution de ce que nous
neus que nous avons rencontrés en cinq popu-
avons appelé Rh. songineus, présent du Sahara
lations, qui sont vraisemblablement des espèces,
aux agglomérations de forêt équatoriale. Nous
sur des caractères morphologiques, biologiques,
nous étions rangés à l’avis de HOOGSTRAAL
écologiques et géographiques. Ceci remet com-
(1956, 689) :. « Although Rh. sanguineus was first
plètement en question toutes les références con-
described from France and aufhors have shown con-
cernant Rh. sanguineus, et notamment celles des
sideroble hesitancy over considering this a tyeically
agents pathogènes transmis. Les abréviations
ofrican fi&, fhere is no apparent reoson for net
utilisées pour désigner les collections consultées
doing SO ».
sont les suivantes : MHNP (Muséum d’histoire
Les contradictions que nous observions du
naturelle de Paris), IPP (Institut Pasteur de Paris :
point de vue biologique et écologique, jointes à
laboratoire du Dr COLAS-BELCOUR), CBpt
celles que rapporte HOOGSTRAAL (1956) dans
(Collection E. BRUMPT, Institut de parasitologie,
son texte, nous avaient amenés, pour notre usage
faculté de médecine de Paris), IFAN (Institut
personnel, afin de rassembler les populations
français d’Afrique noire à Dakar), CNm (Collec-
d’une manière naturelle et logique, à distinguer
tion Neumann, école vétérinaire de Toulouse),
trois « races » dans l’Ouest-Africain : a) une
EVL (Ecole vétérinaire de Lyon, laboratoire de
race domestique ; b) une race sauvage xéro-
parasitologie), EVA (Ecole vétérinaire d’Alfort,
phile (zones sahélienne et nord-soudanienne) ;
laboratoire de parasitologie).
c) une race sauvage hygrophile (zones sud-sou-
Avant de passer aux commentaires à propos
danienne et guinéenne). A la suite d’un échange
de chacune de ces espèces, nous allons tenter
de correspondance avec M*ile FELDMAN-MUH-
une critique des critères morphologiques en
SAM, cet auteur a fort aimablement mis à notre
usage, à propos du genre Rhipiceehalus.
disposition des échantillons de tous les stades de
Adultes. - Chez les mâles et les femelles la
son Rh. secundus. Nous la remercions grande-
saillie des auricules varie avec les espèces OU
ment de son envoi, car il nous a permis de modi-
les groupes d’espèces ; un indice peut en être
fier complètement nos méthodes d’étude des
tiré, soit du rapport de la longueur à la largeur
Rhipiceehalidae.
Nous avons ultérieurement dis-
de la basis copituli au niveau de ces auricules,
séqué et observé les gonopores femelles de tous
soit du niveau de la saillie par rapport à la lon-
les lots que nous pouvions examiner, en Afrique
gueur de la basis ; la forme elle-même de I’auri-
ou en France. Nous avons pratiqué, d’autre
:ule varie dans une même espèce selon la taille,
part, l’observation des stigmates des mâles selon
)lutôt obtuse chez les petits exemplaires, à angle
la méthode des ixodologistes soviétiques, qui
je plus en plus accusé selon l’augmentation de
s’est révélée extrêmement fructueuse. Nous
a taille ; la saillie et le rapport de la longueur
avons eu la chance de trouver au Muséum de
i la largeur est différent chez le mâle et la femelle
Paris (service de M. le professeur M. ANDRÉ)
j’une même espèce ; c’est chez les mâles que
344

les angles sont le plus aigus. La proéminence des
Chez les femelles, on constate une certaine
cornes basidorsales varie en fonction de la
spécificité dans la forme des stigmates, mais les
taille ; c’est en général un caractère de faible
différences sont si délicates à apprécier qu’il
secours chez les Rhipicephalus, ainsi que l’exa-
est difficile de les utiliser pour une diagnose.
men des cornes basiventrales.
Les plaques adanales des mâles ont été d’un
L’hypostome varie peu (6 séries sur 6-10 rangs).
usage courant depuis longtemps comme critère
Les palpes fournissent surtout des caractères
spécifique. Leur emploi est parallèle à celui des
subgénériques, rarement spécifiques (ex. : Rh.
stigmates, quoique offrant des caractéristiques
longiceps Warburton) ; les soies du peigne pal-
beaucoup plus sûres. II faut cependant tenir
pal indiquent une coupure subgénérique impor-
compte de leur variabilité dans une espèce, et
tante, en corrélation avec des caractères biolo-
reconnaître les constantes de leur structure plu-
giques (sg. Phauloixodes Berlese = Digineus
tôt que leur silhouette générale (notamment
Pomerancev : soies pal pales effilées, cycle à deux
chez les espèces à plaques adanales en faucilles,
hôtes ; sg. Rhipicephalus sensu sfricto : soies pal-
qui peuvent, chez les petits individus, se présenter
pales barbelées, cycle évolutif à trois hôtes). Les
en plaques ovalaires plus ou moins étranglées).
coxae sont de formes très voisines dans tout le
Chez les Rhipicephalus s. str, il y a seulemeni deux
genre, sauf en ce qui concerne quelques espèces
plaques adanales et deux plaques accessoires
(que l’on a d’ailleurs placées dans des sous-
(celles-ci absentes chez duttoni Nm.), parfois une
genres particuliers), si bien qu’elles n’inter-
sclérification paire postanale (follis Donitz, lunu-
viennent que rarement dans les diagnoses spé-
lotus Nm.). La présence d’épines ou de petites
cifiques (Rh. longicoxotus Nm., 1908, Rh. auron-
plaques subanales définit d’autres sous-genres
tiocus Nm., 1907). Le rapport des longueurs des
(Hyperaspidion Pom.,
Rhipicephalinus
Zumpt).
épines interne et externe de la première coxa,
On reconnaît sur la plaque adanale divers
utilisé par les auteurs soviétiques, est assez déli-
angles et bords : les angles antérieur, postéro-
cat à apprécier. Les pattes, tarses compris,
externe, postéro-interne et l’angle interne ou du
varient peu dans le genre, si ce n’est du point de
hile ; les bords externe, postérieur et interne
vue du dimorphisme sexuel chez la quatrième
(celui-ci présentant un pli, ou hile).
‘paire de pattes des mâles.
La saillie des festons fournit quelques repères,
L’observation des stigmates chez les mâles
encore faut-il qu’on ait affaire à des exemplaires
procure de très bons caractères spécifiques,
gorgés ; elle peut intéresser un ou trois festons ;
pourvu que l’observateur soit prudent et opère
parfois le feston médian présente un diverticule
sur le plus grand nombre possible d’individus.
caudal, portant à son extrémité un petit sclérite,
Les principales variations concernent l’épaisseur
en position ventrale chez le mâle non gorgé ;
du cadre, la longueur de la portion caudale (ou
POMERANCEV (1936) avait utilisé ce caractère
postéro-dorsale), sa direction par rapport à la
pour créer le sous-genre Lamellicauda sur letype
portion antéro-ventrale ou disque, la largeur de
de Rh. (L.) pulchellus Gerstaecker ; en fait, tous
la portion caudale par rapport aux festons du
les Rhipicephalus non ornés du groupe appendi-
conscutum, auquel elle est tangente. Toutes ces
culotus rentrent dans cette définition (ce qui four-
données varient dans une même espèce en fonc-
nit une évidence supplémentaire au côté artificiel,
tion de la taille de l’exemplaire ; chez les petits,
bien que pratique, de la séparation des Rhipice-
les stigmates sont plus ramassés, trapus ; chez
phalus émaillés de l’ensemble des espèces).
ceux de taille normale ou grande, les propor-
Le gonopore des mâles ne présente pas de
tions sont plus allongées ; il faut avant tout éviter
variations notables pouvant être utilisées en sys-
de se baser sur le caractère des stigmates chez
tématique.
quelques tiques seulement, surtout quand elles
II en va tout autrement du gonopore femelle.
ne paraissent pas de taille normale. En fait, la
L’utilisation de cet organe dans un but de diag-
forme des stigmates est un caractère de confir-
nose précise fait tout le mérite des travaux de
mation de très grande valeur, mais dangereux
ADLER et FELDMAN-MUHSAM (1946, 1948),
à utiliser en premier lieu, en l’absence de femel-
FELDMAN-MUHSAM (1951, 1952, 1953, 1956),
les ou dans une région dont on ne connaît pas
qui les ont surtout appliqués aux Hyalomma et
la faune.
Rhipicephalus. Cependant en 1910 STILES décri-

vait et représentait déjà des gonopores femelles
Hyalomma et Rhipicephalus, les termes de tablier
-
de Dermacentor néarctiques, dans’ un but systé-
génital ou opercule f ces expressions sont impro-
matique. De même POMERANCEV (1950) des-
pres, car il n’y a ni tablier, ni opercule chez les
sine et commente brièvement l’aspect des gono-
femelles de Rhipicephalidae (il y en a par contre
pores des Dermocentor paléarctiques. DELPY
chez les mâles de Rhipicephalidae, et chez les
(1949) base sur l’examen du gonopore sa classi-
mâles et femelles d’lxodidae s. str.).
fication des femelles du Hyolornmo. L’intérêt de
Les Rhipicephalus à chitine émaillée ne sont
la méthode de FELDMAN-MUHSAM réside dans
pas de structure différente des autres espèces.
le fait que le gonopore est découpé et monté
Les variations de proportion du conscutum sont
entre lame et lamelle, et non plus seulement
surtout individuelles. Celles du scutum sont plus
observé en épiscopie ; on peut ainsi se rendre
constantes suivant les espèces ou les groupes
compte de sa structure, dont les possibilités de
d’espèces, donc utilisables. La proéminence de
variations sont plus nombreuses que celles de sa
l’oeil et la présence d’une orbite sont des carac-
face externe seulement. En fait, ce qu’on observe,
tères importants (Rh. burso Can., Rh. evertsi
c’est la lèvre postérieure du pore génital, qui
Nm., Rh. glabroscutatus Dutoit, Rh. oculatus Nm.,
.
chez les femelles à jeun s’ouvre tangentiellement
Rh. @-avus Doenitz).
à la surface ventrale : ce pore conduit à un ves-
II nous reste à considérer les caractères mor-
tibule, ou atrium, dans lequel débouche le vagin
phologiques attachés au tégument dorsal, sclé-
proprement dit : c’est sur la lèvre gonoporale
rifié (scutum, conscutum des mâles) ou plissé
et dans l’atrium que le mâle dépose son sperma-
(alloscutum
des femelles). II s’agit des sillons,
tophore. La lèvre peut être simple, unie, de tégu-
parfois élargis en fosses, et des ponctuations.
ment strié comme le reste de la surface ventrale ;
Les sillons, qui reposent sur une base anato-
parfois les bords antérieurs présentent un tégu-
mique précise, celle des insertions musculaires,
ment lisse, transparent ; chez d’autres espèces
ont un aspect constant pour une espèce donnée
une sorte de bourrelet souligne la courbe de la
quant à leurs situations et leurs longueurs rela-
lèvre. Le fond du gonopore est plat ou Iégère-
tives. Pour les correspondances entre les sillons
ment bombé chez Rhieicephalus (il n’y a pas de
et les muscles, se reporter à RUSER (1933) et
tubercule comme chez Hyalomma). L’atrium est
DOUGLAS (1943). Ils représentent donc un
en général sphérique ou en ampoule, sa largeur
caractère stable dans son principe ; dans la
est supérieure ou égale à celle du vagin ; SUI
pratique, il peut toujours subsister quelques
les côtés de l’atrium existent deux sclérites
variations, ou quelques incertitudes pour I’obser-
de soutien (f/ae de FELDMAN-MUHSAM) dont
vateur concernant les sillons à extrémité libre,
l’aspect, l’épaisseur, les courbures sont cons-
du point de vue de leur longueur exacte, comme
tants ; un éclaircissement complet est nécessaire
le sillon scapulaire (= latéral de ZUMPT) ou le
à l’observation de ces détails. En fait, malgré le
sillon marginal (= latéral de HOOGSTRAAL) ;
petit nombre des éléments anatomiques en jeu,
nous estimons à ce propos, en raison de la con-
les variations de la lèvre, des sclérites de l’atrium
fusion qui peut régner sur le terme de latéral,
et de la largeur de ce dernier sont suffisantes
de l’abandonner ; sillon scapulaire ne présente
pour, non seulement caractériser chaque espèce
pas d’ambiguïté ; sillon marginal a l’avantage
en face des mâles correspondants, mais encore
de rester logique lorsque les deux sillons symé-
fournir des arguments de spécialisation quand
triques se prolongent ou se réunissent postérieu-
les mâles n’en proposent pas (alors que parfois
rement dans certains genres, alors que I’expres-
les immatures présentent des caractères parti-
sion de sillon latéral postérieur semblerait con-
culiers). On peut même dire qu’à l’heure actuelle
tradictoire ; il en va de même chez les mâles
le genre Rhi@ceQhalus doit être reconsidéré com-
pour le nombre de festons limités par I’extré-
plètement sur cette base, et que c’est sur les
mité postérieure du sillon marginal (les paires
femelles que dorénavant devra être confirmée
4~ et 5e chez Rhipicephalus) ; sur un grand nom-
ou établie une spécificité. C’est exactement le
bre d’exemplaires il est parfois possible, chez
contraire de l’opinion qui avait cours naguère
des espèces voisines, de mettre en évidence une
chez les ixodologistes.
constante dans le nombre de festons limités ;
On a parfois utilisé, à propos du gonopore des
ainsi chez Rh. SIITIUS Koch seuls les festons de la
3 4 6

-,
5” paire sont séparés, tandis que chez Kh. sene-
tum. Les opinions vont en général de la prudence
galensis Koch les 5~ et 4e paires le sont ; ceci ne
lbienveillante à la confiance inconditionnelle. Si
se vérifie en fait que sur les tiques normalement
on se cantonne dans le domaine de la morpho-
constituées : chez les petits individus cette
logie seule, on peut difficilement trouver des
4~ paire tend à n’être pas limitée, ou incom-
arguments pour confirmer ou infirmer ces posi-
plètement.
tions, qui sont proprement subjectives. II con-
Les sillons scapulaires et marginaux sont
vient donc d’envisager le problème sur la base
caractérisés par la présence sur leur parcours
de la structure anatomique. A l’heure actuelle
de fossettes sétifères ; quand le sillon s’efface, la
c’est encore au travail de SCHULZE (1942) qu’il
série des grosses ponctuations subsiste seule.
faut avoir recours pour trouver les renseigne-
Les sillons médian et paramédians sont toujours
ments histologiques concernant les ponctuations.
dépourvus de ponctuations sétifères.
Toutes ces dépressions cupuliformes de la chi-
L’étroitesse ou l’élargissement des sillons ~OS-
tine, épaisse sur le scutum et le conscutum, sou-
térieurs, médian et paramédians, permet de
ple sur I’alloscutum, correspondent à des termi-
réunir les espèces en quelques groupes chez
naisons sensorielles. SCHULZE distingue les
Rhipicephalus ; ces sillons sont élargis en fosse
sensilla trichodea (ponctuations sétifères), les
chez Phauloixodes (= Digineus), dans le groupe
sensilla auriformia (ponctuations simples à disque
oppendiculotus
et sanguineus ; ces sillons sont
sensoriel) et les sensilla sagittiformia,
hastiform~a
étroits dans les groupes capensis et simus ; par-
et laterniformia
(ponctuations krobylophores, à
fois, comme dans le groupe planus les sillons
flamme sensorielle). Ces diverses structures ne
postérieurs ont tendance à s’effacer ; la conti-
se différencient du point de vue de l’observation
guïté de certaines ponctuations ferait croire à
épiscopique qu’en deux groupes : ponctuations
l’existence de quatre fosses chez des espèces qui
à soies et ponctuations simples, en cupule.
se placent d’ailleurs dans des sous-genres diffé-
Les ponctuations sétifères sont distribuées le
rents (Rh. or-motus Pocock, Rh. cuspidatus Nm.,
long des sillons scapulaires et marginaux, et en
Rh. theileri Bedford et Hewitt) ; ces enfoncements
quatre séries longitudinales sur la face dorsale,
de la chitine ne correspondent pas à des sillons,
scutum, conscutum et alloscutum. Chez les mâles
n’étant pas liés à des insertions musculaires ;
la vue de ces soies n’est aisée qu’en lumière très
l’illusion peut cependant en être très forte chez
oblique ; chez beaucoup d’espèces les ponctua-
des tiques conservées à sec ; c’est ce qui explique
tions sétifères se différencient aisément par leur
notamment les particularités de la description
taille du reste de la ponctuation dorsale ; sur
de Rh. cuspidatus selon ZUMPT (1950) et les dif-
la chitine épaisse ces soies sont simples, effilées.
férences d’avec celles de NEUMANN (1908) ou
Sur la chitine souple, plissée de I’alloscutum des
HOOGSTRAAL (1956) ; de même le caractère
femelles, elles peuvent être effilées (Rh. gr. san-
de ces quatre dépressions postérieures, utilisé
guineus, Rh. tricuspis Doenitz, Rh. ziemanni Nm.,
par ZUMPT (1950) pour séparer les sous-genres
Rh. auronfiacus Nm., Rh. bouefi Morel, Rh. appen-
Hyperaspidion et Rhipicepholinus
des Rhipicephalus
diculafus Nm., Rh. duftoni Nm., Rh. muhlensi
s. sfr., ne peut pas être tenu pour fondamental.
Zumpt, Rh. superfrifus Nm., Rh. pravus Doenitz,
Un cas extrême de variations chez les mâles
Rh. longiceps Warb., Rh. masseyi Nuttall et Warb.,
se rencontre chez certaines espèces, où l’étendue
Rh. arnoldi Theiler et Zumpt, Rh. bursa Can., Rh.
et l’enfoncement des sillons dorsaux donne au
evertsi N m., R h . glabroscufafus Dutoit), bacilli-
conscutum un aspect gynandromorphe (Rh. sculp-
formes (Rh. armatus Pocock, Rh. oculafus Nm., Rh.
tus Warbuton, Rh. scalpturatus T. S. Dias) ;
haemaphysoloides Supino, Rh. plonus Nm., Rh.
pour ce dernier, T. S. DIAS (1959) a d’ailleurs
complanotus Nm., Rh. simus Koch, Rh. senegalen-
créé le sous-genre Pomerantzevia ; quoique ces
sis Nm., Rh. lunulatus Doenitz, Rh. capensis Koch,
espèces soient rares, il ne semble pas qu’on ait
Rh. longus Nm., Rh. compositus Nm., Rh. kochi
affaire à des exemplaires tératologiques.
Doenitz, Rh. cuspidotus Nm., Rh. simpsoni Nuttall),
II nous reste à aborder une série de caractères
foliacées (Rh. sculptus Nm., Rh. pulchellus Gers-
dont les variations sont considérables, et dont
taecker, Rh. humeralis Rondelli, Rh. maculatus
l’interprétation est le sujet de bien des contesta-
Nm.). Nous avons personnellement observé ces
tions : les ponctuations du scutum et du conscu-
détails sur les espèces que nous citons.
341

Les sensilla à disque ou à flamme sont répartis
aux sétifères) et ponctuation subégale ou égale
-
sur tout le tégument, mais les cupules ne sont
(à intersticielles assez grosses ou grosses, dedia-
visibles nettement en épiscopie que sur la chitine
mètre tendant à la confusion avec celui des séti-
épaisse ; le diamètre absolu ou relatif de ces
fères),
ponctuations n’est pas rigoureusement défini
Dans une même espèce les variations de ponc-
pour une espèce, non plus que leur densité. Chez
tuation semblent de deux ordres : individuel et
Rhipicepholus l’aspect du scutum et du conscu-
biogéographique.
tum présente deux tendances.
Les conditions trophiques influent sur les varia-
Dans le cas de l’aspect peu ponctué, ces cupu-
tions de l’individu. Chez les exemplaires de
les punctiformes sont de diamètre nettement infé-
petite taille on assiste comme à une égalisation
rieur à celui des ponctuations sétifères, dont les
des ponctuations, par diminution du diamètre
séries sont donc nettement visibles ; c’est la rai-
des sétifères ou uniformisation de celui des inters-
son de la dénomination d’intersticielles donnée
ticielles. Chez les individus de taille normale peu
à ces ponctuations éparses. Ces intersticielles
chitinisés, les intersticielles ont tendance à la
sont plus ou moins régulièrement réparties (plus
diminution (espèces ponctuées) ou à l’effacement
denses dans les champs cervical et paramédians),
(espèces peu ponctuées) ; chez les individus bien
donnant une ponctuation d’aspect moyen à
chitinisés la ponctuation correspond à l’aspect
aspect presque lisse, d’apparence nettement iné-
typique.
gale en raison de la disparité des sétifères et des
Dans une même espèce les variations d’une
intersticielles.
population à l’autre interfèrent avec les varia-
Dans un deuxième cas, le diamètre des inters-
tions individuelles, en raison des conditions cli-
ticielles augmente et se rapproche de celui des
matiques ou microclimatiques où évolue une
sétifères. L’aspect général est alors régulière-
population. C’est vraisemblablement pendant la
ment et uniformément ponctué (sur les champs
nymphose que jouent certains facteurs, en pre-
scapulaires et marginaux et sur les festons les
mier lieu l’hygrométrie. II est curieux de cons-
intersticielles restent souvent plus petites, don-
tater chez les Rhipicepholus que les espèces très
nant par contraste un aspect lisse à ces zones).
ponctuées se rencontrent dans les zones relati-
Une ponctuation est régulière quand les sensilla
vement humides, et que les espèces lisses se
sont également distribués, régulièrement denses ;
trouvent plutôt dans les zones sèches. Une corré-
une ponctuation est uniforme quand les cupules
lation entre l’hygrométrie moyenne d’une zone
sont de tailles égales ou voisines. Une ponctua-
climatique, ou d’un biotope plus précis, avec la
tion uniforme tend à être régulière. Une ponc-
taille des intersticielles paraît logique, car on
tuation non uniforme est le plus souvent irrégu-
sait que les sensillo, à côté des terminaisons sen-
lière, laissant en réserve des zones plus ou moins
sorielles, présentent des cellules sécrétoires dont
lisses. En général l’observation attentive permet
la fonction peut être interprétée comme une pro-
de discerner les séries pilifères, mais dans cer-
tection de la cuticule par imperméabilisation,
taines espèces très ponctuées les différences de
plus spécialement au niveau des pertuis dans
diamètre des sétifères et des intersticielles sont
cette cuticule que constituent les sensilla. Les
indiscernables ainsi que chez certains individus
variations du diamètre de ces derniers dans une
d’espèces relativement ponctuées.
espèce pourraient alors correspondre à une
Nous ne pensons pas qu’en plus de la défini-
adaptation à une ambiance donnée du point de
tion de ces deux aspects types les précisions sup-
vue hygrométrique, selon les zones où sont dis-
plémentaires puissent renseigner réellement sur
tribuées les diverses populations. Les facteurs
ia spécificité d’une population de tiques, car les
géographiques entraînant des modifications
modes d’appréciation deviennent alors des ques-
hygrométriques seront alors principalement la
tions de plus ou de moins, et entrent dans le
latitude et l’altitude.
domaine de la subjectivité. Les subdivisions ~OS-
Des exemples de variations de populations
sibles rentrent dans les types proposés, compte
existent chez les Rhipicepholus du groupe songui-
tenu des constantes d’une espèce et des varia-
neus, mais ils sont très significatifs dans le groupe
tions individuelles : ponctuation inégale (à inters-
simus-copensis. En Afrique occidentale nous pou-
ticielles moyennes, fines ou très fines par rapport
vons prendre comme exemple Rh. senegolensis
348

.
Koch et Rh. longus Nm. ; les intersticielles de
tion, mais d’une façon moins diverse que chez
senegolensis sont très fines dans les savanes sou-
les adultes. Les soies de I’alloscutum offrent quel-
daniennes, plus marquéesensavanes guinéennes,
ques particularités de forme et de longueur. Les
assez régulières dans la mosaïque forêt-savane
sensilla sont semblables à ceux des adultes.
et dans les clairières de forêt équatoriale ; chez
La première paire de coxae ne donne que des
longus on observe le même parallélisme, mais
caractères subgénériques (Rhipicepholinus).
Les
comme il est plus hygrophile que senegolensis,
tarses varient peu.
il ne se rencontre que sur une partie de l’aire de
distribution de celui-ci ; dans les savanes gui-
Larves. - A la différence des nymphes, les
néennes ses intersticielles sont moyennes ou
tiques à ce stade offrent des particularités entiè-
grosses, laissant voir les séries sétifères ; dans
rement originales, même dans un groupe peu
la mosaïque forêt-savane et en forêt, sétifères et
différencié à ce niveau comme les Rhipicephalus
intersticielles sont égales. ZUMPT (1943) a déjà
ou les Hyolommo.
fait remarquer que la confusion est possible
La bosis capifuli varie par la saillie des auri-
entre un senegalensis assez ponctué (de forêt) et
cules, celle des cornes basiventrales et ses pro-
un longus peu ponctué (de savane), du fait de
portions. Les palpes sont cylindriques, coniques
la ressemblance de leurs plaques adanales
ou en massue. L’hypostome a quatre séries de
(T. S. DIAS, 1956, nomme confusus n. sp, ces sene-
dents sur 5-6 rangs.
galensis ponctués ; il semble en fait qu’il s’agisse
Les premières coxae offrent peu de variations,
de longus). La méprise à notre avis n’est possible
mais utiles. Les tarses ne varient pas ou peu
qu’en ignorant l’origine des échantillons, En
dans le genre.
Centre-Afrique les deux aspects de chaque
La formule sétale dorsale et la formule sensil
espèce sont présents ; on pouvait confondre les
laire sont constantes pour le genre (DINNIK et
longus de savane avec les senegalensis de forêt,
ZUMPT, 1949 ; CLIFFORD, ANASTOS et ELBL,
mais dans des lots donnés on pouvait répartir
1961). Sur le scutum on trouve trois paires de
les espèces du groupe simus-copensis en deux
sensilla sétifères, 4 paires de sensilla hastiformes
groupes ; en savanes si les longus étaient assez
et 1 paire de sensillo auriformes (à la racine du
peu ponctués, les senegolensis présentaient des
sillon cervical) ; sur I’alloscutum, 2 paires de
intersticielles très fines ; en forêt celles-ci étaient
soies centra-dorsales et 8 paires margino-dor-
très apparentes chez senegalensis, mais alors
sales, 1 paire de sensillo sagittiformes (sur la
longus était nettement et régulièrement ponctué.
4e paire de festons) et plusieurs paires de sen-
La pilosité ventrale a été peu utilisée jusqu’à
sillo auriformes et hastiformes (absence de sen-
maintenant ; les soies péristigmatiques sont par-
silla laterniformes).
ticulièrement abondantes chez Rh. burso Can.
Les variations de proportions du scutum sont
(FELDMAN-MUHSAM, 1953) et Rh. evertsi Nm.
utilisables en diagnose en certains cas.
(tous les deux du sous-genre Phouloixodes).
Définition des Rhipicephalus du groupe
Nymphes. - Si la morphologie des tiques à ce
sanguineus
stade reste assez proche de celle des adultes,
l’absence de beaucoup de caractères utilisés
Nous groupons sous ce titre les espèces sui-
chez ces derniers rend difficile la distinction des
vantes : Rh. sanguineus Latreille, Rh. sulcatus Nm.,
nymphes.
Rh. pusillus Gil Collado, Rh. turanicus Pomeran-
Les soies palpales ventrales sont simples
cev et Matikagvili, Rh. guilhoni n. SP,, Rh. rossicus
(Phouloixodes) ou barbelées (Rhipicephalus s.
Yakimov et Kohl-Yakimova, Rh. schulzei Olenev,
str.). L’hypostome a quatre séries de dents sur
Rh. pumilio Schulze et Rh. leporis Pomerancev.
8-l 0 rangs.
La bosis capituli fournit les caractères les plus
a) Mâles.
intéressants, par ses proportions et l’angle de
Soies du peigne palpal frangées. Yeux plats.
saillie des auricules, de même que les cornes
Conscutum à sillons médian et paramédians
basiventrales, tout comme chez les adultes.
élargis en fosses, sillons marginaux remontant au
Le scutum varie de proportion et de ponctua-
niveau de la 4eme coxa ; sillons scapulaires ordi-
349

nairement marqués, ou indiqués au moins par
Rhipicephalus beccarii Pavesi, 1883 : 102
un alignement de pilifères : les sillons et lesgros-
(Ethiopie).
ses ponctuations ne sont jamais chagrinés ; seul
Rhieicephalus bhamensis Supino, 1897 : 233
le feston médian peut faire saillie, en mamelon,
(Birmanie).
sans slérite terminal. Coxa l à épines externe
Rhipicephalus ~/~VUS Supino, ‘l897 : 233 (Bir-
et interne parallèles ; processus coxal antérieur
manie).
ne dépassant pas le niveau du scutum, non visi-
Rhipicephalus brevicollis Neumann, 1897 : 402
ble dorsalement. Coxae II, III, IV à une épine
(Zanzibar).
externe. Largeur de la basis copituli égale ou
Rhipicephalus fexanus Banks, 1908 : 34 (Texas).
supérieure au double de la longueur ; angle
Rhi,oicephalus breviceps Warburton, 1910 (Sind,
de I’auricule aigu ou droit, au niveau du
Pakistan, W.).
tiers antérieur de la longueur de la basis (sauf
Rhipicephalus macropis Schulze, 1936 : 521
schulzei).
(Aden, Port-Sudan).
Rhipicephalus sanguineus (Latreille) : Pome-
.
b) Femelles.
rancev et Matikasvili, 1940 : 111 (Transcaucasie):
Pomerancev, 1950 : 172.
Soies du peigne palpal frangées. Yeux plats.
Rhipicephalus sanguineus (Latreille) : Feld-
Scutum plus long ou aussi long que large. Soies
man-muhsam, 1952 : 191 (Palestine, France,
de I’alloscutum
effilées. Les sillons scapulaires
Italie, Algérie, Java).
et les grosses ponctuations ne sont jamais cha-
grinés. Coxa I à épines externe et interne paral-
Telle est la liste des synonymes de Rh. sangui-
lèles. Coxae II, III IV à une épine externe. Lar-
neus, redéfini par POMERANCEV et FELDMAN-
geur de la basis copituli égale ou supérieure au
MUHSAM. Les très nombreuses références de
double de la longueur; angle de l’auricule droit,
ce nom doivent s’appliquer au vrai sanguineus
au niveau de la moitié de la longueur de la basis
lorsque les auteurs se réfèrent à des tiques
(sauf schulzei).
d’Extrême-Orient, de la région australienne, du
Pacifique ou des deux Amériques. Dans les
autres cas, les auteurs ont dû avoir affaire à des
1. RHIPICEPHALUS SANGUINEUS
populations composites, comprenant vraisem-
(LATREILLE, 1806)
blablement des vrais sanguineus (sur chien et
animaux domestiques au voisinage des habita-
Ixodes sanguineus Latreille, 1806 : 157 (France).
Ixodes
tions) et une ou plusieurs autres espèces selon
linnaei Savigny, 7826 : pl. IX, 12
la région considérée. Le détail en sera donné en
(Egypte).
conclusion.
Ixodes plumbaeus Dugès, 1834 (France méri-
dionale).
Morphologie
Ixodes dugesi Gervais, 1844 : 242 (France méri-
dionale).
a) Description du mâle (exemplaires de Dakar,
Rhipicephalus rutilus Koch, 1844 : 238 (Egypte :
sur chien) (fig. l-2).
Damiette ; 9).
Rhipicephalus limbatus Koch, 1844 : 239
Scutum et conscutum à ponctuations pilifères
@3wW.
en séries apparentes ; intersticielles moyennes
Rhipicephalus siculus Koch, 1844 : 239 (Sicile ;
ou fines, chitine brun-orange chez les exemplai-
00).
res domestiques, brun-rouge seulement chez les
Rhipicephalus rubicundus Frauenfeld, 1867 :
populations sauvages (long. : 2-3,5 mm.).
462 (mer de la Sonde).
Plaques adanales trois fois plus longues que
Rhipicephalus carinatus Frauenfeld, 1867 : 462
larges, à angle postéro-interne droit ou à peine
(mer de Chine).
aigu ; angle interne du hile ordinairement
Rhieiceehalus sfigmaticus Gerstaecker, 1873 :
mousse, indiqué parfois chez des exemplaires
469 (Zanzibar ; Q Mombasa).
sauvages. Stigmates à queue mince et allongée,
Rhipicephalus punctatissimus
Gerstaecker, 1873 :
dormant une courbe à grand rayon ; l’extrémité
470 (Zanzibar ; Q Mombasa).
tangente au conscutum est de largeur égale ou
350

subégale à celle de la moitié d’un feston ; épais-
0,32-0,39 m m ; l o n g u e u r d u c a p i t u l u m :
sissement du cadre convexe, non anguleux.
0,08-0,lO mm ; largeur du capitulum (basis) :
0,14-0,15 mm.
b) Description de la femelle (exemplaires de
Ces descriptions tiennent compte de celles de
Dakar, sur chien) (fig. 3).
POMERANCEV (1950) FELDMAN-MUHSAM
Scutum à ponctuations pilifères en séries appa-
(1952), MATI KASVILI et DJAPARIDZE (1942).
rentes : intersticielles moyennes ou fines ; chitine
Depuis la reconnaissance de plusieurs espèces
brun-orange ou brun-rouge ; longueur : l,l-
dans le groupe de Rh. sanguineus, on peut se
1,5 mm.
demander quel est le sens réel du sanguineus de
Gonopore : atrium aussi large que le vagin ;
LATREILLE. En voici donc la description origi-
lèvre simple, sclérites atriaux à peine plus larges
nale (1806, p. 157).
que l’épaisseur du vagin, peu chitinisés, droits
« Ixodes sanguineus - sanguineus, punctatus, pos-
ou légèrement convexes.
tice lineolis tribus impressus ; dorso ontico macula
Stigmate à queue nettement fléchie ; épaissis-
nulla fhoracica distincto. Habitat in Gallia ; 1. rici-
sement du cadre triangulaire. Aires poreuses
no Paulo minor : vide A. lipsiensem Fabricii ».
petites, distantes de deux fois leur diamètre.
La description originale n’est d’aucun secours.
C’est selon l’interprétation de BERLESE, de
c) Description de la nymphe (descendance d’une
KOCH, et de NEUMANN que nous le compre-
femelle de Dakar) (fig. 4-5).
nons aujourd’hui. Le seul point précis concerne
Angle de I’auricule au niveau de la moitié de
son origine de France. Nous savons qu’il existe
la longueur de la basis, cornes basidorsales
par ailleurs trois espèces du groupe songuineus
effacées. Palpes rectilignes extérieurement, arti-
dans ce pays : furanicus Pomerancev, et pusillus
cle palpal Ill conique. Soie de l’article palpal I
Gil Collado (autochtones), et sanguineus sensu
frangée. Soie auriculaire absente.
aucforum (introduit). Le texte ne cite pas d’hôte.
Scutum plus large ou aussi large que long, à
Il n’y a donc aucun moyen de faire seulement
sillon scapulaire net.
une supposition sur l’espèce que LATREILLE a
Soies margino-dorsales postérieures effilées
observée. Sur cette base toutes les interpréta-
(0,04-O-0,050 mm.).
tions proposées seraient contestables.
Stigmate ovale, à 30-40 cupules périphériques.
La décision de POMERANCEV et MATIKAS-
Coxa I à deux courtes épines externe et
VILI (1940) d’attribuer le nom de sanguineus au
interne ; coxae Il, III, IV à une épine externe.
parasite du chien, dans la zone méditerranéenne
Dimensions : longueur totale : 1,28-1,33 mm :
et dans le monde, doit donc servir de nouvelle
largeur : 0,65-0,75 mm : longueur du scutum :
base systématique, d’autant plus que cette déci-
0,51-0,53 mm ; largeur du scutum : 0,55-0,57mm
;
sion coïncide avec celle de FELDMAN-MUHSAM
longueur du capitulum : 0,19-0,21 mm ; largeur
(1952) qui travaillait indépendamment des au-
du capitulum (basis) : 0,30-0,31 mm
teurs soviétiques sur des populations de Rhipice-
phalus semblables.
d) Description de la larve (descendonce d’une
femelle de Dakar) (fig. 6).
Spécimens examinés
de Rhipicephalus sanguineos (Latreille)
Angle de I’auricule au niveau de la moitié de
la longueur de la basis ; ligne externe des palpes
Nous citons les références des tiques effective-
convexe. Soie ventro-palpale frangée. Cornes
ment observées dans notre collection personnelle
basiventrales obtuses.
ou diverses
collections françaises : Muséum
Scutum plus large que long, à soies moyennes
d’histoire naturelle de Paris, Institut de parasi-
(0,023-0,026 mm).
tologie de la Faculté de médecine de Paris, labo-
Coxa I à épine interne en angle obtus ou droit,
ratoire d’entomologie de l’Institut Pasteur de
à pointe effacée ; coxae II, Ill à écaille externe.
Paris, laboratoire de parasitologie de I’Ecole
Dimensions : longueur totale : 0,60-0,65 mm. ;
vétérinaire de Toulouse. Les références d’au-
largeur : 0,40-0,41 m m ; l o n g u e u r d u scu-
teurs concernent des lots de tiques dont les don-
tum : 0,18-0,22 m m ; l a r g e u r d u s c u t u m :
nées ont déjà été publiées, sous un nom correct
351

ou non. Sauf mention spéciale, il s’agit toujours
Lopez : Mams sp. en captivité (CNm : ~o’Q 9
d’adultes (mâles ou femelles).
nn = NEUMANN, 1897, Congo).
Ghana. - Obuasi : chien (CNm).
Afrique :
Guinée. - Kankan : bceuf, chien ; Pastoria :
Algérie. - Alger : chien (CBpt) ; O r a n :
bceuf ; Télimélé, Friguiagbé, Gada Oundou
chien (MHNP), Elephantulus sp. (In : CBpt), chien
(Labé), Yogbota (Nzérékoré) : chiens.
(CNm = NEUMANN, 1897) ; Boghari, Meche-
Haute-Volta. - Dori, Bobo-Dioulasso, Pié (Sa-
ria (CNm = NEUMANN, 1897) ; T e b e s s a :
fané) : chien ; Oué, Lanfiéra, Touroukoro (Tou-
lynx, Gazello dorcas, lièvre, chien, Aetechinus sp.
w-4
: chien ; Tengréla, Mangodaia, Sitiéna
(CNm = NEUMANN, 1897) ; Beni Abbes :
(Banfora) : chien ; Tiéfora (Banfora) : chien,
felis lybica (MHNP) ; Kef el Dor : dromadaire
chèvre ; Bondoukuy (Dédougou) : chien.
(CBpt) ; Laghouat (MHNP) ; Tilrhemt (MHNP) ;
Madagascar. - Tananarive, Diego-Suarez :
Tindouf : Poraechinus deserti (IPP) ; Anja : Lepus
chien ; Béhara : chien, bœuf.
sp. (IPP).
Mali. - Bamako, Tombouctou : chien ; Kaoré,
Cameroun. - Douala,
Yaoundé, Mbalmayo,
Kandé (Bandiagara) : chiens ; Mondoro (Dou-
Bafia, Evodoula, Foumban, Dschang, Edea,
entza) : Hyaena crocuia.
Kribi, Mora, Garoua, Fort-Foureau : chien
Maroc. - Casablanca, Meknès, Rabat, Marra-
(IPP : PAGEAU, 1951, 1953).
kech : chien ; Marrakech : nid de Mocroscelides
Cap Vert (Iles du) : Praia : chien (CBpt).
sp. (1 6 : MHNP) ; Marrakech : Meriones shawi
Centre-Afrique. - Fort-Sibut : chien (IPP) ;
grandis (1 n, 15 II : G. Blanc) ; Taroudant ; oued
Bilolo (Nola), Zendi (Nola) : chien (IPP) ; Bam-
Sous : libres (IPP) ; Mogador : mouton (IPP) ; pays
bari : boeuf, chien, cheval.
Bass : Fa/c0 tinnunculus (1 ? : J. GAUD) ; Gouli-
mine : Psammomys obesus (1 n : J. GAUD) ; El
Congo (Rép.) : Brazzaville : chien.
Aioun Draz : Meriones shawi (1 I : J. GAUD) ; Ade-
Côte d’ivoire. -Abidjan : chien ; Bouaké :
mine : chien (MHNP).
chien ; Korhogo : chien, bceuf ; Toumodi : chien,
Mauritanie. - Atar : Paraechinus aefhiopicus
redunca en captivité (IPP) ; Azaguié, Agboville,
(IFAN) ; Fort-Gouraud : Vulpes ,ballida (IFAN) ;
Yapo, Divo, Gagnoa, Oumé : chiens ; le Dr
Rossa, Boghé, Kaédi, Sélibabi : chien.
AESCHLIMANN nous a communiqué ses abon-
Niger. - Niamey, Agadès, In Gall, Zinder :
dantes récoltes sur chien des points suivants :
Adiopodoumé, Port-Bouet, Akoupé, Adjamé,
chiens ; Agadès : Vu@es pallida (IFAN = V I L -
LIERS, 1955) ; Kori d’Arghenat (Aïr) : autruche.
Grand-Lahou, Abadji-Kouté, Niabré, Kokodi,
Dabou, Bokanou, Agban, Bimbresso, Ousrou,
Sénégal. - Dakar, Hann, Fann, Yof, Ngor :
Niapidou, Abango, Gomon, Amaniménou, Fas-
chiens ; Hann : Vulpes pallida, Ictonyx sfriaius
sélémou, Abengourou, Sassandra, Tai, Poléoula,
(IFAN) ; Dakar : Ictonyx striafus (IFAN) ; Hann :
Gougopou, Toulépleu, Kouibly, Nzéré, Bardou-
Milvus migrans (10) ; Thiès : chien ; Saint-Louis,
kouma, Miadzin, Ngatadorikro, Ntotokro, Kon-
Podor : chien (MHNP = NEUMANN, 1897) ;
dégakro, Sakasso, Kongonou, Assabonou, Koubi,
Kédougou, Tambakounda : chiens (IPP) : Ziguin-
Gowo, Yamoussokro, Tounguébo, Sakri, Boplé-
char : chien ; Bakel : Galago senegalensis (nn, Il)
nou, Kan, Kouadio, Minankro, Arikokaha, Ban-
en captivité (IFAN = VILLIERS, 1955) ; Hann
béla, Koytan, Kong.
(zoo) : Lycaon pictus ; Nioro du Rip : chien.
Dahomey. - Tohoué : chien ; Kouté (Segbana),
Sierra-Leone. - Kaballa : bœuf.
Djougou, Carnotville : chien ; Pobé, Agouagon :
Somalies. - Djibouti, Obok, chien (MHNP
chien : Malanville, Goroubéri (Karimama) :
= NEUMANN, 1897, 1901).
chien ; Toukountouna (Natitingou) : Cricetomys
Tanganyika. - Kisawasawa : chien et Ifakara :
gomhianus (7 femelle).
cases (AESCHLIMANN, 1961 : sanguineus).
Egypte. - Le Caire : mouton (IPP).
Tchad. - Fort-Lamy : chien ; Ati, Rhout :
Gohon. - Libreville : chien (nn, II) ; Cap
chiens (IPP) ; Yoakai : Gazella dama (IFAN).
3 5 2

Togo. - Lomé : chien.
Antilles. - Antigua : chien (CNm) ; Saint-
D o m i n g u e : chien (CNm) ; Trinidad : chien
Tunisie. - Tunis : chien, mouton, hérisson
(MHNP) ; Martinique : chien (CBpt).
4
(IPP = COLAS-BELCOUR et RAGEAU, 1951) ;
Siliana (Tunis) : bceuf (IPP = COLAS-BELCOUR
Guyanes. -Cayenne
: chien (= FLOCH et
et RAGEAU, 1951) ; El Hamma (Gabès) : chèvre,
ABONNENC, 1940) ; Paramaribo (CNm).
lièvre (IPP = COLAS-BELCOUR et RAGEAU,
1951) ; Matmata : renard (IPP = COLAS-BEL-
Proche-Orient :
COUR et RAGEAU, 1951) ; Kairouan : Gozello
Iran. - Suse
: chien (MHNP).
1
dorcas (CNm) ; Sfax, Gafsa (MHNP) ; Djerba
Liban. - Broumana (Beyrouth) ; chien (CBpt
(MHNP).
Europe :
= GADEAU de KERVILLE, 1926).
France. - Joinville-le-Pont, Saint-Maur, Cré-
teil, Bourg-la-Reine (Seine) : chiens (IPP = CAR-
Références bibliographiques concernant
PENTIER et COLAS-BELCOUR, 1935) ; Maisons-
Rhipicephalus sanguineus
Alfort : chien (EVA) ; Bondy (Seine) : chien
,(IPP) ; Lyon, Sante-Foy-lès-Lyon : chiens (EVL) ;
Nous rapportons ici les références d’auteurs
Bordeaux, Tressas : chiens (IPP = LAMONTEL-
travaillant sur matériel d’Eurasie ou d’Afrique
LERIE, 1954) ; Forcus (Landes) : chien (IPP) ;
et distinguant expressément l’espèce, ou opé-
Toulouse, Moissac : chiens (CNm) ; Saint-Céré,
rant sur des agents pathogènes précis et dési-
Strenquel, Quatre-Routes (Lot) : chiens (IPP) ;
gnant l’origine domestique et canine des tiques
Perpignan, Banyuls : chiens ; Salin-de-Badon
utilisée pour les transmissions (Rickeitsia conori,
(Camargue) : chien ; Aix-en-Provence, Gréas-
Rickettsia rickettsi, Coxiella burneti, Ehrlichia canis,
que (B.-du-Rh.) : chiens (IPP) ; Saint-Raphaël,
etc...). Les références des régions orientale, aus-
Grasse, Monaco : chiens (MHNP) ; Casabianda,
tralienne, néarctique et néotropicale représen-
Furiani, Folelli (Corse) : chiens (CBpt) ; Ajaccio :
tent vraisemblablement des vrais sanguineus, du
1
cheval (66 $J 0 nn : IPP) ; Porto-Vecchio :
fait du caractère subspontané de sa présence
chien (CBpt = BRUMPT, 1930).
dans ces pays.
Grèce. - Athènes : chien (CBpt) ; Mytilène :
chien (CBpt = SENEVET, 1920, p. p.).
Europe :
Albanie. - Delvina, Shkoder : chien (ROSI-
Asie :
CKY, <ERNY et LULI, 1960).
Annam. - Nha-Trang : chien (CBpt = LAR-
Bulgarie. - Burgas (JANEV, 1957 : R. conori).
ROUSSE, 1925) : Dalat : chien (CBpt) ; Saïgon :
Espagne. - espèce la plus commune sur le
cheval (CBpt).
chien, partout (GIL COLLADO, 1938, 1948).
Cochinchine. - Quanloï : chien (CBpt).
France. - Lyon : chien (ROMAN et LIPSTEIN,
Tonkin. - Hanoï : chien (IPP).
1945) ; Bordeaux : chien (LE CHUITON et BOUR-
Pok~star; W. - Kurduvadi : chien (0~ Q 0
GAIN, 1934) ; Montpellier : chien (BRUMPT,
,nn : MHNP).
1919 : Piroplasma canis ; DONATIEN et LES-
Malorsie. - Singapour : chien (CBpt).
’ TOCARD, 1937 : E. canis) ; Marseille : chien
(BRUMPT, 1930 : R. conori ; DONATIEN et
Océan Pacifique :
1
LESTOCARD,
1937 : E. cclnis ; Aubagne (B.-du-
Rh.) : chien (ENIGK, 1947) ; Toulon : chien (MAR-
Iles Marshall. - chien (CNm).
CANDIER, PLAZY et PIROT, 1933 : R. conori) ;
Nouvelle-Calédonie. - chien, chat (IPP =
Saint-Tropez : chien (TROISSIER, CATTAN et
RAGEAU et VERVENT, 1960).
/
SIFFERLEN, 1931 : R. conori) : Bastia : maison
(SAUTET, 1936) ; Banyuls : chien (THÉODO-
Amériques :
RIDES, 1953) ; le bursa abondant à Banyuls sur
Panarw. - bas Obispo : chien (CNm = NEU-
les chiens de TUZET et MILLOT (1937) est vrai-
MANN, 1897).
semblablement du sanguineus.
353

Grèce. - Athènes, Le Pirée, Volo, Kiphissia,
Congo. - Brazzavi I le : chien (MALBRANT,
Delos, Salonique, La Khanée : chien (BLANC
1939 : E. canis ; ROUSSELOT, 1951).
et CAMINOPETROS, 1931 : R. conori) ; Thouria,
Guinée. - Konakri
: chien (BLANC, GOI-
Messini : chien (CAMINOPETROS et TRIANTA-
RAN et BALTAZARD, 1937 : R. conori, Hunterel-
PHYLLOPOULOS, 1936) ; Salonique : chien
lus hookeri).
(ENIGK, 1947) ; Kephallinia : chien (SCHULZE,
1927) ; Ithaque : chien (HOMÈRE, Odyssée, 17 :
Kenya. -surtout sur chiens des villes et fer-
300).
mes (LEWIS, 1939) ; M o m b a s a : h o m m e
(KAUNTZE, 1934) ; Nairobi, Naivasha, Mom-
/folie. - Gènes : maison (FELDMAN-MUH-
basa : chiens ou maisons (ROBERTS, 1935 :
SAM, 1952 ; STARKOFF, 1958) ; Rome : chien
Ricketfsia SP.) ; Port-Reiz (Mombasa) : chien
(NOE, 1908 : Acanfocheilonema
grassii ; PECORI,
(DICK et LEWIS, 1947) ; Mombasa (GERSTAE-
1932 : L. conori ; REITANO et BONCINELLI,
CKER : Rh. sfigmaficus, Rh. punctafissimus).
1932 : R. conori) ; Fiumicino : chien (TILLI et
CARBONI, 1933 : R. conori) ; Modena : chien
Madagascar. - Tanarive : chien (BUCK et
(ZANASSI, 1942 : R. conori) ; Teramo : chien
LAMBERTON, 1946 : P. canis).
(CAPORALE et MANTOVANI, 1951 : C. bur-
Maroc. - Tanger : chien (CHARRIER, 1925 ;
neti) ; Ascoli (CAPORALE, 1952 : C. burneti) ;
REMLINGER et BAILLY, 1939) ; Rabat : chien
Albisola (Savona) (ROCCO, 1952 : R. conori) ;
(GAUD et NAIN, 1935) ; Casablanca : chien
Savona (CAPUTO, 1957 : R. conori) ; Sicile
(BEROS et BALOZET, 1929).
(KOCH, 1844 : Rh. siculus) ; Catane : chien
Mascareignes. -
La Réunion (GILLARD,
(GRASSI et CALANDRUCCIO, 1889 : Aconto-
1949) ; Mauritius (De CHARMOY, 1915, MOU-
cheilonema reconditum) ; Palermo : chien (CAN-
TIA et MAMET, 1947) ; Seychelles (WARBUR-
NAVO, 1934 : R. conori).
TON, 1912).
Portugal. - Gaula (Madère) : chien (T. S.
Mauritanie. - Port-Etienne : chien (NUTTALL,
DIAS, 1953).
1925).
Roumanie.
- Constantza (COMBIESCO et
Nigeria. - Apapa et Yaba (Lagos) : chien
ZOTTA, 1931 : R. conori) ; Bucarest : chien (COM-
(PHILIP, 1931 : Hunferellus hookeri).
BIESCO, 1957 : C. burneti).
Rhodesia Nth. - Beitbridge : homme (THEI-
U. R. 8. 8. - Arménie, Azerbaidjan, Géorgie :
LER in HOOGSTRAAL, 1956 : 695).
chien (POMERANCEV et MATIKASVILI, 1940) ;
Sénégal. - Bambey : chien (RISBEC, 1944,
Crimée (POMERANCEV, 1946, 1950) ; Kaza-
1951 : Habrolepis caniphila).
khie, Tadji kie, Turkménie (GALUZO, CELIS-
CEVA, NECEKII et KUSOV, 1952).
Tunisie. - Tunis : chien (BRUMPT, 1919 :
P. canis ; DURAND, 1930,1931,1932
; DURAND
et CONSEIL, 1930 : R. conori ; CHATTON et
Afrique :
BLANC, 1917 : Toxoplasma gondii).
Algérie. - Alger, Kouba, Boufarik, Constan-
Uganda. - Fort-Porta1 : chien (FIEDLER, 1953:
tine (DONATIEN et LESTOCARD, 1937 : E.
Hunferellus hookeri).
canis) ; Blida : chien (POINSOT et coll., 1958 :
Transvaal. - Onderstepoort : chien (BED-
E. canis).
FORD, 1932 ; COOLEY, 1934 ; NEITZ, ALEXAN-
Angola. - Malange : chien (FIEDLER, 1953 :
DER et MASON, 1941 ; R. peijperf) ; Klasserie :
Hunterellus hookeri).
chien (COOLEY, 1934).
Cameroun. - Mora : homme (conduit auditif)
Bechuanaland. - Ghanzi : chien, boeuf (THEI-
(RAGEAU, 1953).
LER in HOOGSTRAAL, 1956 : 693).
Egypte. - Sainte-Catherine,
Feiran
oasis,
wadi Feiran (Sinai) : chien, chat, chèvre, Parae-
Proche-Orienf :
chinus dorsalis, Lepus sp., Vulpes SP., Acomys dimi-
Arabie. - Aden : chien (SCHULZE, 1936
diotus (nn) (FELDMAN-MUHSAM, 1960).
Rh. macropis).
354

Irak. - Bagdad : Felis chous furax, Hemie-
Amériques :
chinus auritus, boeuf (HUBBARD, 1955 : songui-
Canada. - Ontario, Nova Scotia : chiens
neus s. str.) ; Ramadi : Meriones crassus (10
(BEQUAERT, 1946).
3nn. ; HUBBARD, 1955 : sanguineus s. str.) ;
Baghdad : chien homme, Hemiechinus auritus
Etats-Unis. -Texas, New Mexico : chien
(WEBER, 1954) ; Baghdad : chien (MACHATTIE
(BANKS, 1908 : Rh. texanus) ; 35 états : chien
et CHADWICK, 1930 : Crithidia christophersi).
(BISHOPP et TREMBLEY, 1945) ; 17 états :
chien,
homme (FELDMAN-MUHSAM, 1953 :
Israël. - chien (65 %), chèvre, mouton, boeuf,
sanguineus s. str.) ; 8 états : chien ou maisons
cheval, âne, chacal, hérisson (FELDMAN-MUH-
(BEQUAERT, 1946).
SAM, 1952, 1956).
Mexique. - La Labor, Los Bozos (COOLEY,
Syrie. - Alep
: chien (WENYON, 1926,
1946) ; Michoacan (BUSTAMANTE et VARELA,
p. 1.018 : P. canis).
1947 : R. rickettsi) ; La Laguna (Coahuila) (BAR-
Liban. - Broumana (Beyrouth)
chien (CBp
RERA, 1956 : R. rickeftsi, BUSTAMANTE, VARE-
.
ZZZ GADEAU de KERVILLE, 1926).
LA et ORTIZ, 1946 : R. rickettsi) ; Sonora (ORTIZ,
BUSTAMANTE et VARELA, 1944 : R. rickettsi) ;
Extrême-Orient
:
Monterey : chien (WOOD, 1911 : Hunterellus
hookeri).
Cochinchine, Cambodge, Annam, Tonkin (TOU-
Panama. - (FAIRCHILD, 1943).
MANOFF, 1944).
Colombia. - (COOLEY, 1946).
Chine. - Taiwan (SUGIMOTO, 1935; OGURA
1936).
Venezuela. - Caracas : chien (VOGELSANG,
1936 ; VILORIA, 1954 : paralysie).
Inde. - (SHARIF, 1928 ; SEN, 1938 ; ZUMPT,
1943 : Rh. macropis ; T. S. DIAS, 1954).
Guyanes. - Paramaribo : (ZUMPT, 1943 :
Rh. macropis) ; Aruba : chien (BOOL et SUT-
Pakistan W. -(WARBURTON, 1910 : Rh.
MOELLER, 1957) ; Cayenne, Oyapok (FLOCH
breviceps ; SEN, 1938 ; T. S. DIAS, 1954).
et ABONNENC, 1940, 1941).
Malaisie. - (KINGSBURY, 1925 : P. canis).
Brésil. - Sao-Paulo : chien (ZUMPT, 1943 :
Indonésie.
- Sumatra (NEUMANN, 1911 ;
Rh. mocropis ; REGENDANZ et MUNIZ, 1936 :
KRIJGSMAN et PONTO, 1931, 1932 ; ZUMPT,
P. conis, 1939 : R. rickettsi) : Sao-Joaquin
: chien
1943 : Rh. macropis ; ANASTOS, 1950) ; lava
(ZUMPT, 1943 : Rh. macropis) ; Rio-de-Janeiro :
(NEUMANN, 1911 ; KRIJGSMAN et PONTO,
chien (BRUMPT, 1919 : P. canis ; PARAENSE et
1931, 1932 : ZUMPT, 1943 : Rh. macropis ;
VIANNA, 1948 : P. canis, COSTA-LIMA, 1915 :
ANASTOS, 1950 : FELDMAN-MUHSAM, 1952 :
Hunterellus hookeri).
sanguineus s. str.) ; Madura, Bali, Sumba, Sum-
Argentine. - Buenos-Aires : chien (BOERO,
bawa, Alor, Timor, Amboina, Separua (KRIJGS-
1955).
MAN et PONTO, 1931) ; Celebes (ANASTOS,
Antilles. - Marie-Galante : chien (FLOCH et
1950).
ABONNENC, 1945) ; Guadeloupe : chien
Japon. - Osaka : homme (KEEGAN et TO-
(BRUMPT, 1930 : Hunterellus hookeri ; SENEVET,
SHIOKA. 1957).
1938).
Océan Pacifique :
Distribution géographique
M/cronés/e. - Guam : chien (VANDENBERG,
d e Rhipicephalus
songuineus
1929) ; Sampan (Mariannes) Onotoa (Gilbert)
Jusqu’à ces derniers temps, Rh. sanguineus pas-
(KOHLS, 1957).
sait pour un des meilleurs exemples de tique
Ausiralie. - Queensland, New South Wales,
cosmopolite. La variété de ses hôtes était égale-
Western : chien, chat (SEDDON, 1947 ;
ment remarquable. Le comportement cepen-
ROBERT$ 1939).
dant était différent selon les continents. C’était

dans l’ancien monde seulement que sa présence
et des nymphes, ce qui du point de Jue phylo-
était constatée sur carnivores et herbivores
génétique demeure logique, car les Carnivores
domestiques ou sauvages. Dans les continents
sont moins évolués que les Ongulés et proches
situés en dehors des régions paléarctique ou
encore des Insectivores. II semblerait que ce
éthiopienne, Rh. sanguineus n’était parasite que
soit chez les Ongulés seulement que le parasi-
du chien, dans des conditions domestiques ou
tisme par les immatures soit exceptionnel, ou
péridomestiques bien définies.
le résultat de conditions artificielles (comme il
A l’heure actuelle, d’un point de vue strict,
en va pour les Rhieicephalus s. sfr. autres que
Rh. sanguineus demeure toujours une tique cos-
ceux du groupe appendiculatus,
c’est-à-dire du
mopolite, mais son aire de distribution origi-
sous-genre Lamellicauda).
nelle s’est réduite. Nous n’avons, en effet, ren-
Cette possibilité d’évolution complète sur un
contré l’espèce à l’état naturel sur animaux sau-
Carnivore explique alors l’affinité entre le chien
vages,
ou sur herbivores domestiques élevés
et Rh. sanguineus ; l’association s’est évidem-
dans des conditions extensives, que sur le pour-
ment contractée sur les pourtours du Sahara
tour nord et sud du Sahara. Rh. sanguineus s, sir.
JU des déserts du Proche-Orient, là où l’espèce
apparait donc comme originairement paléarc-
existe à l’état sauvage. Par suite des migrations
tique et méditerranéen ; son aire de distribu-
îumaines dans toute la région méditerranéenne,
tion naturelle, en plus du pourtour saharien, est
e chien a emporté sa tique ou la tique a rejoint
étendue à tout le Proche-Orient arabe (Arabie,
d’autres chiens, que leur situation géographique
Palestine, Liban, Syrie, Irak). II faut remarquer
le prédisposait pas au départ à ce parasitisme.
qu’au Maghreb Rh. sanguineus n’esttrouvésur her-
-e problème de l’affinité originelle ou secon-
bivores ou carnivores sauvages qu’assez loin des
jaire du chien et de Rh. sanguineus est compliqué
côtes, en tous cas dans des zones déjà sèches,
ju fait de notre ignorance sur la nature géné-
recevant moins de 500 mm de pluies annuelles.
ique réelle de l’espèce canine (espèce pure ou
Partout ailleurs Rh. sanguineus est presque
llutôt polyhybride ?). La conception de la plura-
exclusivement parasite du chien qui vit au voisi-
ité d’origine de ce qui est devenu le chien domes-
nage de l’homme, à l’intérieur ou à proximité
ique pourrait être considérée parallèlement à
de constructions humaines (habitations, han-
a distribution des tiques qui sont ses parasites
gars, étables, grottes, cases, paillottes, etc...).
mportants dans l’ancien monde, singulièrement
Le parasitisme des herbivores domestiques est
:n regard des agents pathogènes transmis,
alors secondaire et lié à l’existence d’une popu-
notamment les piroplasmoses. Si on admet que
lation de sanguineus maintenue grâce à une pré-
e chien peut être apparenté au loup ou au cha-
sence canine ; on peut le plus souvent s’assurer
:al, l’une et l’autre de ces espèces présentent
qu’il s’agit de bovins, de chèvres, de moutons,
Jne distribution caractéristique, la première
ramenés quotidiennement dans le même abri,
ians les zones tempérées, chaudes ou froides,
dans des régions d’élevage sédentaire. C’est
a seconde dans les zones sub-tropicales ou tro-
ainsi que nous interprétons quelques cas de
licales. Cela est étonnamment parallèle aux dis-
parasitisme en Afrique occidentale : au Bechua-
ributions de Dermacenfor reficulatus (Fabr.) ,
naland, le phénomène doit être analogue (THEI-
D. pictus Hermann) et de Rh. sanguIneus qui
LER in HOOGSTRAAL, 1956 : 698), ainsi que
tous occupe ; ces deux tiques transmettent au
partout où bêtes et gens vivent à proximité, ou
hien domestique des piroplasmes qui provo-
à l’abri du même toit. II ne faut cependant pas
tuent selon l’inoculation par le Dermocentor ou
généraliser ce phénomène, car les références
e Rhipicephalus des réponses immunologiques
publiées concernent peut-être en fait d’autres
lifférentes. C’est pour cette raison que LAVE-
espèces que sanguineus.
\\AN et NATTAN-LARRIER (1913) distinguent
Sur les herbivores et carnivores sauvages on
leux souches chez Piroplasma canls. REICHE-
ne rencontre en général que les adultes ; I’évo-
4OW (1937) estime même une distinction spéci-
lution des immatures se déroule sur des ron-
ique necessaire : D. reliculatus transmettrait
geurs Myomorphes ou des Insectivores. II est
‘. canis Piana et Galli-Valerio, et Rh. sanguI-
cependant à noter que chez les Carnivores
'eus, P. vogeli Reichenow. Quoi qu’il en soit
domestiques on trouve habituellement des larves
les rapports entre ces souches de Sporozoalres,
356

on peut admettre que le Dermacentor trans-
lement, le chien constituant nettement l’hôte de
met au chien une piroplasmose peut-être du
prédilection. Les causes de modification de com-
loup à l’origine, et le Rhipicepholus une piro-
portement chez la tique doivent résider dans la
plasmose originellement du chacal. Rappelons
disparition des chiens, de la persistance de
qu’on a décrit chez ce dernier divers piro-
l’odeur du chien sur la peau des propriétaires
plasmes, dont l’autonomie spécifique par rap-
ou d’une hyperthermie plus ou moins longue,
port a P. canis est à démontrer : Bobesio gib-
proposant alors à la tique une température cuta-
soni Patton, 1910, de Canis aureus des Indes et
née analogue à celle du chien. On sait que c’est
de Cyon dukhunensis (transmis par R. sangui-
dans ces conditions de cohabitation avec le chien
neus (SEN, 1933) et Haemaphysalis bispinosa
que l’homme s’infecte dediverses rickettsioses par
(SWAMINATH et SHORT, 1937), et Rossiella
piqûre de Rh. sanguineus (R. ricketfsi, R. conori).
rassi Nuttall, 1910, de Canis aureus du Kenya
Habitat. - La race sauvage est caractéristique
(synonyme de P. canis selon NEITZ et STEYN,
des steppes sub-désertiques péri-sahariennes et
1947) ; de plus, le chacal a présenté plusieurs
proche-orientales,
recevant moins de 200-
fois P. canis, naturellement ou expérimentale-
250 mm de pluies annuelles ; cette distribution
ment (NEITZ et STEYN, 1943 : C. mesomelas ;
correspond a une répartition entre les isother-
GAYOT, 1946 : C. luposter) ainsi que le loup
mes de 100 et 200 C nord en janvier, et entre
(YAKIMOV et SOXOR, 1917).
ceux de 300 et 350 C nord en juillet, dans une
zone d’amplitude thermique de 10-20: C ; SVP-
Biologie de Rhipicephalus sanguineus
porte des extrêmes de 10-350 C.
La race péridomestique manifeste une grande
Hôtes. - Dans la zone de distribution origi-
indépendance vis-à-vis des facteurs climatiques,
nelle de l’espèce, tous les mammifères sauvages.
ce à quoi elle doit évidemment sa diffusion lors-
Les larves et nymphes évoluent dans les terriers,
que ses exigences minimales du point de vue
parasitant les Rongeurs et les Insectivores. Les
thermique et hygrométrique sont satisfaites.
adultes se gorgent sur Carnivores et Ongulés.
L’abri artificiel compense la sècheresse exté-
Les herbivores domestiques élevés dans ces
rieure et protège des pluies ainsi que des varia-
régions sont aussi parasités, ainsi que le chien.
tions excessives de température. A l’échelle mon-
Chez ce dernier l’évolution de sanguineus peut
diale on constate une distribution entre les iso-
être complète, car les conditions d’ombre et de
thermes de 00-50 C nord et 20: C sud en janvier,
fraîcheur, que le chien trouve dans les abris que
et entre ceux de 150-200 C nord et 100 C sud en
lui propose la cohabitation avec l’homme, sont
juillet, compte tenu d’une amplitude thermique
analogues à celles que demande la tique à
annuelle de 5-200 C. Les nécessités pluviomé-
l’état sauvage. Ce fait explique l’extension secon-
triques ne sont pas caractéristiques (faussées
daire à la suite de cet hôte, dans toute la région
par les conditions d’habitat), allant de 250 à
méditerranéenne, puis dans toutes les agglomé-
2.000 mm annuels.
rations de la zone intertropicale du monde entier.
Si on considère donc la race sauvage origi-
A partir de cette implantation on assiste à un
nelle, on voit qu’elle est très étroitement condi-
parasitisme tertiaire dans ces pays où sanguineus
tionnée par les facteurs climatiques, et que la
est subspontané : le parasitisme des herbivores
confusion de plusieurs espèces sous le terme de
domestiques à proximité immédiate du chien
sanguineus ne pouvait que nous égarer sous bien
domestique parasité, en mode d’élevage séden-
des rapports, et notamment sous celui-là. II est
taire. II y a même parfois parasitisme d’animaux
en effet difficile d’admettre qu’une espèce dans
sauvages péridomestiques, ainsi à Dakar celui
son milieu naturel puisse se montrer aussi indif-
du Cricefomys gambianus ou celui du zorille et
férente aux conditions climatiques et fasse excep-
du renard qui viennent visiter les poulaillers.
tion sans motif plausible aux constantes de la
C’est ce parasitisme qui intéresse l’homme,
biogéographie.
inquiété quand la tique du chien arrive à enva-
hir les logements, soit en villa, soit en apparte-
Activité saisonnière. - Au Maghreb la race
ment. Le cas est extrêmement fréquent à Dakar ;
sauvage apparaît de février à mai et d’août à
pourtant l’homme n’est piqué qu’exceptionnel-
novembre (Maroc et Tunisie).

Dans la région méditerranéenne, la race
Ghana. - SIMPSON (1918) sur hippotrague,
domestique présente le maximum d’abondance
sylvicapre et chat sauvage : sulcafus ? STEWART
des adultes d’avril à septembre. A mesure que
(1933), Tamale, chien : sanguineus s. sfr. ?
la moyenne thermique annuelle s’élève, les cycles
Guinée Portugaise. - TENDEIRO (1948, 1951,
se font plus rapides et se chevauchent dans une
1952) : sanguineus s. sfr. (chien) ? + sulcatus
même population, au point qu’au cours de
(herbivores domestiques, mammifères sauva-
l’année le parasitisme présente des fluctuations
ges) ? La photo I de TENDEIRO (1959) semble
plus ou moins importantes, mais n’est jamais
montrer les sclérites massifs du gonopore de
nul, constitué aussi bien par les adultes que par
sulcafus.
les immatures. En Côte d’lvoire, il existe toute
Kenya. - LEWIS (1939) : sanguineus s. sfr. +
l’année sur les chiens d’Abidjan. Au Sénégal, les
sulcafus.
chiens à Dakar présentent Rh. sanguineus cons-
tamment bien qu’en saison sèche (mars-juin) la
Liberia. - BÉQUAERT (1930) : Reppo’s
tique soit numériquement moins fréquente.
Town : chien : sanguineus s. sfr.
Lybie. - TONELLI-RONDELLI (1932, 1935),
G A R I B A L D I (1935) E N I G K (1943) HOOGS-
Interprétation des références
TRAAL et KAISER (1960) : sanguineus s. sfr. pour
de Rhipicephalus sanguineus sensu loto
la plus grande partie + turanicus ?
L’interprétation des espèces possibles en pré-
Mali. - ROUSSELOT (1951, 1953 : sanguineus
sence, confondues sous le même nom de sangui-
s. str. + sanguineus sulcatus) : sanguineus s.
neus, est rendue possible en regard de la distri-
sfr. + guilhoni; LAMONTELLERIE (1960) : san-
bution déjà connue des espèces dans les régions
yuineus s. sfr. (chien, chat) ? + sulcatus (sylvi-
où sanguineus s. sfr. est subspontané, la nature
:apre, panthère, lièvre).
des hôtes (mammifères sauvages, herbivores
Mozambique. - T. S. DIAS (1951, 1960) : san-
domestiques), le mode d’élevage (pâturage
luineus s. sfr. + sulcafus.
libre), le biotope (landes, garrigues, maquis,
Nigeria. - SIMPSON (191 l-l 912) PEARSE
steppes, etc...) justifient certaines suppositions
cl 929), UNSWORTH (1952) : sanguineus s. sfr. +
avec une très grande part de vraisemblance.
sulcafus + guilhoni.
Nyassaland. - WILSON (1950) : songuineus
Afrique :
;. sfr. + sulcafus.
Algérie. - SÉNEVET (1922), SÉNEVET et ROS-
Rhodesia Nth. - THEILER et ROBINSON
SI (1924) : la plus grande part de ces références
11954) : sanguineus s. sfr. + sulcafus.
sur bovins, sinon l’ensemble, doit revenir à Rh.
turonicus.
Sierra-Leone. - SIMPSON (1913-1914) : san-
guineus s. sfr. en partie ou en totalité (chien).
Angola. - GAMBLE (1914), S. DIAS (1948), T.
S. DIAS (1950) : sanguineus s. sfr. (surtout sur
Somalis, Somaliland
- P O C O C K (1900)
chien) + sulcafus.
STELLA (1938) : sanguineus s. sfr. + guilhoni ?
Cameroun. - ROUSSELOT (1951), Maroua
Soufh Wesf Africa. - WARBURTON (1921),
sur chien : songuineus s. sfr. plutôt que guilhoni.
T. S. DIAS (1955) : sanguineus s. sfr. -t- sulcofus.
Congo (Féd.). - PIERQUIN et NIEMEGGERS
Soudan. - HOOGSTRAAL (1956) : sangui-
(1957) : sanguineus s. sfr. + sulcatus.
neus s. str. + guilhoni + sulcafus.
Djibouti. - HOOGSTRAAL (1953) : songui-
Tanganyika. - AESCHLIMANN (1961) : san-
neus + guilhoni ?
guineus s. str. + sulcafus.
Egypte. - HOOGSTRAAL et KAISER (1957) :
Tchad. - ROUSSELOT (1951) Abécher :
sanguineus s. sfr. en partie ou en totalité.
chien : sanguineus s. str. probable.
Ethiopie, Erythrée. - STELLA (1938), ROETTI
Tunisie. - CHATTON et BLANC (1917 :
(1939) : sanguineus s. str. + guilhoni ?
Joxoplasma gondii), sud du territoire : vraisem-
Gomb;o. - SIMPSON (1911-1912), Alijamadu :
blablement sanguineus s. sfr. sur Rongeurs,
chien : vraisemblablement sanguineus s. str.
Lagomorphes et Carnivores.
358

Ouganda. - METTAM (1932), WILSON (1948,
Nous ne proposons pas de corrections de
1950) : songuineus s. str. + sulcatus. Bechuana-
détail pour nos précédentes publications (MOREL,
land : T. S. DIAS (1955) ZUMPT (1959), THEI-
1956 ; MOREL, 1958 ; MOREL et MOUCHET,
.
LER (1959) : sanguineus s. str. + sulcatus.
1958 ; MOREL et MAGIMEL, 1959 ; MOREL et
U. 8. Africa. - HOWARD (1908). BEDFORD
GRABER, 1961 ; MOREL et FINELLE, 1961) ; ce
I
(1932) : sanguineus s. str. + sulcatus.
que nous y avions nommé sanguineus a servi de
matériel d’étude pour la présente publication.
Proche-Orient :
2) RHIPICEPHALUS GUILHONI N. SP. (fig. 7)
Arabie. - Aden : HOOGSTRAAL et KAISER
. .
(1959) : chien : sanguineus s. sfr. Maskat : NEU-
Cette espèce est décrite sur un lot de tiques
MANN (1897) : Erinaceus niger, Vu@es eersica :
recueillies à Nioro (Mali), le 13.8.1955 sur des
sanguineus s. str ?
moutons. Un holotype femelle (tique en alcool,
Arabie. - Yemen : HOOGSTRAAL et KAISER
.
gonopore en montage microscopique), un para-
(1959) : sanguineus s. sfr. + secundus (turanicus
type femelle (tique complète en alcool) et un
ou sulcatus ?).
allotype mâle (en alcool) sont déposés dans la
Afghanisfan. - ANASTOS (1954) T. S. DIAS
collection d’acarologie du Muséum
national
(1961) : sanguineus s. sfr. + furanicus.
d’t-listoire naturelle de Paris (service de M. le
Irak. - HOOGSTRAAL et KAISER (1958) :
professeur M. André). Le nom de cette espèce
sanguineus s. str. + furanicus.
a été choisi en hommage à M. le professeur
Iran. - ABBASSIAN-LINTZEN (1960) : san-
J. GUILHON, de I’Ecole nationale vétérinaire
guineus s. sfr. + turanicus.
d’Alfort.
Jordanie. - HOOGSTRAAL et KAISER (1959) :
Morphologie
songuineus s. str. + turanicus.
Pakistan W. - Beluchistan, Sind, Pendjab,
a) Description du mâle (fig. 7-8).
Cachemire : SEN (1938) : sanguineus s. sfr. +
Scutum et conscutum à séries pilifères appa-
furonicus ? (le Pakistan W. appartient au domaine
rentes sur le fond des intersticielles moyennes
paléarctique).
(parfois fines) ; aspect en général régulièrement
Turquie. - PARRISH (1961) : sanguineus s.
mais non uniformément ponctué ; chitine brun-
sfr. + furanicus.
rouge ou brun-noir ; longueur : 2,2-3,8 mm.
Plaques adanales trois fois plus longues que
Europe :
larges, à angle postéro-interne à peine aigu,
mais non droit (moins aigu que chez furanicus
Bulgarie. - PAVLOV (1947) : sanguineus s.
1
o u sulcafus),
à angle interne ordinairement
sfr. + furanicus.
marqué par une épine aigu?, à angle postéro-
Espagne. - GIL COLLADO (1938, 1948) :
externe légèrement obtus. Stigmates à queue
sanguineus s. str. + furanicus.
courte, trapue, nettement fléchie ; épaississe-
.
Grèce. - ENIGK (1947), sur cheval : furani-
ment du cadre anguleux ; au niveau de la tan-
tus ?
gence avec le conscutum sa largeur est égale
Italie. - ENIGK (1947), sur cheval et boeuf :
ou supérieure à celle d’un feston.
furanicus 1 STARKOFF (1958) : sanguineus s.
str. + furanicus (+ pusillus ?).
b) Description de la femelle (fig. 9).
Roumanie. - METIANU (1951), FEIDER, RAU-
Scutum à ponctuations pilifères apparentes
CHBACH et MIRONESCU (1958) : sanguineus
sur le fond des intersticielles moyennes (parfois
s. sfr. + furanicus.
fines) ; aspect en général régulièrement mais non
*
Yougoslavie. - SCHULZE (1918, 1927), ENIGK
uniformément ponctué, chitine brun-rouge ou
(1943, 1947) : turanicus ? ; OSWALD (‘l938) :
brun-noir ; longueur : 1,2-1,7 mm.
sanguineus s. str. + furanicus ; ANGELOVSKY
Gonopore : atrium nettement plus large que
(1954) : furanicus ?
le vagin ; lèvre à deux marges hyalines sur les
399
4

commissures ; sclérites de l’atrium minces, à
Afelenx alb,venfris, Vu@es pallida (IPP) : Maroua :
convexité marquée, à chitine claire.
Damoliscus k o r r i g u m , Gazella rufifrons, H~/$O-
Stigmate à queue nettement fléchie ; épaissis-
fragus
equinus,
Eehippiorhynchus
senegalensis
sement du cadre anguleux.
(2 Q (i>), Lepto~ilos crumenifer (2 ri@ 1 Q),
Aires poreuses distantes d’une fois et demi
Arvicanthis niloficus (nn Il), Xerus eryfhropus
leur diamètre.
(1 n) (IPP) ; Wasa : girafe, autruche, Arvican-
fhis niloficus (11) (IPP).
c) Description de ICI nymphe (exemplaires de
Nioro, sur Arvicanthis niloticus) (fig. 10).
Haute-Volfa. - Touroukoro, Oué, Di (Tou-
Angle de I’auricule très aigu, au niveau du
w-4
: âne ; Koumbara (Tougan) : lièvre,
chien ; Niassan (Tougan) : homme ; Nouna
tiers ou du quart postérieur de la longueur de
(Dédougou)
: âne ; Ouakuy : Hippofragus equi-
la basis ; cornes basidorsales à peine indiquées;
nus : Pé : phacochère ; Kotédougou : Neofrs
soie auriculaire présente. Palpes rectilignes
dendhami ; Garango : mouton : Fada Ngourma :
extérieurement, article palpal III conique. Soie
chien.
de l’article palpal I frangée.
Scutum plus large que long, à sillons scapu-
Mali. - Nioro : mouton, chèvre, cheval,
laires nets.
zébu, chat, chacal, Pseudogyps africanus (1 o),
Soies margino-dorsales postérieures effilées,
Arvicanfhis niloficus (nn) ; Lorakbane (Nioro) :
longues (0,045-0,50 mm).
mouton, cheval phacochère, civette, serval ; Gavi-
Stigmates à 25-35 cupules périphériques.
g n a n é : zébu ; Hyena crocuta ; Niono : chèvre,
Dimensions : longueur totale : 1,13-l ,16 mm :
zébu, Sokolo : zébu, autruche ; Kourmon-
largeur : 0,55-0,61 mm ; longueur du scutum :
koulé (Niono) : chèvre ; Bamako (abattoirs) :
0,40-0,42 m m ; largeur du scutum : 0,45-
zébu ; Yangasso (San) : libre ; Yanfolila :
0,47 mm ; longueur du capitulum : 0,15-0,16 mm
bœuf ; Djenné : lièvre (IPP : Bouet legif) ;
largeur du capitulum (basis) : 0,29-0,30 mm.
Tenenkou (Macina) : mouton, âne : Nianfunké :
zébu, phacochère (MHNP : Monod legif) :
d) Descripfion de la larve (descendance d’une
Tombouctou : mouton ; Douentza : chacal ;
femelle de Nioro) (fig, 11).
Gogoro (Douentza) : chacal, Hyaena crocuto ;
Angle de I’auricule au niveau du milieu de
Madougou (Boré) : Hyaena crocufa ; Amba
la longueur de la basis, palpes rectilignes exté-
(Boré)
: chacal ; Mondoro : Hyaeno crocuta ;
rieurement. Soie ventro-palpale frangée. Cornes
Kassaoua (Koro) : chien ; Sansa (Gniminiama) :
basiventrales obtuses.
zébu ; Bandiagara : chien ; Kaoré, Kandé, Para
Scutum plus large que long, à soies longues,
(Bandiagara) : chien.
surtout les cervicales (0,028-0,043 mm).
Maurifanie. - Boghé : zébu ; Dwera : àne ;
Coxa I à épine interne en angle aigu, à pointe
Sawalla (Brakna) : libre ; Bateleyed (Brakna) :
mousse.
Ardeotis arabs ; Boutilimit : mouton ; Aleg :
Dimensions : longueur totale : 0,50-0,51 mm ;
mouton ; Kaedi : mouton ; Sélibabi : cheval,
largeur : 0,33 mm ; longueur du scutum : 0,20-
chacal ; Kiffa : lièvre ; Aioun el Atrous, Timbé-
0,21 mm ; largeur du scutum : 0,30-0,31 mm ;
dra : zébu ; Néma
: zébu, mouton ; Oualata
longueur du capitulum : 0,09-0,lO mm ; largeur
(MHNP).
du capitulum (basis) : O,lO-0,ll mm.
Niger. - Ayorou : zébu ; Tillabéri : zébu,
mouton ; Galma, Tabotaki (Madawa) : zébu.
Spécimens examinés
Sénégal. - Dakar : I c f o n y x sfriafus (IFAN) ;
d e Rhipicepholus
guilhoni
Hann (Dakar) : Tyfo albo offinis (10) ; P o u t ,
Cameroun. - Fort-Foureau : Adenoto kob,
Mbour : libres ; Joal : homme ; Diohin (Bam-
phacochère, boeuf (IPP) ; Fort-Foureau : Kobus
bey) : libre ; Thiès : Afelerix albivenfris (IFAN
unctuosus (IPP = RAGEAU, 1953, sanguineus) ;
= VILLIERS, 1955 : sanguineus) ; Sébikotane :
Sagme, Riggil : bœuf : Maroua : chat, boeuf,
serval (IFAN = VILLIERS, 1955 : sanguineus) ;
caracal, zorille, Atelerix olbivenfris, Adenofa Kob,
Louga : Felis lybica (IFAN = VILLIERS, 1955 :
Ardeofis arabs, Neofis dendhami (IPP) : Mindif
sanguineus) ; Souli (Bakel) : zébu : Dara : zébu ;
(Maroua) : Felis lybica ( I P P ) M b o u t w a (Maroua) :
Dagana : moutons,
360

Tchad. - Fort-Lamy : boeuf, mouton, cheval,
d’une génération par an. Les adultes frais-éclos
chat, lièvre, phacochère, Gazella rufifrons, hom-
attendent à l’abri des terriers la remontée
me, poule (Id 1 O), Polemaetus bellicosus (Id),
hygrométrique de la saison pluvieuse.
Arviconfhis niloticus (nn 11) ; Tomrefiri (Fort-
L a m y ) : phacochère ;
Koundjourou (Ati) :
chèvre, mouton ; Arada : dromadaire.
3) RHIPICEPHALUS SULCAJUS
NEUMANN, 1908 : 352
Distribution géographique
II fallut attendre plus de trente ans pour que
Zone sahélienne et nord-soudanienne, de
l’espèce décrite par NEUMANN soit à nouveau
l’Atlantique jusqu’au Tchad. Cette distribution
reconnue (ZUMPT, 1943) redécrite et figurée
s’étend certainement au Soudan (Darfur, Kor-
(THEILER et ROBINSON, 1953) à tous les stades.
dofan, Bahr-el-Ghazal). Plus à l’est, dans les
HOOGSTRAAL (1956) rassemble nos connais-
steppes somaliennes, sa présence est possible,
sances sur l’espèce. Les sulcotus de BEQUAERT
à moins qu’il s’agisse du vrai sanguineus ou
(1930) sont des longus Nm. (ZUMPT, 1943).
d’une espèce autonome (nouvelle).
Les conceptions de ces divers auteurs sur les
caractéristiques de l’espèce sont quelque peu
Biologie de Rhipicepholus guilhoni
divergentes, suivant qu’elles sont interprétées
d’une façon stricte ou large. Pour ZUMPT, SUI-
Hôtes. - Ce sont tous les Ongulés et Carni-
cofus est une forme très ponctuée de sanguineus,
vores, sauvages ou domestiques, dans la zone
que les intersticielles soient ou non égales aux
de distribution. Puis certains oiseaux, de mœurs
ponctuations sétifères. Pour THEILER et ROBIN-
terrestres : autruche, outardes. Les immatures
SON, ainsi que pour HOOGSTRAAL, sulcatus
se gorgent sur Rongeurs.
représente une espèce très caractérisée, du
Hobifat. - D’après nos références, Rh. gui-
groupe sanguineus, remarquable par l’aspect
rigoureusement uniforme et régulier de sa ponc-
Ihoni est typique des steppes sahéliennes nord
tuation, assez peu commune, en affinité avec les
et sud à Acacia SP., Commiphora, Combretum sp.
carnivores.
Ceci correspond à des exigences pluviométri-
ques se situant entre 250 et 750 mm de pluies
En Afrique occidentale, Rh. sulcatus (sensu
annuelles. Du point de vue thermique, il se situe
HOOGSTRAAL)
n’a jamais été signalé avec
entre les isothermes de 200 et de 270 C nord de
certitude. Dans plusieurs lots cependant, récoltés
janvier, et ceux de 380 et de 280 C nord de juil-
sur lion, panthère ou lièvre, la ponctuation est
let, compte tenu d’une amplitude thermique de
d’une telle régularité, d’une telle densité, que
S-20: C. II semble donc typiquement tropical,
la ressemblance avec sulcafus est troublante. Or
comme sanguineus, mais plus hygrophile et
les gonopores de tous les exemplaires femelles
thermophile : il remplace d’ailleurs ce dernier
sont identiques à d’autres populations de Rhipi-
au sud du Sahara.
cephalus à intersticielles de taille moyenne ou
II n’est vraisemblablement pas répandu éga-
grosse, mais à côté desquelles les sétifères sont
lement dans sa zone de distribution, mais en
cependant distinctes. En ce qui concerne l’Afrique
îlots dans les broussailles ou les galeries le long
occidentale, en nous fondant sur les gonopores
des rivères courantes ou souterraines, dans les
femelles, nous avons donc affaire à une seule
petits boisements des bas-fonds.
population. D’autre part, les échantillons de
Les immatures évoluent dans les terriers, ce
« sanguineus » sauvages ponctués,
provenant
qui les met à l’abri des grandes variations d’hy-
d’Afrique orientale et présents au Muséum de
grométrie et de température.
Paris, présentent tous la même structure du
gonopore (et pour les mâles, des stigmates et des
Activité saisonnière. - II apparaît en saison
plaques adanales) que les populations occiden-
des pluies, à partir de mai-juillet, persiste jus-
tales. Nous n’avons pas pu consulter les types
qu’en saison fraîche (décembre-janvier), puis
de sulcafus, qui n’étaient pas à Toulouse lors de
se fait rare. Le cycle doit se dérouler au rythme
nos passages en 1957 et 1960 (prêt à l’étranger).
361

ll se trouve de plus que FELDMAN-MUHSAM
téro-externe obtus, angle interne à petite pointe
(1956, photo no 6) a publié la figure du gonopore
courte (du même type que chez turanicus). Stig-
d’une femelle paratypique de su/catus ; la struc-
mates à queue de longueur moyenne, à courbe
ture en est semblable (sclérites massifs) à celle
douce (non fléchie comme chez turanicus ou
du gonopore des femelles dont nous venons de
guilhoni) ; au niveau de la tangence avec le cons-
parler. Le montage, que nous avons person-
cutum, sa largeur est égale à celle d’un feston.
nellement examiné grâce à l’obligeance de
Sur beaucoup de nos exemplaires gorgés
Mme FELDMAN-MUHSAM, confirme entièrement
(autres que ceux de Sikasso), le feston médian
les indications de la photographie. Dans notre
fait saillie.
opinion la ponctuation du sulcatus sensu HOOGS-
C’est dans les récoltes faites sur carnivores
TRAAL n’est que la forme extrême qu’elle peut
OU sur lièvres que la ponctuation montre I’as-
présenter dans le sens de l’unification des pilifères
pect le plus uniforme et régulier ; dans tous ces
et des intersticielles. Compte tenu de ce qu’on
cas d’ailleurs, la taille est moyenne ou faible.
sait de la variation chez d’autres espèces (longus
Chez les tiques récoltées sur grands herbivores,
par exemple), il semble exclusif de ne définir
la taille est ordinairement plus grande et les
sulcott~s que sur un aspect de ponctuation, alors
ponctuations pilifères se laissent discerner à
qu’il paraît plus simple de considérer que su/catus
côté des intersticielles (Sangalkam, Parakou,
présente une tendance manifeste à uniformiser
sur bovins).
et régulariser ses ponctuations, tendance qui
atteint toute son expression dans les individus
b) Description de la femelle (exemplaires de
tenus jusqu’à présent pour seuls caractéristiques
Sikasso) (fig. 13-l 4).
de l’espèce, suivant l’interprétation stricte des
Scutum à ponctuations intersticielles grosses
exemplaires types. C’est dans ce cas l’étude du
et régulièrement distribuées ; pilifères difficiles
gonopore qui nous renseigne fondamentale-
à discerner ou indiscernables ; ponctuation régu-
ment sur les populations naturelles en présence,
lière et presque uniforme ; chitine brun-rouge
ainsi que sur l’interprétation d’aspects de ponc-
ou brun-noir ; longueur : 1,1-l ,6 mm.
tuation, dont la diversité risque de nous égarer,
Gonopore : lèvre en U souvent très ouvert ;
et dont la valeur systématique demeure obscure
deux marges hyalines (parfois réduites) sur la
tant qu’on ne dispose pas d’autres critères pour
partie distale des commissures ; atrium aussi
confirmer ou infirmer ies concepts touchant ce
large que le vagin ; sclérites massifs, ovoïdes, à
problème. A notre avis le point de vue concer-
chitine claire, débordant intérieurement en pro-
nant sulcofus se trouve entièrement renversé,
fondeur les commissures, de structure voisine
car il s’agit d’une espèce commune sur herbi-
de turanicus. II est surprenant que FELDMAN-
vores et carnivores domestiques et sauvages
MUHSAM (1956) n’ait pas établi de comparai-
dans les savanes humides d’Afrique occidentale.
son entre les deux espèces secundus et sulcatus
en ce qui concerne le gonopore, commentant
seulement les rapports de puncfatissimus Gers-
Morphologie
taecker avec sanguineus et sulcatus.
Stigmate à queue fléchie, épaississement du
a) Description du mâle (exem@oires de Sikosso,
cadre anguleux.
sur panthère) (fig. 12-I 3).
Aires poreuses distantes d’une fois et demie leur
Scutum et conscutum à ponctuations intersti-
diamètre.
cielles grosses et régulièrement distribuées
(sauf sur les champs scapulaires et marginaux),
c) Descriefion de la nymphe (descendance d’une
rendant ainsi les séries pilifères difficiles à dis-
femelle de Bobo-Dioulasso, sur lièvre) (fig. 15).
cerner ou indiscernables, du moins par la taille
Angle de I’auricule très aigu, au niveau du
seule des cupules ; ponctuation régulière et pra-
tiers ou du quart postérieur de la longueur de
tiquement uniforme ;
chitine brun-rouge ou
la basis ; cornes basidorsales à peine indiquées ;
brun-noir ; longueur : 2 à 3,7 mm.
soie auriculaire présente. Palpes rectilignes
Plaques adanales trois fois plus longues que
extérieurement, article palpal III conique. Soie
larges, à angle aigu postéro-interne, angle pos-
de l’article palpal I frangée.
.
362

Scutum plus large que long, à sillons scapu-
Côte d’lvoire. - Bouaké : lièvre (IFAN =
laires nets.
\\JILLIERS, 1955 : sanguineus) ; Bouaké : mouton,
Soies margino-dorsales postérieures courtes
( :hèvre ; Bouna : herbe ; Abengourou : mouton,
(0,27-0,32 mm).
l
’Jache (coll. Aeschlimann).
Stigmates à 25-35 cupules périphériques.
Dahomey. - Cotonou
: bceuf, porc ; Agblan-
Dimensions : longueur totale : 1,20-l ,25 mm ;
,gandan (Cotonou) : bceuf ; Porto-Novo : boeuf ;
largeur : 0,60-0,65 m m ; longueur du scu-
Atchoukpa (Porto-Novo) : bceuf ; Agouagon :
tum
: 0,39-0,41 m m ; largeur du scutum :
lièvre (CNm) ; Atchéribé : Cephalophus dorsalis
0,45-0,47 m m ; l o n g u e u r d u c a p i t u l u m :
[IPP, Bouet legif) ; Dan (Bohicon) : bceuf ;
0,18-0,20 mm ; largeur du capitulum (basis) :
Djalloukou (Tchetti) : boeuf ; Agouagon : Pro-
0,29-0,32 mm.
cavia rufkeps (CNm, B o u e t legit) ; S a v a l o u ,
Savé, Logozohé, Gobada : bœuf ; Dassa-Zoumé,
d) Description de la larve (descendance d’une
Paouignan bœuf ; Paouignan : (CI*0 Q Q n n) ;
femelle de Bobo-Dioulasso, sur lièvre) (fig. 16).
Carnotville : chien : Parakou : bœuf, chien, chat,
Angle de I’auricule au niveau du milieu de la
lièvre ; Okpara (Parakou) : bœuf ; Yérémarou
longueur de la basis ; palpes sinueux extérieu-
(Parakou) : chien, herbes ; Bétérou : herbes ;
rement. Soie ventro-palpale frangée. Cornes
Nikki, Kalalé, Bessassi, Koni, Biro : bœuf ;Nikki,
basiventrales obtuses.
Koni : mouton ;Gamia, Ngayérou, Pessara (Bim-
Scutum plus large que long, à soies courtes
béréké) :bœuf ; Djougou, Kouandé, Tanguiéta,
(O,Oll -0,017 mm).
Natitingou : bœuf ; Tanguiéta : mouton ; Kous-
Coxa l à épine interne en angle aigu, à pointe
sokoingou (Natitingou) : lièvre (IFAN = VIL-
mousse.
LIERS 1955 : sanguineus) ; Bori : Herpesfes
ichneumon, lièvre ; Kopo, Toui, Angaradebou,
Dimensions : longueur totale : 0,55-0,60 mm ;
Sondo (Kandi) : bœuf ; Gogonou (Kandi) : mou-
largeur
: 0,34-0,36 m m ; longueur du scu-
ton ; Sefou (Kandi) : Alcelaphus major ; Kandi :
tum : 0,19-0,20 m m ; largeur du scutum :
lièvre.
0,30-0,31 m
m

;l o n g u e u r d u c a p i t u l u m :
0,09-0,lO m m ; largeur du capitulum (basis) :
Ethiopie. - Diré-Dawa : libres (MHNP,
0,13-0,14 mm.
Latham legit) ; Kounki, Barko : libres (MHNP,
Rotschild legit = NEUMANN, 1922 : sanguineus).
Gabon. - Tchibanga : chien (CBpt, Galliard
Spécimens examinés
legif).
de Rhipicephalus sulcafus
Haute-Volta. - Samandéni (Bobo) : boeuf ;
Angola. - Huambo : bceuf (CBpt = T. S
Bobo-Dioulasso : lièvre, hérisson, panthère,
DIAS, 1956 : sanguineus) ; Cabinda : chier
Erythrocebus pafas, Sylvicapra grimmia ; Dougou-
mato : lièvre, Sylvicapra grimmia ; Sono (Dédou-
(CBpt).
PU)
:
Sylvicapra grimmia ; Badéma, Moami
Cameroun. - Maroua : lièvre, civette, veau
(Bobo) : lièvre ; Karankasso (Kélesso) : lièvre ;
Adenota kob, Gazella rufifrons (IPP ; infestatior
Sinorosso (Bobo) : lièvre ; Koriba (Bobo) :
mixte avec guilhoni chez certains de ces mam.
herbes ; Pié (Safané, Bobo) : herbes ; Santidou-
mifères) ; Ebogho : Sphenorhynchus abdimi (1 cf
gou (Bobo) : lion ; Ouagadougou : chien ; Dji-
IPP) ; Yaoundé : Bycanistes albotibialis ( 1 Q
goué, Kpuéré (Gaoua) : chien ; Dankana
IPP) ; Bangangté : herbes (IPP) ; Dschang
(Goua) : bœuf ; Gaoua : chien ; Banfora :
bceuf (IPP = RAGEAU, 1951 ; MHNP).
boeuf ; Sitiéna (Banfora) : chien ; Karfiguéla
Centre-Afrique. - Besson (Baboua) : boeuf
(Banfora) : hérisson ; Toussiana (Banfora) :
Ippy : herbes ; Bangui : chacal (CBpt) ; Fort
herbes ; Wakara : hippotrague ; Sara (Dédou-
Sibut : mouton, âne, porc, chat (IPP) ; Magbc
gou) : phacochère.
(Bangui)
: chien (IPP) ; Manya (Bangui) : che,
Kivu. - Goma
: bœuf (CBpt, Schwetz legif).
val (IPP) ; Carnot : renard (IPP) ; Fort-Crampe
Mali. - Sotuba (Bamako) : zébu, lièvre ;
(MHNP) ; Fort-Sibut : Arvicanfhis niloficus (nn
Bamako(abattoirs) : zébu ; Kandé(Bandiagara) :
IPP) ; Bambari : lion.
chien ; Sikasso : panthère.
363

Mozambique.
- Guengere (MHNP, Vasse
Sénégal. - Dakar
: chèvre (THEILER et
legit).
ROBINSON, 1953).
Sénégal. - Louga : chien ; Sangalkam : bœuf,
Soudan, - Tonj : Ourebia ourebi (HOOGS-
chien, chat ; Niaga (Sangalkam) : chien (adul-
TRAAL, 1956) : Yirol : panthère (HOOGSTRAAL,
tes et nn) ; Hann (Dakar) : phacochère (zoo),
1956) ; Alel : homme (HOOGSTRAAL, 1956).
Centropus senegalensis (1 o), Atelerix albiventris
Uganda. - Achiva riv. : Crocuta croc&
(nn II) ; Yof (Dakar) : chacal ; Tiaroye : Genetta
(THEILER et ROBINSON, 1953).
senegalensis, Afelerix albiventris : Thiès : lièvre,
Bechuonaland. - Kalkfontein : chien (THEILER
chacal ; Djomgal, Djombalo, Mbetete (Thiès) :
et ROBINSON, 1953).
lièvre ; Mbour : chat ; Ngazobil : homme ;
Tangonyika. - panthère (ZUMPT, 1943).
Boudié (Sédiou) : boeuf ; Niokolo-Koba : Canis
dustus, Civettictis civetta, Herpestes ichneumon,
Le sulcatus de BEQUAERT (1931) est un lon-
Tragelaphus scriptus, Redunco redunca, Ourebia
gus (ZUMPT, 1942) et celui de ROUSSELOT
ourebi, Lepus crawshayi (IFAN).
(1951, 1953), un sanguineus ou un guilhoni.
Tanganyika. - Ifakara : chien, chat, mouton,
Distribution géographique
phacochère, potamochère, lion, panthère, man-
gouste, herbes ; Kisawasawa : mouton, lièvre,
Probablement toute l’Afrique continentale
herbes ; Kiberege, Kwiro : chien ; Igota :
éthiopienne, dans les régions dont les caracté-
homme ; Mofu : phacochère ; tous ces exem-
ristiques climatiques correspondent aux condi-
plaires ont été cités sous le nom de sanguineus
tions précisées ci-dessus. D’après la conception
par leur collecteur (AESCHLIMANN, 1961).
que nous nous faisons de l’espèce, il faut s’at-
Tchad. - Djintilo : herbes (MHNP, Gaillard
tendre à la voir se substituer à tous les Rh. son-
legit) ; Fort-Lamy : bœuf ; Iriba : Hyaena cro-
guineus de mammifères sauvages ou de rumi-
cufa ; Fort-Archambaud (MHNP, Courtet legit).
nants domestiques cités d’Afrique orientale.
Togo. - Sawaga (Naki-Est) : bœuf.
Biologie de Rhipicephalus sulcaius
Références bibliographiques concernant
Hôtes. - Tous les Ongulés ei Carnivores,
jauvages ou domestiques, dans la zone de dis-
Rhipicepholus sulcatus
tribution. Accidentellement certains oiseaux peu-
Congo. - NEUMANN (1908) (CNm et MHNP,
Yent être parasités. Les larves et nymphes se
Surcouf legit) : il n’est pas nécessaire de supposer
lorgent sur Rongeurs. II est souvent très abon-
qu’il s’agissait du Congo ex-belge pour accorder
dant dans les oreilles des ruminants domestiques
cette mention originale avec ce qu’on savait de
zt sur les lièvres. Nous en avons, par deux fois,
la distribution de l’espèce selon la conception
.t-ouvé des nymphes sur le chien (Paouignan
restrictive ; SURCOUF, qui était une autorité
:Dahomey), Niaga (Sénégal)) ; ce fait semble
en Diptères Tabanidae, travaillait beaucoup
ndiquer la possiblité pour certaines espèces du
sur la faune d’Afrique équatoriale ; chez NEU-
groupe sanguineus d’adapter à tous les stades
MANN d’autre part, Congo signifiait habituelle-
peur cycle biologique au chien, à l’instar de Rh.
ment Moyen-Congo.
janguineus.
Mozombique. - Malena : lion, panthère, Raphi-
Habitat. - En Afrique occidentale, Rh. sulca-
ceros campesfris (T. S. DIAS, 19.51,1960) ; Goron-
tus est représentatif des savanes soudaniennes
gosa : civette (TENDEIRO, 1959).
ot guinéennes, et de la mosaïque forêt-savane ;
?n zone forestière, il ne se rencontre que dans
Nyassoland. - K a s u n g u l u : Lepus saxofilis
es clairières : cette distribution se situe entre
(THEILER et ROBINSON, 1953) ; Chitala : pan-
es isohyètes des 750 et 1.500 mm de pluies
thère (THEILER et ROBINSON, 1953).
annuelles ; entre les isothermes de 250 C nord
Rhodesia Nth. - Mazahuka : Genetta rubigi-
zt sud de janvier, et ceux de 300 C nord et 200 C
noso (TENDEIRO, 1959) ; lièvre, civette, genette
;ud de juillet, compte tenu d’une amplitude ther-
(MATTHYSSE, 1954).
nique de 5-100 C.
364

Il est assez également répandu dans les
savanes ouvertes ou les forêts claires, en com- I cadre anguleux ; au niveau de la tangence avec
le conscutum, sa largeur est égale à celle d’un
pagnie le plus souvent de Rhipicephalus senego-
feston.
lensis Koch.
Les immatures évoluent dans les terriers.
b) Description de la femelle (exemplaires du
Kazakhstan, d’Israël ef de France) (fis, 19).
Activifé saisonnière. - II apparaît en saison
pluvieuse, abondant de juin à octobre dans les
Scutum à ponctuations pilifères en séries
savanes guinéennes, de juillet à septembre dans
apparentes ; intersticielles fines ; chitine brun-
les savanes soudaniennes. Ce rythme corres-
rouge ou brun-orange ; longueur - l,l-1,7 mm.
pond probablement à une génération annuelle.
Gonopore : atrium aussi large que le vagin ;
lèvre simple, en U plus ou moins ouvert ; sclé-
rites de l’atrium massifs, de profil carré, à chi-
4 ) RHIPICEPHALUS TURANICUS
tine colorée, débordant intérieurement et anté-
POMERANCEV ET MATIKAiVILI, 1940
rieurement les commissures, donnant par trans-
parence au gonopore un aspect trapézoïde.
Rhipicepholus turonicus Pomerancev et Mati-
Queue du stigmate à départ courbe ; épais-
kaivili, 1940 : 113 (Caucase).
sissement du cadre en croissant.
Rhipicephalus secundus
Feldman-Muhsam,
Aires poreuses distantes d’une fois et demi
1952 : 192 (Palestine, France, Algérie).
leur diamètre.
Nous avons pu établir cette synonymie par
c) Description de la nymphe (descendance d’une
comparaison d’exemplaires de Transcaucasie
femelle d’Israël) (fig. 20).
(2 mâles et 2 femelles) déposés au Muséum
Angle de I’auricule au niveau du tiers ou du
d’Histoire naturelle de Paris (déterminés par
quart postérieur de la longueur de la basis ;
POMERANCEV), du Kazakhstan (mâles et
cornes basidorsales effacées ; soie auriculaire
femelles remis par le professeur GALUZO,
présente sur le bord antérieur de I’auricule,
d’AIrna-Ata, au professeur R. Ph. DOLLFUS),
près de la base du palpe. Palpes rectilignes exté-
d’Israël (mâles, femelles, nymphes et larves
rieurement, article palpal III conique. Soie de
envoyés par Mme
FELDMAN-MUHSAM). Le
l’article palpal I frangée.
caractère principal de turanicus résidant chez
Scutum plus large ou aussi large que long, à
les mâles, et celui de secundus chez les femelles,
sillon scapulaire net.
la confrontation des textes ne permettait aucune
Soies margino-dorsales postérieures trapues,
conclusion sur leur identité ou leur différence.
à une ou deux barbules, courtes
(0,034-
ROSICKY, tER.NU et LULI sont les premiers à
0,037 mm).
poser la question de la possibilité de synonymie
Stigmates à 25-35 cupules périphériques.
sans pouvoir y répondre affirmativement.
Dimensions : longueur totale : 1,12-1,14 mm ;
largeur : 0,56-0,59 mm ; longueur du scutum :
Morphologie
0,42-0,45 m m ; largeur du scutum : 0,47-
0,49 mm ; longueur du capitulum : 0,18-0,20 mm ;
a) Description du mâle (exemplaires du Kazakhs-
largeur du capitulum (basis) : 0,31-0,33 mm.
fan, d’Israël et de France) (fig. 17-18).
Scutum et conscutum à ponctuations pilifères
d) Description de ICJ larve (descendance de
en séries apparentes ; intersticielles fines ;
femelles de France : Pyrénées Orientales) (fig. 21).
aspect général à tendance lisse ; chitine brun-
Angle de I’auricule au niveau du milieu de la
rouge ou brun-orange ; longueur : 2,2-3,8 mm.
longueur de la basis ; palpes rectilignes exté-
Plaques adanales trois fois plus longues que
rieurement, article III conique. Soie ventro-pal-
larges, à angle postéro-interne aigu, à angle
pale frangée, cornes basiventrales obtuses.
interne du hile marqué ordinairement par une
Scutum plus large que long, à soies moyennes
petite pointe sauf chez les exemplaires nains, à
(0,024-0,027 mm).
angle postéro-externe obtus. Stigmates à queue
Coxa I à épine interne en angle aigu ou droit,
courte,
nettement fléchie ; épaississement du
à pointe mousse.
365

Dimensions : longueur totale : 0,55-0,60 mm ;
alexandrinus (nn : IPP = COLAS-BELCOUR et
largeur : 0,37-0,39 mm ; longueur du scutum :
RAGEAU, 1951, sanguineus).
0,18-0,21 mm ; largeur du scutum : 0,32-0,35 mm
Israël. - 00 Q Q nn II (Rh. secundus, don
longueur du capitulum : 0,09-0,ll mm ; largeur
de Mme FELDMAN-MUHSAM).
du capitulum (basis) : 0,15-0,19 mm.
Syrie. - Alep : mouton, dromadaire (IPP,
Les descriptions des larves, nymphes et adultes
Pigoury legif) ; Chamnar : mouton (IPP, Pigoury
tiennent compte de celles de POMERANCEV
legif) ; Damas : H e r n i e chinus auriius (CBpt =
(1950), FELDMAN-MUHSAM (1952), MATI KAS-
GADEAU de KERVILLE, 1926 : sanguineus).
VILI et DJAPARIDZE (1942).
Irak. - Baghdad : chèvre (CBpt).
Iran. - Amol : mouton (CBpt, Delpy legif) ;
Spécimens examinés
Téhéran : chien (CBpt, Golvan legif).
.
de Rhipicepholus turanicus
Sing Kiang. - Cha-Tchéou, Koutchar : libres
France. - Carcassonne (Aude) : hérisson ;
(MHNP).
Villerouge (Aude) : chien (IPP, Capponi legif) ;
Chine. - Pékin (CBpt, Hoeppli legit = BRUMPT,
Salin de Badon (Camargue, B. Rh.) : sanglier,
1949, p. 1.145 : Rhipicephalus SP. vecteur expé-
herbes ; Cabasson (Var) : libre ; Saint-Raphaël
rimental de R. rickeffsi).
(Var>
: renard (IPP) ; Grospierre, grotte du
Voidon (Ardèche) : libre (In) (IPP) ; Chateau-
Références bibliographiques concernant
bourg, grotte du lapin (Ardèche) (3Gd 29 Q ;
Rhipicephalus turanicus
IPP) ; Porto-Vecchio (Corse) : bceuf (CBpt) ;
Maureillas (Pyrénées Orientales) : hérisson
Albanie. - nombreuses localités : mouton,
(2 nn), A. f/ovico/lis (1 n) ; L’Ecluse (P. 0 . ) :
chèvre, bœuf, buffle, cheval, hérisson (ROSI-
A. flavicollis (1 1) ; Saint-Jean-Pla-de-Corts (P. 0.) :
CKY, CERNY et LULI, 1960).
Apodemus sylvaficus (1 1) ; Calmeilles (P. 0.) :
Algérie. - FELDMAN-MU HSAM (1953, 1956 :
chèvre ; Sorède (P. 0.) : chien ; Téza (P. 0.) :
secundus) ; Atlas tellien
: bœuf (SENEVET, 1922 :
mouton ; Sainte-Marie-la-Mer : mouton ; Cor-
sanguineus ; vraisemblablement furanicus).
neilla-de-Conflent
et Bouleternère (P. 0.) :
Bulgarie. - Burgas
: Erinaceus rumanicus
chien ; Saint-Michel-de-Cuxa et Urbanya (P, 0.):
(CERNY, 1959).
mouton ; Sirach (P. 0.) : mouton, chien.
Irak. - Baghdad : Canis aureus, Lepus baby-
Grèce, - Larissa : bœuf (CBpt, Blanc legit) ;
lonicus, Hemiechinus auritus (HUBBARD, 1955 :
Mytilène : bœuf, âne (CBpt = SENEVET, 1920 :
secundus) ; Hilla : L. babylonicus (HUBBARD,
sanguineus et simus ; Khania (Crète) : mouton
1955 : secundus).
(CBpt, Caminopetros legif).
Iran. - Luristan, Mazanderan, Shakhpasan
Italie. - Rome : bœuf (MHNP).
(POMERANCEV, 1950).
Bulgarie. - Burgas : mouton (CBpt, Pavlov
Israël. - bœuf (35 %), chèvre (26,4 %), mou-
legif).
ton (22,8 %), cheval, âne, hérisson, chien (4,4 %)
Maroc, - Kelaa des Srarhna (Marrakech) :
(FELDMANlMUHSAM, 1952, 1956 : secundus).
bœuf ; Meknès, Azrou : mouton ; Meknès :
U. R. 8. 8. - Arménie, Daghestan, Géorgie,
autruche (CBpt = LAVIER, 1923 : sanguineus) ;
Azerbaidjan
: mouton, chèvre, bœuf, cheval,
Khenifra : mouton (CBpt, Velu legit) ; Boulhaut,
chameau, chien chat (POMERANCEV et MATI-
Ourika, Ain Sfa : libres (MHNP) ; Rabat : Cir-
KASVILI, 1940 ; POMERANCEV, 1950) ; Kaza-
caefus gallicus (1 6 : MHNP).
khie, Kirghizie, Tadjikie, Turkménie, Uzbékie
Algérie, - Mac Mahon, Mascara, Mostag ha-
(GALUZO, CELI<CEVA, NECECKII et KUSOV,
nem : mouton (CBpt, Parrot fegit) ; Daya (Saïda)
1958).
(MHNP).
Yougoslavie. - (FELDMAN-MUHSAM, 1953 :
Tunisie. - Maknassi : bœuf (MHNP) ; Ain
secundus).
Draham (MHNP) ; Tunis, abattoirs : mouton,
Yemen. - Hodeida : chat (HOOGSTRAAL et
chèvre, bœuf (IPP = COLAS-BELCOUR et
KAISER, 1959) ; Ta’iz : Lepus arabicus, Vulpes
RAGEAU, 1 9 5 1 : songuineus) ; T u n i s : Rnttus
arabicn, Gozello orohico, bceuf (HOOGSTRAAL et
366

KAISER, 1959) ; Ma’bar : Vu@es arubico (HOOG-
attribuée à sanguineus, sont en fait transmis par
STRAAL et KAISER, 1959) ; toutes ces réfé-
turanicus. II transmet naturellement Anaplasma
rences sous le nom de secundus, sur l’autorité de
ovis et Theileria recondita (DHIAKONOV, 1959).
Mme FELDMAN-MUHSAM qui a vu les exem-
De plus, il est reconnu vecteur en U. R. S. 8. de
plaires, mais sans conviction sur la réalité de
piroplasmoses du cheval et du porc.
l’espèce. II nous semble d’ailleurs que cette popu-
Activité saisonnière. - En France méridionale,
lation peut tout aussi bien appartenir à l’espèce
Rh. turanicus apparaît sur le bétail de mars à
sulcofus, étant donné les affinités de la faune du
mai, de même qu’en Albanie. Au Maghreb, la
Yemen avec la faune éthiopienne.
plus grande partie de la population se manifeste
En conclusion, il semble que Rh. turanicus soit
de mars à mai, puis réapparaît en fin d’été (sep-
une espèce typiquement paléarctique, distribuée
tembre à novembre). Pour POMERANCEV
principalement dans la sous-région méditerra-
(1950), le parasitisme à turanicus s’étend de la
néenne.
fin février à la fin septembre, avec maximum en
avril-juin.
Biologie de Rhipicephalus furanicus
5 ) RHIPICEPHALUS PUSILLUS
Hôtes. - Ce sont en premier lieu les Ongulés
domestiques et sauvages, puis les carnivores
GIL COLLADO, 1938 : 108
sauvages, en ce qui concerne les adultes. Les
La position systématique de cette espèce a été
chiens sont infestés dans des conditions extra-
jusqu’à présent incertaine, du fait de l’absence
domestiques
: vagabondage dans la nature,
de matériel de référence et en raison de la date
chasse, garde des troupeaux. Les larves et nym-
phes évoluent sur Apodemus sylvoticus et A. fla-
déjà ancienne des travaux qui y ont trait. Se
vicollis
fondant surtout sur la ponctuation plutôt régu-
en France, sur Cricetulus migratorius,
lière, GIL COLLADO (1938, 1951, 1948) et
Microtus nivolis et Crocidura russula en Arménie
ZUMPT (1943) ont placé pusillus à côté de burso ;
(OGANDJANIAN, 1948).
un certain élargissement des plaques adanales
Habitat. - D’après POMERANCEV (1950), R.
semblait également l’autoriser. En fait, c’est une
furanicus est représentatif en U. R. 8. 8. de la
espèce négligée, qui est demeurée en dehors
faune des déserts d’Eurasie, typique des subtro-
des grands courants de rénovation des études
piques secs. FELDMAN-MUHSAM (1956) donne
ixodologiques de ces dernières années.
des renseignements sur les hôtes en Israël, non
Nous étions frappés de sa ressemblance avec
sur l’écologie, si bien qu’on avait l’impression
des formes naines d’espèces du groupe sangui-
que sanguineus et secundus se retrouveraient à
neus ; les caractères mentionnés étant somme
peu près dans les mêmes biotopes.
toute assez généraux et ne mettant point l’accent
En France et au Maghreb, turanicus existe
sur les structures essentielles (soies palpales,
entre les isohyètes de 500 et 1.000 mm de pluies
stigmates, gonopore femelle), ce n’était qu’une
annuelles, entre les isothermes de 40 et j30 C en
supposition. Or au cours de l’examen de plu-
janvier et ceux de 220 et 350 C de juillet. L’habi-
sieurs milliers de tiques du groupe sanguineus,
tat en France correspond à la garrigue, au
nous avons été amenés à considérer spéciale-
maquis ou à la steppe halophile (salanque du
ment certains lots, recueillis justement sur le
Roussillon, sansouire de Camargue). Au Magh-
lapin de garenne comme les types de pusillus,
reb SENEVET (1922) indique des localités pour
dans le bassin méditerranéen. Malgré un pre-
son sanguineus sur bétail, dans l’Atlas tellien,
mier mouvement d’assimilation de ces tiques à
entre 200 et 1 .OOO m d’altitude.
des formes naines de sanguineus (en raison de
Du fait de cette situation dans les pâturages
l’aspect du gonopore femelle), la morphologie
pauvres, turanicus représente un parasite natu-
nymphale surtout nous a obligés à séparer ces
rel de la chèvre et du mouton ; il est vraisem-
lots et accorder par suite une plus grande impor-
blable que les divers agents pathogènes pour les
tance aux particularités adultes. Nous n’avons
petits ruminants (piroplasmes, theiléries, ana-
pas examiné de types de pusillus, mais si nous
plasmes, rickettsies), dont la transmission est
utilisons ce nom, c’est en nous fondant sur des
362

présomptions qui ont couleur de vraisemblance.
bombé extérieurement. Soie de l’article palpal I
II n’est cependant pas douteux que nous ne pré-
frangée.
sentions ici qu’un début de réintégration de
Scutum plus large que long, à sillon scapu-
pusillus, et que l’étude d’un plus grand nombre
laire net.
d’exemplaires est nécessaire pour confit-mer nos
Soies margino-dorsales courtes, trapues, à
propositions.
une barbule (0,027-0,030 mm).
Stigmates à 25-35 cupules périphériques.
Morphologie
Dimensions : longueur totale : l,OO-1,05 mm ;
largeur : 0,65-0,67 mm ; longueur du scutum :
a) Description du môle (exemplaires de la forêt
0,37-0,39 m m ; largeur du scutum : 0,46-
du Néfifik, Maroc) (fig. 22).
0 , 4 8 m m ; longueur du capitulum : 0,17-
0,20 mm ; largeur du capitulum (basis) : 0,27-
Scutum et conscutum à séries pilifères peu
0,30 mm.
apparentes, du fait de la taille des ponctuations
intersticielles moyennes ou grosses, subégales ou
d) Description de /a larve (exemplaires de /a
égales en diamètre aux pilifères : aspect régu-
forêt du Néfifik) (fig. 24).
lièrement et uniformément ponctué ; chitine
brun-rouge. Taille petite ; longueur du scutum-
Angle de I’auricule au niveau du milieu de la
conscutum : 1,3-2 mm.
longueur de la basis ; palpes convexes exté-
Plaques adanales nettement triangulaires, 2 à
rieurement. Soie ventro-palpale frangée. Cornes
basiventrales obtuses.
2,s fois plus longues que larges, à angle postéro-
Scutum plus large que long, à soies courtes
interne aigu, angle postéro-externe assez bien
indiqué et angle interne non saillant, à bord
(0,014-0,017 mm).
Coxa I à épine interne en angle aigu, à pointe
externe presque droit. Stigmates à queue courte,
mousse.
dans le prolongement du disque ; au niveau de
Dimensions : longueur du scutum : 0,14 mm ;
la tangence avec le conscutum, largeur du stig-
largeur du scutum : 0,20 mm ; longueur du capi-
mate subégale à celle d’un feston.
tulum : 0,09-0,lO mm ; largeur du capitulum
b) Description de /a femelle (exemplaires de /a
(basis) : 0,13 mm.
forêt du Néfifik) (fig. 22).
Scutum à séries pilifères égales ou subégales
Spécimens examinés
aux ponctuations intersticielles
grosses ou
de Rhipicephalus pusillus
moyennes : aspect régulièrement et uniformé-
ment ponctué ; chitine brun-rouge. Taille petite ;
France. - La Begude (Basses-Alpes) : lapin
longueur du scutum : 0,8-1,l mm.
de garenne (IPP) ; Cadarache (B-du-Rhône) :
Gonopore : atrium aussi large que le vagin ;
lapin de garenne (nn I! : MHNP) ; Salin de
lèvre simple, en U, larges sclérites de l’atrium
Badon (Camargue, B-du-Rhône) : chien, herbes
clairs, de profil triangulaire par élargissement
(zone à lapin de garenne), Mustela mustela (nn),
vers l’intérieur.
Crocidura russula (nn) ; Maureillas (P. 0 . ) :
Queue du stigmate courte, peu dégagée du
lapin de garenne (nn).
disque ; épaississement du cadre en croissant
Maroc. -forêt du Néfifik : lapin de garenne
mince, peu accusé.
(66 Q 9 nn II = BLANC et BRUNEAU, 1954,
Aires poreuses distantes d’une à une fois et
1956 : sanguineus, réservoir de Coxiella burneti) ;
demi leur diamètre.
forêt du Né’Xik : Eliomys m u m b y a n u s (nn I :
G. BLANC) ; forêt du Cherrat : Mus sprefus (nn :
c) Description de /a nymphe (exemplaires des
G. BLANC) ; forêt du Cherrat : lapin de garenne
Pyrénées Orientales) (fig. 23).
(06 Q Q = BLANC et ASCIONE, 1961 : son-
Angle de I’auricule aigu, au niveau du tiers
guineus, réservoir naturel et vecteur expérimen-
antérieur de la basis ; cornes basidorsales
tal de l’ultra-virus de la myxomatose.
mousses, mais nettement marquées ; soies auri-
II convient de signaler que la récolte en
culaires présentes. Palpes convexes, le Illo article
Camargue des adultes dans les terrains à sali-
368

cornes, en été 1954, doit être mise en relation
lapin offre aux ectoparasites un biofope très
avec l’épizootie de myxomatose intervenue en
conditionné, si bien que l’hôte a pu faire évoluer
hiver et au printemps précédent. La disparition
vers une spécificité étroite des espèces de trois
du lapin a entraîné la sortie des adultes en
genres différents de tiques : Ixodes festai Rondelli
dehors des terriers, tandis qu’ils y trouvaient
(tous les stades), Hyalommo lusitonicum Koch
auparavant leur hôte dans les conditions ordi-
(larves et nymphes sur le lapin, adultes sur
naires. Depuis cette époque, on n’a plus retrouvé
Ongulés) et Rhipicephalus pusillus Gil Collado.
le Rh. pusillus sur le sol ou la végétation, en rai-
L’hôte et les trois tiques ont des répartitions qui
son de sa disparition probable à la suite de celle
coïncident dans leur portion méridionale médi-
du lapin de garenne.
terranéenne : le lapin lui-même a une distribu-
tion plus étendue vers le nord et l’Europe
moyenne.
Ce parallélisme de spécificité des
Références bibliographiques concernani
tiques avec le précédent de 1. festai et l-l. lusita-
Rhipicephalus pusillos
nicum, renforce encore la conviction de la réa-
lité de Rh. pusillus, joint au fait qu’il existe en
Espagne. - El Pardo, Cogolludo, Torres, Tor-
Europe méridionale où sanguineus sauvage est
relodones, Porteros : Oryctolagus cuniculus olgirus
absent.
(GIL COLLADO, 1938, 1948) ; Ciudad Real, El
L’espèce peut se retrouver d’une façon logique
Pardo, C u b o d e d o n Sanche, Barcelona :
sur les Carnivores (renard, lynx, belette, chien),
Vulpes vulpes silacea (GIL COLLADO, 1 9 3 8 ,
qui font leur proie du lapin ; le Iérot doit s’infes-
1948) ; Almuradiel, Toledo : Lynx lynx (GIL COL-
ter en fréquentant le terrier, de même que la
LADO, 1938,1948) ; toutes ces références parais-
crocidure.
sent s’accorder avec I’hôtes pécifique de pusillus,
Rh. pusillus semble tout à fait adapté à la
avec les carnivores prédateurs du lapin de
transmission et au maintien chez le tapin sau-
garenne ; par contre il nous semble que les
vage, de divers agents pathogènes (C. burneti,
autres références demandent confirmation (pusil-
virus de la myxomatose).
lus ?, turanlcus ?) ; Riofrio : Cervus elophus et
Madrid : Rattus norvegicus (nn ; GIL COLLADO,
Habitat. - L’espèce est signalée entre les iso-
1938, 1948) ; par ailleurs le sanguineus des envi-
thermes de50et120C nord en janvier, et ceux de
rons de Madrid (PEREZ GALLARDO, CLAVERO
220 et 300 C en juillet, compte tenu d’une ampli-
et HERNANDEZ, 1952 : Coxiella burneti), sur
tude thermique de 18-200 C ; entre les isohyètes
de 500 et 1.000 mm de pluies annuelles.
lapin de garenne et Iérot, représente vraisem-
blablement pusillus.
L’habitat correspond alors à la garrigue ou
au maquis boisé (chêne-vert, chêne-liège, pins,
Tunisie. -île Zembra, lapin de garenne
Acacia, etc...), à la steppe halophile (Camargue).
{VERMEIL, 1954 : Rh. sanguineus).
Activité saisonnière. - D’après BLANC et BRU-
NEAU (1956, Rh. sanguineus), au Maroc les
Distribution géographique
adultes sont présents sur le lapin toute l’année,
de Rhipicephalus pusillus
avec maximum en février et août, les nymphes
de juin à janvier, les larves de mai à octobre.
Sous-région méditerranéenne occidentale :
Pour GIL COLLADO, Rh. pusillus est un parasite
France, Espagne, Maroc ; cette distribution doit
d’été (juin à septembre), et peut-être vecteur
pouvoir être assimilée à celledu lapin degarenne,
d’une Rickettsia sp. de l’homme (PRADA, GIL
dans la partie méridionale de celle-ci.
COLLADO et MINGO, 1951).
Biologie de Rhipicephalus pusillus
RÉSUMÉ
Hôtes. - Nous avons ici affaire à un Rhipicepha-
Les Rhipiceehalus,
nommés jusqu’à présent
Jus spécifiqve, ce qui n’est pas fréquent dans le
Rh. sanguineus par la plus grande part des au-
genre, caractéristique de son hôte, le lapin de
teurs, et originaires d’Afrique (éthiopienne ou
garenne, Oryctolagus cuniculus. Le terrier du
méditerranéenne), correspondent à cinq espèces
369

distinctes par leur morphologie, leur écologie,
sitent les herbivores, carnivores et lièvres, par-
leurs affinités d’hôtes et leur distribution géo-
fois abondamment ; les immatures se gorgent
graphique. Ces espèces sont les suivantes :
sur rongeurs Myomorphes.
a) Rhipicepholus sanguineus.
d) Rhipicephalus turanicus.
Distribution naturelle dans tout le pourtour
des déserts du Sahara et au Proche-Orient ;
Distribution naturelle dans le bassin médi-
parasite des herbivores et carnivores sauvages
terranéen, et jusqu’en Chine ; parasite des her-
et domestiques, les stades immatures se nourris-
bivores et des carnivores à l’état adulte ; les
.
sent sur rongeurs Myomorphes ou sur carni-
immatures se gorgent sur rongeurs Myomor-
vores ; cette tique, qui s’adapte très aisément
phes.
au chien domestique, à tous les stades, s’est
répandue avec son hôte dans le monde entier.
e) Rhipicephalus pusillus.
b) Rhipicephalus guilhoni.
Distribution naturelle dans l’ouest du bassin
Distribution naturelle dans les savanes nord-
méditerranéen, où il est parasite spécifique du
soudaniennes et les steppes sahéliennes, de
lapin de garenne et de son terrier, à tous les
l’Atlantique à l’est du Tchad ; les adultes para-
stades ; parasite accidentel d’autres vertébrés
sitent herbivores et carnivores ; les immatures,
qui fréquentent ce biotope (rongeurs Myomor-
les rongeurs Myomorphes.
phes, carnivores).
c ) Rhipicepholus SU/C~~~S.
Laboratoire national de recherches
Distribution naturelle dans les savanes sud
vétérinaires de Dakar-Hann (Rép. du Sénégal).
soudaniennes et guinéennes ; les adultes para-
Service d’enfomologie
BIBLIOGRAPHIE
En raison du nombre important des références, il ne nous est pas possible de les citer toutes dons
le cadre d’une revue. Pour toutes celles qui précèdent l’ouvrage d’HOOGSTRAAL (/956), on pourra donc
se reporter d /a bibliographie de cet auteur. Seules, les outres sont mentionnées ici.
ABBASSIAN-LINTZEN (R.) (1960). - Prelimi-
BEZUKLADNIKOVA (N. A.) (1960). - Ectopa-
nary list of ticks (Acarina, Ixodoidea) occur-
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ring in Iran and their distribution data.
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Rhipicephalus songuineus Latreille, dans la
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BLANC (G.) et BRUNEAU (J.) (1954). - Une
ciones biologicas sobre Rhipicephalus son-
association biologique : lapin de garenne,
guineus Latreille, 1806, transmisor de fiebre
arthropodes piqueurs dans la forêt de Nefi-
manchada en el norte y noroeste de Mexico.
fik, près Casablanca. Présence de virus
Rev. Insf. Salubr. Enferm. frop., Mexico, f6
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67-70.
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SUMMARY
The Rhipicephales of the group Sanguineus (Acaridae : Ixodoidea)
The Rhipicepholus presently referred to as Rh, sanguineus by the majority of authors and of Afri
cari origin (Ethiopian or Mediterranean) correspond to five distinct species by virtue of their morpho-
logy, ecology, host affinity and geographical distribution. These species are as follows :
a) Rhipicephalus sanguineus. - Natural distribution on the periphery of the deserts of the
Sahara and Near-East ; a parasite of herbivora and carnivora both domestic and feral. Immature
forms feed on rodents (Myomorph) and carnivora. This tick is easily adapted to the domestic dog,
host in all its stages, and is found with this host over the whole world.
b) Rhipicephalus guilhoni. - Natural distribution in the northern-Sudanese, Savannahs and
Sahelien plains from the Atlantic to the east of Tchad. The adults infest herbivora and carnivora,
immature stages, the Myomorph rodents.
C) Rhipicephalus sulcafus. - Natural distribution in southern-Sudanese and Guinean Savannahs
- Adults infest herbivora, carnivora and hares, sometimes abundantly - Immatures engorge on
Myomorph rodents.
d) Rhipicephalus furonicus. - Natural distribution on the Mediterranean basin and in China -
Adults infest herbivora and carnivora - Immature engorge on Myomorph rodents.
e) Rhipicephalus pusillus. - Natural distribution in western Mediterranean where they para-
sitize in all their stages specifically the wild rabbit and their burrows, an accidental parasites of other
hosts.
RESUMEN
Los Ripicéfalos del grupo sanguineus (Acarianos : Ixodoidea)
(por P. C. More1 y G. Vassiliades)
.
Los Rhipicephalus, denominados hasta la fecha Rh. sanguineus por la mayor parte de 10s autores,
y originarios de Africa (etiope CI mediterranea), corresponden a cinco especies distintas por- su mor-
x
3 1 4

.
fologia, su ecologia, sus afinidades de alojamiento y su distribution geogt%fka. Dichas especies son
las siguientes :
*
a) Rhipicephalus sanguineus.
Distribution natural en todo el contorno de 10s desiertos del Sahara y Cercano Oriente. Par&
sito de 10s herbivoros y carnivores salvajes y domésticos, aun cuando en las etapas inmaturas se ali-
N
mentan en 10s roedores Myomorfos o en 10s carnivores. Esta garrapata, que se adapta con toda
facilidad al perro doméstico, en todas las etapas de su desarrollo, se ha propagado con su animal
.
portador en el mundo entero.
b) Rhipicepholus guilhoni.
Distribution natural en las sabanas del norte del Sudan y las estepas sahelianas, desde el Atlan-
.
tico hasta el este del Tchad. Los adultos viven como par&itos de herbivoros y carnivores y 10s ele-
mentos inmaturados, de 10s roedores Myomorfos.
m
c) Rhipicepholus sulcotus.
Distribution natural en las sabanas del sur del Sudan y de la Guinea. Los adultos viven como
parasitas de herbivoros, carnivores y liebres, abundantemente en ciertos casos. Los elementos
inmaturados viven, a su vez, como parasitas de 10s roedores Myomorfos.
d) Rhipicepholus turanicus.
Distribution natural en toda la cuenca del Mediterraneo y hasta en China. Parasita de los her-
bivoros y de 10s carnivores en estado adulto. Los elementos inmaturados viven coma par&itos en
10s roedores Myomorfos.
e ) Rh@cepholus pusillus.
.
.
Distribution natural en el oeste de la cuenca del Mediterraneo, en el cual constituye el par&ito
especXco del conejo de monte y de su madriguera, en todas las etapas de su desarrollo. Parasita
accidental de otros vertebrados que frecuentan este biotopo (roedores Myomorfos, carnivores),
.
Fig. 1. - Rhipicepholus sanguineus, mâle ;
a
a : exemplaire d’Alger : b : exemplaire d’Abidjan.
315
5

.
1 ILE.
Fig. 2. - Rhipicephalus sanguineus, mâle : détails.
.
Fig. 3. - Rhipicepholus sanguineus, femelle ; a : exemplaire d’Alger ; b : exemplaire d’Abidjan.
316

i
~~ ,...
--
Fig. 4. - Rhipicepholus sanguineus, nymphe de Dakar.
I
0
Fig. 5. - Rhipicepholus sanguineus,
-
nymphe de Dakar : détails.

c
Fig. 6. - Rhipicepholus sanguineus, larve de Dakar.
Fig. 7. - Rhipicepholus guilhoni : mâles de Nioro (Mali).
378

1 ma.
0.1 mm.,-,
Fig. 8. - Rhipicephalus guilhoni : mâles de Nioro (Mali) : détails peltoe omises sur le dessin
--
Fig. 9. - Rhipicepholus guilhoni : femelle de Nioro (Mali).
Fig. 10. - Rhipicephalus guilhoni : nymphe de Nioro (Mali).

Fig. 11. - Rhipicephalus guilhoni : larve de Nioro (Mali).
.
Fig. 12. - Rhipicepholus sulcotus : mâles de Sangalkam, peltoe omises sur le dessin.
380

*
.
.
Fig. 13. - Rhipicepholus sulcofus,
mâle et femelle : détails ;
a : gonopore d’une femelle de Sangalkam ;
b : gonopore d’une femelle paratypique (Toulouse).
Fig. 14. - Rhipicephalus sulcofus : femelles de Sangalkam.
381

P
Fig. 15. - Rhipicepholus sulcotus : nymphe : descendance d’une femelle de Bobo-Dioulasso.
F
Fig. 16. - Rhipicephalus sulcafus
: larve : descendance d’une femelle de Bobo-Dioulasso
382

Fig. 17. - Rhipicephalus turonicus : mâle de Carcassone.
Fig. 18. - Rhipicepholus furonicus : mâle : détails.
383

t
I
Fig. 19. - Rhipicepholus furonicus : femelle ; a: exemplaire de Carcassonne ;
b : exemplaire d’Israël ; c : exemplaire du Kazakhstan.
Fig. 20. - Rhipicepholus turonicus : nymphe d’Israël (envoi de Mme Feldman-Muhsam).
384

Fig. 21, - Rhipicepholus turonicus : larve des Pyrénées-Orientales.
.
0,5 mm.
1 mn.
Fig. 22. - Rhipicepholus pusillus : mâle et femelle du Maroc.
385

Fig. 23. - Rhipicepholus pusilfus : nymphe des Pyrénées-Orientales.
Fig. 24. - Rhipicepholus pusillus : larve du Maroc.
386