Tableau VII Evolution de ...




Tableau VII
Evolution de la consommation du complément minéral offert à Dahra :
valeurs moyennes mensuelles (nombre d’animaux ayant consommé le COtnplément partiellement
ou en totalité exprimé en pourcentage du nombre d’animaux p~lr lot (écart type))
Lot I (TAPSOc)
Lot II (TAPSOd)
Lot III (THPSOc)
Lot IV (THPl OOc)
Lot V (0~65~)
Année 1987
Juin
80 (16)
72 (22)
8 1 (15)
71 (17)
71 (21)
Juillet
96 (6)
9 9 (2)
9 5 (61
90 (5)
Novembre
54 (17)
51 (17)
8 4 (10)
8 6 (11)
9 2 (8)
Décembre
49 (18)
43 (12)
86 (6)
94 (8)
9 3 (2)
Annee 1988
janvier
4 5 (11)
86 (2)
8 7 (7)
92 (0)
Février
4 5 (12)
40 (10)
8 9 (4)
9 5 (5)
9 3 (3)
Mars
5 8 (II)
8 3 (7)
8 7 (12)
91 (4)
Avril
5 2 (11)
41 (16)
8 4 (6)
7 6 (10)
96 (6)
Mai
6 5 (7)
90 (3)
91 (6)
9 5 (6)
juin
68 (6)
49 (8)
9 0 (6)
9 6 (9)
91 (5)
Juillet
81 (14)
9 5 (4)
9 7 (5)
8 9 (4)
Août
6 5 (31)
74 (26)
8 6 (26)
7 5 (33)
8 7 (25)
Déc:embre
3 (6)
4 (8)
2 3 (11)
7 (8)
5 8 (21)
Année 1989
Janvier
1 (4)
3 (6)
2 1 (13)
5 (4)
4 9 (20)
Février
19 (7)
14 (8)
2 7 (7)
1 6 (6)
5 1 (16)
Mars
26 (8)
21 (4)
3 8 (12)
2 5 (12)
8 9 (10)
Avri I
3 1 (14)
18 (9)
6 8 (14)
4 9 (15)
9 3 (6)
Mai
31 (6)
18 (5)
59 (17)
5 2 (18
8 0 (18)
Juin
39 (17)
41 (20)
5 7 (24)
4 7 (24
8 5 (14)
Novembre
2 2 (17)
2 0 (15)
4 0 (12)
2.6 (6)
6 3 (17
Décembre
12 (9)
3 3 (9)
21 (6)
5 1 (13)
Année 1990
Janvier
23 (6)
2 2 (18)
4 6 (19)
3 5 (17)
71 (19)
Février
4 2 (11)
4 0 (10)
7 0 (12)
6 2 (11)
69 (15)
Mars
4 4 (8)
4 7 (9)
7 4 (10)
66 (9)
7 4 (9)
Avril
3 2 (9)
3 3 (10)
5 2 (15)
4 8 (13)
5 9 (16)
Mai
31 (11)
2 0 (13)
71 (11)
5 8 (14)
7 2 (12)
Juin
2 4 (9)
1 3 (11)
6 2 (12)
4 4 (7)
7 5 (11)
TAP5Oc = phosphate de Taiba -dose quotidienne de 50 g en mode continu
TAP5Od = phosphate de Taiba dose quotidienne de 50 g en mode discontinu
THPSOc = phosphate de Thiès dose quotidienne de 50 g en mode continu
THPlOOc = phosphate de Thiès dose quotidienne de 100 g en mode continu
0~6% = poudre d’os - dose quotidienne de 65 g en mode continu
Dès la tombée des premières pluies (juillet - août), les animaux
Le régime alimentaire des animaux
ont commencé à refuser le complément. Ils ne l’ont pas
consommé pendant toute la durée de la saison humide et en post-
La dégradation du fourrage de la saison humide à la saison sèche a
hivernage. En revanche, en milieu et fin de saison sèche le taux
été mise en évidence. Les apports naturels de phosphore en parti-
de consommation des compléments minéraux était plus impor-
culier (moins de 1 g/kg MS) ont été très insuffisants en 1988 et
tant, ce qui correspondait sans doute à un besoin en phosphore
1989. Les animaux ont ainsi montré une forte propension à
plus élevé.
consommer les compléments minéraux en ces périodes.
L’ingestion volontaire de compléments minéraux a été supé-
La teneur du fourrage en fluor a été élevée. En effet, sur 10 analyses
rieure en deuxième année. Cela est explicable par un état de
la moyenne a été de 1 349 mg/kg MS. Ce chiffre, beaucoup plus
carence plus prononcé car la teneur en phosphore du fourrage a
élevé que le seuil critique de 100 mgikg MS (29). traduit une forte
été particulièrement faible à cette période (< 2 g/kg MS ;
contamination des fourrages par la présence de formations argilo-
tableau VIII).
phosphatées dans la zone de Linguère (21). Cela est confirmé par
les fortes teneurs en insoluble chlorhydrique observées.
Les écarts types des taux de consommation ont souvent été élevés,
traduisant des différences dans le comportement des individus dont
A Dahra, les apports de phosphore des lots supplémentés (10 à
la consommation a varié d’un jour à l’autre. Les vents de sable en
12 g par tête par jour) ont été corrects. Le témoin a eu un déficit
particulier ont joué un rôle négatif sur l’ingestion volontaire du
très important. Un excès de calcium, aggravé par la présence
complément minéral par les animaux.
d’eaux calciques (3), défavorise l’absorption du phosphore.

Tableau VIII
Composition chimique du fourrage ingéré
sur IGturnge naturel @/kg MS)
Saison* Année Mo
M A T
I n s o l u b l e C a
P
chlorhydrique
SSF
1987
933
102
17
5,4
1,4
ssc
a93
103
66
7,5
12
SH
892
179
45
7,4
1,8
SSF
1988
940
77
20
5,2
0,5
ssc
54
7
5,7
0,4
SH
977
S S F
1989
924
68
39
5,2
0,4
SSC
821
66
38
6,5
or5
SH
932
132
42
6,4
1
SSF
1990
926
63
45
5,3
0,5
ssc
.
916
39
52
5
0,3
MO : matière organique ; MAT : matières azotéea totaks
* SSF : saison sèche froide (novembre-février) ; SSC : raison sèche chaude
(mars-juin) ; SH : saison humide (juillet-octobre)
!ClU
6 8 JAC
Les quantités de fluor ingérées par les lots 1 et 2 (285 mglkg MS)
ont été près de trois fois supérieures au seuil critique de 100 mg/kg
6 8 SIFLU
MS (7,6). La consommation de ces phosphates pendant quelques
années devrait ainsi entraîner la fluorose (29). En revanche, les
6 8 ‘A?4
quantités de fluor absorbées par les lots 3 et 4 (30 mglkg MS)
n’ont pas été très élevées.
6 8 AUT?!
En milieu contrôlé, il y a eu un déséquilibre phosphocalcique
8 8 X[l
volontairement recherché. Le régime alimentaire a apporté 6 et
10 g de phosphore respectivement aux jeunes et aux taureaux.
ICOl?
Un déficit de 50 p. 100 des besoins a été partiellement comblé par
les apports complémentaires pour les lots 1 et 2, et totalement pour
I!n!
le lot 3. En ce qui concerne le fluor, les quantités absorbées
(290 mg/kg MS) ont été de beaucoup supérieures au maximum
8 8 U!n!
tolérable de 100 mglkg MS indiqué par la bibliographie. Les trois
I
I
I
I

l
I

I
lots ont eu des consommations de fluor voisines.
N
8
E2
g
g
2
0
7 -
WJI np 0%
L’examen clinique des animaux
xne.qu!Lu ap uo~~e~iuosuo~
L’état général des troupeaux a été bon dans l’ensemble. Aucun
signe général d’intoxication au fluor n’a été noté. L’appareil osseux
n’a pas été atteint. Aucune boiterie ou exostose n’a été observée ni à
Dahra ni à Sangalcam. De même, l’appareil bucco-dentaire n’a pas
été significativement affecté. Un brunissement des dents accompa-
gné d’une rugosité a été noté dès l’apparition des dents adultes
Ces lésions ont été observées chez des animaux de tous les lots, y
compris le lot témoin et celui recevant de la poudre d’os.
La minéralisation osseuse
et son imprégnation par le.fluor
Aucune différence significative entre lots n’a été observée en CC
qui concerne les matières minérales totales. Une concentration en
calcium plus élevée a été observée chez les animaux âgés.
L’influence de la supplémentation sur la teneur en phosphore des
os n’a pas été significative (P < 0,05) (tableau IX).
~8 w!
Sur 14 analyses, la teneur des os en fluor a varié de 500 à 7 060
mglkg MS avec une moyenne 1 387 mglkg MS (rl 1 673). Les os
des taureaux ont eu une concentration en fluor plus élevée que
ceux des veaux. Parmi les taureaux, les valeurs les plus fortes ont
été notées chez les animaux du lot I recevant le phosphate dl:

Taiha de manière continue ; la valeur de l’un d’entre eux a dépassé
complémentation en phosphates naturels, chez les taurillons comme
largement (7 060 mg/kg MS) les valeurs usuelles (5 500 mg/@
chez les adultes. Le dosage du fluor dans les urines indique cepen-
MS) (7). Les 13 autres prélèvements ont eu des teneurs en fluor
dant qu’il y a eu une diffirence significative (P < 0,05) entre les lots
très inférieures au seuil critique, ce qui témoigne d’une mauvaise
recevant les phosphates naturels en mode continu et discontinu et
fixation du fluor sur l’appareil osseux.
les lots témoins (figures 6 et 7). La différence de la concentration
urinaire en fluor observée entre les mois d’avril et de mai 1990 tra-
Phosphatémie etflnorrtrie
duisait une imprbgnation progressive de l’organisme en fluor.
En milieu extensif, la phosphatémie des lots traités n’a pas différé
L’excrétion urinaire de fluor est dépendante du type de phosphate
significativement (P < 0,05) de celle des lots Lémoins, à I’excep-
(notamment sa concentration en fluor et la solubilité de cet élé-
tion du lot 5 (poudre d’os) qui, à Dahra au cours de la deuxième
ment), de la dose appliquée, de la durée et du mode de supplémen-
année, a présenté une valeur significativement plus élevée
tation (continu ou discontinu). Ainsi, les lots recevant les phos-
(P < 0.05) (figure 2). En revanche, le dosage du fluor dans les
phates de manière continue ont eu une fluorurie plus importante
urines a montré que l’administration de phosphate s’est accompa-
(figure 8).
gnée d’une augmentation de la concentration en fluor des urines
L’excrétion urinaire de fluor a été plus forte chez les lots recevant
(figure 3) avec des valeurs dépassant parfois la limite supérieure
le phosphate de Taiba que chez ceux recevant le phosphate de
tolérée, ce qui peut annoncer l’apparition de signes cliniques de
Thiès. La même observation a été faite chez les animaux âgés
fluorose (20.27).
comparés aux veaux (16 contre 19 à 20 mglkg MS).
En avril 1990, à Dahra, la fluorurie des animaux des différents lots
II y a donc eu un déstockage important du fluor par voie urinaire.
supplémentés a été très proche. Les possibilités d’excrétion urinaire
L’âge des bovins, le mode et la durée de distribution ainsi que le type
du fluor semblent avoir été saturées à ce moment-là (figure 3).
de phosphate ont eu une grande influence sur l’élimination du fluor.
En milieu contrôlé, l’examen des résultats biochimiques notam-
Enfin, les témoins ont eu une fluorurie de 0,.5 à 2 mg/kg MS. Ce
ment en ce qui concerne la phosphatémie (figures 4 et 5) n’a pas
niveau semble être compatible avec un métabolisme normal de
montré de variations significatives pouvant être rattachées à la
l’animal.
Tableau IX
Teneur en minéraux des os des animaux à Sangalcam
lots
Groupe
Cendres
Calcium
Phosphore
Fluor
(g/kg MS)
@/kg MS)
@/kg MS)
(mg/kg MS)
I (TAP50c)
Jeunes
N D
N D
N D
ND
Taureaux
590
2 3 5
8 3
3 840
II (TAPSOd)
Jeunes
613
2 3 5
105
655
Taureaux
615
281
106
595
III (THP200c)
Jeunes
614
231
9 8
845
Taureaux
630
2 9 6
9 4
1 120
IV (Témoin)
Jeunes
606
231
103
465
Taureau
619
293
118
2 190
TAPSOc = phosphate de Taiha - dose quotidienne de 50 g en mode continu
TAP5Od = phosphate de Taiba dose quotidienne de 50 g en mode discontinu
THP2CKlc = phosphate de Thiès - dose quotidienne de 200 g en mode continu
ND : non déterminé
1
-4 lot 1
+- l o t 2
d- l o t 3
-+ l o t 4
+ l o t 5
-+- lot 6
Figure 2 : phosphatémic moyenne des taureaux à Dahra.
Figure 3 : fiuowrie des tnureaux à Dahra en avril 1990.

~-+--- l o t 1
-m-t--- l o t 2
.-.A-..-
lot 3
--+-
l o t 4
Figure 4 : phosphatémie des veaux ,i Sangalcam
Figure 5 : phosphatémie des taureaux à Sangalcam.
ZIl.ZZZ-
2
Lot Lot
Lot
Lot
Lot
l.ot
Lot
Lot
0 ,
I
I
Ir-71
I
t
1 2 3 4
1
2
3 4
Lot
Lot
Lot . Lot
’ lot Lot Lot Lot
Avril
Mai
l
2
3
4
1
2
3
4
Avril
Mai
Figure 6 : fiuorurie des taureaux à Sangalcam en avril et en
Figure 7 : fluorurie des veaux à Sangalcam en avril et en
mai 1990.
mai 1 9 9 0 .
Evolution pondérale des animaux
Tous les lots ont eu une évolution pondérale identique à Dahra
(gains moyens quotidiens : 212 g) et à Sangalcam (gains moyens
quotidiens, 280 g chez les jeunes et 405 g chez les taureaux)
(figures 11 et 12). Mais la croissance a été sous l’influence d’inter-
actions significatives (P < 0,OOOl : N = 2 648 mesures ; R’ = 0,75)
entre le traitement (lot), l’animal, le mois et l’année. Le traitement
lot 1
lot 2
Llot 3lot 4seul n’a pas eu d’influente significative (P < 0.05) alors que
Taureaux
V e a u x
l’année, le mois et l’animal ont significativement (P < 0,001)
affecté la croissance des bovins. Les compléments minéraux
Figure 8 : influence du type de phosphate sur la fluorurie à
(phosphates et poudre d’os) n’ont donc pas eu d’influente signifi-
Sangalcam.
cative (P < 0,05) sur la croissance pondérale des bovins.
Comportement alimentaire des lots
Examen anatomopathologique des os
A Sangalcam. aucune influence spécifique des compléments miné-
raux sur le comportement alimentaire des bovins n’a été visuelle-
Aucune lésion osseuse attribuable à la consommation de phos-
ment constatée, contrairement à Dahra où le pica a uniquement été
phates n’a été identifiée par l’examen ante et post mortem de
observé chez les témoins. Le pica étant la cause première du botu-
l’appareil osseux des animaux (figures 9 et 10).
lisme. cet effet était positif.
140

Figure 9 : examen dentaire; 7 T = lot 7 (50 g de phosphate de Taiba) ; 4T = lot témoin.
Figure 10 : examen osseux; lot 2 = 50 g de phosphate de Taiba ; lot 3 = 50 g de phosphate de Thiès.
n DISCUSSION
coton. L’incorporation des phosphates à un aliment composé ou
q
complémentaire règle le problème de leur appétibilité. A Sangal-
i
Caractéristiques biochimiques des phosphates
cam, ce procédé a permis la consommation totale et régulière des / 5
naturels et choix du type de gisement
phosphates et de la poudre d’os.
pour la supplémentation des ruminants
ci
Comparé au phosphate de Thiès (THP), le phosphate de Taiba
Z
(TAP) a eu une concentration plus élevée en calcium et en phos-
.
Les phosphates naturels testés ont présenté des caractéristiques
phore et une meilleure disponibilité de ces minéraux. Le THP pré-
E
biochimiques différentes. Cinq critères sont importants pour le
sente un rapport phosphokalcique en faveur du phosphore, ce qui
7
choix d’un type de phosphate comme complément minéral :
peut être un avantage dans la zone sahélienne fortement carencée
4
l’appétibilité, la concentration en minéraux, notamment la teneur
en phosphore, ces minéraux ayant toutefois une faible disponibilité
r;
en calcium par rapport à celle en phosphore, la présence d’autres
biologique. Le TAP était cependant pénalisé par une forte concen-
5
minéraux favorables ou nocifs et leur disponibilité biologique, le
tration en fluor (3 à 4 p. IOO), alors que le THP avait une teneur en
a
rapport phosphokalcique et la concentration en fluor.
fluor peu dangereuse pour l’animal. Il semble recommandable de
$
Les phosphates naturels ne sont pas très appétants. Leur pouvoir
choisir le TAP dont les risques de toxicité peuvent être modérés
+
attractif auprès des animaux ne se manifeste qu’en cas d’état de
par une bonne excrétion urinaire du fluor.
carence prononcée. Le mélange des compléments à un condiment
Le déséquilibre phosphocalcique des phosphates peut être réajusté par i
susceptible d’en améliorer l’appétibilité des animaux est néces-
un mélange avec des composés minéraux plus solubles. Ces mélanges
‘w
saire. La mélasse mélangée à de la poudre d’os ou aux phosphates
pourraient aussi atténuer les fortes teneurs en fluor et équilibrer la
22
a été plus performante que le sel, le son de blé ou la graine de
formule du complément minéral en apportant d’autres éléments.
ci
1 4 1

m m
r
@y)

$01

np

uahocw


sp!od

L8
L8
L8Wr
L8
L8130
L8*ou
L83?P
88AUE!
88Aup!

88JA?J
99
88
88Aou

U!n!




I!n!
das
s.lew
I!n!
@y)
---Ï-

101
m s:
np
uaT4ow
8

N z:
$!A
I

Sp!Od
8
I

- F?
06"ue!
06
68130
68nou
683?P
OG"up!
06JA?!
Ofj
06
06



SJPLU
w!
I!n!
!PLU

Les phosphates du Sérié@ ont des caractéristiques biochimiques
Il’Wlt enregistré Ullt? réponse animale positive qu’au bout de ]a cin-
différentes de celles des phosphates du Togo dont le fluor semble
@nie année de supplémrntation alors qu’à Dabra ]a supp]émen-
etre plus assimilable si l’on se rkfère aux travaux de Serres ct Ber-
tation n’a duré que trois ans.
taudière (26). II est donc nécessaire de procéder j I’idcntification
des caractiristiques
chimiques des phosphates avant leur utilisation
Dans la station expérimentale de Dahra. le phGnomL:nc de carence
en alimentation du bti-tail.
CII phosphore n’était pas marqué. Cela a étg confirmé par ]a crois-
sance du troupeau qui a ité modérée malgré un complkment miné-
Phosphates naturels et santé animale
ral reçu facultativement et une très mauvaise année du point de vue
de la pluviométrie.
L’administration de 50 g TAP et 100 g THP en saison sèche pen-
dant trois années successives n’a pas provoqué de maladies graves
Ces résultats traduisent donc toute la corttplexité de la réponse ani-
chez le
male à la supplémentation minérale, faisant intervenir tant l’effet
zébu Cobra. Les lésions osseuses observées correspondaient
B des effets ICgers du fluor (20), mais les phosphates n’en étaient
du milieu (écosystème) que celui de l’animal (espèce, âge, passe
\\~raisemblableme~it pas In cause. Cela était peut-être dû au fluor de
nutritionnel, production cible) et de la durée de la supplémentation.
l’eau ou des aliments qui avaient atteint les seuils critiques et pou-
La croissance pondérale était moins sensible à la supplémentation
vaient. par accumulation, provoquer des lésions subcliniques. Ces
minérale que la production laitière ou les paramètres de la repro-
lésions n’ont cependant pas entravé la croissance normale de I’ani-
duction. Ces derniers critères ont fait l’objet d’autres essais à
mal. L’absence d’une pathologie attribuable à l’effet nocif du fluor
Dahra.
traduit une bonne tolérance de ces produits. Les doses de fluor
Les phosphates de Taiba et de Thiès aux doses indiquées ici ntéri-
étaient pourtant supérieures au double du maximum admis. Cela est
teraient donc d’être testés en milieu traditionnel, terrain plus favo-
explicable par la présence du fluor sous forme de sels Ca]ciques peu
rable 6 une démonstration de leur effet positif sur les productions
solubles contrairement au fluorure de sodium (10, 15, 29). Si le
zootechniques. Ils doivent auparavant être équilibrés par l’addition
phosphore des phosphates est d’une utilisation digestive médiocre
de cuivre et de zinc, éléments dont les déficiences ont été établies
(15), le fluor semble aussi être peu assimilable. 11 est en tout cas très
dans les zones sahéliennes.
bien déstocké par l’organisme, comme en témoignent les concentra-
tions très élevées des urines en fluor, observées chez les animaux
supplémentés. Ainsi, l’élimination urinaire du fluor apparaît comme
n CONCLUSION
un mécanisme de protection qui autorise l’ingestion de fortes doses
de fluor théoriquement toxiques chez les bovins.
La consommation quotidienne de 50 g de phosphate de Taiba et SO à
200 g de phosphate de Thiès en période de saison sèche (9 mois sur
Phosphates naturels et réponse zootechnique
12 pendant trois ans) a été bien tolérée par les bovins. Ces doses sont
sans danger et confirment les résultats de Diallo et coll. (9) et de
L’effet non significatif de l’apport de minéraux sur les perfor-
N’Diaye (22). Elles sont recommandables pour les bovins sur pâtu-
mances pondérales du zébu Gobra ne traduit pas une mauvaise
rages naturels en distribution continue pendant la saison sèche (9
qualité des phosphates. La poudre d’os: considérée comme un bon
mois sur 12) ou chez des aiiimaux en embouche pendant 3 à 6 mois.
complément minéral, n’a pas non plus permis d’améliorer signifi-
cativement la croissance des bovins. Ces observations confirment
Ainsi, les phosphates de Taiba et de Thiès semblent être moins
également ]a prévalence d’autres facteurs limitants comme l’éner-
toxiques pour les bovins que les phosphates du Togo étudiés par
gie, l’azote et d’autres éléments minéraux comme le cuivre et le
Serres et Bertaudière (26).
zinc à prendre en compte dans un programme de supplémentation.
L’influence aussi bien des phosphates que de la poudre d’os sur les
Bien que l’effet bénéfique d’une complémentation minérale sur la
performances pondérales n’a pas été significative. Elle a été limi-
productivité des animaux domestiques ait été signalé dans plu-
tée par de bonnes années pluviométriques avec de bons pâturages
sieurs pays (7). il ne semble pas y avoir de relation linéaire entre
et un état de carences non cumulées chez les bovins. L’innocuité
les apports de minéraux et les performances zootechniques. En
des doses appliquées étant vérifiée, il serait recommandable de les
effet, des irrégularités de la réponse animale ont souvent été rap-
appliquer en milieu traditionnel, plus propice à la démonstration de
portées (2, 9, 23. 24). En ce qui concerne la supplémentation en
l’effet positif des phosphates sur les productions.
phosphore, les facteurs de variation souvent cités portent sur le site
L’association des phosphates à des sources de cuivre et de zinc.
(réponse positive en zone carencée contrairement aux zones auto-
éléments déficients dans les zones sahéliennes, devrait les équili-
suffisantes), l’espèce animale (les moutons sont moins sensibles à
brer et améliorer leur efficacité nutritionnelle.
une carence en phosphore que les bovins), le critère d’appréciation
(la baisse du niveau de consommation, les paramètres de la repro-
duction et la mortalité sont des critères plus sensibles aux carences
Remerciements
en phosphore que la croissance pondérale) et le régime alimentaire
(la forme chimique présente ainsi que sa digestibilité jouent un
Ce travail a été mené avec l’appui financier de l’Organisation
rôle déterminant). L’existence de carences associées limite aussi
mondiale du phosphate (Imphos). Les phosphates de Taiba et de
l’influence de l’apport d’un seul élément minéral sur les perfor-
Thiès ont été gracieusement fournis par la Compagnie sénéga-
mances animales. Read et coll. (23,24) ont bien souligné I’impor-
laise des phosphates de Taiba et la Société sénégalaise des phos-
tance de l’état nutritionnel des animaux au démarrage de la supplé-
phates de Thiès. Une partie des analyses chimiques concernant
mentation. En effet, des états de carence en phosphore cumulés sur
le fluor a été effectuée par le groupe Laboratoires du Bureau des
plusieurs années rendent l’animal plus sensible à un apport de
recherches géologiques et minières du Sénégal. N’Diaga
phosphore. Si ces apports ne sont insuffisants que pendant une
M’Baye, Antoine Sarr, Antoine Korea, le regretté Amangoné
période limitée, la minéralisation osseuse n’est pas encore affectée.
N’Doye et Momar Coumba Bâ ont apporté leur collaboration
Le système de régulation ostéo-hormonal avec l’intervention de ]a
technique. D.A. Little, M. M’Bodj, D. Richard et A. Benjelloun
parathormone et de la calcitonine semble adapter l’organisme à
ont partagé des critiques constructives sur le déroulement des
cette situation. Enfin la durée de la supplémentation revêt une
travaux lors d’une mission d’évaluation en juin 1988. Les
importance particulière. En Afrique du Sud, Read et coll. (23, 24)
auteurs leur expriment leur profonde gratitude.

BIBLIOGKAPHIE
15. GUEGUEN L., 1961, Valeur çomparCe des phosphates minéraux
__~___.
-~ ~- ~-.
comme source de phosphore pour les animaux. Ann. Zootech., 10 :
177-106.
1, BIPEA, 1976. Recueil dcq méthodes d’analyses des Communautés
16. CUCGUEN L., 1970. L e s crititres de qualité nutritionnelle d e s
européclnnes.
Paris, France, BIPEA.
compléments m i n é r a u x cn alimentation animale. Ru//. Soc. SC;. HQ.
2. CALVET H., FRIOT D., GUEYE I.S., 197[,. Suppl~mcntation minérales,
niinmt., 58 : 1 16-I 29.
alimentaires et pertes de poids des zébus sahéliens en saison sPche.
Revue Elev. Méd. vB. P+s I~X/)., 29 : SY-60.
17. C;UEC;UEN L., 1994. 13iodispo~~il~ilit~
et bilan du phosphore chez
l’animal. In : Actes de la 4” conférence internationale de l’Institut
3 . C A L V E T I--i., PICART P., DOLITRE M . , C H A M B R O N J., 1 9 6 5 .
Aphosphorose et
mondial du phosphate (Phosphol-e, vi<’ e t en\\,ironnementj, G h e n t ,
hotulismc ~CI Sénégal. Revue E/~V. Mr’d. vét. /‘a)? trop.,
i 8 : 249.282.
Belgique, 8-I 1 septembre 1992, p. 270-29 3.
4. CARE A.D., 1977. Recent development in thc use of phosphate in
18. GUEKIN t-1., 1987. Alimentation des ruminants domestiques
animal feeding. In: Proc. 1st Int. Congress on Phosphorus Compounds,
s u r p â t u r a g e s n a t u r e l s saheliens e t sah~lo-soudaniens : é t u d e
Rabat, Morocco, October 1977, p. 417-420.
m&hodologique dans la région du Ferlo <au Sén@l. Thèse Doct. Ing.
j. CHAPMAN H.L., KASTELIC J., ASTON J.C., CATKON D.V., 1955. A
agro., ENSA, Montpellier, France, 211 p.
comparjson of phosphorus from different sources for growing and
1 9 . MAUZAC Al., CUERARD F., MA7 t-111-U J., 1976. Dosage du iluor e t
finishing swine.]. AIG-IJ. Sci.,14: 1073-1085.
de I’amoniaque par électrode spécifique. .4n~/~sir, 4 : 326-329.
6. CHURCH D.C. Ed., 1904. D i g e s t i v e physiology and nutrition of
20. MILHAUD C., GODFRAIN J.C., 1975. La fluorose bovine d’origine
ruminants, Vol 2. Englewood Cliffs, NJ, USA, Prenticc-Hall, p. 3.58-362.
industrielle. Rec. Méd. vét. Ah?, 191 : 265-272.
7. CONRAD J.H., McDOWELL J.R., ELLIS G.L., LOOSLI I.K., 1 9 8 5 .
Minéraux pour les ruminants sur pâturages des régions tropicales.
21. MONCIARDINI C., 1964 Sédimentation éocène au Sénégal ; le
Gainesville, Floride, Etats-Unis, Centre pour l’agriculture tropicale,
phosphate de chaux de la région de Louga - Linguère. Dakar, Sénégal,
Université de Floride, Agence des Etats-Unis pour le Développement
Bureau de recherches géologiques et minieres, 22 p. (Rapport DAK 64 A41
international, 96 p. (Bulletin du Departement de zootechnie)
22. N’DIAYE V., 1985. Utilisation des phosphates naturels dans
8 . D I A L L O l., M ’ B A Y E N . , GUERIN H . , 1 9 8 3 . E f f e t d ’ u n e
l’alimentation des bovins tropicaux. Cas du Sénégal. Thèse Méd. vét.,
complémentation minérale et azotée sur la productivité des troupeaux
EISMV, Dakar, Sénégal, 85 p. in” 21 I
naisseurs de la zone sylvopastorale. Premiers résultats. Rapport
technique. Dahra, Sénégaf, lsra-LnerviCrz, 20 p. (Physiol. Nutr. n” 45)
23. READ M.V.P., ENGELS E.A.N., SMITH W.A., 1986. Phosphorus in
the grazing ruminant. 1. The effect of supplementary P on sheep at

9. DIALLO I., SOW R., NGOMA A., DIOP B., 1985. Utilisation des
Armoedsvlakte. S. Air. /. Anim. SC;., 16: l-6.
blocs mélasse urée comportant trois sources de phosphates naturels
(Thiès, Taiba, Matam) dans un essai de complémentation destiné à des
24. READ M.V.P., ENGELS E.A.N., SMITH W.A., 1986. Phosphorus and
génisses Gobra en élevage extensif. Dahra, Sénégal, Isra-Crz, p, 83-90.
the grazing ruminant 2. The effect of supplémentary P on cattle at Clen
(Rapport annuel)
and Armoedsvlakte. S. Air. /. Anim. Sci., 16: 7-12.
10. FERRANDO R., 1982. Le phosphore et la vie animale. Académie
25. SAS, 1988. SAS User’s guide: Statistics, version 5. Cary, NC, USA,
d’agriculture de France. In : Extrait du procès verbal de l’Académie
SAS Institute Inc.
d’agriculture de France, Paris, séance du 10 février 1982, p. 290-307.
26. SERRES H., BERTALJTIERE L., 1979. Essais de distribution:
11. FERRANDO R., 1994. Le phosphore dans le règne animal. In : Actes
de la 4e conférence internationale de l’Institut mondial du phosphate
discontinues de phosphates naturels dans l’alimentation des bovin:
(Phosphore, vie et environnement), Ghent, Belgique, 8-l 1 septembre
tropicaux. Revue Elev. Méd. vét. Pays trop., 32 : 391-399.
1994, p. 103-l 08.
27. SHUPE J.L., 1963. Diseases of cattle. Santa Barbara, CA, USA
12. FERRANDO R., 1994. Phosphorus deficiency in relation to animal
American Veterinary Publications.
pathology. In : Actes de la 4’ conférence internationale de l’Institut
28. SOCIETE D’ETUDE ET D’APPLICATION DES MINERAIS DE THIES
mondial du phosphate (Phosphore, vie et environnement), Ghent,
1967. Le Polyfos dans l’alimentation des vaches laitières. Résultats dts
Belgique, 8-l 1 septembre 1994, p. 294-306.
quatre années de démonstration. Rapport technique. Thiès, Sénégal.
13. FRIOT D., 1969. Rapport sur l’analyse chimique des eaux de forages
Smt, 3 p.
profonds. Dakar-Hann, Sénégal, Lnerv, 10 p, (Convention 20&‘66/A
FAC) IEMVT LNERV.
20. UNDERWOOD E.J., 1956. Trace element in human a n d a n i m a l
nutrition. New York, NY, USA, Academic Press Publishers, p. 312-340.

14. FRIOT D., CALVET ti., 1971. Etudes complémentaires sur les
carences minérales rencontrées dans les troupeaux du Nord Sénégal.
Revue Elev. Méd. vét. Pays trop., 24 : 393-407.
Reçu le 18.8.98, accepté le 27.X.99

S ii III 111 ary
_---~ - - - -
~
-
-
Fall S.T., Sawadogo G., Diop M. Rock phosphates and cattle
Fall S.T., Sawadogo C., Diop M. Fosfatos naturales y alimen-
feeding in Sahel. 1. Influence on the Cobra zebu health and
tacion del ganado. 1. Influencia sobre la salud y el creci-
growth
miento del cebu Cobra
Two trials were carried out in Senegal to specify the
Se Ilevaron a cabo dos estudios en Senegal, con eI fin de pre-
utilization mode of rock phosphates in animal feeding. Cobra
cisar el modo de utilizacion de 10s fosfatos naturajes en fa ali-
zebus were supplemented with phosphates from Taiba (TAP 3
mentacion animal. Se suplementaron cebues Cobra con ej
to 4% of fluorine dry matter) and Thies (THP 0.8 to 1%
fosfato de Taiba (TAP 3 a 4 % de materia seca de fluor) y ef
fluorine DM), in Dahra and in a controlled grazing
de Thies (THP 0,8 a 1 % MS de fluor), en Dahra y en un
environment in Sangalcam, in the Sahel area of Senegal. In
medio controlado en Sangalcam, en la zona sahelina de
tria1 1 Cobra zebus were supplemented for three years on
Senegal. En el ensayo 1, la suplementacion de 10s cebues
natural pastures at Dahra CRZ. Croups 1 and 2 were
Gobra se efectuo en pastoreo natural, en el CRZ de Dahra,
supplemented continuously and on alternate months,
durante tres anos. Las dosis administradas fueron de 50 g de
respectively, with 50 g TAP (group 2 low phosphate intake
fosfatos de Taiba, segun 10s métodos continuo y discontinuo,
resulted in the alternate mode being suspended in the course
respectivamente, para 10s lotes 1 y 2 (para este tiltimo lote la
of year 2). Croups 3 and 4 were continuously supplemented
distribution segtin el método discontinuo se abandono
with 50 and 100 g THP, respectively, and group 5
durante el curso del segundo afio, debido a una baja inges-
continuously with 65 g bone meal. Croup 6 was not
tion del fosfato). Estas fueron (tnediante el método continuo)
supplemented as a control. The animals were supplemented
de 50 y de 100 g de fosfato de Thies, respectivamente, para
during the dry season eight to nine months per year (between
10s lotes 3 y 4, y de 65 g de harina de huesos para el lote 5. El
October and lune). In tria1 2 four groups were supplemented
lote 6, testigo, no recibio ningun suplemento. Los animales se
in a controlled grazing environment during nine months.
suplementaron durante la estacion seca, durante ocho a
Groups 1, 2 and 3 were continuously supplemented with 50 g
nueve meses por aiio (de octubre a junio). En et ensayo 2,
TAP, alternately with 50 g TAP, and continuously with 200 g
cuatro lotes se suplementaron en medio controlado durante
THP, respectively. Group 4 was not supplemented as a
nueve meses. Los bovinos recibieron 50 g de TAP en forma
control. In both trials the authors monitored cattle phosphate
continua, 50 g de TAP en forma discontinua y 200 g de THP
consumption (daily), performed double weighing (monthly for
en forma continua, para 10s lotes 1, 2 y 3 respectivamente.
each group), and carried out clinical examinations on their
Estos animales fueron comparados al lote 4, testigo, no suple-
general state of health, locomotion apparatus and teeth to
mentado. En 10s dos ensayos las medidas concernieron el
detect signs of fluorosis. Biochemical analyses were
control cotidiano del consuma de fosfatos, el seguimiento
performed to evaluate phosphorus in blood and fluorine
ponderal mediante una pesada doble mensual de 10s lotes y
concentrations. Results showed a good tolerance of the used
examenes clinicos del estado general, el aparato locomotor y
doses. The influence of minera1 supplementation on animal
los dientes, con el fin de detectar 10s signos de fluorosis. Se
growth was not however significant (P < 0.05). As a result of
realizo un control bioquimico para el analisis de la fosfatemia
its innocuousness, to demonstrate the beneficial effect of
y del contenido de fluor. Los resultados demostraron una
minera1 supplementation on Cobra zebu zootechnical
buena tolerancia a las dosis administradas. Sin embargo, la
performances a longer tria1 period on traditional farm herds
influencia de la suplementacion
minera1 sobre el crecimiento
seems appropriate.
de 10s animales no fue significativa (P < 0,05). La inocuidad
del producto sugiere un test de larga duracion en medio de
Key words: Cattle - Cobra Zebu - Rock phosphate - Food
production,
mas propicio para una demostracion del efecto
enrichment - Pasture - Sahel - Senegal.
benéfico de la suplementacion minera1 sobre 10s rendimientos
zootécnicos del cebu Cobra.
hdabras C/ave: Ganado bovino - Cebti Cobra - Fosfato mine-
ral - Enriquecimiento de 10s alimentos - Pastizal - Sahel -
Senegal.

Note de lecture
dans les zones intertropicales), chacun
Ils commentent les cultivars qui ont été
rédigé par des spécialistes anglo-saxons
sélectionnés dans des centres de re-
F--.-j des domaines traités :
cherche, entre autres celui de I’Embrapa
/Ird (ex-Orstom) au Brésil, du Ciat en
1. L’avenir des graminées pour les
Colombie ct PLI Csiro çn Australie. et
Grass for Dairy
vaches laitières
qui ont Cté diffusés chez les producteurs
2. Sélection des graminées des rtigions
dans le monde tropical en précisant leurs
conditions d’utilisation.
i lempérées3. Sélection des graminées tropicales et Dans le chapitre 5. In gestion de ces es-
subtropicales
pèces tropicales. });lrticulièrelllellt par
coupe et distribution ?I l’auge. et leur
4. Caractéristiques du couvert et el‘fcth
qualité nutritive sont analystes et ac-
de la gestion sur la qualité des grami-
compagnées de nombreux exemples
nées des régions tempérées
commentés.
5. Gestion et qualité des graminées des
Bien que dans les chapitres suivants
régions tropicales et subtropicales
soient traitées plus spécifiquement les
CI Cet ouvrage de 404 pages en anglais:
graminées des zones tempérées. la ferti-
édité par J.H. Cherney. spécialiste des
6. Gestion du potassium
lisation (azote. phosphore, potassium) et
sols, et D.J.R. Cherney, zootechnicien,
7. Gestion de l’azote et durabilité
sa gestion sont (re)situées dans un con-
de l’Université de Cornell, New York,
texte plus écologique (moins de pertes.
Etats-Unis, traite du rôle que peuvent
8. Gestion du phosphore et durabilité
moins de pollution) et de durabilité bio-
(re)jouer les graminées fourragères dans
logique et économique. Par ailleurs. les
la production animale et particulière-
9. Ensilage des graminées
nouvelles technologies de conservation
ment pour la production laitière intell-
10. Balles rondes et balles enrubannées
des fourrages (ensilage et surtout balles
sive dans les régions tempérées et
enrubannées) sont présentées.
intertropicales.
11. Principes de la croissance des gra-
minées et utilisation des pâturages
Le chapitre 1 I nous semble pariiculière-
II n’a pas d’équivalent en français et il
ment intéressant car il n’existe. ti notre
est particulièrement d’actualité si l’on
12. Systèmes de gestion des pâturages
connaissance, aucune synthèse équiva-
se réfère à l’intérêt grandissant porté par
pour les vaches laitières
lente en français. 11 traite de la physiolo-
les scientifiques et le reste de la com-
13. Complémentation des pâturages h
gie des graminées fourragères et de leur
munauté, soutenu par les politiques et
base de graminées des régions tempé-
relation pour une utilisation optimale de
les médias, sur l’environnement, la pol-
rées pour les vaches laitières
celles-ci par pâture à partir de la mor-
lution des aliments et les problèmes
phologie de la plante, de l’animal et du
économiques et sociaux liés aux pro-
14. Modélisation de l’utilisation des
point de vue du producteur (période op-
ductions animales et agricoles.
graminées par les vaches laitières
timale de pâture durant la repousse, fré-
On sait, en effet, que le pâturage a été
15. Economie des graminées pour les
quence et sévérité de la défoliation. etc.).
en partie remplacé en Europe et aux
vaches laitières
Les deux derniers chapitres (modélisa-
Etats-Unis, depuis quelques décennies.
Ces chapitres, écrits par des spécialistes
tion et économie des graminées) sont
par des ressources plus productives et
d’Australie, d’Europe (Royaume-Uni),
plus théoriques mais au ceur de I’actua-
plus concentrées (ensilage de maïs, en
de Nouvelle-Zélande, d’Amérique du
lité dans les questions de recherche et
particulier), des concentrés énergétiques
Nord et du Sud, s’appuient sur une litté-
de marché.
(céréales) et des compléments azotés
rature abondante, variée, souvent récente
(tourteaux de coton, de soja...) qui per-
En conclusion. un ouvrage de référence
et, malheureusement, presque unique-
mettent certes une plus grande intensifi-
pour tout spécialiste ou chercheur. tech-
ment anglophone (quelques références
cation, mais cette dernière se faisant
nicien, étudiant, vulgarisateur. industriel
francophones sont citées lorsqu’elles ont
souvent au détriment de I’environne-
intéressé par l’intensification fourragère
été publiées en anglais).
ment et des lois de l’économie de mar-
et la production laitière et les travaux de
ché. Le pâturage a toutefois repris de
Les chapitres 3 et 5 présentent un intérêt
recherche anglo-saxons. anciens et ré-
son importance depuis quelques années
particulier puisqu’ils traitent des es-
cents, sur le sujel.
dans les systèmes de production.
pèces tropicales.
Georges RIPPSTEIN
Cet ouvrage traite donc de l’utilisation
Dans le chapitre 3, les auteurs auslralien
Cirad-emvt
des espèces fourragères prairiales (prin-
et brésilien passent en revue les princi-
cipalement des graminées, peu des légu-
paux genres et les espèces fourragkres
mineuses) par des bovins à haute pro-
graminéennes les plus utilisées sous les
J.H. Cherne).
L.J.R. Cherney. eds.. 1998. Grass for
ductivité. Il comprend 15 chapitres (dont
Tropiques pour la production laitière in-
Dnir) CartIc. 401 11, CAB International. CABI
deux traitent spécifiquement des gram-
tensive (généralement située en altitude
Puhlishing. Wallingford. 0x01~ 0x10 XDE. 1lK.
Tel.:+44(0)14918321 lI;Fas:+u(O~I491833SO8:
nées tropicales et de leurs problèmes
et/ou sur des sols relativement riches).
E-mail: cahi<cr cnhi.org ISBN O-8.5 199-2X8-9
146

.-
c
_I_-~- .___~__._. _ --.
-
-
5. BOX G.E.P., COX D.R., 1964. An analysis of transformations. /. R. Sfat.
12. CAFFAR ELAMIN M.A., KHALAFALLA A.I.. .ilih?ED S.M., 1993.
soc., 26: 21 l-252.
Observations on the use of Komarov strain of Newcastle disease vaccine
6. BRIERE A., 1993. Méthode d’évaluation de la qualité de la vaccination
in thc Sudan. Trop. AIJ~. Heahh Proci.. 25: 1 i l- 154.
en élevage avicole. Tours, France, Solvay-santé animale, 5 p.
13. PICAULT j.P., LE COQ H., GUITTET hl., BENEJEAN C . , 1 9 9 3 .
7. CARDINALE E., 1999. Le réseau sénégalais d’épidémiosurveillance
Situation actuelle cn matière de vaccination contre la maladie de
aviaire. Aecma. fpi&nioi. Santé anim. (accepté pour publication), 10 p.
Newcastle. SC;. Te&. Avico/., 4 : 37-50.
8. CNEVA, 1997. Maladie de Newcastle. Cours de pathologie aviaire.
1 4 . POLLARD B . , 1 9 8 2 . I m m u n e response
t o thc simultaneous
Ploufragan, France, Cneva, 11 p,
v a c c i n a t i o n o f d a y - o l d c h i c k e n s with livr nnd inactivatcd oil-based
9. FOLITSE R., HALVORSON D.A., SIVANANDAN V., 1998. Efficacy of
Newcastle disease vaccines. Onderste~)ooir / C($. Rcs., 49: 123-l 25.
combined killed-in-oil emulsion and live Newcastle discase vaccines in
1 5 . RHONE-MERIEUX,
1 9 8 4 . L a m,lladi(l d e l\\cwcastle e t s a
chickens. Avian Dis., 42: 173-l 78.
prophylaxie. Lyon, France, Rhône-MCricu~, i!) p.
10. FOURNIER D., 1995. Modalités pratiques d’administration des
vaccins. Lyon. France, Mérial-Dofnf/Mpav, 15 p,
1 b. S-Plus, Version 3.3 for Windows, 1995 Guide to statistical
and
mathematical analysis.
Seattle, WA, L’5.1, StatSc i. I)i\\ ., hlathSoti Inc.,
11. FOURNIER D., LEGROS F.X., VANMARCKE J., 1995,Vaccinations en
670 p.
aviculture, concepts et bonnes pratiques. Lyon, France, Rhône-Mérieux,
123 p.
J
Reçu le 28. I .OO, accepté Ic 17.3.00
Summ_ï,
Cardinale E., Tall F., Kane P., Moisan A. Corn~arativc stdy
o n v a c c i n a t i o n s c h e m e s a g a i n s t N e w c a s t l e disease in mo&rrl
layer chickens farms in Senegal
D i f f e r e n t v a c c i n a t i o n p r o g r a m s against N e w c a s t l e disease
used on pullets [modem poultry) exist in Senegal. However,
each year, that diseasc brings high mortality and egg-draps,
m e a n i n g e c o n o m i c losses f o r p o u l t r y f a r m e r s . I n or&
t o d e t c r m i n a t e the p r o t e c t i o n efficacy o f t h e medical
prophylactics,
a c o m p a r a t i v e s t u d y o n thc v a c c i n a t i o n
schemes was led on thc production fi&, It a p p e a r s t h a t t h e
v a c c i n a t i o n progrnm inclirding live v a c c i n e s p r o d u c e s ;1
Iowc’r protection, especinlly duc to thc Iack of tcchnicslity in
the handling, than those using killed-in-oil vaccines do. The
jirst vaccination associating liw vaccine by beak dipping ant-1
killcd oil-cmulsion v a c c i n e Rives J good p r o t e c t i o n f o r (hi?
iirst t e n wceks. A ncw injection, a t t h i s t i m e , provides
p r o t e c t i o n till thc cnd o f thc pullots period a n d seems to br

;in wwllcnt lxwster for thc> iniwtc~d vaccintt at the beginning
(Ii t h c Iav Tht>n. n o mow vxcine is nwded to thr laying
hcw reiorrn.