a INSTITUT D'ELEVAGE FT DE MEDECINE 'JETERINAIRE...
a
INSTITUT D'ELEVAGE FT DE MEDECINE
'JETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
---------------
LABORATOIRE', NATIWAL DE L'ELEVAGE
ETDE RECHERCHES VETERINAIRES
RAPPORT SUR L'UTILISATION DE
L'INSEMINATION ARTIF'ICIELLE AU SEXEGAL
J.P. DENIS
Awil 1973

"Je ne puis détourner mn esprit plein
dladmimtion et d'étonnement de l'avenir qui
attend ce que j'ai découvert ici".
sPALLANzAN1 1779
(à pmpos de la première IA. d'une chienne)

Le présent rapport sera divisé en cinq parties :
fNTRODU@rION
I - Description des procédés de récolte, préparation, conservation et d'utilisa-
tion du sperme, utilisable au Sénégal.
I-l- TLaboratoire d'Ins&nination Artificielle
1-2- Récolte
1-3- Méthodes de ptiparation de la sance et stockage.
1 - 3/1 - Méthode des paillettes
1 - 3/2 - Méthode des graul6s
1-4- Utilisation du sperme
I- 4/1 - Principe de l'insémination artificielle
1 - 1+/2 - Rappels anatomiques
I- 4/3 - Equipement de 1'Inséminateur
I- 4/4 - Technique de l'insemination artificielle
II - Application de la m6thode au C.R.Z. de DARA
I I - l - Prétestage
II - l/l - D6finition
II - 1/2 - Application pratique
II - 1/3 - Documents accompagnant les animztux
II - 1/4 - Habitat des animxz
II - 2 - Testage
II - 2/1 - Définition
II - 2/2 - Application pratique
- Problèmes de la détection des chaleurs
- Contr6le de la valeur bouchère
- Interprétation et présentation des résultats
III - Application dans le Fer10
IV - Application au C.R.Z. de KOLDA
IV-l- Laboratoire
IV-2- Prétestage et testage des taurillons
- Application pratique
V - LvIn&mination artificielle en Casamznce
CONCLUSION
ANNEES

INTRODUCTION
Dans de très nombreux pays, l'insémination artificielle a fait très ra-
pidaent de gros progrès. Le principe de cette technique est de mettre à la dis-
position de tous les meilleurs geniteurs. Elle est mxintenant employée sur une
très large 6chelle et constitue le principal outil de selection mis entre les
mains des zootechniciens.
Dans les pays sous-développés et en particulier au Sénégal où l'amélio-
ration de L'Elevage constitue une condition essentielle du démarrage économique,
l'insémination artificielle n'est pas actuellement syst&ratiquement utilisée pour
un certain nombre de raisons qui seront traitées dans le chapitre II du présent
rapport.
Dans lïidée de prévoir l'application de 1'I.A. au Sénégal, une visite
de quelques centres d'1.A. français marquants a été entreprise par l'auteur du
rapport au cours du mois d'août 1972.
Les centres et organismes visites sont les suivants :
- Centre d'1.A. de 1'Aigle 61
- Centre d'1.A. du Mans
- Bureau des organisations Agricoles de la Sarthe
- Centre d'1.A. de Soual 81
- Centre d'1.A. de Tournefeuille 31 - "Le grand marquisat".
Ce rapport vise à decrire les principales compsantes des opérations
nécessaires à l'obtention de la semence amélioratrice, mais l'aspect pratique,
c'est-à-dire les possibilités d'adaptation de la méthode au Sénégal, n'est jamais
oublié. D'autre part, en ce qui concerne l'organisation de l'utilisation de la
semence, celle-ci est propre à chacun des pays et même à chacune des regions. Il
est apparu donc inutile d'en faire une description exhaustive. Par contre, le pro-
bl&ne sera abordé dans les régions s&égalaises concernées.
Nous tenons ici à remercier tous ceux qui nous ont accueilli durant
notre séjour. Ils ont consacre de longues périodes de leur temps précieux pour
nous faire visiter les différents services, r&ondre à nos questions avec la plus
grande amabilité.
MM. RONDEAU, AZAN, OLQHBEL, CERESOLI, BOUTAN, HENNEQUIN & CAUQUIL
à Soual
.YK SPERRA, JOURDAIPJ & toute l'équipe de 1'Aigle
fl. PERRIN au Mans, (Bureau des organisations agricoles de la
Sarthe).

I- PROCEDES UTILISABLES DE RECOLTE, PREPARATION
CONSERVATION ET ~ILISATI~N DU SPERME
I-l- LE w3OIiATOIRF D'INSEMINATION ARTIFICIELLE
Le laboratoire d'insémination artificielle doit être de conception
simple et compradre :
1 salle ou AIRE de ticolte
1 salle de laboratoire
1 salle de préparation, nettoyage, stérilisation des vagins
1 magasin
1 chambre froide à + 4OC
1 salle de stockage et d'imprimerie
lou 2 bureaux
La distribution de ces différentes pièces peut etre envisagée C~IIFW
décrit en annexe nO1. Etant donné le degré de dressage des animaux actuels, il
paraît peut-être prématwé de concevoir la construction d'une salle de récolte
proprement dite,étant donné le danger que présente la manipulation des animaux
dans un espace clos.
La "chambre froide" n'est possible que si le centre est pourvu d'un
groupe électrogène particulier qui tournera au moment opprtun. Cette chambre
froide, dans les conditions tropicales, est nécessaire dans le cas de l'utilisa-
tion de la m&thode des paillettes. Dans le cas de la technique des granulés, elle
n'est pas nécessaire, ce qui permet par la même occasion de supprimer un groupe
électrogène supplémentaire dans la station.
La liste du matériel nécessaire apparaît en annexe n"2.
Le plan apparaissant en annexe no1 peut subir les modifications éven-
tuelles suivantes :
l- La chambre froide peut être réduite. Elle doit simplement permettre la
station et le travail de deux personnes au maximum.
2- Au lieu de pr&oir une entrée par le bureau, il est possible d'aménager
entre le bureau et la salle de nettoyage une porte avec sas, selon le croquis
ci-après.

1-2- RECOLTE
Les taureaux choisis doivent être longuement excités avant la récolte
afin que celle-ci soit la meilleure possible. Ils doivent être mis les uns avec
les autres, promenés jusqu'à la récolte.
A l'kgle, les taureaux sont récoltés sur une vache mannequin, équipk
de batteries et munie de deux vérins hydrauliques. Ce procédé permet de suppri-
mer la présence de l'opérateur à côté de l'animal, de ne pas dévier la verge sur
le côté, de faciliter la descente du taureau, de contrôler la hauteur de l'ar-
rière de la vache (intéressant pour les jeunes taurillons de testage).
A Soual, l'opération se fait classiquement par déviation du pénis au
moment de l'éjaculation, sur une vache bout en train.
C'est cette dernière méthode qui semble être préférable au Sénégal.
Des descriptions de divers appareils de contention des femelles sont
dont-kes en annexe n03. Il faut néanrr&ns signaler que lorsque les animaux (tiles
et femelles) sont bien dressés, un minimum de contention est requis.
Chaque taureau est prélevé une fois par semaine 2 raison de 2 éjacu-
lations à 5 minutes d'intervalle chacune.
1-3- MEXHODES DE PREPARATION DE M SEMENCE
I- 3/1 - I@thodes par congélation en paillettes
Cette m&hode,mise au point par JONDET, en 1964, a pris son essor
à partir de 1'Aigle dans l'impulsion de CASSOU.
La description de la méthode est par conséquent empruntée à la brochure
éditée par le Centre d'I.A. de 1'Aigle.
Cette méthode est très employée dans le monde, mais nécessite un équipe-
ment qui, pendant la pkiode des essais d'implantation, semble onéreux, compliqué,
et pas toujours possible à mettre en place.
A - Préparation du dilueur
Le dilwur de base est le Laiciphos 231 auquel il est ajouté 10 %
finals de jaune d'oeuf au lieu des 20 % utilisés précédment, ce qui rend les
observations au microscope plus faciles, sans que le taux de fécondation en soit
affecté. Ce dilueur tend à être supplanté par le laiciphos + 470 oui contient
déjà le jaune d'oeuf. Le taux de glycérol (densité 1,261 optimum ainsi que la
durée de 19équilibration semblent varier selon les taureaux.
A L'Aigle, jusqu'en 1965, la semence de la quasi-totalité des taureaux
était congelée avec 7 % finals de glycérol et 16 heures d'équilibration. Actuel-
lement, la duree d'équilibration est réduite à 7 heures.
Pour certains reproducteurs, le pourcentage de spermatozoldes vivants
après décongélation, est plus élevé avec seulement 5 % finals de glyc&ol et une
équilibration encore plus courte (5 heures environ).
Les paillettes fines sont congelées après 5 heures d'équilibration et
5% finals de glycérol.

5
II. est recommandé de pr&arer le dilueur (1) au -moins une heure avant
la récolte, (7~ mieux la veille et de le conserver à + 5*c.
Un sachet de Laiciphos avec 20 % de jaune d'oeuf, donne 620 centim&tres
cubes de dilueur.
IJn s::chet de Laiciphos 231
400 ml d'eau bi-distillée pcsrtée à 4O*C
Verser ensuite dans un autre récipient, 20 % de jaune d'oeuf dans 100
centimètres cubes d'eau bi-distillée portée à 4O*C.
?Glanger le tout. Secouer énergiquement pour obtenir un dilueur prêt
à l'~ploi.
La préparation du dilueur glycérolé est comparable à celle du dilueur
(1) mais les 20 % de jaun,= d'oeuf sont remplacés par 14 % de glycérine.
La quantité de dilueur nécessaire pour la glycérolisation doit être
portée 2 40°C et le glycérol à 55*C pour augmenter sa fluidité.
Ajouter le glycérol chaud dans le dilueur Laiciphos 231, puis agiter
vigoureusement. Refroidir à 4*C.
Pas da modification dans .-a préparation du dilueur pour l'utilisation
des paillettes fines, sauf le pourcentage final de glyc&ol qui doit êt-re réduit
à 5 %.
:Remarque
Lz. suppression du jaune d'oeuf dans le dilueur no2 évite la viscosité
du dilueur glycérolé & favorise l'homogénéisation de la glycérine pendant la
glycérolisation.
B- Choix des éjaculats
-.---...*-"----.-
D'une façon généraleI 1a sélection doit être sévère (motilité -
pourcentage de vivants).
La motilité et la ccnccntration du sperme plrr sont détezcminées par ob-
servation au microscope d'une goutte sur lame placée sur une platine chauffante
réglée à 33*C et par des mesures de concentration au photocolorimètre.
Le sperme dilué ou décongelé est observé entre lame et lamelle. La m&i--
lité et le pourcentage de morts sont notés. L'addition de sérum physiologique à
la semence diluée au Laiciphos rend la lecture plus facile pour l'appréciation
des spermatozoïdes morts et vivcmts. L'examen microscopique du sperme dilué ou
décongelé donne d'excellents renseignements ap&s trente minutes d'incubation
à 45OC.
C- Dilution de la semence
Lc taux de dilution est calculé de façon à obtenir 30 millions de
spermatozoïdes au total avant congélation, dans une paillette myenne, 20 mil-
lions dans une paillette fine.
Toutefois, ces taux dc dilution sont très variables suivant la qualité
des éjaculats récoltés (motilité-concentration> et peuvent être plus élevés pour
les très bonnes semences.
La réduction du volume des doses augmente la productivité des taureaux
et permet, en peu de temps, de constituer des stocks considérables et d'améliorer
le taux de fécondation.
I

Les paillettes moyennes augmentent la productivité de 200 % par rap-
port aux paillettes ,ggsses et les paillettes fines de 150 % par rapport aux
paillettes moyennes (CASSOU).
Chaque éjaculat est tamponné en ajoutant au sperme un volume égal de
dilueur. En gér&al, le premier éjaculat de chaque taureau est conservé & 34*C
dans un bain-marie, pendant cinq minutes en attendant le second.
Les deux ejaculats du même taureau sont ensuite mélangés puis dilués j
mitié du taux final, après l'examen au microscope du second éjaculat.
Si le deuxième éjaculat est trop long Zi obtenir, les éjaculats sont
dilués et refroidis séparément ct tilangés pas la suite à + 4*C.
La première dilution à .witié du taux final se fait dans un biberon
contenant du dilucur à f 32*C.
D- Refroidissement de la semence de 32*C à 4*C
Méthode no1 :
Chaque biberon est disposé dans un bac de plastique contenant environ
3/4 de litre d'eau à + 32*C. Le niveau d'eau doit Gtre supérieur .g la hauteur du
dilueur. Puis le tout est placé pendant trente minutes environ dans la vitrine
réfrigérée, ventilée, maintenant une temp&?ature réguli&e de t 4*C.
A partir de + 2O*C, il faut ajouter un morceau de glace toutes les qua-=
tre à cinq minutes pour obtenir une courbe de refroidissement régulière.
Méthode no2 :
Chaque éjacula-t d'un taureau est tamponné dès la r&olte puis tidia-
tement dilué d:ans 50 centimètres cubes de dilueur.
Aussitôt aprèsg le biberon de sperme dilué est placé dans un bac conte-
nant de l'eau à t 34*C. L'ensemble est ensuite placé dans un congélateur réglé à
-18OC. La température de + 4*C est atteinte en trente minutes environ.
Les semences sont actuellement stabilisées à t 4*C pendant trente à
sokante minutes avant d'effectuer la glycérolisation.
E- Glycérolisation
L'addition du dilueur glycérolé se fait soit au goutte 3 goutte dans
une arwire de glycérolisation réfrigérée à + 4*C, soit manuellement.
- du goutte à goutte :
Une homogénéisation parfaite est obtenue en plaçant le ballon de sperme
dilué sur les plateaux d'une table oscillante.
Les ballons contenant le sperme dilué doivent avoir des dimensions ap-
propriées.
Exemple : un ballon de 250 centimètres cubes pour une quantité finale de sperme
glycérolé de 160 centimètres cubes; un ballon de 500 centimètres cubes pour
350 centim&tres cubes de sperme dilué, etc...
Par ailleurs, pour assurer une meilleure homgénéisztion, il est pru-
dent d'utiliser une gaine de pistolet coupée pour permettre la descente du di-
lueur glyc&olé de l'éprouvette dans le ballon. L'extrémité de la gaine doit
descendre au ras du fond du ballon, une fente de 10 à 15 cent&n&tres dans le
sens de la longueur doit être pratiquée et le haut de cette entaille doit être
situé au niveau supérieur du liquide pour éviter que la semence diluée ne remonté:
. -

Durée de l'opération : 40 minutes environ.
On doit régler en conséquence le débit des éprouvettes graduées conte-
nant le dilueur glyc&-ol6 à l'aide des pinces situées au-dessus des ballons.
- manuelle :
L'opération se fait dans la vitrine de travail réfrigér& à f 4OC. La
quantité n&essaire de dilueur glycérolé est contenue dans un biberon; le sper-
me également. L'addition se fait en quatre à cinq fractions, à quinze minutes
d'intervalle; elle doit $tre progressive.
F- Identification des doses
Les paillettes en chlorure de polyvinyle se prêtent parfaitement
aux impressions typographiques.
Le nomb-re de paillette,p à imprimer est connu après l'examen de la se-
mence qui permet de déterminer le taux de dilution.
Il est prudent d'utiliser une encre à séchage rapide et un séchoir à
air chaud qui permet d'utiliser les paillettes trente minutes après l'impression.
Une nouvelle machine à imprimer, employée à l'A.igle, entièrement auto-
matique, permet d'utiliser les paillettes cinq minutes après l'impression et sup-
prime lfemploi du &Choir. On doit choisir la couleur d'encre qui s'adapte le
mieux à la couleur des paillettes.
L'existence de quatorze couleurs de paillettes et de huit couleurs de
poudre permet l'utilisation d'un code "couleu?' à 112 combinaisons très précieux
v le rep&age des doses dans les containers (S.I.M.V.1.
L'identification est t&s complète :
- Nom du Centre d'insémination artificielle
- Nom du taureau
- NUI&~~ du Herd-Book
- Num&o d'identification de la récolte : 8 chiffres
No mécano du taureau
No de l'année
No du mois
NO r&olte
000
00
00
0
Ce numéro, très exploitable en mécanographie, permet la tenue de stocks
et le calcul du pourcentage de non-retours par récolte.
G - Mise en faisceaux
Les paillettes moyennes sont montées quinze par quinze sur des fais-
ceaux autocompteurs lavables et vingt par vingt pour les paillettes fines.
H- Stérilisation
Les paillettes sont stérilisées par utilisation des rayons ultra
violets. Elles sont introduites dans un magasin, muni d'un fond en verre spécial
perméable aux U.V. Le temps de stérilisation est d'environ 1 heure
. ./ . .

1 - Aspiration
Une extrémité de la paillette est bouchée par de la poudre d'alcool
polyvinylique maintenue en place entre deux bouchons de coton.
LCF poudre se polymérise dès qu'elle entre en contact avec un liquide
et forme un gel absolument étanche mettan,+ le sperme à l'abri de toute souillure
ou de toute contamination.
L'aspiration se fait à l'aide d'un peigne de quinze broches relié à
une pompe aspirante (vir@ broches pour les paillettes fines). On doit mettre
un peu d'huilc dans le flacon filtre pour absorber toutes les particules de
poudre.
Le trou d'entrée d'air existant sur la partie supérieure du peigne ne
doit être obturé par l'index de l'op&ateur que lorsque 1'ext&mité de la pail-
lette trempe dans le sperme dilué.
Le sperme contenu dans un biberon doit être mélangé avec beaucoup de
précautions avant d'être verse dans un cristallisoir pour l'aspiration.
Il est nécessaire de menager, dans la paillette, un bulle d'air d'un
centimètre de longueur pour éviter un glissement du bouchon pendant les opéra-
tions de congélation ou de d&ongélation.
La bulle est obtenue en secouant énergiquement une ou dw fois, de
haut en bas, le faisceau pincé entre le pouce et l'index.
L'extrémit6 des paillettes est séchée sur un papier filtre stérile
avant bouchage.
J - Bouchage des paillettes
L;II paillette est definitivement obturée par tapotage de l'extrkniti;
dans de la poudre d'alcool polyvinylique.
Pour obtenir des bouchons réguliers et de bonne tenue, il faut tasser
la poudre sur une epaisscur d'un centimètre. L'utilisation d'une plaque de verre
pour disposer la poudre est recommandée.
Un éclairage indirect dans la vitrine est nkessaire pour effectuer dan5
de bonnes conditions: l'aspiration et le bouchage des paillettes foncées.
Plus de quatre mille paillettes moynnnes ou fines sont aspirées et hou-
chées en une heure par deux personnes.
Les paillettes sont disposées dans un bac d'eau à f 4OC pour l'équili-
bration. Pour obtenir un bon bouchage, les paillettes rwyennes doivent rester
dans l'eau pendant quatre heures et les paillettes fines pendant une heure.
Après trempage, l'excès de poudre se détache bien des paillettes et les
bouchons sont bien étanches.
K - Equilibration
L'équilibration s'effectue dans le bas de la vitrine de travail ré-,
frigérée à 4OC. Le te-mps d'équilibration est de 7 heures pour les paillettes mo-
yennes et 4 à 5 heures pour les paillettes fines.
.I / . .

L - Essuyage des paillettes
L'essuyage des paillettes s'effectue dgalement dans la vitrine de
travail à t 4OC.
1) Avant d'essuyer les paillettes, il faut tawtcr plusieurs fois
l'et& du côté bouchon de couleur sur le fond du bac d'eau pouf? dliminer
llexcès d'alcool polyvinylique. (Il est recommandé de faire circuler la bulle
d'air sur toute la longueur de la paillette pour obtenir une excellente homoge-
néisation).
2) Les Fillettes sont roulées cinquante par cina-uante dans des
serviettes eponges pour éliminw l'eau ct les dernieres particules du bouchon
qui restent collées sur la serviette.
3) La bulle d'air est amende à l'extr&Ût~ de la paillette côté
poudre ou bouchon laboratoire.
F - Congélation
Congélation rapide dans les vapeurs d'azote d'un container à large
ouverture. Les paillettes sont congelées horizontalement. La position horizon-
tale des paillettes et le faible diamètre des paillettes myenness en particu-
lier, et à plus forte raison des paillettes fines, assurent um congélation ra-
pide et homogène.
Les manipulations dans les containers à large ouverture sont aisées.
Le rythme de travail est suffisamment rapide. Le matériel mis en oeuvre est sim-
ple; aucune parme n'est à redouter. Le mtgriel nécessatie est le suivant :
- Un container large ouverture, type LNR 250 ou RCB 400 T, ?WE A 9000.
Une grille adaptée recouvre toute la surface des canis-ters, elle est
percée d'un trou : le puits, dans lequel est placé un gobelet polyvalent plein
dsazote destin6 à recevoir les paillettes apx& la phase d'abaissement de tempé-
rature.
Les rampes destinCcs à recevoir les paillettes, sont conçues de telle
façon que les doses soient parfaitement rangées et rraintenues écartees les unes
des autres.
Trois types de rampes : 100, 58 ou 41 paillettes.
Un couvercle en bois ou f3n afccdur transparent.
- paillettes moyennes :
Après avoir essuye les paillettes et avoir amené la bulle à l'extr&
mit& côté poudre, les placer SUP les rampes. Ce travail doit être effectué dans
la vitrine à t 4OC.
On amène le niveau d'azote dans le container à la hauteur de la grille
en cas d'utilisation d'un LNR 250 ou RCB 400 T. Un centimètre en-dessous dans le
cas dqun MYE .A 9000.
On pose doucement les rompes sur la grille (la longueur des pieds des
rampes a G-té calculée de telle façon que la distance entre les paillettes et
l'azote pendant la congélation soit de 4 centimètres avec un LHR 250 ou RCB
400 T, et de 5 centimiitres dans le cas d'un MVE A 9000).
On glisse le couvercle pmr fermer le container (couvercle en bois ou
afcodur). La temphature -lOO*C est obtenue au bout de cinq à six minutes. Il ps+
tout de même prudent de ne pas manipuler les paillettes avant sept minutes.

10
Ensuite, plonger les paillettes dans le gobelet polyvalent plein d'azo-
te qui est dans le puits, afin d'atteindre avec certitude la température de
-196OC permettant les transferts en toute séctlrité.
Entre les congGlations successives, refaire le niveau d'azote (qui peut
être contrôlé en faisant glisser la main sur la grille).
- paillettes fines :
Il est indispensable de congeler dans les récipients large ouverture,
type LNR 250.
a> Utiliser un thermo-couple;
b) Les paillettes Îinzs se congèlent avec les rampes des paillettes moyennes pla-
C&es à 4 centimètres au-dessus du niveau d'azote;
c> Contr&er la tem$?ature avant chaque congélation;
d) Mettre la sonde du thermo-couple à 4 centimètres au-dessus de l'azote pour
prendre la températur- i3 ambiante. Il est inutile d'introduire la sonde dans
une paillette fine.
e> @chauffer la températwe cunbiantc du container à l'aide du couvercle ui
est fourni pour la congélation horizontale; tenir le
4
COUVeXle
Verhca e@nfI
et pratiquer un rmwvement saccadg de droite 2 ,Tauche.
f> Introduire les paillettes fines qui sont sur les rampes lorsque le thermo-cou-
ple indique entre -9OOC et -8OOC.
g> Temps de la congelatiort : huit à neuf minutes.
14 - Manipulations et stockage
L'expérience a d&montré qu'il est absolument n&essaire d'éviter
toute remontée de la température.
1) Au cours des manipulations dans les containers à large ouvertu-
re, m.Gntenir l'azote au niveau du haut des canisters et ne pas effectuer de tran:
fcrt de paillettes d'un container à l'autre sans utiliser un gobelet rempli d'azo-
te.
2) Pendant le stockage, ne pas laisser le niveau dgSazote descendre
trop bas dans les containers. (Pour tous les containers de deux &ages, ne jamais
descendre le niveau d'azote en-dessous du haut des paillettes).
En raison de l'accumulation dans le fond des récipients de tous les
types, de précipitations de l'humidité de l'air> d'impuretés et détritus de tou-
tes sortes, il est fortement conseillé, afin de conserver le gradient thermique
de ces appareils, de procéder à intervalles réguliers à un nettoyage complet.
Rythme conscillê pour ce nettoyage :
- Semestriellement pour les récipients voyageant dans les fermes
-Annuellement pour ceux qui servent au travail de laboratoire
- Et tous les trois ou quatre ans, pour les r&ipients de stockage
. ./ . .

1 -* 3/2 - Conservation en pastilles (pellets)
Cette mjthode encore employée en France, il y a quelques annies est
progressivement abandonnée au profit de l'utilisation de la congélation en pail-
lettes. Cependant, sur le plan pratique9 elle nécessite un équipement moins im-
portant et moins onereux.
La technique de congélation en pastille est encore utilisée a Soual
pour les testages.
Taux de dilution :
Ce taux est tel qu'on doit avoir 20 à 30 mil1i.w~ de spermatozoïdes au
moment de la fécondation.
Dilueur : Sol lactose....... 75 ml
Jaune d'oeuf......
20 ml
Glycérol ..........
5ml
Péni-strepto ......
1 M x 1 g/l.
Opération de dilution :
Dès ap&s la recolte, une certaine quantité de ciilueur (= de sperme)
est placée dans le sperme (effet tampon). Puis toujours à la température ambiantti:;
tout le dilueur est versé goutte à goutte dans le tube de recolte. L'appcareil
utilisable pour effectuer cette dilution de façon commode peut %re envisagé sur
le modèle de celui utilise ? Soual. Il s'agit d'un petit plateau tournant sur le-
quel est dépos6 le bécher contenant la semence pr6dilu6e. Le dilueur, contenu
dans une pipette ballon à débit réglable par un robinet, coule d,ans le sperme par
lsintermédiaire d'une lame (de microscopie) qui trempe dans le liquide. Ce pro-
cédé permet d'éviter les chocs qui détruisent les spermatozoïdes. Le tout est
stocké à + 4OC pendant un minimum de 2 heures.
Congélation :
La congélation s'effectue en deux temps :
1) temps sur neige carbonique
2) temps sur azote liquide.
La semence diluee est conservée d + 4OC dans un cristallisoir contenant
de l'eau et de la glace. Elle est pr6levée dans une seringue automatique autori-
sant le dosage de qu,antités egales à l/lO ml. A l'aide de cette seringue les gout-
tes de semence sont dépos&s dans de petites cupules creusées à m&ne la neige
carbonique. Après quelques secondes, la congelation à -9O*C est acquise. Les pas-
tilles ainsi préparées sont plong&s directement dans l'azote liquide qui consti-
tue le milieu de conservation et de transport du produit.
Identification :
Ce problème est assez difficile à résoudre avec les pastilles. Les solu
tions proposées consistent soit à marquer les pastilles en cours de congélation
en y incorporant des papiers, sur lesquels toutes les indications nécessaires
étaient prtées, soit en plaqmt les ,grnnul~s dans des containers de couleurs
variables, p0rt~aï-A les nO des taureaux. Le premier procédé doit %re utilise dans
le cas d'une grande quantit6 de semence traitée. Dans le cas d'une production
concernant un nombre restreint de taureaux et de races, ce qui sera le cas au
Sénégal, la seconde &thcxde semble vnlablement devoir Rre retenue.
.* /
. .

12
1-4- UTILISATION DU SPERT
Av.ant de décrire le mode d'utilisation de la semence, il convient de
faire quelques rappels concernant le tractus génital de la femelle.
I- 4/1 - Rappels anatomiques
Dans l'ensemble, le tractus génital de la femelle bos indicus est
identique à celui de la femelle de bos taurus. Il existe cependant quelques par-
ticularités qu'il convient de connaître, car pour certaines, leur application
est importante au moment de la pratique de l'ins&xination.
- le corps utérin est très court et pratiquement donc virtuel
- le col utérin est long et volumineux. Sa consistance est ferme
- le farnix remonte très en avant le long du col, C'est ce dernier
point qui est le plus important puisque l'importance et la profondeur de ce cul
de sac vont rendre plus difficile la recherche de l'orifice du col au moment du
passage du catheter.
Les croquis concernant ces notions anatomiques apparaissent aux annexes
4 et 5.
I- 4/2 - Equipement de l'inséminateur
- véhicule
- container à N liquide
- bouteille thermos à t34Y résistance f thermostat manché
sur batterie voiture (éventuellement)
eau t quelques gouttes de désinfectant puissant (bromure
de lauryl-diméthyl-benzyl-smwnium à 80 % de matière active
- pistolet CASSOU f gaines
- ampoule autocassable de 1 ml de s&wn (physiologique à
pastilles
9 p.1000)
- pistolet pour insémination
- gants plastiques
- kleenex pour nettoyage et séchage
- 1 paire de ciseaux
- 1 blouse
I- 4/3 - 'Technique de l'insémination artificielle
A - D&ongélation de la semence
A - l - Paillettes
La décong6lation s'effectue dans de l'eau ?i t 34OC.
Il est recommandé, surtout en période d'épizootie, d'ajouter quelques
gouttes d'un désinfectant puissant du type phagogène à l'eau de décongélation
(bromure de lauryl-dimethyl-benzyl-‘mnium à 80 % de matiilre active).
1) %me si le trajet doit durer dt: trois à cinq minutes, la décongglation peut
s'effectuer pendant le parcours.
2) L'introduction rapide de la paillette dans le pistolet, chauffé pdalablement
doit être réalisée le plus p&s possible de la vache.
C2 qu'il ne faut pas faire :
- décongeler deux paillettes en même temps à t 34OC
- mnter deux pistolets à l'avance.
. ./ *.

2.3
En conclusion, respecter le principe du réchauffement progressif et
éviter toute cause de rcfroidiswment en cours et ap&s la décongélation.
A - 2 - fIi.Einulés
La d&zongGlation s'effectue en plaçant le granulé de sperme
congelé dans 1 ampoule de 1 ml de sérum physiologique à 9 p.1000. La tempsrature
doit être aux environs de 34OC.
Les recomnkwdations valables pour les paillettes le sont aussi pour les
granulés lorsque LT décongélatiori a 6té effectuée.
B- Manipulations avant l'insémination
B-l- Paillettes
1) Sortir la paillette du container de préférence avec une pince inox
2) Secouer la paillette deux fois vigoureusement pour chasser l'azote encore li-
quide qui se trouve dans la mèche du bouchon usine.
3) Introduire la paillette dans le thermos contenant de l'eau avec désinfectant,
à + 34OC
4) Avec un papier filtre stérile :
- essuyer lapaillette et les ciseaux
- chauffer la chambre du pistolet
- essuyer la vulve de la vache.
5) Tenir la paillette verticalement, le bouchon usine vers le bas
6) Couper la paillette au milieu de la bulle d'air et bien perpendiculairement
à l'axe de la paillette.
7) Reculer le piston du pistolet
8) Placer la paillette dans la chambre du pistolet préalablement chauff&
9) Prendre une gaine dans l'étui
10) Engager la gaine sur la paillette et le corps du pistolet, l'enfoncer de façon
à obtenir un vritable sertissag e entre l'extrémité de la paillette et le cône
de la gaine et assurer ainsi une parfaite étanchéité en tournant le pistolet
111 Repouseer en tournLant la rondelle de serrage qui bloque le tout
121 Fa.ire perler.
Recommandations :
Par temps fmid, il est rccorrnn;jnd& de réchauffer le corps du pistolet,
surtout au niveau de la chcanïbre, avcant dYy introduire la paillette.
Cette élévation de température peut être obtenue très simplement en
frottant le tital avec du coton ou un papier filtre st&ilc. Il est norma& et
nécessaire que la paillette, pmtegée pLar la gaine, dépasse d'un centimètre ou
plus la chambre du pistolet. Cette précaution permet d'éviter toute irritation du
cervix au cours de l'opération, @cc à la flekibilité
du plastique.
B -2 - Granul6s
Une fois le sperme dilué (quelques
. _
secondes), on introduit le
- .
sperme dans la sonde en plastique par aspiration. Le pistolet est ainsi prët Ei
l'emploi.
. ./ . .

c- Insémination
- Introduire main D munie dvl gant dans le rectum de la vache
- Chasser le m~imum de fé&s
- Saisir le col fermement et le pousser en avant pour étirer
la vulve et le vagin,ce qui permet dveffacer les plis.
- Nettoyage vulve avec un tissu du genre kleenex
- En travaill~ant de la main gauche sous le bras droit, intro-
duire le pistolet dans le tractus génital: passer le col.
- Injecter la semence. Une fois bien en place, se méfier des
mouvements effectués pendant l?injection.
- Un léger massage du col et du corps de l'ut&?us peut être
valablement pratiqué.
- Le contrôle de la qualité de l"opération doit être obliga-
toirement fait 2 l'aide du bleu de méthylène selon la
technique mise au point à 1'Aigle.
C'est la seule méthode d'entrainement valable, car elle permet à tout
mment de contrôler la qualité du travail effectu6.
Pour l'entrainement de chaqw O@rateur, le matériel suivant est néces-
saire :
- 1 pistolet type CASSOU
- gaines
- paillettes remplies de bleu de &thylène
- gants plastiques
- savon
- eau (i &ntuellement désinfectant)
- mouchoirs en papier type kleenex
- entravons belges (éventuellement)
- 1 feuille de papier où sont dessinCes des series de tractus
g6nitau.x simplifiés.
L'opérateur insémine sa vache et inscrit au crayon bleu la position à
laquelle il pense avoir déposé le bleu de méthylgne. Après l'abattage des femel-
les, les trac-tus @nitaux prélevés et positions supposée5 et réelles sont con-
trôlées (annexe n06).
Seule la position 1 est valable, c'est-à-d-ire que la semence doit être
déposée à quelques milli.mètrcs de la sortie du col.
Il faut ajouter que la gaine du pistolet doit ressortir intacte, une
gaine tordue signant des manoeuvres brutales à l'intérieur de l'utérus.
. ./ . .

15
II - APPLICATIOI\\J DE LA MEJXODE AU CRZ DE DARA
Le problème de l'interêt de la fabrication de semence congele à partir
d'animaux locaux amelio&s peut être pos6.
En effet, th&oriquement, il put paraître plus rapide et plus efficace,
pour ar&liorer certaines races tropicales, de recourir à l'utilisation de semence
d'aninwx taurins ou m6me zébus hautement &lcctionnés et dûment testés. Le prix
de l'op&ation peut sembler de plus,moins onéreux que l'utilisation des races
locales à sélectionner longuement.
Il convient d'insister sur le fait que les objections qui peuvent Etre
émises ne s'attaquent pas à l'aspect théorique du problème, étant bien entendu
que la proposition est largerwn* L valable, mais bien à l'aspect pratiaue, à I?~D-
plication sur le terrain de la methode. ces problèmes sont-les suiv&ts~:
A
Conception globale de l'amélioration de l'élevage
Formation du personnel
Formationsdes 6leveurs
Problèmes d'infrastructure (déplacement ?t froid)
Problemes politiques (tributaire du pays fournisseur)
Dans l'et& actuel de 1'6levage au Sénégal, le principal probl&ne est
lYali.mentation (quantitativement et qualitativement) et l'abreuvement. En effet,
sur le pl-an g&--&tiquc ct dcans l'optique des operations actuelles d'amelioration
de la production de viande, l'apport alimentaire permet très rapidement d'obte-
nir des animaux très valables avec des croissances cxtr&wment intéressantes
(800 g à 1 kg de croît journalier).
Or, ces possibilites gGnétiq.ues peuvent être encore .am6liorées prar la
sGlection des animaux et l'utilisation sur le plan de la reproduction de mXes
fortement amelior& corrune peuvent lsêtrc ceux du CRZ de Dara par exemple : Dans
cette station, cn effet, le poids moyen des rcsptiucteurs tiles est pz& do
450 à 750 kg, des femelles de 250 - 300 kg en moyenne ci 350 - 400 kg. la vi%esse
de croissance est donc fortement am&licrCe. Il est bien &Vident que ces animaux
à potentiel accru demandent nécessairement un mode d'entretien amélior&.
Or, actuellement, même les possibilités des z$.maux non s&ctionnës n,z
sont pas couvertes, a fortiori nrz le seront-elles pas chez des ;-mimaux ameliorés.
Il serait par consequc?nt inutile de frapper un grand coup sur le plan
<g&nétique s'il n'est pas possible d'ext&ioriser les possibilit6s nouvellement
acquises.
On peut donc en conclure qu'on a le temps de sélwtionner les animaux
locaux qui ont,au départ, l'irw-ws3L avantage d'être parfaitement adaptés aux
conditions précaires qui leur sont offertes dans le milieu extérieur.
Cette conception de temps permet d'envisager de lever plus ou reins
les autres difficult& cit&s plus haut, à swoir la forrr&ion du personnel, des
éleveurs, la mise en place d'une infrastructure.
Sur le plan du personnel technique, il sera, en effet, possible de for-
mer d'une manière relativement lente et stable, les czadres qui semnt progressi-
vement necessaires.
En ce qui concerne les &veurs, le problème est beaucoup plus diffi-
cile et il ne semble possible de ltaborder que dans le domaine dsune amêliora-
tion spectaculaire des conditions d'existence de leurs clnimaux. En f.ait, les
opérations et les idées actuell:zment en cours rclevent toutes de ces p&occu~pa-
tions. A Labgar, c'est lz. couverture des besoins min&aux qui est envisagee prin-
cipal~ment; dans le projet de la zone pilote du FED, c'est ltenwnble des besoins
des animaux par l'utilisation de cultures fourragères, de m$me dans le projet
concernant le CRZ de Dara présenté par 1'I.E.N.V.T.

Il faut arriver 2 montrer aux éleveurs que leurs animaux "valent le
coup" et qu'au prix d'un effort, ils pourront améliorer le rapport de leur ,trou-
peau. Ce n'est que lorsqu'ils auront admi s le fait de s'occuper d'une façon dyna-
mique et systématique des (animaux, et que partant, les conditions g&&alcs d'en-
vironnement de ceux-ci auront St6 am&lior6es, qu'il sera possible de mettre en
application une amelioration genétique par l'utilisation de taureaux ou de semen-
ces améliorées.
En tout cas, la mise en application de ces méthodes constitue un chan-
gement radical dans le mode de vie, les habitudes, les mentalit& des éleveurs
touch& et il est bien &Vident que ces modifications ne peuvent se faire que pro-
gressivement. Cependant, pour profiter de l'effet dfentrainem..nt, il sera &Ces-
saire de trouver des éleveurs pilotes ou des villages pilotes dans lesquels por-
teront tous les efforts pendant un certain temps. Mais il ne faut pas oublier que
les interventions doivent être globales et concerner l'ensemble des préoccupations
des intéressés : aide médicale, sociale, prix pr&érentiels à l'achat des animaux..
Le système des Unités E+%mentales de l'I.R.A,T., combinant le don raisonné et
l'appropriation par voie onereuse , permet d'obtenir des r&ultats intéressants.
Les problèmes d'infrastructure au niveau de l'utilisation de 1'I.A. se-
ront cssentiellemcnt des problkmes de transport proprement dit et de transport et
de conservation - stockage de frigories.
Sans insister sur ce dernier point, il faut signaler que le fait de
n'être pas toujours tributaire d'un autre pays pour son approvisionnement en
sperme n'est pas negligeable.
Ce qui vient d'être écrit concernait lrélevage en g&rsl. Il est évi-
dent que dans quelques cas particuliers, l'utilisation de semence wrt& s&ec-
tionnée peut être valablement faite. On peut envisager, en effet, l'approvision-
nement de certains ranchs d'embouche avec des animaux issus d'un crois'ement indus-
triel, (Fl) entre les femelles locales et des g&iteurs améliorateurs sur le plan
de la viande. Ici, le problème de l'environnement alimentaire est par principe
éliminé, mais il est bien &Vident que les possibilitds en ce domine sont limitees
en particulier par la capacité d'accueil de cc-
-J ranchs qui peut devenir supérieure
aux possibilités de production des ~animaux à emboucher, si l'on y prend garde. De
m*Gne, l'utilisation de 1'I.A. peut être envisagée dans les élevages laitiers.
Après ces diverses consid&ations générc:les concernant lvintérGt de
1'I.A. et de la s6lection des animaux locaux, il convient d'examiner les problèmes
immédiatement pratiques qui se posent au niveau de la station de DAM.
En effet, avant de lancer les op&ations d'1.A. d,ans la nature, il con-
vient de mettre au point la méthode en station.
D'autre part, la nécessite dvutiliser les meilleurs taureaux conduit à
envisager pour la station une nouvelle oriwtation des mëthodes de travail en par-
ticulier dans lç choix et le testage des .tiles.
Actuellement, les tiles sont choisis en fonction de leur ascendance et
de leur croissance. Les mêmes critères sont employés dans le cadre de l'utilisa-
tion de 1'I.A. mais les %tudes sur la croissance, au lieu dvêtre menées jusqu'à
l'âge de 3 ans (âge classique de début d'emploi du reprwlucteur), sont faites au
cours d'un laps de temps beaucoup plus court soit environ 16 mois. D'autre part,
des Etudes sur la sperw&ogénèse sont faites très tôt, qui permettent d'éliminer
rapidement les ~anirraux déficients sur ce plan, et les essais dvI.A. se font aussi
plus tôt, ce qui permet de juger l'animal sur sa descendance beaucoup plus rapi-
dement. Alors que dans les conditions actuelles un taureau est bien connu vers
8 ans environ seulement.
t. / . .

l-i
Mais, étant donné les difficultés dfapplicatien de la mgthode 2 court
et m$me rwyen lxx-te, il convient de maintenir tout de mGme le circuit de produc-
tion des animaux de cessions qui sont distribués chez les Eleveurs. Ainsi, les
propriétaires b&-&ficieront par taurwau interposé des qu,alit& des reproducteurs
utilisés en station même s'il ne sont pas touch& par la techniqw d'1.A. des
meilleurs spermes.
Les différentes propositions qui suivent, s,2nt largement inspirées des
teclhniques progressivement emplc‘yécs en France depuis un petit nombre d'cannGesg
mais évidemment adaptées aux conditions particuli&es de l'élevage sahelien.
La nouvelle organisation de l'élevage des rnXes au C.R.Z. comprend un
certain nombre d'operations qui se d&oulent comme suit :
l- p&testage
2 - testage
3- animal c;p&ationnel.
II-l- PREIXSTAGE
II - l/l - Definition
Le prbestage est une p&iode de l'élevage
__ _ du mâle, pendant la-
quelle vont être testées un certain nxnbre de caracterïstiques de cet animal, à
savoir :
- son &Qine
- sa croissance jusqu'à 12 mis en alimentation semi-inten-
sive
- sa croissance de 12 2 16 mois en alimentation intensive
avec contrôle de conscxxnation
- sa spermatog&G%c.
II - 1/2 - Application pratique
Dans le troupeau dc sClection de femelles (Sl) constitue en 1967
et dont les caractéristiques pondérales des produits sont les suivants :
Poids à 10 semaines sup&xîeur à 56 kg
Poids à 6 mois sup&ieur à 97 kg
Gain de poids moyen quotidizn entre la naissance et le sevrage
supérieur à 400 g/jour/tête,
sont apparus les meilleurs produits sur le plan de la croissance. Ceci étant dû
à la conjonction de l'utilisation des meilleures femelles wec les mL?les dont 1~
descendance avait et& jugée la meilleure.
Dans le cadre dsun élevage =am&lioré, c'est-a-dire supposant la distribu-
tion d'une alimentation correcte aux animaux, lvutilisation d*~animaux ayant l'in-
dice de consommation le plus favorable est n&cessaire. Ibnc, dans le troupeau de
sélection,les produits &les (essentiellement) recevront une alimentation amglio-
rée leur permettant d9ext&ricriser m.i:xx leurs capzites de croissance. Les cani-
maux seront jug& d'après leur croissance et les meilleurs conserves.
A pwtir de 9 mois, l'étude syst&natique de la semence de ces animaux
sera faite et les mauvaises spermatogénèses éliminiies.
-
Les prêl&ements syst&tiques pour le testagc sercnt faits à partir
de 16 rwis.
. ./ . .

A - Croissance jusqu'à 12 mois
Les &les issus du troupeau de sélection no1 et les meilleurs ~Ses
au niveau de la croissez-le du troupeau ont Gté placés dans un parc, 02 ils reçci-
vent un alimentation à base de :
- trison : 1 kg/jour/tZte CO,90 W - 100 g m.a.d.lkg)
- paille d'arachide : à volonté
- complement minéral
- vitamine par voie orale AD3 (type adostryl) (20 ml/mois)
- tabreuvement à volonté
Les animaux sont &gulièrement pesés tous les mois, et leurs performan-
ces inscrites sur des fiches visibles en annexe (n07).
Pour dresser les animaux, on les met tout d'abord en pr&ence d'une
vache chaque semaine pendant une dur& maximale de 10 mn, puis un congénère est
utilise pcip effectuer le saut. Avant chaque pr&Zvement, il faut faire effectuer
une fausse monte. On r&olte 2 prélèvements à quelques minutes d'intcrv&le. Les
operations permettent en outre de connaître la date dc début de la spermatogenèse.
Au niveau de lcl spematogénèse, les caractiristiques suivantes sont
zialysées :
- Aspect :
0 c13ir
1 laiteux
2 normal
3 marbré (présence de vagues)
4 anormal (eau, sang, déchets...)
- volume
- motilité
- concentration
- pourcentage de viv~ants
En annexe noIl 9 apparaît le coût de l'opératicn pour 20 @les Gobr:.
E- Croissance de 12 à 16 mois
Il s'agit du contrôle individuel des performances. Les animaux re-
çoivent une &.mentation concent&e distribu&e
à volon'& avec contrôle des refus
pour le calcul de l'indice de consommation.
Les ~anin-baux sont marqués à l'oreille avec une marque type Somprove
grand modèle. Ils sont Élevés dans des parcs individuels munis d'un abreuvoir et
d 'une rrmgeoire .
Cette période d'étude de l'animal permet de contrôler ses possibilités
de croissance à moindre frais, ses capacités sur le plan sexuel. Un choix sur ces
différents critères est effectue à Isissue du contrôle individuel.
Actuellement, le travail peut porter sur un maximum de 10 jeunes tauril-
lons testés.
Les mensurations classiques sont pratiquées tous les mois; les pesées
sont pratiquées durant le contrôle individuel tous les 14 jours.
Au dépar% de l'op&wtion triple pesée, à la fin triple pesée.
Pendant cette période, les pr&%ments hebdomadaires de sperme sont ré-
gulièrenent poursuivis. Les mGmes caractéristiques que p&cédmnt sont &udi&s
sur deux &iaculats successifs. A 15 ou 16 mois. un test d'&uisement est r‘ffmd-116.

19
de m&ne que deux frottis qui permettent d'observw :
- sur le spemne pur la ptisence d'&l&nents cellulaires étron-,
gers 3
- sur le sperme colo& à l'&osine - nigrosine le décompte des
anomalies
mrphologiques.
II - 1/3 - Documents raccompagnant les animaux
Durant la pkiode de ptitcstage, les animaux sont suivis régulière-
ment, toutes les données et les diff&entes perfor~~~~es sont notges sur les docu-
ments suivants :
- carte de pointage
- fiche de contrôle de consommation journalière
- fiche sanitaire
- fiche de pesées
Ces différentes fiches apparaissent en annexes 7, 8, 9, 10.
II - 1/4 - Habitat des animaux
Après la période de contrôle individuel, les taurillons pourront
être laissés dans les parcs si d'autres lots ne doivent pas être testês; sinon,
ils seront placés sur des aires cimentjes et paillées circulaires munies d'un
poteau en leur milieu. L'animal est attachg par les cornes ou mieux par un anté-
rieur (CIA. Le Mans Sarthe).
II - 2 - TESTAQ
II - 2/1 - Zfinition
Cette opération consiste à vérifier et à mettre en évidence les qua-
lités de raceur des taurillons soumis à l'&preuve. Seuls sont retenus les animaux
qui aa&nent une nette amélioration des perfomnces de leurs produits par rapport
à la moyenne des performances des autres reproducteurs.
II - 2/2 - Application pratique
On peut distingu.tir trois types de testagc qui correspndent à trois
orientations de la recherche de la valeur des géniteurs.
1) Veau de boucherie : le testage de la valeur de la descendance doit sc3
faire sur 60 veaux m%les. Les critères croissance et conformation interviennent.
2) Taurillon : par géniteur, il suffit de contrGler les performances de
15 animaux en station ou en ateliers d'muche. L'essentiel est que les condi-
tions du milieu soient identiques pour tous.
3) Elevage : cette m&hode est utilisée essentiellement pour détecter
les reproducteurs destinés au renouvelleznent ou à la création de troupeaux à viande
Ce programme consiste à contrôler en station la valeur d'élwage de 20 femelles
issues de chaque taureau. Les contrôles portent sur la conformcltion, le fûmt,
la croissance, la production laitière (mesu&e par la croissance du veau sous la
mère>, la du&e de la gestation, lsâge au premier velage, l'intervalle entre les
vGlùges.
. ./ . .

20
A Dara, il semble nkessaire de travailler conjointement les trois pm-
grammes @kit&. Le testage se fera sur les jeunes taurillons âgés de 16 à 20
mois. Et, pour obtenir un index valable, il faudra compter environ 50 3 60 pro-
duits contrôlés. Si on compte un taux de vélage, de 75 p.100, il faudra donc
100 inséminations environ par TTlrîlc. Il est &Vident que ces données ne sont qu'in-
dicatives et ne pourront être précisées qu'à la lumière de l'expérience acquise.
Le problème qui se pose alors est un problème de nombre de femelles
utilisables pour le testage des mâles. Compte tenu du nombre de femelles Cobra
actuellement entretenues sur le C.R.Z. (environ 3001, il est impossible de tester
plus de 3 taurillons par an, cc qui est Evidemment peu. Il serait possible d'es-
sayer de pratiquer un testage mixte, c'est-à-dire effectué d'une part en station
et d'autre part à l'extérieur dans les troupeaux de la zone.
Les troupeaux de Dara bien sGdentari&s, purraient Eitre utilisés mo-
yennant une mnnaie dY&change telle qun par exqle la distribution gratuite de
pierres
à lkher, de vaccins, etc...
Cette méthode permettrait, en outre, de visualiser directement l'impact
g&itique accompli sur les prMluits de lîextérieur.
Il ast bien évident qu'une action parallèle devra être entreprise pour
l'amelioration des conditions d'existence, en particulier d'alimentation des -ani-
maux, sans laquelle aucune amélioration ne pourra être rendue visible.
Cette opération consistera, par conséquent, dans les troupeaux exté-
rieurs à :
- enlever les mâles traditionnels
- vasectomiser ou dévier un taurillon pour la détection
des chaleurs
- pratiquer l'inkmination artificielle.
Problème de la detection des chaleurs
Il est nkessaire, en effet, d'utiliser pnur la détection de l'état
d'oestrus, un m%le vasectomisg,
car dcins les conditions actuelles d'elcvage, il
est impossible de le déceler de visu.
Les chaleurs sont très peu visibles et très fugaces. Les observations
effectuées .au C.R.Z. de tira mcntrent que le milieu de l'oestrus (qui est défini
comme étant la p&ictie pendant laquelle la femelle accepte la saillie du mâle) ne
dure que 5 à 6 heures (sur 76 observations). En ce qui concerne le mment de l'in
s&nination, les connaissances précises sont nulles, et force nous est dans un pre-
mier temps, diutiliser les normes admises chez les taurins, à savoir la pratique
de l~insékination durant la seconde moitié de l'oestrus, ce qui évidemment, ne
laisse pas un temps disponible très long entre le moment où l'état d'oestrus est
signalé et le moment où il faut pratiquer l'opération.
Contrôle de la valeur bouchère
Afin que la valeur des index soit la plus complète possible, un certair:
nombre d'abektages seront effectués sur les produits de chacun des taureaux test&
Il faut cependant signaler à ce propos qu'actuell~ent au Sénégal, il existe dew
marches bien distincts de la viande.
- En premier lieu, un marche de "luxe" pour lequel il existe un choix des dif-
ferents morceaux en fonction de leur destination. P&ar consgquent, dans ce cas
il y aura int&êt à avoir une conformation telle que les "morceaux nobles"
seront en quantité maximale.
., / . .


L. 1.
- Ensuite existe le marchs courant qui de loin est le plus important et qui
pour l'instant ne demande que plus de viande. Donc, le critère poids total
de viande sera dans ce cas essentiel.
En conclusion, si la conformation de lfanimal doit être un critère de
choix des animaux, elle n'en est pas une dominante, celle-ci 33n-t cccup6e par
la vitesse de croissance et le poids total de viande obtenu.
Interprgtation des résultats
Si les naissances des produits sont plac&s durant un laps de temps
court, l'influence de la saison sur les caractères contrôléa sera pratiquement
éliminée. Le f0rms.t des vaches sera considér6 et noté : il est mesuré par la
prise du tour de poitrine : les conttiles effcctu& sont :
- le sexe
- la croissance
- la conformation appréci6e par pointage et par mensurations
Normalement les critères &onomiques doivent intervenir, ils seraient :
-a prix de vente au kg
- cours moyen du marché
- poids à la vente
Actuellement au S&-&al, ce mode de calcul semble .assez difficile à
réaliser de manière courante, mais peut Xre appr&% sur des mimaux emjri-
taux. En France, pour ce qui concerne la valeur bouch& des ?~~imaux, 7 notes
sont attribuees concernLant :
- musculature du devant
- musculature dessus
- musculature de l'arrière
- finesse de l'os
- état d'engraissement
- im~rtance réduite du ventre
- couleur des muqueuses
Dans l'aptitude du veau est mesuré par :
- valeur bouchère
- prix kg vif (écart entre le prix kg vif et le cours moyen
du marché correspondant)
- poids à $ge standard (poids vif ajusté 2 un 3ge de r6fé-
rencê>
.- poids âge standard x valeur bouchère
- poids ùge standard x prix au kg vif
Critères de jugement des taureaux
En % de la valeur moyenne de la série :
- index poids à âge type des produits contr6lés
- index pointage
- index poids 4ge m x pointage
le nombre de pro&its contrôlés est noté ainsi que le nombre de taureaux test&
dans la série.
. ./ .,

22
Présentation des résultats
JO
Taureau
No p&e
1ate dc naissance :
:ffectif des taureaux de la s&ie :
Jaleur mcyenne de la serie :
nombre test6 :
PAT
P
PAT x P
3aleur du taureau :
nombre A x testé
PAT
P
PAT x P
X-4- UTILISATION DES ANINWX OPERATIONNELS
Seuls les animaux chez qui de grandes qualités d'am6licrateurs auront
été décel6es, seront conserv& au C.R.Z., les autres scrcnt pla&s en cession chez
des Eleveurs choisis pour leur comp&tencc et leur moyens.
Les reproducteurs conservks en station seront récoltés toutes les se-
maines à raison de deux éjaculats successifs. Leur mode d'entretien sera pa.rtic:L-
lièrerrtent soign6 pour que l'ranimal soit dans une ferme optimale t-n particulier pas
trop pas, l'état d'embonpcint trop poussé ayant des cons&quenccs sur la valeur
de la spermatogkèse. Le logement sera le même que celui décrit prkédemnent.
/
. . l *

23
III - APPLICATIOhT DE IA XETHODE DANS LE FERU)
En g&ral, lcapplicstion de l'instination artificielle dans WC régio?!
d'&wage extensif est tr& complexe. Dans le cas pcarticulier de la zone d'éle-
vage du Zébu au Sénégal, un certain nombre d'obstacles à l'application de la m&
thode, peuvent être mis en evidence.
Nomadisme des troupeaux
Subfertilit6 due 2 des carences alimentaires
Alimentation défectueuse ne permettant pas ltextériorisation des possi-
bilitk des animaux courants, à fortiori celles des animas amêlior&
Manque dginfrastructure (&hicules, personnel)
Difficulte de mise en évidence des chaleurs c,t brièveté de celles-ci
Ces différents probl2mes qui s1r7 posent,montrent que l'application d:
la méthode sera certainement difficile.
Il convient, par consêquent, d'agir d'une fason progressive, comme il
a et& indiqué plus haut. D'abord, la m6thode doit être mise au point de façon
-tr&s sûre en station et assez rapidement dans des élevages pilotes si-h& dans
les environs de cette station. Puis, les op&ations pw.rront 332 tent&s plus
loin, mis c'est à ce niveau que le manque quasi total d'infrastructure du Ferlo
va apparaître. Les tourn6cs d'ins6mination artificielle pourraient être envisa-
g6es après application dans les troupeaux concernk d'une synchronisation ocs-
trienne. Les op&ations en fait ne pourront se d&elopper à grande échelle que
dans le cadre de projets importants et intégrés d9camélior3tion de l'élevage dans
la zone.
/
l . . .

24
IV - APPLICATION AU C.R.Z. DE KOLDA
Dans le région de Cascamance3 il semble que l'application de l'insémina-
tion artificielle doive poser moins de problèmes que dans les zones d'élevage
purement extensif.
En Casamance, les troupeaux> en raison du caractère essentiellement
agricole des exploitants, sont très surveillés et sont attachés matin et soir.
Les bergers peuvent donc contrôler tre's efficacement le comportement des animaux.
Dans un premier temps, les Ctudes et essais pourront être cffectu& au
niveau du C.R.Z.ddz Kolda et dans s.a zone d'influente directe puis éventuellement,
la crktion de centres secondaires pourra Gtre envisagk.
IV-l- LE LABORATOIRE
Le Laboratoire pourra être conçu sur le même F-&!&z que celui envisagé
dans le chapitre précédent pour L1ARA, en y incluant un rwteriel de laboratoire
identique. Cependant, le financement possible de cette opération par un orgcmisme
c-xterieur et la plus grande facilité apparente d'application rapide peuvent per-
mettre d'envisager un Gquipemant plus complet en utilisant directement la techniqw:
des paillettes.
IV - 2 - 'TEST&E ET PRETESTAGE
Ces deux parties de lvCtudc des animaux à utiliser peuvent être pr&ues
comme elles le sont à Dara. Là aussi, les âges, les poids ne peuvent ê-tre qu'indi-
catifs et doivent être ajustes au fur et à mesure de lraccumulation des connais-
sances sur ces animaux.
Application pratique
Actuellement, seuls quelques taureaux à performances inconnues sont
presents au C.R.Z.
Il convient dans un premier temps dc dresser ces animaux à la
monte et à la recolte. On doit aussi pr&arer soit un animal vasectomisé, soit
un animal dévie dgtecteur de chaleur et dressë qui sera garde en r&erve.
Tcutes les saillies doivent être dès à présent syst&natiquement rclev6es.
. ./ . .

25
v- L'IXSEMINATIQ~ ARTIFICIELLE EN CASliMANCE
Etant don& la &dentarisation du troupeau, il est pssiblc d'inter-
venir relativement facilement sur les animaux.
Dans un premier txnps, les opkations sVeffectueraient uniquement 2
partir du C.R.Z. de :Kolda pour la mise au point 3e la technique et la formation
du personnel.
Ensuite, dans la région imm&liate, les &vcurs qui auraient mis leur
troupeau à la disposition de l'opjration pourraient demander dès lvapparition des
chaleurs chez un animal, la venue d'un technicien du centre dlinsémination.
Donc, il est nCcessaire d'effectuer une enquête précise sur la réparti-
tion et le nombre d'animaux autour du C.R.Z., de sensibiliser les éleveurs à
l'op&ation et de choisir un certain nombre de troupeaux pilotes qui i-n seront
les premiers tirkficiaires.
Dans le cas de la Casamance, où les capacit6s alimentaires sont impor-
tantes, il peut être envisa@ un croisement avec des animaux import& .apportant
du lait (la Ndama est une très mauvaise laitière> du format et une vitesse de
croissance accél&&. En ce qui concerne la conformation, on trouve dgjà des
animaux satisfaisants.
Llim+wtation dvun centre d'insémination artificielle à Kolda a fait
l'objet d'un projet qui suit le pr6sent rapport.
,. /
. .

26
CONCLUSI~4
-
Au trme de ce rapprt,
il convient de mettre l'accent sur le caractère
nouveau de l'ins&mination artificielle ûu Sen6gz.l et ~EU? consequent, sur les dif-
ficultés certainement im~rtantes de son application. Cependra&, le pays possède
des stations de recherches nombreuses, des points d'appuis de divers organismes
encore plus notireux où la p&6tration des methodes modernes en particulier agri-
coles peut aider à celle de l'am6lioration sur le plan animal,
Les différentes tcchniq,ues décrites sont denuis un certain nombre d'an-
nées bien connues et constituent un outil très efficace d'amt%oration, mais, il
est évident que leur application proprement dite .devra tenir compte des imp&a-
tifs locaux.
Il faut rappeler aussi que l'am&lioration de 1'6levage ne peut se faire
en agissant uniquement sur certains points particuliers mais, dans un mouvement
d'ensemble. L'amélioration sur le plan .agricole est probablement plus rapide q-ue
la sélection animale, c*est pourquoi cette sélection doit se poursuivre ardemment?
en employant les m5thodes les plus efficaces de manière à Elever le plus rapide-
ment pxsible le niveau g&&ique.
Les paysans doivent pxv0i.r bénéficier de la conjonction de ces diffé-
rentes opérations si on veut que les r&sultats obtenus lui donnent envie de fair-.
un élevage dynamique et raisor&.
. ./ . .

27
BIBLICGRAPHIE
l-ANONYME
Erochure sur la methode des paillettes - Technique - 1'Aigle
1970,
2 - Technologie de la semence et sélection - Elevage et insémination 1971,
121, 3 - 20.
3 - ANONYME
Monographie sur la coop&ative interd+artementale d'améliora-4
tion et d'insémination de la race normande pure - Rue de la
Meullière - 1'Aigle 61.
4 - ANONYME
Mise au point d'une souche à viande destinée au croisement
industriel - ProgrammeDGRST- Bilan technique au 31~32-70
"Le Tournai" 81 Soual.
5 - ANom
Notice sur le groupement national Agricole (GNA) des centres
utilisateurs de taureaux normands - Rue de la Meullière -
1'Aigle 61.
6 - AZAN (M. > - BEAUMARD & LASSEUR.- Etude des programmes techniques de Mida-
test - Midatest 24 Bergerac - Déc. 71 - Ronéo. 25 p.
7 - AZAN CM.1 - DUPLAN GJ.M.>.- Exemple d'un thème d'amélioration gsnétique des
bovins pour la prcduction de la viande - Ronéo 7 p. - "Le
Tournal" 81 Soual.
8 - BOYER (J.P.).- Annales de zootechnie, 1958, 3.
9 - CASSOU (R.I.- La miniaturisation des paillettes. Communication présentée
au VIème congrès international de reproduction animale et
d'insémination artificielle - Paris 1968.
10 - CASSOU (R.1 & DAPREMONT CG.).- Organisation de l'insémination artificielle
et de la selection en F'rance - CIA 1'Aigle 61 - 1972.
11 - CUQ (P,).-
Bases anatomiques et fonctionnelles de la reproduction chez
le zébu (bas indicus) - Rapport aux VIIIème Journées Médicales
de Dakar - 9-14 avril 1973 - Section vétérinaire.
12 - DENIS bJ,P.).- Caractéristiques de la reproduction chez le zébu étudiées
au C.R.Z. de Dara.
13 - POUTOUS CM.1 & VISSAC (B.),- Ann. de zootech. 1962, II, 233-246.
14 - VIALLET (J.L.).- Un centre d'essai régional au service des éleveurs bovins
de la région Midi - Pyrénées - Le centre expérimental de Soual
Coteaux de Cascogne - 1972, 22, 53-61.
15 - VISSAC (B.1 - DOUS (J.1 - CHATLET CD,).- Bull. techn. Inf. Ing. Serv. agric.
1959, 145, 759-787.
16 - VISSAC (B.).- Méthode de détermination de l'index génotypique des taureaux
d'ins&nination artificielle sur la valeur de leurs veaux de
boucherie. Ann. de zootech. 1964, 13 (3).

28
l- L.&xxatoire d'insGtiati.on mtificiellc (nI.an>
2- Liste du mtkizl n&essGrC: pour un laboratoire d'i&mination artificielle
3 - Petit t~avai.1 en bois pour les jeunes animaux
4 - Appareil g&nital de la vache en place
5- Conformation extérieure c-t intkieure de 19appareil &nital femzlle
6- Fiche pour les essais d'ins6minxtion
7 - Fiche de pesées bimensuelles
8- Carte de pointage
9- Fiche Lie contrôle de consomtion joumzlière
10 - Fiche sanitaire
11 - Coût de lsentrctien de 20 m?les Gkmi de la nxissance à 12 mis
12 - Diverses adresses utiles

30
Liste du ma-&-G1 n&essaire pour un laboratoire d'ins6mination <arti-
ficielle.
Récolte et dilution
50 tubes à r&olte
10 vagins artificiels courts pour bovin
10 co>mc s
10 capotes n6oprène
1 appareil de st&ilisation du matériel de récolte
1. bain-marie
1 microscope à platine chauff,ulte binoculaire
1 &tWe
1 photocolorimètre
2 appareils pour le mélange de la semence et du dilueur
1 climatiseur pour le laboratoire
Congélation
Paillettes
1 chambre froide
2 appareils de fabrication de la
1.000 pail.lettes
neige carbonique
1 machine à imprimer
10 Serin&gues doseuscs l/lO ml au-te.-
1 groupe électrogène
matiques
50 faisceaux autocompteurs
3 r&ipients azote liquide de
2 pompes 2 vide pour aspiration
stockare
10 cirstallisoirs petit modèle
2 récipi&ts pur neige carboniguc
papier filtre stérile 1
1 rGfr%gérateur
appareils 2 faire des bulles
equipement éclairage indirect
bacs HZ0
réfrigeratfxlr
container de congelation ?I l<arge ouverture
grille, gobelets, rampes pour paillettes
couvercle en bois
sonde thwmo-couple
Fournitures
gaz carbonique en phase liquide
dilueur <type laiciphos + 470)
poudre alcool polyvinylique
azote liquide
. ./ . .

,
Petit
ANNEXE no3
travail pour les jeunes animaux
anneau pour le maintien de la
l
tete par l'anneau nasal
dix poteaux de bois
madrier de bois
b\\
barre et
\\
anneau pour
attache du nez
barre transversale pour
soulever la tête
caoutchouc de
couverture pour
fixationij
au vol I'r
t;
Profil
d'après CASSOU (1'Aiglel

c
/ /
32

N
Q a m
33

34

l-4
‘QI
a,
al
a

36
.4NNEXE no8
C A R T E D E
P O I N T A G E
l
Mâle no
b-t :
Date de Pointage :
I
Père no
Mère no
Pointeur Horn :
Date de Naisscmce :
COp6FoWI'ION
os
GRAS
Amnt Dessus Arrière
9
TRES BON
TRES FIN
EN ETAT
8
REDUIT
7
6
--
BON
5
MOYEiY
SUIFFE
NORMAL,
4
3
MOYEN
HW'JAIS
TRES GROS TRES MAIC2.E
-- --
--.---..
_-_
.a
.
.
/

37
I
*
Lot
no
I
Fiche de contr8le de consommation j o u r n a l .
ANNEXE no9
Id envers
Y
.

38
tl--
.----.
‘ - - - ~ ‘ . ~ - - - - - . . ~ - - - - ~ ~ ~ . - -
- - - - . - - _ 1 - - - - - - -
.I-.-.-.~li
F I C H E
S A N 1 T A 1 R r;
lG.le no
?hte naissance :
Phe no
coNTRoLEs -
VACCLXATIOhJS ET
TI?ATIDENTS
PERIODIQUES
D&e
Tub.
3mcellose
Peste
P&i.
Pamsit.
Divers
-
-
. ./ . .

I=
I

E T
b.-te
SYMFTOMES
. . / .,

39
Coût de lventretien de 20 rnZles Glibm de la naissance à 12 mis dans
les conditions du m&estage.
Femzlles : 1 kg trison/j. pendant la lact&ion
Taxes = 9,89 p.100
20 Ax. x 1 kg x 12 F x 180 j. = 7.200
Prwluits :
500 g de trison/j pendmt 60 jours
20 f!x. x 0,5 kg x 12 F x 60 j. = 7.200
1 kg de trison de 2 mis à 12 mis
20 Ax. x 1 kg x 12 i x 300 = 72.000
Paille arachide : 3 kg
20 Ax. x 3 x 9 x 365 = 197.100 F
Soit : trison = 43.200 j.
(132.000 FI
7.200
(122.400)
10,380 + = 11 T. 72.000
paille : 197.100
(198 .OOO>
Total : 33Q,QQÇ'
-----.,.- F
==
/
l . . .

40
AiWEXE no12
ADRESSES :
- Appareils pour laboratoires et hôpitaux
Etablissements COUPRIE - Constructeur
7, Quai Cl. Bernard
Lyon 69
- Eupo diffusion LERY (Eure) France
- JOUAN PARIS
Etuve G6 no 847
- PARIS LIIBO
7, rue Cardinal Lemaire - Pcwis (France)
- Soci& des Instruments de Mgdecine vét&inaire -- Rue Cl&nenceau
61 I'Aigle (F!ranc~)
- Manufacture de verre de Lorraine
65, rue Principal - 57 MARIENAU - LES-FORBACK (France)
- La Carbonique fr.ançaise
91, rue du Faubourg Saint-Honore
Paris 8* (France)
- U V A 4 20 rue Lebrun - 75 Paris î3O (France)
- G. Boulitte, 15 rue Bobinot - Paris 13O
(Compresseur aspirateur type CM 1500)
- Droguerie fédkale du Centre - Rue Girandeau - 37 Tours @rance)
- Union nationale des Livres gkéologiques
16, rue Claude Bernard - Paris SO


PROJET D'UN CENTRE
D'INSEMTNATION ARTIFICIELLE
A KOLDA GENEXAL)

DEFINITION & BUT DU PROJET - LOCALIS,4TIO$J
JUSTIFICATIONS
- de l'opération
- de ses orientations
- de son volume
DESCRIl3ION DES TECHNIQUES MISES EN OEUVRE
- Testage et conduite de l'élevage des taureaux
- Rkclte, conditionnement et conservation du sperme
- Pxtique de l'ins6mination
- %Yens à rne-t-be en oeuviie :
- infrastructure
- personnel (2 expatrîés)
- équipement
COUT DE L'OPERATION
- Investissement
- Fonctionnement
- Personnel
CONCLUSION : RESJLTATS ESCOMM'ES

2
1 - DEFINITION ET 3UT DU PROJEI
Ce projet s'inscrit dans la ligne &n&ale du developpement in-t&&
de lIElevage en Casamance.
L'élevage occupe une place impxtante dans la vie du pays aussi bien
au niveau économique que sociologique. Certes, les h.abitants sont essentielle-
ment des agriculteurs 9 mais cependant, 1~ phpirt ~-I~entre-eux possèdent des
animaux. Actuellement, cet elevage traditionnel est peu amGlior-4, les change-
ments apportés aux techniques et même l'utilisation du cheptel sur le plan
&onomique sont très peu r6pancW~
Les facteurs favorables au déveicppe53ent de cet élevage sont :
- la climatologie relativewtent clémente, qui permet d'obtenir des pâtu-
rages naturels riches et d'envisager la mise en place de cultures four-
ragères;
- la possibilite de trouver des sous-produits des activitk agricoles en
quantité assez grande;
- la pr&ence d'animaux valables sur le plan zootechnique.
Le fait que le tmupeau soit déjà gardienne de façon prxtiquement
permanente ne doit pas être n6glig6.
S'il est bien certain que l'amélioration seule des qualités g&ti-
ques ne peut apporter des résultats valables, car les anirrksux ne peuvent exté-
rioriser leurs possibilités, il faut tout de même la pr&oir, ,progressive et
s*attaquant tout d'aboti aux animaux dont les conditions d’mvironnement auront
4té ameliorées.
C'est d<ans cet esprit que l'utilisation de la technique de l'inskni-
nation Gartificielle peut être employée en Casamance. Lz localisation geographi-
que du démarrage de l'opkation est évident, puisqu'actuellement, dtient au
Centre de Recherches zootechniques de Kolda, lgétude et la sélection du &M 1" .:
Ndama.
La sélection des animaux reproducteurs est démarr&e au C.R.Z. de KolXa
mais pour agir vite, il paraît nécessaire d'utiliser des structures de recher-
che des anin-wx ~arkliorateurs très dynamiques : c'est pour cette raison que les
techniques de sélection seront abordées pour le C.R.Z. de Kolda dans ce rapport.
L9applicatio n de l'insémination artificielle peut aussi être envisa&
dans le but de procéder à des opktions d'am&lioration du cheptel local par dzs
croisements effectues Cs l'aide de semence importee.
Le but final de ce projet est donc la diffusion la plus large possible
de gênes ameliorés (soi% d'an&auX l~?caux sélectior&s à Kolda, soit d'animaux
irrpr-tés) .
. ./ . .

II - JUSTIFICATIONS
II-l- DE: L'OPERATION ELLE-F!EE EX' DE SES 0RIENTATIC)NS
Cette justification decoule d'elle-m& puisqu'il semble es-
sentiel de développer au maximum les possibilités de 1'Elevage dont l'dlio-
ration est un garant de progrès. L'insémination artificielle semble r$ondre
aux besoins très importants en ggnes améliorateurs, cr permet d'utiliser au
maximum les taureaux reproducteurs sélectionnés.
II - 2 - DE SON VOLUME
Il existe une demande très importante dl~xG.mmx de traits dans
les départements de Kolda et Vclingara. Cette dukmde se heurte à une pénurie
qui tient :
- au faible taux de fécondite des femelles
- à la mortalité élevée chez les jeunes.
D'autre part> la demande devient plus rigide sur le plan de la qua-
lit& des animaux, les travaux exigeants des ~anirraux plus lourds et plus ro-
bustes.
Le volume apport& 2 l'operation semble nécessairement assez impor-
tant, En effet, l'emploi du pro&dé ayant d&w&, le cheptel touchg pourra
certainement devenir très important tout d'abrod dans les &gions de Kolda et
Vélingara qui emploient de nombreux animaux de traits puis dans les autres
parties de la Casamancc.
III - DESCRIPTION DES TECHNIQUES !%SES EN OEXJVRE
III - 1 - TESTAGE
Les taureaux sélectionnés au C.R.Z. de Kolda devront être
testés systhtiquement. En effet, il convient de ne mettre sur le march& que
des spermes contrôlés3 sur les plans sanitaire et g&Gtique.
La sGlection des rcproductcurs doit être commencée pratiquement à
la naissance dcans le cas ,de Kolda, puisque les vaches de fondation du trcupeau
ne sont absolument pas connues au niveau de leurs nerformances.
La vie du taureau doit être divisée en trois phases successives :
- pr&testage de la naissance ,i 16 mois
- testage de 16 à 20 mois
- utilisation de l'animal devenu opérationnel.
Ces trois Fhases vont être dkrits rapidement,mais il faut signaler
dès l'abord que les ages de réf&cnces qui ont été cités ne sont pas forcément
ceux qui se dijgageront a la lumière de l'exp&ience acquise sur ces animaux
particuliers.
h
L'orientation générale donné 3 la selection des géniteurs est la
recherche d'animaux plus pticoces , plus lourds utilisables pour le travail
et faisant une fin honorable en boucherie.
. ./ .*

III - 1/1 - Phase de prgtestagc
2) Le pï%testage commence à la naissance. Les jeunes mFiles sont
placés dans des conditions parfaitement identiques de supplementation. Ils
sont nourris à l'aide du lait maternel. Les différences entre les :animaux
tiendront à leurs propres caractères génétiques et aussi 3ux. qualites rrw
ternelles qui sont testées par la même occasion, ce qui permettra la sglec-
tion ult6rieure de mères à taureaux.
Cette phase d'observation des animaux peut durer jusqu'à 12 mois.
A partir de 9 mois (ou plutôt à partir de la puberte des mâles)
des observations régulières et systematiques sont effect&es ÜU niveau de la
spermatogénèse.
A l'issue de cette période, tous les animaux jug& insuffisants
sont élimin& pur :
- croissance insuffisante
- conforwtion déficiente
- mauvaise spermatogenèse.
b) Entre 12 et 16 mois, un contrôle des performances individuelles
est effectué et les animaux sont jugés sur :
- leur capacitg de croissance rapide
- leur indice de consommation
lorsqu'ils sont nourris de façon améliorée.
A l'issue de cette sous-phase, d'autres animaux sont élimin&.
III - 1/2 - Testage
Les animaux choisis pzssent en testage, c'est-$-dire voient
leurs performances de raceurs etudiées sur un nombre important de femelles.
Seuls, les ankriaux très ameliorateurs sont conserGs.
Les autres, bons nalgr& tout,peuvent être employés pour des op&a-
tions parallèles de vulgarisation en @tant directement distribu& chez cer-
tains Zeveurs.
III - 2 - CONDUITE DZ L'ELEVAGE DES TAUREAUX
Jusqu'? la fin du tcstage, c'est-à-dire vers 20 mis, la conduite
de l'élevage a étij envisagge.
Une fois le taureau conservé pour la reproduction, un rGgime de
pleine forme et de longévite doit %re appliqué.
La nourriture sera saine, relativement abondante (car l'excès peut
troubler les qualités de reproducteurs).
Les taureaux doivent disposer d'une aire de repos de ptiférence 3
l'ombre. Un manège ou la promenade quotidienne par les gardiens devront êt\\e
envisages.
.* / . .

III - 3 - RECOLTE, CONDITIONNFXENT ET CONSERVATION DU SPERME
DZUXZ ce chapitre, les différentes notions seront rapidement es-
quissées. Le choix de la méthode de traitement et de conservation de la se-
mence, s'est portR sur le procGd6 des paillettes dont l'usage se z%pand de
plus en plus dans le monde en raison des qualités suivantes :
- parfaite sécurite sanitaire
- identification -très facile
- rapiditc de mise en oeuvre
- permet le contr?le de l'utilisation des doses
- permet une haute productivité des taureaux
- comwdite d'application (dose prête à l'emploi).
Le conditionnement sera donc fait en paillettes de plastique et
la conservation en azote liquide à - 196OC.
L'identification des doses peut suivre la technique de 1'Aigle.
III - 4 - PRATIQUE DE L'INSEMINATION
Après que la paillette ait ét& dkongelée à 34OC dans un réci-
pient contenant un désinfectant puissant, elle est introduite dans le pis-
tolet. Celui-ci est introduit par voie vaginale et la semence déposge au
niveau de la sortie du col de l'utkus.
IV-MXENSAMEZTREENOEWRE
IV - 1 -1NF'RASTRUCIWRE
- laboratoire (1)
- logements (3)
- chambre froide
- parc pesée, mensuration, travail pour récolte
- groupe électigène, groupe froid de la chambre froide
- abri pour groupe électrogène.
IV - 2 - PERSOML
IV - 2/1 - Ekpatrié
- 1 docteur vétérinaire, chef du projet, spécialiste des
questions d'insémination artificielle
- 1 chef d'exploitation responsable de l'entretien et
de la conduite de l'élevage des taureaux, récolte
- 1 poste de V.S.N. (vétérinaire ou agronome).
. ./ . .

IV - 2/2 - Local
- 1 ing&ieur des travaux d'élevage
- 4 agents techniques (labo et récolte)
- Bergers en fonction du nombre de taureaux 1 pow 5
en moyenne (nutrition, nettoyage, gymnastique fonc-
tionnelle)
- Manoeuvrelabo : 2
- Nettoyage : 1
IV - 3 - EQUIPEMENT
instruments de pesées et mensurations
matériel de labcwatoire :
- récolte et dilutiori
- conditionnement, congglation, stockage
equipcznt des inséminateurs
archives
V - COUT DE L'OPERATION
V-l- INVEXTISSEMENTS - ANG?E 1 : 'IOTALITE
- mtérielde laboratoire .........................
2.358.744 UTC)
- matériel insémination ...........................
166.800 crlr)
- infrastructure (gmupe, bascules) ...............
2.475.000 VI?I?3
- fourniture bureau, documentation................
600.000
- titiments d'habitation ..........................
15.000.000 crrc)
- v&icules .......................................
1.1oo.ooo o-rr)
- azote (390 t 200 t 75) = 665 litres x 311 F .....
206.815
- groupe chambre froide et installation.~.......
600.000
- climatisation...................................
565.800
- laboratoi~ .....................................
6.600.000
- parcs ...........................................
1.5oo.ooo
- hangar à aliments ...............................
3.000.000
34.173.159
V -2 - FONCTIONNEXZNT
-PERSONNEL
- Années l-2-3
Chef de projet ..............................
8.400.000
Chef d'exploitation .........................
3.500.000
V.S.N.
....................................
P.M.
Ingénieur I.T.A.
..........................
P.M.
Agents techniques (21.......................
1.100.000
Chauffeur (1) ..............................
24O.ooO
Manoeuvres (2) ..............................
312.000
16.360.000
. ./ . .

7
- ib&es 4 & 5 (en plus des agents prevus en l-2-3)
Agents techniques ...........................
1.100.000
6 rmnoeuvres & bergers ......................
936 .OOO
2.036.000
nouveau + 16.360.000
Total :
18.396.000
- FONCTIONNEHEXT
Azote ............................................
1.135.150
Véhicules : 10.000 km x 35 ......................
350.000
10.000 km x 30 ......................
300.000
Groupe : 12 h. x 6 x 365 x 44 F. ................
1.X6.320
29 x 20 1. x 400 F .....................
232.000
Matériel labo : .................................
235.874
Inséminateur (frais tournée) : 20 x 800 F x 2 ...
32.000
3.441.344
Frais genéraux : 15 p.100 .D,.*.............*.,..
516.201
3.957.201
Entretien des taureaux (20 r&les la 5O an&).....
2.000,000
MGdicements . . . . . . . . . ..*.........*.........*......
100.000
RECAPITUUTION
1
2
3
4
5
Total
Equipement
34.200
-
34.200
Fonctionnement
4.600
5.000
5.200
5.800
6.400
27.000
Personnel.
16.000
16.000
TOTAL
54.800
21.000
CONCLUSION
Ce projet vise à mettre en place d'abord au C.R.Z. de Kolda, puis
autour de la station,puis ultérieurement dans des centres secondaires,enfin
la technique de l'insG.mination artificielle. Le but recherch6 est une amélio-
ration la plus rapide possible des qualités genétiques des animaux Ndama. Il
est bien entendu que cette opération en peut se concevoir que dans un ensemble
visant au développement harmonieux de l"élevage, en pzticulier au niveau de
l'amélioration des conditions d'envtinnemen-t des animaux.

Matériel de laboratoire
Pompe 2 vide BO01 ...........................................
66.000
Peigne d'aspiration paillettes fines .........................
3.000
Faisceau lavable : 20 paillettes fines .......................
5.000
Caoutchouc pour faisceau .....................................
25.000
Machine à imprimer CER manuelle ..............................
20.000
Encre noire, rouge, blanche...................................
5.250
Calibre de rangement des paillettes GB 003 ..................
45.000
Peigne pou? faire les bulles d'air paillettes fines GC OOl...
87.506
Bac plastique pour aspiration ................................
10.000
support banquettes GC 003 ...................................
12,500
Rampes pour congélation horizontale : 100 -illettes fines ...
17.500
@ille de cong&lation ........................................
10.000
Couvercle en bois ............................................
2.000
Support simple ...............................................
5.500
Pinces manipulation inox O-003 3 ...........................
8.400
Pince manipulation inox O-004 1 ...........................
15*00(3
Gobelet pour container sans tige .............................
4.000
hexagonaux ......................................
7.500
Gobelets stockage paillettes .................................
500
Supports à roulette5 pour rscipients cTog&iques petit ......
12.000
Supports à roulettes pmr r&ipients cryogéniques grand.. .... 17.500
Vagin srtificiel court pmr bovin : 10 ......................
32.500
~
Cône pour vagin x 005 ............. 20 ......................
28.000
Capots néoprene ..............................................
27.500
438.650
c
Stérilisdteur UV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.....*.........**....
35.000
Récipients cryogéniques :
Grand récipient .........................................
15o.oOQ
Petits recipients ..... ..S ..............................
150.000
Container de transport UC 100) ... 1 ..................
650.000
Microscope M 12 BK Q 0,5 sw platine chauffante ..............
405.0@0
Climatiseurs 2 CV (Wild) ....................................
565.800
Etuve ........................................................
84.500
Bain-mArie Jouan L ...........................................
35.400
Photocolor~&tre ............................................
100.000
Paillettes fines : 15m x 10 couleurs ........................
64.600
Tubes à récolte ..............................................
50.000
H&riaux :
Dilueur 1aicHphos + 470 : 50 kg . . . . . . ..*...........*... 100.000
Poudre alcool p+vinylique : 5 couleurs : 5 kg .*.....m
4.250
Azote liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.................... 206.815
. ./ . .

9
AhWXE no2
--
?lat&iel i.ns&Cnztew
-
-
Pistolet ins&nination inox D 102 ......................
22.000
Gaine moyenne pour paillettes fines D 202 .............
15.000
Etui pour pistclct (10) D 003 ........................
3.000
Etui pour transport 40 gaines en sachet D 004 : 5 ....
2.000
Thermos 3/4 litre E 005 : 5 ..........................
3.250
Gants plastique .......................................
9.000
Bettes ................................................
10.000
Dkiinfectant ..........................................
10.000
Papier filtre .........................................
5.000
Blouses (10) ..........................................
12*500
Ciseaux (51 ..........................................
12.500

10
EINNEE no3
Matériel divers et véhicules
@oupe électrogke .............................
2.000.000
F%TlSCLlle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
250.000
Toises .........................................
100.000
Rubans m&h%guês ................................
5.000
E3dfUlCe ........................................
80.000
Vehicules :
1 404 Break (trwqort & déplacements) ........
700.000
1 2 CV citroën fourgonnette ...................
400.000 mT9
Bureau:
Fournitures bureau .............................
100.000
Documentation - abonnements.....................
50*000 crrc)
Machine à écrire ...............................
200.000
Pkchine à calculer .............................
300.000l
t